19
1 Axe Cindynique Mathieu Geffriaud Maxime Freyss Les risques liés aux exploitations minières Projet personnel Tuteur : H.Londiche Décembre 2006

Les risques liés aux exploitations minières Projet personnel

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Les risques liés aux exploitations minières Projet personnel

1

Axe Cindynique Mathieu Geffriaud Maxime Freyss

Les risques liés aux exploitations minières

Projet personnel

Tuteur : H.Londiche Décembre 2006

Page 2: Les risques liés aux exploitations minières Projet personnel

2

Sommaire

Remerciements......................................................................................................................... 3 Introduction .............................................................................................................................. 3

1) Définition et petit historique de la mine....................................................................... 4 2) Principes d’exploitation d’une mine............................................................................. 4

II] Identification des risques liés à l’exploitation minière .................................................... 6

1) Risques environnementaux........................................................................................... 6 2) Risques naturels et risques post exploitation................................................................ 7 3) Risques sanitaires.......................................................................................................... 8 4) Risques liés aux procédés.............................................................................................. 9

III] Analyse détaillée de ces risques...................................................................................... 11

1) Comparaison................................................................................................................ 11 a) Les éléments dangereux ............................................................................................... 11 b) Les situations dangereuses .......................................................................................... 12 c) Les risques environnementaux et sanitaires................................................................. 14 d) Les conditions de travail .............................................................................................. 14

2) Etude gravité/probabilité............................................................................................. 15 IV] Acceptabilité du risque, prise en compte des facteurs socio-économiques................. 17

1) Environnement socioéconomique et acceptabilité du risque..................................... 17 2) Conséquences de l’activité minière sur l’économie locale........................................ 18 3) Caractère public ou privé, culture minière................................................................. 18

Conclusion............................................................................................................................... 19 Bibliographie........................................................................................................................... 19

Page 3: Les risques liés aux exploitations minières Projet personnel

3

Remerciements Nous tenons à remercier notre tuteur H.Londiche pour l’intérêt qu’il a porté à notre projet et pour nous avoir mis sur les bons rails en nous donnant des documents intéressants. Introduction L’exploitation minière est une activité particulière de par son importance dans l’économie mondiale. Elle consiste en l’exploitation des ressources naturelles d’un territoire et concerne ainsi tous les pays, qu’ils soient développés ou pas. Cette activité est intrinsèquement liée à la notion de risques, tout le monde ayant en esprit le mineur travaillant sous terre dans des conditions effroyables. La question de la gestion des risques miniers est donc très intéressante, d’autant plus que sont visés tous les secteurs : risques environnementaux, naturels, sanitaires, technologiques et économiques. Nous allons nous attacher à expliquer rapidement le principe de fonctionnement global d’une mine pour ensuite présenter les différents périls qui la guettent. Une analyse détaillée de ces périls sera alors effectuée et on mettra enfin en relief la notion d’acceptabilité du risque. Nous mettrons un point d’honneur à comparer les différents types de mines et à différencier les façons de faire dans chaque région du monde. Nous verrons ainsi que les facteurs socioéconomiques sont prépondérants afin de bien comprendre la gestion des risques miniers.

Page 4: Les risques liés aux exploitations minières Projet personnel

4

I] Historique, définition, principes d’exploitation

Le sujet de notre étude est l’analyse des risques liés aux exploitations minières, nous allons donc tout d’abord nous attacher à placer ce sujet dans son contexte en expliquant ce qu’est une mine et quelles sont ses phases de développement.

1) Définition et petit historique de la mine Une mine est un gisement de matériaux, elle peut être souterraine ou à ciel ouvert. La différence entre une mine et une carrière réside en le type de matériaux extrait : si celui-ci est considéré comme précieux on parle de mine et dans le cas contraire on parle de carrière. Il est difficile de déterminer avec précision la date de mise en service de la première mine mais on peut considérer que les premières exploitations de sous-sols ont commencé avec les premières constructions en pierre. On creusait le sol verticalement jusqu’à tomber sur un filon (ou une veine) qu’on exploitait alors en creusant horizontalement. On peut noter que les mines ont joué un rôle essentiel dans l’urbanisation de certaines régions puisque on a érigé des rues entières de corons (habitations de mineurs à l’époque de l'entre deux-guerres). Ces corons se trouvaient à proximité directe du puits qu’on exploitait et étaient donc une caractéristique des zones aux riches sous-sols.

2) Principes d’exploitation d’une mine

La première étape dans la mise en place d’une installation minière est la prospection : il faut détecter les sites pouvant être minéralogiquement intéressants en effectuant des études géochimiques et des sondages. Une fois la décision prise d’établir une mine sur un emplacement donnée, on opère les travaux de terrassement de manière à installer

Mine de cuivre à ciel ouvert au Nouveau Mexique

Page 5: Les risques liés aux exploitations minières Projet personnel

5

l’exploitation sur des bases saines. Ensuite vient la mise en forme de la mine elle-même, et il faut ici distinguer les mines à ciel ouvert des mines souterraines. Dans le cas où le gisement affleure ou est recouvert par une couche de terrain inexploitable pas trop épaisse, on se trouve dans le cas d’une mine à ciel ouvert, on n’a alors pas besoin de creuser de galeries. A l’inverse, si le gisement affleure dans une région accidentée (par exemple des collines surplombant une vallée) ou n’affleure pas du tout, des galeries sont nécessaires.

