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PARCOURS PéDAGOGIQUE ©Maude Grübel

Les Rencontres à l'Echelle 2012 / Dossier pédagogique

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Parcours pédagogique 2012

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recueillir les échos des bruits d’un peu plus loin, inviter ici les passeurs d’histoire(s). cette septième édition des rencontres à l’échelle s’est construite autour d’images, de mots, de sons convoquant des petits et des grands récits qui redessinent les lignes entre le Nord et le sud. si l’actualité des révolutions du printemps arabe a profondément marqué l’édition 2011, cer-taines des écritures d’ailleurs que nous invitons aujourd’hui (algérie, archipel des comores, iran, egypte) restent fidèles à l’état d’esprit de ces évènements, de manière plus réflexive peut-être, mais tout autant subversive. Les rencontres à l’échelle proposent des créations protéiformes (photogra-phie, installation visuelle et sonore, théâtre, musique, perfor-mance), des créations d’ici inspirées des écritures d’ailleurs. ces images, ces bruits, ces mots, sont comme autant de tra-ductions d’un réel. Leurs histoires semblent nous inciter à inventer les nôtres.

dans cette optique de dialogue et de rencontres, nous avons conçu un parcours de spectateurs qui propose à des béné-ficiaires de structures sociales, des étudiants, des specta-teurs curieux, de se rassembler autour de deux temps forts du festival : « if i weren’t egyptian,… » et sous la peau. Les 10 et 22-23 novembre, ces deux propositions proposerons aux personnes formant ce groupe de spectateurs privilégiés de découvrir à chaque fois un artiste et sa démarche.chaque rendez-vous est construit autour de la rencontre avec l’équipe artistique, à travers laquelle nous inviterons le public à s’impliquer avec nous dans la réflexion, l’échange, et la dis-cussion autour des problématiques qui ébranlent le monde et dont sont porteurs ces artistes invités.

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Les artistes omar ghayatt, Nicole Borgeat, thierry Bédard, camel Zékri, vivent ou ont vécu et travaillent en algérie, en egypte, en suisse ou en France.

Leurs pratiques, telles que l’écriture, le théâtre, la danse, la vidéo ou la musique témoignent chacune à leur endroit des bouleversements politiques à l’œuvre dans les régions d’où ils viennent et/ou où ils vivent, et des liens entre ces évène-ments et l’analyse de l’histoire contemporaine. sous la peau est pensé à partir de la France et évoque des problématiques algériennes liées à la décolonisation, questionne l’histoire franco-algérienne et la vision occidentalo-centrée du monde contemporain. « if i weren’t egyptian,… » propose des images, sons, textes, et gestes qui fabriquent des instantanés sur les contextes politiques et sociaux de l’egypte et les probléma-tiques migratoires.

Les projets présentés au public dans le cadre de ce parcours permettront donc de construire une problématique d’ap-proche, de réception, et de discussion autour de ces ques-tions : quels échos des actualités des pays du sud méditer-ranéen nous parviennent à marseille ? quelle(s) histoire(s) contemporaine(s) nous raconte-t-on ? comment les artistes en témoignent, ou non, dans leur travail ?

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samedi 10 novembre à 21h

Théâtre Gyptis 136 rue Loubon

13003 Marseille

durée : 1h15

théâtre musique

Sous la peauCréation de Camel Zekri à partir de textes de Frantz FanonCie Les Arts ImprovisésMise en scène Thierry BédardSpectacle pour un musicien et un acteur : Camel Zekri (musicien) et Sharif Andoura (comédien)Lumières Jean-Louis Aichhorn

1/ Le propos du spectacle : qui est Frantz Fanon ?Frantz Fanon est martiniquais. en 1943, alors qu’il a 18 ans, il s’engage dans l’armée française pour libérer l’europe du fas-cisme. il part la tête pleine d’idéaux humanistes, mais une fois à l’armée, il se confronte à une discrimination ethnique, très présente en France à cette époque. cela le marquera profon-dément.

