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1 L’IMPACT DES DÉLOCALISATIONS SUR L'EMPLOI : PROBLÈMES DE MESURE ET IMPLICATIONS POLITIQUES Version préliminaire : prière de ne pas citer sans l’autorisation préalable de l’auteur Thomas Hatzichronoglou Administrateur principal Division des analyses économiques et des statistiques Direction de la Science, de la Technologie et de l’Industrie OCDE (mél : [email protected]) Les opinions et les interprétations exprimées dans ce papier ne reflètent pas nécessairement les vues de l’OCDE ou des gouvernements de ses pays membres. L’auteur assume la responsabilité de toute erreur qu aurait pu s’y glisser.

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L’IMPACT DES DÉLOCALISATIONS SUR L'EMPLOI : PROBLÈMES DE MESURE ET IMPLICATIONS POLITIQUES

Version préliminaire : prière de ne pas citer sans l’autorisation préalable de l’auteur

Thomas Hatzichronoglou Administrateur principal

Division des analyses économiques et des statistiques Direction de la Science, de la Technologie et de l’Industrie

OCDE (mél : [email protected])

Les opinions et les interprétations exprimées dans ce papier ne reflètent pas nécessairement les vues de l’OCDE ou des gouvernements de ses pays membres. L’auteur assume la responsabilité de toute erreur qu aurait pu s’y glisser.

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TABLE DES MATIÈRES

L’IMPACT DES DÉLOCALISATIONS SUR L'EMPLOI : PROBLÈMES DE MESURE ET IMPLICATIONS POLITIQUES Version préliminaire : merci de ne pas citer sans l’autorisation préalable de l’auteur ...................................................................................................................................... 1

INTRODUCTION .......................................................................................................................................... 4

CHAPITRE 1. DÉFINIR LES DÉLOCALISATIONS .................................................................................. 7

1.1 Délocalisation au sens strict (offshore inhouse sourcing) ................................................................ 8 1.2 Délocalisation au sens large (offshore outsourcing ou subcontracting abroad) ............................... 8 1.3 Formes particulières de délocalisation ........................................................................................... 11 1.4 Problèmes de terminologie ............................................................................................................. 12

CHAPITRE 2. LA DYNAMIQUE DE L’IMPACT DES DÉLOCALISATIONS SUR L’EMPLOI .......... 14

2.1 Effets à court terme sur l’emploi .................................................................................................... 14 2.1.1 Délocalisations et restructurations ............................................................................................ 17

2.2 Principales motivations des délocalisations ................................................................................... 17 2.3 Le débat théorique .......................................................................................................................... 20 2.4 Effets à moyen terme sur l’emploi ................................................................................................. 24 2.5 Principaux facteurs défavorables aux délocalisations .................................................................... 27

CHAPITRE 3. PROBLÈMES DE MESURE............................................................................................... 29

3.1 Indicateurs proposés ....................................................................................................................... 29 3.1.1 Approche réalisée à partir de données de firmes individuelles concernant un bien ou un service

délocalisé .................................................................................................................................. 31 3.1.2 Approche sectorielle ................................................................................................................. 32

3.2 Pertinence et limites des indicateurs proposés ............................................................................... 33 3.2.1 L’équivalent-emploi des importations ...................................................................................... 37 3.2.2 Une méthode alternative d’évaluation de l’emploi ................................................................... 38

3.3 Autres approches adoptées pour mesurer l’ampleur des délocalisations et l’impact sur l’emploi . 40 3.3.1 Les modèles d’équilibre général ............................................................................................... 40 3.3.2 L’approche par l’investissement direct étranger (IDE)............................................................. 41 3.3.3 Modèles input-output et échanges de consommations intermédiaires...................................... 41 3.3.4 Diverses approches à partir de données individuelles des firmes ............................................. 42 3.3.5 L’emploi potentiellement affecté par les délocalisations.......................................................... 42

CHAPITRE 4. RÉSULTATS PRÉLIMINAIRES........................................................................................ 44

4.1 L’externalisation des activités manufacturières et de services ....................................................... 44 4.2 Évolution de l’emploi..................................................................................................................... 50 4.3 Quelques facteurs explicatifs.......................................................................................................... 53

4.3.1 Les coûts salariaux.................................................................................................................... 53 4.3.2 Productivité du travail et imposition des sociétés..................................................................... 54

4.4 Résultats par pays........................................................................................................................... 55 4.4.1 États-Unis.................................................................................................................................. 56

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4.4.2 France........................................................................................................................................ 68

CONCLUSIONS .......................................................................................................................................... 73

BIBLIOGRAPHIE........................................................................................................................................ 74

ANNEXE 1 INDICES D’EXTERNALISATION À L’ÉTRANGER ET CROISSANCE DE L’EMPLOI 81

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INTRODUCTION

1. L’impact des délocalisations sur le marché du travail est devenu l’un des thèmes majeurs qui préoccupent les décideurs politiques et l’opinion publique. Le phénomène des délocalisations en tant que tel n’est pas vraiment nouveau, mais s’il suscite autant de débats et d’inquiétudes actuellement, c’est essentiellement pour trois raisons.

2. En premier lieu, dans de nombreux pays, les délocalisations pendant une longue période ne concernaient que les secteurs traditionnels de faible technologie de l’industrie manufacturière (ex. : textile, chaussure...) qui étaient transférés vers les pays à faible coût de main d’œuvre. Or, depuis un certain temps, les délocalisations concernent aussi des secteurs qui sont technologiquement plus intensifs, comme l’automobile ou l’électronique. Ces nouvelles formes de délocalisations ont ravivé, comme dans les années 80, les débats sur les dangers de désindustrialisation et de perte de savoir-faire, notamment sur le plan technologique. Toutefois, une des raisons qui explique les nouvelles inquiétudes est le fait que les délocalisations ne se limitent plus à l’industrie manufacturière, mais elles concernent aussi de plus en plus les services. Le développement rapide des technologies de l’information permet désormais d’importer différentes catégories de services, et notamment des services destinés aux entreprises.

3. En second lieu, les emplois qui étaient concernés par les délocalisations traditionnelles étaient dans la grande majorité des emplois peu qualifiés. En revanche, les postes de travail touchés par les délocalisations récentes concernent aussi les emplois très qualifiés.

4. Enfin, la troisième raison qui suscite des inquiétudes concerne l’émergence de deux grandes économies d’Asie, la Chine et l’Inde, qui ont rattrapé en partie leur retard technologique et disposent d’une immense main d’œuvre peu coûteuse mais de plus en plus qualifiée.

5. Dans ce contexte, les firmes multinationales, pour maintenir leur compétitivité, sont incitées à déplacer de nombreuses activités en dehors du pays dont elles sont originaires. Ce déplacement des activités peut avoir comme conséquence à court terme, soit la destruction d’emplois dans le pays d’origine et la création d’emplois à l’étranger, soit l’absence de création d’emplois dans les pays d’origine et la création d’emplois uniquement à l’étranger.

6. La restructuration quasi-permanente des firmes multinationales face aux défis de la mondialisation suscite des craintes et des inquiétudes concernant le marché de l’emploi, mais encore plus généralement le maintien du niveau de vie des citoyens et des systèmes de protection sociale. Une raison supplémentaire qui accentue le malaise est la large couverture médiatique de nombreux cas de délocalisations, notamment ceux concernant les grands groupes, tandis que les bénéfices tirés de ces délocalisations sont quasi-absents des informations diffusées par les médias, soit parce qu’ils sont plus difficiles à évaluer, soit parce qu’ils interviennent après un certain temps et apparaissent sans lien direct avec les délocalisations.

7. Une autre cause qui contribue à raviver les inquiétudes est l’absence d’information quantitative et la qualité médiocre des données utilisées dans les débats publics pour appréhender les conséquences des délocalisations. De plus, les débats publics sont d’autant plus confus que le terme « délocalisation » est utilisé sans définition rigoureuse et consensuelle. Ainsi, ce terme est souvent attribué à de multiples cas qui

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peuvent avoir un impact négatif sur l’emploi, mais ne sont pas directement liés au phénomène de délocalisation.

8. Par exemple, la concurrence des pays à bas salaire peut avoir certains effets négatifs, notamment sur les emplois peu qualifiés, mais toutes les importations en provenance de ces pays ne sont pas nécessairement liées aux délocalisations. De même, de nombreux investissements directs à l’étranger peuvent créer des emplois dans d’autres pays et pas nécessairement dans le pays investisseur. Toutefois, ces cas ne concernent pas directement les délocalisations, mais ils se réfèrent de manière plus générale aux effets du commerce et de l’investissement international sur le marché du travail.

9. En dépit de l’absence de données précises, de nombreux travaux ont été entrepris au cours de la période récente pour mesurer, même de façon indirecte, l’impact des délocalisations sur l’emploi (voir la liste bibliographique à la fin de ce document). Toutes ces études, en dépit de leurs imperfections, concluent que, pour l’instant, les délocalisations ont un faible impact sur la destruction d’emplois dans les pays d’origine. Par ailleurs, certaines études montrent qu’actuellement, les emplois détruits dans l’industrie manufacturière à cause des délocalisations sont sensiblement plus nombreux que les emplois détruits dans les services qui, eux, contrairement à l’industrie manufacturière, sont créateurs nets d’emplois. Paradoxalement, la majorité des travaux empiriques qui ont été produits récemment sur les délocalisations se réfèrent exclusivement à l’impact sur l’emploi dans les services.

10. Les discussions concernant le rôle des délocalisations dans les échanges internationaux ont suscité récemment de nouveaux débats théoriques cherchant à identifier les cas où les gains des échanges bilatéraux ne seraient plus réciproques pour les partenaires commerciaux, au moins pour une période transitoire plus ou moins longue. Les débats autour des délocalisations ont soulevé de nombreuses questions dont certaines pourraient être résumées de la façon suivante :

• Comment définir les délocalisations ?

• Quelle est l’ampleur du phénomène ?

• Y a-t-il une accélération des délocalisations au cours de la période récente ?

• Combien d’emplois sont-ils affectés par les délocalisations ?

• Quelle est la nature des emplois concernés par les délocalisations en termes de qualifications ?

• Quels sont les principaux motifs de délocalisation ?

• Quelle est l’importance relative des délocalisations des services par rapport à la délocalisation des biens ?

• Quels sont les secteurs (de biens ou de services) qui délocalisent le plus ?

• Y a-t-il une forme dominante de délocalisation (investissement direct ou sous-traitance) qui caractérise chaque secteur ?

• Les délocalisations pourraient-elles constituer une menace de désindustrialisation ?

• Quels sont les pays d’origine et de destination des délocalisations suivant le mode et le secteur concernés ?

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• Y a-t-il une différence quant au recours aux délocalisations entre firmes contrôlées par les résidents d’un pays et les filiales sous contrôle étranger ?

• Comment évaluer les bénéfices tirés des délocalisations, notamment en termes d’emplois ?

• Comment les bénéfices des délocalisations sont-ils partagés entre les différents acteurs économiques ?

• Combien d’emplois sont-ils créés ou maintenus grâce aux délocalisations ?

• Quelles sont les politiques des pouvoirs publics face aux délocalisations ?

• Comment dissiper les inquiétudes du public et restaurer la confiance ?

11. Le présent rapport ne saurait répondre qu’à quelques-unes des questions précédentes. Il convient toutefois de préciser dès maintenant que la présente version de ce rapport, qui est encore préliminaire, consacre son attention non pas à tous les cas où il y a déplacement d’une activité à l’étranger, mais exclusivement aux déplacements qui s’accompagnent d’une réduction d’activité dans les pays d’origine avec le plus souvent perte d’emplois.

12. Le premier chapitre est consacré à la définition du concept de délocalisation. Il s’agit de distinguer les délocalisations qui ont lieu à travers les filiales à l’étranger de celles qui interviennent à travers la sous-traitance internationale. Une attention particulière est également donnée à la terminologie utilisée.

13. Le second chapitre traite de la dynamique des délocalisations et des effets sur l’emploi. L’interaction entre production, investissement direct et commerce international a un impact sur l’emploi qui est différent à court et à moyen terme. Dans ce chapitre sont présentées brièvement les principales motivations des délocalisations et également les derniers développements du débat théorique concernant les échanges, les délocalisations et l’emploi.

14. Le troisième chapitre est consacré aux problèmes de mesure. Il met en évidence toutes les difficultés que soulève l’évaluation quantitative des emplois concernés par les délocalisations, ainsi que les raisons pour lesquelles il n’y pas de mesures indirectes. Dans ce chapitre sont proposés différents indicateurs pour mesurer l’impact sur l’emploi ainsi que les autres approches qui ont été adoptées avec leurs limites.

15. Le quatrième chapitre présente quelques résultats préliminaires à partir de données sectorielles concernant un nombre limité de pays de l’OCDE. Dans cette partie on vérifie également les limites que posent les données publiques disponibles, d’abord pour identifier les cas de délocalisation, et ensuite pour mesurer leur impact sur l’emploi. Deux brèves monographies sont présentées concernant les États-Unis et la France. Le choix des États-Unis était justifié par la richesse des données publiques disponibles, tandis que la France a été choisie du fait que les services statistiques de ce pays ont appliqué une méthode très proche de celle suggérée par le Secrétariat à des données individuelles par établissement. Des indicateurs concernant plusieurs autres pays sont présentés en annexe.

16. Enfin, le dernier chapitre expose les réactions des autorités publiques face aux délocalisations et les politiques ou les mesures de réglementation en vigueur. Il s’agit de présenter en grande partie les réponses des pays à un questionnaire du Secrétariat.

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CHAPITRE 1. DÉFINIR LES DÉLOCALISATIONS

17. La définition des délocalisations est une tâche difficile mais indispensable dans le contexte actuel où le débat public demeure souvent confus et se réfère à des notions trop étendues, qui dénaturent la compréhension du phénomène et empêchent de bien évaluer ses conséquences.

18. D’abord le terme externalisation (outsourcing) est utilisé pour désigner le fait qu’une entreprise développe pour son propre compte une ou plusieurs activités de production ou de services à l’extérieur de celle-ci. Cette externalisation peut avoir lieu à l’intérieur du pays dans lequel est localisée l’entreprise (domestic outsourcing) ou bien à l’étranger (outsourcing abroad).

19. Le terme « délocalisation » (offshoring) est utilisé pour désigner l’externalisation à l’étranger. Ce terme correspond à deux réalités :

• Les activités de production de biens ou de services effectuées ou transférées partiellement ou totalement à l’étranger au sein du même groupe d’entreprises (offshore-inhouse sourcing). Il s’agit pour une entreprise de transférer certaines de ses activités auprès de ses filiales à l’étranger. Ces filiales pourraient préexister ou être créées à partir de zéro (ex nihilo) (filiales greenfields).

• La seconde forme correspond au transfert partiel ou total d’activités de biens ou de services à l’étranger auprès d’une entreprise non affiliée (offshore outsourcing). Cette opération correspond à une activité de sous-traitance à l’étranger (subcontracting abroad). L’entreprise non affiliée située à l’étranger pourrait être soit i) une firme qui est contrôlée par les résidents de ce pays, soit ii) une filiale étrangère contrôlée par un pays tiers, soit iii) une filiale du pays qui délocalise mais qui est contrôlée par un autre groupe. Le tableau qui suit résume les différentes situations selon lesquelles un bien ou un service est produit à l’intérieur d’une entreprise (ou d’un groupe d’entreprises) dans le même pays ou à l’étranger.

Tableau 1. Options de production pour une entreprise (ou un groupe d’entreprises)

Localisation Production internalisée (inhouse) Production externalisée (outsourcing)

À l’intérieur du pays (domestic) Production à l’intérieur de l’entreprise et du pays (domestic inhouse)

Production à l’extérieur de l’entreprise mais à l’intérieur du pays (domestic outsourcing)

À l’étranger (offshoring ou cross-border)

Production à l’intérieur du groupe auquel appartient l’entreprise mais à l’étranger (par ses propres filiales) (offshore inhouse sourcing au sens de relocation abroad)

Production à l’extérieur de l’entreprise (ou du groupe) et à l’extérieur du pays par des firmes non affiliées. Il s’agit d’une opération de sous-traitance à l’étranger (offshore outsourcing ou subcontracting abroad)

Source : US Government Accountability Office (GAO)/UNCTAD (2004), World Investment Report 2004; OECD (2004), Les perspectives des technologies de l’information.

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20. En d’autres termes, la production à l’étranger des activités d’une entreprise pourrait être effectuée soit par voie interne (offshore inhouse sourcing), soit par voie externe (offshore outsourcing), ce qui correspond à une sous-traitance à l’étranger (subcontracting abroad). On appellera le cas de transfert de la production à l’étranger par ses propres filiales « délocalisation au sens strict » et le transfert de production à l’étranger auprès de firmes non affiliées « délocalisation au sens large ».

1.1 Délocalisation au sens strict (offshore inhouse sourcing)

21. Dans ce rapport, on s’intéresse exclusivement aux cas où il y a arrêt partiel ou total d’une activité à l’intérieur d’une entreprise dans le pays déclarant, impliquant le transfert de cette même activité à une de ses filiales à l’étranger qui préexistait ou qui a été créée spécialement à cet effet. En d’autres termes, on se réfère à une forme particulière de délocalisation (offshoring) qui correspond au terme anglais « relocation abroad ». Cette opération revêt trois caractéristiques qui sont résumées dans l’encadré 1.

Encadré 1. Caractéristiques d’une délocalisation au sens strict (offshore inhouse sourcing)

La délocalisation qui s’opère à travers les filiales du même groupe doit satisfaire les caractéristiques suivantes :

• Fermeture totale ou partielle des unités de production de l’entreprise dans le pays déclarant avec réduction des effectifs.

• Ouverture à l’étranger de filiales (ou d’unités de production) qui produisent les mêmes biens et services. Cette production pourrait également être réalisée par des filiales existantes.

• Dans le pays déclarant, l’entreprise qui a délocalisé sa productIon importe des biens et services en provenance de ses propres filiales à l’étranger qui auparavant étaient consommés à l’intérieur de ce pays, tandis que les exportations pourraient diminuer du fait qu’elles seraient partiellement ou totalement effectuées à partir de l’étranger et seraient destinées aux mêmes marchés que les exportations du pays déclarant.

22. Dans le cas d’une délocalisation au sens strict (offshore inhouse sourcing), les trois conditions précédentes sont nécessaires et concernent exclusivement les firmes multinationales dans la mesure où elles impliquent des investissements directs. Les firmes multinationales qui sont impliquées dans cette catégorie de délocalisations peuvent être soit a) des sociétés-mères contrôlées en principe par les résidents du pays déclarant, soit b) des filiales sous contrôle étranger. On verra plus loin dans ce rapport si dans un pays déclarant les filiales étrangères ont tendance à délocaliser davantage que les sociétés-mères.

