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L’impact des tendances démographiques sur le marché de la revente au Québec Service Analyse du marché Fédération des chambres immobilières du Québec Février 2016 Ce document reprend les faits saillants du rapport Perspectives démographiques du Québec et des régions, 2011-2061 – Édition 2014, publié par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) en septembre 2014, et analyse les impacts attendus sur le marché de la revente de la province. Nous avons choisi ici de nous concentrer sur la période allant jusqu’en 2036.

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L’impact des tendances démographiques sur le marché de la revente au Québec

Service Analyse du marchéFédération des chambres immobilières du Québec

Février 2016

Ce document reprend les faits saillants du rapport Perspectives démographiques du Québec et des régions, 2011-2061 – Édition 2014, publié par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) en septembre 2014,

et analyse les impacts attendus sur le marché de la revente de la province. Nous avons choisi ici de nous concentrer sur la période allant jusqu’en 2036.

L’impact des tendances démographiques sur le marché de la revente au Québec

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PRÉCISIONS TECHNIQUES

LES DIFFÉRENTS DÉCOUPAGES GÉOGRAPHIQUES

Pour réaliser ses perspectives démographiques, l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) se base sur deux principaux découpages géographiques. Le premier découpage correspond aux 17 régions administratives (RA) du Québec. Le deuxième découpage utilise la géographie des régions métropolitaines de recensement (RMR) qui sont, elles, au nombre de six. Les découpages par RMR et par RA sont totalement indépendants l’un de l’autre. Par exemple, si l’île de Montréal, la Rive-Sud de Montréal, la Rive-Nord de Montréal, Laval et Vaudreuil-Soulanges constituent la RMR de Montréal, ces secteurs se retrouvent à la fois dans la RA de Montréal, des Laurentides, de Lanaudière et de la Montérégie. Inversement, la RA de Montréal ne représente qu’une partie de la RMR de Montréal, qui est beaucoup plus vaste. Ce document analyse les perspectives démographiques selon le découpage par RA.

LES SCÉNARIOS DE PRÉVISIONS

Dans ses perspectives démographiques, l’ISQ se base sur trois scénarios principaux : un scénario de référence, qui repose sur les hypothèses les plus plausibles ; un scénario fort, qui reprend les hypothèses les plus optimistes ; et un scénario faible, qui se base sur les hypothèses les plus conservatrices. Dans ce document, nous nous concentrerons uniquement sur les prévisions issues du scénario de référence, qui prend la tendance moyenne entre les deux scénarios extrêmes.

LES MÉNAGES PRIVÉS

Un ménage privé est constitué d’une ou de plusieurs personnes occupant un logement privé, tandis qu’un ménage collectif regroupe des personnes demeurant dans un établissement commercial, dans une institution ou dans un établissement communautaire (centre de soins de longue durée, prison, couvent, etc.)1. Dans ce document, nous nous concentrerons uniquement sur les ménages privés étant donné que ce sont ces ménages qui sont actifs sur le marché de l’habitation.

Dans les éditions précédentes du document de l’ISQ, la personne dirigeant le ménage était définie comme la première personne identifiée « responsable de payer le loyer ou l’hypothèque, ou les taxes, ou l’électricité ou les autres services ou services publics » (principal soutien du ménage). Dans la plus récente édition, l’ISQ utilise plutôt la première personne nommée au questionnaire du Recensement court de 2011 comme étant la personne qui dirige le ménage (personne-référence). 1 L’évolution démographique et le logement au Québec-rétrospective 1991-2006 et perspectives 2006-2056. Claudine Lacroix

et Dominique André, ISQ, 2012, page 14.

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LA POPULATION DU QUÉBEC POURSUIVRA SA CROISSANCE, MAIS À UN RYTHME DE PLUS EN PLUS MODÉRÉ

Selon le plus récent scénario de référence des projections démographiques publié par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), la population de la province devrait continuer de croître au moins jusqu’en 2061. Ainsi, le nombre d’habitants devrait passer de 8,0 millions en 20112 à 8,4 millions en 2016 et augmenter à 9,4 millions en 2036 (voir graphique 1). Finalement, la population québécoise devrait atteindre 10,1 millions en 2061 (voir annexe 2 pour plus de détails).

C’est principalement grâce à l’immigration que la population du Québec augmentera au cours des 20 prochaines années. Après avoir atteint un sommet de plus de 55 000 immigrants en 2012, le nombre de nouveaux immigrants devrait demeurer autour de 50 000 par année d’ici 2036, selon l’ISQ. En revanche, l’accroissement naturel (soit la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès) diminuera progressivement, contribuant à la croissance démographique jusqu’en 2033, année après laquelle le nombre de décès surpassera le nombre de naissances au Québec.

RALENTISSEMENT DE LA FORMATION DE MÉNAGES AU QUÉBEC

Pour le marché immobilier, le nombre de ménages est une variable plus déterminante que le nombre d’habitants, puisque, par définition, le concept de ménage correspond à une personne ou à un groupe de personnes qui occupent un même logement3 . Ainsi, à long terme, les besoins en nouveaux logements suivent la même tendance que la formation nette des ménages.

