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COMMISSION DES COMMUNAUTES EUROPEENNES -. ,, . 1 ' 1 LIBHANr L'EVOLUTION DE LA CONCENTRATION DANS L'INDUSTRIE DE LA BRASSERIE EN FRANCE

LIBHANr - aei.pitt.eduaei.pitt.edu/41411/1/A5456.pdf · Au fur et à mesure que d'antres rapports en exécution du ~rogramme ~t:~ ... - la dimension moyenne des entreprises de la

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COMMISSION DES COMMUNAUTES EUROPEENNES

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LIBHANr

L'EVOLUTION DE LA CONCENTRATION DANS L'INDUSTRIE DE LA BRASSERIE EN FRANCE

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La présente étude a été rédigée dans le cadre de la mise en œuvre d'un programme général d'études sectorielles qui doivent permettre à la Commission, grâce à une con­naissance approfondie de la structure des principales branches économiques, et à une étude empirique de la concentration en chacune d'elles, de mener adéquatement sa politique de la concurrence. Cette étude s'intègre dans un ensemble de rapports dont le premier - consacré a l'analyse de l'évolution de la concentration dans l'industrie agro-alimentaire en France (sans l'industrie des boissons) - est terminé et a été publié. Dans l'étude de l'industrie des boissons qui fait l'objet des rapports suivants, le secteur de la brasserie en France a été analysé séparément et fait l'objet de la présente publi­cation. L'étude de l'industrie des boissons se poursuit actuellement par l'analyse du sous-secteur des boissons alcoolisées et celui des boissons non alcoolisées.

0( '.1

COMMISSION DES COMMUNAUTES EUROPEENNES

~/L'EVOLUTION DE LA CONCENTRATION DANS L'INDUSTRIE DE LA BRASSERIE EN FRANCE

par D. Boulet et J. P. La Porte, sous ia .... responsabilité de J.-L. Rastoin, lAM et INRA - Montpellier

Octobre 1975

:? , 1 Annexé à l'Etude sur l'évolution de la concentration dans l'industrie alimentaire en Fra~ cat. D0 6912.

?.. 1 . 6

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PREFACE

Le présent voluroe fait partie d'une série d'études sectorielles sur

l'évolution de la concentration dans les différents pays membres de

la Communauté européenne.

Les rapports ont été établis pa.r les différents Instituts et experts

nationaux, chargés par la Commission de réaliser le programme d'études

sectorielles en question.

Compte tenu de l'intér@t spécifique et eénéral de ces rapports et ~es

engagements pris par la ComfTri ssion n 1 'ûgard du Parlement européen, ils

sont publiés intégralement dans leur version orieinale.

A ce sujet, la Commission s'abstient de tout comment~ire, en se bornan-t

à préciser que la responsabilité des données et des opinions figurant

dans chaque rapport incombe exclusivement à l'Institut ou expert qui en

est l'Auteur.

Au fur et à mesure que d'antres rapports en exécution du ~rogramme ~t:~­

toriel encore en cours seront livré~ à la Commiss"..on, ils seront éeale­

ment publiés.

La. Commission publiera éeé'.lernent une série de docurr.ents et d.e tablea .... ,_,c

de synthèse, afin de donner quelques indications permettant des comra­

raisons internationales sur l'évolution de la concentration. dans les

différents pays membres d.e la Communauté.

Ill

IV

A V A N T - P R 0 P 0 S

Ce rapport a été effectué dans le cadre du programme de recherche de

la Direction Générale de la Concurrence de la Commission des Communautés Euroépennes de Bruxelles.

Il prend place dans une étude générale confiée à l'Institut Agronomique

Méditerranéen de Montpellier et à laquelle a êté associé le Laboratoire d'Economie Rurale- I.N.R.A. de 1 'ECOLE NATIONALE SUPERIEURE AGRONOMIQUE DE MONTPELLIER.

Cette étude comporte deux volets

- Le premier, publié en Mars 1975, a porté sur 1 'évolution de la concentration dans 1 'industrie agro-alimentaire en France sur la période 1968 - 1972, avec des considérations générales jusqu'en 1974

(I.A.A. sans 1 'industrie des boissons).

- Le second concerne 1 'industrie des boissons en France (période 1968- 1972, avec des considérations qualitatives jusqu'en 1975). Ce volet se rapporte à différents sous-secteurs :

. Brasserie, qui fait 1 'objet du présent rapport,

. Boissons alcoolisées (spiritueux et champagne),

. Boissons non alcoolisées,

. Le dernier rapport constituera une synthèse sur 1 'ensemble de l'industrie des boissons.

Par ailleurs seront également publiés les tableaux statistiques et économétriques d'étude de la concentration dans les différents secteurs et sous-secteurs étudiés.

J.L. RASTOIN Responsable du Programme

TABLE DES MATIERES

LA BRASSERIE

Pagos

_9hap i tre pré! i rn i -~_? i rt3 : Prt~sc·ntat ion du sectc-;u r

1 • Ch am p d ' cm a ! ys c

11. Importance de ia brasserie da~s les boissons et les lAA

1°) Le sect0ur L:c) I<:J twanche

Cha~_itr·s 1 : Los prodt..!its

1. Historiquo

11, Définition

1 1 1 • Caractéristiques de con sommet ion

1 V • 1 e ch no i og i e

Chapitre 11 : lus flux

1, L'• offre 1°) Fabrication de blère frar;ç;:Jisl-: 2°) Los importations

! 1 . La demande 1 °) La dC'mand(3 i ntorne

a) Plac8 do la bièr0 da~s 1 1 ensemble des boissons b) La struc+ure: do la dümarid·=:

2°) Los exportations

l 11. 8! lan du marché français de la bière

C 1-~ a p i t re 1 1 1 : L~.:; s p r i x

C~~p i trc-) 1 ~ : Le~ ·~ntrepr i ses

1. Structur-e du s2cteur 1°) Données globales 2°) Repartition dus ontn::pr i ses ~,e i Oïl 1 a tai 1 ! e 3°) Implantation géographique des usines

-~hap i trc V : Ana 1 y se quanti +at i vs df~ 1 ~i concentration et de 1 a concurrence

1. Mesure de la concentr~tion : les courbes structurel les de 1 inda 1°) La concentration des structurEJs

a) [n 1968 b) En 1972

2°) La concentration des résultats a) En 1968 b) Et~ 1Ç72

11, Analyse hiér.;Jrchiquo de la concentration

v

2 2 3

4

4

4

6

9

12

12 12 16

19 19 19 20 25

27

29

33

3.3 33 34 38

42

42 50 50 51 52 52 53

53

111. Analyse dynamique de la concentration et de la concurrence : l'évolution de la synthèse compensatoire 54

1°) Evolution des structures 55 2°) Dynamique de la concurrence 55 3°) Le baromètre concurrentiel 56 4°) Evolution de la synthèse comper.satoire pour le cash-flow 57

a) Evolution de la répartition du cash-flow 57 b) Dynamique de la concurrence 57 c) Le baromètre concurrentiel 58

~hapitre VI : Analyse quai itative de la concentr~tion et de la concurrence 59

1. Les étapes de la rest~ucturation 59 1°) Le groupe BSN 59 2°) Le groupe Union de Brasseries 64 3°) Le 9ro~pe Alsacienne de Brasserie 66 4°) La Brasserie Pelforth 68 5°) Le grou?e Motte-Cordonnier 69

11. Les axes de la restructuration 70 1°) Le processus de croissance externe 70

a) La croissance externe dite horizqntale 70 b) La croissance externe conglomérale 73 c) La croissance externe par internationalisation des

capitaux 74 d) La croissance externe V6rtlcale 75

1- Intégration vers 1 1 aval 75 2- Intégration vers l 1 amont 79

2°) La réorganisation des structures 79

111. Données synthétiques sur l'évolution do la concentration et de la concurrence 82

COi·JCLUS 1 ON 86

ANNEXES : 87 1. Données généra 1 es sur 1 es bei ssons (tab 1 eaux 1 à V 1 1 )

11. Organigrammes financiers des principaux groupes brassicolesfrancais

VI

1.

CHAPITRE PRELIMINAIRE PRESENTATION DU SECTEUR

La Brasserie, industrie fabricant la bière, est répertoriée par

1 '1 N SE E sous le numéro 425-01 de la Nomenclature des Activités Economiques.

I.A.A.

Les enquêtes a nnue 1 1 es du SCEES sur 1 es 1 ndustr·f es Agr i co 1 es et A 1 i­

de situer 1 'activité de la Brasserie dans 1 'ensemble des

1 -Champs d'analyse

Nous considérerons, dans ce qui suit, le secteur comme champ

d'analyse.

Les tableaux 1 et 11 donnent le degré de représentativité du

secteur par rapport à 1 'activité brasserie. (cf annexe_~)

Le tableau ci-après résume ces données :

1968 1971

Part de 1 'activité totale ( branche ) réa 1 i sée da as le secteur 99,2 99,7

1

Importance de 1 'activité brasserie dans le secteur 90,8 89,5

~

On constate que 1 1activité de la brasserie est presque totalement

assurée par les seules entreprises du secteur de la Brasserie. En les étudiant,

on est donc certain de 11 couvrir " 1 'ensemble de cette activité.

Par contre, une certaine diversification des activités existe

dans les entreprises du secteur de la Brasserie. Environ 10% de leur chiffre

d'affaires résulte d'une autre activité que cel le de la brasserie. Il s'agit,

en 1 'occurence de la fabrication de boissons gazeuses et de sirops ( activités

429-2 et 429-3 de la N.A.E. ).

2.

Il convient de remarquer que cette diversifieation a beaucoup

plus d'impact pour cette dernière activité que pour le secteur de la Brasserie

lui-même, puisque en 1971, 21,2% de 1 'activité" Boissons gazeuses-Sirops " sont

concentrés dans le secteur de la Brasserie.

Signalons enfin que la diversification dans le secteur de la

"Brasserie" semble s'intensifier, puisque la part des branches secondaires

c'est à dire ~ssentiel lament l'activité boissons gazeuses> s'est accrue de

plus d'un point entre 1968 et 1971. - Importance de la Brasserie dans les Boissons et les lAA.

La situation de la Brasserie ~résumée ci-dessous

Part du secteur de la Brasserie

1 Dans 1 'ensemble Dans 1 'ensemble 1

des boissons.- des I.A.A. 1 !

l 1 968 1971 1968 1971

Entrepri- Nombres 86 ~57 86 57 ses

% 12,8 1, 16 1 1,22 1 Il J 1

Factura- Francs 1 .452.645 1. 926.596 1.452.645 1.926.596

1 tlons i 21,5 19,3 2,72 2,69

La Brasserie représente

- dans 1 'ensemble des boissons :

-Il% des entreprises et 20% des facturations en moyenne,

- les partsdiminuent de 1968 à 1971

- la dimension moyenne des entreprises de la brasserie est deux

fois plus grande que pour 1 'ensemble des boissons,

-dans 1 'ensemble des I.A.A.

- 1,2% des entreprises et 2,7% de la facturation, en moyenne,

- la part des entreprises augmente, cel le des facturations diminue,

ce qui tend à prouver que le rythme de la concentration des

entreprises est plus lent dans ce secteur que dans 1 'ensemble des

I.A.A.

En fait, la concentration financière par croissance externe étant

très intense dans la Brasserie, et n'étant que partiellement re­

flétée par 1 'en~uête du SCEES ( qui prend en compte les entre­

prises et non les groupes>, il convient de ne pas tirer de con­

clusions trop tranchées du tableau précédent.

3.

2 - La branche

La situation de la brar.che " Brasserie " est résumée ci-dessus,

d'après le tableau IV. (en annexe)

1 Dans 1 'ensemb 1 e des Dans 1 'ensemble des lAA boissons

Unités 1968 1971 1968 1971

d'activité Nombre 104 63 104 63

% 7,8 7,0 1,04 0,91

Francs 1.328.804 1 • 728.341 1.328.804 1.728.341

Facturations % 20,0 17,7 2,50 2,41

Dans l'ensemble les remarques faites à propos de l'approche par

le secteur sont valables pour la bracche.

4.

CHAPITRE 1 - LES PRODUITS

1 - Historique

La fabrication d'une boisson faiblement alcoolisée, à partir de la

fermentation d~ céréale avec addition d'eau est connue, semble-t-i 1, depuis la

plus haute Antiquité : 4000 à 6000 ans av. J.C.

Au Moyen Age, les couvents et monastères étaient, bien souvent,

des centres brassicoles, dont on encvurageait les recherches pour 1 'amélioration

des techniques de production.

Le caractère industriel de la production brassicole est apparu au

XIX 0 Siècle, grâce à deux innovations : la mise au point des techniques de réfri­

gération et le contrôle scientifique des fermentations.

Actuellement, la bière est, au niveau mondial, la troisième boisson

la plus répandue, après 1 'eau et le thé.

11 -Définition

Sa définition est variable selon les pays. Sur le plan européen

une normal is~tion des législations nationales est en cours ( directive du Consei 1

des Ministres publiée eu J.O des Communautés, le 15 aoOt 1970 ). Cette normalisa­

tion devrait être totale au 1er janvier 1986.

11 en résulte que dans le cadre de la C E E " la bière est une

boisson obtenue par la fermentation alcoolique d'un moOt préparé à partir de

matières premières amylacées ou sucrées, dG houblon ( y compris les poudres et

extraits de houblon } de levure et d'eau potable.

Les matières amylacées 0u sucrées comprennent outre le malt d'orge

ou le malt de froment, et dans la 1 imite de 30% du poids total des matières

premières amylacées ou sucrées mises en oeuvre froment, maTs, riz, orge, sous

leurs différentes formes autres que le malt, sucre inverti,dextrose;,sirop de glu­

cose.

5.

Sous le terme générique de bière existent plusieurs produits,

correspo~dant à différentes techniques de fabrication, et différentes caractéris­

tiques organoleptiques •

• La première classification distingue les bières brunes des bières

blendes,

. la seconde établit quatre catégories de bières selon le degré

densimétrique du moût ou le degré alcoolique du produit final.

Plusieurs échelles de mesures eont utilisées, dont la correspon­

dance est la suivante :

1

-. ---~y p e __ d_e_b._i_è_r_e _____ C_a_t_e_" g_o_r_i_e_R_é_g_i_e-,..--0-eg-r e-.. _R_é_g_i_e_i_o_e_g._r_é_p_l-at-· o-1

D_e_g_r_e_"' _a_l_c_o_o_l_i_q_u--e--·.

de la bière 1 ( en ml/100 ml)

- petite bièro 1°2 10 à

- bière de table 20 20 à

- bière bock 3°5 3°3 à

- bière de luxe 1

50 l

4°4 à

l i

- Le degré Régie correspond à

1°2 2°6

2°2 5°1

3°9 8°3

5°4 11 °

la densité

à 3°1

à 5°6

à 9°7

et +

9tténua- atténua­tion à 70% tion à 75% ----~-----~---~------

1,00 1, 20

2,08 2,24

3,31 3,54

4,74 5,07

en extrait sec du moût

avant fermentation. On 1 'exprime soit en degré régie par lecture directe du densi­

mètre (densité 1,035 = 3°5 degré-régie), soit en pourcentage d'extrait, en poids

( 3°5 Régie= 8,97% d'extrait poids ).

Chaque catégorie légale de bière est exprimée par un seul degré

Régie, mais el le eorrespond. à des bières dont le degré régie est compris à

1' intérieur d'une fourchette ex. bière bock 7 catégorie 3°5 Régie, dont le degré

réel varie entre 3°3 et 3°9 régie.

-Le degré plate m0sure aussi la teneur en extrait sec originel,

selon une autre échet le densimétrique que le degré régie.

- Le degré alcoolique réel de la bière, après fermentation est, pour

un même type de bière, variable selon que 1 'extrait sec originel a plus ou moins

complètement été transformé en alcool et gaz carbonique. L'atténuation ( diminution

de 1 'extr3it ) peut être forte ( un même moût donne plus d'alcool et moins d'ex­

trait ) ou faible {moins d'alcool et plus d'extrait ).

