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LSOI T1 2018 - France enseignement Devenir Gendarme · 2017. 9. 1. · - "Taguin 1843" (bataille importante lors de la conquête de l'Algérie par la France), - "Sébastopol 1855"

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  • 14

    RÉDIGER L'INTRODUCTION

    Une fois que le travail d'analyse et de recherche a été réalisé, la rédaction de l'introduction n'est qu'une

    simple formalité. Il y a trois parties : la présentation du sujet, la problématique et l'annonce de plan.

    La présentat ion du sujetIl est nécessaire de présenter le sujet en donnant, si possible, une vision d'ensemble dans le temps et

    dans l'espace. Pour y parvenir, vous pouvez vous poser les questions : Que représente mon sujet dans

    l'actualité ? Depuis quand s'interroge-t-on sur cette question ?

    Cela vous permettra ainsi de justifier la suite de votre devoir.

    Cette présentation peut être accompagnée d'une ou deux définitions des termes clés du sujet mais elle

    doit rester très succincte car vous ne faites que donner des repères au lecteur.

    Voici un exemple pour le sujet : "Quelles sont les missions des motards de la Gendarmerie ? Pour vousaider à répondre à cette question, vous vous servirez de vos connaissances professionnelles et de ladocumentation ci-dessous."

    Exemple de présentation possible : "La Gendarmerie a toujours su se doter de moyens adaptés pouraccomplir ses missions et pour faire face à de nouveaux types de délinquance. Ainsi, dès 1930,l'institution se dote des premières motocyclettes afin de traquer des malfaiteurs de plus en plusmobiles."

    La problémat ique

    Par définition, la problématique est l'art de poser les problèmes. D'une manière plus générale, elle est le

    point de départ de votre argumentation. Le plus souvent, on la présente sous la forme d'une question ; elle pose

    le "problème" auquel il faudra apporter une réponse en conclusion. C'est donc le fil conducteur qui doit guider

    votre développement.

    La problématique est commode pour délimiter un sujet littéraire ou philosophique dont les pistes de

    travail sont nombreuses et variées. En établissant une problématique dans un devoir littéraire, on fait le choix de

    donner une direction au sujet pour éviter de se disperser.

    Pour les connaissances professionnelles, les questions sont parfois très pointues, bien délimitées : la

    problématique a alors un peu moins d'importance. Si vous avez des difficultés à construire cette problématique, la

    plus sûre manière de poser la problématique est de reformuler tout simplement le sujet à traiter.

    Voici un exemple pour le sujet : "Quelles sont les missions des motards de la Gendarmerie ? Pourvous aider à répondre à cette question, vous vous servirez de vos connaissances professionnelleset de la documentation ci-dessous."

    Présentation du sujet…

    "La Gendarmerie a toujours su se doter de moyens adaptés pour accomplir ses missions et pourfaire face à de nouveaux types de délinquance. Ainsi, dès 1930, l'institution se dote des premièresmotocyclettes afin de traquer des malfaiteurs de plus en plus mobiles".

    …suivie de la problématique (on notera qu'il y a peu de changements par rapport à la questioninitiale du sujet) :

    "De nos jours, quelles sont les missions des motards de la Gendarmerie ?"

    On a juste ajouté "De nos jours" car la présentation du sujet faisait référence à la création desmotards dans les années 30. Or ce sont les missions d'aujourd'hui qui nous intéressent !

    Après la problématique, nous terminons notre introduction par l'annonce de plan.

  • 15

    L 'annonce de plan

    Il est vivement recommandé d'annoncer un plan : c'est plus clair et plus agréable pour le lecteur.

    Il est nécessaire de construire un bref paragraphe qui présente au lecteur les points que vous allez

    aborder dans votre texte. Voici quelques conseils :

    - Construisez une phrase pour chaque partie annoncée afin d'éviter toute lourdeur et, surtout, toute

    ambiguïté. Si vous construisez un devoir en deux parties, il y aura donc deux phrases.

    - Soyez bref et concis : l'annonce de plan d'une rédaction ne doit pas dépasser trois lignes.

    - "Bref" ne veut pas dire "vague" ! Le lecteur doit savoir la direction que vous prenez : pour cela, il est

    indispensable d'utiliser un vocabulaire précis.

    Voici le plan qui avait été choisi pour le sujet concernant les motards de la Gendarmerie :

    Partie 1 Partie 2

    Missions de service courant des motards de laGendarmerie : prévention routière et contrôle des usagers gestion de la circulation routière intervention sur les accidents de la circulation

    Missions de prestige des motards de laGendarmerie : missions d'escorte de personnalités défilés, acrobaties sécurité du Tour de France

    C'est à partir de ce plan, que nous pouvons construire l'annonce de plan.

    Voici une annonce de plan possible :

    "Dans leurs missions ordinaires, les motards de la Gendarmerie ont en charge la circulation routière.Néanmoins, ils remplissent aussi des missions de sécurité ou de prestige, en particulier au sein de la GardeRépublicaine".