Le principe de base est de creuser deux puits : un pour les montées et descentes des mineurs et du minerai et un pour la ventilation. Les puits desservent chaque niveau de la mine. En général, pour exploiter un gisement, on creuse une galerie de tête la plus haute et une galerie de base la plus basse. Le gisement est découpé en panneaux entre ces deux galeries et délimité par des galeries transversales les joignant. Ces galeries transversales permettent d'atteindre le front de taille mais aussi d'organiser l'aérage, c'est-à-dire la circulation de l'air dans les travaux. La galerie de base permet également l'évacuation des produits abattus (le déblocage) vers le roulage (processus de transports du minerai de la partie inférieure de la mine jusqu’à la surface, ou éventuellement jusqu’aux ateliers de transformation à l’extérieur) qui les emmènera ensuite vers le puits d'extraction. Les galeries peuvent être taillées dans le produit exploité ou au rocher de part et d'autre de la couche. Dans ce dernier cas on parle de travers blancs, ils font le lien entre la galerie et le gisement. Cette solution est plus économique puisque elle permet d’exploiter tout le gisement, ce qui n’est pas le cas quand on creuse les galeries à même le gisement puisqu’on comprend bien qu’à ce moment-là il y a forcément une zone autour de la galerie qui doit rester inexploitée.

Et finalement il y a toutes les machines d’extraction, les systèmes d’aération, les pompes pour évacuer les eaux et les systèmes d’éclairage. Nous allons détailler par la suite les risques liés à tous ces éléments à prendre en compte dans une mine.

Attachons-nous maintenant à évoquer tous les types de risques engendrés par une

exploitation minière.

Page 6: Les risques liés aux exploitations minières Projet personnel

6

II] Identification des risques liés à l’exploitation minière

1) Risques environnementaux Commençons par regarder du côté des risques environnementaux. De façon générale,

les gisements sont souvent présents sur des sites protégés, des réserves naturelles ou des endroits encore non touchés par l’activité humaine. L’installation d’une mine, quelle qu’elle soit, perturbe l’équilibre naturel de ces sites particuliers. De plus il faut noter que les installations de traitement et d’épuration des minerais se trouvent la plupart du temps directement à côté du puits de mine, et beaucoup de produits chimiques toxiques y sont employés (exemple : une mine aurifère à ciel ouvert aurait dû être mise en place en Guyane Française mais le projeta été retardé du fait d’absence d’informations concrètes sur les rejets de cyanure dans les eaux locales dus au traitement de l’or à la sortie de la minei). Ces produits sont évidemment un danger de toute première importance pour l’environnement de la mine.

En outre, il est clair que la nature du minerai exploité est décisive pour la caractérisation de ces risques. En effet, on craint plus une pollution d’une nappe phréatique par du fer que par du sel. De même, il vaut mieux respirer de la poussière de diamant que de la poussière de charbon. On peut tout de même se poser la question suivante : les éléments chimiques étant déjà présents dans les sous-sols, en quoi une exploitation de ces matériaux constitue-t-elle un risque ? Et bien la réponse est la suivante : les galeries creusées dans les mines permettent une infiltration d’eau beaucoup plus importante dans ces sous-sols et ainsi facilitent la contamination des nappes phréatiques. De plus le fait d’utiliser des explosifs à répétition par exemple dégage des nuages de poussière dans les environs de la mine, poussière qui resterait sous forme minerai s’il n’y avait pas de mine.

On peut aussi parler de la « pollution visuelle » : faible pour les mines souterraines,

elle devient non négligeable pour les mines à ciel ouvert où des kilomètres carrés peuvent être exploités sur un même site. C’est pourquoi on peut considérer qu’une mine à ciel ouvert a un double impact environnemental : elles cumulent souvent détérioration du paysage et contamination des eaux et des sols.

Mine de diamant d’Udachnaya (Yakoutie, Russie)

Page 7: Les risques liés aux exploitations minières Projet personnel

7

Enfin on peut évoquer la problématique des mines désaffectées. Prenons l’exemple de la France : les dernières mines de charbon ont fermé en Lorraine récemment, on peut donc penser que l’impact des mines de charbon françaises sur l’environnement est de l’histoire ancienne. Le fait est qu’il n’en est rien. En effet, cet impact reste autant visuel que chimique : les terrils sont souvent visibles de loin, ils entrent souvent en auto combustion non contrôlée (les résidus de carbone peuvent brûler en profondeur, même si leur teneur est faible), combustion qui dégage du dioxyde de carbone, et il reste souvent beaucoup de produits toxiques sur les sites de mines abandonnées qui pénètrent les sols et les eaux (exemple : cyanure et arsenic au Canadaii). Cette problématique n’affecte pas que les mines de charbon. Toutes les mines désaffectées ont leur lot de déchets non traités et dont personne ne s’occupe réellement. Les mines d’uranium sont ainsi un autre bon exemple : des déchets radioactifs sont laissés sur place après la fermeture de la mine et les eaux peuvent être contaminées par des éléments radioactifs.

