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1. Les débuts de l’Islam ............................... p.4 2. Paysans et seigneurs au Moyen Âge ....... p.7 3. Les rois et les seigneurs ........................ p.10 4. L’Église en Occident ............................... p.13 5. L’expansion de l’Occident ...................... p.17 6. L’Afrique subsaharienne VIII e -XVI e siècle .......................................p.20 7. Les grandes découvertes ....................... p.24 8. Renaissance artistique et révolution de la pensée scientifique . p.26 9. La crise religieuse du XVI e siècle ............ p.30 10. L’émergence du « roi absolu » ................ p.32 11. Qu’est-ce que le développement durable ? ............................................... p.36 12. Dynamiques de la population et développement durable ................... p.39 13. Les inégalités de santé .......................... p.42 14. Les inégalités d’éducation ..................... p.45 15. Les inégalités devant les risques ........... p.47 16. La pauvreté dans le monde .................... p.50 17. L’alimentation dans le monde ............... p.52 18. La question de l’accès à l’eau ................ p.55 19. Gérer les océans et leurs ressources ..... p.57 20. Ménager l’atmosphère ..........................p.60 21. La question de l’énergie ........................p.62 Histoire  Géographie LIVRE DU PROFESSEUR Programme 2010 5 e SOMMAIRE Sous la direction de Stéphan Arias et Éric Chaudron Conseil scientifique Rémy Knafou Coordination pédagogique Jean-Christophe Delmas et Carine Reynaud José Abrami Professeur au lycée Victor Hugo, Toulouse Stéphan Arias Professeur au lycée Victor Hugo, Toulouse Pascal Boyries Académie de Grenoble Eric Chaudron Professeur à l’IUFM de Nice Fabien Chaumard Professeur au collège Jacques Mauré, Castelginest Isabelle Damongeot Professeur au collège Raoul Dufy, Nice Jean-Christophe Delmas Professeur au lycée Saint-James, Neuilly-Sur-Seine Anne Doustaly Professeur au collège Bernard Palissy, Paris Michel Fratissier Professeur à l’IUFM de Montpellier Gwenaëlle Hergott Professeur au collège du Val Gelon, La Rochette Matthieu Lecoutre Professeur au collège Colette, Saint-Priest Jean-Marc Noaille Professeur au lycée Beaussier, La Seyne-sur-mer Carine Reynaud Professeur au collège Émilie de Mirabeau, Marignane Nicolas Smaghue Professeur à la Cité Scolaire Charles Baudelaire, Roubaix Ludovic Vandoolaeghe Professeur au collège Joliot Curie, Auchy-Les-Mines Jean-Marc Wolff Professeur au Lycée Henri IV, Paris

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  • 1. Les dbuts de lIslam ...............................p.4

    2. Paysans et seigneurs au Moyen ge .......p.7

    3. Les rois et les seigneurs ........................ p.10

    4. Lglise en Occident ............................... p.13

    5. Lexpansion de lOccident ...................... p.17

    6. LAfrique subsaharienne VIIIe-XVIe sicle .......................................p.20

    7. Les grandes dcouvertes ....................... p.24

    8. Renaissance artistique et rvolution de la pense scientifique . p.26

    9. La crise religieuse du XVIe sicle ............p.30

    10. Lmergence du roi absolu ................p.32

    11. Quest-ce que le dveloppement durable ? ............................................... p.36

    12. Dynamiques de la population et dveloppement durable ................... p.39

    13. Les ingalits de sant ..........................p.42

    14. Les ingalits dducation .....................p.45

    15. Les ingalits devant les risques ...........p.47

    16. La pauvret dans le monde ....................p.50

    17. Lalimentation dans le monde ...............p.52

    18. La question de laccs leau ................p.55

    19. Grer les ocans et leurs ressources .....p.57

    20. Mnager latmosphre ..........................p.60

    21. La question de lnergie ........................p.62

    HistoireGographie

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    Programme 20105e

    SOMMAIRE

    Sous la direction deStphan Arias et ric Chaudron

    Conseil scientifiqueRmy Knafou

    Coordination pdagogiqueJean-Christophe Delmaset Carine Reynaud

    Jos AbramiProfesseur au lyce Victor Hugo, Toulouse

    Stphan AriasProfesseur au lyce Victor Hugo, Toulouse

    Pascal BoyriesAcadmie de Grenoble

    Eric ChaudronProfesseur lIUFM de Nice

    Fabien ChaumardProfesseur au collge Jacques Maur, Castelginest

    Isabelle DamongeotProfesseur au collge Raoul Dufy, Nice

    Jean-Christophe DelmasProfesseur au lyce Saint-James, Neuilly-Sur-Seine

    Anne DoustalyProfesseur au collge Bernard Palissy, Paris

    Michel FratissierProfesseur lIUFM de Montpellier

    Gwenalle HergottProfesseur au collge du Val Gelon, La Rochette

    Matthieu LecoutreProfesseur au collge Colette, Saint-Priest

    Jean-Marc NoailleProfesseur au lyce Beaussier, La Seyne-sur-mer

    Carine ReynaudProfesseur au collge milie de Mirabeau, Marignane

    Nicolas SmaghueProfesseur la Cit Scolaire Charles Baudelaire, Roubaix

    Ludovic VandoolaegheProfesseur au collge Joliot Curie, Auchy-Les-Mines

    Jean-Marc WolffProfesseur au Lyce Henri IV, Paris

  • 2Introduction HistoireDu Moyen ge aux Temps modernes

    1. comment interprter le nouveau programme dHistoire de 5e ?Comme en 6e, le nouveau programme dhistoire pour la classe de 5e pr-sente de profondes nouveauts par rapport lancien tant au niveau des contenus que des dmarches. La priode couverte stend dsormais du VIIe sicle la fin du XVIIe sicle. Le programme est amput de la rfrence lempire byzantin et lempire carolingien, abords en classe de 6e ( Les empires chrtiens du haut Moyen ge ), mais il inclut dsormais la ques-tion du pouvoir absolu au temps de Louis XIV, qui tait jusqu prsent traite en classe de 4e.

    Une structure en 4 partiesLa premire partie du programme ( Les dbuts de lIslam ) invite la dcouverte de la naissance la fois de lislam en tant que fait religieux, et de lIslam mdival avec un I majuscule en tant que civilisation perdurant jusquau Xe sicle. La deuxime partie ( LOccident fodal ), laquelle doit tre accord 40 % du temps consacr lenseignement de lHistoire, est centre sur la squence plurisculaire XIe-XVe sicle durant laquelle la civili-sation mdivale europenne sest labore : systme seigneurial, fodalit et lente mergence de ltat, affirmation de la Chrtient catholique et romaine, expansion conomique. La troisime partie est radicalement nou-velle. Le regard se porte sur lun des mondes extra-europens, une civili-sation de lAfrique subsaharienne, qui, entre le VIIIe et le XVIe sicle, a connu une construction tatique ayant impos son hgmonie soit en Afrique de lOuest, soit en Afrique du Sud-Est. Sont abordes aussi les traites ngrires, transsahariennes et orientales, qui ont prcd la traite Atlantique, laquelle sera tudie en classe de 4e. Enfin, une quatrime et der-nire partie (40 % du temps consacre lenseignement de lHistoire) regroupe sous le titre Vers la modernit, fin XVe-XVIIe sicle la fois louverture, jusque-l limite, de lEurope vers les autres mondes, les bouleversements culturels, scientifiques et religieux, ainsi que lmer-gence de ltat absolutiste franais.

    Trois axes majeurs : matrise de lex-pression en franais, histoire des arts, usage des TICE.x Du point de vue des dmarches, le programme prcise, comme pour la 6e, des entres dans les diffrents thmes qui servent de support lacquisition des connaissances. Ces tudes, significatives dun fait ou dune volution historique, doivent permettre une approche trs vivante de lHistoire, dviter lexhaustivit en donnant des objets prcis. Leur mise en perspective permet de fixer les repres spatiaux et temporels fondamentaux du thme. Dans ce cadre, les lves doivent tre initis la comprhension et la lecture critique des diffrents types de documents historiques utiliss en classe selon des modalits varies, mais aussi, autant que possible, recherchs et exploits grce aux TICE.x Le questionnement des sources, leur mise en relation, leur confronta-tion doit donner lieu un rel travail dexpression orale et crite. Cest pourquoi le nouveau programme de 5e, la suite de celui de 6e, dcline les capacits raconter et dcrire , expliquer comme autant de points dancrage en relation avec le Socle commun des connaissances et des comptences. On nhsitera donc pas recourir des formes varies dexpression notamment celle du rcit, oral ou crit. Le rcit figure dans les programmes comme un outil didactique et pdagogique destin faire vivre les objets tudis, tout en dveloppant les comptences de lexpression crite et de lexpression orale. Sur la question de la ncessaire participation de nos disciplines lapprentissage de la matrise des lan-gages au collge , sur le sens donner dcrire et raconter ainsi que pour des pistes de travail de loral et de lcrit en classe, le professeur se reportera utilement la fiche Comment faire matriser lexpression crite et orale par chaque lves , labore pour la 6e, sur le site EDUSCOL ( Ressources pour faire la classe ).

    x Enfin, le nouveau programme de 5e, dans la continuit de celui de 6e, met laccent sur la convergence ncessaire entre histoire et histoire des arts, dfinie comme enseignement de mise en perspective historique des diffrentes formes dexpression artistique . (voir La fiche Histoire-gographie et histoire des arts au collge , site EDUSCOL, Ressources pour faire la classe en 6e).

    2. la mise en uvre du programme dans le manuelLquipe de professeurs qui a conu le manuel a eu pour proccupation centrale de rpondre au plus prs aux orientations et aux attentes du nouveau programme.

    Respecter la libert de choix du professeurx Le programme dHistoire de la classe 5e ne laisse pas au professeur le choix entre deux thmes, comme cest le cas deux reprises dans le programme de 6e. Malgr tout, les possibilits de choix offertes dans le programme, au sein dun thme en particulier, dans la rubrique Dmarches , ont continu de constituer pour notre quipe un dfi : fallait-il prendre en compte les diffrentes possibilits (tude dun lieu historique, dun aspect, dun exemple, dun personnage, dun vnement) au risque dtre trs vite confront au problme de lpaisseur du manuel et donc de son poids ? x La rponse de lquipe du manuel a t simple : sil a fallu invitablement effectuer certains choix, il fallait prserver autant que possible la libert pdagogique du professeur. Ainsi, par exemple, dans le chapitre Regards sur lAfrique , l o le programme laisse au choix ltude dune civilisation

    de lAfrique subsaharienne parmi quatre, nous proposons deux dossiers, lun sur lempire du Mali et lautre sur lempire du Monomotapa ; mais lempire du Ghana et lempire Songha peuvent nanmoins tre abords grce aux pages qui leur sont consacres dans les Exercices en fin de chapitre. En revanche, il nous a sembl important de fournir au professeur tous des lments ncessaires pour une tude au choix soit de la traite transsaharienne des esclaves noirs soit de la

    traite orientale.

