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Le 28 Mai 2015 au Palais de la Culture Moufdi Zakaria Kouba-Alger 8 Journée Nationale d’Hygiène Hospitalière et de lutte contre les infections associées aux soins L’Etablissement Public Hospitalier Bologhine Ibn Ziri Organise en collaboration avec Le Réseau National de Surveillance de la Résistance des Bactéries aux Antibiotiques (AARN) EDITION & PUBLICATIONS ANDS

L’Etablissement Public Hospitalier Bologhine Ibn Zirifacmed.univ-alger.dz/./images/pdf/jfmc/bologhine_prog_2015.pdfPR SALEM HOUACINE Service de Réanimation - CHU Mustapha ... W

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Le 28 Mai 2015 au Palais de la Culture Moufdi Zakaria

Kouba-Alger

8 Journée Nationale d’Hygiène Hospitalière et de lutte

contre les infections associées aux soins

L’Etablissement Public Hospitalier Bologhine Ibn Ziri

Organise en collaboration avec

Le Réseau National de Surveillance de la Résistance

des Bactéries aux Antibiotiques (AARN)

EDITION & PUBLICATIONS ANDS

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Comité scientifique

PR LARBI ABID Service de Chirurgie Générale - Président du Conseil Médical - Hôpital Bologhine

PR KHEIRA RAHAL Laboratoire de Bactériologie - IPA Dely Ibrahim

PR ZAHIDA BOUCHENE Laboratoire Central de Biologie - CHU Béni Messous

PR BADIA BENHABYLES SEMEP - CHU Mustapha

PR SALEM HOUACINE Service de Réanimation - CHU Mustapha

PR WAHIBA AMHIS Laboratoire Central de BIologie - EPH Bologhine Ibn Ziri

PR MOUNIRA OUAR Laboratoire des Enterobacteries - IPA Dely Ibrahim

Comité d’organisation

Dr AZZAMPr AMHISDr TIRCHI Mr BOUFASSADr HADADOUMme HAOUCHINEMme OUARETMr LASLA

Référents en hygièneMr AISSANIMr BOUAKERMr MAHDIMlle BEKTACHEMme GASMIMme LOUNISMr KADIMr KHEIREDDINEMlle KERNIFMme HAOUILIMme MOUHOUB

Le Comité d’organisation remercie vivement les sponsors :PFIZER ALGERIE

VYGON ALGERIE

IMC

PRODIATHEQUE

MSD

SILEC

ALMED

AFM

SAA BENYAHIA REDA

55 Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

8ème journée Nationale d’Hygiène Hospitalièreet de lutte contre les infections associées aux soins

INFECTION PAR LE VIRUS DE L’HÉPATITE C CHEZ LES HÉMODIALYSÉS,CHU IBN BADIS, CONSTANTINE

K.Salhi, H.Salhi, A.Riri, C.Bentchouala, K.BelabedLaboratoire de microbiologie - Chu Constantine

Introduction : L’infection par HCV est fréquente chez les malades insuf�sants rénaux hémodialysés. Elle a diminué d’une façon importante avec le développement de l’hémovigilance, la réduction des transfusions sanguines chez l’insuf�sant rénal et le respect des précautions standards. Néanmoins, des cas d’infection sporadique persistent, l’environnement de la dialyse constituant indiscutablement un contexte propice à la transmission d’infections à HCV.

Objectif : Estimer la prévalence de l’infection par le virus de l’hépatite C (VHC) chez les hémodialysés du CHUC et déterminer le génotype prédominant.

Patients et méthodes : Etude rétrospective concernant les hémodialysés chroniques du CHUC sur une période de deux ans allant du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2014, Les marqueurs sériques du HCV ont été recherchés par test ELISA pour les anticorps, par RT-PCR quantitative pour l’ARN viral et le séquençage pour le génotypage.

Résultats : L'étude est portée sur 56 hémodialysés dont 15 (26.7%) ont eu les anti-corps anti HCV positifs avec un âge moyen de 50 ans (29-73) et un sex-ratio homme/femme de1/3. La prévalence de la virémie chez les anti-VHC positif par Elisa a été très élevée. Le génotype prédominant était Ib. La prévalence de l’infection par HCV chez les hémodialysés au CHUC est proche de celle observée chez l’ensemble des patients hémodialysés en Algérie (23.8%), cependant elle reste plus élevée par apport à la population générale (1%).

Conclusion : La prévalence de l’infection par le virus de l’hépatite C (VHC) chez les hémodialysés reste très élevée malgré le dépistage systématique des anti-VHC chez les donneurs de sang et la réduction des transfusions sanguines faisant évoquer très probablement une transmission nosocomiale d’où la nécessité d’une meilleure observance des règles d'hygiène universelle et une stratégie adaptée pour les malades contaminés par le virus de l'hépatite C.

POSTER 33

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54Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

8ème journée Nationale d’Hygiène Hospitalièreet de lutte contre les infections associées aux soins

ETUDE DE LA CONSOMMATION DES ANTIBIOTIQUES COMME INDICATEUR DE L'ETAT DE LA LUTTE CONTRE LES INFECTIONS NOSOCOMIALES DANS DEUX

UNITES DE NEONATALOGIE DU NORD DE L'ALGERIE

F.Toudeft1, F.Belateche2, S.Rezzoug2, L.Bellil1, N.Lamdjadani2, N.Bensaadi1, S.Moussi1, H.Messad1

1Chu de Tizi-Ouzou, 2Chu Hussein Dey, Alger

Introduction : La gravité des infections induites par la résistance bactérienne aux antibiotiques, reste la préocupation majeure des établissements de soins. Il nous a paru intéressant d’évaluer, sur une période de 3 ans, l'évolution de la consommation des antibiotiques avant et après la mise en place d’un plan de lutte contre les infections nosocomiales dans deux unités de néonatalogie du nord de l'Algérie.

Matériel et Méthodes : Il s'agit d'une étude prospective longitudinale exhaustive basée sur une surveillance quotidienne de tous les nouveaux nés hospitalisés durant la période d'étude, en vue de détecter les nouveaux cas d'infections nosocomiales, les facteurs de risque sous jacents et de suivre le traitement antibiotique prescrit ainsi que ses indications. Des audits de pratiques sont réalisés en parallèle de façon périodique, avant et après l'application d'un plan de prévention, a�n de remedier aux insuf�sances décelées en matière de soins prodigués, de désinfection du matériel utilisé et des incubateurs, de la toilette et de l’allaitement du nouveau né. Le travail est réalisé en collaboration entre médecins épidémiologistes, pédiatres et microbiologistes, sur la base de �ches et d'un registre de suivi; l'analyse a été effectuée sur logiciel épi info6.

Résultats : Les données recueillies sur une période de 2 ans, montrent que plus de la moitié des nouveaux nés ont présenté une infection, le plus souvent materno-foetale (4/5ème des cas). Le taux d’incidence des infections nosocomiales est en moyenne de 4,6%. Plus d’un tiers des infections sont représentées par les septicémies nosocomiales. Une infection nosocomiale engendre en moyenne un prolongement de la durée de séjour de 07 jours, soit le double d’un nouveau né non infecté. Sur une semaine de traitement antibiotique, cette infection nosocomiale engendre un surcoût moyen lié à l’antibiothérapie de 1220 DA, sans tenir compte du surcoût lié à la prise en charge (hôtellerie, soins, explorations…). En matière d’audits de pratiques, des insuf�sances sont relevées et des programmes de formation sont mis en place à partir du mois d’octobre 2011 sur une durée de trois mois et des audits d’évaluation sont programmés.

Conclusion : Une stratégie de contrôle de la résistance bactérienne retardant l’apparition et/ou l’extension de cette dernière et préservant le plus longtemps possible l’activité des antibiotiques, doit être basée sur l’interruption de la transmission épidémique des bactéries résistantes à coté d’une politique de l’antibiotique dé�nie par un consensus interne.

POSTER 32

8h00-9h00 ACCUEIL DES PARTICIPANTS

PREMIERE SESSION

BMR : EPIDÉMIOLOGIE ET DIAGNOSTICMODÉRATEURS : K. RAHAL, G. ARLET

9h00-9h20 Les infections associées aux soins à BMR : 8 années de surveillance continue en réanimation

W. Amhis, H.Tirchi , R.Aouameur - Hôpital Bologhine Ibn Ziri

9h20-9h40 AARN et BMR K. Rahal, H.Tali Maamar, N. Benamrouche, F. Assaous, B. Guettou, N. Lafer, M.N. Ouar,

A. Azzam, N. Aggoune, A. Aboun - AARN IPA

9h40-9h55 ACINETOBACTER BAUMANNII : Evolution, répartition et résistance aux antibio-tiques des souches isolées de 2007 à 2014 à l’hôpital Bologhine Ibn Ziri - Alger

M. Benredouane, A. Beloui, W. Amhis, M. Cherifi - Hôpital Bologhine Ibn Ziri

9h55-10h10 Epidémiologie des Entérobactéries et Acinetobacter baumanii producteurs de Carbapénèmases en AlgérieA.Dahi, K.Amoura, N.Djahmi, S. Amiri, S. Nejai, A. Otmane, M. Dekhil

CHU Ibn Rochd - Annaba

10h10-10h25 Situation des S. aureus resistants à la méticilline (SARM) dans l’OUEST Algérien

S. Zouagui, S. Bekhoucha, W. Amhis, R. Abi Ayad, I. BOUBEKRI, L. Benmehdi, A.Lazizi, A.A. Louail - Hôpital Bologhine Ibn Ziri

10h25-10h45 La place du diagnostic bactériologique rapide des infections à BMR G. Arlet - Département de Bactériologie Hôpitaux Universitaires de l’Est Parisien Paris IV

10h45-11h00 Discussion

11h00-11h30 Pause café & Visite des posters

Programme

3 Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

8ème journée Nationale d’Hygiène Hospitalièreet de lutte contre les infections associées aux soins

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SECONDE SESSION

BMR : ANCIENNES ET NOUVELLES THÉRAPEUTIQUESMODÉRATEURS : S. HOUACINE, A. TOUDJI, O. PATEY

11h30-12h00 Antibiothérapie Probabiliste d’une Infection Nosocomiale Z. Doulache, Ouaras, D. Bacha - Service des Maladies Infectieuses et tropicale HCA

12h00-12h20 Traitement des infections à Entérobactéries productrices de carbapénémases en Algérie : Un challenge de plus

N. Aggoune, M. Naim - Laboratoire de Microbiologie HCA

12h20-12h40 La phagothérapie : Place des bactériophages dans le traitement des infections bactérielles à bactérie multirésistantes (BMR)

O. Patey, A. Dublanchet - GEEPhage CHI Villeneuve St Georges France

12h40-13h00 Discussion13h00-14h20 Repas & Visite des Posters

TROISIEME SESSION

BMR : PRÉVENTIONMODÉRATEURS : B. BENHABYLES, J. FABRY, W. AMHIS

14h20-14h40 Optimisation de l’utilisation des antibiotiques S. Houacine, M. Dahmani - Service de Réanimation Médicale Polyvalente CHU Mustapha

14h40-15h00 Maitriser les risques liés aux BMR J. Fabry - Université Claude Bernard Lyon I

15h00-15h20 Interet de l’utilisation des solutions hydro-alcooliques B. Benhabyles, N.Hached, N.K. Guerchani - SEMP CHU Mustapha

15h20-15h40 Discussion

15h40-16h00 Recommandations

4Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

8ème journée Nationale d’Hygiène Hospitalièreet de lutte contre les infections associées aux soins

53 Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

8ème journée Nationale d’Hygiène Hospitalièreet de lutte contre les infections associées aux soins

PRESCRIPTION D’ANTIBIOTIQUES EN CHIRURGIE : IMPACT DE LA SENSIBILISATION DES PRESCRIPTEURS

Z.Taidirt1, A.Zaidi1, S.Kafi1, Mt.Saadi1, Y.Amara1, A.Guendouz1, K.Chaou2,B.Benhabyles1

1 Service d’Epidémiologie et de Médecine Préventive, Chu Mustapha2 Service de Chirurgie Générale B, Chu Mustapha

Introduction et objectifs : Deux études réalisées en 2012 et 2013 dans un service de chirurgie générale du CHU, sur la consommation et la prescription des antibiotiques pendant l’hospitalisation et à la sortie de l’hôpital. Elles ont révélé une consommation importante d’ATB, une non-conformité de la prescription à visée prophylactique et une prescription d’ATB à la sortie des patients opérés non infectés.

Suite à cela, de multiples actions ont été menées : information, formation et sensibilisation des prescripteurs, et des recommandations ont été faites.

Une nouvelle enquête est menée en 2015 dont l’objectif est de comparer les résultats obtenus par rapport aux résultats des enquêtes précédentes.

Matériel et Méthode : Une enquête d’une durée de trois semaines est menée dans le service de chirurgie. Elle a concerné tous les patients opérés sortants.

Le recueil des données est effectué sur deux �ches d’enquête : l’une renseignée par les médecins résidents en épidémiologie à partir du dossier médical et de l’ordonnance délivrée à la sortie, l’autre renseignée par le personnel prescripteur.

Le traitement des données est réalisé sur SPSS.

Résultats : Les résultats montrent, malgré l’absence d’un protocole of�ciel af�ché, une amélioration des pratiques liées à la prescription des ATB.

On note :

- Une amélioration de la conformité de prescription en antibioprophylaxie qui passe de 33% à 62% concernant principalement la posologie, le moment d’administration et la durée de prescription.

- Une diminution considérable du taux de prescription des ATB à la sortie des patients qui passe de 53% à 15%.

Conclusion : Cette enquête montre une amélioration de la prescription des ATB grâce aux changements de comportements des prescripteurs liés aux actions menées auprès d’eux.

Il faudra continuer à accompagner cette équipe en présentant les résultats de la nouvelle enquête et poursuivre le travail par la rédaction de protocoles.

POSTER 31

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52Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

8ème journée Nationale d’Hygiène Hospitalièreet de lutte contre les infections associées aux soins

PROFIL ÉPIDÉMIOLOGIQUE DE LA TUBERCULOSE EXTRA PULMONAIRE À L’INSTITUT PASTEUR D’ALGÉRIE

AM.Djouahra, S.Benkaci, N.Terfani, N.Mezidi, N.Mezghiche, D.Yala, F.BoulahbalLaboratoire de la Tuberculose, des Mycobactéries et de la Surveillance de la Résistance

Institut Pasteur d’Algérie

Introduction : La tuberculose est une maladie infectieuse due à Mycobacterium tuberculosis.La forme pulmonaire, de loin la plus fréquente (38.1% en Algérie, en 2014), est celle qui pose un problème de santé publique car représente la forme de dissémination et de contagion de la maladie. Cependant, les formes extra pulmonaires, autrefois considérées comme peu fréquentes (1/4 des cas noti�és dans les années 70), ont connu une augmentation progressive et continue jusqu’à atteindre en 2014 une incidence de 61.9%, soit 2/3 des cas de tuberculose déclarées.

Objectif : L’objectif de notre étude est d’analyser les aspects épidémiologiques et diagnostiques (bactériologiques) des tuberculoses extra pulmonaires identi�ées au laboratoire de la tuberculose et des mycobactéries de l’Institut Pasteur d’Algérie.

Matériel et Méthodes : Etude rétrospective de 2009 à 2014 portant sur 5712 prélèvements d’origines extra pulmonaires, collectés et traités au laboratoire de diagnostic de la tuberculose (mise en culture et tests de sensibilité).

Résultats : Au total, sur les 5712 prélèvements d’origine extra pulmonaire, 357 cas soit 6,3%, ont été con�rmés par la bactériologie.La population de l’étude comportait 203 femmes contre 154 hommes d’où la prédominance chez les patients de sexe féminin.La localisation ganglionnaire représente la majorité des cas à 31.65%, suivie par la localisation pleurale à 29.8%, urogénitale à 12.32%, péritonéale à 5.04%, cérébro-méningée à 3.08% et osseuse à 1.4% ensuite viennent les autres localisations (péricardique etc…).

Conclusion : La dif�culté majeure posée par les tuberculoses d’origine extra pulmonaire (TEP), est l’obtention du diagnostic de certitude. Cette dif�culté peut être expliquée par le caractère pauci bacillaire des TEP et l’inaccessibilité de certaines localisations. Le diagnostic précoce d’une TEP est important dans l’optique du traitement.

Le diagnostic des TEP doit être établi sur la base de prélèvements directs par ponction ou biopsie, soumis à des examens microbiologiques et histologiques. La culture est un élément essentiel pour l’antibiogramme est donc l’orientation de la thérapie des TEP, en raison de la diversité des approches thérapeutiques des spécialistes amenés à prendre en charge les malades.

Etablir plus de recommandations sur les techniques bactériologiques à mettre en œuvre pour améliorer le rendement de la bactériologie (multiplier les prélèvements quand cela est possible, multiplier les techniques, améliorer les technique de prélèvement et de transport, améliorer les techniques de décontamination pour diminuer le taux de cultures contaminées etc…).

