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L’Exalté Le journal qui vous dit tout sans rien vous cacher Numéro 3 - Année 1 Mars 2010 Dossier du Mois : Elections régionales LES ÉLECTIONS DANS VOTRE SALON Un petit tour d’horizon des différents program- mes et candidats dans toutes les régions de France. Sur fond de bataille politique, L’Éxalté vous détaille sans prendre parti les propositions des différents par- tis politiques. Pages 4 à 8 Sommaire Edito …………………………….…… 2 Panneau d’affichage …………..…… 3 Dossier du mois …………..….…… 4-8 Environnement………………………..9 Cinéma ………………...…….…10-11 Musique…………………..….…12- 13 Littérature ………………….…... 14-15 Graine De talent……….…………...16 Sports ……………….……….… 17-18 Jeux…………………………………..19 Éden ……………….………………. 20 L’ours ………………………….…… 20 Cinéma Les Oscars 2010 Un balayage des no- minés et des espoirs de cette 82ème cérémonie des os- cars. A découvrir en page 11 L’Exalté, un journal de la Confédération indépendante des Lycéens et des Étudiants

L'Exalté - N°3 - Mars 2010

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L'exalté numéro 3 Mars 2010

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Page 1: L'Exalté - N°3 - Mars 2010

L’Exalté Le journal qui vous dit tout sans rien vous cacher

Numéro 3 - Année 1 Mars 2010

Dossier du Mois :

Elections régionales

LES ÉLECTIONS

DANS VOTRE

SALON

Un petit tour d’horizon des différents program-

mes et candidats dans toutes les régions de France.

Sur fond de bataille politique, L’Éxalté vous détaille

sans prendre parti les propositions des différents par-

tis politiques.

Pages 4 à 8

Sommaire

Edito …………………………….…… 2

Panneau d’affichage …………..…… 3

Dossier du mois …………..….…… 4-8

Environnement………………………..9

Cinéma ………………...…….…10-11

Musique…………………..….…12- 13

Littérature ………………….…... 14-15

Graine De talent……….…………...16

Sports ……………….……….… 17-18

Jeux…………………………………..19

Éden ……………….………………. 20

L’ours ………………………….…… 20

Cinéma

Les Oscars 2010

Un balayage des no-

minés et des espoirs de cette

82ème cérémonie des os-

cars.

A découvrir en page 11

L’Exalté, un journal de la Confédération indépendante des Lycéens et des Étudiants

Page 2: L'Exalté - N°3 - Mars 2010

A NOS AMIS LECTEURS ET

LECTRICES DE L’EXALTE

Mars 2010 est un mois fructueux : les

J.O d’hiver, la cérémonie des Oscars, les élec-

tions régionales… Pas le temps de chômer à la

rédaction ! Nos journalistes sont sur le qui-vive

pour vous apporter votre supplément de culture

mensuel, car comme le dit l’adage « la culture c’est ce qui res-

te quand on a tout oublié ». Paradoxe n’est-il pas, si l’on ou-

blie tout, la culture en fait partie aussi… Bref ils tendent les

oreilles, ouvrent les yeux, mettent leurs nez partout, savourent

des chefs-d’œuvre, et mettent la main à la pâte. La loi Hadopi

est passée au crible en rubrique musicale, on revient sur le

phénomène vampire en littérature, et

nous retrouvons comme chaque mois

nos graines d’artistes, sans oublier

les avancées au niveau écologique.

L’Exalté ne vous incite pas à

absorber toute cette masse d’infor-

mations en restant stoïque. En tout

cas, pas sans plaisir…

JULIE LABOURDETTE et LUCIE SEPTE Co-rédactrices en chef

Du Renouveau à la CILÉ

La démission de Benoît Bricout en la qualité de Prési-

dent de la CILE, le 24 Janvier 2010, a provoqué un Conseil

National Extraordinaire qui a eu lieu le 27 Janvier.

Il y a eu de grandes difficultés à faire voter les mem-

bres du Bureau National, gênés par cette situation, et ne dési-

rant pas voter pour un nouveau président. C’est au troisième

tour seulement, après avoir fait entrer exceptionnellement

deux nouveaux membres à ce Conseil Extraordinaire, que Pas-

cal Loubet, a été élu Président par intérim.

Si nous devions vous dres-

ser le portrait de Pascal Loubet,

nous commencerions par vous dire

qu’il est étudiant en première année

de Droit à Montpellier. Nous pour-

rions ajouter que c’est quelqu’un de

téméraire, de visionnaire et de très

professionnel. Il porte aujourd’hui

la double casquette de Président et de Secrétaire.

Un renouvellement du Bureau National s’effectuera le

2 Mai 2010.

Avec l’espoir que le futur Président en fonction conti-

nue à faire prospérer la CILE, comme l'a fait son prédécesseur.

En vous remerciant.

L’édito n°1

2 Mars 2010 - L’Exalté -

Pour adhérer à la CILÉ

L'adhésion pour l'année 2010 s'élève à 5€ pour les

lycéens et les étudiants boursiers (échelon 3 et plus), 10€ pour

les étudiants (non boursiers et échelon 0 à 2), et à 15€ pour

les professeurs et autres personnes.. Vous pouvez également

donner une cotisation "d'aide". Elle consiste à ajouter, n'im-

porte quelle somme aux 15€ de base. Merci d'avance.

RDV à http://www.ci-le.fr/adherer

Panneau d’affichage

Pour obtenir une bourse pour l'an-

née 2010, vous devrez impérativement

constituer un Dossier Social Etudiant entre

le 15 janvier et le 30 avril 2010.

Renseignez vous auprès de votre

professeur principal ou COPSY pour

les lycéens, de votre Scolarité ou du

Page 3: L'Exalté - N°3 - Mars 2010

Panneau d’affichage

depuis octobre

2009, répartie

sur la région Lan-

guedoc-Roussillon

essentiel lement,

elle a pour but de

faire vivre la dé-

mocratie lycéenne

et étudiante, et de

monter des pro-

jets à visée « éducative »

Après explications, 14 personnes en plus avaient un

avis favorable envers cette association.

Pourtant, aucune n’adhèrera à proprement parler.

Comment expliquer ce désintéressement de la vie associative si

tous partagent le même avis sur les valeurs prônées telles que

« la solidarité, les échanges, l’entraide, le développement (qu’il

soit personnel ou individuel) » ??

Certains l'expliquent par le manque de temps, notam-

ment à cause d'emplois du temps déjà chargés, ils ont peur que

l’engagement forme un poids en plus, d’autres ne veulent pas

se mêler aux affaires politiques et sociale.

Il en est ressorti que les jeunes préféraient les associa-

tions qui agissaient au niveau local plutôt qu’à l’échelle natio-

nale car elles se révèlent être plus compétentes et pertinentes, et

que chaque « voix » était alors écoutée et entendue.

L’engagement Etudiant et Lycéen.

Il a été demandé à des lycéens et étudiants, de diver-

ses sections de répondre à quelques questions sur l’engagement

étudiant et lycéen. Les questions portent sur les valeurs que doi-

vent selon eux brandir les associations, sur ce que représente

l’engagement dans le sens large du terme à leurs yeux.

Il se dégage des réponses très opposées, puisque le

panorama d’étudiants et élèves lambdas était large : cela va de

l'étudiant en terminale scientifique de banlieue à l'étudiant en

terminale littéraire de ville, des premières années de licence de

géographie , à l’étudiante en deuxième année de laboratoire.

Sur 58 personnes interrogées, 31 ont accepté de ré-

pondre. Sur ces 31, 14 sont dans une association.

Les associations existent depuis la loi 1901, malgré

cela elles restent étonnement peu présentes dans la vie des

jeunes.

Il existe aujourd’hui environ un million d’associations, en pas-

sant par les clichés tels que les clubs de point de croix ou les

randonneurs. On compte à ce jour 12 millions de bénévoles-

licenciés. On observe toujours une prédominance pour le sport.

Sur la question : « Êtes-vous dans une association, une

corporation, ou dans un syndicat quel qu’il soit ? si oui, lequel -

laquelle ? Précisez ce qui vous a attiré. »

Il en ressort que certains y sont par « copinage », d’autres par-

ce que l’association en question correspond à un « idéal de

vie » comme Malika en L1 de sciences de la terre et de l’envi-

ronnement qui a rejoint cette année « Légumes et Cagettes re-

belles » qui distribue des paniers de fruits et légumes, chaque

lundi, sur les deux campus de l’université de Savoie

(Chambéry).

Revenons à la Cilé (www.ci-le.fr). Sur les 31 personnes

ayant répondu, 2 personnes connaissaient l’association.

( La CILE est une association officiellement formée depuis

NOUS RECHERCHONS…

. Des compositeurs

pour l’habillage musical com-

plet de notre webradio RSN.

Si vous êtes intéressés par l’a-

venture de cette webradio,

merci de nous contacter et

d’envoyer vos maquettes à

[email protected]

Merci d’avance !

Mars 2010 - L’Exalté - 3

Marques Pages

http://www.ci-le.fr

http://forum.ci-le.fr

http://lexalte.ci-le.fr

http://www.facebook.com/association.cile

http://www.dailymotion.fr/CILEfr

Cette page est réservée à la publication des informations de la Confédération Indépendante des Lycéens et des Étudiants

L’association présentera des listes aux élections CNOUS de Mars prochain. Si

vous êtes intéressés par l’aventure qu’est cette candidature et élaborer avec nous le pro-

gramme, n’hésitez pas à nous contacter à [email protected] ou au 09 72 11 37 04 en y

laissant un message.

Merci.

Sport : 8

Légumes : 1

Activités intellectuelles : 4

Activités pour la communauté

(syndicales, associatives,

…) :

3

Page 4: L'Exalté - N°3 - Mars 2010

dossier du mois Régionales 2010

•Quart Nord – Est

Le Nord-est de la France, ses cathédra-

les gothiques, ses valeurs, sa culture.

Quand on visite les pôles régionaux de

cette zone française on entre dans un

quasi dépaysement qui

se trouve être souvent en

rupture avec le reste du

territoire national. Mais

il ne faut pas oublier

que ce quartier géogra-

phique français a été

pendant des siècles et

des siècles le berceau

de la légitimité de Rois

de France qui venaient

se faire sacrer par l’esprit divin en la

cathédrale de Reims qui se trouve être

la capitale régionale de la Franche-

Comté.

Aux confins du Nord-Est se trouvent les

régions riches d’Histoire d’Alsace Ŕ Lor-

raine. Durant de très longues années,

ce secteur était un pôle industriel fran-

çais de grande renommée grâce à l’ex-

ploitation des mines de charbon. Même

si la conversion sur le plan économique

fut compliquée, ces deux régions ont

développé un très fort attrait industriel

dans le domaine automobile. L’Alsace

est, au-delà de cela, un pôle de légitimi-

té politique puisque sa capitale régiona-

le, Strasbourg, est la ville qui accueille

le siège du Conseil de l’Europe.

L’Ile de France est la région qui dynami-

se les autres par son influence culturelle,

économique et sociale. Cette région

peut avoir la prétention de dire qu’elle

rayonne sur l’ensemble du territoire na-

tional. Au-delà de la région c’est tout

simplement Paris qui procure cet avanta-

ge à ladite collectivité.

Tout au Nord de la France se trouve les

régions de Champagne-Ardenne, Nord-

Pas-de-Calais qui étaient autrefois les

fleurons français de l’industrie minière

et sidérurgiques, se sont reconvertis

dans des activités plus traditionnelles

telles que le travail du verre, de la laine

voire de l’agriculture spécialisée dans

les céréales et dans certains légumes

(betteraves, endives, chicorée.)

