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Lyon: au rendez-vous Lyon: au rendez-vous des réseaux

Les préventeurs des régions Rhône-Alpes et Auvergne ont organisé dix réunions de réseau dans le cadre du salon Préventica, une manifestation dédiée à la prévention des risques professionnels qui s’est tenue à Lyon du 6 au 8 février dernier. Ces rencontres concrétisent la volonté des CRAM de regrouper différents acteurs de la prévention pour échanger expériences et pratiques professionnelles.

Outre son rôle tradi-

tionnel de promotion

de produits et de ser-

vices, Préventica contribue

à stimuler les acteurs de la

prévention des risques profes-

sionnels et notamment ceux

qui travaillent en réseaux en

Rhône-Alpes et Auvergne. La

majorité d’entre eux et notam-

ment les sauveteurs secouris-

tes du travail, les animateurs

en « prévention des risques

liés à l’activité physique », les

responsables sécurité, et de

nombreux prestataires en

santé et sécurité au travail

ont saisi l’occasion pour se

donner rendez-vous. Cette

initiative des CRAM Rhône-

Alpes et Auvergne répond à

une demande des entreprises

« En Auvergne, le réseau des moniteurs en sauvetage secourisme du travail compte 220 personnes qui forment ou recyclent tous les ans plus de 16 000 salariés. Le regroupement organisé dans le cadre de Préventica nous a permis de faire le point sur les évolutions en cours. Depuis 2003, les entreprises qui le souhaitent peuvent faire appel aux organismes de formation qui ont établi une convention de partenariat avec la caisse régionale. Cette mesure vise à favoriser la diffusiondu sauvetage secourisme dans les PME. Le réseau régional d’Auvergneest animé par trois ins-tructeurs de la CRAM

et les instructeurs des organismes conventionnés. L’échelon régional est supervisé par l’Observatoire national du secourisme auquel participe l’INRS par délégation de la CNAMTS. L’INRS gère au niveau national le dispositif de formation, forme les instructeurs des caisses régionales et générales, et ceux des organismes conventionnés. Il assure la mise à jour et la diffusion des documents pédagogiques ainsi que le suivi statistique. Dans les établissements à faible effectif, l’intérêt va au-delà de l’organisation efficace des secours. Le sauveteur secouriste du travail est souvent le seul relais de prévention sensibilisé à l’analyse des risques d’une situation de travail. Outre l’apprentissage des premiers secours, le programme porte sur la connaissance des risques de l’entreprise. Aux côtés du médecin du travail, le sauveteur secouriste du travail est un relais naturel pour le chef d’entreprise qui a la responsabilité d’évaluer les risques professionnels. »

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pour échanger expériences

et pratiques professionnelles.

C’est également le moyen de

donner plus de visibilité aux

démarches prioritaires natio-

nales ou régionales supportées

par des réseaux. « Les priorités

fi xées par la CNAMTS ont pour

caractéristique commune de

concerner des risques diffus

ou dont les eff ets sur la santé

sont souvent diff érés », souli-

gne Jérôme Chardeyron, ingé-

nieur-conseil régional adjoint

à la CRAM Rhône-Alpes. Ainsi,

le risque routier apparaît en

dehors du site de l’entreprise.

Les troubles musculo-squel-

lettiques, ou TMS, touchent

de très nombreuses activités

et mettent en cause des fac-

teurs de nature très diff érente.

Enfi n, l’exposition aux subs-

tances cancérogènes se fait

sentir avec un délai pouvant

atteindre plus de vingt ans.

Logique de réseau

La maîtrise des risques pro-

fessionnels relève plus que

jamais d’une logique de ges-

tion globale sur le long terme.

La prévention passe par des

démarches spécifi ques privilé-

giant les causes en s’appuyant

sur des acteurs détenant une

légitimité publique, territo-

riale ou bien économique et

sociale. Le travail en réseau

s’inscrit dans cette logique

et c’est une tendance forte :

partenariat avec les services

déconcentrés du ministère du

Travail pour l’évaluation des

risques, avec les agences régio-

nales chargées des conditions

de travail pour la prévention

des risques liés à l’activité

physique, avec les préfectures

et les collectivités territoria-

les pour le risque routier, avec

les services de santé ainsi que

les services de secours pour le

sauvetage secourisme. « Notre

action traditionnelle centrée

sur les établissements indus-

triels regroupant de nombreux

salariés exposés à des risques

immédiats garde sa légitimité,

mais elle doit tenir compte de

cette nouvelle donne », com-

mente Jérôme Chardeyron.

