12
Leur mobilisation a été exemplaire et restera dans l’histoire des conflits sociaux. Après un mois de grève, les ouvriers des ateliers de CFF Cargo à Bellinzone ont obtenu le retrait d’un plan de restructuration dont les responsables n’ont jamais été en mesure de justifier la nécessité. Aujourd’hui, le travail a repris et des négociations doivent s’ouvrir dans le but de maintenir l’outil de pro- duction et de conserver un maxi- mum d’emplois. Si la détermination des cheminots tessinois a été un des facteurs clé de la victoire, on ne sau- rait cependant oublier d’y associer celle, tout aussi décisive, de la quasi- totalité de la population au sud des Alpes, classe politique, décideurs économiques et quidams confon- dus. Même un évêque est monté en première ligne ! La solidarité avec les mécanos de Bellinzone s’est en outre rapidement étendue à l’ensemble du pays ce qui – dans le cadre d’un bras de fer entre partenaires sociaux – est assez rare pour être souligné. Certes, d’autres sites sont touchés, mais le soutien à la grève découle également du caractère intrinsèque- ment public de l’entreprise et de la socialistes . ch ps suisse Journal des membres et sympatHisants du ps suisse Jab 3001 berne 32. 4. 08 CHANGEMENTS D’ADRESSE À : PS SUISSE, CASE POSTALE, 3001 BERNE défense d’un fédéralisme supposant le développement harmonieux et coordonné des différentes régions. Cette cohésion n’est d’ailleurs pas le moindre des éléments à retenir de l’épisode. D’abord parce que les gré- vistes de Bellinzone et leurs soutiens ont tout intérêt à rester vigilants puisque – comme l’indique le pré- sident du syndicat SEV dans nos co- lonnes - tous les problèmes ne sont pas réglés. Bien au contraire. Il se- rait en particulier inadmissible que CFF Cargo, bloqué à Bellinzone et Fribourg, mette en œuvre ses autres projets, tout aussi controversés, à Bâle, Bienne ou ailleurs. Le retour à Cargo CFF : une belle victoire d’étape la case départ doit valoir pour l’en- semble du projet. Ensuite, garantir l’avenir de l’entreprise et pérenniser ses emplois passe par une mobili- sation plus fondamentale en faveur des services publics, à commencer par les politiques. La droite hypocri- te qui attribue la débâcle aux socia- listes ferait bien de se rappeler que c’est elle qui a réduit les subventions des CFF dans le cadre des derniers programmes d’allégement budgé- taire et qui rechigne à mettre en œu- vre l’initiative des Alpes et donc le transfert du transport de marchan- dises de la route au rail. 37 milliards de francs partis en fu- mée : c’est incontestablement un des phénomènes d’évaporation fi- nancière les plus saisissants de l’his- toire bancaire. Ce d’autant plus qu’il n’aura fallu que quelques mois pour que l’équivalent – peu ou prou – du budget annuel de la Confédération s’évanouisse dans le néant. Au détri- ment, qui plus est, de l’UBS : fleuron des établissements helvétiques, co- losse dont personne n’aurait imaginé qu’il pouvait avoir des pieds d’argile. PAGE 4 De plus en plus d’indépendant-e-s, de propriétaires ou de cadres de PME rejoignent les rangs du PS Suisse. Grâce au « Réseau des PME et indé- pendant-e-s de gauche », ils dispo- sent désormais d’une plate-forme susceptible de relayer efficacement leurs prises de position dans l’espace public. PAGE 9 pme banque(route) Le contre-projet à l’initiative de l’UDC pour réduire la prise en charge des coûts médicaux par l’assurance maladie est une tromperie. Le PS re- jette sans équivoque cette tentative de libéralisation et de dérégulation du système de santé sur le dos de la grande majorité des assurés. PAGE 6 assurance maladie Votations fédérales du 1 er juin à l’article constitutionnel sur l’assurance maladie à l’initiative « pour des naturalisations démocratiques » à l’initiative « muselière » NON NON Des grands ou des petits, la mobilisation a porté ses fruits (Berne, 19 mars 2008). NON

Lkf 32 001 web

Embed Size (px)

DESCRIPTION

 

Citation preview

Page 1: Lkf 32 001 web

Leur mobilisation a été exemplaire et restera dans l’histoire des conflits sociaux. Après un mois de grève, les ouvriers des ateliers de CFF Cargo à Bellinzone ont obtenu le retrait d’un plan de restructuration dont les responsables n’ont jamais été en mesure de justifier la nécessité. Aujourd’hui, le travail a repris et des négociations doivent s’ouvrir dans le but de maintenir l’outil de pro-duction et de conserver un maxi-mum d’emplois. Si la détermination des cheminots tessinois a été un des facteurs clé de la victoire, on ne sau-rait cependant oublier d’y associer celle, tout aussi décisive, de la quasi-totalité de la population au sud des Alpes, classe politique, décideurs économiques et quidams confon-dus. Même un évêque est monté en première ligne ! La solidarité avec les mécanos de Bellinzone s’est en outre rapidement étendue à l’ensemble du pays ce qui – dans le cadre d’un bras de fer entre partenaires sociaux – est assez rare pour être souligné. Certes, d’autres sites sont touchés, mais le soutien à la grève découle également du caractère intrinsèque-ment public de l’entreprise et de la

socialistes.ch pssuisseJournal des membres et sympatHisants du ps suisse Jab 3001 berne 32.4.08Changements d’adresse à : ps suisse, Case postale, 3001 Berne

défense d’un fédéralisme supposant le développement harmonieux et coordonné des différentes régions. Cette cohésion n’est d’ailleurs pas le moindre des éléments à retenir de l’épisode. D’abord parce que les gré-vistes de Bellinzone et leurs soutiens ont tout intérêt à rester vigilants puisque – comme l’indique le pré-sident du syndicat SEV dans nos co-lonnes - tous les problèmes ne sont pas réglés. Bien au contraire. Il se-rait en particulier inadmissible que CFF Cargo, bloqué à Bellinzone et Fribourg, mette en œuvre ses autres projets, tout aussi controversés, à Bâle, Bienne ou ailleurs. Le retour à

Cargo CFF : une belle victoire d’étapela case départ doit valoir pour l’en-semble du projet. Ensuite, garantir l’avenir de l’entreprise et pérenniser ses emplois passe par une mobili-sation plus fondamentale en faveur des services publics, à commencer par les politiques. La droite hypocri-te qui attribue la débâcle aux socia-listes ferait bien de se rappeler que c’est elle qui a réduit les subventions des CFF dans le cadre des derniers programmes d’allégement budgé-taire et qui rechigne à mettre en œu-vre l’initiative des Alpes et donc le transfert du transport de marchan-dises de la route au rail.

37 milliards de francs partis en fu-mée : c’est incontestablement un des phénomènes d’évaporation fi-nancière les plus saisissants de l’his-toire bancaire. Ce d’autant plus qu’il n’aura fallu que quelques mois pour que l’équivalent – peu ou prou – du budget annuel de la Confédération s’évanouisse dans le néant. Au détri-ment, qui plus est, de l’UBS : fleuron des établissements helvétiques, co-losse dont personne n’aurait imaginé qu’il pouvait avoir des pieds d’argile.

■ page 4

De plus en plus d’indépendant-e-s, de propriétaires ou de cadres de PME rejoignent les rangs du PS Suisse. Grâce au « Réseau des PME et indé-pendant-e-s de gauche », ils dispo-sent désormais d’une plate-forme susceptible de relayer efficacement leurs prises de position dans l’espace public.

■ page 9

p m e

b a n q u e ( r o u t e )

Le contre-projet à l’initiative de l’UDC pour réduire la prise en charge des coûts médicaux par l’assurance maladie est une tromperie. Le PS re-jette sans équivoque cette tentative de libéralisation et de dérégulation du système de santé sur le dos de la grande majorité des assurés.

■ page 6

a s s u r a n c e m a l a d i e

Vo t a t i o n s f é d é ra l e s d u 1 er j u i n

à l’article constitutionnel sur l’assurance maladie à l’initiative « pour des naturalisations démocratiques » à l’initiative « muselière »

NONNON

des grands ou des petits, la mobilisation a porté ses fruits (Berne, 19 mars 2008).

NON

Page 2: Lkf 32 001 web

Pédalez avec force et agilité, plaisir garanti! L’accu Lithium Ion très léger, permet de roulersur des grandes distances, jusqu’à 80 kilomètres, avec un sourire aux lèvres. Ceci grâce àl’assistance de 150% fournie par le moteur électrique, qui s’ajoute silencieusement à votre propre force. Avec un FLYER, indépendance et flexibilité se marient agréablementau confort. Découvrez les plus beaux panorama et gravissez les pentes avec la facilité d’un grand sportif.

