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Benoît Frachebourg · chargé de communication | [email protected] | +41 (0) 32 717 82 05 Théâtre du Passage | 4, passage Maximilien-de-Meuron · CP 3172 · 2000 Neuchâtel | www.theatredupassage.ch Saison 2011-2012 | Dossier de presse Scènes de la vie conjugale d’Ingmar Bergman mise en scène Michel Kacenelenbogen 30 · 31 mars 2012 vendredi · samedi | 20h, sa 18h © Chantal Dépagne

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Benoît Frachebourg · chargé de communication | [email protected] | +41 (0) 32 717 82 05Théâtre du Passage | 4, passage Maximilien-de-Meuron · CP 3172 · 2000 Neuchâtel | www.theatredupassage.ch

Saison 2011-2012 | Dossier de presse

Scènes de la vie conjugaled’Ingmar Bergman mise en scène Michel Kacenelenbogen

30 · 31 mars 2012vendredi · samedi | 20h, sa 18h

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Scènes de la vie conjugale Ingmar Bergman

Comédie Dramatique

76, Avenue Coghen B-1180 Bruxelles [email protected] Tél +32 (0)2.340.93.30 Fax +32 (0)2.340.93.31 www.panachediffusion.com

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La Pièce

Marianne et Johan sont mariés depuis dix ans et vivent heureux avec leurs deux filles. Il est maître de conférence, elle est conseillère juridique spécialisée dans les problèmes de divorce. Bergman, en spectateur amusé, distille les étapes-clés de la vie de couple. Il observe en amateur éclairé les travers de la vie à deux et nous raconte en jubilant quelques scènes de la vie conjugale. Les amis à dîner, la grossesse de Marianne, l’adultère de Johan. Amour, colère, tendresse, incompréhension… Ça rappelle quelque chose à quelqu’un ?! Voici la palette des sentiments colorant les moments cruciaux de la vie d’un couple, disséqués avec une précision quasi entomologique qui contraste ironiquement avec l’errance affective des personnages.

Genre : Comédie Dramatique

Auteur : Ingmar Bergman*

Traduction : Jacques Fieschi

Mise en scène : Michel Kacenelenbogen

Assisté de Kim Leleux

Avec : Muriel Jacobs et Alain Leempoel

Scénographie : Elisabeth Schnell et Michel kacenelenbogen

Lumière : Laurent Kaye et Michel Kacenelenbogen

Création musicale : Pascal Charpentier

Régie : Denis De Bock

Direction Technique : Maximilien Westerlinck

Photos : Cassandre Sturbois et Chantal Dépagne

Durée : 1h40’

2 comédiens sur scène

5 personnes sur la route

Crée le 16 mai 2007 au Théâtre Le Public à Bruxelles Une Création et Production Théâtre Le Public Bruxelles | Théâtre de Namur

* Les pièces d’Ingmar BERGMAN sont représentées dans les pays de langue française par l'agence DRAMA-SUZANNE SARQUIER, en accord avec la Fondation Bergman.

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Note d’intention du Metteur en Scène “(…) Il nous est impossible en travaillant ce texte de ne pas se reconnaître à l’un ou l’autre endroit dans les histoires de couples que nous avons vécues dans/par le passé ou dans le couple que nous formons actuellement. Mais que les artistes d’un projet s’identifient aux propos qu’ils travaillent, c’est somme toute assez banal, c’est souvent même la genèse d’une création théâtrale. Ce qu’il y a de moins banal, c’est de constater à quel point « le couple » d’Ingmar Bergman suscite en chacun de nous des projections abyssales sur les non-dits, ce que les conjoints ne se disent peut-être pas… Ne se disent certainement pas. De scène en scène, année après année, nous projetons sur l’autre nos doutes, nos convictions, nos peurs parce qu’on ne trouve pas la solution en nous… …En relisant le scénario original du film « Scènes de la vie conjugale », nous nous sommes amusés à montrer à quel point l’image que les gens donnent de leur couple en société peut parfois être fondamentalement éloignée de la réalité (…)”

