Les inondations de la Somme Comprendre, Prévenir, Protéger…€¦ · une vaste baie couvrant plus de 7000 ha et composée de prés-salés, Quelques repères • Le fleuve prend

Les inondations de la SommeComprendre, Prévenir, Protéger…

Editorial

Depuis les inondations de l’hiver2001 qui ont durement frappé lavallée de la Somme et laissé deprofonds traumatismes, les élusdu bassin se sont engagés dansune politique de prévention durisque inondation sans précé-dent, soutenue par l’ensembledes partenaires : Etat, Agence del’eau, Conseil Régional dePicardie et Conseil Général de laSomme.

Ce dernier a entrepris un pro-gramme de travaux conséquentsur le fleuve canalisé dont leseffets, modélisés sur des cruesde type 2001 et 1994, ont donnédes résultats probants.

Rappelons qu’en 2001, la crue dela Somme a causé plus de 150 mil-lions d’euros de dommages,inondant près de 1 500 maisons etentraînant l’évacuation de 1 100personnes.

Et si de mémoire d’homme, detels évènements n’étaient pasconnus, force est de constaterque de tout temps, les inonda-tions ont sévi en de nombreusesvallées du bassin de la Somme.

Cet engagement récent enmatière de prévention du risqueinondation a été largementrelayé sur le terrain par le syndi-cat mixte AMEVA qui a mis enœuvre une démarche de travail

globale, cohérente et solidairesur l’ensemble du bassin versantde la Somme.En effet, la prévention des inon-dations n’est efficace qu’à lacondition d’être appréhendée àl’échelle d’un bassin et d’inté-grer un ensemble de composantestelles que l’évaluation du risque,l’information préventive, laréduction de la vulnérabilité desbiens et des personnes, la pré-servation des zones naturellesd’expansion de crues ou encore lagestion des eaux de ruisselle-ment, le tout accompagné d’unepolitique d’aménagement etd’urbanisation raisonnée.

La prévention des inondationspasse également par des travauxde protection mais ceux-cidoivent être menés avec beau-coup de réflexion et être appré-hendés globalement pour garan-tir leur efficacité.Ces travaux peuvent aussi donnerun sentiment trompeur de sécu-rité à l’égard des populationsriveraines, qui de ce fait, per-dent peu à peu conscience durisque encouru.Or, le risque zéro n’existe pas etcette prise de conscience du ris-que par les populations localesconstitue un élément majeur etindissociable à toute politiquede prévention.L’absence de culture du risqueinondation est d’ailleurs un

SommaireCOMPRENDRELe bassin versant de la Somme 4

Historique des crues 6

Les types d’inondations 8

Mieux vivre avec le risque inondation… 10

PREVENIRMieux s’informer sur le risque inondation 12

Mieux prévoir les inondations 14

PROTEGERMieux se protéger des inondations 16

Comment réduire la vulnérabilité? 18

Glossaire 20

Index iconographique 21

Bibliographie 22

Organismes et sites internet 22

élément fort qui est ressortides événements de 2001.

C’est pourquoi, l’AMEVA aengagé un travail dans ce sens,que ce soit par la pose de repè-res de crues qui visent à entre-tenir la mémoire du risque, ouencore, par l’accompagnementdes collectivités locales dans lamise en place de démarchesd’information auprès de leursadministrés (Document d’Infor-mation Communal sur lesRisques Majeurs) et de disposi-tifs de gestion de la crise (PlanCommunal de Sauvegarde).

Ce guide présente de manièreillustrée les actions et les outilsmis en place sur le bassin de laSomme depuis les événementsde 2001. Il doit permettre demieux vivre avec le risque inon-dation. Il contribue aussi àaccompagner nos efforts enmatière de prévention et deprotection de nos populationset de notre territoire.

Bonne lecture à touteset à tous.

Bernard LengletPrésident de l’AMEVA

4

L E S I N O N D A T I O N S D E L A S O M M E : C O M P R E N D R E , P R É V E N I R , P R O T É G E R

Un fleuve fortementmodifié par l’HommeLa Somme est canalisée sur unegrande partie de son linéaire, leConseil Général de la Somme en estpropriétaire et gestionnaire, deSormont à Saint-Valery. Elle estaussi reliée à un réseau interrégionalde canaux : canal du Nord, canal deSaint-Quentin et bientôt le canalSeine-Nord-Europe dont les VoiesNavigables de France (VNF) assurentla gestion et l’entretien.Le fleuve jouxte la Somme canaliséejusqu’à Amiens. Entre Amiens etAbbeville, seuls quelques tronçonsrestent à l’état naturel, sous la forme

Le bassin versant* de la Somme, délimité par la ligne de partage des eaux avec l’Authie etl’Escaut au nord, la Bresle et l’Oise au sud, présente une superficie de 5 560 km2 et compteprès de 1 000 km de cours d’eau.Ce territoire géographique s’étend sur 4 départements : la Somme, l’Aisne, l’Oise et le Pas-de-Calais et concerne 832 communes pour 640 000 habitants.

de bras de “vieille Somme”. A l’avald’Abbeville, le fleuve et la Sommecanalisée ne font plus qu’un et for-ment le canal maritime qui se jettedans la mer au niveau de Saint-Valery. Le canal de la Sommecomporte 25 écluses, 14 barrages et7 ponts mobiles.

Un patrimoine naturelremarquableLa vallée de la Somme est marquéepar un important complexe de zoneshumides très diversifiées (étangs,tourbières, roselières) abritant uncortège d'espèces végétales et

animales rares et protégées. A sonembouchure, le fleuve s'ouvre surune vaste baie couvrant plus de7 000 ha et composée de prés-salés,

Quelques repères• Le fleuve prend sa source àFonsommes dans le département del’Aisne et se jette dans la Manche àSaint-Valery-sur-Somme, après unparcours de 245 km.

• Les affluents sont au nombre de 16dont les principaux sont l’Omignon,l’Ancre, la Selle, l’Avre et la Nièvre.

• L’ensemble du réseau hydrographi-que représente un linéaire de1 000 km.

• La pente moyenne (0,33 ‰) estextrêmement faible (85 m de dénivel-lation pour les 245 km de linéaire).

• Le débit moyen mesuré à Abbeville,de l’ordre de 35 m3/s est égalementfaible mais relativement constant toutau long de l’année.La vallée de la Somme présente un complexe de zones humides

riches et diversifiées

Le bassin versant de la Somme

LE BASSIN VERSANT DE LA SOMMEET SON RÉSEAU HYDROGRAPHIQUE*

s

Le canal maritime, à l’aval d’Abbeville

*voir glossaire


vasières et cordons sableux. Cesmilieux constituent une halte migra-toire privilégiée pour de nombreuxoiseaux et certains mammifèrescomme le phoque veau-marin. Prèsde 3 000 ha de la baie sont classésen réserve naturelle, et 9 900 ha dubassin sont inscrits au titre deszones Natura 2000.

