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Dossier scientifique hnpact des mo~s~ssures sur 1,3sante humame Article LES MOISISSURES OPPORTUNISTES : I MERGENCE DE PATHOGI N ES EN REVUE GI NI RALE NOUVEAUX CHAMPIGNONS MI DECINE Dominique Chabasse a,,, Marc Pihet a, Jean-Philippe Bouchara a Rdsum(~ Les progres de la medecine ont permis de mieux maftriser I'evolution de nombreuses maladies jadis rapidement mortelles. Malheureusement, le developpement des techniques de reanimation, la multiplication des traitements immunodepresseurs et I'apparition de nouvelles maladies comme le syndrome d'immunodeficience acquise, ont ete responsables d'un nombre sans cesse croissant de mycoses opportunistes. L'emergence au c6te des levures, de nouveaux champignons pathogenes d'aspect filamenteux & mycelium clair (Mucorales et Hyphomycetes hyalins) ou fonce (Dematies) represente aujourd'hui un veritable deft pour les cliniciens peu familiarises & ces nouvelles especes et pour les biologistes confrontes & leur identification. Les manifestations cliniques, de meme que les signes radiolo- giques et les repercussions biologiques, sont rarement specifiques. Le laboratoire, avec I'isolement et I'identification du champignon en cause, a donc un rSle essentiel dans le diagnostic de ces mycoses en extension aujourd'hui. Dans cet article, les auteurs vont presenter, en complement des opportunistes classiques ou conventionnels, les nouvelles especes dont le nom doit ~tre desormais connu, ainsi que leur spectre clinique. IIs s'appuieront sur une revue de la litterature aussi actualisee que possible. Nouveaux champignons pathog~nes - moisissures d'int~ret mddical - approche mycologique - revue g~n6rale, aLaboratoire de parasitologie-mycologie Centre hospitalier universitaire - HSpitalLarrey 4, rue Larrey 49933 Angerscedex9 *Correspondance [email protected] article re~;u et accept(~ le 8 f~vrier 2005. © Elsevier SAS. Summary : Opportunist moulds : emergence of new fungal pathogens in medicine. General review. Progress in medicine has increased the chances of sucessful management of many clinical conditions. However, the development of immunosuppressive therapy, the increase in iatrogenic factors and the advent of new pathologies such as the acquired immunodeficiency syndrome are responsible for an ever increasing number of deep opportunistic mycoses. The emergence of new pathogenic moulds (Zygomycetes, hyaline and dematiaceous Hyphomycetes) is now recognized as a major problem for immunocompromised patients. Invasive fungal infections have emerged as important cause of morbidity and mortality. Unfortunately, clinical, radiological and biological manifestations are seldom specific. The role of the laboratory with the identification of the causative agent of the disease, is essential in establishing a definitive diagnosis, and therefore in guiding therapy. The author tried in this article to review the new or unusual opportunistic fungi from recent literature in addition to conventional or well known pathogenic fungi. New emerging fungal pathogens - moulds - mycological approach - general review. 1. Introduction A U cours des deux dernieres decennies, la prevalence des infec- tions fongiques a considerablement augmente en raison de I'emer- gence de nouvelles pathologies comme le sida, du d6veloppement des techniques de reanimation medicale, de la generalisation des thera- peutiques immunosuppressives et de I'antibiotherapie & large spectre [52, 94, 103, 192, 230]. Les cancers et hemopathies malignes, les transplantations d'organes et tes greffes de moefle osseuse, les polytraumatismes et les interventions chirurgicales Iourdes, les sejours prolonges en reanimation, la pose de catheters & demeure ou de protheses valvulaires,ou encore la nutrition parenterale et les examens endoscopiques constituent autant de facteurs favorisants [1, 127]. En 20 ans, I'activite strictement mycologique des laboratoires a pro- gresse considerablement. En outre, le nombre d'especes fongiques incriminees dans un processus pathologique chez I'homme est passe de moins d'une trentaine dans les annees 50 & plus de 400 aujour- d'hui [12, 13, 28, 46, 47, 142]. Revue Francophone des Laboratoires, mai2005,N ° 373 21

Les Moisissures Opportunistes : Émergence De Nouveaux Champignons Pathogènes En Médecine Revue Générale

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Dossier scientifique hnpact des mo~s~ssures sur 1,3 sante humame

Article

LES MOISISSURES OPPORTUNISTES : I MERGENCE DE PATHOGI N ES EN REVUE GI NI RALE

NOUVEAUX CHAMPIGNONS MI DECINE

Dominique Chabasse a,,, Marc Pihet a, Jean-Philippe Bouchara a

Rdsum(~

Les progres de la medecine ont permis de mieux maftriser

I'evolution de nombreuses maladies jadis rapidement mortelles. Malheureusement, le developpement des techniques

de reanimation, la multiplication des traitements immunodepresseurs et I'apparition de nouvelles maladies

comme le syndrome d'immunodeficience acquise, ont ete

responsables d'un nombre sans cesse croissant de mycoses opportunistes.

L'emergence au c6te des levures, de nouveaux champignons pathogenes d'aspect filamenteux & mycelium clair (Mucorales et

Hyphomycetes hyalins) ou fonce (Dematies) represente aujourd'hui un veritable deft pour les cliniciens peu familiarises & ces nouvelles

especes et pour les biologistes confrontes & leur identification. Les manifestations cliniques, de meme que les signes radiolo-

giques et les repercussions biologiques, sont rarement specifiques. Le laboratoire, avec I'isolement et I'identification du champignon en cause, a donc un rSle essentiel dans le diagnostic de ces

mycoses en extension aujourd'hui.

Dans cet article, les auteurs vont presenter, en complement des

opportunistes classiques ou conventionnels, les nouvelles especes dont le nom doit ~tre desormais connu, ainsi que leur spectre

clinique. IIs s'appuieront sur une revue de la litterature aussi actualisee que possible.

Nouveaux champignons pathog~nes - moisissures d'int~ret

mddical - approche mycologique - revue g~n6rale,

a Laboratoire de parasitologie-mycologie Centre hospitalier universitaire - HSpital Larrey 4, rue Larrey 49933 Angers cedex 9

*Correspondance [email protected]

article re~;u et accept(~ le 8 f~vrier 2005.

© Elsevier SAS.

S u m m a r y : Oppor tun is t moulds : e m e r g e n c e of n e w

fungal pa thogens in medic ine. Genera l review.

Progress in medicine has increased the chances of sucessful

management of many clinical conditions. However, the development of immunosuppressive therapy, the increase

in iatrogenic factors and the advent of new pathologies such as

the acquired immunodeficiency syndrome are responsible for an ever increasing number of deep opportunistic mycoses. The emergence of new pathogenic moulds (Zygomycetes, hyaline

and dematiaceous Hyphomycetes) is now recognized as a major

problem for immunocompromised patients. Invasive fungal infections have emerged as important cause of morbidity and mortality.

Unfortunately, clinical, radiological and biological manifestations are

seldom specific. The role of the laboratory with the identification of

the causative agent of the disease, is essential in establishing a definitive diagnosis, and therefore in guiding therapy.

The author tried in this article to review the new or unusual opportunistic fungi from recent literature in addition

to conventional or well known pathogenic fungi.

New emerging fungal pathogens - moulds - mycological

approach - general review.

1. Introduction

A U cours des deux dernieres decennies, la prevalence des infec- tions fongiques a considerablement augmente en raison de I'emer-

gence de nouvelles pathologies comme le sida, du d6veloppement des techniques de reanimation medicale, de la generalisation des thera- peutiques immunosuppressives et de I'antibiotherapie & large spectre [52, 94, 103, 192, 230]. Les cancers et hemopathies malignes, les transplantations d'organes et tes greffes de moefle osseuse, les polytraumatismes et les interventions chirurgicales Iourdes, les sejours prolonges en reanimation, la pose de catheters & demeure ou de protheses valvulaires, ou encore la nutrition parenterale et les examens endoscopiques constituent autant de facteurs favorisants [1, 127].