MICHEL KACENELENBOGEN

Metteur en scène Michel Kacenelenbogen

Premier Prix d’art dramatique au Conservatoire Royale de Bruxelles (1980). Il fonde le Théâtre Le Public en 1994 et en assure la direction depuis sa création. Théâtre Acteur, depuis 1979 : Le Mariage de Figaro de Beaumarchais ; La Guerre de Trois n’aura pas lieu de Jean Giraudoux ; Le Capitaine Fracasse de Théophile Gautier ; Le Conte d’hiver de William Shakespeare ; Les Amours de Jacques le Fataliste de Diderot ; Hasard du coin du feu de Crébillon et fils ; Un Caprice d’Alfred Musset ; Variations Enigmatiques et Petits Crimes Conjugaux de Eric-Emmanuel Schmitt ; Une Liaison Pornographique de Philippe Blasband ; Othello de William Shakespeare … Théâtre- Mise en scène : Maison de Poupées d’ibsen ; Qui a peur de Virginia Woolf de Edward Albee ; Mort d’un commis voyageur de Arthur Miller ; Le Misanthrope de Molière ; Après la répétition d’Ingmar Bergman ; Fin de Partie de Bertold Brecht ; Kean d’après Alexandre Dumas ; La Cerisaie d’Anton Tchekov, Le Candidat de Claude Semal ; Le Libertin et La Tectonique des sentiments de Eric-Emmanuel Schmitt ; Une journée particulière d’après le fim de Ettore Scola, L’Atelier de Jean-Claude Grumberg, Bord de mer de Véronique Olmi, Scènes de la vie conjugale de Ingmar Bergman, Le Mariage de Figaro de Beaumarchais. Il montera prochainement Le Dieu du carnage de Yasmina Reza et Dom Juan de Molière Télévision- Cinéma : Le Bonheur d’en face soap opera ; La Rivale de Alain Nahun ; L’enfant de la nuit de Marion Hanwerker ; Les Monos de Luc Boland ; Un honnête commerçant de Philippe Blasband, …

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L’auteur

Ingmar Bergman (1918-2007)

Né à Uppsala (Suède) en 1918, fils d’un pasteur luthérien rigide -qui deviendra le pasteur d’une importante paroisse de Stockholm- et d’une mère dominatrice. Enfant maladif, à l’imagination débordante, il tente très tôt d’échapper au carcan familial. Au cours des années 1937-1940, il se consacre alors au théâtre universitaire et est engagé par la Svensk Filmindustri pour remanier des scénarios. Il écrit son premier scénario, Tourments, qui est tourné en 1944 par Alf Sjöberg et réalise lui-même son premier film Crise en 1945. Directeur du Théâtre municipal de Helsingborg (1944-1945), puis metteur en scène aux théâtres de Göteberg (1946-1949), de Malmö (1953-1960) et finalement au Théâtre Dramatique de Stockholm, il devient entre 1963 et 1966 le directeur de cette scène nationale, l’équivalent, en Suède, de la Comédie Française. Tout en travaillant au théâtre, il tourne ses films et ce seront, entre autres : Monika (1952), Sourires d’une nuit d’été (1955) - qui remporte le prix spécial du jury à Cannes en 1956-, Les Fraises sauvages (1957),… Son premier grand feuilleton pour la télévision, Scènes de la vie conjugale (1972) fascine la Suède entière; une version cinématographique est faite en 1974 en même temps qu’Ingmar Bergman tourne pour la télévision l’opéra de Mozart La Flûte enchantée, suivi de Face à face (1975). Les vingt films réalisés forment, semble-t-il, vingt chapitres d’un journal intime où un homme qui a choisi de s’exprimer par le cinéma, nous livre ses considérations sur la vie, la mort, la jeunesse, l’âge mûr, la vieillesse, la femme, l’amour, le couple, le mariage, ainsi que sur certains problèmes spirituels qui le préoccupent, et qui a pris, de ce fait, une attitude interrogative en face du monde où il vit. Après vingt films, un auteur est, en général, classé. Avec Ingmar Bergman, ce classement est impossible. Comment classer un homme qui dit lui-même : « Je ne suis pas celui que l’on croit que je suis. Je ne suis pas non plus, celui que je crois être »… et qui n’est bien, en fait malgré ses plongées dans certaines profondeurs métaphysiques, que le cinéaste de l’instant… Ingmar Bergman décède à Faro le 30 juillet 2007

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Psycho-sociologie du mariage On sait combien compte, pour Bergman, la figure de Strindberg, dont il est comme un fils spirituel. Les Scènes de la vie conjugale sont, en somme, la suite logique de ce « combat des cerveaux » si puissamment décrit par l’auteur de Père et de La Danse de mort. De même qu’on joue encore Strindberg pour la vérité criante qu’on y trouve, on monte aujourd’hui Scènes de la vie conjugale sur les planches. […]