2) Risques naturels et risques post exploitation

Il faut tout d’abord absolument évoquer le risque majeur et le plus redouté dans les mines de charbon : le coup de grisou et le coup de poussière. Le grisou est un gaz naturel essentiellement composé de méthane et qui se dégage des couches de charbon. Le méthane étant un gaz hautement explosif, on comprend bien qu’une flamme nue peut provoquer une explosion dans les galeries : c’est le coup de grisou. Quant au coup de poussière, il consiste en l’inflammation du poussier, un ensemble de fines particules de charbon.

La mise à l’arrêt d’une mine peut présenter des risques supplémentaires : un risque d’inondation et un d’affaissement, ou effondrement. L’inondation est due au fait que pendant l’exploitation de la mine, on pompe les eaux souterraines de manière à totalement assécher les galeries et ainsi éviter les risques d’inondation, risques importants pour les mineurs travaillant. Evidemment ce pompage stoppe dès lors que la mine est en cessation d’activité, ce qui permet aux eaux souterraines de parvenir jusqu’aux galeries et de les inonder. Le risque

Terrils du 11-19 à Loos-en-Gohelle

Page 8: Les risques liés aux exploitations minières Projet personnel

8 Le parc naturel de Kakadu en Australie dispose de 10% des réserves mondiales d'uranium

environnemental est alors à nouveau l’infiltration d’éléments toxiques dans les nappes phréatiques. Quant aux risques d’affaissement ou d’effondrement, ce sont des mouvements de terrain liés à des zones exploitées à plus ou moins grande profondeur. On parle d’affaissement quand la profondeur est importante et que le mouvement de terrain est progressif (exemple de la commune de Moutier en Loraineiii ) et d’effondrement quand la profondeur est plus faible est que le mouvement de terrain est brutal (exemple de la commune de Moyeuvre-Grande en Lorraine).

Notons pour finir que le risque d’affaissement n’est observé que pour les mines souterraines alors que le risque d’effondrement peut aussi concerner les mines à ciel ouvert si on a creusé des galeries à très faible profondeur.

3) Risques sanitaires

Nous allons ici voir de quelles affections peuvent souffrir les mineurs du fait de leur travail permanent en atmosphère particulière. La silicose est la plus connue d’entre elles. C’est une maladie pulmonaire provoquée par l’inhalation de poussières de silice. La silice étant présente dans la plupart des types de terrain, toutes les mines peuvent être concernées par ce problème, et même les mines à ciel ouvert, bien que le risque soit alors plus faible. Elle se traduit par une diminution irréversible des capacités respiratoires et peut être aggravée par l’inhalation de poussière de charbon. L’excès de sel ou de fer dans l’organisme augmente le risque de maladies cardiovasculaires, et en particulier l’hypertension. L’excès d’argent ne provoque que l'argyrie, c’est-à-dire une coloration de la peau en gris/bleu, mais qui n’a pas de conséquences particulières sur la santé et qui stoppe dès l’arrêt de l’exposition à l’argent. Mention spéciale doit être apportée à la mine d’uranium puisqu’on comprend bien que, bien que l’activité radioactive du minerai d’uranium naturel soit faible, le risque d’irradiation est non négligeable. En effet ce type de risque provient de la radioactivité intrinsèque de l’uranium, mais aussi de ses produits de désintégration comme le radon. Le mineur travaillant de l’uranium est donc exposé à plusieurs sources radioactives, dont les poussières de radon sont les plus dangereuses (elles pénètrent les voies respiratoires et se logent dans les poumons à terme). Les risques encourus sont essentiellement le développement de cancers et de leucémie. Notons tout de même que les risques liés au radon sont aussi présents dans les autres mines puisque l’uranium est présent dans la plupart des sols, mais sont de moindre gravité.

Page 9: Les risques liés aux exploitations minières Projet personnel

9

4) Risques liés aux procédés

Nous venons d’aborder de manière brève les risques liés à l’exploitation minière. Nous allons maintenant entrer plus en détail en appliquant une méthode plus systématique : l’APR ou Analyse Préliminaire des Risques. Cette méthode permet de répertorier l’ensemble des risques liés à une activité.

Nous allons dans un premier temps nous mettre à la recherche des éléments dangereux

présents sur un site minier. Nous avons donc d’une part les dispositifs liés au transport du minerai tel les

véhicules, bulldozers, wagons ainsi que le combustible utiliser, souvent le diesel. Il faut également tenir compte des générateurs électriques pour l’éclairage ou le

fonctionnement de certaines machines. Parmi ces machines, certaines représentent des risques particuliers par exemple les pompes, les ventilateurs ou même certaines foreuses.