1.2 Délocalisation au sens large (offshore outsourcing ou subcontracting abroad)

23. La délocalisation au sens large correspond au recours à la sous-traitance internationale sans investissement direct.

24. La sous-traitance, si elle concerne essentiellement les firmes multinationales, peut également concerner les PME n’ayant pas d’activités à l’étranger. En fonction de la nature de la sous-traitance, les donneurs d’ordre peuvent supprimer des emplois dans le pays d’origine et en créer exclusivement à l’étranger ou bien créer des emplois à l’étranger sans supprimer des emplois dans le pays d’origine. La sous-traitance a lieu entre firmes non affiliées mais souvent en relation de coopération ou de partenariat. Lorsque la production sous-traitée à l’étranger était auparavant effectuée à l’intérieur de l’entreprise dans le pays déclarant, elle implique une réduction des effectifs qui étaient chargés de cette production. Dans le cadre de ce projet, on s’intéresse exclusivement à la sous-traitance qui a un caractère permanent et

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régulier. La sous-traitance occasionnelle peut se justifier soit à cause d’un manque de capacité momentané pour répondre à une demande supplémentaire dans des délais imposés à la commande, soit pour accomplir une tâche occasionnelle qui exige des compétences non disponibles à l’intérieur de l’entreprise et du pays déclarant.

Encadré 2. Définition de la sous-traitance

On parle de sous-traitance lorsqu’une entreprise dite donneur d’ordre confie à une autre entreprise appelée « sous-traitant » ou « preneur d’ordres », pour un cycle de production déterminé, une ou plusieurs opérations de conception, de transformation, de fabrication, de construction ou de maintenance d’une produit.

Cette production s’intègre généralement dans les produits finaux du donneur d’ordre. Les services sont également concernés par la sous-traitance, notamment en matière d’études, de comptabilité, d’ingénierie, de R-D, de publicité, d’informatique ou de conseil juridique. La plupart de ces services peuvent être recherchés également à l’étranger (sous-traitance internationale).

L’entreprise appelée sous-traitant ou « preneur d’ordres » est tenue de se conformer strictement aux spécifications techniques ou commerciales des produits et des services que le donneur d’ordre arrête en dernier ressort.

Source : OCDE (2005), Manuel de l’OCDE sur les indicateurs de mondialisation économique, Section 5.4.2, Chapitre 5.

25. Une distinction importante concerne la différence entre sous-traitance et coopération ou partenariat. Pour saisir cette différence, il est utile de distinguer deux catégories de sous-traitance. La première concerne des biens et services relativement banalisés et à faible contenu technologique. (ex. : centres d’appel, comptabilité, pièces détachées, etc.). Les biens et services de la seconde catégorie ont un contenu technologique élevé et en général subissent des innovations continues.

26. Les rapports entre les donneurs et les receveurs d’ordre ne sont pas les mêmes dans les deux catégories. Les donneurs d’ordre de la première catégorie, ayant un choix plus vaste, exercent très souvent de très fortes pressions sur les prix et les délais et peuvent remplacer leurs sous-traitants relativement facilement.

27. En revanche, les receveurs d’ordre de la seconde catégorie sont associés plus étroitement à la conception des produits et assument en fait un rôle de partenariat. On pourrait appeler ce type de sous-traitance : sous-traitance partenariat.

28. Comme exemple typique de cette sous-traitance, on peut citer les relations entre les constructeurs automobiles ou les constructeurs aéronautiques et leurs équipementiers respectifs (fournissant des trains d’atterrissage, des tableaux de bord, etc.).

29. Dans ces deux cas, il s’agit généralement de biens de haute technologie pour lesquels les receveurs d’ordre ne peuvent pas être de simples exécutants. Ils doivent participer aussi à la conception des produits et au suivi de l’évolution technologique, parfois même imposer certaines innovations aux donneurs d’ordre. Ces derniers dépendent de leurs sous-traitants beaucoup plus que les donneurs d’ordre de la première catégorie. Néanmoins, il serait difficile d’assimiler de façon générale ces arrangements à des accords de coopération.

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30. Dans les accords de coopération, les partenaires établissent souvent des liens financiers entre eux (prises de participations croisées) et cherchent à travers leur coopération à partager les coûts et les risques, notamment en matière de recherche-développement, ou bien ils s’engagent à développer conjointement une nouvelle technologie.

31. La figure 1 présente une typologie des différentes formes de sous-traitance internationale.

Figure 1. Typologie de la sous-traitance internationale d’un pays déclarant

Entreprises de conseil

Laboratoires ou organismes publics

Universités étrangères

Structurelle

Occasionnelle

Grandes firmes

Grandes firmes PME - PMI

PME - PMI

Structurelle

Occasionnelle

Grandes firmes

Grandes firmes PME

PME

Structurelle

Occasionnelle

Produits intermédiaires

Produits finis

Produits finis Biens

Services

Donneur d’ordre

Produits intermédiaires

Entreprises contrôlées par des résidents

Entreprises sous contrôle étranger

Source : OCDE (2005), Manuel de l’OCDE sur les indicateurs de mondialisation économique.

32. La présentation de la figure 1 fait une distinction non seulement entre sous-traitance occasionnelle et permanente mais également entre biens et services. Toutefois, dans le cadre de ce document, il faudra souligner que tant pour les biens que pour les services, c’est le caractère permanent et non occasionnel de la sous-traitance qui nous intéresse. De plus, on doit la prendre en compte dans un cas encore plus restrictif dans la mesure où elle doit être associée à une réduction des capacités productives dans le pays d’origine. En d’autres termes, la sous-traitance dans ce rapport correspond à l’externalisation à l’étranger d’une activité qui, partiellement ou totalement, était auparavant intégrée au sein de l’entreprise dans le pays d’origine.

33. Comme dans le cas de la délocalisation au sens strict (encadré 1), l’encadré 3 résume les trois conditions qui caractérisent une délocalisation au sens large.

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Encadré 3. Caractéristiques d’une délocalisation au sens large (offshore outsourcing)

Cette catégorie de délocalisation concerne des firmes non affiliées (sous-traitance internationale).

• Arrêt partiel ou total d’une activité de production de biens ou de services dans le pays déclarant avec une réduction des effectifs.

• La même activité arrêtée partiellement ou totalement sera sous-traitée de manière régulière auprès d’une autre entreprise non affiliée ou d’une autre institution à l’étranger.

• L’entreprise qui a donné l’ordre et sous-traite à l’étranger des biens ou des services, importe ensuite ces biens et ces services qui auparavant étaient produits au sein de cette entreprise pour satisfaire la demande intérieure du pays déclarant (pays du donneur d’ordre).

34. Les conditions présentées dans les encadrés 1 et 3 ont une grande importance car elles permettent de définir le champ de cette analyse. Elles ne découlent pas automatiquement de la terminologie utilisée. Ainsi, le terme « offshoring » est utilisé pour indiquer qu’une activité domestique est effectuée à l’étranger et elle est remplacée par des importations de biens et de services produits à l’étranger. Toutefois, ni le terme « offshoring » ni « offshore inhouse sourcing » ni « offshore outsourcing » n’impliquent nécessairement une réduction de la production dans les pays d’origine accompagnée ou non de pertes d’emplois. Mais si tel n’était pas le cas, il faudrait analyser de manière beaucoup plus large :

• L’impact de l’investissement direct sur l’emploi.

• L’impact de la sous-traitance internationale sur l’emploi.

35. On considère que, dans le contexte actuel où la fermeture d’unités de production dans de nombreux pays de l’OCDE s’accompagne de pertes d’emplois et ces activités, pour diverses raisons, sont déplacées ensuite à l’étranger, il serait urgent avant d’élargir l’analyse de privilégier cet aspect prioritaire du problème. On verra plus loin que la plupart des études consacrées aux délocalisations n’ont pas pris en compte de manière simultanée toutes les conditions formulées dans les encadrés 1 et 3. Cela pourrait s’expliquer par l’extrême difficulté voire l’impossibilité de quantifier toutes les conditions proposées, même lorsqu’on a accès à des données individuelles de firmes.

1.3 Formes particulières de délocalisation

36. Certaines formes de délocalisation présentent un intérêt particulier et il serait justifié d’examiner séparément :

• Les délocalisations de laboratoires de recherche-développement (R-D)

Compte tenu de l’importance de la R-D dans l’innovation technologique et la compétitivité des entreprises, les déplacements à l’étranger (relocation abroad) des laboratoires de recherche pourraient avoir des effets sur les économies des pays d’origine bien plus importants que les simples pertes d’emplois. Il serait par conséquent utile que l’analyse portant sur la délocalisation des laboratoires de recherche ne se limite pas à comptabiliser le nombre de chercheurs ou de techniciens qui sont concernés par ces délocalisations, mais aborder la question de façon plus large et mesurer les conséquences sur le potentiel technologique du pays concerné. Les investigations nécessaires pour analyser ce problème dépassent les objectifs fixés par ce rapport

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mais elles pourraient être entreprises dans le cadre du projet du Comité de la politique scientifique et technologique (CPST) sur l’internationalisation de la recherche-développement.

• Délocalisation de sociétés-mères ou de centres de décision

En tant que cas particulier de délocalisations au sens strict, il serait intéressant d’examiner le déplacement à l’étranger de sociétés-mères ou de quartiers généraux de multinationales. Comme dans le cas de laboratoires de recherche, les emplois concernés ne devraient représenter qu’un très faible pourcentage de l’emploi total lié aux délocalisations. Cependant, ce phénomène est plus révélateur du pouvoir d’attraction d’un pays pour les centres de décision que pour le maintien de l’emploi.

• Migration du personnel scientifique à l’étranger pour une période indéfinie

Tous les cas mentionnés plus haut concernant les délocalisations faisaient référence aux activités des entreprises.

La migration du personnel scientifique à l’étranger constitue une forme très spéciale de délocalisation qui ne concerne pas les entreprises mais les choix individuels des personnes. Lorsque cette migration est temporaire, elle pourrait être bénéfique pour les personnes concernées et indirectement pour leur pays d’origine, dans la mesure où ces personnes pourraient ainsi acquérir de nouvelles connaissances et compétences. Si, en revanche, elle est définitive, elle pourrait avoir un coût social relativement élevé. Ce phénomène, qui s’inscrit à la marge de la problématique des délocalisations, est étudié de manière indépendante par ceux qui se spécialisent dans la « fuite des cerveaux ». Il révèle encore une fois le problème d’attractivité des pays pour les personnes hautement qualifiées.

• Rapatriement des activités dans les pays d’origine

Le rapatriement des activités dans les pays d’origine constitue le phénomène inverse des délocalisations. Il n’est pas excessivement rare de constater que certaines activités qui étaient délocalisées à l’étranger retournent dans les pays d’origine. Le plus souvent, cela arrive lorsque les délocalisations n’ont pas apporté pour les entreprises les bénéfices escomptés, ou bien lorsque les conditions cadres pour le développement des activités délocalisées se sont nettement améliorées dans le pays d’origine ou détérioré dans les pays de délocalisation. Dans presque tous les pays, les autorités publiques cherchent à obtenir le rapatriement des activités délocalisées, surtout lorsqu’il s’agit d’activités créatrices d’emplois ou de forte valeur ajoutée. Cette question sera examinée dans la dernière partie de ce document.

1.4 Problèmes de terminologie

37. Avant d’examiner la dynamique de l’impact sur l’emploi des activités développées à l’étranger, il convient de rappeler les termes qui seront utilisés tout au long de ce rapport et de présenter aussi leur équivalent en anglais. Ce rappel semble d’autant plus nécessaire que souvent, des termes différents sont utilisés pour désigner le même phénomène.

38. Si le titre de ce rapport concerne certains aspects des activités développées à l’étranger (offshoring), c’est à cause des restrictions qui sont présentées dans les encadrés 1 et 3.

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Tableau 2. Résumé des termes utilisés

• Externalisation à l’intérieur d’un pays = Domestic outsourcing

• Externalisation à l’étranger = Outsourcing abroad

• Activité développée à l’étranger = Offshoring

• Délocalisation à l’étranger = Relocation abroad

• Délocalisation à l’étranger au sens strict =

(Fermeture partielle ou complète d’une unité de production dans un pays déclarant et transfert de la même production vers ses propres filiales à l’étranger)

Offshore inhouse sourcing or cross-border outsourcing to its own affiliates

(Partial or complete closure of production unit in the home country and relocation of the same production to its own affiliates abroad)

• Délocalisation au sens large = ou sous-traitance à l’étranger

(Fermeture partielle ou complète d’une unité de production dans un pays déclarant et transfert de la même production vers des sous-traitants à l’étranger)

Offshore outsourcing or outsourcing abroad or subcontracting abroad or cross-border outsourcing to non-affiliates.

(Partial or complete closure of production unit in the home country and transfer of the same production to a subcontractor abroad)

39. L’externalisation à l’étranger (outsourcing) peut se réaliser soit à travers l’investissement direct, c’est-à-dire auprès de ses propres filiales (offshore inhouse sourcing ou cross-border outsourcing to its own affiliates) ou bien à travers la sous-traitance à l’étranger (offshore outsourcing ou outsourcing abroad ou subcontracting abroad ou cross-border outsourcing to non-affiliates). La première forme d’externalisation a été appelée « délocalisation au sens strict » et la seconde « délocalisation au sens large ». Le tableau 2 résume les termes utilisés.

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CHAPITRE 2. LA DYNAMIQUE DE L’IMPACT DES DÉLOCALISATIONS SUR L’EMPLOI

40. Le phénomène des délocalisations est le résultat d’interaction entre l’investissement direct, la sous-traitance avec des firmes non affiliées et le commerce international. En général, tant l’investissement direct que le recours à la sous-traitance à l’étranger impliquent des flux commerciaux, notamment des importations vers le pays d’origine mais également des exportations. La dynamique de ces interactions peut engendrer des effets positifs ou négatifs sur l’emploi de manière directe ou indirecte et selon qu’il s’agit du court ou du long terme.

2.1 Effets à court terme sur l’emploi

• Une entreprise X peut réduire certaines de ces activités dans un pays pour diverses raisons (ex : demande insuffisante, perte de compétitivité, changements technologiques, etc.) sans nécessairement déplacer ces activités à l’étranger. Cela peut se traduire par des pertes d’emplois qui ne sont pas liées à des délocalisations.

• Ce qui arrive plus fréquemment est le déplacement des activités de l’entreprise X à l’étranger dont une large partie avait vocation à satisfaire la demande intérieure. Dans ce cas, la partie qui est destinée au marché intérieur du pays d’origine sera importée (importations intra-firme) tandis que la partie qui était destinée à l’exportation sera exportée directement vers ces marchés par les filiales de l’entreprise X. Il y aurait en conséquence un effet direct et un effet indirect sur l’emploi.

Dans certains cas extrêmes où toute l’activité de l’entreprise X serait délocalisée à l’étranger, l’impact sur l’emploi pourrait être plus important, d’autant plus que certains sous-traitants pourraient se trouver obligés d’accompagner l’entreprise X à l’étranger. Des situations plus spécifiques peuvent se présenter lorsque les importations de l’entreprise X en provenance de ses filiales concernent en partie ou en totalité des produits intermédiaires. Alors, après transformation, une partie des produits finis seront écoulés sur le marché intérieur et une autre sur les marchés d’exportation.

• L’entreprise X peut, en revanche, déplacer certaines activités à l’étranger qui étaient destinées exclusivement à l’exportation. Si ce déplacement s’opère à travers ses filiales à l’étranger, l’emploi du pays d’origine peut subir une influence directe ou indirecte. L’effet direct consisterait à la réduction de l’emploi qui était concerné par les activités destinées à l’exportation et qui sont transférées aux filiales à l’étranger. L’effet indirect pourrait concerner les emplois d’autres sous-traitants dans le pays d’origine qui traitaient la production exportée de la firme en question. Dans la mesure où les filiales à l’étranger vont exporter directement aux pays destinataires de ces exportations, l’emploi d’autres firmes domestiques pourrait être touché si ces firmes exportaient vers les mêmes marchés des produits similaires et qui seront désormais en concurrence avec les pays dans lesquels sont implantées les filiales de l’entreprise X qui a délocalisé sa production.

• Supposons maintenant que l’entreprise X supprime certaines de ses activités et les sous-traite auprès de firmes non affiliées à l’étranger. En principe, ces activités ne concernent pas au moins directement les marchés d’exportation dans le sens où les sous-traitants ne devraient pas expédier

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les biens et services concernés vers les marchés d’exportation de l’entreprise X. En revanche, l’entreprise X importera les biens et services sous-traités. Pour le pays d’origine, l’impact négatif sur l’emploi sera proportionnel au nombre et à la nature des biens et services supprimés et sous-traités à l’étranger.

• L’entreprise X peut décider aussi dès le départ de créer des activités nouvelles ou de développer davantage des activités existantes directement auprès de ses filiales à l’étranger et d’importer ensuite une partie des biens et des services ainsi que des produits. Dans cette hypothèse, elle ne supprime pas d’activités et d’emplois dans le pays d’origine, simplement elle crée de nouveaux emplois exclusivement à l’étranger et non pas dans le pays d’origine.

• De même, l’entreprise X peut choisir dès le départ de sous-traiter certaines activités auprès de sous-traitants à l’étranger sans réduire ces mêmes activités dans le pays d’origine et sans supprimer des emplois.

• Un dernier cas pourrait être envisagé lorsque l’entreprise X arrête totalement ses activités dans le pays d’origine pour diverses raisons qui ne sont pas liées aux délocalisations – lorsque, par exemple, intervient une récession ou ses produits n’ont plus de demande sur le marché intérieur – et déplace ses activités à l’étranger.

Figure 2. Activités développées à l’étranger par le pays Y et impact à court terme sur l’emploi

Source : US Government Accountability Office.

F Les filiales à l’étranger exportent des

biens et services vers d’autres marchés que les marchés d’exportation du pays Y

G Production et emploi du pays Y arrêtés pour des raisons autres que celles des délocalisations (ex.: récession économique, changements

technologiques)

C Les filiales à l’étranger

exportent directement les biens et services aux

marchés d’exportation du pays Y

B Les firmes importent des biens et services de leurs

filiales après avoir supprimé ces activités

dans le pays Y A

Les firmes importent des biens et services de sous-traitants à

l’étranger après avoir supprimé ces activités dans le pays

d’origine Y

Importations de biens et services

Déplacement de production et d’emploi du pays Y à l’étranger

E Les firmes du pays Y

importent des biens et services de leurs filiales à l’étranger sans suppression d’activité équivalente dans le pays Y

D Les firmes du pays Y importent des biens et services de sous-traitants

étrangers sans supprimer leur production dans le pays Y pour ces biens et services

Investissement direct à l’étranger

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41. La figure 2 résume les différentes situations décrites plus haut concernant les interactions entre production domestique, investissement direct à l’étranger et importations. L’impact sur l’emploi ici ne concerne que le court terme et il peut être négatif ou neutre. Les effets négatifs sur l’emploi concernent les situations A, B, C et G et les effets neutres les situations D, E et F.

42. Les situations qui sont directement liées aux délocalisations sont celles de A, B et C. Les B et C sont décrites dans l’encadré 1, tandis que la situation A est décrite dans l’encadré 3. Certains auteurs considèrent que le fait de créer des emplois à l’étranger auprès de ses filiales, même si on ne réduit pas l’emploi et les activités dans les mêmes activités dans le pays d’origine, est en soi négatif pour l’emploi. Cela pourrait être inexact pour deux raisons. D’abord, rien ne garantit qu’une activité qui n’était pas développée à l’étranger serait obligatoirement développée dans le pays d’origine. En second lieu, au plan macroéconomique, les liens entre investissements directs et exportations sont trop complexes mais souvent lorsque la nature des investissements directs s’inscrit dans une logique d’intégration verticale, ces liens sont le plus souvent des liens de complémentarité.

