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Les troubles « dys » Animation pédagogique 9 février 2011 Circonscription du 1 er degré Le Puy Devès Circonscription du 1 er degré Le Puy Centre et ASH

Les troubles dys - dysmoitout.org · ne comprend pas le sens de ce qu’il entend, les mots n’ont pas de sens, ou pas totalement ; ... On ne peut accéder à la compréhension que

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Les troubles « dys »Animation p édagogique

9 février 2011

Circonscription du 1 er degréLe Puy Devès

Circonscription du 1 er degréLe Puy Centre et ASH

La dyspraxie

Questions/R éponses

10h45-11h15

11h15-11h45

Pause10h30-10h45

La dyslexie – La dysorthographie –La dyscalculie

10h00-10h30

La dysphasie9h30-10h00

Les troubles « dys »9h15-9h30

Patrice BOUVET, orthophoniste et coordonnateur de la prise en charge des enfants dyspraxiques

SSESD

58 bis avenue Charles Dupuy

43 700 Brives Charensac

Les troubles « dys »

Qui sont ces enfants « dys »?

� Avant tout, ces enfants ne doivent pas être privés de leur enfance, qui peut devenir un véritable « parcou rs du combattant » du fait de leurs difficultés…

� Ils constituent un sous-ensemble des enfants en éch ec scolaire.

on peut être en échec scolaire sans être « dys ».

ce sont des enfants porteurs d’une pathologie permanente, durable, qui ne se guérit pas …

l’intensité de leurs troubles est sans commune mesure avec un retard simple, par rapport à la norme de l’âge ou du niveau scolaire.

MAIS…

leur intelligence est le plus souvent normale.

ils n’ont généralement pas de troubles sensoriels, neurologiques, psychologiques, médicaux.

ils se développent dans un milieu « normal », sans carence particulière.

Ces enfants sont capables de progresser grâce à…

� la mise en œuvre de pédagogies spécifiques

� des adaptations scolaires dont la pertinence doit être régulièrement réévaluée

� la mise en place de stratégies de contournement de leurs difficultés

� des rééducations, c’est à dire des soins

Les rééducateurs, professionnels du soin, sont làpour déterminer les difficultés, mais aussi lescompétences préservées sur lesquelles on pourra s’appuyer, notamment pour permettre les apprentissages scolaires, d’où la nécessité d’unecoordination permanente entre pédagogie et soins .

Personne n ’est responsable de ces troubles, ni l’enfant, ni ses parents, ni les enseignants : on se situe dans le cadre d ’un trouble structurel, c’est-à-dire d ’un dysfonctionnement cérébral : il n’y a pas de lésion cérébrale, mais un fonctionnement cérébral atypique :

pathologie neuro -développementale

Dysfonctionnement cérébral développemental

Un ou plusieurs Troubles Cognitifs Spécifiques (TCS )Dyspraxie, dysphasie, troubles exécutifs, troubles mn ésiques

Un ou plusieurs Troubles Spécifiques d’Apprentissag e (TSA)Dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, dysgraphie

Retentissement sur l’évolution et le vécu de l’enfa nt, « comment il vit sa différence »

Situation de handicapC’est à dire d’inéquité par rapport aux autres

Nécessité d’un plan de compensation mis en place par la MDPH

Il est donc important de bien distinguer :

Les TCS : - dyspraxie- dysphasie- troubles exécutifs (organisation de l’action, concentration, attention)

- troubles mnésiques dont la m émoire de travail, qui peuvent être LA CAUSE des TSA

Et

Les TSA : - dyslexie, dysorthographie- dyscalculie- dysgraphie, qui peuvent être, eux, LA CONSEQUENCE des TCS

Face à un TSA, il convient de rechercher la ou lescauses, cognitives ou autres, qui en sont à l’ origine, ce qui est la mission des équipes m édicales et param édicales.

Exemple : une dysgraphie peut trouver son origine dans un TCS = dyspraxie , mais peut aussi provenir d’une paralysie partielle, s’ inscrire dans le cadre d’une maladie neurologique ou autre

importance de faire le diagnostic différentiel !

