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edéveloppementdurableestunenjeuessentielduXXIesiècle,associantlesactivitéshumainesàdesthèmesaussivariésquel’eau,lesdéchets,l’énergie,leclimat.

Commentdévelopperdansnotreviedetouslesjoursunerelationharmonieuseavecnotreenvironnement?Pourquoidespetitsgestesquotidienssontimportants?Cesquestions,nousdevonsnouslesposeràchaqueinstant.Ledéveloppementdurableestnotreavenir.

Poursensibiliserpetitsetgrandsàl’importancedesgestesdetrietàl’environnement,laCommunautéurbaineduGrandNancyaimaginéetconcrétisél’opération«LesTriconteursdel’environnement».

Durantuneannéescolaire,desélèvesdesécolesprimairesdelaCommunautéurbaine,enpartenariatavecl’Inspectionacadémique,invententdescontessurledéveloppementdurable,avecoriginalitéetcréativité.

Lestextessontensuiteillustrésavectalentparlesétudiantsdel’Écolesupérieured’artetdedesigndeNancy,pourunrésultathautencouleurs.Voustrouverezdanscetouvragedesingrédientsdequalité:l’imaginationdesenfants,labienveillanced’uneconteuseprofessionnelle,l’accompagnementdesenseignants,letalentdesétudiantsillustrateurs…Toussesontassociésàcetteneuvièmeéditionpouroffrirunnouveauregardsurl’environnementauxlecteurs,petitsetgrands.

Bonnelecture.

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AndréRossinotPrésident de la Communauté urbaine du Grand Nancy

SergeBoulyVice-président de la Communauté urbaine du Grand Nancy délégué à la collecte et au traitement des déchets

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Table des matières

PAGE 6 Le déchet de trop

PAGE 12 La double vie de P’titom

PAGE 18 Un village dans les nuages !

PAGE 28 Système Pollux

PAGE 32 Dialogue dans l’univers

PAGE 34 Les @brossocm21 à la mer !

PAGE 38 Emportésparunemaréeartificielle

PAGE 46 À l’école du Parc

PAGE 50 Trions ensemble

PAGE 54 À la recherche de sa propre histoire

PAGE 58 Crédits

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Le bus vient de s’arrêter. Le voyage a été long depuis l’école Saint-Potache, depuis notre ville de Bruxelles. C’est loin, la Franche-Comté !

Je m’appelle Alex, j’ai 10 ans et je suis dans la classe de CM1-CM2 de Mademoiselle Paprika. Nous commençons une classe verte de deux semaines, en ce début du mois de juin. Nous allons dormir dans des tentes, installées dans une clairière de la forêt de Savernake. Avec Silvio, Jean-Claude, Pome et Joséphine, nous nous précipitons sur nos sacs, entreposés dans la soute du bus, et nous nous dirigeons vers notre tente. Mademoiselle Paprika aide Mina à sortir son énorme valise. Évidemment, elle avait de nouveau tout compris à l’envers et pensant qu’on faisait une classe « mannequin », elle a pris toute sa garde-robe…

Nous entrons dans la tente et nous déballons nos sacs de couchage sur les matelas gonfl ables déjà préparés par l’équipe de moniteurs. Comme par hasard, les fi lles s’installent au milieu des garçons, « pour avoir plus chaud la nuit » disent-elles.

Le déchet de trop CLASSE CM1-CM2 • ÉCOLE DE MOUZIMPRÉ • ESSEY-LÈS-NANCY

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Nous sortons de notre tente, Mademoiselle Paprika nous demande d’aller chercher du bois

pour le feu de la première veillée. Tout en ramassant ses trois brindilles, Jean-Claude, l’intello de la bande,

nous raconte ses lectures et nous apprend que vivait dans cette forêt, il y a très longtemps, une tribu d’indiens européens un peu magiciens. Je ne sais pas s’il invente au fur et à mesure, mais il nous dit aussi qu’un vieux

chaman aurait construit un totem avec des pouvoirs fantastiques. C’est sur une bonne rigolade avec les copains que nous retournons au campement.

Au même moment, un petit avion de tou-risme passe au-dessus de nos têtes, particu-

lièrement bas, d’après Pome. On lève tous les yeux pour essayer de l’apercevoir et Silvio, avec ses très bons yeux, remarque qu’on a jeté quelque chose de l’avion.

« C’est tombé tout près ! » crie Silvio. « Oh ! n’importe quoi, ne dis pas de bêtises, Silvio ! lance Joséphine. Retournons plutôt au campement ! » La soirée se passe comme prévu, nous dînons puis écoutons un air de guitare qu’un des monos nous joue, et nous allons dormir, sans nous douter de ce qu’il se passe au cœur de la forêt de Savernake…

Nous ne le savions pas encore mais le déchet tombé de l’avion, une bouteille en plastique, avait atterri pile sur le vieux totem magique, que nous croyions ne pas exister. Au contact de la bouteille, le totem s’est réveillé et a entamé un processus incroyable : la nature s’est transformée !

En effet, à notre réveil, nous entendons un cri strident : c’était Mina qui hurlait, le pied plein de coupures d’herbe. De coupures d’herbe ? L’herbe était en morceaux de métal de cannettes ! Et ce n’est pas tout ! Nous découvrons avec frayeur que les fl eurs de la clairière étaient en carton,

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que les feuilles des arbres ressemblaient à des petites bouteilles en plastique, que les arbustes plantés dans le sable se transformaient en verre, que la sève des arbres était en pétrole… Horrifi ée, Mademoiselle Paprika aperçoit au loin un chevreuil avec une tête en charbon et le corps en vieux tissu. Joséphine prend peur devant un écureuil en caoutchouc. Pome manque d’écraser une sauterelle en polystyrène… Nous comprenons, terrorisés, que la nature s’est métamorphosée en gigantesque déchetterie ! Elle semble vouloir nous montrer qu’elle n’en peut plus d’être polluée en permanence…

Tout d’un coup, cela fait tilt dans mon esprit ! Je crie aux copains : « Le totem ! Jean-Claude avait raison ! Le totem est magique et il nous donne une leçon d’écologie ! » Silvio réagit : « Il faut trouver le totem et essayer de le faire revenir en arrière ».

Nous partons donc en courant dans la forêt, vers l’endroit où Silvio pense avoir vu tomber la bouteille de l’avion. Une dizaine de minutes plus tard, nous parvenons au centre de la forêt de Savernake, et nous découvrons un vieux tronc d’arbre sans branches ni feuilles, sculpté avec des animaux et des plantes, le ciel, la terre, l’eau, le feu, le vent…

« Mais comment faire pour que le totem nous rende notre nature ? » dit Pome. « Et si nous le retournions ? Cela suffi rait ? » propose Jean-Claude. « J’ai une idée : récupérons cette fameuse bouteille et plaçons-la dans un sac jaune de recyclage ! » criai-je.

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C’est ce que nous faisons… Aussitôt, la terre se met à trembler, tant et si bien que, pris de panique, nous nous blottissons les uns contre les autres pour ne pas tomber. Et c’est alors que le miracle s’accomplit : l’herbe redevient verte et souple, les feuilles volent de nouveau au vent, les arbustes retrouvent leurs couleurs, les plantes ne sentent plus le pétrole, les animaux qui manquent de nous foncer dedans, apeurés, ne ressemblent pas à des poubelles éventrées !

Le totem nous a compris ! Et nous aussi ! Nous lui hur-lons, en chœur : « Promis, on arrête de jeter des déchets n’importe où, d’utiliser des véhicules polluants, de ne pas trier et recycler, d’utiliser trop d’écrans, de trop chauffer, de trop climatiser, de… » Et tout à coup, le silence autour de nous… Nous n’entendions plus que les cris stridents de Mina, au loin.

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Après avoir, à notre retour, tout raconté à Mademoiselle Paprika, nous lui faisons promettre de tout faire pour orga-niser, à Bruxelles, puis dans toutes les capitales d’Europe et du monde, de grands débats pour décider comment programmer notre changement de comportement face à la destruction de la nature.

Silvio, Jean-Claude, Pome, Joséphine et moi, nous créons un logo avec un beau dessin fait par Mina, qui a au moins cette qualité, pour rassembler les gens autour du Totem et que plus jamais une telle aventure ne se reproduise.

Et maintenant, moi, Alex, et les copains, nous vous posons cette question : par quelle action allez-vous commencer votre nouvelle vie sans pollution… ?

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Il était une fois sept héros de l’environnement qui se nommaient Mégabras au bras téléscopique, Supervue capable de voir à travers les murs, Bulleman dont les bulles emprisonnent, Superjambe qui court très vite, Superforce capable de tout reconstruire, Monsieur Invisible qui traverse les murs et P’titom, le plus intelligent. Ils habitaient dans un château sous l’eau, un château reluisant de propreté, sans le moindre déchet.

Dans une grosse bâtisse arc-en-ciel, au milieu des nuages, vivaient leurs ennemis jurés, les Z’héros. Ils étaient six véritables petits diables pollueurs qui n’en faisaient qu’à leur tête car ils n’avaient pas de chef. Ils adoraient polluer la nature en jetant leurs papiers par terre, leurs sacs plastiques dans la mer. Un jour qu’ils s’ennuyaient, ils décident de vider toutes les poubelles dans la nature.