En 20 ans, I'activite strictement mycologique des laboratoires a pro- gresse considerablement. En outre, le nombre d'especes fongiques incriminees dans un processus pathologique chez I'homme est passe de moins d'une trentaine dans les annees 50 & plus de 400 aujour- d'hui [12, 13, 28, 46, 47, 142].

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D • • OFO Q OSsler sclentl I ue /

Impact des moisissures sur la sant~ humaine

Les causes de cet accroissement sent multifactorielles, elles ont un point commun : les progres de la medecine. On vit plus vieux, et on soigne mieux des maladies jadis incurables. De plus, les echanges intercontinentaux sont facilites. Des champignons filamenteux appe- les simplement <, moisissures ,,, jadis consider~s comme de banals contaminants de laborateire, deviennent aujourd'hui preocupants, notamment dans les services d'onco-h0matologie, de cancerologie ou de reanimation. Le biologiste dolt connaitre I'existence de ces nouveaux champignons. Une mise au point est donc necessaire.

2. Place des filamenteux opportunistes en mycologie mddicale

En mycologie medicale, il est pratique de distinguer, en fonction de leur aptitude au parasitisme, plusieurs categories de champignons filamenteux (ou moisissures) potentiellement pathogenes.

2.1. C h a m p i g n o n s adap tes au parasYsr~e par aff inite pour un subst rat s~lect l f

Le meilleur exemple est celui des especes keratinophiles qui presentent une avidite tres prononcee pour la k~ratine humaine et animale [51]. Les Chrysosperium, qui sont issus du sol, ont une large distribution et peuvent, comme les dermatophytes, parasiter I'homme quel que soit son etat nutritif ou immunitaire sous-jacent. De meme, Onychecola canadensis, espece de description recente, s'avere comme les dermatophytes capable de parasiter les ongles de sujets &ges sans immunodepression sous-jacente evidente.

2.2. C h a m p i g n o n s po ten t ie l !ement pathog~:~.es

IIs vivent dans notre environnement, le plus souvent en saprophytes, mais parfois comme phytopathogenes ou comme parasites d'animaux, avec souvent un fort potentiel de pathogenicite (facteurs de virulence) ou d'adaptation au parasitisme. Ce sont d'abord des champignons dimorphiques (Histoplasma, Blastomyces, Coccidioides, Paracoc- cidio'~des...), et d'autres champignons tropicaux comme les agents des chromomycoses, des mycetomes et de la sporotrichose. Ces especes, absentes en France m~trepolitaine, sont & I'origine de mycoses dites ,, d'importation ,, [51,52]. Par ailleurs, des moisissures cosmopolites comme certains Aspergillus (A. fumigatus, A. flavus, A. terreus), des Mucorales thermophiles (Rhizopus sp., Rhizomucor sp.) ont aussi une tendance marquee au parasitisme, mais leur implantation et leur diffusion chez I'homme dependent surtout du terrain sous-jacent.

Dans tousles cas, les mycoses qu'ils engendrent proviennent d'une contamination le plus souvent accidentelle (colonisation de plaies ouvertes, traumatisme, inhalation...) et le d~veloppement de la mycose est liee a I'immunodepression sous-jacente.

2.3. C h a m p i g n o n s a p p a r e m m e " ' denues de pa thogen ic i t e

Ce sont tousles hyphomycetes filamenteux appel~s ,, moisissures ,, qui sont des saprophytes de I'environnement dans la grande majorite des cas, plus rarement des colonisateurs du revetement cutan@ de I'homme et de I'animal. Ces champignons, Iongtemps appeles ,, contaminants de laboratoire ,,, sont paffois retrouves en culture au laboratoire, le plus souvent sans signification clinique, et etaient donc negliges par les biologistes. C'est dans cette categorie que I'on recrute la plupart des ,, nouveaux ,, opportunistes car leur developpement chez I'hSte necessite le plus souvent un etat d'immunodepression. On deft- nit en effet les champignens opportunistes comme des micromycetes qui profitent d'un etat de faiblesse, de vulnerabilite temporaire ou

prolongee de I'hete, pour s'implanter et exprimer leur pouvoir patho- gene sur I'organisme hete. ~, rioter que I'etat d'immunodepression n'est pas une condition absolue. On inclut en effet dans cette notion de receptivite aussi bien des facteurs de morbidite Iocaux, comme les troubles circulatoires, les ulceres et les brQlures, que generaux tels que les deficits immunitaires qualitatifs ou quantitatifs (tableau I).

• Alteration de I'etat general, malnutrition. • Corticotherapie, antibiotherapie (antibiotiques anti-anaerobies). • Deficit numerique ou fonctionnel en lymphecytes T. • Deficit numerique (aplasie) ou fonetionnel (myeloperoxydase) en

pelynucleaires neutrophiles, monocytes et/ou macrophages. • Alimentation parenterale, catheterisme & derneure. • Hyperglycemie, acidose (diabete). • Hemopathie maligne (leucemie, lymphome...), cancer. • Lesions de la muqueuse oro-pharyngee ou gastro-intestinale liees,

par exemple, & une chimiotherapie cytotoxique. • Lesions tissulaires secondaires & une infection bacterienne. • Lesions tegumentaires (traumatismes, bralures...).

Cependant, en depit de leur extraordinaire diversite, et pour certains d'entre eux de leur remarquable adaptation au parasitisme vegetal, & peine plus d'une centaine d'especes (parmi les quelques milliers d'especes saprophytes ou parasites de vegetaux) sent capables de s'implanter chez I'homme.

Quel que soit I'etat de delabrement de ce dernier, routes les moisis- sures de notre environnement ne sent donc pas capables de se com- porter en parasites opportunistes chez I'homme. On constate aujour- d'hui que les champignons qui reussissent le mieux le passage au parasitisme sont les especes dont les facteurs de pathogenicite sont les plus elabores comme les Ascomycetes auxquels on associe, mal- gre l'absence de formes sexuees connues, d'autres moisissures et des levures classees parmi les Deuteromycotina (Fungi imperfect1) [51].

3. Conduite du diagnostic mycologique

3.1. Genera l i t es

Compte-tenu du contexte de survenue d'une mycose opportuniste nosocomiale ou communautaire, tout champignon filamenteux isole en culture pure ou & plusieurs reprises d'un produit biologique (produits d'expectorations, LBA, LCR, urines, serosites, pus, fragments de peau, de phaneres, biopsies de tissus, ...) dolt etre a priori considere comme un pathogene [202, 226]. La notion de contaminant ou de colonisa- teur saprophyte ne sera retenue qu'apres avoir ecarte I'hypothese d'une mycose opportuniste. En clair, la question posee au biologiste est le champignon isole d'un prelevement est-il implique dans un processus pathologique ?

3.2. Demarche d iagnos t i que au laborato i re

Elle est resumee en figure 1. Pour plus de details concernant la m6thodologie, le diagnostic au laboratoire, la description des especes, nous proposons au lecteur des ouvrages ou CDRom de mycologie en langue frangaise qui font reference actuellement [23, 48, 64, 104, 200].

