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ISEP Bretagne - Septembre 2012

Tout est à faire, tout est à créer !Vagues, courants, vents, marées... Les énergies marines renouvelables semblent avoir le vent en poupe, on voit émerger les premiers projets d’envergure dans l’éolien offshore. C’est toute une filière industrielle qui se crée pas à pas, de la recherche-développement à la maintenance, en passant par la construction et l’installation des machines et de leurs équipements. Peu de métiers vraiment neufs à l’horizon, mais, en revanche, de nouveaux terrains de jeu pour des métiers existants. Et, pour les jeunes qui rêvent d’aventure, de nouvelles possibilités d’insertion à l’issue de diverses formations... ■

Les métiers

Les énergies marines renouvelables ne créent pas, ou peu, de nouveaux métiers. En revanche, ce secteur tout neuf où tout est à inventer fait appel

aux professionnel-le-s de nombreux secteurs. Il offre de nouveaux terrains de jeu à des métiers existants.

Etudes/Recherche/Conception

Pour concevoir les techniques et les matériels et mettre au point les projets, le secteur des énergies marines renouvelables fait appel à des chercheurs et des ingénieurs spécialisés dans le domaine maritime, en hydrodynamique, océanographie, architecture navale, ingénierie offshore, et aussi en mécanique, matériaux, biologie, géologie ou étude de l’environnement.La phase « Etudes et développement de projet » mobilise des emplois de dessinateur industriel, géotechnicien, biologiste marin, carto-graphe, chargé d’études environnementales, paysagères et tech-niques... Et aussi de juriste : les réglementa-tions sont complexes et les démarches administratives nombreuses pour monter un dossier.Il est nécessaire en outre d’informer les populations et les acteurs locaux, de recueillir leurs avis et de répondre à leurs demandes : des chargé-e-s de communication sont indispensables dans tout projet EMR.

Construction/Installation

La phase de construction, d’assemblage et d’installation des différents éléments d’un parc éolien ou hydrolien est celle qui génère le plus grand nombre d’emplois. On a besoin de chaudronniers, de soudeurs, de peintres, de mécaniciens, d’électrotechniciens, de spécialistes des matériaux, des travaux publics et du génie civil... Et aussi d’opérateurs de grues, de logisticiens, de dockers, de manutentionnaires, de chefs de chantier, de marins... Sans oublier les animateurs

h y g i è n e , s é c u r i t é , environnement, dans les ate l iers et sur les chantiers. Tous m é t i e r s d é c l i n é s bien évidemment au

masculin comme au féminin.

Exploitation / Maintenance

L’exploitation et la maintenance de systèmes EMR font appel à différents métiers : des marins pour le transport sur site, des techniciens de maintenance pour prévenir les pannes, entretenir et réparer les installations, des techniciens responsables de suivi d’exploitation pour gérer à distance les différents paramètres des machines... ■

S'informer sur les métiers...✔ Sur www.nadoz.org, rubrique Métiers, on peut rechercher un métier par intérêt ou par secteur d’activité.✔ D’autres animations en ligne sur le site http://lebonplan.nadoz.org mettent en scène métiers et formations dans des secteurs proches des EMR : Les métiers du port / La maintenance / Les énergies renouvelables.

Les formations

Les énergies marines renouvelables sont un secteur d’activité tout neuf qui se construit pas à pas. Si, pour

l’heure, il ne crée que peu de formations, il offre en revanche de nouvelles perspectives pour les titulaires de diplômes existants, en mécanique, électrotechnique, droit ou logistique...

Le mastère spécialisé Energies marines renouvelables proposé à Brest par l’ENSTA Bretagne, en partenariat avec Télécom Bretagne, l’Ecole Navale, associées à Ifremer et à l’Université de Bretagne occidentale. est l’une des rares formations bretonnes franchement spécialisée EMR. L’Ecole Navale, autre grande école brestoise, offre une spécialité environnement n ava l d a n s u n m a s te r recherche, qui autorise cer tains débouchés dans les EMR. Et quelques licences professionnelles permettent aussi une insertion plus ou moins directe dans le secteur : Maintenance des systèmes pluritechniques, Systèmes d’électronique marine embarqués ou Gestionnaire énergies par exemple.

De nouveaux horizons pour de nombreuses formations...Comme pour les métiers, les énergies marines renouvelables ne créent pas – ou peu – jusqu’à présent le besoin de nouvelles formations. En revanche, les EMR offrent des horizons nouveaux à de nombreux diplômes existants. Que ce soit en études et développement, en fabrication, en installation, en

exploitation ou en maintenance, des places sont à prendre pour les sortants et les sortantes de formations en mécanique, électrotechnique, matériaux, génie civil ou automatismes. Sans oublier les t itulaires d’une qualification dans les domaines de la

logistique, du droit, de la communication ou des assurances...Si la majeure partie des emplois semble exiger une formation de niveau

bac+2 minimum, des débouchés existent pour les titulaires de CAP ou de bac pro, dans la construction, la manutention et l’assemblage des différents éléments des éoliennes et autres hydroliennes,

dans le transport aussi et l’installation sur site.