2 Les projections démographiques de l’ISQ sont réalisées sur la base du Recensement de 2011.3 Source : ISQ.

GRAPHIQUE 1 : ÉVOLUTION PROJETÉE DE LA POPULATION DU QUÉBEC ENTRE 2011 ET 2036

Source : ISQ, Perspectives démographiques du Québec et des régions 2011-2061 (édition 2014), scénario de référence.

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Évolution projetée de la population du Québec entre 2011 et 2036

L’accroissement naturel (soit la différence entre

le nombre de naissances et le nombre de décès)

diminuera progressivement, contribuant à la croissance démographique jusqu’en

2033, année après laquelle le nombre de décès surpassera le nombre de naissances au

Québec.

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Selon l’ISQ, le nombre de ménages au Québec passera de 3,4 millions en 2011 à 3,6 millions en 2016. En 2036, si la tendance se maintient, le Québec comptera 4,1 millions de ménages, alors que ce nombre atteindra 4,4 millions en 2061.

Contrairement à ce que nous avons observé entre 1986 et 2006, alors que le taux de croissance du nombre de ménages au Québec était plus de deux fois supérieur à celui de la population totale, l’évolution projetée du nombre de ménages ne sera que légèrement plus rapide que celle de la population de la province au cours des 20 prochaines années. Ainsi, plus précisément, le nombre de ménages augmentera de 14 % entre 2016 et 2036, alors que la population totale du Québec progressera de 12  % au cours de la même période. De nouveaux ménages s’ajouteront donc d’ici 2036, mais à une cadence beaucoup plus modérée.

IMPACT ATTENDU DU RALENTISSEMENT DE LA CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE SUR L’IMMOBILIER RÉSIDENTIEL

À long terme, le ralentissement de la formation de nouveaux ménages devrait se traduire par une diminution du nombre de mises en chantier en raison d’un besoin moins important en nouveaux logements. Alors que depuis dix ans, 45 000 logements ont été mis en chantier en moyenne par année au Québec, le niveau des mises en chantier au cours des dix prochaines années devrait se situer plutôt autour de 30 000 logements par année. Vers la fin de la période analysée, soit l’année 2036, le nombre de mises en chantier dans la province pourrait être près de 50 % inférieur au niveau observé actuellement.

GRAPHIQUE 2 : ÉVOLUTION PROJETÉE DU NOMBRE DES MÉNAGES PRIVÉS AU QUÉBEC ENTRE 2011 ET 2036

Source : ISQ, Perspectives démographiques du Québec et des régions 2011-2061 (édition 2014), scénario de référence.

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Évolution projetée du nombre des ménages privés au Québec entre 2011 et 2036

Contrairement à ce que nous avons observé entre 1986 et 2006, alors que le taux de

croissance du nombre de ménages au Québec était plus de deux fois

supérieur à celui de la population totale,

l’évolution projetée du nombre de ménages

ne sera que légèrement plus rapide que celle de la population de la province au cours des 20 prochaines années.

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Les nouvelles projections démographiques de l’ISQ sont favorables au marché de la revente au Québec : à long terme, la progression des ventes devrait demeurer positive tant que la croissance du nombre de ménages sera au rendez-vous, ce qui sera le cas jusqu’en 2036. Cependant, le rythme de croissance des ventes résidentielles pourrait être plus modéré, étant donné l’accroissement plus lent du nombre de ménages prévu pour les 20 prochaines années.

Les régions qui connaîtront les hausses les plus vigoureuses du nombre de ménages au cours des 20 prochaines années, soit la région administrative de Montréal et ses régions périphériques, ainsi que le Nord-du-Québec, l’Outaouais et la Capitale-Nationale, profiteront d’une demande accrue de propriétés.

L’IMPORTANCE DE L’IMMIGRATION POUR LE MARCHÉ DE LA REVENTE

L’apport de l’immigration est important pour le marché de la revente au Québec. Premièrement, c’est grâce à l’immigration que la population du Québec devrait continuer de croître après 2033, ce qui augmentera la demande de logements. La région administrative de Montréal, ses quatre régions périphériques et la région de la Capitale-Nationale accueilleront quelque neuf immigrants sur dix au cours des 20 prochaines années. En conséquence, c’est surtout le marché immobilier de ces régions qui profitera du coup de pouce donné par l’immigration.

Il est important de noter que le taux moyen de propriétaires-occupants pour les ménages de nouveaux arrivants est inférieur à celui de la population en général au Québec. Par exemple, en 2011, le taux moyen de propriétaires-occupants pour les ménages de nouveaux arrivants4 était inférieur à 30 % dans cinq des six RMR du Québec, avec la seule exception de la RMR de Saguenay (50 %)5. En revanche,

4 Un ménage de nouveaux arrivants est défini comme un ménage dont le principal soutien est un nouvel arrivant, soit un immigrant établi au Canada entre le 1er janvier 2006 et le 10 mai 2011. Source : ISQ.