L’adaptation de Jacques Fieschi, tout en étant de belle venue littéraire, garde le tour familier du dialogue de deux êtres qui se connaissent par cœur, étroitement ligotés par ce contrat social, le mariage, qui peut devenir, dès que le cœur justement n'y est plus, une sorte d'insupportable contrainte par corps. C'est une joute oratoire, un match conjugal, bref une scène de ménage découpée en rounds, ou séquences, les juges que nous sommes, vissés dans leur fauteuil, ne pouvant que compter les points. Certes, .Marianne et Johan se font mal, mais l'on n'ignore pas qu'au fond c’est par amour. L'inverse serait trop facile. Il se passe que le public adulte, à la fois juge et partie, ne peut pas ne pas reconnaître (il s'identifie même, à l'un ou l'autre, à l'un et l'autre) dans le ping-pong des répliques quelque chose qu’il a un jour éprouvé. C'est en cela que Bergman, dans Scènes de la vie conjugale, a mis le doigt sur une situation universelle, à tout le moins propre au mariage bourgeois occidental, qui implique l'échange des corps et la mise en

commun, ou le partage, de biens meubles et immeuble. « Je n'emporte que mes livres », dit Johan…1 “Parler, communiquer : telle est la quête qui traverse les œuvres d’Ingmar Bergman. Se faire entendre et parvenir à s’entendre, c’est être fidèle à son désir et être à l’écoute de l’autre. C’est aimer.” 2

Le couple, les femmes

“Le bateleur qui articule les couples devait rencontrer inévitablement l’illusion de l’autre, le faux frère, toujours caché dans le jumeau, le sosie, l’identique, le trop semblable...” “Au théâtre comme dans la vie, répéter est indispensable, mais pas suffisant. Si la répétition ne débouche pas sur la création, elle est enfermement dans la stérilité, l’impuissance, le désespoir, éternel piège du double et du miroir.”3 Les rapports du couple n’ont cessé d’obséder Ingmar Bergman. Son expérience (cinq mariages et plusieurs liaisons) a été déterminante. L’influence de Strindberg ne saurait être pourtant tenue de négligeable. Ses pièces ont servi de modèle pour donner à une aventure personnelle une portée générale et son pessimisme foncier a été adopté par un tempérament congénitalement voisin du sien. En revanche sa misogynie et son illusion -courante au dix-neuvième siècle- que l’institution du mariage était la principale responsable des conflits sentimentaux, n’ont pas été partagées. Au contraire, pour Ingmar Bergman la femme est supérieure à l’homme, surtout parce qu’elle possède une force vitale plus grande. Il n’en fait pas mystère : Ma fascination continuelle devant la race féminine est une des mes principale forces motrices. Ingmar Bergman décrit le monde féminin comme : quelque chose qui demandait à être étudié de près et que l’on appréhendait avec une fascination et une crainte colossale.

1 Jean-Pierre Léonardini, Psycho-sociologie du mariage in L’Avant-Scène 980, p. 35.

2 Joseph Marty, Ingmar Bergman une poétique du désir, Paris, Les Editions du Cerf, 1991, p.47.

3 Joseph Marty, op. cit. pp. 51-53.

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La relation d’Ingmar Bergman aux femmes est loin d’une bataille des sexes. Ce n’est pas non plus un conflit entre la religion ou le conformisme social d’une part, et l’instinct sexuel d’autre part : quel que soit le fond de puritanisme qu’Ingmar Bergman conserve de son éducation (quand ce ne serait que pour le combattre), quoi qu’il se considère comme moraliste (et beaucoup de ses personnages le sont à sa façon, c’est à dire qu’une conscience exigeante ne cesse de juger leur conduite et de la condamner éventuellement), ces êtres ne rejettent pas la responsabilité de leurs tourments sur les conventions de leur milieu. C’est le constat d’un échec fondamental : le plaisir physique comme l’attraction sentimentale sont incapables d’établir d’une manière durable des liens satisfaisants. Seules la lassitude et la résignation y parviennent à la fin de la vie. 4