Demandez des informations ou commandez les nouveaux catalogues FLYER produits oules informations FLYER tourisme 2008 avec le coupon, par téléphone 034 448 60 60ou par e-mail: [email protected].

Je m’intéresse à:

Informations touristiques FLYER FLYER catalogue produitsBon gratuit chez un revendeur pour une journée d’essai (valeur: CHF 40.–)

Nom/Prénom

Rue

CP/Ville /Pays

Téléphone/E-Mail

Link

s.ch

BikeTec AG • FLYER Elektrovelos • Industrie Neuhof 9 • CH-3422 Kirchberg • Telefon +41 (0)34 448 60 60 • www.flyer.ch • [email protected]

Consommation: environ 1kW/h sur 100km

(correspond à environ 1dl essence)

Links_210x140_fr.qxs 27.2.2008 11:47 Uhr Seite 1

Caisse de pensions écologique et éthique

nest

Les pionniers, c’est nousEdo CarettaComptabilité

«Pour nos investissements, nous nous sommes fixé des règlesclaires. Nos spécialistes en placement ne se frottent ni au traficd'armes, ni au travail des enfants, ni à l'énergie nucléaire...»

Voilà pourquoi nous sommes pionniers – depuis ans.www.nest-info.ch

2574_Ins_social_080407_F 7.4.2008 15:22 Uhr Seite 1

Je commande (frais de port et d’envoi en sus, commande minimum Frs. 5. –)

NOUVEAU : drapeau PS, Frs. 12.–

NOUVEAU : plaquette, Frs. 7.50

Verres à vin blanc, Frs. 16.–

Jeu de cartes, Frs. 2.50

Etui de jass, Frs. 22.–

Portefeuille, cuir noir, Frs. 110.–

Bonbons PS (500), Frs. 55.–

Broche femmes socialistes, Frs. 5.–

Stylo à bille rouge, Frs. 3.–

Sac à dos, femmes socialistes, Frs. 10.–

Prénom

Nom

Adresse

NPA / Lieu

Téléphone

Date

Signature

PS Suisse, Case postale, 3001 Berne, Fax 031 329 69 70

www.pssuisse.ch/indexf.html ➞ shop

Page 3: Lkf 32 001 web

Chauffe Marcel, chauffe ! David Copperfield en rêvait, Marcel Ospel l’a fait ! Enfoncés les prestidigitateurs de sous-préfecture:

faire disparaître 37 milliards de francs, ça c’est de la magie (noire) ! En prenant la porte le 23 avril, le

futur ex-président de l’UBS laissera derrière lui un groupe ébranlé par des dépréciations gigantesques

et un déficit jamais vu dans une banque. Une véritable plongée dans les abysses, ré-

sultat des expéditions téméraires de sa banque d’investissement dans la jungle hostile

des crédits hypothécaires pourris. Un véritable séisme dont de futures répliques ne

sont pas à exclure, au risque de faire subir au fleuron des établissements helvétiques

le sort de l’anglaise Northern Rock et de l’américaine Bear Stearns. Ces deux autres

dinosaures bancaires ont frôlé l’extinction, ne devant leur salut qu’à l’intervention

in extremis des pouvoirs publics. Ça vaut bien la peine de disposer d’une armada de

gestionnaires des risques pour – in fine – devoir se résoudre à appeler l’Etat honni à

la rescousse. Voilà à quoi conduisent les prétendues lois du marché néolibéral : un système financier

si compliqué et si volatil que même les autoproclamés capitaines d’industrie n’y comprennent plus

goutte et s’y fourvoient aveuglément. Et ce ne sont pas seulement les grandes banques, leurs employés

et leurs clients qui risquent leur chemise. En vertu (!) de l’implacable logique de la privatisation des

bénéfices et de la socialisation des pertes, la crise bancaire menace de précipiter l’ensemble de la place

économique en récession. Honnêtement, ça commence à bien faire. Il est plus que temps d’imposer

un système de régulation, une ceinture de contention à ces jongleurs de la finance. Les collectivités et

l’argent publics ne sont pas là pour essuyer les plâtres quand les managers échouent. Et quitte à définir

de nouvelles règles, commençons par fixer des limites aux rémunérations indécentes qu’ils s’octroient

en toute impunité. Car quand on apprend que la prime à l’incompétence de Marcel Ospel s’élèvera à

plus de 20 millions, juste pour lui voir tourner les talons, il faut tout de même se pincer pour y croire.

Jean-Yves Gentil, rédacteur responsable

cargo cff 5Belle éclaircie dans l’épineux dossier Cargo : les CFF ont suspendu leur projet de restructuration des ateliers de Bellinzone et du centre d’appels de Fribourg. Un résultat qui répond aux exigences du syndicat SEV et dont se félicite son président Pierre-Alain Gentil. Non sans préciser que ce retour à la case départ ne veut pas dire que tous les problèmes sont réglés. naturalisations 8L’initiative UDC « pour des naturali-sations démocratiques » qui consiste à compléter l’art. 38 de la Constitu-tion en laissant la possibilité aux communes de soumettre aux urnes les naturalisations n’est rien d’autre qu’une nouvelle attaque frontale de ce parti contre les étrangers, mais aussi contre les institutions de ce pays.

sondage 10Elément important de l’analyse de la défaite du PS lors des dernières élections fédérales, les résultats du sondage auprès des membres et sympathisant-e-s du PS Suisse pu-blié dans socialistes.ch. sont riches d’enseignements. Comme promis, nous en publions les grandes lignes dans cette édition.

agenda 11Consultez-le pour tout savoir des divers rendez-vous importants fixés aux socialistes ces prochaines se-maines que ce soit au niveau natio-nal ou dans les cantons romands.

sommaire

EDiTEur PS Suisse et Verein SP-info Spitalgasse 34, 3001 BerneTél. 031 329 69 69, Fax 031 329 69 [email protected]

réDACTioN Jean-Yves Gentil

ProDuCTioN Atelier Kurt Bläuer, Berne imPrimEriErotaz AG, CP 36, 8201 Schaffhouse

TirAGE20 000 exemplaires

PuBLiCiTé Kretz AG, General Wille-Strasse 1478706 Feldmeilen, Tél. 044 925 50 60,Fax 044 925 50 77

PAruTioN6 numéros par année

3 4.08 éditorial

i m p r e s s u m

a l’assemblé générale de l’uBs le 27 février dernier. photo: ex-press

Page 4: Lkf 32 001 web

crise bancaire 4.08 4

Sauver la soldate SchlumpfLa vague de soutien à Eveline Wid-mer-Schlumpf, mobbée par l’uDC, ne cesse de s´élargir et l’éventail des condamnations des méthodes totalitaires d’un parti qui semble

avoir oublié que le mot démocrati-que figurait dans son sigle est vas-te. même d’anciens membres du Conseil fédéral d’ordinaire des plus discrets sont montés au créneau et un député radical schaffhousois a porté plainte contre l´uDC auprès du ministère public de la Confédé-ration pour tentative de contrainte. La mobilisation a culminé en fin de semaine dernière avec des ma-nifestations aux Grisons et, le 11 avril, un grand rassemblement sur la place fédérale organisé par Al-liance F, coalition d’associations féminines. S’y ajoute une récolte de signatures jusqu'au 20 avril sur le site internet d’Alliance F.

Elections L'uDC progresse encore en Suisse alémanique à l’issue des premières élections cantonales de l’année. Corollaire de cette progression : un recul des autres formations dont – bien malheureusement – le PS. A

St-Gall, les socialistes ont laissé 7 fauteuils du Parlement dans la bagarre et en conservent 16. Dans le canton de Schwyz, le PS a dû abandonner 6 mandats et tombe pour la première fois depuis 20 ans sous la barre des dix mandats (9). Dans le canton d'uri, c'est le PrD et le PDC qui ont fait les frais des gains de l'uDC au législatif tandis que le groupe du PS et des Verts a fait du surplace, avec 10 mandats. Enfin, au Parlement thurgovien, le PS doit désormais se contenter de 17 mandats (– 6). Ce printemps, les prochaines échéances électorales importantes seront communales avec des scrutins le 20 avril dans les cantons de Lucerne et du Tes-sin, le 27 dans le canton de Neu-châtel.