Quand les enfants arrivaient au parc, il y avait tant de déchets qu’ils ne pouvaient plus faire de toboggan. Au cours de leur promenade, les gens recevaient sur la tête les détritus qui tombaient des arbres. Des murs de cartons bloquaient la circulation. Des ordures fl ottaient sur l’eau de la mer empêchant les gens de se baigner. Les héros étaient tellement fatigués qu’ils avaient du mal à tout nettoyer malgré leur effi cacité légendaire. Nettoyer les méfaits des Z’héros leur prenait un temps fou.

Un jour, un immonde pollueur lance une canette dans l’herbe. P’titom ordonne à ses amis d’obliger cet horrible personnage à ramasser et mettre à la poubelle sa canette. Les héros refusent, ils sont éreintés. P’titom s’énerve et ne veut pas comprendre que ses amis ne supportent plus qu’il leur donne des ordres.

La double vie de P’titom CLASSE CM1 • ÉCOLE DE LA MOISSONNERIE • PULNOY

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Épuisés par tout ce travail, exaspérés par les remarques déplaisantes de P’titom, les Héros déclarèrent : « Tu fais trop ton chef, tu veux faire ta loi ! Pour te punir, nous t’expulsons de notre groupe, adieu ! »P’titom, agacé, leur lance un regard machiavélique en signe de vengeance.« Adieu », répètent les Héros en chœur.

P’titom part, il sait comment ennuyer les Héros, il est rusé. Il retourne au château, allume toutes les lumières, démarre le chauffage, ouvre tous les robinets, il est si vif que les Héros n’en viennent pas à bout. Il se faufi le dans l’usine de recyclage des déchets et met le verre dans le carton, le carton dans les déchets, les déchets dans le verre et le carton… Les Héros ne savaient plus où donner de la tête, sans

P’titom ils ne parvenaient pas à s’organiser. Ils étaient en panique.

Pendant ce temps, sur sa route, P’titom rencontre les Z’héros en train de gesticuler sur des écosacs encore pleins. Ils les ouvrent, les déchirent…« Si j’étais leur chef pour me venger ? Peut-être qu’ils m’écouteront. Je tiens ma vengeance, je vais devenir le plus grand des pollueurs ! » se dit P’titom.

Les Z’héros le regardent bizarrement, pétrifi és par la peur. L’un d’eux hurle : « P’titom ! Le chef des Héros de l’environnement ! »- Attendez, dit P’titom, ils m’ont expulsé, si vous le voulez, je deviens votre chef.- On est d’accord, répondent d’une même voix les Z’héros.

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Les Héros, eux, regrettaient d’avoir ainsi chassé P’titom qui, pendant ce temps, parvient à se faire conduire à la demeure des Z’héros à qui il propose de jouer un tour aux Héros et après quelques discussions, ils décident de remplir le château de leurs ennemis de déchets.

En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, les douves, l’entrée, tout est recouvert de sacs poubelles. Tout autour du château ce n’est que cris et explosions, les Z’héros ont échappé à la surveillance des hypocampes, gardiens des lieux.

Mégabras regarde dehors et voit avec stupeur des cadeaux-pièges exploser… Ils envoyaient des déchets dans tous les sens ! Supervue découvre des déchets jusque dans les lits. Monsieur Invisible comprend très vite que P’titom

est à l’origine de tout cela et qu’il faudra être très rusé pour l’attraper. Aussitôt on conclut qu’il fallait fabriquer un piège pour le capturer. Tout le monde réfl échit, ils imaginent une cage aux barreaux si rapprochés que P’titom ne pourra pas s’échapper. Le socle de la cage sera posé au sol. Pendant trois jours les Héros travaillent à la réalisation de ce piège. Lorsque celui-ci est terminé, ils le mettent en place.

P’titom sent l’odeur nauséabonde de poubelles, il s’ap-proche, donne des coups de pied dans les sacs, éparpille les déchets. Ses pieds touchent un socle étrange mais il n’y prête pas attention et se retrouve bientôt dessus. Supervue,

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caché derrière une maison donne à Mégabras le signal pour que celui-ci lâche la cage qu’il tient au-dessus du socle au bon moment. P’titom, pris au piège, appelle ses amis à son secours, en vain, seuls les Héros se montrent.

Les Héros décident de condamner P’titom à nettoyer toute la nature, toutes les villes qu’il a ainsi souillées. Il demande à être aidé : « Je ne peux pas y arriver seul, j’aimerais me faire aider par les Z’héros. »

D’abord hésitants, car ils voyaient là un piège, les Héros finissent par accepter. Ils réussissent, armés des sarbacanes de Bulleman à capturer dans leurs bulles les six Z’héros à qui ils proposent d’apporter de l’aide à P’titom pour accomplir sa tâche. Le travail terminé, on se retrouvera pour essayer de trouver un terrain d’entente.

Le temps passe vite, la nature est débarrassée de toute cette pollution provoquée par les Z’héros et le jour est enfin venu de se réunir, après une dernière inspection par les Héros du travail des Z’héros.

Pour la première fois, ils sont tous ensemble. Dans la grande salle du château tout est prêt pour commencer cette discussion que les Héros espèrent bénéfique. Mais lorsque tout le monde est entré, quel choc !

Chacun a l’impression de se voir dans un miroir, Héros et Z’héros vont par paires ! La première émotion passée, ils s’embrassent et deviennent humains sous les yeux étonnés de P’titom qui avait plutôt imaginé une bagarre en règle. Mais voilà que lui aussi sent que ses pouvoirs l’abandonnent.

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Ils sont maintenant sept amis éco-citoyens soucieux de remplir au mieux leur mission : préserver l’environnement. Ils aident le monde à trouver des solutions pour protéger la nature, ils forment la population au tri des déchets, au recyclage.

Dans leur société, Éco-cycle, on crée des panneaux solaires, des éoliennes et on invente des engins comme ce skateboard volant dont le frottement des roues fournit de l’électricité ou ce vélobus qui n’utilise que l’énergie humaine.

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Un village dans les nuages ! CLASSE CP-CE1 • ÉCOLE DU PARC • ART-SUR-MEURTHE

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Bonjour ! Je m’appelle Arthur, j’ai six ans et cette année, je suis au CP. J’aime aller à l’école car on y apprend à lire, à écrire et à compter, mais aussi à réfléchir et à observer la nature. La semaine dernière, notre maîtresse nous a parlé de l’environnement et de la pollution.Quand on y réfléchit, l’environnement, c’est un grand mot et nous les enfants, on ne com-prend pas toujours les grands mots. La maî-tresse nous a expliqué que l’environnement, c’est le milieu dans lequel nous vivons, tout ce qui nous entoure. La nature fait partie de notre environnement. La nature, c’est tout ce qui existe sur Terre et qui n’est pas fabriqué par les êtres humains.Après ça, la maîtresse a demandé :- Et la pollution, vous savez ce que c’est ?- Euh …, euh …, à la télé, ils disent que ce n’est pas bien ! a répondu mon voisin Tom.- Oui, mais est-ce que vous savez ce que ce mot veut dire ? a répondu la maîtresse.- Moi je sais, a dit Léontine, la pollution, c’est ce qui salit la nature.- Oui, tu as raison Léontine, a ajouté la maîtresse, la pollution, c’est tout ce qui salit et rend notre environnement mauvais pour la santé et dangereux.Ensuite, elle a donné à chacun de nous une feuille blanche et nous a demandé de dessi-ner notre environnement et la pollution. À la fin de l’après-midi, nous lui avons rendu nos dessins et nous sommes rentrés chez nous.

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Le lendemain, quand nous sommes entrés dans la classe, nous avons vu les dessins accrochés au tableau. C’était affreux ! Tous les dessins étaient sombres, noirs et tristes.Nous nous sommes assis. La maîtresse nous a regardés et nous a dit :- J’ai été très surprise en voyant vos dessins, ils sont si sombres, si tristes. Pouvez-vous me dire pourquoi ?

Alors, on lui a expliqué.- Moi, j’ai dessiné des gens qui deviennent tout petits parce qu’ils chauffent trop leurs maisons, alors ils fondent. Ils ont peur d’avoir froid. En plus, si on chauffe trop, ça utilise beaucoup d’énergie et ça pollue.- Moi, j’ai dessiné un endroit tout sec où il n’y a plus d’eau parce que les gens ont tout utilisé à force de se laver tout le temps et de laisser couler le robinet.- Moi, j’ai dessiné un monsieur qui s’est transformé en crabe géant : il a des grandes dents, des yeux qui clignotent et qui sortent des orbites pour regarder partout. Ses pieds ont grandi, grandi, à force d’appuyer sur les pédales et ses mains sont devenues des pinces à force de tenir le volant. Il pollue avec sa voiture et en plus, il est toujours en train de crier et de dire des grossièretés !- Et ben moi, sur mon dessin, les gens pleurent parce que leurs oreilles deviennent immenses : il y a tellement de bruit autour d’eux avec toutes les machines qui marchent en même temps qu’ils ont très mal aux oreilles.Et puis, il y a aussi ceux qui ont mal à la tête à force d’être devant des écrans. Ils ne se lavent plus, ne se coiffent plus, ils sont tout blancs car ils ne sortent plus se promener, et tout maigres car ils ne mangent plus. En plus, ils ont les doigts crochus à cause des manettes et de la télécommande et sont tout bossus à force d’être assis tout le temps.- Moi, j’ai dessiné des bonhommes tout violets parce qu’ils ne peuvent plus respirer. Tous les arbres ont été coupés sans raison, alors les gens sont obligés de mettre un masque avec des bouteilles d’oxygène pour respirer sinon ils meurent.