Encadré 4. Firmes concernées par les délocalisations

Pays d’origine qui délocalisent

• Les délocalisations qui caractérisent les situations B et C de la figure 2 peuvent concerner deux catégories d’entreprises du pays Y.

− Les sociétés-mères contrôlées par les résidents du pays Y.

− Les filiales sous contrôle étranger implantées dans le pays Y (certaines peuvent être aussi des sociétés-mères).

• En revanche, toutes les entreprises du pays Y sont concernées par les délocalisations qui caractérisent la situation A de la figure 2, y compris les entreprises qui ne sont pas multinationales (n’ont pas de filiales à l’étranger).

Pays de destination des délocalisations

• Les entreprises concernées par les pays de destination des délocalisations, dans le cas des situations B et C de la figure 2 seront :

− Les filiales de contrôle direct et indirect des sociétés-mères du pays Y.

On rappelle que, conformément aux recommandations du Manuel de l’OCDE sur les indicateurs de mondialisation, sont considérées comme filiales indirectes les entreprises qui sont sous le contrôle des sociétés-mères du pays Y mais à travers d’autres filiales dont les sociétés-mères exercent le contrôle direct (majorité des actions). [OCDE (2005), Manuel de l’OCDE sur les indicateurs de la mondialisation économique, Section 3.3.1.2, chapitre 3.]

• Dans le cas de sous-traitance qui caractérise la situation A de la figure 2, toutes les entreprises des pays de destination des délocalisations peuvent être concernées, à l’exception des entreprises impliquées dans les échanges entre sociétés-mères du pays Y et leurs filiales à l’étranger (échanges intra-firme). En revanche, les filiales des sociétés-mères du pays Y doivent être prises en compte lorsque les donneurs d’ordres de sous-traitance concernant ces filiales sont d’autres entreprises que leurs propres sociétés-mères dans le pays Y.

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43. Un autre point qui doit être souligné est le fait qu’il y a délocalisation lorsque sont concernés les mêmes biens et services qui ont été supprimés ou réduits dans le pays d’origine et qui sont ensuite importés. En d’autres termes, si l’activité délocalisée, soit auprès des ses propres filiales à l’étranger, soit sous-traitée auprès de producteurs étrangers n’est pas la même qui a été supprimée ou réduite dans le pays d’origine, on n’est pas dans un cas de délocalisation.

2.1.1 Délocalisations et restructurations

44. Les groupes multinationaux répartissent leurs activités dans de nombreux pays. Étant donné que chaque groupe à part son activité principale a d’autres activités secondaires, il opère un redéploiement permanent de ses activités dans les pays dans lesquels il est implanté. Ainsi, il peut concentrer certaines activités dans quelques pays où il bénéficie d’économies d’échelle et les réduire dans d’autres. En même temps, dans les pays où certaines activités ont été réduites et déplacées vers d’autres pays, le groupe peut créer de nouvelles activités et y affecter une grande partie du personnel qui auparavant s’occupait des activités déplacées. Si ces mouvements sont très fréquents, l’entreprise pourrait se trouver dans l’impossibilité d’identifier le nombre d’employés concernés par les délocalisations.

2.2 Principales motivations des délocalisations

45. Les raisons qui poussent les entreprises à délocaliser peuvent être différentes selon le secteur et la forme que prend la délocalisation (auprès de ses filiales ou à travers la sous-traitance auprès de firmes non affiliées). Jusqu’à présent, ce sont exclusivement les cabinets de conseil qui ont interrogé les entreprises sur cette question. Tandis que pour le choix de location des investissements directs, le principal critère semble être la nécessité de présence locale sur des marchés en croissance, en ce qui concerne les délocalisations de la production, toutes les enquêtes montrent que la motivation principale est la réduction des coûts.

Figure 3. Les motivations pour délocaliser

2

3

6

9

13

14

17

36

Autres

Accroissement des compétences

Amélioration de la qualité de service

Ouverture à un marché étranger

Amélioration de la productivité

Croissance des ventes

Proximité clients

Réduction des coûts

En % des réponses

Source : A.T. Kearney (2003).

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Figure 4. Les motivations des PME pour se délocaliser

12

20

26

75

17

19

25

26

35

84

Intelligenceéconomique

Production

Marketing

Conception

Technologie

Prix

En % des dirigeants interrogés

2003 2004

Source : KPMG.

46. Le critère concernant la réduction des coûts ne concerne pas exclusivement les coûts du travail mais tous les coûts qui interviennent dans le processus de production (salaires, coûts financiers, management, publicité, communication, transport, etc.). Les investissements verticaux correspondent à la recherche des différences de coûts et répondent aux approches traditionnelles des avantages comparatifs. En revanche, les investissements horizontaux correspondent davantage aux motivations d’accès au marché.

47. La figure 3 donne une illustration des principales motivations des entreprises pour délocaliser, selon l’enquête du cabinet A. T. Kearney. On pourrait alors déduire que le besoin d’accès au marché et la nécessité de réduire les coûts rendent moins pertinente la distinction entre investissements horizontaux et verticaux.

48. Si la figure 3 présente les motivations des grandes entreprises, d’autres enquêtes ont été effectuées auprès des PME. Le cabinet KPMG a réalisé une telle enquête en France auprès de 212 entreprises dont le chiffre d’affaires était compris entre 7 et 25 millions d’euros. Bien que parfois certaines entreprises confondent délocalisation et investissement à l’étranger, les résultats de l’enquête confirment plus ou moins les motivations présentées par l’ensemble des entreprises (voir figure 4). Il est important de souligner que, conformément à cette enquête, les entreprises déclarant n’attendre aucun bénéfice d’une éventuelle délocalisation étaient 51 % en 2003 ; elles n’étaient plus que 33 % en 2004.

49. Tandis que la fiscalité n’apparaît pas comme une cause importante pour la délocalisation de la production, elle devient la principale motivation lorsqu’il s’agit de délocaliser des centres de décision (quartiers généraux). La figure 5 présente une liste de critères qu’un grand nombre de multinationales européennes enquêtées par le cabinet Arthur D. Little ont fourni comme motivation. Les chiffres correspondent au nombre de fois qu’un critère a été mentionné. Le même cabinet a calculé le nombre de délocalisations des quartiers généraux des multinationales en Europe et a classé les pays en fonction de leur attractivité (pourcentage du nombre de quartiers généraux délocalisés). (Figure 6).

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Figure 5. Critères spécifiques entrant dans le processus d’évaluation d’une délocalisation d’un quartier général

10

17

17

19

22

25

31

35

35

37

48

50

55

62

69

72

88

Proximité d'un site de production

Disponibilité de la main d'oeuvre

Image du pays

Statut f iscal privilégié pour expatriés

Haut niveau d'éducation

Pouvoir d'achat élevé

Attractivité pour les managers de haut niveau

Flexibilité du travail (pas de syndicats)

Connaissances linguistiques

Écoles internationales

Dirigeants internationaux

Préférence personnelle du dirigeant

Appui des autorités

Position géographique centrale

Qualité de la vie

Dirigeants expérimentés

Fiscalité avantageuse pour les sociétés

En % des réponses

Source : Arthur D. Little (service recherche).

Figure 6. Délocalisation des quartiers généraux en Europe par pays (en pourcentage du total)

55

16 16

73 3

Suisse Belgique Royaume-Uni Pays-Bas France Danemark

Source : KPMG.

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50. Le nombre d’emplois qui concerne la délocalisation des quartiers généraux est très faible par rapport à celui qui correspond à la délocalisation des unités de production. Cependant, compte tenu du fait que de nombreuses décisions concernant la répartition des activités dans les différents pays d’implantation sont prises par les quartiers généraux, il est difficile d’évaluer le potentiel impact sur l’emploi.

2.3 Le débat théorique

51. Il a été souligné dans l’introduction que de nombreux économistes, ainsi que l’opinion publique, s’inquiètent de l’éveil économique de la Chine et de l’Inde. Ces pays, grâce à leurs salaires très faibles, aux délocalisations des activités sur leur territoire et à une croissance exceptionnelle fondée largement sur les exportations, feraient perdre des emplois aux économies des pays membres de l’OCDE, y compris l’économie américaine.

52. Paul A. Samuelson, prix Nobel d’Économie en 1970 a repris récemment ce débat à travers une analyse de plusieurs configurations des relations sino-américaines publiée en 2005 dans le Journal of Economic Perspectives. Il envisage deux actes dont le premier comprend deux scènes. Dans l’acte I et la scène 1, les deux pays sont gagnants et dans l’acte II, seule la Chine est gagnante.

53. La première scène de l’acte I analyse les conséquences du scénario suivant. En l’absence de commerce international (autarcie), le revenu par tête réel chinois est dix fois plus bas qu’aux États-Unis parce que la productivité du travail est en moyenne dix fois plus faible en Chine qu’aux États-Unis. On suppose également que la population chinoise est dix fois plus nombreuse que la population américaine. Dans cet exemple, deux biens sont considérés, le bien 1 et le bien 2. Les goûts des consommateurs sont supposés identiques dans les deux pays, tandis que les consommateurs dépensent la moitié de leur revenu disponible pour acheter les deux biens.

54. Malgré la supériorité initiale des États-Unis de 10 à 1 en ce qui concerne la productivité moyenne absolue, on suppose que la productivité chinoise par rapport à celle des États-Unis est inférieure à ce chiffre pour le bien 1. Ainsi, le handicap de la Chine est plus important que ce rapport de 1 à 10. En revanche, la productivité chinoise est supérieure à ce chiffre pour le bien 2 (le handicap de la Chine est moins important que le rapport de 1 à 10). Les écarts de productivité relatives entre les biens 1 et 2 expliquent les gains des pays provenant de la spécialisation et ceux induits par l’échange.

55. Paul Samuelson, dans la première scène de l’acte I montre que la spécialisation internationale et le commerce entraînent le doublement exact du revenu total de chaque pays par rapport à la situation de l’autarcie.

56. La seconde scène de l’acte I décrit la situation des deux pays lorsque la productivité du travail a quadruplé en Chine pour la production du bien 2 grâce à un progrès technique schumpéterien (choc exogène de progrès technique). Les avantages comparatifs ricardiens continuent à contraindre les États-Unis à se spécialiser dans la production exclusive du bien 1 et la Chine dans la production du bien 2. Lorsque les 100 travailleurs américains se consacrent à la production du bien 1, ils ne produisent pas plus que précédemment, soit 200 unités ; au contraire, si les 1000 travailleurs chinois produisent du bien 2 grâce à leurs gains de productivité, ils parviennent à atteindre une production de 800 unités. La production mondiale augmente grâce à l’amélioration de la productivité chinoise.

57. Les États-Unis conservent une part du gain lié à l’augmentation du produit mondial net consécutive à la libéralisation du commerce. Cela, parce que l’abondance nouvelle des biens produits en Chine (Q2) comparée à la quantité inchangée des biens produits aux États-Unis (Q1) diminue le rapport des prix 12 PP des biens 1 et 2 pour les consommateurs américains. Le quadruplement de l’offre du bien 2 en

Chine peut dégrader considérablement les termes de l’échange pour la Chine ( 12 PP ) et cette dégradation

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peut faire chuter le revenu par tête après le choc exogène de progrès technique bien en dessous du revenu par tête avant le choc. Après le choc, la part chinoise du produit net mondial diminue brutalement jusqu’à 20 %, ne pouvant se maintenir à 50 %. Ainsi, dans cette seconde scène, les États-Unis gagnent car l’échange international leur permet de bénéficier des gains de productivité chinois.

58. Dans l’acte II, on part des mêmes productivités qu’à l’acte I (productivité du travail aux

États-Unis 21 =π , et 21

1 =π et pour la Chine 201

1 =π et 51

2 =π ) mais à présent on augmente la

productivité du travail de la Chine pour la production du bien 1 de 201=π à 10

81 =′π . En dépit de

l’amélioration considérable de la productivité du travail en Chine pour le bien 1 – la Chine devenant plus productive que les États-Unis pour le bien 1 – la Chine garde un salaire réel moyen plus faible et demeure plus pauvre en autarcie que les États-Unis.

59. Avant l’invention, comme dans l’acte I, les États-Unis produisent 200 unités du bien 1 et la Chine 200 unités du bien 2. Après l’introduction de l’invention, la production potentielle mondiale a considérablement augmenté. Cependant tous les avantages comparatifs ont disparu. Dans cette situation, chaque pays peut faire aussi bien qu’il soit en autarcie ou qu’il pratique l’échange.

60. On peut juger le bien-être américain après l’invention chinoise en comparant le revenu réel d’autarcie (mesuré par la moyenne géométrique du nombre d’unités de chaque bien de production) après l’invention en situation autarcique à celle d’avant l’invention avec le commerce international.

61. Le commerce international entraîne la production de 200 unités du bien 1 pour les États-Unis et de 200 unités du bien 2 pour la Chine. Ces chiffres montrent que les deux pays se partagent également le

revenu mondial mesuré par la moyenne géométrique 200200200 =× . Cela signifie que lorsque le

commerce est possible, le bien-être par tête aux États-Unis avant l’invention est 1100

200

2

1 =× .1 Contraints

à un retour à l’autarcie par l’invention chinoise, les États-Unis, avec une technologie inchangée répartissent à nouveau leurs 100 travailleurs entre la production du bien 1 et celle du bien 2.

62. En produisant 252150 =× unités du bien 2, le revenu réel par tête des américains peut être

résumé par la moyenne géométrique 5.01005010025100 ==× . Il s’agit donc d’une baisse du

revenu national par tête des américains puisqu’ avant l’invention et grâce au commerce international, celui-ci était égal à 1.

63. Selon P. Samuelson, il est envisageable que de telles inventions dans un pays étranger puissent réduire en termes absolus et de manière structurelle les profits par tête que les États-Unis retirent du commerce international et de la mondialisation. En revanche, il conclut qu’il est peu probable que cela soit aussi dramatique pour l’économie américaine que dans l’exemple qui précède.

64. En poursuivant le débat ouvert par P. Samuelson, Jagdish Bhagwati, A. Panagariya et T. Srinivasan dans le Journal of Economic Perspectives focalisent leur analyse sur les problèmes de délocalisation. Les auteurs rejettent les craintes formulées à l’encontre des délocalisations et démontrent que non seulement le nombre total d’emplois américains « délocalisés » est très faible mais les États-Unis

1. Le revenu par tête des États-Unis en autarcie est de 0.5, c’est-à-dire

( ) ( ) 5.02125.05.05.0 2121 =•==•= ππPWPW .

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n’ont pas à craindre de pertes significatives d’emplois qualifiés. Bhagwati et ses collaborateurs pour faire leur démonstration développent trois modèles alternatifs qui se réfèrent au commerce de services

65. Le premier modèle comporte un seul bien et deux facteurs de production, le travail et le capital. On suppose que ces facteurs ont des rendements décroissants et que la dotation en capital est fixe dans l’économie. L’existence d’un seul bien exclut au départ le besoin de commerce. Dans la figure 7, la courbe

LMP représente le produit marginal du travail. Si °L est la dotation du travail et °W représente le salaire

de la main d’œuvre, la masse salariale sera la zone formée par le rectangle °°° LEOW . Supposons qu’une innovation permette à l’économie d’acheter électroniquement des services de main d’œuvre étrangère au taux fixe de salaire W ′ . L’économie continue d’employer la même dotation de main d’œuvre nationale mais en la rémunérant désormais avec ce salaire inférieur. Dans ce cas, l’économie achète le travail 'LL° à l’étranger en le payant la somme correspondant au rectangle RELL ′′° . La main d’œuvre nationale reçoit la somme correspondant à WROL ′° et le capital celle située en dessous de la courbe LMP et au-dessus de

la ligne horizontale EW ′′ . Il en résultera les effets économiques suivants. Le revenu total du pays augmentera du triangle ERE ′° , ce qui représente le gain net de la délocalisation d’activités. Le revenu du travail, le facteur « concurrençant les importations » sera amputé de la zone WREW ′°° pour être redistribué au capital. Les détenteurs des capitaux vont acquérir donc un gain qui correspond à

WREW ′°° . Ce modèle saisit l’essentiel de la rhétorique populaire exprimant des doutes sur la délocalisation d’activités. Il montre pourtant qu’elle peut s’avérer bénéfique pour l’économie dans son ensemble. Mais en l’absence de mécanisme permettant de transférer aux salariés certains bénéfices sociaux reçus par le capital, ce sont les entreprises et les détenteurs de capitaux qui reçoivent plus que 100 % des bénéfices sociaux des délocalisations alors que les travailleurs n’en subissent que des pertes.

Figure 7. Bénéfices des délocalisations dans un modèle à un seul bien

MPL

Salaire

Wo Eo

E'W'

R MPL

O Lo L' Travail

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66. Le second modèle inclut deux biens et trois facteurs. Le pays prend part au commerce mondial où une innovation technique permet la délocalisation d’activités. Les deux biens utilisent chacun un facteur spécifique au secteur et un autre facteur commun aux deux biens. Si le bien concurrençant les importations emploie de la main d’oeuvre non qualifiée et le bien exportable emploie du capital comme facteur spécifique, le facteur commun de production des deux biens étant la main-d’œuvre qualifiée. Imaginons maintenant que l’apparition d’un progrès technique permette la délocalisation de la main d’œuvre qualifiée.

67. Supposons en fait qu’une innovation permette au pays d’acheter des services de main d’œuvre qualifiée à l’étranger pour un salaire inférieur. La figure du second modèle n’est pas reproduite dans ce rapport. A travers la délocalisation successivement du secteur 1 puis du secteur 2 les auteurs démontrent que la délocalisation a augmenté le revenu national. Toutefois les questions de répartition deviennent plus complexes. Si l’on suppose néanmoins des rendements décroissants de tous les facteurs de production, l’augmentation de la quantité utilisée de travail qualifié et une baisse des salaires qualifiés feront monter les salaires non qualifiés et le loyer du capital. La délocalisation reste ici bénéfique tant qu’il s’agit d’un petit pays doté de termes de l’échange fixes et dénué d’autres distorsions antérieures sous forme de droits de douane ou taxes créatrices de distorsion.

68. S’il s’agit d’un grand pays la mise en œuvre d’un processus de délocalisation n’entraînera pas nécessairement un gain de bien-être économique, dans la mesure où celui-ci peut modifier les termes de l’échange. Dans un premier temps la délocalisation d’activités entraîne l’augmentation de la production du bien exportable au-delà de sa demande, ce qui rend possible une détérioration des termes de l’échange sur le marché des biens. C’est-à-dire qu’il coûtera davantage au pays concerné en termes d’exportations, d’importer une quantité fixe de biens. Cette détérioration peut plus que compenser les bienfaits directs de la délocalisation. Dans un second cas, si la délocalisation d’activités fait nettement augmenter la production du bien concurrençant les importations, la demande d’importations baissera, ce qui va faire diminuer les prix des biens importés et améliorera les termes de l’échange. Dans ce cas les gains directs de la délocalisation d’activités se verront renforcés par cette amélioration des termes d’échange.

