Etonnant !Le Shou-bo unitla lutte chinoiseet le Kung-fu !

JaponA la découverte

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Jackie Chans Le visage secret de la3 star de Hong-KongQ

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-3 Self-défense| Les ripostes du Karatév Kyokushinkai

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les+eMusculationAugmentez lade vos cuisses

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LE MONDIAL DE BERCY : 15 000 personnes ont vibréau plus grand spectacle d'arts martiaux. Reportage

EditTél.OKaraté-Bushido N° 289,avril 2001.Couverture Kyokushinkai (photoJohann Vayriot)

4. Images choc du mois :le Festival de Bercy12. Edito

16. Panoramades arts martiaux.

17. Le Ippondu Mois

24. Grand Maître :Hiroshi Aosaka le pionnier duShorinjî Kempo.

30. Club Bruce Lee.

35. Savoir Faire.

58. Club du Mois :le MASK d'Avignon.

68. Découverte : le Shou-boou le renouveau des artsmartiaux chinois.

74. La Chronique d'Henry Plée.

78. Reportage : les derniersmoines guerriers du Japon.

84. Combat Libre :Rencontre avec Yuki Nakai, lepetit homme qui affronte lesgéants.

89. CONTACT.

90. Kick-boxing à Marseille :les victoires de Le Banner etde Morad Sari.

96. Full-contact en Belgique :retour gagnant pour Aziz Kathou.

98. Champion :interview exclusive de JérômeLe Banner.

102. Kick-boxing :le face à face Jemel/Yacouben

104. Boxe Thai à Brest :Bonus pour Bourkhis

107. Panorama : l'actualitédes sports de combat.

116. André Panza,le champion éternel.

118. Cinéma : Images inédites

de Jackie Chan.

Le prochainnuméro de KaratéBushido sera envente le 27 avril

Mwiiim • avenue George V - 75008 PARIS.Site Internet : www.karatebushïdo.

FESTIVAL DE BERCY15000 personnes en délire.Reportage p. 4

Découvrez le Shou-boun art qui unit le Kung-fuet la lutte chinoise, p. 68

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PORTRAITDU CHAMPION

JAPONAISYUKI NAKAI

Japon :Rencontre avecles moinesguerriers p. ?s

Boxe pieds-poingsLe BannerVainqueur à Marseille,le Français obtient le"non-contest" auJapon, p.90 et 108.

Karaté Bushido/avril 2001

Yuki Nakai

Yuki Nakai est ee Japonaisqui fit sortir le Shooto del'ombre en affrontantRickson Gracie lors de lafinale du Vale Tu do Japan

en 1995. Egalement expert de Jujitsu bré-silien, Yuki Nakai a remporté plusieursfois le championnat Pan-Américain deju-jiîsu brésilien. En 1999, il termine 3eau ehapionnat du monde de Rio. Portraitd'un poids léger qui n'hésite pas à se frot-ter aux plus lourds.

Karaté Bushido: Qu'est-ce qui vous apoussé vers le Shooto et le Jujitsu ?Nakai Yuki : J'ai commencé très tard lesarts martiaux, il y environ 10 ans. Aulycée, je faisais de la lutte. J'étais un fande combat et plus particulièrement,comme des milliers de japonais à cetteépoque, de pro-wresling (UWF). Je pen-sais que c'était du combat réel. Lorsquej'ai grandi, je me suis aperçu que ce queje recherchais ne se trouvait pas dans lecatch. La lutte, telle qu'elle nous étaitmontrée à la TV n'était pas un "shinkenbudo" (combat avec un engagement ve-

Rickson Gracie aavoué un jour à lapresse : "Moncombat le plus dur ?Ce fut peut-êtrecelui qui m'opposa àYuki Nakai !" Dèslors, la réputation duJaponais a traverséle monde... jusqu'ànous. Un entretienexclusif, par SylvainGuintard.

ritable). C'était du show construit avecdes techniques prévues à l'avance. J'aicompris lout cela, lorsqu'à l'universitéje me suis mis au Judo. Je suis donc ar-rivé très tardivement aux sports de com-bats par le biais du Judo.KB : A ce propos, pouvez-vous nous endire un peu plus sur le style de Judo quevous avez pratiqué; car je crois qu'il esttrès proche du Jujitsu brésilien, et il estpratiquement inconnu en occident ?YN : A l'université, j 'cu comme profes-seur de Judo le maître Kosaka: c'était unspécialiste de "Kosen Judo". Le Kosen-Judo est antérieur au judo moderne duKodokan. C'est un style de Judo qui fuipratiqué dès l'époque Meiji (il y a plusde 100 ans) par les universitaires lors derencontres amicales. Il est constitué uni-quement de techniques au sol. Bien queMaeda soit issu du Kodokan, je penseque c'est ce style qu'il a importé au Brésilet légué à la famille Gracie. Par ailleurs,le champion de Judo japonais. KimuraMasahiko, qui livra un combat qui res-tera célèbre dans les annales du Judocontre Helio Gracie, était un spécialiste