Apprécier la nouveauté, être un peu « rêveur »...Certains intérêts et traits de personnalités spécifiques sont cependant impératifs pour s’épanouir dans les EMR : il faut apprécier la nouveauté et ne pas redouter l’inconnu, avoir

de l’imagination, voire être un peu «  rêveur » pour inventer des solutions nouvelles, avoir une ouverture d’esprit certaine, beaucoup d’autonomie et être réactif devant les difficultés ! ■

BRETAGNE

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sur les métiers et les form

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avec l’enseignement

supérieur breton jusqu’à bac + 5

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ourriel : drorennes@onisep.fr les énergies marines

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LeBonPlan Les Energies ma-rines renouvelables (EMR) est une animation interactive qui permet de découvrir, par l’image et l’écrit, les métiers et les formations de ce secteur d’activité en devenir. Les internautes peuvent naviguer à leur guise à travers les témoi-gnages de professionnels et de jeunes en formation.

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s et vidéos sur

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© AREVA

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Des formations à venir ?A court terme, davantage que des formations nouvelles, ce sont des spécialisations ou des compléments pour des formations existantes qui devraient émerger dans certains établissements scolaires ou de formation continue : en environnement maritime, travaux sous-marins, sécurité maritime, manutention de gros volumes, travail en hauteur...

S’informer sur les formations...✔ Sur www.nadoz.org, rubrique Formations, on peut rechercher un diplôme par niveau ou par secteur d’activité et trouver le contenu des enseignements, les débouchés, les poursuites d’études et les lieux de formation.✔ D’autres animations en ligne sur le site http://lebonplan.nadoz.org mettent en scène métiers et formations dans des secteurs proches des EMR : Les métiers du port / La maintenance / Les énergies renouvelables.

Un secteur tout neuf et des métiers qui

s’adaptent...

Des formationspour tous

les goûts...

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Directeur de la Publication : George Asseraf - Éditeur délégué : Christophe Richard - Coordination : Marie-Armelle Kerbiriou - Rédaction : Lars Kiil-Nielsen - Philippe MazaIllustrations et mise en page : Fabrice Peigné - Photos : ONISEP Bretagne sauf mention contraire - novembre 2014

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Des infos plus détaillées dans l’article : « Eolien offshore. Biographie d’un projet »

Retrouvez le témoignage de Christophe, responsable des chantiers extérieurs énergie chez DCNS dans l’article « DCNS et le début de l’aventure EMR ».

Des infos plus détaillées dans l’article :« Les EMR pour les nul-le-s » Plus d’infos sur les EMR en Bretagne

dans l’article « La Bretagne dans le vent, et les courants... »

Plus d’infos sur l’Ifremer, le témoignage de Dominique, ingénieur, dans l’article : « IFREMER. La course à

l’innovation »

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Plus d’infos sur le mastère, le témoignage de Jean-Yves Pradillon,

l’enseignant responsable, dans l’article : « Bac+5. Un mastère pour

mieux s’insérer dans les EMR »

Plus d’infos sur Sabella, le témoignage de Jean-Christophe, chef de projet,

dans l’article : « Hydrolien. Sabella, une start-up branchée sur le courant... »

L’énergie éolienne. Que l’éolienne soit implantée à terre ou en mer (offshore), elle fonctionne de manière simi-laire, en transformant du vent en énergie mécanique par la rotation de pales, puis en énergie électrique. Les éoliennes offshore peuvent être posées sur le fond des mers (c’est la technologie la plus au point dans les EMR), ou implantées sur une structure flottante (une technolo-gie prometteuse).

Formation. Un mastère spécia-lisé EMR dans le FinistèreDu côté formation, à Brest, une école d’ingénieurs, l’ENSTA Bre-tagne, propose aux titulaires d’un diplôme de niveau bac+5 un complément de formation dans le domaine des énergies marines renouvelables. Une année de for-mation très intense, entre théorie et pratique.

Ifremer, testeur de projets EMR50m de long, 12,5m de large, une fosse de 20m de profondeur, avec la possibilité de créer de la houle à la demande... Le bassin hydro-dynamique implanté à Brest dans les locaux de l’Ifremer permet aux chercheurs et ingénieurs de tester leurs projets EMR, même les plus fous !

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Sabella, une start-up branchée sur le courantA Quimper, Sabella crée des hy-droliennes. La petite entreprise va immerger dans le passage du Fromveur, à l’extrême Ouest du Finistère, un démonstrateur d’hy-drolienne de taille réelle qui sera raccordé au réseau électrique ERDF de l’île d’Ouessant.

Une matière grise très présente en BretagneLa Bretagne abrite un fort poten-tiel de chercheuses et de cher-cheurs dans ses universités et grandes écoles, avec un Pôle de compétitivité Mer Bretagne At-lantique et la plus grande concen-tration nationale de labos publics et privés spécialisés dans le do-maine maritime. L’ensemble des différentes EMR est expérimenté et développé dans la région.

2011-2015, c’est la phase études et développement, avec la réponse à l’appel à projets remporté par le consortium Ailes Marines, et la mise en place des études complémentaires nécessaires pour affiner le projet. La communication est un gros morceau dans la gestation du projet. Il s’agit d’informer l’ensemble des acteurs locaux, et aussi de recueillir leurs avis, de répondre à leurs demandes...

2016-2019, c’est la phase de fabrication et d’installation des éoliennes et de leurs fondations, celle qui va générer le plus grand nombre d’emplois  : chaudronniers, soudeurs, électrotechniciens... Et aussi opérateurs de grues, spécialistes de la logistique, marins... Tous métiers déclinés bien évidemment au masculin comme au féminin. Pour la Bretagne, on évoque un potentiel d’un millier d’emplois.

2020-2040, c’est la phase d’exploitation et de maintenance du parc.En 2020, les éoliennes entrent en action. Et elles vont devoir le faire pendant 20 ans. Un système de télésurveillance permet de contrôler à distance les paramètres de fonctionnement du parc ; système complété par des rondes régulières sur le site. Chaque professionnel devra suivre une formation spécifique au travail en milieu marin : sécurité, survie...

Des ports... A Brest, le port s’est lancé dans de grands travaux pour accueillir les entreprises qui construisent les supports métalliques des éoliennes offshore ; et, au-delà, d’autres activités de construction dans les domaines de l‘hydrolien ou de l’énergie thermique des mers.Saint-Quay-Portrieux sur la côte nord, Lorient sur la côte sud sont d’ores et déjà identifiés comme sites de maintenance pour les EMR. Mais d’autres ports bretons disposent aussi d’infrastructures aptes à accompagner des projets EMR.

Entretien et réparation... Pour la maintenance des matériels utilisés dans les EMR, on va rechercher en priorité des hommes et des femmes possédant des compé-tences en électrotechnique, électronique et automatismes, capables de s’investir dans un domaine nouveau.

L’énergie houlomotrice utilise le mouvement des va-gues grâce à des systèmes flottants ou posés sur le fond. C’est une technologie encore très expérimentale.

L’énergie hydrolienne. Les hydroliennes (turbines sous-marines) transforment l’énergie des courants marins en électricité. Elles sont posées sur le fond des mers dans certaines zones à forts courants. Une technologie en expansion.

L’énergie marémotrice nécessite de construire un bar-rage à l’embouchure d’un fleuve, ce qui pose des pro-blèmes environnementaux qui expliquent en partie le faible développement de cette technologie ancienne. Chaque marée crée une différence de niveaux de chaque côté du barrage qui permet de faire tourner des turbines pour produire de l’électricité.

L’énergie osmotique. Le principe est de tirer profit de la différence de salinité entre eau de mer et eau douce, dans les estuaires, pour créer une surpression et pro-duire de l’électricité avec une turbine. Une technologie prometteuse mais à ses débuts.

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L’énergie thermique des mers exploite la différence de température entre les eaux superficielles et les eaux profondes des océans. Cette technique est actuellement seulement exploitable dans les mers chaudes du globe.

LES EMR POUR LES NUL-LE-S...Les énergies marines renouvelables semblent avoir le vent en poupe, mais la réalité des projets indique que chaque intervenant avance pas à pas. Si l’éolien est au point, d’autres technologies émergent tout juste de l’expérimentation

quand certaines en sont encore au stade de la recherche...

CONSTRUCTION, INSTALLATION, MAINTENANCE. DES MOYENS EXCEPTIONNELS, A INVENTER PARFOIS...

Eoliennes, hydroliennes... Dans les EMR, les machines sont très volu-mineuses et très lourdes. Le principe est d’implanter les ateliers de construction et d’assemblage des équipements sur un port le plus près possible du lieu choisi pour la production d’énergie. La manutention et le transport sont complexes à organiser et très coûteux. Il faut parfois

tout inventer. La phase de mise en place sur site requiert des moyens spécifiques (navires, grues...) et une logistique sans faille.

EOLIEN OFFSHORE. BIOGRAPHIE D’UN PROJETTout est à créer dans le secteur des énergies marines renouvelables, c’est une filière industrielle nouvelle qui émerge lentement. En Bretagne, un premier projet d’envergure verra le jour en 2020 au large des Côtes d’Armor : 62 éoliennes posées au large dans la baie de Saint-Brieuc fourniront l’équivalent de la consommation électrique de près de 800 000 habitants.

RECHERCHE ET DEVELOPPEMENT.LES EMR DANS L’AIR DU TEMPS...Mis à part l’éolien posé déjà opérationnel (mais qui continue sa montée en

puissance), les autres énergies marines renouvelables sortent juste de leur période d’incubation. Après les maquettes et les premiers prototypes issus des centres de recherche et des bureaux d’études, on voit aujourd’hui des prototypes de 2e génération, voire de pré-série, prêts à se brancher sur le réseau pour produire leurs premiers kilowatts/heure.

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