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1/11 Discours de clôture de René Pleven à la conférence de Brazzaville (8 février 1944) Légende: Le 8 février 1944, dans son discours de clôture, René Pleven, commissaire aux Colonies au sein du Comité français de la Libération nationale (CFLN), dresse un bilan positif de la conférence de Brazzaville. Cette conférence des gouverneurs des colonies françaises d'Afrique noire et de Madagascar, qui s’est tenue du 30 janvier au 8 février 1944, a été convoquée par le gouvernement provisoire du général de Gaulle afin de déterminer les rapports futurs entre la France et ses colonies. Copyright: (c) Archives Nationales d'Outre-Mer, Aix-en-Provence Avertissement: Ce document a fait l'objet d'une reconnaissance optique de caractères (OCR - Optical Character Recognition) permettant d'effectuer des recherches plein texte et des copier-coller. Cependant, le résultat de l'OCR peut varier en fonction de la qualité du document original. URL: http://www.cvce.eu/obj/discours_de_cloture_de_rene_pleven_a_la_conference_de_ brazzaville_8_fevrier_1944-fr-14366774-3521-44f5-a986-0ea516edfcc0.html Date de dernière mise à jour: 01/03/2017

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Discours de clôture de René Pleven à la conférence de Brazzaville (8février 1944)

Légende: Le 8 février 1944, dans son discours de clôture, René Pleven, commissaire aux Colonies au sein duComité français de la Libération nationale (CFLN), dresse un bilan positif de la conférence de Brazzaville.Cette conférence des gouverneurs des colonies françaises d'Afrique noire et de Madagascar, qui s’est tenue du30 janvier au 8 février 1944, a été convoquée par le gouvernement provisoire du général de Gaulle afin dedéterminer les rapports futurs entre la France et ses colonies.

Copyright: (c) Archives Nationales d'Outre-Mer, Aix-en-Provence

Avertissement: Ce document a fait l'objet d'une reconnaissance optique de caractères (OCR - OpticalCharacter Recognition) permettant d'effectuer des recherches plein texte et des copier-coller. Cependant, lerésultat de l'OCR peut varier en fonction de la qualité du document original.

URL:http://www.cvce.eu/obj/discours_de_cloture_de_rene_pleven_a_la_conference_de_brazzaville_8_fevrier_1944-fr-14366774-3521-44f5-a986-0ea516edfcc0.html

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QpMML:.1SARIAT AUX COLONIES ,-:-:-1-:-:-:-:-:-:-:-i-:

Serffice d 1Infor tion :-: -:-:-:

DISCOURS PRONONCE par M. PLEVEN, Commissaire aux Colonies

pour la séance publigu~ de_Gl~ de la Qonf'érence de

BRAZZAVILLE • le 8 Février I944

-

Ulm~ f

·~s llous voici arrivés à la fin de cette décqde

au cours de laquelle nous avons les uns etJ_es autres beaucoup

travéiillé et donné/ je crois 1du m<::-illeur * nous-mêmes, animés' -

par la conviction dl~ bien servii les intérêts de la France.

"Gouverneurs Généraux, Gouverneurs, Conseillers tech­

niques vous avez montré par votre ardeur, votre attention,quer

quelle que fut l'ancienneté de vos services, tous vous aviez

g~rdé la f oi sans laquelle il n'y a pa s de bons coloniaux, la foi

qui doit inspirer également le fo ctionna ire, le médecin, le

missionnaire et qui anime aus · i un trés grand nombre de nos

colons qui trouvent si souvent le. vraie compensation de l eurs la­

beurs et de leurs risques dans la joie de créer et de vaincre

les difficultés plutôt que dens la réalization de profits fugi-

tifs et incertains.

"Dans aucun domaine et p ortictùièrement dans le domaine

colonial il ne peut y avoir une _action féconde sans un idéal et

sans un plan. Vth...v.J

"Nous étions/ à BRAZZAVILLE pour affirm r et préciser

.()éit / idéal ainsi que pour élaborer la suvstence et dessiner les

contours dl{_Wl plan. Y ommes-nous parvenus ? Je vous pose la

question avec la certitude que tous ceux qui _ont participé ou assisté aux travaux de la•••

.... / ..

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•• Conférence sont satisfaite, qu'ell fit 1 a preuve d'une homo-

généit ,·;, 'de vue tout à f it remarquable sur ce que devJ'aient être セ@ IIJ,-9"-L-

le a oojecti:fs supérieurs de notre mission/et~ur tous les pointe

soUlilis à son examen1souf celui d'idée fédérative qui d •ailleurs n, in• (\..

téresse pas seulement les colonies ) elle;au,- préciser de f çon pra-

tiqueœent claire et positive, les grandes lignes et l'orientation

j. 4-, "' d •un programme qui cherche à résoudre les problèmes et non(fes élu-

der, qui se _ détourne de la méthode des petits paquets dont nous f!mea

jaais trop souvent l'expérience coûteuse .• en ,un mot qui r~pond à

cette pr.éoccupation une politique d •ensemble qui inspire la convo-

cation de la Conférence de BRAiZAVILLE.