5 Source : L’observateur du logement au Canada 2014, Chapitre 6, SCHL, page 6-10.

GRAPHIQUE 3 : ÉVOLUTION DU NOMBRE DES MÉNAGES PRIVÉS ET DES MISES EN CHANTIER AU QUÉBEC

La formation de ménages correspond à l’augmentation moyenne quinquennale du nombre de ménages privés. La ligne pointillée correspond aux dernières prévisions de l’ISQ. Pour les mises en chantier, une moyenne quinquennale a également été calculée.

Source : SCHL, ISQ et calculs de la FCIQ.

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Évolution du nombre des ménages privés et des mises en chantier au Québec

Formation de ménages

Mises en chantier

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le taux de propriétaires-occupants de la population en général pour les six RMR de la province variait entre 55 % et 68 % en 20116. Cependant, le taux de propriétaires des immigrants augmenterait avec le nombre d’années passées au pays, selon un rapport récent de la SCHL7. Même si leur analyse est basée sur l’ensemble du Canada, il est raisonnable de penser que la tendance est similaire au Québec. Ainsi, l’impact de l’immigration sur les ventes résidentielles n’est pas immédiat ; pour certains nouveaux arrivants, il faut compter sur une certaine période de temps pour bien s’établir et pour satisfaire aux conditions nécessaires à l’obtention de crédit hypothécaire.

Finalement, les nouveaux arrivants qui accèdent à la propriété sont plus susceptibles que les Canadiens de naissance de choisir la copropriété comme type de résidence. Par exemple, selon la SCHL, 33  % des immigrants propriétaires détenaient une copropriété en 2011, contre 17 % des propriétaires non-immigrants. Étant donné que le pourcentage d’immigrants dans la population totale est appelé à augmenter dans les 20 prochaines années, la copropriété devrait profiter davantage de l’immigration que les autres catégories de propriétés.

LA POPULATION CROÎT PLUS VITE DANS LES CENTRES URBAINS

L’augmentation du nombre de ménages entre 2016 et 2036 sera plus vigoureuse dans les centres urbains que dans le reste de la province. Ainsi, les régions du Québec où se situent les municipalités les plus densément peuplées connaîtront les plus importantes hausses du nombre de ménages.

Parmi les 17 régions administratives du Québec, les quatre RA adjacentes à l’île de Montréal, soit celles de Lanaudière (+24 %), de Laval (+24 %), des Laurentides (+23 %) et de la Montérégie (+18 %), connaîtront les plus fortes augmentations du nombre de ménages au cours des 20 prochaines années8. De plus, les RA de l’Outaouais (+21 %), de Montréal (+12 %), de la Capitale Nationale (+12 %), de l’Estrie (+11 %) et du Centre du Québec (+10 %) complètent le groupe des dix régions qui enregistreront les hausses les plus soutenues du nombre de ménages entre 2016 et 2036. En revanche, la RA du Bas-Saint-Laurent (-1 %) est la seule qui connaîtra une baisse du nombre de ménages entre 2016 et 2036, alors que ce nombre demeurera stable dans la RA de la Côte-Nord (voir annexe 5).

6 Source : SCHL.7 SCHL : http://www.schl.ca/fr/clfihaclin/observateur/observateur_005.cfm8 Le Nord-du-Québec enregistrera la hausse du nombre de ménages la plus vigoureuse parmi les 17 régions administratives de

la province entre 2016 et 2036, soit une augmentation de 25 %. Cependant, cette hausse ne représente que 3 430 ménages supplémentaires.

Les nouveaux arrivants qui accèdent à la propriété sont plus susceptibles

que les Canadiens de naissance de choisir la copropriété comme type de résidence. Par exemple,

selon la SCHL, 33 % des immigrants propriétaires détenaient une

copropriété en 2011, contre 17 % des propriétaires non-immigrants. Étant donné que le pourcentage d’immigrants dans la population totale est appelé à augmenter dans les 20 prochaines années, la copropriété devrait profiter

davantage de l’immigration que les autres catégories de propriétés.

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IMPACT ATTENDU SUR LE MARCHÉ IMMOBILIER

Parmi les 500 000 nouveaux ménages qui se formeront au Québec d’ici 2036, plus de 370 000 d’entre eux se retrouveront dans la région administrative de Montréal ou dans l’une des quatre régions adjacentes. À elles seules, les régions administratives de Montréal et de la Montérégie pourraient accueillir près de 50 % de l’augmentation projetée du nombre de ménages dans l’ensemble de la province entre 2016 et 2036. Les régions de la Capitale-Nationale et de l’Outaouais verront elles aussi fortement augmenter leur nombre de ménages au cours des 20 prochaines années avec une hausse de près de 40 000 ménages chacune.

Les ventes résidentielles dans ces sept régions administratives, notamment les RA de Montréal et de la Montérégie, devraient ainsi profiter davantage de la hausse du nombre de ménages d’ici 2036. Finalement, étant donné que la hausse attendue du nombre de ménages devrait principalement avoir lieu dans les régions qui comptent un plan de développement urbain favorisant la densité du territoire, la copropriété devrait une fois de plus être avantagée par rapport aux autres catégories de propriétés.