Pour certaines mines, l’emploi d’explosifs et de dispositifs de mise à feu est une autre source de dangers. Il y a également de nombreux objets susceptibles de tomber tels des blocs de pierres.

Les sources d’énergie électrique sous toutes leurs formes peuvent représenter également un danger.

Enfin le minerai peut lui-même être nocif pour les employés que ce soit par ingestion par les voies respiratoires ou contact directe (uranium).

Maintenant, nous pouvons constater que ces différents éléments dangereux peuvent

conduire à plusieurs situations dangereuses pour les opérateurs, leur santé ou leur confort. On pense dans un premier temps à tous les risques de contamination ou de toxicité

notamment par le minerai, mais également à toutes les chutes d’objets en particulier les blocs de pierre ou le minerai dans les pelleteuses. De même, tout déplacement d’objet est une source de danger pour les opérateurs, on pense surtout aux différents véhicules ainsi que au mouvement des pelleteuses.

Il y a également des risques d’usures des machine d’extraction et donc de défaillances pouvant avoir des conséquences dramatique. Les sources d’usure peuvent provenir de la corrosion ou toute autre réaction chimique ainsi que de différents chocs sur le matériel.

Avec le temps les différents étayages des galeries si il y en existe, sous l’effet de concentration de contraintes peuvent se fragiliser et se rompre conduisant ainsi à l’écroulent d’une partie de la galerie. L’humidité peut avoir de grave conséquence dans une mine en affaiblissant la cohésion des galeries comme dans les mines de sel par exemple.

Le risque d’électrocution peut aussi être présent. L’exposition prolongée à des très faibles radiations dans les mines d’uranium peut avoir des conséquences sur la santé après plusieurs années de travail.

La chaleur dans certaines mines peut être élevé et provoquer une gêne importante pour les opérateurs. De même le transport du matériel individuel pouvant peser plusieurs kilos peut être la cause de problèmes de dos. Les vibrations et le bruit dans les mines sont aussi des sources d’inconfort voire de surdité partielle ou totale pour les mineurs.

Parmi les risques les plus catastrophiques, on peut distinguer les incendies et les explosions que ce soit des véhicules ou bien des galeries à cause de la présence de poches de méthanes. L’explosion d’une poche de méthane ou coup de grisou est un risque important dans les mines de charbon mais peu se retrouver dans d’autres types de mines.

A partir de ces remarques nous pouvons établir une liste d’éléments qui nous serviront

à comparer les risques pour différents types de mines

Page 10: Les risques liés aux exploitations minières Projet personnel

10

Eléments dangereux combustible véhicules charges explosives générateur électrique objets susceptibles de tomber ventilation pompes machine de forage dispositifs de mise à feu éléments nucléaires énergie électrique Situations dangereuses contamination corrosion réactions chimiques électricité explosion feu chaleur/température humidité

chutes, mouvements d'objets

radiations

chocs concentration de contraintes toxicité vibration et bruit

Page 11: Les risques liés aux exploitations minières Projet personnel

11

III] Analyse détaillée de ces risques

1) Comparaison

Pour élaborer un premier exemple de comparaison entre les différents types de mines existantes pour déterminer la nature des risques suivant la nature des installations, nous nous sommes basés sur l’exemple de six mines :

-la mine de sel de Klodawa en Pologne

-la mine de charbon de Shandong en Chine -la mine d’argent de Guanajuato au Mexique

-la mine de diamant de Catoca en Angola -la mine de fer de Kiruna en Suède -la mine d’uranium de Krasnokamensk en Sibérie a) Les éléments dangereux

Eléments dangereux

Mine de sel (Pologne)

Mine de charbon (Chine)

Mine d'argent (Mexique)

Mine de diamant (Angola)

Mine de fer (Suède)

Mine d'uranium (Sibérie)