Début de CE2, « il lit mal » = constat.

-est-il dyslexique ? Ou ses difficultés sont- elles en lien avec « autre chose » ?

- s’il est dyslexique, pour l’aider à poursuivre ses apprentissages et lui proposer une réé ducation adaptée, il FAUT é claircir la question du trouble cognitif qui est à l’origine de cette dyslexie :

� trouble phonologique ?� trouble visuo -attentionnel ? � dyspraxie à l’origine de la dyslexie ?

Se posera ensuite la question des éventuels troubles associés.

DONC…

Les propositions d ’adaptation et de soins seront à penser en fonction

de l’origine du trouble.

Isabelle LARGIER, psychologue clinicienne

SSEFIS

Avenue de la cathédrale

43 000 Le Puy-en-Velay

La dysphasie

Laetitia MORAINVILLE, enseignante CLIS 1 « dysphasiq ue »

école élémentaire Marcel Pagnol

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Définition

« Pour que le langage puisse émerger comme un tout et qu’il soit vraiment tissé à l’ensemble des

mouvements du cœur et de l’esprit, il faut que les fragments s’agencent et que les fils se croisent. C ’est

là un processus miraculeux et banal.Mais quand il cesse d’aller de soi, on ne peut qu’ê tre

pris au dépourvu »

L. Danon-Boileau, « Des enfants sans langage »(Professeur de linguistique et psychanalyste)

On parle alors de trouble sp écifique du langage

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Définition

La dysphasie est un trouble spécifique de la mise en place

du langage.

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Définition

La dysphasie se définit par l’existence d’un déficit

durable des performances verbales .

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Définition

Ce trouble n’est pas lié à :� un d éficit auditif ;� une malformation des organes phonatoires ;� une insuffisance intellectuelle ;� une lésion c érébrale acquise ;� un trouble envahissant du développement (TED/autisme) ;� une carence grave éducative ou affective.

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Définition

La dysphasie est une anomalie du d éveloppement du langage

en lien avec le dysfonctionnement des structures c érébrales

spécifiquement mises en jeu lors du traitement de

l’information langagière.

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Définition

Ce n’est pas une déficience intellectuelle.

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Définition

La dysphasie persiste dans le temps car c ’est un trouble

structurel .Mais cela ne signifie pas que

les difficultés langagières sont immuables et qu ’il ne faut rien

faire !

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Définition

Le langage n ’est pas naturel chez l’enfant dysphasique, il

n’y a pas de spontan éité dans l’acquisition du langage et

dans sa mise en place.

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Définition

La dysphasie peut être plus ou moins s évère et se présente sous des formes diverses.

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Définition

On connaît trois profils de d éficits :� une atteinte prédominante de l’expression : la dysphasie d ’expression , c’est l’évocation du mot, la syntaxe qui sont touch ées ;� une atteinte de la compréhension : la dysphasie réceptive , l’enfant entend bien mais ne comprend pas le sens de ce qu ’il entend, les mots n ’ont pas de sens, ou pas totalement ;� une atteinte mixte : l’expression et la réception sont touch ées, on parle de dysphasie grave et invalidante .

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Définition

Il y a au moins 5% des enfants en âge d ’être scolaris és qui sont touch és par la dysphasie .

1% présente une dysphasie grave .

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Définition

Les causes sont multifactorielles : � facteurs neuro -biologiques ;� anomalies développementales.

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Définition

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Définition

Les troubles associés :� dyspraxie ;� troubles dans les repères spatio -temporels ;� trouble d éficitaire de l’attention (TDA/H) ;� dyslexie ;� fatigabilité ;� déficit de la m émoire ;� fluctuation des acquisitions ;� troubles de la perception visuelle ;� angoisses majeures …

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Définition

Pourquoi intervenir, puisqu ’il s ’agit d ’un déficit durable des performances verbales ?� plasticité du cerveau ;� stratégies adaptatives ;� images mentales.

Parce qu ’il y a des outils qui existent et qui fonctionnent .

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Les signes d ’alerte

� la pauvreté de la production verbale à deux ans ;� des difficultés de compréhension ;� des difficultés dans la répétition.

