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Lettre Hebdomadaire n°158 Semaine n°52 du 22 déc. au 05 janv.2008 Edito Discours 297 Discours 298 Discours 299 Discours 300 Revue presse Dans l’ensemble, il y a peu d’occasions pour effectuer des rencontres cordiales entre les représentants du pouvoir et les citoyens. Ces occasions sont encore plus rares s’il s’agit de sélectionner des dates à caractère général non liées à un évènement précis. C’est le cas des fêtes liées à la célébration de la nouvelle année. Par conséquent, comment imaginer ne pas saisir une occasion aussi originale et positive pour communiquer ? Second constat, tout au long de l’année, il est difficile de convier les citoyens à des réunions de nature à permettre de dresser un bilan des actions conduites et ce dans un climat habituellement convivial. Là aussi, c’est une spécificité propre aux cérémonies des vœux de la nouvelle année. Si la France entretient un rapport très original avec son passé, son rapport au futur n’échappe pas à des considérations complexes. L’une des tendances fondamentales consiste à attendre des points de repères permanents. Le discours politique Français est celui qui veille le plus à dissiper l’inconnu, à éliminer la surprise. Les citoyens Français aspirent à la programmation qui leur donne la visibilité dont ils ont besoin. L’absence de visibilité les inquiète. Pire, ils assimilent souvent la spontanéité ultérieure d’évènements à un défaut de programmation comme si tout pouvait être prévisible… La communication pour la nouvelle année doit intégrer cette composante. Pour les Français, le présent n’est qu’un point transitoire entre le passé et le futur. Le passé est riche de références qui permettent de classer chaque évènement dans une catégorie déjà ouverte. Le futur doit être une prolongation du passé sous ses aspects les plus positifs. En France, un discours sur le futur ne peut être crédible qu’à la condition de prendre racine dans Lettre Hebdomadaire 158 - www.exprimeo.fr - 1 - La nouvelle année Edito

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Lettre d'informations et de conseils en communication.

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Lettre Hebdomadaire n°158 Semaine n°52

du 22 déc. au 05 janv.2008

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Dans l’ensemble, il y a peu d’occasions pour effectuer des rencontres cordiales entre les représentants du pouvoir et les citoyens. Ces occasions sont encore plus rares s’il s’agit de sélectionner des dates à caractère général non liées à un évènement précis. C’est le cas des fêtes liées à la célébration de la nouvelle année. Par conséquent, comment imaginer ne pas saisir une occasion aussi originale et positive pour communiquer ? Second constat, tout au long de l’année, il est difficile de convier les citoyens à des réunions de nature à permettre de dresser un bilan des actions conduites et ce dans un climat habituellement convivial. Là aussi, c’est une spécificité propre aux cérémonies des vœux de la nouvelle année. Si la France entretient un rapport très original avec son passé, son rapport au futur n’échappe pas à des considérations complexes. L ’ u n e d e s t e n d a n c e s

fondamentales consiste à attendre des points de repères permanents. Le discours politique Français est celui qui veille le plus à dissiper l’inconnu, à éliminer la surprise. Les citoyens Français aspirent à la programmation qui leur donne la visibilité dont ils ont besoin. L’absence de visibilité les inquiète. Pire, ils assimilent souvent la s p o n t a n é i t é u l t é r i e u r e d’évènements à un défaut de programmation comme si tout pouvait être prévisible… La communication pour la nouvelle année doit intégrer cette composante. Pour les Français, le présent n’est qu’un point transitoire entre le passé et le futur. Le passé est riche de références qui permettent de classer chaque évènement dans une catégorie déjà ouverte. Le futur doit être une prolongation du passé sous ses aspects les plus positifs. En France, un discours sur le futur ne peut être crédible qu’à la condition de prendre racine dans