69. Dans le troisième modèle on a trois biens et deux facteurs dans lequel les biens 1 et 2 font partie du commerce international, contrairement au bien 3 qui est initialement un service ne faisant pas l’objet d’échanges. Supposons qu’une innovation rende échangeable le service qui ne l’était pas et que celui-ci puisse s’obtenir de l’étranger à un prix inférieur à celui pratiqué sur le marché national. Cela implique la disparition de l’offre nationale de ce service, les ressources ainsi libérées étant absorbées par la production des biens 1 et 2. Tant que ces biens continuent d’être produits, le prix des facteurs mesuré en termes de ses biens restera le même. Mais la diminution du prix du service au bien 3 fait augmenter le pouvoir d’achat des deux facteurs pour ce bien. La délocalisation d’activités enrichira au bout du compte les détenteurs des deux facteurs.

70. On peut considérer ces trois modèles comme description de plusieurs conséquences possibles d’un progrès technique permettant l’intensification des délocalisations. Le premier implique l’existence de bénéfices pour la société, mais sous la forme de l’augmentation du rendement du capital et d’une baisse des salaires. Dans le second, comportant de multiples facteurs de production et des prix des biens fixes, la délocalisation d’activités apporte également des bénéfices mais à l’avantage et au détriment de certaines catégories de salariés. Dans le troisième, enfin la délocalisation d’activités s’avère bénéfique en augmentant le revenu réel de l’ensemble des travailleurs, du moins après que ceux-ci se soient reconvertis dans d’autres secteurs d’activité.

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Encadré 5. Le nouveau débat théorique (résumé des principaux arguments)

Paul Samuelson1

Il examine trois scénarios d’échange entre les États-Unis et la Chine.

• Dans le premier scénario, les États-Unis ont une supériorité initiale de 10 à 1 par rapport à la Chine en ce qui concerne la productivité moyenne absolue du travail. Deux biens sont considérés. Pour le bien 1, la productivité chinoise est inférieure à ce rapport de 10 à 1. En revanche elle est supérieure à ce rapport pour le bien 2. Paul Samuelson montre que le commerce entraîne le doublement exact du revenu réel de chaque pays par rapport à la situation de l’autarcie.

• Dans un second scénario, la productivité du travail en Chine a quadruplé pour le bien 2 grâce à un choc exogène de progrès technique. Les États-Unis continuent à se spécialiser dans la production exclusive du bien 1 et la Chine dans la production du bien 2. Le quadruplement de l’offre du bien 2 en Chine dégrade les termes de l’échange pour la Chine dont le revenu par tête baisse. En revanche les États-Unis gagnent car l’échange international leur permet de bénéficier des gains de productivité chinois.

• Dans le troisième scénario, grâce à un progrès technique spécial, la productivité de la Chine devient supérieure à celle des États-Unis pour le bien 1. Dans cette situation, Samuelson montre que les États-Unis, avec une technologie inchangée pour le bien 1, subissent une baisse du revenu national par tête à travers l’échange. Selon lui, il est envisageable que de telles inventions dans un pays étranger puissent réduire de manière structurelle les profits par tête que les États-Unis retirent du commerce international. Il conclut toutefois que cela n’aurait pas de conséquences graves pour l’économie américaine.

J. Bhagwati – A. Panagariya et T. Srinivasan2

Ces trois auteurs rejettent les craintes formulées par Samuelson et focalisent leurs travaux sur l’impact des délocalisations. Ils développent trois modèles.

• Le premier modèle comporte un seul bien et deux facteurs de production : le travail et le capital. La délocalisation peut s’avérer bénéfique pour l’économie dans son ensemble mais sous la forme du rendement du capital et d’une baisse des salaires.

• Le second modèle comprend deux biens et trois facteurs (capital, travail qualifié et travail non qualifié). Dans ce modèle la délocalisation apporte également des bénéfices, mais au détriment de certaines catégories de salariés (notamment salariés qualifiés liés aux biens exportables).

• Dans le troisième modèle il y a trois biens et deux facteurs. Ici le troisième bien concerne des services qui ne faisaient pas auparavant l’objet d’échanges. Si le troisième bien (service) peut s’obtenir de l’étranger à un prix inférieur à celui pratiqué sur le marché national, la délocalisation à travers la sous-traitance augmentera le revenu réel de l’ensemble des travailleurs, du moins après que ceux qui ont perdu leur emploi se soient reconvertis dans d’autres secteurs d’activité.

1. Journal of Economic Perspectives - Volume 18, Number 3 - Summer 2004, “Where Ricardo and Mill rebut and confirm arguments of mainstream economists supporting globalization”.

2. Journal of Economic Perspectives - Volume 18, Number 4 - Fall 2004, “The muddles over outsourcing”.

2.4 Effets à moyen terme sur l’emploi

71. Le récent débat théorique sur les délocalisations montre qu’il s’agisse de biens ou de services, c’est la structure de l’économie qui y détermine les bénéfices de la délocalisation d’activités.

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72. Si la délocalisation d’une activité revêt essentiellement la forme d’un bien intermédiaire qui sert à la production d’autres biens, elle agit comme un progrès technique permettant de faire l’économie de cet input, ce qui augmentera la productivité.

73. Si la délocalisation concerne des produits finis proposés à un prix inférieur au consommateur final, elle augmentera le revenu réel.

74. Dans tous les cas, à court terme, il y a des risques de pertes d’emplois, mais les bénéfices tirés des délocalisations pourraient être à l’origine de la création de nouveaux emplois.

75. La différence principale entre les effets des délocalisations sur l’emploi à court et à moyen terme est que les effets à court terme sont majoritairement directs et négatifs, tandis que les effets à moyen terme sont indirects et majoritairement positifs.

76. Les bénéfices des délocalisations n’apparaissent pas immédiatement et ne concernent pas directement les personnes dont l’emploi a été affecté. En conséquence, la plupart des effets positifs sont perçus sans aucun lien avec les délocalisations et seuls les aspects négatifs y sont directement associés.

77. La complexité du phénomène, et la difficulté d’identifier de manière autre qu’approximative l’ampleur des délocalisations constituent sans doute d’importants obstacles pour quantifier les bénéfices et établir des relations de cause à effet.

78. Dans cette section on présente brièvement les principaux effets macroéconomiques des délocalisations.

a) Effets positifs

i) Accroissement des revenus des consommateurs

79. L’importation de biens et services délocalisés à un prix inférieur à celui qui serait appliqué si les mêmes biens et services étaient produits à l’intérieur du pays déclarant accroît les revenus des consommateurs de ce pays.

80. L’accroissement des revenus fera croître la consommation et éventuellement l’épargne. La croissance de la consommation aura un impact favorable sur l’emploi si elle est majoritairement orientée vers la demande de biens et services produits sur le marché intérieur, plutôt qu’importés. En revanche, les emplois qui pourraient être créés à cause de la consommation supplémentaire peuvent concerner des secteurs et des emplois très différents par rapport aux emplois supprimés à cause des délocalisations.

ii) Amélioration de la compétitivité et de la productivité des entreprises

81. L’amélioration de la compétitivité des entreprises se traduit d’abord par l’amélioration de la compétitivité prix. Si les variations du taux de change ne font pas réduire les coûts des biens et services importés, l’entreprise peut soit augmenter ses marges sans baisse significative des prix, soit répercuter totalement la baisse des prix à l’importation sur les ventes et accroître ses parts de marché et indirectement ses bénéfices.

82. L’impact sur l’emploi dépendra largement de la stratégie qu’adoptera l’entreprise et également de l’environnement macroéconomique. Si la demande intérieure est en croissance l’entreprise sera incitée à investir et à produire davantage, et indirectement elle créera de nouveaux emplois. Si la demande intérieure est faible mais les marchés extérieurs en expansion, cela dépendra du choix que l’entreprise fera : soit exporter ou bien implanter de nouvelles unités de production sur les marchés extérieurs.

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83. Un autre effet important que les délocalisations peuvent avoir sur l’activité des entreprises est l’amélioration de leur productivité. Bien que cette amélioration peut ne pas avoir nécessairement un impact immédiatement favorable sur l’emploi, elle favorise l’investissement dans des technologies nouvelles, et indirectement la création d’emplois plus qualifiés.

iii) Accroissement des exportations

84. La délocalisation de certaines activités à l’étranger pourrait influencer les exportations de deux manières. Les études empiriques montrent qu’au niveau macroéconomique l’investissement à l’étranger est souvent complémentaire aux échanges et engendre un complément d’exportations, et indirectement une création d’emplois. D’autre part, l’accroissement des revenus des pays de délocalisation qui s’intègrent davantage à l’économie mondiale crée une demande supplémentaire qui pourrait être satisfaite par de nouvelles exportations de la part des pays qui sont à l’origine des délocalisations.

iv) Maîtrise de l’inflation

85. La réduction des coûts est une des principales justifications des délocalisations. Cette réduction va contribuer à une meilleure maîtrise de l’inflation et une modération de l’évolution des prix à la consommation. Cela favorisera une politique monétaire souple et le maintien de taux d’intérêts réels assez bas. De manière indirecte, le faible niveau des taux d’intérêt va stimuler l’investissement et par la suite la création d’emplois.

v) Meilleure rémunération du capital

86. Une des causes des délocalisations peu souvent évoquée de manière explicite est que dans les pays de délocalisation, la masse salariale est relativement faible par rapport à l’excédent brut d’exploitation. En d’autres termes, il y a un rendement plus élevé des investissements. Ainsi, les dividendes et les bénéfices rapatriés, dont l’ampleur dépend également de la stratégie des entreprises, impliquent une meilleure rémunération des détenteurs des capitaux (voir aussi section 2.3, débat théorique). A partir de ces résultats, il est toutefois très difficile à prédire l’impact probable sur l’emploi.

b) Effets négatifs

i) Baisse des salaires réels de certaines catégories de travailleurs

87. En fonction de la nature des délocalisations, l’importation de biens et services à des prix inférieurs aura comme conséquence la baisse des salaires des travailleurs qui produisaient ces biens et services. Dans une première phase où les délocalisations concernaient majoritairement des biens et services de faible valeur ajoutée, c’était la main d’œuvre faiblement qualifiée qui était concernée. Les salaires relatifs réels de ces travailleurs ont fortement baissé et leur chômage a augmenté. Il est probable que ce phénomène a incité certains pays à instaurer des salaires minima. En revanche, l’augmentation de la main d’œuvre qualifiée et meilleur marché à l’étranger, et les délocalisations concernant des biens et services nécessitant une telle main d’œuvre, a également pour conséquence la baisse des salaires réels des travailleurs qualifiés dans les pays qui délocalisent.

ii) Détérioration des termes de l’échange

88. La délocalisation d’activités est en général avantageuse pour un pays dans la mesure où elle fait baisser davantage le prix des biens et services importés. Toutefois, cela pourrait détériorer les termes de l’échange de ce pays, d’autant plus que les biens et services exportés sont d’une gamme similaire. La principale cause sera le gonflement de l’offre mondiale à de bas prix des biens et services qui normalement sont exportés par le pays en question.

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iii) Possible affaiblissement de la capacité innovatrice

89. Ce cas s’applique essentiellement dans le cas de délocalisation de laboratoires de recherche-développement. Ces délocalisations ont lieu le plus souvent dans le cadre de restructurations de groupes, ou à la suite d’une fusion, et concernent plus souvent les entreprises sous contrôle étranger. La mesure de cet effet dépend de la nature de la recherche effectuée par les laboratoires. Si cette recherche est effectuée pour le compte de filiales ou d’entreprises situées à l’étranger, l’impact serait plus modeste et se limiterait en grande partie aux effets « spillovers ».

iv) Perte de recettes fiscales

90. Des pertes de recettes fiscales peuvent avoir lieu en cas de délocalisation des sociétés mères ou des quartiers généraux des multinationales, dans la mesure où une grande partie des bénéfices des groupes concernés sera transférée et taxée dans d’autres pays.

v) Effets régionaux

91. La fermeture d’une usine et son déplacement à l’étranger pourrait n’avoir qu’une conséquence relativement faible au niveau national mais les conséquences pour une région particulière peuvent être graves, notamment lorsque le chômage de cette région est élevé et l’usine constituait le principal centre de l’activité économique de la région.

2.5 Principaux facteurs défavorables aux délocalisations

92. Bien que selon les enquêtes les plus récentes, un grand nombre d’entreprises n’excluent pas de recourir aux délocalisations dans un proche avenir, il convient de souligner que les délocalisations de certaines activités à l’étranger comprennent aussi des risques que les entreprises ne devraient pas sous-estimer. On citera brièvement les risques les plus importants.

a) Qualité insuffisante des biens et services fournis

93. Parfois la qualité des biens et service délocalisés, notamment sous-traités et ensuite importés, ne répond pas à tous les critères pour satisfaire les consommateurs du pays d’origine. Un système de contrôle de qualité rigoureux doit être établi, ce qui implique une organisation parfois complexe et coûteuse.

94. Toutefois à part la satisfaction des consommateurs, deux autres problèmes peuvent avoir de conséquences sérieuses, particulièrement dans le cas de la sous-traitance :

• il s’agit de pièces détachées défectueuses qui peuvent poser des problèmes de sécurité notamment dans les transports (avions, automobiles, etc.) ;

• de médicaments qui ne respectent pas toutes les normes et qui peuvent soulever des problèmes sanitaires.

b) Retards dans les délais de livraison

95. Les retards éventuels dans la livraison de biens et services, notamment dans une organisation du système productif à flux tendus, peuvent bloquer la production et faire perdre des marchés aux entreprises.

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c) Coûts supérieurs à ceux qui étaient prévus

96. Aux coûts supplémentaires que pourrait exiger un meilleur contrôle de qualité pourraient s’ajouter le renchérissement des coûts de transport (par exemple carburant, assurances, etc.), une évolution défavorable du taux de change, ou plus rarement une nouvelle réglementation du pays d’origine à l’encontre des délocalisations. Par ailleurs, les salaires du pays de délocalisation peuvent aussi augmenter plus vite que prévu, ce qui oblige certaines entreprises à chercher un autre pays d’implantation pour délocaliser de nouveau leurs activités.

d) Non respect de la propriété intellectuelle

97. Dans le pays où la propriété intellectuelle n’est pas respectée, les entreprises courent le risque d’être copiées et subir à travers la contrefaçon une concurrence déloyale. Dans ces pays, les entreprises de haute technologie évitent de créer des filiales et certaines activités qui sont délocalisées dans ces pays sont rapatriées dans les pays d’origine.

e) Changements technologiques

98. Les changements technologiques peuvent influencer les activités délocalisées de différentes manières. D’abord, une innovation technologique peut rendre obsolètes certaines productions, délocalisées ou non. Mais certains changements impliquent un personnel assez qualifié pour les mettre en place. Cela suppose que la main d’œuvre locale dans le pays de délocalisation aurait les qualifications requises pour répondre aux changements. Enfin, une innovation du procédé de fabrication peut automatiser au maximum la production, accroître la productivité du travail et réduire au minimum la main d’œuvre nécessaire. Cela pourrait poser le problème de rentabilité pour l’activité délocalisée.

f) Difficultés de management

99. Parfois des difficultés apparaissent dans le domaine du management, qui sont liées aux problèmes linguistiques, culturels et de communication. Les problèmes pourraient devenir plus aigus dans le cas de la sous-traitance, notamment dans les services où le besoin de communication permanente entre la main d’œuvre locale et l’entreprise d’origine (donneur d’ordre) prend une plus grande importance.

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CHAPITRE 3. PROBLÈMES DE MESURE

100. Jusqu’à présent, dans aucun pays de l’OCDE n’ont été entreprises des enquêtes publiques concernant le phénomène de délocalisation. Étant donné l’importance des craintes suscitées par les délocalisations dans les débats publiques, cela pourrait paraître paradoxal.

101. Une première explication pourrait être l’absence de définition précise et la complexité du phénomène. Une seconde raison tiendrait à la difficulté et parfois à l’impossibilité pour les entreprises de fournir certaines informations à partir de leur comptabilité.

102. Dans ce contexte, il n’est pas surprenant de constater que la majorité des travaux effectués dans ce domaine provient de sources privées, notamment de cabinets de conseil.

103. Le Secrétariat de l’OCDE, après avoir défini le concept de délocalisation a, dès l’automne 2004, proposé certains indicateurs pour mesurer l’ampleur du phénomène. Il s’agissait d’indicateurs indirects concernant les présomptions de délocalisations en l’absence de mesures directes.

104. Dans ce rapport sont présentés la plupart de ces indicateurs ainsi que certains d’autres suggérés par les délégations.

3.1 Indicateurs proposés

105. Les indicateurs qui sont proposés ici concernent exclusivement l’identification des emplois supprimés à cause des délocalisations, en conformité avec les définitions présentées dans le premier chapitre.

106. L’exemple présenté dans la figure 8 permettra dans le cadre d’une délocalisation d’une part a) de mieux cerner les transactions qui ont un effet direct ou indirect sur l’emploi, et b) d’autre part d’identifier les données qui permettent de quantifier cet impact. L’exemple de la figure 8 se limite au cas où une entreprise dans un pays délocalise certaines de ses activités dans un autre pays. On suppose que dans le pays 1 l’entreprise A est une société-mère, ce qui implique qu’il s’agit d’un groupe d’entreprises, et que cette société-mère est contrôlée par les résidents du pays 1 (cas le plus fréquent). La société-mère A décide de réduire certaines de ses activités (biens ou services) dans le pays 1 et les transférer à sa filiale B située dans le pays 2. Le transfert de ces activités va impliquer un flux d’investissement direct de la société A vers sa filiale B. Une partie de la nouvelle production de la filiale B sera ensuite importée par la société-mère A (importations intra-firme) pour satisfaire la demande intérieure du pays 1 telle qu’elle était avant la délocalisation. Une seconde partie de la nouvelle production de la filiale B pourrait être exportée directement vers les pays 3, 4, ..., n, qui sont partenaires commerciaux du pays 1. Ces exportations vont se substituer aux exportations qui étaient auparavant effectuées directement par la société-mère A vers ces pays. Par conséquent, à demande d’importation constante de la part des pays 3, 4, n, les exportations de la société-mère A vers ces pays risquent de diminuer dans un premier temps. D’autre part la filiale B du pays 2 serait en compétition sur les marchés des pays 3, 4, n, avec toutes les autres firmes du pays 1 qui exportent vers ces pays les mêmes biens et services que la filiale B.

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Figure 8. Cas simplifié de délocalisation des biens et services

Pays 3 Pays 4 ... Pays n

... X3

A Xn

B X4

A X3B

Société M intra-firme mère Filiale de A FDI M Firme non sous-traitance affiliée de A Pays 1 Pays 2

A

C

B

107. La société-mère A peut en même temps établir des contrats de sous-traitance avec la firme C du pays 2 qui n’est pas filiale de A. Ainsi, les biens et services sous-traités par la firme C seront ensuite importés par la société-mère A dans le pays 1.