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Dossier scientifique Imp;~ct des mo~s~ssutes sut 1,3 sante humame

Article

A partir d'un produit pathologique

s / Filaments irrgguliers

peu sept6s : diambtre 5 ~t 15 ~tm

1-Examen direct ~ , ~

Filamenis rdguliers sept6s : diam~tre inf6rieur h 5 ~tm

2- Culture

l Culture de croissance rapide brune ~ gris~tre, envahissante

Macroscopie

Culture blanche

noire ou color6e

Microscopie 1

PrEsence de sporocystes Organes de reproduction avec endospores sexu6e avee ascospores

Prdsence Pr6sence de

de pycnides conidies

Coelomye~tes Hyphomye~tes

Filaments hyalins Filaments fonc6s

Hyalohyphomyc~tes Phaeohyphomyc~tes ou D6matids

L'identification de l'espece responsable peut etre parfois difficile, II est necessaire, compte-tenu de sa situation parasitaire et notamment en cas de mycose profonde, de la faire dement identifier aupr~s de ses referents habituels. L'attitude therapeutique depend en effet de cette identification.

L'examen direct est la premiere ~tape du diagnostic biologique en mycologie. On n'insistera jamais assez sur son interet pour affirmer la nature fongique d'une infection (filaments myc61iens cloisonnes ou non, reguliers ou irr~guliers...), Un examen direct positif signe la presence du champignon dans le produit pathologique et permet bien souvent de s'orienter sur la nature de I'agent pathog~ne. Dans bien des situa- tions, l'examen histopathologique est egalement tres precieux [55]. Comme I'examen direct, il permet d'affirmer la nature parasitaire, mais aussi d'apprecier la r~ponse cellulaire et tissulaire de I'hSte au contact du champignon. Les examens serologiques et I'antigenemie, limit,s aujourd'hui au diagnostic de I'aspergillose, seront d'un complement utile au diagnostic.

L'identification par les techniques de biologie moleculaire (sequengage) n'est encore pratiquee que dans des centres de reference.

3.& Interpretation

Elle revient toujours au biologiste. Les criteres de pathogenicite sont actuellement bien codifies ( tableau II). IIs n'ont pas necessairement besoin d'etre tous pr6sents pour affirmer le caract6re pathogene de I'isolat.

• Pr6sence, & 1'6tat parasitaire ,, dans les liquides biologiques. i

• Isolement & plusieurs reprises. • Croissance en plusieurs points d'ensemencement. • Absence d'un autre ,, pathogene, classique.

• Pathogenicite pour I'animal de laboratoire. ° Reponse immunitaire sp6cifique.

• Reponse & une therapeutique specifique,

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Impact des moisissures sur la sant# humaine

Dans toutes les situations, I'interpretation sera avantageusement facilitee apres la lecture et I'analyse du dossier medical du patient. La confrontation clinico-biologique et le dialogue avec le praticien prennent ici toute leur valeur.

4. Les principaux champigno~s filamenteux d'int~r~t m~dicai (tableau III)

4.1. Les Mucorales

Les Mucorales sent des champignons cosmopolites tres repandus. Saprophytes du sol oe ils se nourissent & partir de vegetaux, de cereales ou d'excrements, ils contaminent frequemment les denrees alimentaires (fruits, legumes...). Certaines especes sent des patho- genes de plantes et d'insectes. L'inhalation des spores est la porte d'entree la plus commune; de m6me, la penetration transcutanee consecutive & un traumatisme (brt31ures, ~crasement des membres Iors d'accidents de la circulation), & un catheterisme ou & une injection (insu- linotherapie, toxicomanie...), voire & une piqure d'insectes, est aussi observee. En milieu hospitalier (unites de soins intensifs), on rapporte des observations o(~ la contamination provenait de pansements adhe- sifs infectes ou d'abaisse-langues egalement souilles.

Les Mucorales sent en effet de redoutables opportunistes notamment chez les sujets diabetiques [118] et les patients atteints d'hemopa- thie maligne [128, 199]. IIs peuvent egalement etre rencontres chez les transplantes [225] comme chez les sujets atteints de sida au stade terminal [143]. IIs sent & I'origine d'infections cutanees (surtout chez

les grands br~les), mais aussi d'atteintes viscerales (rhinocerebrales, pulmonaires, digestives, renales..). Les principales especes en cause sent Rhizopus oryzae, R. rhizopodiformis, R. microsperus, Absidia corymbifera, Rhizomucorpusillus. Les Mucor sent en revanche moins frequemment impliques (Mucor racemosus, M. circinereus).

4.2. Les Aspergil lus

Champignons cosmopolites tres abondants darts I'environnement (sol oe ils se developpent en saprophytes sur les matieres organiques en decomposition, air), les Aspergillus sent egalement des pathogenes opportunistes. Leur developpement chez I'hSte necessite en effet I'exis- tence de conditions favorables locales (caverne tuberculeuse, cancer broncho-pulmonaire, broncho-pneumopathie chronique obstructive, emphys~me, dilatation des bronches...) ou g~nerales (corticotherapie prolongee, h~mopathie maligne, chimiotherapie aplasiante, sida...) [16?, 235]. En outre, des facteurs environnementaux (abondance des spores aspergillaires dans I'air inhale Iors de la manipulation de fumier, de foin moisi) ou lies au champignon (taille des spores aspergillaires, thermotolerance, facteurs de virulence) contribuent & la frequence de la pathologie aspergillaire. De ce fait, Aspergillus fumigatus est I'es- pece la plus pathog6ne, responsable d'environ 80 & 90 0/0 des asper- giiloses humaines. Toutefois, d'autres especes sent egalement ren- contrees en mycologie medicale : citons, par ordre decroissant de frequence, A. flavus, A. niger, A. terreus, A. nidulans et plus rarement A. repens [21, 128, 169].

Le spectre clinique est extr6mement varie [235]. Ces champignons sent en effet & I'ofigine de mycoses superficielles, principalement des otomycoses (A. niger), des keratites, des onyxis (A. versicolor), et des atteintes cutanees consecutives & la colonisation de plaies ou de bre-

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. . . . . . . OimorphiqUes* i i : : :

Aspergillus : A. fumigatus, A. flavus, A. nidulans, A. terreus,

J A. niger, A. versicolor, A. glaucus Fusarium : F. solani ~ oxysporum

verticillioides Penicillium spp.

Onychocola canadensis Scedosporium : S. apiospemum S. prolificans Scopulariopsis : S. brevicaulis Scytalidium hyalinum Absidia : A. corymbifera Muter: M. circinefloYdes Rhizopus : R. microsporus Rhizomucor : R, pusiflus

Alternaria : A, altemata A. tenuissima A. infecteria

Cladosporium : C. carionfi

Exophiala (Wangiella) : E. dermatitidis E. jeanselmei Phialophora spp.

Phoma spp,

Scytalidium dimidiatum* Xylohypha : X. bantiana

Blastomyces dermatitidis*

CoccidioTdes immitis*

Histoplasma capsulatum var. capsulatum*

Penicillium marneffei*

* C h a m p i g n o n s issus essent ie l lement de pat ients ayant se journ6 outre-mer.

24 Revue Francophone des Laboratoires. mai 2005, N O 3?3

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Impact des mo~s~ssu~es su~/,3 sante humame Article

lures. Des mycoses profondes resultant d'une inoculation traumatique, mais surtout de l'inhalation de spores, sont egalement frequentes. En effet, les Aspergillus sont principalement des pathogenes respiratoires. IIs sont ainsi a. I'origine de sinusites ou de surinfections bronchiques au cours des broncho-pneumopathies chroniques obstructives, et la colonisation des voies aeriennes participe & I'alteration de la fonction respiratoire chez les enfants atteints de mucoviscidose. Outre A. fumi- gatus, A. terreus est aussi frequemment retrouve chez ces jeunes patients [60]. Par ailleurs, cette espece, qui est aussi impliquee dans I'aspergillose invasive [210], est habituellement resistante & I'am- photericine B.