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le passé et de loger chaque perspective dans des catégories bien définies. Il faut accepter cette réalité psychologique pour concevoir une communicat ion ef f i cace à l’occasion des vœux pour la nouvelle année. Cette spécificité montre que les cérémonies constituent de ce fait une circonstance privilégiée pour effectuer naturellement une communication «bilan-projet» q u i c o r r e s p o n d t r è s précisément à l’esprit attendu par les citoyens. Il importe donc de ne pas manquer cette rencontre attendue par les citoyens. Parce que la société a considérablement évolué en segmentations précises, il n’y a plus place pour une cérémonie mais pour autant de cérémonies que de segments identifiés de populations. L’objectif de chaque cérémonie est de permettre d’assurer le lien «passé-futur» dans l’esprit des citoyens qui attendent une grille de lecture pour les évènements à venir. La nouvelle année constitue donc le rendez-vous structurel d’une campagne bilan par des discours bien ciblés et d’une campagne projet par la présentation des nouvelles opérations susceptibles d’intervenir dans la nouvelle année. Lors des vœux pour la nouvelle année, c’est le moment de parler aux cœurs et aux émotions. Faire référence aux

exemples concrets quotidiens qui montrent aux citoyens que vous vivez la même Commune qu’eux, que parfois même vous subissez les mêmes difficultés qu’eux. Le discours politique Français a longtemps été un exemple caricatural d’intellectualisme rationnel. Il doit gagner en proximité. Une «nouvelle génération» de discours est en train de naître. N’hésitez pas à parler des quartiers que vous connaissez depuis votre enfance, des lieux que vous aimez parce qu’attachés aux moments heureux de votre existence. Devenez le produit humain de votre géographie et non pas le représentant lointain d’un pouvoir qui serait en face des citoyens. Soyez à leurs côtés. La nouvelle année peut aussi commencer par cette nouvelle approche dans votre façon de parler à vos concitoyens.

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Editeur : Newday Directeur de publication : Jonathan BONZY SIREN : 479 561 243 Adresse : 127 rue Amelot 75 011 Paris

(prochain édito : Rama Yade)

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Le Goûter de Noël

Lorsqu’aux environs de l’An 330 de notre ère, l’Eglise de Rome fixa définitivement la célébration de la nativité du Christ le 25 décembre, elle le fit moins dans un souci d’exactitude que pour sa coïncidence avec les festivités, depuis l’Empereur Aurélien, du «Soleil Invaincu». Les Papes voulurent ainsi, par ce geste, recouvrir la célébration païenne du soleil par celle de la naissance du Christ « Lumière du monde » et « Soleil de justice ». Depuis lors, toutes les références du monde chrétien se sont mises au service de la sainte Nuit où DIEU, selon la belle formule de Paul CLAUDEL « ne pouvant pas faire connaître, a décidé de se faire naître ». Et cette fête est devenue au cours des siècles, le symbole de la bonté et de la générosité désintéressée, de la pureté et de la solidarité. Alors, vous comprenez l’émotion et la profonde joie que je ressens aujourd’hui à être là parmi vous à l’occasion de ce Noël. Pour partager un, hélas, trop court moment de paix et d’amitié, de chaleur humaine et de complicité. Je tiens donc à vous remercier tout particulièrement pour votre gentille invitation. Plusieurs fois par an au moins je déploie toute mon énergie pour que notre Commune constitue une vraie communauté. Cette forme de vie en commun, librement choisie, librement consentie qui est la marque des civilisations les plus évoluées. Une forme pas si nouvelle d’ailleurs, puisqu’on en trouve le modèle dans l’antiquité, dans des sociétés qui avaient atteint un niveau de progrès que nul ne saurait aujourd’hui contester. Notre République a plus deux siècles : c’est peu si l’on se réfère aux temps anciens, mais c’est beaucoup si l’on considère tous les avatars qu’elle a connus, les attaques dont elle a été l’objet et même les complots qu’elle a parfois dû déjouer. Sa pérennité montre assez que ceux qui l’ont voulue et l’ont mise en place avaient vu juste. Les fondements de la République, vous les connaissez et mon propos n’est pas de faire ici un cours de philosophie politique mais je voudrais cependant rappeler rapidement, puisque les passions nous le font parfois oublier, que le système républicain repose sur une façon réfléchie de vivre en communauté en respectant l’individu et en trouvant le juste équilibre entre les aspirations de chacun et les intérêts de tous. C’est là je crois, un aspect fondamental que nous ne devons jamais perdre de vue sous peine de bafouer cette notion de démocratie dont la République n’est que l’expression. Trop souvent, la passion, l’enthousiasme, la spontanéité, la foi même, nous

