LES HABITUDES MEDIATIQUES DANS L’UNION EUROPEENNEec.europa.eu/commfrontoffice/publicopinion/... · - Une attention particulière aux réseaux sociaux en ligne dont le poids dans

Eurobaromètre Standard 76

Automne 2011

LES HABITUDES MEDIATIQUES DANS L’UNION EUROPEENNE

RAPPORT

Terrain : Novembre 2011

Publication : Mars 2012

Cette étude a été commandée et coordonnée par la Direction générale Communication

(DG COMM Unité “Research and Speechwriting”).

http://ec.europa.eu/public_opinion/index_fr.htm

Le présent document ne représente pas le point de vue de la Commission européenne.

Les interprétations et les opinions qu’il contient n’engagent que les auteurs.

Eurobaromètre Standard 76 / Automne 2011 – TNS Opinion & Social

Eurobaromètre Standard 76

Automne 2011

LES HABITUDES MEDIATIQUES DANS

L’UNION EUROPEENNE

Etude réalisée par TNS Opinion & Social

à la demande de la Commission européenne –

Direction générale Communication

Coordonnée par la Commission européenne - Direction générale

Communication

EUROBAROMETRE STANDARD 76 LES HABITUDES MÉDIATIQUES DANS L’UE -Automne 2011

2

TABLE DES MATIERES

PRESENTATION .................................................................................................. 3 1. HABITUDES MEDIATIQUES ET CONFIANCE DANS LES MEDIAS ...................... 6

1.1 Les habitudes médiatiques .................................................................... 6 1.2 La confiance dans les médias .............................................................. 14

2. LE NIVEAU D’INFORMATION SUR LES AFFAIRES EUROPEENNES ................. 22

3. LES SOURCES D’INFORMATION POUR LES AFFAIRES POLITIQUES ET L’UNION EUROPÉENNE ..................................................................................... 25

3.1 Les affaires politiques nationales ........................................................ 25 3.2 Les affaires politiques européennes .................................................... 28 3.3 L’Union européenne ............................................................................ 29 3.4 Le traitement médiatique de l’Union européenne ................................ 33

4. LES RESEAUX SOCIAUX ............................................................................... 37


3

PRESENTATION

Cette enquête Eurobaromètre Standard de l’automne 2011 (EB76) permet de faire un

nouveau point détaillé sur les habitudes médiatiques dans l’Union européenne (UE),

après l’enquête Eurobaromètre sur ce sujet réalisé à l’automne 2010 (EB74)1.

La présente enquête permet également d’analyser le rapport des Européens aux médias

et à l’information touchant à l’Union européenne. Depuis l’automne 2010, le contexte a

évolué sur trois plans :

- Une actualité des questions européennes forte et régulière dans le contexte de

crise économique et d’intervention de l’Union européenne pour aider certains de

ses Etats membres à y faire face

- Un développement croissant des versions en ligne des journaux, magazines,

radios et chaînes de télévision

- Une attention particulière aux réseaux sociaux en ligne dont le poids dans

l’univers de l’information politique s’est incontestablement renforcé, par exemple

dans le contexte de certains événements comme le « Printemps arabe ».

Les habitudes médiatiques des Européens, mais aussi la confiance qu’ils accordent à

chacun des médias sont analysées en premier lieu. Une attention particulière est ensuite

portée aux différentes sources d’information sur Internet.

Le sentiment d’information à l’égard des affaires européennes, tant à l’échelle de leur

pays, qu’à titre individuel ainsi que les sources d’information privilégiées sur les affaires

politiques nationales et européennes sont analysées.

Après avoir été interrogés sur les sources privilégiées pour rechercher de l’information

sur l’Union européenne, les Européens sont amenés à juger le traitement médiatique

réservé à l’UE dans les médias nationaux. Ils sont également amenés à exprimer leurs

attentes s’agissent des sources les plus pertinentes pour diffuser de l’information sur

l’Union européenne sur Internet.

Enfin, une dernière partie porte plus spécifiquement sur les réseaux sociaux, creusant

leur apport mais aussi leur crédibilité dans la vie politique.

Le rapport complet de l’Eurobaromètre Standard de l’automne 2011 est composé de

plusieurs volumes. Le premier volume analyse les résultats des indicateurs historiques de

l’Eurobaromètre standard. Trois autres volumes présentent l’état de l’opinion publique

européenne sur : la crise financière et économique ; la stratégie Europe 2020 ; les

habitudes médiatiques dans l’Union européenne. Le présent volume est consacré à ce

dernier sujet.

1 Volume intitulé “L’information sur les questions politiques européennes”


4

L’analyse générale ainsi que les analyses sociodémographiques se basent sur les

résultats au niveau de la moyenne des 27 Etats membres. Cette moyenne est pondérée

afin de refléter la population réelle de chacun des Etats membres. Les moyennes pour les

années précédentes représentent les résultats obtenus dans tous les Etats membres de

l’Union européenne telle qu’elle était composée au moment où l’étude a été menée.

* * *

La méthodologie employée est celle des sondages Eurobaromètre de la Direction

Générale Communication (Unité « Recherche et Speechwriting »). Une note technique

relative aux interviews réalisées par les instituts membres du réseau TNS Opinion &

Social est jointe en annexe à ce rapport. Elle mentionne également les modalités

d’interview de même que les intervalles de confiance2.

Le site Internet de l’Eurobaromètre peut être consulté à l’adresse suivante :


Nous tenons à remercier toutes les personnes interrogées à travers l’Europe

qui ont pris le temps de participer à ce sondage.

Sans leur participation active, cette enquête n’aurait pas été possible.

2 Les tableaux de résultats sont joints en annexe. Il convient de noter que le total des pourcentages indiqué

dans les tableaux de ce rapport peut dépasser 100% dans les cas où le répondant a la possibilité de choisir

plusieurs réponses à une question.



5

Les abréviations utilisées dans ce rapport et leurs correspondances sont les suivantes :

ABREVIATIONS

UE27 Union européenne - 27 Etats membres

UE15 « pays UE15 »*

NEM12 « pays NEM12 »**

NSP Ne sait pas / Pas de réponse

BE Belgique BG Bulgarie CZ République tchèque DK Danemark DE Allemagne EE Estonie EL Grèce ES Espagne FR France IE Irlande IT Italie CY République de Chypre*** CY (tcc) Zone non contrôlée par le gouvernement de la

République de Chypre LT Lituanie LV Lettonie LU Luxembourg HU Hongrie MT Malte NL Pays-Bas AT Autriche PL Pologne PT Portugal RO Roumanie SI Slovénie SK Slovaquie FI Finlande SE Suède UK Royaume-Uni

HR Croatie TR Turquie MK Ancienne République yougoslave de Macédoine**** IS Islande

* Les pays UE15 sont les 15 pays ayant intégré l’Union européenne avant les élargissements de 2004 et de

2007. C’est-à-dire la Belgique, le Danemark, l’Allemagne, la Grèce, l’Espagne, la France, l’Irlande, l’Italie, le

Luxembourg, les Pays-Bas, l’Autriche, le Portugal, la Finlande, la Suède et le Royaume-Uni.

** Les pays NEM12 sont les 12 « Nouveaux Etats membres » ayant intégré l’Union européenne lors des

élargissements de 2004 et de 2007. Il s’agit de la Bulgarie, la République tchèque, l’Estonie, la République de

Chypre, la Lituanie, la Lettonie, la Hongrie, Malte, la Pologne, la Roumanie, la Slovénie et la Slovaquie.

*** Chypre dans son ensemble est l’un des 27 Etats membres de l’Union européenne. Toutefois, l’« acquis

communautaire » est suspendu dans la partie du pays qui n’est pas contrôlée par le Gouvernement de la

République de Chypre. Pour des raisons pratiques, seuls les entretiens réalisés dans la partie du pays contrôlée

par le Gouvernement de la République de Chypre sont repris dans la catégorie « CY » et compris dans la

moyenne de l’UE27. Les entretiens réalisés dans la partie du pays non contrôlée par le Gouvernement de la

République de Chypre sont repris dans la catégorie « CY(tcc) » tcc : Turkish Cypriot Community - communauté

chypriote turque].