    Une structure simple calque sur le programmex La structure adopte pour chaque chapitre se veut simple et doit favoriser la mise en uvre de la dmarche propose par le programme. Un ou deux dossiers dentre dans le thme prcdent un cours de synthse, clairement structur et vritable texte de rfrence proposant les contenus fondamentaux apprendre. Les lves y trouveront aussi des documents de cadrage, de reprage historique, la fois spatial et temporel, de contextualisation et de mise en perspective.x Dans les pages Dossier , comme dans nombre dexercices en fin de chapitre, aprs un questionnement sur les documents, une consigne demande aux lves aids en cela par de petites fiches intitules Zoom Socle commun de produire un rcit structur, lcrit ou loral. x Dans les pages Exercices est systmatiquement propose une activit amenant les lves utiliser les technologies de linformation et de la communication lors dun travail documentaire, sur la base des comptences valides pour lobtention du Brevet informatique et internet (B2i). x Suit une page Je rvise qui permet aux lves de vrifier leur acquis sur les repres spatiaux et temporels du programme ainsi que sur le vocabulaire historique spcifique. x Enfin, le manuel accorde, comme il se doit, une place importante lhistoire des arts en replaant les uvres retenues dans un contexte historique de cration et en favorisant lutilisation dun vocabulaire spcifique adquat. Dans trois chapitres, des pages dnommes Focus ouvrent une comparaison duvres appartenant des courants artistiques diffrents (art roman et art gothique, art du Moyen ge et art de la Renaissance, art baroque et art classique).

    les possibilits de choix offertes dans le programme, au sein dun thme en particulier, dans la rubrique Dmarches , ont continu de constituer pour notre quipe un dfi

  • Chapitre 0 x TiTre du chapiTre 3

    Introduction GographieHumanit et dveloppement durable

    1. comment interprter le nouveau programme de gograpHie ?Le dveloppement durable constitue le fil conducteur de lanne de 5e, comme lindique le titre gnral du programme. Ce dernier invite, dans une premire partie, aborder le thme de la relation entre les Hommes et le dveloppement durable, traiter ensuite de la difficile question des ingalits, avant se sattacher, dans un dernier point, aux relations entre les socits et les ressources. Tout ceci nest bien sr possible, comme le rap-pelle le texte dintroduction, qu travers la prise en compte de la dimension multiscalaire des espaces et des thmes, propre la gographie ( Du local au mondial ).

    Le dveloppement durable mis en avantx Le premier axe est celui du dveloppement durable, dans sa triple dimension environnementale, sociale et conomique. lvidence, il y a derrire le choix dun programme aussi marqu une relle orientation politique, beaucoup plus quune simple volont de coller lair du temps. Ce parti-pris, aussi clairement affich, devrait, dans sa dimension pdagogique, engager durablement le professeur. Sa progression annuelle sorganisera ncessairement, de manire spiralaire, autour du dveloppement durable. x La tche savre dautant plus dlicate que ce concept ne doit pas deve-nir une nouvelle idologie, adopte sans travail critique ; au contraire, il doit tre le fruit dune rflexion dpassionne cest du moins de la sorte que les gographes veulent aborder les choses1. Ainsi, la lecture du programme et sa mise en uvre doivent absolument viter lcueil dune vision sensasionnaliste des thmes, telle que cer-tains mdias peuvent nous la proposer, voire mme nous limposer.

    Du local au mondialx Le programme invite dautre part une prise en compte des diffrentes chelles, de manire faire percevoir aux l-ves les interdpendances des territoires et des socits. Ainsi, tous les phnomnes abords dans leur dimension locale ou rgionale doivent ensuite tre mis en perspective une chelle plus petite. x De mme, la comprhension du programme implique la confrontation de planisphres, ceux de la rpartition de la population mondiale et de la rpartition des richesses, en constituant le support principal de la rflexion.

    2. la mise en uvre du programme dans le manuelLe manuel suit scrupuleusement le programme, dont lordre de passage des thmes nest dailleurs pas impos lenseignant mais relve de sa libert pdagogique. Toutefois, il a sembl aux auteurs du manuel que lon pourrait judicieusement dbuter lanne, en abordant les relations entre population mondiale et dveloppement durable (chapitre 12) ; sans tomber dans le pige dune analyse no-malthusienne, si la croissance rapide de la population mondiale nest peut-tre pas un problme, elle en constitue tout au moins un dfi pour le monde de demain. Le professeur poursuivrait ensuite son propos en abordant les autres thmes, dont un seul, celui de la pauvret, lui est impos. Enfin, lanne pourrait sachever

    sur une dfinition du dveloppement durable, construite de concert avec les lves (voir chapitre 11). Tout cela est bien sr possible en respectant les points de passage imposs par le programme. On rappellera que : - la premire partie est obligatoire : les deux thmes sont traiter ; - le 4e thme de la seconde partie est obligatoire, et deux thmes sur les trois proposs sont par ailleurs traiter ; - dans la 3e partie, trois thmes sur les cinq proposs sont traiter. Dans chacun des thmes, le professeur choisira une tude de cas. Ainsi, entre thmes et tudes de cas, il y a plusieurs combinaisons possible qui permettront lenseignant un certain renouvellement.

    La structure des chapitresx Une double page douverture permet dintroduire le propos, grce une problmatique gnrale, une frise et deux photos, choisies le plus souvent pour tre traites en opposition.

    x Chaque thme sarticule autour des tudes de cas, la plupart imposes par le programme dautres, plus rares, relevant dun libre choix de lenseignant. Lencadr Changeons dchelle les replace toutes une chelle plus petite (nationale, continentale, mais le plus souvent mondiale).

    x La double-page, Du local au mondial , ralise un bilan crois des tudes de cas (le local), inscrite dans une perspective plantaire (le mondial). Le planisphre rsume lessentiel de la problmatique de manire cartographique (il est mettre en relation avec l Atlas situ la fin du manuel).

    x Le Cours sefforce de rpondre le plus simple-ment possible la question pose en introduction, sans perdre de vue le lien troit avec le dveloppement durable ; il est accompagn des Chiffres du dveloppement durable et de documents simples et varis facilitant la comprhension de ce texte de gnralisation.x Les pages Exercices clturent chaque chapitre. Elles ciblent des comptences portant

    essentiellement sur la matrise des documents. Lexercice B2i revient sur les objectifs du Socle commun (que le manuel noublie dailleurs pas, dans le questionnement des tudes de cas et avec les fiches Zoom Socle commun ). La rubrique Au quotidien sattache faire le lien, de manire trs concrte, avec la vie des lves. Ainsi, la fin de chaque thme, on revient sur les enjeux locaux dune question globale.

    Limportance des TICELe programme insistant sur la ncessit pour les lves de se familiariser avec les TICE, le manuel accorde une grande importance cette dimension. la fin du premier chapitre de Gographie (chapitre 11), une double-page intitule TICE et dveloppement durable (pp. 186-187) fait le point sur les diffrents types de sources dinformations concernant le dveloppement durable que lon trouve sur Internet, en proposant dy apporter un regard critique. Par ailleurs, chaque chapitre se termine par un exercice B2i simple et pdagogique, proposant lutilisation de ressources choisies pour leur fiabilit et leur accessibilit.Enfin, le nouveau manuel numrique des ditions Belin (Lib, livre interactif Belin) propose de trs nombreux documents multimedia (vidos, extraits radio, cartes interactives) rigoureusement slectionnes dans un environnement particulirement innovant (possibilit de personnaliser son manuel, de crer ses cours, dimproter ses propres documents). Rendez-vous sur www.libtheque.fr pour le dcouvrir !

    Le concept de dveloppement durable ne doit pas devenir une nouvelle idologie, adopte sans travail critique ; au contraire, il doit tre le fruit dune rflexion dpassionne.

    1. On lira par exemple avec profit le discours trs clair qui est au cur de tous les ouvrages dirigs ou crits par Yvette Veyret sur le thme de dveloppement durable, ou pour plus de mordant, les remarques de Sylvie Brunel sur le dveloppement durable (bibliographie disponible sur le site www.libtheque.fr).

  • 41 Les dbuts de lIslam[ pp. 10-27 du manuel ]

    Voir programme complet pp. 332-333

    programme officiel correspondance avec le manuel

    Thme 1 - Les dbuts de lIslam

    DmarchesLtude commence par la contextualisation des dbuts de lIslam. Elle est fonde sur des sources historiques, le rcit dun vnement (la conqute de la Palestine-Syrie, de lgypte) ou dun personnage.

    Les textes (Coran, Hadiths et Sunna, Sra) sont dats en relation avec ce contexte, afin daborder le personnage de Mohammed.

    Ltude conduite partir de la vie urbaine ( Damas, Cordoue, Bagdad), et/ou de personnages (Moawwiya et Ali, Haroun et Rachid). Elle comprend la prsentation dune mosque. Elle dbouche sur une carte qui situe le monde musulman mdival, par rapport ses voisins.

    Chapitre 1. Les dbuts de lIslam

    xdossier La conqute de la Syrie-Palestine pp. 12-13

    xdossier Mohammed et les rcits de la tradition pp. 14-15xcours 1 Les fondements de lislam pp. 16-17

    xdossier Une grande ville de lIslam : Bagdad pp. 20-21xdossier La mosque des Omeyyades de Damas pp. 18-19xcarte doc. 3 p. 17

    ConnaissancesLes musulmans sont abords dans le contexte de la conqute et des pre-miers empires arabes, dans lequel la tradition islamique est crite (VIIe-IXe s.). Quelques uns des rcits de la tradition (Coran) sont tudis comme fondements de lislam. Lextension et la diversit religieuse et culturelle de lIslam mdival sont prsents au temps de lempire omeyyade ou de lempire abbasside.

    xcours 1 Les fondements de lislam pp. 16-17

    xdossier Mohammed et les rcits de la tradition pp. 14-15

    xcours 2 Une civilisation brillante pp. 22-23

    CapacitsConnatre et utiliser les repres suivants : - LHgire, 622 - Lextension de lislam lpoque de lempire omeyyade ou abbasside

    sur une carte du bassin mditerranen.Raconter et expliquer : - un pisode de lexpansion musulmane ; - quelques pisodes de la tradition musulmane significatifs des croyances.

    Dcrire : - une mosque (Mdine, Damas, Cordoue) ;

    - une ville (Bagdad, Damas, Cordoue) ;

    xJe rvise p. 26xcarte doc. 3 p. 17

    xdossier La conqute de la Syrie-Palestine pp. 12-13xdossier Mohammed et les rcits de la tradition pp. 14-15xexercice 2 p. 25xdossier La mosque des Omeyyades de Damas pp. 18-19xexercice 3 p. 25 / Je rvise p. 26xdossier Une grande ville de lIslam : Bagdad pp. 20-21xexercice 1 p. 24

    ouverture du cHapitre [pp. 10-11]

    Les dbuts de lIslamxx ProblmatiqueComment la civilisation arabo-musulmane est-elle ne et sest-elle diffuse ?

    Au IXe sicle, la civilisation arabo-musulmane stend des portes de lInde, lEst, la pninsule ibrique, lOuest. Aprs deux sicles de conqutes, elle englobe lensemble de la pninsule arabique, son berceau originel, ainsi que tout le Nord de lAfrique. Elle ne forme pas un ensemble homogne sur le plan politique, mais son unit se manifeste par une langue commune, larabe, une pratique religieuse ainsi quun mode de vie et une culture propres.

    xx Rponses aux questionsDoc. 1 La photographie montre un plerinage contemporain la Kaaba, la Mecque. Renfermant la pierre noire , considre par Mohammed comme un don de Dieu, cest un lieu saint de lislam

    ds le VIIe sicle. Elle attire des plerins venus des rgions conqui-ses ds les dbuts de lexpansion de cette nouvelle religion.Doc. 2 Le calife est reprsent avec ses armes, ce qui montre quil est un chef militaire. Le raffinement de sa tenue et de sa coiffe tmoi-gnent de lessor conomique et culturel de lempire sous son rgne. Il semble tenir dans sa main droite un fruit, autre reprsentation du luxe et de la prosprit de la cour de Bagdad cette poque.

    dossier [pp. 12-13] Disponible sur www.libtheque.fr : fiche dactivit.