La Picardie est depuis toujours une terre

de batailles et d’Histoire. Sa situation

géographique, en fit un lieu de passa-

ge obligé pour les envahisseurs et enne-

mis venant de l’Est de la France. La

Bourgogne est une région qui concentre

une grande partie de l’évolution de

l’Histoire de France en son sein. Elle a

vu passer l’épisode de l’annexion au

Royaume de France, des

personnages royaux et des

visages révolutionnaires.

A l’aube des élections ré-

gionales de 2010, pen-

chons sur les situations de

chacune de ces régions qui

ont toute une identité pro-

pre.

La Franche-Comté

Pour ces élections régionales, la Fran-

che-Comté adopte une configuration

politique classique avec toutes les idéo-

logies représentées. Effectivement on se

retrouve face à un panel de listes allant

de la gauche anticapitaliste au nationa-

lisme identitaire. Il est toutefois intéres-

sant de noter que les divisions sont très

importantes, autant à gauche qu’à droi-

te .Quatre listes de gauche contre trois

de droite et cela si l’on occulte la pré-

sence de deux listes écologistes. Au

niveau des propositions politiques, on

constate une empreinte nationale très

forte ; c'est-à-dire que les partisans du

Nouveau Parti Anticapitaliste par exem-

ple vont axer leur campagne sur leurs

notions idéologiques en priorité. C’est

la même chose à droite où l’on va re-

trouver l’alliance sacrée des nouveaux

partis de droite nationale qui vont œu-

vrer contre la présence des minarets et

contre l’islamisation. En 2004, on se

retrouvait grosso modo dans une situa-

tion similaire avec un même nombre de

listes. Les dernières régionales mar-

quaient un tournant historique puisque

pour la première fois, cette collectivité

passait à gauche de part l’influence du

Front National au second tour. Marie-

Guite Dufay, président de région socia-

liste sortante se retrouve donc dans une

situation où elle va devoir relever le défi

d’un nouveau bras de fer politique qui

devra se jouer entre d’une part les te-

nanciers de la droite qui sont Alain

Joyandet (UMP) et Sophie Montel (FN) ;

dans son bord politique elle devra éga-

lement faire attention à Alain Fousseret

(Europe Écologie) dynamisé par la vic-

toire aux élections européennes de l’été

dernier, Evelyne Ternant (Front de gau-

che) et Christophe Grudler (MoDem).

Tous ces candidats sont ceux suscepti-

bles de se maintenir au second tour. A

ce jour, aucun sondage valable n’est

disponible mais si l’on en croit les ana-

lyses politiques publiées, tout devrait se

jouer dans un second tour entre les listes

citées précédemment.

L’Alsace

L’Alsace est au sens propre du terme,

un terre de traditions et de valeurs et se

trouve être, de fait, une région ancrée

traditionnellement à droite. D’ailleurs

cette région est restée entre les mains

de l’UMP et ceci malgré la vague socia-

liste de 2004. Si l’on devait décrire les

forces en présence pour ces élections

de 2010, on devrait user du terme

« Partisan ». Effectivement tout tourne

autour des partis et non autour d’allian-

ces de partis. A gauche sont présents le

Nouveau Parti Anticapitaliste, Lutte Ou-

vrière, le Parti Socialiste et le Parti Com-

muniste Français, à droite l’UMP et le

Front National. Cette réalité partisane

est tranchée par la présence de deux

listes écologistes, d’une liste régionaliste

nommée « Alsace d’abord », d’une liste

MoDem et enfin une liste très attendue

qualifiée de « Centre-droit ». Cette der-

nière liste se propose comme une alter-

native à la politique de l’UMP. Encore

une fois, les partis axent un programme

décidé sous des instances nationales. Le

vrai défi pour la droite sera de conser-

ver pour un mandat supplémentaire la

main mise sur cette région. Pour se fai-

re, il faudra faire une sélection entre

onze candidats, soit deux de plus qu’en

2004. Comme pour la Franche-Comté,

tout devrait se jouer au second tour en-

tre les Verts, le PS, l’UMP, et le FN. Les

sondages publiés fin janvier par IFOP

(sachant que IFOP, est une agence de

sondage appartenant à Laurence Pari-sot, présidente du MEDEF) donnent la

victoire à Europe Écologie avec 21 %

des suffrages suivi de près par le PS (18

%) et le FN (11 %) et ceci au Premier

Tour.

4 Mars 2010 - L’Exalté -

Page 5: L'Exalté - N°3 - Mars 2010

dossier du m La Lorraine

Siège du Conseil Régional ,la Lorraine

faisait partie de ces régions traditionnel-

lement à droite mais qui sont passées

dans la vague rose de 2004 entre les

mains du Parti Socialiste. Un article pu-

blié le 16 février 2010 dans Le Républi-

cain Lorrain nommé : « Treize à table

en Lorraine » nous présente les listes qui

vont dans la structure traditionnelle des

élections de la gauche anticapitaliste à

la droite nationale. Le point intéressant

pour ces élections est celui qui s’est po-

sé entre la liste du Front de Gauche et

la liste socialiste menée par Jean-Pierre

Masseret qui rêvait de créer la liste qui

unifierait la gauche entière sous son

nom. La réalité utopique de Masseret

s’effondra à la frontière du Parti Com-

muniste Français qui s’est vu obligé de

choisir entre la liste du Front de Gauche

ou la liste Socialiste. A droite c’est la

liste soutenue par Debout La République

qui fait du bruit puisque c’est une

concurrence sérieuse à l’encontre de

l’UMP . Malgré le manque d’in-

formations et de sondages, les

observateurs ne seront sûrs que

d’une chose : l’esprit de revan-

che de la droite est plus que

jamais une réalité comme le

signale le titre La Croix le 16

février : « En Lorraine, La droite

resserre les rangs pour battre

Jean-Pierre Masseret ». La seule

crainte des listes en place est la

présence du FN qui selon eux

provoquerait une réélection iné-

luctable du Parti Socialiste à la

tête de la région.

L’Ile de France

L’Ile de France est la région qui aura

toujours vocation à réaliser le « bal des

célébrités ». Toutes les pointures politi-

ques se disputent avec une rare violen-

ce le siège suprême de la Région : la

place présidentielle. En 2004, la région

fut prise par le Parti Socialiste par M.

Huchon. En 2010, ce dernier va devoir

faire face d’une part à la tête pensante

du Nouveau Parti Anticapitaliste, Oli-

vier Besancenot, ensuite il va devoir

faire face à la voix nationale d’Europe

Écologie, Cécile Duflot et enfin la majo-

rité présidentielle incarnée par Valérie

Pécresse. N’oublions pas citer la pré-

sence notable de Nicolas Dupont-

Aignant, la personne qui a réussi une

scission parfaite avec l’UMP lors de

l’année des élections présidentielles.

Inutile de dire que le combat se montre

d’avance musclé entre le président sor-

tant et ces pointures nationales. Seules

trois personnes peuvent avoir la préten-

tion de faire campagne pour le premier

tour tout en ennuyant les personnes ci-

tées précédemment : Alain Dolium

(MoDem), Pierre Laurent (Front de Gau-

che) et enfin Marie-Christine Arnautu

(FN). Un sondage IPSOS place l’UMP

gagnante au premier tour mais tempère

toutefois en soulignant les fortes chan-

ces de victoire du PS au second

tour créditant M. Huchon de 58 % des

intentions de vote.

Champagne-Ardenne

Avant la vague socialiste de 2004, la

droite française pensait cette région

imprenable par les forces de gauche.

Grossière erreur qui provoque en 2010

comme un avant

goût de ven-

geance du côté

de l’UMP repré-

senté par Jean-

Luc Warsmann.

Mais le sortant

socialiste n’a

pas que l’UMP

comme ennemi,

le Front Natio-

nal mené par

Bruno Subtil

prône le même

ra i sonnemen t

que la majorité

présidentielle en

allant démontrer aux habitants des mi-

lieux ruraux que le bilan socialiste n’est

pas un avantage pour leurs zones d’ha-

bitation. Jean-Paul Bachy, président sor-

tant, compte sur une stratégie bien plus

partisane que stratégique. Effective-

ment, ayant quitté depuis peu le Parti

Socialiste, il se présente comme un Ho-

mo Novus qui va pouvoir rassembler

les forces vives de la gauche. Ce qui est

sûr c’est qu’il n’aura pas les soutiens

des représentants de la liste anticapita-

liste soutenue à la fois par le NPA et le

Front de Gauche et de la liste Lutte Ou-

vrière.

Nord-Pas-de-Calais

Le Nord-Pas-de-Calais devient peu à

peu un terrain miné pour le président

socialiste sortant Daniel Percheron. Ef-

fectivement, le contexte est sensiblement

différent à cause de la montée notable

du Front National en la personne de

Marine Le Pen. Elle est entrée depuis

dans une dynamique électorale dont ces

élections de 2010 ne sont qu’un nou-

veau test. L’UMP ne rechigne pas à pré-

senter malgré les liens fraternels avec le

Nouveau Centre à présenter des listes

séparées concurrentielles de part l’initia-

tive de M. Lazaro, patron UMP dans le

Nord. De fait, il est impossible de prédi-

re la tournure des événements. On peut

toutefois envisager un rapprochement

plus que possible entre les tenanciers de

l’UMP et du Nouveau Centre et cela

surtout au second tour.

Picardie

En Picardie, le mot division est de ri-

gueur. Le PCF s’appelle division, le Parti

de la France s’appelle division, les al-

liés des partis en place sont des divi-

sions .La stratégie est donc très simple :

critiquer l’autre jusqu’à ce qu’il en per-

de son picard. D’autres comme Michel

Guiniot (FN) adoptent une posture plus

extérieure à la bataille en déclarant

dans l’Aisne Nouvelle : « Voter UMP ou

PS, c'est comme changer de cabine sur

le Titanic. » Le problème notable est que

la droite nationale française, aussi sûre

qu’elle puisse l’être de son score doit se

méfier de la liste menée par Thomas

Joly qui a quitté le Front National pour

rejoindre le Parti de la France mené par

Carl Lang. L’horizon pourrait être beau

pour Claude Gewerc (PS) président sor-

tant si sa gauche n’était pas aussi divi-

sée. Le combat politique ne fait venir

que des personnalités « locales » ; ainsi

la France entière s’attend à de belles

régionales dans cette collectivité.

La Bourgogne

Politiquement, on ne peut dire qu’une

chose : la Bourgogne sort du lot par

rapport aux autres régions du Nord-

Est .Effectivement, c’est la seule à ne

pas grouper la gauche autour d’un Parti

Socialiste allié aux radicaux de gauche

et aux

Mars 2010 - L’Exalté - 5

dossier du mois

Page 6: L'Exalté - N°3 - Mars 2010

dossier du mois souverainistes de gauche .Effectivement,

le président sortant M. Patriat se présen-

te contre les alliés traditionnels du PS

que sont le PRG et le MRC . Il est fort

probable que tout se joue entre deux

acteurs locaux de poids. D’un côté M.

Patriat pour la gauche et de l’autre M.

Sauvadet (Nouveau Centre) qui va me-

ner la liste de la Majorité Présidentielle.

A en juger les rumeurs, il semblerait que

rien n’existe autour de ces deux person-

nages. Sylvie Faye-Pastor moteur nota-

ble de la gauche anticapitaliste dans

cette région se présente comme la véri-

table rupture avec la politique socialiste

du Président sortant.