Entretien d’Ingmar Bergman avec Olivier Assayas et Stig Björkman Préface à l’entretien : “...Bergman a tout mis dans ses films. Il y est tout entier. Il y est nu. A la fois illusionniste et premier dénonciateur de cette illusion. A la fois vulnérable et inaccessible, humain et insaisissable. Son œuvre ne parle que de lui et le portrait est achevé; elle est close, ainsi qu’il le rappelle souvent, avec une nuance de satisfaction, comme si quelque chose de sa souveraineté passait par là. Cet homme de théâtre a mis en scène sa sortie, il s’est retiré sur un couronnement, un chef d’œuvre de cinq heures et demi articulant tout son univers, tous ses rouages secrets, un film plus grand que le cinéma contemporain, bousculant ses contemporains, bousculant ses limites. Avec Fanny et Alexandre, il a fait triompher le rêve, l’enfance et la liberté. Puis il a voulu encore lui ajouter un post-scriptum théorique, Après la répétition, et un commentaire, Laterna Magica.”5 * « Aller voir dans les coulisses de la vie et de la mort, c’est s’interroger sur l’au-delà des apparences et du quotidien. C’est rencontrer le rêve, l’occulté, l’inconscient. C’est affronter l’angoisse, la violence, la peur. C’est remonter à la source de la Tragédie et de la Comédie. C’est croiser le désir et parfois s’y brûler. »6

4 Denis Marion, Ingmar Bergman, Paris, Editions Gallimard, 1979.

5 Olivier Assayas et Stig Björkman, Conversation avec Bergman, Paris, Editions de l’Etoile, collection Les

Cahiers du Cinéma, 1990.

6 Joseph Marty, Ingmar Bergman une poétique du désir, Les Editions du Cerf, Paris, 1991, p.42

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Muriel Jacobs, rôle de Marianne

Premier prix d’art dramatique avec distinction au Conservatoire Royal de Bruxelles (1991) Théâtre : Vendredi, jour de liberté de Hugo Claus ; Alcibiade de Hervé Royer ; Ma nuit est plus profonde que la tienne de Jean Louvet ; Une liaison pornographique et Les Mangeuses de Chocolat de Philippe Blasband ; Les géants de la montagne de Pirandello ; La Cerisaie de Anton Tchekov ; Le Mariage de Figaro de Beaumarchais ; Phèdre de Racine ; L’école des Femmes, Les Femmes Savantes, Don Juan et Tartuffe de Molière ; Nuits d’orage sur Gaza de Joël Jouanneau ; Athalie de Racine ; L’annonce de Claudel Cinéma : Gangsterminus (2007) et l’Hotel des Thermes (1999, court-métrage) de Bernard Declerq ; Une Aventure (2004) de Xavier Giannoli ; Une bruit qui rend fou (1994) de Alain Robbe-grillet et Dimitri de Clerq Télévision : Un homme par hasard (2002) réalisé par Edouard Molinaro ; La Torpille (2001) réalisé par Luc Boland ; Bob le Magnifique (1998) réalisé par Marc Angelo ; Les Mal des Ardents (1993) réalisé par Roland Verhavert.

Alain Leempoel, rôle de Johan Premier prix d’art dramatique au Conservatoire Royal d’Art Dramatique de Bruxelles (1981) Acteur- producteur- diffuseur Théâtre- Acteur : Lunes de Miel de Noël Coward ; Un petit jeu sans conséquences de Dell et Sibleyras ; Le Libertin et Variations Enigmatiques de Eric-Emmanuel Schmitt ; Un Mari Idéal d’Oscar Wilde ; Art de Yasmina Reza ; Cyrano de Bergerac de E. Rostand / B. De Coster ; Le cœur sur la main de L. Bellon/ J.Huisman, Frankenstein d’après M. Shelley/B. de Coster, L’Eventail de Goldoni/ O. Costa… Cinéma : Get Born (2008) Réalisé par Nicole Palo; Odette Toulemonde (2006) écrit et réalisé par Eric-Emmanuel Schmitt Télévision : Sauveur Giordano « Le petit témoin » (2007)- Réalisé par Pierre Joassin; Un Crime très populaire (2007) Réalisé par Didier Grousset; L’Etrange Monsieur Joseph (2001) Réaslisé par Josée Dayan ; Tombé du nid (1999) écrit et réalisé par Edouard Molinaro…

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Lieu de création et calendrier des représentations

Crée le 16 mai 2007 au Théâtre Le Public à Bruxelles 140 représentations

Saison 2009-2010

du 1er octobre au 10 octobre 2009 – Salle Marignan – Charleroi (Belgique)