La maîtresse nous a regardés d’un air triste et a dit :- Mes pauvres enfants, vous avez des idées bien noires ! Demain, je vais vous emmener en sortie pour vous faire découvrir la nature et vous montrer comment on pourrait vivre dans un monde sans pollution.

Le lendemain, nous nous sommes tous retrouvés devant l’école. La maîtresse nous a emmenés dans un parc. Au milieu de ce parc, se trouvait un petit manège. Nous sommes montés sur le manège qui est alors devenu gigantesque et nous a transportés dans un endroit que nous ne connaissions pas.C’était un pays extraordinaire ! On y voyait des maisons en nuages qui étaient reliées entre elles par des ponts en arc-en-ciel. Les gens qui y marchaient prenaient toutes les couleurs de l’arc-en-ciel !

À un moment, nous avons vu un grand toboggan arc-en-ciel qui descendait vers la terre où les ha-bitants se rendaient pour cultiver leurs jardins, élever des poules, des oies, des canards, des chèvres, des cochons et des moutons et fabri-quer tout ce dont ils avaient besoin avec des matériaux naturels. Comme l’argent n’existait pas dans ce pays, pas besoin de magasins, les gens faisaient des échanges entre eux.Les habitants utilisaient aussi le to-boggan pour aller se baigner dans la mer et se promener sur la terre. Ils remontaient sur leur nuage par un escalier en arc-en-ciel aussi.

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Quand ils voulaient aller rendre visite à des amis éloignés, ils empruntaient une voiture. Les voitures étaient aussi faites en nuage, on aurait dit du coton tout mœlleux. Elles avançaient grâce à de l’eau de pluie chauffée par le soleil. Quand il ne pleuvait pas, la voiture était alimentée en eau de récupération par un arrosoir accroché au bout d’un tuyau.

L’école, quant à elle, se trouvait sur un nuage spécial. Après l’école, les enfants allaient s’amuser dans un parc de jeux sur des ballons sauteurs, des manèges papillons, des hippocampes géants. Ils y faisaient aussi des courses de voitures en réglisse, en chocolat et en barbe à papa.

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Nous étions tous émerveillés par ce pays où les gens vivaient en harmonie avec la nature. Ce voyage extraordinaire nous montrait qu’il était possible de vivre en respectant la nature, sans la polluer.

Comme les habitants du pays ne pouvaient pas nous voir, nous nous sommes approchés d’eux et nous nous sommes rendu compte qu’ils nous ressemblaient beaucoup ! En fait, c’était nous, adultes ! Nous qui allions enseigner à nos enfants à respecter l’environnement, à ne pas le polluer, à ne pas couper tous les arbres, à ne pas gaspiller la nourriture, à faire le tri des déchets, à ne pas abîmer leurs affaires sinon les parents doivent en racheter !

Le manège enchanté de la maîtresse a continué à tourner et s’est arrêté au bout d’un moment. Nous sommes descendus et nous sommes retournés en classe.La maîtresse nous a alors donné une nouvelle feuille blanche et demandé de dessiner l’environnement tel que nous le rêvions. À la fin de l’après-midi, nous sommes tous rentrés chez nous très heureux après notre incroyable voyage.

Le lendemain, en entrant dans la classe, nous avons vu nos nouveaux dessins accrochés au tableau. Nous avions tous dessiné un pays où les gens vivaient en harmonie avec la nature.La maîtresse a souri et a dit :- Quand je vois vos dessins, les enfants, je me dis que vous avez compris le but de notre petit voyage et que vous avez envie de vivre dans un monde propre. Il ne tient qu’à vous d’arrêter de polluer et de montrer aux gens autour de vous comment faire pour ne plus salir la nature.

À partir de ce jour, quand on voyait quelqu’un polluer, on lui proposait d’aller faire un tour de manège et quand il en revenait, il décidait d’arrêter de polluer !

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CLASSE CM2 • ÉCOLE DE MOUZIMPRÉ • ESSEY-LÈS-NANCY

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Il y a très très longtemps, la Terre était belle. Resplendis-sante. Les mers étaient bleu clair, les bois, verts, le ciel bleu, les montagnes couvertes de neige en leurs sommets. La végétation était abondante, très colorée et parfumée, les animaux, paisibles, même les papillons multicolores volaient en toute tranquillité, en harmonie avec les fleurs. La faune et la flore se confondaient.L’eau coulait le long des montagnes, comme un chant délicat. Le soleil brillait de mille feux.La nuit, le ciel se couvrait d’étoiles scintillantes qui semblaient danser sous les cieux.Pour compléter ce tableau paradisiaque, il y avait de surprenantes créatures. Comme des pantins de feuilles, de bois, de mousse, de terre, de fleurs, d’herbe, d’eau et de pierres accrochés aux étoiles, aux nuages, au soleil par des lianes. Ils étaient heureux et vivaient en harmonie avec la nature, ils aidaient les animaux et jouaient avec eux.

Un jour, une étoile filante passa tout près de la Terre et coupa les fils qui reliaient un pantin. Il tomba brusque-ment à terre et fut très étonné. Ensuite il essaya de se lever mais il retomba. Il se mit à quatre pattes et commença à explorer l’endroit. Petit à petit, il réussit à se redresser. Il comprit qu’il était libre et qu’il pouvait maintenant faire tout ce qu’il voulait. Mais très vite il s’ennuya, alors il eut l’idée de délivrer les autres pantins. Il appela ses amis les animaux qui l’aidèrent à couper les lianes qui les reliaient tous. Ils tombèrent à terre en un bruit monstrueux. Les hommes étaient nés.

Au début, ils ont inventé des jeux pour passer le temps. Ils ont d’abord fait des ricochets dans l’eau des lacs, puis se sont éclaboussés et ont fait de gigantesques batailles d’eau. Ils construisaient des cabanes dans les arbres et riaient beaucoup.

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Mais petit à petit, leurs jeux les ont lassés, alors ils en ont inventé d’autres. Avec leurs cailloux, ils ont visé les animaux, ont commencé à capturer des insectes ou des araignées, se sont mis à creuser des trous gigantesques, partout. Puis ils ont allumé de grands feux, ils ont brûlé des forêts entières. Ils ont construit des maisons, de plus en plus grandes, de grandes tours de plus de cent étages ! Et des usines à fumées. Ils ont découvert de nouvelles matières, d’abord le papier, puis le métal, le plastique et ils ont construit des tas d’objets. Ils sont devenus collectionneurs de matières. De tout et n’importe quoi. Quand il n’y avait plus de place, ils jetaient les vieux objets dans la mer, ou les laissaient sur les chemins.

Et ils se disputaient tout le temps, alors ils se faisaient des guerres terribles, qui dévastaient tout.Ils cultivaient des champs immenses et élevaient des tonnes d’animaux qu’ils maltraitaient.

Ils avaient aussi étalé de grandes tartines de goudron, un peu partout, pour filer d’un bout à l’autre de la Terre à toute allure. Il y avait beaucoup d’accidents. Et beaucoup de fumée… Tout ça sentait très mauvais, et la Terre a commencé à devenir moche.Les animaux essayaient de les alerter mais ils ne les écoutaient pas. De toute façon, ils ne comprenaient plus leur langage.

Un jour, un homme décida de se raccrocher à un fil qui pendait toujours. Un morceau de terre se mit à renaître. De cet endroit poussa une végétation toute fraîche, toute verte et dense qui en quelques jours se développa, courut tout le long du globe et enserra tous les hommes pour les rattacher à la nature.

Vraiment tous ? Espérons-le, en tout cas !

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Système Pollux CLASSE CE1 • ÉCOLE JULES RENARD • FLÉVILLE

Il était une fois un éboueur de Fléville-devant-Nancy qui s’appelait Gilbert. Tous les matins, il a l’habitude de ramasser les déchets de la ville. Mais à force, il en a assez des Flévillains car ils laissent leurs déchets partout par terre. Ils n’utilisent pas les poubelles. Ils ne trient pas leurs ordures. Bref, ils ne respectent ni leur ville ni son travail !Gilbert se dit : « S’ils veulent des déchets partout, ils vont en avoir ! »

Gilbert demande à Gérard, le chocolatier, de fabriquer des chocolats P, c’est-à-dire des chocolats empoisonnés : ces chocolats rendraient méchant, ils transformeraient les gens en pollueurs. Gérard refuse.

Gilbert pense alors à quitter la Terre pour aller sur le sys-tème Pollux, et plus précisément sur la planète Déchétor. Il emmène Gérard, qu’il transforme en machine à fabri-quer des chocolats P. Il emmène également ses collè-gues éboueurs qu’il transforme en esclaves. Il monte sur Déchétor grâce à un arcoboggan, sorte de toboggan en forme d’arc-en-ciel. Sur place, il oblige Gérard la machine à fabriquer des chocolats P et à les envoyer sur Terre. Il l’équipe même d’une contrôloupe pour vérifi er que le mal est bien fait partout. Ils réussissent ainsi à contaminer toutes les planètes de Pollux sauf la Terre.