6.

En outre, i 1 existe deux autres catégories de bière, n'entrant

pas dans les types définis par la législation :

-bières dites~· Spéciales" de S0 S et plus d'a·lcool réel (de

fabrication étrangère >, -bière sans alcool, qui n'est pas, au sens strict, de la bière.

Cette distinction entre les différentes catégories de bière est

fondamentale pour 1 'analyse économique de ce secteur d'activité car ( comme dans

le cas du vin ), à chaque type de produit correspondent des natures de consommation,

des structures de production et de distribution et, plus généralement, des carac­

téristiques de marchés, sensiblement différentes.

1 11 - Caractéristiques de consommation

Se 1 on 1 e Secrétaire Généra 1 de 1 'Uni on Généra 1 e de 1 a Brasserie

Française (1), la bière est de plus en plus un produit de luxe, au plus exactement

un indicateur de niveau de vie.

" Elle est alcoolisée, mais pau. Elle est le produit de mQtières

agricoles naturel les et d'une transformation par fermentation naturel le aussi.

Partout où el le s'est implantée, c'est à dire dans les pays précédemment non consom­

mateurs, el le s'est substituée à 1 'eau parfois douteuse ; el le est préférée à

d'autres boissons moins ou plus alcoolisées, précisément grâce à sa modération en

ce domaine, Son goût franc, légèrement amer paraît convenir à tous et n'entraîne

pas la satiété "

En fait, il existe deux types de consommation assez distincts, de

la bière

- 1 a bi ère, boisson·· d'accompagnement des repas

- la bière, boisson d'agrément, en dehors des repas.

Dans le premier cas, la bière est une boisson traditionnelle dans

des pays ou des régions où el le est considérée comme la boisson de base : Allemagne

Fédérale, Belgique, Luxembourg, Tchécoslovaquie, Nord de la France.

(1) Alimentation n° 23- février 1974.

7.

Dans le second cas, il s'agit d'une boisson moderne s'implantant

dans presque tous les pays< à 1 'exception des pays musulmans ).

Dans les caractéristiques de consommation, il convient de souli­

gner la perception qu'ont les consommateurs des différentes catégories de bières

selon le marché sur lequel ils l'achètent.

-Sur le marché de la consommation à domicile, et compte tenu

du développement du 1 ibre-service et des grandes surfaces, le consommateur est soumis

pour la formation de sa décision d'achats, à un certain nombre de facteurs d'in­

formation, qui ne recoupent que partiellement les catégories définies précédem-

ment :

• les catégories : bière de table, bière bock, bière de luxe ne

sont pas directement perceptibles par le consommateur, puisque non inscrites sur les

récipients ni les embtllages, notamment pour les bières de luxe,

le degré d'alcool, en particulier, n'est pas·1connu,

le prix est, apparemment, une variable bien connue par le consom­

mateur, notamment en grandes surfaces. En fait, le calcul du prix par unité de

vo 1 ume n'est pas toujours aisé, en rai son dP. 1 ;;=. ~·-~!-ri p 1 i cati on des f<Drmes de co nd i­

tionnement packs contenant un nombre variable de boutei 1 les, volume variable des

boute i 1 1 es 25 c 1 , 28 c 1 , 33 c 1 • • • ) ,

•••• Le type de conditionnement devient un critère d'achat important :

le conditionnement en boutei 1 les de 33 cl, puis de 25 cl est un bon critère d'appel

pour le produit, car il fournit un service adapté à 1 'évolution du mode de vje

1 'unité de consommation individuel le.

La présentation en packs contenant un nombre de plus en plus élevé

de bouteilles (de 3 à 12) est une technique de marketing qui parait assurer une

bonne promotion des ventes.

La marque commerciale reste, sans doute, la variable qui synthé­

tise le plus" l'image de marque" que le consommateur se fait du produit.

-Sur le marché de la consommation hors domicile (cafés, restau­

rants >, 1 'information du consommateur est nettement plus réduite. Son choix e~+

généralement effectué en fonction de la connaissance de trois variables :

8 .

. Bière blonde ou bière bruno

Bière à la pression ou bière on bouteille

Bière française ou bière étrangère.

11 ost relativeme~t fréquent, en consommation au café, que

soit servie la bière étrangère en bout€i 1 le, dans la mesure où le cl icnt ne

précise pas la catégorie qu'i 1 désire.

En effet, ( cf. infra les margos commerciales sur les bières

étrangères étant supérieures à cel les des bières françaises, leur promotion est

plus facile.

Pour terminer, i 1 est intéressant dv indiquer 1 'opinion des distri­

buteurs en moyennes et grandes surfaces, à 1 'égard du rayon '' Bi ères 11 •

Cette opinion résulte d 1une enquête réalisée, au niveau national,

auprès de 32 magasins ( 10 supérettes, 14 supermarchés, 8 hypermarchés ). El le a

été pub 1 i ée par 1 a revue " Points de vente 11 ( n° 1 1 9 juin 1973 ) •

~-------T_h_è_m_e_s------------------~----------------------0-p_i_n_i_o_n_s ____________________ ~ Est-ce un produit rentable ?

Est-co un article de bagarre ?

Point favorable du ra)on ---------------------------------Points défavorables du rayon

nOn gagne peu, mais c'est un article d'appel ___ g~!_ê_~~~-!C~§-~~~D~-[~!~!1~~-~----------------

Oui pour 20 magasins sur les 32 interrogés. La bièr; nvest considérée comme ii offensive " que lorsqu'el le est conditionnée en paks de 3 ou 6.

Bonne rotation

Globalement : fragi 1 ité des conditionnements Bière en 1 itre : . consigne

. mauvaise quai ité de cer­taines marques.

1---------------------------------- -------------·-------·------------------------------Les mei 1 leurs appuis Mel 1 leuros aides è la vente

. tête do gondole

. réductions de prix

. ventes-animations ~-----------------------------------------------------------------------------------

Avenir du rayon 23 des magasins interrogés le voient en progres­sion

5 le voient stable 4 no s0 prononcent pas.

---------------------------------- ----------·-----------------------------------------A quelles conditions ce rayon " Si la quai ité düs lers prix reste honnête" pcut-i 1 se développer à court '' gr2ce aux efforts des fournisseurs en ce qui terme ? concerne les nouve 1 1 es présentations "

nA Ccîu;,G des prix inabordables des autres bois-1. sons

9.

11 ressort assez nettement de ce tableau que la quai ité n'est

pas le critère déterminant des problèmes de commercialisation de la bière en

moyennes et grandes surfaces.

L'analyse des flux de production et de consommation permettra

de préciser la dynamique propre à chacune de ces catégories de produits, et de

caractériser le cadre d'activité des entreprises.

Auparavant, i 1 convient d'indiquer les principales données techno­

logiques de 1 'industrie brassicole.

IV - Technologie

Depuis la mise en oeuvre de procédés industriels au XIX 0 siècle,

le progrès technique intervient surtout à trois niveaux :

+ ~~modification des processus de fabrication

-traitement en continu

- ~utomation

- remplacement du maltage ( processus biologique de germination )

par un processus chimique ( diastases

- remplacement do la pasteurisation par filtrage et adjonction

d;additifs.

·- La mbtlifica~ion des techniques de conditionnement (cf. tableau 1)

- passage du verre consigné au verre perdu

- pour la vente en café, passage des fûts en bois, aux fûts en acier

inoxydable ou en stratifié,

-diversification de la contenance des récipients : 25 cl, 28 cl,

33 cl, 50 cl, 70 cl, 1 1 itre ( la législation européenne n'en­

trera en vigueur que le 1/1/1986,

- la présentation en boites qui couvre 50 % du marché aux Etats

Unis n'en représente que 0,4% en France,

- le conditionnement plastique qui pose des problèmes techniques

en raison de la température de pasteurisation ( 70° C ) risque

d'être freiné aussi par le recul général actuel du plastique

pour les boissons alcoolisées,

+ la modification de la quai ité des pr~duits el le concerne plus

Tab

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11 •

les quai ités bactériologiques et la bonne conservation, que

les qualités organoleptiques ou la recherche de produits nouveaux.

De façon plus générale, les investissements s'orientent ~vers les gains de producti­

vité et la mise en oeuvre des économies d'échelle dans le but de réduire la part

des charges fixes par unité produite.

12.

CHAPITRE 1 1 - LES FLUX

1 - L'offre

1°) Fabrication de la bière fral]ça_i_S..~ . • - '·~~ • - - .. - ••• - ~· • - 8 ~ - ~ - • • • : •• -- -_-- -- ·: - •

Lo tableau L et le graphique 1 retracent 1 'évolution des quantités de

bières fabriquées en France depuis le début du siècle.

On peut en retenir les indications suivantes

-Estimée â 15 mil 1 ions d'hecto! itres environ au début du siècle,

la production française de bière a stagné à ce niveau jusqu'au début des années 50,

en raison des deux guerres mondiales ( chute très eette de la production entre

1915-1920 et entre 1940-1954 ).

A partir de 1955, année de la reprise de la production à un ni­

veau comparable à celui de 1900, et jusqu'à nos jours, la tendance est assez

nettement croissante. El le correspond, epproxirnativoment,à un doublement des volumes

produits, en 20 ans ( 1955 100 i 1973 = 181 ).

-Pour cette période il convient de noter que la croissance de la

production s'est réal iséo plus par paliers que par accroissement continu. En par­

ticulier, entre 1963 et 1964, le volume des fabrications sYest accru brutalement

de 2 mi 11 ions d'hecto! itres environ. L'exp! ication de ce ~fiénomène sera à recher­

cher dans les conditions de la consommation et la modification du potentiel de

production ( cf. infra ).

-A 1 'augmentation de la production est 1 ié8 une élévation du degré

moyen des bières prcduites, qui après s'être centré sur 4° ( c'est à dire le type

des bières boe~» approche maintenant 5° ( c'ost à dire le type des bi6res de luxe ).

-Fabrication de bière française par catégorie ( tableau3 ).

Depuis 1955, la structure quai itative de la production française

de bière s'est sensiblement modifiée :

1 • ·- 0 i spar i ti on presque tata le des petites bi ères ( moins de 1 .000 h 1

en 1972 ) •

13.

Tableau2

Les fabrications de bière en France de 1900 à 1973

Année Volume production 1 nd i ce vo 1 ume Densité en hl 100 = 1900 moyenne

1900 13 358 500 100 3899

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1930 18 387 750 138 48

1940 10 674 083 80 48

1950 7 851 006 59 3861

1955 12 514 835 94 4834

1956 13 063 547 98 4836

1957 15 152 853 113 4840

1958 17 573 425 132 4835

1959 18 733 650 140 4845

1960 17 261 185 129 4846

1961 18 153 591 136 4852

1962 18 205 071 136 4849

1963 17 849 779 134 4856

1964 20 251 582 152 4858

1965 19 794 879 148 4859

1966 20 220 304 1 51 4867

1967 20 647 368 155 4870

1968 19 962 038 149 4864

1969 20 783 231 156 4872

1970 20 871 314 156 4872

1971. 20 956 233 157 4881

1972 20 395 009 153 4892

1973 22 664 020 170 4897

Source Revue BIOS 3ème trimestre 1974

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16.

2.- Régression constante et très forte des bières de table, qui

ne représentent plus en 1973 que 300.000 hl, c'est à dire le

volume qu'occupaient les petites bières en 1955.

3.- Les deux catégories bière bock et bière de luxe représentent

donc conjointement p!us de 95% de 1 'ensemble des fabrications.

4.- La part des bières de luxe est passée de 50 % en 1955 à 70 % en 1972, col lodes bières bock régressant corrélativement de

40 à 25 %.

El les ne cessent de croître, passant de 87.000 hl en 1955 à

1. 750.000 h 1 en 1973 ( cf. Tab 1 eau 8 page 28 ) .

A plus de 90 %, les importations de bière en France proviennent

de la CEE, et pour près de 60 %, de 1 'U E 8 L (tableau 4 ) .

En 1972, los importations représentent 7 % de la consommation

intérieure française. El les n'en représGntaient que 1 % en 1960.

Cette dynamique des importations s'explique, à 1 'heure actuel le,

par des raisons essentiel tement commerciales.

Les bières étrangères sont, en général, plus chères que les bières

françaises ( on cite, par exemple, en 1975; les prix départ-usines suivants

100 F/1 'hl en France, 135 F/hl aux Pays Bas, 150 F/hl en Belgique, 180 F/hl en

R.F.A. ).

Parad~Jxalemont, ce handicap se transforme en avantage commercial,

pour deux raisons essentiel les :

. durant la période d'expansion rapide du marché intérieur de la

bière en France, les bières étrangères ont su se créor ( tout autant par une

bonne maîtrise technologique que par des actions d8 marketing efficaces ), une

forte image de qaal ité auprès du consommateur français .

.. Sur le marché de la consommation ;1ors domicile (cafés, res­

taurants ), les bières étrangères, plus coûteuses, dégagent une margcl commerciale

( qui est proportionnel le â la valeur ) plus élevée quo les bières françaises.

D'où 1 'incitation des revendeurs à les propossr en priorité aux clients.

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18.

Ceci joint à cela, et compte tenu des faibles moyens d'information et de choix

du consommateur, i 1 en résulte que la croissance actuel le du marché intérieur

français profite grandement aux importations.

L'Union Générale de la Brasserie Française déplore publiquement

(cf. Conférence de Presse du 18 mars 1975 ) cette situation qui, à son avis, crée

sur le marché intérieur français des conditions de concurrence non équitables.

11 convient cependant, pour tenter d'objectiver ce problème, de

prendre en considération deux éléments supplémentaires f cf. infra ) :

1 - Pour contrecarrer le dynamisme commercial des bières étrangères

dans la vente en cafés environ 50% du marché intérieur ), la Brasserie française

s'est dotée d'un outi 1 très efficace : la quasi intégration à 1 'égard des cafés,

ou " cor.trats de brasserie "·

• Le système consiste, pour la Brasserie,

-soit à prêter de l'argent au cafetier pour travaux,

améliorations, voire même achat du fond de commerce

- soit à se porte~ garante auprès de la Banque qui

fait un prêt au cafetier,

- soit à se porter garante auprès du propriétaire de

l'immeuble, du paiement du loyer du commerce,

- soit à être propriétaire d'un café donné en gérance

1 ibre,

et dans tous ces cas, 1 'intervention s'accompagne d'un contrat d'exclusivité qu'el le

impose au cafetier. ( cf. infra, les incidences sur 1 'évolution des structures

d'entreprises dans le secteur de la Brasserie ).

2- Parmi les cinq groupes qui, en 1975, réalisent 80% du volume

total du marché intérieur français, deux sont contrôlés par des groupes brassi­

coles étrangers

- ALBRA ( Alsacienne de Brasserie ), qui est au quatrième rang

avec 7 à 8 % du marché, est contrôlée par le groupe hollandais

HEINEKEN,

Les Brasseries Motte-Cordonnier, cinquième brasserie en rrance,

avec 4 ~ du marché, sont contrôlées par le groupe Belge Artois,

leader de son secteur.

Inversement, les entreprises françaises ont acquis des participations dans des

sociétés étrangères. En particulier, les Brasseries Kronenbourg ont absorbé la

Brasserie Allemande Lehnig.

19.

1 1 - La demande

- Mesurée en unité de volume per capita, la bière est

la deuxième boisson la plus consommée en France, après le vin.

La consommation annuel le moyenne par habitant est passée de

21,8 1 itres en 1950, à 45,2 1 itres en 1973. ( En 1972, la consommation est re­

tombée à 40 litres>, soit un doublement de la consommation en 20 ans {cf.

graphique n° 1 ).