13 octobre 2009 – Centre Régional de Dinant (Belgique)

du 15 au 25 octobre 2009 – Théâtre de Poche – Genève (Suisse)

29 octobre 2009 – Centre culturel de l'Arrondissement de Huy (Belgique)

13 novembre 2009 – Théâtre de la Vallée de l’Yerres – Brunoy - Région Parisienne (France)

14 novembre 2009 – Théâtre de Suresnes Jean Vilar – Région Parisienne (France)

16 novembre 2009 – Théâtre Le Village – Neuilly-sur-Seine – Région parisienne (France)

17 novembre 2009 – Théâtre de la Gobinière – Orvault (France)

21 novembre 2009 – Le Colisée – Roubaix (France)

24 novembre 2009 - Théâtre Benno Besson – Yverdon- les- Bains (Suisse)

25 novembre 2009- Théâtre de Valère – Sion (Suisse)

26 novembre 2009 – Théâtre Municipal d’Autun (France)

27 novembre 2009 – Le Radiant – Caluire et Cuire – Lyon (France)

Saison 2008-2009 du 17 septembre au 26 octobre 2008 - Théâtre Mouffetard - Paris (France)

Juillet 2008 du 10 au 31 juillet – Festival Off Avignon - Théâtre Le Petit Louvre | Chapelle des Templiers

Saison 2007-2008 du 16 mai au 30 juin 2007 – Théâtre Le Public – Bruxelles (Belgique)

du 9 au 20 octobre 2007 – Théâtre Royal – Namur (Belgique)

du 3 au 7 novembre 2007 – Wolubilis – Bruxelles (Belgique)

13 novembre 2007 – Maison de la Culture – Arlon (Belgique)

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Revue de Presse

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Texte de Monsieur Gérard Guipont directeur du Centre Culturel Le Radiant (Caluire-et-Cuire, Rhône-Alpes, France) tiré du programme de la saison 2009|2010.

Une variation bouleversante sur la vie de couple. Inoubliable. Comme la plupart des auteurs scandinaves, Ingmar Bergman a beaucoup donné dans l’introspection. Homme de théâtre et de cinéma il a disséqué, dans son œuvre, les multiples facettes de la vie de couple, la complexité des sentiments et des relations humaines. Le film « Scènes de la vie conjugale » fut, en 1974, un des sommets de cette œuvre. En voici une version théâtrale absolument magnifique. On a rarement été aussi loin dans l’analyse et la mise en scène des rouages les plus secrets de la vie affective. Marianne et Johan ont tout pour être heureux. Ils constituent une sorte de couple modèle que rien ne semble devoir menacer. Mais, prisonniers du confort dans lequel ils se sont progressivement installés, ils vont connaître les fissures et les déchirements qu’imposent le temps qui passe et surtout le désir inavoué et lancinant d’autres horizons. L’émotion procurée par ce spectacle est d’autant plus forte que celui-ci se déroule dans une ambiance raffinée et élégante. Naviguant sans cesse entre retenue et violence, le duo de comédiens est exemplaire. Derrière la normalité rassurante des apparences, Muriel Jacobs et Alain Leempoel parviennent à nous faire entrevoir le mystère profond de la vie de couple. A coup sûr, leur prestation est l’une des plus marquantes qu’il nous ait été donné de voir ces dernières années. Le théâtre à l’état pur. Beau, fort et essentiel.

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La Gazette de Saône et Loire | le 04/12/2009

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Le Journal de Saône et Loire | le 04/12/2009

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La Tribune de Genève | le 15/10/2009

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Le Temps | du 08 au 21/10/2009

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Pariscope | du 1/10 au 7/10 2008

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Le Point | 2 octobre 2008

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La Terrasse | N°160 - Septembre 2008

Reprenant un des textes dont la version filmée immortalisa Bergman comme entomologiste des passions humaines, Michel Kacenelenbogen en propose une remarquable interprétation théâtrale. Ni l’attirance physique ni l’attraction sentimentale, ni l’harmonie apparente de la cohérence psychologique ni l’accord intellectuel ne peuvent établir des liens amoureux satisfaisants dans la durée. Le couple est un équilibre temporaire et tout mariage est voué à l’explosion ou la résignation. Prisonniers du confort bourgeois dans lequel ils se sont progressivement installés, Marianne et Johan ont tout pour être heureux : séduisants et intelligents, ils ont de beaux enfants, des métiers intéressants et valorisants et une vie réglée par un emploi du temps ennuyeux et sans fantaisie. Installés dans un décor raffiné et de bon goût dont un lit

