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Magazine Arts Martiaux Budo International 297 – 1 Octobre 2015

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Le Magazine International dédié aux Arts Martiaux traditionnels, sports de combat et self-défense. Téléchargement gratuit. Édition Online 297 – 1 Octobre - Année XXIV

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e n’ai jamais aimé les maths. Je suppose que nousaimons les choses que nous maîtrisons avec plusde facilité, celles qui nous renforcent dèsl’enfance, mais surtout ou nous nous sentons plusà l'aise. On dit que tout ça à avoir avec un côté oul'autre du cerveau plus actif, mâle contre femelle,

gauche face à droite... Cependant, avec les années je n’aipas réussi à arrêter d’admirer la force de sa capacité pourdéfinir la cohésion et les schémas de l'univers.

Les patrons universels sont mathématiques, car lesschémas fixes sont requis pour l'organisation de toute sorted’ordre. Les mathématiques et ses calculs sont le langagesecret que l'homme a découvert, inventé, dans son effortpour élucider le mystère de l'Ordre Universel.

La mathématique surgit dans ce processus dans unerencontre directe avec l'astronomie, la mathématique dessphères. Les temps astronomiques établirent des lignesdirectrices dans l'anthropologie de la pensée de toutes lescultures, parce que les hommes ne sont pas, comme le restedes espèces, indifférents à notre environnement. Chaquenouveau jour est précédé d’une nuit, tout printemps d’unhiver. Les contraires se succèdent, s'opposent etcorrespondent à un ordre ; la base de toute logique part decette conclusion.

L’astrologie, jeune fille de l'astronomie, nait des observationsdu ciel et toute prévision existe sous forme de motifs répétitifs.Ce qui est prévisible, reste uni à l’incontestable fait quidémontre qu'il existe une forme, un ordre.

Les mathématiques et l'astronomie sont, par conséquent,le fondement de toute la science moderne et le derniersupport de la pensée moderne de l’humanité. Les hommesont besoin de points fermes qui les soutiennent, parce quel'expérience de la vie est elle-même instable et cette situationest souvent écrasante. Nous pouvons prédire le cyclecircadien, mais nous ne savons pas si le lendemain on va toutsimplement continuer à vivre. L'astrologie et la numérologieont tenté de sauver cet espace en blanc, avec un succèsinégal, pour apporter ce qui est universel au cadre de ce quiest personnel, le long de l'histoire humaine

Pendant des années, j'ai eu des expériences extraordinaires,superbes résultats dans les deux cas, mais dans toutes lesexpériences, le facteur d'interprétation, le facteur humain a étécapital, ce qui, soit dit en passant, il n'ôte pas la valeur à cetteconnaissance, mais à ceux qui ont su ou pas, l’utiliser. Lesrègles objectives cependant, ont été données d'une tellemanière, que suggérer sa banalité serait de l’ignorance.

L'existence de règles universelles a amène à l'homme àl'éternelle lutte entre ceux qui ont opté pour l'idée de la forcedu destin sur le libre arbitre, par rapport à ceux quiinterposaient ce dernier à n'importe quel autre facteur. Lesdeux ont raison, parce que les grandes vérités sont toujoursparadoxales, mais de toute évidence, cette déclaration nerésout pas de facto le modus operandi de dites forces et pourcela, c'est seulement une porte de plus à la réflexion.

Il y a des forces fixes auxquelles l'homme aime appeler dedifférentes manières : destin, sort, fortune, providence... etforces mutables. Le libre arbitre agit comme une des lignesde division dans la combinaison de ce processus, mais iln'est pas le seul. La somme des décisions à chaquebifurcation de la vie, est toujours exclusive. Si nous avons

choisi une direction, nous excluront 359 degrés tout autrechoix et si nous le voyons de façon sphérique plutôt quelinéaire... Multipliez ! Chaque porte nous mène à une salle etcelle-ci à une nouvelle scène, qui, à son tour, à une ouplusieurs portes et ainsi de suite. De cette façon, nous créonspeu à peu le destin, mais en même temps, il est écrit, parcequ'il y a des facteurs fixes (si vous êtes né blond vous pouvezteindre vos cheveux, mais vous serez toujours blond). Il y adonc des facteurs supérieurs indirects, qui sont définitifs etdéfinitoires, motifs, qui, par leur nature, imposent etdéfinissent les limites et les directions. Ce que nous pourrionsjustement appeler destin.