    Reconstituons l'introduction en entier :

    "La Gendarmerie a toujours su se doter de moyens adaptés pour accomplir ses missions et pour faire faceà de nouveaux types de délinquance. Ainsi, dès 1930, l'institution se dote des premières motocyclettes afinde traquer des malfaiteurs de plus en plus mobiles. De nos jours, quelles sont les missions des motards dela Gendarmerie ?Dans leurs missions ordinaires, les motards de la Gendarmerie ont en charge la circulation routière.Néanmoins, ils remplissent aussi des missions de sécurité ou de prestige, en particulier au sein de la GardeRépublicaine".

    Remarque

    En annonçant le plan, ne montrez pas que vous faites un devoir scolaire et veillez à éviter les formulationsmaladroites telles que "dans la première partie, nous verrons... et, dans la seconde partie, nous parlerons de...".

    Quelle longueur pour une introduction et une rédaction ?

    Comme pour l'exemple vu ci-dessus, une introduction doit comporter entre 5 et 10 lignes (toutdépend bien sûr du nombre de rédactions à réaliser en trois heures). Quoi qu'il en soit, votre rédaction devra rester équilibrée : l'introduction doit être aussi longue quela conclusion mais plus courte que le développement qui constitue le corps du devoir. L'ensembledevra tenir sur une page environ.

  • 31

    AU PROGRAMME…

    Ce chapitre porte sur le programme suivant :

    Présentation. – Historique :– l’organisation territoriale ;

    – l’action en uniforme et les domaines d’action : militaire, administratif et judiciaire.

    Les missions de défense :– la définition des menaces ;

    – les forces armées ;

    – le rôle de la Gendarmerie.

    La mission de renseignement :

    – importance de cette mission ;

    – rôle de la Gendarmerie.

    Les missions de secours :– plans de secours ;

    – recherche des personnes disparues ;

    – rôle de la Gendarmerie.

    UN QCM ET UN EXEMPLE DE RÉDACTION

    À la fin de ce chapitre, vous trouverez un QCM corrigé, ainsi qu'un exemple derédaction afin d'illustrer le cours.

    CHAPITRE 1ORGANISATION ET MISSIONS DELA GENDARMERIE

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    PRÉSENTATION - HISTORIQUEDE LA GENDARMERIE

    QUELQUES ÉLÉMENTS D'HISTOIRE

    Les origines de la Gendarmerie ne sont pas définies précisément par les historiens. Elle a une longuehistoire qui débute au Moyen Âge, en 1190, selon certains, avec la création des "sergents d'armes". D'autresestiment qu'elle est née au XIVème siècle durant la Guerre de Cent ans. Ses premiers ancêtres sont laConnétablie de France et la Maréchaussée. Le connétable déléguait ses pouvoirs à des maréchaux qui, eux-mêmes, s'appuyaient sur des prévôts. Il s'agissait déjà de forces militaires chargées de l'ordre public. Initialement,la Maréchaussée avait pour mission de contrôler les gens de guerre (notamment des mercenaires) qui, pendant etaprès la Guerre de Cent Ans, formaient, au gré des circonstances, des bandes de pillards qui dévastaient la France.

    À la Révolution, en 1791, la Maréchaussée reçoit son nom actuel de Gendarmerie nationale et, afin derespecter la séparation des pouvoirs, elle perd les quelques missions de justice qu'elle détenait jusqu'alors. Dèssa création, elle est sous la tutelle du ministère de la Guerre (l'actuel ministère de la Défense). Sous le Consulatet l'Empire, la Gendarmerie occupe une place de premier plan dans le dispositif militaire de Napoléon Ier ; eneffet, elle dispose à cette époque d'une Inspection générale (l'ancêtre de la Direction Générale de la GendarmerieNationale) qui fut supprimée après la fin de l'Empire (sous la Restauration, en 1815).

    Entre 1815 et 1848, le pouvoir royal se méfie de cette institution issue de la Révolution et considéréecomme étant bonapartiste. Elle revient en grâce sous Napoléon III (et aussi sous la IIIème République) : leseffectifs sont augmentés ; son caractère militaire est réaffirmé. La Gendarmerie s'organise peu à peu mais il fautattendre la fin de la Première Guerre mondiale pour qu'elle prenne véritablement son essor. C'est d'ailleurs àcette époque que des forces de Gendarmerie mobile sont créées. En 1920, une direction autonome de laGendarmerie est créée au sein du ministère de la Guerre.

    L'INSTITUTION AUJOURD'HUI

    Encore aujourd'hui, les textes sont formels : la Gendarmerie reste une force militaire. Néanmoins, àpartir de 2002, sans perdre son statut militaire, la Gendarmerie se rapproche du Ministère de l'Intérieur et, en2009, la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale (DGGN) quitte le Ministère de la Défense pour serattacher au Ministère de l'Intérieur où elle rejoint la Police nationale et les sapeurs-pompiers. En 2011, despasserelles entre les corps de sous-officier de Gendarmerie et de gardien de la paix de la Police nationale sontmises en place. Cette évolution a suscité de nombreuses interrogations de la part des gendarmes qui attachentbeaucoup d'importance à leur statut militaire.