En milieu rural, la pathologie aspergillaire chez le sujet non immuno- deprime est dominee par I'aspergillome, qui est lie au developpement de I'Aspergillus dans une bronche ou dans le parenchyme pulmonaire (dans une cavite preexistante telle qu'une caverne tubercuteuse ou une bulle d'emphyseme), sous forme d'une boule fongique appelee truffe aspergillaire.

Mais les formes cliniques les plus graves sont observees chez les patients fortement immunodeprimes, notamment chez les patients sous chimio- therapie aplasiante pour preparation & la greffe allogenique de moelle osseuse. L'infection aspergillaire revet alors un caractere invasif (aspergillose pulmonaire invasive) et presente une evolution tres rapide et souvent fatale. Elle reste la hantise des services d'onco-hematologie.

4.3. Les Fusar ium

Les Fusarium sont des champignons cosmopolites. On distingue pres de 40 especes largement repandues dans la nature et vivant en sapro- phytes. Certaines sont des phytopathogenes et beaucoup produisent des mycotoxines contaminant les denrees alimentaires et provoquant alors des maladies graves chez les herbivores (mycotoxicoses).

Le pouvoir pathogene des Fusarium ressemble & celui des Aspergillus [149]. Certaines especes sont ~. I'origine de keratites consecutives & un traumatisme, d'onyxis des mains ou des pieds (porte d'entree dans I'organisme) [109], plus rarement sous nos climats de mycetomes. Les Fusarium colonisent volontiers des brelures etendues. Par ailleurs, ces champignons sont de plus en plus souvent impliques dans des affections systemiques surtout chez les sujets atteints d'he- mopathie maligne, notamment F. solani et E oxysporum [17, 39, 45, 57, 113, 173, 175]. D'autres especes plus rares sont isolees de lesions profondes chez le leucemique neutropenique, par exemple F. chla- mydosporum [134], F. moniliforme [102, 234] et F. napiforme [166]. De meme, les Fusarium sont & ]'origine de peritonites chez les patients dialyses. Enfin, chez les patients cancereux, les Fusarium arrivent en seconde position avec les Trichosporon parmi les pathogenes fongiques inhabituels.

Comme pour I'Aspergillus, le facteur de risque majeur est une neu- tropenie profonde et prolongee (duree moyenne 45 jours) ou un trai- tement & base de cortico'~'des. Les Fusarium ont une meilleure diffu- sion sanguine que les Aspergillus, d'o~ leur isolement & partir des hemocultures au cours de formes septicemiques. Les septicemies & Fusarium se traduisent aussi par des lesions cutanees sous forme de papules au centre necrotique [113].

4.4. Les autres Hyphomycetes hyalins

4.4.1. Les Scedosporium

Les Scedosporium sont de redoutables pathogenes. IIs arrivent en troi- sieme position (apres les Aspergillus et les Fusarium) par ordre de fie- quence dans les mycoses humaines [81 ]. On individualise deux especes.

[3 Scedosporium apiospermum est un champignon tellurique, present pfincipalement dans les sols enrichis de debris organiques (litieres ani- males, fumiers) et dans les eaux boueuses et polluees. II determine par inoculation traumatique de spores, des mycetomes & grain blanc, des

lesions cutanees ou sous-cutanees, mais aussi des arthrites chroniques invalidantes touchant les articulations des doigts, de la main, des poignets ou des genoux en regard de la zone d'inoculation. II est aussi incrimine dans des atteintes occulaires consecutives & un traumatisme (keratites et endophtalmies post-traumatiques) ou dans des Iocalisations viscerales chez I'immunodeprime (endocardites, meningites, osteomyelites, abces cerebraux). Uimmunodepression n'est cependant pas toujours retrouvee dans ces formes systemiques. Comme les Aspergillus, S. apiospermum peut aussi etre & I'origine d'atteintes respiratoires (sinusites, tumeurs pul- monaires) [84, 217]. Par ailleurs, il est de plus en plus frequemment isole dans la mucoviscidose, le plus souvent en association avec un Aspergillus [60]. Enfin, sa responsabilite dans le declenchement d'une broncho- pneumopathie allergique est aussi admise [61 ].

(3 Scedosporium prolificans (ex S. inflatum) est une espece redou- table, thermophile. Souvent classe parmi les Dematies, ce champignon est & I'origine d'arthrites, de sinusites et d'endocardites [119, 123, 153, 156, 232].

4.4.2. Scopulariopsis brevicaulis

Ce champignon tellurique cosmopolite est un agent classique d'ony- chomycose. Toutefois, il peut se reveler parfois un redoutable oppor- tuniste, a I'origine de lesions viscerales graves chez I'immunodeprime [159, 171,183, 231].

4.4.3. Scytalidium hyalinum

Scytalidium hyalinum, d'origine tropicale, est rencontre chez les res- sortissants antillais ou africains [144]. Cette espece, qui pour certains auteurs n'est qu'un mutant apigmente de Scytalidium dimidiatum, est & I'origine de lesions des mains (paumes) ou des pieds (plantes) & type d'hyperkeratose et d'onyxis, simulant une dermatophytie. On ne lui connaft pas d'atteintes profondes ou viscerales.

4.5. Les Hyphomycetes fonces ou Demat ies (phaeohyphomycetes)

Ce sont pour la plupart des champignons issus du sol o~ ils se nou- rissent de vegetaux en decomposition, parfois des parasites de plantes. Leur caracteristique commune est de produire un pigment, la melanine, qui impregne leur paroi les rendant ainsi refractaires & la phagocytose. Certains sont adaptes au parasitisme et revelent in vivo une morpho- Iogie parasitaire aisement reconnaissable, comme les cellules fuma- gdfdes des agents de la chromomycose ou les grains noirs des mycetomes fongiques. Beaucoup en revanche ne montrent que des fila- ments myceliens associes ou non & des elements levuriformes, & paroi plus ou moins pigmentee [75]. C'est dans cette derniere situation qu'Ajello [7] a propose le terme de Phaeohyphomycoses pour designer les mycoses superficielles ou profondes causees par ces champignons <, noirs ,, appartenant le plus souvent au groupe des Dematies.

4.5.1. Phaeohyphornycose ~ Alternaria

Les Alternaria sont des saprophytes ou des parasites de plantes tres repandus. En France, ces champignons (A. altemata, A. infectoria, A. tenuissima...) sont les principaux agents de phaeohyphomycoses. Les atteintes oculaires, cutanees (lesions verruqueuses) ou sous-cutanees (plaques, nodules) sont les plus nombreuses, on compte plus de 100 observations bien documentees [22, 89, 147]. Les atteintes profondes, plus rares, sont cependant inquietantes, notamment les atteintes sinusiennes qui se traduisent par une lyse osseuse [170], comme les formes viscerales, osseuses, pulmonaires et peritoneales, rencontrees chez I'immunodeprime [35, 99].

4.5.2. Phaeohyphomycose ~ Cladosporium

Cladosporium carrionii est un des principaux agents des chromo- mycoses tropicales. Son caractere opportuniste est cependant limit&

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D • • ° f° a OSsler sclentl I ue /

Impact des moisissures sur la sante humame

,~ l'oppose, Cladosporium bantianum, rebaptise Cladophialophora bantiana, est un redoutable pathogene [76]. II determine des abces cerebraux au pronostic sombre [114, 150], ainsi que des atteintes cutanees [182] et des pneumopathies chez les patients atteints de sida et les transplantes [40, 208]. D'autres especes (C. cladospo- rio'fdes, C. sphaerospermum...) sont des agents occasionnels de phaeohyphomycoses sous-cutanees ou viscerales [224].

Le champignon penetre habituellement par un traumatisme trans- cutane (eclat de bois, echarde), la retention du vegetal est un facteur determinant.