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Un jour, la machine fabrique une boîte de chocolats un peu particulière… À l’étage du dessous, il y a des chocolats A, des antidotes qui permettent de délivrer du sort les personnes qui ont mangé des chocolats P. Cette boîte est envoyée à l’école de Fléville, dans la salle des maîtres.

C’est l’heure de la récréation, mais les CE1 sont bloqués dans leur classe pour fi nir un travail. Les maîtres et maîtresses dégustent les chocolats et ils deviennent aussitôt mauvais. Ils se disent : « Ah ! Ces enfants ! Eux aussi, il faut qu’ils polluent. On doit leur donner des chocolats ». Ils se mettent donc à distribuer des chocolats par la fenêtre.

Dès que les enfants ont mangé leur chocolat, ils se mettent à tout casser. Ils arrachent les arbres, ils renversent les pou-

belles, ils abiment le grillage… Finalement, les adultes et les enfants partent dans la ville pour polluer tout Fléville.Surpris par ce qu’ils voient, les élèves de CE1 regardent les chocolats. Ils constatent que sous les chocolats restants, il y a un deuxième étage. Plus encore, ils remarquent que sur ces chocolats, il y a un A inscrit. En lisant l’étiquette sous la boîte, ils comprennent : P comme poison, pollution et A comme antidote. Ils se réjouissent : « On a les chocolats pour les délivrer ! »

Ils se mettent immédiatement à la recherche des enfants transformés en monstres. Ils les incitent à manger des chocolats A pour les soigner. Heureusement, les chocolats A sont très effi caces et les monstres redevenus comme avant nettoient et réparent tout.

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Pendant ce temps, la machine à fabriquer des chocolats dit à Gilbert l’éboueur que le travail est terminé sur Terre, que son plan fonctionne à merveille. Le maître de Pollux décide donc de faire la fête. La machine, quant à elle, en profi te pour proposer des chocolats A à tout le monde pendant la fête. Tout le monde en mange et redevient donc gentil comme avant. La machine aussi en mange et elle redevient Gérard. Tous redescendent sur Terre grâce à l’arcoboggan.

Les Flévillains ont compris pourquoi Gilbert avait fait tout ça. Ils prennent conscience qu’ils doivent respecter la nature et trier leurs déchets. Depuis cette mésaventure, les Flévillains sont devenus meilleurs. On les appelle désormais les Flévillois.

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Tu ne manques pas d’airDit Mars à la TerreUn jour de leur croisièreAu cœur du système solaireJ’aimerais en avoir un bol ou deuxJe serais très heureuxD’avoir de la compagnieTu vois je suis seul et je m’ennuieJe suis vide et tu es pleineTu es joyeuse et j’ai de la peineTu es belle je ne le suis pasTu as plein de commentairesJusqu’au bout de l’univers

Dialogue dans l’univers CLASSE CM2 • ÉCOLE DE MOUZIMPRÉ • ESSEY-LÈS-NANCY

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C’est facile à dire, répondit la TerreMais je sens mauvaisÀ cause de petits humainsQui dispersent aux quatre coinsDes gaz et des fuméesMême la Lune est gênéeIls me couvrent de bétonMe fissurent, me fendent le cœurN’ont que faire de mes pleursContinuent à jouer au ballonM’en font voir de toutes les couleursNe voient pas que je meursTu as un drôle de caractère

Et franchement tu exagèresRedit Mars, rouge de colèreJe ne suis qu’un caillouQui erre dans l’universAlors que toi, tu as toutVraiment tout pour plaireEt pourquoi tu me jalousesTu vois bien que j’ai le bluesSi tu veux on échange nos rôlesCe serait trop drôleImagine 7 milliards de MartiensQui se croiraient tous plus malins

Planète rouge et planète bleueSont comme l’eau et le feuLa plus calme n’est pas Toujours celle que l’on croit.

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Il était une fois une classe de CM2 (les @brossocm21) qui ne prenait pas soin de l’environnement. Ils

laissaient les chewing-gums par terre, ils jetaient les bouteilles d’eau dès qu’elles étaient terminées, utilisaient

du papier en classe pour rien. Tous les soirs, la maîtresse jetait 5 kilogrammes de papier à la poubelle !

Un jour, cette classe partit en sortie de fin d’année sur un bateau de croisière.Tout à coup, un enfant vit la mer recouverte de pétrole et le bateau s’engouffra dedans puis il coula. Les enfants atterrirent alors sur une île déserte. Ils se retrouvèrent sans rien, sans nourriture, sans possibilité de retour…

Réalisant l’impact de la pollution sur le monde actuel, toute la classe se mit à réfléchir à des modes de nourriture, d’habillement et de déplacement qui permettraient de moins détruire le monde dans lequel nous vivons. Le but était de trouver un moyen de retourner chez eux mais surtout de réfléchir au futur de notre terre en trouvant

Les @brossocm21 à la mer ! CLASSE CM2 • ÉCOLE PIERRE BROSSOLETTE • TOMBLAINE

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des solutions écologiques aux problèmes actuels.Ils se dirent que cela leur permettrait peut-être de retour-ner chez eux…

Dans un premier temps, un groupe de la classe réfléchit aux différents moyens de se nourrir dans l’avenir en évitant les dégâts sur l’environnement.On ne mangerait plus à la maison, on achèterait ce que l’on veut et nous serions servis sur place (moins d’électricité serait consommée, on polluerait moins).Ou bien, tout le monde se retrouverait pour manger au même endroit, dans une sorte de salle commune, cela permettrait des économies d’énergie (comme lorsqu’on prend le bus au lieu de prendre chacun sa voiture).

Dans les appartements, les maisons, il n’y aurait plus de cuisine, on trouverait des boutiques dans lesquelles il y aurait tout sur place. Tout le monde pourrait payer, il n’y aurait plus de pauvres. Ce serait la même chose pour les salles de bains. On ferait comme avant : des lieux (bains/

douches) où les gens viennent pour se laver. Il y aurait donc des boutiques qui serviraient de salles de bains.

Nous ferions des jeux de camp et chasserions avec un arc en bois pour se faire des habits en peau d’animaux.Pour les autres aliments, les hommes de demain utilise-raient la télépathie. Ils imagineraient par exemple une cuisse de poulet, aussitôt elle apparaîtrait !Pour conserver les aliments, ils prendraient des feuilles. Leurs bocaux seraient des pierres qu’ils auraient sculptées. Pour boire, ils utiliseraient un tuyau avec un filtre qui enlèverait les saletés de l’eau de la mer.

Pour les assiettes, ils utiliseraient des feuilles d’arbres, mangeraient des fruits, boiraient avec les mains. Ils pour-raient cueillir la nourriture directement sur les arbres, manger tous au même endroit, cuire la nourriture sur un feu de camp.

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Un deuxième groupe se mit à réfl échir quant à lui aux différents modes de déplacement sans pollution.

Franck et Léo pensèrent à plusieurs moyens de se déplacer :- Des cabines téléphoniques remplacées par une cabine de téléportation. - Tom, Salma, Nolane pensèrent à des calèches tirées par des chevaux. - Des fi ls : on passerait de l’un à l’autre pour se déplacer.- Des tyroliennes avec des sièges (un système avec des poulies dans toute la ville permettrait de se rendre d’un endroit à l’autre). Les enfants pensèrent même à des sortes de tendeurs que l’on déroulerait pour éviter que des fi ls pendent dans toute la ville. Ou encore des câbles intelli-gents qui fonctionneraient avec un GPS, ou un système d’aimants.- Des rollers, des skates- Des sacs qui voleraient à la manière des tapis volants. Il y aurait des ballons dans le sac, quand tu voudrais atterrir, tu laisserais l’air s’échapper.- Des chaussures qui auraient des ailes : des chaussures volantes. - Un casque qui ferait voler.

Les élèves réfl échirent ensuite à un mode de construction d’une machine qui permettrait que les déchets deviennent de l’énergie.Ils eurent alors l’idée d’un jeck pack ou un avion avec une énergie non polluante comme des déchets transformés en vapeur. L’intérêt serait qu’il n’y aurait plus de poubelles, les déchets étant réutilisés comme carburant.

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Le troisième groupe quant à lui tenta d’imaginer des habits écologiques…Le premier moyen qu’ils imaginèrent était de fonction-ner par télépathie : il suffirait de penser à un habit et on l’aurait directement.

On pourrait imaginer également des systèmes de location, de rachat de vêtements d’occasion pour éviter le gâchis.On développerait aussi un système de troc, d’échanges.On inventerait des armoires magiques. Elles serviraient à s’habiller. Il y aurait un clavier sur lequel on taperait ce que l’on veut. Ensuite, nous aurions des habits personnalisés. Il serait aussi possible d’installer un tableau sur lequel on pourrait dessiner nos propres habits et l’armoire magique nous les construirait instantanément.