• Quart Nord – Ouest

Bretagne :

D’après les sondages publiés

sur le site www.bretagne-2010.fr, la

gauche très divisée obtiendrait aux

alentours de 20% pour Jean-Yves le

Drian (PS), les partis de gauche tels le

Front de gauche mené par Gérard Per-

ron (8%), le NPA de Laurence de

Bouard (5%) et la Lutte Ouvrière de Va-

lérie Hamon (3%). En ce début de cam-

pagne, la droite bretonne fût secouée

par une crise à l'intensité inédite. En

cause : la colère de nombreux élus lo-

caux, insatisfaits de la composition des

listes de Bernadette Malgorn... et irrités

par ses méthodes. Néanmoins, elle tire

son épingle du jeu avec 36% d’inten-

tions de vote à l’approche du scrutin.

La liste menée par Jean-Paul Félix (FN)

obtiendrait un peu moins de 10% des

intentions de votes. La liste MoDem de

Bruno Joncour obtiendrait aux alentours

de 7%. C’est donc vers la liste Europe

Ecologie menée par Guy Hascoet, avec

16% que les regards se tournent pour

une possible triangulaire au second

tour.

Haute-Normandie:

En Haute-Normandie, le Prési-

dent socialiste sortant Alain Le Vern

semble se lancer dans une élection en

laquelle il peut avoir entièrement

confiance tout simple parce que ses

adversaires de droite sont littéralement

divisés. Guy Auzoux, conseiller régional

sortant du Nouveau Centre ouvre la

polémique en critiquant Bruno Le Maire

(UMP), tête de liste de la Majorité Prési-

dentielle de ne pas l’avoir reconduit

pour ces élections là. C’est cette divi-

sion qui provoqua de manière inélucta-

ble le fondement d’une liste « Debout La

R é p u b l i -

que » me-

née par Bri-

gitte Briere.

A droite de

la droite,

Nicolas Bay

(FN) et an-

cien mem-

bre de la

scission qui

fonda le

Mouvement

N a t i o n a l

Républicain devra s’opposé au tout nou-

veau scissionnaire du Front National

j’ai nommé Carl Lang (Parti de la Fran-

ce). A gauche, les partis anticapitalistes

du NPA et de la Lutte Ouvrière devront

faire face au Front de Gauche plus apte

à faire un meilleur score. Mais il faut

garder à l’esprit que même si le camp

socialiste gagne, il est pratiquement

assuré de voir une forte présence de la

droite traditionnelle et nationale !

Pays de la Loire:

La région des Pays de la Loire

représente la cinquième région métropo-

litaine. Dans cette région, le socialiste

Jacques Auxiette, candidat à sa propre

succession se retrouve dans une posture

franchement délicate. Lors des dernières

élections européennes, le PS était arrivé

en troisième position après l’UMP et la

liste Europe Ecologie. Le socialiste s’en

trouve plus affaibli qu’il n’est pas arrivé

à rassembler les forces communistes à

sa gauche. C’est autour du benjamin

des têtes de liste UMP que la stratégie

de reconquête se crée en droite. Chris-

tophe Béchu (UMP) est fermement résolu

à retrouver le contrôle de cette terre de

droite qui ne pensait jamais être perdue

comme l’avait dit en 2004 François

Fillon.

L a B a s s e - N o r m a n d i e :

La Basse Normandie, 3 départements :

le Calvados, l’Orne et la Manche.

La Basse-Normandie compte au total 14

circonscriptions (6 dans le Calvados, 5

dans la Manche et 3 dans l’Orne), soit

une moyenne de 103 500 habitants

par circonscription.

Cette région longtemps

conservatrice a vu, lors des

élections en 2007 des cir-

conscriptions de Caen et de

Cherbourg prendre l’étiquet-

te socialiste. En dehors du

tissu Urbain, la région reste

majoritairement ancré à

droite.

A Caen sur 48h le départe-

ment à vu se succéder la

première secrétaire du PS,

Martine Aubry, le 1er mars, et le pre-

mier ministre, François Fillon, le 3

mars . Tous deux en soif électorale, l’u-

ne désirant conserver la région, qui

avait basculé à gauche en 2004, et

l’autre désirant la reconquérir.

Il y aura sur les bancs des élections :

-Pierre Casevitz pour Lutte Ouvrière,

-Christine Coulon pour le Nouveau Par-

tie Anticapitaliste et Partie de Gauche,

-Laurent Beauvais pour ce que nous

pourrions appeler Front de Gauche

(Puisque nous retrouvons les « trois »

grands) pour le Partie Socialiste, le

Partie Radical de Gauche et le compte

du Partie Communiste Français,

-François Dufour pour Europe Écologie,

-Rodolphe Thomas pour le MoDem,

-Jean-François Le Grand pour la Majori-

té présidentielle (UMP)

-Fernand Le Rachinel pour le Partie De

la France

-Valérie Dupont pour le Front National.

A l’heure actuel, aucun sondage ne

peut prédire quel lot sortira au deuxiè-

me tour, mais il est fort à parié que le

PS et l’UMP de démordront pas.

Attention sortez vos Parapluies, il va

pleuvoir des joutes oratoire.

6 Mars 2010 - L’Exalté -

Page 7: L'Exalté - N°3 - Mars 2010

dossier du mois • Quart Sud-Est

Le Sud-Est de la France est la

zone surveillée à tous les niveaux par

les regards des français venus des qua-

tre coins de la France.

Tout d’abord il y a le Langue-

doc-Roussillon qui aborde un grand en-

gouement national au-

tour de la charismatique

personne de George

Frêche qui se place com-

me étant « l’homme à

abattre » au sein de la

communauté socialiste.

C’est sous cette présen-

tation simplifiée qu’il ne

mâche pas ses mots à

l’encontre d’Hélène Mandroux et surtout

de Martine Aubry qui sont en train de

mener une véritable tentative de récupé-

ration du Parti Socialiste local. C’est

autour de cette scène qui fait rire tout le

monde sauf les socialistes que se cons-

truit une véritable marée de critiques et

d’attaques qui dénoncent les dérives

monarchistes du président sortant, Prési-

dent de l’Agglo de Montpellier. Les élé-

ments notables de cette lutte anti-frêche

sont au nombre de trois. On peut tout

d’abord citer le cas de M. Raymond

Couderc (UMP), actuel Sénateur Maire

de Béziers qui monte une véritable gué-

rilla contre le candidat Frêche. Tout l’ar-

gumentaire de l’UMP tourne autour de

la violente critique du bilan du candidat

Frêche avec pourtant un programme

axé sur une stratégie de développement

régional assez similaire. Le deuxième

candidat ou plutôt la deuxième candi-

date est la conseillère régionale sortante

France Jamet (FN) qui critique elle aussi

le bilan de George Frêche tout en insis-

tant sur la vie impossible qu’il donne en

cadeau à ses électeurs, surtout au ni-

veau de l’augmentation de la fiscalité

locale. Le troisième candidat est René

Revol (Front de Gauche) qui se présente

comme étant la vraie alternative à la

gauche proposée par George Frêche.

La région Languedoc-Roussillon est aussi

le théâtre d’une forte division à droite

qui se marque entre Raymond Couderc

et Christian Jeanjean qui se présente

sous l’étiquette Union Républicaine Po-

pulaire (URP). Petit retour en arrière

pour mieux comprendre la situation. Il y

a déjà quelques mois, une correspon-

dance avait été divulguée dans laquelle

on voyait Raymond Couderc refuser à

l’investiture UMP pour les régionales et

qu’il souhaitait voir Christian Jeanjean à

se poste. Coup de poignard dans le dos

quand M. Jeanjean comprend qu’il n’en

est rien et que le maire

de Béziers va de toute

façon manquer à sa

parole. Ces élections

régionales servent donc

d’une sorte de vengean-

ce pour Christian Jean-

jean qui veut dire non à

l’attitude de Raymond

Couderc.

Pour ces élections, la

région Languedoc-Roussillon

est celle qui est censée pro-

poser le plus large choix aux

électeurs. Dans le panel pos-

sible, des visages très connus

comme celui de M. Patrice

Drevet qui présentait autre-

fois le bulletin météo du Fran-

ce 2. Dans cette élection, il

se présente sous l’image de

l’écologiste de l’Alliance Ecologiste In-

dépendante qui a réussit pour ces élec-

tions à absorber totalement ou en partie

du moins la liste Mouvement Démocrate

qui aurait due être présentée.

Au centre de tous les débats dans le

Sud de la France, le sort réservé à la

viticulture. Durant des années, la vigne

et le vin étaient des symboles de la

culture du sud de la France. C’est un

thème qui aussi défendu en région Pro-

vence-Alpes-Côte d’Azur.

PACA s’arme

contre M. Vauzelle qui

a été très largement

critiqué pour son ab-

sence au débat régio-

nal officiel monté par

France 3. On est gros-

so modo dans la mê-

me situation qu’en Languedoc-Roussillon

à l’exception près que le président so-

cialiste sortant, M. Vauzelle n’est pas

remis en question par son parti. La situa-

tion en PACA est très médiatisée avec

la participation, la possible dernière

présentation de Jean-Marie Le Pen (FN)

à une élection. Dans la configuration

actuelle des listes, ce dernier est très

critiqué et Thierry Mariani (UMP) n’hési-

te pas à dire qu’amener le Front Natio-

nal à une triangulaire ramènerait l’élec-

torat de droite à donner le pouvoir au

Parti Socialiste. Dans cette région, la

droite doit aussi faire face au candidat

de la Ligue du Sud menée par Jacques

Bombard qui aura alternativement sou-

tenu le Front National, le Mouvement

Pour la France et enfin le Bloc Identitai-

re. Il se présente comme l’alternative.

Europe Écologie par sa discrétion se

présente comme dans une position

d’embuscade et pourrait très bien créer

la surprise au second tour derrière la

personne de Laurence Vichnievsky.

Dans la pro-

fonde Auvergne, la

situation est simplifiée

comparée à beaucoup

de régions. René Sou-

chon candidat socialis-

te qui est aussi le prési-

dent sortant se fait très

largement attaquer par

la majorité présidentiel-

le sur le thème de la fiscalité qualifiée

par Alain Marleix (UMP) comme étant

explosive. Au-delà de ce thème, l’UMP

veut axer sa campagne autour de la

nécessité d’une plus grande sécurité. Le

programme du parti présidentielle vise

à faire entrée l’Auvergne dans l’ère du

haut débit et du numérique pour sauver

cette région de l’oubli national. Face à

l’UMP, Erik Faurot, tête de liste régiona-

le du Front National tape du point sur la

table en signalant une théorie du «Tous

pourris». Les autres candidats de gau-

che ont beaucoup de mal à se faire une

place dans ce bras de fer vise

à faire entrée l’Auvergne dans

l’ère du haut débit et du numé-

rique pour sauver cette région

de l’oubli national. Face à

l’UMP, Erik Faurot, tête de liste

régionale du Front National

tape du point sur la table en

signalant une théorie du « Tous pour-

ris ». Les autres candidats de gauche

ont beaucoup

Mars 2010 - L’Exalté - 7

Page 8: L'Exalté - N°3 - Mars 2010

dossier du mois

8Mars 2010 - L’Exalté -

place dans ce bras de fer qui se passe

entre le PS et la droite auvergnate.

La région Rhône-Alpes quant à

elle fait partie des défis de la droite.

Des défis de la droite dans le sens où il

s’agit d’une région qui doit être récupé-

rée à tout prix puisque perdue pour la

premiè-

re fois

e n

2 0 0 4 .