1 1 est intéressant de noter que cette tendance n 1est pas 1 inéai­

re, n~is a comporté pendant une courte période, une très forte accentuation du

rythme d'augmentation de la consommation individuel le, puisque cel le-ci est

passée, entre 1956 et 1959, de 27,8 1 à 40,0 1. Bien qu'ensaite la consommation

soit rèpartie du niveau de 35,7 1 itres seulement, cette période 1956-1959 repré­

sente la naissance d'un nouveau marché intérieur français de la bière : la demande

globale passe alors ae 12 mil lions d'hecto! itres à 17 mil 1 ions d'hecto! itres

( cf. tableau n° 8 page 28).

- Mesurés en valeur ( francs constants base 1972 )

(cf. Tableau n° •• V en annexe ) les achats de bière par les ménages pour la

consommation à domicile, reprfsentaient:

- en 1959, 5,7 % de 1 'ensémble des boissons

et 7,4% des boissons alcoolisées,

-en 1972, 6,1% do 1 'ensemble des boissons

et 9,2% des boissons alcoolisées.

En valeur, la part relative de la bière dans 1 'ensemble des boissons parait

donc assez stable.

En fait, alors qu'en 1959 la bière représentait le 3° produit le plus acheté

par les ménages (après les vins et les eaux de vie), elle n'occupe plus, en

1972, que la Sème place < après : les vins, les apéritifs, les eaux de vie, et

les eaux minérales ).

En effet. le taux annuel moyen de progression de la demande,

entre 1959 et 1972, qui n'est que de 4,2 % pour la bière, est par contre de 16,1 % pour les boissons non alcool iséès,, de 8,4% pour les eaux de vie, et 10,1%

pour les apéritifs.

20.

Pour mieux comprendre la logique d'évolution de la demande de

bière en France, i 1 convient d'analyser les composantes structurel los de cette

demande.

b - La structure de la demande. ---------~-------------~--

- La consommation de bière est saisonnière.

Des variations saisonnières assez importantes apparaissent en fonction des condi­

tions climatiques de la saison chaude, En effet~ un tiers de la consommation est

effectué pendant les trois mois de 1 'été ( juin, juil let, août), soit un quart

de 1 'année. Si 1 'été est relativement frais la consommation se réduit sensiblement

pendant cette période.

Bien qu'encore marquée cette variabi 1 ité tend cependant à s'es-

tomper, ce qui traduit une meil leur~ implantation de la bière dans les habitudes

de consommation des français. De boisson occasionnel le ( principalement bue en

dehors des repas ), elle tend à devenir une boisson régul ièrc {de plus en plus

en boisson de table ).

- La consommation de bière est régionale.

D'après le tableau 5, donnant la répartition régionale de la consommation à do­

miel le des ménages, on constate que ;

-en moyenne, la consommation annuel le à domicile est quatre fois plus importante

dans la région Nord que dans 1 'ensemble de la France. 1 1 en résulte que cette

seule région, qui regroupe seulement 7,4% de la population, réal ise 32% de

la consommation total~ de bière, à domicile. Autre particularité de cette région

les particuliers achètent une bonne partie de leur bière directement auprès de~ Bras­

series. dont certaines possèdent un service de 1 ivraison à domicile,

- les quatre régions de la moitié Nord de la France, qui regroupent 54,5 % de

la population, représentent, en 1972, 81,2% de la consommation à domicile des

ménages ;

-en fait, la consommation à domicile des ménages représentant un peu moins de

la moitié de la demande totale de bière,, il est difficile d'apprécier très pré­

cisément les variations régionales : la structure régionale de la demande hors

domicile peut amplifier o~ au contraire réduire les variations de la consommation

à domicile. En particulier, on peut penser que les achats de bière hors domicile

sont proportionnellement plus importants dans le Sud de la France, que dans le

Nord, notamment en période estivale.

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22.

- La consortlmation de bière est répartie entre deux marchés :

la consommation de table et la consommation hors des repas.

Cette distinction recoupe en partie cel le que nous venons de voir à propos des

achats à domicile et hors domicile.

La bière en tant que boisson de table n1est réellement implantée

que dans le Nord. Compte tenu des habitudes alimentaires des français et de· la

position privilégiée du vin, la bière est, en France, essentiellement, une bois­

son hors repas. C'est ce qui lui confère, notamment, son caractère saisonnier.

Une grande partie de la stratégie actuel le des brasseurs et

des entreprises de distribution consiste à modifier cette place de la bière dans

la structure de la consommation des boissons pour, à la fois développer le marché

des boissons hors repas, et conquérir le marché des boissons de table ( cf. infra).

- La consommation de bière est inégale selon les catégories

socio-professionnelles.

Pendant longtemps, la bière a eu, auprès dea consommateurs, 1 'image d'une boisson

" ba na 1 e ", car peu a lc:oo 1 i sée 1 réservée aux hommes et p 1 us parti cu 1 i èrement aux

travail leurs manuels.

Cette image est partiellement reflétée dans le tableau 6 1 pour

1 'année 1967.

Les maxima de consommation sont enregistrés pour les ouvriers

et les contremaîtres ( plus fort pourcentage d'hommes que pour 1 'ensemble des

cadres rroyens >. Par contre, pour les employés ( forte proportion de femmes >,

les cadres supérieurs, et surtout les professions indépendantes~ l'indice de

consommation est inférieur à la moyenne nationale.

Signalons que les agriculteurs et salariés agricoles sont

" aberrants " dans cette statistique, car ils sont principalement autoconsomma­

teurs de boissons d'origine agricole ( vin, cidre ).

En fait, pour trouver une structure de consommation çorrespondant

à"l 'image classique" de la bière définie ci-dessus, il faudrait utiliser des

statistiques antérieures aux années 60, période à partir de laquelle 1 'image de

la bière s'est modifiée sous l'influence des actions publicitaires menées par la

brasserie.

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24.

Actuellement, 1 'image qu'el le cherche à créer chez le consomma­

teur est cel le d'une boisson noble, 1 iée à la détente, aux caractéristiques dié­

tétiques intéressantes ( boisson rafraîchissante, énergétique, vitaminée ) et

accessible, suus ses multiples types de quai ité, à toutes les couches de la

Société.

Le tableau6 révèle 1 'impact de cette action, dans la mesure où

1 'indice de consommation à domicile des professions indépendantes et des cadres

supérieurs tend à s'élever assez nettement ( en fait, les variations annuel les

des données de 1 'enquête permanente sur la consommation alimentaire des français,

1 iées aux imperfecticns de la méthode, incitent à nuancer 1 'interprétation ).

Une confirmation de !a tendance est apportée par 1 ~analyse de la

pénétration du conditionnement en packs de 33 cl sur le marché do la consommation

à domicile. Ce conditionnement est, en effet, le principal support de" 1 'image

moderne " de la bière.

Achat par les ménages de boutei 1 les 33 cl en packs ( % de ménages

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L'implantation de ce type de produit est nettement plus forte

dans les cadres supérieurs, et représente donc, de ce fait, le facteur de pénétra­

tion de la. bière auprès de ces catégories de consommateurs.

En conclusion de 1 'analyse de ces caractéristiques de consommation,

une idée fondamentale se dégage

• à 1 'intérieur d'un marché national de la bière, globalement en

expansion, trois marchés distincts ont suivi des évolutions fondamentalement dif­

férentes ( cf. tab 1 eau 3 } :

25 •

• le marché de la bière de table a pratiquement disparu en 1 'es­

pace de 20 ans ( 1955 = 1.166.298 hl ; 1973 = 346.140 hl ) ;

• le marché de la bière bock, stôgnant en volume, régresse sen­

siblement en part relative ( passant de 39,1% à 26,3% entre

1955 et 1973 ) ;

• le marché de la bière de luxe a triplé en volume pendant la

même période ( 5,9 à 15,8 mi 1 lions d'hl ), rGprésentant mainte­

nant tes 3/4 du marché intérieur.

ComptG tenu de toutes les remarques qui précèdent, concernant les caractéristiques

de consommation de la bière, on peut admettre que le ~arché d'un produit ancien

ta bière de table ) 3 presque disparu, et que le marché d'un produit nouveau

la bière de luxe ) s'est développé.

C'est dans ce cadre, et non pas seulement par référence au marché

global de la bière qu'il conviendra d'analyser dans ce qui suit 1 ~évolution de la

concentration et de la concurrence dans Jo secteur.

2°) Les exportations

Depuis dix ans ( 1963-1973 >, les exportations de bière française

sont stabi 1 isées dans la 1 imite stricte de 300.000 à 400.000 hl, alors que dans

la période précédente, el les atteignaient 700.000 hl. La différence provient de

ce que les 1 ivraisons à 1 'Algérie étaient, jusqu'en 1962, comptabilisées en ex­

portations et qu'el les ont cessé presque totalement depuis 1 'accession à 1 'indé­

pendance.

L'évolution de la structure des exportations est donnée ~ar I.e

tableau n° 7. Les exportations vers la CEE ont presque quadruplé entre 1962

et 1974, 1 'Allemagne ·Fédérale représentant 1 'essentiel de ce marché. Désormais,

ta C.E.E. absorbe les deux tiers environ de 1 'ensemble des exportations fran-

çaises de bière. Plus généralement la répartition des exportations entre zone

Franc et Pays étrangers s'est totalement inversée au cours de la période étudiée,

t'Etranger constituant maintenant lEs trois quarts des débouchés.

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27.

111 -Bilan du marché français de la bière {tableau 8 )

En 1972, pour une consommation interne de 20.925.973 hl, la

production française était de 19.816.234 hl, soit un autoapprovisionnement de

94,7 %. En 1960, 1 'autoapprovisionnement était de 103 %. Cette évolution dénote une dégradation de la balance du comrnerce

extérieur de la bière

En 1960, le taux de couverture ( en volume ) des Importations

par les exportations était de 420 %. En 1973, il n'est que de 22,8%

Entre 1961 et 1972, pour un accroissement global de 1 'ensemble

des uti 1 isations de 3,5 mi 11 ions d'hecto! itres environ, les importations ont aug­

menté de 1,2 mil 1 ion d'hecto! itres. Les importations ont donc assuré 35% des

débouchés supplémentaires. Cette dynamique de pénétration des produits étrangers

sur le marché français a été 1 'un des facteurs de la restructuration de 1 'indus­

trie brassicole française ( cf. infra. ).

28.

Tableau 8

Bilan du marché français de la bière.

Ressources Emplois ..

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1955 12.097.414 87~000 11.835.414 349.000 12.184.414

1956 12.518.998 106.000 12.138.998 486.000 12.624.998

1957 14.688.775 124.000 14.103.775 709.000 14.812.775

1958 16.939.890 114.000 16.282.890 771.000 17.053.890

1959 18.07 3. 700 149.000 17.529.708 693.000 18.222.708

1960 16.688.957 177.000 16.122.457 743.500 16.865.957

1961 17.565.662 246.000 17.092.662 719.000 17.811.662

1962 17.447.081 341 .852 17.173.378 615.555 17.788.933

1963 17.126.792 427.075 17.179.431 374.436 17.553.867

1964 19.547.801 561.955 19.706.107 403.649 20.109.756

1965 18.918.123 621.139 19.167.571 371 .691 19.539.262

1966 19.477.410 719.791 19.852.476 344.725 20.197.201

1967 19.795.025 847.882 20.283.811 359.096 20.642.907

1968 19. 191 • 688 978.050 19.859.835 310.225 20.170.060

1969 19.708.915 1.122.396 20.527.051 304.260 20.831.311

1970 20.255.194 1.184.906 21.043.035 397.065 21.440.100

197T 20.568.009 1.370.516 21.571.341 367.185 21.938.526

1972 19.816.234 1.472.902 20.925.973 363.163 21.289.136

1973 21.938.746 1.748.512 23.288.308 398.950 23.687.258

29.

CHAPITRE 1 1 1 - LES PRIX

D'après le But letin ~ensuel de Statistiques pub! ié par 1 'INSEE,

il est possible de suivre 1 iévolution du prix au détail de la bière de ménage

dans la région parisienne, depuis 1949 (graphique 2 ).

En réalité, cette série chronologique n'est pas parfaitement

homogène. En effet, de 1949 à 1969, les relevés de prix concernent la bière

de ménage ( bière de table ), et depuis 1970, la bière bock en 1 itre. La bière

de table ayant presque totalem0nt disparu du marché intérieur ( 2 % du marchf en

1973 ), on peut cependant admettre que le graphique 2 retrace 1 'évolution du

prix de 1 a bi ère de qua 1 i té " ·ordinaire '', c'est à di re de 1 a bi ère consommée

principalement à table.

De 1949 à 1973, le prix de la ~ière ordinaire a été en francs

courants, multiplié par 4,6, passant de 0,27 F à 1,25 F.

En francs constants, base 1974, on constate que ce prix a

progressé, on moyenne, plus vite que la moyenne des prix de gros et de détail

( c'est à dire plus vite que le tëux d'inflation ) puisque ce prix relatif est

passé de 1,01 en 1949 à 1,15 en 1974.

Encore, convient-i 1 de noter que le prix relatif de la bière a

diminué fortement depuis 1972, en raison du taux élevé de 1 'inflation, très

supérieur à la hausse en francs courants. L'Union générale de la Brasserie

Française réclame d'ail leurs un rattrapage, estimant, en effet, que certaines

difficultés financières actuel les de la brasserie sont en grande partie 1 iées

à cette baisse récente du pouvoir d'achat du 1 itre do bière, au détail.

En fait, i 1 convient de rappeler que le type de bière le plus

commercialisé depuis quelques années, est la bière de luxe ( 72% des ventes en

1973 ), dont le conditionnement type est la bouteille de 33 cl.

Depuis le début de 1975; 1 'INSEE a incorporé la boutei 1 le de

33 cl dans les prix au détai 1 observés, et le premier relevé de prix est à

0,95 F, contre 1,25 F le 1 itr8 do bière bock. Le 1 itre de bière de luxe revient

donc à 2,85 F, soit 2,3 fois plus cher que le 1 itre de bi ère bock.

Il est intéressant de comparer 1 'évolution des prix au détai 1

du vin de consommation courante et de la bière de ménage, qui sont les deux

principales boissons de table en France ( graphique 3 ).

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32.

On constate un décalage croissant entre les rythmes d'évolution

de ces deux prix.

En 1975, 1 'indice du prix de ta bièro est à 431 ( base 100 en

1950 >, celui du vin n'étant qu'à_320.

Rappelons que dans te même temps ta consommation de bière augmente

sensiblement, alors que cet le du vin diminue régulièrement depuis 1958.

11 semble cependant que la bière, comme le vin, soit l'un des

produits les plus surveillés, et les mieux maîtrisés, par le Service des Prix du

Ministère des Finances.

Tout comme le vin, le prix de la bière a été bloqué sévèrement

en 1963, du moins au stade de la fabrication. Depuis, à partir de 1968, le régime

du contrôle du prix de la bière a été assoupi i, sous forme de contrats de pro­

gramme, puis d'accords de programmation.

L'Union Générale de la Brasserie Française considère que la trop

stricte survei !lance des prix de la bière française est une menace pour 1 'exis­

tence même de la Brasserie française, si el le devait se prolonger, alors même quo

le coût des matières premières et des équipements s'est fortement accru depuis·

1973 (cf. Conférence de Presse de l'Union Générale de la BrasseriG Française, du

19 mars 1975 ).

1

33.

CHAPITRE IV - LES ENTREPRISES

Ce chapitre traitera plus particulièrement de la concentration

et de la concurrence inter-entreprises au sein du secteur. L'analyse dynamique

de ces processus doit permettre de dégager une logique d'évolution des struc­

tures de production.

11 convient auparavant de caractériser le potentiel de produc-

tion du secteur.

1 - Structure du secteur

L'évolution du potentiel de production du secteur est résumé

dans le tableau suivant, pour la période 1968-1972 :

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Années 1 1968 1969 1970 1971 1972

Variables

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Nb re total de salariés 17.990 17.866 17.034 17.041 1 16.389 91

Chiffre d'affaires moyen ~ar entreprise 19.869 29.373 1 33.801 46.999 53.683 270

1 i 1

Source SCEES Enquête djrecte

Les points caractéristiques

. Le secteur comporte un nombre assez 1 imité d'entreprises ou groupes d'entreprises

cf. Annexes, concernant les règles de consolidation ) de plus de 5 salariés

comparativement aux autres secteurs des boissons, exception faite du " petit"

secteur des boissons non alcoolisées ).