Un fonctionnementhydrogéologiquecomplexeLe sous-sol du bassin versant de laSomme est constitué principalementde craie reposant sur un supportargilo-marneux imperméable.La craie se caractérise par une poro-sité importante permettant destocker une grande quantité d’eau à

la manière d’une éponge, et par unegrande perméabilité, favorise la cir-culation des eaux souterraines.Du fait de cette structure géologi-que, la nappe de la craie constitueun important réservoir aquifère*.Les variations du niveau de la nappe,à la hausse ou à la baisse, se carac-térisent par une forte inertie.Cependant, il existe un seuil (seuil desaturation* de la nappe) au-delàduquel tout nouvel apport génèreune mise en charge extrêmementrapide de la nappe.

craie marneuse imperméable

craie “mouillée” contenant la “nappe libre”

Source pérenne Source pérenne

Litmineur

LaSomme

LIT MAJEUR(champ d’inondation)

80 m

77 m

60 m

80 m

70 m

60 m

maisonavec sous-sol

inondépar la nappe

espace inondépar la nappe

(étang, ruisseaunouveaux)

espace devenuimperméable(ruissellementdes pluies

vers la rivière)

espace inondépar la nappe

(étang, ruisseaunouveaux)

Infiltration

Ruissellement

Evapotranspiration

Niveau (été - automne)

Niveau (hiver - printemps)

Niveau 2001

PLATEAU PICARD PLATEAU PICARD

Précipitations

50 m50 m

PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT HYDROGÉOLOGIQUE DU BASSIN VERSANT DE LA SOMME

“Sur le bassin de la Somme, la nappe phréatique est engrande partie drainée par les cours d’eau qu’ellealimente : 80 % du débit moyen des rivières sont ainsisoutenus par les eaux souterraines.”

4 1 mm de pluie = 1 litre d’eau au m3

4 700 mm de précipitationsmoyennes annuelles

4 1 mm de pluie sur le bassin versantde la Somme = environ 5,6 millionsde m3 d’eau

4 En année normale, la Sommeévacue environ 1,05 milliard de m3

4 En 2000-2001, la Somme a dû évacuerenviron 2,27 milliards de m3

Quelques chiffres

Sources de la Somme

La recharge de la nappe* s’effectueessentiellement en hiver. A partir duprintemps, les précipitations sontutilisées par la végétation (évapo-transpiration*) et n’alimentent prati-quement plus la nappe.

En 2001, après trois hivers consé-cutifs très pluvieux, le toit de lanappe a atteint des niveaux excep-tionnels jusqu’à remonter à la sur-face du sol en fond de vallée, ainsiqu’en certains points des plateaux etversants.

*

*

s

Zone non saturée*

Zone saturée*

*euqirtémozéipuaeviN

nioattucluF

5

6


Les inondations sur lebassin versant de laSomme : du XIVème à la findu XIXème siècle…La basse vallée de la Somme etnotamment la région d’Abbeville ontété très souvent inondées au coursdes siècles passés, plus d’une ving-taine de fois entre 1389 et 1823.Une des plus importantes inonda-tions est la crue exceptionnelle de1841 qui, à bien des égards, estcomparable aux événements de2001. On peut lire dans les docu-ments d’archives :“Depuis 8 jours, l’inondation a sévidans toutes les vallées du départe-ment ; de Péronne à Saint-Valery, laSomme s’est peu à peu transforméeen un grand lac roulant comme untorrent. 84 maisons depuis Longjusqu’à Abbeville sont cernées parles eaux et toutes abandonnées.Pont-Rémy, Liercourt et Amiens sontaussi gravement touchées.”Déjà en 1967, une carte traduit lanotion d’inondabilité de certainsquartiers où l’on peut lire “inondation

de Saint-Gilles, des Planches, deRouvroy, de Menchecourt, ou encoredu secteur dit de Saint-Riquier, où sesitue maintenant le parc municipalde la Bouvaque”.Les moyenne et haute vallées de laSomme ne sont pas épargnées parces évènements.Amiens a été victime d’une dizained’inondations entre 1408 et 1716.Saint-Leu et Saint-Sulpice étaientsous les eaux en 1718.En 1702, la région de Moreuil, situéedans la vallée de l’Avre est inon-dée, de même que la communed’Airaines (traversée par la rivière dumême nom) en 1737.

Les inondations ont égalementfrappé Péronne (1784), Albert (1788)et Hangest-sur-Somme (1792). Lesvallées de la Selle (de Conty àRenancourt) et de l’Ancre (deMiraumont à Albert) sont à leur tourinondées en 1890.Le Saint-Landon à Hangest et laNièvre à Saint-Léger sortent de leurlit cette même année.

Pour la majeure partie des habitants, la Somme est un fleuve calme avec un débit faible etrégulier. Cette représentation trahit en fait une absence de mémoire historique des cruespassées. Si la Somme n’est pas un fleuve exposé à des crues brutales et parfois meurtrières,comme il s’en est produit sur le bassin Rhône-Alpes, les archives recèlent de nombreuxtémoignages d’inondations.

Historique des crues

La gare d’Abbeville inondée en 1931

2000

1555

1615

1635

1718

1799

1823183818501856186718801891

1910

1931

1967

19871994

1859

1820

1784

1716

1658

1841

2001

1900

1800

1700

1550

1600

2002

■ crue exceptionnelle■ crue importante■ inondation ponctuelle

LES PRINCIPALES CRUESSUR LA VALLÉE DE LA SOMME

s

*voir glossaire

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… et du début du XXème

à nos joursUne dizaine d’inondations sontrépertoriées entre 1900 et 1937,cette dernière étant remarquabletant par les niveaux atteints que parsa durée.

Plus récemment encore, les exem-ples d’inondations sont très nom-breux : 1987 dans le Vimeu, 1988 surle secteur de Fontaine-sur-Sommeet Warloy-Baillon, 1990 dans le sec-teur de Cayeux-sur-Mer où les baschamps sont submergés par la merdu fait de la rupture d’une digue*. Denombreuses inondations survien-nent aussi en 1994.

La crue du printemps 2001 constitueun événement exceptionnel en rai-son de son ampleur et de sa durée.De la mi-mars à début mai, laSomme sort peu à peu de son lit, et

inonde l’ensemble du fond de valléesur environ 6 000 ha pendant plus dedeux mois.

La durée du phénomène en fait saparticularité, mais aussi sa gravité,avec de nombreux dommages surles infrastructures et des traumatis-mes psychologiques profonds pourles sinistrés. Les crues de ces der-nières décennies causent beaucoupplus de dommages en raison desenjeux socio-économiques de plusen plus présents dans la vallée.

En 2002, 2003 et en 2008 (mai etseptembre), des inondations accom-pagnées de coulées de boue ont eulieu sur les secteurs de Ham,Moreuil, Corbie, Bray-sur-Somme,Nesle ainsi que sur l’amont du bas-sin au niveau de Essigny-le-Petit,Omissy, Lesdins, Morcourt etRemaucourt suite à de violentsorages.Voitures emportées dans une descente de sous-sol

par une coulée de boue à Morcourt (Aisne) en septembre 2008

Le cheminement en planches installé devant les habitationstémoigne de la durée de l’évènement à Abbeville en 2001

Coulée de boue à Essigny-le-Petiten septembre 2008

La crue de 2001en quelques chiffres

• + de 2 mois d’inondation

• 138 communes touchées

• 150 millions d’euros de dégâts

• 1 100 personnes évacuées relogées

• 1 400 maisons inondées

• 2 000 caves et sous-sols inondés

s

Mobile homes accueillantles personnes à relogeren 2001-2002

8


notamment du fait de l’influence desfortes marées qui peuvent se faireressentir jusqu’à Abbeville;• une durée d’inondation très impor-tante du fait de l’inertie de la nappe decraie;• des débits* relativement modestes(débit de pointe de la crue de 2001enregistré à 104 m3/s à Abbeville).