    La conqute de la Syrie-Palestinexx ProblmatiqueDans quel contexte nat et saffirme la religion musulmane ?Les premiers raids des cavaliers arabo-musulmans sont contem-porains de Mohammed. La conqute qui suit la mort du fondateur

  • 5Chapitre 1 x Les dbuTs de LisLam

    de lislam a pour but dtendre la domination politique des arabo-musulmans de nouveaux territoires, dimposer leur religion aux rgions conquises mais galement de sapproprier leurs richesses.

    xx Rponses aux questions1) Doc. 1 Les arabo-musulmans viennent de la rgion des villes sain-tes de lislam, lest de la pninsule arabique.2) Doc. 1, 2 et 3 Ils sattaquent dabord la Palestine et la Syrie, puis dirigent leur conqute vers le nord (lempire byzantin) et lest (lgyp-te). Les premiers raids en Palestine, au VIIe sicle, ont pour objectif le pillage des richesses, daprs le texte de T. dEdesse. Selon le second texte, le motif de la bataille est religieux : il sagit pour les musulmans de combattre pour leur foi. La prsence de lempereur byzantin en Syrie, la tte de son arme, permet galement dvoquer un motif politique : la volont dexpansion des musulmans. Leur victoire Yarmouk est la premire dune srie de batailles qui leur permettra dtendre leur domination sur le Sud-Est mditerranen. 3) Doc. 3 Ils sont nomms les Infidles . Ce terme dsigne alors pour les musulmans tous ceux qui ne sont pas convertis lislam.4) Doc. 4 Les cavaliers arabes portent de simples vtements, sans protection particulire et sont seulement arms dun sabre et dun bouclier. Cette cavalerie lgre soppose aux cavaliers lourde-ment arms et quips des adversaires que les arabo-musulmans ont combattus. Elle est lune des cls de leurs victoires. 5) Doc. 5 Le calife assure tous les habitants quils seront prot-gs, ainsi que leurs biens et leurs lieux de culte, condition quils se soumettent limpt. Les chrtiens ne sont donc pas contraints de se convertir par la force. On notera que les musulmans agissent de la mme faon avec les populations juives qui passent sous leur domination.

    xx Bilan du dossierOn attend des lves quils sachent situer dans le temps les dbuts de la conqute et quils aient retenu les noms des principaux terri-toires conquis pendant cette priode. Ils doivent tre capables de prciser les motifs religieux et autres de cette conqute.

    dossier [pp. 14-15] Disponible sur www.libtheque.fr : fiche dactivit.

    Mohammed et les rcits de la traditionxx ProblmatiqueQue racontent les rcits de la tradition musulmane sur les origines de lislam ?Les croyances des musulmans se fondent sur le Coran mais galement sur des rcits (Hadiths, Sra) qui forment la tradition musulmane. Le personnage de Mohammed est abord travers des textes, mais ga-lement des reprsentations montrant que linterdiction de reprsenter le prophte ne concerne pas lensemble du monde musulman.

    xx Rponses aux questions1) Doc. 1 et 2 Un prophte est un homme choisi par Dieu pour faire connatre sa parole. Selon la tradition, cest lange Gabriel qui des-cend du ciel et trouve Mohammed pour lui rvler la vrit.2) Doc 2 et 5 Sur la premire image, Mohammed, dont la tte est cache, est agenouill alors que larchange Gabriel lui rvle le choix dAllah, tandis que sur la seconde image, son visage est reprsent : linterdiction de reprsenter le prophte est, en effet, diversement respecte dans le monde musulman. Ainsi, les images de Mohammed sont trs rares dans le monde arabe alors quelles sont plus frquentes en Perse. Mohammed est reprsent en train de dtruire les idoles parce que les musulmans considrent que ces statues sont une forme didoltrie et constituent donc un manque de respect envers Allah.

    3) Doc. 3 Cest un livre manuscrit rdig en arabe et richement dcor.4) Doc. 4 Les musulmans commencent prier en direction de la Mecque aprs que Mohammed en ait donn lexemple.

    xx Bilan du dossierLes lves doivent avoir retenu les noms des principaux rcits de la tradition musulmane. Ils doivent savoir dfinir le terme de pro-phte et savoir comment, selon la tradition, Allah a envoy lange Gabriel pour lui transmettre la rvlation.

    cours 1 [pp. 16-17] Disponible sur www.libtheque.fr : vido, La conqute musulmane .

    Les fondements de lislamxx Rponses aux questionsDoc. 1 La tradition musulmane reconnat la Torah, lvangile et bien sr le Coran comme sources de lislam. Selon les musulmans, le Coran vient confirmer les critures considres comme sacres par les juifs et les chrtiens, tout en apportant une vrit dfinitive. Doc. 2 Il est interdit de boire de lalcool, de manger du porc ou de tout autre animal tu dans certaines circonstances. Ces interdic-tions alimentaires sont reprises et prcises ou compltes dans plusieurs versets du Coran. Elles suscitent aujourdhui encore des dbats quant linterprtation quil convient de leur donner. Doc. 3 Le monde musulman stend de lInde lEspagne. Il englobe toute la pninsule arabique, la Perse, lgypte et le Nord de lAfri-que. Cest le seul empire aussi tendu cette poque. Cette carte permet de comprendre pourquoi les marchands musulmans domi-nent le commerce en Mditerrane et dans locan Indien. Doc. 4 La foi musulmane sorganise autour de cinq piliers. Le premier, la profession de foi (Shahda), rappelle lunicit divine. Les autres, la prire (Salt), laumne lgale (Zakt), le jene (Ramadan) et le ple-rinage (al-hajj), sont des rites du culte musulman. Laumne consiste distribuer ses biens lorsquon le peut. Le jene du Ramadan lors du 9e mois lunaire commmore la rvlation Mohammed.

    dossier [pp. 18-19] Disponible sur www.libtheque.fr : fiche dactivit.

    La mosque des Omeyyades de Damasxx ProblmatiqueQuelles sont les caractristiques dune mosque comme celle de Damas ?La mosque nest pas seulement un lieu de culte pour les musul-mans, cest galement un lieu de recherche et denseignement. La mosque a aussi un rle social, voire politique, puisque les fidles sy rencontrent et y changent des ides. Ltude de la mosque de Damas doit permettre dvoquer ces diffrents aspects, aprs que les lves aient tudi les principales caractristiques dune mosque.

    xx Rponses aux questions1) Doc. 1 et 2 Ces documents illustrent la relation entre politique et religion. Al-Wald, qui rgne au dbut du VIIIe sicle, souhaite montrer sa puissance en ralisant un difice religieux hors norme. Les moyens employs sont consquents et permettent de recourir des mat-riaux luxueux (marbre, mosaque, lapis-lazuli) contribuant rendre le dcor de la mosque majestueux (mirhab en pierres prcieuses). 2) Doc. 3 et 5 Le fidle doit pratiquer des ablutions, cest--dire se laver et sessuyer toutes les parties du corps nommes dans le texte, afin de se purifier avant la prire. 3) Doc. 1, 4 et 5 Le mur de la qibla est orient en direction de la Mecque, plus prcisment de la Kaaba, au cur de la Grande

  • 6Mosque de la Mecque. La Mecque est la ville la plus sacre de lislam et le Coran invite se tourner vers la Mosque sacre au moment de la prire. Le mihrab est localis dans le mur de la qibla.4) Doc. 4 et 6 Le rle de limam est de diriger la prire. Il lit et expli-que le Coran aux fidles, prononce des sermons et rpond leurs questions. Limam nappartient pas une hirarchie religieuse. Il est le plus souvent dsign par lassemble des fidles, qui choisissent le plus savant des leurs, dans le domaine des textes de la tradition.5) Doc. 5 et 6 Daprs le texte, la mosque est un lieu o lon copie des textes et o lon enseigne aux tudiants. Cest galement un lieu de promenade, de rencontres et de discussion. Cette description nest pas sans rappeler les cathdrales en Occident la mme poque.

    xx Bilan du dossierLes lves doivent savoir localiser Damas et situer la priode de construction de la mosque. On attend deux quils aient retenu dif-frents lments darchitecture et les lieux les plus importants vo-qus lors du cours. Enfin, on valorisera les travaux qui citent limam, son rle et rappellent les activits des fidles la mosque.

    dossier [pp. 20-21] Disponible sur www.libtheque.fr : fiche dactivit.

    Une grande ville de lIslam : Bagdadxx ProblmatiqueQue nous apprend Bagdad sur la civilisation arabo-musulmane ?Ce dossier prsente quelques documents sur la place et le rle de Bagdad au IXe sicle. Au-del des lieux qui caractrisent une ville arabo-musulmane, qui apparaissent dailleurs diffrents moments du chapitre, il faut que les lves comprennent que les villes de lIslam, et notamment Bagdad, connaissent un vrai rayonnement culturel et intellectuel.

    xx Rponses aux questions1) Doc. 1, 4 et 5 Fonction politique : palais, quartier des fonctionnaires.Fonction religieuse : mosques.Fonction commerciale : port, souks.Fonction culturelle : bibliothques.2) Doc. 2 Al-Yaqoubi donne une description prcise de Bagdad comme un lieu cosmopolite dont le rayonnement est notamment commercial. La ville est prsente comme une sorte de plaque tour-nante du commerce entre les mondes connus de cette poque tout en tant la capitale dun pouvoir puissant.3) Doc. 3 Son ouvrage darithmtique est le premier employer le systme dcimal et les chiffres arabes . Son influence va donc stendre dans tout le monde musulman et bien au-del.

    xx Bilan du dossierOn attend des lves quils citent les principaux lieux importants de la ville et quils voquent les activits qui leur sont lies. Ils auront retenu que Bagdad est une capitale politique, conomique, mais galement culturelle. Enfin, ils doivent savoir localiser la ville sur une carte et connatre la priode de sa fondation.

    cours 2 [pp. 22-23]

    Une civilisation brillantexx Rponses aux questionsDoc. 1 Le calife est reprsent avec son pe. Daprs cette mon-naie, son rle est donc celui dun chef de guerre. Il exerce son

    pouvoir au nom dAllah, selon linscription. On notera que ce que montre la pice ne reprsente pas lensemble des attributions du calife, mais quelle met laccent sur deux particularits de celui-ci. Doc. 2 Les marchandises sont transportes dos de dromadaire. Cest un animal endurant, dont la physiologie est adapte au climat de lArabie. Il tait parfois utilis par des cavaliers, au cours de combats. Doc. 3 Le monde arabo-musulman se situe au carrefour de lAsie, de lAfrique et de lEurope. Il contrle donc toutes les principales routes commerciales de lpoque, tant maritimes que terrestres. DInde, les marchands musulmans rapportent du bois, des pices et des pierres prcieuses. De Chine, ils ramnent de la soie, du papier et de la porcelaine, en passant par la route de la soie. Les esclaves proviennent essentiellement dAfrique.Doc. 4 Lavance de celle-ci est vidente au regard des pratiques qui sont celles de ce mdecin arabe. La science des plantes, la matrise de certaines techniques chirurgicales contrastent avec les pratiques du mdecin franc .Doc. 5 Dans cette scne de divertissement o lattention des per-sonnages se porte vers le joueur de luth, on relve des indices de raffinement architecturaux (colonnes sculptes, dcor fin) et vesti-mentaires (tenues travailles et chamarres).

    exercices [pp. 24-25] Disponible sur www.libtheque.fr : fiche dactivit ; vido, Al-Andalus .

    1 Dcrire une ville musulmane1) Cordoue est situe au sud de lEspagne musulmane, cest--dire lest du monde arabo-musulman. 2) Fonction politique : Sige du califat, lAlcazar Fonction religieuse : Grande Mosque et autres mosques Fonction commerciale : Port, moulin Loisirs : Jardins de lAlcazar, hammam3) Le plan de la ville indique un quartier juif.

    Les lves doivent citer quelques repres importants dans leur rcit, aprs avoir prcis que Cordoue est la capitale de lEspagne musulmane (Al-Andalous). On attend deux quils noublient pas lun des aspects mentionns dans la consigne.