    LE DRAPEAU DE LA GENDARMERIE

    Sur le drapeau de la Gendarmerie figurent six inscriptions relatives aux batailles ou conflits au coursdesquels des gendarmes français se sont illustrés. Ces inscriptions sont :- "Hondschoote 1793" (bataille qui, durant la Révolution, a opposé la République française et la premièrecoalition),- "Villodrigo 1812" (sous Napoléon Ier, en Espagne, bataille entre l'Empire français et les Britanniques),- "Taguin 1843" (bataille importante lors de la conquête de l'Algérie par la France),- "Sébastopol 1855" (bataille importante lors de la guerre de Crimée, sous Napoléon III),- "Indochine 1945-1954" (conflit entre la France et le Viêt-minh),- "AFN 1952-1962" (ces trois lettres correspondent à la participation de la Gendarmerie dans la guerre dedécolonisation en Afrique Française du Nord).

    Par ailleurs, le drapeau de la Gendarmerie porte deux devises : "Honneur et patrie" (pour la Gendarmeriedépartementale, les écoles, les commandements d'outre-mer) et "Valeur et discipline" (pour la Gendarmerie mobile).

  • 33

    L'ORGANISATION TERRITORIALEDE LA GENDARMERIE

    LA GENDARMERIE DÉPARTEMENTALE

    La Gendarmerie départementale (GD) est la Gendarmerie que l'on rencontre au quotidien. Elle remplitdes missions très variées comme l'assistance et le secours aux personnes, le contrôle de la circulation routière,les enquêtes judiciaires, etc. Dans le cadre de ses missions de police administrative, elle participe à la préventiondes troubles à l'ordre public.

    LES UNITÉS TERRITORIALESL'organisation de la GD est calquée sur l'organisation administrative de la France.La région de Gendarmerie départementale correspond à la région administrative.Le groupement de Gendarmerie départementale correspond au département.La compagnie de Gendarmerie départementale correspond à l'arrondissement.

    Enfin, les unités de base de la Gendarmerie départementale sont les brigades territoriales (BT), àl'échelle du canton, qui fonctionnent de manière autonome (BTA : brigade territoriale autonome) ou qui sontregroupées en communautés de brigades (COB). Chaque COB est constituée de brigades territoriales dites deproximité, l'une d'elles étant la brigade chef-lieu de communauté.

    LES UNITÉS SPÉCIALISÉES OU À DOMINANTEDes unités spécialisées ou à dominante viennent renforcer ou assister les unités territoriales de la

    Gendarmerie départementale (GD).

    Les unités de recherches

    Les unités de recherches de la GD interviennent dans le cadre d'enquêtes judiciaires ; ce sont lesBrigades de Recherches (BR) et les Sections de Recherches (SR).

    La Brigade de Recherches est en général rattachée à la Compagnie de Gendarmerie. Néanmoins, ellepeut être rattachée au Groupement quand il n'y en a qu'une dans un département. Les Sections de Recherches(une par cour d'appel), quant à elles, sont placées sous l'autorité du Commandant de région (où elles se trouvent).

    Il existe aussi une autre unité spécialisée de police judiciaire : la Brigade départementale derenseignements et d'investigations judiciaires (BDRIJ) au niveau du groupement.

    Les unités spécialisées en charge de la police de la route

    Dans la Gendarmerie départementale, les unités spécialisées en charge de la police de la route sont :

    - les escadrons départementaux de sécurité routière (EDSR),- les brigades motorisées (Bmo),- les pelotons d'autoroute (PA).

    Les PSIG

    Les PSIG (Pelotons de Surveillance et d'Intervention de la Gendarmerie) sont des unités spécialisées dela Gendarmerie départementale qui, implantées dans les zones les plus sensibles en matière de délinquance,viennent renforcer les brigades territoriales et effectuent des missions de surveillance générale.

    Les BPDJ

    Les BPDJ (Brigades de Prévention de la Délinquance Juvénile) sont des unités spécialisées de la GD.Elles exercent leurs missions au niveau du groupement. Elles ont un rôle préventif envers les mineurs.

  • 51

    LA DÉONTOLOGIE MILITAIRE : SECRETPROFESSIONNEL ET DEVOIR DE RÉSERVE

    Les Gendarmes Adjoints Volontaires (GAV) peuvent en règle générale s'exprimer librement. Cependant,la liberté d'expression reste toujours limitée par la loi pénale. En outre, des limites sont apportées à cette libertéd'expression du fait que les GAV sont des militaires ; ils sont soumis au devoir de réserve en plus du respect dusecret professionnel. Ils doivent aussi veiller à la protection du secret de la Défense nationale.

    LE DEVOIR DE RÉSERVE

    Le devoir de réserve impose au gendarme, du fait de son statut militaire, la discrétion sur ses opinionspolitiques, philosophiques et religieuses. L'article L. 4121-2 du code de la défense a trait au devoir de réserve.