Après avoir réfléchi aux moyens de transport, à la nourri-ture et aux vêtements qui permettraient de moins polluer, ils trouvèrent une solution pour rentrer chez eux.Ils décidèrent de construire huit bateaux en bois.Grâce à cela, ils purent rentrer chez eux en une journée.Le lendemain, quand ils retournèrent à l’école, leur com-portement avait changé. Après cette aventure, ils avaient compris qu’il ne fallait plus polluer.

Depuis ce jour, toute la classe prit conscience de son envi-ronnement et de l’importance de prendre soin du monde qui nous entoure.Peut-être que dans l’avenir, des hommes politiques se serviront de leurs idées pour construire un monde écologique ?

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Emportés par une marée artificielle CLASSE CM2 • ÉCOLE DE LA MOISSONNERIE • PULNOY

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ACTE 1 Scène 1 : Les humains se croient les rois du monde.

Des humains polluent (jettent des déchets par terre, donnent des coups de pieds dans des poubelles, pêchent en grande quantité).

Humain 1 : - Je n’ai pas envie d’aller jusqu’à la poubelle !Humain 2 : - Je n’aime pas le tri.Humain 3 : - Ce n’est pas la peine de les mettre à la poubelle.Humain 4 : - Je n’aime pas la nature.Humain 5 : - Quand j’ai des déchets, je les jette comme je veux, on m’impose de trier. Je veux rester libre. J’ai bien d’autres choses à faire !Humain 6 : - Tu as raison, c’est ça la liberté, faisons ce que nous voulons.

Humain 7 : - Oh ! J’ai encore fait mes courses, qu’est-ce que j’achète ! Et je suis libre d’acheter ce que je veux avec mon argent ! Et dans les emballages que je veux ! Un emballage par produit ! Eh oui ! Si je veux !Je suis libre ! J’ai de l’argent, j’ai le droit de consommer !

ACTE 1 Scène 2 : Non à la pollution.

Les manifestants arrivent et crient. Ils disent ce qui est écrit sur leurs panneaux.

Manifestant 1 : « NON À LA POLLUTION ! »Manifestant 2 : « ARRÊTEZ DE JETER ! »Manifestant 3 : « VIVE LA NATURE ! »« SAUVONS LES ANIMAUX ! » « SAUVONS LES ARBRES ! »Manifestant 4 : « N’OUBLIONS PAS LES ESPÈCES PROTEGÉES ! »Manifestant 5 : « STOP AUX PÊCHES INTENSIVES ! » « STOP AUX CHASSES INTENSIVES ! »

Une dispute éclate entre les humains qui polluent et ceux qui aiment la nature, cela se finit par une bousculade et tout le monde disparaît. Il ne reste sur scène que les déchets.

Le narrateur (arrivant sur le devant de la scène) : - On est obligé de fermer le rideau, ce spectacle de déchets et de désolation n’est pas soutenable pour les spectateurs.

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ACTE 2 Scène 1 : Catastrophe planétaire, les humains perdent le pouvoir.

Décor bleu derrière (drap avec des dégradés de bleu et bouteilles en plastique… ou cartons… sur grilles) ; papier irisé, brillant devant pour montrer que la scène se passe dans le ciel.

Le narrateur (s’adressant au public, il explique où sont les humains) : - Le monde n’a pas supporté cette pollution et il en était tellement retourné que le cycle de l’eau s’est arrêté. La Terre s’en est retrouvée toute chamboulée et tout est inversé. Le 21 mars 2015, les humains ont été emportés par la marée du siècle dans le plafond du ciel. Tous les Terriens ont été aspirés par un tourbillon jusqu’à la baie de Somme et ont été projetés avec l’eau de l’estuaire jusqu’au plafond du ciel.

Humain 1 : (étonné, s’adressant au public) - Plouf ! Plouf !Humain 2 : (s’adressant à l’humain 1) - Gloups ! Gloups !

Poisson 1 : (inquiet, s’adressant au poisson 2, s’exprimant dans un langage soutenu) - Que font-ils donc là ? Ils vont s’en prendre à nous !Poisson 2 (effrayé) : - Je dirais même plus ; ils vont nous prendre la vie ! Nous allons fi nir dans les assiettes !Poisson 3 (affolé) : - Notre dernière heure a sonné !

Humain 1 (affolé, tremblant) : - Plouf ! Plouf !…Humain 2 (implorant) : - Gloups ! Gloups !…Humain 3 (désorienté, semblant perdu) : - Plouf !

Le narrateur : - Les pauvres !

Poisson 2 (surpris) : - Mais ils nous parlent !Poisson 3 : - Pour une fois qu’ils nous parlent, répondons-leur !

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Poisson 4 : - C’est une excellente idée, mais on ne comprend rien à leur nouvelle langue ! Ils semblent s’exprimer par onomatopées ! Messieurs, seriez-vous assez aimables pour répéter ?Poisson 3 : - Je dirais même plus : auriez-vous l’amabilité de réitérer ? Nous sommes très surpris par votre attitude envers nous.

Humains 4 et 5 (énervés) : - Plouf ! Plouf ! Gloups ! Gloups !

Poisson 4 : - Ils ont perdu la raison ! N’ont-ils pas perdu le sens des mots ?Poisson 5 : - Dans quelle langue parlent-ils ?Poisson 6 : - Ne trouvez-vous pas, quand ils s’expriment, qu’ils sont moins arrogants, moins supérieurs ?Poisson 7 : - S’ils sont moins arrogants et moins supérieurs, on dirait qu’ils ont perdu la mémoire en même temps que leur langue !

Poisson 8 : - Nous allons par conséquent pouvoir nous venger !Poisson 1 : - Oui, vengeons-nous de toutes ces années de pêche intensive, de pêche abusive !Poisson 4 : - Vengeons nos enfants attrapés trop petits dans les fi lets !Poisson 2 : - Toutes ces années à confondre les méduses et les sacs en plastique ! Que de poissons morts étouffés !Poisson 3 : - Maintenant, nous allons pouvoir devenir les maîtres du monde !Poisson 13 : - Mais comment comptez-vous vous y prendre ?Poisson 8 : - On va leur faire subir ce qu’ils nous ont fait subir.

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ACTE 2Scène 2 : Une aide inattendue.

Poisson 13 (protecteur) : - Mais les humains ne sont pas tous mauvais !Poisson 6 : - Ils nous enfermaient !Poisson 7 : - Oui, ils nous emprisonnaient ! Nous étions parqués !Poisson 13 (protecteur) : C’était pour nous protéger des humains qui étaient cruels avec nous !Poisson 14 (protecteur des humains) : - Il a raison, c’est ainsi que certaines de nos espèces de poissons n’ont pas disparu. Les humains nous ont ainsi mis hors des dangers et des prédateurs !Poisson 2 : - Nous étions tout de même à l’étroit !Poisson 3 : - Et souvent seuls, chacun dans sa cage en verre.Poisson 4 : - Et rappelez-vous les vieux bateaux qui étaient brisés par les vagues et qui s’échouaient ! Que de pétrole déversé accidentellement… ou pas, d’ailleurs !Poisson 5 : - Sans parler du dégazage pirate ! Ces proprié-taires de bateaux qui prenaient la mer pour une poubelle !

Poisson 1 : - Je dirais même plus : pour une décharge !Poisson 8 : - C’était un véritable champ de bataille… navale.Poisson 13 (protecteur) : - Oui, mais tous les humains ne sont pas comme ça ! Ils ont créé des réglementations contre les bateaux en mauvais état et des lois contre les décharges sauvages !Poisson 15 (protecteur) : - Il a raison. Ceux qui ne suivaient pas ces règles étaient punis ! Les pollueurs étaient taxés !Poisson 16 (protecteur) : - Et des groupes se sont formés ! Des humains bougeaient pour défendre les eaux du monde.Poisson 9 (protecteur) : - Vous ne vous souvenez pas de ces groupes d’écologistes ?Poisson 10 (protecteur) : - Et ces habitants qui nettoyaient les eaux et les plages !

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Poisson 11 (protecteur) : - Oui, souvenez-vous de ces enfants qui ramassaient les déchets avec leur maillot « Nettoyons la nature » !Poisson 12 (protecteur) : - Et ils étudiaient la laisse de mer.Humain 1 (soulagé) : - Plouf ! Plouf !Humain 2 (en souffl ant, il se passe la main sur le front) : - Gloups ! Gloups !Poisson 1 : - Vous avez raison, on va leur laisser une dernière chance.

Les humains et les poissons se fi gent, font les statues.

Le narrateur :- À ce moment-là, le cycle de l’eau revient à la normale. Les rivières reprennent leurs cours, les mers se remplissent, les océans sont à nouveau prêts à accueillir les bateaux, l’eau s’évapore de nouveau vers les nuages et la pluie retombe des nuages… et les humains sont à nouveau emportés par la vague, vers la Terre.

Les poissons et les humains forment une chaîne qui, ondulant comme une vague, sort de la scène. On baisse le rideau.

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ACTE 3 Le retour sur la terre ferme.

Le narrateur :- Les hommes sont revenus sur Terre, ils se retrouvent face à ce qu’ils ont laissé, au milieu de leurs déchets.

Humain 1 (d’un air honteux, en regardant les déchets) : - Quelle horreur !Humain 2 (d’un air dégoûté) : - Oh ! C’est dégoûtant !Humain 3 : - C’est même répugnant !