après la guerre, il étudie la médecine, la philosophie et la psychologie à l’université de Lyon. médecin-chef d’une divi-sion de l’hôpital psychiatrique de Blida en algérie dès 1953, il y introduit des méthodes modernes de « sociothérapie » ou « psychothérapie institutionnelle », qu’il adapte à la culture des patients musulmans algériens. il entreprend, avec ses in-ternes, une exploration des mythes et rites traditionnels de la culture algérienne.

durant toute sa vie, il cherche à analyser les conséquences psychologiques de la colonisation à la fois sur le colon et sur le colonisé. en cela, il s’oppose aux thèses et aux pratiques utilisées à l’époque. pour Fanon, même en dehors du milieu médical et psychiatrique, la colonisation entraîne une déper-sonnalisation qui opprime, infantilise et acculture l’homme colonisé qui, de fait, se laisse plus aisément prendre en charge par l’autorité colonisatrice.

Les Bancs Publics / Les Rencontres à l’Echelle en partenariat avec le Théâtre Gyptis. Production déléguée : Cie Les Arts Improvisés. Coproduction : festival Villes des musiques du monde.

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il écrit ces observations à propos de ses patients à l’hôpital de Blida-Joinville :

« La première chose que l’indigène apprend, c’est à res-ter à sa place, à ne pas dépasser les limites ; c’est pour-quoi les rêves de l’indigène sont des rêves musculaires, des rêves d’action, des rêves agressifs. Je rêve que je saute, que je nage, que je cours, que je grimpe. Je rêve que j’éclate de rire, que je franchis le fleuve d’une en-jambée, que je suis poursuivi par une meute de voitures qui ne me rattrapent jamais. Pendant la colonisation, le colonisé n’arrête pas de se libérer entre neuf heures du soir et six heures du matin. Cette agressivité sédimen-tée dans ses muscles, le colonisé va d’abord la mani-fester contre les siens. C’est la période où les nègres se bouffent entre eux et où les policiers, les juges d’ins-truction ne savent plus où donner de la tête devant l’étonnante criminalité nord-africaine. »

Frantz Fanon, Les Damnés de la Terre (1961), Frantz Fanon, éd. La Découverte poche, 2002, p. 53-54

dès le début de la guerre d’algérie, en 1954, il s’engage auprès de la résistance nationaliste et noue des contacts avec certains officiers de l’armée de libération nationale ainsi qu’avec la direction politique du FLN. deux mois après avoir démissioné de l’hôpital de Blida en novembre 1956, il est expulsé d’algérie.

il rejoint le FLN à tunis, où il collabore à l’organe central de presse du FLN, el moudjahid. en mars 1960, il est nommé ambassadeur du gouvernement provisoire de la répu-blique algérienne au ghana, échappant ainsi à plusieurs at-tentats au maroc et en italie. il entame à la même époque l’étude du coran, mais il mourra sans avoir le temps de se convertir.

atteint d’une leucémie, il se retire à Washington pour écrire son dernier ouvrage Les damnés de la terre. il meurt le 6 décembre 1961 à l’âge de 36 ans, quelques mois avant l’in-dépendance algérienne.

sa dépouille est inhumée au cimetière des « chouhadas » (cimetière des martyrs de la guerre) près de la frontière algéro-tunisienne. en hommage à son travail en psychiatrie et à son sacrifice pour la cause algérienne, l’hôpital de Bli-da dans lequel il a travaillé porte désormais son nom.

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pour Fanon, la France est «le pays pour lequel la guerre d’algérie n’a pas eu lieu». c’est la raison pour laquelle il y est perçu comme « un philosophe maudit », selon sa bio-graphe alice cherki. il est occulté pour sa condamnation radicale du colonialisme français. il a démontré que les colonies ont participé à la construction de la république française, à l’identité de la nation, et qu’en cela, la notion de « race » n’est pas entièrement indépendante du corps républicain.