POSTER 30

Communications Orales

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51 Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

8ème journée Nationale d’Hygiène Hospitalièreet de lutte contre les infections associées aux soins

POSTER 29

EVALUATION DU TEST GÉNOTYPE MTBDRPLUS ET LA MÉTHODE DES PROPORTIONS SUR LE MILIEU DE LOWENSTEIN JENSEN, DANS

LE DIAGNOSTIC DE LA RÉSISTANCE DE M TUBERCULOSIS

M.Ifticene, F.Z.Gacem, Dj.Yala, F.Boulahbal

Laboratoire de la Tuberculose, Institut Pasteur d’Algérie

Introduction : En 2008 l’OMS a recommandé l’utilisation des tests rapides pour la détection de la résistance à H et R des souches du complexe tuberculosis (résultat obtenu en 1 à 2 jours). Ces tests sont pratiqués sur les cultures et les crachats à microscopie positive. Parmi ces méthodes le test MTBDR plus est l’un des tests les plus pratiqués.

Objectifs : En raison de sa performance, sensibilité, spéci�cité, rapidité et sa �abilité prouvés par diverses études, ce test est considéré comme un outil important dans le diagnostic de la tuberculose MDR (résistance à la Rifampicine et à l’Isoniazide )et dans la détection des mutations les plus fréquentes situés dans les «régions chaudes» du gène rpoB impliqué dans la résistance à la Rifampicine et des gènes katG , inhA impliqués dans la résistance à l’isoniazide.

Matériel et méthodes : Une étude menée au niveau du LNR de la tuberculose de l’IPA a permis de comparer deux tests de sensibilité, le test génotypique (MTBDRplus) et le test phénotypique (la méthode des proportions sur le milieu de Lowenstein Jensen), sur un échantillon de 104 cultures et prélèvements (99 cultures et 5 crachats à bacilloscopie positive) de malades suspects de tuberculose résistante (échec, rechutes, enfants ou nouveau cas dans l’entourage d’un TB- MDR…..).

Résultats : L’analyse des résultats du test MTBDRplus nous a permis de mettre en évidence 100% de résultats positifs (89 souches MDR, 10 souches mono résistantes à l’Isoniazide et 5 souches mono résistantes à la Rifampicine), versus 90,4% par la méthode des proportions (8 résultats négatifs par absence de pousse et 2 par contaminations). Pour les 94 paires interprétables nous avons trouvé une concordance totale entre les résultats du test génotypique et la méthode phénotypique aussi bien pour la Rifampicine que pour l’Isoniazide.

Conclusion : Le test MTBDR plus représente une technique rapide, sensible, �able pour la détection de la résistance à H et R, les deux antituberculeux majeurs utilisés dans le traitement de la tuberculose. En dehors de son coût qui reste élevé, ce test pourrait être recommandé chez les patients suspects de tuberculose résistante, dans le but d’une prise en charge thérapeutique rapide, adéquate et donc éviter la propagation d’éventuelles souches MDR.

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50Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

8ème journée Nationale d’Hygiène Hospitalièreet de lutte contre les infections associées aux soins

POSTER 28

EMERGENCE D’ENTEROCOCCUS FAECIUM RÉSISTANT À LA VANCOMYCINE EN ALGÉRIE : CARACTÉRISATION PHÉNOTYPIQUE ET GÉNOTYPIQUE DES

ISOLATS

N.Benamrouche1*, H.Tali Maamar1, B.Guettou1, F. Henniche2, F.Assaous1, H.Laouar3, C.Bentchouala3, F.Djennane4, H.Ziane4, D.Tiouit2, M.Tazir4, M.Naim2, K.Rahal1

Institut Pasteur d’Algérie1, Alger, Hôpital Central de l’Armée2, Alger, CHU de Constantine3, Constantine, CHU Mustapha4, Alger

*E-mail : [email protected]

Objectif : Détermination du génotype van et comparaison par éléctrophorèse en champs pulsé (PFGE) des souches d’Enterococcus faecium résistantes à la vancomycine (VRE), isolées en Algérie.

Matériels et méthodes : Une collection de 33 souches d’E. faecium résistantes à la vancomycine isolées de septembre 2010 à février 2015 de plusieurs hôpitaux du Centre, de l’Est et de l’Ouest d’Algérie ont été étudiées. Les concentrations minimales inhibitrices (CMI) ont été déterminées par la méthode E-test en suivant les recommandations du CLSI 2014. Le génotype van a été détecté par PCR. Le typage moléculaire a été effectué par la méthode PFGE, par digestion avec l’enzyme de restriction SmaI.

Résultats : Tous les isolats étaient de génotype vanA et étaient résistants à au moins cinq familles d’antibiotiques en plus des glycopeptides, mais toutes étaient sensibles à la tigécycline et à la daptomycine. L’analyse moléculaire par PFGE a montré un pulsotype dominant, qui était présent dans différents hôpitaux et services.

Conclusion : L’émergence des souches d’E. faecium résistantes à la vancomycine en Algérie semble liée à une dissémination intra et inter-hôpital d’un même clone portant le gène vanA. L’analyse des séquences type (ST) par technique de Multi Locus Sequence Typing (MLST) est en cours.

AARN et BMR

K.Rahal, H.Tali-Maamar, N.Benamrouche, F.Assaous, B.Guettou, N.Lafer,M.N.Ouar-Korichi, A.Azzam, N.Aggoune-Khineche, A.Aboun

Institut Pasteur d’Algérie

AARN : Réseau de surveillance de la résistance bactérienne en Algérie.

Organisation.Activités.Nouvelles modi�cations.Page web: www.sante.dz/aarn.

BMR : Données du réseau.Mécanismes de résistance identi�és dans des souches isolées de patients.Mécanismes de résistance caractérisés dans des souches isolées de la volaille.Circuit de transmission.

7

Communication 02

LES INFECTIONS ASSOCIÉES AUX SOINS À BMR : 8 ANNÉES DE SURVEILLANCE CONTINUE EN RÉANIMATION

W.Amhis, H.Tirchi, R.Aouameur

La résistance des bactéries aux antibiotiques est devenue aujourd’hui une menace planétaire. En effet, depuis la pénicilline les bactéries se sont régulièrement adaptées aux différentes molécules d’antibiotiques introduites dans les schémas thérapeutiques des infections bactériennes, à telle point que certaines sont devenues Multiresistantes (BMR). Au courant de cette dernière décennie, des bactéries hautement résistantes émergentes (BHRe), comme les entérobactéries productrices de carbapénémases et les entérocoques résistants aux glycopeptides, sont décrites de part le monde

Dans ce travail, nous nous proposons, de vous rapporter les résultats de la surveillance continue des Infections associées aux soins (IAS) en réanimation sur une période de 8 ans, avec les taux d’infection, les sites infectes, les agents bactériens incriminés, la fréquence des BMR dans ce services ainsi que des recommandations sur la prévention des IAS.

Communication 01

Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

8ème journée Nationale d’Hygiène Hospitalièreet de lutte contre les infections associées aux soins

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ACINETOBACTER BAUMANNII : EVOLUTION, RÉPARTITION ET RÉSISTANCE AUX ANTIBIOTIQUES DES SOUCHES ISOLÉES DE 2007 À 2014 À L’HÔPITAL BOLOGHINE

IBN ZIRI - ALGER

M.Benredouane, A.Belloui, W.Amhis, M.Cherifi

Laboratoire Central de Biologie, Unité de Microbiologie, Hôpital Bologhine Ibn Ziri - Alger

Objectifs : Evaluer l’évolution, la fréquence, la répartition ainsi que la résistance aux antibiotiques de l’Acinetobacter baumannii dans notre hôpital de 2007 à 2014.

Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective allant du 1er janvier 2007 au 31 décembre 2014 concernant tous les prélèvements (respiratoires, sang, pus, liquides d’épanchements, cathéters…) émanant des patients hospitalisés et externes ayants consultés à l’hôpital. Les souches ont été identi�ées après isolement sur les milieux standards, à l’aide de galeries API 20 NE. L’antibiogramme a été effectué selon les recommandations du CLSI.

Résultats : Au total, 259 souches d’Acinetobacter baumannii ont été isolées durant notre période d’étude les femmes semblent être plus infectées (ou colonisées) que les hommes avec un sexe ratio de 0.59.

Le service de réanimation arrive largement en tête avec 44.01%, suivi par la chirurgie avec 23.16%, et la gynécologie 21.23%.

Les prélèvements respiratoires occupent le 1er rang avec 28.95% des isolats, suivis par les suppurations avec 27.79%, les bactériémies quant à elles représentent 14.67%

La résistance aux antibiotiques est élevée, elle dépasse les 50% pour les pénicillines (Ticarcilline, Piperacilline, Ticarcilline+ acide clavulanique) et les céphalosporines (Ceftazidime) quant à l’Imipénème, il reste plus ou moins actif mais les résistances commencent à s’élever vis-à-vis de cet antibiotique.

Parmi les aminosides, l’Amikacine reste la plus active avec 48.6% de résistance contre 58.6% de résistance pour le Gentamicine. Les Fluoroquinolones demeurent actives malgré leur large utilisation en réanimation.

Conclusion : L’Acinetobacter baumannii est fréquemment isolé dans notre hôpital, il a été essentiellement isolé des services de réanimation et de chirurgie mais il se propage progressivement vers les autres services. Sa résistance élevée aux antibiotiques fait craindre des échecs thérapeutiques. Un renforcement des mesures préventives par l’hygiène des mains et de l’environnement est donc nécessaire pour limiter sa diffusion.

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Communication 03

Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

8ème journée Nationale d’Hygiène Hospitalièreet de lutte contre les infections associées aux soins

49 Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

8ème journée Nationale d’Hygiène Hospitalièreet de lutte contre les infections associées aux soins

EVOLUTION DE LA RÉSISTANCE AUX ANTIBIOTIQUES DES ENTÉROCOQUES : PLACE DE L’E.FAECIUM

S.Bouheraoua*, F.Djedjig, N.Benamrouche, H.Tali Maamar, K.Rahal.

Laboratoire de Bactériologie Médicale - Institut Pasteur d’Algérie. *E-mail : [email protected]

Objectif : L’objectif de ce travail est de déterminer la fréquence et le pro�l d’antibio-résistance des entérocoques isolés à l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA) entre 2005 et 2014, en particulier l’espèce E.faecium qui présente de plus en plus de résistance aux glycopeptides.

Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur une période de dix ans (de Janvier 2005 à Décembre 2014) basée sur les données d’antibiogrammes des différentes espèces d’entérocoque isolées à l’IPA ainsi que des souches reçues pour con�rmation. L’identi�cation des espèces a été effectuée par automate Vitek 2-Compact® ou par système Api 20 Strep®. Les tests de sensibilité aux antibiotiques (antibiogramme et concentrations minimales inhibitrices) ont été réalisés et interprétés selon les recommandations du CLSI 2014 (M100-S24). Les souches résistantes aux glycopeptides ont béné�cié d’une con�rmation de l’identi�cation et du mécanisme de résistance par biologie moléculaire. L’exploitation des données a été réalisée par le logiciel Whonet 5.6.

Résultats : Sur un total de 330 souches d’entérocoques, 249 (75.5%) étaient représentées par l’espèce E.faecalis, qui est l’espèce la plus fréquemment isolée suivie d’E.faecium avec un effectif de 66 (20%). Les taux d’isolement des autres espèces étaient faibles. Les différentes espèces d’entérocoques ont été isolées essentiellement à partir de prélèvements d’urines, de pus, de prélèvements vaginaux et d’hémocultures avec des pourcentages respectifs de 45.4%,17.6%, 12.4% et 11.2 %. Concernant la résistance aux antibiotiques : le taux de résistance à l’ampicilline était de 8% pour E.faecalis et 80.3% pour E.faecium. La résistance à l’érythromycine dépasse les 70% pour les deux espèces, celle de la tétracycline est également élevée (84.3 % pour E.faecalis et 71.2 % pour E.faecium). Le taux de résistance à la lévo�oxacine a été de 26.7% pour E.faecalis et 66.1% pour E.faecium. Les taux de résistance à la vancomycine et à la teicolpanine étaient respectivement de 2 % et 1.6 % pour E.faecalis et de 31.8% et 39.4% pour E.faecium. Pour les souches résistantes aux glycopeptides, la biologie moléculaire a permis la mise en évidence exclusivement du gène vanA.

Conclusion : L’augmentation de la fréquence d’isolement de l’espèce E.faecium avec l’émergence de souches résistantes au glycopeptides pose un réel problème thérapeutique. Le bon usage des antibiotiques et l’amélioration des techniques d’identi�cation bactériologique des entérocoques, permettent de détecter à temps les infections dues à ce germe et d’éviter la dissémination des gènes de résistance à la vancomycine aux autres cocci à Gram positifs, notamment les staphylocoques.

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ÉTUDE PHÉNOTYPIQUE DE LA RÉSISTANCE DE SALMONELLA HEIDELBERG ISOLÉ LORS D’UNE ÉPIDÉMIE DANS LE SERVICE DE NURSERIE

DU CHU CONSTANTINE

I.Safwat*, A.Lezzar, M.Benayoun, N.Basli, H.Benzmmari, Ch.Benchouala, H.Laouar, K.Benladed

Service de Microbiologie CHU Constantine

Introduction : Les salmonelles forment un genre de protéobactéries appartenant à la famille des entérobactéries. Les souches du genre Salmonella peuvent être responsables des infections liés aux soins de type gastro-entérite, ce sont des bactéries qui posent un véritable problème de santé publique du fait de leurs conséquences graves et de l’émergence des souches résistantes aux antibiothérapies habituelles.

Objectif : Évaluation de l’évolution des phénotypes de résistance aux antibiotiques dans les infections liés aux soins causé par des Salmonelles, de dé�nir des mesures de prévention pour éviter ces épidémies et de ralentir l’émergence de ces résistances.

Matériel et méthodes : Etude rétrospective qui couvrent la période entre le 31 aout et le 18 décembre de l’année 2014. Nous avons isolé 91 souches de Salmonella heidelberg obtenue des coprocultures réceptionnés du service de nurserie du CHU de Constantine. Nous avons étudié leurs résistances aux antibiotiques par les méthodes classiques du diagnostic bactériologique: examen direct, culture, identi�cation et antibiogramme selon les normes du CLSI, et par l’automate Walk away.

Résultats : Au cours de la période d’étude, nous avons constaté des taux de résistances de plus en plus élevés pour les antibiotiques majeurs dont : 6.25% avec un phénotype sauvage, 1.25% Pénicillinase à bas niveau, 3.2% des céphalosporinase à bas niveau, 1.8% Pénicillinase à haut niveau et 87.5% sont des salmonelles BLSE.

Conclusion : L’étude de la sensibilité de Salmonella heidelberg a montré une résistance aux antibiotiques de plus en plus inquiétante d’où la nécessité d’une surveillance régulière de la résistance microbienne et l’application des mesures d’hygiènes strictes pour améliorer le contrôle de l’infection et de guider l’utilisation d’agents antimicrobiens.

POSTER 26

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EPIDÉMIOLOGIE DES ENTÉROBACTÉRIES ET ACINETOBACTER BAUMANNII PRODUCTEURS DE CARBAPÉNÈMASES EN ALGÉRIE

A.Dahi*, K.Amoura, N.Djahmi, S.Amiri, S.Nejai, A.Otmane, M.Dekhil

Service de microbiologie, faculté de médecine - Chu Annaba(*) [email protected] (o7)-76 21 16 16

L’émergence et la propagation des entérobactéries et acinetobacter baumannii, producteurs des carbapénèmases dans les différentes régions du monde, représentent une menace importante notamment dans le cadre des infections nosocomiales. Ces B-lactamases qui hydrolysent presque toutes les B-lactamines, sont d’origine plasmidique et sont pour la plupart des kpc, vim, imp, ndm et oxa type 48.

la détection de ces souches par les méthodes phénotypiques classiques est dif�cile. Plusieurs tests ont été développés (e-test, hodge test modi�é), mais la con�rmation de leur présence fait appel aux méthodes moléculaires.

Cette dif�culté de leur mise en évidence (détection des infectés comme des porteurs), expliquerait leur diffusion à bas bruit aux conséquences thérapeutiques dramatiques.

Les carbapénèmases ont été rapportées de façon croissante dans le monde entier. Les pays du Maghreb connaissent une prévalence particulièrement élevée, à cause de la migration importante de la population, et constituent de ce fait, un réservoir important pour la diffusion de ces enzymes. En Algérie, on commence à décrire des souches porteuses de ce type de résistance. Les premières carbapénèmases décrites chez les entérobactéries ont été ndm-5 à l’hôpital d’Annaba, vim-19 à l’hôpital d’Alger, oxa-48 à l’hôpital de constantine et d’Alger et kpc-3 à l’hôpital de Sétif. Chez l’acinetobacter baumannii, on a identi�é ndm-1 et quatre types d’oxacillinases qui sont : oxa-23, oxa-58, oxa 40 et oxa-143.

L’objectif de notre travail est de décrire l'épidémiologie de carbapénèmases produites par les entérobactéries et a. baumannii en Algérie, et faire le point sur la situation actuelle dans les pays du Maghreb.