34.

D'après 1 es sources profess i onne Il es (.Revue Bi os ) , 1 e nombre

total d'entreprises ( raisons sociales distinctes ) serait respectivement de 103

en 1968 et 66 en 1972.

En cinq ans la concentration a été très rapide puisque le nombre

d'entreprises du secteur a été réduit de près de moitié •

•• Le nombre des établissements est resté relativement plus stable que celui des

entreprises, le nombre moyen d'établissements par entreprises augmentant, et

tendant vers 2

.~. Le nombre de salariés du secteur est re~té, approximativement constant. La pro­

ductivité apparente du travail en valeur, s'est donc accrue. En fait, de 1968 à

1972, le volume des fabrications étant resté constant, la productivité réel le du

travail est el le-même restée constante •

•••• La croissance du chiffre d'affaires du secteur a été soutenue (taux annuel

moyen sur les cinq ans analysés : 11,8% ), quoique de façon irrégulière •

••••• La synthèse des facteurs de la concentration signalés ci-dessus est expri­

mée par le chiffre d'affaires moyen par entreprise, qui a presque triplé en 5 ans

croissance ann~el le moyenne : 54 %l. Le graphique 4 fait apparaître 1 'évolution comparée du nombre

d'usines en production, et de la production annuel le moyenne par usine. De 1962

à 1974, le nombre d'usines a diminué de plus de 200 %, alors que leur production

moyenne était, el le, multipliée par 2,9 atteignant presque 260.000 hl en 1974.

Pour mémoire, signalons qu'en 1937, i 1 y avait 941 usines en

France, avec une production moyer.ne de 15.800 hl.

2 > -~~~~~--i ~~~~ r:!_:-~~s_ ~!!~~~J~-~ i: ?t?~~-=:· ~~-'-o~ _.J ~--t~I _I __ L~. Le tableau n° 9 compare la répartition des entreprises ( ou

groupes d~entreprises ) par tranches de dimension ( exprimée en nombre de sala­

riés entre 1968 et 1972. ~

. L'évolution du nombre d'entreprises par tranches de dimensions entre 1968 et

1972 fait apparaître quelques données caractéristiques du processus de concentra­

tion en cours :

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On coastate que deux pôles de renforcement des structures de

production a~paraissent :

37.

- le groupe des entreprises moyennes de 10 à 200 salariés ) qui

représentait 57,6% du secteur en 1968 et passe à 68% en 1972,

- le groupe des entreprises leaders ( plus de 500 salariés )

passant de 11,6% à 14% des effectifs du secteur •

.• Pour ce qui concerne la part du chiffre d'affaires réalisée ou du nombre de

salariés employés, la tendance à lbl igopol isation du secteur apparaît très nette-

ment,

-toutes les catégories d'entreprises voient leur part diminuer à

1 'exception de la seule classe de plus de mi 1 le salariés, dont la part aussi bien

pour le chiffre d'affaires que pour les effectifs, double.

C'est ainsi qu'en 1972, 6% des entreprises du secteur,(c'est à

dire, en fait, trois groupes ) réalisent 63,3% du chiffre d'affaires total, et

emploient 55,3 % de 1 'ensemble des salariés du secteur .

•.• La comparaison, emtre 1968 et 1972, des chiffres d'affaires moyens, fait ap­

paraître les taux de croissance les plus élevés aux deux pôles de la distribution,

soit pour 6-9 salariés d'une part, et plus de 1.000 salariés d'autre part.

Dans le premier cas, i 1 traduit 1 'élimination des entreprises les

plus petites, ce qui remonte la moyenne de la tranche.

Dans le second cas, i 1 reyè·le la constitution de groupes de plus

en plus importants, par croissance externe ( fusions, absorptions ).

Si 1 'on mesure la dimension des entreprises, par leurs ventes annuel les, le ta­

bleau ci-dessous, établi à partir de sources professionnel les, pour 1 'ensemble des

entreprises ayant des raisons sociales distinctes ( compte non tenu de leur appar­

tenance à des groupes ), permet de suivre 1 'évolution de la concentration sur

6 ans.

38.

Source Revue " Bics " septembre 1973

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En 1972, les 7 entreprises de plus de 500.000 hl ( 10,6% du total)

produisent 78,7% de l'ensemble des bières, alors. que 57,6% des usines ne réal i­

sent que 3,0 % de la production.

3) 1 mp_l .. ~~t~-~--i ~-~:-:~.~~.r::~g~} f-l~l!e. .. ~:~-~~l!?..i_r:J~?-·

11 est important, dans le cas de la bière, de connaître la struc­

ture et l'évolution de l'implantation géographique des usines, pour comprendre

la dynamique d'évolution dos structures de production du secteur.

En effet, ( cf. supra ) cette dynamique est 1 iée à une modification

profonde de la nature des produits fabriqués et des débouchés commerciaux corres­

pondants.

. La logique d'une toi le évolution est simple :

-A des marchés d'ampleur localo ou régionale pour la bière de table, l'industrie

brassicole tend à substituer un marché d'ampleur nationale pour la bière bock et

surtout 1 a bi ère de 1 uxe

- A un émiettement régional de petites unités de production et de distribution

succède un mouvement de concentration des unités de fabrication, à partir de la

recherche systèmatique d'économies d'échet le internes et ~xternes.

Les tableaux 10 et 11 indiquent les volumes commercialisés, chaque année, au dé­

part usine, par régions et par types de bières.

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41 •

On constate qu'entre 1957 et 1971, une certaine spécialisation régionale des

productions s 1est réalisée .

• L'Alsace a doublé sa production et réal ise à el le seule près de

30 % de 1 'ensemble des ventes 1 et 41 % des ventes de bière de luxe qui sont devenues

sa seule production ;

• Le Nord, deuxième région productrice, reste la principale région

productrice de petites bières et de bière de table ;

. L'Est, qui représente 15 % des ventes globales~ tend à se spécial i­

ser dans les bières de luxe comme 1 'Alsace

• Inversement, 1 '1 le de France reste une région essentiellement pro­

ductrice de bières bocks ;

. L'ensemble des autres régions, qui ne représentent que 18% des

ventes en 1971, régressent soit en part relative, soit même en volume absolu, à

1 'exception de 1 'Ouest, qui semble avoir réussi une reconversion de sa production,

des bières de table vers les bières bocks.

Cette spécialisation régionale s'accompagne d'une nette· hétérogénéité des struc­

tures de production.

L'Alsace, avec 12% des usines, réal ise, en 1971, 28,7% de 1 'ensem­

ble des ventes. La production moyenne des usines est de 500.000 hl, presqu'exclusi­

vement des bières de luxe.

Le Nord, avec 58% des usines, réal ise, en 1971, 25% de 1 'ensemble

des ventes. La production moyenne des usines est de 90.000 hl seulement, dont 40 % de bières ordinaires. 11 est à signaler qu'en 1962, dans cette région, la produc­

tion qui ne comprenait que 46 % de bières de luxe, était assumée par des unités de

43.000 hl de production moyenne. La concentration technique des unités de produc­

tion suit donc la reconversion vers la bière de luxe.

Historiquement, 1 'implantation géographique des unités de fabrication

avait été ~ommandée par des impératifs 1 lés à la maTtrise des facteurs de produc­

tion, et 1 'approvisionnement en matières premières :

- régions productrices d'orge et de houblon

- disponibi 1 ités en eau, quantitativement abondante et quai itative-

ment pure,

- conditions climatiques plutôt septentrionales.

Actuellement ( cf. supra les conditions économiques prennent le pas sur ces

contraintes techniques.

CHAPITRE V- ANf~LYSE QUANTITATIVE DE LA COI'JCENTRJl.TION

ET DE LA CONCURRENCE.

42.

L'utilisation des indices et des courbes structurel les de Linda,

va nous permettre d'affiner la mesure et 1 'analyse quai itative du processus de

concentration, et de l'évolution des conditions de la concurrence.

Rappelons que cette analyse considère systèmatiquement comme une

entreprise unique toutes les firmes rattachées à un même centre de décision.

Les critères d'agrégation utilisés ne correspondent pas à une norme fixe de

pourcentage de participation, mais uti 1 isent un faisceau d'éléments divers per­

mettant d'apprécier le degré réel d'autonomie des firmes ( cf. annexe méthodolo­

gique ).

1 -Mesure de la concentration : les courbes ~tructurelles de Linda

Les graphiques 5 à 11 donnent, pour les variables retenues ot pour les

années 1968 et 1972, la distribution de l'indice de Linda au sein de 1 'échantillon

de firmes étudiées.

La représentativité de 1 'échanti 1 lon analysé est précisée dans le

tableau ci-après.

Représentativité de 1 'échanti 1 lon : pourcentage de chaque variable

du secteur contrôlé par les firmes de 1 'échanti 1 lon

11 ~

01 -Chiffre d'affaires 10 63,8 % 02 - Effectifs

03- Masse salariale

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10 62~1 % ' 88,9 %

1 j n .c.

Les données relatives à !!ensemble du secteur n~étant pas disponibles pour les

variables 04, 05 et 07, on admettra que la représentativité de 1 'échanti 1 lon y

est comparable à ce quie! le est pour les autres variables.

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Indice de lrnda

variable : chiffre d'affaires

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43.

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49.

1°) La concentration des structures

a - en 1968

Cinq des sept variables étudiées, permettent de caractériser

l'état et l'évolution de la concentration des structures de production: le

chiffre d'affaires, les effectifs, la masse salariale, les capitaux propres et

la valeur ajoutée.

Le chiffre d'affaires, dans la mesure où il est traduit aussi en

part de marché, fournit des indications sur la concurrence commerciale.

Quant à la valeur ajoutée, qui renseigne sur le degré de transfor­

mation du produit ou sur la quantité de services qui sont incorporés, elle résume

aussi les potentialités de résultats que peut obtenir l'entreprise •

• A 1 'exception des capitaux propres, 1 'arène oligopolistique est confon­

due avec 1 1échantil lon puisque le mir.imum deL, soit~ est obtenu pour n = 10. nm

Si 1 'on examine la distribution des variables au-delà de l'échanti lion,

c'est à dire pour l'ensemble de la population du secteur, on constate qu'il n'ap­

paraît pas de rupture très mar·quée, à 1 'exception des 15 à 20 % de fi nnes 1 es

plus petites, qui représentent moins de 5 % de chaque variable.

On est donc en présence d'une structure peu différenciée qui con­

duit à considérer 1 'état de la concentration dans le secteur comme plus proche

d'une situation de concurrence classique, que d'une structure oligopolistique.

Le maximum de L1 soit Ln·~< 1 est toujours inférieur à 11 ce

qui confirme le fait que la structure de l'échanti 1 lor. est peu déséquilibrée

( les L5

ont une valeur moyenne de 0,5).

Il convient cependant de noter que l'axe oligopolistique correspon­

dant au premier maximum Ln·~< 1 apparaît pour les quatre variables à n = 3.

11 existe donc, au niveau des deux premières firmes ( les deux mêmes

pour toutes les variabJes, à savoir la Société Européenne de Brasserie et la

Brasserie Kronenbourg ) une tendance à 1 'ol igopol isation, qui se traduit par

le fait qu'el les réalisent respectivement 20,6% et 12,6% du chiffre d'affaires du

secteur •

•• Pour la variable capitaux propres la structure de 1 'échanti 11on diffère

assez nettement :

51.

- L'arêne oligopolistique comprend les huit premières firmes

( L .~.- = 0,52 pour n = 8 ) , avec une frange assez nettement différenciée, compor-,, rn tant les 77 firmes restantes.

- L'axe oligopolistique apparaît pour n = 2, c'est à dire que la

première firme est 11 superpuissante " avec une valeur des capitaux propres trois,

quatre fois plus élevée que celle de la deuxième firme.

L'ol igopolisation du Secteur est donc nettement plus avancée au

niveau du capital mis en oeuvre { du moins du capital pro·pre >.

Si 1 'on admet que l'accumulation du capital dans l'entreprise est

le facteur fondamental de la dynamique industriel le, il semble que les prémisses

d'une concentration soient annoncées par 1 'étude de cette variable.

L'analyse des variables de résultats, en 1968, permettra de préciser

cette hypothèse ( cf. infra ).

b - en 1972

L'al lure des courbes structurel les est nettement modifiée par

rapport à 1968.

En premier lieu, il convient de noter que la part de 1 'échan­

ti 1 lon des dix firmes étudiées, dans 1 'ensemble du eecteur, est passée de 60% en

moyenne pour 1968, à 80-85% en moyenne pour 1972. En soi, cette information tra­

duit la progression du processus de concentration en cours dans le secteur.

Quatre caractér-istiques essentiei les ressortent de 1 'analyse des

courbes structurelles de Linda :

. Globalement, ces courbes se sont déplacées, par rapport à 1968,

vers les V3leurs supérieures de l'axe des ordonnées. Ce point, à lui seul, ex­

prime une plus grande hétérogénéité des structures ; en particulier le rapport de

dimensions entre la première et la deuxième entreprise est supérieur à 2, voire à

3 ( pour le chiffre d'affaires et la valeur ajoutée ).

L'arêne oligopolistique se dessine plus nettement qu'en 1968

- pour la masse salariale L ~ correspond à n = 8 n m - pour le chiffre d'affaires, les effectifs, et la valeur ajoutée

le minimum correspond à n = 10, mais une rupture nette appa­

raît dans la courbe pour n = 5 ( chiffre d'affaires ) ou n = 7

effectifs, valeur ajoutée

tribution des dimensions.

exprimant une coupure dans la dis-

52 •

••• L'axe oligopolistique s'est déplacé vers la gauche, et se situe

en 1972, au niveau den= 2 ( sauf pour la valeur ajoutée où il reste à n = 3 ) ;

1 'ol igopol isation se transforme en monopolisation.

Pour le chiffre d'affaires, les effectifs et la masse salariale·,

la première entreprise, ou plus exactement le premier groupe ( B.S.N. Bière, cf.

infra ) contrôle entre 42 ei 45 % du secteur •

•..• le processus de rnonopol isation est nettement plus accentué

pour ce qui concerne les capitaux propres. Le premier groupe ( B.S.N. Bière )

détient 60% des capitaux au niveau de 1 'échanti lion des 9 entreprises, soit

environ 50 à 55 % de 1 'ensmmble du secteur.

La courbe structurel le de Linda, qui est ascendante, traduit cette

tendance monopolistique, avec 4 firmes ( 45% du total ) qui ne détiennent que

2,7% des capitaux.

2°) La concentration des résultats

a - En 1968

• Le graphique 9 montre que la distribution des entreprises

par rapport à 1 'importance du cash-flow (cash-flow net ) dégagé fait apparaitr8

une structure oligopolistique assez nette. L'arêne ol igopo! istique comprend les

10 premières firmes, et 1 1axe oligopolistique distingue les deux premières comme

étant dominantes ( el les totalisent à el les deux 50 %du cash flow dégagé par les

16 entreprises de 1 'échanti 1 lon. 11 s'agit des deux entreprises citées ci-dessus .

.. Le rapport aux bénéfices nets dans la distribution des

entreprises dans 1 'échanti 1 lon) présente plusieurs particularités.

L'arêne oligopolistique comprend quatre entreprises seulement, et

comporte une seule entreprise loader, qui détient 30,2 % des bénéfices dégagés

par l'ensemble des 16 firmes de 1 'échanti 1 lon. Ce qu' i 1 est important de noter

c'est que le classement des entreprises en fonction du niveau des bénéfices nots

diffère très sensiblement de celui établi pour les autres variables, y compris le

cash-flow.