    2 Raconter un pisode de la tradition musulmane1) Le premier document est un texte historique datant de la priode tudie. Le second est une miniature persane, ralise plus de six sicles aprs. 2) Mohammed est gauche de lange Gabriel. Il est reprsent en tenue traditionnelle. On distingue un fauteuil, qui pourrait tre un trne, derrire lui. 3) Lange Gabriel, qui est reprsent avec des ailes et que lartiste a revtu dun costume persan.4) Adam, Mose, Jsus et Abraham sont prsents dans les cieux, ce qui atteste du lien entre lislam, le judasme et le christianisme. 5) Mose conseille Mohammed. Dieu prescrit cinq prires.

    On attendra des lves quils aient retenu les grandes lignes du rcit, mais galement quils prcisent quil sagit dun rcit issu dune tradition religieuse, et non dun vnement historique attest.

    3 B2i : Analyser une vido1) Il sagit dune vido fonde sur une reconstitution virtuelle de la mosque de Damas. Les informations sont tires de documents historiques attests. Elles sont donc fiables. 2) On peut reconnatre un temple romain (ddi Jupiter) puis une basilique chrtienne (de St Jean-Baptiste). Ldifice paen a sans doute t construit vers les Ier-IIe sicles, quant la basilique, elle date du IVe sicle.

  • 2 Se reprer dans une mosque1) D, 2. F, 3. B, minaret, 4. C, salle des prires, 5. A, 6. E, fontaine aux ablutions

    Histoire des arts1) Cest un palais datant de la dynastie des Nasrides (XIIIe-XVe sicle) situ Grenade, dans lEspagne musulmane.2) Trois exemples : - De nombreuses colonnes en marbre- Des cramiques polychromes sur les murs et les plafonds- Des calligraphies graves sur le stuc3) Il ny a aucune reprsentation humaine ou animale parce que les textes de la tradition linterdisent. La sculpture des douze lions de la fontaine est une exception. On ne sait pas qui les a fait raliser.

    3) Les partenaires du site sont : un magazine historique, un journal dinformation et des mdias europens et orientaux. Il a t cr pour faire connatre au grand public le patrimoine culturel mditer-ranen, mlange de culture orientale et occidentale.

    Je rvise / ex. Histoire des arts [pp. 26-27] Disponible sur www.libtheque.fr : fiche dactivit.

    1 Se situer dans lespace et dans le temps1) Le monde musulman la fin du VIIe sicle. 2) LArabie. - A. Espagne, B. Maghreb, C. gypte, D. Palestine, E. Syrie, F. Irak, G. Perse 4) 1. La Mecque 2. Bagdad 5) En 622. LHgire.

    7Chapitre 2 x paysans eT seigneurs au moyen ge

    2 Paysans et seigneurs au Moyen ge [ pp. 28-41 du manuel ]

    programme officiel correspondance avec le manuel

    II. LOccident fodal, XIe-XVe s.Thme 1 Paysans et seigneurs DmarchesLa France est le cadre privilgi de ltude, situe au moment o le vil-lage mdival se met en place. Ltude est conduite partir : - dimages tires duvres dart, dhommes et de femmes dans les travaux paysans ; - de lexemple dune seigneurie relle (et non de son schma virtuel) avec le chteau fort, un village et son organisation ; - dimages ou des rcits mdivaux au choix tmoignant du mode de vie des hommes et des femmes de laristocratie.

    Chapitre 2. Paysans et seigneurs au Moyen ge

    xdossier Le travail des paysans pp. 32-33

    xdossier La seigneurie de Wismes pp. 30-31

    xdossier Chevaliers et seigneurs pp. 34-35

    ConnaissancesLa seigneurie est le cadre de ltude des conditions de vie et de travail des communauts paysannes et de laristocratie foncire ainsi que de leurs relations.

    xcours 1 Vivre dans une seigneurie pp. 36-37xdossier La seigneurie de Wismes pp. 30-31xdossier Le travail des paysans pp. 32-33xdossier Chevaliers et seigneurs pp. 34-35

    CapacitsConnatre et utiliser les repres suivants : - la naissance du village mdival (Xe-XIe sicle)

    - une seigneurie

    Dcrire quelques aspects : - dun village mdival

    - du travail paysan au Moyen ge

    - du mode de vie noble

    xJe rvise p.40

    xdossier La seigneurie de Wismes pp. 30-31xexercice 2 p. 38 / Je rvise p.40

    xcours 1 Vivre dans une seigneurie pp. 36-37xexercice 1 p. 38 / Je rvise p. 40

    xdossier Le travail des paysans pp. 32-33xexercice 4 p. 39xdossier Chevaliers et seigneurs pp. 34-35xexercice 3 p. 39 / Histoire des arts p. 41

    Voir programme complet pp. 332-333

  • 8ouverture du cHapitre [pp. 28-29]

    Paysans et seigneurs au Moyen ge xx ProblmatiqueComment vivent les paysans et les seigneurs ?

    Au Moyen ge, les paysans vivent sous la dpendance des sei-gneurs qui possdent lessentiel des terres. Les paysans travaillent ces terres et versent des taxes leur matre. En contrepartie de quoi le seigneur est cens les dfendre. Ce chapitre permet dtudier le mode de vie et les activits des paysans, ceux des seigneurs, mais galement de comprendre les liens rciproques constituant ce que les historiens appellent le systme seigneurial.

    xx Rponses aux questionsDoc. 1 Au premier plan de lenluminure, les paysans moissonnent les champs et tondent les moutons (voir doc. 5 p. 33 pour le calen-drier de leurs activits). Au second plan, le chteau du seigneur est reprsent avec ses remparts, ses tours et son pont-levis. Il est entour par des douves remplies deau. Doc. 2. Le sceau montre deux aspects du rle et de la puissance du seigneur :- Son autorit politique et judiciaire, reprsente par plusieurs sym-

    boles sur lavers du sceau.- Son rle militaire de chevalier, illustre par le revers du sceau o il

    est reprsent cheval et en armes.

    dossier [pp. 30-31] Disponible sur www.libtheque.fr : fiche dactivit.

    La seigneurie de Wismes xx ProblmatiqueQuest-ce quune seigneurie ?

    Ce dossier permet dvoquer la seigneurie, structure de base de len-cadrement des populations au Moyen ge. Le terme ne dsigne pas seulement les btiments, les maisons et lensemble de terres agrico-les, des prs et des bois. Il comprend galement la notion de pouvoirs seigneuriaux dans sa dimension politique, conomique et judiciaire et dans les relations quentretiennent le seigneur et ses paysans.

    xx Rponses aux questions1) La seigneurie de Wismes est situe lextrme nord du royaume de France (prs de la ville dAmiens).2) Doc. 1 Le village mdival est situ la croise des routes. Lglise et le cimetire, le chteau dautre part, sont les deux points de repres principaux ; les maisons des villageois sont bties autour de ces deux ples. Cette organisation montre la fois limportance de la religion dans le quotidien des hommes du Moyen ge, et la ncessit pour les habitants de pouvoir se rfugier dans un lieu protg en cas de menace. 3) Doc. 2 La maison du paysan est btie sur un soubassement en pierre. Les murs sont en torchis (mlange de terre sche et de fibres vgtales) et sappuient sur des poutres et une charpente en bois. Le toit est fait de chaume, cest--dire de paille sche.4) Doc. 5 Le chteau, lglise et le moulin. 5) Ensemble des docs On peut voir dans les textes (doc. 1 et 4) que la seigneurie est peuple par les villageois et par les habitants du chteau, cest--dire le seigneur et son entourage (familles, soldats, domesticit, etc), et lon peut estimer quelques milliers, le nombre total dhabitants sur le domaine, au vu de la quantit de maisons reprsentes sur le plan (doc. 5).On remarque que lactivit principale du village est lagriculture, car lespace rserv aux champs est tendu ; la prsence des moulins

    tmoigne galement de cette activit (doc. 5). Le premier texte vo-que les parcelles agricoles et la reprsentation mdivale (doc. 3) montre une moisson. Le chteau (doc. 5) est le lieu depuis lequel sexerce le pouvoir sei-gneurial. Le texte (doc. 4) montre quil ne sert pas uniquement de rsidence au seigneur : il y rend la justice et y reoit ses htes. Il abrite galement ses hommes, des soldats ou des agents, chargs de dfen-dre la seigneurie et de contrler le travail des paysans. Le pouvoir du seigneur est galement de nature conomique. Cest lui qui concde des terres aux paysans (doc. 3) et qui possde le moulin (doc. 5) que les habitants ont le droit dutiliser en change dune taxe tout comme le four o le pain est cuit, mais qui napparat pas ici.

    xx Bilan du dossierLes lves doivent retenir que le village est construit autour du ch-teau et de lglise. On attendra quils rappellent que lglise est le lieu de la prire et que le chteau est le lieu de pouvoir du seigneur, ainsi quun refuge ventuel en cas de menace. Enfin, ils doivent pouvoir dcrire en quelques mots simples les maisons des paysans.

    dossier [pp. 32-33] Disponible sur www.libtheque.fr : fiche dactivit ; vido, Vivre dans une seigneurie et le travail des paysans .

    Le travail des paysansxx ProblmatiquePourquoi le travail des paysans est-il difficile ?

    Le travail agricole, qui occupe limmense majorit de la population au Moyen ge, est un dur labeur. Ltude de ce dossier permettra dvoquer de faon concrte les principales activits des paysans, tout en montrant que celles-ci nassurent que leur survie, dans le meilleur des cas.

    xx Rponses aux questions1) Doc. 1 La journe de travail du paysan dbute laube et sachve au crpuscule. Le texte prcise que cette journe est donc plus courte en hiver. Toutefois, le document de la page de droite montre que lhiver est loin dtre une priode dinactivit pour les familles de paysans.

    2) Doc. 2, 3 et 5

    Document Travail effectu

    Mois de lanne

    Outils utiliss

    1 Labour Septembre (les labours prcdent les semailles)

    Charrue

    2 Vendanges Octobre (les vendanges prcdent le pressurage)

    Hotte

    5 Nettoyage des fossspandage du fumierTaille de la vigneTonte des moutonsChasse au fauconFenaisonMoissonAbattage du blSemaillesPressurage du raisinRcolte des glandsAbattage du cochon

    JanvierFvrierMarsAvrilMaiJuinJuilletAotSeptembreOctobreNovembreDcembre

    HoueHotte et bcheSerpeCiseaux

    FauxFaucilleFlauSacHotte, cuveGauleCouteau

  • 9Doc. 3 Le chteau est construit sur une butte, ce qui constitue dj un l-ment dfensif. Le mur denceinte est quip de tours de guet et de crneaux. Le chteau en lui-mme est une haute construction, domine par un donjon, des tours et dont laccs principal est une porte protge par un pont-levis. Des meurtrires sont amnages dans les donjons, afin de pouvoir les dfendre. Le chteau est galement un lieu de repli pour la population : la reconstitution montre quune route relie le village une entre du chteau.Doc. 4 Ce sont les serfs (paysans non-libres, attachs une terre qui appartient au seigneur) qui dpendent le plus du seigneur. En plus de la taxe quils versent au seigneur, comme les autres paysans, ils appartien-nent leur matre. Cela signifie quils nont pas le droit en thorie de quitter la seigneurie pour sinstaller dans une autre, ni de se marier sans lautorisation du seigneur. Toutefois, la diffrence des esclaves, le serf nest pas considr comme un bien mais comme une personne. Il pos-sde des biens et le seigneur lui doit protection.

    exercices [pp. 38-39] Disponible sur www.libtheque.fr : fiche dactivit.