    Voici les trois premiers alinéas de cet article :

    "Les opinions ou croyances, notamment philosophiques, religieuses ou politiques, sont libres.Elles ne peuvent cependant être exprimées qu'en dehors du service et avec la réserve exigée par l'état militaire.Cette règle s'applique à tous les moyens d'expression. Elle ne fait pas obstacle au libre exercice des cultes dansles enceintes militaires et à bord des bâtiments de la flotte.Indépendamment des dispositions du code pénal relatives à la violation du secret de la défense nationale et dusecret professionnel, les militaires doivent faire preuve de discrétion pour tous les faits, informations oudocuments dont ils ont connaissance dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de leurs fonctions. En dehorsdes cas expressément prévus par la loi, les militaires ne peuvent être déliés de cette obligation que par décisionexpresse de l'autorité dont ils dépendent."

    SECRET DE L'ENQUÊTE ET SECRET PROFESSIONNEL

    L'article 11 du code de procédure pénale traite du secret de l'enquête et du secret professionnel.

    Voici les deux premiers alinéas de cet article :

    "Sauf dans le cas où la loi en dispose autrement et sans préjudice des droits de la défense, la procédure au coursde l'enquête et de l'instruction est secrète.Toute personne qui concourt à cette procédure est tenue au secret professionnel dans les conditions et sous lespeines des articles 226-13 et 226-14 du code pénal."

    Pour un GAV, en cas de non-respect du secret professionnel, les conséquences peuvent être à la foispénales, disciplinaires et parfois même pécuniaires (paiement d'amendes ou condamnation éventuelle à verserdes dommages et intérêts).

  • 52

    LA DÉONTOLOGIE MILITAIRE : OBLIGATIONDE PORTER SECOURS ET PRÉVARICATION

    L'OBLIGATION DE PORTER SECOURS

    Un citoyen a le devoir – et donc l'obligation – de porter secours à une personne dont la vie est menacée,sous réserve qu'il n'y ait pas de risque pour lui-même ou d'autres personnes. Il lui incombe de porter assistance àla personne en danger par sa propre action ou en faisant appel à des secours. C'est ce que prévoit l'article 223-6du Code Pénal (alinéa 2).

    Du fait de son statut, un gendarme a des devoirs et obligations supplémentaires. Il doit porter secours,même au péril de sa vie, à une personne qui risque de mourir et tenter de la sauver.

    Notez qu'un autre article du Code Pénal, l'article 223-7, a trait à l'état de prévarication.

    L'ÉTAT DE PRÉVARICATION

    La prévarication est un grave manquement d'un serviteur de l'État aux obligations de sa fonction. Si ungendarme adjoint volontaire ne fait pas ce à quoi la loi l'oblige, sa responsabilité pénale est engagée.

    Les sanctions pénales encourues par les serviteurs de l'État qui se trouvent en état de prévarication sontfixées par les articles 223-6 et 223-7 du code pénal.

    Article 223-6 : "Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soitun crime, soit un délit contre l'intégrité corporelle de la personne s'abstient volontairement de le faire est puni decinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende.Sera puni des mêmes peines quiconque s'abstient volontairement de porter à une personne en péril l'assistanceque, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquantun secours."

    Article 223-7 : "Quiconque s'abstient volontairement de prendre ou de provoquer les mesures permettant, sansrisque pour lui ou pour les tiers, de combattre un sinistre de nature à créer un danger pour la sécurité despersonnes est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende."

    Rappelons que les gendarmes doivent protéger, assister et secourir les citoyens, notamment lors de catastrophesnaturelles. En cas de manquement aux devoirs de leur charge, ils sont pénalement responsables de leurs actes.

    Dans ce cours, tous les articles de loi ne sont pas forcément reproduits, maisvous pouvez les consulter sur Internet (sur le site www.legifrance.gouv.fr).

  • 62

    AU PROGRAMME…

    Ce chapitre porte sur le programme suivant :

    Le cadre légal d’usage des armes :– légitime défense ;

    – zones de défense hautement sensibles (ZDHS).

    Les actes élémentaires du militaire de la Gendarmerie :– progresser en sécurité individuellement, en binôme ou en trinôme ;

    – aborder un objectif selon la dangerosité de la situation ;

    – la technique de pénétration et de progression dans un local ;

    – aborder un véhicule ;

    – injonctions et réactions graduées ;

    – rendre compte en cours de progression, en cours d’action et/ou en fin de mission (réflexe du compte

    rendu) ;

    – les fonctions de protection ; contrôle ; liaison entre équipiers.

    UN QCM ET UN EXEMPLE DE RÉDACTION

    À la fin de ce chapitre, vous trouverez un QCM corrigé, ainsi qu'un exemple derédaction afin d'illustrer le cours.

    CHAPITRE 3LES TECHNIQUES DEL’INTERVENTIONPROFESSIONNELLE

  • 63

    Remarque

    Un fusil est une arme mais une arme peut être aussi,pourquoi pas, une pierre ou tout objet contondant ; il peuts'agir également d'un chien de combat.

    LE CADRE LÉGAL D'USAGE DES ARMESLÉGITIME DÉFENSE ET ZDHS

    GÉNÉRALITÉS SUR LES ARMES

    DÉFINITION D'UNE ARMEUne arme se définit comme "tout objet conçu pour tuer ou blesser" (selon l'article 132-75 du Code

    Pénal) mais aussi pour "mettre un individu, un ennemi dans l'impossibilité de se défendre". On considère aussiqu'une arme est tout objet susceptible de présenter un danger dès lors qu'il est utilisé pour tuer, blesser oumenacer ou qu'il est destiné, par celui qui en est porteur, à tuer, blesser ou menacer.