Il y a, cependant, des forces semblables au destin, maisdont la nature n'est pas totalement incassable. Déjà lesanciens chamans firent face à elles et ils les définirent dansplusieurs cultures, telles que les combinaisons des forcesnaturelles et surnaturelles aux fréquences bien définies. Alorsque dans la majorité des cas, ils génèrent des événementsprédéfinis, les anciens découvrirent que, compte tenu de sanature, il était possible d'interagir avec elles.

Nous parlons ici du processus alchimiques et conscientielsmayeur, qui ne sont pas à la portée de tous. Cependant, lesplus sages parmi eux, ont reconnu en même temps uneaction décisive derrière de tout cela, une force « majeure » quiagiraient selon des axes fixes et dont la destruction étaitpossible aussi, mais uniquement en fonction de variablesqu'ils ont échappaient au contrôle de l'être humain et dont ladimension était ineffable.

Nous, les humains, avons repoussé les frontières du possibledans notre jeu pour comprendre et nous développer en tantqu'espèce et en tant qu'individus. Il est indéniable qu'unesimple appendicite était une mort certaine il y a à peinequelques siècles auparavant. Aujourd'hui cela se résout laplupart du temps, avec des moyens appropriés. Spirituellement,ce n’est pas différent. Ce qui pour quelqu’un est un impossible,pour ceux qui savent, c'est seulement une intervention.

Affronter le mystère de l'être et de l'existence est la plusancienne des propositions de l'éveil de la conscience. Lesplus expérimentés et inquiets entre les humains, n'ont jamaisété en mesure d'éviter de croiser le seuil de ce qui estaccepté et d’aller au-delà du visible, de l'apparent, duconsensus. Le mystère se cache derrière chaque chose, ense montrant pour qui sait comment regarder, parce que sonimpulsion c’est marcher dans la lumière et être dévoilé ;seulement l'ignorance humaine et l'arrogance nousempêchent de voir et participer de son pouvoir. Laconscience supérieure est toujours un facteur indispensablepour une plus grande liberté, le paradoxe c'est que dès quevous arrivez aux sources, l’individuel s’efface et ce qui reste,est c’est le commun.

Nota bene : les arts martiaux sont des formules pouraugmenter l’énergie personnelle, mais si nous ne savons pasquoi faire avec cette énergie ou comment lui donner la justedirection, elle peut devenir une source d'ennuis et de gravesproblèmes, pour cela, les plus anciens unirent sonenseignement avec des facteurs moraux et spirituels, pouréviter ses conséquences négatives. Aujourd'hui, enlevées cesgaranties, beaucoup sont restés exposés comme desbateaux en panne, aux vents de la vie. Méfiez-vous !

Même dans la mort d'un oiselet, il intervient unProvidence irrésistible.

William Shakespeare

Que chaqu’un suive son inclination, parce que lesinclinations sont généralement des lignes ou des voiestracées par un doigt très haut et personne, par douéequ’elle soit, sait plus que le destinBenito Pérez Galdos

J

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Alfredo Tucci est General Manager deBUDO INTERNATIONAL PUBLISHING CO.E-mail : [email protected]

https://www.facebook.com/alfredo.tucci.5

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Krav Maga

Système de Survie Israélien (Système de Survie Israélien) :La nouvelle frontière du Krav Maga

Nous sommes dans un moment où le débat sur la sécurité est devenuplus actuel que jamais et le sentiment d'insécurité qu'il génère, nous faitsentir impuissant et seuls pour affronter les petits et grands dangersqui nous rôdent de partout. Nous pouvons compter seulement sur nous-mêmes, nos facultés et nos forces afin de pouvoir nous défendre etaméliorer notre capacité de réponse face aux stimulants externes. Lesystème de Survie Israélien de Krav Maga (Survie Système Krav MagaIsraël) tente d'apporter une réponse concrète à notre désir de noussentir en sécurité, avec un programme novateur et évolutif qui nemanque jamais d'améliorer et d'apprendre des erreurs.