    1 Dcrire une miniature du Moyen ge1) 1. Pont-levis, 2. Tour, 3. Donjon, 4. Crneaux, 5. Foss, 6. RempartsLe chteau est principalement construit en pierre, mais certaines parties sont en bois. 2) La partie suprieure, le donjon.3) Les assaillants doivent franchir un premier mur denceinte, puis traverser le foss, avant de tenter descalader le rempart ; il peuvent aussi tenter de forcer lentre du pont-levis. Sils y parviennent, ils doivent ensuite franchir lentre du donjon et lescalader pour atteindre la rsidence du seigneur.4) La seigneurie.

    2 Classer des informations prleves dans un texte1) Le fauchage des prs du seigneur, le stockage du foin, le mois-sonnage du bl, le labourage, les semailles. 2) Llevage des porcs, des moutons et des poules.3) Le manoir, le chteau, la grange, le moulin et le four.4) Travail : fauchage des prs, nettoyage des fosss, labourage, semailles et moissonnage des champs. Redevances en nature : le champart, le porage, des poules et des moutons, une partie de la farine.Redevance en argent : le droit de cuisson du pain.5) Les devoirs des paysans envers leur seigneur.

    3 Construire un rcit laide de plusieurs documentsUn repas au chteau Les banquets reprsentent une partie des loisirs

    des nobles. On observe des convives, la table de droite. Plusieurs serviteurs amnent des plats et des vins, tandis que des musiciens jouent (en haut et droite de la scne). Cette scne donne une impression dopulence.

    La chasse au loup La chasse, parce quelle se rapproche de la guerre, fait galement partie des loisirs des chevaliers. On voit que le seigneur est accompagn de cavaliers, mais aussi dhommes pied qui sont arms, et de chiens. La chasse au loup relve aussi dun devoir pour le seigneur : le loup est, en effet, considr comme trs dangereux par les paysans, pour leur btail et pour eux-mmes. Le seigneur se doit donc de les protger.

    Un pome pour les chevaliers

    Ce pome rappelle que le rle des chevaliers est avant tout de faire la guerre. Il exalte la beaut du combat, mettant en valeur la bravoure des chevaliers.

    3) Doc. 4. Selon lauteur, la famine est due aux pluies torrentielles qui ont empch les paysans densemencer le sol pendant trois ans. Il sagit donc dune cause climatique, comme cest souvent le cas au Moyen ge, qui est lorigine des famines (les mauvaises condi-tions climatiques sont parfois aggraves par les ravages causes par la guerre).

    xx Bilan du dossierOn attendra des lves quils aient retenus les activits principales des paysans (culture cralire, levage et viticulture), quelques moments importants de lanne (sans exiger lexhaustivit) et quils citent quel-ques outils. Ils doivent terminer leur rcit en voquant la rudesse du travail agricole et le problme des famines.

    dossier [pp. 34-35] Disponible sur www.libtheque.fr : fiche dactivit ; vido, Chevaliers et seigneurs .

    Chevaliers et seigneurs xx ProblmatiqueComment vivent les seigneurs ?

    Les seigneurs sont le plus souvent des chevaliers. Leur principale activit est donc de faire la guerre ou de sy prparer. Cet aspect de leurs activits permettra de rappeler un fait majeur du Moyen ge : lomniprsence des conflits. Le dossier invite galement voquer certains caractres de la chevalerie, moins connus par les lves : code dhonneur, amour courtois, loisirs.

    xx Rponses aux questions1) Doc. 1 Le moment reprsent est celui au cours duquel lempereur ceint lpe autour de la taille du futur chevalier, alors que ses hommes ajustent ses perons.2) Doc. 1 et 2 Lors de ladoubement, on remet au chevalier son haubert, ses triers et son pe. On remarque que sur la miniature, le chevalier est galement quip dun heaume, dun cu et dune lance. 3) Doc. 3 (C) Les chevaliers doivent montrer leur bravoure au cours des tournois. Mais les tournois leur permettent galement de continuer sentraner au combat pendant les priodes de paix. 4) Doc. 3 (A) et (D) Les seigneurs et les chevaliers se distraient lors des banquets. Le texte voque des jongleurs et des musiciens et parle ga-lement des rcits. Cest aussi pendant ces banquets quils pratiquent des danses avec leurs femmes.5) Doc. 3 (E) Malgr la prsence de petits diables symbolisant la tenta-tion, limage montre un seigneur agenouill devant sa dame. Il la traite donc avec respect, ce que confirme le texte sur lamour courtois.

    xx Bilan du dossierOn attend des lves quils aient retenu les principaux moments de la crmonie de ladoubement, quils sachent voquer larmement des chevaliers ainsi que les tournois et quils puissent dire quelques mots sur lamour courtois et les banquets.

    cours [pp. 36-37]

    Vivre dans une seigneuriexx Rponses aux questionsDoc. 1 Le village est fond conjointement par le comte et par labb. Au Moyen ge, la plupart des villages sont fonds linitiative de seigneurs ecclsiastiques (autour dune abbaye) ou lacs (prs dun chteau).Doc. 2 Cest le seigneur qui rend la justice. La justice seigneuriale reprsente un des fondements de la socit seigneuriale ; elle permet de rgler les conflits entre les paysans, mais galement entre des paysans et le seigneur lui-mme.

    Chapitre 2 x paysans eT seigneurs au moyen ge

  • 10

    2) Lglise se trouve au premier plan. Le chteau domine le village, installe sur la colline.3) Xe-XIe sicles

    2 Connatre le vocabulaire important du chapitre1) 1. f, 2. g, 3. e, 4. a, 5. b, 6. h, 7. d, 8. c.

    Histoire des arts1) Une chanson de geste se prsente comme un long pome destin tre chant par les trouvres et les troubadours, lors des banquets seigneuriaux.2) Le hros du texte est Roland, le neveu de lempereur Charlemagne, mis en scne la bataille de Roncevaux. Encercl par les maures, il tente de briser son pe, Durendal. Sur limage, Roland est repr-sent deux fois : droite, il tente dappeler son oncle, gauche, il sefforce de briser Durendal sur une pierre.3) Le rcit rend hommage au courage de Roland, sa droiture, ainsi qu sa pit (il refuse de laisser son pe aux mains des paens ). Toutes ces valeurs sont celles de la chevalerie. Les chevaliers aimaient sans doute entendre ce rcit chant, parce quil exprime leur propre tat desprit au moment du combat.

    On valorisera les lves qui ont retenu lessentiel des lments concernant le mode de vie des chevaliers au Moyen ge (guerre, loisirs, idal de chevalerie). Dans cet exercice, les lves peuvent dvelopper un de ces aspects, sans quon exige deux quils dcri-vent en dtails toutes les activits du chevalier. On leur rappellera enfin quils peuvent intgrer leur rcit des lments du dossier Chevaliers et seigneurs .

    4 B2i : Utiliser une petite base de donnes1) 214 enluminures sont rpertories. Elles sont principalement issues de livres religieux (bibles, missels, offices, heures).2) Parmi les travaux des champs, les lves peuvent slectionner les mots-cls suivants : bchage, labour la charrue, fenaison, moisson, fauchage, semeur, vendange, taille de la vigne, foulage du raisin.

    Je rvise/Histoire des arts [pp. 40-41] Disponible sur www.libthque.fr : fiche dactivit.

    1 Se situer dans lespace et dans le temps 1) C. Rserve seigneuriale, D. Champ labour, B. Bois seigneurial, F. Pr, A. Moulins du seigneur, E. Village et tenures paysannes.

    3 Les rois et les seigneurs [ pp. 42-55 du manuel ]

    programme officiel correspondance avec le manuel

    II. LOccident fodal, XIe-XVe s.Thme 2 - Fodaux, Souverains, premiers tats

    DmarchesLa France est le cadre privilgi de ltude. Celle-ci est conduite partir dexemples au choix : - de personnages significatifs de la construction de ltat en France (Philippe Auguste, Blanche de Castille, Philippe IV le Bel et Guillaume de Nogaret, Charles VII et Jeanne dArc, Louis XI) ou- dvnements significatifs de laffirmation de ltat (la bataille de Bouvines, le procs des Templiers, le sacre de Charles VII ) la fin de ltude, les lves dcouvrent une carte des principales monarchies de lEurope la fin du XVe sicle.

    Chapitre 3. Les rois et les seigneurs

    xdossier Philippe II Auguste, roi de France pp. 44-45

    xdossier Charles VII et Jeanne dArc pp. 46-47

    xcarte doc. 2 p. 54

    ConnaissancesLorganisation fodale (liens dhomme homme , fief, vassal et suzerain) et lmergence de ltat en France qui simpose progressivement comme une autorit souveraine et sacre.

    xcours 1 Le monde fodal pp. 48-49xcours 2 Laffirmation de ltat royal pp. 50-51xexercices 3 et 4 p. 53

    CapacitsConnatre et utiliser les repres suivants : - un vnement significatif de laffirmation de ltat en France - une carte de lvolution du domaine royal et des pouvoirs du roi en France (Xe-XVe sicle).

    Dcrire et expliquer le systme fodal comme organisation de laristocratie, puis comme instrument du pouvoir royal.

    xdossier Philippe II Auguste, roi de France pp. 44-45xdossier Charles VII et Jeanne dArc pp. 46-47 / Je rvise p. 54xcartes p. 43, doc. 3 p. 44 et doc. 3 p. 51

    xcours 1 Le monde fodal pp. 48-49xcours 2 Laffirmation de ltat royal pp. 50-51 / exercices 1 et 2 p. 52

    Voir programme complet pp. 332-333

  • 3) Doc. 3 Le domaine royal sest largement largi sous Philippe Auguste : son avnement, il correspond peu prs lIle-de-France. la fin de son rgne, il sest tendu la Normandie, aux Flandres, lAnjou, au Poitou et lAuvergne. Le dossier voque bien entendu lagrandissement du domaine par la conqute, mais il faudrait ga-lement voquer la politique de mariages, dhritage, de confiscation de fiefs, qui permettent au roi de France dlargir son domaine. 4) Doc. 5 Le Palais royal, situ au cur de lIle de la Cit, fait de Paris la capitale du royaume. Cette forteresse est construite sur lordre de Philippe Auguste. Elle abrite le trsor royal et devient le lieu de rsidence du roi. Philippe Auguste fait galement entourer Paris dune muraille, longue de 5 kilomtres, destine protger la ville et ses habitants.

    xx Bilan du dossierLes lves doivent avoir retenu la date et le lieu de la bataille de Bouvines. On valorisera les rcits qui prcisent qui soppose le roi de France et qui expliquent les consquences de la victoire de Philippe II, en particulier sur llargissement du domaine royal.

    dossier [pp. 46-47] Disponible sur www.libtheque.fr : fiche dactivit ; vido, Jeanne et lhistoire .

    Charles VII et Jeanne dArcxx ProblmatiqueComment Charles VII rtablit-il le pouvoir royal durant la guerre de Cent Ans ?

    La guerre de Cent Ans est une priode daffaiblissement du pouvoir royal. La France est en partie occupe par les Anglais et leur alli, le duc de Bourgogne. Ce dossier permettra daborder le redressement du pouvoir royal sous Charles VII et dvoquer une figure emblma-tique de lhistoire de France, Jeanne dArc.

    xx Rponses aux questions1) Doc. 1. La cause principale de la guerre est la querelle de suc-cession entre Edouard III dAngleterre, petit-fils de Philippe le Bel, qui revendique la couronne de France et Philippe, comte de Valois, auxquels les seigneurs franais confient le royaume. En fait, ces derniers refusent de confier la couronne de France un roi tranger, qui possde dj de larges fiefs en France. 2) Doc. 2, 3 et 5 Jeanne dArc est reprsente en armure. Elle tient une pe et un tendard sur lequel figurent des inscriptions chr-tiennes, mais galement le symbole de la royaut franaise. Son objectif est de reprendre au roi dAngleterre les villes quil a conqui-ses en France et de faire de Charles, dauphin du roi Charles VI, le roi de France. Elle parvient faire sacrer Charles VII Reims en 1429 aprs avoir investi la ville dOrlans. Mais elle est excute avant que les Anglais ne soient chasss du royaume.3) Doc. 4 et 6 La crmonie fait de Charles VII le souverain lgitime du royaume de France. Le fait quelle se droule Reims, lieu embl-matique des sacres des rois de France, confre cette crmonie un impact particulier. La lgitimit du nouveau roi est renforce par la prsence lors du sacre de grands seigneurs et dvques, ainsi que dune foule, mentionne dans le texte.4) Doc. 5 Cest la bataille de Castillon, qui met fin la guerre de Cent Ans. Elle oppose le roi Charles VII au roi dAngleterre, Henri VI. La victoire du roi de France met fin la domination de la Guyenne par les Anglais.

    xx Bilan du dossierOn attend des lves quils rappellent le soutien apport par Jeanne dArc au Dauphin et son rle dans ce moment de la guerre : lettre de dfi adresse au roi dAngleterre, libration dOrlans, prsence au moment du sacre.

    ouverture du cHapitre [pp. 42-43]

    Les rois et les seigneurs xx ProblmatiqueComment les rois de France affirment-ils leur pouvoir face aux sei-gneurs et construisent-ils ltat royal ?