UNE POPULATION QUI VIEILLIT

Un autre constat important se dégage de l’analyse des projections de la population du Québec pour les 20 prochaines années : le vieillissement de la population continuera de se faire sentir de sorte que la part de la population âgée de 65 ans et plus passera de 18 % en 2016 à 26 % en 2036, alors que le poids du groupe des 25-64 ans diminuera de 55 % à 48 % au cours de la même période. Ainsi, l’âge médian de la population québécoise augmentera de 42 à 46 ans entre 2016 et 2036 (voir annexe 1).

Par ailleurs, la croissance du nombre de ménages sera largement le fait du groupe des personnes âgées. L’avancée en âge de la génération du baby-boom (soit les personnes nées entre 1946 et 1966) fera en sorte que le nombre de ménages dirigés par les 65-74 ans augmentera fortement à moyen terme et atteindra un sommet en 2030 (738 705 ménages), soit lorsque tous les baby-boomers auront atteint cette tranche d’âge. De plus, le nombre de ménages dirigés par les personnes de 75 ans et plus doublera au cours des 20 prochaines années pour atteindre 801 265 ménages en 2036. En revanche, le nombre de ménages dirigés par les 25-64 ans demeurera relativement stable au cours des 20 prochaines années, de sorte qu’en 2036, il y aura un peu plus de 2,5 millions de ménages dans ce groupe d’âge, soit quelque 47 000 ménages de moins qu’en 2016.

De plus, le vieillissement plus marqué que prévu de la population dans certaines régions se traduira par une part plus importante des ménages dirigés par une personne de 65 ans et plus (voir annexe 6). Ainsi, un ménage sur deux sera dirigé par une personne de 65 ans et plus dans la région administrative de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine en 2036, soit la proportion la plus élevée au Québec. Parallèlement, cette proportion sera presque tout aussi importante, en 2036, dans les régions administratives du Bas-Saint-Laurent (45 %), de la Mauricie (43 %), du Saguenay–Lac-Saint-Jean (42 %) et de Chaudière-Appalaches (41 %). En revanche, la part des ménages dirigés par une personne de 65 ans et plus en 2036 sera de seulement 30 % dans la région administrative de Montréal et de 25 % dans celle du Nord-du-Québec, soit les proportions projetées les plus faibles de la province.

Parmi les 500 000 nouveaux ménages qui se formeront au Québec d’ici 2036, plus de 370 000 d’entre eux se retrouveront dans la région

administrative de Montréal ou dans l’une des quatre régions

adjacentes.

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ENCADRÉ 1 : LE MOUVEMENT DES COHORTES DÉMOGRAPHIQUES ET SON IMPACT SUR LE MARCHÉ IMMOBILIER AU QUÉBEC

LA COHORTE DES BABY-BOOMERS

La cohorte des « baby-boomers » est celle des personnes nées lors de la vague de naissances enregistrées entre 1946 et 1966, à la suite de la Deuxième Guerre mondiale. Au cours de cette période, l’indice synthétique de fécondité a dépassé quatre enfants par femme et le nombre de naissances était supérieur à 110 000 par année au cours de cette période au Québec. À titre indicatif, en 2014, l’indice synthétique de fécondité était de 1,6 enfant par femme (88 000 naissances ont alors été enregistrées).

Les baby-boomers ont atteint l’âge d’accéder à la propriété au cours des années 1970 et 1980. Bien qu’ils ont dû faire face à des niveaux de taux d’intérêt très élevé et à plusieurs récessions, ce qui aura retardé l’achat d’une propriété pour plusieurs d’entre eux, les baby-boomers ont fortement stimulé la demande de propriétés au cours de ces deux décennies. L’impact a été particulièrement important pour le marché de l’unifamiliale en banlieue.

Les premiers baby-boomers sont arrivés à l’âge de 65 ans en 2011 et tous les baby-boomers auront dépassé cet âge en 2031. En conséquence, d’ici 2031, le nombre de ménages dirigés par les 65-74 ans augmentera fortement.

Avec le départ des enfants de la maison, les besoins en logement des baby-boomers sont présentement très différents de ceux d’il y a 30 ans. Aujourd’hui, plusieurs membres de cette cohorte décident de réduire la taille de leur logement et déménagent vers la copropriété afin de diminuer les frais d’entretien de leur propriété. Ainsi, les baby-boomers représentent actuellement une proportion importante de la demande de copropriétés au Québec.