Sans règles du jeu, on ne joue pas !37 milliards de francs partis en fumée : c’est incontestablement un des phénomènes d’évapora-tion financière les plus saisis-sants de l’histoire bancaire. Ce d’autant plus qu’il n’aura fallu que quelques mois pour que l’équivalent – peu ou prou – du budget annuel de la Confédération s’évanouisse dans le néant. Au détriment, qui plus est, de l’UBS : fleuron des établissements helvétiques, colosse dont personne n’aurait imaginé qu’il pouvait avoir des pieds d’argile. Pourquoi la forte-resse de Marcel Ospel a-t-elle été contrainte d’ouvrir son capital à des investisseurs étrangers ap-pelés à l’aide ? Comment a-t-elle perdu de quoi payer deux fois le percement des tunnels alpins, le chantier du siècle ?

alain Berset

Pour son malheur, l’UBS s’est aventu-rée sur des marchés extrêmement ris-qués, sans presque s’en rendre comp-

te. Dans un premier temps, les « subpri-mes », ces crédits hy-pothécaires améri-cains à taux variable, ont été fondus dans de nouveaux titres et vendus. Ensuite, la

hausse des taux directeurs a entraîné une augmentation des taux hypo-thécaires aux Etats-Unis. Un nombre croissant de ménages américains n’a plus pu faire face aux intérêts et les titres reposant sur ces crédits pour-ris ont dégringolé. Jusqu’ici, l’UBS a été la banque la plus violemment touchée. Dépassée par une évolution ultrarapide des outils de spéculation financière. Plombée par des mécanis-mes de contrôle internes inefficaces. Personne ne sait vraiment si c’est ter-miné, mais la dégringolade de son ré-sultat laisse penser que le début 2008 pourrait être inquiétant.

Comment une des plus grandes banques du monde a-t-elle plongé dans le chaos ? Il y a en tout cas un responsable : le Conseil d’administra-tion, et son chef, Marcel Ospel. L’avi-on a volé sans pilote, malgré tous les avertissements formulés par les ana-lystes depuis plusieurs mois. D’autres ont su être prudents, d’autres encore, parce que c’est la loi du genre, ont parié sur un effondrement des titres issus des « subprimes », et ont gagné des milliards de francs.

Le système des bonus poussé à son extrême et l’évolution démesu-

rée des salaires des top managers, ont conduit les responsables des banques à prendre beaucoup trop de risques à court terme – dans le but de maximiser un revenu dépendant directement des performances. Cette avidité met les entreprises et l’écono-mie en danger. L’autorégulation der-rière laquelle l’économie a tendance à se cacher a échoué à maintenir les équilibres. Il est plus que nécessaire de poser des règles claires et la révi-sion en cours du droit des SA en don-ne l’occasion.

La surveillance exercée par la Commission fédérale des banques s’est révélée inefficace et insuffisan-te. Notamment parce que les moyens mis à disposition de la CFB sont beaucoup trop faibles et parce qu’elle est dépendante des informations que les banques veulent bien lui donner. Il serait illusoire de se contenter de la bienveillante passivité qui carac-térise le Département fédéral des fi-nances et la commission elle-même, qui a indiqué le 1er avril (!) qu’elle ne voyait aucune raison de modifier ses procédures. Il faut au contraire ren-forcer la capacité d’analyse de la CFB et lui permettre d’effectuer une sur-veillance efficace. En renforçant la transparence et les normes concer-nant les fonds propres, en augmen-tant l’indépendance du contrôle des marchés et de l’analyse des risques des banques. Il existe un intérêt pu-blic à ce que cette surveillance soit digne de confiance. Dans tous les do-maines de la vie courante, les contrô-les obligatoires sont facturés à celui qui doit les subir. Ne conviendrait-il

pas de renforcer la surveillance des grandes banques en les invitant à contribuer aux coûts que ces contrô-les génèrent.

Il est impossible de garantir qu’une banque, même parmi les plus grandes et les plus réputées, ne fasse jamais faillite. Le cas de l’UBS doit servir d’avertissement. Car l’UBS n’est pas n’importe quelle banque. Elle détient une hypothèque sur qua-tre en Suisse, compte 130 000 PME parmi ses clients et emploie 23 000 personnes dans notre pays. C’est donc une entreprise dont la faillite déboucherait sur un chaos économi-que. C’est la raison pour laquelle de tels établissements jouissent d’une quasi-garantie de l’Etat. A témoin le cas de la banque Bear Sterns, qui a du être sauvée par une intervention des pouvoirs publics aux Etats-Unis.

Le Conseil fédéral doit s’engager pour une régulation plus efficace des groupes financiers internatio-naux. Les USA ont déjà annoncé leur volonté de réformer la surveillance des marchés pour soumettre les ban-ques d’investissements et les « hedge funds » à un contrôle beaucoup plus sévère. Comment assister à une tel-le crise de la finance et des milieux bancaires sans craindre les effets sur la confiance des consommateurs et des investisseurs, sur l’emploi et sur l’économie réelle ? Voilà la question qui concerne absolument tout le monde. Et qui va nous occuper dans les prochains mois.

Alain Berset, conseiller aux Etats (Fr)

en quelques mois, le titre uBs a perdu plus d’un tiers de sa valeur. photo: ex-press

Page 5: Lkf 32 001 web

5 4.08

Le SEV ne peut que se féliciter des négociations menées sa-medi dernier à Berne, sous la présidence du conseiller fédéral Moritz Leuenberger. Dans l’épi-neux dossier Cargo, les résultats suivants ont été obtenus : les CFF ont retiré leur projet de restructuration des ateliers de Bellinzone et une table ronde, à laquelle participeront la Confédération, le Gouvernement tessinois, la députation tessi-noise aux Chambres fédérales, les syndicats le comité de grève et les CFF devra trouver des so-lutions pour assurer l’avenir de la présence des CFF au Tessin et le futur du site technologique de Bellinzone. Cette table ronde devra présenter, par l’intermé-diaire du médiateur qui dirigera ses travaux (nommé par Moritz Leuenberger), ses propositions dans les deux mois.

pierre-ala in gent i l

Ce résultat répond aux exigences du SEV qui, depuis le début mars et la publication du projet, a dénoncé

le défaut d’infor-mation des CFF vis-à-vis de ses par-tenaires naturels (syndicats et gou-vernements canto-naux concernés), l’absence d’explica-

tions sur les raisons objectives de la situation financière catastrophique de Cargo et l’inexistence de perspec-tives stratégiques claires pour l’ave-nir de l’entreprise. Nous voilà donc de retour à la case départ, ce qui ne veut naturellement pas dire que tous les problèmes sont réglés. Bien au contraire. Nous avons cependant la chance de les aborder maintenant de manière objective et transparente. L’avenir de Cargo exige de la part de tous les acteurs concernés une large réflexion, qui touche des niveaux de responsabilités différents. Bref in-ventaire.

Le monde politique fédéral doit reprendre l’examen du transfert des marchandises de la route sur le rail. Malgré l’article constitutionnel consécutif au succès de l’initiative des Alpes, les résultats ne répon-dent pas aux objectifs fixés. Au lieu de revoir les objectifs à la baisse (comme le propose malheureuse-ment le Conseil fédéral), il faut poser clairement la question des moyens à disposition. Affirmer que le trans-

ces, que la hauteur du salaire de ses principaux dirigeants n’est pas le seul critère qui garantit la bonne gestion d’une entreprise !

S’agissant enfin de la qualité des rapports entre partenaires sociaux, la crise de Cargo laissera des traces. Les CFF ont tenté de passer un pro-jet contesté en force, sans consulter les syndicats qui ont de leur côté ré-pondu avec vigueur. Ce mode de faire n’est pas usuel entre les CFF et leurs partenaires syndicaux habituels. La concertation, l’information récipro-que, la négociation (même parfois tendue ou difficile) ont permis de trouver par le passé des solutions ac-ceptables à des problèmes aussi ardus que ceux que pose Cargo aujourd’hui. A la veille du renouvellement de la convention collective (fin 2010), il faut faire le point. Si les CFF veulent éviter des conflits sociaux sérieux, ils doivent réapprendre à discuter avec les syndicats. Le concept qui semble avoir les préférences de la direction actuelle (« je décide d’abord, je ne discute qu’ensuite … et seulement si j’y suis absolument forcé ») a claire-ment montré ses limites !

Pour tous les acteurs concernés par Cargo, les décisions prises don-nent l’occasion d’un nouveau départ. Mais attention, cette fois, avec plus de fair-play, svp !

Pierre-Alain Gentil, président du syndicat SEV

fert modal s’effectuera de lui-même, selon les « lois du marché », relève de l’illusion. Il faut un appui public au transport des marchandises sur le rail, notamment pour le marché in-térieur. Les politiciens de tous bords qui ont dénoncé la gestion chaotique de Cargo doivent, eux aussi, en tirer toutes les conclusions. Sans appui public à court et moyen terme, Cargo ne se rétablira pas !