La crue* d’un fleuve ou d’une rivière est un phénomène naturel nécessaire au bon fonctionnementécologique des milieux aquatiques. La crue est une augmentation du débit du cours d’eau, et setraduit par une élévation de la hauteur d’eau. Toutes les crues n’entraînent pas d’inondations*.

Les types d’inondations

Une inondation correspond à une sub-mersion des zones habituellement horsde portée des eaux. Elle provient doncsouvent des crues les plus importan-tes, lorsque les eaux recouvrentl’ensemble du lit majeur du fleuve.Néanmoins, il existe plusieurs typesd’inondations, différents en fonction deleurs éléments déclencheurs, de leurdurée, de leurs impacts…

Les inondationspar remontéedes nappes phréatiquesLorsque les pluies efficaces* sontimportantes, la nappe se recharge pro-gressivement, le niveau piézométrique*augmente et peut atteindre la surfacedu sol. On assiste alors à des inonda-tions en fond de vallée. Cette situationpeut également se rencontrer sur lesplateaux et les versants où le toit de lanappe peut affleurer, comme cela s’estproduit en 2001.

Les crues de nappesur le bassin versant de la Sommese caractérisent par:• une succession d’hivers à forte plu-viométrie, contribuant à une rechargeprogressive de la nappe;• une très faible pente, associée à desdifficultés d’évacuation vers la mer,

Ainsi, selon les secteurs,on a pu observer:

• une inondation généralisée dans lesvallées majeures du bassin de laSomme, par contribution exception-nelle de la nappe;• l’augmentation du débit des sourcessituées en fond de vallées;• la réactivation de sources inondantles vallées sèches;• l’apparition de résurgences et deflaques “temporaires” sur les plateaux.

La gare d’Abbeville en avril 2001

Vue aérienne de la gare d’Abbeville en 2001

Réactivation de sourcedans le bassin de l’Hallue

s

*voir glossaire

9


Les inondationspar ruissellementCes phénomènes d’une rapidité etd’une violence parfois extrêmes semanifestent lorsque:• l’intensité des pluies est supérieure àla capacité d’infiltration du sol oud’évacuation des réseaux;• les précipitations arrivent sur un solpartiellement ou totalement gorgéd’eau (sol non ressuyé).

L’intensité du ruissellement est propor-tionnelle à l’importance du relief et à latypologie du sol. La Picardie est la 5ème

Région au niveau national pour la vul-nérabilité au ruissellement (IFEN 2005).

Ces inondations par ruissellement sontdes phénomènes naturels, mais sontsouvent aggravées par l’interventionhumaine: imperméabilisation des sols,comblement des mares, arrachage deshaies, remembrement…Les dégâts occasionnés par le ruissel-lement concernent en premier lieu lemilieu agricole sur les têtes de bassinet les versants : destruction descultures, perte de sol…

Plus en aval dans les zones urbaines,ce sont généralement les infrastructu-res et les habitations qui subissent lesdommages les plus importants àcause des coulées de boue.

Les inondationspar submersion marineLors des tempêtes et des grandesmarées, le niveau moyen de la merpeut augmenter sous l'effet conjoint dela dépression atmosphérique, desvents (qui massent l'eau vers la côte) etdu déferlement des vagues.L’érosion progressive des cordonsdunaires et des digues, par le ventet/ou par l’agression de la houle, peutprovoquer l'apparition de brèches quimenacent les terrains situés en arrièredu littoral et qui sont situés sous leniveau moyen de la mer. Ces surcotesmarines peuvent aussi se propager àl'intérieur des terres et donc inonderdes secteurs situés relativement loin dubord de mer.Les principales inondations de ce typeont eu lieu sur le littoral picard en 1972,1977 et 1990.

La périodede retour des crues*

Les crues sont classées en fonc-tion de leur importance et de leurfréquence. La crue de l’hiver-printemps 2001 est qualifiée decrue centennale, ce qui signifiequ’un tel événement a une chancesur 100 de se reproduire l’annéesuivante, mais qu’en aucun cas ilne survient une fois tous lescent ans.

On distingue:• les crues fréquentes, dont lapériode de retour est comprise entreun et deux ans;

• les crues moyennes à fortes, ditesaussi décennales dont la période deretour est comprise entre dix et vingtans. C’est le cas, par exemple, de lacrue de 1994 (décennale) où le débitde la Somme à Abbeville a atteint74 m3/s ou encore de la crue de2002 (période de retour d’environ25 ans) avec des débits de l’ordrede 82 m3/s;

• les crues exceptionnelles sont descrues fortes à très fortes, comme lacrue du printemps 2001 à Abbevilleavec des débits de pointe de104 m3/s relativement faibles maissur de très longues durées.

Ravine en milieu agricole dans le Vimeu

Les bas champs de Cayeux-sur-Mer envahis par la mer en 1990

Rupture ->de la digue

Les surfaces imperméables (routes, voiries,…) canalisent le fluxdu ruissellement vers les zones habitées

s

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Si toutes les actions mises en œuvredepuis 2001 conduisent à réduirede façon notable le risque face auxcrues de la Somme, toutes les étu-des et enquêtes réalisées montrentqu’il est nécessaire de travailler à lamise en place d’une culture durisque inondation au niveau dubassin de la Somme.Un des faits marquants relevé lorsde cet événement catastrophique aété l’absence totale de culture et demémoire du risque inondation.

Qu’est-ce que le risqueinondation ?Lorsque l’on parle de risque inonda-tion, il faut distinguer plusieursnotions :• l’aléa : c’est un événement natu-rel susceptible de se produire sur unsecteur donné et caractérisé pourune inondation par la hauteur d’eau,la vitesse d’écoulement, la durée desubmersion (caractéristique princi-pale des crues de la Somme)…

• les enjeux : c’est l'ensemble despersonnes et/ou des biens sus-ceptibles d’être touchés par lesinondations.

• la vulnérabilité : c’est l’expres-sion des dommages éventuelsqu’une inondation peut faire pesersur les personnes et les biens.

La culture du risque*, unedémarche importante enmatière de préventionIl est primordial que les occupantsdes zones à risque soient conscientsde leur vulnérabilité vis-à-vis desinondations. Il faut apporter une

Au lendemain de la crue de 2001, les pouvoirs publics et les élus locaux se sont mobilisés pouraméliorer la prise en compte du risque inondation dans les documents d’urbanisme (PPRIvallée de la Somme), pour moderniser les dispositifs de prévision et d’alerte (Service deprévisions des crues de la Somme avec 5 stations de suivi en continu), pour engager des tra-vaux de protection des populations (digues, ouvrages, ZEC) grâce au programme vallée baiede Somme et au Programme d’Actions et de Prévention des Inondations (PAPI) de la Somme.

Mieux vivre avec le risque inondation…

Aléa Enjeu

Risque

Définition du risqueC’est la conséquence d'un aléa d'ori-gine naturelle ou humaine (en l’oc-currence les crues de la Somme),dont les effets peuvent mettre en jeuun grand nombre de personnes,occasionnent des dégâts importantset peuvent dépasser les capacités deréaction des instances directementconcernées.

Débordement de la Somme canalisée

Chaussée et habitations inondées

Intérieur d’une habitation dévastée

information aussi objective etprécise que possible sur les aléaspotentiels, ainsi que sur les mesuresde secours et de sauvegarde pré-vues, pour que chacun soit prêt à yfaire face en cas de crue.