LA COHORTE DES BABY-BUSTERS

Après 1966 et jusqu’au début des années 70, la cohorte née au Québec est connue comme étant les « baby-busters ». Les personnes qui appartiennent à cette cohorte sont nées pendant une période où les taux de fécondité ont rapidement et fortement diminué. Beaucoup moins nombreuses, les personnes appartenant à cette cohorte ont commencé à accéder à la propriété vers le début des années 90. Encore une fois, les taux d’intérêt particulièrement élevés et la récession de 1990, la plus longue qu’a connue le Québec depuis 19489, ont freiné plusieurs ménages dans leur désir d’acquérir une propriété. La taille plus petite de cette cohorte, comparativement à celle des baby-boomers, ainsi que la situation économique difficile à laquelle les baby-busters ont dû faire face, explique en bonne partie le manque de vigueur que le marché immobilier a connu durant les années 90 au Québec.

L’ÉCHO DU BABY-BOOM

La cohorte connue comme « l’écho du baby-boom » est formée par les enfants des baby-boomers nés, pour la plupart, entre 1972 et 1992. Les baby-boomers ont eu moins d’enfants que leurs parents, mais la taille de cette cohorte a été et continue d’être alimentée par l’immigration. Ce sont les individus de cette cohorte qui accèdent actuellement à la propriété et qui sont, parfois, aidés par leurs parents.

9 Étude spéciale : histoire économique du Québec depuis une soixantaine d’années. Desjardins Études économiques, 25 novembre 2014.

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IMPACT D’UNE POPULATION VIEILLISSANTE SUR LE MARCHÉ IMMOBILIER

Par catégories de propriétés, l’augmentation généralisée de la proportion des ménages dirigés par une personne de 65 ans et plus devrait profiter plus largement à la copropriété. Cette tendance démographique pourrait aussi favoriser une hausse de la popularité des maisons intergénérationnelles au cours des 20 prochaines années, puisque certains Québécois pourraient se tourner vers ce type de cohabitation afin de mieux prendre soin de leurs parents. Même si, selon les dernières données publiées par la FCIQ, la cohabitation intergénérationnelle reste encore relativement marginale au Québec, l’évolution de ce marché est à surveiller de près dans les années à venir10.

DES MÉNAGES DE PLUS EN PLUS PETITS

Les dernières données disponibles font état d’une hausse importante du nombre de ménages composés de deux personnes ou moins au Québec. Parmi les 206 000 ménages créés entre 2006 et 2011, 197 000 étaient des ménages composés d’une ou de deux personnes11. De plus, selon des projections faites en 2012 par l’ISQ, près de trois ménages sur quatre seront composés d’une ou de deux personnes en 203112.

En ce qui concerne la taille moyenne des ménages, elle devrait continuer à diminuer au cours des prochaines années, mais à un rythme beaucoup plus modéré que celui observé au cours des 40 dernières années. Alors que le nombre moyen de personnes par ménage est passé de 3,7 en 1971 à 2,6 en 1991, pour ensuite atteindre 2,3 en 2011, ce nombre s’établira autour de 2,1 en 203113.

L’IMPACT DES PETITS MÉNAGES SUR LE MARCHÉ IMMOBILIER AU QUÉBEC

Étant donné que la taille du ménage influence grandement le choix d’un logement, l’augmentation du nombre de ménages composés d’une ou de deux personnes est une tendance qui favorise davantage la demande de copropriétés. Ainsi, à moyen et à long terme, il y a tout lieu de croire que la copropriété continuera de se développer dans les centres urbains de la province.

CONCLUSION En conclusion, il y a quatre points principaux à retenir en ce qui concerne l’impact des tendances démographiques sur le marché immobilier québécois au cours des 20 prochaines années.

Premièrement, la tendance à long terme des ventes résidentielles au Québec devrait demeurer positive tant que la croissance du nombre de ménages sera au rendez-vous, ce qui sera le cas jusqu’en 2036. Toutefois, étant donné que le rythme de formation des ménages sera de plus en plus lent, on peut s’attendre à une croissance des ventes plus modérée sur le marché de la revente au cours des deux prochaines décennies.

Deuxièmement, l’immigration, qui deviendra le seul moteur de croissance de la population à partir de 2034, aura un impact positif sur le marché de la revente, puisqu’elle augmentera le bassin d’acheteurs potentiels à long terme. Les régions administratives de Montréal, des Laurentides, de Lanaudière, de la Montérégie, de Laval et de la Capitale-Nationale, qui attirent un nombre important d’immigrants, profiteront particulièrement d’une demande accrue de propriétés, surtout si elles réussissent à retenir les nouveaux arrivants dans leur territoire. De plus, l’importance grandissante de l’immigration dans la population totale favorisera davantage la copropriété, puisque les immigrants sont plus susceptibles que les non-immigrants d’acheter une copropriété.

10 Pour plus de renseignements sur la maison intergénérationnelle, consulter le « Mot de l’économiste », publié par la FCIQ en 2014 : http://fciq.ca/pdf/mot_economiste/me_092014_fr.pdf

11 Source : ISQ.12 L’évolution démographique et le logement au Québec-rétrospective 1991-2006 et perspectives 2006-2056. Claudine Lacroix et

Dominique André, ISQ, 2012, page 45.13 Ibid., page 44. 8

L’impact des tendances démographiques sur le marché de la revente au Québec

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Troisièmement, le dynamisme prévu de la croissance des ménages dans les régions en périphérie de Montréal, de l’Outaouais et de la Capitale-Nationale, ainsi que dans la région de Montréal elle-même, laisse entrevoir une progression plus forte des ventes sur le marché immobilier de ces régions.