A 1 'exception de 1 'entreprise classée première pour les bénéfices

nets, et qui est, pour les autres variables, la deuxième ( Brasserie Kronenbourg ),

les autres bénéfices les ~lus importants sont plutat le fait d'entreprises moyennes.

La Société Européenne de Brasserie, leader du secteur en 1968, et détenant 27 % du cash-flow total dG lëchanti 1 lon, n'a que le quatrième rang pour les bénéfices

nets.

1

b - En 1972

• Comme pour les capitaux propres, le premier groupe réal ise

57,8% du cash-flow de 1 'échanti 1 lon. Par contre, la distribution est moins asy­

métrique ensuite, 1 'arêne oligopolistique étant marquée pour n = 7 : la partici­

pation des entreprises moyennes, voire petites, à 1 'accumulation dans le secteur,

pourrait donc r0ster, en apparence, assez bonne. Cependant, une politique systèma­

tique de distribution des dividendes pour attirer les capitaux, peut 1 imiter 1 'au­

tot ina ncement 0f f oct if.

De -fait, au niveau du bénéfice net on retrouve, comme en

1968, de bons résultats pour des entreprises moyennes et quelques déficits impor­

tants pour des firmes leaders ( notamment 1 'Union de Brasseries, numéro 2 du

Secteur ).

1 1 - Analyse hiérarchique de la concentration des variables.

La méthode do la hiérarchisation des varia~\es, mise au point par

R. Linda, permet d'affiner 1 'analyse qui précède, concernant la différenciation du

processus de concentration solon les variables.

Le tableau ci-après donne 1 'évolution de la hiérarchie des variables

de 1968 à 1972.

Variables Classement hiérarch~ -- 1968 1969 1970 19if- 1972

01 - Chiffr0 d'affaires 2 5 1 2 4

02 - Effectifs 4 3 5 5 5

03 -Masse salariale 3 6 6 6 6

04 - Bénéfice net 5 1 7 7 7

05 -Cash-flow 6 2 2 1 1

07 - Capitaux propres 1 4 3 4 3 1 10 - Valeur ajoutée

1 7 7 4 3 2 l

1 1 i i

1 1 1 1

Rappelons que la hiérarchisation des variables, à partir du maxi­

mum deL, soit Ln~h < , ot de L5, permet dG comparer, en valeurs ordinales, le

degré de déséqui 1 ibre structurel du secteur, selon la variable prise en compte.

'

54.,

Plus uno variable se rapproche du début du classement, et plus

1 'inégalité de sa distribution d3ns 1 'arêne o! igopolistique ost forte. En parti­

culier, des valeurs élevées de Ln~h et dG LS indiquent la présence de une ou deux

entreprises superpuissantas, donc d'une structure pour la variable considérée,

à tendance duopol istique,voire monopolistique.

- En 1968, ce sont les variables de structure qui traduisent le plus

fort déséqui 1 ibre.

- En 1972, le cash-flow vient en tête, mais le bénéfice net reste

en septième position.

11 semble, et cela confirme les analyses précédentes, que la concen­

tration des structures el notamment des Côpitaux propres ( rangs 1 en 1968, 3 en

1972 ), so traduise de plus en plus au niveau des résultats { cash-flow ); en rai­

son de la productivité du capital ( valeur ajoutée : 7 en 1968, 2 en 1972 ).

Cep6ndant, 1 'inégale structure du cash-flow entre les entreprises,

avec notamment ( cf. infra ) une plus forte politique de distribution de dividendes

pour les petites, fait que la concentration au regard de la variable bénéfice net

est la moins accentuée de toutes les variables.

Ajoutons que dans les périodes de restructuration rapide du secteur,

certaines des firmes, initiatrices de cette restructuration, connaissent des ré-

su 1 tats déficitaires ( cas de Uni on de Br a ssor i e, numéro deux du secteur, en 1972 ) •

Ces situations sont intéressa nt es à a na 1 yser car e 1 1 es peuvent 1 ai sser

présager de nouveaux regroupements structurels.

Enfin, i 1 convient de signaler que le classement hiérarchique do la

variable n chiffre d'affaires, en fai-t ressortir 1 'inégale importance selon

les périodes.

1 Il -Analyse dynamique de la concentration et de la concurrence

L'évolution de la synthèse compensatoire.

L'établissement de la matrice de la synthèse compensatoire va nous

permettre d'aboutir à une interprétation synthétique de .la structure et de la

dynam1que concurrentiel le du secteur.

Nous raisonnerons sur la variable "chiffre d'affaires a, considérée

comme représentation de la concentration et de la concurrence en termes de parts

de marchés.

55.

Evolution de la matrice de la synthèse compensatrice Ls ,.,

-F- = ../\. pour le chiffre d'affaires.

~ 1 1 '

1

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1968 1969 1970 1971 i 1972 J\ l !

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1969/1965 1

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1970/1969 1 ,054.1 0,443 1 2,380

~----· --,-1-,,-, 1

1971/1970 3,766 1 : o:295 ·1 ____

1 1972/1971 1 1 ,043 1 6,953 0/_150 1 :

1°) Evolution des structures

D'une valeur de 0,5 en 1968 et 1969, 1 'indice L5 passe à 1, en 1970

1971 ' 1972.

Au regard du tableau établi parR. Linda, cette variation traduit le

passage d'une structure d'al igopole peu déséquilibré, à une structure à tendances

duopol istiques et quasi monopolistiques.

On trouve là, la confjrmation objective de 1 'analyse faite précé­

demment, qui soulignait l'apparition, en 1972, d'un processus de monopolisation.

La rupture des structures entre 1969 et 1970 correspond à la cons­

titution, à la suite d'une série de fusions-absorptions ( cf. infra la monogra­

phie des entreprises ), des deux groupes leaders du secteur ( B SN Bières ct

Union de Brasserie ).

2°} Dynamique de la concurrence

• 11 convient d'analyser l'évolution do 1 'indice F, année par année .

. Entre 1968 ct 1969, la dynamique de la concurrence est très élevée,

à la suite de modifications notables dans la répartition dos parts de marché

séries de fusions-absorptions 1 ifes à la structuration du groupe " Union de

Brasseries ", et au début de ce! le de 11 B S N Bière il

56 •

•• Entre 1969 et 1970, très forte accentuation de la dynamique con­

current i e 1 1 e, fin de 1 a constitution du groupe'·'B S N-B i ères "

••• Entre 1970 ot 1971, dynamisme relativement réduit

accroit sa part de marché.

le groupe B S N

••.• Entre 1971 et 1972, immobi 1 isme marqué

te nt figées et 1 e secteur devient rigi de.

les parts de marché res-

3°) Lo baromètre concurrentfel.

La synthèse entre les deux processus analysés ci-dessus, à 1 'aide de

1 'indice J'\. , permet de si tuer 1 e secteur ana 1 ysé à 1 ' intérieur du " Baromètre

concurrentiel ;t (cf. annexes ).

De 1968 à 1970, le secteur est situé dans la " Zone verte n, proche

du maximum concurrentiel :

• Arêne oligopolistique très étendue et très équi 1 ibrée,

Existence d'une concurrence très intense .

•. En 1971, le Secteur passe dans la" Zone jaune" :

• Arêne ol igopcl istiqu8 déséqui 1 ibrée ( mais non réduite ), caractérisée

par 1 'existence d 1un pouvoir de domination détenu par deux firmes.

Existence de restrictions de la concurrence se traduisant par une cer­

taine rigidité des positions ct des parts de marché .

••• En 1972, le secttJur atteint la" Zor.c orange" :

• Arêne oligopolistique très déséqui 1 ibrée, susceptible dtaboutir au

duopole.

Existence de tendances â 1 'accentuation de la rigidité des structures.

Le risque d'élimination du jeu concurrentiel se dessine.

57.

4°) Evolution de la synthèse compGnsatoiro pour le cash-flow.

Nous avons constaté précédemment, que 1 'ampleur et 1 'évolution de

la concentration ct de la concurrence étaient sensiblement différentes selon que

1 'on considérait les variables de structure ou les variables de résultats.

Lu déséqui 1 ibre sectoriel étant le plus accentué au cours de la

période étudiée, pour le cash-flow, i 1 est intéressant de construire la matrice

de la synthèso compensatoire peur cette variable.

Evolution de la matrice de la synthèse compensatoire

pour le cash-flow

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La variable LS indi~ue, annéo par année, lo degré de déséqui 1 ibre

au regard de la répartition du cash-flow entre IGs firmes. On constate quo partent

diune situation, en 1968, relativement plus équi 1 ibrée que pour le chiffre d'af­

faires ( L~ = 0,536 contre 0,570 ) 1 le déséqui 1 ibre s'accentuG nettement dès ~

1969 ot en i 972, 1 os tendances rnonopo 1 i st i ques sont p 1 us marquées pq~r .. ··-1~ cash-

flow que pour le chiffre d 1affairGs ( L5 = 1,347 contre 1,111 ).

b - Dynamiquo de la concurrence

L8s va 1 eurs d·.::: F pour 1 e cash-·f 1 cw sont toujours supérieures aux

valeurs correspondant0s pour le chiffro d'affaires. Le dynamisme concurrentiel

reste donc en général supérieur, y compris 0n 1972.

58.

Ce relatif dynamisme, coexistant avec une structure à tendance

nettement monopolistique, s'explique en raison de la variabi 1 ité des résultats,

pour une même entreprise, d'une année à l'autre. Bien que les structures soient

très figées, la variabilité temporel le des résultats laisse subsister une apparence

de dynamisme concurrentiel en regard de la variable F

c - Le baromètre concurrentiel

De façon générale les valeurs de 1 'indice

celles calculées pour le chiffre d'affaires.

/' 1 ~ -· ,_ restent en-deçà de

Compte tenu des remarques qui précèdent, concernant la réalité du

dynamisme concurr-entiel en matière de résultats, on peut admettre que 1 'analyse

faite avec la variable chiffre d'affaires, est confirmée avec la variable cash­

flow.

L€ secteur de la brasserie a évolué, en cinq ans, d'une situation de

concurrence relativement intense, vers un état caractérisé par une forte rigidité

des structures, avec des tendances monopolistiques marquées.

59.

CHAPITRE VI - ANALYSE QUALITATIVE DE LA CONCENTRATION

ET DE LA CO~CURRENCE.

L'analyse de l'évolution concrète des entreprises va permettre de

définir les dimensions économiques, sociales et financières du processus de con­

centration mesuré eu chapitre précédent.

Le tableau 12 retrace 1 'évolution depuis 1965 des structures

d'entreprises aboutissant, en 1975, à la constitution des cinq premiers groupes

du secteur, réalisant 80% des ventes totales.

Les grandes étapes, groupe par groupe, de cette restructuration

vont permettre d'en dégager les facteurs et les modalités.

1 - Les étapes de la restructuration

Le tableau n° 13, donne de 1968 à 1972, 1 'évolution des parts de marché

pour l'échantillon que nous avons analysé dans le chapitre précédent. Le tableau

14 indique les volumes de production en 1973 pour les premières entreprises.

Les grandes étapes, groupe par groupe de cette restructurat;on

vont p0rmettre d'en dégager les facteurs et les modalités (1).

Loader du secteur depuis 1970, ce groupe représente, en 1974, une

part·ie de 1 'activité ;• Boissons " du groupe B.S.N.-Gervais Danone, elle-même réa­

lisant 42% du chiffre d'affaire total, qui était en 1974, de plus de 10 milliards

de francs.

11 comprend les brasseries suivantes ( cf. organigramme

- Société Européenne de Brasserie ( S.E.B. )

- Brasseries Kronenbourg

- Brasseries Dumeani 1

- Gran~e Brasserie du Val de Cygne

- Brasserie de la Manche

- Brasserie La Bourgogne.

La production annuel le est de l'ordre de 9,5 mil 1 ions d'hecto! itres de bière.

(1) dlaprès : "L0s accords inter-entreprises dans les Industries Agricoles et Alimentaires. Agra-AI imentation - Etudes 1965 à 1974.

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Tabl~au 14

62.

CLASS[MENT DES ENTREPHISES FRANCAISES

DE LA BRASSI:RIE E:.N FONCTION D[ LEUR VOLUME. DE PRODUCTION

- 1973 -

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Grande Brasserte Moderne 600

Granqe Eras~erie de Lille 312

Semeuse 276

Amos 250

Meteor-L. Haag Metzger et Cie 226

.J up i tur-f rance 200

Grdnde Br. des Enfants do Gayant 200

Les Débitants Réunis-Doher 180

Br. da ta Patrle-Schlurnberger (150)

Br. de Jeanne d 'Arc 140

Union des Coopérateurs 135

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Source "L'industrie brassicole en Europe"- p. 31

OAFSA Analyse Paris 1975.

63.

La constitution de cc groupe s'est réalisée de la façon suivante

Société intégrante Sociétés intégrées i Détai 1 de 1 'opération Date ---------------------1--------------------------------·--------

Grandes Brâsseries Brasseries de la Création d'un holding commun (SOFIG), à raison de 92% des de Champigneules Meuse parts pour Champigneules et 8 % Nov. pour ta Meuse : Sté Française d'investissements e~ de gestion 1965 Création ensuite de la SFP (Sté française de participations et d'études).

Grandes Brasseries Brasseries de la Regroupement sous la dénomina-de Champigneules Meuse, Bières Pail- tion :Sté Européenne de bras­

lette, Nord Lorïaine !series. Brasserie de Charmes !Absorption par Champigneules Brasserie Dubois Vaastdes Brasseries do la Meuse, sa

Société Européenne de Brasseries

Brasserie Kronen­bourg

Sté Européenne de Brasserie

Sté Européenne de Brasserie

B.S.N.

B.S.N.

Compagnie Générale d':! Brasserie (COGEBRA)

if ii iale et des Stés Brâsseries Alsacienne, " Bières Paillette" du Havre "Nord Lorraine"de Rou:.. .baixj tïBrasseries de Charmes" !<Vosges), Brasseries Dubois ~Vaast ( Denain ) •

!Absorption - la COGEBRA fait ap­!port à la SEB de ses trois usi­jnes ( Riom, Béziers, Marseille). !Création de la Société commer-jciale de la Compagnie Générale 1de Brasser i e.

Brasseries Dumesni 1 Prise de participation majori-taire des Brasseries Kronenbourg !dans 1 es Brasseries Oumesn i 1 •

I:Les deux Stés coordonneront ,leurs moyens de production et de id i str i but ion. i

IBrasseriG du Val des !Pt-ise de participation majori­iCygnes à Vâlenciennes !taire de· la S.E.B.

1 i

Brasserie d8 la Manche à E_u

B~S.N./Kronenbourg

B.S.N./Sociûté euro­péenne de brasseries

1

Prise de participation majori­taire de la SEB

iBousso i s-Souchon-Neuvese 1 (BSN) i !absorbe Kronenbourg

i jG.S.N. prend une participation 0e 28 % dans la S.E.B. 5 Socié­ré Européenne de brasseries l

1

juin 1966

juin 1966

janv.

1967

mars 1969

mai 1969

mai 1969

janv. 1970

janv. 1970

-------------,---------------------------------------------- --------

B.S.N.

Société Européen­ne de Brasseries

Sté Européenne de Brasseries

Lo groupeef.3ous~-o i s-Souchon Neuve­sel absorbe la Société Européen­ne de Brasseries ainsi que

los Grandes Brasseries et Ma 1 teri FJS A 1 sac i en nes d' Angoû 1 è­me, la Société lmmobil ière et de Crédit de Champigneules, la Sté Auxi 1 laire et de Crédit des Bras­series et Malteries de Franche­Comté.

17 sociétés fi 1 laies Dans le cadra de la restructura~ tion du groupe, i 'Européenne de Brôsseries absorbe ses 17 socié­tés fi 1 laies dont les noms sui­vent ; Cie Rouennaise des Eaux Minérales Brasseries do la Manche, Sté com­merciale Lorraine-Alsace-Langue­doc, Ets Cazin~ Grande Brasserie

. du Va 1 des Cygnes-Anciens Ets Henri Bare, Entrepôt du Pont Neuf Sté Lorraine 0t Coloniale~ Sté

1

Novem.