L’objectif est de mettre en œuvreune attitude préventive en directiondes populations exposées etd’adopter les comportements adé-quats en cas de risque avéré.

Le développement de cette culturedu risque favorise l’acceptation,l’adhésion et l’appropriation despolitiques de prévention.

s

*voir glossaire

11


Les repères de crues, unoutil efficace au servicede la mémoire du risqueAfin de développer la conscience etla mémoire du risque inondation,

85 repères de crue ont été implantéssur 48 communes de la vallée de laSomme.

Ces repères visent à matérialiser lescrues historiques du fleuve et sontles témoins des événements dupassé. Ce sont des traces matériel-les et visuelles permettant d’entrete-nir et de transmettre une mémoirecollective des crues de la Somme. Ilssont une source d’information indis-pensable au renforcement de la

conscience du risque et de l’instau-ration d’une culture du risque.

Sur le terrain, le repère de crue matérialise le niveau des plus hautes eaux atteint lors de la crue de 2001

“Le risque inondation nepeut être totalement

supprimé et il estindispensable de mettre en

place une culturedu risque à l’échelle du

bassin.”

AléaAléa EnjeuEnjeu

Diminution du risque

Risque

Diminution de l'Aléa

Diminution de l'Enjeu

SCHÉMA DE PRINCIPE DE RÉDUCTION DU RISQUE INONDATION

En agissant sur l’aléa, on peutréduire le risque:• en aménageant des zones d’expan-sion de crues*;

• en restaurant et en entretenant lescours d’eau et leur végétation;

• en gérant mieux les écoule-ments générés par les surfacesimperméabilisées.

En agissant sur les enjeux et lavulnérabilité, on peut le réduireégalement par:• la protection rapprochée et/ou indi-vidualisée des habitations (pose debâtardeau* par exemple);

• l’implantation localisée de diguettesou de merlons;

• le redimensionnement d’ouvrages(barrage, ponts).

s

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L’information préventiveLa prévention des inondations passepar l’information du public, par l’anti-cipation de la crise et aussi par unemeilleure maîtrise de l’urbanisation.Depuis maintenant quelquesannées, la prise en compte du risqueest de plus en plus présente au seindes politiques publiques. Cesdémarches sont formalisées à tra-vers divers documents.

3 Le Dossier Départementaldes Risques Majeurs (DDRM)

Il s’agit d’un dos-sier d’informationet de sensibilisa-tion sur les ris-ques majeurs etles inondationsen particulier. Ilest établi par lepréfet, en liaisonavec les diffé-rents acteursdépar temen-

taux.

Il décrit les risques, leurs conséquen-ces prévisibles, les événements histori-ques ayant touché chaque commune,ainsi que les mesures de prévention,de protection et de sauvegardeprévues dans le département pour enlimiter les effets. Il est consultable enmairie et sur les sites internet des pré-fectures du bassin de la Somme (02,60, 80):

•www.somme.pref.gouv.fr•www.aisne.pref.gouv.fr•www.oise.pref.gouv.fr

3 Le Document d'InformationCommunal sur les RIsquesMajeurs (DICRIM)Réalisé par lacommune, il apour but d'infor-mer la populationsur les risquese x i s t a n t s àl’échelle com-munale et lesmesures à met-tre en œuvreen cas d’inon-dation. Il estconsu l t ab leen mairie.

3 Le Plan Communalde Sauvegarde (PCS)Il définit les moyens à mettre enœuvre pour assurer l'alerte, l'infor-mation, la protection et le soutien dela population en cas d’événementmajeur. Le PCS est le maillon localde l'organisation de la sécurité civile.

Tout citoyen a droit à l'information concernant le risque inondation auquel il est exposé.Chacun doit avoir connaissance des mesures de prévention et de sauvegarde mises en place.L'Etat ainsi que les maires ont la responsabilité de fournir ces informations à la population,que ce soit au travers de l’élaboration d’outils informatifs (DICRIM), organisationnels (PCS)ou encore réglementaires (PPRI : Plan de Prévention des Risques Inondation).

Mieux s’informersur le risque inondation

Documentsinformatifs

Documentsorganisationnels

Documentsréglementaires

Documents initiéspar le Préfet

DDRMDocument obligatoire,

à portée départementale

PPRDocument réglementé,à portée communale

Documents initiéspar le Maire

DICRIMDocument non réglementé,

à portée communale

PCSDocument non réglementé,

à portée communale

SYNTHÈSE DES DOCUMENTS EXISTANTS EN MATIÈRE D’INFORMATION PRÉVENTIVE

Le PPRI3 Qu'est-ce que le PPRI ?Le PPRI est une procédure qui vise àprendre en compte les conséquen-

ces des risques naturels dans lesdocuments d'urbanisme et lesdroits d'occupation du sol. Ils'inscrit dans une politique glo-bale de prévention des risques.

Il concourt au développement rai-sonné, cohérent et durable de lavallée, en tenant compte aussi biende la gestion hydraulique, que desaspects environnementaux, socio-économiques. Le PPRI, une foisapprouvé, vaut servitude d'utilitépublique et s'impose à tous, notam-ment lors de la délivrance despermis de construire.

Il doit être an-nexé au do-cument d’ur-banisme (PlanLocal d’Urba-nisme, cartecommunale).

s

*voir glossaire

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EXEMPLE DE CARTOGRAPHIE DU ZONAGE RÉGLEMENTAIRE

DE LA COMMUNE DE SAINT-SAUVEUR

CARTE DES PPRI ET DES PCSDE LA VALLÉE DE LA SOMME

3 Le PPRI Vallée de laSommeSuite aux inondationsdésastreuses de l’hi-ver 2000-2001, unPPRI a été approuvésur 118 communesde la vallée de laSomme et sesaffluents (étendu à 11communes supplémen-taires en 2008). Il vise àdélimiter les zones exposéesdirectement ou indirectementaux inondations et à réglementerl'utilisation des sols.

3 Que contient le PPRI ?• Une note de présentation :elle expose les raisons de la pres-cription du PPR, les phénomènesnaturels connus, les aléas, lesenjeux, les objectifs recherchés pourla prévention des risques, le choixdu zonage et des mesuresréglementaires.

• Des documents graphiquescomprenant :- une carte des aléas qui retrace ethiérarchise les inondations de 2001 ;- une carte des enjeux qui repré-sente les personnes, biens et activi-tés susceptibles d’être affectés parde nouvelles inondations ;- une carte du zonage réglementairequi repose sur le croisement desdeux précédentes et qui détermineles secteurs les plus exposés auxrisques.

• Un règlement précis :notifiant les mesures d'interdictionet les prescriptions. Par exemplesont autorisés :n dans une zone de type 1 :la rénovation et l’aménagement desconstructions existantes, ainsi que lareconstruction après sinistre, lesextensions pour mises aux normessanitaires…n dans une zone de type 2 :les extensions des habitations limi-tées à 30 m2 de l’existant, lesconstructions annexes limitées à15 m2, les parkings avec systèmed’infiltration des eaux…

n dans une zone de type 3 :toutes constructions d’habitationsnouvelles sans cave, ni sous-sol, quise situent sur un vide sanitaire à aumoins 0,5 m au-dessus du niveau deréférence (niveau d’eau maximumconnu)…n dans une zone de type 4 :tous les ouvrages ou constructionsen surface ou en souterrain (saufhôpitaux).

