Mag Humanitaire No. 3 (Français)

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  • 7/31/2019 Mag Humanitaire No. 3 (Franais)

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    2MAG Humaitair CICR |N 3Octobre 2011

    Chers lecteurs,

    Vous avez avec ce troisime Mag Huma-nitaire, un panorama qui permet de sur-voler les enjeux humanitaires dans di-rentes rgions du continent. De lAriquede lOuest la Corne de lArique en pas-sant par le Sahel, dirents sujets sontabords.

    Les ambitions de ce Mag, qui est aussile vtre, ont t balises par les num-ros prcdents : orir une perspectiveplus globale des enjeux humanitaires

    et ds auxquels le CICR et ses parte-naires du Mouvement international de laCroix-Rouge et du Croissant Rouge sontconronts.

    La Une de votre Mag est l pour rappe-ler les dangers qui, aujourdhui, psentsur les soins de sant dans des situa-tions de conts arms et qui, sous di-verses ormes, sont autant dobstructionsau droit la vie. Une ralit terrible deemmes, denants et dhommes, qui

    succombent suite des attaques ou vio-lences dlibres contre le personnel etles structures de sant.

    Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge (MICRCR)tire la sonnette dalarme et lance unecampagne mondiale dont le slogan tra-duit trs clairement un plaidoyer pour laprotection des soins de sant : Halte laviolence contre les soins de sant. Cest unequestion de vie ou de mort.

    Lance le 10 aot 2011 Genve, cettecampagne sera en dcembre prochainau cur de la 31me Conrence interna-tionale du MICRCR, lors de laquelle, cettequestion sera aborde avec les tats. Le

    point dorgue en sera la conrence inter-gouvernementale de 2014 leet dtu-dier et dadopter des propositions allantdans le sens dun plus grand respect de lamission mdicale.

    Dans cette dynamique, la dlgation r-gionale du CICR Dakar ne sera pas enreste. Elle accueillera en mai 2012 uneconrence en vue de mobiliser acteurset observateurs nationaux et internatio-naux sur cette question. Un vnement

    en prlude un sommet dexperts nongouvernementaux qui se droulera luiaussi Dakar en 2013 aprs ceux dIsla-mabad et de Brasilia.

    Une armation de la volont de mettrece thme au centre des priorits duCICR en utilisant la plateorme rgionaledobservation et daction humanitairequore la capitale sngalaise.

    Une vaste mobilisation donc lchelle

    mondiale, pour rarmer un des onda-mentaux de laction humanitaire.

    Bonne lecture!

    Christophe Martin

    Che de la Dlgation rgionale de Dakar

    SOMMAIRE Editorial

    Dlgation rgionale

    de Dakar

    Rue 7 x B Point EBP 5681 Dakar-FannT + 221 33 869 13 69F + 221 33 824 14 16E-mail : [email protected]

    Sous-dlgation de

    Ziguinchor

    Parcelles Assainies 1372Goumel - BP 1044T + 221 33 991 61 06E-mail : [email protected]

    Mission de Bissau

    Bairro Thada, Rua 5 de JulhoCasa n 32 - BP 1028T + 245 320 36 59E-mail : [email protected]

    Mission de Banjul

    B2 Calabash Residence, PalmaRima road , Kotu - SerekundaT + 220 77 752 90E-mail : [email protected]

    CORNE DE LAFRIQUESomalie : Vyag au but d la slidarit

    HEALTH CARE IN DANGERDmarrag d la campag Soins de sant en danger

    AFRIQUE DU NORDLibye : Lhumaitair ctr vtst mars

    AFRIQUE DE LOUESTLibria : Plusiurs ctais datsiviris attdt la ruicatiamilial

    Guine : Aid aux victims d vilcs

    Niger : Maiti d lrdr t rspctd la digit humai

    Sngal : Mis Ds victimssilciuss

    Rrcr la prtcti juridiqu dsvictims d cfits arms

    Par-del luniorme : Frmr lsmilitairs la prtcti ds ats

    Casamance : L d du chptl b sat das u z d cfit

    Centre orthopdique de Bissau :Rdr lspir par la rhabilitati

    Prison de Ziguinchor : U apprchrigial par lhygi t la sat

    LE SAVIEZ-VOUS ?Quad la CrixRug visitait uprisir appl Sghr

    TABALA

    chs daillurs

    www.cicr.org

    Photo couverture : Un bless vacu durgence

    par ambulance.

    Catalina Martin-Chico / COSMOS

    Les opinions exprimes nengagent que les auteurs des articles et ne reftent pas ncessairement lopinion du Comit international de la Croix-Rouge (CICR).

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    3MAG Humaitair CICR |N 3 Octobre 2011

    Smali | CoRne De LAFRIQUe

    Somalie : Voyage au bout de la solidarit

    Mais comment en est-on arriv l ? PourYves Van Loo, porte-parole du CICR enSomalie, il y a une cause conjoncturellequest la scheresse et qui demande unerponse durgence mais il y a les causesstructurelles, bien plus proondes, quidemandent une rponse sur la dure. Envingt ans de crise lagriculture est pas-

    se de grandes exploitations capablede rsister aux dsastres naturels desparcelles individuelles mdiocres inca-pables de rsister aux catastrophes.

    Le prix lev des denres alimentaires,du carburant ou la aiblesse de la mon-naie rendent encore plus aigu la criseque traverse ce pays. Les scheressesrptes et les pertes de btail causentdes milliers de personnes dplaces. Au-jourdhui des millions de somaliens d-

    pendent de laide humanitaire.

    Conit arm, dicults daccs,

    problmes logistiques

    La Somalie ait ace une crise humani-taire gnralise, dans un contexte da-rontements rquents entre orces gou-vernementales, soutenues par les troupesde lUnion aricaine, et les groupes arms.Par un dialogue avec toutes les parties,dans une stricte neutralit, le CICR est d-

    ploy dans toute la surace du pays et sas-sure ainsi un accs lui permettant de veniren aide aux plus vulnrables par des dis-tributions de vivres et de mdicaments.

    Le CICR a concentr ses eorts dans leszones o les arontements arms sontrcurrents et o les services de base sontinexistants. Par la voix de son prsidentJakob Kellenberger, le CICR avait ra-rm sa volont de ne pas laisser tomberceux qui ont le plus besoin daide.

    Ainsi, depuis le dbut de lanne, plus de4000 blesss de guerre ont t soigns

    dans des tablissements mdicaux sou-tenus par le CICR en Somalie.

    Toucher les plus vulnrables

    20% des Somaliens sourent de malnu-trition aigu, selon le docteur AhmedMohamed Hassan, prsident du Crois-sant Rouge somalien, et dans le sud de laSomalie, le nombre denants et de mressourant de malnutrition est en hausse.

    Le CICR soutient un rseau de 39 dispen-saires, dont 27 dentre eux disposent decentres de nutrition thrapeutique ad-ministrs par le Croissant Rouge de So-malie, dans des rgions rappes par le

    conit et la scheresse. Dans les zonesrecules, 12 quipes mobiles assistentles patients incapables de se rendre dansun dispensaire.

    Par ailleurs, cest un total de 3000 tonnesde nourriture qui a t distribu 162 000personnes dans les huit provinces du sud(Bay, Bakool, Middle Juba, Lower Juba,Gedo, Middle Shabelle et Lower Sha-belle). Un appel a t lanc dbut aotqui permettra datteindre 1.1 millions depersonnes dici la n de lanne.

    De concert avec le Croissant rouge so-

    malien, des campagnes radiophoniquesde promotion des principes humani-taires sinspirant du biri ma gedo lecode somalien des lois coutumires de laguerre ont t inities. Ces campagnes

    ont insist sur la ncessit de protger etde respecter les civils, les combattantsblesss et capturs, ainsi que le person-nel mdical et les structures de sant.