**** Abréviation provisoire ne préjugeant pas la nomenclature définitive de ce pays, qui sera convenue après

la conclusion de négociations actuellement en cours aux Nations unies.


6

1. HABITUDES MEDIATIQUES ET CONFIANCE DANS LES MEDIAS

- La télévision reste toujours largement en tête des pratiques médiatiques,

mais c’est la radio qui garde le plus la confiance des Européens -

1.1 Les habitudes médiatiques

La télévision reste de loin le média le plus plébiscité par les Européens : 87%3 disent la

regarder tous les jours ou presque (+2 points par rapport à l’EB74 de l’automne 2010).

Au total, 98% des Européens la regardent au moins une fois par semaine.

La télévision reste très largement regardée sur un poste de télévision (97% au moins

une fois par semaine). Pour la première fois, on a demandé aux Européens s’ils

regardaient la télévision sur Internet, et on observe que c’est une pratique encore en

retrait (16% au moins une fois par semaine).

La consommation quotidienne ou quasi quotidienne de la télévision sur un poste de

télévision est particulièrement élevée chez les 55 ans et plus (92% tous les jours ou

presque) et en toute logique chez les retraités (93%). Les jeunes de 15 à 24 ans (76%)

et les étudiants (73%) sont un peu moins nombreux. Des nuances sont également

perceptibles selon les niveaux de diplôme : 92% des Européens ayant arrêté leurs études

avant l’âge de 16 ans disent regarder la télévision tous les jours ou presque, pour 82%

de ceux ayant poursuivi leurs études jusque l’âge de 20 ans et au delà.

3 Cumul de la part d’Européens regardant la télévision tous les jours ou presque sur un poste de télévision ou

sur Internet


7

Tous les jours\

Presque tous

les jours

Deux ou trois

fois par

semaine +

Environ une

fois par

semaine

Deux ou trois

fois par mois +

Moins souvent

Jamais

Pas d’accès à

ce media

(SPONTANE)

Ne sait pas

Sous total 'Au

moins une fois

par semaine'

UE27 86% 11% 2% 1% 0% 0% 97%

15-24 76% 17% 4% 2% 0% 1% 93%

25-39 82% 14% 2% 2% 0% 0% 96%

40-54 85% 12% 1% 2% 0% 0% 97%

55 + 92% 6% 1% 1% 0% 0% 98%

15- 92% 6% 1% 1% 0% 0% 98%

16-19 87% 10% 2% 1% 0% 0% 97%

20+ 82% 14% 2% 2% 0% 0% 96%

Toujours étudiant 73% 20% 5% 2% 0% 0% 93%

Indépendants 81% 15% 2% 2% 0% 0% 96%

Cadres 80% 16% 2% 2% 0% 0% 96%

Autres employés 84% 13% 2% 1% 0% 0% 97%

Ouvriers 85% 12% 2% 1% 0% 0% 97%

Hommes/ femmes au foyer 91% 7% 1% 1% 0% 0% 98%

Chômeurs 86% 9% 3% 1% 1% 0% 95%

Retraités 93% 5% 1% 1% 0% 0% 98%

Etudiants 73% 20% 5% 2% 0% 0% 93%

Echelle d'occupation du répondant

QD3.1 Pouvez-vous me dire dans quelle mesure vous … ?

Regardez la télévision sur un poste de télévision

Age

Age de fin d'études

La consommation de télévision par internet est quant à elle une pratique plus répandue

chez les jeunes (13% tous les jours ou presque chez les 15-24 ans pour 7% en

moyenne), les étudiants (14%) et les cadres (10%).

Dans tous les pays de l’Union européenne, au moins trois quarts des personnes

interrogées regardent la télévision sur un poste de télévision tous les jours ou presque.

Les pays les plus consommateurs de télévision sur Internet sont la Suède (34% la

regardent au moins une fois par semaine), la Finlande (29%), le Royaume-Uni (26%),

les Pays-Bas (23%) et le Danemark (22%).


8

Tous les jours\

Presque tous

les jours

Deux ou trois

fois par

semaine +

Environ une

fois par

semaine

Deux ou trois

fois par mois +

Moins souvent

Jamais

Pas d’accès à

ce media

(SPONTANE)

Ne sait pas

Sous total 'Au

moins une fois

par semaine'

UE27 7% 9% 11% 61% 11% 1% 16%

15-24 13% 17% 17% 50% 3% 0% 30%

25-39 10% 13% 16% 56% 5% 0% 23%

40-54 6% 9% 12% 65% 7% 1% 15%

55 + 3% 4% 5% 66% 22% 0% 7%

15- 2% 3% 3% 66% 25% 1% 5%

16-19 6% 8% 11% 64% 10% 1% 14%

20+ 9% 13% 17% 57% 4% 0% 22%


Indépendants 8% 8% 14% 62% 8% 0% 16%

Cadres 10% 16% 21% 51% 2% 0% 26%

Autres employés 8% 11% 16% 61% 4% 0% 19%

Ouvriers 7% 9% 12% 64% 7% 1% 16%


Chômeurs 6% 8% 10% 65% 10% 1% 14%

Retraités 3% 3% 4% 64% 25% 1% 6%

Etudiants 14% 21% 18% 45% 2% 0% 35%



Regardez la télévision via Internet

Age


La radio reste le deuxième média le plus utilisé par les Européens, mais on note un recul

par rapport à l’enquête Eurobaromètre de l’automne 2010 : 51% l’écoutent tous les jours

ou presque, soit une baisse de cinq points. Au final, 76% des Européens disent écouter la

radio au moins une fois par semaine (-3 points).

Les Européens âgés de 40 à 54 ans sont ceux qui disent le plus écouter la radio tous les

jours ou presque (55%, pour 39% des 15-24 ans). La radio est également davantage

écoutée par les plus diplômés (61% chez ceux ayant poursuivi leurs études jusqu’à l’âge

de 20 ans et au delà pour 42% chez ceux ayant arrêté avant l’âge de 16 ans) et les

cadres (65% pour 56% des employés, 53% des ouvriers et 37% des personnes au foyer

et des chômeurs).

Le fait d’écouter la radio tous les jours ou presque varie très fortement d’un pays à

l’autre : c’est le cas d’au moins sept personnes interrogées sur dix au Luxembourg

(70%), en Allemagne (71%), et surtout en Irlande (80%) ; en revanche, cette pratique

médiatique est nettement moins répandue en Roumanie (28%), au Portugal (26%) et en

Bulgarie (24%).


9

D’importantes différences existent entre les pays candidats. La proportion d’auditeurs

quotidiens est très importante en Islande (83%), et juste en dessous de la moyenne

européenne en Croatie (50%, pour 51% dans l’ensemble de l’UE). Elle est plus faible au

Monténégro (37%), dans l’ancienne République yougoslave de Macédoine (19%), et

surtout en Turquie (7%).

Tous les jours\

Presque tous

les jours

Deux ou trois

fois par

semaine +

Environ une

fois par

semaine

Deux ou trois

fois par mois +

Moins souvent

Jamais

Pas d’accès à

ce media

(SPONTANE)

Ne sait pas

Sous total 'Au

moins une fois

par semaine'

UE27 51% 25% 12% 11% 1% 0% 76%

15-24 39% 32% 15% 14% 0% 0% 71%

25-39 51% 30% 11% 8% 0% 0% 81%

40-54 55% 23% 12% 9% 1% 0% 78%

55 + 53% 20% 12% 14% 1% 0% 73%

15- 42% 22% 14% 20% 2% 0% 64%

16-19 52% 26% 11% 10% 1% 0% 78%

20+ 61% 23% 9% 7% 0% 0% 84%


Indépendants 58% 23% 11% 8% 0% 0% 81%

Cadres 65% 22% 8% 5% 0% 0% 87%

Autres employés 56% 27% 10% 6% 1% 0% 83%

Ouvriers 53% 26% 11% 9% 0% 1% 79%


Chômeurs 37% 31% 15% 16% 1% 0% 68%

Retraités 52% 21% 11% 15% 1% 0% 73%

Etudiants 42% 30% 15% 13% 0% 0% 72%



Ecoutez la radio

Age


Plus de sept Européens sur dix disent lire la presse écrite au moins une fois par

semaine (71%, -2 points). La « consommation » apparaît cependant moins quotidienne

que celle de la radio (36% la lisent tous les jours ou presque, -2) ; plus d’un Européen

sur trois lit la presse écrite une à trois fois par semaine (35%, =).