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Ce qu’il faut faire …

Bilan pluri-disciplinaire (dès trois ans):� orthophonique ;� ORL ;� neuro -pédiatrique ;� psychologique.

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Ce qu’il faut faire …

L’enfant dysphasique a besoin d’une aide :� personnalis ée ;� intensive ;� prolong ée

orthophoniste, psychomotricien, ergoth érapeute, psychologue,

orthoptiste

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Les répercussions dans les apprentissages

� troubles de l'élocution� troubles de l'évocation� langage non informatif� syntaxe erronée� langage spontané réduit

mais également…

� des difficultés à s'orienter dans l'espace � des troubles de l'abstraction� des troubles de perception du temps� des difficultés comportementales tant que l'enfant n'a pas d'outil de communication efficace .

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Les adaptations p édagogiques

� pour favoriser la compréhension:

➞➞➞➞ attirer l'attention en éliminant les éléments« parasites »

� se placer à sa hauteur� limiter le bruit ambiant� le placer devant � s'assurer d'un contact visuel � supprimer tout objet superflu � limiter les affichages en classe

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Les adaptations p édagogiques➞➞➞➞ faire attention aux consignes

� une consigne à la fois ou bien utiliser des pictogrammes de consigne

� utiliser du vocabulaire connu et concret� préférer l'exemple à la reformulation de la consigne� noter les mots importants au tableau� vérifier si l'enfant a compris.

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Les adaptations p édagogiques

� pour faciliter l'expression du langage :

� utiliser des supports visuels� inciter la production de gestes � éviter d'interrompre l'élève � encourager ses efforts et insister sur ses réussites� provoquer des situations pour le faire parler

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Les adaptations p édagogiques

Les adaptations pouvant être proposées en classe :

� des outils de compensation en « libre service »� des aides m éthodologiques� des leçons et des évaluations adaptées

SE SOUVENIR QUE CE QUI EST INDISPENSABLE POUR L'ENF ANT DYSPHASIQUE PEUT ETRE AUSSI UNE AIDE POUR LES AUTRE S

ENFANTS DE LA CLASSE.

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Les adaptations p édagogiques

Des pistes au quotidien :� laisser du temps pour l’expression, même maladroite ;� utiliser la gestuelle ;� parler lentement et distinctement ;� l’importance d ’un cadre rassurant (rituels, une information à la fois …) ;� restaurer l’estime de soi en valorisant les comp étences …

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Les adaptations p édagogiques

Il est important de travailler ensemble pour faire de ces enfants

des enfants parlants, communiquants , mais aussi et surtout des enfants heureux .

La dyslexie

Claude CLEMENT, orthophoniste

Centre médico-psycho-pédagogique (CMPP)

Immeuble Bel Horizon, avenue de Dunkerque

43 000 Le Puy-en-Velay

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Définition

DYSLEXIE (DL) : trouble cognitif, durable et spécifique de l’apprentissage de la lecture chez des enfants normalement

intelligents, normalement scolarisés, indemnes de troubles sensoriels.

Plusieurs formes de dyslexies :

� dyslexie phonologique (atteinte de la voie phonologique)� dyslexie lexicale (atteinte de la voie lexicale)� dyslexie mixte (atteinte des 2 voies de lecture)

Un des troubles communs aux dyslexies est le trouble phonologique (difficulté à manipuler les sons qui comp osent les

mots).On devrait donc dire LES DYSLEXIES.

La dyslexie induit le plus souvent une dysorthographi e

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Définition

DYSORTHOGRAPHIE (DO) : trouble cognitif, durable et spécifique de l’apprentissage de l’orthographe.