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conduisent à faire prévaloir l’aspect personnel sur le collectif. Et si cela peut être parfois bénéfique pour faire avancer les choses, pour qu’elles bougent et se renouvellent, il convient aussi de ne pas se laisser emporter sans mesure et sans réflexion. L’avènement de la République a ouvert une ère de progrès qui nous paraît aujourd’hui évidente et indispensable. Beaucoup s’étaient battus pour cela pendant des générations et des générations. C’est à eux que nous devons rendre hommage en premier lieu car le but qu’ils s’étaient fixés était alors aux frontières de l’impossible. Il doit y avoir des moments privilégiés pendant lesquels chacun fait la trêve des conflits, des contestations pour constater d’abord nos acquis en commun. Noël doit appartenir à ces moments privilégiés. Ce doit être aussi un temps fort de solidarité. La crise tend de plus en plus à nous entraîner dans un « sauve qui peut » généralisé si sauvage que les femmes et les enfants n’ont même plus leur traditionnel droit de priorité. Les difficultés ressenties pour chacun engendrent un repli sur soi-même rarement atteint. Autant d’exemples de nature à établir qu’indiscutablement à la solidarité des temps qui rient succèdent bien vite les solitudes des temps qui pleurent. De tout temps, des réflexes de solidarité ont heureusement existé : la solidarité familiale, la charité et la bienfaisance, l’assistance. Cette protection sociale suscite aujourd’hui de nombreux débats. Notre solidarité nationale traverse une période de turbulences. Elle sera plus ébranlée qu’elle figure au centre d’un choc entre deux forces contraires. D’une part, les français perçoivent maintenant avec une conscience implacable que l’Etat providence, c’est eux ; chacun d’entre eux. Ils veulent donc économiser les deniers publics. Mais, d’autre part, si les français veulent économiser les deniers publics, ils n’entendent pas pour autant renoncer au «filet social» minutieusement tissé au fil des décennies. La dépense sociale de nos collectivités publiques est difficile à quantifier avec exactitude. Vieille discussion que celle de savoir si la solidarité peut avoir un prix et si le coût d’un service public doit conduire à des déchirantes remises en question... A vous voir installés ici devant ces tables, merveilleusement décorées qui supportent notre goûter de tout à l’heure, je me dis que nous avons bien de la chance de bénéficier de tels moments de rassemblement. C’est cette vie que je veux fêter avec vous cet après-midi ; votre vie, la nôtre et celle du petit enfant de la crèche qui nous réunit aujourd’hui.

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(prochain conseil technique : le service de communication)

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L’arrivée d’une nouvelle année rappelle à chacun de nous que nous sommes de passage. Chaque année qui s’achève emporte son lot d’être chers qui nous ont quittés. Nous avons une pensée émue à leur intention. Mais une nouvelle année, ce doit être surtout une bouffée d’espoir. La possibilité de changer ce qui n’allait pas. Ne pas oublier le passé mais toujours garder à l’esprit que le plus important demeure le futur. Ce futur n’est pas un cadeau. C’est un défi du présent. Bien davantage, regardons attentivement le présent, le futur pour partie est déjà dedans. Ce constat de bon sens peut effrayer dans certains domaines. Le dernier trimestre 2008 a connu la naissance d’une crise économique qui apporte un degré alarmant de solitudes, de désespoirs et de remises en question indispensables. Il n’est plus nécessaire de compter le nombre des colloques scientifiques nous alertant sur les conséquences de certaines agressions gravissimes contre notre planète. L’actualité chaque jour se charge de nous transmettre des images révoltantes de détresses humaines. Au moment où nous gagnons chaque minute quinze secondes d’espérance de vie supplémentaire, comment accepter de tels échecs collectifs ? Dans de telles circonstances, il ne faut pas s’étonner que certaines religions occupent aussi facilement le terrain abandonné par la politique. Nous ne pouvons pas nous résigner face à de telles erreurs collectives. Nos démocraties doivent retrouver de la vaillance comme de l’élégance d’actions. Les crises ne seront jamais durablement vaincues en utilisant les mêmes armes que celles des barbares ou des agresseurs.