Elle est également davantage lue par les plus diplômés (80% de ceux ayant poursuivi

leurs études jusqu’à l’âge de 20 ans et au delà la lisent au moins une fois par semaine,

pour 61% de ceux ayant arrêté avant l’âge de 16 ans) et les cadres (85%).

Plus de 80% des personnes interrogées disent lire la presse écrite au moins une fois par

semaine aux Pays-Bas (84%), en Irlande et en Allemagne (87% dans les cas), en

Autriche et au Luxembourg (89% dans les deux pays), et surtout en Suède et en

Finlande (93%). A l’inverse, les lecteurs de la presse écrite sont moins nombreux à

Chypre et au Portugal (60%), à Malte (57%), mais surtout en Roumanie (43%) et en


10

Grèce (42%). Il semble ainsi qu’il existe un clivage Nord / Sud dans l’Union européenne

sur cette pratique.

Tous les jours\

Presque tous

les jours

Deux ou trois

fois par

semaine +

Environ une

fois par

semaine

Deux ou trois

fois par mois +

Moins souvent

Jamais

Pas d’accès à

ce media

(SPONTANE)

Ne sait pas

Sous total 'Au

moins une fois

par semaine'

UE27 36% 35% 17% 12% 0% 0% 71%

15-24 19% 40% 24% 16% 0% 1% 59%

25-39 30% 41% 19% 10% 0% 0% 71%

40-54 38% 36% 16% 9% 1% 0% 74%

55 + 45% 27% 12% 15% 1% 0% 72%

15- 32% 29% 17% 21% 1% 0% 61%

16-19 35% 37% 16% 11% 1% 0% 72%

20+ 46% 34% 14% 6% 0% 0% 80%


Indépendants 41% 36% 16% 7% 0% 0% 77%

Cadres 52% 33% 11% 4% 0% 0% 85%

Autres employés 36% 38% 18% 8% 0% 0% 74%

Ouvriers 31% 39% 18% 11% 0% 1% 70%


Chômeurs 20% 38% 24% 17% 1% 0% 58%

Retraités 45% 27% 12% 15% 1% 0% 72%

Etudiants 22% 40% 24% 14% 0% 0% 62%



Lisez la presse écrite

Age


Une nette majorité d’Européens dit également utiliser Internet au moins une fois par

semaine (64%, +1 point). La part de ceux déclarant une consommation quotidienne ou

quasi quotidienne est plus élevée que pour la presse écrite et a tendance à progresser

(48%, +3). Au final, 30% des Européens n’utilisent pas Internet (21% « jamais » et 9%

disent spontanément ne pas y avoir accès).

L’utilisation quotidien ou quasi quotidien d’Internet est particulièrement forte chez les

jeunes (79% chez les 15-24 ans, pour 23% des 55 ans et plus), les étudiants (86%), les

cadres (79%, pour 65% des employés et 47% des ouvriers) et les personnes les plus

diplômées (68% pour 14% de celles à faible niveau de qualification).

Les pays dans lesquels les personnes interrogées déclarent utiliser Internet le plus

fréquemment sont la Suède (92% au moins une fois par semaine, +5 points par rapport

à l’automne 2010), les Pays-Bas (90%), le Danemark (88%) et le Luxembourg (81%, +5

points). A l’inverse, l’utilisation d’Internet est la moins répandue en Bulgarie (49%), en

Grèce (47%), à Chypre (45%), en Roumanie (40%) et au Portugal (36%).


11

Avec la Suède et le Luxembourg les autres pays où l’usage d’Internet progresse le plus

par rapport à l’an passé sont la Lettonie (73% des personnes interrogées l’utilisent au

moins une fois par semaine, +8), et l’Estonie (71%, +5).


12

Tous les jours\

Presque tous

les jours

Deux ou trois

fois par

semaine +

Environ une

fois par

semaine

Deux ou trois

fois par mois +

Moins souvent

Jamais

Pas d’accès à

ce media

(SPONTANE)

Ne sait pas

Sous total 'Au

moins une fois

par semaine'

UE27 48% 16% 6% 21% 9% 0% 64%

15-24 79% 14% 3% 3% 1% 0% 93%

25-39 64% 19% 6% 8% 3% 0% 83%

40-54 50% 21% 8% 16% 5% 0% 71%

55 + 23% 11% 5% 41% 20% 0% 34%

15- 14% 10% 6% 47% 23% 0% 24%

16-19 45% 21% 7% 19% 8% 0% 66%

20+ 68% 15% 5% 9% 3% 0% 83%


Indépendants 55% 19% 7% 14% 5% 0% 74%

Cadres 79% 13% 4% 3% 1% 0% 92%

Autres employés 65% 21% 6% 6% 2% 0% 86%

Ouvriers 47% 22% 8% 18% 5% 0% 69%


Chômeurs 47% 18% 8% 19% 8% 0% 65%

Retraités 20% 10% 4% 43% 23% 0% 30%

Etudiants 86% 10% 2% 1% 1% 0% 96%



Utilisez Internet

Age


Les réseaux sociaux en ligne sont utilisés régulièrement par un peu plus d’un tiers des

Européens, une proportion en légère hausse par rapport à l’an passé (35% les utilisent

au moins une fois par semaine, +2 points). La part de ceux disant les utiliser tous les

jours ou presque atteint 20% (+2). Une part majoritaire des Européens continue

cependant de ne pas les utiliser : 44% (-3) répondent « jamais » et 11% (+2) disent ne

pas y avoir accès.

Le clivage générationnel est très net sur cette question : 56% des 15-24 ans les utilisent

quotidiennement ou quasi quotidiennement, pour 29% des 25-39 ans, 14% des 40-54

ans et 4% des 55 ans et plus. L’écart entre cadres (23%), employés (25%) et ouvriers

(20%) est moins marqué.

Les pays dans lesquels l’usage des réseaux sociaux est le plus soutenu sont les Pays-Bas

(56% les utilisent au moins une fois par semaine), la Lettonie (55%) le Danemark (54%)

et la Suède (54%). A l’inverse, l’usage des réseaux sociaux est moins développé en

Allemagne (27%), au Portugal (24%) et en Roumanie (22%).


13

En termes d’évolution, les plus fortes progressions sont observées au Luxembourg (47%,

+11 points par rapport à l’automne 2011), en Grèce (36%, +10), en République tchèque

(33%, +10), en Autriche (43%, +9), en Lituanie (41%, +8), en Lettonie (55%, +7), en

Slovaquie (43%, +7) et en Slovénie (40%, +7)..

Tous les jours\

Presque tous

les jours

Deux ou trois

fois par

semaine +

Environ une

fois par

semaine

Deux ou trois

fois par mois +

Moins souvent

Jamais

Pas d’accès à

ce media

(SPONTANE)

Ne sait pas

Sous total 'Au

moins une fois

par semaine'

UE27 20% 15% 10% 44% 11% 0% 35%

15-24 56% 22% 8% 12% 2% 0% 78%

25-39 29% 24% 15% 29% 3% 0% 53%

40-54 14% 16% 14% 48% 7% 1% 30%

55 + 4% 5% 6% 63% 22% 0% 9%

15- 5% 5% 4% 60% 25% 1% 10%

16-19 17% 16% 12% 45% 9% 1% 33%

20+ 23% 18% 15% 40% 4% 0% 41%


Indépendants 19% 15% 15% 45% 6% 0% 34%

Cadres 23% 23% 18% 35% 1% 0% 46%

Autres employés 25% 22% 16% 34% 3% 0% 47%

Ouvriers 20% 17% 12% 44% 6% 1% 37%


Chômeurs 24% 18% 11% 37% 10% 0% 42%

Retraités 3% 5% 4% 63% 25% 0% 8%

Etudiants 60% 23% 7% 9% 1% 0% 83%



Utilisez les réseaux sociaux en ligne

Age



14

1.2 La confiance dans les médias

La hiérarchie des médias dans lesquels les Européens ont le plus confiance4 reste

inchangée par rapport à l’Eurobaromètre de l’automne 2010 (EB74). La radio reste le

média qui inspire le plus confiance (57% contre 35% de défiance, des chiffres stables),

devant la télévision qui gagne trois points d’opinions positives (53%, contre 42%, -3). La

presse écrite arrive en troisième position, mais continue à inspirer majoritairement de la

défiance (43% de confiance, +1 contre 51%, -1). Internet enfin, bénéficie de la

confiance de 37% des Européens, soit une hausse de deux points par rapport à l’an

passé. Il suscite moins de défiance que les autres médias (39%, -2), mais, dans un

contexte de moindre utilisation, près d’un quart des Européens n’émettent pas d’avis sur

le sujet (24%,=).

