N° 06 - Décembre 2009 - Lettre d’information

Bonnes et joyeuses fêtes de Noël

L’année 2009 a été une année difficile.

Sur le plan national, la France s’est

enfoncée dans la crise économique.

Pendant le seul troisième trimestre 2009, 80 700

emplois ont été

détruits.

En réalité, personne

n e s ’ e n g a g e

désormais sur un

calendrier de sortie

de crise.

Fin 2008, dans une

s e c o u s s e

i n t e r n a t i o n a l e

d’ampleur, les grands

groupes ont été

impactés.

Lors du premier semestre 2009, seconde étape,

ces grands groupes ont adopté des économies qui

ont concerné leurs partenaires donc le tissu des

PME. Au début, ces partenaires disposant d’une

trésorerie solide ont amorti la secousse en faisant

appel à cette disponibilité de trésorerie. Mais les

nouvelles conditions s’installant dans la durée, ce

sont aujourd’hui ces entreprises de proximité qui

traversent la crise.

Dans ce contexte exceptionnel, le FSI, qui était

supposé devenir le bras armé de l’Etat contre la

crise, ne s’est pas affirmé comme un partenaire

aux critères publics clairs, rapides efficaces. Bien

au contraire, il résume de façon presque

caricaturale les reproches qui peuvent

traditionnellement accompagner le statut de l’Etat

actionnaire.

A l’opposé, la mission du crédit assumée par René

Ricol a effectué un travail considérable de très

grande qualité protégeant le tissu économique

local de brutalités bancaires déstabilisatrices.

Dans ce contexte général, bien loin des

impératifs de protection du pouvoir

d’achat comme de limitation des charges

sur le tissu économique, de nombreuses

collectivités locales ont souvent adopté

une «logique du mistigri» qui montre

combien la culture de l’augmentation

permanente de la fiscalité est désormais

installée.

Sous l’impulsion d’André Vallini, le

Département de l’Isère a heureusement échappé à

ce climat général qui est très préjudiciable.

La France bat en effet à la fois le record du

montant des prélèvements publics mais aussi, en

même temps, celui de la dette ; ce qui prouve

l’existence d’un train de vie trop élevé dans le

fonctionnement courant des collectivités

publiques.

La Lettre du Changement - 1

Il suffit d’ailleurs de prendre connaissance des

rapports des Chambres Régionales des Comptes

pour disposer d’un éclairage stupéfiant sur les

mentalités en l’espèce.

Le récent rapport sur les comptes de la

Commune de Sassenage est très instructif des

insuffisances comme de cette logique de

l’imposition toujours plus élevée y compris pour

des conditions de simple fonctionnement. D’ailleurs, quand on compare la logique de gestion

du Département de l’Isère et celle de Communes

qui se réfèrent à la majorité présidentielle, il est

facile de comprendre les raisons du malaise

politique dans l’agglomération Grenobloise.

L’opposition locale est incapable de faire

vivre une preuve par l’exemple local

comme elle est incapable de faire naître

un projet collectif performant.

Le plus surprenant, c’est qu’elle semble même y

avoir renoncé comme si une fatalité d’échec

existait en la matière.

Cette situation explique la chute sans précédent

des effectifs militants. Certes, les conditions de

déroulement du vote en novembre 2008 ont été

indignes de la morale de fonctionnement qui doit

guider un parti politique moderne. Il fut même

possible de voir à cette époque une candidate du

Nouveau Centre tenir l’urne du vote des adhérents

UMP … c’est dire les manœuvres dans les cartes de

la … 23 ème heure.

Ce contexte a donné naissance à un score

dramatiquement bas de la majorité présidentielle

lors des Européennes dans notre agglomération.

A l’occasion des prochaines élections régionales, la

situation évoluera-t-elle positivement ?

A cette fin, trois modifications devraient

intervenir rapidement dans des conditions

de bonne visibilité pour l’opinion.

Tout d’abord, sur le plan national, la

majorité présidentielle doit créer les

conditions d’une nouvelle confiance. Elle

n’en prend pas le chemin tant le décalage est

grand entre les annonces officielles et les réalités.

L’opinion est lassée des

effets tape à l’œil

é l o i g n é s d e s

préoccupations du

quotidien.

Ensuite, sur le plan

local, la campagne

des Régionales doit

être l’occasion de la

définition d’un

projet sérieux,

cohérent, respectueux des enjeux

prioritaires des différents territoires,

rassembleur. C’est à l’examen de ce projet et

des candidats qui le porteront que les choix se

préciseront.