Manifestant 1 : - Vous avez vu ce que vous avez fait ?Manifestant 2 : - C’est à cause de vous que nous avons tous vécu ce cauchemar !Manifestant 3 : - Maintenant, il va falloir arranger tout cela.

Humain 1 : - Comment peut-on faire ?Humain 2 : - Ramassons d’abord !Humain 3 : - Oui, mettons nous au travail. Il n’y a pas de temps à perdre !

Manifestant 4 : - Il faudrait promettre de ne plus recommencer.

Tous en chœur : - Ne touchez pas à notre planète ! Sinon on perdra à nouveau la tête ! Plus on trie, mieux on vit !

Manifestant 5 (au public, sur le ton de la confidence) : - Je crois qu’ils ont compris.

Les humains en chœur : - On a réussi ! Youpi ! La planète est propre, les espèces vivantes seront préservées, et même nous !IL

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ACTE 4 Un réveil difficile.

Les humains sont dans des lits. Un réveil sonne. Les humains se réveillent.

Humain 2 : - C’est l’heure !Humain 1 : - Quelle nuit agitée !Humain 2 : - La mienne aussi.Humain 3 : - C’était plutôt un cauchemar : les poissons parlaient…Humain 4 : - Et les humains… en onomatopées ? C’est bizarre, dans mon rêve aussi !Humain 5 : - C’est comme si c’était vrai ! C’était drôlement réaliste !

Manifestant 1 : - Ce n’était peut-être pas un rêve !

Humain 6 : - Je pense qu’à partir de maintenant, j’arrêterai de croire que je peux faire n’importe quoi avec mes déchets !Humain 7 : - Et moi, je ferai attention aux emballages lorsque je ferai mes courses…Humain 1 : - Nos esprits nous ont joué un bon tour ! C’est incroyable d’avoir vécu des rêves si réalistes !Humain 4 : - Et tous ensemble !Humain 2 : - Elle n’était peut-être pas réelle, cette dernière chance laissée par les poissons, mais profitons de cette hallucination pour être plus raisonnables !Humain 3 : - Oui, ce n’était qu’un cauchemar mais il nous a permis de nous réveiller à temps pour éviter d’abîmer trop le monde.

Un poisson traverse la scène et fait un clin d’œil au public.

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À l’école du Parc CLASSE CE1-CE2 • ÉCOLE DU PARC • ART-SUR-MEURTHE

À l’école du Parc, que l’on appelait aussi l’école buissonnière, il se passait des choses très étranges. En effet, les élèves de cette école se comportaient de manière bizarre et pour tout dire, ils se comportaient très mal.

Eh oui, ils ne voulaient pas travailler, ils cassaient le matériel, ils salissaient tout, gaspillaient tout ce qu’ils pouvaient, ils détruisaient la nature, s’attaquaient aux animaux et jetaient tout par terre et dans la nature envi-ronnante. Il faut dire qu’ils imitaient certains adultes.C’était terrible, les maîtresses n’en venaient pas à bout.

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Un jour, les enfants d’une classe se disputaient devant l’école à cause d’une carte étrange, un plan-feuille. Les coups fusaient de partout, les enfants se jetaient dans l’herbe et les buissons. Et voilà que tout à coup, un des enfants disparaît derrière l’un des buissons sans que personne ne s’en aperçoive.

Ce petit garçon, qui avait caché le plan-feuille dans sa poche, arrive dans un monde complètement étrange. Devant lui, comme un quai de gare, ou plutôt un aéroport où arrivent et repartent des dragons. Il est très impressionné et, avec amusement, il pense que cela pourrait s’appeler AéroDragon, JetDragon ou encore DragonJet.Il est perdu dans ses pensées quand bientôt un énorme dragon atterrit devant lui et lui fait signe de monter. Il obéit. Le dragon s’envole avec le petit garçon sur son dos.

Ce pays imaginaire est loin d’être enchanté, dans les airs tout un tas d’animaux volants se croisent mais ils sont sombres, sales, malades. En bas sur le sol, tout est désertique, plus rien ne pousse. Il y a de la pollution partout et la nature est comme morte, des déchets recouvrent le

sol. Ça sent mauvais, le spectacle est désolant. Ce monde est plein de fumées et de nuages gris.

- Au secours, je n’arrive plus à respirer ! crie l’enfant. Un monde imaginaire cela devrait être beau, sans nuage et sans pollution, féerique quoi ! reprend-il. Et puis d’abord, où m’emmènes-tu ? C’est laid ici je veux rentrer.- Ne t’inquiète pas, nous sommes bientôt arrivés, répond le dragon.- C’est horrible et irrespirable, je veux rentrer chez moi ! crie le garçon.Mais le dragon veut absolument montrer son pays dévasté.« Tu as raison, un monde imaginaire cela devrait être beau mais depuis que certains se comportent mal dans ton monde… la pollution arrive jusqu’ici… et voilà pourquoi mon monde est ainsi… Tu sais avant, ici, il y avait des fleurs, des animaux, de l’eau fraîche, un ciel bleu et nous étions tellement heureux… »- Mais qui sont ces personnes qui se comportent mal ? s’inquiète le garçon. - Tu n’as pas une petite idée ? répond le dragon.

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Et voilà que le garçon prend conscience de tout le mal qu’il fait lui et ses camarades. Tout à coup, il devient triste : - Alors quand on pollue, on pollue même ici… C’est terrible… J’ai bien réfléchi, je vais chercher du renfort et on va tout nettoyer.- À quoi ça sert, si vous continuez de polluer ?- Bon, je vais appeler mes amis pour qu’ils se rendent compte eux aussi des dégâts, insiste le garçon.- Bien, répond le dragon, et il l’accompagne jusqu’à l’entrée du buisson.

Les autres élèves sont toujours en train de se pousser, d’abîmer la nature, à la recherche du plan-feuille. Il va les voir et leur raconte son histoire.Au début personne ne le croit bien sûr, mais il est tellement persuasif qu’ils finissent par le croire… Mais comment aller dans ce monde imaginaire sans que la maîtresse le sache ?

Bientôt, ils ont une idée : chacun devra dessiner son sosie sur un panneau de carton le soir même et le plier dans son cartable pour le lendemain matin.Le lendemain, chacun est arrivé dans la classe et, pendant que la maîtresse prépare son thé dans la cuisine, ils ont mis leur sosie en carton à leur place. La maîtresse revient et voit ses élèves, pour la première fois, très sages. Personne ne bouge, tous sont bien assis, sans bouger, sans parler. Leur institutrice est tellement heureuse qu’elle leur met un film en guise de récompense.

Pendant ce temps, les élèves sont dans la rue et se sont immédiatement dirigés vers le buisson. Et hop, la classe s’est retrouvée dans le monde imaginaire. Chacun est monté sur le dos d’un dragon et en voyant ce monde si horrible, ils ont tous décidé de nettoyer ou plutôt d’aspirer tous les déchets et les dégâts grâce au plan-feuille que notre héros tenait bien caché dans sa poche.

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Une fois que le plan-feuille est au sol il devient comme un aspirateur et nettoie tout d’un seul coup comme si de rien n’était. Les dragons et les animaux sont heureux, la nature est redevenue aussi belle qu’avant. Ce monde est vraiment un monde imaginaire.

Une fois le travail terminé, le garçon remet le plan-feuille dans sa poche. Puis les dragons les accompagnent jusqu’au buisson en les remerciant. Mais le travail n’est pas terminé.Vite, ils courent jusqu’à leur classe, le fi lm touche à sa fi n. Dans le noir, en catimini, chaque élève reprend sa place et remet son sosie en carton dans son cartable. Le fi lm s’arrête et la maîtresse, très heureuse, leur propose de sortir car c’est l’heure des parents.Là, devant les parents, les maîtresses et les autres enfants, nos héros posent le plan-feuille dans la cour de l’école et d’un seul coup tous les déchets et les dégâts qu’ils avaient aspirés sont étalés.

Tout le monde se bouche le nez tellement l’odeur est irrespirable. Le spectacle est terrible.

C’est à ce moment que les enfants racontent toute leur histoire et demandent à tous d’arrêter de polluer, de jeter, de gaspiller, de couper des arbres inutilement.

Depuis ce jour, tous ont pris conscience de leur comportement et ont décidé de changer. Pour que cette histoire ne s’arrête pas là, ils ont entrepris de créer un site et de mettre en place des

réseaux sociaux pour que tous, nous changions afi n de protéger notre planète.

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Il était une fois trois sœurs qui vivaient dans un château. Ces trois sœurs sont des princesses qui recyclent des déchets qu’elles trouvent dans la forêt. La grande sœur sort du palais pour ramasser des vieux objets dans les bois.

Pendant ce temps, les deux autres sœurs trient les anciennes choses devant la cheminée. Elles continuent à construire leur château. Malheureu-sement, il y a une sorcière qui a entendu parler de ces trois princesses. Elle est très méchante. Elle a les doigts crochus, ses veines ressortent de ses mains, elle a le nez pointu, ses cheveux sont emmêlés et pleins de mouches. Elle a des verrues, des mygales sur le nez, sa peau est verte. Elle a un balai électrique et dès qu’elle monte dessus elle s’électrocute. Ses cheveux se dressent tout droit sur sa tête et sont tout hérissés.