    Sur le terrain, le CICR, avec le CroissantRouge de Somalie, son principal parte-naire oprationnel, ont pu runier desamilles disperses par le conit ou lescatastrophes naturelles. Le systme demessages Croix-Rouge et des annoncessur les ondes des radios locales ont t

    utiliss.

    Un mcanisme de coordination regrou-pant donateurs, organisations interna-tionales, ONGs et divers acteurs, est d-terminant dans la bonne gestion de larponse humanitaire.

    Les premires activits du CICR en Soma-lie remontent 1977. Mme si une pr-sence permanente est eective depuis1982, cest de Nairobi que les activitsCICR sont dployes depuis 1994. n

    Amadou Mansour Diou, CICR Dakar

    Province Galgadud, Cabudwaaq. Distribution alimentaire des dplac internes. Tente servant dabri une amille.

    Les animaux sauvages sont tenus loigns par les ronces.

    ICRC/GURE,

    Nur

    La Somalie, aaiblie par deux dcennies de conit arm, est actuellement rappe par une grave scheresse. Le sud

    et le centre sont parmi les rgions les plus touches. Malgr les dicults logistiques, le CICR a convoy et distribuplus de 3000 tonnes de nourriture.

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    4MAG Humaitair CICR |N 3Octobre 2011

    Ne tirez pas sur lambulance !

    Cest une question de vie ou

    de mort

    La violence exerce contre le person-nel, les structures et vhicules mdicauxmais aussi les bnciaires des soins desant dans des zones de conit ou deviolence demeure, plus de 150 ans ap-

    rs la bataille de Solerino, lun des dshumanitaires les plus srieux. Et pour-tant si souvent mconnu. Une tude duComit international de la Croix-Rouge(CICR) conduite dans 16 pays entre 2008et 20101 met en vidence ce phnomneet lurgence agir.

    Cest pourquoi Mouvement internati-onal de la Croix-Rouge et du CroissantRouge lance cette anne la campagne Les soins de sant en danger (HealthCare in Danger en anglais). Elle apour objecti dattirer lattention surlimpact dactes illgaux de violence

    et dobstruction lgard de la missionmdicale en temps de conit arm oudautres situations de violence.

    Ne pas se tromper de cible !

    Il sagit dinterpeller la conscience hu-maine travers cette campagne quistend sur la priode 2011 2015. Les

    consquences graves des actes illiciteset parois violents qui entravent laccsaux soins de sant seront pointes dudoigt.

    Renorcer la protection des malades etdes blesss par des mesures spciquespour garantir leur accs en toute scuri-t des soins de sant ecaces et dis-penss avec impartialit est un impra-ti. Les tats parties aux Conventions deGenve et autres acteurs concerns se-ront invits llaboration de solutions

    concrtes et sengager leur mise enuvre.

    On peut sans risque de se tromper con-clure quun grave danger pse sur lessoins de sant, lorsque les personnels desant ne peuvent pas se rendre sur leurlieu de travail cause de violences ouque les secouristes sont retenus ou re-tards aux points de contrle. Cest ga-lement le cas lorsque des soldats entrentpar eraction dans les hpitaux esp-rant y dnicher des ennemis ou pour se

    protger dune attaque. Ou pire encore,lorsque les ambulances deviennent descibles ou sont utilises pour perptrerdes attaques.

    De plus en plus la possibilit de donnerdes soins en toute impartialit devientla premire victime des conits et autressituations de violence. Linscurit prva-lant, blesss et malades ne reoivent paslattention mdicale laquelle ils ont droit.

    On ne peut que stonner de la persis-tance des actes dnoncs malgr les e-orts dploys depuis des dcennies parle CICR avec la promotion des principesondamentaux du droit internationalhumanitaire et du droit interna-tional des droits de lhomme. Leproblme hlas reste dactualit.

    Cette campagne est une invite ne pas se tromper de cible et garantir la scurit des soinsde sant .

    Urgence humanitaire :

    rarachir la mmoire

    Il y a une urgence humanitaire,celle de rarachir la mmoire tous les acteurs impliqus. Dessolutions pourront certaine-ment se aire jour travers desateliers dexperts. Les Socitsnationales de Croix-Rouge, les

    tats, les membres des commu-nauts de soins de sant et les

    Ligne de ront de Misrata. Un mdecin recherche dventuels patients devant tre vacus.

    CICR/LIOHN,

    Andr

    HeALTH CARe In DAnGeR |

    Dmarrage de la campagne

    Soins de sant en danger

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    5MAG Humaitair CICR |N 3 Octobre 2011

    Mogadiscio, hpital de Medina, soutenu par le CICR. Les mdecins accueillent un nouveau patient, un des nombreux civils touchs par des balles perdues.

    CICR/LIOHN,

    Andr

    Ce terme doit tre compris de manire largepour le plus grand bnce des victimes deconits arms ou dautres situations de vio-lence :

    hpitaux, dispensaires, postes depremiers

    secours et les ambulances ;

    personnels de sant travaillant dans des

    structures mdicales, dans des ambulancesou en tant quindpendants ;

    toutespersonnes quisetrouvent dansles lo-caux des structures mdicales, y compris lesblesss et les malades ainsi que leurs proches ;

    personneldelaCroix-RougeetduCroissant

    Rouge participant la ourniture des soinsde sant, y compris les volontaires ;

    lesONGactivesdansledomainedelasant;

    les structures et le personnel sanitaires

    militaires.

    Darour nord, Bir Meza. Equipe de chirurgie mobile CICR. Opration.

    CICR/LOUIS

    ,Virginie

    Soins de sant de quoi et qui parle t-on ?

    organisations non gouvernementales(ONG) seront sollicits dans la rexionet mis contribution. La 31me Con-rence internationale de la Croix-Rougeet du Croissant Rouge n 2011 sera lepremier rendez-vous dimportance dans

    ce processus.

    Et en 2014, toutes les conclusions etrecommandations seront examines

    au cours dune conrence intergou-vernementale ad hoc. Les tats serontinvits les soutenir et les appliquer.La mobilisation sur ce chapitre touche-ra galement le grand public mais aus-si et surtout les porteurs darmes dont

    ladhsion est galement recherche.

    En avant pour la campagne Les soinsde sant en danger . Dites-le aussi en

    anglais Health Care in Danger!n

    Amadou Mansour Diou, CICR Dakar

    | HeALTH CARe In DAnGeR

    1 Le rapport peut tre consult sur le site Web du CICR :

    http://www.icrc.org/re/resources/documents/publication/p4072.htm

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    6MAG Humaitair CICR |N 3Octobre 2011

    Brega. Des dlgus du CICR prodiguent les premiers secours un combat-

    tant bless par balle.

    CICR/ElShalwi,Younes

    Benghazi, Place Al Hurria (Libert). Un volontaire du Croissant Rouge Libyen

    soigne un jeune patient.

    GettyImages/CICR/DEMOUST

    IER,

    Gratiane

    Des dlgus du CICR discutent sur la ligne de ront avec les commandants militaires au sujet de lorganisation

    des vacuations vers un hpital de campagne.

    ICRC/K.

    Strugg

    Libye : Lhumanitaire contre vents et mares

    AFRIQUe DU noRD | Liby

    Des troubles violents ont clat en Libye n vrier 2011, et la situation sest dtriore au point de devenir un vritableconit arm en mars. Le CICR a immdiatement envoy des quipes mdicales et du matriel chirurgical dans les villesde lest du pays touches par la violence. Il a dploy ses premiers dlgus Benghazi le 26 vrier. Mi-avril, il a ouvert unbureau galement Tripoli pour dvelopper ses oprations dans louest du pays. De lvacuation de civils bloqus dans laville de Misrata lassistance aux populations dplaces en passant par les visites de dtenus ou le soutien aux servicesde sant, les dlgus du CICR ont t sur tous les ronts.