S e l o n

un son-

d a g e

T N S -

S O F -

FRES, le

P r é s i -

d e n t

socialiste sortant, M. Jean -Jack

Queyranne serait envoyé au second

tour avec presque 25 % des voix mais

serait devancé par la candidate de la

Majorité Présidentielle, Françoise Gros-

setête avec 31 % des voix. La présence

de la gauche anticapitaliste représentée

par Nathalie Arthaud (Lutte Ouvrière) et

Myriam Combet (NPA) devra s’affirmer

fortement à la liste Front de Gauche

menée par Elisa Martin pour avoir une

chance d’accès au second tour. La pré-

sence du Front National au second tour

reste à ce jour la grande inconnue de

ce scrutin.

Du côté de l’Ile de Beauté, le

combat va à nouveau se jouer entre une

gauche présente, des nationalistes forts

et des politiques de droite bien ancrés.

Camille de Rocca Serra qui faisait jus-

que là partie du club très privé des pré-

sidents de région UMP (2 membres

dans la France entière) remet sa chaire

en jeu. Selon un sondage IFOP réalisé

en septembre 2009, ce dernier devrait

gagner les élections sans pour autant

prendre trop de risques. Les listes natio-

nalistes quant à elles ne devraient pas

faire l’unanimité au premier tour mais

plutôt au second si elles y accèdent. Les

radicaux de gauches présentés alternati-

vement par Paul Giacobbi et par Émile

Zuccarelli présentent la plus forte mena-

ce à l’encontre du pouvoir UMP en pla-

ce.

•Quart Sud-Ouest

Commençons ce voyage dans

le pays des délices culinaires à base de

gras par la plus grande région métropo-

litaine j’ai nommé : la région Midi-

Pyrénées. A ce jour, cette région semble

éternellement acquise par la gauche

socialiste qui a la main mise sur celle

collectivité depuis 1998. Martin Malvy,

président socialiste sortant a été re-

conduit à la tête de la liste régionale

pour relever à nouveau le défi d’une

nouvelle présidence socialiste en Midi-

Pyrénées. Mais devant cette figure so-

cialiste locale, l’UMP derrière Brigitte

Barèges essaie à tout prix de faire com-

prendre aux électeurs que l’âge avancé

de M. Malvy va être un handicap pour

la Région, message

qui a du mal à pas-

ser de part le contex-

te national défavora-

ble à certaines forma-

tions mais pas pour

Frédéric Cabrolier

(FN) qui pense profi-

ter dudit contexte

pour atteindre un

score honorable au

premier tour des élec-

tions. Dans cette

région, la menace vient aussi de la gau-

che où Les Verts représentent une partie

non négligeable de l’électorat et qui,

dans une période d’ébriété électorale

due aux élections européenne, peuvent

éventuellement faire un excellent score

dans ces régionales.

En Aquitaine, M. Rousset (PS)

président sortant du palais régional bri-

gue un nouveau mandat. Entre les

mains socialistes depuis 1998, la ré-

gion Aquitaine semble impossible à

acquérir à nouveau par la droite. 31 %

des personnes interrogées se disent fa-

vorable à un vote allant dans le sens du

candidat PS. Xavier Darcos (UMP) est la

personne qui souhaite se présenter com-

me étant en embuscade, il veut prendre

la région au Parti Socialiste avec un

socle électoral fixé à un peu mois de 25

% d’intentions de vote. L’Aquitaine reste

donc une volonté de conquête pour la

droite. C’est donc entre la Majorité Pré-

sidentielle et le Parti Socialiste que tout

va se jouer. Mais comme dans beau-

coup de régions, un œil est jeté sur le

cas d’Europe Ecologie qui semble com-

me porté par le succès électoral des

élections européennes de 2009, c’est

donc sur Monique De Marco que tous

les regards sont actuellement tournés

puisqu’elle constitue juste après la liste

Mouvement Démocrate menée par Jean

Lassalle , la quatrième force politique

de la région. Un bras de fer plus mo-

deste va également se jouer entre Gé-

rard Boulanger (Front de Gauche) et

Jacques Colombier (FN) qui vont devoir

tenter de dépasser la barre des 10 % et

cela l’un avant l’autre. C’est donc une

véritable course à l’électorat qui va se

produire et qui se produit en Aquitaine.

E n P o i t o u -

Charentes, la présidente

sortante, Ségolène Royal

semble comme portée par

son ancienne présence

aux élections présidentiel-

les de 2007. De plus elle

profite d’une grande po-

pularité au sein de sa

propre région. La vraie

menace vient de l’UMP

représentée par Domini-

que Bussereau qui peut

prétendre à la barre des 30 %. Les au-

tres listes n’arrivent pas vraiment à per-

cer autour de ce combat bipolarisé.

Seule la liste Europe Ecologie de F.

Coutant peut accéder à un score supé-

rieur à 10 % pour ainsi accéder à une

triangulaire au second tour où il serait

susceptible de joindre les forces socialis-

tes.

Le Limousin est qualifié par

François Hollande comme étant « la

région la plus à gauche de France »

c’est ce qui se vérifie par la majorité

écrasante du PS à l’assemblée régiona-

le ! La gauche détient presque à toutes

les élections plus de trente sièges sur 43

disponibles. C’est donc Jean Paul Dena-

not qui part gagnant dans cette élection

et ne devrait pas rencontrer d’opposi-

tion bien construite face à lui.

DOSSIER RÉALISÉ PAR PASCAL LOUBET ET MARGAUX BONNIER

Page 9: L'Exalté - N°3 - Mars 2010

Environnement «CO2, mon amour» *

Non, je ne vous parlerais pas de la magnifique phra-

se d’Hugo Chavez que j’ai pu trouver dans Charlie Hebdo

fin décembre, qui disait « Si le climat était une banque, vous

l’auriez déjà sauvée !» en s’adressant aux chefs d’états pré-

sents (principalement destinée aux chefs des pays du

«Nord»), je ne reviendrais pas non plus sur «l’échec» de

Copenhague.

Je vous parlerais plutôt de quelque chose qui est pas-

sé un peu plus inaperçu, et qui en ferait tout autant pour la

planète : La charte 21 ou plutôt, la «charte lycée 21».

Cette charte existe pour les entreprises et s'est aussi étendue à

l’échelle scolaire depuis quelques années. Elle a pour but

d’accroître et de promouvoir le développement durable* dans

un souci d'économie et de bien-être, en gardant à l’idée que

toute richesse n’est pas inépuisable.

Jusque-là c’est bien beau, mais qu’est-ce que cela

peut réellement apporter à un lycée de signer une charte aus-

si ambitieuse ? On vous répondra alors que c’est un objectif à

atteindre.

Pour réaliser ce projet, la région alloue aux établissements

qui ont ratifié la charte une certaine somme afin de monter

des projets (notamment pédagogiques) comme le tri sélectif,

la gestion des ressources en eau, l’éducation à la biodiversi-

té : une large sensibilisation du public aux thèmes proposés.

En jargon «pédo-éducatif» ça donne : «mettre en œuvre, en

accord avec l’Autorité académique, un projet pédagogique

qui donne du sens à la démarche et qui intègre aussi bien les

enseignements disciplinaires que les projets, les dispositifs

pluridisciplinaires, les actions éducatives …»

On peut lire sur le site internet du secteur public

qu'au cours de l'année 2006 , 8 lycées pilotes ont participé

à l'expérimentation du programme « Lycée 21 » dans la ré-

gion Languedoc-Roussillon. Pour l’année 2009, la Région a

consacré presque 140 000 € pour la pérennité de cet enga-

gement.

Répartis un peu partout sur la région, ils représen-

taient toutes les principales filières régionales d'enseigne-

ment. À l’heure d’aujourd’hui il y aurait au total 42 établisse-

ments (soit approximativement 38 920 élèves, soit près d’un

lycée sur deux)qui se sont lancés dans le programme « Lycée

21».

Des questions persistent. Le lycée Joffre de Montpel-

lier par exemple, a signé la charte en novembre 200 9. Ainsi

un projet est en cours pour le tri sélectif. Cependant, comment

le mettre en œuvre, si Nicolin (la compagnie de ramassages

d’ordures diverses) ne veut pas allouer à l’établissement des

poubelles prévues à cet effet que l’on trouve cependant dans

le reste de la ville ?

Nous pourrions aussi nous demander s’il ne serait pas judi-

cieux et logique d’étendre la charte à l’échelle des études

supérieures, ainsi qu’aux collèges et aux écoles primaires.

Pourquoi se focaliser sur les lycées en particulier ? Il me sem-

ble que les habitudes se prennent dès que nous sommes hauts

comme trois pommes, donc plus tôt l’on commence, mieux

c’est.

Le projet selon moi est audacieux, mais il reste flou. Il

devrait être plus encadré, correspondre à une volonté commu-

ne et non à un contrat sur trois ans, pour que ce projet d’édu-

cation soit viable, et que les habitudes soient réellement an-

crées. Il est déjà bien de mettre en place le tri sélectif , mais

ce sur quoi il faut insister ce sont les réflexes à acquérir au-

près de la jeune génération. Je ne pense pas qu’il faille se

limiter à des minuteries pour la lumière, à réduire la pression

des robinets, à placarder des affiches etc. Ce projet doit aus-

si aller plus en profondeur, concrètement correspondre à

avoir du chauffage quand on en a besoin et pas jusqu’en

mai, fermer les fenêtres.. Faire en sorte que la génération

précédente qui nous inculque ces valeurs, devienne elle aussi

éco-citoyenne et transmette son savoir à la nouvelle.

Je conclurai en vous rappelant que le développement

durable passe aussi par l’alimentation, en mangeant des fruits

de saisons par exemple, ou en utilisant le plus possible les

transports en communs, en marchant. Mais une chose est cer-

taine : vous ne m’enlèverez pas de la tête que la protection

de l'environnement était moins ardue lorsque seules les flatu-

lences des vaches polluaient la planète!

*Ici on remarquera le jeu de mot avec « Hiroshima

mon amour », film écrit par Marguerite Duras, édité en 1960,

ainsi que la référence à l'émission « C02 mon amour » axée

sur l'environnement, sur france inter , animée Denis Cheissoux

le samedi de 14h05 à 15h.

*Voici la définition proposée en 1987 la Commission

mondiale sur l’environnement et le développement durable :

« un développement qui répond aux besoins des générations

du présent sans compromettre la capacité des générations

futures à répondre aux leurs. Deux concepts sont inhérents à

cette notion : le concept de « besoins », et plus particulière-

ment des besoins essentiels des plus démunis à qui il convient

d’accorder la plus grande priorité, et l’idée des limitations

que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale

impose sur la capacité de l’environnement à répondre aux

besoins actuels et à venir. »

A lire : la collection Et si on vivait autrement ? notamment :

Etre consom’acteur.

Que vous pouvez retrouver chez Nature et Découvertes au

prix de 1€

Margaux BONNIER

Mars 2010 - L’Exalté - 9

Page 10: L'Exalté - N°3 - Mars 2010

Gainsbourg - (vie héroïque) : ma gueule,

etc.

Il était une fois Lucien Ginsburg, un enfant doux rê-

veur qui se destinait au métier de peintre. Son père le voit

plutôt musicien, et lui donne des leçons de piano. Effective-

ment, Lucien deviendra l’artiste que nous connaissons. Serge

Gainsbourg, un homme dont la vie est marquée par des ren-

contres : Greco, Bardot, Birkin, Bambou. Autant de modèles

pour le peintre, et de muses pour le compositeur. Gainsbourg

- (vie héroïque) retrace l’itinéraire du chanteur à la « gueule

de choux ».