La sorcière décide d’aller jeter un sort à ces demoiselles. Elle monte sur son balai pour se rendre au château. Elle prend de la vitesse, voit une fenêtre ouverte et décide de passer par là, mais malheureusement pour elle son balai reste coincé ! Elle atterrit sur les fesses à l’intérieur du palais. Elle se redresse et marche à pas de loup vers une armoire et s’y cache. Elle attend et guette par un petit trou du placard que les deux princesses arrivent dans cette pièce.

La sorcière s’ennuie dans sa cachette et décide de sortir à la recherche des sœurs. Elle arrive dans le salon, les voit et leur jette vite son sort pour qu’elles deviennent méchantes comme elle. L’une a les pieds qui commencent à grandir et l’autre a les mains qui grossissent.

Trions ensemble CLASSE CP • ÉCOLE JULES FERRY • MALZÉVILLE

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Les trois femmes décident de détruire le château. La sœur qui a les grands pieds shoote dans une tour du palais qui s’écroule et la sœur qui a de grosses mains donne des claques sur la deuxième tour qui s’effondre.

La troisième princesse revient des bois et voit que le château est un peu démoli, puis elle voit le balai qui est coincé dans la fenêtre et qui essaye de la prévenir en lançant des lettres électriques. Il écrit : S.O.S !La jeune fille se doute qu’il y a un problème. Elle retourne dans la forêt et elle trouve une mallette dans laquelle il y a du sparadrap, une piqûre et des médicaments. Elle va plus loin dans la forêt, elle trouve une vieille balançoire toute cassée, toute sale et toute rouillée. Elle enlève la corde de la balançoire et la met dans la mallette.

Ensuite elle trouve une vieille cabane abandonnée et voit de la lumière. Elle décide d’entrer et voit un crayon tout petit et multicolore. Il bouge tout seul et de la poussière en sort. C’est certainement un crayon magique. Elle le prend, le range dans la mallette.

Elle retourne au château et elle trouve la sorcière. À toute vitesse, elle sort la corde de sa mallette et la ligote. Elle prend le sparadrap et le lui met sur la bouche pour ne pas qu’elle crie : « À l’aide ! » aux autres sorcières. Elle sort son crayon de sa trousse de secours et lui dessine dessus pour qu’elle devienne gentille. Elle lui enlève ses verrues, son nez crochu, ses mouches, lui remet de la couleur beige sur sa peau verte. Elle lui démêle les cheveux.La sorcière redevient toute gentille.

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La troisième princesse découvre que la sorcière est en fait sa maman. Elle la détache et pleure de joie en disant :

« Maman, comment ça se fait que tu étais une sor-cière ? ». La mère répond : « Je suis devenue une sorcière parce que je ne recyclais pas. Et ton père, c’est le balai,

allons le délivrer ! ».

La reine et la sœur prennent la corde, font un lasso pour décoincer le balai et le ramènent à l’intérieur du château. Puis, elles prennent le crayon magique et dessinent une tête, des bras, des jambes et une belle couronne !

Tout à coup, le balai redevient le papa. Le papa est très heureux d’être délivré et de retrouver sa fille et sa femme. Il dit : « Merci infiniment de m’avoir sauvé la vie. Mais où sont tes deux autres sœurs ? ». La princesse répond : « Non, ne t’approche pas, elles sont devenues méchantes ». Puis la princesse sort la piqûre de la mallette pour leur injecter un antidote contre la méchanceté.

Maintenant, les deux autres sœurs redeviennent gentilles. Voilà enfin une famille réunie, heureuse et qui recycle.

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Il y a bien longtemps, au sommet d’une très haute et très inaccessible montagne, se trouvait un vieux manoir hanté, sombre et rempli de toiles d’araignées.Une repoussante sorcière y vivait seule et n’en sortait jamais. Toujours vêtue d’une longue robe rouge trouée, avec de la bave de crapaud collée dessus, elle sentait très mauvais. Au bout de ses grandes manches évasées, se faufilaient de longues mains noires aux ongles pointus. Ses cheveux coiffés en bataille, une verrue sur le nez et un chapeau noir complétaient le portrait.Du bas de la montagne jusqu’à son sommet, une forêt de ronces touffues et d’arbustes méchamment piquants et serrés rendaient l’accès au manoir impossible.C’est dans cette végétation que vivait un énorme dragon, vert de la tête à la queue. Il ne crachait pas de feu, non, mais des déchets. Il souffrait de solitude car lui non plus ne rencontrait jamais personne.

Ces deux personnages, aussi tristes que repoussants, étaient complètement isolés du monde.

Cependant… Il n’en avait pas toujours été ainsi.Le sort de ces deux malheureux était le résultat d’une terrible colère. La colère d’une personne pourtant bienveillante, mais qui ne supportait plus qu’on ne respecte pas ce qu’elle avait de plus cher.Cette personne, c’était… DAME NATURE.Magnifiquement vêtue d’une robe en pétales de fleurs, ses bras en branches d’arbres sur lesquels étaient perchés de petits animaux, et au bout desquels des éventails en perpétuel mouvement envoyaient un léger vent dans les herbes folles. Un soleil radieux en guise de visage, coiffé d’un nid d’oisillons, et une rivière de cheveux gorgés de petits poissons argentés… Sur son épaule trônait un hibou, sage et silencieux.

À la recherche de sa propre histoire CLASSE CE1 • ÉCOLE JULES RENARD • FLÉVILLE

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Voilà qu’un fameux jour, son « soleil » était devenu rouge incandescent de colère parce que deux personnes ne l’avaient pas respectée.

- Une jeune et coquette princesse vêtue de sa belle robe en velours rouge, et qui pendant ses promenades en forêt, s’amusait à écraser les fleurs, couper les jeunes pousses d’arbres, arracher les plumes d’oiseaux ou les piques de hérissons.- Et, un jeune garde forestier, tout de vert vêtu, qui ne faisait rien pour protéger la nature : feux de forêt, étouffements et empoisonnements des poissons de la rivière à force d’y jeter toutes sortes d’objets, barbouillage d’animaux avec des produits très toxiques…

C’en était trop pour Dame Nature qui, décidant de jeter un sort aux deux individus, les transforma en êtres

repoussants et les isola du monde. Il était temps de réfléchir à toutes les bêtises qu’ils avaient faites pendant ces années.

Un jour, alors que le dragon s’ennuyait à mourir, il avait décidé d’entrer en contact avec la sorcière du manoir. Comme toutes les portes et fenêtres étaient bouclées, il devait trouver des astuces.La première fois, il se faufila dans les canalisations du château… Et finit sa course par le pommeau de la douche, alors même que la sorcière faisait sa toilette dans la salle de bain. Celle-ci hurla en apercevant le monstre vert.« Au secours, à l’aide, un dragon dans mes tuyaux ! »À la voix, le dragon reconnut tout de suite la coquette princesse : « Tu ne me reconnais pas ? J’étais le garde forestier, autrefois nous étions à l’école ensemble ! »La sorcière ne le crut pas un instant et le chassa.

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La seconde fois, le dragon passa par la cheminée du manoir et atterrit tout noir de suie sur le tapis du grand salon.« Je ne suis jamais allée à l’école avec un dragon, tu mens ! » cria-t-elle.« Mais si ! J’étais même un peu amoureux de toi, en secret. » lui avoua-t-il.

La troisième fois, le dragon entra en contact avec elle par les miroirs du manoir. À chaque fois que la sorcière voulait se regarder, le reflet du dragon apparaissait :« Écoute-moi, on nous a jeté un sort et nous voilà trans-formés, moi en dragon, toi en sorcière ! »« Tu me racontes des sornettes, arrête de m’embêter et vas t’en ! » dit-elle.Mais, il fallait se rendre à l’évidence. Le dragon disait bien la vérité et la sorcière avait bien fini par l’admettre.

Et… La quatrième tentative fut la bonne.Guidé par un hibou sage et silencieux, le dragon découvrit un bouton niché au creux d’un arbre qui ouvrait un passage secret. Le dragon et le hibou empruntèrent un très long et très sombre escalier, éclairé par des lucioles et des vers luisants. Au bout d’un moment, ils arrivèrent dans la grande bibliothèque du manoir. La sorcière se tenait là devant eux. Cette fois-ci, elle ne repoussa pas le dragon.

Le hibou prit la parole :« On vous a jeté un sort parce que vous ne respectiez pas la nature ».« Comment faire pour redevenir comme avant ? » gémit la sorcière.Le hibou s’approcha d’une étagère, parcourut du bout de l’aile le rayonnage et leur tendit un gros livre poussiéreux.

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Puis il disparut.

Avec prudence, le dragon et la sorcière ouvrirent les pages du livre. Ils lurent et découvrirent avec stupeur toute leur propre histoire, depuis leur jeunesse à l’école jusqu’à maintenant.

Sans hésiter, ils plongèrent dans les pages du livre pour réparer leurs erreurs : tout nettoyer, dépolluer, respecter et aimer la nature.

À minuit précis, les deux personnages sortirent du livre, ils avaient réécrit toute leur histoire.

Aussitôt, le sort tomba.

La forêt épineuse et touffue disparut. La montagne s’aplatit pour laisser place à un chemin large et hospitalier jusqu’au manoir.