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Vœux pour la nouvelle année

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La démocratie de crise ne doit jamais aboutir à une crise de la démocratie. Cette crise devient alors la victoire de ceux que la démocratie était censée combattre. Ainsi, après le 11 septembre 2001, l’histoire retiendra peut-être d’abord les terribles échecs de l’administration américaine à combattre les terroristes sans perdre son âme. C’est la seconde mort pour celles et ceux qui étaient décédés lors des attentats du 11 septembre 2001. Dans cet esprit, mon vœu principal pour notre collectivité c’est que notre démocratie soit un exemple de tolérance, de vaillance et d’élégance. Elle doit être calme mais pas résignée. Perfectionniste sans que jamais cette qualité ne puisse s’épeler paralysie. Parfois amère parce qu’aucune action humaine n’est faite de succès permanents mais jamais irrémédiablement déçue. Si nous respectons cette ligne de conduite, notre Commune a de beaux jours devant elle. Parce que cet avenir doit aussi être individuellement partagé, je souhaite à chacune et à chacun d’entre vous que l’année 2009 vous apporte beaucoup de satisfactions. Si vous courez après le bonheur, n’oubliez pas pour autant d’être heureux face à des petits riens quotidiens qui méritent pourtant l’enthousiasme. Qu’ainsi, vous preniez le temps d’apprécier le sentiment de bien-être qui peut s’échapper des moments en famille autour d’une table composée de plats simples mais cuisinés avec amour. Que vous ayez le temps d’écouter la musique des champs quand le printemps s’annonce. Que vous soyez toujours capables d’être émus par un magnifique coucher de soleil, par les rires des enfants dans la cour de leur école, par la grâce du regard de grands-parents qui surveillent leurs petits enfants dans l’un de nos parcs municipaux. La mémoire est une activité très sélective. Elle trie. Elle rejette. Elle efface. Il est impossible de vivre sans oublier. Mais il serait tout autant impossible de vivre en oubliant cette richesse quotidienne et simple que la vie peut nous offrir à chaque instant. Que 2009 nous apporte donc cette ambition collective comme cette humilité individuelle. Nous serons alors sur un chemin prometteur.

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Je vous remercie infiniment de m’avoir invité à ce goûter si chaleureux et accueillant, et croyez bien que je ferai honneur à toutes les bonnes friandises qui ont été préparées. Comme chaque année, je participe à cette fête que je considère comme une bouffée d’oxygène, un salutaire stimulant dans ma vie d’élu qui manque parfois de fantaisie et de chaleur. Votre énergie me stupéfie et je prie pour qu’à votre âge, je fasse preuve du même dynamisme. Je suis admiratif face à votre vitalité. Cette vitalité montre bien, si besoin était, que chacun vieillit à son rythme. Bien davantage, certaines fonctions de notre corps vieillissent encore plus vite quand on s’en sert peu. Les études scientifiques l’ont montré pour le cerveau. En effet, le cerveau ne s’use que si l’on ne s’en sert pas ! Pendant de très nombreuses années, il avait été admis que, plus on avançait en âge, moins on avait de « tête ». Il était impossible de ce fait d’aller contre les lois de la nature. On savait, par exemple, que les cellules nerveuses qui mouraient n’étaient pas remplacées et, qu’à partir de vingt-cinq ans, un millier d’entre elles disparaissaient tous les jours ; cent mille à quarante ans. Une véritable «fuite des cellules»… ! Il était donc légitime de penser que le vieillissement ne favorisait guère le développement des capacités intellectuelles. Fort heureusement, nous nous sommes aperçus depuis que tout ceci était sans grande importance parce qu’en pratique, nous n’utilisons régulièrement que le cinquième de nos ressources cérébrales. Nous bénéficions donc, heureusement, de puissantes réserves ! Certains professionnels soutiennent même que nous aurions la possibilité d’être cinq fois plus intelligents. Il est plus vraisemblable que la nature, toujours prévoyante, a compté large ! Ainsi, si nous vivions deux ou trois siècles, nous aurions assez de cellules dans le cerveau pour lui permettre de fonctionner normalement... Nous voilà donc les uns et les autres rassurés sur la bonne santé de nos « têtes », quels que soient nos âges... Il y a aujourd’hui de plus en plus de millions de Français qui sont âgés de plus de 65 ans. Ces millions de Français ont considérablement changé notre perception de la chaîne des âges de la vie. Ils nous ont d’abord montré d’immenses capacité d’adaptation. Au lendemain de la seconde guerre mondiale, ils ont vécu le rationnement, les étapes difficiles de la reconstruction. Ce sont les mêmes qui aujourd’hui envoient des SMS à leurs