Quoi ma gueule ? Qu’est-ce qu’elle a ma gueule ? Si

Gainsbourg n’a jamais voulu écrire pour Johnny, il aurait très

bien pu interpréter cette chanson. Depuis qu’il s’est confronté

aux caricatures de juifs faites durant la guerre, Serge porte

son visage en fardeau. Sfar lui invente un

double qui lui colle à la peau, la marionnette

Gainsbarre, qui le suivra toute sa vie et tout

au long du film. C’est la représentation du

malin qui se cache en lui, tel Milou et son

petit diable. Le réalisateur est dessinateur,

alors il présente l’histoire comme dans une

B.D., par vignettes successi-

ves. Pour inviter le spectateur

à tourner les pages, il lie intimement le public et le privé. Le

public, ce sont les chansons de Gainsbourg (réinterprétées

par les comédiens) qui offre une bande son du tonnerre au

film. Le privé, c’est son rapport aux femmes, toutes annoncées

par un gros plan sur leurs cuisses. On comprend aisément

d’où a pu venir l’élan créateur du compositeur qu’il était !

Bien qu’il multiplie les ellipses nécessaires à la narration, le

montage est suffisamment subtil pour balayer les années de

sa vie. Pour jouer un homme à la gueule marquée et connue,

il fallait un acteur au visage vierge de tout passé cinémato-

graphique. Sfar l’a trouvé en la personne d’Eric Elmosnino,

découvert au théâtre. Ainsi, jamais nous ne remettrons en

cause sa crédibilité à interpréter Gainsbourg, puisque nous

ne connaissons pas d’autres personnages en lui.

Gainsbourg - (vie héroïque) précise le titre. Cette vie

héroïque est celle que l’artiste a menée pour l’art, et qu’il a

mise entre parenthèses pour les femmes.

Gainsbourg - (vie héroïque) de Joann Sfar,

avec Eric Elmosnino, Lucy Gordon,

Laetitia Casta, Anna Mouglalis…

2h10, sorti le 20 janvier 2010

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Tanguy POULIQUEN

cinéma

10 Mars 2010 - L’Exalté -

Ne change rien : show must go in

Jeanne Balibar, plus qu’une actrice, une chanteuse

de rock et d’opéra. Pourtant que ce soit sur scène ou en stu-

dio, la caméra est toujours présente. C’est celle du réalisateur

portugais Pedro Costa qui s’est lié d’amitié avec la comédien-

ne. Il lui a proposé de la filmer en toute discrétion avec ses

musiciens. Ne change rien, titre d’une chanson interprétée

par Balibar, pourrait être le mot d’ordre du réalisateur à cette

dernière. Le film a été présenté à la Quinzaine des réalisa-

teurs à Cannes.

Batterie. Basse. Guitares. Chant. Généralement c’est

dans cet ordre là que l’on enregistre un album de rock. Pour

capter l’énergie du groupe, les musiciens préfèrent parfois

jouer tous en même temps, comme dans Ne change rien. La

musique donne le rythme, la caméra peut rester fixe. Elle cap-

te minutieusement le travail de répétition parfois laborieux,

sans déranger. Peut-être nous laisserons-nous emporter par les

douces mélodies de Jeanne, nous écouterons patiemment

dans l’espoir de rejoindre le groupe. En studio, on reste enfer-

més durant plusieurs semaines, et on perd toute notion de

temps. L’image en noir et blanc vient retranscrire cette intem-

poralité : sommes-nous la nuit ou le jour ? Peu importe, les

artistes n’ont même plus d’horloge interne. Quand Jeanne

n’enregistre pas sa voix, elle la travaille. Pendant ses cours

de chant lyrique, nous sommes tout près d’elle, sous ses cor-

des vocales, là d’où provient le son. Jamais nous ne verrons

le piano, ni le professeur d’ailleurs. Si Pedro Costa n’a d’yeux

que pour Jeanne, ce n’est jamais l’égo de l’actrice qui trans-

paraît à l’écran. Celle-ci a su par-

faitement faire abstraction de la

caméra. Studio, répétitions, opé-

ra, concerts, les plans de Ne change rien durent longtemps.

Lorsqu’une séquence étrangement

lumineuse, tournée dans une lo-

ge, apparaît, c’est une respira-

tion. Jusqu’ici les images étaient

avares d’éclairages et cela de-

mandait un effort que de distin-

guer les êtres : leurs contours se

noyaient dans le clair-obscur. La

loge comme lieu de détente : surprenant. N’est-ce pas l’en-

droit des éternelles tergiversations d’avant spectacle ? Nous

retrouverons l'endroit dans la dernière séquence du film, en

présence de Jeanne, toujours. Le show est terminé, nous voilà

apaisés.

Lorsqu’un créateur filme un acte de création, l’œuvre

laisse place à l’improvisation. Les musiciens de Ne change rien n’ont jamais été aussi bons que lorsqu’ils n’ont tenté pas

d'exister devant la caméra.

Ne change rien de Pedro Costa,

avec Jeanne Balibar, Rodolphe Burger,

et les autres membres du groupe…

1h40, sorti le 27 janvier 2010

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Tanguy POULIQUEN

Page 11: L'Exalté - N°3 - Mars 2010

LES OSCARS 2010

• Les prétendants et favoris

La cérémonie des oscars est l’un

des événements les plus importants du

septième art avec le festival de Cannes.

Elle récompense l’excellence des produc-

tions cinématographiques mondiales en

général, mais se focalise plus particuliè-

rement sur le cinéma américain et anglo-

saxon. La 82e cérémonie des Oscars se

déroulera le 7 mars 2010 au Kodak

Theater de Los Angeles. Cette année la

cérémonie aura dix nominés dans la ca-

tégorie de l’Oscar du meilleur film

contrairement aux années précédentes

où le nombre de nominés était de cinq.

La star de ces nominations est le

film « Avatar » de James Cameron qui en

remporte 9 dont celles du meilleur film et

du meilleur réalisateur. Cela est aussi le

cas du film « Démineurs » de Kathryn

Bigelow qui a eu comme particularité de

sortir en France dans la plus grande dis-

crétion. Fait intéressant à savoir Kathryn

Bigelow est l’ex femme de James Came-

ron. Cette dernière part favorite pour

remporter l’Oscar du meilleur réalisateur

tandis que Cameron est lui annoncé fa-

vori dans la catégorie Oscar du meilleur

film. « In The Air » peut aussi tirer son

épingle du jeu avec notamment six nomi-

nations dont celle du meilleur acteur pour

George Clooney qui pourrait donc rece-

voir son premier oscar dans la catégorie

meilleur acteur, après avoir reçu celui du

meilleur acteur dans un second rôle pour

le film « Syriana » en 2006. Cette année

est aussi l’avènement de la 3D et de la

science-fiction avec la présence du film

« Là-haut », « District 9 » et évidemment

« Avatar ». Enfin, on retrouve le meilleur

film français de l’année 2009 « Un Pro-

phète » de Jacques Audiard dans la

catégorie meilleur film étranger. Ce der-

nier aura pour principal concurrent

« Ruban Blanc » d’Haneke qui a rempor-

té la dernière palme d’or à Cannes.

• La France aux Oscars

En 2008, Marion Cotillard se

voyait décerner l’Oscar de la meilleure actrice pour son interprétation d’Edith

Piaf dans La Môme, un film pourtant en-

tièrement tourné en français. Si Simone

Signoret s’était aussi vue récompensée

en 1960 pour Les Chemins de la haute ville, ni Catherine Deneuve ni Isabelle

Adjani, bien que nommées dans cette

même catégorie, n’étaient parvenues à

décrocher la statuette. Nous pouvons

nous interroger sur les chances réelles de

récompenses pour notre

pays en ce mois de mars

2010. Dans la catégorie

meilleur acteur, la France

n’a plus été représentée

après la nomination de

Gérard Depardieu pour sa

composition de Cyrano de

Bergerac en 1991. Cepen-

dant, on remarquera que

les biopics* et les films

carte postale sur Paris s’ex-

portent plus facilement (Rappelez-vous

Amélie Poulain), et nous donnent plus de

chances de récompenses internationales.

Le film d’Anne Fontaine Coco avant Cha-nel nous vaut cette année une nomination

pour les meilleurs costumes et le Fau-

bourg 36 de Christophe Barratier (Les Choristes) pour la meilleure chanson.

Parlons chansons, parlons musique, le

compositeur français Maurice Jarre (père

de Jean-Michel) avait totalisé 8 nomina-

tions pour la meilleure musique de film entre 1963 et 1991, il avait été lauréat

3 fois. C’était le plus souvent pour des

films américains, il faut l’avouer. Depuis,

aucun compositeur français ne lui a suc-

cédé. Enfin, dans l’une des catégories les

plus prisées, celle du meilleur film étran-ger, la France est représentée en moyen-

ne tous les deux ou trois ans. On consta-

tera que les films présentés au Festival de

Cannes ont plus facilement leur chance

aux oscars, à l’instar des récents Joyeux Noël (2006), Entre les murs (2008) et

cette année Un Prophète de Jacques Au-

diard. Ce dernier, déjà multi récompen-

sé, ne totalise pas moins de 13 nomina-

tions aux césars ! (dont vous connaîtrez

les résultats au moment où vous lirez ces

lignes). Espérons que le Prophète d’Au-

diard soit annonciateur d’un

nouvel oscar de prestige

pour l’hexagone.

Sélim TOUMI et Tanguy

POULIQUEN

cinéma

Voici un petit panel de ce qui vous attend pour mars 2010 :

3 Mars 2010 :

The Ghost writer de Roman Polanski

Nine de Rob Marshall

Crazy heart de Scott Cooper

10 Mars 2010 :

La rafle de Roselyne Bosch

Les chèvres du pentagone de Grant Heslov

Le guerrier silencieux de Nicolas Windingrefn

17 Mars 2010 :

Bad lieutenant de Werner Herzog

L’Arnacoeur de Pascal Chaumeuil

La révélation de Hans-Christian Schmid

24 Mars 2010 :

Alice aux pays des merveilles de Tim Burton

L’immortel de Richard Berry

All about steeve de Phil Trail

31 Mars 2010:

Dragons de Chris Sanders et Den Deblois

Season of the witch de Dominic Sena

Manolete de Menno Meyjes

Bons films !

Mars 2010 - L’Exalté - 11

Pour l’information :

*biopic : anglicisme

désignant une œu-

vre cinématographi-

que de fiction basée

sur la biographie

d’un personnage

ayant existé.

Page 12: L'Exalté - N°3 - Mars 2010

Le Jour d’Après

(résumé rationnel et humoristique au sujet de

la loi Hadopi 2)

Il fut un temps où enregistrer un album était le plus

grand défi. Alors pour compenser, on écoutait sur platine les

vinyles de nos groupes préférés, et on se les prêtait entre po-

tes. Puis la technologie et ses progrès ont donné les cassettes

audio et les premiers walkmans de Sony. Nous nous retrou-

vions devant nos postes de radio, prêts à appuyer sur le bou-

ton d’enregistrement. Puis il y eut le copiage de Compact Disc

à outrance et enfin, la musique comme nous la concevons

aujourd’hui: faire tirer la mule à s’en faire couper le cou-

rant…

Seulement voilà, même si le problème de la copie

illégale a toujours existé, le nombre de fraudeurs n’était pas

aussi important qu’aujourd’hui. Ce 28 octobre 2009 fut un

grand jour pour l’humanité, que dis-je pour l’univers. Le gou-

vernement officialisait la loi « relative à la protection pénale

de la propriété littéraire et artistique sur internet », dite Hado-

pi 2, pour lutter contre les 40 milliards de fichiers téléchargés

annoncés en début d‘année (problème d’ordre financier je

crois…).