    Sous les Captiens et leurs successeurs, les rois de France contr-lent peu peu leur royaume et agrandissent leur domaine royal par une politique de conqute, dalliances et de mariages. Ils doivent, pour affirmer leur autorit, faire face deux menaces principales : la rvolte et linsoumission quasi-permanente des grands seigneurs, lintrieur, et les invasions de souverains trangers. Paralllement, le raffermissement du pouvoir royal passe par la mise en place progressive dune administration permettant de grer le royaume, cest--dire de faire appliquer les dcrets du roi et de lever les impts. Ce chapitre permet de montrer comment se constitue au Moyen ge un tat royal bti autour dune capitale, principalement sous le rgne de rois forts qui parviennent imposer leur autorit.

    xx Rponses aux questionsDoc. 1 Philippe VI se trouve au sommet de la reprsentation. Il est reprsent sur son trne. Il porte sa couronne et revt le manteau frapp de fleurs de lys, emblme du pouvoir royal. Ce document illustre le pouvoir judiciaire du roi, puisque la lgende prcise quil sagit du jugement du comte Robert dArtois.Doc. 2 Le roi est agenouill devant larchevque, pendant quil reoit lonction. Sur la table pose devant lecclsiastique, on remarque la couronne, lpe et lanneau, symbolisant lalliance entre le roi et son peuple. Il sagit dune partie des attributs royaux, les regalia, remis au roi lors de la crmonie du sacre (avec la tunique, les pe-rons, la main de justice et le sceptre).

    dossier [pp. 44-45] Disponible sur www.libtheque.fr: fiche dactivit ; vido, Philippe Auguste .

    Philippe II Auguste, roi de Francexx ProblmatiqueComment Philippe Auguste a-t-il renforc le pouvoir du roi de France ?Philippe Auguste fait partie des grands rois captiens. travers son exemple, on montrera comment les rois de France affirment progressivement leur autorit : agrandissement du domaine royal, protection du royaume contre les souverains trangers, mise au pas des grands seigneurs, mais galement renforcement progressif du pouvoir administratif et centralisation du royaume sur une capitale, Paris.

    xx Rponses aux questions1) Doc. 1 Le roi donne son cousin un fief comprenant les ch-teaux, les villes et les terres qui en dpendent. En retour, Robert de Courtenay lui doit un hommage exclusif, ce qui signifie quil ne peut servir aucun autre seigneur. Sil reoit lhommage dautres chevaliers, ceux-ci doivent jurer daider le roi en cas de trahison de R. de Courtenay (si celui-ci se rend coupable de flonie). De plus, ce dernier na pas le droit de donner ou de vendre une partie de son fief. Enfin, sil meurt sans hritier, le fief doit revenir au roi.2) Doc. 2, 3 et 4 La bataille de Bouvines a lieu en 1214, dans les Flandres, cest--dire au nord des fiefs du roi de France mais en dehors du domaine royal. Elle oppose Philippe Auguste au roi dAn-gleterre et son alli, lempereur germanique Otton. La victoire du roi de France lui permet dtendre son domaine royal et de renforcer son pouvoir sur les seigneurs de la rgion. Le pouvoir royal est donc affermi lissue de cette bataille.

    11Chapitre 3 x Les rois eT Les seigneurs

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    Doc. 5 En levant de nouveaux impts, le roi peut entretenir une admi-nistration et une cour plus importantes, ce qui lui permet de mieux contrler le royaume. Grce une arme permanente, il est galement en capacit de faire face des invasions trangres ou la rbellion dun seigneur contre son autorit. Ces deux domaines participent la centralisation croissante mais trs progressive du royaume, lorigine de ltat royal qualifi de moderne par les historiens.

    exercices [pp. 52-53] Disponible sur www.libtheque.fr : fiche dactivit ; vido, Lart mdival au Louvre .

    1 Mettre en relation des documents 1) Le premier document est un texte historique racontant le droulement de la crmonie de lhommage. Il est accompagn dune miniature et dune scne de la tapisserie de Bayeux reprsentant deux tapes de cette crmonie.2) Le comte enveloppe les mains du futur vassal (doc. 2). Le vassal jure sur les reliques (doc. 3).3) Le vassal prte serment sur des reliques, parce que celles-ci sont considres comme sacres, ce qui confre une dimension religieuse au serment de fidlit. 4) Le vassal jure fidlit, mais en change, le comte lui confie un fief. Il sagit donc dun engagement rciproque.

    2 Utiliser un schma pour dcrire et expliquer1) Le roi et les seigneurs accordent un fief ainsi que leur protection leurs vassaux. En retour, les vassaux jurent fidlit, conseillent, soutiennent militairement et financirement ceux qui ils ont fait leur hommage. Ce systme dallgeance et de protection constitue ce que lon appelle le systme fodal. 2) Le systme fodal concerne lensemble de la noblesse, des simples chevaliers aux grands seigneurs. Le systme seigneurial concerne les relations entre les seigneurs et les autres catgories sociales (voir chapitre 2).

    3 Comprendre des symboles1) A. 3, B. 1 et 5, C. 6, D. 2, E. 42) Dans le texte, on voit que larchevque de Reims remet au roi l pe , lui donne le spectre dor , le bton surmont dune main divoire (main de Justice) et le coiffe de la couronne royale .3) La crmonie du sacre est hautement symbolique : gnralement clbre Reims, lieu o Clovis sest fait baptis, cest le moment o le pouvoir royal est lgitim par lglise, lorsque larchevque lui remet ses attributs royaux. Le roi est galement oint de lhuile sainte, qui lui confre un pouvoir miraculeux : il prend donc un caractre quasi-divin lors de cette crmonie religieuse.

    4 B2i : Transcrire des informations orales2) Les quatre temps du sacre : abandon des vtements antrieurs ; onction ; remise des vtements royaux ; couronnement par larche-vque. Les dix objets reus : Souliers, perons, pe : fonction militaire / Tunique, perons, ceinture : caractre sacerdotal / Tunique, sceptre, main de justice, couronne : justice royale et symbole du commandement.3) Lauteur de la miniature dcrit le couronnement de Lothaire, parce quil est le dernier roi carolingien tre sacr avant lavnement des Captiens.

    Je rvise/Histoire des arts [pp. 54-55] Disponible sur www.libtheque.fr : fiche dactivit.

    1 Se situer dans le temps, connatre des vnements significatifs Philippe Auguste : 3, 6, 7. Hugues Capet : 2, 5, 8. Charles VII : 1, 4, 9.

    cours 1 [pp. 48-49] Disponible sur www.libtheque.fr : vido, Suzerains et vassaux .

    Le monde fodalxx Rponses aux questionsDoc. 1 Seul le roi nest le vassal de personne. Le roi est le suzerain le plus lev dans la hirarchie fodale. En thorie, tous les grands seigneurs du royaume lui doivent fidlit. Cependant, dans la pra-tique, de nombreux seigneurs se sentent indpendants du pouvoir royal et se comportent en souverains sur leur terre. Doc. 2 En change du soutien militaire et financier du vassal, le suzerain doit protection, dfense en justice et attribution dun fief son vassal. Le contrat de vassalit est donc rciproque, puisquil engage les deux hommes lun envers lautre. Toutefois, on notera que le vassal a plus de devoirs que de droits.Doc. 3 Le vassal joint les mains devant son suzerain, qui les enve-loppe de ses propres mains (ce moment de la crmonie se nomme hommage des mains , il peut tre accompagn dun baiser, l hom-mage de bouche ). Ce geste prcde, dans la crmonie de lhommage, le serment de fidlit prononc par le vassal son suzerain. Doc. 4 Le comte de Mcon et le seigneur de Cluny. Le premier est un seigneur lac, le second est labb de Cluny, un religieux appar-tenant lordre monastique clunisien. Contrairement une ide reue, les seigneurs peuvent galement faire partie du clerg au Moyen ge. Certains ne sont pas moins puissants que des seigneurs lacs et peuvent jouer un rle politique non ngligeable. La marque de la puissance des seigneurs lacs est le chteau.Doc. 5 Si le vassal prte plusieurs hommages des seigneurs qui se font ensuite la guerre, il doit soutenir celui dont il tient le principal fief. Il ne sagit pas ici dun hommage-lige , qui lie un vassal un seigneur unique, mais dun hommage dit principal .

    cours 2 [pp. 50-51] Disponible sur www.libtheque.fr : vido, Hugues Capet .

    Laffirmation de ltat royalxx Rponses aux questionsDoc. 1 Les grands seigneurs font obstacle au pouvoir des Captiens, comme ici, Aldebert, le comte du Prigord. On se souvient que cer-tains de ces seigneurs ont pu tre plus puissants que le roi lui-mme, voire le battre au cours de conflits. Dans lhistoire de la construction de ltat royal, lun des principaux enjeux est la domination des sei-gneurs par le roi, et ce, bien au-del de la priode tudie. Doc. 2 Le roi reoit les appels en justice par lintermdiaire du Parlement. Il sagit des appels des jugements prononcs par les tri-bunaux seigneuriaux. L encore, par son rle de premier justicier du royaume, le roi de France peut imposer ou non son autorit aux seigneurs. La justice royale est suprieure la justice seigneuriale et le roi peut condamner les seigneurs, sil en a les moyens. Doc. 3 Entre ces deux dates, le domaine royal sest considrable-ment tendu. Il recouvre presque tout le Nord, lOuest et le Sud-Est de la France. Seuls la Bretagne, la rgion dOrlans, le Centre et le Sud-Ouest nen font pas partie mais cette date, le roi est de loin le plus grand prince territorial du royaume. Le domaine royal com-mence se confondre avec les limites du royaume. Doc. 4 Cette miniature illustre le pouvoir lgislatif du roi. Les ordon-nances sont des actes royaux, elles sont censes tre appliques lensemble du royaume et peuvent concerner des domaines trs larges ( la diffrence des dits qui sont limits un domaine particulier). Leur multiplication au Moyen ge reprsente donc une manifestation de laffirmation du pouvoir royal.

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    Histoire des arts1) Cest un manuscrit crit la main et dcor par des illustrations en couleur.2) Indices : les manuscrits sont copis la main, ils sont donc rares ; les couleurs son obtenues partir de vgtaux et de minraux, ce qui est difficile ; la fabrication du parchemin sur lesquels les manuscrits sont copis ncessite un long processus.3) Les manuscrits des Grandes chroniques de France racontent et glo-rifient lhistoire lgendaire des rois de France depuis Clovis. Ils partici-pent donc ce que les historiens appellent la propagande royale .