1972.

Novem.

1973

de distribution des bières de la Manche, Sté Degoul et C0

, SO.GE. DIS ( Sté Générale de distribu­tion de bières et boissons gazeu­ses ), Entrepôts Blard-Kramer, 8rasserie St-Jul ien, Limonaderie de Royan, Limousine de bières et boissons gazeuses, Sté Zimmer­Vinofrui, Sté Alauzet-La Toulou­saine et Sté Von Burhen Fres .

1 '

.i---.-----1..------~------------··J----·----~

Contrôlé~ 37% ( participations directes et indirectes ) par la

Société Holding des Brasseries et Glacières de 1' Indochine; el le-même contrôlée

par 1 G Groupe de 1 a Paterne 1 1 G ( Lazard Fres ct C0 ) , le Groupe Uni on d~~

Brasserie, produit et commercial ise environ 3,5 mi 11 ions d'hecto! itres de bière.

\

65.

Sa constitution s'est réalisée ainsi

Brasserie La Comète Brasserie de Hte­PicardiG et des Deux Cigognes

Absorption par les Brasseries de la Comète de ces deux sociétés

début 1965

Sté des Nouvel les Union de Brasseries Apport par 1 1 Union de Brasseries Brasseries do Paris! do tout son actif immobi 1 ier à la novembre

Sté des Nouvel les Brasseries de Paris, contre la prise en charge du passif.

Brasseries et Gla­cières d'Indochine

Brasseries réunies dü l·îaubeuge

Union de Brasse­ries

Union do Brasse­ries

SOCOMET

1965

1

Fusion des trois brasseries Lyon- l na i sss du groupe BGI : la Sté des 1 t b . ~oc o re NouveiiGs Grassertes, la Brasse- ' 1966

1

rie et malterie de Lyon et la Brasserie Rinck fusionnent sous la dénomination Brasseries Lyon­naises Rinck-SNEL.

1 i

l 1

Ab sor pt ion des Brasseries d0 Lon- 1 • 1

Îsrasseries de !Lonauevi 1 le/Brasso­lrie; Julos Gi 1 let l

g u o v i 1 1 e ( a ne i ens E i s L ec q S • A . ) 1

dont les produits sont distribués i ""t l aou

sous 1 a marqu0 Forta par 1 es 1 Brasseries réunies de Maubeuge. i 1967 Prise de contrôle par cette '1

l

Société de la Brasserie Jules Gi 1 let à Hautmont. 1

1

Uni or d?s br3 sse- i..o regroupement envisagé en décem-! .ries lyonnaises lbre 1968 de ces six sociétés i novem. IRinck, Bières Sla-

1brassicoles a abouti en novembre !

lvia-BrassuriG Comètel969, ~ leur fusion au soin de ! 1969

I!BrasS(-3ric malterie 111 'Union de brasseri.::;s 11

1

"Le Phénix';, Union- ; franco-belge do bras-serie Noxon ~ Ui, ion ~· ~Drass. parisiennes l ! \Bras~~Exie Thionvi llo Prise du contrôle par Union de 1 ,. brasseries d~ la Brèss. do

Thionvi 1 le Basso-Yuts !

IS.C.U.B. lla Société de commercialisation !sr~sserie Gouvion dos produits de brasseries de La i& C0

, Grasserio Le 1 c ..... f + c 0 c:. l' "0 1 ër 01 , -'~v , IS.E.B.E.O.

1

1

!Comète ( Socomet ) se transforme 1IEn France-Boissons Nord, et rému­nèr~ par augmertation de capital

llles apports réalisés à titre de fusion par : la Société commer­ciale de 1 'Union de br<Jsseries ( S . C • U • 8. ) , 1 a brasser i e A • Go u-

l.v ion & C0

, 1 a Brasserie Le Cerf _& C0

, la St~ d'exploitation de jbrasscrie et d'ontrcp6ts do 1 'Or­; 1 éa na i s ( S • E • 8 • E • 0 • ) , 1 a Sté ~~~~~provisio~nement des col lecti­,vtTes ( S.A.C.O.). !

j !

1 i

1 d, ~ 1 ecemo.

1969.

i ! i févr. 1 1970

Union de Brasseries Brasserie alsacienne de Pfaffenhoffen

Union de Brasseries Brasserie de Thion­vi Ile Basse-Yutz

Union de Brasseries Brasseries Bo~chart

Union de Brasseries Brasseries Réunies oe Maubeuge

66.

Absorption par Union de br3sse­ries, de sa ti 1 iale Br~sseric alsacienne de Pfaffenhoffen. Le capital de 1 'Union de bras­series est porté à la suite de ces opérations à 83s3 mil lions d& francs.

Asorption par Union de Brasso­ries, de sa fi 1 iale Brasserie de Th i onv i Ile.

Le deuxième groupe brassicole français, 1 'Union de Brasseries acquiert le contrôle de la 9ème brasserie nationale : Les Bras­series Bouchart de St Amand les Eaux.

Fusion-absorption par 1 'Union de Brasseries des Brasseries Réunies de Maubeuge qui ont pou1 spécialité la fabrication de bièr8 brune de luxA.

août

1970

août

1970

mai 1971

juin.

1971 •

La Société Alsacienne de Brasserie, contrôiée depuis 1972 par

le groupe Néerlandais Heineken ( plus de 5 mi 11 ions d'hecto! itres do bière >, est le troisième groupe français du secteur, par le chiffre d'affaires. El le produit

et commercidl ise entre 1,2 et 1,4 mi 11 ion d'hecto! itres de bière .

. . 1.

1

67.

Los étapes dela constltutio~du groupe ALBRA

Société intégrante Sociétés intégrées Détail de 1 'opération

Alsacienne de Bras serie

Heineken

Heineken

Brasserie de l'Espéra ce, Brasserie de Mutzig, Brasserie La Perle, Brass. de Colmar

Brasserie de !~Espé­

rance

Fusion de quatre brasseries alsa ciennes au sein d'une nouvel le Sté : L'Alsacienne de brasserie Albra.

A la faveur d'une O.P.A. ( Offre Publique d'Achat ) et en accord avec la Société Française, le groupe néerlandais HEINEKEN pren le contrôle ( 75 % du capital ) de la Brasserie de 1 'Espérance, société holding côtée à Nancy du groupe brassicole ALBRA ( Al­sacienne de Brasserie ).

, La Sté de Singapour M~ALAYAN BRE­MALAY~N BREWERIES LtdJ WERIES Ltd, du groupe néerlan­

Br~ss~ries de l'Es­perance.

dais HEINEKEN, acquiert 25 % du capital des Brasseries de J'Es­pérance, dont la quasi totalité était déjà détenue par HEINEKEN •

. 1 1 s'agit donc d'une répartition 1 du capital des Brass~ries de

1

1 'Espérance qui détiennent 50 % du capital de l'Alsacienne de

:Brasseries- à 1 'intérieur du Groupe HEINEKEN.

Date

avril

1969

août

1972

avril

1973

68.

4°) La Brasserie Pelforth -------------------------

La Brasserie Pelforth est le troisième groupe français pour

le volume d'activité ( 1,8 mi 11 ion d'hecto! itres en 1973 ), et le quatrième pour

le chiffre d'affaire.

La constitution de la Brasserie Pelforth est relativement ré-

cente

Firme intégrante Firmes intégrées Détails de 1 'opération Date

------------------ --------------------- --------------------------------- ---------Ets CHOTEAU

Pel forth

Pel forth

Pe 1 forth

1 • o. 1 •

Grande Brasserie de Li lie

Grande brasserie de Li Ile

Brasseries du Pél i­can à Li 1 le/Brasse­rie Car 1 i er à Dunkerque

Brasserie Brasme à Aix Noulettes (Pas de Calais )

Ets CHOTEAU à Li lie

Brasserie Pelforth

Brasserie Centrale du Nord de la France

Les Etablissements Chateau pren- févr. 71 nent une participation majoritai-re dans la Grande Brasserie de Li 1 le ( cotée en bo~rse de Li 1 le)

Déjà unies par des 1 iens d'inté­rêt de la fami lie~ les deux bras­series du Nord de ta France fu­sionnent au se;n de la Sté ano­nyme Pelforth ( Capital de 8,5 M de F ).

Prise de contrôle par la brasse­rie Pelforth de la Brasserie Br asme

Le groupe Pelforth prend, avec le concours du groupe financier nancéen Hanus, une participa­tion minoritaire dans les Ets CHOTEP,U.

L'Institut de Développement industriel prend une partici­pation minoritaire dans Pelforth afin de faci 1 iter la réalisa­tion simultanée d'un plan d 9 in­vestis~emGnt et d'un programme d'acquisition propre à stimu­ler son expansion.

Fusion entre les deux socié­tés par voie d'absorption de

, ta Brasserie Centrale du Nord de la France par la Grande

!Grasserie de Li 1 le, contrôlée par les Ets CHOTEAU

1 l

juin 1972

juillet 1972

ju i !let 1972

ju i Il et 1972

ju i Il et

1972

---------- --------------- -------________________ , ________________ _

Brasserie de Brasme Grasserie de 1 'Artois La BRASSERIE DE GRASME, dont le

Pe 1 forth

à Arras groupe PELFORTH a pris le con­trôle en 1972, absorbe la Brasserie de 1 'Artois.

Ets CHOTcAU Pelforth et le groupe financier HANUS élèvont leur participa­tion dans 1 es Etablissements CHOTEAU à 30 % chacun

avri 1

1973

avr i 1

1974

Contrôlées depuis 1970 par le groupe Belge des Brasseries de

l'Artois, les Brasseries et Malteries Motte Cordonnier, réalisent un volume de

ventes de 1 'ordre de 1,2 mi 11 ion d'hecto! itres, alors quo le volume des fabrica­

tions n'est que de 1 'ordre de 0 1 7 mi 11 ion dihectolitr8s.

La structuration du groupe s'est réalisée autour des Brasseries

de 1 9 Arta i s.