Un petit rappel his-

torique s’impose. A l’initiati-

ve de Christine Albanel,

ministre de la culture avant

l’actuel Frédéric Mitterrand

(décidément on les collec-

tionne les ministres porteurs

de scandales!), ce projet de

loi arrive à terme avec tou-

tes les difficultés d’une loi

médiatisée (les différents

avis des peoples, les ru-

meurs, les chiffres horri-

bles…). Mais le jour du

vote, quelques individus

socialistes sous l’inspiration d’un mauvais film d’espionnage,

se planquent derrière les piliers du palais Bourbon pour

contrer le vote de l’UMP. Surveillant les votants effectivement

peu nombreux, les courageux révolutionnaires (que je nomme-

rais bien « les descendants de Robin des Bois ») surgissent

de leurs cachettes, et parviennent à détourner le vote. Vous

comprenez maintenant ce chiffre après le nom de cette loi, il

s’agit d’une sorte de marque existentielle du P.S (c’est comme

un tatouage si vous voulez). Suit la dépression du ministre de

la culture qui menace de sa démission, ainsi le monde com-

prit qu’il ne faut jamais vendre la peau de la mule avant de

l’avoir tué.

Mais, au-delà du fait qu’aujourd’hui il faut savoir bien jouer à

cache-cache pour faire pas-

ser des lois, il existe un vrai problème de fond. Avec mon tact

légendaire je vais vous l’exposer, puis le résoudre éventuelle-

ment. Et croyez-moi, il va falloir user de beaucoup de péda-

gogie pour vous expliquer ce que la « Haute Autorité pour la

Diffusion des Œuvres et la Protection des droits sur Internet. »

veut dire pour le gouvernement. Rien que pour vous chers

étudiants, je vais le traiter de manière très universitaire: avec

une problématique.

Comment une loi peut-elle être nécessaire, et pour-

tant, ne servir à rien? Car je ne sais rien de la fin du monde

en 2012, mais on est actuellement bien loin de l’apocalypse

qui était prévue après ce fameux jour.

La situation est assez simple. Il s’agit de lutter contre

le téléchargement illégal en peer to peer, certes pour retrou-

ver une certaine stabilité économique dans nos maisons de

disques adorées (de plus, Universal menace de s’aligner à la

ligne de conduite de France-Télécom tellement la crise est

grande), mais aussi pour donner un sens à l‘expression

« droits d‘auteur ». De là, plusieurs idées ont émergées. Tout

d’abord, la méchante menace du gouvernement qui consiste

au bout de trois avertissements, à l’envoi d’une interdiction

temporaire d’accès aux abonnements Internet (Vous vous sou-

venez du sketch de Coluche sur les grades et les blâmes de

Robert? C’est assez ressemblant…). Solution assez efficace

par ailleurs. Mon neveu au collège, lui aussi au bout de trois

avertissements est viré temporairement de son établissement.

Sachant qu’il a été viré neuf fois (mais d’après lui, la dernière

« c’était abusé quand même »), cela prouve l’efficacité des

avertissements.

On a bien eu l’idée de vendre des cartes donnant

l’accès à je ne sais plus combien de morceaux et de films le

tout pour un prix dérisoire. Mais pourquoi payer quand on

peut acquérir gratuitement sans risque de se faire chopper?

Retour à la case départ comme dirait la notice de mon Mono-

poly… Sans passer par la case prison.

Au-delà des aspects socio-économiques et juridiques

que cette loi pose, cette loi gêne aussi les intellectuels. En

effet, elle serait inconstitutionnelle du fait qu’elle présente un

risque de surveillance individualisée de l'utilisation d'Internet,

car - oui c’est bien connu- le monde virtuel n’a jamais été sur-

veillé jusqu’à présent. C’est pour cette raison même que les

hébergeurs de sites pornographiques n’ont jamais su que

mon neveu (oui le même) fréquente leurs sites. Et je vous assu-

re que tous les messages de sa boîte mail concernant la vente

de viagra ou quoi que ce soit d’autre de ce genre n’est le fruit

que du plus grand des hasards! Comme quoi, on a de la

chance d’avoir des intellectuels très conscients de la situation

réelle du monde. Et dire qu’on les traite de rêveurs ou de fai-

néants…Voilà. Je ne sais si j’ai été très pédagogue (ni drôle

par ailleurs), mais je pense avoir suffisamment tourné en déri-

sion les arguments principaux de l’affaire. Ne nous leurrons

pas. Là où cette loi dérange, c’est dans le fait qu’elle suppri-

me justement les méfaits profitables d’Internet, c’est-à-dire

musique

12Mars 2010 - L’Exalté -

Page 13: L'Exalté - N°3 - Mars 2010

musique

Vous avez du 20 janvier au 20 mars pour renseigner vos

choix d’orientation pour l’année prochaine !.

Renseignez vous auprès de votre professeur principal ou COPSY pour les lycéens en

Terminale, de votre Scolarité ou du CROUS/CLOUS pour les étudiants qui souhaitent

démarrer un nouveau cursus !

Mars 2010 - L’Exalté - 13

de pouvoir accéder à l’entiè-

re culture mondiale gratuite-

ment. Le problème vient ; et

est toujours venu, de l’inter-

naute. Je doute de la culpa-

bilité de l’individu lambda

quand il télécharge comme

tout le monde un album, un

single, un film ou encore un

jeu-vidéo. Car mis à part

l’artiste même, qui vend son

disque pour nourrir sa famil-

le (moyen aussi bon et hono-

rable, remarque dédiée à

tous ceux qui pensent que la vie d’artiste n’est pas un métier),

ou celui qui le produit, l’affaire ne dérange ni vous ni moi,

d’où sa durée de vie éphémère dans le paysage médiatique. Bien-sûr, si mon neveu pouvait acheter

le disque qu’il veut pour frimer devant ses potes les rares fois

où il est encore en cours, il le ferait. La pochette est plus belle,

le son est meilleur. Mais en temps de crise, ceci devient com-

pliqué. Il se range donc à la norme sociale: il télécharge. Et

le nœud du problème se situe ici, justement dans le fait que

télécharger illégalement est devenu une mœurs en même pas

dix ans. Le gros avantage objectif d’Internet se résume finale-

ment à la possibilité pour ce même individu lambda de diffu-

ser sa propre musique, même si à cause de ce même systè-

me, il devient comme nous venons de le voir, plus difficile de

la vendre et d’en vivre.

Donc, qu’il soit agréable ou non de l’accepter, la

musique à un prix. Alors est-il possible de lutter réellement

contre le peer to peer? Car si on peut reprocher aux politi-

ques de sortir une loi qui ne sert à rien, on ne peut pas leur

reprocher de ne pas agir. Internet devient alors une arme

beaucoup trop puissante face à notre système de diffusion

culturelle tel que nous le concevons aujourd’hui, c’est-à-dire

de manière commerciale. Car mis à part devenir responsa-

ble, du moins d’avoir une utilisation modérée des pouvoirs de

la mule (rêvons les jeunes!), je me demande combien de

temps encore nous pourrons vivre de la musique. Peut-être

que ce temps est révolu. Alea Jecta Est.

Jeremy COQUIN

Voici un petit panel de ce qui vous attend

pour mars 2010 :

• Sortie du nouvel album de Julie Zenatti le 8 mars

2010

Actuellement jurée de l'émission X Factor, la chanteuse Julie

Zenatti dont le livre Le journal de Julie Z est sorti le 12 novem-

bre, sortira son nouvel opus Plus de diva le 8 mars 2010.

• Jimi Hendrix, album inédit,« Valleys of Neptune

», sortie 8 mars 2010

Pour fêter le quarantième anniversaire de la mort de Jimi Hen-

drix, un album sortira le 8 mars 2010, cet album inédit, sera

publié par Sony Music et Experience

• Usher - Raymond Vs Raymond , sortie le 1 Mars

2010

Usher devait sortir son sixième album studio en février 2010

en Europe et en Mars 2010 aux Etats-Unis. Problème: L’album

a déjà été piraté sur internet! Les responsables de sa maison

de disques LaFace Records, et sa maison mère, Sony Music,

vont sans doute devoir revoir leurs projets, la nouvelle sortie

en France est prévue le 29 Mars...A voir.

• Gorillaz : Plastic Beach ,sortie le 8 mars 2010

Au delà du buzz parfaitement organisé, un des album très

attendus pour les semaines à venir est le "Plastic Beach"

de Gorillaz qui paraîtra le 8 mars. Pourquoi ? Parce que ce

projet hybride a déjà donné pas mal de choses intéressantes

par le passé, parce qu’on y retrouve cette fois encore autour

de Damon Albarn des gens aussi passionnants que Lou Reed,

Snoop Dog, Gruff Rhys, De La Soul, Mark E. Smith, Mos

Def... et enfin parce que le premier single "stylo" est une véri-

table tuerie elecro hip hop chantée par Bobby Womack &

Mos Def.Bref, on attend beaucoup de cet album et du retour

de Gorillaz en espérant ne pas être déçu...

Page 14: L'Exalté - N°3 - Mars 2010

« Chaque femme est un roman » de Alexandre

Jardin

Pourquoi ne pas joindre l’utile à l’agréable ? Me voilà

à l’aéroport avec deux heures à tuer, une mini-librairie et l’in-

tuition qui fait le reste. Voyons quel titre de roman va m’inspi-

rer. « Chaque femme est un roman » d’Alexandre Jardin, sa-

cré prix des lecteurs 2010. Chouette. Primo, je suis entière-

ment d’accord avec l’auteur. Deuxio, j’adore pulvériser ce qui

plaît à tout le monde. Et c’est là que je suis agréablement sur-

prise, au bout de quelques pages la famille incongrue de l’au-

teur fait un feu de joie livresque. L’auteur nous livre un roman

sur ses rencontres féminines, lui qui a toujours été attiré par

« des filles inclassables et souvent dénuées de ballast moral »,

ou encore « le goût des femmes différentes […] toquées de

liberté ». Menu intéressant. Le portrait de sa mère est omnipré-

sent, décousu et cocasse, à l’i-

mage de sa personnalité. Alexan-

dre nous dépeint l’impact que les

femmes ont eu dans l’évolution

de sa pensée, déjà iconoclaste*.

On ne s’ennuie pas une seconde

tant la curiosité nous pousse à

tourner les pages. Nous sommes loin de la description en-

nuyeuse, chronologique et vide de sens. Au contraire, chaque

présentation de femme marque une étape tournante dans son

apprentissage de la vie, il nous incite à en faire de même. Le

livre séduit par son originalité, son habileté à « sortir du car-

ré » (il faut lire le livre pour comprendre). Réflexion sur la fa-

mille, l’amour, le sexe, bref la vie. Un vrai bijou pour ceux qui

aiment sortir des sentiers battus, et pour les hommes à jamais

curieux d’une énigme irrésolue : la femme. On regrette juste

de ne pas faire partie des ces femmes dont on ne saura jamais

si elles sont réelles ou fictives.

“A l ‘est d’Eden “ de John

Steinbeck *

Je crois pouvoir dire sans me tromper

que chaque livre de John Steinbeck ren-

ferme un message qui marque durable-

ment le lecteur. Je pourrais sans problè-

me et pour des raisons totalement diffé-

rentes vous conseiller chacun de ses

romans. Je préfère vous parler toutefois

de celui qui selon moi domine tous les

autres.