Mots Clés : Carbapénèmases, Résistance, Entérobactéries, Acinetobacter Baumannii

Communication 04

Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

8ème journée Nationale d’Hygiène Hospitalièreet de lutte contre les infections associées aux soins

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SITUATION DES S. AUREUS RÉSISTANTS À LA MÉTICILLINE (SARM) DANS L’OUEST ALGÉRIEN

S.Zouagui1, S.N.Bekkhoucha1, W.Amhis4, R.Abi-Ayad2, I.Boubekri2, l.Benmehdi3, A.Lazizi3, A.A.Louail3.

1Laboratoire central-Service de microbiologie - CHU d’Oran.2Service de bactériologie - EHU d’Oran.

3 Laboratoire central-Service de microbiologie - HMRU d’Oran.4Laboratoire central de Biologie, Unité de Microiologie - Hôpital Bologhine Ibn Ziri - Bainem - Alger.

Introduction : Le Staphylococcus aureus est une espèce bactérienne importante en pathologie médicale. C’est l’un des principaux agents étiologiques des infections suppuratives super�cielles et profondes, ainsi que des syndromes liés à l’action des toxines.

Les S.aureus résistants à la méticilline (SARM), ont été décrits, la première fois, en Europe continentale, puis en Amérique et ailleurs dans le monde, comme étant une menace surtout dans les hôpitaux; mais aux alentours des années 2000, de nouveaux clones ont été décrits comme responsables d'infections communautaires. L’émergence de ces souches communautaires a été décrite initialement aux USA et maintenant dans plusieurs pays du monde. Comparée aux autres pays du Maghreb, l’Algérie enregistre la plus forte prévalence de SARM (44 %) par rapport aux deux pays voisins que sont la Tunisie (18 %) et le Maroc (19 %).

Objectifs : Etudier les caractéristiques épidémiologiques et bactériologiques des SARM isolés des différents services des trois centres hospitalier-universitaires que compte la wilaya d’Oran à savoir : le CHUO, l’EHUO et l’HMRO.

Matériel et méthodes :

• Etude réalisée au niveau du service de microbiologie du C.H.U d’Oran entre le 1er Janvier 2011 et le 30 Décembre 2014, portant sur 170 souches de SARM isolées des différents services de l’établissement.

• Le même travail a été réalisé sur 380 SARM isolés au niveau de l’EHU durant la même période.

• Au niveau de l’HMRU, un total de 59 SARM a été isolé entre 2012 et 2014.

• Les isolats ont été identi�és par les méthodes bactériologiques conventionnelles.

• L’étude de la sensibilité aux antibiotiques a été réalisée par la méthode de diffusion des disques en gélose ou par l’automate Viteck Compact 2.

• Les résultats ont été interprétés selon les recommandations du CLSI et exploités grâce au logiciel WHONET 5.6.

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Communication 05

Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

8ème journée Nationale d’Hygiène Hospitalièreet de lutte contre les infections associées aux soins

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8ème journée Nationale d’Hygiène Hospitalièreet de lutte contre les infections associées aux soins

KLEBSIELLA PNEUMONIAE RÉSISTANTE AUX CARBAPÉNÈMES CHEZ DES PATIENTS HOSPITALISÉS EN RÉANIMATION MÉDICALE

DU CHU CONSTANTINE

H.Salhi*, K.Salhi, O.Douahi, A.Riri, R.Benmekhbi, Ch.Benchouala, H.Laouar, A.Lezzar, K.Benladed

Service de Microbiologie Chu Constantine

Introduction : Klebsiella pneumoniae résistante aux Carbapénèmes (EPC) est un germe émergent responsable de la multi-résistance aux antibiotiques, associés à une morbidité et une mortalité importante et constituant une grave menace pour la santé publique.

Objectif : Dans le cadre de la surveillance des BMR, les souches d’entérobactéries productrices de carbapénèmase BHRe sont notre préoccupation au quotidien au laboratoire.

Matériel et méthodes : L’étude réalisée couvre la période de l’année 2014. Nous avons colligé toutes les entérobactéries dont Klebsiella pneumoniae isolées des différents prélèvements pathologiques réceptionnés au laboratoire du service de réanimation médicale du CHU de Constantine. Nous avons étudié leurs résistances aux antibiotiques et surtout aux carbapénèmes par les méthodes classiques et par l’automate Walk away.

Résultats : Au cours de la période d’étude, nous avons observé un taux de positivité de 49 %. 696 entérobactéries ont été identi�ées dont 140 k.pneumoniae. 9 souches sont résistantes aux carbapenemes et parmi elles 5 sont productrices de carbapénèmase.

Conclusion : L’étude de la sensibilité de K. pneumoniae a montré une résistance aux carbapénèmes de plus en plus inquiétante d’où la nécessité d’une surveillance régulière de la résistance microbienne et l’application des mesures d’hygiènes strictes pour améliorer le contrôle de l’infection et de guider l’utilisation d’agents antimicrobiens.

POSTER 25

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RELATION DU PSEUDOMONAS AERUGINOSA AVEC LES INFECTIONS URINAIRES LIÉES AUX SOINS AU CHU BENBADIS DE CONSTANTINE (2014)

H.Ramdani*, O.Douahi,H.Benaaza, A.Lezzar, C.Bentchouala, K.Benlabed.

Introduction : Le Pseudomonas aeruginosa occupe la 5ème place dans les infections urinaires liées aux soins, ces dernières représentent environ 35 % des infections urinaires. Les facteurs qui y intervenant essentiellement : la durée de cathétérisme vésical et rôle du cathéter vésical du ballonnet, et de l’utilisation d’antibiothérapie préalable à large spectre. La vessie représente un réservoir de germes facilement transmissibles d'un patient à l'autre, la colonisation vésicale se faisant par le méat urétral.

L'infection urinaire peut être asymptomatique évoquant une simple colonisation ou cystite, mais peut être aussi symptomatique s'accompagnant de �èvre, de dysurie ou de douleurs lombaires.

La nécessité de réaliser un antibiogramme est la résultante de l’augmentation du niveau de résistance de cette bactérie, pour aboutir à un traitement antibiotique adéquat faisant appel à une mono ou bithérapie selon la gravité de l’infection, associant une ßlactamine « anti-Pseudomonas » ou une carbapénème, aux aminosides ou aux �uoroquinolones

Objectif : Mettre en évidence la relation du Pseudomonas aeruginosa avec les infections urinaires liées aux soins, avec détermination de la sensibilité aux antibiotiques.

Matériel et méthodes : Nous avons colligé 8127 prélèvements d’urines et de sondes durant l’année 2014 en hospitalier et en ambulatoire au laboratoire de microbiologie du CHU Benbadis Constantine. L’urine est ensemencée à l’anse calibrée et le seuil de bactériurie retenu est 103 UFC/ml associé à une leucocyturie 104 /ml. L’identi�cation se fait par la galerie classique et l’interprétation de l’antibiogramme selon les normes du CLSI.

Résultats : Le sexe-ratio est de 0,9. Les souches hospitalières au nombre de 1306 ont été isolées, 90 isolats sont des P.aeruginosa, représentant 6.89 % des souches isolées dans les urines et les sondes. Les services pourvoyeurs sont essentiellement la réanimation médicale (26%), la médecine interne (18%), le centre des brulés (15%), les maladies infectieuses (07%), la neurologie (07%) Nous notons que le service d'uro-néphrologie est exclu de l'étude car il est situé en extra-muros.

Nous observons un taux de résistance aux antibiotiques de :

* 30% des souches sont résistantes à la ticarcilline * 32.22 % des souches sont résistantes à la ceftazidime * 17.77 % des souches sont résistantes à l’imipénème * 13.33 % des souches sont résistantes à l’amikacine * 23.33% des souches sont résistantes à la cipro�oxacine

Conclusion : Le Pseudomonas aeruginosa représente 6.89 % des infections urinaires liées aux soins, nous observons une multirésistance et c’est une BMR par excellence avec une résistance de 17.77 % à l’imipénème, 32.22 % à la ceftazidime et 23.33 % à la cipro�oxacine.

La fréquence et les conséquences des infections urinaires liées aux soins à Pseudomonas aeruginosa restent préoccupantes et justi�ent une prise en charge optimale : le meilleur moyen de prévention reste l'utilisation rationnelle et de préférence documentée de la cipro�oxacine et de l’imipénème.

POSTER 24 Résultat

• Le taux global des SARM est respectivement évalué à 26.77% au CHUO, à 36.5% à l’EHUO et à 38.84% à l’ HMRUO.

• Les fréquences de résistance associée les plus élevées, concernent les antibiotiques suivants:

- la kanamycine aux environs de 95% pour les souches isolées au niveau du CHUO et de l’EHU, et de 45% pour celles isolées au niveau de l’HMRUO.

- la tétracycline avec 83.7%, 68.3% et 41% respectivement pour les trois établissements.

- Les taux de résistance à l’érythromycine varient de 30% à 50%.

- la résistance à l’acide fusidique est de 42% à l’EHUO, 27% au CHUO et de 25% à l’HMUO.

• Aucune souche résistante aux glycopeptides n’a été isolée.

Conclusion : Ces germes continuent d’être un sujet de préoccupation à l’échelle mondiale et un véritable problème de santé publique dans notre pays.

Le taux de résistance important de S. aureus à la méticilline ainsi qu'à d’autres familles d’antibiotiques comme les aminosides, les macrolides ou encore l’acide fusidique, justi�e l’intérêt d’une surveillance attentive de la diffusion de ces souches.

La mise en place de mesures d’hygiène et de prévention appliqués avec rigueur parait évidente, non seulement, dans les structures hospitalières mais aussi en communauté.

LA PLACE DU DIAGNOSTIC BACTÉRIOLOGIQUE RAPIDE DES INFECTIONS À BMR

G. Arlet

Département de Bactériologie Hôpitaux Universitaires de l’Est Parisien,Faculté de Médecine Pierre et Marie Curie, UPMC, Paris VI

La prise en charge thérapeutique et épidémiologique rapide des patients ayant des BMR est importante a�n d’éviter la dissémination de ces BMR. Les moyens disponibles actuellement sont certains plus adaptés au dépistage des patients porteurs et colonisés tels les milieux de cultures sélectifs et associés à d’autres tests phénotypiques comme le test de Hodge modi�é par exemple. D’autres tests enzymatiques, colorimétriques, chromogéniques, ou spectro-photométriques permettent de préciser le mécanisme de résistance en cause dans un délai inférieur à quelques heures, voire moins de 30 minutes pour certains. En�n, les tests moléculaires, essentiellement PCR, PCR temps réel ou PCR multiplex couplée à l’hybridation sont en général les tests les plus rapides et sont adaptés soit à la caractérisation des gènes sur colonies, soit directement à partir des selles ou de certains prélèvements comme les urines ou les hémocultures. L’utilisation de cet ensemble de tests est à adapter à la situation de chaque cas, sachant que plus le diagnostic probable ou certain de BMR est rapide, plus la situation thérapeutique et/ou épidémiologique sera aisément contrôlée.

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Communication 06

Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

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TRAITEMENT DES INFECTIONS À ENTÉROBACTÉRIES PRODUCTRICES DE CARBAPÉNÉMASES EN ALGÉRIE : UN CHALLENGE DE PLUS

N.Aggoune - M.Naim

Véritable entité émergente dans le monde et en Algérie, les entérobactéries productrices de carbapénémases (EPC) constituent une menace importante notamment dans le cadre des infections nosocomiales. Le traitement des infections à EPC est souvent problématique à cause de la multi résistance fréquemment observée de ces souches, surajoutée à l’inef�cacité des carbapénèmes.

Cette présentation se propose de faire une brève revue de la littérature des recommandations concernant le traitement des infections à EPC, et de discuter des options thérapeutiques envisageables en Algérie en fonction du pro�l de sensibilité aux antibiotiques des souches d’EPC isolées -en Algérie- et des molécules d’antibiotiques disponibles.

Communication 07

ANTIBIOTHÉRAPIE PROBABILISTE D’UNE INFECTION NOSOCOMIALE

Z.Doulache, Ouaras, D.Bacha

Service des Maladies Infectieuses et Troicales - Hôpital Central de l’Armée

Objectifs : L’infection nosocomiale est d’emblée gravissime, mettant en jeu le pronostic vital immédiat. Pour cela un traitement antibiotique est très rapidement instauré, sans attendre les résultats bactériologiques.

Cette antibiothérapie doit être à très large spectre dans le but de couvrir la plupart des pathogènes habituellement responsables de l’infection suspectée.

Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une enquête prospective descriptive portant sur la prescription des antibiotiques pour une infection nosocomiale à l’hôpital Central de l’Armée. Les services concernés par l’enquête : les soins intensifs (Réanimation Médicale; Réanimation Chirurgicale; Service des Brûlés); Services Médicaux (Hématologie; Pédiatrie; Maladies Infectieuses)

Résultats : 586 patients sont traités pour une pathologie infectieuse, dont 332 pour une infection communautaire, 192 patients pour une infection nosocomiale et 62 pour infection mixte.

L’infection nosocomiale représentait plus de 1/3 des patients, les services les plus concernés les soins intensifs.

L’antibiothérapie de 1ère intention est probabiliste majoritairement et à large spectre.

38% de nos patients ont présenté une documentation bactériologique (n=163)

1350 molécules sont prescrites, soit 2 antibiotiques / patient

Les β-lactamines, les Fluoroquinolones et les glycopeptides sont les plus utilisés dans le traitement des infections nosocomiales.

Communication 08

Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

8ème journée Nationale d’Hygiène Hospitalièreet de lutte contre les infections associées aux soins

45 Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

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INFECTIONS LIÉES AUX SOINS À PSEUDOMONAS AERUGINOSA : ETAT DES LIEUX À CLINIQUE HASSIBA BEN BOUALI, CHU DE BLIDA

S.Oukid, Dj.Boucherih, M.L.Boudjella, R.Belouni

Laboratoire Mère-Enfant, Clinique Hassiba Ben Bouali, CHU de Blida

Introduction - objectif : Pseudomonas aeruginosa est une bactérie opportuniste d’origine environnementale responsable d’infections liées aux soins.

La dissémination de ces souches dans les unités hospitalières présente un énorme problème de santé publique car cela révèle l’effroyable manque de respect des règles d’hygiène même élémentaires telles que le lavage des mains, ainsi que le risque insolite d’échec et d’impasse thérapeutiques à cause de l’émergence de souches de plus en plus résistantes aux antibiotiques couramment utilisées.

De ce fait, nous présentons ce travail dans le but d’évaluer la sensibilité des souches de Pseudomonas aeruginosa isolées, tous prélèvements confondus, dans les différents services de la clinique Hassiba Ben Bouali, a�n de signaler l’émergence de souches résistantes aux antibiotiques et de surveiller l’état d’hygiène des services hospitaliers.

Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude retro-prospective de 08 ans (Janvier 2007 à avril 2015).

Tous les prélèvements ont été inclus : Hémoculture, ECBU, LCR, pus, coproculture, liquide de ponction. Les prélèvements ont été envoyés par les services de la clinique Hassiba Ben Bouali (Pédiatrie, Oncologie Pédiatrique, Néonatologie, Centre de Chirurgie Infantile CCI, Gynécologie), des autres services du CHU de Blida (Neurochirurgie, Néphrologie, ORL).

L’identi�cation d’espèce Pseudomonas aeruginosa est faite selon les techniques standards. L’étude de sensibilité aux antibiotiques est réalisée selon les recommandations du CLSI.

Résultats : Deux cent quatorze souches de P.aeruginosa ont été isolées à partir de prélèvements reçus des services hospitaliers soit pédiatrie 32%, Oncologie pédiatrique(3%), néonatologie (11%), Centre de Chirurgie Infantile CCI (42%), gynécologie( 2%) et Autres (10%).

Trente neuf pour cent des souches de P.aeruginosa étaient isolées chez des patients en post opératoire à partir des prélèvements de pus d’abcès. 12% des souches étaient isolées à partir du LCR, 10% à partir des liquides de ponction.

Le taux de résistance aux antibiotiques des souches isolées, tous prélèvements confondus, était comme suit : 6.5% des souches isolées étaient résistantes au Ceftazidime, 4% à l’Imipenème et 2% au Cipro�oxacine.

Conclusion : Le taux de résistance aux antibiotiques des souches de P.aeruginosa isolées est assez bas, mais reste inquiétant vu la dissémination rapide de ce germe au niveau des hôpitaux.

Le respect rigoureux des règles simples d’hygiène est hélas souvent négligé, ainsi la prescription anarchique des antibiotiques qui favorise la pression de sélection des souches resistantes.

POSTER 23

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EPIDÉMIOLOGIE DE LA RÉSISTANCE AUX ANTIBIOTIQUES CHEZ ACINETOBACTER BAUMANNII DANS L’ALGÉROIS

O.Lafer1*, N.Benamrouche1, W.Amhis2, A.Benslimani3,D.Touati4, A.Azzam5, F.Djedjig1, S.Bouheraoua1, H.Tali-Maamar1, K.Rahal1

1Institut Pasteur d’Algérie, 2EPH de Bologhine Ibn Ziri, 3EHS Maouche Mohand Amokrane, 4CHU de Beni-Messous, 5CHU de Tizi-Ouzou .