Sur le plan de la politique régio-nale, les gouvernements de Fribourg et du Tessin ont déjà indiqué qu’ils étaient prêts à envisager un appui fi-nancier cantonal si les CFF y mainte-naient ou développaient leurs struc-tures. Les CFF doivent saisir cette offre et accepter de dialoguer avec les régions lorsqu’ils élaborent des projets importants qui les concer-nent. L’entreprise ne peut pas sim-plement les traiter en clients pour or-ganiser les transports régionaux. Les CFF sont en mains publiques, ils ne peuvent pas ignorer les importants acteurs publics que sont les cantons.

Sur le plan de la gestion de l’entre-prise, le Conseil d’administration et la direction des CFF doivent se poser des questions sur leur gouvernance interne. L’image publique donnée ces dernières semaines n’est pas bonne : arrogance, vérités partielles, déficit d’information, manque d’écoute … La liste est assez longue pour justifier un brin d’autocritique. Et on ajou-tera, sans trop y insister parce qu’il est incorrect de tirer sur les ambulan-

Plus de fair-play, svp ! Avions de combat Lors de sa dernière séance, le Comité directeur du PS a décidé de soutenir le lancement, décidé fin mars par le GSsA, d’une initiative populaire contre l’achat de nou-

veaux avions de combat. Le texte prévoit un moratoire de dix ans pour l’achat d’appareils de dernière gé-nération envisagé aujourd’hui, 15 ans à peine après l’achat de 34 F/A-18. Déjà surdimensionnée, l’ar-mée de l’air helvétique entend dé-penser des milliards de francs pour des avions de combat inutiles alors même qu’on économise partout, en particulier dans la sécurité sociale et que l’argent manque pour une vraie politique environnementale. La récolte des signatures commen-cera durant cet été. objectif : les déposer au plus tard au courant de l’été 2009. Par ailleurs, la coalition nationale contre les bombes à frag-mentation appelle à manifester le 19 avril en début d’après-midi de-vant le Palais fédéral, à Berne pour soutenir l'interdiction totale des armes à sous-munitions dans notre pays. Le dossier doit encore passer devant le Conseil des Etats qui – à la différence du Conseil national – a jusqu’à présent refuser d'envisager une telle interdiction.

ConstructionToujours pas de convention natio-nale pour les employés du secteur principal de la construction. Depuis la dernière édition de socialistes.ch, des solutions transitoires loca-les reprenant ses dispositions ont toutefois été adoptées dans cinq cantons romands (Fr, GE, Ju, VD, VS) ainsi qu'au Tessin. une nou-velle tentative de conciliation a été lancée fin mars avec toujours com-me médiateur Jean-Luc Nordmann, l’ancien directeur du SECo. Le premier compromis négocié sous sa houlette avait dans un premier temps été salué par les parties en conflit, avant d'être rejeté fin janvier par l'assemblée des délégués de la SSE sous l'influence d'une majorité de patrons alémaniques. A noter que les cadres du secteur – eux – bénéficient d'une nouvelle conven-tion signée à fin mars. Elle instaure des salaires minimaux versés treize fois par an et prévoit le maintien de plusieurs acquis.

la lutte des cheminots tessinois a rencontré un large écho dans toute la suisse.

cargo cff

Page 6: Lkf 32 001 web

votations 6 4.08

Transparence C’est toujours agréable de voir ses certitudes confirmées par des ins-tances indépendantes. A l’instar de ce qu’a toujours considéré le PS, l’oSCE juge ainsi que le finance-ment des partis et des associa-tions devrait être rendu public en Suisse. une recommandation qui figure – noir sur blanc – dans les conclusions du rapport des experts de l’organisation pour la sécurité et la coopération en Europe dépê-chés pour suivre de près les derniè-res élections fédérales. un rapport qui vient d’être rendu public et qui rappelle que les partis n’ont jamais dépensé autant d’argent que lors de la dernière campagne en 2007. Pour mémoire et à titre d’exem-ple, le PS avait évalué à un strict minimum de 15 millions de francs l’argent investi par l’uDC qui n’a jamais confirmé ce montant, ni in-diqué le nom des donateurs. une opacité épinglée par les experts de l’oSCE qui soulignent que sans transparence du financement, l’in-fluence des lobbies est difficile à mesurer. or, précisent-ils encore, la transparence renforce le système démocratique. Evidemment, si la démocratie faisait partie des préoc-cupations premières de l’uDC, ça se saurait ! …

MusiqueLe PS soutient l’initiative populaire « jeunesse et musique » lancée l’été dernier et qui a déjà recueilli près de 65 000 signatures. Elle vise

notamment mettre l’enseignement de la musique sur un pied d’égalité avec les autres branches scolai-res, la reconnaissance des écoles de musiques comme institutions de formation et la promotion des talents exceptionnels. Vous trouve-rez plus d’informations à l’adresse : www.initiative-musique.ch.musique toujours avec la confirma-tion de la tenue, le 30 juillet pro-chain, d’une 3ème édition du festival en plein air « une Suisse à grand cœur » sur la place fédérale à Ber-ne. initiée en 2006 dans le cadre de la campagne contre la révision des lois sur l’asile et les étrangers, cette manifestation gratuite entend promouvoir une Suisse plus ouver-te et tolérante. Le PS fait partie du Comité de patronage.

NON à la mise sous tutelle des patientsLe contre-projet à l’initiative de l’UDC pour réduire la prise en charge des coûts médicaux par l’assurance maladie est une trom-perie. Il l’est d’ailleurs à tel point que notre ministre de la santé Pascal Couchepin, en l’espace de quelques mois, a réussi à re-commander son rejet au Conseil national, puis son acceptation au peuple suisse, alors qu’il s’agit à la virgule près du même texte. Comprenne qui pourra !

Jean-François ste ier t

Le texte constitutionnel est certes rédigé en termes tellement généraux qu’il pourrait théoriquement don-

ner lieu aux inter-prétations les plus diverses. Ce n’est toutefois que pure théorie, dans la me-sure où, dans notre pays, l’instance su-prême de décision

en la matière est le Parlement fédé-ral, qui décide de la législation d’ap-plication sans recours possible, si ce n’est celui à la raison populaire. Or, les mêmes politiciens qui, l’automne dernier, annonçaient publiquement que le nouvel article constitutionnel permettrait de supprimer le libre choix du médecin par le patient et de transférer aux caisses-maladie la totalité des ressources financières destinées aux hôpitaux publics nous disent aujourd’hui qu’il n’en est rien. Comment leur faire confiance ?

Si les organisations de patients n’ont pas confiance dans les caisses-maladie sur le plan politique, c’est aussi parce qu’elles vivent au quo-tidien des attitudes et des décisions qui sont en contradiction avec le rôle de défenseurs des patients que les caisses-maladie avaient à leurs origi-nes, mais qu’elles ont abandonné au bénéfice du développement de l’as-surance privée. 1. Dans la pêche aux bons risques, tous les moyens sont bons pour évi-ter les personnes malades ou âgées : ■ des lettres d’affiliation de person-nes âgées à une nouvelle caisse « per-dues », qui empêchent des change-ments de caisse souhaités ; ■ des affiliations uniquement par Internet ; lorsque l’on connaît le taux d’utilisation d’Internet par tranche d’âge, le constat n’est pas très com-pliqué …■ Certains grands groupes d’as-sureurs, comme le Groupe mutuel, vont jusqu’à utiliser de l’argent des assurances privées pour subvention-

ner l’affiliation d’assurés jeunes et en bonne santé.2. Le nombre de cas de décisions de non-remboursement manifestement abusives augmente. Les organisa-tions de patients n’en voient que la pointe de l’iceberg, et la plupart des personnes concernées paient sans doute sans possibilité d’intervenir des montants indus. Lorsque nous intervenons sur de tels cas, on nous répond qu’il s’agit de « malentendus » sur lesquels on revient sans autre, en omettant de préciser que, dans la toute grande majorité des cas, les patients n’ont pas les moyens de voir l’erreur et encore moins de se défen-dre. 3. La marge de manœuvre dont dis-posent les caisses pour le rembour-sement de prestations dans le cadre de l’assurance-maladie obligatoire, qui permettait par le passé de tenir compte de patients se trouvant dans des situations difficiles ou tout sim-plement de les faire bénéficier d’un remboursement en cas de doute, est aujourd’hui systématiquement utili-sée contre les assurés.

On pourrait ajouter de nombreux exemples comme des assurances complémentaires fournies aux as-surés contre leur gré, par tromperie, des assurances inutiles ou encore les

tentatives incessantes pour faire bif-fer des prestations du catalogue de l’assurance obligatoire.