108. L’exemple présenté à la figure 8 est simplifié dans la mesure où toutes les firmes concernées ne sont pas prises en compte. Dans la réalité, si le pays déclarant est le pays 1 dont les firmes délocalisent leurs activités dans le pays 2, il serait nécessaire de tenir compte des autres catégories de firmes concernées par les délocalisations. Elles sont présentées dans la figure 9.

109. La prise en compte des différentes catégories de firmes présentées dans la figure 9 met en évidence la multitude de ce qu’il faudrait envisager :

• Les filiales étrangères D du pays 1 peuvent délocaliser certaines de leurs activités auprès de leurs sociétés-mères G dans le pays 2.

• Les mêmes filiales étrangères D peuvent sous-traiter des activités auprès des firmes B (filiales de A) mais aussi auprès des autres catégories F, H, et K à l’exception de leurs sociétés-mères G.

• Les firmes E du pays 1 ont la possibilité de sous-traiter certaines de leurs activités auprès des firmes de toutes les catégories du pays 2.

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• Certaines filiales étrangères D implantées dans le pays 1 peuvent disparaître et être délocalisées dans le pays 2. Si le groupe auquel elles appartiennent n’a pas d’autres filiales dans le pays 1, les biens et services qui étaient auparavant consommés dans le pays 1 seront importés par d’autres firmes localisées dans le pays 1. Dans ce cas, ces importations ne seront pas des importations intra-firme.

Figure 9. Les catégories de firmes à considérer dans un cas de délocalisation

Pays 1 Pays 2(pays déclarant) (pays de destination des délocations)

Sociétés mères Filiales de A

A B

Filiales Filiales étrangères

étrangères D F (mais non filiales de A)

Firmes Sociétés mères qui ont

non multinationales E G des filiales dans le pays 1

Sociétés mères qui ont

H des filiales dans d'autres pays

que le pays 1

K Firmes

non multinationales

110. On pourrait résumer les changements concernant les transactions décrites plus haut aux firmes de la figure 9 de deux manières. Une première approche peut être réalisée à partir des données des firmes individuelles, tandis qu’une seconde pourrait être une approche plus macroéconomique.

3.1.1 Approche réalisée à partir de données de firmes individuelles concernant un bien ou un service délocalisé

111. Délocalisation au sens strict (déplacement des activités à l’étranger)

• Réduction de la production et des effectifs des firmes A et éventuellement des firmes D.

• Croissance des flux d’investissement direct (IDE) des firmes A vers les firmes B et éventuellement des firmes D vers les firmes G.

• Croissance de la production des firmes B et éventuellement des firmes G.

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• Baisse des exportations des firmes A et éventuellement des firmes D.

• Croissance des importations des firmes A en provenance des firmes B et éventuellement des firmes D en provenance des firmes E.

112. Délocalisation au sens large (sous-traitance internationale)

• Réduction de la production et des effectifs des firmes A, D et E.

• Baisse des exportations des firmes A, D et E.

• Croissance des importations des firmes A en provenance des firmes F, G, H et K.

• Croissance des importations des firmes D en provenance des firmes B, F, H et K.

• Croissance des importations des firmes E en provenance des firmes B, F, G, H et K.

113. Pour appliquer l’approche décrite plus haut cela suppose que l’on a accès aux données individuelles des firmes du pays qui délocalise, des informations sur l’activité de ses propres filiales à l’étranger et sur le statut des firmes à l’étranger qui sont à l’origine des importations.

114. Il convient toutefois de souligner que seule l’approche permettant l’accès aux données des firmes individuelles pourrait donner des résultats tangibles sur les présomptions de délocalisations. Par ailleurs, lorsque l’approche à partir de données individuelles des firmes est adoptée, celle-ci devrait être appliquée au niveau d’"établissement", mais sans perdre de vue les liens d’appartenance de ces établissements aux entreprises et aux groupes d’entreprises.

3.1.2 Approche sectorielle

a) Délocalisation au sens strict (déplacement des activités à l’étranger)

115. Entre une période t et une période t + i, i = 1, …..n et pour un secteur particulier k

• Baisse de la production Pk dans le secteur k

0<−=∆ +k

tk

itk PPP (1)

• Baisse du nombre d’employés Lk dans le secteur k

0<−=∆ +kt

kit

k LLL (2)

• Baisse des exportations Xk dans le secteur k

0<−=∆ +kt

Kit

k XXX (3)

• Croissance des flux d’investissement direct concernant le secteur k

0>−=∆ +kt

kit FDIFDIFDI (4)

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• Croissance de la production des filiales PFk du pays 1 dans les pays de délocalisation et dans le secteur k

0>−=∆ +k

ik

itk PFPFPF (5)

• Croissance des exportations des filiales PFk du pays 1 dans les pays de délocalisations et dans le secteur k

0>−=∆ +k

tk

itk XFXFXF (6)

• Croissance des importations Mk du pays 1 en provenance de ses filiales situées dans les pays de délocalisation et concernant le secteur k

0>−=∆ +ki

kit

k MMM (7)

(importations intra-firme essentiellement)

b) Délocalisation au sens large (sous-traitance internationale)

116. Entre une période t et une période t+i, i=1,…n et pour un secteur m :

• Baisse de la production pk dans le secteur m

0<−=∆ +m

im

itm PPP (8)

• Baisse du nombre d’employés Lm dans le secteur m

0<−=∆ +mi

mit

m LLL (9)

• Croissance des importations totales Mm du pays 1 concernant le secteur m moins les importations intra-firme pour le même secteur (Mm, intra)

( ) ( ) 0int,int, >−−−=∆ ++ram

tmt

ramit

mit

m MMMMM (10)

117. Lorsque tous les indicateurs proposés pour un secteur donné sont vérifiés, on pourrait conclure que l’on dispose de fortes présomptions de délocalisations.

118. Toutefois, même dans un cas de délocalisation incontestable, pour diverses raisons il est très difficile que tous les indicateurs proposés plus haut puissent converger. On examinera plus loin les raisons pour lesquelles ils peuvent donner des résultats divergents. En principe les indicateurs proposés sont valables à la fois pour les biens et pour les services. Cependant, tandis que sur le plan conceptuel il n’y a pas de différence, du fait que les sources de données utilisées ne sont pas les mêmes, les techniques d’évaluation concernant les services pourraient être différentes (voir aussi section 3.2.2).

3.2 Pertinence et limites des indicateurs proposés

119. A supposer que les données dont on a besoin soient disponibles on pourrait s’interroger si les indicateurs proposés peuvent mesurer l’impact des délocalisations sur l’emploi. Avant de procéder à une

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évaluation et à certaines propositions supplémentaires, il est utile de rappeler ici certains cas qui ne sont pas concernés par les délocalisations.

Encadré 6. Cas qui ne sont pas concernés par les délocalisations

• Création d’une nouvelle unité de production à l’étranger sans réduction de l’activité et des effectifs sur le marché intérieur.

• Croissance des importations en provenance des filiales à l’étranger pour satisfaire une demande intérieure supplémentaire sans baisse des effectifs sur le marché intérieur.

• Importations des filiales ou des sous-traitants de produits qui ne sont pas identiques à ceux qui ont été supprimés dans le pays d’origine.

• Sous-traitance à l’étranger sans réduction de la production et des effectifs sur le marché intérieur.

• Fermeture d’unités de production à cause de faible compétitivité, sans importations pour compenser la baisse de production.

• Baisse de production et des effectifs dans le pays déclarant et ouverture à l’étranger par la même entreprise d’activités différentes par rapport à celles qui ont été réduites dans le pays déclarant.

• Sous-traitance à l’étranger à caractère temporaire.

120. Il a été déjà souligné que des résultats plus fiables et proches de la situation réelle concernant les délocalisations ne pourront être obtenus qu’au niveau de la firme. Pour cela il faudra utiliser :

• Un répertoire concernant les établissements et les entreprises.

• Des données douanières et des balances des paiements qui fournissent des informations sur la valeur des importations et exportations selon la nature des biens et services et selon leur origine et leur destination.

• Des données à partir de registres d’entreprises sur l’évolution de l’emploi.

• Des sources qui reconstituent au cours du temps les groupes et les entreprises indépendants.

121. En revanche lorsqu’on utilise des données sectorielles les présomptions de délocalisation sont plus difficiles voire impossibles à établir. Pour cela il est important d’examiner deux questions :

• Est-il possible dans un cas de délocalisation d’avoir une baisse des effectifs sans croissance des importations ?

• Est-ce que la croissance des importations peut ne pas être accompagnée par une baisse des effectifs ?

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Encadré 7. Liens entre emploi et importations à partir de données sectorielles

a) Baisse des effectifs sans croissance des importations

i) En cas de délocalisation

− La baisse des effectifs concerne essentiellement des exportations qui sont délocalisées.

− Les effectifs baissent dans une activité secondaire tandis que les importations sont enregistrées dans l’activité principale ou une autre activité secondaire.

− Les effectifs baissent à cause de la disparition d’une filiale étrangère mais les importations peuvent être effectuées par d’autres firmes ayant d’autres activités.

− Les effectifs baissent à cause de la disparition d’une firme contrôlée par les résidents d’un pays qui maintient cependant des activités à l’étranger. Alors les importations peuvent avoir lieu à travers des firmes commerciales mais peuvent ne pas apparaître dans les statistiques si elles sont classées dans une autre catégorie.

ii) En cas de non délocalisation

− Les effectifs baissent à cause d’une externalisation sur le marché intérieur.

− Les effectifs baissent à cause d’une forte progression de la productivité ou de réduction de surcapacités.

− Baisse des effectifs à cause de faible compétitivité

b) Croissance des importations sans baisse des effectifs

i) En cas de délocalisation

− Les effectifs ne baissent pas s’il y a création d’emplois dans des activités secondaires et classées dans l’activité principale.

− Les effectifs peuvent même augmenter s’il y a des nouveaux investissements étrangers (nouvelles filiales étrangères) dans les mêmes secteurs.

− S’il y a de nouvelles acquisitions sur le marché intérieur par les firmes qui délocalisent.

− Si les personnes qui ont perdu leur emploi sont déplacées vers d’autres activités ou bien sont mises en disponibilité.

ii) En cas de non délocalisation

− Les importations peuvent augmenter pour satisfaire une demande intérieure supplémentaire que les producteurs locaux ne peuvent satisfaire sans baisse des effectifs.

− La croissance des importations peut être accompagnée par de nouvelles créations d’emploi dans les mêmes secteurs d’importations.

122. La description précédente montre que lorsqu’une délocalisation a lieu dans un secteur particulier avec destruction d’emploi, dans de nombreux cas, les données disponibles ne permettent pas

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nécessairement de détecter des baisses du nombre d’emplois ni des hausses significatives des importations. Aux cas précédents s’ajoutent d’autres limites dont les plus importantes seraient les suivantes :

a) Changements de classification ou d’activité principale des firmes

123. Lorsqu’il y a des changements de classification, une entreprise au début de la période examinée pourrait être classée dans un secteur et à la fin de la période dans un secteur qui appartient dans une classe différente. Un phénomène analogue peut se présenter avec les données sectorielles agrégées, lorsqu’une firme change son activité principale entre le début et la fin de la période qui est prise en considération.

b) Problèmes de confidentialité

124. L’identification du pays de délocalisation et du secteur concerné, notamment en ce qui concerne l’activité des firmes multinationales, nécessite l’utilisation de tableaux qui croisent les pays d’origine et de destination avec les secteurs. Pour des raisons de confidentialité, ces tableaux lorsqu’ils existent sont beaucoup trop agrégés pour permettre d’identifier les secteurs et les pays concernés.

c) Délocalisations successives et de faible ampleur

125. Certaines entreprises peuvent délocaliser progressivement leurs activités de sorte que les pertes d’emploi ne sont significatives que sur une longue période ainsi que la réduction de la production, des exportations et la croissance des importations. Certaines enquêtes nationales ne prennent pas en compte les pertes d’emploi pour une firme si elles concernent moins de dix personnes.

d) Concurrence des filiales exportatrices

126. La figure 8 montre que lorsqu’on délocalise des activités ayant une forte propension à exporter, une partie significative des exportations sera effectuée par les filiales situées à l’étranger. Ainsi ces filiales seront en compétition directe avec d’autres entreprises nationales qui exportent les mêmes biens et services vers les mêmes marchés. Il est possible que ces firmes ayant des difficultés à exporter réduisent leurs effectifs.

e) Impact des délocalisations sur les sous-traitants

127. Souvent lorsque des multinationales de taille importante délocalisent certaines activités, leurs sous-traitants sont obligés de les suivre à l’étranger. Dans cette hypothèse, on sera en présence de cas classiques de délocalisation. Toutefois si tel n’est pas le cas, les firmes de sous-traitance risquent de réduire leur personnel, sans que cela soit accompagné d’importations. Même s’il y avait des importations, elles pourraient concerner des secteurs différents de ceux qui ont délocalisé leurs activités.

f) Sous-traitance de deuxième ou troisième rang

128. Une des caractéristiques de la sous-traitance est la « sous-traitance en cascade ». Le donneur d’ordre s’adresse à un sous-traitant de premier rang qui lui-même se tourne vers un sous-traitant de deuxième rang voire de troisième rang. Ainsi une firme située dans un pays A peut externaliser une de ses activités à l’étranger auprès d’une firme située dans le pays B si celle-ci produit à moindre coût. Cependant la firme du pays B peut sous-traiter de manière régulière cette activité auprès d’une autre firme située dans un pays C. Alors la valeur ajoutée sera partagée entre plusieurs firmes. Dans certains cas, la firme située dans le pays B peut sous traiter l’activité auprès d’une autre firme située également dans le pays B. Cette firme de sous-traitance de second rang pourrait être filiale d’une entreprise située dans le pays A. Dans ce dernier cas, c’est le pays A qui sera doublement bénéficiaire. Cet exemple illustre les difficultés objectives pour estimer l’impact sur l’emploi des transactions aussi complexes.

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g) Concurrence des firmes qui ont délocalisé exercée sur celles qui n’ont pas délocalisé

129. Certaines firmes peuvent réduire leurs effectifs parce qu’elles subissent une forte concurrence de la part d’autres firmes du même secteur qui ont délocalisé certaines de leurs activités à l’étranger. En général une réduction des effectifs à cause d’une faible compétitivité n’est pas nécessairement liée au phénomène de délocalisation, et ne devrait pas être comptabilisée avec les pertes d’emplois dues aux délocalisations. Cependant, lorsque la perte de la compétitivité est due à la concurrence des firmes qui ont délocalisé certains de leurs activités, il serait difficile de ne pas établir un lien entre les deux phénomènes. Mais il convient de reconnaître que ce lien est très difficile à établir, même si on a accès à des données individuelles de firmes.

3.2.1 L’équivalent-emploi des importations

130. Lorsqu’on est en mesure de quantifier les importations qui proviennent des délocalisations ainsi que la valeur des exportations qui baissent à cause des délocalisations, il est important de lier ces échanges à l’emploi correspondant. En ce qui concerne particulièrement les importations, l’équivalent des emplois directs contenus dans ces importations est obtenu par la formule (1) :

)1(it

it

iit

mit Y

LML ∑=

où : mitL est l’équivalent emploi des importations du secteur i pour l’année t.

itM : le flux d’importations du secteur i pour l’année t.

itY : la production en valeur du secteur i pour l’année t.

131. Il s’agit en fait de calculer le nombre d’emplois nécessaires si l’on produisait sur le territoire national les biens et services importés.

132. La relation (1) ne concerne que les emplois directs. Dans la mesure où la production de ces biens et services concernant le secteur i nécessite l’utilisation de consommations intermédiaires, il faudra aussi prendre en compte les emplois entrant indirectement dans la production. Pour cela il faut utiliser les tableaux input-output, en considérant qu’un montant donné d’importations remplace un montant identique de production nationale.

Si [ ]aijA = i, j = 1…. n est la matrice des coefficients techniques où :

Aij : la quantité de consommation intermédiaire des biens i nécessaires à la fabrication d’une unité de biens j.

n = le nombre de secteurs.

Si [ ] niYY ji ...,1== est le vecteur de production de chaque secteur et

[ ] nidD ji ,1== est le vecteur de demande finale pour chaque secteur

On aura : AY + D = Y (2)

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133. Cette relation établit la répartition de la production entre consommations intermédiaires et consommations finales. La variation de la demande finale sur la production serait donnée par la relation :

( ) DAIY 1−−= (3) (matrice diagonale-unité)

134. L’équivalent emploi des importations se détermine alors par rapport à la structure productive de l’économie nationale (Li/Yi seraient les coefficients moyens pour chaque secteur où l’emploi L correspondrait à la somme des emplois directs ou indirects).

Limites

135. Le fait de choisir des coefficients Li/Yi basés sur la structure productive d’un pays et les appliquer ensuite aux importations (ou aux exportations) soulève certains problèmes. Tout d’abord, on suppose implicitement qu’il y a identité des structures productives du travail entre le pays déclarant et ses partenaires commerciaux. Cette hypothèse peut ne pas être réaliste. En réalité le contenu en emplois des importations en provenance des pays à bas salaires est supérieur à celui de la production du pays déclarant. Il faudrait donc connaître le contenu en emplois des productions étrangères. Si ces biens et services importés étaient produits dans le pays déclarant, le prix de ces biens et services serait plus élevé et par conséquent leur demande serait plus faible. Par ailleurs, cette approche implique l’identité des productivités du travail entre entreprises du même secteur. Mais l’expérience montre que les firmes les plus exportatrices ont une productivité du travail plus élevé et utilisent une main d’œuvre plus qualifiée que les autres. Alors une valeur d’importations détruira plus d’emplois que n’en créera la même valeur d’exportations.

136. D’autre part il ne faudra pas perdre de vue que dans le cas d’importations de biens intermédiaires une partie de ces biens pourrait être transformée et ensuite réexportée. L’absence de ces informations compliquera davantage l’évaluation de l’équivalent-emploi des importations.

137. Enfin, la substitution entre bien importés et domestiques suppose implicitement que les prix unitaires des biens importés et domestiques sont identiques. De nouveau, cette hypothèse n’est pas réaliste quand il s’agit des échanges entre le nord et le sud. Les biens importés sont généralement moins chers. Par conséquent, une valeur d’importations se substitue à un volume de production du pays déclarant nettement supérieur correspondant à la même valeur de production domestique.

3.2.2 Une méthode alternative d’évaluation de l’emploi

138. Une autre mesure indirecte de l’impact des délocalisations sur l’emploi pourrait être effectuée à travers une estimation économétrique concernant la demande de travail (L). En principe une délocalisation à l’étranger implique des pertes d’emplois dans le pays d’origine. Si le marché du travail était parfaitement mobile entre les secteurs, une perte d’emploi dans un secteur devrait être compensée par des gains dans un autre. A cause de rigidités sur le marché du travail cela se traduit par des pertes nettes d’emplois, au moins à court terme. On a vu plus haut que les délocalisations peuvent être à l’origine de création d’emplois à cause de l’amélioration de la compétitivité des firmes.

139. Ainsi la demande de travail Lit pour une industrie i et l’année t pourrait être estimée de la façon suivante :

itititit WaaL γδωβ lnlnlnln 10 +++= (1)

où W = le taux de salaire

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ω = vecteur de prix d’autres inputs

y = niveau de la production.