*Email : [email protected]

Objectifs : Acinetobacter baumannii est un pathogène nosocomial important. La diffusion des souches multirésistantes est une préoccupation majeure en Algérie. Le but de cette étude est d’évaluer la résistance aux antibiotiques des souches d’A. baumannii, d’étudier les mécanismes de résistances aux b-lactamines et aux aminosides et d’apprécier l’évolution de la résistance aux antibiotiques chez cette espèce.

Matériel et méthodes : Ce travail a concerné 180 souches d’A. baumannii collectées au niveau de notre laboratoire durant la période allant de janvier 2002 à décembre 2014. L’étude de la sensibilité aux antibiotiques a été pratiquée par la méthode de diffusion en gélose en suivant les recommandations du CLSI 2014. La détermination des CMI des ß-lactamines, avec ou sans inhibiteurs, des aminosides et des �uoroquinolones, a été effectuée par la méthode E-test. Les mécanismes de résistance aux antibiotiques ont été déterminés phénotypiquement. La mise en évidence des gènes blaNDM et blaVIM, a été réalisée sur les souches productrices de métallo ß-lactamase (MBL).

Résultats : Parmi les 180 souches étudiées, 58% (n=104) étaient résistantes aux céphalosporines de 3ème génération, 23% (n=41) à l’imipenème, 63% (n=114) à la gentamicine, 49% (n=88) à l’amikacine, 42% (n=72) aux �uoroquinolones, 58% (n=105) au co-trimoxazole et 1% (n=2) à la colistine.

Les CMI des C3G, de l’imipénème, de l’amikacine, des �uoroquinolones, et de la colistine étaient ≥16, ≥4, ≥32, ≥8, ≥4 respectivement.

Parmi les souches étudiées 30% (25/82) étaient productrices de BLSE et 92% (89/97) produisaient une céphalosporinase hyperproduite.

L’étude moléculaire a révélé la présence des gènes blaNDM chez 03/08 des souches testées et blaVIM chez 01/5 des souches testées.

L’évolution de la résistance aux antibiotiques des 180 souches étudiées, était marquante entre les périodes 2002-2006 et 2007-2014. Elle est passée de 4 à 19% pour l’imipenème, de 19 à 38% pour les céphalosporines de 3eme génération, de 18 à 30% pour l’amikacine et de 9 à 33% pour les �uoroquinolones.

Conclusion : Ce travail a permis d’évaluer l’épidémiologie de la résistance chez A. baumannii, montrant l’importance des souches multirésistantes, et l’émergence de nouvelles résistances, telles que la production de carbapénémase et la résistance à la colistine. Ces données montrent le potentiel adaptatif élevé d’A. baumannii. L’usage rationnel des antibiotiques et l’application stricte des mesures d’hygiène sont incontournables pour maitriser la dissémination de ces souches.

POSTER 22 Discussion : Une antibiothérapie initiale inadéquate était associée à une mortalité supérieure à celle observée en cas de traitement adéquat.

La documentation bactériologique reste faible dans une structure hospitalière et la désescalade thérapeutique peut pratiquer…

Conclusion : Le choix du traitement antibiotique de première intention d’une infection nosocomiale doit être guidée par les recommandations des sociétés savantes, adaptées aux données épidémiologiques locales, la grande diversité des pathogènes rencontrés surtout en réanimation et leur fréquente multi résistance.

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Communication 09

Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

8ème journée Nationale d’Hygiène Hospitalièreet de lutte contre les infections associées aux soins

PHAGOTHERAPIE - PLACE DES BACTÉRIOPHAGES DANS LE TRAITEMENT DES INFECTIONS BACTÉRIENNES À BACTÉRIES MULTIRÉSISTANTES (BMR)

O. Patey(1), A. Dublanchet(2)

(1)Maladies infectieuses et tropicales, GEEPhage, CHI Villeneuve Saint Georges-France(2)Laboratoire de microbiologie, GEEPhage, CHI Villeneuve Saint Georges

Les bactériophages (phages) sont des virus naturels associés aux bactéries, pour chacune desquelles il existe au moins un phage. Il existe deux types de phages, les tempérés capables d'incorporer et de véhiculer des gènes de virulence et résistance, et leslytiques qui se multiplient dans la bactérie qu'il détruit en quelques minutes.

Les phages présents dans tous les biotopes naturels sont 10 à 100 fois plus nombreux que les bactéries dans la nature (estimé à 10³²).

Certains phages, outre leur activité lytique, sont capables de produire des enzymes (dépolymérases) qui empêchent la production ou détruisent les bio�lms bactériens. Les bactéries sont alors mieux accessibles aux phages et aux antibiotiques. Cette propriété est importante en raison du nombre croissant de matériels étrangers implantés, facteur favorisant la production de bio�lm.

Il peut exister une synergie d'action entre les phages et les bactéries comme l’on montré des études in vitro mais également sur des modèles animaux.

Le nombre de souches bactériennes multirésistantes est en constante augmentation, en particulier les EBLSE et les entérobactéries productrices de carbapénémases. Elles sont parfois responsables d'épidémies aux conséquences humaines et économiques importantes. Parallèlement, il n'existe plus de nouveaux antibiotiques pour traiter de telles infections.

Si l'ef�cacité in vitro est indéniable avec une lyse très rapide des bactéries, les données cliniques, même si elles sont encourageantes pèchent par l'absence d'essais cliniques réalisés selon les standards actuels. Ceux-ci sont actuellement impossibles dans l'union européenne en l'absence d'autorisation pour l'utilisation des préparations disponiblesen Russie (laboratoire MicroGen) et en Géorgie (Institut Georges Eliava).

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Phages et Escherichia coli

Un phage spéci�que vis à vis de la souche d’E. coli O104 H4 multiresistante responsable d'une épidémie récente, mortelle en Allemagne a été rapidement isolé et puri�é malheureusement sans utilisation clinique.

La société Phérécydes Pharma produit un cocktail anti E. coli à large spectre d’hôtes dont l'utilisation dans le projet « Phagoburn » devrait débuter prochainement.

Phages et Klebsiella pneumoniae

Dans certains pays comme la Grèce, les souches de K.pneumoniae productrice de carbapénèmases représentent plus de 70% de l'ensemble des souches. En France, nous sommes fréquemment confrontés à des épidémies de telles souches. Nous avons pu, avec l’aide de l'Institut Eliava, obtenir un phage spéci�que antiK. pneumoniae oxa 48 actif sur 75% des clones responsables d'épidémies en France.

Phages et Staphylococcus aureus

Des cocktails de phages antistaphylocoques sont actuellement disponibles en Géorgie et en Russie. Ils ne possèdent cependant pas d'autorisations à ce jour dans l'Union Européenne. Leur spectre d'activité est très large avec une lyse de près de 100% de souches hospitalières de S. aureus méthiR (SARM) et méthiS. Des études chez l'animal (modèle d’infection à SARM chez des souris diabétiques) ont montré la grande ef�cacité d'un phage anti staphylocoque sur une souche de SARM avec une synergie marquée en association avec des antibiotiques. Un projet est en cours de développement (phase préclinique) pour le traitement des infections ostéoarticulaires à staphylocoques. (projet « Phosa » et groupe « GEEPOS »)

Phages et autres bactéries

De nombreux autres phages vis à vis de Pseudomonas, Acinetobacter, Yersinia pestis, Bacillus anthracis, etc… ont été identi�és, testés in vitro et pour certains, in vivo, sur des modèles animaux.

Les phages ont donc un intérêt dans la lutte et le traitement des infections à BMR. Leurs places restent à dé�nir dans l'arsenal thérapeutique antibactérien et leur modalité d’application.

43 Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

8ème journée Nationale d’Hygiène Hospitalièreet de lutte contre les infections associées aux soins

PROFIL DE RÉSISTANCE AUX ANTIBIOTIQUES DES SOUCHES D’ACINETOBACTER BAUMANNII ISOLÉES AU CHU BLIDA

S.Berouaken2, Coauteurs: M.Benamara2, F.Dahmani2, S.Azrou2, M.Mahfoudh2, T.Ghorab2, R.Belouni3

2maitre-assistant(e)s en microbiologie au CHU de Blida3professeur spécialiste en microbiologie-chef de service du laboratoire central du CHU de Blida

E-mail : [email protected]

Acinetobacter baumannii est un pathogène opportuniste, responsable d’infections nosocomiales concernant essentiellement l’arbre respiratoire, l’appareil urinaire et les plaies.

La multi résistance naturelle et la capacité de cette bactérie à développer des mécanismes de résistance acquise expliquent les dif�cultés thérapeutiques rencontrées.

Objectif : Déterminer le Pro�l de résistance aux antibiotiques des souches d’Acinetobacter baumannii isolées au CHU Blida.

Matériels et méthodes

- Il s’agit d’une étude rétrospective, étalée sur une période de 06 ans (2009 - 2014) et concernant tous les prélèvements des patients hospitalisés et des externes ayant consulté au niveau de CHU Blida.

- L'étude de la sensibilité aux antibiotiques a été faite selon les recommandations du CLSI.

- L'exploitation des résultats a été possible grâce au logiciel whonet 5.6.

Résultats : Au total 125 Acinetobacter baumannii ont été isolées durant la période d’étude. Principalement à partir de prélèvements provenant des services suivant :

La neurochirurgie (34,4 %), chirurgie (11,2%) et la traumato-orthopédie (07,2 %)

Les principaux sites d’isolement sont les pus et plaies postopératoires, LCR, et les urines avec des taux respectifs de 29,6 %, 22 ,4%, et 22,4%.

Des taux élevés de résistance aux antibiotiques sont observés : 86,2% pour la pipéracilline, 70,3% pour la ticarcilline, 75,2% pour la céftazidime, un pourcentage de résistance inquiétant de 30% pour imipénème.

La gentamycine 67,3%, amikacine 31,3%,

Cipro�oxacine 66,7%.

Nous notons l’isolement de souches résistantes à l’ensemble des antibiotiques testés.

Conclusion : Le taux de résistance aux antibiotiques des souches d’Acinetobacter baumannii isolées dans notre hôpital est élevé.

L’usage contrôlé des antibiotiques associés à des mesures d’hygiène peuvent empêcher la sélection et la diffusion épidémique de ces souches multi et panrésistantes.

POSTER 21

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ACINETOBACTER BAUMANII, RÉSISTONS À SA RÉSISTANCE

S.Oukid, Dj.Boucherih, M.L.Boudjella, R.BelouniLaboratoire Mère-Enfant, Clinique Hassiba Ben Bouali, CHU de Blida

Introduction-objectif : Acinetobacter baumanii est une bactérie environnementale responsable d’infections liée aux soins, cette bactérie a une grande capacité de dissémination au sein des services hospitaliers et pose un énorme problème de santé publique par sa résistance à la plupart des antibiotiques utilisés couramment. Effectivement, Acinetobacter baumanii est une bactérie multi-résistante.

De ce fait, nous proposons ce travail dans le but d’étudier la sensibilité aux antibiotiques des souches Acinetobacter baumanii isolées, tous prélèvements confondus, au niveau du laboratoire mère enfant du CHU de Blida, a�n de surveiller l’émergence de souches resistantes qui serait un signal d’alarme et un risque d’échec et d’impasse thérapeutique menaçant le pronostic vital du patient.

Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude retro-prospective de 8 ans (Janvier 2007 à Avril 2015).

Tous les prélèvements ont été inclus: Hémoculture, ECBU, LCR, pus, coproculture, liquide de ponction. Les prélèvements ont été envoyés par les services de la clinique Hassiba Ben Bouali (Pédiatrie, Oncologie Pédiatrique, Néonatologie, Centre de Chirurgie Infantile CCI, Gynécologie), des autres services du CHU de Blida (Neurochirurgie, Traumatologie, ORL)

L’identi�cation d’espèce Acinetobacter baumanii est faite selon les techniques standards.

L’étude de sensibilité aux antibiotiques est réalisée selon les recommandations du CLSI.

Résultats : Cinquante quatre souches d’Acinetobacter baumanii ont été isolées au niveau du laboratoire mère-enfant de la clinique Hassiba Ben Bouali du CHU de Blida.

La répartition des souches selon les services était la suivante : 11% Pédiatrie, 2% Oncologie pédiatrique, 32% Néonatologie, 19% CCI, 19% Gynécologie, 17% Autres.

La repartions des souches selon les prélèvements reçus : 30% Hémoculture,17% LCR, 15% Sepsis de paroi, 11% ECBU, 15% Pus d’abcès, 6% Liquide de ponction, 4% Pus de spinabi�da, 2% Cathéter .

Le taux de résistance aux antibiotiques était comme suit : 50% à Ceftazidime, 9% à l’Imipeneme et 33% au Cipro�oxacine.

Conclusion : 50% des souches isolées Acinetobacter baumanii sont résistantes à Ceftazidime et 9% à l’Imipenème et 7 souches BMR ont été isolée, c’est énorme.

La présence d’Acinetobacter baumanii dans les services hospitaliers est une alerte, et implique l’arrêt des activités de soins pour éviter la propagation de cette souche extrêmement résistante. Le respect des règles d’hygiène au quotidien empêche et élimine le risque de diffusion de cette bactérie. L’établissement d’une politique de prescription des antibiotiques est de rigueur pour éviter la sélection de mutant résistant Acinetobacter baumanii.

POSTER 20

15 Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

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OPTIMISATION DE L’UTILISATION DES ANTIBIOTIQUES

S.Houacine, M.Dahmani

Service de Réanimation Médicale Polyvalente - CHU Mustapha (Alger)Faculté de Médecine d’Alger - Université d’Alger 1

L’utilisation des antibiotiques est quantitativement excessive, et est fréquemment inadaptée, ce qui a pour conséquence, au plan écologique, une augmentation régulière des résistances bactériennes, et au plan économique, une majoration des dépenses en antibiotiques. Pour le patient, une antibiothérapie inadaptée est source d’échec thérapeutique avec augmentation de la morbidité et de la mortalité.

L’usage des antibiotiques, surtout ceux à large spectre, contribue à l’apparition des résistances bactériennes en sélectionnant les sous populations de germes résistants de la �ore du patient, et en favorisant l’apparition de mutations des gènes bactériens et leur transfert à d’autres bactéries. Aujourd'hui, les bactéries multirésistantes constituent un problème de santé publique grave en milieu hospitalier, voire en communautaire, et on voit apparaître des souches résistantes à tous les antibiotiques, alors que l’arsenal thérapeutique disponible devient moins ef�cace.

La relation entre la consommation d’antibiotiques et la fréquence de ces résistances bactériennes est con�rmée par de nombreuses études et il est démontré que la maîtrise de l’usage des antibiotiques permet d’en réduire l’incidence.

L’objectif du bon usage des antibiotiques est de retarder et limiter l’émergence des résistances bactériennes, tout en sauvegardant l’ef�cacité des antibiotiques, permettant ainsi de préserver l’intérêt collectif sans nuire à l’intérêt individuel du patient. Pour cela, il faut prescrire moins et prescrire mieux en réduisant le volume des prescriptions et en optimisant les traitements.

Au sein de l’établissement, il convient d’impliquer tous les acteurs concernés (prescripteur, spécialiste (référant), microbiologiste, et pharmacien) pour optimiser l’utilisation des antibiotiques en organisant une politique d’antibiothérapie, qui peut être strati�ée en 3 niveaux : 1) dans le service : formation des prescripteurs, aide à la prescription (protocoles écrits validés et référentiels accessibles), maitrise de la prescription (réévaluation précoce, désescalade,…) et évaluation des pratiques. 2) à l’hôpital : organisation opérationnelle pour assister et évaluer la prescription (comité des antibiotiques et référent en antibiothérapie), formation des prescripteurs, développement de tests diagnostiques rapides, liste des antibiotiques contrôlés et évaluation et rétro information (consommation ATB, résistances,…). 3) Cette politique d’antibiothérapie doit s’étendre à l’échelle nationale dans le cadre de la médecine humaine (coopération régionale puis nationale, formation initiale et continue, disponibilité des moyens diagnostiques et thérapeutiques, actions d’information auprès des usagers et cadrage de l’action de l’industrie pharmaceutique), mais aussi dans le cadre de la médecine vétérinaire et de l’agriculture.

Cette politique, dont le succès reste conditionné par le respect des mesures d’hygiène hospitalière, doit être entreprise rapidement pour préserver l’ef�cacité des antibiotiques et freiner l’évolution des résistances bactériennes.

Communication 10

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16Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

8ème journée Nationale d’Hygiène Hospitalièreet de lutte contre les infections associées aux soins

MAÎTRISER LES RISQUES LIÉS AUX BMR

Pr. Jacques Fabry Université Claude bernard Lyon1

Une fois pris conscience de la menace considérable que la résistance aux antibiotiques fait peser sur la santé humaine et peut-être un jour sur la survie des hommes, la question pertinente est : que faire ?