    Un objet dont la ressemblance avec une armeest susceptible de créer une confusion et qui est utilisépour menacer de tuer ou de blesser est considérécomme une arme.

    Enfin, l'utilisation d'un animal pour tuer, blesserou menacer est assimilée à l'usage d'une arme.

    LES RÈGLES À RESPECTERCitons brièvement les 5 règles de sécurité :

    1 : On estime que toute arme est chargée. Il en découle que l'on ne doit surtout pas manipuler une arme sansavoir effectué les opérations de base de sécurité.

    2 : Lorsqu'on utilise une arme, on ne doit pas réaliser d'autres actions en parallèle… Comme pour le téléphoneportable, il est interdit de manipuler son arme tout en conduisant, par exemple.

    3 : Un tir devant être appliqué sans faire courir de risques aux personnes proches de votre cible, le pointaged'une arme à feu ne devra logiquement se faire qu'à condition que la dite cible soit bien évidemment identifiéeainsi que parfaitement isolée.

    4 : L'arme doit être pointée en direction de l'adversaire, l'axe du canon toujours sous l'horizontale, l'index le longde la boîte de culasse (afin d'éviter tout contact avec la détente). Cette situation dure tant que la décision de tirern'est pas prise (on dit que l'arme est maintenue en "position de contact").

    5 : Le dernier point rejoint le point 1. En effet, au départ et au retour de service, les opérations de sécurité sont àeffectuer sans délai à l'aide d'un tube à sable (si c'est possible).

    LES CADRES LÉGAUX D'USAGE DES ARMES

    Il existe plusieurs cadres légaux de l'usage de l'arme en Gendarmerie. Citons les principaux :

    - article 122-4 du Code Pénal (cas d'un acte prescrit ou autorisé par la loi et cas d'un acte commandé parl'autorité légitime, sauf si cet acte est manifestement illégal),

    - articles 122-5 et 122-6 du Code Pénal (légitime défense),

    - article 122-7 du Code Pénal (état de nécessité),

    - article L. 435-1 du code de la sécurité intérieure (usage des armes par les forces de l'ordre),

    - article L. 2338-3 du code de la Défense (usage des armes par les militaires),

    - article L. 4123-12 du code de la Défense (ZDHS et OPEX).

    L'usage de l'arme en Gendarmerie est encadré car il peut engager la responsabilité pénale dugendarme.

  • 78

    AU PROGRAMME…

    Ce chapitre porte sur le programme suivant :

    Notions générales de droit pénal et de procédure pénale :– l’infraction. – Classification tripartite ;

    – la responsabilité pénale de l’auteur ;

    – le cadre légal de la légitime défense ;

    – les autorités de police judiciaire ;

    – les juridictions de jugement ;

    – le cadre légal du contrôle d’identité ;

    – les compétences des APJA ;

    – le cadre légal du droit d’arrestation ;

    – l’étude des infractions de voie publique les plus courantes.

    L’assistance de l’APJA au cours de l’enquête :

    – recueil et transmission de l’alerte en cas de crime ou délit.

    Transport sur les lieux d’une probable scène de crime :– le gel des lieux ;

    – la participation aux investigations d’environnement ;

    – la préservation des traces et indices.

    Aide matérielle aux enquêteurs dans leurs constatations et investigations :– croquis, photos et scellés ;

    – perquisitions et saisies.

    UN QCM ET UN EXEMPLE DE RÉDACTION

    À la fin de ce chapitre, vous trouverez un QCM corrigé, ainsi qu'un exemple derédaction afin d'illustrer le cours.

    CHAPITRE 4L’APJA DANS LE DOMAINEDE LA POLICE JUDICIAIRE

  • 79

    DROIT PÉNAL ET PROCÉDURE PÉNALEINFRACTION – CLASSIFICATION TRIPARTITE

    L'INFRACTION

    DÉFINITIONLa loi ne définit pas ce qu'est une infraction mais on considère généralement qu'il s'agit de la violation d'une

    loi de l'État, résultant d'un acte externe de l'homme, positif ou négatif, socialement imputable, ne se justifiantpas par l'accomplissement d'un devoir ou l'exercice d'un droit, et qui est puni d'une peine par la loi.

    Cette définition est un peu complexe et mérite d'être explicitée :- violation d'une loi de l'État : un texte légal doit prévoir impérativement l'infraction.- acte externe de l'homme : cela signifie que la simple pensée (même d'un homicide) n'est pas condamnable.- positif ou négatif : un acte positif est une action qui est interdite par la loi (ex : un vol) ; un acte négatif estl'omission d'effectuer une action que la loi exige (ex : non-assistance à personne en danger).- socialement imputable : l'infraction ne peut être imputée qu'à une personne disposant de ses facultés mentales(ex : on ne peut pas imputer une infraction à un enfant ou à certains malades mentaux).- ne se justifiant pas par l'accomplissement d'un devoir ou l'exercice d'un droit : la commission d'une infraction nedoit pas être la conséquence d'une obligation ou de l'exercice d'un droit (exemple : casser une vitre pour portersecours à une personne).- puni d'une peine par la loi : il faut non seulement que la loi prévoie l'infraction mais aussi la peine encourue.