Ajoutés à ces pratiques, les propos de dirigeants des assureurs qui de-mandent de réduire de 20 pour cent les montants versés aux assurés pour des prestations médicales pour ren-dre plus concurrentiels les assureurs sur le marché de l’assurance privée il-lustrent pour les organisations le fait que les assureurs ne constituent ma-nifestement pas un pilote neutre – et encore moins démocratique ou trans-parent – pour assumer dans l’intérêt public les tâches supplémentaires de pilotage du système de santé que le contre-projet veut leur conférer.

C’est pourquoi, à l’heure où la po-litique devrait s’attaquer aux problè-mes importants que constituent le manque de médecins de premier re-cours ou encore l’augmentation im-portante et socialement mal répartie de la charge des primes au cours des dix dernières années, nous disons NON à cette tentative de libéralisa-tion et de dérégulation du système de santé sur le dos de la grande majorité des assurés.

Jean-François Steiert, conseiller national (Fr), vice-président de la Fédération suisse des patients.

Page 7: Lkf 32 001 web

7 4.08

Au ciné avec le PSOpération originale dans le cadre de la campagne contre l’article constitu-tionnel sur l’assurance maladie. Le PS invite la population à voir ou à revoir « Sicko », le dernier documentaire de Michael Moore. Une condamnation sans équivoque du plus cher et plus inefficace système de santé au monde qui laisse près de 50 millions de person-nes sans aucune couverture maladie.

Si le choix du PS s’est porté sur ce film, c’est que le projet des assureurs maladie suisses et de leurs lobbyistes aux Chambres fédérales ressemble furieusement à ce que leurs homo-logues américains ont réussi à faire aboutir : Pleins pouvoirs aux caisses, suppression du libre choix du médecin, réduction du catalo-gue des prestations. Résultat, les personnes assurées en seront toujours plus pour leurs frais et les plus touchées par un démantèle-ment de l’assurance de basse seront celles qui ne peuvent se permettre une assurance complémentaire, en particulier les personnes âgées et malades. Comme nous ne voulons

pas d’un système de santé à l’américaine, ni d’une médecine à deux vitesses, il faut voter et faire voter NON le 1er juin.

Une large coalitionLes cantons, les médecins, le personnel soignant, les organisations de patients et consommateurs et bien d’autres encore s’en-gagent contre la privatisation rampante de la santé publique. Pour sa part, le PS coordonne le Comité interpartis des opposants tout en développant sa propre campagne lancée le 7 avril dernier. Point fort : une séance gra-tuite dans 14 cinémas de Suisse le 22 avril. Une véritable action de proximité dont pro-fiteront avant tout les partis cantonaux et les sections. Le PS produit également des tracts et des affiches que l’on peut commander gratuitement sur sont site Internet spécial à l’adresse : www.privatisation-sante-non.ch. C’est également à cette adresse qu’il possi-ble de réserver son ticket de cinéma gratuit. Attention : il n’y en aura sans doute pas pour tout le monde.

votationsNON à la mise sous tutelle des patients

Oui, je souhaite rejoindre le club référendaire du PS.

Je désire plus d‘informations sur ce club.

Je désire plus d‘informations sur le PS.

Contactez-moi par courriel.

Nom / prénom :

Adresse :

Courriel :

Téléphone fixe ou mobile :

Langue de correspondance :   Deutsch   Français   Italiano

Parti socialiste Suisse, Campagnes & communication

case postale 7876, 3001 Berne

tél. 031 329 69 69, fax 031 329 69 70,

[email protected]

Les membres du club référendaire s’engagent à récolter au moins 10 signatures en faveur d‘une initiative ou d‘un référendum lancé par le PS Suisse. Chaque année, il sont invités à rencon- trer des personnalités socialistes dans le cadre d‘une manifestation exclusive Ils participent à un concours doté

de prix attractifs (par exemple un week-end pour deux personnes).

Veux-tu faire bouger les choses ?Rejoins le club référendaire du PS !

www.clubreferendaire.ch

Des prix attractifs à la clé !

Page 8: Lkf 32 001 web

votations 8 4.08

Si un tel système venait à être adopté, la vie des gens serait étalée et mise à nu dans des brochures distri-buées en tous ménages. Les rapports entre les candidat-e-s à la naturalisa-tion et les habitant-e-s de la commu-ne seraient ainsi totalement faussés. « Pourquoi vient-il me serrer la main ? Pourquoi me sourit-il ? Est-ce parce qu’il veut devenir suisse ? » Et en cas de refus, quelle réaction des person-nes déboutées ? Comment éviter le soupçon et la méfiance ? Incontes-tablement, l’implication et l’intégra-tion des étrangers dans la vie locale en souffriront.

L’enjeu politique de cette initia-tive est clairement identitaire : qui a le droit d’être Suisse ? Et – plus fon-damentalement – qu’est-ce qu’un-e Suisse ? Serait-ce une personne qui vote UDC comme le sous-entendent implicitement les initiants ?

Le 1er juin, nous dirons NON à une initiative qui confond droits popu-laires et tribunal populaire, qui veut discréditer les institutions choisies démocratiquement par le peuple, qui se vautre dans le mensonge en agitant le spectre des naturalisations en masse et de la multiplication des abus !

Ada marra, conseillère nationale (VD)

Un enjeu clairement identitaireL’initiative UDC « pour des na-turalisations démocratiques » qui consiste à compléter l’art. 38 de la Constitution en laissant la possibilité aux communes de soumettre aux urnes les na-turalisations n’est rien d’autre qu’une nouvelle attaque frontale de ce parti contre les étrangers, mais aussi contre les institutions de ce pays.

ada marra

Le message de l’UDC est aussi limpide que fallacieux : « on naturalise à tour de bras, on brade le passeport suisse

et les abus sont lé-gion. Le peuple doit pouvoir remettre de l’ordre dans tout cela ». Mais réta-blissons les faits en rappelant quelques chiffres. Dans notre

pays, 3,1 % des étrangers seulement souhaitent devenir suisses. Or, 54 % de la population étrangère est soit née dans notre pays, soit y réside de-puis plus de 15, voire 20 ou 30 ans. La question qui se pose est donc plutôt de savoir pourquoi y a-t-il si peu de candidat-e-s à la naturalisation ?

En fait, cette initiative laisse ac-croire qu’il y aurait actuellement un

grand vide juridique en la matière, que les critères de naturalisations seraient laxistes et que les représen-tant-e-s élu-e-s par le peuple dans les commissions de naturalisation ou les législatifs et exécutifs habilités à se prononcer ne feraient pas bien leur travail. En cela, c’est une nouvelle tentative de discréditer et affaiblir les institutions. Il n’y a pas d’autre ob-jectif puisque le texte soumis au vote ne propose pas de durcir les critères pour l’obtention de la nationalité. Son but ultime est sans équivoque : transformer le peuple souverain en Tribunal populaire.

Cette initiative oppose ainsi deux droits. Le droit du peuple suisse à se prononcer sur à peu près tout et n’importe quoi et celui de tout-e habitant-e de ce pays à y être équi-tablement traité. On l’a vu en 2000 à Emmen lorsque 48 ressortissant-e-s des Balkans se sont vus refuser la na-tionalité suisse uniquement en fonc-tion de leur patronyme. Une éclatan-te démonstration de l’arbitraire qui prévaut en cas de naturalisations par les urnes qui ne sont pas motivées et ne peuvent faire l’objet de recours. Les malheureux candidat-e-s à la na-turalisation ne peuvent donc qu’être victimes d’un système démocratique dévoyé.

Tibet A 130 jours des jeux olympiques de Pékin, le PS déplore la pusillanimité du Conseil fédéral et du Comité in-ternational olympique à l’égard de la répression chinoise au Tibet. il attend du gouvernement qu’il s’en-gage plus fermement contre les injustices qui frappent les tibétains et du Cio qu’il sorte d’une réserve

complètement intenable au vu de la gravité de la situation. Tous deux doivent intervenir auprès du gou-vernement chinois pour qu’il tienne ses engagements et fasse en sorte que les droits humains soient enfin respectés au Tibet. Comme ils tar-dent par trop à le faire, nous vous invitons à signer deux pétitions en ligne. La première, lancée par Amnesty international et adressée au président chinois Hu Jintao, lui demande la libération immédiate de quinze moines tibétains arrêtés le 10 mars pour avoir organisé une manifestation pacifique à Lhassa. La seconde, qui émane de re-porters sans frontières, appelle les chef-fe-s d’Etat et de gouver-nement à boycotter la cérémonie d’ouverture des Jo de Pékin, le 8 août prochain.