recouvert d’étoffes précieuses occupe le centre, Muriel Jacobs et Alain Leempoel incarnent avec une belle décontraction ces héros ordinaires à l’allure impeccable de quadras favorisés par la vie. Mais l’apparence vole en éclats le jour où Johan avoue qu’il est amoureux ailleurs… Un beau duo de comédiens pour un duel élégamment cruel En fond de scène, de part et d’autre du lit qui d’arène des plaisirs est devenu nid douillet d’une conjugalité insipide et ne va pas tarder à se transformer en champ de bataille, deux écrans sur lesquels apparaissent les visages de Marianne et Johan, badinant avec esprit et décontraction sur les mérites de leur couple et les vertus de leur amour. Adroite mise en espace de la distorsion entre l’apparence béate et la réalité douloureuse de la vie à deux, qui, quant à elle, se joue sur scène. Derrière l’écran de l’être social se cache une intimité faite de coups bas, de mensonges et de blessures infligées à l’autre. Si les visages filmés demeurent lisses et souriants, ceux des comédiens sont peu à peu défigurés par la haine et le ressentiment. Muriel Jacobs et Alain Leempoel font preuve d’un remarquable talent dans la lente et inexorable transformation de leurs personnages et campent avec une vérité et une très précise justesse psychologique la dérive progressive de ces deux êtres trop narcissiques pour admettre qu’en amour, la dualité est le dépassement plutôt que la somme des individualités. Michel Kacenelenbogen et ses comédiens réalisent ensemble un spectacle fin et intelligemment mené, à recommander comme viatique ou comme consolation ! Catherine Robert

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Presse | Festival Off Avignon 08

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La Terrasse | Hors Série - Juillet 2008

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www.odb-theatre.com | 22 juillet 2008

Ce spectacle sera présenté à Paris, au Théâtre Mouffetard, en septembre-octobre 2008. Ingmar Bergman était auteur de théâtre reconnu en Suède. Le monde entier l’a admiré en tant que cinéaste. « Scènes de la vie conjugale » a été réalisé en 1973 avec entre autres, Bibbi Anderson. La mise en scène de Michel Kacenelenbogen rend hommage au cinéaste disparu l’an passé en introduisant des vidéos projetées au-dessus du lit, c’est en fait une interview du couple sur leur relation. Johann est heureux de sa vie, et surtout très satisfait de lui ! Marianne en bonne épouse sourit. Peu à peu les vidéos illustreront chaque scène. Tout est réglé chez eux comme du papier à musique. Rien ne peut échapper à leur emploi du temps, aucune fantaisie surtout. Marianne commence à se révolter. Elle prend la décision de refuser le sacro-saint dîner du dimanche chez sa mère pour le passer avec son mari et leurs filles. Bien sûr, rien ne se passe comme prévu et Johan s’en amuse. Elle est très éprise de son mari, et souhaite qu’il en soit toujours ainsi, « nous devons tout nous dire » mais sur certains points elle refuse de parler... « ce n’est pas si important » dira-t-elle. Un soir, Johan lui annonce qu’il a une maîtresse, il va la quitter pour s’installer avec elle. Marianne est anéantie elle ne se doutait de rien. Elle est aussi abasourdie d’apprendre qu’un couple d’amis était au courant de la situation... Marianne petit à petit apprendra à se défaire de son amour pour Johan et aura une vraie tendresse pour lui, à l’inverse il aura beaucoup de mal à admettre son échec sentimental et professionnel. A son tour il lui suppliera de reprendre la vie commune. Muriel Jacobs et Alain Leempoel sont impliqués entièrement dans leurs rôles, avec talent et naturel. Toutes les facettes de la relation du couple sont abordées avec beaucoup d’intelligence, sans pathos. On peut tous se retrouver dans ce couple.