--------------------~------------------~------------------------------------------1

~~~~=~-~~~~~~~~~==-r--~~~~==-~~~~~~~==--1-------~~~~~~=-~=-~~~~~~~~~~~---Brasseries de 1 'Ar- Brande brasserie ar- Rachat par la Brasserie belge tois dennaise, Union Lor- Artois ( siège à Louvain ) de

raine de brasseries trois brasseries lorraines : Brasserie de Vézel ise Grande Brasserie ardennaise de

,sedan, Union lorraine de brasse­ries à St Nicolas du Port et Brassorie de Vézel ise ( Mthe et Ml le ). Ces deux brasseries for-maient une ontreprise commune.

Brasserie de 1 'Ar- Motte Cordonnier tois

Le groupe belge des brasseries s'assure par une offre publique d'achat (O.P.A. ), le contrôle

Grandes Brasseries ardennaises

Lorraine de Bras­serie

des Brasseries Motte Cordonnier

1 Lorraine de Brasse- Ile groupe gelge dos brasseries ries à St Nicolas de 1 'Artois, après avoir racheté du Port et Brasserie en févr. 1969 trois brasseries de Vezelise. lorraines : Gde Brasserie Arden­

naise (de Sedan) et Brasserie de Vezel ise(M.& ~1.) et de St-Nico-

Brasserio Amos

1

, las (St Nicolas de Port M & M), ~es deux dernières formant uno !entreprise commune "Lorraines l de Gra ssor i c''), prépare 1 eur fu-· sion au profit de la Lorraine de Brasseries.

Absorption ue la Brasserie Amos de Metz par la Lorraine do Bras­series. Au terme de cette res­tructuration interne le nouvel

Date

février

1969

juin 1970

ju i Il et

1971

juillet

1971

70.

Il -Les axes de la restructuration

L'histoire des dix dernières années de 1 'industrie française

de l'industrie franqaise de la Brasserie, fait apparaître les principales modalités

de restructuration des entreprises. L'étude des axes selon lesquels le processus

se développe aidera à préciser la logique globale d'évolution de ce secteur.

sance externe

Deux axes fondamentaux paraissent s'imposer à 1 'analyse

- un processus intense de concentration, par crJissance externe.

Ce processus est accompagné de deux mouvements complémentai­

res • de diversification des activités vers d'autres secteurs,

• et d'internationalisation des capitaux.

-un processus, le plus souvent consécutif au p~emier, de res­

tructuration interne des entreprises et des groupes.

11 est nécessaire de distinguer deux types principaux de crois-

a) 1_~ ~-\~}~~~a:r:~_~-:-=~~~~~-n~_- :~-~-!~--~~Ç i _zo':l~~-' e , __ c:_~ ~~t:·-~_:_d_! r~:- ~9-~-~ d J vers if i ~9t_i_~_ hor,~ _d~ _ta branchQ ~ _:--egroupement de brasseries entre e 1 1 es. -.-=:::::-::-.:-.~---- - ----- ·-----··- _....:._ __ :.:..:.: ___ . - ·- .· -· - -__ - _-__ : ··- ~- :~. _-- -_- ~ :.-. - _-:~- -- ... -- ·- -- --- .--.: ._ · _ _:_ -:.·- . :.

Nous ne considérerons ici que la croissance horizontale dans

le cadre national (cf. infra pour J'internationalisation des cdpitaux ).

Le processus de concentration horizontale par fusions-absorptions est la base

même de la restructuration dans le secteur de la Brasserie. 11 aboutit à faire

passer le nombre d'entreprises du secteur de 85 en 1968 à 50 en 1972.

Ou point de vue des modalités juridiques de cette concentration,

i 1 convient de considérer le déroulement historique des faits pour faire appa­

raître une logique d'évolution :

les premières opérations de concentrations, dès 1965-66 ont été des opé­

rations d'absorption : i 1 s'agit essentiellement de la constitution de la Société

Européenne de Brasserie, leader ou secteur en 1966, à partir de 1 'absorption de

six brasseries par les Grandes Brasseries de Champigneul les.

71.

Jusqu'en 1970, la SEB va continuer sa croissance externe, par

absorption de quelques petites brasseries, puis au cours des années 1970-71, el le

se rapproche des Brasseries Kronenbourg ( par l'intermédiaire de B.S.N. qui con­

trôle, puis absorbe ces deux entreprises ) pour aboutir en 1972, au groupe que nous

appelons B.S.N.- Bières.

Les autres regroupements importants du secteur ne sont intervenus

qu'à partir de 1969, et sous la forme, principalement, d'opérations de fusions.

En particulier, la constitution en 1969, de 1 'Union de Brasseries ré­

sulte de la fusion entre une dizaine d'entreprises detail les relativement compa­

rables ( entreprises moyennes du secteur). Ce regroupement s'est cependant opéré

sous 1 'égide du Groupe financier des Brasseries et Glacières de 1 ;Indochine, qui

contrôlait certaines de ces entreprises.

Ce qu'i 1 convient de retenir c'est que la constitution de 1 'Union

de Brasserie a été présentée comme une réponse à cel le de la S.E.B .

••• Le même processus apparaît pour la création de 1 'Alsacienne de

Brasserie, qui i~tervient en 1969 par fusion entre quatre brasseries Alsaciennes .

•••• La constitution du groupe Motte-Cordonnier s'est faite totalement

sous 1 'initiative du groupe Belge Artois, selon une logique qu'il convient donc de

situer principalement sur le plan international •

.•••. Signalons anfin le cas du groupe Pelforth qui ne s'est constitué qu'en

1972.

La Brasserie Pélican, au 5° ou 7° rang du secteur depuis 1968,

prétend jouer la carte de l'indépendance financière. Son statut de SARL 1 imitant

es possibilités de croissance, el le a fusionné avec la Brasserie Carl ier (déjà

proche par les 1 iens fami 1 iaux ), pour créer la S.A. Pelforth, qui a ensuite pris

le contrôle successif de trois brasseries.

11 convient de noter que 1 'Etat, par l'intermédiaire de 1 '1 0 1

( Institut de Développement Industriel ) a décidé d'encourager et de soutenir

ce regroupement, permettant ainsi au groupe Pelforth d'atteindre la 4° place du

secteur dès 1972.

11 semble que ce soit là le début d'un processus de concentra

tion beaucoup plus vaste, puisque Pelforth s'est associé avec le groupe financier

Hanus pour prendre le contrôle d'un important groupe (Etablissements Chateau )

72.

de distribution de boissons par 1 'intermédiaire de la Grande Brasserie do Li 1 le

( actionnaire de Chateau à 80% ) dont Hanus et Pelforth détiennent chacun 30%

environ du capital.

Ce regroupement est d'autant plus important pour Pel forth que les Etablissements

Choteau ( qui ont pris depuis mai 1975 la dénomination : Société NORMIL ) ont

une position de leader dans deux secteurs d'activité :

- leader national de la distribution des bières en fûts

- loader régional de la distribution des boissons dans ra

région du Nord.

De plus, la Grande Brasserie de Li 1 le, qui produit environ

300.000 hl sous la marque principale Koenigsbier, possède une floti 1 le de ca­

mions pour la 1 ivraison des particuliers à domicile ( forme de vente assez déve­

loppée dans le Nord- cf. Supra ).

Signalons enfin que le groupe 8 SN-Bière détient, par 1 'in­

termédiaire de la SEB, 10% du capital de la Société NORMIL.

Ce point de contact peut augurer de futurs regroupements au­

tour du groupe B S N-Bières.

Le processus de croissance externe horizontale est donc essen­

tiellement~ dans le secteur, un processus double : inducteur-induit.

A partir d'un mouvement important de concentration ( de 1965

à 1968 ) faisant apparaître une distribution des structures très déséqui 1 ibrée,

entre un duopole d'une part, et uno frange importante d'entreprises moyennes et

petites d'autre part, un second mouvement de concentration, induit par le premier,

aboutit à la constitution d'un oligopole plus large ( 1968-1969 ).

Les très nettes tendances monopolistiques du premier groupe

( B.S.N.-Bière = 45'% du chiffre d'affaires du secteur ) depuis 1970 pourraient

induire un nouveau processus au niveau des groupes suivants. Cependant, de nou­

veaux regroupements au sein des cinq groupes suivant 8.S.N. Bière 1 ne concernent

plus seul~ment le secteur de la Brasserie en France, mais, en raison des 1 lai­

sons financières, soit le capital financier ( La Paternel le pour Union de Bras­

serie, groupe Hanus pour Pelforth ), soit des groupes brassicoles étrangers

( Heineken pour ALBRA, Artois pour MOTTE-CORDùNI~IER ).

73.

La diversification et 1 'internationalisation ont donc pris le pas sur la con­

centration horizontale.

b) La croissance externe ~ongloméralej c'est à dire avec di­

versification des activités.

Nous appellerons • Diversification externe partiel le, les regroupements avec des

entreprises fabricant d8s produits dérivés ou connexes d~ la

bière, c'est à dire essentiel loment la 1 imonade ot les strops,

• diversification congloméra le partiel le, los regroupements avec

des entreprises traitant des prodults de substitution de la

bière ( c 1 est à diro le secteur des boissons )

. diversification conglomérale, les regroupements avec des entre­

prises ayant n'importe quel autre typo d'activités.

Ce deuxième type de croissance externe est étroitement imbriqué avec le premier •

. Pour 1 'essentiel, la constitution du groupe 8 SN-bière, après

la phase de concentration horizontale ( 1965-1969 ), s'est réalisée à partir de

1970, par diversification congloméra le à 1 'initiative de B.S.N.

B.S.N. a absorbé en 1970, SEB et Kronenbourg qui n'avaient pas

de contacts jusque là, et a constitué un groupe comprenant trois grands secteurs

verre plat, verre d'emba! lage et alimentation. Ce dernier étant lui-même très

diversifié.

.. L'Union de Brasserie a été structurée sous 1 'égide des Brasse­

ries et Glacières de 19 Indochine, holding mixte gérant un important portefeui 1 le

spécialisé dans les boissons, 1 'industrie du froid et la verrerie ( diversifica­

tion conglomérale ) .

.•• Dans le cas de Pel forth, ainsi que nous 1 'avons vu précédem­

ment, la diversification est de type conglomérai partiel, c'est à dire qu'el le

intègre, par le biais des Etablissements Chateau, 1 'ensemble des activités boissons.

Quant à la diversification partiel lo, el le est assez généralisée

dans le secteur, dans la mesure où presque toutes les brasseries fabriquent des

1 imonades et des boissons gazeuses. Cependant, i 1 nè s'agit pas, de ce fait, d'une

véritable croissance externo, si ce n'est lorsque cette ~ranche d'activité aug­

mente dans une entreprise à la suite du re~roupement avec une firmo spécialisée

dans ces productions, ou avec une autre brasserie ayant el le-m~me fortement déve­

loppé ces productions.

74.

Ce fut Je cas, par exemple, en 1969, lorsque Kronenbourg

a pris le contrôle de la Brasserie Dumesni1 7 qui produisait plus d'un mi Il ion

d'hecto! itres de boissons non alcoolisées.

c) La croissance externe par internationalisation des capitaux. - ----~-:_~~--=--=-----~--~----- __ -_-:--_-_·-=-.- ----- ·-: __ ~-:·---------- p -~ -----_.:-L·~_-·:~-~-----------~------------- -_-- --_-

Les deux principaux mouvGments d'internationalisation des capitaux dans l'indus­

trie française de la Brasserie sont, en fait, des implantations de capitaux étran­

gers en France

- ALBRA est, depuis août 1972, contrôlé par le groupe néerlan­

dais Heineken qui, à la suite d'uneO PA s'est assuré 75% du capital social de

la Brasserie de 1 ;Espérance, société holding d'ALBRA.

Heineken, premier groupe brassicole aux Pays-Bas, avec 6,5 mil­

lions d'hectolitres (59% de la production nationale ), est le premier groupe

européen ( toute production de bière; nationale et à 1 'étranger réunie ) avec une

production globale de l'ordre de 17 mil lions d'hecto! itres en 1973, alors qu'il

n'est que le 5ème groupe européen pour la production nationale.

Heineken a aussi une importante activité dans los autres bois­

sons boissons non alcoolisées, vins ot spiritueux.

- ~~tte-Gordonnier est passé, en juin 1970, sous le contrôle

du groupe belge Artois, à la suite d'une 0 PA.

En février 1969, Artois avait déjà absorbé trois brasseries

lorraines ( formant depuis avec la Brasserie Amos, les Brasseries lorraines S.A. >, que l'on rattache dep~is 1970 au groupe Motte-Cordonnier.

Artois est le premier groupe belge, avec 5,5 mil lions d'hecto-

litres en 1973 37% de la production totale). Il s'est rapproché, en 1971,

du 2ème groupe Piedbeeuf ( 11,5% de la production belge ).

Au niveau européen, Artois est le 13ème groupe avec 6 7 5 mil­

I ions d'hl de production totale.

En sens inversB~ un certain nombre d'investissements des entre­

prises françaises ont été réalisés à l'étranger, mais à un niveau encore 1 imité:

- En 1969, Kronenbourg prend le contrôle majoritaire du groupe

allemand Lehnig S.A., qui regroupe une brasserie de moyenne importance ( 200.000 hl

par an ) et un important ~éseau de distribution. Cette opération permet à

Kronenbourg de développer ses exportations en R.F.A.

- En 1970, Kronenbouro installe une brasserie en Algérie, qui lui

servira de relais pour les exportations en Afrique, où existe déjà une filiale :

la Société Congolaise des Brasseries Kronenbourg.

75.

-En 1971, Pélican SARL crée en RF A une filiale de commer­

cialisation " Pel forth Vertrieb Gesselschaft G.m.b.H.".

Enfin, des accords réciproques de commercialisation ont été

conc~us entre firmes françaises et étrangères :

-en 1969, entre SEB et le groupe Whftbread and C0, n° 3 de

la brasserie britannique. . Des accords similaires avaient été signés précédemment avec

Heineken et Artois.

-en 1966-67, entre Union de Brasserie < à 1 'époque Union de

Brasseries Parisiennes ) et la Société Anglaise Courage-Barclay-Simonds.

d) La croissance externe verticale _______ :_ __ -.:_--:_ -· _:..:::=·=--~----.:.:-._:-_-~----=:::-----=-- :------_--:.-- -----.:--

Nous appellerons croissance externe verticale les processus

d'intégration verticale, soit ascendante vers les industries des matières premiè­

res de la brasserie, soit descendante vers les activités de distribution et de

commercialisation des bières et des boissons.

Le tab ~au.. ci -dessous indique la répartition des achats de bières

d8s ménages selon le type de magasin ( estimations ) en 1972

Source : 1 NSEE -

~ Magasins detSupermar- Autres Vente type tradi-fchés as-

1 ibres ambulante e tionnel 1surés par services i

1 1 ndépendants 11,8

1

5,4 1

3,0 0,9

Succursa 1 i stes 1,8 6,7 1

6,0

1

0,4 1

Coop. de Consom. 1,5 1

1 , 7 J

1,4 0,3

Magasins pop. et 1

1

1 1

grands magasins - 1 3,3 1

0,6 -1 l

Ensemble 15, 1 !

17,1 1 11,2 1 1,6 t 1 ~ 1

Unité : %

1 Cafés . restaurants Total

-- 21,1

-- 14,9

-- 4,9 1 i

1 -- 3,9

t i 55,0 i

1

11 apparaît, d'après ce tableau, que la part de la consommation

hors domicile reste prépondérante. Par ai 1 leurs, la distribution par le commerce

intégré tend à prendre le pas sur cel le qui est assurée p~r le commerce indépen­

dant.

76.

En conséquence, los possibi 1 ités, pour la brasserie, di intégra­

tion du stade de détail, sont relativement 1 imitées.

En effet, contrairemcmt à ce qui su passo dans d'autres pays,

notamment on Grande Bretagne, la législation française intordit à toute personno

physique ou morale d'exploiter plus d~un débit de boissons à consommGr sur place,

des deuxième, troisième et quatrième catégories { boissons alcoolisées ).

11 en résulte quo la constitution d0 chaînes do débits do

boissons, qui en Grande Bretagne procure à la brassorîo des profits au moins aussi

importants quo 1 1activité de production 1 est impossible pour la Brasserie française.

Par ai 1 leurs, le commerce intégré étant assumé par des groupes

financièrement très importants, les seules possibil itfs d'in~égration par la

Brasserie française ne peuvent porter que sur les restaurants et le commerce al 1-

mentaire indépendant. Ces deux secteurs dans lesquels 1 'activité bière est res­

treinte, n'ont pas non plus attiré les capitaux do la brasserie.

En fait, ainsi que nous 1 'avons signalé précédemmen-r, un pro­

cessus de quasi-intégration s'~st cependant dévdloppé en direction des débits de

boissons, par 1 'intermédiaire des 11 contrats de brasserie 11•

On a tenté d'apprécier 1' importance économique et financière de

ces '1 contrats de·brasserie 11 par lo calcul d'un rc1tio de bilan.

D'après la Centrale dos Bi lans de la Banquu de France, les

avances et prêts consentis aux cafetiers par les Brassorios dans le cadre dos 11 contrats de brasserie 11 , figurent dans le poste 11 Autres Valeurs lmmobi 1 iséos '1

au compte " Prêts à plus d'un an "

le ratio

Nous avons, pour mesurer 1' in1portanco do ce phénom~ne, calculé

Pr~ts à plus d'un an R l = ------:--...... ----:-:-:---::--------:-:--- x 1 00 Valeurs immobi 1 isées nettes

+ autres valeurs immobi 1 isé0s

qui nous donne la part de ces prêts dan~ 1 'Gnsemblo du capital productif not do

1 'entreprise.

Afin d 1 él iminer los variations dOes è 1 'inégalité dos politiques

de croissance externe entre les firmus ( importanco des autres valeurs immobi 1 isées)

et aux difficultés de comeCJraisons dos valeurs immobi 1 iséos nettes entre entrupri­

ses, nous avons c~lculé un second rario, par rapport uu chiffre d'affaires hors

taxes. Prêts à plus d 1 un a_r_1 ~--------- x 100 Chiffre d'affairGs hors taxes

Le tab 1 e3U ci· ·de:s~;ous donne 1 1 évo 1 ut ion d8 ces ratios pour

quelques entreprises.

- 1

1969 1970 1971 ___ 121~-------------f--------- ----r----·-R 1 F-~2 Rl j P.2 R1 1 R2 Rl R2

1

S.E.B. ~ 4 1

5 5 1

Union do BrassoriG 3 6 1 5 7 6 8 4 5 l J

1

ALBRA 6 5 1

6 5 5 3 4 2

Motte-Cordonnier 1 1 6 3 7 1

3 15 8

Grande Bras seri<::

1 de Li 1 le 7 3 6 2 5 1 3 1 1

1 Pê~cheur

1 1 Brasseris du 10 7 10 ! 6 9 5 9 4

l 1

-

1

1

1 1 Brasserie Adelshoffen 10 6 1 14 1 8

1 12 6 12 7

! 1 1 1 --~------------------~--~~----~--~--L·----------1----~

Selon les entreprises, l8s prêts~ plus d 1un an représentent

entre 1 et 15 % de 1 'ensemble des valeurs immobi 1 isées. Quant~ leur relation

au chiffr0 d'affaires, le ratio varie de 1 à 8.

Du point de vue de leur importance dans 1 'actif~ il semble que

ce soient les 2ntreprises les plus petites qui fassent 1 1 cffort lo plus important

Brasserie du Pêcheur, Brasseriu Adelshoffen ( à noter la croissance très rapide

du ratio entre 1969 et 1972 pour Motte Cordonnier).

Si cette relation était confirmée par 1 'étude d'un échanti 1 lon

plus large, an pourrait lui associer la logique suivante

Les contrats de brasserie étant un moyen financier pour garan­

tir les débouchés pour une brasserie; i 1 semble normal que ce soient les entre­

prises les plus petites, qui ne bénéficient pas d 9économiss d'échelles externes

notables sur le plan commercial, qui fassent 1 'effort relatif le plus important en

matière di intégration du commurce de détai 1.

Si 1 'impact des contrats de brasserie s'avérait notable au

niv0au de 1 'ensemble de la commorcial isation dG la bière par les débits de boisson,

on pourrait en tirer dos conclusions au niveau de la dynamique de la concurrence dans

le secteur.

78.

En effot, la possibilité, pour les entroprises, et singulière­

ment pour 1 es moyennes ct petites, de li fi ger " une partie des f 1 ux d' écou 1 erne nt

de leur production, constitue une. barrière à l'augmontation des parts de marché

des firmes par seule croissance interne. La pratique do la concurrence monopolis­

tique par les produits est freinée par la quasi-intégration d'aval, et la seule

possibi 1 ité du moins sur ce créneau particulier du marché >pour les entreprises

d'augmenter leur part de marché, devient, dans ces conditions, la croissance ex­

terne par fusion-absorption.

11 est extrèmement difficile d'apprécier 1 'importance globale

de ce processus et son impact sur les conditions de la concurrence dans le sec­

teur. On peut seulement fournir quelques éléments d'évaluation :

-Pour les sept entreprises étudiées ci-dessus qui, en 1972,

représentent la moitié du chiffre d'affaires du secteur, le montant total des

prêts à plus d'un an inscrit à leur bi lan est de 56 mi 11 ions de francs. Si l'on,

admettait un montant moyen de prêt aux cafetiers de 50.000 F, d'une durée moyenne

de trois ans, ces sept entreprises pourraient s'assurer le contrôle de 300 points

de vente en moyenne par an. 11 existe en France, actuellement, environ 155.000

points de vente de boissons à consomm8r sur place.

-On peut, par ai 1 leurs, admettre qu8 ce sont plutôt les

débits de boissons les plus petits ( mais encore les plus nombreux ) qui subissent

ce processus d'int~gration car, d'une parti ls n'ont guère de facilités d'accès

au réseau bancaire et d'autre part, ils peuvent sans grands risques commerciaux,

restreindre 1 'éventai 1 de choix de leur clientèle.

Dans les grands cafés-brasseries, il est probableq que les

contrats d•exclusivité se 1 imitent à la bière vendue à la pression.

- Enfin, la possibi 1 ité, pour uno brasserie, d'imposer un

"contrat de brasserie" à un cafetier ne s'assortit pas toujours de l 1octroi d'un

prêt. Par 1 e bi a 1 s de 1 a propriété d' i mmeub 1 es ou des cafés en gérance, e 1 1 e peut

imposGr un contrat de fourniture exclusive. Par exemple, la Brasserie ~btte­

Cordonnier possède dans la région àe Li 1 le plus d'une centaine ~'immeubles à usage

de débit de boisson.

Au total, ces différents élêments, plus ou moins contradictoires

1 imitent les possibilités d'une connaissance objective du processus d'intégration

verticale d'aval dans le secteur de la br0sserie. A tout le moins, peut-on dire

que son impact est loin d'être négligeable dans la dynamique concurrentiel le du

secteur.

79.

Le tableau 15 décrit 1 'évolution de la structure de l'in­

dustrie française de la malterie, en fonction des deux catégories fondamentales

d'entreprises :

- les malteries industriel les

- les malteries de brasseries.

Dans le second cas i 1 y a intégration totale entre la brasserie et la malterie.

De 1961 à 1973, la part des usines dépendant des brasseries­

malteries, dans l'ensemble des usines de la malterie, est passée dG 23,7% ~

4,3 %. Dans le même temps, la part de la production correspondante a régressé

de 11;4% à 1,9 %. On peut donc admettre que les structures de production inté­

grant au sein de IQ même entreprise l'activité de malterie et l'activité de

brasserie, sont en voie de disparition :en 1973 il n'y avait plus en France,

que deux brasseries-malteries.

Après avoir été, à une époque, un élément de sa stratégie,

l'intégration verticale d'amont vers les fournissGurs de matières premières, est

abandonnée par la brasserie.

Il convient d'ai 1 leurs de noter que la stratégie de ces deux

industries semble de plus en plus disjointe puisque la malterie française pro­

duit actuellement, en majorité pour 1 'exportation : 57,9% de sa production ex­

portée en 1973 (contre 26~1 %seulement en 1961 ).

L'abondance de la production française de malt par rapport

aux besoins de l'industrie française de la brasseria permet de comprendre que

cel le-ci n'ait pas besoin de recourir à 1 'intégratio~ pour garantir ses appro­

visionnements.

2°) La réorganisation des structures

La réorganisation et la rationalisation des structures au sein

d'une entreprise à la suite d'une opération de fusion ou d'absorptiun, est un

phénomène quasi général. La croissance externe des entreprisos est souv&nt une

forme de recherche dAs économies d'échelle~ permettant d'augmenter la producti­

vité des potentiels de production.

Aussi bien la concentration des structures dans le secteur de

la brasserie, n'a t-oi le pas échappé à cette règle

- fermetures diétabl issements

- compressions d6 personnel

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-réorganisation des structurl:.s cotnmurciDies

- etc ... :;

C'est ainsi, notl::mm0:ni·; quG le nombre d'usin(-;s en octivlté est

pdS~: . .:~ d8 202 Gn 1962, à 90 (;il 1973.

Copondant, i 1 convient de noter quG 1 dans le cas do la

bn'lssorio .. co mouvement de rc;structur0tion n 9 t3St pa::: uniqul")i:lt:-ont 1 ié à la crois­

sance externe dos entreprises. 11 résulte, pour une banna part, à la modification

dGs produits trait6s ot des marchés oxploit~s.

En effl3t~ 0insi que nou~; l'avens déjà signalé, le rrlêrché des

bi~ros do luxe a progressivement supplanté celui dos bières de table et ost le

seul ~ bên5fici8r do 1 ioxtension d~ marché global : entre 1955 ot 1973, un marché

de 10 mi 11 ions d'hecto! itres dJ bièrus do luxe s'est ouvert aux entreprises.

Compte tenu des caractéristiques technologiques do la fabrica­

tion et du conditionnement de ces bi~rcs, et dos caractéristiqu8s économiques do

l0ur cornrnorcic:l is<Jtion (cf. supra )~ une profonds réorgonisûtion düS structures

duvait accompagn8r le ~évelopp0m2nt do co mnrché :

- création . d'usines ~grande capacité do production,

de centres d'omboutui 1 lages~ grand débit pour

cond i ti onnoniCJnts en packs;

-or-ganisation dG circui-ts comm0rciaux d'implantation nationale.

Depuis 1974, cettG réorganisation prond,dans le cadre de la crise générale) 1 'al­

lure d'une véritable 1 iquidation do tout0 une partie du potenti0l industriel du

sGcteur. C'est ainsi que :

-en juin 1975, lô Brassdric do Colmur ( fi 1 iale d'ALBRA ) a fer-

- en octobre 1975) !Q 8rclssorio de PfaffenhotP~ fil ialo de

1 'Union do Br~ssoria ) doi·t aussi cesser ses Qctivités,

- dans le groupG B.S.N.-Bi~re, 1 'usina d'Arcuui 1 ( fabricant les

bières Valstar ) a été forméo.

!:nf in, co groupG a étubl i _, en 1975~ un pr-ocJramrne do,; réorsanisation" qui prévoit

sur 10 ,:.!ns, la fcnnerurc de 14 usines sur les 19 actuollcmç,;nt on service. Ces fer­

meturGs touchsraicmt 1.500 sdléJriés. Pë:ir contre, une nouvelle unité, moderne et

puissant,_;, ,::.:st prévw;; à Comp i ègnu.

62.

111 -Données synthétiques sur l'évolution de la concentration et de la concurrëïice. ·-----------------

tn inaugur0nt en 1969 une usinG de brasserie, nr françois Xavier

~ __ ;;-roi i _, Ministre du Déve 1 oppGment 1 ndustr i e 1 e+ Scient if i qufJ de 1 'époqu(-;, déc 1 ara i t;

' ç,rc~os des Industries Agricoles et f\1 imentaires : "Nos efforts doivent tendre

n accélérer la constitution dB quelques ~1ran(Jt:Js en~Tepris8s apt:3s à s.e défendre