140. La question posée est quels sont les prix des inputs à utiliser pour l’externalisation à l’étranger. Une firme multinationale peut décider quelle main d’œuvre est à utiliser dans le pays d’origine et à l’étranger. Cependant, toutes les formes d’externalisation ne concernent pas les multinationales, et il est très difficile d’identifier les salaires des inputs venant de l’étranger particulièrement lorsqu’il s’agit de services importés. Plus les prix des inputs importés seront bas, plus la tendance à externaliser à l’étranger sera forte.

141. Afin de tenir compte de cette tendance à l’externalisation à l’étranger, l’indicateur d’"indice d’externalisation" est proposé. Cet indicateur concernant un pays est construit sur l’externalisation à l’étranger d’une industrie i et il se réfère aux services et aux biens matériels. Ainsi, pour une industrie i et pour un ensemble de catégories de services j (ou de biens matériels), l’indice d’externalisation (OIi) est mesuré ainsi :

=∑

j

j

ii D

M

iparutilisésénergielpartàinputsdtotal

iindustrielparjinputsdachatsOI

''

'' (2)

où Mj = les importations de services j

Dj = la demande intérieure de services j

142. Les services j (ou les biens matériels) qui constituent les inputs de l’industrie i doivent être préalablement définis.

143. Le premier terme de l’indice d’externalisation est calculé à partir de tableaux input-output. Le second terme qui est le taux de pénétration des importations des services j (ou de biens matériels) doit être calculé à partir de données des échanges de services (ou de biens). Ce ratio malheureusement est plus difficile à calculer pour les services à cause de l’absence de données détaillées collectées dans le cadre des balances des paiements.

144. Après avoir calculé pour l’industrie i l’indice d’externalisation à la fois pour les services ( siOI )

et pour les biens ( giOI ) on pourrait les introduire dans la relation (1) qui détermine la demande de travail

sous forme de changement ( ∆ ).

ittititgit

sititoit DYOIaOIaWaaL εδγωβ ++∆+∆+∆+∆+∆+=∆ lnlnlnlnlnln 321 (3)

145. Le terme tD : correspond aux effets fixes de l’année t qui sont communs à travers toutes les

industries tels que les changements par exemple concernant le coût du capital.

146. Ainsi à partir de la relation (3) on pourrait dire :

• Qu’une croissance des salaires itW aurait un effet négatif sur l’emploi.

• Une croissance plus rapide des indices d’externalisation ( )set

sit OIetOI aurait également un

impact négatif sur l’emploi.

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• Une croissance du prix des autres inputs itω inciterait les firmes à substituer ces inputs par le

travail.

• Enfin, une croissance de la production itY aurait un effet favorable sur l’emploi.

147. Plus le travail d’estimation s’effectue à un niveau désagrégé, plus l’externalisation serait liée négativement avec l’emploi. En revanche à un niveau plus agrégé, c’est la composition sectorielle de l’emploi qui serait changée et pas nécessairement l’emploi global.

3.3 Autres approches adoptées pour mesurer l’ampleur des délocalisations et l’impact sur l’emploi

148. Les approches proposées dans les sections précédentes concernant les mesures indirectes qui constituent des présomptions de délocalisations, suggèrent :

• D’une part, que seules les mesures proposées appliquées aux données individuelles des firmes pourraient fournir des résultats plus proches de la réalité.

• D’autre part, que les unités statistiques à utiliser devraient être les établissements et non pas les entreprises.

149. Toutefois, même lorsque les calculs sont effectués à partir de données détaillées concernant les firmes individuelles, certaines évaluations ne pourront pas être réalisées, soit à cause de l’absence de certaines catégories de données, ou à cause de la difficulté de les collecter, soit parce que les changements sont de faible ampleur et ne sont pas détectés par les enquêtes. Si par exemple, l’échantillon de l’enquête ne comprend que les firmes qui suppriment plus de dix emplois à la fois, les firmes qui dans de nombreuses établissements réduisent moins de dix emplois à la fois par établissement et cela pendant une longue période, ne seront pas pris en compte dans l’échantillon de l’enquête.

3.3.1 Les modèles d’équilibre général

150. Une des difficultés majeures des approches proposées est de lier les déterminants de localisation d’une unité de production à l’étranger aux mesures utilisées. Dans la plupart des cas, les mesures proposées captent d’autres phénomènes aussi et ne se limitent pas au motif principal qui est l’optimisation des coûts des facteurs.

151. En revanche, l’approche d’équilibre général permet de formaliser les causes de la redistribution du capital et de corriger la mesure des délocalisations des phénomènes extérieurs à la redistribution du capital. Les modèles d’équilibre général donnent la possibilité de tester empiriquement tout ce qui a été décrit dans la section 2.3, notamment la rémunération des facteurs de production, le travail qualifié et non qualifié, l’évolution des termes de l’échange, la croissance des exportations et importations, etc. Ils permettent aussi de mesurer les bénéfices tirés entre pays partenaires.

Limites

152. La principale limite de ces modèles est leur complexité tandis que la décomposition des différents éléments qui entrent en jeu est assez difficile. Par ailleurs, les résultats sont très sensibles aux nombreuses hypothèses constitutives aux modèles.

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3.3.2 L’approche par l’investissement direct étranger (IDE)

153. Une autre approche consiste à mesurer l’ampleur des délocalisations à travers l’investissement direct à l’étranger. On a vu plus haut qu’une délocalisation au sens strict implique un flux de capital à destination du pays où a lieu l’implantation d’une nouvelle filiale ou l’extension de la capacité d’une filiale qui existe déjà. Il s’agit plus précisément du financement à l’étranger d’une activité identique à celle qui a été supprimée dans le pays d’origine.

154. Cette méthode est en général appliquée aux pays émergents à faible coût de main d’œuvre. Ainsi on peut calculer quelle est la part d’investissements directs destinée aux pays émergents.

Limites

155. L’approche par l’investissement direct présente cependant certains inconvénients. D’abord elle ne tient pas compte des délocalisations au sens large, c’est-à-dire celles qui sont concernées par la sous-traitance. Ensuite, tout investissement direct dans un pays émergent n’est pas nécessairement le résultat d’une délocalisation, car il n’implique pas obligatoirement l’arrêt d’une même activité dans le pays d’origine.

156. Par ailleurs le financement d’une filiale à l’étranger peut intervenir de différentes manières et surtout lorsqu’il s’agit d’une unité de production préexistante, elle peut consister en une opération purement financière (ex : échange d’actions). Elle peut aussi être financée par une autre filiale du même groupe localisée dans un autre pays, à moins que les statistiques tiennent compte du pays qui est le bénéficiaire ultime.

157. Enfin, si ces informations ne sont pas complétées par d’autres indicateurs, notamment ceux qui sont proposés dans la partie 3.1, il ne sera pas possible à établir un rapprochement avec l’emploi.

3.3.3 Modèles input-output et échanges de consommations intermédiaires

158. Cette approche cherche à identifier le contenu étranger de la production nationale, en tenant compte de la part des inputs intermédiaires importés dans le processus de production. Ces mesures sont utilisées ensuite pour évaluer combien de travailleurs nationaux ont été substitués par des travailleurs à l’étranger.

159. Il s’agit en fait d’évaluer l’élasticité de substitution de la valeur ajoutée nationale (domestique) par rapport aux inputs intermédiaires importés.

160. Ces mesures cherchent à capter l’externalisation internationale, à savoir la décision des firmes à substituer la valeur ajoutée domestique (intérieure au pays) par la production à l’étranger. Elles mettent en évidence aussi l’impact de la fragmentation de la production sur la production nationale (domestique).

161. Certains travaux font une distinction entre l’externalisation au sens étroit et au sens large. L’externalisation au sens large tient compte des inputs intermédiaires importés par une industrie de la part de toutes les industries, tandis que l’externalisation au sens étroit prend en compte les inputs intermédiaires importés en provenance de la même industrie.

162. Ensuite, pour évaluer l’impact sur l’emploi, une fonction de coût est utilisée (par exemple, type translog). A travers cette approche, il est possible d’analyser l’impact d’externalisation à l’étranger sur la structure des qualifications de la demande de travail.

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Limites

163. Cette approche, qui est une des plus rigoureuses, cherche à mesurer l’impact sur l’emploi de l‘externalisation des activités à l’étranger.

164. Le principal inconvénient est que le concept d’« outsourcing » est beaucoup plus large que celui de délocalisation. Tout l’input intermédiaire importé ne correspond pas nécessairement à des activités arrêtées dans les pays d’origine et déplacées à l’étranger. De ce point de vue, l’impact sur l’emploi est surestimé par rapport à celui des délocalisations.

3.3.4 Diverses approches à partir de données individuelles des firmes

165. Il a été souligné plus haut que seule l’utilisation de données individuelles des firmes permet une approximation plus proche de la réalité concernant l’impact des délocalisations sur l’emploi. L’utilisation de données individuelles de firmes offre aussi d’autres possibilités d’analyse.

166. Une approche alternative pour mesurer l’impact des délocalisations sur l’emploi serait d’observer ce qui se serait passé si les firmes n’avaient pas délocalisé leurs activités. Ces approches n’ont pas encore été développées et il est sans doute prématuré d’exposer leurs limites.

3.3.5 L’emploi potentiellement affecté par les délocalisations

167. Une autre approche consiste à évaluer les emplois par occupation qui seraient potentiellement affectés par les délocalisations. Cette approche est fondée sur les liens entre les qualifications en matière de technologies de l’information et des communications (TIC) et l’emploi par occupation dans les différents secteurs industriels. Il s’agit d’identifier d’abord quels emplois classés par occupation sont utilisateurs intensifs de technologies de l’information (TIC) et quel est leur poids dans l’emploi total. Le principe de cette approche est fondé sur l’idée que plus un emploi classé par occupation est utilisateur intensif de technologies de l’information, plus il serait potentiellement affecté par les délocalisations, cela à cause du fait que le résultat de ce travail, grâce aux technologies de l’information, peut être diffusé partout dans le monde indépendamment du lieu de la production.

168. Pour identifier les emplois par occupation qui entrent dans cette catégorie quatre principaux critères ont été utilisés.

• L’usage intensif de technologies de l’information.

• Les résultats produits par ce travail doivent pouvoir être transmis à l’aide de technologies de l’information (cela implique qu’ils font partie de services commercialisables).

• Les travaux doivent avoir un fort contenu d’information ou de « connaissance ».

• Le travail ne doit pas exiger une présence physique.

169. D’autres critères pourraient être également pris en compte tels que : (a) des différences salariales importantes concernant le même emploi par occupation dans les pays de destination ; (b) la mise en place de faibles barrières (low set-up barriers) ; (c) la faible nécessité de réseaux sociaux (low social networking requirements).

170. Les critères mentionnés plus haut permettent de prendre en compte à la fois les emplois par occupation qualifiés et non qualifiés, et des efforts ont été faits pour rendre les classifications de données par occupation aussi comparables que possible entre pays.

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171. Certains auteurs ont tenté d’identifier aussi les emplois par occupation qui présentent un « risque de délocalisation » en classant les emplois concernés à « haut risque », « faible risque » ou « sans risque ». Les résultats obtenus donnent pour chaque année le pourcentage des emplois par occupation potentiellement délocalisables par rapport à l’emploi total. Des travaux économétriques complémentaires identifient également des facteurs qui influencent l’évolution de ces tendances.

Limites

172. Sur le plan technique une première limite concerne les différences d’appréciation des pays relatives à l’évaluation du contenu en technologies de l’information de la même catégorie d’emploi par occupation. D’autres limites sont liées à l’approche elle-même et à la signification des résultats obtenus.

173. Une des conclusions de ces travaux est que environ 20 % de l’emploi total pourrait être potentiellement affecté par les délocalisations. Sur ce point, la méthode d’évaluation ainsi que la signification du mot « potentiellement » délocalisable soulèvent quelques questions. Certains emplois par occupation considérés comme potentiellement non délocalisables à cause du besoin de leur présence physique peuvent aussi être délocalisés. Un mécanicien automobile ne peut faire de réparations à distance. Cependant lorsque son entreprise est délocalisée son emploi sera aussi délocalisé. En fait ces cas ne sont pas pris en compte dans les calculs. Par ailleurs, d’autres emplois par occupation tels que les enseignants sont considérés non délocalisables dans la mesure où on estime que dans leur grande majorité il y a pour ces emplois un besoin de présence physique.

174. Cependant, l’enseignement à distance se développe très rapidement dans tous les pays et, dans certaines catégories d’enseignement supérieur, pourrait très prochainement prendre une importance significative. En réalité, seul un faible pourcentage des métiers classés comme potentiellement delocalisables est en fait délocalisé, et également un petit pourcentage des emplois classés non délocalisables est pourtant délocalisé. Compte tenu de cette volatilité, cela soulève la question de la pertinence de distinguer les emplois comme potentiellement délocalisables ou non délocalisables.

175. Il ne faudrait pas perdre de vue également que la technologie change très rapidement et que des métiers dont la présence physique à un moment donné était indispensable pourrait ne plus l’être. En même temps, l’objectif des autorités publiques est que les technologies de l’information soient introduites massivement dans toutes les catégories de métiers. Au fur et à mesure que cette introduction progresse, on pourrait imaginer que la part des emplois par occupation potentiellement délocalisables dans l’emploi total augmentera substantiellement.

176. La difficulté d’attribuer à chacune des catégories d’emplois potentiellement délocalisables un pourcentage de forte probabilité de délocalisation fait que les résultats obtenus sont difficiles à utiliser pour mesurer l’ampleur du phénomène.

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CHAPITRE 4. RÉSULTATS PRÉLIMINAIRES

177. Les résultats présentés dans ce chapitre ont un caractère préliminaire. Comme il a été expliqué plus haut, en l’absence de données d’enquêtes, il s’agit de mesures indirectes qui constituent des présomptions de délocalisations. Dans la majorité des cas, il s’agit de résultats qui proviennent de bases de données du Secrétariat de l’OCDE collectés au niveau sectoriel, et qui n’ont pas un caractère confidentiel.

178. Les résultats présentés ici ne prennent pas en compte des conséquences indirectes des délocalisations sur l’emploi, et ne concernent pas les années les plus récentes. De ce point de vue ils présentent toutes les limites décrites dans le chapitre précédent.

179. La démarche suivie dans ce chapitre est d’examiner les tendances des principaux mécanismes qui concernent les délocalisations à savoir, le phénomène d’externalisation des activités, la partie importée de la production externalisée et l’évolution de l’emploi.

4.1 L’externalisation des activités manufacturières et de services

180. Un indicateur général pour détecter le degré d’externalisation (E) d’un secteur est la part de la valeur ajoutée (VA) dans le chiffre d’affaires (TUR) :

E = VA/TUR.

181. En principe, plus un secteur externalise ses activités, plus le ratio valeur ajoutée/chiffre d’affaires est faible et a tendance à diminuer.

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Figure 10. Ratio valeur ajoutée sur chiffre d'affaires de l'ensemble de l'économie dans certains pays de l’OCDE

0 10 20 30 40 50

Japon (5)

Hongrie

Pays-Bas (4)

France (4)

République tchèque (3)

Italie (4)

Suède (4)

Finlande (4)

Allemagne (2)

Autriche (1)

Royaume-Uni

États-Unis (3)

%

2002 1995

1. A l'exclusion de l'agriculture et des services sociaux et personnels. 2. A l'exclusion de l'agriculture, des services financiers et des services sociaux et personnels. 3. 1997. 4. 2001. 5. 2000. Source : OCDE, bases de données AFA et FATS.

Figure 11. Ratio valeur ajoutée sur chiffre d'affaires dans le secteur manufacturier et le secteur des services

2002 ou dernière année disponible

Royaume-Uni

Espagne

Autriche (1)

Allemagne (2)

Finlande

SuèdeItalie

République tchèque

France

Pays-Bas

Hongrie

15

20

25

30

35

15 20 25 30 35

Secteur manufacturier (%)

Secteur des services (%)

1. A l'exclusion de l'agriculture et des services sociaux et personnels. 2. A l'exclusion de l'agriculture, des services financiers et des services sociaux et personnels. Source : OCDE, bases de données AFA et FATS.

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182. En revanche ce ratio ne peut faire la distinction entre externalisation à l’intérieur d’un pays et à l’étranger. La figure 10 montre que globalement pour l’ensemble de l’économie et pour les pays pour lesquels les données sont disponibles, les pays qui externalisent le plus sont le Japon, la Hongrie et les Pays-Bas et ceux qui externalisent le moins sont le Royaume-Uni et les États-Unis. Entre 1995 et 2002 le ratio valeur ajoutée/chiffre d’affaires à baissé en Autriche, en Finlande, en France, aux Pays-Bas et en Hongrie ce qui signifie que ces pays globalement ont externalisé davantage. Pendant le même période l’externalisation de l’ensemble de l’économie dans les autres pays a diminué.

183. La figure 11 mesure le même ratio en 2002 pour le secteur manufacturier et le secteur des services. Ces résultats montrent que la majorité des pays externalise un peu plus dans le cas des services que dans le cas de l’industrie manufacturière avec seule exception l’Espagne et l’Allemagne. Toutefois pour l’Allemagne il est probable qu’il y ait un plus grand équilibre entre externalisation des services et de l’industrie manufacturière dans la mesure où les services financiers et les services sociaux n’ont pas été pris en compte.

184. Pour ce qui concerne l’externalisation les figures 12 et 13 distinguent les firmes contrôlées par les résidents du pays déclarants et les firmes sous contrôle étranger. Dans presque tous les pays les filiales sous contrôle étranger externalisent davantage que les firmes sous contrôle des résidents. Concernant l’industrie manufacturière l’Irlande et la Turquie font exception dans la mesure ou le ratio VA/TUR est plus élevé pour les filiales étrangères que pour les firmes contrôlées par les résidents.

185. Les mesures précédentes ne pouvant faire la part entre externalisation à l’intérieur d’un pays et l’externalisation à l’étranger, pour cela on doit construire un indice d’externalisation à l’étranger tel qu’il a été proposé dans le chapitre précédent. Un résumé de sa mise au point est présenté dans l’encadré 8.

Figure 12. Ratio valeur ajoutée sur chiffre d'affaires dans le secteur manufacturier, 2002

République tchèque

Hongrie

Royaume-Uni

Turquie

Suède

Espagne

PortugalNorvège

Pays-Bas

Italie

Irlande

France

Finlande

Danemark

Japon

États-Unis

0.00

0.05

0.10

0.15

0.20

0.25

0.30

0.35

0.40

0.45

0.50

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7

Filiales sous contrôle étranger

Firmes sous contrôle des résidents

1996 pour Norvège et Portugal ; 1997 pour États-Unis, Hongrie et République tchèque. 2001 pour Japon, France, Irlande, Italie, Pays-Bas, Norvège, Espagne, Suède et Turquie. 2000 pour Portugal et Hongrie. 1999 pour Danemark et Royaume-Uni. Irlande : production au lieu de chiffre d'affaires. Source : OCDE, bases de données AFA et FATS.