    Ouest de Tripoli, Sidi Bilal. Le Croissant Rouge Libyen distribue des kits dhygine ournis par le CICR des travail-

    leurs migrants subsahariens ayant ui les combats et les perscutions.

    CICR/BJRGVINSSON,

    Jon

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    7MAG Humaitair CICR |N 3 Octobre 2011

    Au Libria, dans les comts rontaliersde la Cte dIvoire, plus de 400 enantsnon accompagns ou spars ont tenregistrs par le CICR et la Croix-Rougedu Libria. A ce jour, le contact amilial

    a t rtabli pour plus de 170 enants etpour ceux qui lont accept, les prpara-tis sont en cours pour une runicationamiliale.

    Le rseau de Recherche de la Croix-Rougeait des eorts considrables pour runierle plus de amilles possible dclare KarinHomann, che de la dlgation du CICRau Libria. Ce aisant, nous avons permis

    plus de 5000 appels tlphoniques et col-lect 1200 Messages Croix-Rouge an de

    pouvoir assurer une communication entreles rugis et leurs proches.

    Difrentes aons de survivre

    Le gouvernement du Libria a estimle nombre total de rugis environ170000. Jusqu la n du mois daot, lamajorit dentre eux prraient encorerester au Libria au sein de leurs amillesdaccueil, qui ont gnreusement par-tag leurs maigres ressources avec eux.

    Ces derniers mois ont t trs diciles.Nous avions tellement peu manger quenous avons mme consomm les semencesde riz , explique Edward Quarowea, pay-san Librien cultivant le riz et la banane,qui a reu des semences, des outils et dela nourriture du CICR. Je partagerai toutcela avec ma amille et les 29 Ivoiriens que

    jhberge.

    En plus de lassis-tance ournie par leCICR et dautres or-ganisations interna-tionales, beaucoupde rugis essaientde trouver dessources de revenudans des activitscomme lagricul-ture, les mototaxisou en prenant soinde points deau.

    Marcel et Gervais,des rres Ivoiriens,

    travaillent lunit de distribution deaude la Croix-Rouge qui ournit 15000litres deau potable par jour. Cette unitest la disposition des populations Lib-riennes comme des rugies. Leau de larivire est purie et les gens peuventremplir leurs seaux au robinet.

    Le CICR et la Croix-Rouge Libriennecontinuent de ournir une assistanceaux rugis et leurs htes dans les do-maines de leau et de lassainissement, dela distribution de semences, de rations denourriture et doutils ainsi que par le r-tablissement du contact amilial dans lesquatre comts concerns : Nimba, GrandGedeh, River Gee et Maryland. Dans lecadre de son mandat, le CICR visite gale-ment des personnes prives de libert enrelation avec le conit en Cte dIvoire. n

    Noora Kero, CICR Liberia

    Riz, huile et sel distribus aux cultivateurs libriens les aideront aire ace lors de la

    priode de soudure (ville de Janzon, Comt de Grand Gedeh).

    CICR/Noora

    Kero

    Un volontaire de la Croix-Rouge en train denregistrer les besoins des populations rugies.

    CICR/NooraKero

    Libria : Plusieurs centaines denants ivoiriensattendent la runication amiliale

    Libria | AFRIQUe De LoUeST

    Nous tions alls chercher du riz quand la situation est devenue tendue et nous avons d courir nous rugier dans la ort raconte Isabelle en tenant la main de ses deux jeunes surs jumelles dans un des villages accueillant des rugis auLibria. Les trois surs ivoiriennes ont ui le conit en Cte dIvoire avec un ami de la amille qui les a recueillies et emme-nes au Libria. Le Comit international de la Croix-Rouge (CICR) et la Croix-Rouge Librienne sont en train de les aider retrouver leurs parents au pays pour ventuellement les runier avec eux.

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    8MAG Humaitair CICR |N 3Octobre 2011

    Lexercice sest droul en prsence desresponsables indiqus dans le plan dur-gence, des dirents ches des serviceschirurgicaux, ainsi que des surveillants. Ilavait pour but de prparer le personnelde lhpital aire ace un afux masside blesss dpassant les capacits habi-tuelles de rponse de lhpital. La simu-lation a regroup 160 volontaires de laCRG, dont 120 jouant le rle de blesss

    et 40 celui de brancardiers, tous issus descomits Croix-Rouge des 5 communesde Conakry.

    Les volontaires simulant des blesss ontsuivi tout le circuit daccs aux soins, savoir lenregistrement aux urgences, letriage, puis le transert dans les direntsservices jusquau bloc opratoire, selon lagravit des cas. Les 40 volontaires bran-cardiers assuraient quant eux le trans-ert vers les dirents services, paroistrs loigns des urgences, ainsi que lebrancardage depuis les services dhospi-talisation jusquau bloc opratoire.

    Pour mieux coller la ralit, les blesss lgers ont t librs aprs les premierssoins aux Urgences, alors que les cas lesplus graves ont t gards pour la suitede la simulation. Ces derniers ont ensuitet dirigs vers les services approprispour des soins plus intensis ou pour uneintervention chirurgicale.

    Le onctionnement habituel de lhpi-

    tal na pas t perturb par ces 5 heuresdexercice. Cependant les patients venuspour des soins nont pas manqu dtresurpris par cet afux de personnes ar-borant lemblme de la Croix-Rouge.

    Cela leur a probablementrappel les vacuations deblesss de septembre 2009vers ce mme hpital.

    La directrice du CHU deDonka, Dr Fatou Sikh Ca-mara a tenu remercier leCICR pour toute laide our-nie lhpital dans la priseen charge des victimes deviolences et invit le per-sonnel de la rigueur danslapplication dudit plandurgence. Le che du ser-vice de traumatologie, lePr Skou Kantarala Diakit,a pour sa part remerci leCICR et lensemble des vo-lontaires de la Croix-Rouge

    de Guine pour lorganisation de lexer-cice de simulation.

    Je me rjouis du partenariat entre le CICRet lhpital Donka. Ce plan durgence, danslhpital de Conakry susceptible de rece-voir la quasi-totalit des blesss graves sides troubles venaient subvenir, est dunegrande importance, a expliqu DeniseDuran, la chee de dlgation du CICR

    Conakry. n

    Ananie K. Kashironge, CICR Conakry

    Exercice de simulation du plan durgence de lhpital national de Donka.

    CICR/Guine

    AFRIQUe De LoUeST | Gui Cary

    Guine : Aide aux victimes de violences160 volontaires lexercice de simulation du CHU de Donka

    Le Comit international de la Croix-Rouge (CICR) appuie depuis 2008 lhpital national de Donka, au Centre HospitalierUniversitaire (CHU) de Conakry, dans lamlioration de la prise en charge des victimes de la violence. Cest avec laide desvolontaires de la Croix-Rouge Guinenne (CRG) que le plan durgence labor ds 2008 a pu tre mis en uvre en sep-tembre 2009 lors de la crise qui a touch la capitale. Depuis, ce plan a t rvis et a ait lobjet dune simulation en juin2011 avec la participation de 160 volontaires de la CRG.

    La Croix-Rouge aide les blesss lors des violentesmaniestations

    De violents incidents ont secou Conakry le 27septembre 2011, aisant de nombreuses vic-

    times. La Croix-Rouge guinenne (CRG) et leCICR ont mis en uvre un plan durgence pourassister les blesss. Le CICR a galement visit lescentaines de personnes arrtes. Les volontaires de la Croix-Rouge guinenne ont

    pu, rapidement et sans grande entrave, ournir lespremiers soins et transporter les blesss les plus

    graves dans les structures sanitaires de rrence, a dit Abdoulaye Diallo, le secrtaire excuti de laCRG. Au total, 60 volontaires et sept ambulancesont t mobiliss dans les dirents quartiers de lacapitale.