véhicules oui X oui oui

combustible véhicules

X X X X bulldozers

charges explosives

oui X oui

générateur électrique

oui oui oui X oui

objets susceptibles de tomber

oui oui oui X oui oui

ventilation oui oui oui X oui oui

pompes oui oui oui X oui oui

machine de forage

oui X oui X oui

dispositifs de mise à feu

oui X oui

éléments nucléaires

X X X X X oui

énergie électrique

oui oui oui oui oui oui

Page 12: Les risques liés aux exploitations minières Projet personnel

12

Dans ce tableau, nous avons rassemblés les différentes informations concernant les éléments dangereux présents sur les sites miniers. Les cases non renseignées indiquent une absence d’information sur les données. Nous pouvons déjà constater une différence importante entre les différentes sources de dangers existantes pour les mines à ciel ouvert et les mines souterraines. En effet, Les mines à ciel ouvert n’ont ni besoin d’un système électrique d’éclairage, ni d’un système de ventilation, ni de générateur électrique pour l’éclairage ni de machine de forage (hors bulldozer). Ces différences fondamentales vont changer l’analyse des risques à effectuer pour ces deux catégories de mines. On ne prendra pas les mêmes mesures de sécurité. On peut également distinguer à partir de ces éléments d’autres mines caractéristiques tel la mine d’uranium. La présence d’éléments radioactifs dans le minerai devrait être une source de mesure de sécurité particulière et plus important qu pour d’autres mines au niveau pollution et exposition des personnes. Nous remarquerons aussi que la mine de charbon n’emploi pas d’explosifs pour des raisons de sécurité, ni de matériel d’extraction moderne. Enfin, nous remarquerons l’originalité de la mine de fer suédoise qui n’emploi pas de système d’éclairage dans ces galeries par sécurité. Ceci parait paradoxal, mais en fait cela permet de mieux visualiser le passage des bulldozers et autres véhicules dans les galeries. On constate également que l’utilisation des explosifs se fait la nuit en dehors des heures de travail dans cette installation pour permettre à la poussière issue de l’explosion de retomber avant le retour des mineurs. b) Les situations dangereuses A partir des diverses situations dangereuses dégagées dans la partie II, nous avons établis un tableau récapitulant les risques encourus par les opérateurs de diverses mies.

Situations dangereuses

Mine de sel (Pologne)

Mine de charbon (Chine)

Mine d'argent (Mexique)

Mine de diamant (Angola)

Mine de fer (Suède)

Mine d'uranium (Sibérie)

contamination oui oui oui oui oui

corrosion oui X X X X X

réactions chimiques avec l'eau

électricité oui oui oui oui oui oui

explosion X coup de grisou

X X X X

feu X oui X X X X

chaleur/température oui oui oui X

humidité oui

chutes d'objets probable peu probable

peu probable

très peu probable

peu probable

Peu probable

mouvement d'objets probable peu probable

probable probable probable

radiations X X X X X rayonnements nucléaires

Page 13: Les risques liés aux exploitations minières Projet personnel

13

chocs oui oui oui oui oui oui

concentration de contraintes

X étayage étayage X étayage Etayage

toxicité moyenne important moyenne moyenne Importante

vibration et bruit oui faible oui oui oui oui

glissement de terrain

X X X oui X X

effondrement oui oui oui X oui oui

Cette synthèse nous permet de mieux appréhender les différents risques présents sur des mines diverses. On remarque tout d’abord que chaque mine a sa particularité. Ces risques, présent pour certaines mines, ne le sont pas pour les autres. On note encore la différence des risques entre la mine à ciel ouvert et les autres. La chute de bloc de pierre mis à part des falaises est très peu probable tandis que la présence d’étai pour d’autres mines limite la chute d’objets. Par contre, les mouvements d’objets et en particulier les véhicules sont particulièrement pour la mine à ciel ouvert. De même, les soucis de glissement de terrain sont importants dans cette mine d’Angola puisqu’il y pleut quotidiennement pendant six mois de l’année. D’autre part, les risques d’effondrements des galeries peuvent avoir de graves conséquences en surface. Pour cela, il est prévu d’évacuer la ville de Kiruna en Suède lors de la future exploitation du minerai situé sous la ville. Le risque d’électrocution est présent partout même s’il semble plus important dans les galeries souterraines éclairées Ensuite, la nature du minerai détermine la toxicité et les risques de contamination pour les employés. Cependant, certaines mines essayent de limiter ce risque par l’usage de masque pour se protéger des poussières. On remarquera le risque très grave de contamination par l’uranium et le radon. Pour clarifier, prenons des exemples. Le risque du coup de grisou est un phénomène relativement exclusif des mines de charbon car le méthane et le charbon se forme souvent ensemble. Or ce risque pourrait exister pour d’autres mines mais sont extrêmement peu probable. D’un autre côté nous avons les problèmes d’infiltration d’eau dans la mine de sel qui fragilise de façon importante les voûtes des galeries de sel en le dissolvant. Pour éviter ce souci d’importants systèmes de ventilation ont été mis en place pour maintenir l’air sec. Le risque de corrosion des machines d’extraction est plus important dans la mine de sel et peut provoquer une usure prématurée du matériel. Les problèmes de bruits et de vibrations sont présents dans l’ensemble des mines à l’exception de la mine chinoise qui fonctionne sans machine ce qui entraîne un environnement de travail moins bruyant.

Page 14: Les risques liés aux exploitations minières Projet personnel

14

c) Les risques environnementaux et sanitaires

Nous allons maintenant étudier les problèmes liés à l’environnement et à la santé dans les différentes mines.