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47

Figure 13. Ratio valeur ajoutée sur chiffre d'affaires dans le secteur des services, 2002

République tchèqueHongrie

Espagne

Suède

Pays-Bas

Italie

France

Finlande

0

0.05

0.1

0.15

0.2

0.25

0.3

0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25

Filiales sous contrôle étranger

Firmes sous contrôle des résidents

1997 pour Pays-Bas et Suède ; 1998 pour Hongrie et République tchèque. 2001 pour Finlande, France, Italie et Pays-Bas. 2000 pour Suède. Source : OCDE, base de données FATS.

Encadré 8. Indice d'externalisation à l'étranger

L’indice d’externalisation à l’étranger ( )iOI est construit de la manière suivante :

Pour un secteur i et pour un ensemble de biens et services j l’indice d’externalisation ( )iOI est égal à :

iOI =

∑j

j

i D

Ménergielsaufiparutilisésinputsdestotal

iindustrielparjservicesoubiendeinputsdachat

'

''

où jM : importations de biens ou de services j

jD : demande intérieure de biens ou de services j

où ( )jjjj MXYD +−= avec : jY : production de biens ou services j

jX : exportations de biens ou services j

En d’autres termes, plus les importations de biens ou de services j sont utilisées par une industrie i comme

input pour la production, plus l’externalisation de l’industrie i à l’étranger est importante.

Ces indices permettent, au niveau agrégé d’abord (mais aussi au niveau sectoriel), de mesurer pour un pays déclarant le degré d’externalisation à l’étranger de l‘industrie manufacturière concernant les biens et les services, ainsi que le degré d’externalisation des services concernant à la fois les biens et les services.

Cela implique que les biens et services j soient bien déterminés. Ces calculs sont faits à partir de tableaux

input-output et de données sur les échanges.

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48

186. Les résultats de l’indice d’externalisation à l’étranger présentés par la figure 14 appliqués sur l’ensemble des secteurs manufacturiers et l’ensemble de secteurs de services montrent que :

• Pour tous les pays disponibles, l’externalisation des biens par le secteur manufacturier est la forme d’externalisation à l’étranger la plus importante. En seconde position vient l’externalisation des biens par le secteur des services.

• L’externalisation des services par le secteur des services prend la troisième place, tandis que l’externalisation la plus faible est celle des services par le secteur manufacturier.

• Les pays dont l’industrie manufacturière externalise le plus de biens sont la Belgique, les Pays-Bas, le Danemark et l’Autriche. Les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France externalisent leurs activités à l’étranger à un moindre degré.

• Le Japon est le pays dont l’industrie manufacturière externalise à l’étranger le moins. Ce résultat contraste avec l’indicateur d’externalisation générale qui est parmi les plus élevés.

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49

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• Entre 1990 et 2000, ce qui a marqué la plus forte croissance est l’externalisation des biens par le secteur des services, ainsi que l’externalisation des services par le secteur des services. En dépit de ces évolutions, les proportions relatives des formes d’externalisation à l’étranger n’ont pas été sensiblement modifiées dans chacun des pays.

4.2 Évolution de l’emploi

187. Les figures 15 et 16 montrent que les pertes nettes d’emplois dans les pays de l’OCDE entre 1995 et 2000 se concentrent exclusivement sur l’industrie manufacturière. Au cours de cette période, 19 pays ont perdu des emplois dans ce secteur tandis que 11 autres ont enregistré des créations nettes.

Figure 15. Évolution de l'emploi total du secteur manufacturier, 1995-2000

-20 -10 0 10 20 30 40 50

Pologne

Corée

République slovaque

Japon

Nouvelle-Zélande

Suisse

République tchèque

Danemark

Allemagne

Grèce

Royaume-Uni

Autriche

Belgique

France

États-Unis

Islande

Luxembourg

Suède

Italie

Norvège

Australie

Pays-Bas

Portugal

Hongrie

Finlande

Canada

Espagne

Irlande

Turquie

Mexique

% Source : OCDE, bases de données STAN et LFS.

188. En revanche dans le secteur des services, tous les pays ont bénéficié de créations nettes d’emplois. La figure 17 indique également que, à part trois pays (Japon, République slovaque, République tchèque), tous les autres ont compensé les pertes enregistrées dans le secteur manufacturier par des emplois créés dans les services. Au Japon et en République slovaque, ces derniers n’ont pas permis de compenser les pertes enregistrées par le secteur manufacturier. Dans le cas de la République tchèque, la baisse globale des effectifs était due exclusivement au secteur de l’agriculture, aux industries extractives et à la construction.

189. La seule information que l’on puisse tirer des figures précédentes concernant les délocalisations est que dans les services les pertes d’emplois dues aux délocalisations sont largement compensées par de créations de nouveaux emplois.

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51

190. Quant au secteur manufacturier, on pourrait dire qu’en général il n’y a pas de liens directs entre l’évolution de la pénétration des importations et l’évolution de l’emploi (figure 18). A ce niveau d’agrégation si ces liens ne sont pas établis, il serait encore plus difficile de les envisager pour les seules importations dues aux délocalisations.

Figure 16. Évolution de l'emploi total du secteur des services, 1995-2000

-5 0 5 10 15 20 25 30 35 40

République tchèque

Japon

Suède

République slovaque

Hongrie

Suisse

Grèce

Italie

Royaume-Uni

Danemark

Belgique

Allemagne

France

Pologne

Australie

Autriche

Norvège

États-Unis

Canada

Portugal

Finlande

Mexique

Nouvelle-Zélande

Islande

Corée

Espagne

Pays-Bas

Turquie

Luxembourg

Irlande

% Figure 17. Évolution de l'emploi total dans l'ensemble de l'économie, 1995-2000

-10 -5 0 5 10 15 20 25 30 35

République tchèque

République slovaque

Japon

Pologne

Grèce

Suisse

Corée

Allemagne

Suède

Turquie

Italie

Autriche

Hongrie

Royaume-Uni

Belgique

Danemark

France

Norvège

Nouvelle-Zélande

Australie

Portugal

Islande

États-Unis

Canada

Finlande

Pays-Bas

Espagne

Mexique

Luxembourg

Irlande

% Source : OCDE, bases de données STAN et LFS.

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52

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53

4.3 Quelques facteurs explicatifs

191. Dans le second chapitre de ce document, on a vu que certains facteurs jouent un rôle important dans le phénomène des délocalisations.

192. On présentera ici trois facteurs qui peuvent jouer un rôle significatif : les coûts salariaux, la productivité du travail et le taux d’imposition des sociétés.

4.3.1 Les coûts salariaux

193. Le tableau 4 donne une idée approximative des différences salariales entre les pays de l’OCDE et les pays moins développés en 2002.

194. Ces données montrent d’abord les grandes disparités au niveau des rémunérations des travailleurs qui existent à l’intérieur de la zone OCDE. Il n’est pas alors surprenant de constater que certains pays d’Europe centrale et orientale sont des pays de destination des délocalisations motivées essentiellement par les coûts.

Tableau 4. Moyenne des rémunérations annuelles par travailleur (USD)

Pays de l’OCDE, 2002 Pays en développement, 2002

Danemark 4872 Indonésie .. Pays-Bas (2000) 4811 Croatie 752 Suisse 4481 Estonie 412 Norvège 3964 Malaisie (2001) 403 Luxembourg 3707 Chili 360 Royaume-Uni 3046 Venezuela (1997) 346 Japon 2524 Lituanie 306 Belgique 2358 Maroc 282 Allemagne 2216 Lettonie 273 Islande 2215 Brésil 251 Finlande 2154 Algérie (1996) 219 Suède 2068 Colombie (2000) 209 Autriche (2001) 2016 Roumanie 159 États-Unis 2015 Philippines (2000) 154 Australie 1945 Bulgarie 145 Irlande 1888 Russie 140 Canada 1735 Thaïlande (2001) 126 Nouvelle-Zélande 1594 Chine 125 Espagne 1541 Ukraine 71 France 1405 Inde (2001) 39 Portugal (1998) 703 Pologne 548 Hongrie 543 République tchèque 533 Mexique (2001) 362 République slovaque 338

Source : BIT, base de données Laborsta.

195. Concernant les pays en dehors de la zone OCDE, la Chine et l’Inde ont de plus faibles coûts salariaux que la plupart de pays, tout en disposant d’une main-d’œuvre qualifiée. A titre de comparaison, le tableau 5 montre les écarts de salaires horaires dans quelques métiers particuliers entre l’Inde et les États-Unis en 2002 et 2003.

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54

Tableau 5. Salaire horaire (en dollars) dans quelques activités aux États-Unis et en Inde en 2002-2003

Activités Salaire horaire aux États-Unis Salaire horaire en Inde

Employé centre d’appel 12.57 1

Employé transcription et gestion de dossiers médicaux

13.17 1.50 à 2

Employé service de paie 15.17 1.50 à 2

Comptable 23.35 6 à 15

Analyste financier 33 à 35 6 à 15

Source : ” The new wave of outsourcing”, A.D. Bardhan et C. Kroll, 2003.

4.3.2 Productivité du travail et imposition des sociétés

196. Les données concernant le niveau de la productivité du travail et le taux d’imposition des sociétés ne sont disponibles pour l’instant que pour les pays OCDE. Elles ne peuvent donc être prises en compte que pour expliquer partiellement certaines délocalisations qui ont lieu à l’intérieur de la zone OCDE.

Tableau 6. Productivité du travail et imposition des sociétés

Productivité du travail 2004 PIB par heure

travaillée (USD)

Heures travaillées par an et par

personne 2003

Imposition des sociétés 2004

Australie 34.7 1814 30.0 Autriche 38.4 1550 34.0 Belgique 50.8 1542 34.5 Canada 36.2 1718 28.0 République tchèque 20.7 1972 28.0 Danemark 40.9 1475 30.0 Finlande 39.2 1713 29.0 France 47.7 1431 35.4 Allemagne 42.1 1446 26.4 Grèce 28.6 1938 35.0 Hongrie 21.5 .. 18.0 Islande 33.7 .. 30.0 Irlande 47.1 1614 12.5 Italie 36.3 1591 33.0 Japon 32.5 1801 27.4 Corée 18.6 2390 27.0 Luxembourg 55.9 .. 22.0 Mexique 13.5 1857 32.0 Pays-Bas 44.2 1354 34.5 Nouvelle-Zélande 26.4 1813 33.0 Norvège 56.6 1337 .. Pologne 17.7 1956 19.0 Portugal 23.9 1676 27.3 République slovaque 21.6 1814 19.0 Espagne 36.5 1800 35.0 Suède 39.9 1564 28.0 Suisse 36.7 .. 8.5 Turquie 12.7 .. 30.0 Royaume-Uni 39.6 1673 30.0 États-Unis 46.3 1792 35.0

Source : OCDE, base de données sur la productivité.

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55

4.4 Résultats par pays

197. En principe, dans cette partie on devait présenter une courte monographie de chaque pays pour lequel on dispose de données. La principale question abordée dans le document est la mesure de l’ampleur des délocalisations et le nombre d’emplois concernés. Les autres conséquences des délocalisations ont sans doute une importance encore plus grande que le simple nombre d’emplois concernés. Toutefois ces analyses ne pourront être effectuées avant l’évaluation de l’ampleur de ce phénomène.

198. Sans perdre de vue l’objectif final, dans cette version préliminaire de ce document on limitera la présentation à deux pays : les États-Unis et la France, tandis que pour un certain nombre d‘autres pays, des résultats sur l’externalisation à l’étranger seront présentés dans l’annexe 1. Le choix des États-Unis s’imposait d’abord à cause de la richesse des données disponibles concernant différents domaines, et notamment l’activité des firmes multinationales.

199. La plupart des travaux effectués aux États-Unis, ainsi qu’une large partie des débats publics sur les délocalisations, concernent essentiellement les services. Cependant les autorités publiques continuent à s’interroger sur l’avenir de l’industrie manufacturière et sur les conséquences des délocalisations pour ce secteur.

200. La France a été également choisie, du fait que c’était le seul pays de l’OCDE dont les autorités ont entrepris des travaux pour évaluer les présomptions sur l’impact direct des délocalisations sur l’emploi en suivant l’approche méthodologique préconisée depuis un an par le Secrétariat. Les résultats ainsi obtenus méritent une attention particulière.

201. La méthode de calcul des indices d’externalisation à l’étranger qui ont été calculés pour les biens et services d’une quinzaine de pays est présentée dans l’encadré 8. Les figures 19 et 20 montrent qu’en général les pays de petite taille externalisent à l’étranger leurs activités davantage que les pays de grande taille. Par ailleurs, le niveau d’externalisation est beaucoup plus élevé dans le cas des biens que dans celui des services.

Figure 19. Indice d'externalisation à l'étranger des biens et services

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5

Japon

États-Unis (1)

Chine

Italie

Allemagne

France

Espagne

Royaume-Uni

Finlande

Suède

Danemark

Autriche

Pays-Bas

Belgique

1995 2000

1. 1996. Source : OCDE, base de données Entrées-Sorties.

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56

Figure 20. Indice d'externalisation à l'étranger des services

0.00 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06

États-Unis (1)

Chine

Japon

Italie

France

Danemark

Allemagne

Espagne

Royaume-Uni

Finlande

Autriche

Suède

Pays-Bas

Belgique

1995 2000

1. 1996. Source : OCDE, base de données Entrées-Sorties.

4.4.1 États-Unis

202. Entre 1994 et 2001, les États-Unis ont créé 17.2 millions d’emplois nets, mais essentiellement dans les services (+15.8 millions). En revanche, l’industrie manufacturière au cours de la même période a perdu 723 000 emplois (figures 21 et 22). Les secteurs manufacturiers les plus touchés par les baisses d’effectifs étaient principalement les industries de faible technologie, notamment l’habillement (–291 000), le textile (–198 000), le papier (–64 000) et l’édition (–58 000).

203. Cependant, certains secteurs de haute technologie ont également perdu des emplois, notamment la construction aéronautique (–57 000), les machines du bureau et ordinateurs (–38 000) et les instruments scientifiques (–20 000).

204. Dans les services, les plus fortes créations nettes d’emplois concernaient les services aux entreprises (4.4 millions), le commerce de gros et de détail (3.9 millions), et la santé (2.2 millions). A partir de ces résultats, on pourrait dire d’abord que tous les emplois manufacturiers qui ont été détruits ne sont pas dus aux délocalisations. Inversement, le fait que dans les services il n’y a pratiquement aucun secteur (au moins au niveau d’agrégation de données disponible) qui a perdu des emplois ne signifie pas que les services n’ont perdu aucun emploi, mais que dans les secteurs qui ont enregistré de baisses il y avait une création nette d’emplois.

205. Par conséquent, la question qui se pose est : comment identifier les secteurs qui ont perdu des emplois à cause des délocalisations, et quelle est l’ampleur de ces pertes ?

206. Il a été souligné plus haut qu’une telle analyse ne pourra se faire de manière rigoureuse qu’à partir des données concernant les firmes individuelles. Toutefois dans ce rapport, où on ne dispose que de données sectorielles non confidentielles, on cherchera à identifier les cas les plus visibles qui constituent des présomptions de délocalisations

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57

Figure 21. Évolution du nombre de salariés dans le secteur manufacturier entre 1994 et 2001

-723

-291

-198

-64

-58

-57

-56

-53

-50

-38

-23

-20

-16

-8

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0

5

5

7

19

28

36

38

38

41

74

155

156

-800 -600 -400 -200 0 200

Total manufacturier

Habillement (1)

Textiles (1)

Papier, carton

Edition, imprimerie

Construction aéronautique et spatiale (1)

Produits chimiques, sauf pharmacie (1)

Cuirs et chaussures

Produits métallurgiques de base

Machines de bureau et ordinateurs (1)

Cokéfaction, raffinage du pétrole

Instruments scientifiques

Machines électriques n.c.a. (1)

Tabac

Fonderie de métaux ferreux (1)

Caoutchouc et matières plastiques

Industries de fabrication n.c.a.

Construction navale

Fonderie de métaux non ferreux

Produits alimentaires et boissons

Bois

Mat. ferroviaire et autres équip. de transport (1)

Minéraux non métalliques

Produits pharmaceutiques (1)

Construction automobile

Ouvrages en métaux

Machines et matériel n.c.a. (1)

Appareils de radio, TV et communication (1)

Milliers d'emplois

1. 2000. Source : OCDE, base de données STAN.

Figure 22. Évolution du nombre de salariés dans les services entre 1994 et 2001

15807

-163

13

61

193

207

229

261

374

397

512

730

1037

1533

2272

3931

4494

-4000 0 4000 8000 12000 16000 20000

Total services

Ménages privés employant du pers. domestique

Transports par eau

Assurances et caisses de retraite

Immobilier

Intermédiation f inancière

Hôtels et restaurants

Transports aériens

Act. auxiliaires de l'intermédiation f inancière

Postes et télécommunications

Education

Transports et entreposage

Autres services collectifs, sociaux et personnels

Administration publique et défense

Santé et action sociale

Commerce de gros et de détail

Location d'équip. et autres serv. aux entreprises

Milliers d'emplois Source : OCDE, base de données STAN.

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207. La mise au point des indices d’externalisation à l’étranger des industries manufacturières et des services (figures 23 et 25) constitue une première étape.

208. Ces indices révèlent l’importance des importations qui servent comme consommations intermédiaires pour les industries manufacturières et pour les services. Compte tenu du rôle des importations en provenance des activités délocalisées, il est évident que ces indices ne tiennent pas compte des importations de biens finis qui sont revendus sur le marché local sans transformation.

209. Les indices d’externalisation des biens à l’étranger montrent que certains secteurs de biens parmi les plus externalisés tels que le textile, l’habillement, la chaussure, les machines de bureau et ordinateurs, la construction, l’aéronautique, les instruments scientifiques et les métaux ferreux et non ferreux ont en même temps réduit leurs effectifs.

210. D’autres secteurs en revanche, tels que la construction automobile ou les appareils de radio, TV et communication ayant un indice d’externalisation relativement élevé, ont enregistré des créations nettes d’emplois au cours de la période de référence.

211. Dans le cas des services, l’intermédiation financière, le commerce de gros, les activités informatiques et autres services aux entreprises sont des secteurs qui externalisent à l’étranger, mais aucun de ces secteurs n’a subi de pertes nettes d’emplois.

212. Les figures 23 et 25 montrent par ailleurs que les secteurs des services qui externalisaient le plus de services externalisent le moins d’activités liées aux biens (services aux entreprises et intermédiation financière). De même, les secteurs de biens qui externalisent le plus de biens, externalisent très peu d’activités de services.

Présomptions de délocalisation dans l’industrie manufacturière

213. Le tableau 7 permet de mieux identifier les secteurs qui probablement ont fait l’objet de délocalisations. Conformément aux définitions présentées dans la première partie de ce document (encadrés 1 et 2), les délocalisations concernant un secteur particulier devraient se traduire au moins par :

• Une baisse de la production

• Une baisse de l’emploi

• Une baisse des exportations

• Un accroissement des importations

214. En cas de délocalisation (au sens strict ou au sens large), l’accroissement des importations devrait correspondre à la partie de la demande intérieure qui était satisfaite auparavant par la production intérieure avant la délocalisation.

215. Étant donné le niveau très agrégé des données dont dispose le Secrétariat, les évolutions qui sont mentionnées plus haut ne peuvent être confirmées que pour un petit nombre de secteurs.