La sorcière était redevenue princesse coquette, et le dragon, un jeune et beau garde forestier.

Amoureux, les deux compères vécurent heureux ensemble, protégèrent la nature du mieux qu’ils purent et enseignèrent aux autres comment s’y prendre pour la respecter.

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Le pilotage du projet

Communauté urbaine du Grand NancyMonsieur le présidentMonsieur le vice-président délégué à la collecte et au traitement des déchets

Communauté urbaine du Grand Nancy22-24, Viaduc Kennedy - Case officielle N°3654035 Nancy Cedextéléphone 03 83 91 83 91 fax 03 83 91 81 55

Graziella MÉDOT

L’animation et l’encadrement du projet

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La création des visuels

ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE D’ART ET DE DESIGN DE NANCY

Encadrement pédagogique du projet et suivi éditorial Claire CHEVALIER

Illustration de couvertureÉlyse DELAHAIE

Illustrations intérieuresÉlise BONNOT, Yvonne CORBIÈRE, Isaline COSSONSimon DEBURCK, Marion DEFRANCE, Élyse DELAHAIEHugo DIDIER, Caroline FAVIER, Ornella GALVANIEmma GITZINGER, Chloé GUILLEMARTMathilde LAPLACE, Emeline MONTGOMERYFlorence MOUGET, Ana PEREIRA, Cécile PÉTRYRémy POMMERET, Nicolas PRUNEAUXSimona RADEVA, Perrine RICHARD, Lisa SCHERFLéa SCHIAVONE

École nationale supérieure d’art et de design de Nancy1, avenue Boffrand54000 Nancy

Direction : Christian DEBIZE

www.ensa-nancy.fr

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La création des contes

ÉCOLE DU PARC • ART-SUR-MEURTHE

Madame BIBLER Classe CP-CE1 Karl ANTOINE, Corentin BATIER, Juline BRIANDMaëlle BRIAND, Jonathan CHEMINAISKarl DAL PONT, Zoé DICHAMP, Louis ERARD Sasha FOUCAUT, Mathéo GERMAIN Timéo HILSELBERGER, Lison HOUPERT Lola MANGENEY, Raphaël MARCHANDCasian MITROFAN, Lola RICHARDLaly TOSCHES, Louka TRESSELT

Agathe BORTOT, Valentine GRAMMONT, Luc MASSONCamille MUNIER, Jules VERDIER

Madame CADET Classe CE1-CE2Léo PRIEUX, Haytem BABNOU, Maxence CHABBALLyne CONSEIL, Quentin GARRANT, Nadya HAZIRIRomane HOUX, Charlotte LACRESSE, Aymeric LAZARIValentin MEHARECHE, Emma MERCIERShirine SI ABDALLAH, Lucas VENET

Axel ANTOINE, Malo GRANDEMANGE, Anouk HAVETMédina HAZIRI, Achille LAURENT, Etienne LELIEVREMathéo LORRAIN, Nathan LUDWIG, Simon MARTINCarla PERROCHAUD, Neela RAUCH, Johanna THIEBAUT

ÉCOLE MOUZIMPRÉ • ESSEY-LÈS-NANCY

Madame BORELLA et Monsieur POTOSKIClasse CM1-CM2 Gareth BERNARD, Vincent BERARD, Yanis BIBEYRONChloé BODHUIN, Mathilde DELAROCHE, Hugo DIART, Maxime FORCADETTE, Hippolyte FUSS, Noham JACQUOT Téa JAILLET CHAZOULE, Margot JANNUER, Yoni MARTIN Eve REMY, Justine WINGLER, Evan YETER

Soufiane BELGRADE , Clara CHENALEnzo CHERUEL, Ruben GAREGUINIANHassan Samuel HOBALLAH,Cameron Loïs MAHOUATAEamon Clayton MAHOUATA, Séline OZERCapucine PIGNE, Carla PINTO, Keltoum RADIDEwan SIMONAIRE

Monsieur LEPRIVEY Classe CM2Hanane AIDOUNI, Anaé AZAMBOURG, Marion BEXONThéo BONNABELLE, Lenny BOUAOUNESalya BOUFFARAH, Sophie BRENDEL, Cyrielle COLLIOT Maxime COMBEAU, Alexis DIDIER-SAUVAGE Jason DIETSCH, Katarina FIRQUET, Justin GUYOT Héléna IKHLAZOVA, Iness JACQUOT, Nassim KEMALI Mehdi KHALIFI, Charles LEGER, Maud MANGEAT Clément MICHEL, Erica NICKLER, Nawfel OUADDOUMélissa PICAUDE, Enzo PLANÇON, Sofia RIVIERE Riad TBATOU, Ange WITTMER, Dina ZAAROURA Inès ZOUARI

ÉCOLE PIERRE BROSSOLETTE • TOMBLAINE

Madame SIMONINClasse CM2Inès ACHAB, Eva BAPTISTA, Firdows BEN HAMMOU Tijani BOUTAMINE, Florian COLIN, Selinay DEMIR Clara DRON, Charly DUPRE, Ilias FREDERIC Eloïse JACQUOT, Otmane JAMAAOUI, Süeda KAHRAMAN Ayman MAHDI, Nolane MUNIER, Elaia PERISSE Laura RATHJENS, Marcel RATHJENS, Stefania REUT Tom STRACZEK, Alicia THOMAS, Salma TOUTARI Elodie VAUTRIN, Eva VELTIN, Akan YILDIRIM

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ÉCOLE JULES RENARD • FLÉVILLE

Madame RENIER Classe CPCharlotte ANSTETT, Gabin BERQUE-VAUTRINVictor BERQUE-VAUTRIN, Lorenzo BEZONMathieu BRICE, Noé BRIEY, Arthur CASTRO-TOURNAYSuzanne CHASSAING, Enzo DOMINGUES ALVESNoa GUIWARCH, Alexandre GUSO, Vincent GUSOMatthieu HOFFMANN, Chloé JEAN, Thomas JEANOlivia JEANNOT, Agathe LAHET, Zoé LAURENTLisa LEDROLE, Titouan MAINZNathan PERTEK, Robin SALLET, Paul STAUFFER

Madame CARDONAClasse CE1Abbygaelle ANTONJUKO, Enzo ANTYClémentine ANZENBERGER, Hugo BACHARDLana BAUDOT-TATON, Violette BONNEAUDAxel CARE, Ayoub CHAGROUNELouna DIEGAS DOS SANTOS, Gabin FERNANDESEnzo GABAYE, Milan GLEE, Cloé GRANDMONTAGNEEthan JOCHEM, Sofiane KHAMOULI, Schems L’HÔTEGuillaume LALISSE, Nathan LECOCQCoraline MANSUY, Antoine MATHIEU, Gaël MERCOLIJolan MICHEL, Jeanne WEY-RENIER

ÉCOLE JULES FERRY • MALZÉVILLE

Madame LAMBERT et Madame TOUPET Classe CPSarah BANIERE, Eloïse BIET, Jade BRANELLECAmina CHARAF, Nando CHASSARD-JOLYOcéane CHOFFIN, Léo GITZOFFER, Ambre HAARNaëlle HADJ TAYEB, Erwan HCZYSZYN, Quentin HESSEFélix HOUOT, Lucie HOUOT, Wijdane JAMIN-ERREPAGEMarion LEVEQUE, Evan MARCQ, Ema MILIVOJEVICEdgar MISIAK, Léo MOUCHOT, Tom MOUCHOTDonovan PERRIN, John ROMAIN, Loane ROTALéo SIMON, Irénée SUSINI, Alexia VIARD, Léa WEBER

ÉCOLE LA MOISSONNERIE • PULNOY

Madame BADER Classe CM2Anadel AMIOUR, Yasmine AMIOUR, Mattéo ANDREThéo BAILLY, Romain BAPTISTE, Alex BEAUDOUIN Louane BOZZOLO, Nathan BRUYERE Elisa CHIARAMIDA, Eline CHOPIN, Paul CLAUDELOcéane CLAUSSE, Arthur CORMINBŒUFThomas DEHAYE, Jarod DUVOUX, Cassiya GEOFFROYSamuel GEORGES, Manon HERLET, Matthieu HOPPArthur HUNET, Mattéo MAIRE, Angelo MANGIA Eva MATHIS, Mathurin MISCHLER, Enzio MOSCA Maeva MOURTIALON, Yanis PAYET, Juliette PETROVIC Manon POLETTO

Madame DEPARISClasse CM1Tom ACCOU, Jawad ALAHIANE, Logan BAZINEvan CAILBEAUX, Enzo CAMPAGNANI Tom CONVERSET, Maëlle DAVY, Enzo DOAN Kylian ESNAULT, Julien ESPINOSA-BERTHOL Camille GOETZ, Louanne GUISOT, Tessa GUYOT Amélie-Tévy HOPPE, Jean-Dara HOPPE, Noémie JALET, Alexian LIODAU, Clara NIQUEL Thibaut POINSIGNON, Donovan REMETTER Hugo RUPP, Mathis SCHNEIDER Vincenzo SCRIBAUX Romain THIEBAUT Carla THOMAS, Robin VANNESTE Eva WALDURA

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Achevé d’imprimer sur papier recyclé par l’imprimerie Bialec, Nancy

Décembre 2015

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