Finalement, la copropriété devrait profiter plus que les autres catégories de propriétés des tendances démographiques au cours des 20 prochaines années. Ainsi, le plan de développement urbain favorisant la densité du territoire dans les communautés métropolitaines de la province, le vieillissement de la population et la réduction de la taille moyenne des ménages laissent croire que la copropriété continuera d’occuper une place importante dans les grands centres urbains et gagnera du terrain dans certains centres de plus petite taille.

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ANNEXE 1

Nombre d'habitants

Pourcentage de la population de moins de 25 ans

Pourcentage de la population entre 25 et 64 ans

Pourcentage de la population de 65 ans et plus

Âge médian de la population

18 %

42

9 394 684

26 %

48 %

26 %

46

2016 (p) 2036 (p)

Portrait de la population du Québec

8 357 630

27 %

55 %

Source : ISQ, Perspectives démographiques du Québec et des régions 2011-2061 (édition 2014), scénario de référence.

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ANNEXE 2

LA POPULATION CONTINUERA D’AUGMENTER DANS LA MAJORITÉ DES RÉGIONS AU QUÉBEC

La croissance de la population au cours des 20 prochaines années sera plus importante dans les régions métropolitaines de recensement (RMR) que dans le reste du territoire de la province, ce qui s’explique par le fait que l’accroissement naturel demeurera positif au moins jusqu’en 2036 dans le territoire couvert par les RMR, alors qu’il deviendra négatif à partir de 2023 dans le territoire hors RMR. De plus, un nombre plus important d’immigrants s’établissent dans les zones urbaines, ce qui vient alimenter d’avantage la croissance de la population totale dans les RMR. Les six RMR de la province enregistreront une progression de leur nombre d’habitants au moins jusqu’en 2036, à l’exception de la RMR de Saguenay, où la population devrait commencer à diminuer à partir de 2029.

Parmi les 17 régions administratives (RA) du Québec, seules celles du Bas Saint Laurent, du Saguenay–Lac Saint Jean, de la Côte Nord et de la Gaspésie–Îles de la Madeleine afficheront une diminution de leur population entre 2016 et 2036 (voir annexe 2), tandis que les RA de Laval et de Lanaudière connaîtront les augmentations les plus marquées (+22 % chacune).

PRÈS D’UN HABITANT SUR TROIS AURA 65 ANS OU PLUS DANS LES RMR DE TROIS-RIVIÈRES ET DE SAGUENAY EN 2036

En ce qui concerne le vieillissement de la population, il sera plus marqué dans les RMR de Trois Rivières et de Saguenay où, en 2036, les 65 ans et plus représenteront respectivement 32 % et 31 % de la population. Il s’agit, dans les deux cas, d’une augmentation de 10 points de pourcentage par rapport aux proportions prévues en 2016. Par ailleurs, la part des 25-64 ans diminuera de 53 % à 44 % dans la RMR de Trois-Rivières entre 2016 et 2036, alors que cette proportion baissera de 55 % à 46 % dans la RMR de Saguenay au cours de la même période.

Parmi les 17 régions administratives, seules celles de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, du Bas-Saint-Laurent, de la Mauricie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Centre-du-Québec afficheront une proportion des 65 ans et plus supérieure à 30 % en 2036 (voir annexe 3). En revanche, seulement 21 % de la population de la région administrative de Montréal aura 65 ans et plus en 2036, soit la proportion la moins élevée au Québec après le Nord-du-Québec (13 %).

Les six RMR de la province enregistreront une progression de leur nombre d’habitants au moins jusqu’en 2036,

à l’exception de la RMR de Saguenay, où la population devrait

commencer à diminuer à partir de 2029.

En ce qui concerne le vieillissement de

la population, il sera plus marqué dans les RMR de Trois Rivières et de Saguenay où,

en 2036, les 65 ans et plus représenteront

respectivement 32 % et 31 % de la population.

11

L’impact des tendances démographiques sur le marché de la revente au Québec

Service Analyse du marché

2016 (p) 2021 (p) 2026 (p) 2031 (p) 2036 (p)Variation entre

2016 et 2036 (en %)

RMR de Gatineau 338 053 358 210 376 313 391 235 403 172 19 %RMR de Montréal 4 106 590 4 298 290 4 473 116 4 625 900 4 754 924 16 %RMR de Sherbrooke 215 448 223 837 231 159 236 898 241 092 12 %RMR de Québec 811 533 841 457 867 492 887 389 901 126 11 %RMR de Trois-Rivières 157 463 161 291 164 716 167 296 168 889 7 %RMR de Saguenay 161 160 162 717 163 735 163 638 162 689 1 %Ensemble des RMR 5 790 247 6 045 802 6 276 531 6 472 355 6 631 891 15 %Hors RMR 2 567 383 2 631 958 2 690 633 2 733 232 2 762 793 8 %