Anne DELALEU

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Les Trois Coups - www.lestroiscoups.com | Juillet 2008

Coupez ! Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt : celui d’Ingmar Bergman en tout cas. Du 10 au 31 juillet à 10h30, Le Petit Louvre accueille ses « Scènes de la vie conjugale », dans une mise en scène un peu lente de Michel Kacenelenbogen. Un couple qu’on croyait heureux se défait, se déchire et finalement se découvre au cours d’une de ces crises qui le tuent. Typique des années 1970, cette double « autocritique » a le mérite de nous rappeler les effets désastreux du « tout se dire » sur ceux-là mêmes que cette doctrine prétendait libérer. Sympa mais longuet. Écrits au départ pour un film, ces dialogues racontent le divorce de deux êtres désespérants de normalité. Ils ont un bel appartement, de beaux enfants, de bons métiers, sont de gauche comme presque tout le monde dans ce royaume exemplaire qu’est alors la Suède (avec tout de même le plus grand nombre de suicides d’Europe). Jusqu’au jour où Marianne apprend que Johan la trompe depuis… quelque temps. Décor à l’image du propos : en apparence impeccable, clair, moderne. À gauche une table, à droite une penderie avec ses vêtements propres bien rangés, au milieu le lit, surdimensionné, qui dit l’importance accordée à ce qu’on y faisait. Car aujourd’hui on n’y fait plus que lire et dormir. Ce lit est redevenu un meuble, un obstacle qu’il faut contourner, surdimensionné lui aussi. Le « non-dit », comme on disait. Derrière le lit, un mur, qu’une bande de tissu vient séparer, laissant une « marge » de chaque côté. C’est là que seront projetés des extraits de l’interview que les deux protagonistes ont dû donner à quelque sociologue. Marianne à gauche, Johan à droite y diront – les yeux droits dans l’objectif – leur bonheur d’être ensemble depuis dix ans. Ce témoignage idyllique viendra en contrepoint narquois des scènes de plus en plus violentes entre les deux « futurs ex ». La première fois, on regarde avec amusement, pressentant la suite ; la deuxième aussi ; ensuite, on a compris.

Comme trop souvent, ces intermèdes vidéo sentent leur pédantisme et, accessoirement, leurs changements de costume qui n’osent pas s’avouer. On préférerait que l’actrice, notamment, reste en peignoir ou en ce qu’elle voudra,

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mais qu’on avance ! Car on n’avance guère, même si, là encore, on a bien compris qu’on veut nous montrer l’enlisement. Du couple d’accord, mais pas du spectacle. La « pièce » ne démarre vraiment que quand Johan fait sa valise au propre comme au figuré. Jusque là, entre elle et lui, ce ne furent que coups de griffes, propos sibyllins et sourires faux jetons. Là, pour la première fois, Alain Leempoel lève un coin du voile tant du personnage que de l’excellent acteur qu’il est. La pièce va prendre alors un tour nettement plus intéressant : celui de deux parties de cache-cache. L’une, des personnages avec eux-mêmes, entre eux, avec le sexe ; l’autre des spectateurs avec leurs souvenirs personnels. Car, bien sûr, c’est inévitable, puisque prévu, on s’identifie ! Et chacun, dans son coin, d’y aller de son pronostic presque chaque fois faux, tant Ingmar Bergman reste un fin observateur de cet étrange marigot qu’est l’âme humaine. C’est la meilleure partie de cette inattendue descente aux enfers, plus de l’homme d’ailleurs que de la femme, qui, dans cette œuvre assez noire, illustre le mot de Guitry : « La femme, un sphinx sans énigme ». Muriel Jacobs reste à ce propos un petit peu à la lisière de son chemin de croix. Certes, il est un peu moins bien tracé que celui de Johan, mais il me semble qu’elle pourrait tenter quelques changements de rythme et surtout, une fois ou deux, se lâcher comme on dit. Le spectacle sera repris cet automne à Paris au Théâtre Mouffetard. À mon avis, il gagnerait à être allégé, je le répète, de quelques-unes de ses « coupures vidéo » de faible intérêt pour laisser Muriel Jacobs et Alain Leempoel trouver la note juste de cette partition difficile, à mi-chemin entre l’opéra et la musique de chambre. Ils devraient facilement y arriver et je retournerai les voir, car ce sont deux acteurs touchants. Olivier PANSIERI (Le Petit Louvre, Avignon Off 2008)

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Froggy’s delight - www.froggydelight.com | Juillet 2008

Comédie dramatique de Ingmar Bergman, mise en scène de Michel Kacenelenbogen, avec Muriel Jacobs et Alain Leempoel

Marianne et Johan forment un couple idéal, exemplaire, presque parfait : mariés depuis 13 ans, ils ont passé le cap fatidique des 10 années de vie commune, deux enfants, une situation aisée, déjeuner le dimanche chez les parents et le tout à l’avenant. Et pourtant plane une atmosphère délétère.