La Conférence ayont ainsi abouti dans sa tAche , il 3.tti. l'i>, '

en est maintenant dévolue une autre : celle de prendre les disposi­

tions nécessaires pour que les rapPorts et les recommandntions pro­

duits à BRA ZAVILLE soie~t repris demain à ALGER et apr4s-dema1n à

PARIS . セ@ I

" Comme je l'8xposafs devant l 'Aesembltie Consultative,

la Conférence de BRAZZAVILIE ,tai~en effet 1~ pr~face indispensable

de l 'oeuvre dont les chapitres cioivent être mninten8Ilt rédigés un

opr~s l'autre pour être soumis au gouvernement et ru?'Assembléej

" Je compte donc créer immédiatement u Commissariat aux

Coloni~s une section spéciale dGD1I la ~onction sera d'examiner une

à une les résolutions de la Conférence, de déterminer celles dont

l ' exéc tion pourra être proposée sans délai auC.F.L.N. et celles

qui réclameraient l 'epprcbation ou la ..s~ des Assemblées

souveraines de la France libérée.

" n consultation et en coll borntion avec divers Oommis­

aari ts intéresoés et avec l'Assemblée Consultative, cette seetio~

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3 ••

préparera les textes der. lois, ,,..._ セ@ - ordonnances et~ décrets

qui para!tront nécessolres; elle provoquera la réunion de Co111Dû.s-

-sions d'experts chargés de compléter là cùd.l&:ldoiventf~tre et

· mettre ou point da.us le détnil, les recommandations el/. J)rincipes

adoptés par la conférence et cbiffrer leur co~t en personne/. ma­tériel et argent.

Je compte fixer de manière extrêmement large la com­

position de ces commissions et y faire l'entrer non seulement !es

fonctionnaires mais !es hommes provenant de tous~lieux et

choisis seulement en fonction de leur compétence .

Je voua promets donc que les travaux de la confé­

rence échapperont au sort qui fut trop souvent celui des consul­

tations de ce genre, dont les participants une fois dispereés,

les dispositions allaient grossir les archives faute de l'exis­

tence d'un organisme spécialement chargé, et je dirai exclusivement

chargé ,_de leur donner la sui te nécessaire.

Par souci de déférence vis- -vis du Président et

de mes collègues du C.F.L.N. il ne m' a pes paru possible de rendre

publiques aujourd'hui, les recommandations détaïllées de la confé-

1 rence africaine française • Sans chercher donc à commenter une 6."'-~

.Jes diverses résolutions de la conférence, je me contenterai

dans cette dernière allocution d'en dégager succir(tement quel,ues

trnits essentiels. i

f /

J ' ai dit que nous avions voulu en venant à BRAZZA­

VILIE affirmer et JJréciser un idéal. Il n 'y a pas eu seulement

.... / ..

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セ@4

.une/ note discordante. L'idéal colonial français est d, élever

aan.e fixer de sommet à son effort, le niveau matériel, moral, in­

tellectuel et civique de l'Africain français.

Quant à la méthode ila conférence s'est r~noncée pour une

trés forte dP.Centralisation administrative et politique_, pour l 'éta­

blis sement dans les territoires d'institutions représentatives 88

_

soci nt effectivement lea administrés à la gestion de la chose

publique; elle s'est prononcée en rev nche pour wie forte centra­

lisation basée sur la Métropole pour tout ce qui est l'économ1'<.._et

la technique.

En ce qui concerne le rôle réservé aux non-africains dans

•oeuvre de colonisation la conférence s'est montrée anxieuse d'é­

-viter aux autochtones la concurrence dans toutes les professions

u les emplois où 11 par issait que le degré d'évolution des afri-.

cains français leur permettait de rendre des services d'une qua­

l ité équiva lente à celle des Européens.