Frantz Fanon est devenu un maître à penser pour de nom-breux intellectuels du tiers-monde. son livre le plus connu, Les damnés de la terre, manifeste pour la lutte anticolo-niale et l’émancipation du tiers-monde. il a inspiré des mou-vements de libération en afrique et le Black panther party aux états-unis.

aujourd’hui encore, Frantz Fanon est revisité par de nom-breux auteurs, et par des représentants de la scène rap tels casey ou La rumeur, dont les textes sont centrés sur la dénonciation de la colonisation. il font référence à Fanon et à son œuvre, parfois ouvertement comme dans le titre Nature morte de La rumeur.

Cf Revue Sciences Humaines , Jan-vier 2012, N° 233, P 58 : «Frantz Fanon, Contre le colonialisme.»

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2/ L’interprétation du sujet

a/ Les créateurs du spectacle

Camel Zekri.

Petit fils d’un maître gnaoua de Biskra (Algérie), il joue du jazz dans de grands festival internationaux, pratique la musique expérimentale, et compose des musiques de films ou de scène.

Aussi à l’aise dans les musiques traditionnelles qu’électroniques, Ca-mel Zékri est fier de ses racines et utilise également les techniques contemporaines. Il manie la guitare, l’oud, l’ordinateur, et compose à partir de tous ces instruments.

Il est aussi pédagogue. Il a notamment dirigé une chorale scolaire au-tour d’un répertoire égyptien et maghrébin pour la cité de la Musique à Paris. Il a aussi participé à une création qui mélait rap, raï et impro-visation aux côtés de jeunes des cités françaises et de la chanteuse Annick Nozati.

En 1996, il crée le «Festival de l’eau», avec des artistes (musiciens, cinéastes, photographes, marionnetistes...) issus de diverses origines géographiques qui ont descendu le fleuve Niger en pirogues. Le soir, ils s’arrêtaient dans les villages, campaient sur place et faisaient la fête avec les gens du coin. Par la suite, certains de ces artistes, aussi bien ceux qui étaient partis que ceux croisés sur place, sont venus jouer sur des scènes en France.

thierry Bédard

Thierry Bédard voyage beaucoup. Il s’intéresse aux auteurs, comé-diens et musiciens des régions « déshéritées » du monde. Il est un dé-couvreur des écritures d’ailleurs, ses mises en scène ont fait connaître Reza Bahareni, Jean-Luc Raharimana, ou Alain Kamal Martial. Il est aussi artiste associé à la scène nationale de Bonlieu-Annecy,

Engagé, le théâtre de Thierry Bedard tient depuis longtemps du po-litiquement incorrect. Il cherche à faire connaître et partager une réflexion sur les mensonges et les faux-semblants de l’Occident, qui trop souvent empêchent de comprendre les rapports de force qui régissent notre monde actuel.

Depuis 2011, notoire, la compagnie dirigée par Thierry Bédard, a ou-vert un cycle de travail intitulé « notoire la menace » à partir de textes scientifiques sur les violences, peurs, exclusions du monde contem-porain. « Sous la peau », écrit d’après les textes du psychiatre Frantz Fanon, s’inscrit dans cette recherche.

sharif andoura

Comédien d’origine syrienne, Sharif Andoura joue sur scène avec Ca-mel Zékri. Il a été formé à l’école du Théâtre National de Strasbourg.

photo Patrick Laffont

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b/ Une expérience sonorea partir d’un montage de textes de Frantz Fanon, le spectacle veut redonner la voix aux langues étouffées ou meurtries de l’algérie co-lonisée. Les textes du poète psychiatre nomment les racines de la douleur, des cris sans mot de ceux à qui l’on a arraché leur culture, leur terre, leur identité.

Sous la peau tend vers le théâtre musical. Les artistes y proposent des idées, mais ces idées sont perceptibles à travers une expérience sonore, mèlant parole et autres sons. La voix de l’acteur sharif an-doura reprend les textes de Frantz Fanon, et camel Zekri utilise des instruments à cordes (guitare, gombri), de l’électro, des matériaux sonores et la voix enregistrée de Frantz Fanon.