Échanges pratiques

Le travail en réseau qui favorise

la diff usion des savoirs et per-

met de démultiplier les actions

de prévention au plus près du

tissu des PME répond à cet

impératif.

« En participant avec la CRAM

Auvergne à l’organisation du

programme des conférences

de ce salon, poursuit-il, nous

avons souhaité aller au-delà des

échanges sur l’actualité. Nous

avons profité de l’événement

pour en faire un rendez-vous

des réseaux et contribuer à les

faire vivre. » Ainsi, une dizai-

ne de réunions ont permis à

leurs membres issus des deux

régions de se retrouver pour

faire le point (cf. témoignages).

La plupart de ces réseaux ont

une existence relativement

récente, comme ceux qui ont

démarré en 2002 pour « l’éva-

luation des risques profession-

nels », ou en 2003, sur le thème

de la « coordination sécurité

et la protection de santé », et

en 2004-2005, centrés sur la

« prévention des risques liés à

l’activité physique ».

Effet de masse

D’autres, plus institutionnels,

comme celui des formateurs

« sauveteurs secouristes du tra-

vail » sont plus anciens. En défi -

nitive, souligne Bernard Millet,

ingénieur-conseil régioanl,

« les partenaires sociaux agis-

Les réseaux régionaux, supervisés

par l’Observatoire national du

secourisme auquel participe l’INRS,

recyclent annuellement 100 000

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« La publication du décret du 5 novembre 2001 qui institue le “document unique” d’évaluation des risques professionnels a déclenché une forte demande de conseil. De nombreux cabinets de consultants ont alors proposé leurs services. Encore fallait-il que ces prestations soient compatibles avec l’objectif de rendre les entreprises autonomes pour réduire les risques. Au-delà de l’évaluation des risques, la finalité du décret est de contribuer à leur réduction. Cette évidence nous a conduits à définir un cadre de référence en partenariat avec Aravis et la DRTEFP (1), chacun de ces partenaires détenant une légitimité en matière d’évaluation des risques. En adhérant à cette charte, les cabinets conseils s’engagent à contribuer à atteindre cet objectif opérationnel. Leur regroupement au sein d’un réseau rassemblant les trois partenaires de la charte constitue une sorte de garant. D’autant plus que les adhérents s’engagent également à contribuer à faire vivre le réseau en présentant leur retour d’expérience. Ils sont tenus de participer à trois réunions

annuelles ainsi qu’aux forums. Le premier s’est tenu à Lyon en 2005 et le second, dans le cadre de Préventica. Le compte rendu de ces échanges est accessible en ligne à tous les membres sur le site internet du réseau. Ce dernier publie également la liste des cabinets conseils ainsi que des fiches de cas. »

1. Aravis (Agence Rhône-Alpes pour la valorisation par l’innovation sociale et l’amélioration des conditions de travail/réseau Anact) - DRTEFP (Direction régionale du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle).

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sant dans le champ de la sécu-

rité et de la santé au travail

nous rejoignent dans l’idée de

davantage travailler en réseau

avec les acteurs des fi lières et

des territoires ».

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« L’impact des formations à la prévention au sein de l’entreprise est toujours difficile à évaluer : la maîtrise des risques liés à l’activité physique n’échappe pas à la règle. D’une part, nous souhaitions avoir un retour sur l’évolution des pratiques initiées par les stagiaires formés par la CRAM et, d’autre part, certains d’entre eux souhaitaient prolonger les échanges. Partant de ce double constat, nous avons proposé un premier regroupement. Organisé en 2005, le premier forum intitulé “Concevoir la manutention” prolongeait les actions de formation à la prévention des risques liés à l’activité physique - manutentions manuelles et déplacements - : troubles musculo-squelettiques et lombalgies. Préventica nous a donnés l’occasion d’organiser un second regroupement d’environ 80 membres du réseau élargi au niveau inter–régional. La cohésion du réseau des animateurs-formateurs PRAP rhônalpins est assurée par la diffusion d’une lettre trimestrielle par la CRAM à tous ses membres. Cette lettre, Praptic, bientôt éditée sous forme électronique, signale les

nouveautés en la matière. Elle présente également les nouveaux animateurs formés par la CRAM et valorise les actions conduites par les anciens. Ces derniers disposent ainsi d’une gamme étoffée de moyens pour nouer des contacts ou bien se documenter. »

Pour en savoir plusLes dossiers :« Le sauvetage secourisme du travail »« Évaluation des risques professionnels »Dispositif de formation :« Animateur-formateur PRAP »À consulter sur www.inrs.fr

Jean-Paul Richez

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