EHESS

Maçonnerie égyptienne, Rose-Croix et néo-chevalerie. Les fils de Cagliostro by Gérard GaltierReview by: Françoise ChampionArchives de sciences sociales des religions, 35e Année, No. 70 (Apr. - Jun., 1990), p. 263Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30127043 .

Accessed: 15/06/2014 20:29

Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at .http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp

.JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range ofcontent in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new formsof scholarship. For more information about JSTOR, please contact support@jstor.org.

.

EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sciences socialesdes religions.

http://www.jstor.org

This content downloaded from 195.34.79.228 on Sun, 15 Jun 2014 20:29:47 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

BULLETIN DES OUVRAGES

religieuse et culturelle. La conversion au ju- daisme de certains chr6tiens hollandais fut rapidement d6noncde par l'tglise rtform6e, sans que celle-ci arrivat g imposer aux Juifs un statut particulier. Les projets lib6raux r6dig6s par les juristes Grotius et Pauw furent aban- donn6s, de sorte que les villes conservaient leur libert6 en' la matibre. Le r~glement ams- tellodamois de 1616, lib6ral quant aux prin- cipes mais assez restrictif quant aux droits civiques concrets, restait en vigueur jusqu'd la R6volution batave, qui accordait en 1796 la pleine citoyennet6 i tous les Juifs. Mais d~s 1657, les Etats de Hollande avaient stipul6 que les Juifs devaient 6tre trait~s i l'6tranger comme des Hollandais de plein droit.

L'A. montre bien la position particulibre de la communaut6 s6farade dans la vie de la ville : conservant longtemps ses langues ib6ri- ques d'origine, elle d6veloppa une vie cultu- relle intense et de haute qualit6, tout en se distinguant assez nettement de la commu- naut6 ashkenaze. En particulier, elle 6tait marqu6e par une forte tension entre la culture semi-catholique des ex-nouveaux chr6tiens et le judaisme auquel ceux-ci s'6taient (re)con- vertis. Ces tensions expliquent l'ouverture de la communaut6 aux d6bats des dissidents chr6tiens (que l'on pense aux id6es de Spi- noza, exclu en 1656, et, d'autre part, au chi- liasme pro-juif de Pierre Jurieu), mais aussi sa fragilit6, qui 6clatait au grand jour lors de l'affaire du pr~tendu messie Sabbatar Zvi (1666). Par ailleurs, i la demande m~me de la communaut6 s6farade incapable de r6soudre ses conflits, la municipalit6 intervenait fr6- quemment dans ses affaires int6rieures, ce qui pr(cipita la perte de son autonomie. Forte- ment int6gr6e dans l'6conomie et la culture hollandaises, la communaut6 souffrit beau- coup de la r6cession du XVIII si~cle, sans pouvoir se replier suffisamment sur un r6ser- voir de r6sistance spirituelle. Ne sachant quoi r6pondre aux experiences politiques des pa- triotes, elle se retrouva paradoxalement, en 1795, du c6t6 des conservateurs.

Willem Frijhoff.

70.317 GALTIER (G6rard). Mayonnerie 6gyptienne, Rose-Croix et n6o-chevalerie. Les fils de Cagliostro. Paris, Ed. du Rocher, 1989, 475 p.

Une bonne partie de l'ouvrage reprend on m~moire pr(sent6 pour le dipl6me de 1'EPHE

V" section et pr6par6 sous la direction d'An- toine Faivre. Il traite de l'histoire, du XVIII" si6cle i nos jours, des courants initiatiques qui considbrent l'Egypte ancienne comme la < sour- ce d'oi est 6man6e toute tradition 6sot6ri- que a:

courants magonniques de la franc- magonnerie 6gyptienne (distincte de la franc-magonnerie 6cossaise) et para-magon- niques, en particulier les courants rosicruciens.

On a affaire i uii travail d'information his- torique consid6rable et sbrieux sur des per- sonnages et des faits en gen6ral peu connus - l'auteur a dl6ib~r~ment choisi de passer rapidement sur les mieux connus, par exem- pie Cagliostro (avec lequel ddbute la ptriode qu'il 6tudie), Eliphas

L.vi, Papus. La masse

d'informations fournie est la force de l'ouvra- ge. Mais on reste dans le strictement factuel, sans analyses, ni historiques, ni sociologi- ques : essentiellement sur tout ce qui concerne la vie des groupes et des revues (cration, restructuration, disparition, r6surgences, liens internationaux, etc.) et les diverses < po- litiques > de leurs leaders. On a peu de d(ve- loppements sur les contenus de croyances de tous ces groupes ; on appr6cie d'en avoir plus dans la dernibre partie de l'ouvrage (< les rosicruciens de l'bre du Verseau >).

Frangoise Champion.

70.318 GARNIER (Nicole). L'Imagerie Populaire Frangaise. Gravures en taille-douce et en taille d'6pargne. Tome 1. Paris, Ed. de la Reunion des Mustes Na- tionaux, 1990, 488 p., ill. (Avec la collabora- tion de Marie-Christine Bourjol).

On a 1i le premier tome du catalogue du fonds d'imagerie populaire frangais du Mus&e National des Arts et Traditions Populaires. Limit6 aux techniques sur bois et sur cuivre, il est par 1i meme consacr6 i la p~riode la plus ancienne de l'imagerie populaire frangaise, la lithographie et les diverses techniques de reproduction industrielle les ayant supplan- tees i partir de la deuxieme moiti6 du XIX" sidcle. I1 s'agit d'une production d'estampes i bas prix, g#nralement vendues par colpor- tage. A c6t6 de papier de decoration (dit de dominoterie), de portraits des puissants ou d'images satiriques, on y trouvait essentiel- lement des sujets religieux.

Ces images 6taient tres largement r~pan- dues. On les fixait directement au mur, ~pin-

263

This content downloaded from 195.34.79.228 on Sun, 15 Jun 2014 20:29:47 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions