Les métiers des Compagnons du Devoir

www.onisep.fr www.compagnons-du-devoir.com

LES METIERS

DES COMPAGNONS DU DEVOIR ET DU TOUR DE FRANCE

4,90 €

Code de diffusion 901266

ISSN 1772-2063

Mars 2015

Les Compagnons du Devoir du Tour de France forment chaque année près

de 10 000 jeunes à l’un de leur 28 métiers dans les secteurs de l’industrie-

métallurgie, du bâtiment, du goût ou encore des matériaux souples.

Du jeune électricien sur le Tour de France au tailleur de pierre devenu chef

d’entreprise en passant par le chaudronnier chargé d’affaires, vous trouverez

dans ce numéro une trentaine de témoignages de professionnels qui évoquent

avec enthousiasme leur parcours et leurs aspirations.

Leur particularité ? Tous sans exception sont formés en alternance

et obtiennent donc leur diplôme en ayant déjà cumulé des expériences

variées en entreprise. Si le premier niveau de diplôme reste le CAP,

il est désormais possible de poursuivre jusqu’à la licence professionnelle.

Cette élévation du niveau de formation s’accompagne également

d’une ouverture sur le monde puisque les futurs Compagnons doivent

intégrer dans leur parcours une année à l’international. En fn d’ouvrage,

un schéma des formations récapitule l’ensemble des possibilités

et des passerelles qui vous sont proposées, que vous ayez ou non le bac,

un diplôme professionnel ou encore un diplôme de l’enseignement supérieur.

Enfn, pour clore votre lecture, vous trouverez dans ces pages un bilan

qui vous permettra de faire le point sur vos aspirations, vos projets

professionnels et, pourquoi pas, de vous glisser dans la peau d’un futur

Compagnon du Devoir et du Tour de France.

LES METIERS


Soyez de ceux qui construisent l’avenir

ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la RechercheTOUTE L’INFO SUR LES MÉTIERS ET LES FORMATIONS

ZOO

MPREPA METIER

PREPA TOUR DE FRANCE

expériences professionnelles à l’international (1 an)

(D ip lôme profess ionne l du mét ier)

BAC PRO

BTS, DEUST

LICENCE PRO

Classe préparatoireOBJECTIF : CAP en 1 an

Licence pro en 5 ans

Licence pro en 5 ans Licence pro en 3 ans Licence pro en 1 an

P É R I O D E P R É P A R A T O I R E D E L A G R A N D E É C O L E

BTS, BTMS

QUALIFICATIONSPROFESSIONNELLES

BAC PRO

BTMS BTSDEUST LICENCE PRO

BAC PRO Le baccalauréat professionnel

se prépare en 3 ans après la 3e, mais aussi en 2 ans après un CAP. Par exemple, dans l’industrie, il y a un CAP et un bac pro réparation des carrosseries ; dans le bâtiment, un bac pro aménagement et finition du bâtiment. C’est un diplôme qui ouvre sur des formations supérieures, comme les BTS, DTS ou BTM.

BTMS Dans certains métiers, comme les métiers de la pierre, le brevet technique des

métiers supérieur (BTMS)

se prépare en 1 an après un BP.

BTS, DEUST En 2 ans après le bac, les brevets de technicien supérieur

(BTS) peuvent être préparés après un BP ou un bac professionnel. Les diplôme d'études universitaires

scientifiques et techniques

(DEUST*) délivrés chez les Compagnons du Devoir en partenariat avec le Cnam attestent aussi ce niveau (bac + 2). Ainsi, en carrosserie, électricité, mécanique et construction métallique par exemple, le DEUST donne accès à la licence pro.* 3 DEUST possibles : Production industrielle, Production et transformations ou Bâtiment et construction

Licence pro* En 1 an après un BTS ou le DEUST, en 3 ou 4 ans après un bac pro, la licence pro atteste d'un niveau de connaissances générales et professionnelles approfondi ou élargi à l’ensemble d'une filière. Créée en partenariat avec le Cnam (Conservatoire national des arts et métiers), elle existe déjà pour les mécaniciens et électriciens sous l’intitulé licence en mécatronique. Une licence pro se crée également pour les couvreurs, les charpentiers, et s’étendra d'ici 2012 à tous les métiers.* 3 licences pro possibles : - Art et métiers du bâtiment - Systeme pluri technique et gestion de production, mention Arts et techniques appliquées - Production et transformations, mention Arts et métiers de bouche.

Titres professionnels, CQP A l’issue de chaque année de formation chez les Compagnons du Devoir, les jeunes atteignent obligatoirement un des deux objectifs suivants : - le passage d’examens et l’obtention d'un diplôme ;- l’acquisition d’un titre, d'un CQP ou d'une qualification supérieure qui est reconnue par le ministère du Travail.

Ainsi, chaque année, l’étudiant valide une étape de formation et progresse dans son parcours professionnel sans perdre de temps.

Une expérience professionelle pour tous du CAP à la licence pro Dans la Grande École des Hommes de métiers en compagnonnage, les jeunes sont tous en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation. Ils suivent leur formation en alternance tout en effectuant une expérience professionelle chaque année dans une ville différente. Dans son parcours le jeune passe 1 an à l’international.

ALTERNANCE

LÉGENDES Lycée ou apprentissagePrépa métierPrépa Tour de FranceUniversité

HOMMES DE EN COMPAGNONNAGE

Pour en savoir +Pour en savoir +

www.onisep.fr

www.compagnons-du-devoir.com

site zoom www.monmetiercompagnons.com

Offce national d’information sur les enseignements et les professions – Ministère de l’Éducation nationale – Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche • Publication de l’Onisep : © Onisep mars 2015. Mise à jour numérique : mars 2015 • Directeur de la publication : George Asseraf • Directrice adjointe de la publication : Marie-Claude Gusto • Responsable partenariats : Isabelle Dussouet • ÉDITIONS > Coordinatrice : Christine Guesdon • Chef d’édition : Thomas Renault • Secrétariat de rédaction : Lydie Theophin • Rédaction : Valérie Sarre • Correction : Valérie Doineau • FABRICATION • Directrice : Marie-Christine Jugeau • Photogravure : Key Graphic (Paris) • Imprimeur : Mordacq Imprimeur (France), sur papier issu des forêts gérées durablement • STUDIO > Directeur artistique : Bruno Delobelle • Maquette et mise en pages : Cyril Lauret • Photographe : Alain Potignon, Compagnons

du Devoir et du Tour de France • Photo de couverture, copyright : iStockphoto • DIFFUSION ET COMMERCIALISATION > Onisep VPC – 12, mail Barthélemy-Thimonnier, CS 10450 Lognes – 77437 Marne-la-Vallée Cedex 2 • Internet : onisep.fr/lalibrairie • Relations clients : [email protected] • Code de diffusion Onisep : 901266 • ISSN : code collection 1772-2063 • ISBN : 978-2-273-01266-9 • Le kiosque : industries • Dépôt légal : mars 2015 • Reproduction, même partielle, interdite sans accord préalable de l’Onisep.

Cette publication a été réalisée dans le cadre de la convention de partenariat signée entre les Compagnons du Devoir et du Tour de France et l’Onisep.

George Asseraf IGAENR- Directeur de l’Onisep

Chaudronnier et chargé d’affaires, métallier et chef de projet, tapissier et responsable de production… rejoindre les Compagnons du Devoir et du Tour de France, c’est la garantie de choisir une formation unique pour apprendre des métiers tournés vers l’avenir. C’est aussi aller au maximum de ses possibilités sur les plans professionnel, culturel et humain. Et chaque année, ce sont près de 10 000 jeunes qui sont en compagnonnage pour suivre un parcours jalonné de découvertes, d’expériences et de rencontres, avec pour objectif un projet professionnel stimulant.

Le parcours propose des défis à relever et module des formations dans 28 métiers. Réunies dans la « Grande École des Hommes de métiers en compagnonnage », ces formations partent du CAP et visent le supérieur, jusqu’à la licence pro… Ainsi, aujourd’hui, devenir Compagnon, c’est à la fois acquérir un diplôme de haut niveau, maîtriser un métier, être capable de réaliser un chef-d’œuvre et, grâce à un regard novateur, s’assurer un avenir professionnel dans le monde.

Ce guide est un outil de découverte pour les jeunes et leur famille. Il peut également servir de support pour les équipes éducatives. Il s’inscrit naturellement dans le cadre du parcours de découverte des métiers et des formations (PDMF) qui accompagne au collège et au lycée les élèves dans leur exploration du monde professionnel.

ES MÉTIERS DES COMPAGNONS DU DEVOIR ET DU TOUR DE FRANCE

1Les Métiers des Compagnons du Devoir et du Tour de France - 2015

Bertrand Nauleau Premier Conseiller des Compagnons du Devoir et du Tour de France

ESCOMPAGNONS DU DEVOIR, POUR QUOI FAIRE ?

Les Compagnons du Devoir transmettent

à des jeunes leur expérience et leur savoir-

faire et les accompagnent dans leur entrée

dans la vie active. Les rejoindre, c’est saisir

l’occasion de rencontrer des femmes

et des hommes de métier, de faire

le plein d’expériences dans 28 métiers

de l’industrie-métallurgie, du bâtiment,

des matériaux souples et de bouche.

Des métiers qui ne sont pas choisis au

hasard et qui offrent de réelles opportunités.

Les Compagnons donnent aussi les moyens

d’enrichir ses connaissances générales

jusqu’à franchir les étapes d’une formation

« Grande École » qui peut conduire jusqu’à

la licence pro.

2 Les Métiers des Compagnons du Devoir et du Tour de France - 2015

S O M M A I R E


4 TOUT SAVOIR SUR LES COMPAGNONS DU DEVOIR

7 DES MÉTIERS DE TALENT

INDUSTRIE/MÉTALLURGIE

899

Chaudronnier Carrossier constructeurCarrossier réparateur

En milieu industriel, les chaudronniers conçoivent et réalisent des

équipements en métal ; de leur côté, les spécialistes des carrosseries,

constructeurs ou réparateurs, peuvent évoluer vers l’entreprenariat.

1011

Mécanicien outilleur ou de précision Mécanicien de maintenance industrielle

La mise au point et la maintenance de produits, qui vont des chaînes

de fabrication jusqu’au matériel roulant ou de travaux publics,

nécessitent des experts qui participent aussi à leur conception.

12 Maréchal-ferrant Avec des compétences indispensables au fonctionnement de l’appareil

locomoteur du cheval et un bon contact avec les propriétaires,

le maréchal-ferrant est appelé à devenir un véritable entrepreneur.

13 Électricien Forgeron

Sur les chantiers et dans l’industrie, du câblage aux finitions, une série

d’opérations requièrent des électriciens ; en amont, dans les usines,

le forgeron paramètre les machines, façonne des éléments métalliques.

BÂTIMENT

141515

Jardinier-paysagiste Maçon Tailleur de pierre

Ils conçoivent et modèlent notre environnement : le jardinier-

paysagiste, nos espaces verts ; le maçon, les murs et parois ; tandis

que le tailleur de pierre dessine, façonne et restaure le matériau.

16 Métallier De la ferronnerie d’art jusqu’aux structures en acier de grands ouvrages

tels des viaducs, les métalliers opèrent sur les chantiers,

en atelier et dans les bureaux d’études.

17 Charpentier Il conçoit et réalise les ossatures bois, mais aussi dans d’autres

matériaux, de charpentes, d’ouvrages industriels, de maisons

ou de monuments.

18 Couvreur Il s’exprime dans l’art de la couverture, qui s’enrichit au fil des régions

avec des techniques et matériaux divers, et répond à de nouvelles

exigences environnementales.

19 Plombier-chauffagiste Amateur de défis techniques, le plombier-chauffagiste cherche

des solutions énergétiques. Il a souvent une âme d’entrepreneur.

BÂTIMENT/FINITION

20202121

Plâtrier-plaquisteSolierCarreleurPeintre

La touche finale des chantiers fait appel à des spécialistes stimulés

par la diversité et l’évolution des matériaux, et capables d’apporter

aux clients leurs conseils sur les plans technique et esthétique.

BÂTIMENT/AMÉNAGEMENT

222323

MenuisierÉbénisteTapissier

De l’artisanat d’art et l’aménagement à la conception d’objets en série,

ils dessinent et travaillent les ossatures bois, même si le menuisier

et le tapissier emploient aussi des matériaux innovants.

GOÛT

242425

Boulanger PâtissierTonnelier

Le tonnelier, dont dépendent certains arômes du vin et des eaux-de-vie,

s’invite dans les métiers du goût, à côté du boulanger et du pâtissier qui

innovent ou adaptent leurs recettes aux clients du monde entier.

MATÉRIAUX SOUPLES

262627

SellierCordonnier-bottierMaroquinier

Du design de pièces uniques à la production en série, des carrières

où s’expriment le goût de l’innovation, du confort et le sens du beau.

28 LES MÉTIERS DES COMPAGNONS DU DEVOIR ET VOUS

29 DES FORMATIONS PLEINES D’AMBITION…


À quel moment se lancer, pour quelle formation et quel projet de carrière, que signifie “faire le Tour de France”. Voici, dans ces pages, une présentation par le menu des Compagnons du Devoir et du Tour de France. Retrouvez aussi des liens directs vers les portraits de professionnels qui vous racontent leur parcours.

TOUT SAVOIR

SUR LES COMPAGNONS

DU DEVOIR

UN ACCÈS À TROIS NIVEAUX LÕentrŽe chez les Compagnons

du Devoir peut sÕeffectuer ˆ trois

moments clŽs de son parcours :

lorsque lÕon dŽsire quitter le syst•me

scolaire d•s la fin du coll•ge pour

apprendre lÕun des 28 mŽtiers que

propose lÕassociation ; lorsque

lÕon a obtenu un bac gŽnŽral ou

technologique et que lÕon souhaite

apprendre un mŽtier manuel, tout

en se lan•ant dans la vie active ;

ou encore lorsque lÕon a envie de

parfaire son expŽrience du terrain

avec un dipl™me professionnel

dŽjˆ en poche.

Benjamin Brunel, 27 ans, chaudronnier, chargé d’affaires, entré en fin de 3e.➜ p. 8.

Jocelyn Poirier, 31 ans, carrossier constructeur, chef de produit, entré avec un bac pro.➜ p. 9.

Roland Leteau, 42 ans, carreleur, chef d’entreprise, entré avec un bac B (économie).➜ p. 21.

Emmanuel Bris, 23 ans, couvreur. ➜ p. 18.

Arnaud Giuliani, 22 ans, mécanicien TP. ➜ p. 11.

UNE FORMATION EN ALTERNANCEChez les Compagnons du Devoir,

on apprend un mŽtier en alternant

un enseignement thŽorique

et une formation pratique

en entreprise. Au menu, plusieurs

semaines de stage par an et des

Žtudes autofinancŽes puisque

leur cožt est pris en charge par

lÕentreprise. LÕalternance octroie

un double statut au jeune : celui

dÕŽtudiant et celui de salariŽ.

NOUVEAUX ENTRANTS

ENSEIGNEMENT GÉNÉRAL ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL

2 000 Bac général

et plus

1 000 En fin de 3e

700 CAP

270 Bac pro

30 BTS


Patrick Doffémont, 35 ans, maréchal-ferrant, a travaillé en Allemagne, en Irlande, en Pologne et en Mongolie.

➜ p. 12.

La formation en alternance offre à l’apprenti une rémunération qui va de 50 à 80 % du Smic, qu’il soit en apprentissage ou en contrat de professionnalisation. Il peut ainsi financer ses frais de logement et de restauration, dans une maison de Compagnons ou ailleurs. La vie dans une maison de Compagnons permet d’être logé, nourri, et de bénéficier d’un soutien personnalisé, grâce à des cours du soir adaptés aux besoins de chacun (pour environ 600 € par mois).

UN TOUR DE FRANCE, ET DES ÉTAPES À L’ÉTRANGER

UNE AIDEÀ LA RECHERCHE D’ENTREPRISE 80 % des apprentis en formation chez les Compagnons trouvent eux-mêmes leur entreprise. Le site http://moncvcompagnons.com fournit les premiers conseils pour aider à rechercher une entreprise dans le domaine choisi. Pour les autres, les Compagnons disposent, partout en France, d’équipes en contact avec des entreprises partenaires. Les apprentis sont aidés par ces équipes pour décrocher un contrat dans une entreprise qui correspond au cursus visé.

David Poirier, 19 ans, électricien.

➜ p. 13.

UNE AUTONOMIE FINANCIÈRE

Julien Tournade, 31 ans, tonnelier, responsable du centre de formation de Beaune.

➜ p. 25.

UN PROFIL « COMPAGNON » RECHERCHÉPour un employeur, une formation chez les Compagnons du Devoir est un gage de qualité et revêt de nombreux atouts pour l’apprenti. La multiplicité des expériences professionnelles vécues apporteront à l’entreprise une variété de savoir-faire et de connaissances techniques. Quant au Tour de France, il offre l’assurance que le jeune, ouvert et réactif, saura s’adapter à toutes les situations.

Thomas Cagnelle,

23 ans, mécanicien, en Espagne, en Australie et actuellement en Inde.

➜ p. 11.

Rémi Breuil, 33 ans,

ébéniste, a appris de nombreuses techniques en Angleterre.

➜ p. 23.

Le Tour de France, c’est le vrai plus d’un cursus de formation chez les Compagnons du Devoir. Chaque année, ou tous les 6 mois pour les métiers du bâtiment, il est possible de découvrir une nouvelle entreprise et une nouvelle région. Ce « Tour de France », aussi appelé « le voyage », permet d’apprendre les différentes techniques et savoir-faire du métier en fonction des régions traversées.Les Compagnons sont également présents dans de nombreux pays d’Europe, d’Asie et d’Amérique du Nord : Australie, Belgique, Allemagne, Angleterre, États-Unis... Autant de destinations qui donnent

Geoffrey Brulon,

24 ans, sellier, en Australie actuellement.

➜ p. 26.

Jason Micheli, 21 ans, plombier-chauffagiste.

➜ p. 19.

PRÈS DE 10 000 JEUNES FORMÉS PAR AN

400 JEUNES À L’INTERNATIONAL.

l’occasion, au cours de la formation, de partir travailler 1 an à l’étranger et d’apprendre une nouvelle langue.

DE PLUS EN PLUS DE FILLES

Sylvain Honoré, 38 ans, cordonnier-bottier, responsable de production chez J.M. Weston.

➜ p. 26.

Éric Kayser, 47 ans, boulanger, chef d’entreprise.

➜ p. 24.

Mélanie Calvet, 26 ans, jardinier-paysagiste.➜ p. 14.

Christelle Béguin, 24 ans, solier.➜ p. 20.

Camille Bouguyon, 26 ans, menuisier.➜ p. 22.

Les filles sont chaque année plus nombreuses sur le Tour de France et dans les maisons de Compagnons, où on leur réserve des chambres ou des appartements particuliers. Même si la majorité d’entre elles choisit des métiers dans la tapisserie,

la maroquinerie, la boulangerie ou la pâtisserie, elles sont aussi de plus en plus fréquemment attirées par d’autres métiers comme menuisier, solier (métier qui consiste à aménager les sols) ou jardinier-paysagiste.

DES CARRIÈRES SUR MESUREL’accompagnement personnalisé des Compagnons aide les apprentis à choisir le projet de carrière le mieux adapté. Certains restent au plus près des matériaux, dans l’excellence artisanale ; d’autres prennent des responsabilités dans une entreprise ; d’autres s’orientent vers la création d’entreprise, la formation ou diverses expériences internationales ; d’autres encore trouvent une niche d’emploi grâce à une spécialisation rare…

TOUT SAVOIR SUR LES

COMPAGNONS DU DEVOIR


DES DÉFIS À RELEVERLes jeunes peuvent participer à différents concours, l’occasion de côtoyer d’autres professionnels passionnés. C’est ainsi que, pour les métiers de la maroquinerie, de la sellerie, de la cordonnerie et de la tapisserie, le « Défi Innover Ensemble » a été créé, soutenu par la fondation J.M. Weston. Ce Défi, qui récompense le meilleur projet, fait travailler des jeunes sur le Tour de France avec des étudiants de l’École nationale supérieure de création industrielle et de l’Institut français de la mode. Autre challenge souvent

relevé par les apprentis Compagnons : les Olympiades des métiers, en France, en Europe et dans le monde. Enfin, à la fin de son Tour de France, le jeune n’est pas Compagnon mais seulement aspirant. Il le deviendra après la réalisation d’un « chef-d’œuvre », ouvrage réalisé en guise de mémoire de fin d’études.

Alice Delimal, 25 ans, maroquinier, formatrice et chef d’entreprise, a remporté le « Défi Innover Ensemble » en 2011.

➜ p. 27.

Maud Mazzola-Rossi, 24 ans, peintre, responsable de l’Institut des métiers de l’aménage- ment et de la finition du bâtiment, prépare les jeunes peintres aux Olympiades des métiers.

➜ p. 21.

Emmanuel Bris, 23 ans, couvreur, chargé d’affaires, a participé deux fois aux Olympiades des métiers.

➜ p. 18.

NOS 52 MAISONS EN RÉGION

7

Créer des boulangeries aux quatre coins du monde, réparer des véhicules spécifques, faire de la maintenance industrielle en Inde ou en Australie, être recherché pour son savoir-faire en tonnellerie ou en ferronnerie… 28 jeunes professionnels racontent leur métier et un parcours qu’ils n’auraient jamais imaginé si riche à leur entrée chez les Compagnons du Devoir.

DES

METIERS

DE TALENT

Les Métiers des Compagnons du Devoir et du Tour de France - 2015


INDUSTRIE-MÉTALLURGIE

Pour Benjamin, son parcours chez les Compagnons lui a donné le goût du contact qu’il développe en tant que chargé d’affaires. Jocelyn, lui, chef de produit, a compris qu’il pouvait manager des équipes. Quant à Vincent, plus jeune, il prépare une licence pour prendre plus tard des responsabilités.

’est en fin de 3e que je suis entré chez les Compagnons du Devoir, en chaudronnerie. En 2 ans, avec un

contrat d’apprentissage, j’ai passé mon CAP et mon BEP à Paris, en travaillant dans une entreprise qui fabriquait des cuisines industrielles en inox pour des restaurants. Ensuite, je suis parti sur le Tour de France, à Bordeaux, à Angers dans une entreprise qui travaillait pour des pétroliers, à Annecy, puis à Colmar où l’on concevait des cuves pour la fabrication de sucre en Allemagne. C’est à Tours que j’ai réalisé une fontaine en inox, mon travail de réception pour devenir Compagnon. Pendant mon parcours, j’ai obtenu mon bac pro et mon brevet de maîtrise. J’ai ensuite travaillé pour les Compagnons comme responsable d’une maison, et cela m’a ouvert des horizons. Depuis, je suis chargé d’affaires pour de grosses entreprises, un métier de contacts où mes compétences techniques me permettent d’apporter des solutions à mes clients. Je devrais prochainement encadrer un service d’une quinzaine de personnes. Chaudronnier, c’est un métier très technologique, tourné vers l’avenir et qui s’exporte très bien. n

CHAUDRONNIER/IÈRE, CARROSSIER/IÈRE CONSTRUCTEUR/TRICE OU RÉPARATEUR/TRICE : FORMATION CAP à licence QUALITÉS technicité, ouverture d’esprit, sens du contact PREMIERS SALAIRES 1 700 € brut/mois. Jusqu’à 3 000 € et + pour un responsable d’atelier.

C

BENJAMIN BRUNEL, 27 ANS,

CHAUDRONNIER, CHARGÉ D’AFFAIRES


on père était chaudronnier et, à 4 ans, je bricolais déjà ma première remorque

en bois ! Après ma 3e, j’ai préparé mon BEP carrossier constructeur puis mon bac pro. C’est ensuite que j’ai rejoint les Compagnons du Devoir, attiré par le voyage et l’envie de vivre autre chose grâce au Tour de France. J’ai découvert la carrosserie industrielle automobile et j’ai passé 1 an en Angleterre. Une fois mon Tour terminé, j’ai travaillé en Bourgogne puis à Strasbourg comme chef d’atelier. J’avais envie de manager une équipe et d’aller encore plus loin. Aujourd’hui, je suis chef de produit pour un équipementier de poids lourds de niveau international, un poste commercial, et je manage un réseau de distributeurs : 70 carrossiers qui installent nos produits. Ma force, c’est de communiquer en anglais avec mes collègues étrangers et de savoir exactement de quoi je parle grâce à mon expérience. n

JOCELYN POIRIER, 31 ANS,

CARROSSIER CONSTRUCTEUR, CHEF DE PRODUIT

17 ans, c’est avec un BEP carrosserie réparation que je suis entré chez les

Compagnons du Devoir pour préparer un BEP carrosserie construction. Je suis ensuite parti sur le Tour de France à Tours, où j’ai obtenu un CAP de peinture en carrosserie, puis à Quimper, à Épône, et à Colomiers près de Toulouse où j’ai décroché mon bac pro carrosserie construction. C’est à Pont-de-Veyle, à côté de Lyon, que j’ai passé mon brevet de gestion d’entreprise artisanale (BGEA). Après 2 années à Marseille, je suis revenu m’installer à Colomiers, dans l’entreprise que j’avais connue lors de mon Tour. Je suis actuellement responsable en carrosserie. En parallèle, je prépare une licence mécatronique option carrosserie. Plus tard, je vise un poste de chef d’atelier ou de chef de production, et peut-être qu’un jour je créerai ma propre entreprise… n

VINCENT BERNARD, 25 ANS,

CARROSSIER RÉPARATEUR, RESPONSABLE EN CARROSSERIE

M À



MÉCANICIEN/NE OUTILLEUR/EUSE OU DE PRÉCISION, MÉCANICIEN/NE DE MAINTENANCE : FORMATION CAP à licence QUALITÉS ingéniosité, précision, méthode PREMIERS SALAIRES 1 900 € brut/mois. Jusqu’à 3 500 € et + pour un responsable de la maintenance.

SÉBASTIEN TOULON, 20 ANS,

MÉCANICIEN DE PRÉCISION, CHEF DE LIGNE DE PRODUCTION

oulant faire de la mécanique depuis le primaire, j’ai rejoint les Compagnons du Devoir à 15 ans

pour y faire mon apprentissage et obtenir un BEP métiers de la production mécanique informatisée (MPMI). J’ai même été, à 17 ans, lauréat du Grand Prix de l’apprentissage en Midi-Pyrénées. J’ai commencé mon Tour de France à Lyon, dans une entreprise de mécanique de précision, tout en passant mon bac pro de technicien outilleur. Ensuite, à Reims, j’ai diversifié mon expérience dans une entreprise qui fabriquait des pièces spéciales. Aujourd’hui, je suis chef de ligne de production à Besançon, au sein d’une entreprise qui réalise des pièces pour l’automobile. Je m’occupe du contrôle qualité, du suivi de production et de l’amélioration du poste de travail. En parallèle, après un 2e bac pro de technicien usineur, je prépare une licence en mécatronique option production. Étape suivante l’année prochaine : l’Australie. Et, plus tard, j’aimerais monter mon entreprise dans les Hautes-Alpes. n

V


Actuellement chef de ligne de production, Sébastien s’apprête à larguer les amarres pour l’Australie, tandis qu’Arnaud, qui travaille dans une entreprise de mécanique TP, attend de partir pour les États-Unis. Quant à Thomas, il continue de multiplier les expériences à l’étranger et occupe pour le moment un poste de responsable de la maintenance en Inde.

près un BEP MSMA (maintenance des systèmes mécaniques

automatisés), j’ai rejoint les Compagnons du Devoir pour préparer, en 2 ans, un bac pro en alternance à Tours. C’est ensuite que l’on m’a proposé de partir en Espagne, à Madrid. Cette première expérience à l’étranger m’a beaucoup appris sur moi-même. De retour en France, on m’offre la possibilité de partir en Australie. Dans la banlieue de Sydney, je travaillais dans des garages. Là encore, un très beau challenge. En France, j’ai poursuivi mon Tour à Marseille, une ville où je me suis régalé, puis dans l’Aveyron au sein d’une entreprise qui fabriquait des machines à trier le pain. Depuis février, je suis en poste en Inde, à Chennai, dans la filiale d’une entreprise française qui réalise des pièces pour des moteurs turbo. J’y suis responsable de la maintenance. C’est encore une belle aventure… n

A

THOMAS CAGNELLE, 23 ANS,

MÉCANICIEN DE MAINTENANCE INDUSTRIELLE, RESPONSABLE DE LA MAINTENANCE

’ai intégré les Compagnons du Devoir à 15 ans. L’idée de partir

de chez moi me plaisait bien ! Après mon BEP MSMA (maintenance des systèmes mécaniques automatisés), aujourd’hui MEI (maintenance des équipements industriels), en alternance dans une entreprise de Tours qui travaillait pour la SNCF, je suis allé à Troyes pour intégrer une entreprise de mécanique travaux publics, puis à Saint-Malo pour réparer des moteurs de chaluts. Ensuite, l’appel du large m’a démangé et je suis parti 1 an en Australie. J’ai fait le tour du pays, en me débrouillant çà et là pour travailler, en réparant des voitures par exemple. Ce fut une grande découverte que la nature de ce pays et beaucoup de belles rencontres. Un voyage comme celui-ci, à 19 ans, ça vous fait grandir… Aujourd’hui, je travaille à Bordeaux au sein d’une entreprise de mécanique TP, mais j’ai demandé à repartir à l’étranger, sans doute aux États-Unis, avant de m’installer pour de bon en France. n

J

ARNAUD GIULIANI, 22 ANS,

MÉCANICIEN TP, SUR LE TOUR DE FRANCE



MARÉCHAL/E-FERRANT/E : FORMATION CAPA (certificat d’aptitude professionnelle agricole) maréchalerie au BTM QUALITÉS sens de l’observation, disponibilité, envie d’entreprendre PREMIERS SALAIRES 1 500 € brut/mois. Jusqu’à 3 000 € et + pour un chef d’entreprise.

Alors qu’il avait pensé devenir bûcheron, à 16 ans, Patrick s’est décidé pour les chevaux, par goût pour ces nobles montures. Avant de s’installer à son compte à Château-Thierry, il a effectué son « Tour » en France et à l’étranger.

PARCOURS J’étais dans un lycée agricole avec l’idée de devenir bûcheron. Mais, en 1re, il me semblait que je perdais mon temps. J’ai quitté le lycée pour travailler avec les chevaux. J’ai suivi pendant 2 ans la formation de l’École de maréchalerie de Bruxelles. C’est ensuite que j’ai rejoint les Compagnons du Devoir, où j’ai obtenu mon CAPA de maréchalerie et parcouru la France et le monde pendant 5 ans.

’aime les chevaux, c’est une évidence, et j’avais envie de travailler avec

eux. La locomotion du cheval est une mécanique passionnante, et l’influence de la maréchalerie sur cette mécanique nous oblige à nous considérer comme apprenti tout au long de notre vie. Une des meilleures manières de continuer à apprendre est d’enseigner. J’ai d’ailleurs, une fois mon Tour de France terminé, enseigné pendant 3 ans au centre de formation d’apprentis (CFA) d’Épône puis au centre de formation en maréchalerie de Beauvais. Aujourd’hui, chef d’entreprise à Château-Thierry, après avoir travaillé, en France mais aussi en Allemagne, en Pologne, en Irlande et même quelques mois en Mongolie, je continue à m’investir

dans la formation, en tant que responsable de l’Institut de la maréchalerie. Pour les confronter à la réalité de notre métier au XXIe siècle, nous formons les jeunes à la gestion, au management et à la communication, des compétences indispensables car la plupart d’entre eux s’installeront à leur compte. Cette double casquette me permet de m’éclater dans mon quotidien, avec la certitude non seulement d’apprendre mais aussi d’être utile. Mes expériences en France et à l’étranger m’ont permis de me faire la main sur des types de chevaux très différents. Aujourd’hui, je travaille essentiellement pour des particuliers, propriétaires de chevaux de dressage ou de saut d’obstacles mais aussi pour des écuries de trotteurs de course. n

J

PATRICK DOFFÉMONT, 35 ANS,

MARÉCHAL-FERRANT, CHEF D’ENTREPRISE



David a rejoint les Compagnons à 17 ans pour se former au métier d’électricien. Du bâtiment à l’industrie, il poursuit son Tour de France dans différentes entreprises, tout en préparant un bac pro.

PARCOURS Après un BEP électronique, j’ai rejoint les Compagnons du Devoir et passé un CAP en électricité. Actuellement, je prépare un bac pro électricité, et j’aimerais poursuivre par un BTS, puis une licence.

près avoir passé un BEP électronique en lycée professionnel, un cousin

charpentier m’a parlé des Compagnons du Devoir. Ça m’a plu, notamment le fait de me former tout en travaillant et en percevant un salaire. L’idée du voyage et le fait de découvrir différentes régions grâce au Tour de France m’ont aussi convaincu. J’ai donc rejoint les Compagnons, à l’âge de 17 ans, à Montargis. J’ai entamé la préparation d’un bac pro en électricité. Je travaillais pour une entreprise d’électricité et de plomberie. Cette année-là m’a permis de bien découvrir ce métier. Je suis ensuite parti à Dijon pendant 1 an, dans une entreprise d’électricité en

bâtiment. Puis j’ai poursuivi mon Tour de France à La Rochelle au sein d’une entreprise spécialisée dans la pose de panneaux photovoltaïques, en équipe avec des couvreurs. C’était très enrichissant de découvrir cet autre aspect du métier que je ne connaissais pas encore. En mai 2011, direction Colomiers, à côté de Toulouse. J’ai commencé dans l’entreprise Inéo qui effectue notamment l’installation de postes électriques pour EDF. Depuis, j’ai travaillé dans une entreprise qui installait l’électricité de grands magasins type Darty et, aujourd’hui, je suis toujours basé à Colomiers mais dans une entreprise qui réalise des logements. n

A

ÉLECTRICIEN/NE : FORMATION CAP à licence QUALITÉS ingéniosité, rigueur, sens du risque, aisance relationnelle PREMIERS SALAIRES 1 900 € brut/mois. Jusqu’à 3 500 € et + pour un chargé d’affaires.

DAVID POIRIER, 19 ANS,

ÉLECTRICIEN, SUR LE TOUR DE FRANCE

… ET AUSSI FORGERON/NE

Les Compagnons du Devoir forment également des forgerons, pour le secteur industriel, en particulier la métallurgie. En équipe, ils participent aux différentes étapes de la réalisation de pièces métalliques. Capables de paramétrer des machines et des ordinateurs, ils utilisent des procédés techniques comme le forgeage à chaud et l’estampage sur presse de forge, ou le forgeage à froid pour toutes sortes d’articles, des fils métalliques, chaînes ou ressorts, aux pièces en aluminium pour l’automobile, l’aéronautique, les travaux publics. Ils peuvent devenir chef d’équipe ou encore responsable de production.


BÂTIMENT

Dans la conception et la réalisation paysagères, Mélanie satisfait pleinement son goût pour la nature et son envie de travailler en extérieur. Fabien, lui, maçon au départ, a évolué vers l’organisation et la préparation des chantiers, tandis que Christian s’est réalisé dans la pierre, en gérant une entreprise.

JARDINIER/IÈRE-PAYSAGISTE, MAÇON/NE, TAILLEUR/EUSE DE PIERRE : FORMATION CAP à licence QUALITÉS habileté manuelle, technicité, créativité PREMIERS SALAIRES 1 900 € brut/mois. Jusqu’à 4 500 € et + pour une chef d’entreprise.

MÉLANIE CALVET, 26 ANS,

JARDINIER-PAYSAGISTE, RESPONSABLE D’UN INSTITUT MÉTIER

’ai toujours été dehors ! Mes parents étaient agriculteurs dans l’Aveyron, et dans ma ville il existait un lycée

horticole… Dès la 4e, je me suis orientée vers un bac pro travaux paysagers. Mon bac en poche, j’ai découvert les Compagnons du Devoir par le prévôt (le responsable) de la maison de Rodez qui nous a raconté son Tour de France. L’idée d’apprendre en voyageant m’a emballée. À 20 ans, j’ai donc rejoint les Compagnons et parcouru la France pendant 5 ans. Autant d’étapes qui m’ont permis de découvrir les différentes facettes de mon métier, tant dans les entreprises où j’ai travaillé que par les cours que j’ai suivis, tels la conception d’un jardin, son aménagement paysager avec pavage et murets, son entretien… Aujourd’hui, en tant que responsable de l’Institut de la nature, du jardin et du paysage, je suis chargée du suivi de la formation des 70 jeunes jardiniers-paysagistes actuellement sur le Tour. Je vais aussi à la rencontre des entreprises pour faire connaître notre métier, qui est récent chez les Compagnons. Ça me change des brouettes ! Et ça me plaît beaucoup de promouvoir un métier que j’adore et qui offre des débouchés très variés. n

J


on grand frère était chez les

Compagnons du Devoir, comme

mécanicien. J’aimais bien l’ambiance et la vie

en communauté. En fin de 3e, je les ai rejoints

pour faire mon apprentissage à Lille, chez un

maçon. Ensuite, sur le Tour de France, j’ai appris

tous les aspects du métier : le gros œuvre,

la construction de pavillons, la rénovation,

la création d’escaliers… J’ai pu par la

suite changer de voie, avec le soutien des

Compagnons. J’ai passé un BEP de technicien

de l’architecture et de l’habitat, puis un bac pro

technicien du bâtiment, études et économies.

Aujourd’hui, chez Eiffage Construction, à

Rouen, mon travail consiste à métrer, chiffrer

et préparer les chantiers, pour la maçonnerie

bien sûr, mais aussi pour les autres corps d’état.

C’est de l’organisation et du suivi de chantiers

et ça me convient parfaitement. n

FABIEN MARCHALOT, 24 ANS,

MAÇON, TECHNICIEN MÉTREUR

M ssu d’une famille de boulangers,

j’étais à la recherche d’un métier

manuel un peu original. Tailleur de pierre,

ça m’a plu. Après mon apprentissage, je suis

parti sur le Tour : Nîmes, Charolles, Angers,

Troyes, Paris… J’ai pris le goût du travail dans

les règles de l’art, pour la taille d’escalier,

de corniche, d’encadrement, mais aussi la

restauration de monuments comme

la Sainte-Chapelle à Paris. Après de nombreuses

expériences, je me suis occupé de l’Institut des

métiers de la pierre pendant 8 ans, avant de

reprendre une entreprise à Porcieu. Aujourd’hui,

je dirige cette entreprise d’extraction et de

transformation de pierres calcaires qui compte

30 salariés. Les Compagnons m’ont permis

d’apprendre un métier qui me passionne,

en passant un CAP et un brevet de maîtrise,

et de découvrir la dimension managériale. n

CHRISTIAN LAURENT, 47 ANS,

TAILLEUR DE PIERRE, CHEF D’ENTREPRISE

I


A

BÂTIMENT

MÉTALLIER/IÈRE : FORMATION CAP à licence

QUALITÉS persévérance, curiosité, écoute PREMIERS SALAIRES 1 900 ¤ brut/mois. Jusqu’à 3 000 ¤ pour un chef de projet.

Grâce à son cursus de serrurier-métallier chez les Compagnons et aux formations complémentaires qu’il a suivies, Denis est aujourd’hui chef de projet dans un bureau d’études qui conçoit, avec des architectes, de grandes structures métalliques, tels des stades ou des viaducs de TGV.

PARCOURS Après un CAP de serrurier, j’ai passé un brevet de maîtrise de métallier. J’ai ensuite souhaité poursuivre ma formation avec un BTS de dessinateur-projeteur en structures métalliques.

près ma 3e, je suis entré en apprentissage chez les Compagnons du Devoir.

Par hasard, j’avais rencontré quelqu’un qui forgeait des objets et je me suis tout de suite dit : « C’est ça que je veux faire ! » J’ai fait mon apprentissage à Tours chez un artisan serrurier. Je suis ensuite parti sur le Tour de France, à Strasbourg. Une expérience enrichissante chez un artisan très exigeant qui faisait des grilles, des garde-corps et des portails. Ensuite, ce fut Lille, dans une entreprise d’équipement industriel. Un tout autre domaine. Après l’armée, ce fut Muizon, où j’ai suivi pendant 10 mois le 1er stage « ornement métal ». Cela m’a permis de me perfectionner en dessin et de créer des profilés. Puis je suis entré à la Fondation Coubertin, en tant que boursier, une année exceptionnelle sur les plans professionnel, culturel

et humain. C’est là-bas que j’ai effectué mon « chef-d’œuvre » pour devenir Compagnon. Après avoir été maître de stage pour des apprentis, j’ai souhaité préparer un BTS en structures métalliques car j’avais envie d’apprendre à travailler sur de grosses structures. J’ai alors intégré un bureau d’études en tant que dessinateur-projeteur pendant 1 an. Depuis 1995, je travaille dans un autre bureau d’études, AR-C, avec un rôle de chef de projet. Nous réalisons des structures métalliques ou bois et les façades pour des viaducs de TGV, des stades, comme celui de Grenoble, des lycées, des hôtels de département… Mon travail consiste à aider les architectes, dans ces domaines techniques, à concevoir et à mettre en forme leurs projets. Je suis un « ingénieur maison » comme on dit. nDENIS

GALLOIS, 46 ANS,

MÉTALLIER, CHEF DE PROJET


BÂTIMENT

CHARPENTIER/IÈRE : FORMATION CAP à licence QUALITÉS résistance, rigueur, aptitude au travail en équipe PREMIERS SALAIRES 1 900 € brut/mois. Jusqu’à 2 900 € et + pour un chargé d’études.

Cédric apprécie aujourd’hui la diversité que lui offre son poste de chargé d’études dans une entreprise spécialisée dans la réalisation de charpentes et de structures, en ossature bois mais aussi en métal.

PARCOURS Après un CAP et un BEP charpentier, j’ai poursuivi ma formation sur le Tour de France dans les diverses entreprises que j’ai connues. J’ai continué à me former chez les Compagnons grâce aux cours du soir et aussi via le Cnam qui m’a permis de suivre une formation calcul de charpente et conception, un diplôme de niveau licence.

’est après ma 2de que je suis entré en apprentissage chez les

Compagnons du Devoir, à Périgueux, pour préparer un CAP de charpentier. J’aimais bien le travail du bois, et un essai d’une semaine a confirmé mon choix. Ayant obtenu mon CAP et mon BEP, je suis parti à Lamotte-Beuvron, pendant 6 mois, dans une entreprise qui réalisait de grosses structures en bois pour des ponts ou des gymnases. C’est au sein d’une petite entreprise de Saumur que j’ai découvert la charpente traditionnelle pour des particuliers. Plus tard, à Auxerre, j’ai appris la restauration de monuments historiques. Puis j’ai poursuivi mon Tour de France à Toulouse, à Nantes et aussi en Guyane où j’ai passé une année complète. De retour en métropole, j’ai travaillé à Paris, à Lille puis à Lyon.

C’est cette année-là que j’ai participé au concours européen de charpente qui a lieu tous les 4 ans ; j’ai d’ailleurs terminé 3e au niveau national. C’est aussi à ce moment-là que j’ai effectué mon travail de réception afin de devenir Compagnon. Aujourd’hui, je travaille comme chargé d’études dans la dernière entreprise découverte à la fin de mon Tour, Caillaud Île-de-France. Mon poste consiste à établir les devis, à réaliser les dessins et les calculs de charpente, mais aussi à assurer le suivi des chantiers. J’apprécie ce poste pour sa dimension de « conception » mais aussi pour la diversité des chantiers que nous traitons. La charpente est un secteur très vaste, qui nécessite de se tenir sans cesse informé, notamment des évolutions du métier. On y apprend tous les jours ! Plus tard, j’aimerais créer ma propre entreprise. n

CÉDRIC PEYTOURET, 29 ANS,

CHARPENTIER, CHARGÉ D’ÉTUDES

C


BÂTIMENT

’ai fait mon apprentissage de couvreur à Troyes

chez les Compagnons du Devoir. J’ai toujours été attiré par les métiers manuels. Mon père était Compagnon dans le bâtiment ; les choses se sont donc faites naturellement. À 18 ans, je suis parti sur le Tour de France, pour 4 ans, à Pau, L’Argentière-la-Bessée, Quimper, Angers, Le Mans, Saint-Étienne et Tours. Cette expérience est tout à fait indispensable dans un métier comme le mien, car, au fil des régions, qui ont chacune leurs couvertures bien à elles, on apprend les techniques propres à chaque matériau. Ainsi, j’ai pu découvrir et apprivoiser l’ardoise et le zinc, mais aussi la tuile,

plate ou mécanique, les couvertures en bardeaux de bois, le chaume... Aujourd’hui, le couvreur est également sollicité pour améliorer l’étanchéité et l’isolation de nos logements. Par goût du challenge, j’ai participé deux fois aux Olympiades des métiers, avec à chaque fois une place en finale. C’était là aussi une super expérience de se mesurer à d’autres couvreurs sélectionnés dans toute la France. Mon Tour achevé, j’ai intégré, l’année dernière, une entreprise de couverture en région parisienne. En tant que chargé d’affaires, j’organise le travail de nos équipes d’intervention, je planifie les chantiers et je réalise les devis. J’apprécie ce poste, qui me servira sans doute aussi plus tard si je monte ma propre entreprise. n

J

COUVREUR/EUSE : FORMATION CAP au BTS QUALITÉS rigueur, résistance, aptitude au travail en équipe PREMIERS SALAIRES 1 700 € brut/mois. Jusqu’à 3 500 € et + pour un chef d’équipe.

EMMANUEL BRIS, 23 ANS,

COUVREUR, CHARGÉ D’AFFAIRES

Attiré par les métiers manuels, Emmanuel a connu les Compagnons grâce à plusieurs membres de sa famille qui avaient suivi cette formation. Par goût du challenge, il a participé à plusieurs reprises aux Olympiades des métiers.

PARCOURS C’est après ma 2de, à l’âge de 16 ans, que j’ai commencé mon apprentissage chez les Compagnons. Après mon CAP, j’ai passé mon BP, puis un CQP, le certificat de qualification professionnelle, de conducteur de travaux. Ce diplôme m’a bien préparé pour le travail d’organisation que j’exerce aujourd’hui.


Pour Jason, c’est l’idée de voyager qui l’a convaincu de poursuivre sa formation chez les Compagnons du Devoir. Aujourd’hui, la variété du métier, plomberie, maçonnerie et carrelage, lui donne envie de créer sa propre entreprise.

PARCOURS J’ai débuté par un BEP de technicien en maintenance d’équipements sanitaires et énergétiques (aujourd’hui intégré au bac pro), puis par un bac pro technicien de maintenance des systèmes énergétiques en lycée professionnel, avant d’intégrer en octobre dernier les Compagnons, à l’âge de 20 ans. Cette année, je prépare mon brevet de maîtrise, que j’espère obtenir l’année prochaine.

’est au lycée professionnel de Vedène que j’ai débuté

par un BEP avant de passer mon bac pro. Ensuite, grâce à un reportage que j’ai vu à la télévision, j’ai eu envie de rejoindre les Compagnons du Devoir. L’idée de voyager a été le déclic pour moi. J’apprécie aussi le fait d’être autonome financièrement en travaillant en entreprise tout en continuant à me former. Le tout dans l’ambiance conviviale qu’apporte la vie en communauté dans les maisons de Compagnons. Actuellement, je suis pour 1 an à Nantes, au Centre scientifique et

technique du bâtiment (CSTB), en tant que plombier-chauffagiste. C’est la première fois que le CSTB engage un jeune Compagnon, c’est donc aussi un défi pour moi. Ce que j’aime dans la plomberie, c’est la variété du métier, puisque l’on touche aussi à la maçonnerie et au carrelage par exemple, mais surtout j’apprécie les énigmes techniques que l’on doit résoudre… Plus tard, quand j’aurai fini mon Tour, j’aimerais créer ma propre entreprise de plombier-chauffagiste. Mais, d’ici là, j’entends bien profiter de tout ce que m’apporte le voyage… n

C

BÂTIMENT

PLOMBIER/IÈRE : FORMATION CAP au BTS QUALITÉS réactivité, ingéniosité, attention au client PREMIERS SALAIRES 1 500 € brut/mois. Jusqu’à 4 000 € et + pour un chef d’entreprise.