Fanon dictait ses textes en marchant comme un orateur. Le rythme de son corps s’entend dans son style d’écriture et dans le chemine-ment de sa pensée, comme si tout son coprs était engagé dans la lutte pour les idées qu’il défend.

Le spectacle est construit de cette manière, sensible, corporelle, polyphonique. La voix du comédien, son souffle, son corps, la voix enregistrée de Fanon, les éléments sonores pré-enregistrés, les ins-truments de musique, le dispositif électronique composent un spec-tacle qui propose quelque chose de l’univers de Frantz Fanon, de sa vie, du contexte dans lequel il écrivait, à l’hôpital ou à la guerre, de son style, de ses idées, de sa lutte.

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«If I weren’t Egyptian, ...»studio Moroni - Omar Ghayatt (Suisse/Egypte) D’aprés la nouvelle Celui qui s’est approché et qui a vu de Alaa Al Aswany Mise en scène Omar Ghayatt Dramaturgie Nicole Borgeat Son Maxime Denuc Vidéo Christoph Oertli Avec Emad Ismail, Alessia Coldesina, Tarek Shalaby, Said Hafiz & Omar Ghayatt.

jeudi 22 nov à 19h30 vendredi 23 nov à 21h

La friche la belle de mai La cartonnerie 31 rue guibal

13003 Marseille

Théâtre en arabe égytien et anglais, surtitré en français

Spectacle joué pour la pre-mière fois en France, après la Suisse et l’Egypte.

théâtre

Les Bancs Publics / Les Rencontres à l’Echelle en partenariat avec Système Friche Théâtre. Production : Studio Moroni. Coproduction : Townhouse Gallery, Festival D-CAF Cairo.Avec le soutien de Pro Helvetia, Kultur Stadt Bern, Kanton Bern, Stiftung Ernst Göhner.

1/ Le metteur en scèneomar ghayatt, artiste cairote, fonde en 2003 sa compagnie studio moroni et reçoit le premier prix décerné en egypte pour la performance. Les tournées de ses spectacles l’ont emmené en France, en Bosnie, en turquie, en pologne, et en corée du sud. en 2007, il s’installe à Berne où il suit un mas-ter de scénographie. il joue en 2008 pour et avec les suisses Yan duyvendhak (plasticien performeur) et Nicole Borgeat (réalisatrice dramaturge) dans made in paradise. il est artiste associé d’une galerie du caire.

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© Olivier Christe

2/ La genèse du spectaclea/ Le contexte de création

dans une interview pour la télévision suisse, omar ghayatt affirme que d’un point de vue extérieur, l’europe est imagi-née comme un eldorado, une solution à tous les problèmes. en egypte, certains candidats à l’émigration ont de l’argent, un travail, mais ils risquent tout de même leur vie en tra-versant la mer méditerranée clandestinement, notamment pour rejoindre Lampedusa, une île italienne proche des côtes tunisiennes. omar ghayatt suit de près les actuali-tés à ce sujet, et elles sont nombreuses. Le 6 septembre 2012, une embarcation clandestine s’est échouée au large de Lampedusa. La moitié des cent personnes présentes à bord ont disparu. de plus, quand il est parti pour la suisse en 2007, pays d’origine de sa femme, omar ghayatt est choqué par la vue d’un pont de Berne entouré de hauts grillages anti-sui-cides. en tant qu’égyptien, la suisse représentait pour lui un lieu quelque peu idéal, mais il a découvert qu’à ce même endroit, il y a aussi des gens qui veulent se suicider.La compagnie studio moroni a commencé à travailler sur le spectacle juste avant que la révolution n’éclate en egypte, et maintenant, la pièce toujours en évolution, inclut à chaque fois des évènements récents. il faut noter que la révolution du 25 janvier 2011 a ravivé un très vif sens de la fierté et d’espoir chez beaucoup d’egyptiens, dont certains ont renoncé à partir de chez eux.

