LOGISTIQUE_SYNTHESE

8/12/2019 LOGISTIQUE_SYNTHESE

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Etudes et Statistiques de lAcadmie de Nantes,Service de lEvaluation, de la Prospective et de la Performance.

LLaaffoonnccttiioonnllooggiissttiiqquuee

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Traditionnellement centre sur le

transport et l'acheminement, laprestation logistique s'oriente

vers des prestations plus fortevaleur ajoute de plus en plusspcialises. Les systmesdinformation permettent, grce

aux Nouvelles Technologies delInformation, de coordonner leschanges entre les diffrents

acteurs, de garantir la traabilitdes produits et doptimiser lachane logistique en apportant

efficacit et rapidit.

Les entreprises de la branche

transport revendiquent un vraisavoir-faire en ce domaine. De

leur ct, les entreprises deproduction, entreprises deservices, entreprisescommerciales structurent de plus

en plus la fonction logistique ausein de leur organisation.

La fonction de la supply chain,vocable couramment utilis pourdsigner la fonction logistique,

est loptimisation du service etdes cots relatifs aux flux

physiques et informatifs.

Le contexte particulier et

lexprience des quatre entreprisesslectionnes permet de cerner la

structuration de la supply chain ausein de lorganisation de lentreprise.Ces quatre exemples runis offrentune image assez significative et

relativement complte de soncontenu tout en suggrant ladivers it des domaines dapplication

et des modes dorganisation.Quelles sous-fonctions y sontrattaches ? Les configurations

mises en place rcemment mettentbien en vidence :

-Dune part, la place croissante dela fonction logistique comme

lment stratgique du projetdentreprise. Sa structuration etla dfinition des comptences quien dcoule, rsultent notamment

de larchitecture internationale.

- Dautre part, linterdpendance

avec les diffrentes fonctions delentreprise et le processus

dintgration de la chanefournisseurs-clients finaux.

- Enfin, comment ldifice en

volution permanente cherche,au moyen de modes de gestion

(internalisation ou externalisation,stock minimum ou zro stock,

juste temps), sadapter auxcontraintes conomiques et

juridiques (dlais, traabilit,cots, qualit, environnement)dans un contexte

dinternationalisation.

Tout cet ensemble agit sur lesmthodes et le pilotage de gestion

des ressources humaines, lescomptences attendues. Il interroge

par voie de consquence lescontenus de formation et les

niveaux de qualification requis pourrpondre le mieux possible auxbesoins en emplois.

UNE ENTREPRISE DE LINDUSTRIE PHARMACEUTIQUE : une rorganisation de lactivitlogistique au sein de lentreprise

Cette entit est ne en 2001 du

rapprochement de deux branchesissues lune dun groupe anglais,lautre dun groupe allemand.Rachete depuis deux ans par un

fond de pension cette co-entreprise est dsormais

entirement autonome.La direction des oprations, en

charge de la partie oprationnelledirectement lie la production a

trois sites en responsabilit et dirige300 personnes. Aux cts desfonctions support classiques

(ressources humaines, achats,technique, qualit-environnement-scurit), la direction logistique

(34 personnes) et la partieproduction (100 personnes)emploient prs de la moiti des

effectifs.

Lorganisation de la supply chainmise en place tout rcemment

(novembre 2007) rsulte de deuxvnements synchroniques.

Dune part, le dpart en retraite duresponsable logistique rattach

dans lorganigramme prcdent la

direction marketing.

Dautre part, la suppression ducontrat avec un prestataire externequi a conduit linternalisation de lalivraison en direct des produits chez

les clients .

Ainsi, la nouvelle organisation

aboutit lintroduction du conceptde supply chain par :

- Une globalisation de lactivit du

responsable de gestion deproduct ion nomm directeurlogistique et lintgration des

expditions sous saresponsabilit ;

- Le dveloppement de synergies

par notamment une redistributionde postes de production vers la

fonction logistique : trois postesde prparateurs de commandes

ont ainsi t pourvus ;

-La mise en place du picking ,opration qui consiste prleverles quantits par rfrence pour

une commande donne ;

- La priorit donne aux mtiers de

la logistique (prparateurs decommandes) dans le plan deformation de lentreprise.