" J'ai affronté Rickson Gracie en Vale Tudor maintenani j84 Karaté Bushido/avril 2001

r. LA RAISONEn 1995, Yuki Nakai remporte deux combats

face à des super-lourds à l'Open Vale-tudo deTokyo; en finale il s'incline devant Rickson,

après un combat exemplaire.

nt j'aimerais le rencontrer dans les règles du Ju-jutsuKaraté Busliido/avril 2001 85

UMmate Hghting ChampionsMps, je

du Kosen-Judo ! Le Kosen-Judo est tou-jours enseigné dans les universités desgrandes villes japonaises. Puis à l'univer-sité, je suis tombé par hasard sur un ou-vrage écrit par Sayama Satoru, expliquantle Shooto. Ce fut une révélation. Je sus dèslors que j'irais vers cette voie. Après mesétudes, je m'y suis dirigé. Au début des an-nées 90, le Shooto était très éliliste. Peude personnes étaient intéressées par lecombat libre et total; les fans étaient tou-jours enthousiasmés par la lutte profes-sionnelle. Il a fallu attendre l'arrivée deRoyce Gracie avec les UltimateChampionships; la défaite du célèbre lut-teur Anjo qui était venu défier les Gracieaux USA, pour que l'on commence à s'in-téresser au combat fibre. Au Japon, on re-gardait les colosses comme des gens puis-

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sants et invincibles; l'optique a changé. Ence qui concernait ma recherche, je voulaisretrouver des techniques où un individuléger comme moi pourrait vaincre un ad-versaire deux fois plus lourd. Lorsque j'aientrevu le style des Gracie, je me suis suisdit que c'était très proche de ce que je pra-tiquais.KB: Lors de l'apparition des Ultimate, qu'avez-vous pensez ?YN : Au début, je fus très surpris de la vio-lence qui se dégageait des combats. LeShooto était proche, avec cependant desdifférences sur le plan du règlement et destechniques interdites. Il est à signaler quele Shooto. comme de nombreux arts decombat libre (Nihon-kenpo, Koppo,...) fu-rent tous créés par des pratiquants expé-rimentés sur la réalité du combat, alors que

les Ultimate furent créés par despromoteurs.Le Shooto, au départ, n'avait pasde techniques comme la "positionà cheval"; et peu à peu, par rap-port à l'Ultimatc, il s'est modifiépour se rapprocher du Vale Tudo.Et c'est à ce moment que j'ai euenvie de me rendre à ce type derencontres.KB : N'avez-vous pas pensé quecette violence pouvait être dan-gereuse.NY : Si bien sûr ! Lorsqu'un com-battant n'a pas de technique, c'estdangereux car il va pallier à sonmanque par des "trucs" (qui nesont pas des techniques martiales)qui détruisent, comme mettre lesdoigts dans la bouche ou les yeux! Si les combattants possèdent unbagage technique, on reste dansle sport; sinon c'est la violence descombats de rues.KB : Que retirez-vous de positifde votre participation au ValeTudo Japan ?NY : Je n'ai pas participé au pre-mier Vale Tudo durant lequelRickson est apparu pour la pre-mière fois au Japon. Nous n1

avions que très peu d'informationssur lui. si ce n'est qu'i l avait battuplus de 400 personnes et un lut-teur japonais célèbre de la UWF:Anjo. Le nom de Rickson est ap-paru au Japon, après la victoire deRoyce qui a déclaré à la presse :"II existe un homme dix plus fortque moi au monde; c'est monfrère Rickson! " Lors de ce pre-mier Vale Tudo, tous les Japonaisont perdu : ce fut un choc. J'ai

pensé que ce n'est pas ainsi que l'on pour-rait vaincre les Gracie. J 'ai étudié les tech-niques et le règlement du Vale Tudo, etl 'année suivante, je m'y suis rendu ! LeVale Tudo m'a apporté de nombreuses ex-périences qui ont enrichi ma pratique mar-tiale; et cela m'a appris énormément surle combat réel.KB: Oui, mais à quel prix ! Vous avez jecrois perdu l'usage de votre œil droit dansvotre premier combat (sur des techniquesinterdites) face à Gérard Gordeau (poucesdans les yeux, très visibles sur la vidéo).YK: Dans ce type de rencontres, c'est in-évitable (mais j'espère que cela servirad'exemple pour que rien de tel ne se pro-duise plus jamais) ! Je savais à quoi jem'exposais en m'y rendant. II arrive par-fois que l'adversaire ait recours à ce type

Karaté Bushido/avril 2001

P?