En effet il n’y a rien dans l’œuvre de cet

auteur bouleversant qui égale la puis-

sance et la beauté d’ « A l’est d’Eden »,

publié en 1952. Cette fresque de six

cents pages retrace sur plusieurs géné-

rations la vie des familles Trask et Ha-

milton, toutes deux établies dans la val-

lée de Salinas. Chaque « clan » a son

histoire, Sam Hamilton, le charismatique

immigré irlandais se débat depuis tou-

jours sur une terre dure et aride pour

faire vivre les siens. De son côté, Adam

ne se guérit pas du départ de sa fem-

me, la belle et redoutable Cathy, qui

fuit et le laisse seul élever leurs deux

enfants.

L’écriture est fluide, le style sans fioritu-

res. On nous expose la vie telle qu’elle

est, avec ce qu’elle a de beau, d’horri-

ble et d’injuste. Steinbeck nous parle de

la famille, de la douleur, de l’amour et

de la trahison, en bref des sujets qui

n’ont à première vue rien d’extraordi-

naire. Pourtant ils sont traités avec jus-

tesse et talent, sans jamais tomber dans

le voyeurisme ou le cliché.

Une foule de protagonistes, tous plus

différents les uns que les autres, se croi-

sent et s’apprivoisent au sein de cette

œuvre saisissante. Que certains soient

attachants, que d’autres vous glacent le

sang, il reste qu’ils sont tous inoublia-

bles.

Une des grandes forces de Steinbeck

est de ne pas céder aux sirènes du ma-

nichéisme, contrairement à la plupart

des auteurs

Américains.

Le personna-

ge de Caleb

en est la

preuve. En

effet, élevé

dans l’om-

bre d’un

frère frôlant

la perfec-

tion, il oscil-

le constam-

ment entre

le bien et le mal, tentant comme il peut

de refréner ses instincts et de réparer

ses erreurs.

Si l’on note de nombreuses allusions à

la bible, le livre n’est en rien pesant ou

moralisateur. Il ne s’agit pas de donner

une leçon au lecteur mais plutôt de lui

faire comprendre que seuls ses choix le

définissent vraiment. Nul ne naît fonciè-

rement bon ou mauvais, et la frontière

entre les deux extrêmes est mince. Rien

ne sert de chercher, il n’y a ni héros, ni

monstre. L’esprit de l’homme reste sou-

vent un abîme insondable. Le seul dé-

faut que l’on pourrait reprocher à cette

œuvre serait sa longueur car c’est un

récit plutôt riche et dense. Cela n’est

toutefois nullement gênant parce qu’il se

laisse dévorer facilement. Au final Stein-

beck nous offre un grand livre dans le-

quel il expose avec talent toute la com-

plexité de l’âme humaine. Il y a dans

ses pages une beauté et une violence

qui marquent le lecteur durablement. En

effet, on y pense encore longtemps

après sa lecture. N’hésitez plus, c’est un

livre qui nous laisse un vestige indélébi-

le.

Laura LEONI

14Mars 2010 - L’Exalté -

littérature

Pour l’information :

*A l’est d’Éden de Jonh Steinbeck

insp irera un film éponyme sorti en

1955. Il sera récompensé un an

plus tard par le Golden Globe du

meilleur film dramatique, et les ac-

teurs Elia Kazan et James Dean se-

ront nommés aux Oscars la même

année.

Pour l’information :

*iconoclaste : qui dé-

truit les idées communé-

ment reçues.

Lucie SEPTE-

Page 15: L'Exalté - N°3 - Mars 2010

littérature

Mars 2010 - L’Exalté - 15

Les Vampires s’offrent du

sang neuf : la déferlante

vampire en littérature

Il y a quelques années, quand

on prononçait le mot vampire, le nom

du Comte Dracula venait instinctive-

ment. Il était l’icône du mort-vivant.

Pourtant lorsque Bram Stoker publie son

très célèbre Dracula en 1897, il n’est

pas le premier à exploiter le thème vam-

pirique. Cependant il a apporté à ce

mythe un atout décisif : Dracula est une

bête assoiffée de sang mais également

un humain damné et abandonné de

Dieu que l’on doit plaindre. Il représen-

te aussi l’association entre le désir

sexuel et la mort, la répulsion et la fasci-

nation. C’est pour cela qu’il est rapide-

ment devenu un mythe moderne.

Ce mythe prospère depuis le

19ème siècle grâce au cinéma et à la

plume de nouveaux auteurs fantasti-

ques. Depuis l’Antiquité, le vampire est

omniprésent dans l’inconscient collectif,

il représente la quête d’immortalité et de

pouvoir. Il fascine car il est un moyen

de se libérer des mœurs et de la bien-

séance sans pour autant se sentir cou-

pable car la morale triomphe toujours à

la fin. Le personnage de Dracula prend

ses racines au Moyen-âge, au 15ème

siècle. Il est associé à Vlad III Basarab

dit Tepes ou encore Draculea. La légen-

de serait née de rumeurs à son égard,

faisant de lui un être sanguinaire qui

empalait ses victimes. Sa réputation a

inspiré Bram Stoker et aujourd’hui le

personnage de Dracula fait partie de la

culture populaire mondiale.

En 1976, Anne Rice, une amé-

ricaine originaire de la Nouvelle-

Orléans, publie Entretien avec un vam-

pire, un livre qui va marquer toute une

génération de fans et qui continue de

fasciner. En tout, douze romans forment

les Chroniques des Vampires dont le

personnage principal est Lestat de Lion-

court, un noble français transformé en

vampire au 18ème siècle. Anne Rice

révolutionne le mythe vampirique. Au

contraire de Dracula, ils ne sont pas

affectés par les pieux, l’argent ou l’ail.

Ils ne peuvent pas se transformer en

animal ou en brume, mais possèdent la

télékinésie (faculté de déplacer les ob-

jets par la pensée) ou la pyrokinésie

( utilisation du feu grâce à l'esprit ) à

mesure qu’ils prennent de l’âge. Elle se

démarque de Bram Stoker en donnant à

ses romans un côté érotique qui reste

cependant très épuré. Les vampires ont

une sensibilité hors du commun, ils ont

une personnalité émotive et sensuelle et

ils sont souvent en proie à des passions

qui les tourmentent.

De nos jours on peut remarquer

dans les librairies que les romans sur les

vampires affluent. Des anciennes séries

comme Journal d’un vampire sont même

rééditées. En octobre 2009, le petit

neveu de Bram Stoker publie la suite

des aventures du célèbre vampire intitu-

lé Dracula l’Immortel. Bien qu’à l’origi-

ne cette publication vise à rétablir les

droits de la famille Stoker sur l’œuvre

de leur ancêtre, elle fait partie néan-

moins d’un engouement pour le mythe

vampirique qui a commencé avec la

sortie de Twilight ou Fascination en ver-

sion française.

En 2005

une jeune mère

de famille améri-

caine, Stephenie

Meyer, publie

Twilight. Outre-

atlantique, l’en-

gouement des

jeunes adolescen-

tes est immédiat.

L’histoire se pas-

se dans une peti-

te ville près de

Seattle, Forks, où

une jeune fille

nommée Bella

déménage chez son père. A son lycée

elle fait la connaissance d’une famille

étrange, les Cullens qui attisent la curio-

sité des habitants. Le plus jeune de la

famille, Edward, la fascine et petit à

petit ils se rapprochent jusqu’à ce qu’el-

le perce son secret. Les Cullens sont des

vampires. Seulement ils se nourrissent

de sang d’animaux et au lieu de brûler

à la lumière du soleil, ils brillent comme

des diamants. Les quatre tomes mon-

trent l’évolution de la relation de Bella

et Edward, les épreuves qu’ils doivent

surmonter. Cependant l’histoire a un

côté assez naïf et fleur bleue, ce qui a

provoqué un flot de critiques à travers le

monde. On peut constater qu’il n’y a

pas de juste milieu : soit l’avis est très

positif, soit il y a un rejet total. Malgré

tout la saga a eu un succès non négli-

geable avec plus de 25 millions de li-

vres vendus dans le monde entier avec

environ 20 millions rien qu’aux États-

Unis.

L’auteur est aujourd’hui une des

personnalités les plus influentes, certains

journaux la comparant même à

J.K.Rowling la créatrice d’Harry Potter.

Malgré tout on lui reproche beaucoup

l’influence de sa religion, le mormonis-

me (secte religieuse de l''Amérique du

Nord, qui admettait autrefois la polyga-

mie et la théocratie ) qui laisse des tra-

ces dans les quatre tomes. La relation

entre les personnages est très pure voire

enfantine, ils ne s’embrassent quasiment

jamais et Edward refuse de transformer

Bella avant le mariage.

En 2010 Twilight continue dans sa lan-

cée avec la sortie des romans en ro-

mans graphiques, dessinés par un artis-

te coréen, ainsi que la sortie cinéma du

troisième volume, Eclipse.

Il semblerait que les vampires soient de

nouveau revenus à la mode.

Aux États-Unis les réalisateurs

surfent sur le vague Twilight grâce à des

séries telles que True Blood, inspirée

des romans de Charlaine Harris La

Communauté du Sud, et The Vampire

Diaries, inspirés de Journal d’un Vampi-

re. Les spectateurs sont toujours plus

avides de passions ténébreuses et d’a-

ventures sanglantes. Cependant face à

une société de plus en plus critique, le

véritable challenge de ces histoires vam-

pirique est de montrer un univers qui

semble le plus réaliste possible. Dans

tout les cas il semblerait que l’ère des

suceurs de sang est loin d’être révolue.

Cyrielle HOGUET

Page 16: L'Exalté - N°3 - Mars 2010

LITTERATURE

Another way

Je suis allé au plus profond des abîmes,

Où la lumière ne jaillit plus désormais.

J'ai alors ressenti l'embrasement de mon

âme,

Par le pouvoir des ténèbres.

L'angoisse, tout comme la douleur,

N'existaient plus.

A ce degré de solitude,

Je savais que j'étais là-bas...

Dans ce monde qui m'appartient.

Ce fut un bien long voyage,

A travers les méandres de mon âme.

Ce fut un voyage,

Bien au-delà de la mortalité.

J'ai enfin trouvé ce que je recherchais,

l'apaisement

Je vivrai ici éternellement

Si la naissance appelle le pouvoir de la

renaissance

La mort, elle, n'appelle plus rien sinon

L’absence de remords

Maître de ma pensée

Et des choix qu'elle me dicte

J'écris ma propre histoire

Artistiquement et spirituellement,

De son commencement

À sa fin.

L'Alpha et L'Omega

D'une étoile en vie...

Swann TOPILINE

16Mars 2010 - L’Exalté -

Graine de Talent

Pour l’information :

*Le titre du poème fait référence à l’un des

premiers albums à avoir effectué le mélange

entre le Black metal et leDeath metal. The

Somberlain est une œuvre de Black metal

mélodique, un des premiers du genre. The

Somberlain est le premier album studio du

groupe de Black/Death me-

tal suedoisDissection. L'album est sorti en

1993 sous le label No Fashion Records.