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    9MAG Humaitair CICR |N 3 Octobre 2011

    Durant cinq jours, les thmes suivantsont t dbattus : le droit internationaldes droits de lhomme, lapplication dela loi dans les tats dmocratiques, laconduite thique et lgale des orces descurit, la prvention et la dtectiondes crimes, larrestation et la dtention,

    le maintien de lordre public, le recours la orce et lutilisation des armes euetc. Par ailleurs dautres prsentationsont port sur le Mouvement internatio-nal de la Croix-Rouge et du CroissantRouge.

    Les changes enrichissants ont portsur la prsomption dinnocence, linter-diction de la dtention arbitraire, de latorture, des traitements cruels et dgra-dants. Ils ont aussi port sur les rglesdthique qui gouvernent lusage de la

    orce, notamment les principes de pro-portionnalit, de ncessit et de lga-

    lit. Les groupes vulnrables comme lesemmes, les enants, les rugis et lespersonnes dplaces lintrieur dunpays pour cause de violence, ont aitlobjet dune attention particlire.

    Le commissaire Laouali explique : La

    plupart des ormateurs de lcole de Policenont jamais t orms en droit internatio-nal humanitaire et en droits de lhomme.Dans le souci de prendre en compte lesvaleurs contenues dans ces deux branchesdu droit, de les respecter, il savre nces-saire de sensibiliser et ormer nos instruc-teurs. Ils doivent prendre en compte ceslments dans leurs enseignements andoutiller les lves policiers de connais-sances leur permettant une ois en activitdaccomplir leurs missions dans le respectdu droit. La police nationale sera ainsi une

    institution respectueuse de ltat de droit .

    La session de ormation a t introduitepar une crmonie douverture prsidepar le conseiller technique du ministrede lIntrieur en prsence du directeurgnral de la Police et du che de la d-lgation rgionale du CICR au Niger. Ledirecteur gnral de la Police nationale

    a rappel lengagement de la policenigrienne de sapproprier les valeurs uni-verselles de respect de la dignit humainedans leurs pratiques quotidiennes . Il agalement remerci le CICR pour sesmultiples actions en matire de diu-sion et de promotion du droit internatio-nal des droits de lhomme et du DIH auNiger en gnral, et au prot des orcesde maintien de lordre en particulier. Leche de la dlgation du CICR a pour sapart donn lassurance de la poursuitedu partenariat du CICR. n

    Kadidia Abdou Djabarma, CICR Niamey

    Sance de ormation des Forces de police aux principes du droit international humanitaire.

    CICR/No

    oraKero

    nigr | AFRIQUe De LoUeST

    Niger : Maintien de lordre et respect de la dignithumaine

    Du 15 au 19 aot 2011, le CICR a organis une session de ormation lattention de vingt ormateurs de lcole nationalede police de Niamey. Elle a t assure par Monsieur Maxym Vladimirovich Gutov, le dlgu du CICR auprs des orces depolice et de scurit, avec le soutien acti du commissaire de police Mahamane Laouali, de lcole nationale de police duNiger. Cette ormation avait pour objecti dintgrer certains aspects du droit international des droits de lhomme et du droitinternational humanitaire (DIH) dans les modules denseignement de la police nigrienne.

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    10MAG Humaitair CICR |N 3Octobre 2011

    AFRIQUe De LoUeST | Sgal

    Boubacar BaMarietou Goudiaby

    igitte Kanoudy Bacary Diedhiou

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    11MAG Humaitair CICR |N 3 Octobre 2011

    Sgal | AFRIQUe De LoUeST

    Les premires victimes de mines dans le conit enCasamance apparaissent en 1993. Selon lAssocia-tion Sngalaise des Victimes de Mines (ASVM),onde en 1999, cest 757 victimes de mines quitaient rpertories en 2010, dont 74% de civils.Bien quun travail de dminage soit en cours, au-

    jourdhui encore, des champs restent inaccessibles cause de la prsence de ces engins de mort. LeSngal est partie au Trait dOttawa de 1997, inter-disant les mines antipersonnel.

    Ces portraits illustrent la lutte quotidienne pleinede dignit de certaines de ces victimes dun conitqui bouleverse, lchelle communautaire, la viedes habitants de Casamance. Cest lhistoire de

    toute une gnration. En Casamance, les gens di-sent que les mines sont des armes extraordinaires :elles ne mangent pas et ne dorment jamais.n

    Toutes les photos : CICR/JACOME, Felipe M.

    Mines : Des victimessilencieuses

    Khadiatou Signate, 14 ansKinta ManeArthur Bona, 25 ans

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    12MAG Humaitair CICR |N 3Octobre 2011

    Le rgime juridique applicable auxconits arms non internationaux (CANI)couvre-t-il susamment les problmeshumanitaires pouvant rsulter de ce typede conit ? Les conits arms internatio-naux (CAI) sont de loin plus rglementsque les CANI. Cette aiblesse du cadrenormati applicable ce type de conitest la consquence des rserves souve-rainistes des tats pour leurs aairesintrieures . Comme pour la questionplus gnrale de ladaptabilit ou delinadaptabilit du DIH aux conits armscontemporains, le Comit internationalde la Croix-Rouge (CICR) a ait siennecette proccupation.

    Le non-respect des normes pertinentesdu DIH dcoule plus souvent dunmanque de volont des acteurs desconits arms que de leur inadaptabilit.

    Les rgles de DIH existantes demeurentpertinentes. Il aut, touteois, rester at-tenti aux problmes qui peuvent sur-venir, les documenter et identier, sil ya lieu, les actions entreprendre. Linitia-tive du CICR procde de cette dmarche.

    Votre magazine, le Mag Humanitaire,sest intress ce sujet avec une sortede che dinormation relativement suc-cincte an de susciter votre intrt etobtenir votre adhsion cette initiative

    du CICR qui devrait contribuer uneplus grande protection des victimes desconits arms.

    De la terminologie Lanc sous le nom Projet du CICR relati au droit des confitsarms non internationaux (CANI+) , cetteinitiative est dsormais appele Renor-cement de la protection juridique des vic-times des confits arms .

    De lesprit En ltat actuel du DIH, lesrgles existantes demeurent dans leurensemble pertinentes pour dterminerle comportement des belligrants. Lecadre normati est appropri tant en cequi concerne les conits internationauxque non internationaux. Touteois, dansleur volution, les conits arms sontconronts de multiples ds. La nature,les acteurs et la conduite des conronta-tions armes actuelles ont volu.

    De la mthode Recherche, documen-tation et tude. Plus de deux ans de re-

    cherche (2007-2009) pour procder uninventaire des problmes humanitairesnon couverts ou insusamment cou-verts par le droit existant. Si laccent a tmis sur les CANI, les recherches ont aussiport sur les CAI. Plus dune trentaine dequestions ont t analyses. Par la suite,une tude interne du CICR sur ltat ac-tuel du droit international humanitaire at ralise.

    Des conclusions de ltude La prin-

    cipale conclusion de ltude est que lecadre normati applicable aux situationsde conits arms ne rpondait pas tou-

    jours pleinement aux besoins huma-nitaires rels. Le CICR a retenu quatredomaines o le droit gagnerait tre d-velopp ou clari : 1) dtention ; 2) miseen uvre du DIH et rparations pour lesvictimes de violations ; 3) environnement

    naturel ; 4) protection des personnes d-places lintrieur de leur pays.

    Ltude pose la question prioritaire dela dtention, surtout dans les CANI. LeCICR se base sur sa longue exprienceen milieu carcral pour relever souventdes dicults qui procdent des condi-tions matrielles de dtention en gn-ral. Dans ce domaine, labsence de rglesjuridiques applicables aux CANI compro-met les eorts de protection de la vie, dela sant et de la dignit des personnes

    prives de libert.

    Et maintenant Lide est dobtenirune large adhsion aux conclusions deltude et aux initiatives quelle peut sus-citer. Ainsi, suite la publication de cesconclusions, le CICR a engag une sriede consultations au cours desquellestous les tats ont t invits partagerleur point de vue. Des ractions ont tenregistres de mme que des avis diver-gents sur certaines propositions du CICR.