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b/ Explication du titre

Le titre est extrait d’une citation du leader anti-colonialiste mustafa Kamel pacha au début du 20e siècle : « if i weren’t egyptian, i would have wished to be egyptian » (si je n’était pas egyptien, j’aurais souhaité l’être.) mustafa Kamel est un homme politique égyptien, décédé en 1908. Leader du par-ti nationaliste, il militait pour la décolonisation britannique de l’egypte. grâce à ses écrits et voyages, il a contribué à faire connaître et parler de cette cause en europe.cette phrase, qui a pris une valeur proverbiale en egypte, est aussi le titre d’un roman de alaa al aswani contre la junte militaire. (actes sud, 2009)

alaa al aswani est né en 1957 en egypte. il est écrivain et exerce la profession de dentiste au caire. il contribue ré-gulièrement aux journaux d’opposition et est proche des intellectuels de gauche, en particulier de sonallah ibrahim. il se dit indépendant des partis politiques, mais est l’un des membres fondateurs du mouvement d’opposition « Kifaya » (Ça suffit) qui réclame des élections présidentielles réel-lement libres. en 2011, il prend une part active à la révolu-tion, s’illustrant notamment le 2 mars 2011 dans un débat télévisé contre le premier ministre par intérim nommé par moubarak : ahmed chafik. ce dernier démissionnera le lendemain. cette phrase a pris un nouveau sens depuis la révolution de janvier 2011. après avoir été un slogan pour la décoloni-sation, elle est aujourd’hui le signe de la fierté des egytiens qui veulent reprendre en main leur pays.

c/ Le propos du spectacle

« if i weren’t egyptian,… » questionne le patriotisme : pour-quoi tant d’égyptiens veulent-ils émigrer vers l’europe s’ils sont si fiers d’être égyptiens ?La migration traduit un mouvement socio-économique, mais aussi une quête d’ailleurs. omar ghayatt envisage l’enfer et le paradis comme des illusions, des projections de l’esprit. il pense qu’il est naturel de s’imaginer sans cesse un ailleurs idéal. Le spectacle veut parler de l’ambi-guïté de cette image d’ailleurs : parfois, le paradis et l’enfer se retrouvent au même endroit, que ce soit au caire ou en europe. paradis pour les uns, enfer pour les autres, il arrive parfois que quelqu’un ne veule plus d’une vie pour laquelle d’autres sont prêts à se sacrifier.

photo : Eamonn Mccabe

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Le spectacle se base sur l’idée que chacun d’entre nous possède son propre ailleurs imagi-naire. « ailleurs » désigne tous les endroits, personnes ou objets que l’on désire. il est néces-saire à notre bonheur, à notre paix intérieure, qui ne deviennent possibles que lorsque nous atteignons ou possédons cet ailleurs.

2/ Un spectacle pluridisciplinaire

dans le spectacle, omar ghayatt analyse et représente quelques images et sentiments à pro-pos de « l’ailleurs », de l’image que les égyptiens ont d’eux-même et de leur pays, image qui a changé depuis 2011. selon lui, l’identité égyptienne toute entière s’est transformée au moment de la révolution, les gens se sont mis à aimer leur pays, leur ville, leur maison. dans le spectacle, il y a quatre acteurs, trois hommes égyptiens et une jeune femme euro-péenne ; ils représentent des figures plus que des personnages. il y a aussi des mots (extraits de textes d’alaa al aswani), des sons (à un moment, la révolution est représentée et symboli-sée par des mégaphones hurlants), des images poétiques (par exemple de l’eau qui coule sur un vieil homme), des corps (comme de la danse orientale au rythme d’un mégaphone) et des images vidéos. « if i weren’t egyptian… » n’est pas un spectacle narratif ou un collage d’histoires, c’est une sélection d’expériences soigneusement agencées entre elles qui forment un langage visuel et sonore. Les mots, les sons et les images provoquent des émotions qui se rapportent au rêve de « l’ailleurs ». « if i weren’t egyptian,… » ne parle pas uniquement de l’egypte et des egyptiens, de l’europe et des européens, ni de la révolution du 25 janvier. Bien que le spectacle soit construit à par-tir de ces thématiques, celles-ci sont des prétextes pour évoquer « l’ailleurs ». dans le spec-tacle, chacun d’entre nous est invité à reconnaître son propre « ailleurs » et à l’analyser d’une manière nouvelle.