Ecole obligatoireLes 4 et 5 avril, une cinquantaine de spécialistes de la formation, de parlementaires et membres d’exé-cutifs – dont les sept directeurs et directrices socialistes de l’éduca-tion des cantons – se sont réunis à Berne pour discuter de la formation sur la base de la large consultation qui s’est déroulée au sein du parti durant les mois écoulés. Les thèses sur la formation doivent être finali-sées lors de l’Assemblée des dé-légué-e-s du 28 juin prochain à Fri-bourg. objectif : améliorer encore l’école publique, principalement par le biais de l’apprentissage précoce et de l’introduction de l’école à ho-raire continu. Dans cet esprit, le PS va se battre dans les cantons pour la ratification du concordat HarmoS ainsi que pour une application du concordat allant dans le sens d’une véritable égalité des chances.

Page 9: Lkf 32 001 web

9 4.08

Défendre les intérêts des PMEet de leurs employé-e-sPar tradition, le PS est le parti des salariés. C’est tant mieux et il n’y a aucune raison pour que cela change. Reste que de plus en plus d’indépendant-e-s, de propriétaires ou de cadres de PME rejoignent ses rangs. Grâce au « Réseau des PME et indépendant-e-s de gauche », ils disposent désormais d’une plate-forme susceptible de re-layer efficacement leurs prises de position dans l’espace public.

matth ias manz

A l’exception du PS, rares sont les formations politiques qui ont pris conscience que nombre d’indépen-dant-e-s, de propriétaires ou cadres de PME partageaient des valeurs de gauche et souhaitaient voir celles-ci mieux prises en compte dans les débats consacrés à la politique éco-nomique. L’évolution de la société

suisse a ainsi vu leur nombre croître considérablement au sein des électri-ces et électeurs so-cialistes, parmi les membres comme les élu-e-s du parti. Ces

responsables de petites et moyennes entreprises ne se sentent absolument pas représentées par des institutions comme l’USAM ou economiesuisse. Ils partagent la situation économique des PME, mais en aucun cas l’idéolo-gie et les méthodes d’unions patro-nales fortement ancrées à droite ain-si que l’a encore clairement illustré la récente campagne en vue de la vota-tion sur la réforme II de l’imposition des entreprises.

Cette lacune prétérite le débat politique et l’heure est venue de la combler. Les PME de gauche doivent pouvoir faire entendre distinctement leur voix et faire passer leurs mes-sages auprès de l’opinion publique. Pour y parvenir, la mise sur pied d’une structure commune est né-cessaire. C’est l’objectif principal du « Réseau des PME et indépendant-e-s de gauche ».

Cette nouvelle plate-forme leur offre ainsi la possibilité de prendre en commun et publiquement une position politique dans le cadre du PS Suisse, en faisant valoir leur pers-pective entrepreneuriale spécifique. Peuvent en faire partie les membres et les sympathisant-e-s du PS suisse qui, de par leur vie connaissent bien

les problèmes auxquels sont confron-tés les entrepreneurs et s’engagent pour une politique économique so-ciale et responsable. Les personnes s’étant retirées de la vie profession-nelle sont également les bienvenues. (Ce réseau ne s’adresse donc pas aux employé-e-s de grandes entreprises ou d’entreprises publiques).

Le réseau se veut une organisation proche du PS et fonctionne comme une structure indépendante. Le sta-tut de membre n’existe pas. Le réseau ne fonctionne que par voie électro-nique et les PME peuvent s’y inscrire et se désinscrire à loisir sur une liste de courrier électronique. En cas de doute sur une inscription, le groupe de pilotage tranche. Il n’ y a pas de séances.

De cas en cas, le groupe de pilo-tage invitera les participant-e-s au réseau à prendre une position com-mune sur un objet politique. Ces pri-ses de position prendront en principe la forme de communiqués de presse ou d’informations aux médias. Le cas échéant, il y aura conférence de pres-se et des annonces. Les prises de po-sition seront décidées et rédigées par le groupe de pilotage ; au besoin, cel-les-ci seront précédées d’une consul-tation du réseau. Celles et ceux qui le souhaitent peuvent adhérer à la prise de position, les autres renoncent et ne sont pas liés par le texte paru.

Ce réseau n’est pas un organe du

PS suisse et n’utilise pas ses logos. Son activité est libre de toute direc-tive. Il y a chaque fois échange de vue avec le secrétariat central. Le groupe de pilotage assume la responsabilité des contenus des prises de position et du site Internet.

Le Comité directeur du PS Suisse a pris acte de la constitution de ce réseau et approuve le principe de prises de position publiques sur des questions politiques nationales tou-chant particulièrement les PME et les indépendant-e-s. Il part du principe que le positionnement du réseau se-ra en adéquation avec les valeurs so-cialistes et que son organisation sera définie en étroite collaboration avec le secrétariat central du PS. La pla-teforme est conduite par un groupe de pilotage de 5 à 9 personnes qui se constitue et se complète lui-même.

matthias manz, secrétaire politique du Groupe socialiste de l’Assemblée fédérale pour la politique économique et financière.

les pme de gauche doivent pouvoir faire entendre distinctement leur voix. photo: ex-press

Campagne d’enfer à GenèveLes Genevois sont appelés à élire leur procureur général à l'issue d'une campagne pour le moins agi-tée. Premier challenger de l’histoire cantonale, notre camarade fran-çois paychère affronte le radical

Daniel Zappelli – Zavatta pour ses ennemis intimes – au bénéfice de l’appui de l'Entente de droite, de l'uDC et du mCG. Attaqué sur la qualité de son action dans les gros dossiers ou le chantier des réfor-mes de la justice, célèbre pour son intransigeance à l’égard des squat-ters des mendiants dont il n’hésite pas à faire confisquer les maigres gains ainsi que pour sa mansué-tude à l’égard des Etats mafieux et des financiers douteux, c’est peu dire que Zappelli fédère les mé-contents de gauche. Pour sa part, François Paychère, avocat, puis greffier au Tribunal fédéral, a aussi été substitut de Bernard Bertossa qui ne lui pas mégotté son appui en révélant publiquement tout le mal qu’il pensait du procureur sortant. Actuel président du Tribunal admi-nistratif, on dit François Paychère d’une rare intégrité même si d’un abord apparemment assez aus-tère. Ses priorités vont de la lutte contre les violences conjugales à la sécurisation de l'espace public en passant par l’adaptation des institutions judiciaires genevoises au nouveau droit fédéral. Le défi est d’importance, mais la liste de ses soutiens aussi. Vous pouvez la consulter et mieux faire connais-sance avec le candidat du PS sur son site internet à l’adresse : www.paychere.info. Verdict des urnes : le 20 avril.

Les indépendant-e-s, propriétaires ou cadres de petites et moyennes entre-prises qui souhaitent s’intégrer au réseau sont invitées à prendre contact :Par courriel : [email protected] poste : Réseau PME de gaucheSpitalgasse 34, case postale, 3001 Berne

c o n ta c t

économie

Page 10: Lkf 32 001 web

Sondage du PS Suisse :les principaux résultats La sévère défaite enregistrée lors des dernières élections fédérales a débouché sur une profonde remise en question de l’action et des structures du PS Suisse. Parmi les éléments d’analyse un sondage auprès des membres et sympathisant-e-s du PS Suisse publié dans l’ultime édition 2007 de socialistes.ch. Présentés lors du Congrès extraordinaires de Bâle, ses résultats sont riches d’enseignements. Comme pro-mis, nous en publions les gran-des lignes.

david gal lusser

Objectif de cette enquête: non seule-ment prendre la température auprès de la base socialiste, mais aussi dé-

gager des pistes pour l’avenir. Les réponses ont été nombreuses (près de 3500) et même si les résultats de ce sondage ne sont pas représentatifs car il

n’y a pas eu définition d’un échan-tillonnage, ils représentent tout de même un bon indicateur de l’image du PS que se font les membres et sympathisant-e-s.

parti 10 4.08

des partis (48%), la critique porte sur-tout sur la focalisation à outrance sur l’UDC (66 %) et sur Blocher (70 %). On retrouve dans de nombreuses ré-ponses aux questions ouvertes la vo-lonté de voir le PS occupé davantage l’agenda politique avec ses propres thématiques.

Enfin, il semble aussi que la qua-lité de la communication laisse à dé-sirer. Pour de nombreux participant-e-s au sondage, celle-ci ne fut pas assez pointue (76 %). La communi-cation du PS doit donc à l’avenir être mieux affûtée (78 %), le parti doit se montrer plus combatif (78 %) et réa-gir plus fortement à l’actualité (82 %). De nombreuses réponses aux ques-tions ouvertes montrent enfin que le PS agit de manière « trop intellec-tuelle » et devrait utiliser un « langage plus simple ».