JASON MICHELI, 21 ANS,

PLOMBIER-CHAUFFAGISTE, SUR LE TOUR DE FRANCE


BÂTIMENT/FINITION

PLÂTRIER/IÈRE-PLAQUISTE, SOLIER/IÈRE, CARRELEUR/EUSE, PEINTRE : FORMATION CAP à licence QUALITÉS précision, finesse, organisation, écoute du client PREMIERS SALAIRES 1 600 € brut/mois. Jusqu’à 3 000 € et + pour un chef de chantier.

out en continuant à vivre chez mes parents, j’ai rejoint les Compagnons

du Devoir à 15 ans en apprentissage, à Toulouse. J’étais dans une petite entreprise où j’ai appris la plâtrerie traditionnelle : carreaux, plaques de plâtre… Une fois mon CAP en poche, je suis parti sur le Tour de France à Albi, chez un artisan qui m’a fait connaître la plâtrerie sèche et humide. Puis ce fut Angers, Strasbourg, Rennes, Cagnes-sur-Mer, où j’ai pu me perfectionner en « staff », décoration en plâtre. Après 4 années en tant que formateur, je me suis sédentarisé à Strasbourg dans l’entreprise que j’avais connue sur le Tour. J’aime travailler sur des chantiers variés et être en contact avec les clients. n

T ’ai commencé un BEP secrétariat-comptabilité, mais j’ai vite arrêté

car j’avais envie d’un métier manuel. J’ai fait des stages en taille de pierre et en peinture, et c’est là que j’ai pris goût à ces métiers. Un artisan Compagnon m’a parlé de son métier avec passion et cela m’a fait rêver. Je suis donc partie en apprentissage, chez les Compagnons du Devoir, en peinture. Depuis, je suis sur le Tour de France, pour apprendre le métier de solier. On pose des sols en lino, en PVC, en parquet, en dalles… C’est très varié mais aussi très physique. Je prépare mon CAP de solier en candidat libre, et l’année prochaine je compte partir en Islande et plus tard en Italie, mais aussi passer l’équivalent d’un bac pro décoration. n

J

CHRISTELLE BÉGUIN, 24 ANS,

SOLIER, SUR LE TOUR DE FRANCE

ALEXANDRE FAURÉ, 28 ANS,

PLÂTRIER-PLAQUISTE, CHEF DE CHANTIER


Alexandre travaille sur les décors en plâtre et apprécie ses contacts avec les clients. Christelle, elle, aime transformer un intérieur et le rendre beau. Roland, qui a repris l’entreprise familiale, préfère le travail sur les chantiers et le management d’équipe, tandis que Maud a choisi la peinture et le dessin pour leur aspect créatif.

près un bac B (économie), j’ai rejoint les Compagnons du Devoir car je

souhaitais préparer un métier en alternance. Mes parents ayant une entreprise de plâtrier-carreleur, j’avais déjà travaillé dans ce domaine. J’ai fait un CAP de plâtrier en 1 an à Rennes, puis un CAP de staffeur (décors en plâtre). Sur mon Tour de France, travailler dans différentes entreprises m’a permis de me perfectionner. En 1994, j’ai dû arrêter mon Tour du jour au lendemain, pour reprendre l’entreprise familiale car mon père était gravement malade. Quand il s’est remis, j’ai gardé l’activité de gestion des chantiers et mon père la dimension commerciale. J’ai quand même terminé mon brevet de maîtrise et obtenu le titre de de maître artisan. Aujourd’hui, je suis chef d’entreprise, mais toujours présent sur les chantiers. n

A epuis toute petite, je peins et je dessine ! J’ai commencé par un

CAP d’arts graphiques, mais ça n’était pas assez manuel pour moi. C’est pour cela que j’ai rejoint les Compagnons du Devoir, attirée aussi par l’idée d’aller voir ailleurs ce qui se passait ! Après mon CAP peintre en bâtiment, j’ai commencé mon Tour de France à Rennes. À Toulouse, l’étape suivante, j’ai participé aux Olympiades des métiers où j’ai terminé 7e au niveau national. Ce fut une très belle expérience que je m’efforce de promouvoir aujourd’hui auprès des jeunes. J’ai poursuivi à Strasbourg, puis à Nantes tout en passant mon BP. Depuis, je travaille pour les Compagnons en participant à la mise en place des plans de formation, et depuis l’année dernière je suis responsable de l’Institut des métiers de l’aménagement et de la finition du bâtiment. n

D

ROLAND LETEAU, 42 ANS,

CARRELEUR, CHEF D’ENTREPRISE

MAUD MAZZOLA-ROSSI, 24 ANS,

PEINTRE, RESPONSABLE D’UN INSTITUT MÉTIER


BÂTIMENT/AMÉNAGEMENT

Camille, menuisier, aime la dimension artistique de son métier et les voyages. Quant à Rémi, ébéniste, c’est la recherche de l’excellence qui le motive avant tout. Marc, tapissier, aujourd’hui responsable de fabrication, apprécie particulièrement le travail haut de gamme pour des designers.

MENUISIER/IÈRE, ÉBÉNISTE, TAPISSIER/IÈRE : FORMATION CAP à licence QUALITÉS précision, sens artistique, écoute du client PREMIERS SALAIRES 1 700 € brut/mois. Jusqu’à 3 000 € et + pour un responsable de production.

CAMILLE BOUGUYON, 26 ANS,

MENUISIER, SUR LE TOUR DE FRANCE

près un bac littéraire, j’ai préparé l’École des beaux-arts. Très vite, j’ai compris que ça n’était pas assez concret

pour moi. Je me suis alors orientée vers un CAP menuisier chez les Compagnons du Devoir. J’avais adoré des meubles que j’avais vus dans une boutique à Nantes, et ça m’a donné envie… J’aime le voyage, et le compagnonnage me permet justement d’être en mouvement, tout en restant bien dans le réel. Le Tour de France m’a fait voyager en Irlande, dans une entreprise où j’ai appris les règles de l’art de ce métier qui garde aussi une vraie dimension créative. Ailleurs, j’ai pratiqué l’agencement d’intérieur pour des hôtels, des boutiques ; j’ai touché aussi à l’ébénisterie. Aujourd’hui, mon Tour m’a menée à Bruxelles, au sein d’une entreprise où nous réalisons des créations de designers, comme des cellules de bureau en forme de pomme… C’est une très bonne expérience, d’autant qu’on me confie déjà des responsabilités. Plus tard, j’aimerais encore voyager, partir aux États-Unis ou en Nouvelle-Zélande. J’ai encore beaucoup de choses à découvrir. n

A


’est par des amis que j’ai connu les Compagnons du Devoir.

Je suis alors entré en apprentissage à 19 ans, dans l’ébénisterie. Mon CAP en poche, je suis parti sur le Tour de France à Toulouse pour faire de l’agencement. Puis j’ai voulu aller en Angleterre pour voir autre chose que la France. J’ai beaucoup aimé cette année, notamment grâce aux personnes que j’ai rencontrées et aux techniques professionnelles que j’ai apprises. En 5 ans de Tour, j’ai découvert aussi la restauration de meubles ou la création de copies. Aujourd’hui, je travaille dans une entreprise qui réalise des créations originales très poussées techniquement. Bien souvent, il s’agit de pièces uniques. On n’a pas droit à l’erreur et j’adore ça. Pas question pour moi de quitter l’établi, j’ai besoin du contact avec la matière car c’est ce que je préfère dans ce métier. n

RÉMI BREUIL, 33 ANS,

ÉBÉNISTE DANS LA CRÉATION DE MOBILIER

C ’ai découvert le métier via le Lycée technique de Nantes, où j’ai passé

mon CAP de tapissier en ameublement. C’est à 17 ans que j’ai rejoint les Compagnons du Devoir car j’avais le désir de me perfectionner et de découvrir de nouveaux horizons grâce à la multiplicité des expériences qu’offre le Tour de France. J’ai débuté à Lyon, dans une entreprise qui réalisait des intérieurs de salles de cinéma, puis je suis allé à Strasbourg, pour travailler au sein d’une entreprise de sièges traditionnels. À Paris, j’ai découvert le luxe dans l’hôtellerie puis, à Toulouse, tout ce qui concernait la pose de tissus dans la maison. Ensuite, à La Rochelle, j’ai été responsable d’atelier. Après 2 années en tant que formateur, j’ai intégré, en région parisienne, un atelier de sièges qui se créait. Aujourd’hui, je suis responsable de production dans cette entreprise où nous réalisons des sièges conçus par des designers pour des clients haut de gamme. n

MARC JAROUSSEAU,

TAPISSIER, RESPONSABLE DE PRODUCTION

J


GOÛT

BOULANGER/ÈRE, PÂTISSIER/IÈRE, TONNELIER/IÈRE : FORMATION CAP à licence ou DNO (diplôme national d’œnologie) pour le tonnelier QUALITÉS minutie, créativité, sensibilité et écoute PREMIERS SALAIRES 1 400 € brut/mois. Jusqu’à 4 000 € et + pour un chef d’entreprise.

âtissier ou vulcanologue, j’hésitais… J’ai choisi le premier, en entrant

chez les Compagnons du Devoir après ma 3e. Ce sont les côtés artistiques et visuels mais aussi l’envie de faire plaisir aux gens qui m’ont décidé. Grâce à mon Tour de France, j’ai travaillé 1 an et demi à New York, chez un pâtissier français. Être à New York à 20 ans, c’était mon rêve et je l’ai fait. Ensuite, je suis revenu en France en tant que responsable dans des pâtisseries. Après le CAP pâtissier, j’ai aussi passé le CAP de chocolatier en candidat libre, le BTM (brevet technique des métiers) et, l’année dernière, le BGEA (brevet de gestion d’entreprise artisanale). Depuis octobre, je suis chef de partie pâtisserie pour le restaurant de l’Hôtel de Crillon à Paris. C’est passionnant de travailler à ce niveau de gastronomie. C’est une expérience exigeante qui me servira… Plus tard, j’aimerais devenir un chef renommé et, pourquoi pas, repartir à l’étranger. n

FRANÇOIS DAUBINET, 24 ANS,

PÂTISSIER, CHEF DE PARTIE PÂTISSERIE

Péjà gamin, depuis que j’ai 3 ans, je me voyais dans la boulangerie.