    LES ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS DE L'INFRACTIONLes éléments constitutifs d'une infraction sont :

    l'élément légal (il faut que l'infraction et sa peine soient prévues par la loi), l'élément matériel (un acte de commission, par exemple un meurtre, ou un acte d'omission, par exemple nepas porter secours à une personne en danger), l'élément moral (qui peut être une intention coupable mais aussi une faute, comme par exemple uneimprudence ou une inattention).

    LA CLASSIFICATION TRIPARTITE DES INFRACTIONS

    La classification tripartite "contravention - délit - crime" est fondée sur la peine encourue. Pour unecontravention, c'est une amende de 3000 euros maximum, pour un délit, une peine d'emprisonnement de moinsde 10 ans et, pour un crime, une peine de réclusion criminelle de plus de 10 ans. Parallèlement, on associe à cesinfractions des tribunaux différents : contravention jugée au tribunal de police, délit jugé au tribunal correctionnelet crime jugé en cour d'assises.

    Bien entendu, les peines encourues sont fortement liées à la gravité des faits, bien que ce paramètresoit subjectif. La peine maximale en France est la réclusion criminelle à perpétuité incompressible.

    POLICE JUDICIAIRE ET POLICE ADMINISTRATIVE

    La police judiciaire est chargée de constater les infractions à la loi pénale, d'en rassembler les preuveset d'en rechercher les auteurs. Elle a par conséquent un but répressif alors que, au contraire, la policeadministrative est exercée dans un but préventif ; elle vise en effet à prévenir les troubles à l'ordre public.

    Notons qu'une opération de police administrative est susceptible de se transformer en opération depolice judiciaire. Prenons le cas d'un contrôle d'identité de police administrative qui a pour but de prévenir lesatteintes à l'ordre public (et notamment à la sécurité des personnes ou des biens) : toute personne peut êtrecontrôlée, quel que soit son comportement. Si, par exemple, l'individu contrôlé commet un outrage à unepersonne dépositaire de l'autorité publique, le contrôle d'identité de police administrative devient un contrôled'identité de police judiciaire.

  • 90

    DROIT PÉNAL ET PROCÉDURE PÉNALEINFRACTIONS COURANTES DE VOIE PUBLIQUE

    LE VOL SIMPLE

    DÉFINITIONIl s'agit de la soustraction frauduleuse d'un bien qui appartient à autrui ; c'est un délit.

    ÉLÉMENTS CONSTITUTIFSL'élément légal : les articles 311-1, 311-2 et 311-3 du Code Pénal (CP) prévoient et répriment le vol (qui

    est puni de 3 ans d'emprisonnement et de 45.000 euros d'amende).L'élément matériel : une soustraction frauduleuse d'une chose appartenant à autrui (de plus, la

    soustraction frauduleuse d'énergie au préjudice d'autrui est assimilée au vol).L'élément moral : c'est une infraction intentionnelle. L'intention coupable résulte de l'appropriation de la

    chose appartenant à autrui et du comportement en tant que propriétaire momentané de la chose.Il existe des circonstances aggravantes (définies par les articles 311-4 à 311-11 du CP) et la tentative de

    vol est, elle aussi, punissable (article 311-13 du CP).

    LA DESTRUCTION OU DÉTÉRIORATION D'UN BIEN

    PRÉSENTATIONLe code pénal (CP) sanctionne la destruction, la dégradation ou la détérioration d'un bien appartenant à

    autrui. Il s'agit d'un délit.

    ÉLÉMENTS CONSTITUTIFSL'élément légal : l'article 322-1 alinéa 1 prévoit la destruction, la dégradation ou la détérioration d'un bien

    appartenant à autrui qui est punie de 2 ans d'emprisonnement et de 30.000 euros d'amende.L'élément matériel : la destruction, la dégradation ou la détérioration d'un bien appartenant à autruiL'élément moral : c'est une infraction intentionnelle. L'intention coupable consiste en la volonté de

    détruire une chose en connaissant son appartenance à autrui.Il existe des circonstances aggravantes (définies par les articles 322-2 à 322-3-1 du CP) et la tentative

    est punie des mêmes peines (article 322-4 du CP).Remarque : l'article 322-1 alinéa 2 précise que le fait de tracer des inscriptions, des signes ou des dessins,

    sans autorisation préalable, sur les façades, les véhicules, les voies publiques ou le mobilier urbain est puni de3750 euros d'amende et d'une peine de travail d'intérêt général lorsqu'il n'en est résulté qu'un dommage léger.

    D'AUTRES INFRACTIONS COURANTES

    LES VIOLENCES ENVERS LES PERSONNESLes articles 222-7 à 222-16-3 du CP ont trait aux atteintes à l'intégrité physique ou psychique de la

    personne et, plus particulièrement, aux violences.Il peut s'agir, selon le cas, d'une contravention, d'un délit ou même d'un crime. Sont notamment pris en

    compte la gravité des faits, les conséquences de ces violences, la personne qui en a été victime, les éventuellescirconstances aggravantes…

    Ainsi, pour ce qui est des violences légères, l'article R. 624-1 du CP indique :"Hors les cas prévus par les articles 222-13 et 222-14, les violences volontaires n'ayant entraîné aucuneincapacité totale de travail sont punies de l'amende prévue pour les contraventions de la 4e classe."