La DL/ DO peut aussi être associée, ou non, à des d egrés divers : � à d’autres difficultés : retard de langage, trouble de mémorisation, discrimination auditive, orientation dans le temps et l’espace, attention …� à d’autres troubles : dyscalculie (trouble spécifique affectant les activités logico-mathématiques – raisonnement logique, construction et utilisation du nombre), dysgraphie (trouble persistant de la réalisation du geste graphique), dysphasie, dyspraxie …

La dyslexie est un trouble spécifique des apprentis sages, dû à une anomalie cérébrale, par conséquent l’enfant naît dy slexique , il ne le devient pas et malheureusement le restera toute sa vie , d’où la notion de handicap et la nécessaire démarche de soin (orth ophonie, psychomotricité, psychothérapie …) ET d’aménagement s scolaires ET de partenariat entre les différents professionne ls (enseignants, parents, orthophonistes …etc).

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Définition

DYSLEXIE ≠ RETARD SCOLAIRE

Faible performance en lecture et orthographe

Très faible performance en lecture et orthographe

Pas de déficit cognitifDéficit cognitif (trouble phonologique et/ou visuo-

attentionnel)

Pas d’anomalie cérébraleAnomalie cérébrale

RetardDyslexie

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Définition

Lire : une activité complexe

C : compréhension orale sémantique et syntaxique

R : reconnaissance des mots isolés

L : compétence en lectureL = R X C

On ne peut accéder à la compréhension que lorsqu’on a automatisé la reconnaissance des mots, soit vers 8 ans ½ (fin CE2). Cette étape franchie, la charge attentionnelle se répartit comme suit :

La dyslexie est un trouble qui gêne la reconnaissance des mots si bien que la charge attentionnelle se répartit de manière inverse

CR

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Définition

ll

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au

te

rt

ou

pa

ef

ui

qd

sn

iu

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C’est à ce genre de difficultés que l’enfant DL est confronté lorsqu’il doit lire un texte : toute son attention se porte sur la reconnaissance du mot au détriment parfois de la compréhension.

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Définition

Comment reconnaissons-nous les mots isolés ?Il existe 2 processus d’identification du mot lu :

� la lecture par voie lexicale (ou voie directe) : reconnaissance visuelle de l’ensemble du mot� la lecture par voie phonologique (ou voie indirecte) : décomposition du mot et conversion des lettres en son.

Exemple : Aujourd’hui la maman d’Otrudobaké nous a invités pour son anniversaire.

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Les signes d ’alerte(ces signes peuvent être présents à des degrés divers – en fonction du type

de DL – et en fonction de l’enfant - et ne sont pas exhaustifs)Un enfant présentant certains de ces signes n’est p as pour autant

dyslexiqueEN PRIMAIRE (Dès le CP) :

Lecture : � omissions, inversions, confusions, ajouts, remplacements de lettres ;� difficultés d’apprentissage des graphies simples et complexes ;� lecture lente, syllabée ;� difficulté de compréhension de ce qui est lu

Orthographe : � omissions, inversions, confusions, ajouts, remplacements de lettres ;� difficultés d’apprentissage des graphies simples et complexes ;� difficultés à mémoriser l’orthographe d’usage l’enfant peut écrire le même mot de plusieurs façons différentes en respectant la forme sonore du mot (mézon, meison) ;� difficulté de copie ;� redéchiffrage de ce qu’il vient d’écrire� lenteur d’exécution orthographique

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Les signesMémoire :

� difficultés pour retenir de nouvelles formes sonores à l’oral dans les leçons (histoire, maths, grammaire …) ;� difficultés pour apprendre les poésies et le « par cœur »

Capacités métaphonologiques� difficultés à manipuler les phonèmes (rime, suppression du 1er son, segmentation du mot en sons …)

Comportement� difficultés d’attention et de concentration ;� agitation ;� anxiété ;� dégoût de tout ce qui touche à la lecture et l’orthographe.