    La dtention reste un domaine sensibleet prioritaire pour les tats.

    La prochaine Conrence internationalede la Croix-Rouge et du Croissant Rouge,du 28 novembre au 1er dcembre 2011,orira au CICR une opportunit de mo-bilisation. Les conclusions principales deltude et les rsultats de la consultationauprs des tats y seront prsents. Unprojet de rsolution sera propos pour lerenorcement du DIH en vue damliorersa mise en uvre et dapporter une pro-tection accrue aux dtenus.n

    Mame Ibrahima Tounkara, CICR Dakar

    ACTIon eT DRoIT HUMAnITAIRe

    Renorcer la protection juridique des victimesdes conits arms

    D 1864 s jurs,

    u gagmt ctiupur l dvlppmtdu DIH.

    Signature de la Convention de Genve, le 22 aot 1864 (tableau dArmand-Dumaresq).

    P

    hotothqueCICR(DR)

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    ACTIon eT DRoIT HUMAnITAIRe

    Par-del luniorme Former les militaires la protection des enants

    Le 22 septembre, lEspace Jeanie-Wad-dell Fournier pour laction et le droithumanitaire du CICR Dakar a abrit lelancement de la publication Par-delluniorme : ormation des militaires aux

    droits et la protection de lenant enArique dite par Save the ChildrenSude. La maniestation co-organisepar Save the Children, le CICR avec ltat-major gnral des orces armes S-ngalaises a enregistr la participationdambassades, dorganisations interna-tionales, dONG et de plusieurs person-nalits civiles et militaires.

    La publication sappuie sur une exp-rience de ormation des militaires dansle domaine des droits et de la protec-tion de lenant acquise en Arique parSave the Children Sude depuis 12 ans.

    Cette ormation permet de amiliariserles militaires aux outils et instrumentsde protection des enants, de avoriserle dialogue entre civils et militaires etenn de prvenir la violation des droitsdes enants.

    Les membres du panel technique, com-pos de Gbato Soumahoro, le conseiller

    la protection dans les situations dur-gence Save the Children Sude, dulieutenant-colonel Pape Mouss Ndiaye,directeur de lcole militaire de sant etde Donatien Nkurunziza, le dlgu aux

    orces armes du CICR, ont ait tat desleons apprises au sein de leurs institu-tions respectives.n

    Amadou Mansour Diou, CICR Dakar

    Par-del luniorme : ormation des militaires aux

    droits et la protection de lenant en Arique Par-del luniorme : ormation des militaires aux

    droits et la protection de lenant en Arique ,

    Frances Sheehan et Sophie Joy Mosko (ed.), Save

    the Children Sude, 2010, 68 pages

    Cette publication donne la parole aux soldats eux-mmes et dcrit comment, dans 19 pays du conti-nent, le personnel militaire est sensibilis et ormsur les droits et la protection de lenant. Et cela, travers un programme initi par Save the ChildrenSude et la CEDEAO1 en troite collaboration avecles orces armes nationales et les coles de orma-

    tion au maintien de la paix.

    Les tmoignages des militaires illustrent commentils ont chang leur perception et leur attitude lgard des enants en situation de conits (tmoinsde violences, spars de leurs parents, pris pourcible ou recruts).

    Souvent les enants sont mis en situation de vul-nrabilit par direntes situations de conit et lespremires personnes entrer en contact avec euxsont parois des militaires.

    Aujourdhui dans 11 pays dArique de lOuest, ilexiste au sein des orces armes une cellule de pro-tection des enantsen charge de la ormation. Lesdroits et la protection des enants sont dornavantintgrs dans les curricula des militaires dans 10pays. Depuis 1998, plus de 115 000 militaires OuestAricains ont t orms travers ce programme.

    A travers la sous-rgion, plus de 150 ormateursmilitaires, dont une quarantaine de ormateurs deormateurs, sont dsormais disponibles pour sensi-biliser leurs troupes sur cette thmatique.

    Les reprsentants de lArme sngalaise, de Save the Children et du CICR la conrence.

    SavetheChildrenSude

    1 Communaut conomique des tats dArique de lOuest

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    CICR

    AFRIQUe De LoUeST | Sgal

    Casamance : Le d dun cheptel en bonne santdans une zone de conit

    Comment soutenir les activits conomiques en rapport avec llevage et assurer un cheptel en bonne sant dans unclimat dinscurit et de prjugs contre les vaccins ? Le CICR apporte une rponse avec un programme original dappuiaux activits vtrinaires dans la rgion du Fogny en Casamance.

    Des agents mieux orms,

    mobiles et ecaces

    Depuis deux ans, le CICR a misen place un programme de or-mation et de soutien des auxi-liaires vtrinaires. Clment Kaze,

    responsable du programme la sous-dlgation du CICR Zi-guinchor se dit plutt satisait dursultat.

    Lappui du CICR sest traduit pardes ormations, du matriel v-trinaire, des mdicamentsmais la vraie rvolution est arri-ve avec la ourniture des mo-tos pour aciliter les dplacements desagents travers le Fogny. Cinq auxiliaires

    ont t orms et quips en motos dansles localits de Djinaki, Suelle, Djibidione,et Oulampane.

    A Djibidione, le che de village identielun des acteurs cls de russite : lesagents sont trs mobiles . Nous interve-nons rapidement dans la zone , renchritIsmaela Man, un auxiliaire pour qui lamobilit est une vraie valeur ajoute. LeCICR a mis sur lautonomie totale desagents.

    Ils svissent dsormais contre les tiques,les vers, les trypanosomoses, les dermatoses,

    la vre aphteuse, mais aussi le charbon quia caus une orte mortalit , dclare Sam-cidine Coly, auxiliaire vtrinaire.

    Une rduction drastique de la

    mortalit animale

    A Djibidione, le prsident du Conseilrural explique : lanne dernire, jai

    perdu 14 btes, cette anne la mortalitest presque nulle. Mention spciale auxauxiliaires, ils rpondent partout o on lesappelle, nous sommes trs satisaits de leurtravail.

    Ce programme contribue amliorerllevage dans la zone. Nous sommes trs

    heureux de cette collaboration avec le CICR.Les populations voient le changement

    parce quil y a moins de pertes danimaux,

    explique Ismaela Man, auxiliaire. Ce queconrme Mamadou Diedhiou, prsidentde lassociation des leveurs Djinaki.

    Auparavant, le btail sourait de maintespidmies parce que les agents de ltat,craignant pour leur scurit, vitaientcertaines zones. Mais il y avait aussi lesprjugs. Selon le Dr Landing Badji, m-decin vtrinaire (voir encadr), les le-veurs croyaient que la consommation dela viande danimaux vaccins entranait

    la strilit. Les auxiliaires choisis, eux-mmes habitant les zones cibles, ontjou un rle majeur dans la sensibilisa-tion auprs des populations.

    Les auxiliaires sont maintenant tablis etleur savoir-aire est reconnu. Ils esprentseulement des jours meilleurs dans lazone o ils sont devenus de vrais hros.n

    Amadou Mansour Diou, CICR Dakar

    Dr Landing Badji, vtrinaire en zone de conit

    Le docteur Landing Badji, mdecin vtri-naire tabli Bignona depuis 1996 a ait tatde ses dbuts diciles : au dbut, notre travailtait risqu cause de linscurit et des prjugssur les vaccins. Certains ont mme ait courir lebruit que la consommation danimaux vacci-ns rendait striles les populations ! Les agents

    de ltat nosaient pas saventurer dans certai-nes zones o rgnaient les groupes arms duMFDC. Les btes taient contamines et en trs

    mauvais tat. Nous sommes mme alls jusquvacciner gratuitement pour donner lexemple.

