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Presses Universitaires du Mirail Ideologias indigenistas y movimientos indios by Marie-Chantal BARRE Review by: Pierre VAYSSIERE Cahiers du monde hispanique et luso-brésilien, No. 42, Littérature et Société en Amérique Latine (1984), pp. 190-192 Published by: Presses Universitaires du Mirail Stable URL: http://www.jstor.org/stable/40851190 . Accessed: 12/06/2014 11:32 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Presses Universitaires du Mirail is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Cahiers du monde hispanique et luso-brésilien. http://www.jstor.org This content downloaded from 185.44.77.82 on Thu, 12 Jun 2014 11:32:53 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Littérature et Société en Amérique Latine || Ideologias indigenistas y movimientos indiosby Marie-Chantal BARRE

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Presses Universitaires du Mirail

Ideologias indigenistas y movimientos indios by Marie-Chantal BARREReview by: Pierre VAYSSIERECahiers du monde hispanique et luso-brésilien, No. 42, Littérature et Société en AmériqueLatine (1984), pp. 190-192Published by: Presses Universitaires du MirailStable URL: http://www.jstor.org/stable/40851190 .

Accessed: 12/06/2014 11:32

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vision negativa de la costa; por otra, un narrador que mira el mundo costeno moderno sin miedo y hasta con regocijo, cosa que no tenía precedentes en la obra anterior.

Todavia queda el problema de la inconclusion y de la muerte del novelista. De el <j Ultimo Diário ? y las cartas de despedida, partes de la ficción novelesca, pasamos a la historia real del suicídio del autor. El ι Ultimo Diário ? cuenta los hechos posnovelescos de los persona- jes dei Relato y pareceria que tratara de resolver Ia contradicción entre *diario' y 'novela', pêro en realidad no hace sino saltar a otro nivel : con el ι Ultimo Diário ?, dice Lienhard, estalla irremediable- mente Ia coexistência entre el « yo » dei autor y el mundo exterior. El zorro rechaza por completo la posibilidad que le brinda Ia forma novelesca de cerrar el círculo, de crear una coherencia fictícia me- diante Ia producción de una ilusión narrativa : Ias cosas se tendrán que resolver en la historia.

Es en la novedad de la respuesta a los très ordenes de problemas que planteábamos al principio donde radica la importância de este trabajo dentro de la bibliografia arguediana. Más alla de ella, Lien- hard nos ha demostrado ejemplarmente como se podría proceder para analizar los fenómenos literários « transculturados ».

José Morales Saravia.

Marie-Chantal BARRE. - Ideologias indigenistas y movimientos in- dios. Traduction par Salomone Luisa. Mexico, « Siglo XXI », Col. « Antropologia », 1983, tn-12, 250 p., bibliogr.

En publiant la traduction d'une thèse parisienne consacrée à la question indienne, « Siglo XXI » a le mérite de faire découvrir à ses lecteurs mexicains la généralité des revendications indiennes à tra- vers le continent américain.

A la suite des innombrables ouvrages traitant du problème indien, l'originalité de ce livre est bien d'exposer les discours et les revendi- cations des « peuples », « nationalités » et « ethnies » de l'Amérique « indolatine ». Au préalable, l'A. nous livre quelques définitions indis- pensables : si le mot « indigène » connote un paternalisme « blanc », celui d'« indien » exprime la revendication combative des « nations » indiennes. Quant à Γ« indigénisme », il a toujours été la réflexion et la pratique des blancs ou des métis par rapport aux réalités indien- nes, alors que Γ« indianisme » représente l'idéologie, les revendica- tions et les stratégies des « peuples » opprimés. Mais alors, il faut encore reposer l'éternelle question : qu'est-ce qu'un Indien aujour- d'hui ? Reprenant les thèses de l'anthropologie actuelle, l'A. définit

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COMPTES RENDUS 191

l'identité indienne - « l'indianité » - à la fois, par rapport à la rela- tion coloniale d'exploitation et à la conscience sociale d'appartenance à une nation d'origine précolombienne.

M. Chantai Barre oppose ensuite, en un raccourci commode, « les politiques indigénistes » conduites par les Etats (de Bolivar à nos jours) aux mouvements indianistes des principaux pays du conti- nent. Dans une troisième partie moins étoffée, mais tout à fait origi- nale, l'A. s'efforce de dégager les traits communs de la théorie et de la pratique indianistes ainsi que leurs apports au développement cul- turel de notre second vingtième siècle.