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Le repas annuel des personnes âgées

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petits enfants et adressent des mails à leurs enfants pour les tenir au courant de leurs activités quotidiennes quand ils sont séparés par des milliers de kilomètres. En réalité, chacun d’entre nous a trois âges. Celui de l’état civil qui figure sur nos documents administratifs. Le second est l’âge biologique. L’état de santé de nos seniors n’a plus aucun rapport avec les clichés d’antan. Enfin, l’âge psychologique. Les études scientifiques attestent 15 ans de décalage entre l’âge civil et cet âge psychologique. A 70 ans, cet âge psychologique est donc maintenant en moyenne celui traditionnellement d’une personne qui avait hier 55 ans. C’est donc peu dire l’importance de la réserve mentale dont disposent nos seniors. Dans des circonstances pénibles que j’ai traversées à titre personnel, un ancien m’avait raconté la parabole suivante pour me redonner le moral. Une personne éprouvée parle avec Dieu. Elle lui confesse ses malheurs. Alors que Dieu cherche à la réconforter en permanence, cette personne l’interpelle en lui disant « quand j’étais sur la plage, je me suis retournée et j’ai bien pu constater combien j’étais seule. C’est très simple. Il n’y avait que les traces de mes pas dans le sable et pourtant j’aurais tellement eu besoin d’être accompagnée ». Dieu lui répondit « si tu n’as vu que les traces d’un seul pas, ce n’est pas que je n’étais pas à tes côtés. Bien au contraire. C’est tout simplement qu’à ce moment là, je te portais ». Du fond du cœur, je voudrai vous remercier de nous avoir porté si souvent. D’avoir su défendre l’indépendance de notre pays. D’avoir su le reconstruire. D’avoir su conduire sa modernisation, défendre son modèle social. De tout cela comme de tant d’autres volets de votre héritage, nous vous en sommes redevables et terriblement reconnaissants. A ceux qui évoquent parfois la «guerre des âges» parce que des intérêts opposeraient les plus jeunes aux anciens, parce qu’il serait question d’un poids excessif des retraites... je leur réponds : comment donc pouvez vous imaginer une seule seconde faire la guerre contre vous-même ? Les seniors sont tellement modernes que l’air du temps revient à la tradition. Vous avez été les acteurs et les témoins de tant d’innovations, de tant de bouleversements que presque rien ne peut plus désormais vous inquiéter. Ensemble, avec notre expérience et votre sagesse de la vie, beaucoup de nouveaux dé f i s nous attendent encore. Je vous remercie de bien vouloir les affronter avec votre énergie. A cette condition, nous pouvons être confiants.

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(prochains discours : La crise économique, l’Europe)

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-« Le peuple ne lit pas les lois. Il lit les hommes. C’est dans ce cadre vivant qu’il s’instruit. » CHATEUBRIAND

-« La paix est un don du ciel. Mais il en est de ce don là comme des autres. Il ne fructifie que par nos soins. » Victor de MIRABEAU

-« Ce ne sont pas les prières mais les hommes qui constituent le véritable rempart des Cités. » PLATON -« Il est bien dommage pour l’humanité que ce soit la maladie qui soit contagieuse et non pas la santé ». Joseph de Maistre -« Il n’y a jamais eu de crise de l’enseignement. Les crises de l’enseignement sont des crises de la vie ». Charles PEGUY