La Conférence a souligné d' e.illeurs que rien dans sa

éoccupation, e pouvait avoir com e effet d'écarter la j unes 8

ançaise qui s ouha ite employer dema in ses é 1ergies en Afrique•

Elle désire seulement voir orienter cette jeunes 9 vers

ctivitée qui fassent d'elle une élite appelée à const1 tuer

a cadres dont la qualit', qu'il s•agis e de fonctions publiques

de profea ion 1n uatrielles ou co1111:1.e:rciales, devra 3tre parti­

~~~.._1Uièrement surveillée.

les colonies semblait Il y eut un rao ent où partir pour

la destinée d'éléments pittoresques et sympathiques .. / ..

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5 -

• • mais d,pourvus par!ois de formation _, morQ.,L.e et technique.

Les Coloniaux expérimentés que voue Otes considèrent cette

phase comme terminée. L'émigration européenne et non-africaine dans

ce continent doit être désormais de plue en plus eélectionn~,

t vous avez souligné qu'à cet ég rd que vous pensiez davantage

la formation mor le qu'à l'é1'1dition.

L'un des caractères principaux des débats de cette

cont:ére~e a été de foire appara1tre qu'il n'y avait pas de dif­

férence fondaiœnt le entre les problèmes sociaux qui se posent

n Afrique et ceux qui, dema~ retiendront l'attention de l'Europe.

Dans un continent, comme dans l'outre, il s'agit de li­

bérer l'homme de la cli.aère, de la maladie et de l'igoor~nce.

Contre la misère, la Conférence est un nime à préconiser

le retour à une économie planifiée, et si pos cible, à des accords

ternationaux, afin de donner aux productions africaines un

régime économique tel 1u'il assure aux cultiv·teurs et aux sala­

riés noirs, le minimum vital au-dessous duquel aucun moyen mé-

1cal ne permet de palier awc conséquences d'une nutrition mal

6qu1liorée ou insuffisante.

Les exoerts attachés· la Conférence ont précisé qu'en

en urope il fallait qu.e le bra5 du. travailleur soit

outils adéquats, que ses efforts soient multipliés

soutenus par la ma.chine i qu'en Afrique comme en Europe, il

allait rendre au sol sous forme d'engrais artificiels ou naturels

.. / ..

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- 6 -1

• une partie de ce qu'il donne , ; qu en Afrique co111111e en Euroi:e

ai fallait que les transporte soient organisée de telle man.Ur.

u 'ils n'absorbent qu'un pourcentage minimum des prix payéa par

es consommateurs au producteur de denrées coloniales.

Elle s'est prononcée pour un renforoement des organi­

ations collectives, et je dirai presque eollectiviatea, des

ociétés de prévoyance et des coopératives agricoles indigènes.

,n Afri que comme en Europe, le travail doit êtra encouragé, et

rotégé par des lois et des réglementa dont l'application exige

'être contrôlée par des corps techniques spécialisés I Bleaaéa

u travail et vieux travailleurs ont droit en Afrique comme en

urope à d'indispensables garanties.

En Afrique comme en Europe la science doit Otre mise

au service de l'agriculture. La Conférence a demandé qu'un Ins­

titut Français de recherches agricoles unique pour tous les ter­

ritoires africains et doté de tous les moyens nécessaires soit

créé dans nos territoires, dés la libération de la France.

wtte contre la maladie ; la Conférence est encore ,,r

sous l'impression du plon à la fois vaste, rationnel/ adapté aux

besoins par ticuliers, dû. plan si français, présenté par le médecin

Général VAUCEL. Il a' agit d'organiser une offensive systématique

" à l russe " c 'est-à-dire me ni§& on pourrait dire une offensive a •

i tre les causes de oes ~uequ'à l'élimination de l'adversa re, con

empêchent le développement normal de la

• noire ev qui l'a•teignent•••··

.. / ..

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-7-

••• w1pea• una aon n.oab• n 4aa •a 1-..

l&ir f

La oont.,._• .,. Pftllalt'- pea la en&'ftja

a At.dq11• 4'u Iut1"11S Central haafala 4'11111 • U

4o,, 4'a penonul û qd,eolui • 4'1Dcai•wa .,.1a1s, ... Bll• a 6pl.e .. , oollMDd.6 la _ar.6at1ca 4an.a •• '9nlà1 •, o.J... '4,4,,.,.. 4•.- puu 6oola u a6clH1n.•/4a plein mn1•• セ@ ta

fOZ'119J." laa 2e000 ~ewiea u4eoin.a in.dlaàN d•• le l"N .....

Nft a6aeaaabe pour que da.na Ull ..__N 4'UD .. 8 Nla'1.,.._,

llld.M, le pl.aa ad.opt6 par la CGDt6NaH, -• lN ta• ......... '"' . ' lll•/,.....,. 6pleaat ........ ,olca Hui-

セ@ ... etfec1s1f• 4• l'a4aiz'able •aue daa aMNlu oole-

JU.11 .... r lequel 11 tau4ra pr6w1~~ ..... ,~ ..... la

4a la 11611"0Pol•, 4a plu,.. 700 11111,. R1•14••1.1u

118 oarrlbe plu aobla ..... .. • l'Opole qua celle q\11 YiN l la --, ... lGll •