LES SOUS FONCTIONS DE LASUPPLY CHAIN

Elles comportent quatre ples qui

rassemblent des mtiers diffrents

ou similaires :- Approvisionnements: 2

planeurs national et 1

linternational. Le niveau III (bac+2) est le niveau de qualificationrequis pour occuper ces emplois.

- Mthodes : 1 technicienmthodes. Ce poste est occup

par un titulaire dun bac +3.

- Matires premires etemballages : 5 magasiniers et 2chauffeurs. Ces emplois sont

qualifis au niveau V.

-

Distribution, expditions : 14prparateurs de commandesqualifis au niveau V.


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UNE ENTREPRISE SPECIALISEE EN LOGISTIQUE : une organisation trs lie auxprestations assures

Lentreprise cre en 2003concentre 95 % de son chiffre

daffaires sur 3 5 clients locaux

importants.Lobjectif de lentreprise est decouvrir les besoins logistiques delamont et de laval et offrir aux

clients des prestations compltes enlogistique.

Lentreprise volue sur la zonegographique de St Nazaire l o

prcisment plusieurs grandsgroupes de renomme

internationale occupent une placeprdominante en matire dactivitindustrielle et demploi.

Par ailleurs, lensemble des acteurs

conomiques et politiques (CCINantes/St Nazaire, Etat, Rgioncommunaut dagglomration) semobilisent pour le soutien et le

dveloppement de lactivitindustrielle locale au travers

notamment le ple de comptitivit

industrielle EMC2 (EnsemblesMtalliques et Composites

Complexes).

Lobjectif de rduction de 15 20 %du budget allou chaque anne lalogistique conduit lindustriel AkerYard externaliser lensemble de sa

logistique et la confie ungroupement de trois entreprises

constitu pour loccasion.

Ainsi, la globalisation des

prestations sur la base dunpartenariat long terme va

permettre dacclrer les flux auservice de lentreprise largie etliminer les ruptures deresponsabilit.

Dans ce contexte, lactivitlogistique soriente vers uneintgration de plus en plus pousse.

Le logisticien est un intgrateur desolutions, pilote dune chane de

sous -traitance. Deux exemples :

- Activit ralise in situ chez leclient : suivi du parcours des

pices de la coque mtallique

des navires :Matires premires:approvisionnement, stockage,prparation de la matire et

distribution en juste temps auxdiffrents ateliers des chantiers.

Produits semi-finis: transport lintrieur du site datelier en

atelier.

- Prise en charge de moteursmonts et assembls la

sortie de latelier chez lefabricant.

Le logisticien assure les activitsde finition : peinture, emballage,

prparation et chargement desmoteurs sur les quais .

Ainsi , la prparation du moteur(peinture, emballage) est intgreaux oprations logistiques.

UNE ENTREPRISE DE LA METALLURGIE : Migrer du statut de socit deproduction/distribution celui de socit de services

La socit voit son origine remonter 1981, date de sa cration dans la

priphrie nantaise. En 1994,lentreprise intgre un groupe

multinational italien leader sur sonmarch et qui reprsente quelque

70 % de ses approvisionnements.

Positionne sur le march de larechange, elle propose seize

grandes familles de produitscentres sur le flexible et sesaccessoires.

Outre les livraisons directes auxclients dans des dlais rapides, le

sige assure un approvisionnementhebdomadaire de chacune des 60

agences de lentreprise dissminessur le territoire franais.

Dotes chacune dun stock detuyaux et dembouts, ces agencesdisposent en outre de machines

(presses sertir, trononneuses,dnudeurs) permettant la ralisationde flexibles quips la demande

des clients.

Ds lorigine le choix a t fait de sedmarquer par la valeur ajoute

apporte au produit grce uneoffre globale et un service

personnalis de proximit.

Cette volont dapporter du service

et une large gamme de produits travers un rseau professionnel deproximit est dsormais devenu un

objectif primordial du groupe. Celui-ci semploie dvelopper un rseaude proximit lchelon

international.

La nouvelle

organisationmise en place

en janvier 2008est lie audmarrage

dune nouvelleactivit in situ

chez le client.


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Le systme de production enjuste temps

1, premier concept

essentiel de ce mode de gestion,

consiste dclencher la productionaprs rception des commandes

(flux tirs). Ainsi, le niveau desstocks est rduit voire nul comme

dans le cas prsent ; le risque tantle manque de ractivit du systme.