4.5.3. Phaeohyphomycose ~ Exophiala

Le genre Exophiala est le plus souvent implique dans ]es phaeohy- phomycoses, qu'elles soient sous-cutanees ou profondes [212]. En France, I'espece la plus frequemment isolee est E. jeanselmei [108].

Le spectre clinique de ce champignon a considerablement evolue depuis 1928 oe Jeanselme I'a isole pour la premiere fois d'un myce- tome en Martinique. En 1967, Mariat et coll. I'isolerent d'un abces sous- cutan6 bien circonscrit contenant un liquide purulent. Les auteurs & I'epoque utiliserent le terme de ,< phaeosporotrichose ,> (par ressem- blance & la sporotrichose) pour definir cette nouvelle entite clinique qui sera baptisee plus tard par Ajello [7] kyste phaeohyphomycotique. Depuis, le nombre d'observations n'a cess6 de croftre. Les formes cuta- nees et sous-cutanees post-traumatiques sont les plus decrites [59, 108, 110], elles surviennent le plus souvent dans un contexte d'immunosuppression (prise de corticdl'des...). Des Iocalisations profondes, articulaires, cardiaques, oesophagiennes ou pulmonaires, sont aussi rapportees, en particulier chez des transplantes [5, 58], de meme que des Iocalisations oculaires [121 ]. On ne retrouve pas tou- jours de facteurs favorisants lies & I'hete [174], et d'autres especes sont parfois impliquees (E. moniliae, E. spinifera, E. pisciphila) [139, 172, 213]. Enfin, les atteintes digestives sent plus rares, survenant exclusivement chez un sujet immunodeprim&

Exophiala dermatitidis, appelle aussi Wangiella dermatitidis, est un redoutable Dematie issu du sol. Outre sa responsabilite dans des chro- momycoses, il est de plus en plus souvent incrimine dans des atteintes superficielles (suite & un traumatisme) [29] ou profondes, notamment cerebrales, cardiaques et pulmonaires [56, 116, 133, 161].

4.5.4. Phaeohyphomycose ~ Phialophora sp.

Les Phialophora sont des saprophytes de I'environnement habituel- lement isoles du bois en decomposition. Certaines especes comme P. verrucosa sont incriminees dans des lesions de chromomycoses. Par ailleurs, P. verrucosa [177, 218], comme d'autres especes (P. euro- paea, P. parasitica, P. repens, P. richardsiae) [70, 88, 92, 106, 115, 148], est responsable de phaeohyphomycoses sous-cutanees ou pro- fondes (arthrites...), en particulier chez I'immunodeprim&

4.5,5. Phaeohyphomycose ~ Scytalidium dimidiatum

Scytalidium dimidiatum, synanamorphe de Nattrassia mangiferae, est un parasite de plantes et d'arbres fruitiers, tres frequent dans les regions tropicales ou subtropicales, mais absent en region temperee. Ce champignon peut disseminer dans I'organisme en cas de granu- Iopenie [30, 205]. Cependant, les lesions chez I'homme restent gene- ralement superficielles (peau, ongles...). Elles simulent une dermato- phytie (d'o~ I'appellation parfois donnee & cette espece de pseudodermatophyte), et siegent surtout au niveau des pieds, des espaces interdigitaux, des ongles et de la plante des pieds (inter- trigos, onyxis, hyperkeratose plantaire), plus rarement au niveau des mains [144]. Les patients vus en France sont surtout originaires d'Afrique noire ou des Antilles.

4.6. Les d imorphiques e x o t l q u ~

L'histoplasmose & Histoplasma capsulatum var. capsulatum, la cocci- didfdomycose & Coccidioides immitis et la blastomycose & Blastomyces dermatitidis sont des mycoses primaires connues depuis le debut du siecle. Ces champignons presentent en effet un pouvoir pathogene reel. IIs se caracterisent in vivo, dans les tissus de l'h6te, par une forme levure (Histoplasma, Blastomyces) ou par des spherules (Coccidioides) tra- duisant une situation parasitaire, et in vitro, dans le milieu exterieur, par une forme filamenteuse saprophyte a I'origine de la contamination. II est interessant de signaler que la repartition geographique de ces mycoses bien differentes, quoique dominante aux Etats-Unis, est lice aux exigences nutritionnelles des champignons responsables [142].

Le caractere opportuniste de ces especes s'est affirme depuis la pan- demie du sida. Aux Etats-Unis par exemple, l'histoplasmose est deve- nue la 3 e mycose opportuniste chez le sideen apres la candidose et la cryptococcose [80]. De meme, la frequence des formes viscerales, notamment pulmonaires, de la coccididfdomycose a augmente de fagon spectaculaire dans certains l~tats de I'ouest americain (Arizona, Californie, Nouveau-Mexique) [142]. Si la coccidid(domycose reste pour I'instant limitee au continent americain, ]'histoplasmose & Histoplasma capsulatum var. capsulatum est decrite dans le monde entier. Elle semble cependant absente d'Europe.

Bien qu'il ait ete decrit pour la premiere fois par Segretin en 1959, Penicillium mameffei n'a ete reconnu comme agent de mycose qu'en 1973 chez un missionnaire de 61 ans vivant en Asie et atteint d'une maladie de Hodgkin [74]. Le nombre d'observations, toutes issues du sud-est asiatique, restait limite en 1980 [112]. En 1993, une publi- cation fait etat de 92 patients (dont 86 seropositifs pour le VlH) atteints de penicilliose generalisee entre 1987 et 1992 [79]. Aujourd'hui, ce champignon emerge nettement chez les malades sideens vivant ou voyageant dans le sud-est asiatique [196, 214, 222]. On dolt & Edouard Drouhet [79] une mise au point remarquable sur cette espece, qui pour l'instant se cantonne en Asie, et sur son spectre clinique.

5. Les autres moisissures d'interet rnedical plus rarement rencontr(~es (tableau IV ~ VII)

5.1. Les Oomycetes

Les Oomycetes ne sont plus actuellement assimiles au regne des FungL Ce sont en fait des protistes issus du milieu aquatique ou des parasites de plantes (agents des mildious, des rouiiles), mais aussi des pathogenes de nombreuses especes animales (invertebres, poissons et autres vertebres...).

Peu d'especes sont parasites de mammiferes, Parmi elles, Pythium insidiosum est I'agent des pythioses granulomateuses des equides et des bovides. Chez I'homme, les observations encore rares sont sur- tout issues de Tha'llande. Les atteintes & type de lesions granulo-croe- teuses de la peau sont associees & des gangrenes des extremites dues & des thromboses arterielles et des keratites post-traumatiques [124].

La difficulte du diagnostic vient du fair que dans les tissus, le cham- pignon ressemble plut6t & une Mucorale. De plus, sa culture est dif- ficile : il ne sporule pas sur les milieux habituels et il faut le repiquer sur des milieux speciaux (type corn meal-agar) dont les conditions de realisation necessitent le recours & un laboratoire de reference.

5.2. Les autres ager~ts de rnucormycoses (tableau IV)

De nombreuses especes ont ete incriminees dans des lesions humaines [3, 69, 86, 191].

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Impact des mo~s~ssiHes su//,3 sante humame Artide

Absidia : A. coerulea Apophysomyces : A. elegans Chlamydoabsidia : C. padenfi Cokeromyces : C. recurvatus Cunninghamella : C. bertholletiae Mucor : M. iuteus, M. hiemalis, M. ramosissimus, M. indicus Rhizopus : R. arrhizus, R. microsporus var. rhizopodiformis, R. microsporus var. microsporus, R. oryzae, R. stolonifer Saksenaea : S. vasiformis Syncephalastrurn : S. racemosum

ii:une ..................... I (3 Apophysomyces elegans est un redoutable opportuniste [85]. II colonise les plaies suite & des traumatismes ou des brOlures et par- ticipe ~t la degradation des tissus, generant de grands delabrements cutanes [65, 145, 165]. II est egalement impliqu6 dans des lesions d'ost6omyelite [82, 122].