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Les répercussions dans les apprentissages

L’écrit a une place prépondérante dans les acquisit ions des savoirs ET dans le fonctionnement des sociétés actuelles : DONC la dyslexie est un

obstacle sérieux au devenir scolaire Et social …

Classiquement, on note :� un dégoût pour la lecture et l’écrit de manière générale ;� une accumulation du retard en lecture et dans les autres apprentissages ;� des résultats qui ne sont pas à la hauteur des efforts fournis DONC désinvestissement des matières demandant un effort de lecturelenteur d’exécution (pour les devoirs, la lecture, apprendre les leçons …) ;� une fatigabilité ;� des perturbations psychologiques : sentiment d’infériorité, honte, colère, révolte, anxiété, renoncement, détresse … ;� des troubles de la conduite : agitation, opposition

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Les adaptations p édagogiques

� créer un climat de confiance en expliquant à l’enfant dyslexique qu’on va tenir compte de ses difficultés particulière s ET à la classe les raisons de la mise en place de ces am énagements (éviter le sentiment d’injustice) et � possibilité de laisser sortir l’enfant pour les rééducations� laisser plus de temps pour la lecture des consignes OU lui lire les consignes : ce n’est pas lui faciliter le travail MAIS lui permettre de porter ses efforts sur les connaissances et mécanismes à acquérir � s’assurer que les consignes écrites sont bien comprises avant la réalisation : reformuler

Restitution des connaissances� privilégier le contrôle des connaissances à l’oral plutôt qu’à l’écrit ;� noter le fond plutôt que la forme ;� laisser plus de temps pour la transcription écrite et la relecture ;� favoriser les exercices à trous pour limiter le coût orthographique

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Les adaptations p édagogiques

Expression écrite� mettre à disposition un certain nombre de mots sur le thème de la rédaction pour soulager le coût cognitif ;� envisager éventuellement l’aide de l’ordinateur (correcteur orthographique) ou la possibilité pour l’enfant de dicter à une tierce personne ce qu’il souhaite écrire (ce qui lui permettra de se consacrer à la réflexion sur le contenu)

Lecture � ne pas faire lire à haute voix devant la classe mais plutôt en individuel

Notation� ne pas pénaliser pour l’orthographe dans un travail spécifique autre que la dictée ;� adopter un barème qui ne soit pas pénalisant : compter le nombre de fautes plutôt que d’enlever un point par faute ;� en dictée, prendre en compte ses auto-corrections ;� donner un temps supplémentaire pour les contrôles en classe

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Les adaptations p édagogiques

Devoirs� aider l’élève à organiser son travail ;� demander qu’à la maison quelqu’un lui lise les consignes et leçons pour qu’il les apprenne ;� mettre en place un système de photocopies des cours (avoir un support lisible et entier) ou un tutorat

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Les ressources�« Difficultés et troubles des apprentissages chez l’enfant à partir de 5 ans , » Guide pratique, 2009, Ministère de la Santé et des Sports

� « La dyslexie à l’école primaire, information pour une meilleure connaissance de la dyslexie et de ses conséquences sur le vécu scolaire », Claire NADOLSKI et Aurélie NOCERA, école d’orthophonie de Lyon

� Bien lire : http://www.bienlire.education.fr

� APEDYS : http://www.apedys.com

� Laboratoire Cogni-Sciences IUFM Grenoble : http://www.grenoble.iufm.fr

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ieDéfinition

DYSCALCULIE : trouble cognitif, spécifique et durable des compétences logico-mathématiques : compétences numériques, arithmétiques, raisonnement (dénombrement, lecture et écriture des nombres …).

Ce trouble est encore trop rarement diagnostiqué pou rtant on estime sa prévalence à 2 à 6 %.La dyscalculie est rarement isolé, elle est souvent associée à une DL/DO ou une dyspraxie.

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ieLes signes d ’alerte

En maternelle :� enfant avec difficultés d’accès au symbole ;� difficulté d’acquisition de la chaîne numérique à l’oral ;� nombreuses erreurs dans le comptage ;� difficulté à dénombrer une collection en pointant du doigt un ensemble d’éléments

En primaire :� difficulté de mémorisation des faits arithmétiques ;� difficulté d’apprentissage des tables d’addition, multiplication ;� difficultés de transcodage des nombres (ex. 98→8018) ;� difficulté de compréhension des problèmes arithmétiques

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ieLes adaptations p édagogiques

Tout comme la DL/DO, la dyscalculie donne lieu à une prise en charge spécifique (orthophonie, et/ou psychomotricité… ) et nécessite là encore des aménagements pédagogiques, ainsi qu’une étroite collaboration entre tous les professionnels travail lant avec l’enfant et sa famille.