Trois nouveaux DVDs seront bientôt publiés, enregistrés avec ce magnifiqueexposant de la défense personnelle professionnelle, qui est l'italien Marco Morabito.

Sur son parcours éclectique dans le secteur de la défense, Maitre Morabito nousa déjà laissé des preuves vivantes de son bon savoir-faire, jouant le Système

Russe tout d'abord, maintenant le Krav Maga, qui, en vertu de sacompréhension personnelle, devient une arme efficace et constammentadaptée aux nouvelles réalités. Tous les intéressés par l'auto-défensetrouveront dans ce travail un motif d’inspiration, réflexion et une matièresérieuse d’apprentissage.

Alfredo Tucci

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ne phrase que le Maitre Morabito aime citer est :« quelle que soit la décision que vous avez prise,vous êtes autorisé, même conseillé, je dirais, à lasoumettre à un examen continu et à la changer sielle ne répond plus à vos souhaits ». Une citationdu célèbre médecin et prix Nobel de médecine,

Rita Levi Montalcini, exprime clairement l'idée de progrès quisous-tend dans les bases du Système de Survie Israélien deKrav Maga. Le Krav Maga ISS n'est pas une discipline ou unensemble de règles rigides, mais une méthode, un processusen évolution continue et constante. Cela le rend adaptable àtoute situation et circonstance, perméable à tout changementet, par conséquent, en mesure d'apprendre deses propres erreurs, en profitant del'expérience comme une occasiond'améliorer.

L'histoire nous enseigne que lemonde est en constante évolutionet par conséquent, ce qui estconsidéré comme valable à unmoment donné, ne peut-êtrepas dans un autre.

Il suffit de penser comment le11 septembre 2001 a changé lavision de la sécurité.

Une menace qui n'avait jamaisété pas réellement pris en

compte, se transforme du jour au lendemain en le dangerprincipal, marquant la fin de la prétendue imperméabilité desfrontières de la Superpuissance mondiale.

En modifiant ainsi les règles de sécurité aérienne, la sécuritépublique est devenu la principale valeur, en un droit fondamentalet prioritaire, en se basant sur la tendance à la compression desgaranties des droits individuels aux États-Unis.

Le 11 Septembre n'est qu'un exemple parmi les profondschangements intervenus dans le domaine de la sécurité et nousaide à bien comprendre ce que devrait être un système debonne défense : actuel, réel et mutable. Le Système de SurvieIsraélien Krav Maga possède toutes ces qualités et il est postulécomme un bastion de la modernité, en matière de combatcorps à corps pour la population civile et des techniques

opérationnelles des forces armées et de sécurité.Que peut-on demander de plus ? Nous continuons àexplorer cette méthode étape par

étape avec le MaitreMarco Morabito, quinous expose les valeurset la logique qu'il y adans la base de cesystème.

L'élément clé estl'élève. Sans élèves onne peut pas réellement

vivre et croître, parce que

Krav Maga

U

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ce sont ceux qui, par leurs questions, leurs doutes et leurs curiosités, stimulent leformateur pour continuer à chercher de nouvelles solutions. Souvent, une simplequestion peut faire émerger des nouvelles perspectives et arriver à desconclusions inattendues.

L'élève, avec son bagage personnel d’expériences, contribue demanière décisive à enrichir, compléter et mettre à jour des techniquesdéjà étudiés.