On remarque cependant que la confiance dans Internet atteint 52% chez les interviewés

les plus jeunes (contre 40% de défiance), et 51% chez ceux qui l’utilisent tous les jours

(contre 41%).

Le niveau d’éducation crée également d’importantes différences : ainsi, pour la radio, la

presse, et Internet, la confiance augmente avec le niveau de diplôme des personnes

interrogées : chez celles ayant continué leurs études jusqu’à l’âge de 20 ans ou au-delà,

elle est ainsi de 63% pour la télévision, 50% pour la presse et 46% pour Internet (pour

respectivement 51%, 36% et 15% chez ceux ayant arrêté leurs études avant 16 ans).

On note que c’est l’inverse pour la télévision : les moins diplômés ont davantage

confiance que les plus diplômés (55% des premiers, pour 51% des seconds).

On note également que la confiance est nettement plus limitée chez les personnes en

situation de précarité financière : quel que soit le média étudié, la confiance est

systématiquement plus faible pour les personnes interrogées qui ont presque tout le

temps des difficultés à payer leurs factures, que pour celles à qui cela n’arrive

pratiquement jamais.

4 QA10 Je voudrais maintenant vous poser une question à propos de la confiance que vous inspirent certaines

institutions. Pour chacune des institutions suivantes, pourriez-vous me dire si vous avez plutôt confiance ou

plutôt pas confiance en elle.


15


16

La confiance accordée à la radio est majoritaire dans 23 Etats membres, à

l’exception, comme à l’automne 2010, de la Grèce (36% contre 61% de défiance, =),

mais aussi désormais de l’Italie (39%, -10 points, contre 42%, +3) et à Malte (36%, -10,

contre 49%, +13) qui enregistrent une perte de confiance sensible. Les opinions sont à

l’équilibre en Hongrie (47% de confiance, -4 contre 47% de défiance, +8). La confiance à

l’égard de la radio est à l’inverse particulièrement marquée en Suède (80%, +2), en

Finlande (78%, +2), en Slovaquie (75%, -2) et au Danemark (73%, +2).

Plutôt

confiance

Diff

EB 76 Aut.2011-

EB 74 Aut.2010

Plutôt pas

confiance

Diff

EB 76 Aut.2011-

EB 74 Aut.2010

UE27 57% = 35% =

SE 80% +2 18% =

FI 78% +2 19% -1

SK 75% -2 22% +1

DK 73% +2 24% -1

EE 71% +3 24% =

BE 70% -3 28% +3

CZ 70% -1 25% -1

NL 70% -5 22% +4

AT 68% = 25% -2

DE 66% = 28% +1

IE 64% +1 32% -1

LU 61% = 32% +1

FR 60% +6 34% -7

CY 58% +1 39% +2

LV 58% = 33% +1

LT 57% = 35% +2

PL 57% = 35% +4

RO 57% +7 32% -8

UK 54% -1 39% +1

PT 52% -8 37% +3

SI 52% -3 45% +3

BG 51% = 30% -3

ES 50% +3 41% -1

HU 47% -4 47% +8

IT 39% -10 42% +3

EL 36% = 61% =

MT 36% -10 49% +13

CY (tcc) 60% +3 33% -4

HR 44% -4 49% +4

TR 29% +2 57% -5

MK 31% +1 48% +4

IS 79% +3 20% =

ME 50% - 38% -

QA10.2 Je voudrais maintenant vous poser une question à propos de la

confiance que vous inspirent certaines institutions. Pour chacune des

institutions suivantes, pourriez-vous me dire si vous avez plutôt confiance ou

plutôt pas confiance en elle.

La radio


17

La confiance accordée à la télévision est majoritaire dans 22 Etats membres. Font

exception la Grèce (77% de défiance, -1 point), l’Espagne (55%, -1), la France, malgré

une baisse importante de la défiance (53%, -8), mais aussi l’Italie (49%, -3) et

désormais Malte (49%, +10). Dans les pays majoritairement positifs, les niveaux de

confiance varient entre 76% en Finlande (+5) et 52% au Luxembourg (stable), en

Hongrie (-2) ou en Slovénie (-4).

Plutôt

confiance

Diff

EB 76 Aut.2011-

EB 74 Aut.2010

Plutôt pas

confiance

Diff

EB 76 Aut.2011-

EB 74 Aut.2010

UE27 53% +3 42% -3

FI 76% +5 22% -4

BG 73% +3 24% -3

SE 73% +3 25% -2

BE 72% +3 27% -3

EE 72% +4 26% -2

AT 72% +5 26% -5

CZ 71% = 27% -1

SK 69% +1 29% -2

DK 68% +2 30% -1

NL 66% +2 29% -3

RO 61% +7 36% -7

IE 60% +2 36% -2

PT 60% -5 35% +3

DE 59% +1 35% -2

LV 59% -3 38% +4

PL 57% +7 37% -4

CY 56% +1 43% +1

LT 53% +1 42% -1

UK 53% +2 43% -2

LU 52% = 44% +1

HU 52% -2 45% +3

SI 52% -4 46% +4

FR 42% +8 55% -8

ES 41% +1 55% -1

MT 41% -9 49% +10

IT 40% = 49% -3

EL 22% +1 77% -1

CY (tcc) 61% +6 36% -5

HR 45% -4 51% +2

TR 35% +1 59% -3

MK 52% -2 45% +1

IS 77% +7 21% -4

ME 63% - 35% -



institutions suivantes, pourriez-vous me dire si vous avez plutôt confiance

ou plutôt pas confiance en elle.

La télévision


18

La confiance accordée à la presse écrite n’est majoritaire que dans 13 Etats

membres. Les plus confiantes sont les personnes interrogées en Finlande, avec même

une hausse des opinions positives (64%, +7 points), en Slovaquie (62%, +3) et au

Luxembourg (61%, avec là aussi +7 points). Les opinions sont à l’équilibre à Chypre

(47%, +2), mais la défiance l’emporte donc dans 13 pays. Elle est particulièrement

marquée au Royaume-Uni (79%, =) et en Grèce (70%, -1). En termes d’évolutions,

l’Italie (34%, -6) et Malte (30%, -6) font une fois encore partie des pays dans lesquels la

confiance recule le plus sensiblement.


19

La confiance accordée à Internet, si elle est moins marquée, l’emporte sur la défiance

dans 18 Etats membres. Elle est particulièrement forte en République Tchèque (61%, +6

points) et au Danemark (59%, +7), où elle est d’ailleurs plus élevée que celle accordée à

la presse, mais aussi en Slovaquie (57%, =).

La confiance à l’égard d’Internet est à l’inverse nettement moins élevée en Allemagne

(27%, -3), au Portugal (29%, -5), en France (33%, +4), en Espagne (34%, +4) et au

Royaume-Uni (34%, +7).

Dans les autres évolutions marquantes par rapport à l’an dernier, on note une hausse de

la confiance accordée à Internet en Pologne (46%, +9), alors qu’elle est à l’inverse en

recul à Malte (35%, -7).