  • 91

    Le premier alinéa de l'article R. 625-1 du CP indique :"Hors les cas prévus par les articles 222-13 et 222-14, les violences volontaires ayant entraîné une incapacitétotale du travail d'une durée inférieure ou égale à huit jours sont punies de l'amende prévue pour lescontraventions de la 5e classe."

    L'article 222-11 du CP indique :"Les violences ayant entraîné une incapacité totale de travail pendant plus de huit jours sont punies de trois ansd'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende." Il s'agit alors d'un délit.

    L'article 222-7 du CP précise que "Les violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner sontpunies de quinze ans de réclusion criminelle."

    Notons que si cette infraction est commise, entre autres, sur un mineur de 15 ans, l'auteur encourt unepeine de 20 ans de réclusion criminelle (cf. article 222-8 du CP).

    LE VIOLLe viol est un crime. Le premier alinéa de l'article 222-23 du CP en donne une définition : "Tout acte de

    pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, commis sur la personne d'autrui par violence, contrainte,menace ou surprise est un viol."

    L'ESCROQUERIESelon l'article 313-1 du CP, "l'escroquerie est le fait, soit par l'usage d'un faux nom ou d'une fausse

    qualité, soit par l'abus d'une qualité vraie, soit par l'emploi de manœuvres frauduleuses, de tromper une personnephysique ou morale et de la déterminer ainsi, à son préjudice ou au préjudice d'un tiers, à remettre des fonds, desvaleurs ou un bien quelconque, à fournir un service ou à consentir un acte opérant obligation ou décharge." Ils'agit d'un délit.

    L'EXTORSIONSelon l'article 312-1 du CP, "l'extorsion est le fait d'obtenir par violence, menace de violences ou

    contrainte soit une signature, un engagement ou une renonciation, soit la révélation d'un secret, soit la remise defonds, de valeurs ou d'un bien quelconque." Il s'agit d'un délit.

    LE RECELLe recel est un délit défini par les deux premiers alinéas de l'article 321-1 du CP :

    "Le recel est le fait de dissimuler, de détenir ou de transmettre une chose, ou de faire office d'intermédiaire afinde la transmettre, en sachant que cette chose provient d'un crime ou d'un délit.Constitue également un recel le fait, en connaissance de cause, de bénéficier, par tout moyen, du produit d'uncrime ou d'un délit."

    LE DÉLIT DE FUITEL'article 434-10 du CP concerne le délit de fuite :

    "Le fait, pour tout conducteur d'un véhicule ou engin terrestre, fluvial ou maritime, sachant qu'il vient de causer oud'occasionner un accident, de ne pas s'arrêter et de tenter ainsi d'échapper à la responsabilité pénale ou civilequ'il peut avoir encourue, est puni de trois ans d'emprisonnement et de 75 000 e d'amende."

    L'OUTRAGEL'outrage est un délit défini par le premier alinéa de l'article 433-5 du CP :

    "Constituent un outrage (…) les paroles, gestes ou menaces, les écrits ou images de toute nature non renduspublics ou l'envoi d'objets quelconques adressés à une personne chargée d'une mission de service public, dansl'exercice ou à l'occasion de l'exercice de sa mission, et de nature à porter atteinte à sa dignité ou au respect dû àla fonction dont elle est investie."

    LA RÉBELLIONIl s'agit d'un délit défini par l'article 433-6 du CP :

    "Constitue une rébellion le fait d'opposer une résistance violente à une personne dépositaire de l'autorité publiqueou chargée d'une mission de service public agissant, dans l'exercice de ses fonctions, pour l'exécution des lois,des ordres de l'autorité publique, des décisions ou mandats de justice."

  • 101

    CONTRÔLE D'UN VÉHICULEPIÈCES AFFÉRENTES À LA CONDUITE ET À LACIRCULATION, ÉQUIPEMENT ET SIGNALISATION

    PIÈCES AFFÉRENTES À LA CONDUITE ET À LA CIRCULATION

    LE PERMIS DE CONDUIRE

    Selon l'article R. 221-1 du code de la route, "le permis de conduire un véhicule terrestre à moteurs'obtient soit après réussite à l'examen du permis de conduire, soit après conversion d'un brevet militaire deconduite français, soit après échange d'un permis de conduire étranger, soit après réussite à une formationdispensée à cette fin ou validation d'un diplôme ou d'un titre professionnel délivrés à cette fin en France."

    Conformément à l'article R. 233-1 du Code de la Route, le fait de ne pas présenter immédiatement, lorsd'un contrôle routier, son permis de conduire (ou un autre titre justifiant de son autorisation de conduire) est punide l'amende forfaitaire prévue pour les contraventions de la première classe.