Consulter le PPRI valléede la Somme:www.somme.equipement.gouv.fr

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STATIONS DE MESURES ET TRONÇON SURVEILLÉ PAR LE SPC ARTOIS PICARDIE

Depuis juillet 2006, cette réforme aabouti à la mise en œuvre opération-nelle d’un système d’informationrénové fonctionnant en continu : laprocédure de vigilance crues.

Mieux prévoir les inondations

Le Service de Prévisiondes Crues (SPC)Pour le bassin de la Somme, leService de Prévision des Crues estplacé au sein de la DIREN Nord-Pas-de-Calais. Il est notammentchargé de surveiller, prévoir ettransmettre les informations liéesaux crues sur la Somme, depuis lacommune d’Eclusier-Vaux enamont, jusqu’à l’estuaire.

Toutes les informations du SPCsont consultables sur le siteVigicrues:www.vigicrues.ecologie.gouv.fr

Vigicrues : un dispositifd’annonce et deprévisions des cruesopérationnelCette procédure a pour but uneinformation systématique descitoyens et des acteurs de la gestionde crise (préfets, maires…), afind’anticiper au mieux les événementset de responsabiliser les citoyens.

Chaque cours d’eau inclus dans lavigilance crues est divisé en tron-çons. A chaque tronçon est affectéeune couleur selon le niveau de vigi-lance nécessaire. Pour la Somme, letronçon comprend 5 stations (en vertsur la carte).Pour chacune d’elles, il est possibled’obtenir un graphique ou un tableaucontenant les dernières hauteursd’eau ainsi que les derniers débitsmesurés.

Sur la Somme, on dénombre 5 stations demesures du réseau Vigicrues, le SPC surveilledonc le fleuve d’Eclusier-Vaux jusqu’à saconfluence avec la Manche

Mesure de débit sur la Somme à Abbeville

A savoir

L'inondation est un risque prévisible dans son intensité, mais il est difficile de connaître lemoment où elle se manifestera. C’est pour cela qu’en 2002, le Ministère de l’Ecologie et duDéveloppement Durable a engagé la réforme de l’annonce des crues visant à améliorer leservice rendu au public et aux maires des communes de la vallée de la Somme.

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4 Dans la Somme, lesstations de mesures duréseau Vigicrues sontgérées par la DREAL et sesituent à:• Boismont,• Abbeville,• Lamotte-Brebière,• Bray-sur-Somme,• Eclusier-Vaux.

4 En complément, leConseil Général de laSomme procède à desrelevés de hauteur d’eau 6jours sur 7, toute l’annéesur l’ensemble des biefsentre Péronne et Saint-Valery-sur-Somme.

*voir glossaire

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Définition Qualification de la situation

Vert Pas de vigilance requise Situation normale

JauneRisque de crue ou montée rapide deseaux n’entraînant pas de dommages

significatifs

Débordements localisés,coupures ponctuelles

de routes, maisons isolées touchées

Orange

Risque de crue génératrice de débor-dements susceptibles d’avoir un

impact significatif sur la sécurité desbiens et des personnes

Débordements généralisés,circulation fortement perturbée,

évacuations

Rouge Risque de crue majeure Crue rare et catastrophique

2 fois par jour, une carte de vigilance cruesest élaborée et mise à disposition surwww.vigicrues.ecologie.gouv.fr

Une fois sur le site, sélectionnez “SPCArtois Picardie”, vous pourrez

connaître la situation hydrologiquesur le tronçon du bassin de la

Somme. Ensuite choisissez unestation sur la Somme, cela vous

permettra de consulter leshauteurs d’eau et les débits

correspondants.

Tableau des niveaux devigilance établi par le SPCLa carte est accompagnée de bulle-tins d’informations locaux. Ces bul-letins précisent la chronologie etl’évolution des crues, en qualifientl’intensité et fournissent (si possible)des prévisions chiffrées pour lesstations de référence.La carte de vigilance des crues, lesbulletins et les données sont dispo-nibles en permanence et en tempsréel. La carte est actualisée 2 foispar jour (à 10h et à 16h).Pour accéder aux informations loca-les, il suffit de les consulter à partirde la carte nationale en sélection-nant le bassin concerné (Artois-Picardie pour le bassin de laSomme).Si la situation le nécessite (évolutionbrutale des phénomènes), la cartenationale et le bulletin local peuventêtre mis à jour à tout moment, afinque les services de protection civilede la Préfecture, qui sont destinatai-res de l’information, avertissent lesacteurs de la sécurité et les mairespour que ces derniers prennent lesmesures adaptées lorsqu’une cruepotentielle est en vue.

COMMENT CONSULTER LES DONNÉESSUR LES STATIONS DU BASSIN VERSANT

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Les restaurationsde berges et de diguesIl s’agit de restaurer les berges et lesdigues à l’aide de techniques adaptéespour améliorer les écoulements en casde crue et assurer la protection deszones les plus sensibles. Sur laSomme, ce sont environ 35 km de ber-ges qui ont ainsi été restaurées depuisla crue de 2001, dont 12 km en techni-que végétale*.

La réhabilitationdes ouvragesCertains ouvrages (ponts, barrages,écluses) présentant des capacitéshydrauliques insuffisantes ou fragiliséspar les crues ont été réhabilités.- La réfection de certaines écluses(Abbeville, Amiens…), et des barragesde Pont-Rémy et Lamotte-Brebière.- La reconstruction d’ouvrages de fran-chissements routiers (à Abbeville,Daours et Pont-Rémy) destinée àgarantir un meilleur écoulement deseaux en période de crues.- La pose d’un siphon sous l’Airaines àLongpré-les-Corps-Saints permettantde faciliter les écoulements en litmajeur.

- L’implantation d'un poste de pom-page fixe à Sur-Somme (Abbeville)capable de débiter 3 m3/s à l’exutoiredes Nonnains.- L’élargissement des barrages deSaint-Valery-sur-Somme, destiné àaméliorer l’évacuation des eaux vers lamer. Ces nouvelles passes permettentd’abaisser le niveau de 20 à 50 cm surl’agglomération d’Abbeville.

Depuis 2001, de nombreux travaux et études ont été entrepris dans le cadre d’une stratégied’aménagement globale et cohérente du bassin de la Somme. La plupart de ces travaux réaliséspar le Conseil Général de la Somme contribuent à améliorer nettement la situation (la diminu-tion des niveaux d’eau serait d’environ 30 cm à Abbeville pour une crue équivalente à 2001).D’autres aménagements sont actuellement à l’étude.

Mieux se protéger des inondations

- Le curage de la Somme et dedifférents biefs visant à améliorerl’écoulement des eaux dans les zonesà enjeux.Une grande part de ces actions a étéréalisée sous la maîtrise du ConseilGénéral de la Somme.

La restauration des Zonesd’Expansion de Crues (ZEC)L’étude de modélisation hydraulique aclairement démontré que, pour unecrue analogue à celle de 2001, la res-tauration des ZEC* de la vallée de laSomme n’était envisageable qu’enréponse à des enjeux locaux. En effet,compte tenu des volumes et de ladurée de l’événement, on peut difficile-ment concevoir un ralentissementdynamique pour ce type de crue, le litmajeur se trouvant déjà largementsollicité.Cependant, des opérations visant àoptimiser l’étalement des crues en litmajeur ont été conduites sur plusieursaffluents, dans le cadre de plans degestion, comme par exemple sur lavallée de l’Avre, de l’Airaines ou encorede la Trie.