Il y a d’abord trois actions de fond, conditions pour pouvoir un jour maîtriser la résistance. Si elles ne sont bien menées à bien, on peut penser que la bataille sera perdue. Ce sont :

- Le bon usage des antibiotiques : prescrire beaucoup moins et mieux. Ce sujet a été traité.

- La qualité du diagnostic bactériologique et, dans certains cas, du dépistage. Sujet lui aussi traité.

- La généralisation des précautions standards : friction par PHA avant contact avec le patient et son environnement immédiat + Port de gants lors de contact avec les liquides biologiques et les muqueuses (exclusivement) + Tenue professionnelle adaptée et tablier (si risque de projection) + Gestion hygiénique des excrétas et bionettoyage attentif. C’est le b-a-ba de l’hygiène hospitalière. Nous en sommes tous conscients, mais cela doit être mis en application chez 100% des patients. 100%

Et puis il y a les conduites à tenir pra tiques lorsqu’un patient est reconnu (ou suspecté d’être) porteur d’un microorganisme résistant. L’évolution épidémiologique a conduit à distinguer le niveau de dangerosité de ces microorganismes. Il y a d’une part les bactéries multi-résistantes (BMR) qui sont malheureusement devenues endémiques avec des poussées épidémiques : SARM, EβLSE et autres (selon l’écologie locale). Et puis les bactéries hautement résistantes (BHRe) qui sont plus rares mais constituent une véritable urgence épidémiologique.

Pour les patients reconnus porteurs de BMR, les précautions standards doivent être renforcées : c’est ce qu’on appelle les précautions Contact : Chambre individuelle avec identi�cation (porte et dossier) + Tablier si contact direct + Petit matériel dédié + Décontamination (Mupirocine) à envisager prudemment dans certains cas.

Pour les patients reconnus ou même seulement suspectés d’être porteurs de BHRe, des mesures spéci�ques importantes sont à ajouter aux précautions ci-dessus : Isolement très strict en chambre seule des cas individuel + Précautions Standards et Contact + Personnel dédié + (éventuellement) isolement dans un secteur spéci�que des porteurs si diffusion (cohorting) ou Isolement dans un secteur spéci�que des contacts en cours d’investigation.

La mise en œuvre de l’ensemble de ces mesures ne peut se faire que si l’organisation interne et la gouvernance de l’établissement viennent appuyer le travail des professionnels : (1) implication de la direction qui devra prévoir les moyens nécessaires aux mesures de contrôle, qui sera informée des nouveaux cas et des mesures prises et qui, si besoin, dégagera des lits ou secteurs d’isolement, (2) accès à un laboratoire �able et bonne collaboration entre celui-ci, l’équipe d’hygiène et les services, (3) système d’information médical facilitant l’alerte et (4) transparence dans les échanges entre professionnels, organisation d’ audits et de formation.

Communication 11

41 Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

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RÉSISTANCE AUX ANTIBIOTIQUES D’ACINETOBACTER BAUMANNII À L’HÔPITAL CENTRAL DE L’ARMÉE MOHAMED SEGHIR NEKKACHE : BILAN DES

HUIT DERNIÈRES ANNÉES

A.Ladouari*, N.Aggoune, F.Z.Henniche, A.Zerrouki, I.Ballout, K.Kacimi, A.R.Boutella, D.Tiouit, M.Naim

Laboratoire de Microbiologie, Hôpital Central de l’Armée*Email : [email protected]

Objectif : Le but de ce travail est de faire le point sur l’épidémiologie de la résistance d’Acinetobacter baumannii à l’HCA en analysant les données recueillies sur une période de 8 ans.

Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective couvrant la période du 01/01/2007 au 31/12/2014. Les souches d’Acinetobacter baumannii ont été isolées et identi�ées de prélèvements provenant de différents services en utilisant les techniques conventionnelles de bactériologie (coloration de Gram, oxydase, l’aptitude de croissance à une température de 44°C, galerie API NE) et/ou par système automatisé Microscan Walkaway®. Les tests de sensibilité aux antibiotiques ont été réalisés par méthode de diffusion en milieu gélosé et par détermination de la CMI (ETEST®) pour la colistine et la netilmicine. Les résultats ont été interprétés selon les recommandations du CLSI. Les données ont été analysées en utilisant le logiciel WHONET 5.6.

Résultats : Mille quarante-trois (1043) souches d’Acinetobacter baumannii ont été isolées. Plus de la moitié des isolats provenait des services de réanimation (56%, n=587). L’étude globale de la sensibilité aux antibiotiques a montré des taux résistance à la Céftazidime élevés mais stables dans le temps (88%, n=980). Paradoxalement, des taux de résistance alarmants à l’imipenème ont été constatés avec une tendance franchement à la hausse, de 56 % (n=123) en 2007 à 82 % (n=101) en 2014. Cette tendance est d’autant plus marquée pour les services de réanimation où les taux ont largement dépassé les 80% (89%, n=63) en 2014 contre 62 % (n=53) en 2007. Il en est de même pour la cipro�oxacine, pour laquelle une ascension fulgurante du taux de résistance a été notée, de 56 % (n= 53) en 2007 à 87 % (n= 95) en 2014. La résistance globale aux aminosides a été caractérisée par des taux élevés mais plus ou moins stables pour l’amikacine (72% en 2007, 66% en 2014), pour la gentamicine (75% en 2007, 70% en 2014) et pour la tobramycine (50% en 2007, 55% en 2014). En ce qui concerne la netilmicine, des taux plus bas ont été observés (35%, n=437) .Seule une souche d’Acinetobacter baumannii a été catégorisée intermédiaire à la colistine (1%, n= 94).

Conclusion : Devant des taux élevés de résistance aux carbapénèmes, aux fluoroquinolones et aux aminosides et le nombre réduit d’alternatives thérapeutiques disponibles, l’application stricte des règles d’hygiène et de lutte contre les infections nosocomiales est de rigueur.

POSTER 19

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40Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

8ème journée Nationale d’Hygiène Hospitalièreet de lutte contre les infections associées aux soins

de 3ème génération. Les autres familles montrent une atteinte d’ampleur variable (Quinolones de 1ère génération (16%), Fluoroquinolones (10%), Aminosides (7% de résistance pour la Gentamicine), Sulfamides (31%) et furanes (3%). Nous n’avons relevé aucune résistance pour l’imipenème, l’amikacine et la fosfomycine.

- Chez Klebsiella pneumoniae, la résistance est plus importante, 9% des souches sont multirésistantes, 87% des souches sont résistantes à l’association ampicilline-acide clavulanique, 54% des souches expriment un diamètre d’interprétation « sensible » à la Céfazoline, 19% des souches sont résistantes aux céphalosporines de 3ème génération. Les autres familles sont plus fréquemment atteintes dont les Quinolones de 1ère génération (17%), Fluoroquinolones (22%), Aminosides (11% de résistance pour la Gentamicine et 9% pour l’amikacine), Sulfamides (39%) et furanes (22%). Nous n’avons relevé aucune résistance pour l’imipenème.

- Chez Proteus mirabilis, les chiffres sont très voisins d’Escherichia coli, cependant en raison des résistances naturelles, on recense 2% de souches multirésistantes et 4% de résistance aux Céphalosporines de 3ème génération.

- Chez les Gram positif, Staphylococcus saprophytiques montre deux souches méthicillino-résistantes, aucune résistance chez Staphylococcus aureus n’a été retrouvée hormis 1 souche MLSB constitutif. Quand à Enterococcus spp, la résistance aux béta-lactamines reste faible (1 souche résistante) cependant elle est importante pour les Tétracyclines et l’Erythromycine.

- Les souches de Neisseria gonorrhoeae isolés montrent 1 souche sensible et 1 souche résistante à la Pénicilline G par production d’une Beta-Lactamase, les tests de dépistage d’une résistance de bas-niveau aux Quinolones sont négatifs.

- La souche de Salmonella spp montrait une résistance à l’ampicilline et au co-amoxiclav, à la gentamicine et à la cipro�oxacine.

Conclusion : Malgré une situation à priori ‘‘peu alarmante’’, une accumulation des résistances en milieu communautaire aura des conséquences dramatiques sur la santé publique entre autre, le retour à l’aire pré-antibiotiques.

L’usage injusti�é et à grande échelle d’antibiotiques à large spectre provoque déjà des changements important dans l’épidémiologie de la résistance bactérienne aux antibiotiques en milieu communautaire avec l’apparition et la diffusion de la résistance aux Céphalosporines de 3ème génération et aux Fluoroquinolones, qui sont souvent prescrit en première intention.

La surveillance de cette résistance s’impose en parallèle avec la formation continue des professionnels de santé exerçant en ville et leur sensibilisation au bon usage des antibiotiques.

Les Laboratoires privés se doivent de participer à cette surveillance sous la tutelle du réseau national de surveillance de la résistance bactérienne aux antibiotiques, en effet, par le nombre important de souches isolées, ils peuvent constituer le maillon fort de cette surveillance en ville.

17 Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

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INTÉRÊT DE L’UTILISATION DES SOLUTIONS HYDRO-ALCOOLIQUES

B.Benhabyles, N.Hached, MK.Guerchani

Service d’Epidémiologie et de Médecine Préventive - CHU Mustapha

La transmission manuportée des infections associées aux soins (IAS) est très fréquente. L’hygiène des mains est le moyen le plus ef�cace pour rompre cette transmission. L’hygiène classique par le lavage des mains à l’eau et au savon connu depuis Semmelweis est la technique traditionnelle pour réduire les germes. Cependant il reste confronté à de nombreux obstacles entrainant un taux d’observance faible, une procédure inadaptée et incorrecte en relation avec une insuf�sance dans les équipements et les consommables (savons, essuie mains …), mais aussi un manque de formation, d’information et parfois de temps.

Depuis quelques années la solution hydroalcoolique (SHA) est venue le supplanter. Si le lavage des mains élimine 90 % des germes de la �ore transitoire, il n’a cependant aucun effet sur la �ore résidente alors que la SHA, si elle est aux normes de fabrication admises universellement, élimine la �ore transitoire à 99,99 %, la �ore résidente à 99 % et réduit l’acquisition de staphylocoques aureus résistants à la méticilline et n’engendre pas ou peu de résistance.

Ces solutions contenant des antiseptiques et des émollients protecteurs de la peau assurent la désinfection des mains. Elles sont ef�caces, rapides d’action, faciles d’utilisation, économiques et bien tolérés. Elles sont utilisées aussi bien dans les unités de soins que dans les blocs opératoires.

Communication 12

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18Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

8ème journée Nationale d’Hygiène Hospitalièreet de lutte contre les infections associées aux soins

39 Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

8ème journée Nationale d’Hygiène Hospitalièreet de lutte contre les infections associées aux soins

L’EMERGENCE DES BACTERIES MULTIRESISTANTES EN MILIEU COMMUNAUTAIRE : LA SANTE PUBLIQUE EN CRISE

T.Djerboua*, I.Smail, F.Kechenit, N.Sakhri, M.AouabdiaCentre de diagnostic « Azur Medical » Bordj El Bahri. Alger

Introduction : Alors que la résistance aux antibiotiques en milieu hospitalier bat tous les records, le milieu communautaire est resté relativement épargné par les bactéries multi résistantes (BMR).

Depuis l’avènement en pharmacie de ville d’antibiotiques à large spectre comme les céphalosporines de 3ème ou 4ème génération, le �uoro-quinolones, ainsi que les aminosides ces derniers connaissent une consommation massive, seules ou fréquemment associés.

Ceci n’est pas resté sans conséquence, à travers le monde, des rapports de cas d’infections communautaires graves à BMR ne cessent d’augmenter.

Le but de ce travail est de mettre la lumière sur la situation de la résistance aux antibiotiques dans notre région en prenant comme exemple les isolats issus d’infections urinaires.

Matériels et méthodes : Le centre de diagnostic reçois des patients de l’est Algérois à savoir la commune de Bordj el Bahri et les communes limitrophes

Cette région agricole connaît une urbanisation importante et draine de nouveaux habitants de différentes provenances nationales, mais aussi maghrébines (Sahara occidental) et d’Afrique-Sub-saharienne.

L’étude s’étale sur une période de 27 mois (Janvier 2013-Mars 2015). Le recensement a été mené en deux temps :

- une première partie rétrospective sur deux ans (01 Janvier 2012 – 30 Avril 2014), la procédure consiste à étudier les dossiers des malades sauvegardés sur le serveur de la clinique.

- une seconde partie prospective : durant la période (01 Mai 2014 – 31 Mars 2015).

Le traitement des prélèvements c’est fait selon les méthodes bactériologiques standards et les tests de sensibilité aux antibiotiques se sont faits suivant les recommandations du CLSI.

Résultats : Durant la période cible, Nous avons totalisé 528 cas positifs sur 3329 demande d’ECBU. On relève une nette prédominance de l’Age adulte (72%) et du sexe féminin (81%).

En ce qui concerne les espèces isolées, Escherichia coli viens en tête avec 60% des souches isolées suivie de Klebsiella pneumoniae (14%) ainsi que d’autres Entérobactéries (Proteus mirabilis (6%) , Enterobacter spp (3%), Serratia spp (2%) , Citrobacter spp (1%) ainsi qu’une souche de Salmonella spp)

Les autres bactéries sont représentées par les Cocci à Gram positif (11%) dont Staphylococcus spp (5%), Enterococcus spp (4%) et Streptococcus spp (2%) ; les bacilles à Gram négatif oxydatifs (2%) ainsi que 02 souches de Neisseria gonorrhoeae.

En matière de résistance nous avons obtenu les résultats suivants :

- Chez Escherichia coli : 01 seule souche multi-résistante, 90% des souches sont résistantes à l’ampicilline et a son association a l’acide clavulanique, 55% des souches expriment un diamètre d’interprétation « sensible » à la Céfazoline, 7% des souches sont résistantes aux céphalosporines

POSTER 18

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38Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

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EVOLUTION DES BACTÉRIES MULTI-RÉSISTANCES AU SERVICE DE RÉANIMATION DE L’EPH BOLOGHINE IBN ZIRI DURANT LE PÉRIODE 2007-2014

A.Belloui, M.Benredouane, W.Amhis, M.Cherifi

Objectifs : Evaluation des bactéries multi-résistantes BMR aux antibiotiques au sein du service de réanimation et de soins intensifs de l’EPH Bologhine IBN ZIRI durant le période 2007/2014.

Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée sur une période de 8ans (2007-2014) sur 1197 souches bactériennes isolées. Ont été dé�ni comme BMR : les entérobactéries CTX-R dont BLSE+ ; Pseudomonas aeruginosa et Acinetobacter baumannii CAZ-R et/ou IPM-R ; Staphylococcus aureus meticillino-resistant MRSA et les entérocoques résistants aux glycopeptides ERG.

L’identi�cation des souches a été réalisée par les techniques bactériologiques standards. La sensibilité aux antibiotiques a été réalisée par une méthode de diffusion sur milieux gélosé Muller Hinton et l’interprétation en catégories cliniques (SIR) a été faite selon les recommandations du CLSI. Des tests complémentaires (MRSA , BLSE,…) sont effectués selon le guide de standardisation du Réseau nationale de surveillance de la résistance des bactéries aux antibiotiques.(AARN)

Résultats : Sur la période d’étude 292 BMR ont été isolées principalement au niveau des prélèvements protèges distaux, des pus et des hémocultures.

Les BMR étaient répartis comme suit :

104 souches d’entérobactéries CTX-R dont 61 souches productrices de BLSE (36 Klebsiella pneumoniae, 11 Enterobacter cloacae et 9 Escherichia coli) ; 104 souches d’Acinetobacter baumannii CAZ-R et/ou IPM-R ; 56 souches de Pseudomonas aeruginosa CAZ-R et/ou IPM-R. ; 28 souches de Staphylococcus aureus méticillino-résistant. Aucune souche d’entérocoque résistant aux Glycopeptides n’a été isolée.

Sur l’ensemble des souches d’Acinetobacter baumannii isolées (104 souches), 91.09% étaient CAZ-R, 60.78% étaient IPM-R et 53.57% étaient CAZ-R et IPM-R.

Parmi les Pseudomonas aeruginosa isolés (56 souches) 17.94% étaient CAZ-R, 23.07% étaient IPM-R et 5.12% étaient CAZ-R et IPM/R.

La fréquence de ces BMR au service de réanimation est en nette augmentation surtout pour l’Acinetobacter baumannii IMP-R (14.28% soit 1/7 en 2009 jusqu'à 96.77% soit 30/31 en 2014) la résistance à la Ceftazidime reste très élevée (100% soit 7/7 en 2009 et 78.26% soit 18/23 en 2011). Le Pseudomonas aeruginosa voit aussi ses résistances à l’Imipenème augmenter (26.31% soit 5/19 en 2007 jusqu'à 43.75% soit 7/16 en 2014) ainsi que la résistance à la Ceftazidime (15.78% soit 3/19 en 2007 jusqu'à 30.76% soit 4/13 en 2013). Les entérobactéries CTX-R sont de plus en plus fréquentes (entre 36.36% soit 8/22 dont 13.63% de BLSE+ en 2007 jusqu'à 50% soit 7/14 dont 42.85% de BLSE+ en 2013).