Environnement Mine de sel (Pologne)

Mine de charbon (Chine)

Mine d'argent (Mexique)

Mine de diamant (Angola)

Mine de fer (Suède)

Mine d'uranium (Sibérie)

détérioration du paysage

faible important important Très important

faible important

contamination Air, sol, eau importante

eau, sol Eau, sol eau, sol, importante

silicose X oui oui oui oui oui

Premièrement, pour ce qui est du phénomène de détérioration du paysage, on constate qu’il est très important pour les exploitations à ciel ouvert. Par contre, il est très faible pour les mines souterraines mises à part les monticules extraits pour la mine de charbon par exemple. On notera l’originalité de la mine d’argent de Guanajuato qui s’est bâti au fil des siècles autour de la mine donnant un ensemble original et atypique attirant quelques touristes. Deuxièmement, la pollution environnementale des mines est une réalité que nous pouvons voir à travers les différents exemples. Le fer et l’argent sont par exemple des métaux dangereux pour la santé. Mais, dans ces deux cas, les risques de pollution semblent maîtrisés. A l’inverse, une pollution très importante provient des mines de charbon et d’uranium étudiés. Pour la mine de charbon, il n’y a aucune gestion de la pollution. Le minerai est stocké en extérieur, s’envole au vent et pollue ainsi l’atmosphère et les sols puis finalement l’eau. Pour la mine d’uranium, ne mauvaise gestion environnementale a permis la pollution des cours d’eau environnant et de la population local où de nombreux cancers ont été détectés. Pour la mine de diamant la phase de traitement du minerai peut créer des effluents liquides pollués mais qui sont traités. Pour la mine de sel, à part une possible libération de sel corrosif dans l’air, il n’existe pas particulièrement de risque de pollution. Pour les risques sanitaires on s’intéresse plus particulièrement à la silicose. Elle semble plutôt touché les mineurs chinois, russe, mexicain. Il ne concerne pas les mineurs de sel car l minerai contient du sel pur à 97% et dons très peu de silice, mais les mineurs respire la poussière et en sont recouverts de sel qui sans doute des conséquences sur la santé. Pour les mineurs suédois, ce problème a été résolu par l’utilisation de masque pour ne pas respirer les poussières. Pour l’Angola, un autre risque sanitaire important existe : le virus du SIDA. Pour résoudre ce problème, l’entreprise distribue des rétroviraux aux personnes atteintes par la maladie.

d) Les conditions de travail Pour chaque mine étudiée les conditions de travail sont très différentes tant d’un point

de vue physique que d’un point de vue de sécurité. Pour la mine de sel polonaise, les conditions de travail sont un peu difficiles. La mine

est exploitée jour et nuit sauf les week-ends. Les mineurs ont un lourd paquetage de matériel à porter pour travailler au fond. De plus, la chaleur qui y règne est éprouvante pour l’organisme. Le sel qui se colle à la peau avec la sueur dessèche les corps et fatigue les esprits. Cependant,

Page 15: Les risques liés aux exploitations minières Projet personnel

15

en matière de sécurité, la mine est relativement sure. Il existe des détecteurs de CO2 pour la pollution des bulldozers et un système de ventilation performant. Chaque mineur est équipé de respirateur de secours. La mine de charbon chinoise est, quant à elle, une catastrophe humaine et une véritable honte en matière de conditions de travail. Les conditions de travail sont proches de celle du XIXième siècle en France. Tout d’abord, il n’existe pas la moindre mesure de sécurité mis à par les policiers qui garde l’entrée du site. Les mineurs travaillent à la main avec des pelles sans protection contre le charbon. Dans certaines mines, on peut trouver des enfants ou des femmes qui y travaille. En ce qui concerne la mine d’argent mexicaine, les conditions de travail ne sont pas très bonnes. Le problème principales résultant de l’usage de machines hors d’âge et qui sont la principale cause d’accident par leur défaillance. On constate donc un déficit en matière de sécurité dont certaines grèves importantes en font l’écho. A propos de la mine de diamant du Catoca, il est à noter qu’elle est très moderne. L’accent y est mis sur la sécurité par des formations dans ce domaine de chaque mineur. C’est une mine modèle de la région dans ce domaine. Chaque camion est doté d’un GPS pour connaître sa position à chaque instant dans la mine. La mine suédoise est également très moderne. Tout est étudié pour respecter les principes de sécurité. Par exemple, pour limiter la poussière, les explosions ont lieu la nuit. Toutes les galeries sont répertoriées numérotés. Chaque mineur dispose d’un équipement de sécurité sophistiqué. Pour la mine russe d’uranium, les conditions de travail ne sont pas fameuses. L’exposition à la radioactivité n’arrange en rien le travail des mineurs qui finisse par souffrir de maladies graves. De plus, ce métier ne suffit même plus pour vire confortablement d’un point de vue financier alors que cette min est la première source d’uranium de la Russie. Par contre, nous disposons de peu d’information sur les conditions de travail dans cette mine. Nous constatons que les conditions de travail sont vraiment très variés d’une mine à l’autre. Nous en analyserons les raisons dans la partie IV.

2) Etude gravité/probabilité

Dans cette partie, nous nous proposons de répartir les risques suivant notre propre grille de gravité probabilité pour en dégager l’acceptabilité des risques. Nous confronterons notre modèle à la réalité et verrons dans la partie IV les raisons de ces différences.