    Notons que le conducteur dispose alors d'un délai de cinq jours pour présenter son permis de conduire àune brigade de Gendarmerie (ou, éventuellement, un commissariat). Au-delà de ce délai, le conducteur doitacquitter une amende forfaitaire pour une contravention de quatrième classe.

    LE CERTIFICAT D'IMMATRICULATION

    Selon l'article R. 322-1 du code de la route, "tout propriétaire d'un véhicule à moteur, d'une remorquedont le poids total autorisé en charge est supérieur à 500 kilogrammes ou d'une semi-remorque et qui souhaite lemettre en circulation pour la première fois doit faire une demande de certificat d'immatriculation en justifiant deson identité et de son domicile. Cette demande de certificat d'immatriculation est adressée au ministre del'intérieur soit par l'intermédiaire du préfet d'un département choisi par le propriétaire du véhicule, soit parl'intermédiaire d'un professionnel de l'automobile habilité par le ministre de l'intérieur."

    Notez que le certificat d'immatriculation d'une voiture estcommunément appelé "carte grise".

    En cas de changement d'adresse, tout propriétaire d'unvéhicule soumis à l'immatriculation, dans le mois qui suit lechangement de domicile, doit en informer la préfecture. Le fait dene pas effectuer cette déclaration ou de ne pas respecter le délaiprévu est puni de l'amende prévue pour les contraventions de4ème classe, comme l'indique l'article R. 322-7 du code de la route.

    L'ATTESTATION ET LE CERTIFICAT D'ASSURANCEComme l'indique l'article L. 324-1 du code de la route, "les règles relatives à l'obligation de s'assurer

    pour faire circuler un véhicule à moteur ou une remorque sont fixées par les articles L. 211-1 et L. 211-2 du codedes assurances." Selon l'article L. 324-2 du CR, la conduite sans assurance (avec au moins la garantieresponsabilité civile) est un délit puni de 3750 e d'amende ; l'auteur encourt également des peinescomplémentaires (ex : suspension du permis de conduire).

    Pour une voiture, le certificat d'assurance (ou "papillon vert") doit être affiché en bas à droite du pare-brise. Parallèlement, le conducteur doit être en mesure de présenter l'attestation d'assurance du véhicule(communément appelée "carte verte") lors d'un contrôle routier.

    Remarque

    Si vous contrôlez une voiture de plus de4 ans, vous êtes en droit de vérifier que lepropriétaire du véhicule est en règle vis-à-vis du contrôle technique ; la date limitede validité est indiquée sur le certificatd'immatriculation.

    L'article R. 233-1 du Code de la Route stipule qu'il en est de même pour le certificat d'immatriculation du véhicule.En cas de perte ou de vol du permis de conduire, le récépissé de déclaration de perte ou de vol tient lieu de titre

    d'autorisation à conduire pendant un délai de deux mois au plus.

  • 109

    POSTES DE RÉGULATION, DE SURVEILLANCEET DE CONTRÔLE

    LE POSTE DE RÉGULATION

    DÉFINITION

    Le poste de "régulation" est un service établi dans certaines circonstances (par exemple, lors d'unaccident, lors d'un éboulement ou lors d'une foire) en un point du réseau routier (ce peut être au niveau d'uneintersection ou bien lorsqu'un obstacle se trouve sur la chaussée ou encore en cas d'étranglement).

    À ce poste, il s'avère nécessaire de réaliser l'alternance des passages – il faut alors organiser unejudicieuse distribution des courants de circulation qui se croisent ou se coupent – et d'assurer la régularité, larapidité mais aussi la sécurité de l'écoulement du trafic.

    PLACE ET RÔLE DES APJA

    Les gendarmes adjoints volontaires sont des agents de police judiciaire adjoints qui peuvent effectuer larégulation de circulation (article R. 130-10 du Code de la Route).

    Un APJA peut donc être amené à effectuer manuellement la régulation de la circulation sur les voiespubliques. Notons que, pour matérialiser un signal préparatoire d'arrêt, un APJA doit lever un bras en l'air à laverticale et garder l'autre bras le long du corps. Il indique ainsi au conducteur qu'il va devoir s'arrêter. Ce gestesignifie "attention, arrêt". Il convient d'effectuer des gestes réglementaires et de faire en sorte d'être bien vu.

    LE POSTE DE SURVEILLANCE

    DÉFINITION

    Il s'agit d'un stationnement temporaire en un endroit difficile ou dangereux d'une voie qui a pour objectifde contraindre les usagers de la route à respecter les règles de circulation routière et donc d'éviter des accidents.

    RÈGLES D'EXÉCUTION

    Certaines règles sont à respecter lorsque l'on occupe un poste de surveillance. Ainsi, il est essentiel :- de bien voir et d'être bien vu,- de se tenir en dehors de la chaussée,- de prévenir les erreurs (ou les fautes) des usagers de la route,- de secourir, d'aider et de renseigner,- de réprimer les infractions.

    PLACE ET RÔLE D'UN APJA

    En tant qu'agent de police judiciaire adjoint, un gendarme adjoint volontaire peut servir à un poste desurveillance, par exemple en interceptant un véhicule.

    Il est aussi important d'êtreréactif, en garde, concentré et d'agiren toute sécurité.

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