0-1 -- ù Yi• NO lN• •ma o..,.f.a.en qa1 p--1...S.•

UJIU.- l• ooaeno .... , u aaDlle ... panai ...

.ffe .. Ja'11e • 18 p1III ,.., ••• '

o..r••- oorrelpGD4 po 1 • .. ~ur M 1 •ea• • 11 &111-

1 .. ..u. lne11JA••M.JL1

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- 8

aussi 1 rge qu P sibl os e pour le recrutement d'une élite

pr~s une form ti , a on apeeiolieée~ ;ppropriée, devra fournir

nombre toujours crois ~nt d' セ@ artise.ns, d'agents techniques et

d'auxiliaires de tous ordres q._l~dm1nistration, ainsi -:u•une

l rge partie des instituteurs et des ma1tres, aussi bien u'une

grande proportion de médecine.

L'éxécution d'un tel plan réclamera le recru-

tement cho~ année dans lu Métropole en plus des effectifs

actuels de 200 à 250 professeurs de l'Enseigne~ent primaire

supérieur et d~ J'Ecoles Normale,s- Elle exigera1chaQue année,

la construction da nombreux bâtiments scol3ires• D'autre part,

en prenant tr~s fermecent position pour que le Français soit,

dans les territoires coloniaux fr::mçeis d'Afrique, la seule

langue pédagogique autorisée, la conférence a souligné qu notre J

langue dev it devenir pour les Africains français, dont les

idiomes parlés sont セ@ disparates, la langue véhiculaire com

mune à toutes l is a.eties de notre Afrique et la voie d • accés à

J,\,,,..,~i,..A-

le. culture ~· -f

-1 i Il me serait facile en continuant à puiser dans

les recommandations de la Conf 6rence de donner d • autres exemples

de l'unité interne qu'a donnéeà toutes ses délibérations l'idt§e

centrale qui lui serva.i t de guidet 1 ~A!'oir 1 'amélioration de la ; .... t;' 1:t,J;;.""' u1

t d _....., .. セ@ ... .t. ........ économiques et sociales q

condition hum ine e es 4J,JW1&.-~

la déterlllinent• pa.s un instant vos débats n'ont dévié dee prin-

t t C nférence avait été réuni•• cipes soue le signe àeequels ce e o

.... / ..

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- 9

•• Quant 'moi je ne cacherai· "as "' que j'ai été profondément

impressionné par la con.fiance que les hommes nue セ@ vous ~tes, penchés

en moyenne depuis 25 ou 30 ans sur la race noire et vivant à aon

contaé't, ont montré dans les pos ibilités de progrés de cette

race si nous pouvons faire que les conditions de son alimentation

de son hygiène et de son habitat soient améliorées, en même temps

que son éducation et sa formation morale.

Par instinct aussi-bien que par raisonnement le Fr nçais

réagit contre la discrimination raciale mais ce ui m'a paru nou­

veau et que je voulais souligner c'est que votre conviction à

vous est fondée sur l'expérience. Voilà ce qui est appelé à

donner .un élan, avec lequel sans doute personne ne peut rivaliser,

-da 1 •action africaine de la France. Voilà qui oppose une fois de

plus nos conceptions à celles de l'hitlérisme et qui justifie,

s'il en était besoin, les sacrifices et les efforts que nous dem!ill­

dons aux Afridains français pour contribuer à la victoire, Voilà

qui nous ramène à nos traditions séculaires, au principe de l ' unité

de 1•être humain, Voilà qui nous permet de considérer que les

problèmes coloniaux ne sont autres que les g~1nds et ~ternels

problèmes humains. Voilà qui légitime notre présence sur un con­

tinent où nous entendons projeter, beaucoup moins les produits de

manufactures que les lumières du génie français,

" uessieurs, le premier acte de la Conférence fut

un mes 8ge à la Patrie. Je vous invite à ce que

notre dernière pensée, avant de nous séparer, soit pour la France •

. . / ..

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'r

- Io

•• Déa demain, les viona nous disperseront nouveau v ra

les diverses parties du domaine africain fr nçe1s. Dits demain,

vous serez repris par les préoccupations quotidiennes. Soyez

outenus dans ce dernier "1art d'heure de la guerre, par la

conviction que de votre eff'ort dépend, dans une importante

mesure lo futur de 1 Patrie, qu'au moment ou se prépare•

un monde dans lequel les lois du nombre ne cesseront-,_

de peser inexorablement, tout ce QlO nous avons résolu ensemble

tout ce que nous ~herchtAl$4~nsc ble à ra liser demain pour

que l'Africain français soit économiquement, inttàlectuellement

et morr>lement toujours plus intégré à la France, garantira la

Nation contre les conséquence du dessein so.uvnge par lequel •

HITLER, voulait la déeimer, la réduire ~ ctinsi eu rang d'une

nation vassale et l'obliger à démissionner de l'avenir. 1 j

n •essieurs, la Conférencl! afr~c ine Fronçais• est (

terminée•" )

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