« Le PORTRAIT «

Outil: Gouache

Dimension: 50 × 65 cm

Œuvre originale de

Stéphanie CLEMENT

PEINTURE

Page 17: L'Exalté - N°3 - Mars 2010

sports FOOTBALL

Prise de température du football français : des hauts

et des bas pour les gros du championnat

Que dire de ce mois de février ? L'OM est en puis-

sance, le PSG enlisé dans la boue, l'Olympique Lyonnais re-

couvre ses esprits et les Girondis de Bordeaux se sont fait une

belle frayeur. L'OM est enfin de retour, classé 5ème. Il a fait

une belle série en comptant les matches de championnat et

ceux de la coupe de la ligue.On aurait pu penser que la défai-

te à Montpellier (2-0) aurait eu raison de leur force mentale

juste avant la demie final de la coupe de la ligue face à Tou-

louse : il n’en est rien. Les marseillais ont su réagir en se quali-

fiant pour la finale du 27 mars. Il s’en est suivi un match im-

pressionnant avec une victoire large face à Valenciennes (5-1)

et une élimination

en coupe de France

face à Lens. Malgré

la défaite ; l'OM est

là et joue le titre,

même si Didier Des-

champs ne veut pas

trop se prononcer

comme il l'a fait en

début de saison. Le

titre de champion

de France lui trotte

dans la tête. Que

dire de plus ? On

notera que Mathieu

Valbuena et Hatem

Ben Harfa sont en

pleine bourre et que

le mois de mars

s'annonce plutôt

chargé avec le classique PSG-OM et les matches de l'Europa

League.

Du coté du PSG c’est la débandade : classé 14ème le

club de la capitale a enchaîné les mauvais résultats en cham-

pionnat. Humiliés lors du match face à Lorient 3-0 au parc des

princes ; les supporters ont scandé la démission du coach An-

toine Combouaré ainsi que le départ de l'actionnaire «Colony

capital» qui est le responsable de la situation du club selon les

supporters. Le parcours en coupe de France sauvera t-il la si-

tuation? Certes Paris est qualifié pour les quarts de finale mais

leur adversaire n'est pas un club de CFA, cette fois-ci c'est

Auxerre. Pour le moment le plus important pour le club est de

rester et de se maintenir en ligue 1.

Du côté de l'OL, on respire mieux. Les succès en

championnat reviennent, la victoire face au Real Madrid au

match aller à Gerland en huitièmes de finale de la champions

league les a remontés à bloc. Cependant l'énergie dépensée

ne va t-elle pas les freiner ? Un passage à vide arrive vite.

Lyon est classé 4ème en championnat et rêve du titre lui aussi.

Ont-ils rendu les

armes? Tout le lais-

se à penser. Lissan-

dro Lopez et Hugo

Lloris sont les deux

forces majeures de

ce club. Si les lyon-

nais montrent la

même envie et la

même prestation,

comme ils l’ont fait

contre Madrid face

au club du championnat, on peut se demander si ils tiendront

le rythme. Seul l'avenir nous le dira.

A Bordeaux, les supporters ont eu des sueurs froides.

Le match nul face à Boulogne, la défaite face à Rennes, ainsi

que l'élimination en coupe de France face à Monaco aurait pu

entamer le moral des troupes. Toutefois, les girondins ont su

réagir en championnat en battant Saint Étienne (3-1) et en se

qualifiant face à Lorient (4-1) pour la finale de la coupe de la

ligue qui les opposera à l'OM. Ce passage a vide est-il dû au

fait que les journaux désignent sans cesse l'entraîneur Laurent

blanc comme successeur à Raymond Domenech en tant que

sélectionneur de l’équipe de France ? Je ne pense pas. Serait-

ce dû à la fatigue ? Probablement. Le calendrier bordelais va

être chargé par les matches de champions league, avec un

gros match face à Montpellier en championnat. Pourtant, les

girondins sont toujours leader du championnat et ils le revendi-

quent.

BAPTISTE GIANNONE

Mars 2010 - L’Exalté17 -

Pour l’information :

Programme du mois de mars

8 ème de finale (aller-retour) Champions league: mardi

et mercredi: 09/03, 10/03, 16/03, 17/03.

Quart de finale (aller): 30/03

8 ème de finale (aller-retour) Europa league: jeudi:

11/03, 18/03

Finale de la coupe de la league: samedi 27/03

Quart de final de la coupe de France: 23/03

27ème journée de ligue 1: 06/03, 07/03

28ème journée de ligue 1: 13/03, 14/03

29ème journée de ligue 1: 20/03, 21/03

30ème journée de ligue 1: 28/03, 29/03.

Page 18: L'Exalté - N°3 - Mars 2010

sports

Les J.O.P 2010 : La France s’aligne sur

le fuseau horaire de Vancouver.

Regarder vers le Canada c’est en quelque sorte déjà

regarder dans le passé. Par conséquent petit zoom historique.

Issue de la semaine internationale des sports d’hiver qui se

tenait originellement dans les Alpes françaises depuis 1907 et

ce jusqu’en 1921, la première édi-

tion des jeux olympiques d’hiver a

lieu en 1924 à Chamonix. Il s’agis-

sait alors de réactualiser les idées

du Baron de Coubertin* qui voyait

dans les Jeux Olympiques « les jeux

de tous les sports ».

Jusqu’en 1992, ils ont lieu la même

année que les J.O d’été, c’est-à-dire

tous les quatre ans. Un décalage de

2 ans est instauré à partir de 1994

et des JO de Lillehammer en Norvè-

ge. Les prochains jeux de 2014 au-

ront lieu à Sotchi en Russie. Mais l’actualité c’est surtout les

JOP de Vancouver (Jeux Olympiques et Paralympiques) du 12

au 28 février 2010 pour les « valides » et du 12 au 21 mars

2010 pour les jeux paralympiques.

Nous voilà donc projetés sur la très sauvage côte

ouest du Canada, à la frontière américaine. Océan pacifique

à 150 kms des pistes de ski. Plus de 80 nations représentées,

plus de 5500 athlètes (que des records). 108 français, 218

canadiens mais aussi un skieur alpin ghanéen, un skieur acro-

batique mais 0 équipe de bobsleigh jamaïcaine Ŕsouvenez-

vous Calgary 88 et les rasta rocket-. 84 épreuves et le curling.

De la vitesse toute en glisse dans un bobsleigh, sur une luge,

sur un

s k e l e t o n

(qui est à

la luge ce

qu’est le

bikini au

m a i l l o t

une piè-

ce), sur

des skis

ou sur un

s n o w -

board. Du

patinage

artistique

ou de vitesse. De la bagar… du hockey sur glace, sport d’hi-

ver national du Canada. Des moments de calme et de préci-

sion avec le curling (mais si, de la pétanque sur glace avec

des mecs qui balaient à toute vitesse pour freiner les palets).

De l’endurance et de la préci-

sion en biathlon (ski de fond et tir à la carabine). De l’endu-

rance pure avec le ski de fond. Des envolées spectaculaires

avec le saut à ski, le ski acrobatique ou encore le ski de bos-

se. Du sprint en ski de fond ou agrémenté au préalable d’une

épreuve de saut en combiné nordique, ou de la course avec le

ski cross ou le short-track (mais si, des mecs sur des patins qui

font la course autour de plots…). D’ici que vous aimiez la gla-

ce ou la neige vous êtes servis.

A coup sûr les best-of journaliers de France Télévision

vous proposerons pêle-mêle les meilleures chutes en short-

track, le vol plané direct dans les filets de sécurité fluos d’un

skieur autrichien, un renversement de bobsleigh et malheureu-

sement la descente galère du seul pakistanais engagé. La plus

belle mise en échec des hockeyeurs aura aussi l’honneur de la

télé publi-

que fran-

çaise ainsi

que les

plus belles

tenues an-

nées 80

des pati-

neurs artis-

tiques.

Pas

mal de

bons mo-

ments en

cette pre-

mière se-

maine. Morceaux choisis : la figure enfantine du très aérien et

toute en prétention snowboarder Shaun White qui a écrasé

l’épreuve de half-pipe, le sprint fantastique de Jason cocorico

Lamy-Chapuis pour arracher d’une spatule une médaille d’or

au combien méritée lors du combiné nordique, une autre mé-

daille d’or française avec Vincent Jay sans que l’on s’en aper-

çoive réellement, la descente féminine très dangereuse rempor-

tée par une Lindsay Vonn aussi à l’aise sur les pistes canadien-

nes qu’en maillot de bain dans les pages de Sports Illustrated,

et pour finir le sourire fantastique de la pétillante Marie Dorin

en biathlon, source définitivement intarissable de médailles

pour le clan français. Vous aurez sûrement d’autres cris de

joie mais avec une pointe de pudeur pour respecter la mémoi-

re du lugeur géorgien Nodar Kumaritashvili décédé à l’entraî-

nement avant le début des compétitions officielles lors d’un

accident regrettable. La piste était connue comme la plus dan-

gereuse du monde. Toute la limite des jeux d’hiver est là :

concilier un esprit « village mondial » avec la technicité et le

spectacle aujourd’hui nécessaires pour attirer les spectateurs et

les sponsors.

J.M OSLO

18 Mars 2010 - L’Exalté -

Pour l’information :

Le Baron Pierre de

Coubertin, historien

et pédagogue fran-

çais du XXème siè-

cle, est celui qui a

ressuscité les Jeux

Olympiques à l’ère

moderne.

Page 19: L'Exalté - N°3 - Mars 2010

JEUX Retrouvez tous les mois des jeux pour vous distraire.

Niveau

facile:

Niveau

difficile:

Mars 2010 - L’Exalté - 19

SUDOKU

Retrouvez les solutions de ces jeux le mois prochains

MOTS CROISÉS

Page 20: L'Exalté - N°3 - Mars 2010

Numéro 3 - Mars 2010

Directeur de publication :

Fabien MILÉSI, trésorier de la CILÉ

Rédactrices en chef :

Julie Labourdette, Lucie Septe

Rédactrice:

Margaux Bonnier

Gratuit (0€)

Périodicité : Mensuelle

Impression spéciale

ISSN n° en cours de demande

Dépôt légal à parution

Date de création : Janvier 2010

Ce journal est édité par la Confé-

dération indépendante des Lycéens et des

Étudiants (CILÉ) - Résidence Le Don Qui-

chotte - Bâtiment E, Appt N° 208 - Rue

Esculape - 34 000 MONTPELLIER - 09 72

11 37 04 (Répondeur - Fax) - www.ci-le.fr

- [email protected] (Association de type Loi 1901 -

Président : Pascal Loubet - Trésorier : Fabien Milési

Toute représentation totale ou par-

tielle du Contenu, par quelques procédés

que ce soient, sans autorisation préalable

expresse de la CILÉ, est interdite et consti-

tuerait une contrefaçon sanctionnée par

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la Propriété intellectuelle.

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vous (CNOUS)-Pascal Loubet (photo personnelle) - Page 3 :

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(Académie d’Orléans) - Page 5 : - Page 6 :Nord-Ouest

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Ouest (Académie d’Orléans)-Champs lavande (Wikipédia) -

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rien (Sociedad Optica Tecnica)- Gainsbourg (Universal pictures

international France)-Page 12:Frédéric Mitterand (Wikipédia)-

Page 13 :La mule (Wikipédia)- Admission Postbac (MEN/MESR)-

Page 14: A l’est d’Eden (Le livre de poche)-Page 15:La petite

vampire (Gwen)-Page 16: Le Portrait (Stéphanie Clément)- - Page

17 :Raymond Domenech (Safia Otokoré)-Hatem Ben Arfa

(Domaine public) - Page 18 :Médailles olympiques et paralympi-

ques (©VOCAN/COVAN),Délégation géorgienne (S.Yume)-

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L’Exalté Le journal qui vous dit tout sans rien vous cacher

Éden

Ceci est un

ours…

journalistique

bien sur !

Retrouvez tous les mois les aventures d’Éden, croquées par Gwen

Rendez vous le 1er Avril !

(et ceci n’est pas une farce!!!)

le numéro 4