Maitre Morabito est le président de I.K.M.O. - INTERNATIONAL KRAVMAGA ORGANIZATION (Organisation internationale de Krav Maga),avec son siège à Gênes, en Italie. Il y a beaucoup de cours et deséminaires qui sont organisés chaque année dans le monde :cours pour les instructeurs de Krav Maga ISS, Kapap, lesArts Martiaux Russes et Système Morabito.

La plupart de ces cours ont lieu en Italie, au siègenational, et beaucoup d'autres sont effectués dansdifférents pays qui en font la demande. Pourorganiser un cours ou un séminaire avec MaîtreMorabito un courrier peut être envoyé à :[email protected],

En précisant les dates et le type de cours quivous intéressent. Maitre Morabito a été un

pionnier dans la diffusion du Krav Maga en Italie ;déjà en 2004, il enseignait et diffusait cette

méthode avec passion et dévouement.Cette année-là, quand personne ne

savait, en Italie, ce que c'était le KravMaga, le Maitre Marabout enregistrait lamarque I.K.M.O. INTERNATIONALKRAV MAGA ORGANIZATION(Organisation internationale de KravMaga). Il fut le premier à enregistrer le nomde Krav Maga en Italie, qui serait bientôtconnu et pratiqué dans de nombreusesécoles. Cette méthode fut inventée par leGrand Maître Imi Lichtenfeld, un hommed'avant-garde et d’opposition, quiconçut « l'art martial du XXe siècle ».En peu de temps, le Krav Maga aacquis une grande approbationgénérale et a fait l 'objet d'unedivulgation extraordinaire, quelquechose d'inattendu peut-être pourImi, décédé en 1998, probablementsans connaître l'effet viral que sacréation aurait dans le sièclesuivant.

Krav Maga

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Krav Maga

« Le 11 Septembre n’est qu'unexemple des modifications

profondes dans les questionsde sécurité et nous aide à bien

comprendre ce que devrait êtreun bon système de défense :

actuel, réel et mutable »

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Système de Survie Israélien

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Morabito, qui, depuis son enfance, a pratiqué les artsmartiaux traditionnels et les sports de combat avecd'excellents résultats, mais sans arriver à « tomber amoureux» de n'importe quelle discipline, trouva dans le Krav Maga lesréponses qu'il cherchait : un système rapide, dynamique etconforme aux nouveaux temps. De là nait ce grand amour quil'a amené à participer pleinement dans l’étude du Krav Maga,devenant l'un de ses principaux porte-parole au niveaumondial.

Après des années de pratique et d'expérience commeenseignant, aussi bien dans le civil que dans le militaire,Morabito comprend que le Krav Maga traditionnel se

distingue par les techniques et la méthode d'enseignement deson style et décide créer le Krav Maga Israeli Survival System,combinant l'expérience acquise dans le domaine

militaire et dans les entreprises de sécuritéprivée ,dans le Combat des Espaces

Fermés, au tir tactique et d'autressystèmes de combats qui

préfèrent la tridimensionnalité de l'action et une étude profonde(qui souvent négligée) de la biomécanique appliquée au corpset aux lois de la physique. Tout cela se traduit par unecombinaison explosive de la force et de l'esprit,caractéristiques, tant au combat que dans la rue.

Le Krav Maga ISS reste lié à Israël comme modus operandi,parce qu'au siècle dernier, cette nation a montré uneexcellente capacité d'innovation et de planification et pourcela pour Morabito elle est donc un modèle où s'inspirer. Lefer de lance est l’aspect lié à la survie, c'est-à-dire, la capacitéde faire face aux situations d'urgence dans un environnementhostile et de se protéger soi-même et aux autres, donc,apprendre à faire face à toute situation n'importe où, enutilisant la connaissance technique comme la pratique. Enfin,l’introspection psychologique, quelque chose d'essentiel pourmieux nous connaitre et qui nous aide à mieux se concentrer

sur nos aspirations et nosobjectifs.