    Aprs les ravages de la maladie du charbon, cer-tains leveurs ranchissent le pas en dsespoirde cause. Ensuite ce ut le rush. Au dbut onatteignait dicilement les 1000 ttes par an, on en

    est aujourdhui jusqu 40000 ttes. rvle t-il avecsatisaction. Aujourdhui, il pense que le pari estgagn.

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    15MAG Humaitair CICR |N 3 Octobre 2011

    Centre orthopdique de

    Bissau : Redonner espoirpar la rhabilitation

    Quand vous arrivez Bissau, vous tesrapps par la vie dans les rues rempliesde monde, les embouteillages certainscarreours, les petits commerces ayantpignon sur rue avec des enseignes enportugais, bre une vie normale.

    Pourtant ce pays porte encore les stig-mates de plusieurs conits arms1 avecleur lot de victimes. Faites un tour auCentre national de rhabilitation Dr Er-nesto Lopes Moreira Bissau et vousaurez peut-tre la chance de mieux com-prendre le combat pour une vie normalede personnes qui, pour certaines, sesont juste trouves au mauvais momentau mauvais endroit. Une mine et toutevotre vie bascule dcouvrez lhistoirede Midana.

    Lorsque vous rencon-trez Midana Ntop etquil vous serre la main,la mine rjouie, vous nepouvez avoir ide detous les combats aupropre comme au -

    gur que cet hommede 40 ans et de taillemoyenne a mens pourtre l. Il est aujourdhuiancien combattantdans un pays qui a tra-vers plusieurs priodesde conit.

    Militaire, cest naturellement quen 2006il est dploy sur le terrain contre desgroupes arms Sngalais prsents sur

    le sol de la Guine-Bissau, le long de larontire avec le Sngal.

    Un accident de mine et Midana perd lajambe gauche. Sa vie bascule. Sa emmele quitte. Un monde seondre. Il essaiede se dbrouiller avec des bquilles.Un beau jour, ronges par lge et ati-gues, elles rompent sous son poids. LaGuine-Bissau na pas sign la Conven-tion des Nations Unies sur les droits despersonnes handicapes, il ne peut doncesprer de aveur particulire.

    Et puis ce ut la rencontre avec le CICRet une entre despoir qui sest ou-verte pour Midana2. Ne pouvant mar-cher sans laide de ses bquilles, il taitjusque-l sans emploi, double handi-cap, physique et social. La prothsea tout chang en lui restituant lauto-nomie des ses deux mains. Le travailretrouv lui assure un revenu pour saamille et un rle conomique et social.Aujourdhui, quand il repense tout a,

    cest avec beaucoup de sagesse quil re-voit toutes ces images dler dans ses

    souvenirs mais un gros sourire barre samine lorsquil voque son remariage en2008 !

    Depuis mars 2011, il a droit une pro-thse de meilleure qualit, et le bonheurnarrivant jamais seul, il a droit une pro-motion lhpital militaire de Bissau oil travaille. Pouvait-il rver mieux ?

    Il reprend got la vie et redevient au-tonome, je peux marcher jusqu 9 kilo-mtres prcise t-il rement. Souvenirsdouloureux aussi : Aprs mon accident

    je navais plus got rien , ajoute-t-il.Menant une vie de amille normale avecsa emme et ses trois enants dans son

    quartier Bissaque, il remercie le Centrepour lui avoir permis denvisager un ave-nir meilleur.n

    Amadou Mansour Diou, CICR Dakar

    1 Guerre dindpendance (1962 1973), guerre civile (juin 1998 mai 1999) et conit arm plutt localis au nord du pays (mars avril 2006).

    2 Avec le concours du CICR, Midana a reu trois ois une prothse,en 2007 (avec lONG ANDES Bissau), en 2010 (Centre Orthop-

    dique de Ziguinchor) et en 201 1au Centre de Bissau.3 Communaut conomique des tats dArique de lOuest

    Midana en amille, aprs la pose de sa prothse.

    CICR/DIOUF,AmadouMansour

    Construit dans les annes 80 et pill durantla guerre civile de 1998, le Centre orthop-dique de Bissau a pu tre rhabilit grceau soutien de la CEDEAO3 et lengage-ment du Ministre de la Sant. Il a ensuitet quip (mobilier, machines, matriauxbruts etc.) par le Comit international dela Croix-Rouge (CICR). Par ailleurs, le CICRintervient galement dans le renorcementdes capacits pour la gestion et ladminis-tration du centre.

    Ce centre est le seul du pays spcialis dansla rhabilitation physique des handicaps.Aprs consultation, le type de rhabilitationadapt est propos au patient. Le centre a-brique des prothses, des bquilles et des au-teuils roulants mais propose galement desservices de physiothrapie et de soutien psy-chologique, explique Basilio Adriano, ad-ministrateur du Centre. Un personnel de 17personnes sactive la prise en charge despatients. A ce jour plus de 100 personnes,

    handicapes physiques, ont bnci duntraitement dans ce centre, nouvellementinaugur en avril 2011.

    Prenniser le centrepour aider dautresMidana

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    16MAG Humaitair CICR |N 3Octobre 2011

    Lenjeu de la sant publique en

    milieu carcral

    Situe en plein centre ville, la Maison dar-rt et de correction (MAC) de Ziguinchor,est enserre entre une banque, la Sonatel

    et le bureau de poste La prison est uneancienne cole des surs explique unresponsable.

    La sant publique est lune des princi-pales proccupations en milieu carcral.A la MAC de Ziguinchor, cela se traduitessentiellement par un problme dva-cuation des eaux uses. A limage de laville, la maison darrt soure dun gros pro-blme dvacuation des eaux uses causedun rseau inadapt, explique Charles

    Valentin Magendo, ingnieur du CICR.

    Lamlioration des conditions de vie enmilieu carcral est lun des chevaux debataille du CICR et ces proccupationssont partages par la Direction de lAd-ministration Pnitentiaire (DAP). Ainsi, cesdernires annes, des travaux de rhabili-tation ont t entrepris la maison darrtde Ziguinchor, tant par la DAP que le CICR.

    En 1995 les matires cales et les urinesarrivaient jusque dans la cour, aujourdhuion peut dire quil y a des changements

    proonds , reconnat Malang Biaye, le

    directeur adjoint de la prison. Une conta-mination de leau par les matires calesen raison de la vtust de la tuyauterie apu tre dcele grce des prlvementsraliss avec la Sngalaise des Eaux (SDE).

    Depuis, la tuyauterie a t change etleau est redevenue potable. Mais il aallu galement rhabiliter les osses sep-tiques, le rseau de distribution deauainsi que les aires publics de puisage.

    Et le casse-tte de lapprovisionnementen eau avec les coupures rquentesdlectricit ? Un rseau interne auto-nome avec un rservoir de 5 000 litres etdes bornes-ontaines a t install par leCICR. Une autonomie totale ou presque.

    Les toilettes ont galement t rection-nes avec des portes pour assurer lin-timit des dtenus. Au milieu de la couret aux quatre coins, ont t installs degros bacs ordures avec couvercle. Unervolution hyginique car exit les grossesnues de mouches et insectes attirs parles restes de repas.

    Une excellente collaboration

    avec les autorits

    Avec un toit contenant de lamiante danscertains quartiers, le risque cancrigne

    tait rel, explique Charles Valentin. Lestoits du btiment central ainsi que ceux desquartiers des emmes et des mineurs ontdepuis t reaits.

    La rhabilitation de la toiture a ncessitune concertation en amont. Pour la scu-

    rit, les dtenus devaient vider les lieuxpendant les travaux. Certains ont ttransrs dans des cellules adjacentes,dautres la prison de Bignona ou dansdirents centres de dtention en Casa-mance. Les dchets des travaux ont tenouis dans un terrain ourni par la mai-rie. Tout le monde se rjouit aujourdhuides tapes ranchies pour lamliorationdu cadre de vie des dtenus mais aussi dupersonnel pnitentiaire.