Plutôt

confiance

Diff

EB 76 Aut.2011-

EB 74 Aut.2010

Plutôt pas

confiance

Diff

EB 76 Aut.2011-

EB 74 Aut.2010

UE27 37% +2 39% -2

CZ 61% +6 24% -3

DK 59% +7 27% -4

SK 57% = 27% -1

NL 51% = 35% +1

EE 49% +1 27% +3

FI 49% +3 35% -1

PL 46% +9 28% -1

BE 44% +2 42% -4

SI 44% +2 37% =

LT 43% +1 28% +4

AT 43% +3 39% -3

EL 42% +3 38% -3

LV 42% -2 35% +6

HU 41% = 32% +8

BG 40% +1 20% +2

IE 38% +2 41% -1

IT 37% -3 40% =

LU 36% +4 47% -3

RO 36% -1 30% +4

CY 35% +3 30% -2

MT 35% -7 33% +8

SE 35% +2 54% =

ES 34% +4 40% =

UK 34% +7 46% -4

FR 33% +4 46% -3

PT 29% -5 39% +1

DE 27% -3 43% -3

CY (tcc) 45% -5 46% +13

HR 33% -2 40% +3

TR 24% +1 55% -5

MK 43% +4 25% +2

IS 39% -8 51% +10

ME 51% - 23% -



institutions suivantes, pourriez-vous me dire si vous avez plutôt

confiance ou plutôt pas confiance en elle.

Internet


20

Amenés à qualifier la crédibilité qu’ils accordent aux différentes sources sur

Internet5, les internautes européens disent en majorité « faire davantage confiance aux

sites institutionnels et officiels qu’aux autres sites » (38%). Un peu moins de deux

Européens sur dix disent au

contraire leur faire moins

confiance qu’aux autres sites

(17%).

On note cependant que près d’un

quart des personnes interrogées

disent spontanément ne pas faire

de différence entre les deux

(22%).

Les pays témoignant d’une

confiance plus forte dans les sites

institutionnels et officiels sont la

Suède (74%), le Danemark

(69%), les Pays-Bas (63%) et la

Finlande (60%), qui font partie des

pays où l’utilisation d’Internet est

la plus développée.

Un seul pays fait davantage confiance aux sites non institutionnels, il s’agit de la Grèce

(27% contre 24% pour les sites institutionnels). Mais le crédit accordé à ces « autres

sites » est également fort en Pologne (29%) et en France (24%).

5 QD8 Laquelle de ces deux propositions à propos d'Internet se rapproche le plus de votre opinion ? Vous faites

davantage confiance aux sites institutionnels et officiels qu'aux autres sites; Vous faites moins confiance aux

sites institutionnels et officiels qu'aux autres sites; Vous ne faites pas de différence entre les sites

institutionnels et gouvernementaux et les autres sites (SPONTANE); Vous ne faites pas confiance à ce qui est

sur Internet (SPONTANE); NSP.


21

L’analyse sociodémographique illustre une confiance nettement plus forte dans les sites

institutionnels et officiels chez les plus diplômés : 45% des Européens ayant poursuivi

leurs études jusqu’à l’âge de 20 ans et au delà disent leur faire plus confiance qu’aux

autres sites, pour seulement 24% de ceux ayant arrêté leurs études avant l’âge de 16

ans. Ces derniers ne témoignent pas d’une confiance renforcée dans les autres sites

(16%, pour 18% chez les plus diplômés), mais disent davantage spontanément ne pas

confiance à ce qui est sur Internet (18%, pour 6% des plus diplômés).

Le privilège de crédibilité accordé aux sites institutionnels est également nettement plus

fort chez les Européens qui vont sur Internet tous les jours (43%), que chez ceux qui

utilisent Internet moins fréquemment (26%).

Vous faites davantage

confiance aux sites

institutionnels et officiels

qu'aux autres sites

Vous faites moins

confiance aux sites

institutionnels et

officiels qu'aux autres

sites

Vous ne faites pas de

différence entre les sites

institutionnels et

gouvernementaux et les

autres sites (SPONTANE)

Vous ne faites pas

confiance à ce qui est

sur Internet (SPONTANE)

Ne sait pas

UE27 38% 17% 22% 9% 14%

15-24 39% 18% 24% 6% 13%

25-39 38% 17% 24% 9% 12%

40-54 38% 16% 22% 10% 14%

55 + 37% 16% 19% 12% 16%

15- 24% 16% 20% 18% 22%

16-19 34% 16% 23% 11% 16%

20+ 45% 18% 21% 6% 10%

Toujours étudiant 43% 16% 24% 6% 11%

Tous les jours 43% 17% 23% 7% 10%

Souvent/ Parfois 26% 15% 21% 16% 22%

Utilisation Internet

QD8 Laquelle de ces deux propositions à propos d'Internet se rapproche le plus de votre opinion ?

Age



22

2. LE NIVEAU D’INFORMATION SUR LES AFFAIRES EUROPEENNES

- Le sentiment d’être mal informé sur les questions européennes

reste nettement majoritaire -

Les Européens continuent à se dire mal informés sur les questions européennes : 73%

d’entre eux pensent que dans leur pays, les gens ne sont pas bien informés (contre 24%)

et 66% sont du même avis pour eux-mêmes6. Seuls un tiers des Européens se disent

donc personnellement bien informés sur les questions européennes (des proportions

presque parfaitement stables par rapport à l’EB74 de l’automne 2010).

Le sentiment d’information sur les questions européennes - tant en ce qui concerne le

niveau national que le niveau personnel - est minoritaire dans tous les Etats membres à

l’exception du Luxembourg : dans ce dernier pays, les opinions sont à l’équilibre sur le

niveau d’information de la population du pays et tout juste majoritairement positives sur

le niveau d’information personnel.

Les quatre pays où les personnes interrogées estiment que le niveau d’information sur

les questions européennes est le plus mauvais tant au niveau de la population qu’au

niveau personnel sont l’Espagne (82% estiment que les gens de leur pays sont mal

informés et 79% pour eux-mêmes), la Grèce (81%/71%), Chypre (81%/76%) et la

France (79%/73%).

6 QD1 En général, dans quelle mesure pensez-vous qu’en (NOTRE PAYS) les gens sont bien informés ou pas

bien informés sur les questions européennes ? / QD2 Et en général, dans quelle mesure pensez-vous être bien

informé(e) ou pas sur les questions européennes ?


23

Le sentiment que la population du pays est bien informée sur les questions européennes

a sensiblement progressé en Lituanie (40%, +12), le sentiment d’information au niveau

personnel progressant également mais de manière plus modéré (39%, +6). La

perception de l’information au niveau de la population, et au niveau personnel, connaît à

l’inverse un net recul en Slovaquie (32%, -13 et 38%, -12 sur le sentiment d’information

personnel).

Au sein des pays candidats, le sentiment d’information est également minoritaire, mais il

connaît des progressions sensibles par rapport à l’an passé : en Turquie (38% au niveau

de la population nationale, +13 ; 41% au niveau personnel, +8), dans l’ancienne

République yougoslave de Macédoine (43%, +11 et 43%, +5), et en Islande (26%, +4

et 44%, +10). Le sentiment d’information personnel est de 35% en Croatie (-3) et de

46% au Monténégro, testé pour la première fois : il est donc globalement plus élevé dans

les pays candidats que dans la moyenne des Etats membres.


24

L’analyse par critère sociodémographique illustre un sentiment d’être personnellement

bien informé sur les questions européennes plus développé :

- chez les hommes (39%) que chez les femmes (27%)

- chez les Européens les plus diplômés (45% chez ceux ayant poursuivi leurs études

jusqu’à l’âge de 20 ans et au delà) que chez ceux ayant arrêté leurs études avant

l’âge de 16 ans (21%)

- chez les cadres (50%, pour 37% chez les employés, 28% chez les ouvriers et

26% chez les chômeurs) et ceux se positionnant dans le haut de l’échelle sociale

(44%, pour 20% chez ceux se positionnant en bas)

- chez les Européens ayant une image positive de l’Union (48%, pour 26% de ceux

ayant une image négative de l’Union européenne).