    2 Se situer dans lespace1) La forme de pouvoir la plus rpandue est la monarchie (royaumes).2) Contre le royaume dAngleterre.3) Non, elles sont plus rduites lpoque (comparaison possible avec une carte de la France actuelle).4) Le royaume de Grenade, au sud de lEspagne, qui est encore musulman.

    Chapitre 4 x LgLise en occidenT

    4 Lglise en Occident [ pp. 56-75 du manuel ]

    programme officiel correspondance avec le manuel

    II. LOccident fodal (XIe-XVe s.)Thme 3 La place de lglise

    DmarchesLtude est conduite partir de :- lexemple au choix dune abbaye et de son ordre religieux masculin

    ou fminin- lexemple au choix dune glise romane et dune cathdrale gothi-

    que, dans leurs dimensions religieuse, artistique, sociale et politique

    - lexemple au choix dune uvre dart (statuaire, reliquaire, fresque, chant)

    - lexemple au choix dun grand personnage religieux, homme ou femme.

    Chapitre 4. Lglise en Occident

    xdossier Fontenay, une abbaye cistercienne pp. 66-67

    xdossier Une glise romane pp. 58-59xdossier Une cathdrale gothique pp. 60-61

    xHistoire des arts p.75 / Exercice 4 p.73

    xdossier Franois dAssise et les franciscains pp. 68-69 exercice 3 p.73

    ConnaissancesOn fait dcouvrir quelques aspects du sentiment religieux. La volont de lglise de guider les consciences (dogmes et pratiques, lutte contre lhrsie, inquisition) et sa puissance conomique et son rle social et intellectuel (insertion dans le systme seigneurial, assistance aux pauvres et aux malades, universits) sont mises en vidence.

    xcours 1 Une socit chrtienne pp. 64-65xexercice 1 p. 72xcours 2 Lglise dans la socit pp. 70-71xexercice 2 p. 72

    CapacitsConnatre et utiliser les repres suivants : lge des glises romanes (Xe -XIIe sicle) et lge des glises gothiques (XIIe XVe sicle).

    Raconter quelques pisodes de la vie dun grand personnage religieux, homme ou femme.

    Dcrire une abbaye et expliquer son organisation.

    Dcrire une glise.

    xJe rvise p. 74

    xdossier Franois dAssise et les franciscains pp. 68-69 exercice 3 p.73

    xdossier Fontenay, une abbaye cistercienne pp. 66-67

    xdossier Une glise romane pp. 58-59

    xdossier Une cathdrale gothique pp. 60-61

    xFocus De lart roman lart gothique pp. 62-63

    Voir programme complet pp. 332-333

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    ouverture de cHapitre [pp. 56-57]

    Lglise en Occidentxx ProblmatiqueQuelle est la place et le rle de lglise dans la socit au Moyen ge ?

    Au Moyen ge, lglise ne joue pas seulement un rle spirituel auprs des fidles. Cest une organisation hirarchise qui enca-dre tous les aspects de la vie quotidienne. Son rle est galement social, conomique et intellectuel. Ltude de ce chapitre permet daborder plusieurs manifestations caractristiques de la prgnan-ce de lglise catholique sur les socits occidentales.

    xx Rponses aux questionsDoc. 1 Cette reprsentation tmoigne de lenracinement de la foi chrtienne dans lOccident du Moyen ge. Elle illustre galement le rle conomique et social de lglise. Les chantiers des cathdrales qui se multiplient en Europe emploient des artisans appartenant tous les corps de mtiers. Ceux-ci se dplacent dun endroit lautre, sachant que la construction dune cathdrale peut se pro-longer durant des annes, si ce nest des dcennies. Lillustration montre des maons et des charpentiers au travail, travaillant sous la direction ou avec la bndiction dun ecclsiastique.

    Doc. 2 Bernard de Clairvaux est reprsent avec une aurole autour de sa tte, symbole de sa saintet. Il porte un bton de plerin ainsi quun livre, sans doute une bible, dans le creux de son bras. Entre ses mains, il tient un difice qui reprsente labbaye dont il est le fondateur.

    dossier [pp. 58-59] Disponible sur www.libtheque.fr : fiche dactivit.

    Une glise romanexx ProblmatiqueQuelles sont les caractristiques dune glise romane ? partir du Xe sicle, on observe la construction dune multitude ddifices qui seront qualifis de romans , dans la mesure o ils sinspirent de larchitecture gallo-romaine et en particulier des basiliques. Ltude de ce dossier est loccasion dapprhender les principales caractristiques architecturales de lart roman, travers lexemple de lglise de Saint-Nectaire.

    xx Rponses aux questions1) Doc. 2 Daprs le texte, cest lensemble des fidles qui partici-pe au renouveau des constructions dglises, dans tous les vchs, les monastres et les villages. Cette participation peut recouvrir des dons dargent, mais galement le travail des hommes eux-mmes. Le texte donne donc limpression dun engouement gnral, port par une foi profondment ancre au sein des populations.2) Doc. 1 et 4 Lglise est en forme de croix latine (une croix dont la branche infrieure est plus longue que les autres), le transept formant la branche horizontale de cette croix. Elle est donc btie sur le modle de lun des symboles du christianisme. La rose des vents associe au plan de lglise indique quelle est oriente vers lEst, cest--dire vers Jrusalem, le berceau du christianisme. 3) Doc. 4 et 5 A. la nef, B. le chur, C. le bas-ct. 4) Doc. 5 Les arcs ont une forme de demi-cercles (on les appelle arcs en plein cintre ), hrits des basiliques de lpoque gallo-romaine. Ils sont soutenus par des colonnes cylindriques, dont la partie haute est sculpte. Ce type de ralisation est caractristique de lart roman.

    5) Doc. 3 et 6 Lglise est avant tout un lieu de prire, o lon se rend pour assister la messe, communier et couter le sermon du prtre, ou pour se confesser. Mais certaines glises sont galement des lieux de plerinage, o les fidles viennent se recueillir devant les reliques de saints.

    xx Bilan du dossierOn attend des lves quils localisent lglise et prcisent sa date ou sa priode de construction. Dans le dveloppement, on valori-sera lutilisation de termes prcis (nef, transept, chur, autel, arcs, votes, etc.) permettant de dcrire le plan du btiment et ses formes architecturales. Enfin, les lves doivent avoir lesprit quune glise nest pas un btiment dcoratif et quelle est avant tout un lieu de prire pour les fidles.

    dossier [pp. 60-61] Disponible sur www.libtheque.fr : fiche dactivit.

    Une cathdrale gothiquexx ProblmatiqueQuelles sont les caractristiques dune cathdrale gothique ?

    Aprs avoir tudi les caractristiques dune glise romane, il est logique de conduire les lves une comparaison avec lart gothi-que, travers ltude dune cathdrale. Sans entrer dans les dtails les plus complexes, ce dossier doit leur permettre de retrouver les lments communs aux difices romans et gothiques, ainsi que les spcificits de lart gothique

    xx Rponses aux questions1) Doc. 2 Reims, mais plus gnralement en Occident, cest la bourgeoisie urbaine qui finance la construction des cathdrales. Enrichie grce lessor du commerce et des activits bancaires, elle est lorigine de lessor des villes qui accompagne le renou-veau gothique .2) Doc. 1 et 4 A. Transept, B. Nef, C. Abside3) Doc. 1, 3 et 4 Lextrieur de la cathdrale de Reims frappe par sa hauteur : elle est objectivement plus haute que lglise de Saint-Nectaire (dpassant certains endroits les 80 m.), mais ce fait est renforc par larchitecture de la cathdrale (tours, clocher, arcs-boutants) et par la dcoration des faades. Lintrieur est ga-lement plus lumineux, dans la mesure o de larges vitraux viennent lclairer. Les lments architecturaux sont plus travaills : la forme des arcs briss et des votes gothiques renforce limpression de verticalit et de luminosit. Quant aux plans des deux difices, ils prsentent les mmes lments, bien que la forme en croix de lglise de Saint-Nectaire soit plus marque. 4) Doc. 5 Cest lexpression nigmatique de lange qui donne son originalit cette statue. Son sourire, mais galement son attitude et la faon dont lartiste a sculpt les draps de ses vtements, tmoignent dune plus grande libert dans la cration artistique.

    xx Bilan du dossierOn attend des lves quils soient capables de localiser la cath-drale, ainsi que dindiquer sa priode de construction. Les travaux qui rinvestissent des termes techniques essentiels pour dcrire la cathdrale seront valoriss. Enfin, il est important que les lves se souviennent que la cathdrale de Reims nest pas un simple lieu de prire et que les rois de France sy font sacrer.

  • Focus [pp. 62-63]

    De lart roman lart gothiqueFaade de lglise

    dArlesFaade de la cathdrale

    de Reims

    Priode de construction

    XIIe sicle 2nde moiti du XIIIe sicle

    Aspect Hauteur, richesse des ornementations

    Simplicit, peu de dcorations

    Sa hauteur 20 mtres (plus haute faade)

    81 mtres (tours)

    Portail Un seul portail Trois portails

    Ouvertures Peu douvertures Nombreuses ouvertures

    Sculptures Quelques statues Nombreuses statues

    Arcs Arc de cercle Arcs briss

    cours 1 [pp. 64-65]

    Une socit chrtiennexx Rponses aux questionsDoc. 1 Le plerin est vtu dhabits longs, il porte le manteau tradi-tionnel, le surcot, qui le protge jusquaux chevilles. Sur son chapeau conique, on remarque la coquille Saint-Jacques, symbole du pleri-nage Compostelle. Il porte galement une besace en cuir et tient un livre dans sa main gauche, certainement une bible. Enfin il tient son bton, le bourdon, de la main droite. On remarque donc que cette reprsentation intgre tous les lments constituant la tenue et lquipement traditionnels des plerins.Doc. 2 Le baptme, le mariage et lextrme-onction.Doc. 3 Le tympan reprsente le jugement dernier. Son objectif est donc de renforcer chez les fidles la peur de lenfer et lespoir du salut, ce qui reprsente au Moyen ge un des messages fondamen-taux transmis par lglise aux chrtiens. Doc. 4 De gauche droite : javais faim, et vous mavez donn manger , jtais nu, et vous mavez habill , jtais malade, et vous mavez visit . On voit donc que lartiste qui a ralis cette enluminure a souhait illustrer ce passage de lvangile.Doc. 5 Lglise reproche trois choses principales aux Cathares, selon ce texte. Tout dabord daffirmer que le monde visible na pas t cr par Dieu, mais par le dieu malfaisant . Les Cathares croyaient en effet que Dieu, absent de ce monde, avait cr une uvre parfaite alors que toute matire tait luvre de Satan. Selon le texte, ils rejet-tent le baptme (comme tous les autres sacrements du catholicisme) et ne croient pas en la rsurrection. Sans entrer dans la complexit de la doctrine cathare, ces trois points permettront aux lves de com-prendre pour quelles raisons les Cathares sont considrs comme des hrtiques par lglise et perscuts (reprsentation du bcher).

    dossier [pp. 66-67] Disponible sur www.libtheque.fr : fiche dactivit.

    Fontenay, une abbaye cisterciennexx ProblmatiqueComment vivent les moines au Moyen ge ?

    Le Moyen ge est le temps des cathdrales, mais aussi celui des abbayes. Sur le modle dune abbaye mre, des ordres monas-

    tiques fondent des monastres dans tout lOccident chrtien. Ce dossier est loccasion daborder, travers lexemple de labbaye de Fontenay, le fonctionnement de lordre des Cisterciens. Surtout, il sagit dinviter les lves tudier la vie quotidienne et les activits des moines au sein dune communaut monastique.

    xx Rponses aux questions1) Doc. 1 Les moines suivent la rgle dite bndictine, rdige par Benot de Nursie en Italie au VIe sicle. Cette rgle, adopte par de nombreux monastres au Moyen ge, organise rigoureusement la vie monastique qui sarticule autour des huit moments de prire commune. Entre ces offices dont la dure totale dpasse 5 h, 6 h 30 sont ddies aux travaux divers. Le reste du temps est consacr aux repas et au repos des moines. On remarquera enfin que les grands principes de la rgle sont rappels quotidiennement aux moines.