(3 Chlamydoabsidia padenii a ete isole & I'etat parasitaire dans une keratite post-traumatique [42].

Q Cokeromyces recurvatus, issu du sol souille de dejections, notam- ment de lapin, peut ~tre & I'origine de cystites hemorragiques [19] ou de diarrhees severes chez I'immunodeprime [11 ].

(3 Cunninghamella bertholletiae est egalement & I'origine de mucor- mycoses disseminees [138]. On compte & ce jour pros d'une trentaine d'observations toutes rencontrees chez des patients fortement immu- nodeprimes [154]. Comme pour les autres Mucorales, le r61e favori- sant de la deferoxamine, agent chelateur du fer, est souvent cite [190].

(3 Saksenaea vasiformis est une espece de connaissance recente en pathologie humaine [132]. Issue du sol, elle est & I'origine de lesions cutanees extensives et vasculaires, liees le plus souvent & un trau- matisme sur la voie publique [8, 68, 160] ou & une surinfection de brS- lures 6tendues [101].

(3 Syncephalastrum racemosum, qui est issu du sol, genere des atteintes cutanees [130] et pulmonaires & I'origine de boules fon- giques intra-bronchiques.

5.3. Les Basidiomycetes filamenteux (tableau V)

En dehors de Filobasidiella neoformans, forme sexuee de Cryptococcus neoformans, peu de Basidiomycetes sont impliques dans des lesions humaines. II convient cependant de signaler deux esp~ces assimilees aux macromyc6tes (mycetes avec carpophores visibles & I'oeil nu). II s'agit de Coprinus cinereus bourgeonnant dans des lesions d'endocardite et Schizophillum commune pouvant se developper dans des cavites sinusiennes et & I'origine de lesions maxillaires d~labrantes, notamment chez les patients atteints de sida [158, 187, 194].

5.4. Les autres agents rares de hyalohyphomycoses (tableau Vl)

,/k cote des Aspergillus, des Fusarium et des Scedosporium, de nombreuses autres moisissures peuvent 6tre impliquees dans des

Acremenium : A. alabamense, A. falciforme, A. kiliense, A. potronii, A. recifei, A. roseogriseum, A. strictum Aphaneascus : A. fulvescens* Arnium : A. leporinum* Arthrobotrys : A. oligospora Arthrographis : A. kalrae

Aspergillu$ : A. amstelodami, A. candidus, A. carneus, A. clavatus, A, conicus, A. deflectus, A. fischeri, A. flavipes, A. niveus, A. ochraceus, A. oryzae, A. parasiticus, A. repens, A. restrictus, A. ruber, A. sydowii, A. ustus Beauveria : B. alba, B. bassiana Chrysosporium : Chrysosporium sp. Cylindrocarpon : C. lichenicola, C. tonkinense, C. vaginae Dipodascus : D. capitatus* £ngyodontium : E. album Fusarium : F. chlamydosporum, F. dimerum, F. moniliforme, E napiforme, F. nivale, F. pallidoroseum, E proliferatum, F. roseum, F. semitectum Leptosphaeria : L. coniothyrium* Microa$cus : M. cinereus, M. cirrosus Myceliophthora : M. thermophila Myriodontium : M. keratinophilum Nodulisporium : Nodulisporium sp. Neocosmospora : N. vasinfecta* Neosartorya : N. fischeri* Onychocola : O. canadensis Pae¢ilomyces : P. fumosoroseus, P. javanicus, P. lilacinus, P. marquandii, P. variotii, P. viridis Penici l l ium : P. bertai, P. casei, P. chrysogenum, P. citrinum, P. commune, P. crustaceum, P. decumbens, P. expansum, P. glaucum, P. marneffei, P. spinulosum Phialemonium : P. obovatum Pseudallescheria : P. boydii* Scopulariopsis : S. acremonium Sporothrix : S. schenckii, S. cyanescens Thermomyces : T. ianuginosus Trichoderma : T. harzianum, T. koningii, T. pseudokoningii, T. Viride Tubercularia : T. oryzae Tritirachium : T. vulgaris Volutella : V. cinerescens

* Ces especes sont des Ascomycetes vrais (rnise en evidence des formes sexu6es en culture).

lesions humaines. Le terme ,, parapluie ,> de hyalohyphomyc4~te est propose pour regrouper toutes ces esp~ces responsables de hyalo- hyphomycoses [7]. L'616ment commun est la presence du champignon dans les tissus sous forme de filaments septes et non colores (hyalins) [226].

5.4.1. Le genre Penicillium

En dehors de P. mameffei, champignon dimorphique, les Penicilliumsont peu impliques en pathologie humaine [112]. On a decrit cependant des atteintes pulmonaires & P. crustaceum, P. spinulosum, P. bertai et des endocardites a P. chrysogenum et P. decumbens [1 O, 112, 117].

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Dossier scientifique Impact des mo~s~ssums su//,3 sante humame

/ rtide

5.4.2, Le genre Paecilomyces

Depuis 1977, quelque 30 cas de paecilomycoses cutanees par disse- mination sanguine ont ete rapportes dans la litterature. D'autres sent associes & des lesions de keratite. Le point de depart est le plus sou- vent un onyxis meconnu determine par ce champignon, Fimplantation d'un materiel etranger souill6 dans I'organisme (remplacement de valves cardiaques) ou une transplantation. P. lilacinus [34, 44, 178, 197, 206] et P. variotii [72] sent les especes les plus frequemment rapportees.

5.4.3. Le genre Acremonium

La plupart des Acremonium isoles au laboratoire sent consideres comme des contaminants des cultures. Les Acremonium peuvent cependant causer des onyxis des orteils (A. strictum) ou des myce- tomes a grain blanc [91 ]. Certaines especes ont par ailleurs un com- portement opportuniste assez marque : A. strictum est & I'origine de pneumopathies [37] et de septicemies [203, 228], A. alabamense d'abces cerebraux, A. roseogriseum d'arthrites du genou.

5.4,4, Le genre Beauveria

Les especes du genre Beauveria (B. bassiana, B. alba...) ne sent que tres exceptionnellement incriminees en pathologie humaine (keratites, pneumopathies chez I'immunodeprime) [163]. Ce sent surtout des contaminants de laboratoire.

5.4.5. Le genre Chrysosporium

Les Chrysosporium sent des especes keratinophiles (comme les der- matophytes) souvent keratinolytiques et toutes issues du sol. Elles colo- nisent le revetement cutane de I'homme, comme le pelage de nom- breux animaux domestiques ou sauvages [51]. Leur pathogenicite reste cependant limitee [50]. On les implique parfois dans des lesions d'onyxis, d'intertrigos des espaces interdigitaux et de la peau glabre (epidermophyties) simulant une veritable dermatophytie [51]. Plus rarement, certains Chrysosporium ont ete incrimines dans des atteintes viscerales ou systemiques chez le patient immunodeprime [152,221,229].

5,4.6. Le genre Trichoderma

Les Trichoderma (T. harzianum, T. koningii, T. pseudokoningii et T. viride) presentent egalement un caract6re opportuniste puisqu'on decrit des mycoses pulmonaires & type de pneumopathies ou de truffes fongiques, des otites et des peritonites chez les dialyses peritoneaux et des abces cerebraux chez I'immunodeprime [126].