Krav Maga, Système deSurvie Israélien, comprendégalement un programme de

renforcement et decond i t i onnemen t

physique afin

Krav Maga

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que nous n'ayons pas de difficultés pour faire face à un combatinattendu. Sans aucun doute, nous devons être préparés sur leplan technique, mais il est également nécessaire d'être bienformé physiquement. La technique est à la base, mais doittoujours être accompagnée d'exercice physique.

En fait, les classes comprennent des exercices d'aérobiepour augmenter la force avec un entrainement fonctionnel,sans avoir à recourir à des appareils de musculationcompliqués et en utilisant seulement le corps lui-même, pourrenforcer les muscles et nous aider dans les actions que nouseffectuons tous les jours.

L'activité physique est calibrée selon le sexe, l'âge et touthandicap. C'est-à-dire le programme de formation s'adapte àla personne qui est en face et à sa condition physique. Mêmedans les classes très suivies, la formation doit être calibréepour chaque personne : il ne faut pas oublier que, en matièrecivile, cette méthode est pour tout le monde y compris lesfemmes, enfants, handicapés et personnes âgées. Notreobjectif ne sont pas des compétitions, mais aider nos élèves àacquérir les compétences nécessaires pour éliminer le danger.

On n’a jamais la certitude que l’on vagagner dans un affrontementdans la rue et ce que nousenseignons, donc, n’est pasà être le « champion », maiss'entraîner pour vous etpas pour d'autres.Notre but n’est pas

d’exhiber des coupes et des médailles. La rue n'est pas unquadrilatère. Krav Maga n'est pas un sport.

La rue est imprévisible et il n'y a pas de règles. Doncl'objectif n'est pas d’apprendre la technique à la perfection,mais de comprendre le mécanisme. Dans le Krav Maga ISS iln'existe pas apprendre que A doit se défendre de B. Latechnique n'est que le point de départ pour obtenir l'essencemême de la méthode, ce qui signifie que pour chaque attaqueil y a des techniques et des possibilités infinies, pour sedéfendre. En nous entrainant avec régularité et de façoncontinue, nous pouvons apprendre à faire instinctifs (nonautomatique !) les processus de réaction. En revanche, il nefaut pas seulement tenir en compte la menace d'un délinquantunique, il faut aussi envisager la possibilité que la menace soitmultiple.

L'attaque peut venir d'un seul individu ou plus et nousdevons toujours être alertes et prêts à faire face à toute

éventualité qui peut survenir. Labagarre dans la rue est

une séried'événementsimprévus, quidoivent êtrer é s o u t

r a p i d e m e n t ,pour éviter

d'être pris aupiège dans

Système de Survie Israélien

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Krav Maga

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"Notre méthodetente de s'approcher

aussi près que possible dela réalité, en prenant descas précis comme exempleafin d'évaluer les aspects

positifs et négatifs etd'acquérir desconnaissances

"sur le terrain", de personnes qui ont été

agressées et qui ont réussi àse défendre"

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des situations que nous ne savons pas affronter. Dans laréalité de la rue, il n'existe pas le combat « un contre un », et ilest nécessaire de prévoir l'apparition de nouvelles menaces.Par conséquent, jamais se concentrer exclusivement sur laprincipale menace, mais ouvrir bien les yeux et évaluersoigneusement le milieu et notre environnement, car le dangermortel peut ne pas être visible, à cause d'une analyse hâtive.Nous devons être toujours alerte à ce qui nous entoure : il y aseulement une menace ? Ils sont nombreux ? Pourquoi ? Oùse déroule l’action ? nous pouvons trébucher ou tomber ? Il ya des voies d'échappement ? Il y a autour de nous des objetsque l’on puisse utiliser pour nous défendre ou pourraient êtreutilisés par l'agresseur pour nous attaquer ?