Tout va trop bien sans doute et, l’usure du quotidien et le poids des obligations et des convenances, commencent à peser sur ces presque quadra qui constatent que le temps de la jeunesse, des passions et des projets s’enfuit.

Et c’est l’homme qui va briser cet équilibre instable, et déclencher les hostilités, en abandonnant tout, brutalement, du jour au lendemain, pour une autre femme, évidemment plus jeune et, lui semble-t-il, menant une vie plus palpitante, pour voir si l‘herbe est plus verte ailleurs.

"Scènes de la vie conjugale" de Ingmar Bergman, fait figure de Rolls Royce de l’incommunicabilité et de classique intemporel et universel de la problématique du couple occidental. Et il ne faut pas demander à une Rolls Royce de participer aux 24 heures du Mans. En effet, il est de bon ton, suédois, que, à l’ombre du soleil de minuit, dans un océan d’ennui, les individus se déchirent à mots feutrés.

Cependant, rien de tel ici dans la création du Théâtre Le Public de Bruxelles. Sans dénaturer le propos, ni casser la dynamique dramaturgique de la pièce, Michel Kacenelenbogen opte pour une mise en scène nerveuse, sans pour autant verser dans le pathos ostentatoire, qui accompagne et met en exergue la déliquescence puis, d‘une certaine manière, la renaissance de ce couple unit par des liens plus profonds que chacun ne le croit.

Et tout dans ce spectacle, la direction d’acteur, la scénographie et le jeu des comédiens est tiré au cordeau et d’une rigueur absolue. Un spectacle totalement abouti porté par deux interprètes talentueux, Muriel Jacobs et Alain Leempoel, que le public avignonnais, puis le public parisien - ce spectacle sera à l‘affiche du Théâtre Mouffetard à la rentrée 2008 - doit absolument découvrir.

MM

Page 25: © Chantal Dépagne - theatredupassage.ch

Rue du Théâtre, le Quotidien du Théâtre européen et en Europe | 13 juillet 2008

UN MIROIR QUI RÉFLÉCHIT LE FAMILIER

Ingmar Bergman a écrit pour la télé des scénarios au sujet du couple. Un condensé de ceux-ci est proposé par le metteur en scène bruxellois Michel Kacenelenbogen. Il met en évidence de manière humoristique l’usure guettant chaque couple, ses ruptures, ses jonctions, ses bonheurs et ses drames.

Certes il est question avec ce spectacle d’un théâtre relativement traditionnel, psychologique sans aucune équivoque, proche d’une comédie de boulevard sans en avoir les défauts. C’est un travail minutieusement bien fait.

Marianne et Johan forment un couple assez conformiste, en tout cas conforme. Ils essaient de se comporter au mieux selon les normes d’une société plutôt aisée financièrement, cultivée et basée sur un réseau de relations sociales choisies dans un cercle de personnes qui se ressemblent. Tout va bien. Ce qui n’empêche en rien l’usure de leur duo, qui n’a plus guère de sentiments très forts pour les relier vraiment. Pas facile, sinon impossible de tout se dire, de trouver un équilibre dans les tâches du quotidien et la présence auprès de deux fillettes nées de leur union Pas facile d’être habité par des ambitions professionnelles à réaliser sans craindre d’avoir l’impression de se sacrifier pour l’autre. Les petites frictions journalières, les non-dits lourds de sens, les rancœurs inconscientes, les habitudes subies, la lassitude sexuelle érodent, lézardent une façade trop présentable ; elles révèlent les malaises latents, la violence larvée accumulée, les faux fuyants momentanés. Bref, un jour tout s’écroule : séparation, déchirements, divorce et trajectoires de vie différentes, voire opposée, pour chacun. Avec, par la force des choses, l’un qui se dirige vers l’échec, l’autre vers un nouvel équilibre vital et social. Les saynètes enfilées les unes derrière les autres, leur réalisme évident amènent inévitablement à identifications. Chaque spectateur se retrouve çà ou là dans la peau d’un des conjoints, met un nom de parent ou d’ami sur telle et telle situation conflictuelle ou caractérielle. D’autant que Muriel Jacobs et Alain Leempoel n’en font pas trop, jouent dans la nuance, ne forcent pas le dramatique. Ils ont tendu au public un miroir dans lequel chacun a possibilité de s’observer.

Michel VOITURIER (Avignon)