Conclusion : L’évolution alarmante du nombre et surtout des résistances aux antibiotiques (d’usage thérapeutique), des Acinetobacter baumannii qui prédominent en réanimation,(et à moindre degré des Pseudomonas aeruginosa,) est souvent à l’origine d’impasse thérapeutique. Par ailleurs l’extension de cette résistance aux entérobactéries, sera inévitable si la chaine de transmission de ces BMR n’est pas rompue par l’application stricte et rigoureuse des mesures standards d’hygiène hospitalière et d’isolement.

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Posters

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8ème journée Nationale d’Hygiène Hospitalièreet de lutte contre les infections associées aux soins

37 Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

8ème journée Nationale d’Hygiène Hospitalièreet de lutte contre les infections associées aux soins

EPIDÉMIOLOGIE DES BACTÉRIES MULTI-RÉSISTANTES À L’HÔPITAL FARÈS YAHIA DE KOLÉA

F.N.Lallaoui*, A.Boumghar

Laboratoire Central de Biologie, Etablissement Public Hospitalier Farès Yahia de Koléa.

Objectif : Déterminer la fréquence et le pro�l bactériologique des bactéries multi-résistantes (BMR) au sein de notre hôpital.

Matériel et méthodes : Etude rétrospective sur une période de 3 ans du (01/01/2012 au 31/12/2014) effectuée au laboratoire de microbiologie de l’hôpital de Koléa, portant sur les BMR isolées de différents prélèvements (hémoculture, urines, suppurations, liquides de ponctions et matériels). Etaient considérées comme bactéries multi-résistantes (BMR) : les entérobactéries résistantes aux céphalosporines de troisième génération (C3G), le Pseudomonas aeruginosa et l’Acinetobacter baumannii résistants à la ceftazidime et/ou à l’Imipénème et le Staphylococcus aureus résistant à la meticilline (SARM).

L’étude de la sensibilité aux antibiotiques était réalisée selon les recommandations du CLSI.

Résultats : Durant notre période d’étude nous avons colligé 148 BMR sur un total de 487 bactéries.

Les entérobactéries résistantes aux C3G représentaient 64,8 % des BMR, les deux espèces les plus isolées étaient Escherichia coli et Klebsiella spp. Plus de 50% de ces souches étaient résistantes à la gentamicine et au cotrimoxazole, la résistance aux �uoroquinolones était de 38,54%. Une souche de Klebsiella pneumoniae était résistante à l’Imipénème.

Le Pseudomonas aeruginosa et l’Acinetobacter baumannii représentaient respectivement 7,43% et 5,40% des BMR.

Le Staphylococcus aureus résistant à la meticilline (SARM) représentait 22,2% des BMR toutes les souches étaient sensibles aux glycopeptides.

Conclusion : Les BMR sont le re�et de l’utilisation abusive et aléatoire des antibiotiques faisant craindre l’impasse thérapeutique, ceci impose une surveillance continue de la résistance aux antibiotiques.

POSTER 16

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36Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

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EVOLUTION DES BACTÉRIES MULTI-RÉSISTANTES AU CHU MUSTAPHA : BILAN 2012-2014

F.Djennane, MA.Bachtarzi, D.Benbouzide, N.Abdelaziz, H.Ziane, S.Ahnia, M.Tazir

Service de Microbiologie Médicale CHU Mustapha [email protected]

La prévalence des bactéries multi-résistantes (BMR) ne cesse d’augmenter dans les établissements de santé ; cette situation épidémique est due à deux principaux facteurs : la surconsommation d’antibiotique exerçant une pression de sélection et la diffusion de ces bactéries par le non-respect des règles d’hygiène. La surveillance continue des BMR par le laboratoire de microbiologie au CHU Mustapha est une action clé qui permet une connaissance locale des données d’antibiorésistance.

Notre travail dresse le résultat de cette surveillance sur une durée de 3 années de 2012 à 2014, des principales BMR : Enterobactéries productrices de Bétalactamase à Spectre élargi (BLSE), Staphylococcus aureus méticillino-résistant (MRSA), Pseudomonas aeruginosa résistant à Imipénème et Acinetobacter baumanii résistant à l’imipénème , mais aussi nous nous sommes intéressés aux bactéries multi-résistantes émergentes BMRe : Enterococcus résistant à la vancomycine (VRE) et les Enterobactéries productrices de carbapénémases (EPC). Toutes ces BMR ont été diagnostiquées ou suspectées sur antibiogramme puis con�rmées par les tests correspondants complémentaires, selon les recommandations de la standardisation nationale, répondant aux normes CLSI.

Le taux des BLSE et de SARM est resté stable au cours des 3 années sans dépasser 32% et 41% respectivement, tandis que le taux de Pseudomonas aeruginosa résistant à l’IMP était de 12,3% en 2012, ce taux a baissé signi�cativement l’année suivante avec 3,2% pour remonter en 2014 à un taux de 16,3%.L’Acinetobacter baumanii résistant à l’IMP a gardé un taux stable malgré une légère baisse en 2013, sans grande signi�cation , atteignant son taux le plus haut en 2014 avec 61,2%. Les BMRe ont fait leur apparition en 2012 avec l’enregistrement, pour les trois années, de 8 cas de VRE con�rmés et de 16 cas d’EPC diagnostiquées phénotypiquement dont la con�rmation moléculaire est en cours de réalisation.

La connaissance de l’évolution des BMR est le moyen le plus sûr pour détecter, appliquer et évaluer les mesures à prendre en termes d’hygiène hospitalière.

POSTER 15

21 Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

8ème journée Nationale d’Hygiène Hospitalièreet de lutte contre les infections associées aux soins

ETUDE DES BACTÉRIÉMIES À BACTÉRIES MULTI RÉSISTANTES (BMR) AU CHU MUSTAPHA BACHA

A.Boukliou*, M.A.Bachtarzi, S.Benadda, R.Touati, N.Abdelaziz, S.Ahnia, F.Djennane, H.Ziane, M.Tazir.

Service de microbiologie, Chu Mustapha Bacha.*[email protected]

Objectif : Déterminer le nombre de cas de bactériémies à BMR, les genres isolés, leurs résistances associées.

Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective menée au CHU Mustapha Bacha sur une année ( du 01 Janvier au 31 décembre 2014 ) dans laquelle tous les cas bactériémies à BMR ont été inclus.

Les hémocultures ont été réalisées sur système automatisé (Bactect). L'identi�cation des souches isolées a été faite par automate microscan Walkaway® ou par système Api. Le test de sensibilité aux antibiotiques a été réalisé selon les recommandations du CLSI par méthode de diffusion en milieu gélosé ou sur automate microscan Walkaway®.

Ont été incluses comme BMR les bactéries suivantes :

- Les entérobactéries CTX-R (BLSE ou non)

- Pseudomonas aeruginosa CAZ-R et/ou IMP-R.

- Acinetobacter baumannii CAZ-R et/ou IMP-R.

- Staphylococcus aureus méthicillino résistant (MRSA)

- Les entérocoques résistants aux glycopeptides (ERG).

La recherche de bétalactamase à spectre élargi et de céphalosporinase à haut niveau a été faite par test de synergie sur Mueller Hinton simple et Mueller Hinton avec cloxacilline.

Résultats : Au cours de la période étudiée, 82 BMR ont été isolées à partir de 231 hémocultures positives soit 35,5 %.

Les entérobactéries résistantes aux C3G représentaient 48,8%, dont 87,5 % était BLSE+, A. baumannii 35,36% dont 27,6% % était BLSE+, P. aeruginosa 2,43% et SARM 13,41%.

55% des enbtérobactéries résistantes aux C3G avaient une résistance associée à la gentamicine, 5% à l’amikacine et 7,5% étaient résistantes à la fois à la gentamicine et l’amikacine.

Aucun cas d’ERG n’a été identi�é durant cette période.

Conclusion : Les BMR représentent un problème de santé publique préoccupant. Leur isolement dans les bactériémies doit faire penser à intensi�er les mesures de lutte axées essentiellement sur le bon usage des antibiotiques et la prévention de la transmission croisée.

POSTER 01

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22Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

8ème journée Nationale d’Hygiène Hospitalièreet de lutte contre les infections associées aux soins

ETUDE DES BACTÉRIÉMIES À STAPHYLOCOCCUS AUREUS AU CHU MUSTAPHA BACHA

Z.Boukadouni*, M.Bachtarzi, C.Bouchlaghem, D.Boufedji, S.Ahnia, S.Benadda, R.Touati, N.Abdelaziz, F.Djennane, H.Ziane, M.Tazir

Service de Microbiologie, CHU Mustapha Bacha*[email protected]

Objectifs : Déterminer la fréquence des bactériémies à S.aureus, relever les facteurs de risque les plus importants et décrire leurs aspects épidémiologiques, cliniques et évolutifs.

Déterminer le pro�l de résistance des souches isolées au cours de l’étude.

Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective menée au CHU Mustapha Bacha sur une période de deux ans (Aout 2012 à juillet 2014) au cours de laquelle tous les cas de bactériémie à S.aureus ont été inclus dans l’étude. L’identi�cation des souches ainsi que leurs antibiogrammes ont été réalisés grâce à l’automate MicroscanWalkAway®. L’analyse des données s’est faite grâce au logiciel Whonet 5.6 ainsi qu’à partir des registres et des �ches de renseignements patients.

Résultats : Quatre-vingt-dix (90) cas de bactériémies à S.aureus ont été recensés au cours de l’étude soit 2.21% de l’ensemble des hémocultures reçues tout au long de la période de l’étude (4063) et 23.37% des hémocultures positives (385). Ces bactériémies ont été catégorisées comme nosocomiales dans 38.8% des cas (n=35) et 20% comme communautaires (n=18). Le reste étant indéterminé (41%).

Le sex-ratio des patients était égal à 1.77 en faveur des hommes. La tranche d’âge la plus concernée est celle de 0 à 30 jours avec 9 cas (10%). Parmi ces patients : 17 d’entre eux ont été hospitalisés au niveau du pavillon des urgences, 14 au service de dermatologie, 10 au service de néonatologie, 07 au service de cardiologie, et 03 au service de gastro-entérologie.

Sur le plan clinique, ces bactériémies étaient associées à une endocardite dans 12 cas (13.33%), à une pneumopathie dans deux cas (2.22%) et à une méningite dans un seul cas (1.11%). 27 patients (30%) étaient porteurs d’un cathéter veineux. L’évolution de ces infections a été favorable dans 38% des cas. Par contre, la mortalité globale a été de 19% (29% pour les SARM contre 17% pour les SASM)

Parmi les 90 souches staphylococciques isolées, on note 51 SASM et 39 SARM (56% vs 44%). Ces SARM ont montré une résistance associée aux autres antibiotiques plus importante que celle des SASM: Kanamycine (82% vs 14%), Gentamicine (43% vs 3%), Erythromycine (22% vs 14%), O�oxacine (50% vs 6%), Tétracyclines (61% vs 3%).

Conclusion : Compte tenu du taux élevé de mortalité qui leur est associé, les bactériémies à S.aureus représentent une urgence diagnostique. Ceci permettra une réadaptation thérapeutique la plus précoce possible. La recherche des pathologies associées à ces septicémies est également primordiale pour une prise en charge complète et ef�cace

POSTER 02

35 Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

8ème journée Nationale d’Hygiène Hospitalièreet de lutte contre les infections associées aux soins

ETIOLOGIES DES INFECTIONS OCULAIRES BACTÉRIENNES ET SENSIBILITÉ AUX ANTIBIOTIQUES DES GERMES ISOLÉS AU C.H.U D’HUSSEIN DEY

DE JANVIER 2011 À DÉCEMBRE 2014

A.Kremia, K.Allouche, S.Mahrane, Z.Guechi

Unité de Microbiologie, Service du Laboratoire Central

Introduction : Les infections oculaires bactériennes regroupent des pathologies peu fréquentes dont la gravité varie en fonction de la structure de l’œil qui est atteinte et de la nature de l’agent infectieux allant de la conjonctivite bénigne à l’endophtalmie grave passant par les kératites engageant le pronostic visuel.

Objectifs : Dé�nir les étiologies des infections oculaires et déterminer la sensibilité aux antibiotiques des bactéries isolées.

Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective de janvier 2011 à décembre 2014 portant sur les souches isolées à partir de 124 prélèvements provenant du Service d’Ophtalmologie pour lesquelles nous avons réalisé une identi�cation et un antibiogramme selon les normes du CLSI.

Résultats : Sur les 124 prélèvements reçus 68 positifs dont 41% issus d’une conjonctivite, 41% d’une kératite et 12% autres (endophtalmie, corps étrangers…).

Les Staphylococcus à coagulase négative (SCN) représentent 46% des étiologies (dont 32% sont Méthicillino-résistantes, plus de 38% sont résistantes à l’Erythromycine, plus de 25% sont résistantes aux Aminosides et aucune résistance à la Vancomycine n’a été retrouvée) suivi de Staphylococcus aureus 15% (dont 30% Méthicillino-résistantes, 30% sont résistantes à l’Erythromycine, 20% sont résistantes aux Aminosides et aucune résistance à la Vancomycine n’a été retrouvée) et des Entérobactéries 15% également (dont 10% sont productrices de bétalactamase à spectre élargi et 10% également sont résistantes aux Aminosides), Pseudomonas spp 12% (dont 25% sont résistantes à la Ticarcilline et aucune résistance à la Ceftazidime ni aux Aminosides n’a été retrouvée), Streptococcus pneumoniae 4%, Haemophilus in�uenzae 4%, Enterococcus spp 1%, Lactococcus lactis 1% et en �n Neisseria gonorrhoeae 1%.

Conclusion : Dans cette étude, comme attendu les Staphylocoques étaient largement incriminés avec un pourcentage élevé de Méthicillino-résistance suivi des Entérobactéries et de Pseudomonas spp évoquant une éventuelle origine nosocomiale.

POSTER 14

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34Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

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ETUDE RÉTROSPECTIVE SUR 254 CAS D’INFECTIONS OSTÉO-ARTICULAIRES SUR MATÉRIEL D’OSTÉOSYNTHÈSE À ALGER.

A.S.Merad, L.Hareb

Service des Bactéries Anaérobies et du Botulisme, Institut Pasteur d’Algérie.

Objectifs : Pour mieux cerner l’étiologie bactérienne des infections ostéo-articulaires sur matériel d’ostéosynthèse, dans notre pays, et a�n de choisir une antibiothérapie mieux adaptée et ef�cace, nous avons procédé à une étude rétrospective, sur huit années (2005-2013), basée sur 254 prélèvements de pus recueillis et analysés dans le service des Bactéries Anaérobies et du Botulisme de l’Institut Pasteur d’Algérie.

Matériels et méthodes

Matériel : 54 prélèvements de pus provenant d’infections sur matériel d’ostéosynthèse.

Sites d’infection: Fémur (98), Jambe (32), PTH (hanche) (21), Genou (14), Bras ou Avant bras (15), Cheville ou pied (08), Vertèbres (03), et para vertèbres (01), Omoplate (01), Crête iliaque (01), inconnu. Age moyen des patients : 42 ans et demi.

Méthode : Examens microscopiques. Isolements sur milieux adéquats et incubation, en aérobiose pendant 24 heures, sous CO2, 48 heures et en anaérobiose, cinq à 10 jours,. Enrichissement sur TGV.

Identi�cation et Tests de sensibilité aux antibiotiques.

Résultats : Les hommes sont le plus souvent infectés (sex ratio= 05) et le fémur en est le site prédominant. Dans près de la moitié des cas, l’infection est poly-microbienne (1,8 germes/ prélèvement). Les cocci à Gram positif aérobies facultatifs prédominent. Staphylococcus aureus vient en premier lieu (36%des cas), suivi des streptocoques puis des staphylocoques coagulase négative. 30% des souches de Staphylococcus aureus isolées sont MRSA+ et 45,2% des Staphylocoques coagulase négatif sont poly résistants.

Les bacilles à Gram négatif aérobies stricts et facultatifs viennent en second lieu et les entérobactéries prédominent (32%des cas), en particulier les KES dont 31,5% sont BLSE+.

En�n, les bactéries anaérobies y occupent une place importante (28,3% des cas). Les Bacteroides du groupe fragilis et Prevotella sp (BG-) occupent la première place (46%), suivi des cocci à Gram positif anaérobies (20%) puis des Actinomyces sp (BG+). Propionibacterium acnes, lui, vient en dernier.

Conclusion : L’antibiothérapie des infections sur matériel d’ostéosynthèse, en Algérie, devrait tenir compte de nos propres données concernant leur étiologie bactérienne et la sensibilité de ces bactéries aux antibiotiques, pour qu’elle soit mieux adaptée et plus ef�cace.