Patrice BOUVET

Orthophoniste

Coordonnateur « dyspraxie »

SSESD

Avenue Charles Dupuy

43 700 Brives Charensac

La dyspraxie

Odile RAFFIER

Psychomotricienne

Christine CALMES

Ergothérapeute

CAMSP

Avenue de la mairie

43 000 Espaly St Marcel

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DéfinitionMouvement : réalise le d éplacement d ’un segment de membre par la contraction d ’un muscle ou d ’un groupe de muscles.

Geste : ensemble coordonn é de mouvements - volontaires,

- réalisé en fonction d ’un but,

- résulte d ’un apprentissage, implicite ou explicite.

Concerne la gestualité corporelle globale, manuelle, l’oculomotricité et la motricité de la sph ère bucco -phonatoire.

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DéfinitionLes praxies : sortes de « cartes programmes », qui s’inscrivent peu à peu dans le cerveau par l’apprentissage.

- elles contiennent l’ensemble des instructions nécessaires à la réalisation gestuelle.

- elles organisent la coordination volontaire des mouvements élémentaires en un geste complexe.

La simple évocation du projet du geste par le sujet permet, à partir de ces « cartes », que la réalisation gestuelle se d éroule de manière harmonieuse , automatisée , etefficace .

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Définition

Différentes sortes de praxies :-constructives : assemblage d ’éléments avec composante spatiale : jeux de construction, bricolage, couture, menuiserie, écriture manuscrite, pose des op érations, dessin, cartes g éographiques…

-d’utilisation d ’objets, d ’outils, notamment scolaires

-d’habillage : « zip », boutonnage, laçage…

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Définition

Dyspraxie : trouble du geste qui retentit sur l’habileté et la réalisation de certaines activités, en lien avec un trouble de la programmation gestuelle au niveau cérébral . (défaillance dans la structuration des « cartes programmes »).

Concerne des gestes APPRIS , où l’aspect d’organisation spatiale est au premier plan.

- On est bien dans le cadre d’un TCS

- Souvent associée à des troubles du langage, et / ou à un déficit attentionnel.

- Concernerait 6% des enfants de 5 à 11 ans.

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DéfinitionNous fonctionnons tous en « pilotage automatique » pou r 80% de nos activités : laçage, conduite automobile, et c.

PROBLEME PRAXIQUE

DEFAUT D’AUTOMATISATION

DES GESTES

LENTEUR

CONTRÔLE

ATTENTIONNEL

PERMANENT

INDISPENSABLE

FATIGUE

FLUCTUATIONS DES PERFORMANCES

DOUBLE

OU

TRIPLE

TÂCHE

OU

PLUS…

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DéfinitionLa dyspraxie provient d’un dysfonctionnement cérébral, donc : elle ne se guérit pas.- les enfants progressent par la mise en place d’adaptat ions, demoyens de contournement de leurs difficultés dont la pertinence doit être régulièrement réévaluée , et par la rééducation, MAIS l’automatisation sera à tout jamais impossible pour eux, car ils devront en permanence soll iciter leurs ressources attentionnelles pour des choses qui devraient être automatiques et seront donc en permanence en sit uation de tâches multiples. Ils resteront donc fatigables et fluctuants dans leurs performances .- en graphisme notamment, les possibilités de progrès restent limitées, il faut donc savoir QUAND proposer une al ternative àl’écriture manuelle, afin d’éviter un effondrement scolaire, souvent àl’entrée au collège, du fait de l’augmentation du n iveau d’exigences (en terme de quantité, de rapidité… ) à ce stade de la scolarité.

Leur proposer « toujours plus de quelque chose qui ne marche pas »est une erreur grave .

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Définition

cas particulier le plus fréquent :

dyspraxie visuo -spatiale (DVS)qui associe :- trouble du geste ;- trouble visuo-spatial ;- des troubles du regard, c’est à dire des troubles dans l’organisation des mouvements oculaires (sauts et fixations de l’œ il, balayage visuel)chez un enfant d’intelligence normale.