RA de Lanaudière 509 774 544 186 575 964 601 806 622 726 22 %RA de Laval 435 235 462 961 488 927 511 795 530 766 22 %RA des Laurentides 602 311 637 935 671 548 700 011 723 587 20 %RA du Nord-du-Québec 45 350 47 627 49 806 51 857 53 794 19 %RA de l'Outaouais 393 742 414 921 434 126 450 017 462 820 18 %RA de Montérégie 1 543 333 1 615 104 1 681 625 1 736 071 1 778 906 15 %RA de Montréal 2 006 966 2 074 145 2 133 004 2 188 795 2 240 108 12 %RA Capitale-Nationale 742 459 769 300 792 844 811 227 824 253 11 %RA du Centre-du-Québec 244 055 251 667 258 240 262 931 266 051 9 %RA de l'Estrie 324 238 333 731 342 091 348 462 353 007 9 %RA de Chaudière-Appalaches 425 198 435 484 443 966 448 748 450 717 6 %RA de la Mauricie 268 239 271 322 274 326 276 227 276 853 3 %RA de l'Abitibi-Témiscamingue 148 970 150 902 152 529 153 386 153 679 3 %RA du Saguenay–Lac-Saint-Jean 278 825 280 078 280 383 278 831 275 986 -1 %RA du Bas-Saint-Laurent 200 884 201 024 200 982 199 820 197 565 -2 %RA de la Gaspésie–îles-de-la-Madeleine 92 725 92 334 92 146 91 620 90 768 -2 %RA de la Côte-Nord 95 328 95 036 94 659 93 982 93 099 -2 %

Nombre projété d'habitants dans les régions métropolitaines de recensement (RMR) et les régions administratives (RA) du Québec

ANNEXE 3

Source : ISQ

12

L’impact des tendances démographiques sur le marché de la revente au Québec

Service Analyse du marché

2016 (p) 2036 (p) 2016 (p) 2036 (p) 2016 (p) 2036 (p) 2016 (p) 2036 (p)

RMR de Trois-Rivières 157 463 168 889 53 % 44 % 22 % 32 % 46 50RMR de Saguenay 161 160 162 689 55 % 46 % 21 % 31 % 45 49RMR de Sherbrooke 215 448 241 092 53 % 46 % 19 % 29 % 42 47RMR de Québec 811 533 901 126 55 % 48 % 19 % 27 % 42 46RMR de Gatineau 338 053 403 172 57 % 49 % 14 % 23 % 40 44RMR de Montréal 4 106 590 4 754 924 56 % 50 % 16 % 22 % 40 43Ensemble des RMR 5 790 247 6 631 891 56 % 49 % 17 % 24 % 40 44Hors RMR 2 567 383 2 762 793 54 % 45 % 21 % 31 % 46 50

RA de Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine 92 725 90 768 54 % 43 % 25 % 38 % 52 56RA du Bas-Saint-Laurent 200 884 197 565 53 % 43 % 24 % 36 % 49 53RA de la Mauricie 268 239 276 853 53 % 44 % 23 % 34 % 49 52RA du Saguenay–Lac-Saint-Jean 278 825 275 985 54 % 45 % 21 % 32 % 46 50RA du Centre-du-Québec 244 055 266 051 53 % 45 % 21 % 31 % 44 49RA de Chaudière-Appalaches 425 198 450 717 54 % 45 % 20 % 30 % 44 49RA de l'Estrie 324 238 353 007 53 % 45 % 21 % 30 % 44 49RA de la Capitale-Nationale 742 458 824 254 55 % 48 % 20 % 28 % 43 47RA des Laurentides 602 310 723 587 55 % 47 % 17 % 27 % 43 47RA de l'Abitibi-Témiscamingue 148 970 153 679 55 % 46 % 17 % 27 % 43 46RA de la Côte-Nord 95 328 93 099 56 % 47 % 17 % 27 % 44 47RA de la Montérégie 1 543 332 1 778 906 55 % 47 % 18 % 26 % 42 46RA de Lanaudière 509 774 622 726 55 % 48 % 17 % 25 % 42 45RA de l'Outaouais 393 742 462 820 57 % 49 % 15 % 25 % 41 45RA de Laval 435 235 530 766 54 % 48 % 17 % 24 % 41 44RA de Montréal 2 006 966 2 240 108 56 % 52 % 16 % 21 % 39 41RA du Nord-du-Québec 45 350 53 794 49 % 46 % 8 % 13 % 29 32

Pourcentage de la population de 65 ans et plus

Âge médian de la population

Portrait de la population dans les RMR et les RA du Québec

Nombre d'habitantsPourcentage de la population

entre 25 et 64 ans

ANNEXE 4

Source : ISQ 13

L’impact des tendances démographiques sur le marché de la revente au Québec

Service Analyse du marché

ANNEXE 5

2016 (p) 2021 (p) 2026 (p) 2031 (p) 2036 (p)Variation entre

2016 et 2036 (en %)