Alors, à 16 ans, j’ai quitté l’école pour préparer mon CAP, et à 19 ans j’ai rejoint les Compagnons du Devoir, puis obtenu le BM (brevet de maîtrise). Après 5 ans sur le Tour de France, j’ai mis au point de nouvelles formations pour les Compagnons du Devoir. Je suis ensuite devenu formateur à l’Institut national de la boulangerie-pâtisserie. Ces années, en France et à l’étranger, m’ont aidé à mûrir mon projet : créer une marque de luxe, au sens de « qualité », dans le monde du pain. Un produit extraordinaire qui mérite un bel écrin. En 1996, j’ai ouvert ma première boulangerie, rue Monge à Paris. Puis deux, puis trois et aujourd’hui nous en sommes à 110 boutiques à travers le monde, grâce à l’invention de pains adaptés aux goûts des pays. Et nous formons à Paris les chefs boulangers qui vont pétrir le pain à Dubaï ou à Tokyo… n

ÉRIC KAYSER, 47 ANS,

BOULANGER, CHEF D’ENTREPRISE

D


Tous les trois sont passionnés ! Éric, par le pain qu’il ne cesse de réinventer, François, par la création de pâtisseries haut de gamme qui ravissent autant les yeux que les palais, et Julien, par les arômes qu’il apporte aux vins grâce à ses tonneaux.

JULIEN TOURNADE, 31 ANS,

TONNELIER, RESPONSABLE DU CFA DES COMPAGNONS DU DEVOIR

’ai débuté par un CAP et un BEP de menuisier en lycée technique. À la sortie, j’avais très peu d’expérience

professionnelle. C’est alors que j’ai rejoint les Compagnons du Devoir, en tonnellerie, en apprentissage à Jonzac, et ça m’a vraiment plu. Créer un tonneau de A à Z en partant de simples planches, c’était magique. J’ai poursuivi sur le Tour, pendant 5 ans, dans les Alpes, le Gers, la Gironde, le Calvados, où je me déplaçais chez les viticulteurs pour réparer leurs barriques, en Espagne et même en Argentine. Je me suis ensuite installé à Cognac dans une tonnellerie où j’étais responsable de la chauffe, cette étape cruciale qui permet de créer des arômes pour le vin et les eaux-de-vie. En fonction du temps de chauffe et de la température, on obtient en effet des arômes très différents : pain grillé, noix de coco, vanille… À nous de répondre aux attentes des vignerons. Aujourd’hui, je suis responsable du nouveau Centre de formation de tonneliers des Compagnons du Devoir que nous ouvrons en septembre à Beaune. Notre métier a besoin de personnel qualifié, d’autant que le savoir-faire des « créateurs d’arômes » s’exporte très bien. n

J


MATÉRIAUX SOUPLES

SELLIER/IÈRE, CORDONNIER/IÈRE, MAROQUINIER/IÈRE : FORMATION CAP au BTS QUALITÉS ingéniosité, minutie, sens artistique, créativité PREMIERS SALAIRES 1 700 € brut/mois. Jusqu’à 2 400 € et + pour un prototypiste.

’est après un BEP en électronique que j’ai souhaité devenir cordonnier.

Peut-être parce que j’avais vu, en Ardèche, des artisans fabriquer des sandales… À 17 ans, je suis donc entré en apprentissage chez les Compagnons du Devoir, et après mon CAP je suis parti sur le Tour. Orthopédie, botterie à Bourg-en-Bresse, puis à Paris chez John Lobb, bottier très haut de gamme, mais aussi création de chaussures de montagne et de sport chez Decathlon : ces années sur le Tour m’ont appris la diversité du métier. En 2000, j’ai été embauché chez J.M. Weston, comme contremaître. Aujourd’hui, je suis responsable de production, entouré d’une équipe de 160 personnes qui produisent 80 000 paires de chaussures par an. Ce qui ne m’empêche pas, les mercredis, de retrouver le tabouret pour former les ouvriers ! Je reste cordonnier-bottier dans l’âme… n

SYLVAIN HONORÉ, 38 ANS,

CORDONNIER-BOTTIER, RESPONSABLE DE PRODUCTION

Cprès un bac général, je voulais m’orienter vers un métier manuel,

et c’est par mon frère, apprenti serrurier, que j’ai connu les Compagnons du Devoir. J’ai choisi le métier de sellier, car il sort de l’ordinaire. À 18 ans, je suis entré en apprentissage dans une entreprise de sellerie générale à Istres tout en suivant les stages de formation à Lyon. Après mon CAP de sellier garnisseur, j’ai entamé le Tour de France à Poitiers, Cagnes-sur-Mer et Lille, où j’ai appris la réalisation de sièges de voiture, de bâches de piscine mais aussi la sellerie nautique ou la création de prototypes pour Decathlon. J’ai aussi obtenu mon brevet de gestion d’entreprise artisanale (BGEA). Actuellement, je poursuis mon Tour en Australie, à Sydney, dans une sellerie nautique. Ici, je découvre d’autres cultures. C’est un enrichissement fantastique. Par la suite, j’aimerais continuer à voyager ou travailler pour le handisport. Pour mon travail de réception, j’ai en effet déjà conçu un harnais de grimpe d’arbres pour handicapés. n

GEOFFREY BRULON, 24 ANS,

SELLIER, SUR LE TOUR DE FRANCE

A


Ils ont en commun l’amour du cuir et des matériaux souples… Geoffrey apprécie la variété de ses expériences et son aventure australienne dans une sellerie nautique, Sylvain, le goût du travail bien fait et la gestion d’équipe, Alice, la création de modèles de maroquinerie originaux.

près un bac S puis un BTS industries des matériaux souples, j’ai rejoint

les Compagnons du Devoir pour découvrir la vie active tout en continuant à me former. À 21 ans, j’ai débuté à Poitiers en alternance, soit 5 semaines de formation sur 1 an, dans une usine qui réalisait des sacs et des pochettes en cuir pour de grandes marques. J’ai poursuivi mon Tour de France à Besançon, à Lyon puis à Paris chez Lancel. Avec un autre maroquinier, Hélène Comte, nous avons remporté le « Défi Innover Ensemble ». Il s’agissait de créer un sac de voyage « 48 h ». C’était passionnant car j’ai travaillé avec des designers de l’Ensci (École nationale supérieure de création industrielle) et des managers de l’Institut français de la mode. Aujourd’hui, je suis formatrice chez les Compagnons, à Épône, et je viens de créer, à Caen, mon entreprise dont le but est de réaliser des prototypes de maroquinerie, pour des stylistes ou des créateurs. Et, pourquoi pas, un jour, créer mes propres modèles… n

ALICE DELIMAL, 25 ANS,

MAROQUINIER, FORMATRICE ET CHEF D’ENTREPRISE

A


MES QUALITÉSJe suis :

méthodique

décidé, entreprenant

sociable

réactif, dynamique

réfléchi

habile

rigoureux

concret

organisé

responsable

créatif, innovateur

précis

artiste

calme

convaincant

persévérant

ingénieux

autonome

MES PRÉFÉRENCESJ’aimerais :

Faire un travail de précision

Diagnostiquer – entretenir – réparer

Imaginer – créer – construire

Travailler un matériau

Travailler à l’extérieur

Convaincre – négocier

Manager une équipe

Organiser – gérer

Créer une entreprise

Parmi les portraits de professionnels,

recherchez ceux qui font appel à ce que

vous aimeriez faire.

—

—

—

—

—

MON PROJET DE FORMATION

Votre avis (+, ++ ou +++) sur les formations évoquées dans la rubrique questions/réponses, pages 30 et 31.

Listez en face les diplômes qui vous attirent.

Diplômes Votre avis CommentaireCAP

Bac professionnel

Brevet professionnel

Brevet de maîtrise

BGEA

CQP

BTS

Licence

Autre

MON BILAN PERSONNEL

Mes qualités J'aimerais Formation adaptée Métiers possibles

LES MÉTIERS DES COMPAGNONS DU DEVOIR ET VOUS

Cette page est là pour vous permettre de faire un premier bilan personnel selon vos qualités, vos préférences et votre projet de formation…

Les Métiers des Compagnons du Devoir et du Tour de France - 2015

DES

FORMATIONS

PLEINES

D’AMBITION

Les Compagnons du Devoir proposent trois niveaux d’accès : en fn de 3e, avec le bac ou muni d’un diplôme professionnel. Ces formations, en alternance, comportent des étapes en France et à l’international. Toutes ces formations sont rémunérées, centrées sur le savoir-faire technique d’un métier et visent l’obtention de diplômes allant jusqu’à la licence pro.



?Vous souhaitez rejoindre les Compagnons du Devoir et du Tour de France… Comment s’organise la formation ? Quels sont les diplômes proposés ? Quand devient-on Compagnon du Devoir ? Voici des éléments de réponses et des témoignages de professionnels.

Questions/Réponses

COMMENT S’ORGANISE LA FORMATION EN ALTERNANCE ?

De l’informatique aux langues, en passant par la communication, toute une préparation à la vie en entreprise est prévue dans les maisons de Compagnons, à côté du travail rémunéré en entreprise. Pour les apprentis et « prépas métier », le rythme est de 2 semaines au CFA des Compagnons du Devoir pour 6 semaines en entreprise. Ainsi, ils s’intègrent à l’équipe et prennent connaissance de l’ensemble des projets. L’organisation varie ensuite selon les diplômes préparés, et les jeunes les plus

expérimentés partagent et transmettent leurs connaissances et leurs expériences. Ils sont donc souvent des modèles de réussite, des exemples proches, accessibles. Ils donnent aux plus jeunes des perspectives qu’ils n’auraient pas imaginées et élargissent leur connaissance du tissu économique mais aussi de la vie en entreprise.

Patrick Doffémont, 35 ans, maréchal-ferrant, chef d’entreprise, responsable de l’Institut de la maréchalerie ; CAP maréchalerie et BTM p. 12.