David Galluser, collaborateur scientifique du PS Suisse.

L’opinion selon laquelle le PS mène une politique trop éloignée des soucis de la population est très répandue (56 %). S’agissant des thè-mes traités, il est surtout reproché au PS de ne pas s’occuper suffisamment des questions sociales (63 %). On re-trouve cette tendance dans les ques-tions sur les thématiques dont il fau-dra traiter à l’avenir : la lutte contre le profiteurs nantis (62 %) et contre la nouvelle pauvreté (60 %), le renforce-ment des assurances sociales (56 %), des cotisations d’assurance maladie plus basses (42 %) et la lutte contre le chômage (42 %).En outre, une majo-rité significative est d’avis que le PS devrait s’engager plus activement en faveur de la protection de l’environ-nement (58 %).

Parallèlement, l’impression est fortement répandue que le PS ne s’est pas assez frotté aux sujets chauds comme la politique à l’égard des étrangers (66 %) et la sécurité pu-blique (68 %). Et on retrouve ici l’exi-gence d’accorder, à l’avenir, une plus grande importance à la sécurité dans les espaces publics (50 %) et à l’inté-gration des étrangers (44 %).

En ce qui concerne la campagne électorale écoulée, outre la dispro-portion entre les moyens financiers

Renouvellementréuni à Bâle, le PS a non seule-ment élu son nouveau président mais également procédé à la pre-mière étape du renouvellement de ses structures. La vice-présidence

du parti a été élargie à 5 membres: Jacqueline Fehr (ZH), Pascale Bruderer (AG), marina Carobbio Guscetti (Ti) et Stéphane rossini (VS) rejoignent ainsi Silvia Schen-ker (BS) élue à Sursee en 2006. Cette révision des statuts devra en-core être confirmée par le Congrès des 25 et 26 octobre à Aarau. Ce dernier se penchera également sur d’autres projets de réforme qu’il s’agisse de l’identité graphique, du recrutement des membres, de la coordination des partis cantonaux. Plusieurs groupes de travail se sont déjà mis à l’œuvre sur le program-me en sept points présenté à Bâle par le secrétaire général Thomas Christen. Le 1er mars, les délégu-e-s ont également approuvé plusieurs résolutions. A retenir notamment, l’élaboration d’un concept détaillé sur la sécurité publique ainsi que d’un rapport sur l’opportunité du lancement d’une initiative sur la transparence et le financement des partis politiques.

Merci Hans-Jürg Le Congrès a également permis aux délégué-e-s de remercier Hans-Jürg Fehr pour le travail accompli à la tête du parti dans le lieu même où il a succédé à Christiane Brunner

en 2003. L’occasion d’une « stan-ding ovation » de plusieurs minutes et d'un cadeau qui a fait briller bien des yeux: des billets d’entrée pour la rencontre que disputera la Suisse face au Portugal dans le cadre de l’Euro 2008. Hans-Jürg Fehr va par ailleurs devenir président de l'orga-nisation suisse d'entraide ouvrière. Son élection officielle aura lieu le 29 avril lors de l'assemblée des délégué-e-s de l’oSEo. il prend le relais de ruedi Winkler qui se retire de la fonction après six ans avec pour objectif de renforcer le profil politique d'une oeuvre d'entraide politique engagée.

0 % 20 % 40 % 60 % 80 % 100 %

Etre plus en phase avec l’actualité

Agir de manière plus offensive

Mettre en avant moins de personnalités et mieux les profiler

Se concentrer sur moins de thèmes politiques

Etre plus proche des gens

Communiquer de manière plus combative

Agir davantage en tant que force d’opposition

Affiner/concrétiser ses thématiques

Etre plus fier de sa longue histoireet mieux le faire savoir

ne correspond pas du tout

correspond pas vraiment

correspond assez bien

correspond tout à fait

réponses à la question : « a ton avis, comment le ps devrait-il se positionner à l'avenir ? »

Page 11: Lkf 32 001 web

ps suisse www.pssuisse.ch■ Du lundi 26 mai au vendredi 13 juin : session d'été des Chambres fédérales■ Dimanche 1er juin: votations fédérales■ Vendredi 27 juin : Conférence de coordination à Fribourg■ Samedi 28 juin : Assemblée des délégué-e-s à Fri-bourg

ps-femmes www.psfemmes.ch■ Samedi 7 juin 2008 : journée de réseautage des Femmes socialistes ■ Samedi 14 juin : Comité des Femmes socialistes à Berne

genève www.ps-ge.ch ■ Dimanche 20 avril : élections judiciaires■ Jeudi 1er mai : Fête du travail. Départ du cortège à 16 h du boulevard James-Fazy. Dès 17 h, allocutions puis soirée récréative au Parc des Bastions. ■ mardi 6 mai : Conférence-débat de Stéphane ros-sini sur les enjeux de la votation fédérale du 1er juin sur l'assurance maladie, 20 h, université ouvrière de Genève.

fribourg www.ps-fr.ch ■ Jeudi 1er mai : Fête du travail, Place Georges- Python à Fribourg ■ Jeudi 15 mai : Comité directeur et Assemblée des membres le 15 mai (resp. 18 h 30 et 20 h)

vaud www.ps-vd.ch ■ Lundi 21 avril : Comité cantonal, 19 h 30, salle Jean-Villard Gilles de la maison du Peuple à Lau-sanne.■ Jeudi 1er mai: Fête du travail, dès 17 h, salle des fêtes du Casino de montbenon, Lausanne.■ Dimanche 25 mai : la Commission formation du PSV visite la maison du Peuple de St-Claude (Jura français). Départ et retour depuis la maison du Peu-ple de renens. inscription jusqu'au 15 mai au tél. 021 312 97 57, [email protected]

valais romand www.psvr.ch■ Lundi 28 avril : Conférence de presse du Comité cantonal contre la privatisation de la santé, 9 h 30 (lieu encore à définir)■ Lundi 28 avril : séance du bureau exécutif, 19 h 30, maison socialiste à Sion■ Lundi 26 mai : séance du bureau exécutif, 19 h 30, maison socialiste à Sion

neuchâtel www.psn.ch■ Jeudi 17 avril : conférence de presse du Comité unitaire « Non au diktat des caisses ! », 10 h à La Chaux-de-Fonds■ Dimanche 27 avril : élections communales■ mercredi 30 avril : Fête de la rose au Val-de-ruz, dès 19 h à Dombresson■ mardi 6 mai : Comité cantonal, à 18 h au local du PS à La Chaux-de-Fonds

Jura www.psju.ch ■ Jeudi 24 avril : Congrès du PSJ aux Breuleux. A l’ordre du jour : comptes, budget, rapports statutaires et votations du 1er juin■ mercredi 30 avril : Fête du travail interjurassienne à Delémont. Départ du cortège à 19 h 15 de la Place de la Gare. repas, puis muisque dès 19 h 30 à la salle St-Georges

Jura bernois www.psjb.ch ■ Jeudi 24 avril : assemblée commune du PSJB et du PSA, 20 h, à l'Aula de Chantemerle à moutier. Avec la participation du président du PS Suisse Christian Levrat. ■ mercredi 30 avril : Fête du travail interjurassienne à Delémont. Départ du cortège à 19 h 15 de la Place de la Gare. repas, puis muisque dès 19 h 30 à la salle St-Georges.

agenda

11 4.08 agenda

Page 12: Lkf 32 001 web

La région des Grisons est l‘une des plus belles de la Suisse. Pourtant, les jeunes rhéto-romans ont tendance à tourner le dos à leur pays natal qui, pensent-ils, ne leur offre aucun avenir. En collaboration avec les services publics et l‘économie locale, Microsoft s‘engage à dynamiser les régions de langue romanche. Avec une version de Microsoft Offi ce en romanche, Microsoft affi rme ce projet. Nous sommes convaincus du potentiel de la région des Grisons et nous nous engageons pour la diversité culturelle de la Suisse.

www.microsoft.ch/potential

Nous voyons l’épanouissement d’une région.