RMR de Gatineau 142 976 153 121 161 564 169 140 175 783 23 %RMR de Montréal 1 732 350 1 822 953 1 897 563 1 966 393 2 031 217 17 %RMR de Sherbrooke 97 857 102 489 106 177 109 420 111 886 14 %RMR de Québec 367 436 382 416 393 265 402 811 410 956 12 %RMR de Trois-Rivières 73 239 75 205 76 485 77 531 78 262 7 %RMR de Saguenay 71 893 73 238 73 770 73 905 73 703 3 %Ensemble des RMR 2 485 751 2 609 422 2 708 824 2 799 200 2 881 807 16 %Hors RMR 1 123 547 1 163 964 1 193 095 1 214 295 1 228 878 9 %

RA du Nord-du-Québec 13 920 14 908 15 773 16 588 17 350 25 %RA de Lanaudière 208 657 224 996 238 221 249 343 259 130 24 %RA de Laval 167 930 179 798 190 018 199 323 207 831 24 %RA des Laurentides 254 689 273 897 289 632 302 839 314 188 23 %RA de l'Outaouais 168 117 179 110 188 245 196 398 203 507 21 %RA de Montérégie 643 189 681 098 711 235 736 324 757 420 18 %RA de Montréal 894 061 923 967 949 104 975 718 1 003 732 12 %RA Capitale-Nationale 340 007 353 118 362 838 371 682 379 456 12 %RA de l'Estrie 145 428 151 135 155 541 159 157 161 767 11 %RA du Centre-du-Québec 106 720 111 008 114 054 116 175 117 541 10 %RA de Chaudière-Appalaches 181 661 188 150 192 379 195 014 196 358 8 %RA de l'Abitibi-Témiscamingue 64 833 66 220 66 966 67 461 67 681 4 %RA de la Mauricie 125 108 127 284 128 484 129 240 129 463 3 %RA du Saguenay–Lac-Saint-Jean 122 798 124 625 125 031 124 645 123 608 1 %RA de la Gaspésie–îles-de-la-Madeleine 41 485 42 080 42 315 42 202 41 811 1 %RA de la Côte-Nord 40 725 41 068 41 060 40 955 40 725 0 %RA du Bas-Saint-Laurent 89 970 90 924 91 023 90 431 89 117 -1 %

Nombre projété de ménages dans les régions métropolitaines de recensement (RMR) et les régions administratives (RA) du Québec

Source : ISQ 14

L’impact des tendances démographiques sur le marché de la revente au Québec

Service Analyse du marché

ANNEXE 6

Source : ISQ

Nombre total de ménages

% dirigés par les 25-64 ans

% dirigés par les 65 ans et plus

Nombre total de ménages

% dirigés par les 25-64 ans

% dirigés par les 65 ans et plus

RMR de Saguenay 71 893 68 % 29 % 73 703 56 % 41 %RMR de Trois-Rivières 73 239 67 % 29 % 78 262 56 % 40 %RMR de Sherbrooke 97 857 68 % 26 % 111 886 57 % 38 %RMR de Québec 367 436 70 % 26 % 410 956 60 % 36 %RMR de Gatineau 142 976 76 % 20 % 175 783 64 % 33 %RMR de Montréal 1 732 350 73 % 24 % 2 031 217 65 % 32 %Ensemble des RMR 2 485 751 72 % 24 % 2 881 807 63 % 33 %Hors RMR 1 123 547 68 % 29 % 1 228 878 56 % 42 %

RA de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine 41 485 64 % 34 % 41 811 48 % 50 %RA du Bas-Saint-Laurent 89 970 66 % 31 % 89 117 52 % 45 %RA de la Mauricie 125 108 66 % 31 % 129 463 54 % 43 %RA du Saguenay–Lac-Saint-Jean 122 798 68 % 29 % 123 608 55 % 42 %RA de Chaudière-Appalaches 181 661 69 % 28 % 196 358 57 % 41 %RA de l'Estrie 145 428 67 % 28 % 161 767 56 % 40 %RA du Centre-du-Québec 106 720 69 % 28 % 117 541 57 % 39 %RA des Laurentides 254 689 72 % 25 % 314 188 60 % 38 %RA de la Côte-Nord 40 725 72 % 25 % 40 725 59 % 38 %RA de la Montérégie 643 189 71 % 26 % 757 420 61 % 37 %RA de la Capitale-Nationale 340 007 69 % 27 % 379 456 59 % 37 %RA de l'Abitibi-Témiscamingue 64 833 71 % 25 % 67 681 59 % 37 %RA de Lanaudière 208 657 73 % 25 % 259 130 62 % 36 %RA de Laval 167 930 72 % 25 % 207 831 63 % 35 %RA de l'Outaouais 168 117 74 % 22 % 203 507 62 % 35 %RA de Montréal 894 061 72 % 23 % 1 003 732 66 % 30 %RA du Nord-du-Québec 13 920 80 % 16 % 17 350 72 % 25 %

Distribution des ménages privés en fonction de l'âge de la personne qui les dirige

2016 2036

15