Cette technique du juste

temps engendre une obligation dechangement rapide doutils et uneintgration logistique. En outre, la

qualit, deuxime concept, sobtient

par la performance de lquipementen temps normal et le contrle cest dire la capacit du processus

reprer les pices mauvaisesimmdiatement (arrt au premier

1 Le juste temps est une

technique qui permet aux biens darriversur le site prcisment au moment o ilssont ncessaires, ce qui permet derduire les niveaux de stock et par l-mme les investissements et frais qui y

sont rattachs.

dfaut). Dans cecontexte, le rle dumanagement est de trouvercomment la production en flux tir

avec arrt au premier dfaut etamlioration continue des postes de

travail peut sappliquer dansnimporte quelle situation de

production.Le challenge quotidien du managerest de maintenir sa zone en

situation de juste temps. Il doitrester perptuellement concentrsur les problmes immdiats et lesrsoudre de manire produire

tout moment avec des niveaux destock minimum.

Linterdpendance entre la gestionde production et lorganisation

logistique est ici manifeste.

Outre ladministration, lorganisationde lusine repose sur 5composantes :

- Ressources humaines,

- Service Logistique : Supply Chain,

- 5 Units de Production (UP),

- Service Qualit,

- Service Technique.

Au sein de cette organisation, le

responsable supply chain,directement rattach au directeur

dusine, assure un rle decoordination et de soutien auxdiffrentes fonctions du site de

production (commerciale, productionet approvisionnements). Auprs delui, dix responsables mettent en

uvre toutes les actions etprocessus ncessaires au bonfonctionnement des UP. Le niveaude qualification des emplois sinscrit

du niveau III (bac +2) au niveau I(bac +4 ou ingnieur).

Chaque sous-fonction constitue unmaillon au sein dun ensemble

organis. Le disfonctionnement delun engendre des perturbations sur

lensemble de la chane. Les

comptences requises relvent dudomaine de la logistique mais ausside la gestion de production et du

domaine commercial.

LES GRANDES TENDANCES OBSERVEES EN MATIERE DE PROFILS DEMPLOIS ATTENDUS

Les quatre cas dentreprisesanalyss ici prsentent, dans le

contexte particulier chacune,lorganisation de la supply chain, ladfinition succincte des emplois et le

niveau de qualification requis pouroccuper les postes.

Quelles que soient la diversit desdomaines dapplication et lesdiffrentes configurations mises en

place, la structure des emplois dansle domaine de la logistiqueconcentre des qualifications de

niveaux V et III.

Les grandes tendances observes partir des propos tenus par lesresponsables rencontrs

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permettent de dgager sept points

forts essentiels :

1. Une structure des emploisdomine par des emploisrequrant un premier niveau dequalification (niveau V).

216 entreprises ont accept de rpondre

la demande dentretiens.20 entretiens ont t raliss auprs deresponsables supply chain, responsablesplates-formes logistiques, chefs

dentrepts, DRH.

2. En terme de profil derecrutement, les formations

"logistique" de niveau IV sonttrs rarement cites par lesresponsables rencontrs.

Il apparat trs nettement que lesjeunes sortant avec un niveau IV

en logistique sinsreront sur desemplois pour lesquels laformation de niveau V trouve sa

place.

3. L'anglais, une pratique

dsormais incontournable. Maisla connaissance linguistique estdevenue insuffisante, l'approche

des diversits culturelles et lacomprhension des diffrencesculturelles s'avrent

indispensables.

4. Des emplois o le management

oprationnel occupe une placeimportante et pour lesquels lesemployeurs attendent un niveau

de comptences qu'ils classentau minimum au niveau III.Elment essentiel dudploiement de la stratgie de

l'entreprise, le manageroprationnel est un acteur

expriment qui a fait sespreuves.

5. L'exigence minimum d'un niveauIII de qualification pour accder

aux responsabi lits. Nanmoins,si laccs aux responsabilits estouvert aux titulaires dun niveau

III de qualification, il requiert leplus souvent une exprienceprofessionnelle.

6. Les responsables rencontrss'accordent pour la plupart

plaider en faveur "moins despcialisation, plus dequalification".

7. Les stages en entreprise en finde formation sont de plus en

plus souvent apparents unepremire exprienceprofessionnelle.

C. AUBREE, SEPP.


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