Il y a une véritable symptomatologie scolaire qui s e manifeste surtout en lecture, en production écrite et en mathématiques.

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Les signesEn maternelle :

� manque d’autonomie ;

� enfants maladroits, ayant du mal à s’habiller ;

� mise en difficulté dans les activités de motricitéfine (mauvaise tenue des outils scolaires…) ;

� motricité globale perturbée (mauvaise posture, organisation gestuelle désordonnée) ;

� activité graphique très perturbée ;

� fatigabilité ;

� production fluctuante ;

� lenteur.

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Les signesEn maternelle :De manière inconstante :

� difficultés attentionnelles ;� enfants qui ne sont aidés ni par le modèle, ni par la copie, ni par les pointillés et encore moins par la répétition gestuelle ;� difficultés d’exploration visuelle (difficulté de croisement de la ligne médiane, fatigue visuelle) ;� lecture coûteuse en énergie (retour à la ligne, évit er les caractères d’imprimerie) ;� apprentissages logico-mathématiques perturbés (erreur de pointage, troubles spatiaux) ;� enfants qui verbalisent ce qu’ils font ;� intelligence dite « normale » avec un QI verbal normal, (lorsque des troubles du langage ne sont pa s associés) ;� enfants conscients de leurs difficultés ;� troubles du comportement réactionnels.

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Motricité globale : les signes d ’alerte repérables chez

l’enfant jeune

INTRODUCTION :

� le repérage peut se faire tôt.

� faire la différence entre un retard et une dyspraxie.

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Motricité globale : les signes d’alerte rep érables chez

l’enfant jeune

QUELS SONT LES TROUBLES REPERABLES DANS LA MOTRICITE GLOBALE� marche tardive ;� chutes et bosses ;� lenteur ;� troubles des coordinations et du tonus ;� manque d’autonomie ;� fluctuation des résultats ;� imitation inefficace.

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Motricité globale : les signes d ’alerte repérables chez

l’enfant jeune

INCIDENCE SUR LE COMPORTEMENT ET L’ESTIME DE SOI� enfant intelligent qui se rend compte que quelque chose ne va pas ;� le corps ne répond pas ou mal ;� impression d’être « fou » ;� réactions face aux consignes ;� enfant « même pas mal » ;� le rapport aux autres.

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Motricité globale : les signes d’alerte rep érables chez

l’enfant jeune

CONCLUSION

� image négative du corps ;� perte de l’estime de soi ;� mise en sommeil des ressentis et desémotions ;� besoin de refaire « ami » avec leur corps.

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Les signesEntre 7 et 12 ans :

Symptôme principal : dysgraphie d ’intensitévariable.

Difficultés d ’utilisation des outils scolaires : règle, compas, équerre, rapporteur, ciseaux.

maladresse, impression de travail « bâclé »

Difficulté s pour les consignes type « encadrer », « entourer », « souligner » , « relier » (composante spatiale)

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Les répercussions dans les apprentissages

(Sans distinguer DVS ou autre syndrome dyspraxique)

Lecture : - difficulté en lecture de texte : se perd, saute des mots, des lignes et finit par perdre le sens…

- recherche d’éléments précis dans un texte : exploration fine du texte très difficile.

- utilisation des panneaux affichés dans la classe peut-être très difficile, car l’exploration visuelle est aléatoire.

- difficulté pour accéder à la lecture courante du fait de stratégies visuelles inadaptées, d’où difficulté de mise en place de la voie lexicale de lecture qui devient norm alement progressivement prédominante.

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Les répercussions dans les apprentissages

Production écrite:

- calligraphie : dans les cas extrêmes, toute producti on écrite peut être impossible.

- dysorthographie lexicale pour les enfants porteurs de troubles du regard.

- dysorthographie « grammaticale » : en lien avec la non automatisation de la calligraphie : tâche multiple : écouter, comprendre, tracer les lettres, respecter l’orthographe.

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Les répercussions dans les apprentissages

Mathématiques :

Tous les enfants dyspraxiques ont des difficultés da ns de nombreux domaines, mais certains sont relativement préservées : logique, raisonnement, résolution de si tuations problèmes.