Renforcement de bergeen gabions à Pont-Rémy

Renforcement de berge en génie végétal

Construction d’une 3ème passe d’évacuationà Saint-Valery-sur-Somme

Les curages d’entretiendes biefs du canal

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*voir glossaire

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Les travaux d’arasement de merlons ont permis la reconnexion du lit mineur avec le lit majeur (reconnexion transversale).En période de hautes eaux, le cours d’eau peut maintenant déborder librement en rive droite dans les zones humidesannexes, et de cette façon menace moins l’infrastructure routière en rive gauche. Ce type d’aménagement permet derépondre à des enjeux hydrauliques mais également écologiques, tels que l’atteinte du bon état ou du bon potentiel desmasses d’eau à l’horizon 2015 (Directive Cadre sur l’Eau).

La lutte contrele ruissellementCes phénomènes, qui résultent le plussouvent de fortes précipitations s’abat-tant sur des sols imperméabilisés oudes parcelles agricoles dénudées, sontfortement aggravés lorsque la penteprésente une déclivité importante etentraînent la formation de coulées deboue.

Plusieurs études réalisées sur le bassinde la Somme (sous la conduite deSOMEA) ont permis de proposer desréponses adaptées, privilégiant desmesures d’hydraulique douce comme:• le développement de bandes enher-bées dont la fonction est d’acheminerl’eau et d’optimiser son infiltration;

• des pratiques culturales adaptées(labour printanier, couverts hivernaux,rotation des cultures ou encore ges-tion cohérente du parcellaire et del’assolement),…• la restauration/création de fossés;

• la plantation de haies (sur talus oudiguette de préférence), si possible enréseau sur les versants et couplée à unréseau de fossés;• la restauration/création de mares ser-vant d’exutoire au réseau de fossés.

L’idéal étant que toutes ces mesuressoient associées les unes aux autresafin d’améliorer leur efficacité. De plus,elles sont peu onéreuses, faciles àmettre en œuvre et efficaces à courtterme.

Des solutions lourdes visant à créerdes retenues (bassins de rétention) enamont existent mais affichent descoûts d’investissement et d’entretienbeaucoup plus importants et n’appor-tent qu’une réponse partielle auxproblèmes de ruissellement.

RESTAURATION D’UNE ZONE D’EXPANSION DE CRUES SUR LA RIVIÈRE TRIE

Avant Pendant Après

Bande enherbéesur le sous-bassin de la Fieffe

Plantation de haiessur le bassin de la Nièvre BASSIN DE RÉTENTION

DE L’AVALASSE/AMBOISE

Ces solutions doivent être raison-nées à l’échelle du bassin versant etnécessairement associées à desévolutions de pratiques (culturales,agronomiques et aménagementsurbains).

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Agir avant l’inondation…… en adaptant le bâti existantConcernant les bâtiments (habita-tions, entreprises, écoles…), le plusimportant est de surélever les biens(mobilier, stocks…) afin de limiterleur exposition à l’humidité.Les bâtiments accueillant du publicdoivent rester accessibles (passe-relle sur pilotis…) pour permettre leurfonctionnement (dans la mesure oùl’eau n’impacte pas l’intérieur deslieux) comme les écoles de Boves en2001 où l’eau n’avait touché quel’extérieur des structures.

Pour les habitations, on peut envisa-ger de valoriser le premier étage enespace de vie et d’aménager le rez-de-chaussée en garage. Ainsi, encas d’inondation l’espace de vieprincipal reste préservé.

… en adaptant les équipementsà l’inondation• Mettre en sécurité tous les équipe-ments sensibles (chaudière, disjonc-teur, armoire électrique…) afin d’évi-ter leur dégradation et de faciliter leretour à la normale. En 2001, denombreuses personnes n’ont pas puregagner leur logement après ladécrue car leur chaudière était horsservice.• Equiper les canalisations (parexemple du réseau d’assainisse-ment) de clapets anti-retour pouréviter le refoulement des eaux uséesdans votre habitation.• Prévoir des alimentations électri-ques hors d’eau (prise électrique enhauteur).

Dans tous les cas- Prohiber les ventilations basses ets’assurer de l’étanchéité des raccorde-ments à l’habitation, afin d’empêcherau maximum la pénétration de l’eau.- Favoriser l’utilisation de matériauxpeu sensibles à l’eau et à l’humidité(portes métalliques, PVC,…) sanspour autant dénaturer le bâti.- Carreler les soubassements : celapermet de ralentir la pénétration del’eau et facilite le nettoyage.

Guide d’évaluation de la vulnérabilitédes bâtiments vis-à-vis de l’inonda-tion sur: www.logement.gouv.fr/IMG/pdf/guide_inondations.pdf

Les dommages aux biens et les effets sur les activités peuvent êtrelimités par des comportements spécifiques avant, pendant et aprèsl’inondation. Des travaux d’adaptation permettent de prévoir etd’atténuer ces dommages, on parle de mitigation*.

Agir pendantl’inondation…

… en installant des protectionstemporaires tels :• des bâtardeaux,le dispositif le plus simple consiste àinstaller un encadrement en U surune partie des montants et sur leseuil de porte afin d’y glisser uneplaque munie d’un joint étanche surla face intérieure. Ce dispositif sepositionne principalement devantles fenêtres et les portes.• des films plastiques,cette mesure consiste à tendre unfilm plastique le long des paroispour limiter la pénétration de l’eaupar les murs et les problèmesd'humidité dans les parois.• des sacs de sable,ce dispositif, même s’il peut paraîtredérisoire, permet de limiter tempo-rairement la pénétration de l’eau,notamment en complément dubâtardeau et du film plastique.

Le risque zéron’existe pas !

Comment réduire la vulnérabilité?Les conduites à tenir…

Ecole de Boves en 2001

Agir sur le stockage des produits polluants ou dangereux pour éviterles pollutionsPrévoir des plateformes surélevées, notamment pour le stockage des produits phyto-sanitaires, carburants, peintures, fluides divers… Ne pas hésiter à arrimer les cuves etréservoirs au sol et à vérifier leur étanchéité afin d’éviter la flottaison et le déverse-ment potentiel des substances qu’ils contiennent. Evitez d’enterrer les cuves dans leszones exposées aux remontées de nappe.Maison où l’espace de vie

se situe au 1er étage

Bâtardeau en sacs de sable à Amiens

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*voir glossaire

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… en mettant en sécurité vosdocuments importantsProtégez vos documents administra-tifs, professionnels et personnels(contrats d’assurance, factures,diplômes…), les photographies (pho-tos des biens) et les supports infor-matiques (disquettes, Cd-rom) impor-tants dans des sachets en plastique.

Dans tous les cas- N’évacuez votre habitation que si lesautorités vous le demandent (gendar-merie, pompiers, mairie,…).- Coupez l’électricité et le gaz.- Ne vous engagez pas dans une zoneinondée avec votre véhicule.- Evitez de vous déplacer dans l’eau àpied.

- Ecoutez la radio (poste portatif) pourêtre informés de l’évolution de lasituation.