~~~ ~otre propre marché et capables de conquérir les marchés extérieurs, à favoriser

_; ~éveloppement d'entreprises moyennes ou petites spûsial!sées dans la production

'.~ ' qua 1 i té et organisées pour grouper 1 eurs mey ens de commerc i a 1 i sat ion ( ~. .. ; )

~ .. ,;:-,~ourager 1 'effort 2'· 1 ;exportation - là encore par le regroupement dos moyens

·~-!- 1 ; acquisition de réseaux commerciaux à 1 ; étr·anger;' •

Ces propos, conformes aux C~)tions fondamentales du V0 Plan 1 en matière

uf·: n::nforcemer.t de 1 a capacité concurrent i e 1 1 e des entrepr i S6S par 1 a concentration

e-r l'innovation; i 1 lustrent bien !;évolution de la conc:er1tra"t"ion dans le secteur

de la brasserie entre 1968 et 1975.

La constitution dHs grandes entreprises; appelée des voeux des Pouvoirs

~·~ub 1 i cs i aboutit à ce que huit di eni" re e 1 1 es coniTô 1 en-t, sn 1974; environ 35 %

:~~! ct1 i ffre c1 'affaires du seci-eur D

A cet égard le secteur d8 Ir. 3r~ssGrie p~&sente un degré 1e concentration

1T2~~ poi..!ssé comparativement à 1 ~enserPbie de 1 ~industrie française, ainsi que le

confirme le tableau ci-après, citè dans le Rapport I.A.A. du Vl 0 Plan.

83.

Canparaison de la place des entrc::;prises les plus importantes dans les diff~rents secteurs industriels

~------------------------------------------------,,-------------------------------, i Place des .4. pr9mières en-I treprises en % du chiffre

d'affaires total de la branche 1-----------------------------------~

l Secteurs à forte concentration ..••••••••.•••••• 1

8 premières

supérieur à 50%

20 premières

supérieur à 70% industrie charhonni~rc

eau, gaz~ électricité extraction des minArais industrie automobile raffinage du pcitrole construction aéronautique industrie du verre

1 - Secteurs moyennemPnt concentrés .•............. r première transforma·t ion des métaux construction électrique et électronique industrie chimique

r !Japicr

secteurs peu concentrés ••...•.•.. ~ ....••. · .• • · 1 industrie alimentaire ..•.•..••..•....••.....•. é-dition

1 matériaux de construction ! i-i 1

secteurs dispers~s ·············-·············· plastique confection: industrie du bois cuir industrie du b&timent

20 à 50%

10 à 20% 17,5%

inférieur à 10%

25 à 60%

15 à 30% 24 %

. inférieur ! à 20%

Par ai lieurs une étude pubi iée en 1974 par le CI:\CEPA ( 1) sur les ;'Formats

d'usines et coûts d·investissements dans les industries alimentaires1' indique que:

=1a structure industriel le actuel le de quelques branches de l'in~ustrie alimentaire~

telles que la sucrerie 7 la semoulerie, la ~rasscrie~ les eaux minérales~ correspond

à celle de la structure théorique souhaitable';o

Cette structure théorique souhaitable ost définie comme une branche dans

1 a que 1 1 e toute 1 a production proviendrait di us i r.es a ;un format équ iv a 1 ent aux seu i 1 s

d; efficience i ndustr f'<:_:! 1 c (cos seu i 1 s co:-r0::;por;dant eux-mêmes à 1 a capacité de

production au-delà de laque! le la pente de la courba du prix de revient industriel

du produit s'infl~chi~.

Ainsi, que ce soit du point de vuo dB la concentration juridique et finan­

cière~ ou du point de vue de la concentration tochniqueJ le secteur de la brasserie

parait;- à ! ï heu re actue 1 1 e avoir atteint ( V':"J ir rn?.~ne dépassé) 1 es normes fixées par

les Pouvoirs Publics ou les bureaux d;études.

( 1 ) Centre d fAction des Entreprises d•:' Production ,l\ 1 i montai re ··· 11 Ru•J Trochet -75G08 Paris.

84.

Sans entrer ici dans une r0flexion plus approfondie sur la signification

socio-économique de ces normes <réflexion qui sera reprise dans le rapport de syn­

thèse) on no-t-era cependant que» au regard dc;s indices synthéi" i ques de Und a (cf<·

supra), le secteur de la brasserie apparait c8mme un secteur très rigide, à tendnn­

ces monopo 1 i si· i ques ~ où 1 a concurrence ne peut guère s'exercer.

Quant à la stratégie des o~treprises qui a abouti aux structures actuel les

el le a été clairement précisée par M. Antoine Riboud 1 Président Directeur Général

de ASN, lors de sa conférence de Pr8SSG du 11 Janvier 1970~ présentant i 1 absorpi"ion

de SEB et Kronenbourg;

"la bière est le produit idéal ... parce qu''el !o constitue 1 'al irnent com­

mun à tous les Européens, parce qu 1 el le rcprésoiltc un marché 8n rapide développement

e+, enfin, parce qu:el le est une importante source de profits".

'' .• Toute société d'alimentation parait avoir à répondre dans 1 ;avenir è

trois grands probJèmes

de dfstribution"

le Marché Commun.o la -tai lie de 1 'f-Jntreprise,. les problèm(;s

Pour atteindre le niveau europ?en, i! faut se diversifier afin dfavoir

une tai 1 le comp€titive.

Le chiffre d'affaires minimum qui i 1 faui atteindre est de 500 mi 11 ions

de francs. 11 faut des méthodes de gestion modernes ; i 1 faut enfin instal 1er dans

les pays de la Communauté son propre réseau de distribution".

Secteur dynamique, la brasserie française 1 'est donc~ incontestablement~

d'une part parce que !'évolution du mode de vie favorise la consommation de boisscns

"industriel lest: et peu alcoolisées au détriment des boissons iraditionnGIIes (en

particulier le vin ei- le cidre) et d~autre part parce qu'un certain nombre dvinno-·

vat ions mi ses en oeuvre par 1 es cntrepr i SE;S (es sentie 1 lerne nt .! e cond 1-r i onn(::ment

en unités individuel tes e.vec emballage perdu) oni· elles mêmes favoris,§ cGt engouement.

Cependant ce processus nïest pas spécifique à la Frélnce, et 1 1 0n peut cons­

tater que le dynamisme de 11 industrie brassicolc;est relativement moins efficace quo

dans un terta!n nombre dG pays voisins. Cola se traduit par un déficit croissant

de la balance commerciale française de la brass8rio et oar une pénétration

de plus en plus importante des capitaux étrangers.

On peut constater on effe·i-~ ·à la lücture du tableau ci-dessous que. le~, pri:i·

cipaux groupes brassicoles français n'occupent que les 4° et 8° rangs (pour le

volume de production consol fdé en 1973) dans IGs 20 premièrs groupes de I'Euro~e

des Neuf.

85,

Classen1ent des 20 premiers groupes brassicoles europé0ns

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On peut donc admettre que, parmi 1 1 ensemble dos facteurs d 1 6vo!ution

dos structures do 1 'industrie brassicole française au cours des prochaines

années, coux qui sont 1 iés aux problèmes de la concurrence au sein de la C.E.E.

pro~dront une importance accrue.

A cet égardr une information dai-s'ü de fin Octobre 1975)' semble annoncer de

nouveaux bouleV8rsoments dans les structures de 1 'industrie brassicole:

Heineken. premier groupe européen, prépare une O.P.A. (Offre Publique

d 9 Achat en bourse) afin de prendre le con·tr51e total du groupe français ALBRA qu'l 1

contrôlait jusqu'alors conjointement avec Malay~n Brewories Ldt.

86.

CONCLUSION

Païmi 1 fensemble des Industries Agricoles et Alimentaires·, et plus spéci­

fiquement parmi 1 'ensemb 1 e des indu str i os dF_:s boissons, 1 ' indust-rie brass i co 1 e

apparaît depuis plusieurs années comme l'un des secteurs les pius dynamiques :

-dynamique de la demande, qui, en vingt ans a presq!:le doublé de volume.

- dynamique des in11ovations, tàr.t au niveau des produits (avec la quasi

généralisation des bières de luxA au détriment des bières de table tradi­

tionnc~llcS) qu'au niveau d-es techniqu::~s de production (automation.~~ maî­

trise des processus biolo:Jiques) et de conditionnement (embal l!lges

perdus en conditionn6r'lent indi·viduel).

-dynamique des structures, qui,. en moins de dix ans ont ~svolué d'une

situation de type concurrentiel <peu drécarts entre les dimensions des

entreprises) vers une si tu at ion à tendance monopo 1 i st i que ( 1 a premièr-e

entreprise contrôle la moiti~ du secteur, les huit première~, 85 % enviro~

Cependant à cette p~riode de transformation intense succède depuis un an

ou deux ans, une phase de relative stagnation

- p 1 afonneme!lt de 1 a demande

-ralentissement du rythme et de l'0mplour des innovations technologiques.

- rigidi~~ croissante des structures des entr0prises.

Il semb 1 e; de cc fa i·t; que ce soit au ni veau du marché i nternati on a 1

que puisse résider de nouveaux facteurs d 1évolution de la brasserie française

- d'une part par 1 ·élargissement éventuel do ses débouchés dans le cadre

de la C.E.E.

- d?autre part par la dynamique des investissements jtrar.gors en Fr6nce.

A cet égard les conditions dans lesquelles se fera 1 7harmonisation des

législations~ et p!us généralement des règles de la concurrence, au sein de ta C.E.E.~

seront d 7un grand poids dans !cs évolutions futures.

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