Page 16: Les risques liés aux exploitations minières Projet personnel

16

Gravité de l'événement

catastrophique 5,6 14

gravissime 16 15 9,10

très grave 4 1

grave 8

peu grave 2,3 12 13

Très peu grave 7

rarissime très rare rare peu fréquent

fréquent très fréquent

Probabilité de l'événement

Tableau de gravité-probabilité pour les exploitations minières Légende : -en rouge les risques inacceptables -en jaune les risques acceptables 1 : contamination ou intoxication 2 : corrosion 3 : réactions chimiques 4 : électricité 5 : explosion 6 : feu 7 : chaleur/température 8 : humidité 9 : chute d'objets dont pierre 10 : collision d'objets dont véhicule 11 : irradiations 12 : chocs 13 : vibration et bruit 14 : effondrements 15 : glissement de terrain 16 : inondation Pour un souci de simplicité nous n’avons représenté que les évènements les plus pertinents. Il convient également de considérer ces évènements dans le cadre des exploitations minières où ces risques sont les plus fréquents et représente un véritable danger. En fait il convient d’adapter l’acceptabilité des risques suivant le contexte minier adéquat. Le risque d’explosion dans une mine de sel est par exemple plus que rarissime. De même, les problèmes d’humidité ne sont un souci que pour les exploitations salines. Bref, il existe autant de tableau gravité-probabilité que de mines dans le monde. Celui-ci sert surtout à mettre l’accent sur les risques les plus graves des diverses installations On remarque ainsi la gravité extrême des explosions type coup de grisou et des incendies qui peuvent s’ensuivre ainsi que l’effondrement d’une galerie.

Page 17: Les risques liés aux exploitations minières Projet personnel

17

IV] Acceptabilité du risque, prise en compte des facteurs socio-économiques Jusqu’à présent nous avons parlé des risques généraux liés aux exploitations minières, des risques plus particuliers à certains types d’installations, mais moins d’acceptabilité du risque et de mesures de prévention et de protection mises en œuvre. Nous allons maintenant nous attacher à voir les différents facteurs qui influent sur ces notions, et insister sur les facteurs socioéconomiques car cela nous semble quelque chose de prépondérant.

1) Environnement socioéconomique et acceptabilité du risque

En effet il existe énormément de moyens pour augmenter la sécurité dans les mines et diminuer les impacts environnementaux des exploitations. Tout le problème réside en le fait de décider si oui ou non de tels moyens doivent être mis en place. Nous allons commencer par le cas de la Chine qui nous paraît le plus édifiant. Ce pays est un très gros producteur et consommateur de charbon. On va travailler sur la phrase suivante : « Dans les années 2000, c'est la Chine qui recense le plus d'accidents miniers, avec 80 % des décès mondiaux pour seulement 35 % de la production de charbon mondiale ; 6 000 personnes sont mortes dans les mines chinoises en 2004. »

La Chine manque-t-elle de moyens pour lutter contre les accidents miniers ? Le fait est que des mesures très simples peuvent considérablement améliorer la sécurité dans les mines. Les principales causes de décès dans les mines de charbon chinoises sont les coups de grisou et les inondations. Le grisou étant naturellement présent dans les sous-sols, on ne peut pas l’empêcher de pénétrer dans les galeries. On peut cependant le détecter et prendre les mesures adéquates en conséquence (anecdote des mineurs de l’époque qui emmenait des oisillons en cage, quand ceux-ci arrêtaient de chanter ou mourraient, c’est que la teneur en grisou devenait importante et il fallait remonter à la surface). On peut aussi éviter de provoquer la flamme ou l’étincelle qui enclenchera la combustion, voire l’explosion. Pour ceci on utilise des lampes de Davy où l’air entre par un tamis et qui permet à l’atmosphère de ne pas être au contact de la flamme et des systèmes anti-déflagrants pour les moteurs électriques par exemple. Le risque se résume alors au coup de pioche qui provoque une étincelle en atmosphère grisouteuse, on voit donc bien que le risque peut être raisonnablement maîtrisé. En ce qui concerne les inondations, un système de pompage est souvent suffisant.

La clé du problème réside dans le climat social. Il se trouve qu’en Chine il est plus important de manger que de travailler en sécurité. Un mineur mécontent peut facilement être remplacé par un autre qui sera moins regardant sur ses conditions de travail. Le risque de mort au travail fait partie de la culture chinoise et est donc beaucoup plus facilement accepté. Néanmoins une prise de conscience est depuis peu observée : des grèves ont éclaté en Chine, aussi bien qu’en Suède, pour essayer d’améliorer ces conditions. La différence reste pour le moment que les mineurs suédois sont écoutés et entendus alors que les mineurs chinois sont ignorés. Soulignons aussi le cas des mines privées chinoises qui n’ont aucun scrupule, mais nous développerons ce point dans le chapitre suivant. Nous voyons bien sur cet exemple que les conditions socioéconomiques du pays sont à prendre à compte pour comprendre l’acceptabilité du risque en mines. Un mort dans une mine suédoise ultramoderne n’a pas le même impact sur l’opinion public qu’un mort parmi cent autres lors d’un coup de grisou en Chine.