Agir après l’inondation…

… en faisant le bilan des dégâts• Ne rétablissez l’électricité et le gazque si vous êtes sûrs de l’état devotre installation. Si votre disjoncteurou votre alimentation en gaz ont ététouchés, faites appel aux personnescompétentes avant toute remise enservice.• Ne consommez pas l’eau du robinetavant d’être parfaitement sûrs de sapotabilité (renseignements à lapréfecture).• Pour votre assurance, tenez-vousinformés auprès de votre communede l’émission d’un éventuel Arrêté deCatastrophe Naturelle (Cat-Nat).• Dans la mesure du possible, prenezdes photographies de tous les dom-mages avant d’entreprendre les répa-rations. Eventuellement, marquez lesniveaux d'eau atteints sur les murs.

… en évacuant l’eau• Pour des raisons sanitaires, n'occu-pez pas une maison qui contienttoujours de l'eau stagnante,• Si vous disposez de l’équipementnécessaire, vous pouvez pomperl’eau de votre domicile versl’extérieur.• Attention, ne pompez l’eau que si lahauteur d’eau à l’extérieur de votredomicile est faible, ceci pour éviterqu’une pression trop importante survos murs n’endommage la structurede votre habitation.

… en enlevant la boue• Evacuez les grosses quantités à lapelle et employez un tuyau d’arro-sage pour le reste.• Lorsque toute la boue est évacuée,désinfectez l’ensemble de votre habi-tation à l’eau de Javel afin d’évitertout risque sanitaire.

… en séchant• La bonne ventilation de votre domi-cile facilitera le séchage. Il est doncconseillé d’ouvrir autant que possibleportes et fenêtres.

• Le chauffage central de votre domi-cile et les ventilateurs peuvent être unmoyen de sécher rapidement votrehabitation.

… en entreprenantdes réparations• Ne jetez rien et n'entreprenez aucuntravaux avant d’avoir contacté votrecompagnie d'assurance. Dans le cascontraire, cela pourrait compromettreune partie de vos réclamations.• Faites examiner vos murs si une ouplusieurs fissures apparaissent. Ellespeuvent s’agrandir, surtout si le gelsuit l’inondation.• Renseignez-vous auprès de votreassurance avant d’engager des spé-cialistes (plâtriers, charpentiers, élec-triciens, plombiers…) pour réaliserdes travaux.• Profitez des réparations pour utiliserdes matériaux plus adaptés aux inon-dations. Evitez les moquettes, lepapier peint et préférez le carrelage etla peinture.• Profitez-en pour réorganiser votredomicile afin de le rendre moins vul-nérable (mettre les biens “précieux”aux étages ou relever le niveau duplancher…).

Guide de remise en étatdes bâtiments sur:www.urbanisme.equipement.gouv.fr/IMG/pdf/inondations_sept2002_cle717971-1.pdf

Guide de conseils sur les démar-ches d’indemnisation sur:www.urbanisme.equipement.gouv.fr/IMG/pdf/innondations_cle71f997.pdf

S’engager sur une chaussée inondéeprésente un réel danger

Pompage dans un sous-sol à Hombleux

Nettoyage de la boue dans une descentede sous-sol à Ham

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GlossaireAquifère: Ensemble de roches per-méables comportant une zone saturéeen eau et suffisamment conductricepour permettre l’écoulement significatifd’une nappe souterraine.

Bassin versant : Territoire déli-mité par les lignes de crêtes, où leseaux résultantes des précipitationsalimentent un exutoire commun, enl’occurrence ici le fleuve Somme.

Bâtardeau : Un bâtardeau est unbarrage (palplanches, sacs desable…) destiné à la retenue d'eauprovisoire ou à son détournement enun lieu donné sur une surface don-née afin de réaliser des travaux(aménagements, protection debiens…).

Culture du risque : Ensemblede concepts et de reconnaissancesqui devrait être partagé par tous lescitoyens afin de les rendre réceptifsaux choix d’aménagements préven-tifs ainsi qu’aux messages de prévi-sion et d’alerte. C’est le résultatd’une action concrète et volontaristede vulgarisation auprès du grandpublic afin que chaque individupuisse se forger sa propre opinionsur le problème des risques (naturelsen particulier), seul moyen de rendreefficace une politique de prévention.

Crue : Phénomène naturel et sai-sonnier qui correspond à l’augmen-tation temporaire du débit d'uncours d’eau. Il y a débordement parrapport au lieu d'écoulement habi-tuel, l'eau se répand dans les zonesd'expansion de crues.

Débit : Quantité d’eau passant àun endroit donné et en un tempsdonné. Il s’exprime en général enm3/s.

Digue : Talus longitudinal artificielcomposé le plus souvent de terrecompactée. Sa fonction principaleest d’empêcher la submersion debasses terres par les eaux d'un lac,d'une rivière ou de la mer.

Evapotranspiration :Emission de vapeur d'eau (expriméeen mm) qui résulte de deux phéno-mènes : l'évaporation physique et latranspiration des végétaux.

Inondation : L’inondation est laconséquence d’une crue importantesur les biens et les personnes.

Lit majeur : Espace occupé parle cours d’eau lors des plus grandescrues connues, il peut être trèslarge (plusieurs kilomètres) et com-porter tout un réseau de chenauxsecondaires.

Lit mineur : C’est le lit apparent,au sens restrictif, il correspond auchenal des basses eaux.

Mitigation : En matière de pré-vention des risques, mitigation signi-fie atténuer. Il s'agit donc d'atténuerles dommages sur les enjeux, pourles rendre plus supportables par lasociété.

Nappe : Ensemble des eauxcomprises dans la zone saturée d’unaquifère et dont toutes les partiessont en liaison hydraulique. Unenappe se forme par accumulationdes eaux d’infiltration au-dessusd’une couche imperméable qui inter-dit la progression des eaux vers lebas.

Niveau piézométrique :Altitude ou profondeur (par rapport àla surface du sol) de l'interface entrela zone saturée et la zone non satu-rée dans une formation aquifère enun point donné (synonyme : surfacepiézométrique).

Période de retour : Duréemoyenne qui sépare deux occurren-ces successives d’un événementdonné (théorie du renouvellement).On devrait en toute rigueur parler depériode moyenne de retour pourrappeler qu’en réalité deux événe-ments de même intensité ne peuventpas être séparés par cette durée.

Pluie efficace : Les pluies (ouprécipitations) efficaces sont égalesà la différence entre les précipita-tions et l'évapotranspiration réelle.L'eau des précipitations efficacesest répartie, à la surface du sol, endeux fractions : le ruissellement etl'infiltration qui rechargent la nappe.Elles sont exprimées en mm.

Réseau hydrographique :Ensemble des milieux aquatiquessuperficiels (étangs, rivières, zoneshumides, etc.) présents sur un terri-toire donné.

Seuil de saturation :Moment durant lequel les précipita-tions ne peuvent plus s’infiltrer dansle sol, car celui-ci est saturé, il y adonc débordement par écoulementou percolation.

Technique végétale (génievégétal) : Technique alliant les prin-cipes de l’écologie et du génie pourconcevoir et mettre en œuvre desouvrages de stabilisation de talus,de berges et de rives en utilisant desvégétaux comme matériaux de basepour confectionner des armatures.

Zones d’Expansion deCrues (ZEC) : Elles correspon-dent à des zones où les enjeux sontextrêmement faibles, et où un coursd’eau va pouvoir déborder, inonderlibrement sans causer de dégâts.Elles servent également à stockerl’eau en cas de crues et elles sontsouvent composées d’une biodiver-sité très riche.