Dans le temps long de l'histoire coloniale et nationale, la politique indigéniste révèle ses traits consitants : démantèlement légal des communautés, castellination forcée qui conduit à l'acculturation et au métissage du « ladino » ou du « cholo », désintégration de la propriété collective des terres par la privatisation et/ou la réforme agraire de type individualiste, ouverture à l'économie de marché par le salariat. Cet indigénisme se résume d'un mot : l'intégration à l'Etat-nation. Politique étatique, bureaucratique et paternaliste, peu soucieuse de l'opinion des intéressés : l'indigénisme a conservé, de Bolivar à Echeverria, le même contenu, et ce n'est pas « le nouvel indigénisme », entrevu lors du Congrès de Mérida (1980) qui pour- rait permettre d'explorer une autre voie...

Pour rompre la relation de « colonialisme interne », les Indiens ne doivent donc compter que sur eux-mêmes. Depuis plus d'une décennie, des mouvements indiens plus ou moins autonomes s'orga- nisent un peu partout en Amérique. Radicales et utopiques dans les Andes péruviennes et boliviennes où la population indienne reste forte, agraristes au Guatemala où l'Indien est largement majoritaire, régionalistes ailleurs (en Equateur, en Colombie, au Panama ou au Nicaragua), ces organisations indiennes revendiquent le « commu- nitarisme » de la terre, dénoncent l'exploitation économique, condam- nent le racisme, recherchent dans l'histoire leur mémoire collective, expriment leur méfiance à l'égard des Eglises ou des partis politiques. Mais la population indienne reste mal définie : selon les critères rete- nus, on compte de vingt-six à quatre vingts millions d'Indiens en Amérique « latine ». Hétérogène, éclatée dans l'espace, cette popu- lation n'a pu exprimer, à la fois, sa spécificité et son universalité, qu'au travers des quelques sept rencontres internationales qui ont jalonné la dernière décennie, des Barbades à Genève, de Panama à Cuzco : autant de tribunes où le discours indianiste ou, plus simple- ment, indien, a pu se faire entendre.

Produit d'une réflexion de synthèse, l'ouvrage de Marie-Chantal Barre n'a pas toujours su éviter les écueils du genre : écriture rapide,

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donc inégale, alourdie par une traduction littérale; style tantôt allusif, tantôt répétitif, développements stéréotypés sur « le capitalisme centralisateur » (p. 101 sq) ou sur « les luttes de résistance » en Colombie ou au Guatemala. Les études des cas nationaux sont d'un bonheur inégal : insuffisantes sur le Guatemala, l'Equateur ou le Brésil, elles se font plus convaincantes lorsque l'A. aborde les mouve- ments boliviens, péruviens ou mexicains; on peut ainsi bien entrevoir le contraste entre l'utopie révolutionnaire des organisations andi- nes (MIP péruvien, MITKA bolivien) et le pragmatisme politicien des associations mexicaines : « Consejo Nacional de Pueblos Indígenas », ANPIBAC. (Mais la condamnation du « caciquisme » prononcé à Patzcuaro en 1975, relève-t-elle de l'ignorance historique sur l'origine de l'institution ou de la mauvaise foi ?).

Péchés mineurs que tout cela... car il y a plus grave. On attendait de l'Auteur un plus grand sens critique face à la théorisation india- niste; or, Marie-Chantal Barre ne l'exprime que de trop rares fois - et même avec cautèle lorsqu'il s'agit d'exposer les compromissions des mouvements mexicains avec le pouvoir politique. Comme si l'A. ne voulait point rompre le charme... Marie-Chantal Barre croit fer- mement à la « philosophie » indianiste et à l'impact politique de celle-ci. Le chapitre trois de l'ouvrage expose un véritable manifeste politique : face au capitalisme décadent, la pensée indienne pourrait tracer la voie pour « un autre développement », vitaliste, écologiste, participatif, économe des ressources rares, ruraliste, etc.

Certes, Marie Chantai Barre a pu déplorer, au passage, le délire ver- bal des mouvements « andinistes », l'extrême division des conseils et autres associations indiennes, la coupure fréquente entre la base indienne-paysanne et les « leaders » bilingues et occidentalisés, la fai- ble représentativité politique de certains partis ou syndicats indiens. Car ΓΑ. n'ignore pas qu'entre la réalité sociale vécue des communau- tés et l'enflure verbale des innombrables proclamations indiennes, il y a parfois un abîme. Mais le mythe indianiste, tel le phénix, renaît périodiquement, contaminant même certains anthropologues-

Pierre Vayssiere.

Edmundo DESNOES. - Los dispositivos en ta flor. Cuba : litera- tura desde la revolución. - Hanover, Ediciones del Norte, 1981. - 557 p.

El cubano Edmundo Desnoes ha escrito três novelas y una serie de cuentos y ensayos. Colaboro adernas en películas y en una edición de fotos y textos « para ver mejor a América Latina ». Ahora edita (con

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