25

3. LES SOURCES D’INFORMATION POUR LES AFFAIRES POLITIQUES ET L’UNION EUROPÉENNE

3.1 Les affaires politiques nationales

Les Européens privilégient la

télévision pour s’informer sur les

affaires politiques nationales (85%

de citations au total). Vient ensuite

la presse (50%), la radio (39%) et

Internet (29%).

Lorsqu’on s’intéresse plus

précisément à la « première »

source d’information, la télévision

reste largement en tête (64%), mais

l’écart se resserre entre la presse

(12%) et Internet (11%) qui passe

d’ailleurs devant la radio (8%)7.

La télévision comme principale source d’information sur les affaires politiques nationales

domine dans l’ensemble des Etats membres, à une exception près, le Luxembourg : les

personnes interrogées dans ce pays privilégient en effet la presse pour s’informer sur les

questions de politique intérieure (avec 66% de citations, pour 58% pour la télévision).

La presse est fortement citée en Suède (74%), Finlande (71%), Autriche (70%),

Allemagne (66%) et donc, au Luxembourg (66%), pour 50% en moyenne dans l’UE.

L’Irlande cite plus que la moyenne la radio (60%, pour 39% de la moyenne européenne).

C’est également le cas en Autriche (55%), en Slovaquie (53%), en Estonie (52%), à

Chypre (52%) et en Belgique (51%).

Enfin, Internet est le plus en Lettonie (53%, deuxième source derrière la télévision, pour

29% de la moyenne européenne) et en Estonie (51%).

Lorsqu’on s’intéresse à la première réponse citée uniquement, la télévision est le premier

média cité dans tous les pays de l’Union, à l’exception du Luxembourg, où il est devancé

par la presse (33%, pour 30% pour la télévision).

7 QD4 ; Quelle est votre principale source d’information à propos des affaires politiques nationales ?

Premièrement ? Et ensuite ?


26

Dans un pays candidat, l’Islande, c’est Internet qui est la première source d’information

sur les affaires politiques nationales (37%, pour 34% pour la télévision). Dans les autres

pays candidats, la télévision est citée par plus de sept personnes interrogées sur dix.

Lorsqu’on demande aux Européens qui ont recours à Internet pour s’informer sur les

actualités politiques nationales quelles

sources ils privilégient, les sites

d’information dominent très largement

(70%). Mais sont également cités les

sites institutionnels (24%) et les

réseaux sociaux en ligne (20%). Les

blogs sont cités à hauteur de 10%,

devant les sites de partage de vidéos

(7%)8.

Les réseaux sociaux en ligne sont plus

fortement cités en Bulgarie (42%), en

Grèce (41%). La Grèce a également

plus tendance à citer les blogs (37%),

dans un contexte où il s’agit du seul

pays à déclarer faire moins confiance

aux sites institutionnels et officiels

qu’aux autres sites9. Les blogs sont

également plus cités que la moyenne

en Slovénie (25%), en Slovaquie

(22%) et en Lituanie (22%). Les sites

de partage vidéo sont également plus

cités en Slovaquie (18%), en Slovénie

et en Italie (12% dans les deux pays).

L’analyse sociodémographique montre que les réseaux sociaux en ligne arrivent en

deuxième position chez les jeunes (29% des 15-24 ans), les étudiants (28%), les moins

diplômés (22% de ceux ayant arrêté leurs études avant 16 ans), et les chômeurs (25%).

C’est également le cas chez ceux qui se placent en bas de l’échelle sociale (23%), ou qui

ont presque tout le temps des difficultés à payer leurs factures (27%). Les plus âgés, les

plus diplômés, les cadres, ceux qui se placent en haut de l’échelle sociale ou qui n’ont

pratiquement jamais de difficulté pour payer leurs factures privilégient les sites

institutionnels ou officiels après les sites d’information.

8 QD6 Sur Internet, lesquels des sites suivants utilisez-vous pour avoir de l'information sur les affaires

politiques nationales ? 9 Voir l’analyse de la QD8 dans la partie 1.2 : la confiance dans les médias.

Base = ceux qui utilisent Internet comme source d’information sur les affaires politiques nationales : 29% de l’échantillon total


27

On note également que les leaders d’opinion10 sont plus nombreux à citer les sites

institutionnels (34%, pour 24% de l’ensemble des Européens qui ont recours à Internet

pour s’informer sur les actualités politiques nationales).

Enfin, on constate logiquement que les personnes faisant davantage confiance aux sites

officiels et institutionnels qu’aux autres sites sont un peu plus nombreux à déclarer qu’ils

les utilisent pour chercher de l’information sur les affaires politiques nationales (31%,

pour 20% qui font plutôt moins confiance à ces sites institutionnels qu’aux autres).

10 Pour la définition du leadership d’opinion, voir le premier volume « l’opinion publique dans l’Union

européenne » du Standard Eurobaromètre, partie 3.1 : l’intérêt pour la politique.


28

3.2 Les affaires politiques européennes

Les Européens privilégient la télévision pour s’informer sur les affaires politiques

européennes (79% de citations au total). Vient ensuite la presse (47%), la radio (35%)

et Internet (26%). On retrouve donc la même hiérarchie que pour les affaires politiques

nationales, avec des niveaux de citations qui sont cependant moindres.

Lorsqu’on s’intéresse plus précisément à la « première » source d’information citée, la

télévision reste en tête (61%), mais l’écart se resserre entre la presse (11%) et Internet

(10%) qui passe d’ailleurs devant la radio (7%)11. Ces résultats sont stables par rapport

à l’EB74 de l’automne 2010.

Lorsqu’on interroge les Européens ayant recours à Internet pour s’informer sur les

affaires politiques européennes (26% de l’échantillon total), pour savoir quelles sources

ils privilégient, les sites d’information arrivent largement en tête (72%). Les sites

institutionnels et officiels sont davantage cités que pour les affaires nationales (34%,

11 QD5 Quelle est votre principale source d’information à propos des affaires politiques européennes ?

Premièrement ? Et ensuite ?


29

pour 24%). Les réseaux sociaux en ligne sont cités dans des proportions similaires au

national (19%), de même que les blogs (9%) et les sites de partage vidéo (6%).

L’Union européenne

Les sources privilégiées en cas de recherche active d’informations sur l’Union

européenne, ses politiques et ses institutions sont stables par rapport à l’Eurobaromètre

de l’automne 2010 (EB74). La télévision reste citée en priorité (57%), devant la presse

quotidienne (33%) et Internet (30%). La radio arrive en quatrième position (22%),

devant les discussions avec les amis, la famille et les collègues (17%). Comparativement

aux questions concernant les principales sources d’information pour les affaires politiques

nationales et européennes, la radio est cette fois devancée par Internet, ce qui s’explique

par la dimension active de la recherche d’information dans cette question. Les autres

journaux et magazines sont moins utilisés (11%). Les supports dédiés tels que les livres,

brochures ou fiches d’information (4%) et les conférences (3%) restent des sources très

marginales12.

La télévision est le premier média cité dans 24 Etats membres sur 27. Les exceptions

placent Internet en tête : la Suède (64%, +12 points), les Pays-Bas (55%, +4) et

l’Estonie (50%, +1). En Finlande, télévision et Internet se partagent la première place,

avec 55% de citations chacun, avec un petit tassement pour Internet (-1), et au

contraire une hausse significative de neuf points pour la télévision.

12 QD9 Quand vous désirez obtenir des informations sur l'UE, ses politiques et ses institutions, lesquelles des

sources suivantes utilisez-vous ? (PLUSIEURS REPONSES POSSIBLES)

Base = ceux qui utilisent internet comme source

d’information sur les affaires politiques européennes : 26% de l’échantillon total


30

Citent fortement les journaux quotidiens comme source dans laquelle chercher des

informations sur l’Union européenne l’Autriche (59%, =), l’Allemagne (52%, +5) et le

Luxembourg (50%, +5).

La radio est, elle, davantage utilisée en Irlande (41%, +8), en Autriche (40%, +5) et en

Slovaquie (36%, =). Mais elle est également bien plus citée qu’à l’automne 2010 à

Chypre (31%, +7) et en Finlande (24%, +7).