    2) Doc. 2 et 3 Le texte du contrat voque explicitement la culture du bl et celle de la vigne. Il indique, cependant, que ce ne sont pas les moines qui cultivent eux-mmes ces terres, mais les habitants du village, qui leur versent des redevances. La mention dun four pain, dun moulin et dune forge sur la photographie de labbaye tmoigne galement dactivits lies lagriculture et lartisanat. Le scriptorium, galement indiqu, est la pice rserve la copie de manuscrits et la ralisation denluminures, qui font partie du travail des moines copistes.

    xx Bilan du dossierOn attendra des lves quils aient retenu la dfinition dune abbaye, et quils sachent localiser dans lespace et situer dans le temps lab-baye de Fontenay. Ils doivent pouvoir dire quelques mots sur lordre des Cisterciens et citer Bernard de Clairvaux. Ensuite, leurs travaux devront voquer non seulement les travaux des moines, mais gale-ment lorganisation de leur journe en diffrents moments, en citant la rgle bndictine.

    dossier [pp. 68-69] Disponible sur www.libtheque.fr : fiche dactivit.

    Franois dAssise et les franciscainsxx ProblmatiquePourquoi Franois dAssise est-il considr comme un grand per-sonnage religieux ?

    travers ltude du personnage de Franois dAssise et de son hagiographie, les lves dcouvriront lexemple dun ordre men-diant et de ses principes. Bien entendu, ce dossier doit tre mis en rsonnance avec les tudes prcdentes sur les cathdrales et les abbayes, afin de montrer que lexpression de la foi au Moyen ge se manifeste de diffrentes manires. Ici, cest sans doute la recherche des principes du christianisme primitif et du message de Jsus selon les vangiles quil convient de souligner.

    xx Rponses aux questions1) Doc. 1 Franois dAssise fonde lordre mendiant des franciscains (appel galement lordre des frres mineurs), dont la rgle est approuve par le pape Innocent III en 1210.

    2) Doc. 2 Franois dAssise et ses compagnons acceptent de tra-vailler, mais leurs prceptes ne leur interdisent pas de mendier pour pouvoir subvenir leurs besoins, comme le souligne le texte. On pourra signaler aux lves que ces prceptes sont propres aux ordres mendiants et quils ne sont pas reprsentatifs des clergs sculier et rgulier, qui ne suivent pas cette rgle de pauvret abso-lue (voir le cours mentionnant la richesse de lglise).

    15Chapitre 4 x LgLise en occidenT

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    3) Doc. 3 Ces louanges sadressent directement Dieu, que la prire appelle Seigneur . Elle le remercie pour la cration de toutes choses dans lUnivers, commencer par les trois lments (le soleil, leau et la terre, dont on remarquera quils portent une majuscule et sont personnifis dans le texte).4) Doc. 4 La tradition religieuse rapporte plusieurs miracles, parmi lesquels plusieurs gurisons, quelle attribue Franois dAssise. Lune des vignettes montre galement Saint Franois recevant les stigmates, une autre le reprsente en train de prononcer un ser-mon. La tradition nhsite donc pas comparer Franois dAssise au Christ.

    xx Bilan du dossierOn valorisera les travaux qui mentionnent que la canonisation de Franois dAssise est due des lments objectifs de sa vie (fondation de lordre des Franciscains, prdication, etc.) mais galement une tradition qui lui attribue des ralisations extraordinaires. Ont attendra des lves quils rappellent la dfinition du terme de canonisation.

    cours 2 [pp. 70-71]

    Lglise dans la socitxx Rponses aux questionsDoc. 1 Le chef de lglise catholique est le pape, qui sige Rome. Le clerg sculier vit au milieu des fidles (il vit dans le sicle ). Il est lui-mme hirarchis et comprend les vques, la tte des dioc-ses, et les curs et les prtres dans les paroisses. Le clerg rgulier (les moines organisent leurs activits en se conformant une rgle) vit lcart des fidles, bien que lon ait montr que limportance conomique des abbayes et des monastres pour les habitants des rgions qui les entourent.

    Doc. 2 Ce document illustre linfluence intellectuelle de lglise. Les universits, qui se multiplient au Moyen ge (principalement partir du XIIe sicle), forment autant de foyers culturels. La papaut les considre comme un outil puissant pour former les tudiants dans la doctrine chrtienne et lutter contre les hrsies, le cas chant. Si de nombreux professeurs sont des clercs, le contrle de certaines uni-versits devient rapidement un enjeu dinfluence entre les pouvoirs lac et ecclsiastique.

    Doc. 3 Avec la Paix de Dieu, lglise tente tout dabord de protger les membres du clerg rgulier et sculier, ainsi que leurs possessions. Elle sefforce galement de protger lensemble des fidles dven-tuelles exactions de seigneurs. La Paix de Dieu est lexpression dun mouvement plus gnral, soutenu par lglise mais galement par les pouvoirs lacs, pour limiter la violence sociale qui caractrise la priode.

    Doc. 4 Ce sont des religieuses qui prennent soin des malades dans lhtel-Dieu reprsent ici. Mais ces tablissements taient souvent fonds par des vques, prs des cathdrales, ou par des seigneurs lacs. Leur multiplication tmoigne du devoir de charit envers les pauvres et les malades exalt par lglise. Elle sexplique galement par la volont de poursuivre ou de complter lvanglisation du peuple.

    Doc. 5 Lglise est riche parce que ses revenus sont nombreux et varis, comme le montre le document. Cette richesse fait dailleurs lobjet de dbats et explique en grande partie la fondation dordres monastiques, dont les crateurs recherchent un idal de vie commu-nautaire excluant le faste, et surtout la fondation des ordres men-diants, qui souhaitent revenir un idal de pauvret absolue.

    exercices [p. 72-73] Disponible sur www.libtheque.fr : fiche dactivit.

    1 Mettre en relation des documents 1)

    Crmonie Personnes prsentes

    Geste du prtre

    Doc. 1 Baptme Prtre, enfant, famille

    Aspersion de la tte de lenfant

    Doc. 2 Mariage Prtre, poux, tmoins

    Union de la main des futurs poux

    2) La confession des pchs (doc.3) et la communion pendant la messe (doc. 4).

    3) Il risque dtre priv de spulture chrtienne aprs sa mort.

    2 Comprendre un texte du Moyen ge1) Odon est lvque de Paris.2) Il est en droit de rclamer des redevances aux paysans, parce quils travaillent sur des tenures appartenant sa seigneurie. Cest le sergent de lvque qui rend la justice.

    3 Comprendre les pisodes de la vie dun grand personnage religieux1)

    Ses activits religieuses

    Ses activits scientifiques

    Ses activits musicales

    Son point de vue

    sur les femmes

    Moniale dans une abbaye bndictine, puis abbesse.Rdige le contenu de ses visions .Fondatrice de deux abbayes en Allemagne.Conseillre du pape et de Bernard de Clairvaux.

    tude du systme sanguin et nerveux de lhomme.Exprimente la mdecine par les plantes.

    Composition de nombreux chants religieux.

    Elle considre quelles sont les gales des hommes et encourage ses moniales pratiquer des activits intellectuelles et artistiques.

    2) Elle est reprsente assise devant un lutrin sur lequel est pos un livre. On peut supposer quil sagit du carnet sur lequel elle couche les visions divines quelle reoit, selon la tradition. La tenue quelle porte ainsi que sa coiffe sont celles dune abbesse.

    4 B2i : Comprendre un courant musical1) Le premier document sappelle : Chant grgorien/Chur des moines de labbaye de Solesmes 2) Le chant grgorien est un rpertoire musical constitu de chants qui participent aux offices de lglise catholique ; il a dailleurs souvent reu le nom de Bible chante . Ces pices sont compo-ses partir des paroles latines des textes sacrs.3) Les moines de labbaye de Solesmes suivent la rgle bndic-tine rdige par Saint Benot au VIe sicle. Selon cette rgle, ils prient, tudient les textes sacrs et travaillent de leurs mains, dans un climat de silence et de paix .

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    Horizontalement : 1. Excommunication, 2. Rgulier, 3. Hrtiques, 4. Reliques, 5. Cathdrale, 6. Dme.

    Histoire des arts1) Ces vitraux ont t raliss pour la cathdrale de Chartres, au dbut du XIIIe sicle. 2) Le thme du grand vitrail est : la Vierge et lenfant Jsus. Autour du panneau central, dautres panneaux plus petits reprsentent des anges glorifiant lenfant et sa mre. Les maons sont reprsen-ts parce quils ont particip gratuitement la construction de la cathdrale.3) Limportance des ouvertures dans les cathdrales gothiques permet la ralisation de larges verrires, qui laissent entrer une lumire propice au recueillement et la prire. Ils donnent ainsi aux fidles une image du paradis. Leurs thmes, le plus souvent bibliques, permet galement ldification des fidles.

    Je rvise/Histoire des arts [p.74-75] Disponible sur www.libtheque.fr : fiche dactivit.

    1 Se reprer dans le temps et dans lespace 1) XIIe sicle. Lglise de Saint-Nectaire.2) XIIe-XVe sicle.3) En Ile-de-France. La cathdrale de Reims.4) Non. Les deux cartes montrent une diffusion de lart roman et gothique en Angleterre, en Espagne, en Italie, dans le Saint Empire germanique au Danemark et en Scandinavie (pour lart gothique uniquement).

    2 Connatre le vocabulaire du chapitreVerticalement : A. Sculier, B. Diocse, C. Abb, D. Paroisse, E. Salut, F. Inquisition

    Chapitre 5 x Lexpansion de LoccidenT

    5 Lexpansion de lOccident [ pp. 76-91 du manuel ]

    programme officiel correspondance avec le manuel

    II. LOccident fodal (XIe-XVe s.)Thme 3 Lexpansion de lOccident

    DmarchesLtude est conduite partir de :- lexemple au choix dun circuit commercial et de ses ples

    ou dune famille de banquiers ou de marchands

    - lexemple au choix dune grande ville et de son architecture- lexemple au choix de lexpansion de la chrtient occidentale.

    Chapitre 5. Lexpansion de lOccident

    xdossier Le commerce du drap pp. 78-79

    xdossier Florence, grande ville du Moyen ge pp. 80-81xdossier La premire croisade pp. 84-85

    ConnaissancesLexpansion de lOccident, dabord conomique (dveloppement du commerce, affirmation des marchands et des banquiers) est aussi religieuse et militaire (Reconquista, croisades).

    Elle se concrtise dans le dveloppement de villes.

    xcours 1 Lexpansion conomique de lOccident pp. 82-83xcours 2 Lexpansion religieuse de lOccident pp. 86-87xexercices 1 p. 88 et 4 p. 89

    CapacitsConnatre et utiliser les repres suivants : - premire croisade : 1096-1099

    - les espaces de lexpansion de la chrtient sur une carte de lEurope et de la Mditerrane, XIe-XIVe sicle

    Raconter et expliquer un pisode des croisades ou de la Reconquista.

    Dcrire quelques aspects de lactivit dun marchand et dun banquier dune ville commerante.

    xJe rvise p. 90xcarte doc. 3 p. 87

    xexercice 3 p. 89

    xdossier Le commerce du drap pp. 78-79xexercice 2 p. 88

    Voir programme complet pp. 332-333

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    dossier [pp. 80-81] Disponible sur www.libtheque.fr : fiche dactivit.

    Florence, grande ville du Moyen gexx ProblmatiqueComment se manifeste la prosprit de Florence ?

    Au Moyen-ge, Florence devient lune des plus grandes villes dOccident. Enrichie grce au