QUELS PARCOURS SELON LE NIVEAU D’ENTRÉE ? François Daubinet, 24 ans, pâtissier, chef de partie pâtisserie (entré en fn de 3e) ; CAP, BTM et BGEA p. 24.

Sébastien Toulon, 20 ans, mécanicien de précision, chef de ligne de production (entré via la flière pro) ; BEP métiers de la production mécanique informatisée (MPMI), bac pro de technicien outilleur, bac pro de technicien usineur, licence en mécatronique (1re année) p. 10.

Roland Leteau, 42 ans, carreleur, chef d’entreprise (entré après un bac B - économie) ; CAP de plâtrier en 1 an, CAP de staffeur, brevet de maîtrise p. 21.

« Nos métiers et l’alternance attirent de plus en plus souvent les bacheliers d’enseignement général ou technologique. Ils entrent alors en “prépa métier”, une année préparatoire intensive, pour obtenir un CAP en 1 an. Ils poursuivent ensuite leur formation, tout en voyageant, pour devenir Compagnon et viser la licence pro en 5 années dont une expérience d’au moins 1 an à l’international. Ceux qui ont déjà une formation comme un bac pro ou un CAP dans un des 28 métiers entrent en “prépa Tour de France”. Pour eux,

le parcours sera de 4 à 6 années.Enfn, avec un niveau minimum de 3e et au moins 16 ans, les jeunes visent un CAP ou un bac professionnel, dans un des 24 de nos 28 métiers*. Ils peuvent ensuite progresser jusqu’à devenir Compagnon et obtenir une licence pro. »Toutes ces années s’effectuent en alternance, avec des parcours individualisés.Philippe Pignon responsable national des formations des Compagnons du Devoir.

* Sauf jardinier-paysagiste, maréchal-ferrant, forgeron et vigneron.

QUAND DEVIENT-ON COMPAGNON DU DEVOIR ?

Après un premier diplôme du métier en contrat d’apprentissage chez les Compagnons du Devoir, en prépa métier ou en prépa Tour de France, on accède au statut d’aspirant Compagnon jusqu’à la fn du Tour de France. Et c’est une réalisation personnelle, le « travail de réception » ou encore le « chef-d’œuvre », qui permet de devenir Compagnon.

Benjamin Brunel, 27 ans, chaudronnier, chargé d’affaires. « C’est à Tours que j’ai réalisé une fontaine en inox, mon travail de réception pour devenir Compagnon. » p. 8.

Geoffrey Brulon, 24 ans, sellier, sur le Tour de France. « Pour mon travail de réception, j’ai conçu un harnais de grimpe d’arbres pour handicapés. » p. 26.

DIPL

ÔMES


Pour en savoir +

QUELLE DIFFÉRENCE ENTRE UNE « PRÉPA MÉTIER » ET UNE « PRÉPA TOUR DE FRANCE » ?

« Un quart des jeunes qui entrent chez les Compagnons du Devoir ont déjà un diplôme (CAP, bac pro) dans un des 28 métiers proposés, et donc une expérience. Ils entrent alors en “prépa Tour de France”. Ils sont dans une entreprise, en contrat de professionnalisation de 6 à 12 mois et, en même temps, on construit avec eux les prochaines étapes de leur Tour de France. Chacun cible ses objectifs, ses besoins de formation, les diplômes souhaités jusqu’à la licence pro. C’est très différent de la “prépa métier” aux bacheliers de l’enseignement général ou technologique, car, pour eux, toute la formation est centrée sur les techniques de base d’un métier et l’obtention du CAP dans un premier temps, avant de les

conduire vers leur parcours licence pro. »Renaud Delima, charpentier, délégué régional Aquitaine des Compagnons du Devoir.

QU’EST-CE QUE PROPOSE LA LICENCE PRO CHEZ LES COMPAGNONS DU DEVOIR ?

Les Compagnons du Devoir et du Tour de France mettent en place des licences pro dans la plupart des métiers, au niveau bac + 3. La Licence pro atteste non seulement d’une expérience, mais aussi d’une formation complète, et d’une capacité à innover, créer, manager… L’une d’elles a été ouverte à Tours en mécatronique pour les mécaniciens et électriciens, suivie par la licence pro structure et enveloppe du bâtiment pour les couvreurs et les charpentiers. Les Compagnons du Devoir mettent en place dans chaque région des licences pro pour tous les métiers, en partenariat avec le Cnam (Conservatoire national des arts et métiers). Au cours des années de licence pro, les jeunes travaillent en entreprise et se libèrent pour 9 semaines de stage pour préparer leur diplôme.

COMMENT POURSUIVRE APRÈS UN CAP OU UN BAC PRO ?

« Le CAP ou le bac pro garantissent l’apprentissage des fondamentaux d’un métier. Ensuite, l’aspirant Compagnon peut poursuivre ses études afn d’obtenir d’autres diplômes professionnels comme le brevet professionnel (BP) en 2 ans après le CAP, le BTS après un bac pro ou encore la licence pro. Cela lui permet de profter d’expériences professionnelles variées, d’ajuster son parcours et d’aller au maximum de ses possibilités. » Jean-Luc Chabanne, Compagnon mécanicien, directeur marketing.

Benjamin Brunel, 27 ans, chaudronnier, chargé d’affaires ; CAP, BEP, bac pro, BM p. 8.

Emmanuel Bris, 23 ans, couvreur, chargé d’affaires ; CAP, BP, CQP de conducteur de travaux p. 18.

POURQUOI S’OUVRIR À L’INTERNATIONAL DÈS LES PREMIÈRES ANNÉES ?

« Devenir Compagnon du Devoir, c’est aussi voyager, découvrir d’autres cultures et être mobile. Chaque jeune, par son Tour de France, devient autonome, s’habitue à loger hors de chez lui et à vivre avec des jeunes de différents métiers. Il bénéfcie dès les premières années d’une expérience de mobilité internationale de 3 semaines, partageant son temps entre le lieu de formation, l’entreprise et la découverte du pays. Une vingtaine de pays accueillent les jeunes ; ils y découvrent d’autres techniques et d’autres matériaux. En plus, dans

EXPÉRIENCE D’INITIATION À LA MOBILITÉ DE 3 SEMAINES : PAYS CONCERNÉS

Vincent Bernard, 25 ans, mécanicien réparateur, responsable en carrosserie, BEP carrosserie réparation, BEP carrosserie construction, CAP peinture en carrosserie, bac pro carrosserie construction, BGEA, licence mécatronique (1re année) p. 9.

Sébastien Toulon, 20 ans, mécanicien de précision, chef de ligne de production, BEP métiers de la production mécanique informatisée (MPMI), bac pro de technicien outilleur, bac pro de technicien usineur, licence en mécatronique (1re année) p. 10.

chaque parcours personnalisé, une année d’expérience du Tour de France doit être effectuée à l’étranger.Les Compagnons ont ainsi l’une des clés de la réussite et des succès de carrière, ils sont adaptables, capables de s’exprimer et d’échanger avec des interlocuteurs d’autres cultures, et de travailler partout. »Anaïs Hervé, responsable de la promotion des métiers des Compagnons du Devoir auprès des jeunes et des entreprises.

Camille Bouygon, 26 ans, menuisier, Irlande, Belgique p. 22.

Thomas Cagnelle, 23 ans, mécanicien, Inde, Espagne, Australie p. 11.

François Daubinet, 24 ans, pâtissier, New York, Paris p. 24.

HongrieFinlandeBulgarieBelgique

GrèceDanemark

IrlandeAngleterre

EspagneAllemagne

Italie

2 %

7 %

2 %

6 %

16 %

12 %13 %

16 %

6 %

3 %4 %

1 %

1 %

1 %

1 %

1 %

1 %

2 %

1 %1 %

2 %

CroatieSuède

PolognePortugalAutricheLituanie

SuisseCanada

Rép. tchèqueRoumanie

Pour en savoir +

www.onisep.fr


www.monmetiercompagnons.com

APPRENTISSAGE CLASSIQUE

CAP

CAP complémentaire BP, BTM, BMA

BP, BTM, BMA

CAP

BAC PRO

BAC PRO



BPBTMBMA

CAP

CAP Le certificat d'aptitude professionnelle

se prépare en 2 ans après la 3e, soit au lycée, soit

en contrat d'apprentissage dans un CFA des

Compagnons, avec des enseignements de culture

générale et des enseignements professionnels.

Après un baccalauréat d'enseignement général

ou technologique, les jeunes en « prépa métier »

peuvent obtenir leur CAP en 1 an, avec des

enseignements essentiellement professionnels.

C'est une année préparatoire, avant d'intégrer

le parcours de formation supérieure.

BP, BTM, BMA Le brevet professionnel (BP)

permet d’acquérir en 2 ans après un CAP

une spécialisation professionnelle.

Il est nécessaire aussi dans certaines

professions pour travailler à son compte

ou gérer une entreprise. Le BP existe

ainsi dans les métiers de la pierre, en

boulangerie, dans la plupart des métiers

du bâtiment… Le brevet technique des

métiers (BTM), ou le brevet des métiers

d'art (BMA), en ébénisterie par exemple,

sont des spécialisations également

préparées en 2 ans après un CAP.

LA GRANDE ÉCOLE DES


SCH

ÉMA

DES

ÉTU

DES

ZOO

M

PREPA METIERPREPA TOUR DE FRANCE



BAC PRO

BTS, DEUST

LICENCE PRO





BTS, BTMS


BAC PRO















ALTERNANCE




www.onisep.fr






ZOO

M

PREPA METIERPREPA TOUR DE FRANCE



BAC PRO

BTS, DEUST

LICENCE PRO





BTS, BTMS


BAC PRO















ALTERNANCE




www.onisep.fr







LES METIERS


4,90 €


ISSN 1772-2063

Mars 2015






















LES METIERS





LES METIERS


4,90 €


ISSN 1772-2063

Mars 2015






















LES METIERS




Documents

Les métiers des Compagnons du Devoir