31

TélévisionDiff. EB76 Aut.2011-

EB74 Aut. 2010

Journaux

quotidiens

Diff. EB76

Aut.2011- EB74

Aut. 2010

InternetDiff. EB76 Aut.2011-

EB74 Aut. 2010Radio

Diff. EB76 Aut.2011-

EB74 Aut. 2010

UE27 57% +1 33% +1 30% = 22% +1

BE 62% +4 37% +4 36% -2 29% +3

BG 69% +5 29% -1 23% -2 20% +3

CZ 57% -2 35% -2 33% +2 20% -5

DK 63% = 36% +1 56% +4 25% -3

DE 62% +4 52% +5 31% -5 29% +4

EE 43% -4 22% = 50% +1 24% -3

IE 59% +13 32% +3 22% -4 41% +8

EL 65% +2 22% = 28% +6 16% -2

ES 56% -3 27% -1 24% -2 23% =

FR 57% +2 29% -2 34% -1 27% +2

IT 54% -2 31% -2 16% = 8% =

CY 67% +10 30% = 21% -1 31% +7

LV 50% -3 16% +1 47% +3 23% +3

LT 53% +8 16% -1 37% +2 20% +4

LU 52% +1 50% +5 44% +5 32% +2

HU 56% -7 25% +5 23% -3 20% +1

MT 47% -2 17% -5 27% = 14% -3

NL 54% +5 46% +1 55% +4 23% +5

AT 62% = 59% = 23% -4 40% +5

PL 53% -2 13% -3 28% -3 15% -4

PT 55% -4 23% -5 13% = 11% -6

RO 64% +9 15% +2 20% -3 24% +3

SI 55% +4 30% +4 45% +4 26% +3

SK 71% -1 38% +2 39% +3 36% =

FI 55% +9 46% +4 55% -1 24% +7

SE 48% +3 46% +3 64% +12 24% +3

UK 53% +4 32% +2 35% +6 23% +3

CY (tcc) 58% +5 50% +16 21% -2 20% +5

HR 63% +11 33% +9 32% +5 20% +6

TR 53% -7 28% +5 15% -2 5% -7

MK 63% +8 19% -3 27% +4 8% =

IS 45% +7 43% +7 62% -1 32% +7

ME 55% - 42% - 22% - 12% -

QD9 Quand vous désirez obtenir des informations sur l'UE, ses politiques et ses institutions, lesquelles des sources suivantes utilisez-vous ?

Quatre premiers items cités

Le fait d’assister à des conférences, discussions ou meetings est un peu plus cité en

Grèce (10%, pour 3% en moyenne dans l’Union européenne). Le recours à des livres,

brochures ou fiches d’information apparaît plus fréquent en Suède (17%, pour 4% dans

l’UE), au Luxembourg (11%), en Finlande (10%) et au Danemark (10%).


32

L’analyse par critères sociodémographiques montre que :

- Les jeunes et les étudiants placent Internet en tête de leurs sources d’information

privilégiées pour rechercher de l’information sur l’Union (48% chez les 15-24 ans

et 55% chez les étudiants), alors que la télévision reste le média le plus cité dans

les autres classes d’âge

- Les plus diplômés citent également Internet plus que la moyenne (48%), mais

privilégient tout de même la télévision (55%)

- Les cadres préfèrent Internet (55%), juste devant la télévision (53%)

- Les personnes interrogées se disant bien informées sur les questions européennes

privilégient la télévision (63%) mais ils citent également plus que l’ensemble des

Européens l’ensemble des sources proposées, et notamment les journaux

quotidiens (44%), Internet (41%), ou la radio (28%)

TélévisionJournaux

quotidiens Internet Radio

UE27 57% 33% 30% 22%

Homme 57% 35% 34% 24%

Femme 57% 30% 26% 21%

15-24 45% 21% 48% 12%

25-39 54% 31% 42% 20%

40-54 57% 34% 31% 25%

55 + 64% 37% 13% 26%

15- 60% 26% 6% 18%

16-19 60% 33% 26% 23%

20+ 55% 40% 48% 28%

Toujours étudiant 44% 24% 55% 12%

Indépendants 54% 39% 36% 24%

Cadres 53% 43% 55% 30%

Autres employés 54% 34% 41% 20%

Ouvriers 56% 31% 28% 23%

Hommes/ femmes au foyer 62% 24% 16% 19%

Chômeurs 58% 22% 28% 17%

Retraités 65% 36% 11% 26%

Etudiants 44% 24% 55% 12%

Bien informé(e) 63% 44% 41% 28%

Pas bien informé(e) 55% 27% 25% 19%

Information sur les questions européennes


QD9 Quand vous désirez obtenir des informations sur l'UE, ses politiques

et ses institutions, lesquelles des sources suivantes utilisez-vous ?

Sexe du répondant

Age


Quatre premiers items cités


33

3.3 Le traitement médiatique de l’Union européenne

- Le sentiment que les médias nationaux parlent trop peu de l’Union

européenne est en recul -

Si les Européens se disent majoritairement mal informés à l’égard de l’Union européenne,

ils ne reprochent pas à leurs médias nationaux de ne pas suffisamment en parler. Une

majorité, croissante par rapport à l’Eurobaromètre de l’automne 2010 (EB74), juge qu’ils

en parlent suffisamment qu’il s’agisse de la télévision (54%, +4 points), de la presse

(55%, +2), de la radio (48%, +5) ou des sites internet (41%, +3). Le sentiment qu’ils

en parlent « trop peu » est donc minoritaire et en recul pour l’ensemble des médias

étudiés. On note cependant que progresse également le sentiment que les médias

nationaux parlent « trop » de l’Union européenne : 11%, +4 s’agissant de la télévision,

10%, +3 pour la presse, 6%, +2 pour la radio et 5%, +1 pour les sites internet13.

A titre de rappel, dans l’EB68 de l’automne 200714, une majorité d’Européens jugeaient

que la télévision et la radio nationales ne parlaient pas assez de l’Union européenne. La

tendance s’est donc inversée pour ces deux médias.

Les personnes interrogées en Grèce et en Espagne sont les plus nombreuses à considérer

que la télévision (respectivement 34% et 18%), la presse (21% et 20%) et la radio

(13% et 18%) nationales parlent trop de l’Union européenne.

A l’inverse, ont plus tendance à pointer du doigt un manque d’information sur l’Union

européenne sur ces trois supports : la France (télévision, 43% ; presse, 27% ; radio,

37%) et le Danemark (télévision, 41% ; presse, 31% ; radio, 34%), rejoints par la

Suède s’agissant de la presse (33%) et de la radio (34%).

13 QD10 En général, pensez-vous que la(les) ... (NATIONALITE) parle(nt) trop, suffisamment ou trop peu de

l’UE ? 1. Télévision 2. Presse 3. Radio 4. Sites internet 14 http://ec.europa.eu/public_opinion/archives/eb/eb68/eb_68_en.pdf


34

Du côté des pays candidats, les personnes interrogées en Turquie (télévision, 36% ;

presse, 17% ; radio, 13%), dans l’ancienne République yougoslave de Macédoine

(télévision, 44% ; presse, 26% ; radio, 16%) et au Monténégro (télévision, 31% ;

presse, 26% ; radio, 15%) ont davantage tendance à trouver que les médias parlent trop

de l’Union européenne, par rapport à la moyenne des Européens (télévision, 11% ;

presse, 10% ; radio, 6%). A l’inverse, en Islande (télévision, 42% ; presse, 30% ; radio,

37%) et en Croatie (télévision, 45% ; presse, 42% ; radio, 45%) c’est le sentiment

qu’on n’en parle pas assez qui est plus marqué.

L’analyse par critères sociodémographiques montre les Européens les plus diplômés et

ayant un intérêt fort pour la politique pointent davantage du doigt un manque

d’information sur l’Union européenne dans les médias. Mais dans toutes les catégories, le

sentiment que les médias nationaux parlent suffisamment de l’Union européenne est

majoritaire.