216. Le tableau 7 identifie certains secteurs (textile, habillement, chaussure, cuir, métaux ferreux et non ferreux, machines de bureau et matériel de traitement de l’information, construction aéronautique, etc.), pour lesquels il y a présomption de délocalisation. La dernière colonne du tableau identifie aussi les principaux pays qui sont à l’origine des importations concernant ces secteurs.

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62

217. Les deuxième et troisième colonnes précisent si l’essentiel de la croissance des importations provient de la zone OCDE ou de pays n’appartenant pas à l’OCDE. La présomption de délocalisation des secteurs telle qu’elle apparaît dans le tableau 7 pourrait être confirmée par la figure 23 qui présente l’indice d’externalisation des biens à l’étranger.

218. En principe une partie significative des importations dues aux délocalisations concerne les importations intra-firme. Toutefois, si on examine l’évolution des importations intra-firme (figure 27), les résultats ne confirment pas les considérations précédentes pour plusieurs raisons.

219. D’abord les données publiques et disponibles ne permettent pas de croiser les secteurs et les pays d’origine. Lorsqu’on identifie par exemple que, pour certaines catégories de biens il y a eu des délocalisations en Chine, les importations intra-firme des sociétés-mères américaines en provenance de leurs filiales en Chine concernent l’ensemble des biens et ne sont pas ventilées par secteur.

Figure 27. Importations intra-firme de biens des États-Unis dans les échanges totaux et par pays partenaire

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1996 2000

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Source : OCDE, bases de données AFA, STAN et Statistiques du commerce extérieur par produit.

220. Une autre raison toute aussi importante est le fait que pour un secteur, les importations intra-firme ne correspondent pas nécessairement à la nature des biens importés mais à l’activité principale

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63

des firmes qui constituent le secteur. Ainsi, les importations de textile en provenance des filiales américaines à l’étranger ne seront pas nécessairement effectuées par des firmes du même groupe dont l’activité principale sera le textile mais par des entreprises ayant comme activité principale le plus souvent le commerce de gros et la distribution.

221. La figure 28 présente les importations intra-firme des sociétés-mères américaines en provenance de leurs filiales à l’étranger. Il s’agit des importations globales puisque les données par secteur sont confidentielles. Les pays en question sont les pays émergents, qui sont identifiés dans le tableau 7 en tant que pays de délocalisation. On observe la forte progression des importations intra-firme en provenance du Mexique (de 9 à 40 millions de dollars entre 1990 et 2002) et la montée des importations en provenance de Chine, notamment à partir de 1998, au moment où celles en provenance de Malaisie, du Brésil et des Philippines sont en baisse. Toutefois si on compare ces données à celles du tableau 8 on pourrait conclure que les importations intra-firme en provenance des filiales américaines au Mexique sont pour l’instant sensiblement plus importantes que celles en provenance de Chine. En conséquence, cela implique que les activités manufacturières sont davantage délocalisées au Mexique qu’en Chine.

Figure 28. Importations de biens des sociétés-mères américaines en provenance de leurs filiales à l’étranger

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Source : OCDE, base de données AFA.

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64

Figure 29. Taux de pénétration des importations

Textile, habillement, cuir Fonderie de métaux ferreux

Machines de bureau, ordinateurs Machines électriques

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%

Source : OCDE, base de données des échanges bilatéraux.

Tableau 8. États-Unis : balance commerciale, 2003 Millions USD

Importations Exportations Solde Textile, habillement, cuir Chine 30703 773 -29930 Mexique 9146 5175 -3971 Inde 4194 34 -4160 Fonderie de métaux ferreux Mexique 1385 1262 -123 Chine 534 452 -82 Machines de bureau, ordinateurs Chine 24328 1274 -23054 Philippines 1910 141 -1769 Mexique 7543 6699 -844 Malaisie 10194 650 -9544 Machines électriques Chine 10239 867 -9372 Mexique 16116 8489 -7627

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222. Les baisses d’emplois identifiées dans le tableau 7 ne peuvent être attribuées en totalité aux délocalisations, même dans les secteurs où il y a de fortes présomptions de délocalisation.

223. Pour mesurer les pertes d’emplois liées aux délocalisations de l’industrie manufacturière, il faudra évaluer l’accroissement des importations concernant les secteurs pour lesquels il y a présomption de délocalisation, ainsi que les variations des exportations au cours de la même période.

224. Dans une seconde étape, il faudra calculer les emplois qui sont incorporés dans les importations nettes (importations - exportations) suivant l’équation suivante :

Emplois US incorporés =

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225. Pour calculer le premier terme, on a besoin à nouveau d’utiliser des tableaux input-output. On pourrait rappeler à cet égard les limites de ces évolutions telles qu’elles ont été présentées dans le chapitre précédent. Pour l’ensemble des échanges, ces calculs montrent (figure 30) qu’environ 2.6 millions d’emplois étaient nécessaires pour produire l’équivalent des importations nettes américaines en 2003. Parmi ces emplois, 2.5 millions seraient nécessaires pour produire l’équivalent des importations nettes de biens durables, et 1.3 millions de biens non durables. En revanche, étant donné que les services dégagent des excédents, les États-Unis exportent un output équivalent à 1.2 millions d’emplois (ces chiffres apparaissent dans la figure 30 comme négatifs).

Figure 30. Emplois américains incorporés dans les importations nettes

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Millions d'emplois

Importations nettes de biens durables manufacturés

Importations nettes de services

Importations nettes totales

Importations nettes de biens non durables manufacturés

Source : US Department of Labor, Bureau of Labor Statistics, US Department of Commerce, Bureau of Economic Analysis.

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Présomptions de délocalisations dans les services

226. La figure 22 montre qu’entre 1994 et 2001, tous les secteurs de services étaient créateurs nets d’emplois. Malheureusement les données de l’emploi proviennent d’enquêtes industrielles et sont classées selon la classification CITI révision 3, tandis que les données concernant les échanges sont collectées dans le cadre des balances des paiements et leur ventilation n’est pas compatible avec celle de l’emploi.

227. Par ailleurs les figures 25 et 26 montrent qu’il n’y a pas de lien entre forte externalisation de services à l’étranger et baisse des emplois.

228. Toutefois, le fait qu’aux États-Unis tous les secteurs des services (au moins au niveau d’agrégation des données disponible) sont créateurs net d’emplois, ne veut pas dire qu’il n’y a pas destructions d’emplois et délocalisations.

Figure 31. Importations de services des États-Unis

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Transport

Voyages

Services entre entreprises affiliées

Services du gouvernement

Assurances

Redevances et droits de licence

Autres services aux entreprises

Services de communication

Services financiers

Services informatiques et d'information

Services de construction

Services audio-visuels et apparentés

Millions de USD

Source : FMI, statistiques de la balance des paiements.

229. La figure 31 montre que les importations destinées aux entreprises (ex. finance, informatique, communication, assurances, etc.) dont certaines ont un indice d’externalisation à l’étranger élevé, comme l’intermédiation financière, représentent des sommes relativement modestes. En même temps, tous ces secteurs dégagent des excédents commerciaux (figure 32), à l’exception des assurances qui en dépit du déficit sont créatrices nettes d’emplois.

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Figure 32. Balance commerciale des services des États-Unis

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Redevances et droits de licence

Voyages

Services financiers

Services de construction

Services entre entreprises affiliées

Services audio-visuels et apparentés

Services informatiques et d'information

Services de communication

Autres services aux entreprises

Services du gouvernement

Transport

Assurances

Millions de USD

Source : FMI, statistiques de la balance des paiements.

230. L’estimation des emplois incorporés dans l’ensemble des importations américaines dans le secteur des services aux entreprises ne devrait pas donner des chiffres très élevés. Dans la mesure où une partie de ces importations est directement ou indirectement liée aux délocalisations, cela implique que l’impact sur l’emploi des délocalisations des services devrait être plutôt modéré.

231. Contrairement à la situation de l’industrie manufacturière, la part la plus importante concernant la délocalisation des services a eu lieu avec les pays développés.

232. Les pays émergents à faible coût de main d’œuvre représentent une part plus modeste dans les importations globales de services (figure 33). De surcroît, le solde commercial des services commerciaux même vis-à-vis des pays développés est toujours positif, ce qui laisse supposer que les délocalisations des services pourraient contribuer davantage que l’industrie manufacturière à la création d’emplois. Cette hypothèse mérite sans doute d’être vérifiée empiriquement, et pour cela nécessiterait des investigations plus approfondies.

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Figure 33. Importations et balance commerciale pour les autres services commerciaux des États-Unis par pays partenaire en 2002

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Milliards de USD

Source: OCDE (2004), Statistiques de l'OCDE sur les échanges de services, Tableaux détaillés par pays partenaires 1999-2002.

4.4.2 France

233. La France est un des rares pays dont les autorités publiques (INSEE) ont entrepris des travaux pour mesurer l’effet direct des délocalisations sur l’emploi manufacturier. Les principaux résultats de ces estimations à partir de données individuelles d’établissements seront exposés brièvement plus loin. Comme pour les autres pays, les figures 35 et 36 présentent les indices d’externalisation des biens à l’étranger par les industries de biens et services et l’externalisation des services à l’étranger. A ces indices a été associée la croissance de l’emploi entre 1995 et 2000. La figure 34 présente également les secteurs qui ont perdu le plus d’emplois au cours de la même période.

234. Ces résultats montrent que les secteurs qui externalisent le plus leurs activités à l’étranger ne sont pas les secteurs qui ont perdu des emplois. D’autre part, les secteurs qui ont le plus réduit leurs effectifs ne sont pas ceux qui ont le plus délocalisé. En réalité, les délocalisations ne sont pas la seule cause de pertes d’emplois, ni la seule conséquence de la concurrence internationale. Seuls les secteurs du textile, de l’habillement et de la chaussure semblent être en même temps parmi ceux qui ont le plus externalisé, délocalisé et enregistré les plus lourdes pertes d’emplois.

235. Les estimations de l’INSEE (Auber-Sillard, 2005) concernant les emplois délocalisés ont été effectuées suivant la même méthode préconisée par le Secrétariat de l’OCDE. L’avantage que présentent ces résultats qui, en l’absence de mesures directes, constituent des présomptions de délocalisation, est qu’ils ont été calculés à partir de données de firmes individuelles.

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236. Selon cette étude, environ 95 000 emplois manufacturiers ont été supprimés en France entre 1995 et 2001 à cause des délocalisations, ce qui correspond à 2.4 % du total des effectifs de l’industrie manufacturière.

237. Les délocalisations en France se feraient autant par réduction des activités que par fermeture complète d’établissements.

238. Parmi les emplois délocalisés, un peu moins de la moitié sont à destination des pays dits « à bas salaires », tandis que les pays développés représentent 53 % des emplois. Les délocalisations vers les pays développés correspondent en grande partie à des restructurations et des recentrages des groupes au sein des pays développés plutôt qu’à une recherche de moindres coûts de production. Les délocalisations se font le plus souvent dans des secteurs intensifs en capital tels que l’aéronautique, l’automobile ou la pharmacie.

239. Parmi les pays émergents, la Chine est la première destination de délocalisation, avec un tiers d’emplois délocalisés sur la période 1995-2001. Les très grands groupes, employant plus de 5 000 salariés en France représentent plus de la moitié des emplois délocalisés. Ce poids est un peu plus faible parmi les délocalisations à destination des pays à bas salaires (47 %).

240. Au cours de la même période, dix grands groupes représentent à eux seuls près du quart des emplois supprimés. En excluant ces dix groupes, les délocalisations représenteraient en moyenne 10 500 emplois par année.

241. Les groupes étrangers délocaliseraient un peu plus que les groupes français, surtout lorsque la délocalisation se fait vers un pays développé. Toutefois, en ce qui concerne les délocalisations vers les pays à bas salaires, il y a peu d’écart entre groupes français et étrangers. Les groupes européens non français délocaliseraient le moins vers ces pays.

242. Une délocalisation vers les pays développés est le plus souvent réalisée à travers les filiales des entreprises. En revanche lorsqu’il s’agit de pays à bas salaires, c’est la modalité de sous-traitance qui est privilégiée.

243. Les délocalisations vers les pays à bas salaires sont plus fréquentes dans des secteurs de faible technologie employant plutôt une main d’œuvre peu qualifiée (habillement, cuir, textile, etc.). Toutefois elles s’orientent aussi vers des secteurs classés dans la haute technologie (par exemple électronique), mais ces délocalisations représentent plutôt des activités à faible valeur ajoutée, tandis que les activités à forte valeur ajoutée de ces secteurs restent en France.

244. Les données individuelles par établissement qui ont été utilisées, révèlent que pratiquement tous les secteurs ont été touchés par les délocalisations, notamment vers les pays développés. Des délocalisations ont lieu dans le cadre des restructurations de groupes. Le tableau 9 présente les secteurs qui sont touchés par les délocalisations et identifie aussi les principales destinations des délocalisations.

245. Les principales limites de ce travail sont qu’il ne tient pas compte du rôle des exportations dans les délocalisations dû au fait qu’il n’y a pas de flux d’importations qui correspondent à ces exportations. D’autres limites qui s’appliquent aussi à ce travail ont été présentées dans la section 3.2 de ce rapport.

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Tableau 9. France – Emplois délocalisés par secteur

Emploi industriel Emplois délocalisés, moyenne annuelle

1995-2001

Secteur

En 1994 Variation annuelle moyenne

en %

Vers les pays

développés

Vers les pays à

bas salaires

Principales destinations des délocalisations

Habillement, cuir 197 -5.8 0.1 0.7 Maroc, Tunisie, Vietnam, Chine

Industrie textile 140 -3.2 0.1 0.3 Roumanie, Chine, Italie, Mexique

Industries des équipements électriques et électroniques

265 -1.0 0.3 0.3 Chine, République tchèque, États-Unis

Pharmacie, parfumerie et entretien

151 -0.9 0.6 0.0 Suisse, États-Unis, Allemagne, Irlande

Industries des produits minéraux 186 -0.9 0.2 0.1 Italie, Venezuela, Belgique

Édition, imprimerie, reproduction 222 -0.9 0.1 0.0 Italie Industries du bois et du papier 183 -0.5 0.1 0.1 Indonésie, Brésil,

Finlande Industries des équipements du foyer

223 -0.4 -0.1 0.5 Chine, Pologne

Construction navale, aéronautique et ferroviaire

134 -0.3 0.4 0.0 États-Unis, Allemagne

Industrie automobile 286 0.2 0.2 0.0 Espagne Industries des équipements mécaniques

422 0.7 0.1 0.1 Italie, Turquie, Royaume-Uni, Chine

Métallurgie et transformation des métaux

432 0.7 0.1 0.1 Belgique, Brésil

Chimie, caoutchouc, plastiques 354 0.9 0.2 0.1 Inde, Espagne, Pays-Bas

Industries agricoles et alimentaires

569 0.9 0.2 0.1 Allemagne, Pays-Bas, Espagne, Belgique

Industries des composants électriques et électroniques

170 2.6 0.4 0.3 Italie, Espagne, Chine, Maroc

TOTAL 3934 -0.1 0.2 0.2

Source : INSEE, Auber-Sillard, 2005.

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CONCLUSIONS

246. L’analyse précédente a mis en évidence la complexité du phénomène des délocalisations et les difficultés pour mesurer leur impact sur l’emploi. La principale difficulté concerne l’absence d’enquêtes et de mesures directes. Dans ce texte des propositions ont été présentées pour quantifier les présomptions de délocalisations de façon indirecte.

247. Les mesures proposées rencontrent cependant deux autres difficultés majeures. Premièrement, la non disponibilité pour beaucoup de pays de certaines catégories de données (ex : échanges intra-firme), soit parce que ces données ne sont pas collectées par les autorités nationales, soit parce qu’elles sont confidentielles pour des raisons statistiques (ex : croisement de secteurs d’activité pays de destination de délocalisation).

248. La seconde difficulté concerne le niveau élevé d’agrégation des données disponibles dû aux classifications en vigueur et l’impossibilité de repérer des évolutions, par exemple, de production, d’emploi ou des échanges lorsqu’elles sont compensées par des évolutions dans un sens opposé. Dans ces conditions, seul l’accès aux données individuelles de groupes et d’établissements pourrait permettre d’appliquer les mesures proposées de manière efficace. Il serait par conséquent souhaitable que dans chaque pays de l’OCDE, ceux qui ont autorisation d’accès aux données individuelles des firmes puissent appliquer les méthodes préconisées et communiquer ensuite au Secrétariat les résultats obtenus. Toutefois il n’y a pas que le problème de données qui est posé, mais également d’autres difficultés méthodologiques pour mesurer notamment les effets indirects des délocalisations sur l’emploi à court et à moyen terme.

249. Pour ce qui concerne les bénéfices tirés des délocalisations sur l’activité économique des pays concernés, la tâche de quantification est immense. L’évaluation de chaque catégorie de bénéfice qui est mentionnée dans ce document exigera une méthodologie appropriée.

250. Quant aux aspects politiques, des travaux importants restent encore à faire pour compléter les mesures qui affectent directement ou indirectement les décisions de délocaliser et les politiques vis-à-vis des travailleurs concernés par les délocalisations, notamment les qualifications et leur employabilité.

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Page 81: L’IMPACT DES DÉLOCALISATIONS SUR L'EMPLOI : … · mondialisation suscite des craintes et des inquiétudes concernant le marché de l’emploi, mais encore plus ... • Y a-t-il

81

ANNEXE 1

INDICES D’EXTERNALISATION À L’ÉTRANGER ET CROISSANCE DE L’EMPLOI

1. Japon

2. Allemagne

3. Royaume-Uni

4. Italie

5. Pays-Bas

6. Espagne

7. Suède

8. Belgique

9. Autriche

10. Finlande

11. Danemark

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82

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.

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83

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67

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Page 86: L’IMPACT DES DÉLOCALISATIONS SUR L'EMPLOI : … · mondialisation suscite des craintes et des inquiétudes concernant le marché de l’emploi, mais encore plus ... • Y a-t-il

86

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Page 87: L’IMPACT DES DÉLOCALISATIONS SUR L'EMPLOI : … · mondialisation suscite des craintes et des inquiétudes concernant le marché de l’emploi, mais encore plus ... • Y a-t-il

87

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88

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.

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89

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1995

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ST

AN

.

Page 93: L’IMPACT DES DÉLOCALISATIONS SUR L'EMPLOI : … · mondialisation suscite des craintes et des inquiétudes concernant le marché de l’emploi, mais encore plus ... • Y a-t-il

93

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Sou

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ST

AN

.

Page 94: L’IMPACT DES DÉLOCALISATIONS SUR L'EMPLOI : … · mondialisation suscite des craintes et des inquiétudes concernant le marché de l’emploi, mais encore plus ... • Y a-t-il

94

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95

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2000

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.

Page 96: L’IMPACT DES DÉLOCALISATIONS SUR L'EMPLOI : … · mondialisation suscite des craintes et des inquiétudes concernant le marché de l’emploi, mais encore plus ... • Y a-t-il

96

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AN

.

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10

0

Fin

lan

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4050

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Sou

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.

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10

1

Fin

lan

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2000

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2

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.

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10

2

Dan

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.

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10

3

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2000

01

02

03

04

05

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Fo

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