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a26/10 au 8/12 Pour mémoire(s) Espace Pouillon

Fac St Charles

jeu 25 oct 18h vernissage

ven 7 déc 17h table ronde

ven 9 nov 20h30Cicatrices La préface du nègreannulé - reporté au dimanche 11 nov

Les Bancs Publics

sam 10 nov19h

Cicatrices La préface du nègre

Les Bancs Publics

21h Sous la peau Théâtre Gyptis

dim 11 nov 18h30Cicatrices La préface du nègre

Les Bancs Publics

mar 13 nov 18h30 L’histoire d’Anna médiathèque de Carnoux-en-Pce

ven 16 nov19h Lilith Les Bancs Publics

20h Zama - Galino Les Bancs Publics

sam 17 nov

17hKara’ une épopée comorienne

Les Bancs Publics

19h Lilith Les Bancs Publics

20h30 le bois a trouvé la solution... Skylab (Noailles)

dim 18 nov 17h le bois a trouvé la solution... Skylab (Noailles)

mar 20 nov 19h Utopia La Cité - Maison de théâtre

mer 21 nov 19h Lisières vernissage Les Bancs Publics

20h30 En fumette ou la force... Les Bancs Publics

jeu 22 nov

20h>23h Lisières Les Bancs Publics

19h30 « If I weren’t Egyptian, ... » Friche Belle de Mai

21h Décor Lafayette Les Bancs Publics

ven 23 nov

22h>0h Lisières Les Bancs Publics

21h « If I weren’t Egyptian, ... » Friche Belle de Mai

22h30 Anorak Les Bancs Publics

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ues informations & réservations

CONTACT :

Pauline Doré

04 91 64 60 00 / 06 86 49 27 95

[email protected]

Les Bancs Publics participent aux dispositifs L’Attitude 13 et Pass’Arts (Grete).

Tarif de groupe à partir de 6 personnes

Tarif réduit : moins de 18 ans, étudiants, demandeurs d’emploi, bénéficiaires du RSA, intermittents, professionnels du spectacle.

billetterie ouverte de 10h à 18h : +33(0)4 91 64 60 00en ligne : www.lesrencontresalechelle.com

aux Bancs PuBlicsOuvertures des portes La billetterie et le bar sont ouverts une demi-heure avant le début des repré-sentations.

Restauration de saison et locale Préparée avec les légumes en provenance de l’AMAP Belle de Mai et des four-nisseurs locaux (Boulangerie Giner - Place B. Cadenat)

Librairie L’Histoire de l’Œil propose une séléction de livres en vente sur place en res-sonnance avec la programmation.

Covoiturage Organisez vos trajets entre spectateurs sur www.lesrencontresalechelle.com

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Lieu

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les Bancs Publics10, rue ricard13003 Marseillewww.lesbancspublics.com

espace Culturel fernand PouillonUniversité Aix-MarseilleCampus Saint-Charles 1 place Victor Hugo 13003 Marseille

la friche Belle de maisalle Cartonnerie41, rue Jobin ou 12, rue F. Simon13003 Marseillewww.lafriche.org

théâtre Gyptis136, rue Loubon13003 Marseillewww.theatregyptis.com

la Cité - maison de théâtre54, rue Edmond Rostand13006 Marseille www.maisondetheatre.com

skylab22, rue du musée5éme étage13001 Marseillewww.skylabmarseille.org

médiathèque albert Camus 24, avenue Paul Verlaine 13470 Carnoux-en-Provence

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part

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Les Bancs Publics remercient vivement leurs partenaires techniques : Le Citron Jaune - Centre National des Arts de la Rue, La Minoterie - Théâtre de la Joliette, Le Merlan - Scène Nationale à Marseille, Les Pas Perdus, etc.

Partenaires institionnels :

Lieux partenaires et coproducteurs :

Partenaires média :

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www.lesrencontresalechelle.com