- Les différents médias sont jugés objectifs dans

leur traitement de l’Union européenne -

Une majorité d’Européens, stable par rapport à l’Eurobaromètre de l’automne 2010,

considère que les médias parlent de manière objective de l’Union européenne :

55% s’agissant de la télévision, 52% pour la presse et 53% pour la radio. Si elles

constituent également une large majorité des personnes qui se sont exprimées, les

opinions sont en retrait s’agissant d’Internet (38%), dans un contexte où le taux de sans

réponse sur cette question reste très élevé (49%)15.

15 QD11 Pensez-vous que la(les) ... (NATIONALITE) parle(nt) de l’UE de façon trop positive, de façon objective

ou de façon trop négative ?


35

La part d’Européens jugeant que leurs médias nationaux parlent de l’Union européenne

de façon trop positive est stable et atteint 16% pour la télévision, 11% pour la presse,

10% pour la radio et 6% pour les sites internet.

On note cependant une très légère progression du sentiment que les médias parlent de

façon trop négative de l’Union européenne : 14%, +2 s’agissant de la télévision, 14%,

+2 s’agissant de la presse, 10%, +2 pour la radio et 7%, +1 pour les sites internet.

Les personnes interrogées en Grèce dénoncent plus que la moyenne européenne un

traitement trop positif de l’Union européenne dans les médias nationaux – télévision,

radio et presse -, mais aussi son traitement trop négatif. Elles semblent donc surtout

adopter une posture critique sur le manque d’objectivité des médias nationaux. C’est

également le cas de près d’un tiers des personnes interrogées au Royaume-Uni à propos

de la presse (32%).

On a ensuite demandé à l’ensemble des Européens quels étaient les sites internet sur

lesquels ils jugeraient le plus utile de trouver de l’information sur l’Union européenne :

dans un contexte où les sites d’information sont les sites les plus consultés par les

internautes européens pour s’informer sur les affaires politiques nationales ou

européennes, c’est également sur ces sites que les Européens jugeraient le plus utile de

trouver de l’information sur l’Union européenne (37%). Mais les sites institutionnels et

officiels sont également perçus comme des supports pertinents (28%).

L’utilité d’une information sur l’Union européenne sur les réseaux sociaux en ligne n’est,

en comparaison, citée qu’à hauteur de 9%, devant les blogs (5%) et les sites de partage

vidéo (3%)16. Notons enfin que près d’un quart des personnes interrogées répond

spontanément « aucun » (24%).

16 QD12 Sur quels sites estimeriez-vous utile de trouver de l'information sur l'UE ? (PLUSIEURS REPONSES

POSSIBLES)


36

Les jeunes et les étudiants, plus grands utilisateurs des réseaux sociaux en ligne, ont

plus tendance à juger qu’une information sur l’Union européenne y serait utile

(respectivement 18% et 20%). Mais ils ont également bien plus tendance à citer les sites

institutionnels ou officiels (38% et 42%) et les sites d’information (50% et 56%).

Les plus diplômés, dont on a vu qu’ils accordent un plus grand crédit aux sites

institutionnels et officiels, les citent davantage comme support pertinent pour

l’information sur l’Union européenne (43%), mais placent eux aussi les sites

d’information en tête des attentes (53%).

Des sites

d'information

(sites de

journaux,

magazines, etc.)

Des sites

institutionnels ou

officiels (sites

gouverne-

mentaux, etc.)

Les réseaux

sociaux en ligneDes blogs

Des sites de

partage vidéo

Autre

(SPONTANE)

Aucun

(SPONTANE)Ne sait pas

UE27 37% 28% 9% 5% 3% 1% 24% 20%

Homme 40% 29% 10% 6% 4% 1% 23% 18%

Femme 34% 27% 9% 3% 3% 1% 25% 21%

15-24 50% 38% 18% 7% 7% 0% 12% 10%

25-39 49% 36% 13% 6% 5% 1% 15% 12%

40-54 40% 32% 8% 5% 3% 2% 21% 17%

55 + 20% 16% 4% 2% 1% 1% 37% 31%

15- 13% 10% 4% 1% 1% 1% 42% 35%

16-19 35% 26% 9% 5% 3% 1% 25% 20%

20+ 53% 43% 10% 6% 4% 1% 13% 10%

Toujours étudiant 56% 42% 20% 8% 7% 0% 9% 8%

QD12 Sur quels sites estimeriez-vous utile de trouver de l'information sur l'UE ?

Sexe du répondant

Age



37

4. LES RESEAUX SOCIAUX

- Le sentiment que les réseaux sociaux sont un moyen pertinent de parler

de politique progresse sensiblement dans l’opinion publique européenne -

Plus d’un tiers des Européens utilisent, on l’a vu, les réseaux sociaux au moins une fois

par semaine (35%). Une part plus importante d’entre eux (44%) dit à l’inverse ne jamais

y avoir recours. Rien d’étonnant alors à ce que sur cette question testant des opinions à

l’égard des réseaux sociaux, qu’ils les utilisent ou non, les taux de sans réponse soient

élevés (entre 29% et 34%) ; cependant, les opinions sur ces questions s’affirment : ces

taux de non réponse enregistrent des baisses de cinq à six points depuis l’automne 2010.

On note quoi qu’il en soit que les Européens, qu’ils soient ou non utilisateurs des réseaux

sociaux, améliorent leurs jugements à leur égard sur plusieurs dimensions17 :

- Les réseaux sociaux sont davantage perçus comme un moyen moderne de

rester au courant des affaires politiques (47%, +5 points, contre 24%, =)

- Ils sont plus perçus comme un bon moyen de maintenir l’intérêt des gens

pour les affaires politiques (47%, +6, contre 23%, -1)

- Ils apparaissent davantage comme un bon moyen de dire ce qu’on pense des

questions politiques (47%, +6, contre 23%, =)

S’agissant de la fiabilité des informations que l’on trouve à propos des affaires

politiques sur les réseaux sociaux, les opinions critiques restent majoritaires et

progressent : 40% (+3) pensent qu’elles ne sont pas fiables. Mais la part d’Européens

étant d’un avis contraire progresse également, tout en restant minoritaire (26%, +3).

17 QD13 Que vous participiez ou non aux réseaux sociaux en ligne (sites de réseaux sociaux, blogs, sites de

partage de vidéos), pouvez-vous me dire si vous êtes tout à fait d’accord, plutôt d’accord, plutôt pas d’accord

ou pas du tout d’accord avec chacune des propositions suivantes.


38

Les utilisateurs réguliers des réseaux sociaux ont plus tendance à saluer leur utilité sur le

plan politique (72% sur le fait qu’ils permettent de dire ce qu’on pense, 70% sur le fait

qu’il maintiennent un intérêt des gens pour la politique et 69% qu’ils permettent de

rester au courant), mais qu’ils soulignent aussi plus fortement le manque de fiabilité des

informations qui s’y trouvent (53%).

On retrouve sur ces questions des clivages forts. Les jeunes ont beaucoup plus tendance

à saluer les bienfaits des réseaux sociaux : 64% des 15-24 ans les qualifient par exemple

de bon moyen de rester informé sur la politique (pour 31% des 55 ans et plus) et 66%

les voient comme un bon moyen de dire ce qu’on pense des questions politiques (pour

29% des 55 ans et plus). Les plus diplômés ont également plus tendance à reconnaître

des apports des réseaux sociaux en politique.

Mais comme on l’a vu, les jeunes et les plus diplômés, parce qu’ils utilisent plus les

réseaux sociaux, pointent également plus fortement le manque de fiabilité des

informations qui s’y trouvent (50% chez les 15-24 ans et 52% chez les plus diplômés).


39

Que ce soit sur les apports des réseaux sociaux ou sur la fiabilité des informations qui s’y

trouvent, les plus âgés et les moins diplômés n’adoptent pas une posture plus critique :

ils ont juste davantage tendance, parce qu’ils les utilisent moins, à ne pas émettre d’avis

sur la question.

Documents

LES HABITUDES MEDIATIQUES DANS L’UNION EUROPEENNEec.europa.eu/commfrontoffice/publicopinion/... · - Une attention particulière aux réseaux sociaux en ligne dont le poids dans