Page 18: Les risques liés aux exploitations minières Projet personnel

18

2) Conséquences de l’activité minière sur l’économie locale Les cas de la mine de sel en Pologne et de la mine de diamant en Angola nous ont surpris. En effet ce sont deux pays qui ont une bonne croissance économique mais qui ne semblent pas non plus être des modèles de développement et qui présentent une caractéristique intéressante au niveau de leur exploitation minière. Dans ces deux pays elle se fait dans d’excellentes conditions (à noter quand même que cela n’empêche pas non plus les accidents d’arriver, cf. le coup de grisou très récent en Pologne), les mineurs sont très satisfaits par leur travail. Un des éléments clés de cette situation est le bénéfice que retire l’économie régionale de l’activité minière : alors qu’en Sibérie les mineurs d’uranium ne tirent aucun avantage de leur dur labeur, en Pologne et en Angola ils en tirent des avantages directs. De nombreux investissements sont réalisés et de l’argent est injecté dans d’autres secteurs comme l’éducation et la santé, ce qui crée un climat très favorable pour travailler. Il serait intéressant de voir si ces systèmes ne pourraient pas être transposés dans d’autres régions et d’autres pays.

3) Caractère public ou privé, culture minière

Il s’avère que sur les quelques mines que nous avons étudiées, certaines appartiennent à des entreprises privées et d’autres à un état, et enfin certaines qui se situent entre les deux. Nous pensons que cela a un impact non négligeable sur la façon dont est gérée la mine. En effet si l’état concerné base son économie sur une forte activité minière (c’est souvent le cas en Afrique pour des pays comme l’Angola, l’Afrique du Sud), il est probable qu’il cherche à particulièrement soigner ce secteur. Ce sont parfois dans des pays en voie de développement, des pays qui ont du mal à émerger, que se rencontrent des conditions de travail pour les mineurs bien meilleures que ce à quoi l’on peut s’attendre. A l’inverse dans des pays développés comme la Chine et la Russie par exemple, qui exploitent beaucoup de mines de charbon, on ne retrouve pas cette culture minière propre et on ne s’attache pas à promouvoir le niveau de sécurité dans les mines. Quand une mine appartient à une entreprise privée, le problème est différent. L’entreprise peut avoir une forte politique interne d’hygiène et de sécurité et dans ce cas-là les conditions ont des chances d’être bonnes. A l’inverse si la politique interne est plus laxiste, on peut constater des dérives relativement caractéristiques : l’entreprise calque ses standards sur le pays où se situe l’exploitation. Ainsi une même entreprise qui exploite deux mines d’uranium, une en Australie et une au Gabon, n’exigera pas du tout les mêmes conditions de travail et les mêmes impacts environnementaux à chacune de ses deux implantations. On peut notamment citer la COGEMA qui est régulièrement pointée du doigt par des ONG environnementales ou antinucléaires pour laisser travailler leurs mineurs africains dans des conditions bien moins bonnes que ne l’étaient les conditions de travail pour les mineurs français du temps de l’exploitation de l’uranium sur le sol français (celle-ci n’est aujourd’hui plus rentable).

Page 19: Les risques liés aux exploitations minières Projet personnel

19

Conclusion Les risques liés à l’exploitation minière sont donc très variables. Beaucoup sont communs aux différents types de mine alors que d’autres sont très caractéristiques à un minerai en particulier. Certains sont ignorés alors que d’autres sont traités avec précaution. On a aussi vu qu’il était possible de classifier en absolu tous les risques encourus par une installation ou du fait d’une installation, mais que cette classification était biaisée. En effet les facteurs socioéconomiques sont incontournables pour bien comprendre le fait qu’un risque soit considéré comme acceptable en Chine alors qu’il provoquerait un tollé en Suède. Les états sont souvent les responsables des conditions de travail dans les mines et les faits observés en matière de sécurité ne sont pas toujours ceux que l’on attend, on peut donc espérer une amélioration des conditions de travail des mineurs et un impact environnemental toujours moins important suite à la prise de conscience progressive qui a lieu depuis peu. Bibliographie - notes de bas de page - www.wikipedia.com : photos et articles - http://www.wise-uranium.org/umkkr.html - http://www.lefigaro.fr/reportage/20060701.FIG000000707_l_uranium_n_enrichit_pas_les_siberiens.html - Documents remis par M. Londiche : Un été dans La Croix du 7 au 11 août 2006 i http://www.actu-environnement.com/ae/news/2005.php4 ii http://www.oag-bvg.gc.ca/domino/rapports.nsf/html/c20021003cf.html iii http://www.lorraine.drire.gouv.fr/mines/2_1_aleasMiniers.htm