POSTER 13

23 Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

8ème journée Nationale d’Hygiène Hospitalièreet de lutte contre les infections associées aux soins

ETIOLOGIES ET PROFILS DE RÉSISTANCE DES GERMES ISOLÉS DANS LES CAS DE BACTÉRIÉMIES CHEZ LES PATIENTS VIVANTS AVEC LE VIH AU NIVEAU DU LABORATOIRE CENTRAL À EHS EL HADI FLICI (EX EL KETTAR)

1H.Mabizari, N.I.Hammadou, N.Nekrouf, A.Kalaji, F.Mechouet, M.N.OuarD.Mohammedi, N.Kerrad, S.Khaled2 , A.Amrane, D.Ait Kaid, A.Dif

(1) Laboratoire central (EHS EL HADI FLICI) (2)Services des maladies infectieuses (EHS EL HADI FLICI)

Introduction : Les infections bactériennes sont très fréquentes chez les patients infectés par le virus de l’immunodé�cience humaine (VIH). Elles sont la conséquence de l’immunodépression due à ce virus, elles revêtent une gravité particulière et nécessitent un diagnostic précoce et une antibiothérapie juste et adaptée.

Objectifs : Dans cette étude nous nous proposant d’identi�er les germes isolés des bactériémies et d’étudier leurs sensibilités aux antibiotiques.

Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective des bactériémies survenant sur une période de dix ans (2005 - 2014) chez les patients vivants avec le VIH (PVVIH) hospitalisés à l’EHS/EHF.

Durant cette période 45 cas de bactériémies ont été reportés chez 45 patients.

Résultats : Parmi les 45 souches isolées, l’Escherichia coli représente le germe le plus fréquent avec 12 souches (27%), suivie de Salmonella enteritidis avec 06 souches (13 %), suivie de près par Pseudomonas aeruginosa et Staphylocoque non producteur de coagulase avec 05 souches chacun (11%). Entérobacter cloaceae a été isolé 04 fois (9%) et il en est de même pour le Staphylococcus aureus.

Par ailleurs, Streptococcus pneumoniae, Acinetobacter baumanii ainsi que d’autres entérobactéries représentent les étiologies les moins fréquemment isolées avec un pourcentage de moins de 4%.

Les entérobactéries productrices de ßlSE représentent 26% de l’ensemble des entérobactéries.

Une souche de Staphylococcus aureus résistante à la méthicilline a été isolée.

Conclusion :

Le risque d’évolution des bactériémies vers le choc septique chez les PVVIH et la résistance bactérienne aux antibiotiques, nécessitent une bonne connaissance de l’écologie bactérienne des structures hospitalières pour une meilleure prise en charge des patients.

POSTER 03

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24Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

8ème journée Nationale d’Hygiène Hospitalièreet de lutte contre les infections associées aux soins

LES BACTÉRIÉMIES EN RÉANIMATION À L’HÔPITAL CENTRAL DE L’ARMÉE : PROFIL BACTÉRIOLOGIQUE ET RÉSISTANCE AUX ANTIBIOTIQUES

I.Ballout*, N.Aggoune, A.Ladouari, A.Zerrouki, D.Tiouit, M.Naim.

Laboratoire de Microbiologie de l’Hôpital Central de l’Armée, Mohammed Seghir Nekkache.

Objectifs : Déterminer le pro�l bactériologique des bactériémies chez les patients hospitalisés dans les services de réanimation de l’HCA ainsi que la sensibilité aux antibiotiques des bactéries isolées.

Matériels et méthodes : L’étude a été réalisée selon un mode rétrospectif sur une période de neuf ans allant du 1er Janvier 2006 au 31 Décembre 2014, où nous avons colligé tous les isolats bactériens d’hémocultures provenant des malades hospitalisés dans les services de réanimation de l’HCA. Les �acons d’hémocultures ont été incubés selon la méthode classique ou sur système automatisé BacT/ALERT® 3D. L’identi�cation bactérienne a été effectuée par les méthodes conventionnelles ou sur système automatisé (MicroScan WalkAway®). L’étude de la sensibilité aux antibiotiques a été réalisée par méthode de diffusion en milieu gélosé en respectant les normes du CLSI. Le WHONET Software 5.6 a servi pour l’extraction et l’analyse des données.

Résultats : L’étude a porté sur 428 patients répartis comme suit : 233 patients hospitalisés en réanimation chirurgicale (54.44%), 163 en réanimation médicale (38.08%), et 32 en réanimation cardiaque (7.47%). 527 isolats non redondants ont été retenus, parmi lesquels les BGN étaient majoritaires avec un taux de 81.59% (N=430) dont 62.56% des entérobactéries (N=269) et 37.44% des BGN non fermentaires (N=161). L’espèce bactérienne prédominante était Klebsiella pneumoniae avec un taux de 22.34% (N= 123), suivie d’Acinetobacter spp 18.02% (N=95), et de Pseudomonas sp 11.38% (N= 44). Staphylococcus aureus représentait 7.21% du total des isolats (N=38), et 40.42% de l’ensemble des cocci à Gram positif (N=94). Concernant la résistance aux antibiotiques, 61.90% (N= 231) des entérobactéries étaient résistantes aux céfotaxime, 4.29% (N= 256) à l’imipénème, 16.25% (N=203) à l’amikacine, 52.42% (N=248) à la gentamicine, 29.68% (N=219) à l’o�oxacine et 24.08% (N=191) à la cipro�oxacine. Pour ce qui est d’Acinetobacter spp, 90.5% (N=84) des isolats étaient résistants à la ceftazidime et 62.63% (N=91) à l’imipénème. Pour les aminosides, les pourcentages de résistance étaient de 79.1% (N=67) pour l’amikacine, 74.72% (N=91) pour la gentamicine, 52.46% (N=61) pour la tobramycine et 35.9% (N=39) pour la netilmicine. Le taux de résistance à la cipro�oxacine était de 70.96% (N=62). 41.81% (N=55) des Pseudomonas sp étaient résistants à la ceftazidime, 25.4% (N=63) à l’imipénème, 13.2% (N=53) à l’amikacine, 16.95% (N=59) à la gentamicine, 11.9% (N=42) à la tobramycine et 9.7% (N=39) à la netilmicine. 9.09% (N=55) étaient résistants à la cipro�oxacine. Parmi les isolats de Staphylococcus aureus, 58.3% étaient méticillino-résistants, 55.6% étaient résistant à l’amikacine et 41.7% à la gentamicine. Le pourcentage de résistance à l’O�oxacine était de 33.3%. Aucun isolat n’a présenté une sensibilité diminuée aux Glycopeptides.

Conclusion : Le pro�l bactériologique des bactériémies en réanimation à l’HCA se caractérise par la prédominance des BGN. Les taux de résistance aux antibiotiques sont alarmants et les BMR constituent une part importante des isolats. On note également l’émergence de bactéries hautement résistantes comme les entérobactéries résistantes aux carbapénèmes. Ceci souligne l’importance de l’application rigoureuse des mesures d’hygiène et l’usage rationnel des antibiotiques à large spectre a�n de limiter la transmission croisée et maîtriser la dissémination des BMR.

POSTER 04

33 Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

8ème journée Nationale d’Hygiène Hospitalièreet de lutte contre les infections associées aux soins

INFECTIONS DE PROTHÈSES CARDIAQUES ET VASCULAIRES (PACEMAKERS COMPRIS) : BILAN 2013-2014 À L’EHS MAOUCHE

A.Guerniche, M.Charabi, S.Hachemi, S.Mezenner, A.Bousaha, S.Bourahla, L.Ifticen, S.Rezgui, A.Benslimani*, K.Kezzal

Service de Biologie Clinique, EHS Maouche M.A., El Biar Alger *E.mail : [email protected]

Introduction : En Algérie, la cardiologie interventionnelle et la chirurgie cardio-vasculaire connaissent depuis quelques années un essor considérable. La ”montée de sonde”, les dilations valvulaires , la mise en place de stents , de même que la chirurgie à cœur ouvert et les pontages vasculaires sont de plus en plus pratiqués dans nos structures de soin ; cependant , les mesures d’hygiène et d’asepsie ainsi que les prescriptions rationnelles d’antibiotiques n’ayant pas été ajustés à cette activité chirurgicale dite “propre”, nous assistons malheureusement à l’émergence d’une pathologie infectieuse gravissime , regroupant des infections associés aux soins touchant le matériel prothétique cardiovasculaire. Ce travail est un bilan des infections documentées, de prothèses cardiaques et vasculaires ainsi que de pacemakers et qui ont été enregistrées durant 2 ans à l’EHS Maouche.

Objectifs : Il s’agit de décrire le pro�l microbiologique des infections sur prothèses cardio-vasculaires et pacemakers, de même que la sensibilité aux antibiotiques des isolats.

Matériel et méthodes : Les prélèvements adressés au laboratoire dans des �acons sans additif , ont d’abord été additionnés de bouillon BHI pré-incubé , homogénéisés , puis mis en culture sur des milieux enrichis au sang et incubés en aérobiose et en anaérobiose. Des examens directs (Gram et bleu) ont été pratiqués sur des frottis confectionnés à partir des échantillons. Des repiquages du bouillon d’enrichissement sont pratiqués à J15 et J30 d’incubation à 37°C. Les germes isolés ont fait l’objet d’une identi�cation biochimique sur galerie API et d’un antibiogramme par technique de diffusion sur gélose selon les normes du CLSI, complété par la détermination de la CMI par E-test.

Résultats : 80 prélèvements ont été analysés entre le 1er janvier 2013 et le 31 décembre 2014. Ils proviennent de 73 patients, d’âge moyen 53 ans, de sexe ratio = 2 (2 hommes pour 1 femme). Les prélèvements ont consisté en 42 prélèvements valvulaires, 24 pacemakers et 13 prothèses vasculaires. Les résultats d’analyse sont les suivants : Les taux de positivité des culture sont : 11,9% (5 cas sur 42) pour les valves cardiaques, 75% (18 cas sur 24) pour les pacemakers et 69% (9 cas sur 13) pour les prothèses vasculaires. Les germes isolés, au nombre de 36 isolats sont comme suit : Staphylococcus aureus (7 cas, 19%), S.epidermidis (5 cas, 13,8%), SCN (12 cas, 33,3%), Pseudomonas aeruginosa (3 cas, 8,3%), Pseudomonas sp. (2 cas, 5,5%), Klebsiella pneumoniae (3 cas, 8,3%), Proteus mirabilis (1 cas, 3,6%), Escherichia coli (1 cas, 3,6%), Serratia marcescens (1 cas,3,6%) , Enterobacter aerogenes (1 cas, 3,6%). On relève particulièrement le tropisme de Staphylococcus aureus pour les prothèses cardiaques ainsi que celui des SCN pour les prothèses cardiaques et vasculaires. On note aussi la fréquence d’isolement des bactéries nosocomiales (Pseudomonas aeruginosa, Klebsiella pneumoniae) de même que les staphylocoques, comme agents d’infection de pacemakers.

Conclusion : Cette étude rétrospective re�ète l’impact de ce �éau qu’est l’infection associée aux soins, sur le devenir des prothèses et pacemakers touchés. Un geste chirurgical ou interventionnel extrêmement lourd, peut ainsi se solder par un échec lourd de conséquences car menaçant gravement le pronostic vital du patient.

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32Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

8ème journée Nationale d’Hygiène Hospitalièreet de lutte contre les infections associées aux soins

MÉNINGITES SUR DÉRIVATION VENTRICULAIRE EXTERNE À L’HÔPITAL CENTRAL DE L’ARMÉE MOHAMED SEGHIR NEKKACHE : ÉTIOLOGIES

BACTÉRIENNES ET RÉSISTANCE AUX ANTIBIOTIQUES

A.Ladouari*, N.Aggoune, A.Zerrouki, D.Tiouit, M.Naim

Service de Microbiologie, Hôpital Central de l’Armée*Email : [email protected]

Objectifs : L’objectif de ce travail est d’identi�er les étiologies bactériennes responsables de méningites sur dérivation ventriculaire externe (DVE) à l’HCA et d’établir le pro�l de sensibilité aux antibiotiques des germes isolés.

Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective qui s’étend sur une période de 6 ans (janvier 2009 à Décembre 2014) incluant les LCR provenant de patients porteurs de valve de dérivation et hospitalisés au niveau des services de neurochirurgie ou de pédiatrie de l’HCA. L’étude cytobactériologique du LCR a inclus : un examen direct (numération des éléments cellulaires, équilibre leucocytaire, GRAM) et une mise en culture. L’identi�cation des isolats a été effectuée par les méthodes conventionnelles utilisées en bactériologie. L’étude de la sensibilité aux antibiotiques des germes isolés a été réalisée par méthode de diffusion en milieu gélosé selon les recommandations du CLSI. En�n, le diagnostic de méningites sur DVE a été retenu sur les critères bactériologiques proposés par Muñoz-Gómez et al (cytologie > 50 éléments/mm3 et culture du LCR positive).

Résultats : Cinquante trois cas (53) de méningites sur DVE ont été con�rmés. Les bactéries retrouvées étaient principalement des BGN avec en en tète le Pseudomonas aeruginosa (32%, n=17) suivi des entérobactéries (26%, n=14) avec comme chef de �l Klebsiella pneumoniae (n= 8). Les CGP représentaient 38% des germes isolés avec une nette prédominance des staphylocoques à coagulase négative (25%, n=13). Le Staphylococcus aureus n’a été responsable que de 3 cas de méningites. L’étude de la sensibilité aux antibiotiques a montré que toutes les souches de Pseudomonas aeruginosa isolées étaient sensibles à tous les antibiotiques testés. Concernant les entérobactéries, 10/14 souches étaient résistantes aux C3G dont 9 étaient sécrétrices de BLSE, 05/14 résistantes au cotrimoxazole et 03/14 résistantes à la Cipro�oxacine. La moitié des entérobactéries isolées étaient résistantes à la gentamicine (07/14) alors qu’une seule souche (1/14) était résistante à l’amikacine. Aucune résistance à l’imipenèm n’a été signalée. En ce qui concerne les SCN, toutes les souches étaient méticillino-résistants (n=13), 05/13 étaient résistantes à la gentamicine, 04/13 au cotrimoxazole et 03/13 aux �uoroquinolones.

Conclusion : Dans cette étude, Il est clairement établi que les bactéries nosocomiales (particulièrement les BGN) viennent au premier plan des étiologies de méningites sur DVE ce qui doit inciter à l’application rigoureuse des mesures d’hygiène essentiellement lors de la mise en place du matériel. L’étude de la sensibilité aux antibiotiques des bactéries isolées est impérative permettant une prise en charge thérapeutique adéquate.

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25 Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

8ème journée Nationale d’Hygiène Hospitalièreet de lutte contre les infections associées aux soins

BACTÉRIOLOGIE DE SERVICE DE RÉANIMATION DU CHU DE CONSTANTINE (2014)

H.Ramdani, A.Lezzar, H.Laouar, C.Bentchouala, K.Benlabed

Introduction : Les infections nosocomiales atteignent leur paroxysme dans les services de réanimations, qui accueillent des patients présentant souvent des pathologies lourdes ou des terrains d’immunodépression, ils sont soumis à de multiples techniques diagnostiques et thérapeutiques, souvent invasives, les prédisposant ainsi à des hospitalisations prolongées, une majoration des demandes d’examens microbiologiques et une surconsommation d’antibiotiques.

Objectifs : C’est de déterminer :

- La fréquence des différents types de prélèvements, et leurs taux de positivité.

- La fréquence des germes isolés.

- La sensibilité aux antibiotiques des principaux germes.

Matériel et méthodes : Notre étude est rétrospective, portant sur 391 prélèvements, durant l’année 2014, le diagnostic a été fait en 3 étapes : examens directs : état frais, colorations (bleu de méthylène, Gram), culture (milieux : gélose au sang cuit, Hektoen, Chapman, gélose nutritive), puis identi�cation (galeries biochimiques, coagulase, oxydase, catalase, …), suivies par l’antibiogramme pratiqué par la méthode de diffusion sur gélose (écouvillonnage) et l’interprétation selon les normes du CLSI.

Résultats : Sur 391 prélèvements reçus, 196 sont positifs dont 47% sont des hémocultures, 21% des trachéaux, 18% des ECBU.

Selon le prélèvement, les taux de positivité les plus élevés sont notés pour les trachéaux (85%), suivis par les cathéters (69%), les sondes vésicales (65%), et les hémocultures (42%).

Les germes isolés sont surtout les bacilles à Gram négatif avec 49% des cas (25% entérobactéries, 22% des bacilles non fermentant), suivis par les cocci à Gram positif avec 30% (17% Staphylocoque à coagulase négatif (SCN), 4% Staphylococcus aureus, 3% Enterococcus spp).

L’étude de la résistance de ces germes a révélé que 85% des Klebsiella spp sont résistantes (R) aux C3G,

Acinetobacter spp est résistant dans 100% à la céfépime, 70% à l’imipénèm. 91% des Staphylococcus aureus isolés sont des SAMR.

Conclusion : La multiplicité des origines de l’infection (matériels, peau, air…) explique la diversité des germes isolés.

L'usage excessif des antibiotiques mène à la sélection de germes de plus en plus résistants (bactéries multirésistantes (BMR)), et rend plus dif�cile le traitement des infections graves aboutit parfois à des impasses thérapeutiques, d’où l’intérêt du bon usage des antibiotiques

POSTER 05

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31 Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

8ème journée Nationale d’Hygiène Hospitalièreet de lutte contre les infections associées aux soins

- Les facteur d’immunodépression qu’on a cherchés sont :

• Le diabète

• Insuffisance rénale

• Insuffisance hépatique

• Cancers

• Corticothérapie

• Maladie de système

• Autre : pancytopénie ,chimiothérapie...

A souligner qu’au moins un facteur d’immunodépression était présent chez 39% des patients, Le diabète est le facteur d’immunodépression qui occupe la première place (21 cas sur 35 cas ) suivi par l’insuf�sance rénale et les tumeurs.

- L’abdomen et les membres inferieurs occupe presque la quasi-totalité des siège de prélèvement suivi par la sphère ORL et les membres superieurs.

- Sur 90 patients, 39 (43%) étaient sous antibiotiques au moment de prélèvement. Chez lesquels et malgré l’antibiothérapie, la culture était positive dans 88% (dans les cas où on a isolé deux germe l’antibiothérapie était non adaptative au minimum pour l’un des deux germes).

Conclusion : Les données d’incidence des infections liées aux soins en rapport avec les prélèvements de pus reçus au niveau du laboratoire de microbiologie-CHUC accumulées dans cette étude révèlent que le diabète est un facteur de risque plus ou moins sous estimé mais surtout qu’il ya un échec d’antibiothérapie probabiliste des infections liées aux soins dans une immense majorité des cas étudiés, c’est pour cela qu’il est d’importance capitale de réaliser le prélèvement avant toute antibiothérapie pour pouvoir préconiser les antibiotiques adéquats selon les circonstances.

26Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

8ème journée Nationale d’Hygiène Hospitalièreet de lutte contre les infections associées aux soins

EVOLUTION DES TAUX DE RÉSISTANCE AUX ANTIBIOTIQUES DES SCN ISOLÉS DE CATHÉTERS AU C.H.U. D’HUSSEIN DEY

DE JANVIER 2012 À DÉCEMBRE 2014

M.Madani, K.Allouche, S.Mahrane, Z.Guechi

Service du Laboratoire Central de Biologie

Introduction : Les staphylocoques, dont ceux à coagulase négative (SCN) sont responsables de la majorité des infections sur cathéter de tous les types : alimentation parentérale, cathéter veineux périphérique, cathéter central de longue durée tunnélisé.

Objectifs : Etude de l’évolution des taux de résistance aux antibiotiques des SCN isolés dans les infections sur cathéter.

Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective de Janvier 2012 à Décembre 2014 portant sur les SCN isolés à partir de 219 prélèvements de cathéter provenant du Service de Néphrologie pour lesquels nous avons réalisé une identi�cation et un antibiogramme selon les normes du CLSI.

Les tests statistiques ont été réalisés à l’aide d’un test Khi2.

Résultats : Sur les 219 prélèvements : 47 positifs en 2012 (dont 17 étaient des SCN), 40 positifs en 2013 (dont 15 SCN) et 31 positifs en 2014 (dont 11 SCN).

Les taux de SCN étaient comparables dans les 3 années de l’étude : 36% en 2012, 37,5% en 2013 et 35% en 2014.

La résistance aux antibiotiques : pour la méthicillino-résistance, le test de Khi2 a mis en évidence une différence signi�cative dans les taux de résistance qui a évolué de 0% en 2012, à 50% en 2013 et à 72,7% en 2014.

Une différence signi�cative a été retrouvée dans les taux de résistance à l’Acide Fusidique dont le pourcentage est passé de 0% en 2012, à 44,6% en 2013 et à 70% en 2014, ainsi que pour la résistance à l’Erythromycine qui est passé de 0% en 2012, à 50% en 2013 et à 63,6% en 2014.

Pour la résistance à la Pénicilline et à l’O�oxacine, aucune différence signi�cative n’a été observée dans les taux de résistance.

Aucune résistance à la Vancomycine ni à la Teicoplanine n’a été constatée durant ces 3 années.

Conclusion : Une augmentation des taux de résistance à la Méthicilline, ainsi qu’à l’Acide Fusidique et à l’Eryhthromycine a été observée chez les SCN isolés. En revanche, aucune résistance à la Vancomycine ni à la Teicoplanine n’a été constatée.

POSTER 06

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30Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

8ème journée Nationale d’Hygiène Hospitalièreet de lutte contre les infections associées aux soins

INCIDENCE DES INFECTIONS LIÉES AUX SOINS AU CHU CONSTANTINE : ÉTUDE PROSPECTIVE SUR LES PRÉLÈVEMENTS DE PUS

AU LABORATOIRE MICROBIOLOGIE CHUC

Menaceur Abdelhamid résident en microbiologie - CHU Constantine D.Abderrahmane, B.Hicham, M.Hicham, M.Ait kaki, Z.Semra

Objectifs :

1. Rechercher l’incidence des infections liées aux soins en rapport avec les prélèvements de pus reçus au niveau du laboratoire de microbiologie CHU Ben Badis Constantine

2. Identi�er les remarquables facteurs de risques

Méthode :

Sujets : 90 patients sont inclus dans notre étude. Ces patients étaient hospitalisés durant notre étude qui a duré un mois et demi ( du 01/01/2015 au 16/02/2015).

Les services concernés

*Chirurgicaux : chirurgie viscérales, gynécologie, orthopédie A et B , ORL, CMF (Durant notre étude on a pas reçu des prélèvements du service de la chirurgie thoracique donc on en a pas parlé, alors que le service de chirurgie pédiatrique ne fait pas.partie de CHU de Ben Badis Constantine).

*Médicaux : cardiologie, hématologie, infectiologie, pédiatrie, médecine interne, endocrinologie, nursery, centre des brulés. (Durant notre étude on pas reçu des prélèvements du service de pneumologie.)

Matériels et méthodes

Matériels : Les prélèvements de pus sur : - Ecouvillon - Aiguille montée sur seringue

Méthode : prospective type questionnaire

Résultats

- La répartition selon le sexe montre qu’il y a presque autant d’hommes (sexe masculin) 49% que des femmes (sexe féminin) 51% au cours de la période de l’étude.

- Les prélèvements ont été réalises essentiellement dans la tranche d’âge de 16-30 ans(28 patients) suivie par 46-60 ans (21 patients) et 31-45 ans(21 patients)

- Les patients hospitalisés dans les deux services: la chirurgie viscérale et la médecine interne représente la plus grande partie des patients inclus suivi par le service de l’orthopédie B et de la gynécologie. Mais le rapport patient/infection est plus élevé au niveau du service de cardiologie (=1)

- Le taux de positivité des prélèvements est de 62% avec un taux de négativité de 30% et à cause du non-respect des conditions de prélèvement le taux de contamination est de 8%.

POSTER 10

27 Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

8ème journée Nationale d’Hygiène Hospitalièreet de lutte contre les infections associées aux soins

PNEUMONIE NOSOCOMIALE ACQUISE SOUS VENTILATION MÉCANIQUE EN RÉANIMATION MÉDICALE : À PROPOS DE 44 CAS OBSERVÉS EN 4 ANS

W.Rahmoun, M.Dahmani, F.Djennane*, I.Maalaoui, S.HouacineService de Réanimation Médicale Polyvalente - *Laboratoire de Microbiologie - CHU Mustapha Alger

Introduction : Les pneumonies nosocomiales acquises sous ventilation mécanique (PNAVM) constituent un dé� constant pour le réanimateur, du fait de leur fréquence (25% des patients ventilés) et de leur gravité (mortalité de 20 à 50%).

L’objectif de notre étude est de déterminer le pro�l épidémiologique et bactériologique des PNAVM observées dans notre service, dans le but de mieux adapter la thérapeutique antibiotique probabiliste.

Matériel et Méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective étalée sur une période de 4 ans (janvier 201O à décembre 2014), incluant tous les patients ayant présenté une PNAVM au cours de leur hospitalisation dans le service de réanimation médicale du CHU Mustapha.

Ont été inclus l’ensemble des patients hospitalisés depuis plus de 48 heures, ayant nécessité le recours à une ventilation invasive de 48 heures au moins. Les patients dont le décès était attendu à court terme étaient exclus.

Résultats : Quarante quatre patients ont présenté une PNAVM, dont 16 de sexe féminin et 28 de sexe masculin (sex-ratio de 1,75). Leur âge moyen était de 50.6 ans [7 à 89 ans]. La durée moyenne d’hospitalisation de 36,15 jours [3 à 150 jours]. Dans 25 cas (56,8 %), la survenue de PNAVM était précoce (< 7 jours). La ventilation mécanique était justi�ée par une détresse : neurologique (n = 24), respiratoire (n = 6), ou hémodynamique (n = 14). 32 patients étaient intubes et 12 étaient trachéotomises. Tous ont reçu un traitement gastroprotecteur. Le diagnostic de PNAVM est porté devant l’association de signes cliniques [température ≥38,2 °C (n = 27) ou <36.3 °C (n = 2) et sécrétions purulentes (n = 43)], de signes biologiques [hyperleucocytose (n = 36)] et l’apparition d’opacités pulmonaires à la radiographie.

Les germes isolés à partir des prélèvements pulmonaires protèges (PDP) étaient surtout des bacilles à gram négatif, dominés par l’Acinetobacter baumannii (n = 17), Pseudomonas aeruginosa (n= 11) et les entérobactéries (n = 20) avec Klebsiella pneumoniae (n = 8), Enterobacter (n = 5), E. Coli (n = 2) et autres (n = 5). Les germes à gram positif sont représentés par Staphylococcus aureus (n = 10 dont 2 méthicilline R). Une association de germes était retrouvée dans 15 cas.

L’antibiotique empirique (Céfotaxime et Gentamycine surtout) était le plus souvent inadaptée, et le recours à une carbapénèmes, voire à la Colistine était indiqué dans la majorité des cas, du fait de la multirésistance des germes identi�és.

La PNAVM s’était compliquée d’un état de choc septique (16 cas) et/ou d’un syndrome de détresse respiratoire aiguë (4 cas), et était associée à une évolution fatale pour 26 patients (59 %) dont 14 des 17 pneumonies à Acinetobacter.

Discussion : La PNAVM concerne tous les patient ventilés quelque soit leur âge et leur sexe. Son incidence est relativement élevée, et son délai d’acquisition court. Le diagnostic est évoqué devant une purulence des sécrétions bronchiques associées à l’apparition d’opacités pulmonaires avec ou sans

POSTER 07

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29 Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

8ème journée Nationale d’Hygiène Hospitalièreet de lutte contre les infections associées aux soins

ETIOLOGIES DES INFECTIONS POST-CHIRURGICALES ET SENSIBILITÉ AUX ANTIBIOTIQUES DES GERMES ISOLÉS AU SERVICE DE CHIRURGIE

INFANTILE DU CHU D’HUSSEIN DEY DE JANVIER 2010 À DÉCEMBRE 2014

K.Allouche, A.Kremia, M.Madani, S.Mahrane, Z.Guechi Unité de Microbiologie Service du Laboratoire Centrale

Introduction : Les infections post-chirurgicales représentent des complications fréquentes dans les services de Chirurgie. Ces infections ont une gravité variable allant de la surinfection de plaie à des infections profondes, pouvant engager le pronostic de l’organe.

Objectifs : Dé�nir les étiologies des infections post-chirurgicales et déterminer la sensibilité aux antibiotiques des bactéries isolées

Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective de janvier 2010 à décembre 2014 portant sur 163 prélèvements positifs provenant du Service de Chirurgie Infantile sur lesquels réalisé une identi�cation et un antibiogramme selon les normes du CLSI.

Résultats : Dans les 163 prélèvements positifs, les entérobactéries arrivent en tête avec un taux de 47%, suivies des staphylocoques 32% puis les Streptococcus spp 7%, Pseudomonas spp et Enterococcus spp 6% chacun et en�n Acinetobacter baumannii 2%.

L’étude de la sensibilité a montré que E. coli, qui représente 40% des entérobactéries, est résistante à 80% à l’Ampicilline, à 29% à l’Amoxicilline/Acide clavulanique, plus de 40% de résistance aux C1G et 32% au Céfotaxime et en�n 48% de résistance au Cotrimoxazole. Klebsiella pneumoniae qui représente 30% des entérobactéries, présente 56,5% de résistance à l’Amoxicilline/Acide clavulanique, 87% au Céfotaxime et plus de 93% à la Gentamicine.

Les Staphylococcus aureus étaient méthicillino-résistants dans 43,5% des cas, 13% présentaient une résistance à l’Erythromycine.

Les SCN présentaient 66,7% de résistance à la Méthicilline et 40% de résistance à la Gentamicine.

Aucune résistance à la Vancomycine n’a été retrouvée chez les staphylocoques.

Conclusion : Parmi les étiologies des infections post-chirurgicales obervées au CHU d’Hussein Dey, les entérobactéries occupent la première place suivies des staphylocoques dont la majorité est représentée par le Staphylococcus aureus. Cette distribution met en évidence la possible origine nosocomiale de ces infections.

POSTER 09

5/8 résistantes à la gentamicine et aucune résistance aux carbapénèmes n’a été signalée. Quant au Staphylococcus aureus, on relève 12/22 souches méticillinorésistantes, 16/22 étaient résistantes à la gentamicine, 11/22 résistantes à l’o�oxacine et aucune résistance à la vancomycine n’a été signalée.

Conclusion : Les bactéries isolées des PDP sont de plus en plus fréquemment résistantes à une multitude d’antibiotiques. Une meilleure connaissance de l’écologie des services de réanimation permettrait de mettre en place une stratégie adéquate a�n de lutter contre les infections à BMR dans ces services à haut risque infectieux.

28Le 28 Mai 2015, Palais de la Culture Moufdi Zakaria

8ème journée Nationale d’Hygiène Hospitalièreet de lutte contre les infections associées aux soins

hyperthermie. Les germes responsables sont identi�és par la culture des sécrétions prélevées par un cathéter protégé. Il s’agit surtout de BGN non fermentant, non pris en charge par l’antibiothérapie initiale probabiliste, ce qui explique la forte mortalité observée. Le diagnostic microbiologique doit être précocement obtenu pour permettre d’adapter le traitement antibiotique.

L’établissement de protocoles de prévention régulièrement évalués, et le respect par le personnel des mesures d’hygiène hospitalière, sont indispensables pour diminuer l’incidence de survenue des PNAVM et réduire leur mortalité.

Conclusion : Les PNAVM sont responsables d’une morbi-mortalité élevée, en rapport, notamment avec un traitement probabiliste souvent inadapté du fait de la multirésistance des germes en cause. L’application stricte des règles d’hygiène et un bon usage de l’antibiothérapie sont les mesures de prévention requises.

BACTÉRIOLOGIE ET RÉSISTANCE AUX ANTIBIOTIQUES DES GERMES ISOLÉS DES PDP DES SERVICES DE RÉANIMATION AU CHU MUSTAPHA BACHA.

D.Boufedji*, A.Nehal, Z.boukadouni, S.Seladji, R.Touati, S.Benadda, N.Abdelaziz, M.A.Bachtarzi, F.Djenane, H.Ziane, S.Gourari, M.Tazir.

Service de Microbiologie, CHU Mustapha Bacha*E-mail : [email protected]

Objectifs : L’objectif de notre étude est d’estimer la proportion des principaux germes isolés des PDP des services de réanimation du CHU Mustapha Bacha et d’établir leur pro�l de résistance aux antibiotiques.

Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée sur une période de 12 mois (du 01/01/2014 au 31/12/2014), incluant les PDP provenant des services de réanimation (réanimation polyvalente et réanimation du pavillon des urgences) du CHU Mustapha Bacha. L’identi�cation des germes a été réalisée par méthodes microbiologiques conventionnelles et/ou automatisées (Microscann Walk Away ®). Les tests de sensibilité aux antibiotiques ont été réalisés par méthode de diffusion en milieu gélosé ou sur automate (Microscann Walk Away ®) et interprétés selon les recommandations du CLSI. L’exploitation de ces données a été réalisée par le logiciel Whonet 5.6.

Résultats : Durant la période d’étude : 140 prélèvements ont été analysés, 68 d’entre eux sont revenus positifs à la culture, 60 négatifs et 12 contaminés. Au total 93 souches isolées : en tête de liste l’Acinetobacter baumannii (28%,n=26), suivi de Staphylococcus aureus (23,7%,n=22), puis de Pseudomonas sp (20,4%, n=19) et en�n des entérobactéries (6%, n=08). L’étude de la résistance aux antibiotiques a montré chez Acinetobacter baumannii un taux alarmant de résistance aux bétalactamines ; toutes les souches étaient résistantes à la céftazidime (26/26) et 23/26 résistantes à l’imipénème, ces taux sont aussi inquiétants que ceux de la résistance aux �uoroquinolones ; en effet 23 souches/26 étaient résistantes à la cipro�oxacine. Concernant les Pseudomonas sp : aucune résistance à la céftazidime n’a été signalée, on observe cependant 4 souches/19 qui étaient résistantes à l’imipenème, et 8/19 résistantes à la cipro�oxacine. Notre analyse a également mis en évidence chez les entérobactéries que la moitié des souches isolées (4/8) étaient résistantes au céfotaxime dont 2 BLSE,

POSTER 08