    Lexcellente collaboration entre le CICR etles autorits pnitentiaires a permis tousces acquis. Chaque partie, anime dunesprit positi, essaie de aire prvaloir sesarguments, qui sur les conditions de d-tention, qui sur la scurit. En gnral onnit toujours par sentendre.

    Garantir aussi la protection des

    dtenus

    Bien entendu, il existe des aspects plus

    sensibles du travail du CICR en milieucarcral. A Ziguinchor, ils sont grs parMarc Maurer, dlgu Protection, dansle respect de la stricte condentialit etla neutralit chres au CICR. Un dialo-gue constant et constructi est maintenuavec les autorits an de sassurer que lesdroits des dtenus sont respects.

    Marc loue les relations de conance avecles autorits, ce qui acilite son travail desuivi et de protection Ziguinchor maisaussi Bignona, Oussouye, Sdhiou ou

    Kolda.n

    Amadou Mansour Diou, CICR Dakar

    AFRIQUe De LoUeST | Sgal

    Afn damliorer les conditions de dtention et le respect des droits des dtenus, le CICR visite de trs nombreuses prisons

    dans les quelque 80 pays o il travaille. (Photo : Libria)

    CICR/HEGER,

    Boris

    Prison de Ziguinchor : une approche originale parlhygine et la sant

    Le CICR, cest connu, apporte protection et assistance aux dtenus. Ce quon sait moins, cest le travail ait pour amliorerles conditions de dtention travers lenvironnement sanitaire dans les maisons darrt. Cet article lve un coin du voilesur le combat pour la salubrit la prison de Ziguinchor.

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    En 1940, lAllemagne nazi victorieuse d-tient 1,8 million de prisonniers. Ils sontspars en onction de leur couleur depeau. Parmi eux, quelque 100 000 issusdes colonies. Les Blancs sont envoys enAllemagne alors que les coloniaux sontinterns en France, la plupart dans desFrontstalags* coloniaux. Hitler ne veutpas de Noirs sur le territoire du Reich.

    Parmi ces tirailleurs , un Sngalaisproesseur agrg de grammaire, le sol-

    dat Lopold Sdar Senghor. Fantassin dedeuxime classe, il est aect au 31me r-giment dinanterie coloniale et membredun peloton de sous-ociers. Capturpar les Allemands en juin 1940, il seratransr dans plusieurs camps avantdtre libr en 1942 pour cause maladie.

    Nous avons tous entendu parler dansles mdias de ce document de septpages, dactylographi, retrouv en juin2010 par un chercheur dans les Archives

    nationales Franaises. Senghor y racontede aon dtaille sa captivit et nousdonne un aperu des conditions de viede ces prisonniers.

    Senghor dvoile la ralit de certains deces camps, essentiellement le Frontsta-lag 230 de Poitiers et le Frontstalag 221de Saint Mdard, prs de Bordeaux. Cescamps taient jusquau 17 juin 1942visits par des dlgus du Comit inter-national de la Croix-Rouge. Ctait avantlvasion du gnral Henri Giraud qui,suscitant la colre de Hitler, mettra naux inspections de la Croix-Rouge.

    Au l des pages, Senghor nous apprendcombien les conditions de vie des prison-niers taient diciles. Il se plaint de lhy-gine, du roid mais surtout de la aim : Leplus dmoralisant est la aim. () Les pri-sonniers sont vraiment moiti aams.

    La Croix-Rouge qui visitait ces campstente damliorer les conditions de d-tention en apportant une assistance ma-trielle aux prisonniers. Des vtementsou de la nourriture. A Bordeaux, Senghor

    nous apprend que le ravitaillement de laCroix-Rouge semble constituer lessentielde lalimentation. Mais cette assistanceserait parois dtourne : La Croix-Rouge nous envoie tout ce quil aut (desvtements, NDLR), mais on nous donnede prrence les vieilles choses. Opasse le reste ?

    Plus loin, Senghor laisse entendre que laCroix-Rouge ne se limiterait pas our-nir de lassistance. Ses dlgus eec-

    tuaient, conormment aux modalitsde visites habituelles du CICR, des entre-tiens sans tmoins avec les prisonniersan de senqurir de la situation dansles Frontstalags. Ainsi, des prisonniersdnoncent larbitraire qui rgnait dansles camps : Plusieurs () mont armquils navaient pu tre librs le 18 d-cembre aute davoir vers de largent Bel Ad (le che de camp, NDLR) () leslibrs se plaignirent la Croix-Rouge.

    Il semblerait que, munie de ces inorma-tions, la Croix-Rouge aisait alors des in-terventions auprs des autorits dten-trices an de aire changer les choses. CarSenghor poursuit : A la suite de quoi, lakommandantur perquisitionna chez BelAd o, parat-il, on dcouvrit des vivreset plusieurs milliers de rancs.

    Depuis la guerre ranco-prussienne de1870, le CICR visite, entre autres per-sonnes, les prisonniers de guerre inter-

    ns dans le cadre dun conit arm in-ternational. Les eorts du CICR visent enpriorit aire en sorte que les dtenussoient traits avec humanit et dans lerespect de leur dignit.

    Mme si, durant la Seconde Guerre mon-diale, laction du CICR visant apporterprotection et assistance aux victimes dela guerre a globalement t un chec,lintervention de ses dlgus aura sansdoute permis de rendre la dtention des

    compagnons de Senghor un peu plussupportable.

    Et si ces deux annes de captivit ontsans doute t prouvantes pour le uturprsident de la Rpublique du Sngal,pour le pote, elles ont galement tune source dinspiration. Lessentiel du se-cond recueil de Senghor, Hosties noires,sera rdig durant cette priode.n

    Wolde-Gabriel Saugeron, CICR Dakar

    Guerre 1939-1945. Lazaret colonial de Saint Mdard. La corve de pommes

    de terre. Des Prisonniers de guerre ranais dorigine sngalaise. PhotothqueCICR

    | Le SAVIeZ VoUS ?

    Quand la Croix-Rouge visitait unprisonnier appel Senghor

    * Camp de prisonniers du ront

    Genve, Agence Centrale de Recherches. Visite au Comit

    International de la Croix-Rouge du prsident de la Rpub-

    lique du Sngal.

    PhotothqueCICR(DR)/KURZ,

    Jean-Jacqu

    es

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    18MAG Humaitair CICR |N 3Octobre 2011

    GUInee-BISSAU

    30.09.11

    Formation pour amliorer les

    soins vtrinaires

    Pour les aider soigner leur cheptel etcontribuer ainsi aire baisser la mortalitanimale, les leveurs du nord-ouest de laGuine-Bissau pourront bientt comptersur laide de nouveaux auxiliaires vtri-naires. Le CICR et la Direction de llevagedu ministre de lAgriculture ont organisune ormation pour des volontaires dela Croix-Rouge de la Guine-Bissau. Les

    personnes ormes prodigueront des soinsvtrinaires de base. Avec des animaux enmeilleure sant, nous esprons pouvoir re-lancer certaines activits conomiques et,en dnitive, augmenter les revenus des

    mnages, indique Ilda Pina, dlgu duCICR en charge du programme. Pour lesaider dmarrer leurs activits, ils rece-vront un kit vtrinaire complet et desmdicaments. Le CICR semploiera gale-ment aciliter leurs dplacements, ande permettre une plus grande ecacit.

    CICR

    19.10.2011

    Le CICR nomme son nouveau

    prsidentA sa runion du 17 octobre, lAssembledu Comit international de la Croix-Rouge (CICR), lorgane suprme de lins-titution, a dsign Peter Maurer commenouveau prsident du CICR. Peter Maurersuccde ainsi Jakob Kellenberger quioccupait ce poste depuis 2000. Le nou-veau prsident entrera en onction le 1erjuillet 2012, pour un mandat de quatreans renouvelable. M. Maurer est actuel-lement secrtaire dtat du dpartement

    dral des Aaires trangres suissedepuis janvier 2010. Il dirige depuis sonsige Berne, laction de la centrale etdes reprsentations extrieures de la di-plomatie suisse ltranger.