5.4,7. Onychocola canadensis

C'est un nouvel agent d'onychomycose dent on ne connaft pas exac- tement le biotope naturel. Cette espece dent la forme sexuee est un ascomycete, Arachnemyces nodososetosus, a ete isolee pour la pre- miere fois a I'etat paras[take par Sigler et Congly [204] il y a 10 ans au Canada dans des ongles pathologiques. Depuis, une cinquantaine de cas d'onychopathies des ongles de pieds simulant une dermato- phytie (pseudodermatophytie) ont ete publics en France [51], impli- quant surtout des femmes &gees presentant des troubles circulatoires des membres inferieurs.

5,4.8. Autres hyalohyphomyc~tes rares de d~couverte r~cente

[3 Acrophialophora fusispora a ete isole d'un abces pulmonaire chez un patient leucemique [9]

Q Arthrobothris oligospora, saprophyte du sol, a ete signale comme agent de keratite pest-traumatique [220].

[3 Engyodontium album a ete rendu responsable d'une endocardite [18].

(3 Myceliophthora thermephila a ete signale dans une atteinte visce- rale multiple mortelle chez une enfant de 7 arts atteinte de leucemie myeloblastique aigu6 [38].

[3 Microascus cirrosus a ete isole d'une lesion d'un genou probable- ment suite #. un traumatisme ancien chez un enfant de 12 ans qui avait regu une greffe de moelle osseuse [141]. Une espece proche, M. cine- reus, a ete & I'origine de sinusite maxillaire [21].

Q Neocosmospora vasinfecta, stade sexue d'un champignon du genre Acremonium, a ete isole d'une lesion sous-cutanee au niveau de la jambe chez un patient transplante renal sous traitement immune- suppresseur [54].

(3 Nodulisporium sp. a ete rapporte dans une sinusite chronique chez une femme diabetique [67] et dans un cas d'abces cerebral [223].

(3 Thermomyces lanuginosus a ete implique dans une endocardite suite & une intervention chirurgicale [151 ].

5.5. Les autres Demati6s agents de phaeohyphomycoses (tableau VII)

De plus en plus de champignons Dematies sent impliques dans des lesions superficielles ou profondes [62, 90, 94, 188, 189, 196, 207]. Nous n'envisagerons que les plus frequemment decrits dans des etats pathologiques pour lesquels la mycose a ete confirmee.

5,5.1. Aureobasidium pullulans

Ce saprophyte du sol colonise des substrats divers comme les vege- taux en decomposition ou des cartons d'emballage. Egalement para- site de vegetaux (feuilles), on le retrouve parfois sur la peau et les pha- neres de I'homme sans lesions apparentes. II peut cependant 6tre incrimine comme agent de phaeohyphomycoses cutanees ou sous- cutanees (lesions verruqueuses), de keratites et d'atteintes profondes chez le dialyse renal ou I'immunodeprime [36, 63, 100, 129, 193, 201].

5.5.2. Le genre Bipolaris

Les Bipolaris, B. spicifera (ex Drechslera spicifera), B. hawafiensis (ex Drechslera hawaiensis) et B. australiensis, sent des saprophytes du sol des regions temp6rees ou tropicales. Capables de parasiter les Graminees, ils peuvent ~tre & I'origine, chez I'hemme, de lesions super- ficielles, kystes [66, 164] ou keratites [15], voire profondes telles que sinusites, pneumopathies, peritonites, endocardites, osteomyelites et meningo-enc6phalites [4, 53, 90, 93, 137, 146, 176].

5.5,3. Le genre Phialemonium

Ce genre regroupe des especes de morphologie intermediaire entre les Acremonium (Hyphomycetes hyalins) et les Phialophora (Dematies) [98]. Plusieurs especes presentent un opportunisme marque ; P. obo- vatum se developpe sur des lesions de bnilures avec diffusion sys- t6mique [136] tandis que P. curvatum se developpe & partir de cathe- ters d'h6modialyse et est implique dans plusieurs observations d'infecfions endovasculaires [186].

5.5,4. Le genre Curvularia

Les Curvularia (C. lunata, C. clavata, C. pallescens...) sent des cham- pignons cosmopolites, saprophytes ou parasites facultatifs de plantes. IIs sent parfois impliqu6s dans des lesions de phaeohyphomycoses humaines, aussi bien chez le sujet sain que chez I'immunodeprim& On decrit des keratites, des sinusites, des pneumopathies, des endocardites et des abces cerebraux [32, 83, 95, 107, 125, 184, 198].

5,5.5. Le genre Exserohilum

Ce genre regroupe des especes telluriques patrols incriminees (en par- ticulier E. rostratum, E. Iongirostratum...) dans des 16sions cutanees

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Dossier scientifique Impact des mo,s,ssu~es su/1,3 sant6 humame

Article

ou sous-cutanees, mais aussi dans des sinusites et parfois dans des atteintes profondes [4, 16, 41, 78, 1 20].

5.5.6. Le genre C h a e t o m i u m

Le genre Chaetomium, plac~ parmi les Ascomycetes, comprend des especes tres repandues dans la nature. Saprophytes du sol, ces cham- pignons contribuent efficacement & la degradation de la cellulose. II n'est pas rare de les retrouver comme ,, contaminants ,, de preleve- ments cutan~s. Certaines esp~ces sont cependant des opportunistes affirm~s. Citons C. cochlioides, C. funicula, C. g lobosum et C. per- pulchrum qui sont impliquees dans des atteintes sous-cutanees, ungueales, ou profondes [14, 27, 105]. Une nouvelle esp~ce, C. stru- marium, a ete isol~e dans des 18sions cerebrales fatales chez trois heroi'nomanes, la porte d'entree chez ces patients etant vraisembla- blement la voie intraveineuse [2].

5.5"Z Les autres phaeohyphomyc~tes exceptionnellement retrouv4s

Pour certaines de ces especes, on retrouve dans la litt~rature une, voire deux, trois ou quatre observations correctement document~es.

~3 Ascotricha chartarum a ~t~ retrouve dans des sinusites maxilaires [211].

~3 Botryomyces caespitosus a ete isol~ de lesions cutanees post-trau- matiques [31].

[ ] Colletotr ichum crassipes a ete a I'origine d'un kyste phaeohypho- mycotique [179].

[ ] Coniothyrium fuckelii est incrimine dans un abces hepatique chez un patient leuc~mique [135].

[ ] Cyphellophtora pluriseptata est incrimin6 dans une 16sion de phaeo- hyphomycose sous-cutanee [33].

: 3 , ', ': ';),.:,C7" ~ " ~ . > ~ g,,-c.~

Bipelaris : B. autrafiensis, BI ~awafiensis, B. spich Botryomyces : BI caes~itosus:!i!i:!:ii:i![;i:~i!!:::i!:;!i;!i:!;ii!:::: ; Chaetomium : C,, , C. #erpulchrum*, C.

Chaetophom~i (: C Cladorrhinum :' C; Cladesporium:. C. oxysporum;: C,

::::::::::::::::::::::::::::::::::: Mycocentrospora i Mi .... acerin:~. ., ':::: . . . . Mycoteptodiscus ; ILl.. indicus i

):: ii: . . . . . . . . . . ....... Nat t rass ia ::N. m#ngifera~.~.~.,:(:.

.... N ig rospora : N. s/~h#erica!!ii:iii:i:'iii!~i

, i Nodulisporium : NodulisPoriu, Ochroconis : O, ga//opava; O, Oidiodendron : 0~: cerealis ::::=:: !i Phaeoacremonium : P. inflat~

. . . . . : ....... Phaeoannellomyces : P. e/e9 : i :!. i . . . . . . e~!i .i ..... Phaeosclera : F{. dematioid

Phaeetheca : Phaeotheca! spi!i Phaeotrichoconis : P. CrotalaJ Phialemonium : P.: curvature

i 'atum,: !::: i:: Phialophora : P, bubakii,.: ~:.~L

i;!i::::i:i:i::! .: i:.ii[:i'::i;i!:!:' ::: P. richardsiae P.:verrucosai:ii:!i::ii[ : : ~ : Colletotrichum ConiothyHum : ::, ii :7

#rechslera : D. biseptata ' .... Exophiala : E. meniliae, E. pisciphila E. salmonis, E. spinifera Exserohilum : E, ostratum Fensecaea : E p< Geniculosporiun Hormonema : H. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Hortaea : H. werneckii (ex Phaeoannellomyces werneckii) Lasiodiploidia : L. theobromae Lecythophora : L. hoffmanni~ L. mutabilis Microascus : M. cinereus, M, cirrosus Mon i l ie l la : M. suaveolens Myeeliophthora : M. thermophila

Phoma** : P. cruris-hominis**, .... P. herbarum** P. " ** . . . . . hlbemlca ~ P. Phyllosticta-~ : P' ..... ci tr!ca ................... r **":'~

Phyllosticta : Phyllosticta sp ~ Pleurophoma : P.. cava:** P p! Pleurophomopsis ,i!:,P.:i lig~ico~

Pyrenochaeta:* :, P, unguis-homin~sit~ Ramidochloridium : R,, obovoideum R. schulzeri (ex RMnocladiella!schulze Rhinocladiella : R. aquaspera; R.: ~tr, Sarcinomyces : S. phaeomurifo~m~sl; Sarcinosporon : S.: inkin ii,i:iiii:ii!:!!i:iiii!i/ii!i[i~iii il

Scopulariopsis ; S. brumptii : , Taeniolella : T. boppili T, sti/bo~pora;i

: Z aristata!.::: Thermomyces : T. lanuginosus Trichomaris : -fi invadens Ulocladiurn : U. chartarum Veronaea " V botryosa Xylohypha" X. emmonsii

:i~::i~+:!i'/~i: :'̧ ¸,I ":~: :!~'i!:'

i,:L::i:,:,i::i/~:::~!i~:~,~:::~i:i:i:i,:!::;~ ~ ': ' / : : ' - ::,:

* Ces esp6ces sont class~es parmi les Ascomycetes. ** Ces especes sont class~es parmi les Coelomycetes.

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D • • O f O OSsler sclentl I ue /

Impact des moisissures sur la sant# humaine

{3 Dichotomophthoropsis nymphearum, espece tellurique, vient d'etre reconnue comme agent de keratite fongique [233].

Fi Drechslera biseptata est responsable de sinusites et de lesions cere- brales [75, 142].

{3 Lasiodiploidia theobromae, saprophyte du sol, vient d'etre incrimine dans un abces sous-cutane [155].

FI Lecythophora mutabilis a ete rendu responsable d'une peritonite & la suite d'une dialyse peritoneale et de deux endocardites mortelles [6].

Q Mycoleptodiscus indicus a ete rapporte dans une bursite du genou chez un patient de 72 ans sous corticotherapie au long cours lice au traitement d'une granulomatose de Wegener [180].

Q Ochroconis gallopava (ou Dactylaria gallopava) est un dematie thermotolerant & I'origine de lesions sous-cutanees [97], mais aussi d'encephalites mortelles. On recensait en 2003, 13 cas.

[ ] Phaeosclera dematio'#des est retrouve comme responsable de lesions cutanees simulant une chromomycose [181].

[3 Phialophora europaea, nouvelle espece pathog¢ne, a ete decrite recemment par de Hoog [70].

[3 Ramidochloridium obovoideum (R. mackenziel) semble frequent au Moyen-Orient. II presente un neurotropisme assez marque puisqu'il est & rorigine de lesions cerebrales souvent fatales [43, 90, 131,185, 215].

[ ] Rhinocladiella artrovirens a ete rapporte dans une atteinte cerebrale chez un su'jet seropositif pour le VlH [71].

[ ] Tetraploa aristata a ete decrit comme agent de kyste sous-cutane phaeohyphomycotique [157].

[] Veronaea botryosa, saprophyte du sol, a ete isole & quatre reprises de lesions sous-cutanees verruqueuses en France, en Lybie, aux Philippines et en Chine [20, 96, 162].

De meme, des Dematies appartenant aux genres Dissitimurus [209], Geniculosporium [216] et Phaeoacremonium [111] ont egalement ete decrits dans des lesions sous-cutanees ou profondes.

Par ailleurs, certains Coelomycetes rencontres en mycologie medi- cale sent souvent assimiles aux Dematies. Ainsi, le genre Phoma regroupe de nombreux champignons issus du sol, saprophytes ou pathogenes de plantes. De nombreuses especes, P. eupyrena, P. minutella et P. hibemica, sent impliquees dans des abces sous-cuta- nes ou des atteintes viscerales notamment pulmonaires [24-26, 168]. Une espece voisine, du genre Pleurophema, vient d'etre isolee d'un kyste de I'avant-bras chez un greffe du coeur traite par prednisone et ciclosporine [77]. Enfin, Pleurophomopsis lignicola a ete decrit pour

la premiere fois dans un kyste phaeohyphomycotique sous-cutane chez un agriculteur traite par corticotherapie en continu pour asthme grave [49]. D'autres observations ont ete decrites par la suite, avec des atteintes Iocalisees ou disseminees [73, 8?].

La liste de ces champignons ne cesse de s'allonger, le lecteur trouvera dans les tableaux III ~ VII le complement des especes incriminees.

6. Conclusion

L a pathotogie mycosique s'est considerablement developpee depuis ces vingt dernieres annees. Le nombre de champignons

filamenteux (moisissures) - qu'ils soient clairs (Hyphomycetes hyalins) ou fonces (Dematies) - impliques dans des lesions humaines est sans cesse croissant. Les especes incriminees sont toutes issues du sol, leur implication reelle dolt etre parfaitement distinguee d'une souillure ou d'une simple colonisation des teguments. Beaucoup de ces especes, il y a encore peu de temps, 6talent considerees comme de banales ,, moisissures ,> ou ,, contaminants de laboratoire ,,. D'autres, totalement inconnues des mycologues eux-memes, emergent sans que I'on connaisse leur substrat naturel dans I'environnement. Si le carac- tere opportuniste de ces especes (car survenant ou se developpant sur un terrain fragilise) est habituel, i] n'est pas constant, en particu- lier dans les atteintes superficielles ou sous-cutanees.

Le laboratoire joue un rele essentiel. C'est en effet I'identification mor- phologique du champignon responsable (en attendant I'identification moleculaire, pour I'instant reservee & quelques laboratoires de refe- rence) et la confirmation de sa situation parasitaire (par I'examen direct et/ou I'examen anatomopathologique du prelevement) qui assurent seuls le diagnostic de certitude. La recherche d'anticorps seriques ou d'antig~nes circulants ne sent en pratique realisees que pour les patho- logies aspergillaires. I 'isolement et I'identification du champignon res- ponsable sent sous la responsabilite du biologiste.

Le pronostic des affections causees par les moisissures varie selon I'espece en cause et selon le terrain sous-jacent. La sensibilite de ces especes aux antifongiques est variable, elle merite d'etre connue dans les Iocalisations profondes, surtout Iorsque le pronostic est sombre. Le traitement medical (guide par le diagnostic d'espece) fair appel tan- tet& I'amphotericine B, tantet aux nouveaux azoles (itraconazole, vori- conazole, posaconazole), seuls ou associes ~. la terbinafine. La chirurgie est indiquee Iorsque les lesions sent accessibles, mais la guerison passe souvent par le retabtissement de I'etat immunitaire du patient.

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Dossier scientifique Impact des mo~s~ssu~es su~/<3 santo humame

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