ttttttttttttttttttttttttttttttSe

ntttSe

ntSe

ntSe

ntSe

ntSe

nttSe

ntSe

nSe

nSe

nSe

nSe

nnnSe

nenSennn

Sen

Sennn

Sen

SennnnenenenSenennSenenSeeSeSeeeSeeeeeeSeeSeSeSSSSSSSSSS

NNNNNNENENENENEN ENEN, EN

EN

, ENENENNNENNNENN, EN

ENENENNENNENENENNENENENENENNNENENENENNENENEEEEEE E E , ,,,,,,,

GA

DI

GA

DI

GA

DI

GA

DIII

GA

DII

GA

DG

AD

GA

DG

AD

GA

DDG

AGGGGGGGGGG

N/S

cN

/Sc

N/S

cN

/Sc

/Sc

N/S

c/S

cN

/Sc

N/S

cN

/Sc

N/S

cN

/Scc

N/S

cN

/Scc

N/S

c/S

cN

/Sc

N/S

cN

/Sc

N/S

cN

/Sc

N/S

cN

/Scc

N/S

N/S

cN

/Sc

N/S

c/S

cN

/Sc

N/S

cN

/Scc

/Scc

N/S

c/S

cN

/Sc

N/S

ccN

/Sc

N/S

cN

/Sccc

N/S

cc/S

cN

/Sc

N/S

ccN

/Sc

N/S

cN

/Sc

/Sc

/Sc

N/S

c/S

cN

/Sc

N/S

cN

/SSSSN

/SSN

/SS/SN

/SN

/SSSN

/SN

/SN

/S/S////N

///NNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN

uol ol

uol

uol

uol

uol

uol

uol oluol

uol

uoouuuuuuuuuuuuuuuuuu

© 2

20©

20

© 2

© 2

© 2

© 2

© 2

©2

©

©©

©

©

©©©©©©©©©©©08

M08

M08

MMM0

icro

icro

icro

icroo

ttso

fttso

ftttoftttttttttt

softttt

softttttttttttttttttttttttttttt

softtttttttttttffffffffffofsoffofsoffoffffffofffffffofffffsofofsoffofsoffoffoffsofofofofffsoooosooososososss

Cor

Cor

Cor

CCor

Cor

Cor

Cor

Cor

Cor

Cor

Cor

Cor

Cor

Corrr

Cor

Cor

Cor

Cor

Cor

Cor

Cor

Cor

Cor

Cor

Cor

Cor

Corrr

Cor

Cor

Cor

Cor

Cor

Cor

Corrrr

Corr

Cor

Cor

Cor

Corrr

Cor

Cor

Cor

Corrrr

Cor

Cor

Cor

Cor

Cor

Corrrr

Corr

Cor

Corrr

Coo

Co

Co

Co

Coo

Co

Co

Coooo

Co

Cooo

Co

Co

Co

Co

Co

Co

Co

Co

Co

Co

Co

Co

Co

CCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCCC CCC CCCCCCCCCCCCCCCCCC po

rapo

rapo

raora

ora

pora

pora

poraraa

poraaora

poraa

porara

poraa

pora

pora

poraaaaa

pora

porara

pora

pora

pora

pora

poraora

pora

pora

porara

poraora

ororpor

por

porrr

pororrpor

porr

por

pororpor

por

por

por

pororpor

por

por

ppopopopoopopopopopopooopopoooooopopooopoooooopopopppppppppppppppppti

onti

onti

onnnnti

onti

onnti

onti

onti

onti

onti

onti

onnti

onti

onti

onti

onnti

onion

tionn

tion

tion

tionnnonn

tion

tion

tionio

nti

ononti

onnnti

onti

onnnnnti

oti

oti

oti

oti

ooti

oti

oti

oti

oti

ooti

oti

oti

oti

ooti

oti

oti

oooti

oti

oti

otitititititttttttttttttttttttttt

ToTo. To

. To

. To

. To

. To

. To

. TooTo. ToTo. ToTooToTooTooToToToToToToTo. TooTT TTT. TTTTT. TTTTT T. .

us dd

us dddddd

us d

usd

us dd

us dd

us d

usd

us d

us d

usd

s sususus ssususus s us ssusussssuu

roitit

roit

roit

roittt

roitt

roitit

roittoittitttoiroiiioirororrr

s ré

s ré

s rérééé

s ré

s rérééré

sré

serv

serv

servervvv

serv

serv

servervrvverv

serverv

ervv

ervrv

serv

servvrv

servvverrrrreses

és.

és.

és.

és.

és.

ésés.

és.

ésés.

és.sésésés.

és.

és.

és.

és.

ésésésésésésééM

icr

Mic

rM

icr

Mic

rM

icr

Mic

rM

icr

Mic

rM

icr

Mic

rM

icr

Mic

rM

icr

Mic

rM

icr

Mic

ric

rM

icrr

Mic

rM

icM

icM

ofooooooooooosooosoosoooo

oso

osoo

osoooooooo

oso

osooooosoosoo

osoosoooso

oso

osoo

ososoosososososoo

t et «

YoYur

pot

enot

enenti

alti

alti

alti

altiattttt

Ou

. Ou

. Ou

. Ou

. O.r

papar

ssio

ssio

n» s

nnt

on

tdes

esde

s s m

arq

mar

qm

arq

mar

qqm

arqqqq

mar

mar

ma

ues

ues

ues

ueueuuuudé

podé

podé

poépo

épo

dépo

dépo

dépo

dépooo

dépopoép

odé

podé

pooéépo

dépo

dépoép

oédé

poépo

dépopp

dépéédddddd

ééeses

sées

séesée

sée

sée

sée

ssé

esesées

ééessesées

éess

ées

sées

séesssesses

séess

séesée

sée

sssé

esssé

esssé

eeesé

eeéeeéeséeeeéeeséee

sée

séee

séeeéeeéeeéesée

séeee

séeee

sééséésésééééséséééséssssss o

u o

u ou

ou

ou uouooooooo oooo

s ss de

s ssde

sde

sde

sde

ssde

seeedddm

arq

mar

qar

qar

qm

arq

mar

qm

arq

mar

qm

arq

arq

mar

qm

arq

mar

qm

arq

mar

qm

arq

mar

qm

arq

mar

qm

arq

mar

qar

qar

qqqqm

arq

mar

qm

arq

mar

qm

arq

mar

qqm

arq

arq

mar

qqm

arq

mar

qqqm

arq

arq

mar

qrqm

arqqqqq

arq

mar

qqm

arq

mar

qrrrrm

arm

arm

arrrrrm

arrm

ararm

arrm

arm

arrrm

arrrm

arm

am

am

am

am

am

aam

aam

aaam

aam

aam

am

am

aam

am

am

am

am

am

aaaaaaam

aam

am

ammmmmmmmmmmmmmmmmmmmm

ues

ues s

ues es

ues es

ues

ues s

ues

ues s

uesss

ues

uess

ues

uess

uesesues

ues

ues

ues

ues

uesesesueueueueueueeueueeeeeueeueeueueeuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu

com

mco

mm

com

mco

mmm

com

mco

mm

com

mco

mmm

mm

com

mm

mmom

mom

mom

mmmmm

mmm

mco

mm

com

mco

mm

com

mom

mco

mmm

com

mom

mco

mm

omm

mmm

com

mco

mm

mm

com

mom

mco

mmmm

com

mom

mco

mmco

mco

mco

mommmmmmmomcomomcom

comomcomomcomommomomcomomcommommococooococcccccccccccccccccccccc

erci

erci

ercici

ercirci

erci

erci

ercici

erci

ercirci

ercicirci

rci

rci

erci

erci

erciiicicirci

ercici

ercrcccerc

erccc

errererreeeeal

esal

essal

essal

essal

esal

esesal

esal

eal

eleale

alelale

alalalaaaaade

de

de

de

de

de

ededdd dd d dd dddddd dddM

icr

Mic

ric

rcricr

Mic

ric

rcrM

icr

Mic

rM

icr

Mic

rM

icr

Mic

ric

rM

icr

icrrcr

Mici

osof

osof

osof

osof

osof

osof

osof

osof

osofso

fos

ofofsoff

osofof

osof

osof

osof

osof

osof

osofso

fso

fso

fsooso

osoosooo

t Co

t Co

t Co

t Co

t Co

t Co

t Co

t Co

t Co

t Co

t Co

Co

t Co

t Co

t Co

Co

t Co

Co

tCo

t Co

t Co

t Cooo

t Co

Co

Co

t Co

tCo

tCo

t Co

tCCCtCpo

rorpororpororoo

rpo

rpoopoooopooorpo

rpo

rpo

rpo

rpo

rpooopoporpo

rpo

rpo

rpoooopooorpopopopoooporpopoooorpoporpooooooopopoorpoppppprppppppppp

atio

ati

atan

auauun

aux

Etx x x

s-at

s-isisisis

Uni

sisisiU

niU

n/

et/

et/et/

et/et/

et/

et/

et/

et/

ou dd

ou d

ou

ououuououan

s an

s nd’

aud

estr

esaypayayypay

payy

pay

ps.s.s.sss