    SYRIe16.09.11

    Le CICR condamne le manque de

    respect pour les services mdi-

    caux

    Un volontaire du Croissant Rouge arabeSyrien a succomb ses blessures, aprsavoir t bless pendant une interventionde secours , a dclar Batrice Mge-vant-Roggo, che des oprations du CICRpour le Moyen-Orient. Il est inacceptableque des volontaires qui sont l pour aider sauver des vies nissent par y laisser laleur. Deux autres volontaires ont tblesss avec lui. Leur ambulance a tprise au milieu de tirs nourris alors quilsvacuaient une personne blesse vers unhpital Homs. Ce nest pas la premire

    Pour Jeanie

    Le 1er septembre dernier, les collabo-

    rateurs du Comit international de laCroix-Rouge (CICR) se souvenaient de ladisparition tragique de Jeanie Waddell-Fournier, dlgue du CICR. Victime dunaccident de mine, elle avait perdu la viele 1er septembre 2006 en Casamance auSngal. Un hommage lui a t rendupar ses collgues de Dakar et de Ziguin-chor mais aussi par les populations deBignona, Leeu, Djondji, Dyanaye Inoret Sitoukne, o la case de sant portedailleurs son nom. Outre lobservancedune minute de silence, les habitants deces localits ont initi des causeries sur leVIH, des programmes dassainissement,un don de sangsous lencadrement des

    volontaires de la Croix-Rouge Sngalaise.

    TABALA

    Tabala* ...chos dailleurs

    Le CICR a commenc distribuer desvivres pour venir en aide quelque 1,1million de personnes aectes par lascheresse et le conit dans les zonesles plus durement touches du sud etdu centre. La premire srie de distri-butions, dans la rgion de Gedo, a pourobjecti de ournir 72 000 personnesdes haricots, de lhuile et du riz en quan-tit susante pour couvrir leurs besoinspendant un mois. Ces distributions vont

    se poursuivre jusquen dcembre. Bienque ces distributions rpondent aux be-soins immdiats, le CICR cherche donner la population les moyens de subvenir ses propres besoins. Par consquent, ilournit des semences et des engrais pour240 000 ermiers en vue de la saison dessemailles. Cette opration est conduitepar le CICR, avec le soutien de volon-taires du Croissant-Rouge de Somalie.

    SoMALIe

    05.10.11

    Le CICR lance de nouvelles distributions de vivres

    CICR

  • 7/31/2019 Mag Humanitaire No. 3 (Franais)

    19/20

    19MAG Humaitair CICR |N 3 Octobre 2011

    ois que du personnel et des vhiculesdu Croissant Rouge ont essuy des tirsou quils ont t attaqus depuis le d-but des violences qui ont clat en Syrie.Le personnel mdical, les ambulances etles autres moyens de transport sanitairedoivent tre respects et protgs, et leurtravail doit tre acilit. Les emblmes dela croix rouge et du croissant rouge doi-vent tre respects par tous.

    SeneGAL

    14.10.11

    Assistance aux populations

    enclaves de Diokadou

    Le CICR a conduit une opration dassis-tance au prot des populations du villagede Diokadou, situ en Casamance. Cetteassistance rpond aux dicults rencon-tres par les populations de Diokadou, en-claves depuis le mois de janvier causede la violence arme et de linscurit qui

    prvaut dans la zone, explique Ilda Pina,

    coordonnatrice des programmes de s-curit conomique du CICR. Le CICR a as-sist 232 personnes avec du riz, de lhuile,du sucre et du savon. Grce un dialogueavec toutes les parties au conit et dansle respect dune stricte neutralit, le CICRa russi obtenir les garanties de scuritncessaires la mise en place dun cou-loir humanitaire les jours de distribution.

    CoTe DIVoIRe

    21.09.11

    Des tudiants dArique ranco-

    phone plaident en droit interna-

    tional humanitaire (DIH)

    La dlgation du CICR Abidjan a or-ganis un concours rgional de plaidoi-rie en DIH. Des tudiants de neu paysdArique de lOuest et centrale ont parti-cip cet vnement (Bnin, Togo, Rpu-

    blique dmocratique du Congo, Congo(Brazzaville), Guine (Conakry), Sngal,Cameroun, Mali et Cte dIvoire). Lesdeux premiers jours du concours ont tconsacrs aux phases liminatoires, sousorme de jeux de rles. Le troisime jour,la nale a oppos les deux meilleuresquipes dans le cadre dun procs ctiqui sest tenu au palais de justice dAbi-djan-Plateau. Lquipe Congo (Brazza-ville) est laurate de cette dition.

    GUInee-ConAkRY04.10.11

    La Croix-Rouge aide les blesss

    lors des violentes maniestations

    De violents incidents ont secou Conakryle 27 septembre, aisant de nombreusesvictimes. La Croix-Rouge guinenne (CRG)et le CICR ont mis en uvre un plan dur-gence pour assister les blesss. 60 volon-taires et sept ambulances ont t mo-biliss dans les dirents quartiers de la

    capitale. La plupart des blesss ont tamens lhpital national de Donka et lhpital militaire du camp Samory Tour.Ces deux hpitaux avaient rcemmentreu du matriel mdical du CICR pourleur permettre dassurer une meilleureprise en charge des blesss. Le CICR a parailleurs visit les personnes arrtes enrelation avec ces vnements an dva-luer leur traitement et leurs conditionsde dtention.

    CICR/Mrazikova,

    Diana

    TABALA

    Coquette et mticuleuse, dune extrmedlicatesse, Josianne aime choisir sesmots Suissesse, elle nen a pas moins lesallures dune vraie driank sngalaise.Ce qui peut sonner comme un loge pourcette emme qui porte bien la soixantaineet marche allgrement vers la retraite.

    Josianne, coordinatrice rgionale du pro-gramme VIH/Sida pour le personnel ladlgation de Dakar, a servi pendant 20ans le CICR dans plusieurs pays dArique(Mozambique, Angola, Sierra Leone, Cen-trarique, Niger) et ailleurs (Aghanistan,Sri Lanka). Elle voit dler toutes sortes desouvenirs. Quand arrivent ceux du Sngalelle vous dit : je suis contente de terminerma mission ici au Sngal o jai rencontrun che de dlgation qui ma permis dexp-rimenter le programme VIH SIDA avec toutesmes olies, je suis quand mme contente denavoir ait plus quun programme dentreprisemais de lavoir tendu des emmes mi-grantes vulnrables.

    Inrmire, ormatrice, elle considre que leCICR a t une ormidable opportunit quicorrespond aussi un rve denant : mongrand-pre maternel, ait prisonnier par les Al-lemands, avait reu un paquet du CICR . Pour

    dire que la vocation de sillonner les routesde lhumanitaire remonte la plus petiteenance.

    Malgr sa jovialit, elle se rvolte lideque le droit la sant soit baou en tempsde guerre , en disant toute sa satisactionde la campagne Health Care in Danger. LeCICR a pay un lourd tribut, arme-t-elleen voquant avec beaucoup dmotion laperte de Jeanie Waddell-Fournier.

    Josianne, toujours aussi enthousiasme,voudrait pousser la jeune gnration sengager encore plus dans lhumanitairequi, selon elle, pousse lhumilit. Aprstoutes ces annes au CICR, la amme delinrmire brille toujours en elle.

    Merci, dit-elle avec lmotion et les larmes la amille du CICR. Bon vent laricaineblanche , comme elle se dnit elle-mme.

    Zoom Mtiers

    Josiane Friedrich,une infrmire au grand cur

    * Instrument de percussion utilis enArique de lOuest

    CICR

  • 7/31/2019 Mag Humanitaire No. 3 (Franais)

    20/20

    2011.0

    069/001;002;007