Le projet doit être élaboré dans la concertation,

avec la connaissance des priorités de la vie

quotidienne.

Les candidats doivent représenter la

connaissance de la vie quotidienne par un

cursus éloigné du professionnalisme

politique. Bien entendu, dans leur vie privée, ils

doivent être à l’abri de turpitudes qui pourraient

les éloigner d’équilibres personnels indispensables

pour un exercice de leur fonction supposé

représenter le plus grand nombre dans un cadre

d’exemplarité.

C’est avec la liberté la plus totale que j’apprécierai

ces deux critères et que je m’exprimerai alors par

respect pour celles et pour ceux qui m’ont accordé

leur confiance me plaçant, et largement, en

premier représentant de l’opposition

départementale dans le Canton de Vif.

Un Canton qui subit une préjudiciable paralysie.

La Lettre du Changement - 2

En presque 24 mois de mandat, aucune priorité

n’a connu de progression concrète en matière de

réalisations.

Si la volonté d’améliorer la vie quotidienne

avait été aussi forte que celle qui anime

des polémiques permanentes, notre

Canton serait désormais en pleine

mutation positive. Malheureusement, l’énergie

est gaspillée dans les polémiques stériles à l’écart

desquelles je suis resté en permanence. La

Conseillère Générale dénonce le Maire de Vif qui,

à son tour, s’emporte contre la Conseillère

Générale … et chaque mois apporte une couche

nouvelle de polémiques inutiles.

Cette division constante nuit à l’efficacité.

D’autres cantons se montrent capables de

travailler dans la diversité avec une meilleure

intelligence et un plus grand respect des choix

démocratiques. Ici, il en va autrement. Nous

avions annoncé cette situation. Nous aurions aimé

nous tromper en la matière. Ce ne fut

malheureusement pas le cas.

C’est donc l’immobilisme total qui s’est

installé. Les aides régionales et

départementales vont ailleurs, là où le

sens de l’Intérêt Général et de l’avenir est

plus fort.

Enfin, la troisième condition concerne la

qualité de l’engagement personnel. Dans le

contexte préalablement exposé, il faut beaucoup

de courage à chacun pour lutter contre tant

d’obstacles.

Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance à

celles et à ceux qui, même dans des circonstances

aussi pénalisantes, conservent leur goût du

militantisme, leur passion de faire, leur foi dans

l’engagement collectif. Autant de qualités

manifestées dans le désintéressement personnel

et matériel absolus.

L’avenir repose sur de tels tempéraments. Les élus

doivent d’ailleurs témoigner concrètement leur

volonté de respecter ce militantisme dans la

composition des listes pour les Régionales.

J’espère que les fêtes de fin d’année se

dérouleront dans l’affection, la santé et le

calme.

Joyeux Noël et bonne année 2010.

Denis BONZY

La Lettre du Changement - 3

Grenoble : secrets de pouvoirs

Tome 2

1995 à 2002

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Toutes les informations pratiques sur : http://www.denisbonzy.com/

Au sommaire du tome 2 :

- 1995 : le début d’un nouveau cycle de pouvoirs

- Pourquoi la nouvelle opposition ne livre-t-elle pas la bataille du bilan ?

- Pourquoi la nouvelle opposition ne trouve-t-elle pas les conditions d’un

nouveau leadership ?

- L’élection départementale de 1998 : nouveau tremplin vers les succès ou

nouveau plongeoir vers les échecs ? Et pourquoi ?

- 2001 : Municipales de Grenoble : le résultat serré. Pourquoi ?

- 2001 : la défaite départementale : le PS a tout gagné. Pourquoi ? Jusqu’à

quand ?

- Les « nouveaux prétendants » : les anciens + les nouveaux : plus de 200

noms cités faisant souvent l’objet d’un portrait précis.

- ….

Ces sept années (1995 à 2002) vont connaître de nombreuses et fortes

évolutions.

Cet ouvrage vous fera découvrir les coulisses de cette période.

Dans ce livre, les personnages et les situations sont réels.

Sa lecture vous permettra d’accéder à un poste d’observateur direct.

Après, vous verrez peut-être différemment la Capitale du Dauphiné et le

Département de l’Isère.

Dans tous les cas, vous les connaîtrez mieux.