Zone saturée : Zone du sous-sol dans laquelle l'eau occupecomplètement les interstices desroches, formant, dans un aquifère,une nappe d'eau souterraine.

Zone non saturée : Zone dusous-sol comprise entre la surfacedu sol et la surface d'une nappelibre.

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Index iconographique• Page 1 :Photo de couverture, ConseilGénéral de la Somme.

• Page 4 :- Photo du canal maritime, AMEVA(AMEnagement et VAlorisation dubassin de la Somme).- Photo de la vallée de la Somme,AMEVA.- Carte du bassin versant et duréseau hydrographique, AMEVA.

• Page 5 :- Photo des sources de la Somme,AMEVA.- Schéma du principe de fonctionne-ment hydrogéologique du BV de laSomme, AMEVA d’après EmmanuelDESIRE.

• Page 6 : - Photo de la gare d’Abbeville en1931, Conseil Général de la Somme.- Schéma des principales crues surla Somme, AMEVA.

• Page 7 :- Photo d’Abbeville en 2001, ConseilGénéral de la Somme.- Photo d’Essigny-le-Petit enseptembre 2008, photos JérômeEDOUARD et Olivier BACHELET.- Photo des mobile homes accueil-lant les personnes à reloger, ConseilGénéral de la Somme.- Photo de Morcourt (Aisne) en sep-tembre 2008, Christophe TOTET.

• Page 8 :- Photo de la gare d’Abbeville en2001, Conseil Général de la Somme.- Vue aérienne de la gare d’Abbevilleen 2001, Communauté de Commu-nes de l’Abbevillois.- Photo de réactivation de source surle bassin de l’Hallue, Service eau duBRGM (Bureau de RecherchesGéologiques et Minières).

• Page 9 :- Photo de coulée de boue sur la voi-rie à Bourseville, SIAEEV (SyndicatIntercommunal d’Amélioration del’Ecoulement des Eaux dans leVimeu).

- Photo de ravine en milieu agricole,SIAEEV.- Photo des bas champs inondés en1990, Julia BASTIDE, EdwardANTHONY, Franck DOLIQUE,Université du Littoral Côte d’Opale etUniversité de Reims ChampagneArdenne.

• Page 10 : - Photo d’inondation par surverse dela Somme canalisée, ConseilGénéral de la Somme.- Photo de chaussée et habitationsinondées, Conseil Général de laSomme.- Photo de l’intérieur d’une maisondévastée, Conseil Général de laSomme.- Schéma du risque inondation,AMEVA.

• Page 11 :- Photos des repères de crues,AMEVA.- Schéma de principe de réductiondu risque, AMEVA.

• Page 12 :- 1ère page du DDRM 80, Préfecturede la Somme.- 1ère page du DICRIM de Corbie,Ville de Corbie.- 1ère page de la notice de présenta-tion du PPRI vallée de Somme,Préfecture de la Somme.- Tableau de synthèse des docu-ments existants en matière d’infor-mation préventive, AMEVA.

• Page 13 :- Carte des PPRI de la vallée de laSomme et des PCS, AMEVA.- Carte du zonage réglementaire descommunes de Saint-Sauveur et Ailly-sur-Somme, Préfecture de la Somme.

• Page 14 :- Carte des stations de mesureset tronçons surveillés par le SPCArtois Picardie, AMEVA d’après“Vigicrues”.- Photo de mesure de débit surla Somme à Abbeville, DIRENPicardie (DIrection Régionale del’ENvironnement).

• Page 15 :- Tableau des niveaux de vigilancedes crues, AMEVA d’après“Vigicrues”.- Schéma de principe du fonction-nement de “Vigicrues”, AMEVA.

• Page 16 :- Photo de renforcement de bergeen gabions à Pont-Rémy, ConseilGénéral de la Somme.- Photos de renforcement de bergeen technique végétale à Pont-Rémy(plantation d’hélophytes), ConseilGénéral de la Somme.- Photo de la construction d’une 3ème

passe à Saint-Valery-sur-Somme,Conseil Général de la Somme.- Photo des curages d’entretien desbiefs du canal, Conseil Général de laSomme.

• Page 17 :- Photos des travaux de restaurationde ZEC sur la rivière Trie, AMEVA.- Photo de la bande enherbée sur lebassin d’un affluent de la Nièvre(Fieffe), SOMEA.- Photo de plantation de haies sur lebassin de la Nièvre, CCBH(Communauté de CommunesBocage Hallue).- Photo d’un bassin de rétention surle secteur de l’Avalasse/Amboise,SIAEEV.

• Page 18 :- Photo de l’école de Boves en2001, DIREN Picardie.- Photo d’une maison où l’espacede vie se situe au 1er étage, ConseilGénéral de la Somme.- Bâtardeau en sacs de sable, DDEde la Somme.

• Page 19 :- Photo d’une chaussée inondéeprésentant un réel danger, ConseilGénéral de la Somme.- Photo de pompage dans un sous-sol à Hombleux, Commune deHombleux.- Photo de nettoyage de la bouedans une descente de sous-sol àHam, M. Koening.

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Organismes et sites internet

Bibliographie

Agences de l’Eau Artois Picardiewww.eau-artois-picardie.fr

Centre Européen de Prévention du Risque d’Inondation (CEPRI)www.cepri.fr

Conseil Général de la Sommewww.somme.fr

Conseil Régional de Picardiewww.cr-picardie.fr

Direction Départementale de l’Equipement de la Sommewww.somme.equipement.gouv.fr

Direction Régionale de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement de Picardiewww.dre.picardie.developpement.gouv.fr

Institut Français de l’Environnement (IFEN)www.ifen.fr

Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durableet de l’Aménagement du territoirewww.environnement.gouv.fr

Les préfectures du bassin de la Sommewww.aisne.pref.gouv.frwww.oise.pref.gouv.frwww.somme.pref.gouv.frwww.pas-de-calais.pref.gouv.fr

Site gouvernemental dédié à la prévention des risques majeurswww.prim.net

Syndicat mixte d’aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA)www.ameva.org

Vigilance “crues”www.vigicrues.ecologie.gouv.fr

• Plaquette “Les crues de la Loire”, DIREN Centre, septembre 2007.

• L’état dans le Doubs, lettre n°32, Le risque Inondation, Préfecture de la Franche-Comté et du Doubs,mai 2003.

• Plaquette “Inondation, Que faire chez vous avant, pendant et après la crue?”, MEDD, France NatureEnvironnement, décembre 2006.

• La gestion du risque inondation, Bruno LEDOUX, Editions Tec & Doc, janvier 2006.

• Inondations, supplément au magazine La Loire et ses terroirs, n°41/42, mars 2002.

• La vallée sous les eaux : les inondations de la vallée de la Somme et sur le plateau picarddes origines à l’an 2002, Gérard DEVISMES, La vague Verte, 2002

Pour en savoir plus…www.ameva.org

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Imprimé sur du papier répondant aux normes FSC et PEFC

SYNDICAT MIXTE D’AMÉNAGEMENT HYDRAULIQUE DU BASSIN VERSANT DE LA SOMME

32 route d’Amiens - 80480 DURY - Tél.: 03 22 33 09 97 - Fax: 03 22 90 91 80 - Mail: [email protected]

Ce document a été élaboré dans le cadre du Plan d’Actions et de Prévention des Inondations de la Somme avec le soutien technique et financier des organismes suivants :

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