-« Il faut quand on gouverne voir les hommes tels qu’ils sont mais les choses telles qu’elles doivent être ». Louis de BONALD -« Presque tous les hommes meurent de leurs remèdes et non pas de leurs maladies ». MOLIERE -« Le temps des hommes est de l’éternité pliée». Jean Cocteau -« Chaque affection est la promesse d’une ride ». André Gide -« Un homme ne peut connaître dans sa vie que deux tragédies. Ne pas obtenir ce qu’il désire ou l’obtenir ». Oscar Wilde -« L’expérience est le nom dont les hommes baptisent leurs erreurs ». Oscar Wilde -« Les technocrates, si on leur donnait le Sahara, dans cinq ans, il faudrait

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Des formules chocs

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qu’ils achètent du sable ailleurs ». Coluche -« Les lois pénales ont été faites par des gens qui n’ont pas connu le malheur ». Balzac -« La gloire des grands hommes est comme les ombres : elle s’allonge sur le couchant ». Montherlant -« Quand on est ministre, on n’a que des ennuis. Quand on cesse de l’être, on s’ennuie ». Robert Buron -« Le tyran est celui qui fait abattre un arbre pour cueillir une pomme ». Montesquieu -« Un roi doit avoir les mêmes souvenirs que ses sujets ». Jean Paul Sartre -« L’histoire est sans pitié pour les hommes. Elle utilise parfois leurs forces. Elle ne pardonne jamais leurs faiblesses ». Max Gallo -« L’homme politique c’est celui qui sait traduire un espoir en une volonté ». Françoise Giroud -« Un homme politique n’a le choix qu’entre se redire et se contredire ». Pierre Mendès France -« La différence entre un politicien et un homme d’état. Le premier pense à la prochaine élection tandis que le second pense à la prochaine génération ». JF Clarke -«Quel est le père de la gloire : le génie. Quelle est la mère du génie : la solitude ». Gérard Guégan -« On ne ment jamais autant qu’avant une élection, pendant une guerre et après une chasse ». Bismarck -« Se sacrifier non pas à ce que sont les hommes mais à ce qu’ils peuvent devenir ». Antoine de St Exupéry

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(prochain carnet : Etats-Unis : les enjeux du 1er trimestre 2009 )

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Obama boucle son cabinet

Une nouvelle fois, le député socialiste est confronté à des suspicions sur des transferts de fonds et des achats de luxes. Les informations les plus contradictoires circulent et montrent, une fois de plus, les difficultés en France à couvrir ce genre de sujets.

Quatre éléments dominent : * la très forte présence d'ex de l'équipe de Bill Clinton. C'est le point qui sera peut-être le plus controversé une fois l'état de grâce passé, * la diversité des profils avec une forte représentation d'hispaniques et de noirs, * la volonté de rassembler avec la présence de deux républicains à des postes de véritables responsabilités dont la Défense, * la présence de ces derniers profils peut être difficilement conciliable avec l'aile gauche du Parti Démocrate représentée par exemple par Hilda Solis, avocate des droits sociaux et désormais Secrétaire au Travail.

Julien Dray dans la tempête

Les faits majeurs de la semaine n°51

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Alors que le scandale Madoff impacte directement plusieurs établissements Français, ces derniers font l’objet d’une étonnante mansuétude tant médiatique que politique. Sur le plan médiatique, l ’abondance de leurs budgets publicitaires explique-t–elle une discrétion certaine des reportages ? Sur le plan politique, le nombre élevé d’ex-collaborateurs de cabinets dans les structures bancaires dénote certaines liaisons très étroites.

Les banques irresponsables ?

Et si les controverses publiques si fréquentes entre membres du Gouvernement avaient imposé de différer la date pour ne pas cautionner le sentiment d’une crise grave ?

Et le remaniement ?

Le scandale Madoff : l’exemple

Madoff doit présenter le détail de tous ses comptes le 31 décembre au plus tard. Tout doit être publié y compris les bijoux. La communauté financière va faire un «second exemple» en identifiant tous les avoirs permettant de compenser une partie du passif.