- comptage : des éléments sont oubliés ou comptés plu sieurs fois du fait des troubles du regard.

- écriture des nombres en chiffres arabes : tracé des chi ffres, des symboles (signes orientés), mais aussi num ération de position du fait de la composante spatiale.

- manipulations d’objets : les composantes spatiale e t visuelle font que l’enfant est souvent parasité par les informat ions visuelles qu’on lui donne en croyant que cela va l’a ider…

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Les répercussions dans les apprentissages

Mathématiques :

- résolution et pose des opérations, tâche spatiale par excellence.

- géom étrie : difficultés en lien avec l’utilisation des o utils spécifiques, mais aussi avec les capacités de représ entation mentale, spatiale et les aspects visuels.

- tableaux à double entrée : là encore, c’est l’aspect s patial qui pose problème. Hors contexte spatial, on peut consta ter que les classifications, les catégorisations sont acquis es.

L’association de toutes ces difficultés peut faire p enser à des capacités intellectuelles limitées. D’où l’importance d’une évaluation psychom étrique bien conduite, qui permettra de mettre en évidence le fait qu’il ne s’agit pas d’un enfant déficient, mais qu’il est confronté à une problématique « dys ».

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Trouble CognitifSpécifique

Trouble TroubleCognitif SpécifiqueSpécifique des Apprentissages

RETENTIT SUR

TROUBLE GRAPHISME DYSGRAPHIEDU GESTE

GEOMETRIE

TROUBLE DYSCALCULIEDE LA « SPATIALE »SPATIALISATION

ARITHMETIQUE

DYSLEXIE

TROUBLE LECTURE + « VISUELLE »

DU REGARD ORTHOGRAPHE DYSORTHOGRAPHIE

LEXICALE LEXICALE

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yspr

axie

Les répercussions dans les apprentissages

La dyspraxie constitue un handicap « invisible », qui ouvre la porte à de nombreuses interprétations disqualifiantes po ur l’enfant : « il bâcle son travail », « quand il veut, il peut », alors que l’on a vu les raisons des fluctuations observabl es dans ses réalisations !

Michèle MAZEAU le dit très bien :

« si on ne peut envisager de faire disparaître les symp tômes, on peut en revanche raisonnablement envisager d’am éliorer notablement la vie (scolaire, personnelle…) de ces j eunes : c’est là tout l’enjeu des stratégies de suppléance et de réadaptation. »

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Les adaptations p édagogiques� les pédagogies utilisant la verbalisation ( termes spatiaux précis, références figuratives)� des présentations « moins handicapantes » (aérées)� une organisation systématisée de la feuille et du p lan de travail . � permettre à l’enfant de suivre avec le doigt lors de la lecture (code couleur ou réglette, etc …)� éviter les activités multi-tâches (séquentialiser les consignes complexes)� adapter l’apprentissage des mathématiques (manipulations, boulier, méthode pique-bille)� aides techniques adaptées (anti-dérapant, petit siège moulé, règle adapté…)� apprentissage de l’écriture sur le clavier de l’ordinateur� adapter les m éthodes d’écriture (méthode Jeannot)

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Méthode Jeannot

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Méthode Jeannot

. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 .« 4 5 6, ils regardent le rouge »

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Les adaptations p édagogiques

Tolérance :

� accepter que l’enfant ait besoin de plus de temps ;

� accepter que ses résultats puissent être fluctuants ;

� se montrer tolérant quant à la présentation des productions ;

� comprendre que ces enfants aient besoin d’une « prothèse humaine » ;

� enfin, favoriser son intégration sociale (présentation àla classe).

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Les ressourcesRessources locales :

� RASED

� Médecins - Pédiatres

� structures spécialisées (CAMSP – SSESD…)

Sites internet :

� sites éducation nationale, inspection académique

� Dyspraxique Mais Fantastique (DMF)

� Le cartable fantastique de Manon

� site d’Alain Pouhet sur Google : les dys troubles spé cifiques

� site académie de Poitiers

Bibliographie:

� 100 idées pour élèves dyspraxiques