! lustrés surpris de la violence des combatss

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Démonstration de Ju-jutsu sur ring par Yuki Nakai (à droite) lors d'un Vale-tudoau Japon.

de pratique s'il ne peut vraincre... Mais cefut un réel plaisir que de participer a cesrencontres. J'y ai vaincu des adversaires 3t'ois plus lourd que moi; donne du fil à re-tordre à Rickson... Bon ensuite, à cause decette cécité, je fus contraint d'arrêter lescombats professionnels en Shoolo. C'estmon seul regret car j'aurais bien aimé rem-porter la ceinture nationale. Mais je com-bats toujours en Ju-jitsu. Pour le Ju-jitsu,on a pas besoin d'y voir: on sent avec lecorps...KB : Si vous aviez toujours l'usage de vosyeux, auriez vous continué à combattredans le Shooto ?YN : Bien sûr ! Sans aucune hésitation.KB : Vous avez ouvert votre dojo; qu'est-ce qui a changé depuis ?NY : Le dojo a ouvert ses portes il y a 3ans seulement et compte plus de 350 ad-hérents en Shooto et Ju-jutsu.Il a formé 14combattants de classes C B et A enShooto. J'espère un jour remporter le titremondial en Ju-jitsu. et dans un avenirproche augmenter la surface du dojo.KB : J'ai onie dire qu'il y a trois ans, il y aeu des séminaires d'échanges entre vous(le shooto) et Horibe sensei (créateur duKoppo).YN : C'est exact; le "Parestra dojo" est un

lieu de communication très ouvert.Comme son nom l'indique: Parestra étaitle nom de la salle d'entraînement des lut-teurs de Pancrase de la Grèce antique. Ony faisait de la lutte, du Pugilat, etc. C'étaitplus qu'une salle de sport, on y venait aussipour philosopher. Le Budo reste aussi unmoyen de communication, et le dojo unespace de rencontres et d'échanges; le toutdans le respect des anciens et des pion-niers: c'est pour cela que j'ai les photos deKarl Gotch, Sayama Saloru et mêmeBruce Lee accrochées sur les murs de lasalle, car je pense qu'ils étaient des pré-curseurs de génie dans le combat total mo-derne.KB: Pensez-vous, comme par le passé, quepersonne aujourd'hui ne puisse vaincreRïckson Gracie ?YN: Oui, sans hésitation. A moins que sesprochains adversaires soient plus lourds,plus puissants, plus rapides,...avec des tech-niques debout parfaites, car c'est là sa fai-blesse! Pour l'instant en combat au sol, ilreste le plus fort; néanmoins j'aimerais bienle rencontrer de nouveau; mais cette foisen Ju-jutsu !

Texte : Sylvain GuintardPhotos : Sylvain Guintard et SRS-DX

" J'ai vaincu des adversaires deuxfois plus lourds que moi et J'ai mêmeinquiété Rickson en personne I "

JMïïLLeValeTudode Yuki Nakaï

La compétition qui rendit Yuki Nakaicélèbre à travers le monde futl'Open Japan Vale TudoChampionship qui s'est déroulé àTokyo en.1995. Au premiertourde

la compétition, le Japonais affronte Gérard •Cordeau qui, dominé par un adversaireplus petit et plus léger que lui ne trouved'autres solutions que de tricher. Résultat, ilblesse Yuki Nakai à l'oeil mais, à cemoment là, personne ne connaît encore lagravité de la blessure. Yuki remporte soncombat avec une clé de jambe qui forceGordeau à abandonner. C 'est avec un oeilinutilisable que Yuki affronte, au deuxièmetour, Craig "Piîbull" Pittman, qui pèse ledouble de son adversaire. Le Japonaisremporte ce combat avec une clé de bras.En finale, il se retrouve face à RicksonGracie pour un combat très technique aucours duquel Yuki'parvient à se dégagerd'une tentative d'étranglement ! Ils'inclinera peu après... sur un étranglementmais son nom était désormais inscrit parmiceux des grands champions du combatlibre. Yuki Nakai s'est spécialisé dans le Ju-jutsu brésilien où les compétitions se fontsans Ses frappes mais les Japonais luiconservent tout leur respect car combattreavec un seul œil, c'est vraiment courageux.Yuki est ceinture noire et son club est en 'train de devenir l'un des tous premiers duJapon en matière de combat libre.

Karaté Bushido/avril 2001