Notre méthode essaie de s'approcher aussi près quepossible à la réalité, en prenant exemple dans cas précis afind'évaluer les aspects positifs et négatifs et d'acquérir desconnaissances « sur le terrain », de personnes qui ont subides agressions et qui ont réussi à se défendre et

d’autres, qui enr e v a n c h e ,

n'ont pas réussi à le faire. Nous ne prétendons pas avoir unevérité et une valeur absolues : aucun système n'est « parfait »,cependant, la recherche continue et éternelle pour améliorerest ce qui nous distingue.

Nous essayons de mettre en place les types plus courants demenace selon le type d'individu. L'exemple le plus simple sontles femmes qui, sans doute, sont plus exposées à certainstypes de menaces (vols, violences sexuelles, menaces etharcèlement) et nous devons donc faire une analyse minutieusede ces dangers génériques, afin de renforcer les compétenceschez les élèves afin qu'ils puissent se défendre. Mais allons plus

loin : nous devons également évaluer si la femmeen question est soumise à des risques

spécifiques, dus à sontravail, sa situation

familiale, auxpersonnes qu’elle

fréquente. Parconséquent,

sur la base

Krav Maga

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d'une formation générale, nousarriverons à déterminer les aspectsspécifiques du sujet abordé.

Maintenant nous allons explorerun autre secteur important duKrav Maga ISS, afin decomprendre l'immensité du sujetqui nous concerne : la formationdes forces de l'ordre, les militaireset les services de sécurité.

Souvent avec peu de temps, enraison des horaires de travail quiexigent une couverture continuedu service, la situationproblématique des départementsou services de natureopérationnelle, est très différenteà celle d’un civi l et parconséquent doit avoir uneformation spécifique et centréesur l'utilisation des outils à leurdisposition pour exercer leurmétier (menottes, pistolets, fusils,mitrai l leuses, etc.),dans lestechniques de détention etmenotté, de défense personnelle,désarmement des armes à feu,combat corps à corps,désarmement des armesblanches, défense des saisies etétranglements , debout et au sol,d’une personne altérée et sousl'influence de drogues, utilisationdu tonfa télescopique, techniquesde blocage, techniques detombée en mouvement ou à l’arrêtou encore tir tactique et ladéfense dans les différentsmoyens de techniques delocomotion. En outre, i ls ontbesoin aussi de pouvoir faire faceaux situations de stress, quiaffectent souvent que la capacitédes réponses sensorielles soientinefficaces, ou conduire à prendredes mesures sans une intentionclaire. Par conséquent, le stressdoit être contrôlé, afin d'éviterd'endommager notre capacité dejugement : nous ne devons pasfuir devant lui, mais plutôt, grâce àla préparation physique etpsychologique et en renforçant lacohésion et le leadership, nousdevons apprendre à lui faire faceet à le contrôler. Le stress est,sans doute, un important élémentpour la population civile, maispour ceux qui travaillent dans lasécurité, devient d'uneimportance vitale, car le stressnon contrôlé peut conduire à des

comportements erronés etdangereux qui interfèrent avecl'accomplissement de la mission.

Le stress n'est pas en soinégatif, comme il est entendu ausens ordinaire du terme, mais ildésigne l'ensemble desprocessus mentaux etphysiologiques qui permettentà la personne de faire faceaux nouvelles situations. Parconséquent, dans le sensscientifique il indique leprocessus d'adaptationd'une personne auxc h a n g e m e n t spsychologiques ouenvironnementaux. Leprogramme de MaîtreMorabito présentedifférentes techniquespour contrôler le stress,selon le type de mission, latechnologie utilisée et lemode de travail, individuel ouen équipe. Les objectifs sont :

1. Maintenir le stress dans leslimites acceptables, afind'atteindre des performancesoptimales.

2 Arriver à revenir à des limitestolérables quand vous avez atteintun niveau excessif à un momentdonné.

3. Augmentez progressivementla tolérance au stress, pourpouvoir résister et agir dans desconditions de stress extrême, quisont inévitables dans le combat.

L'attention se centre toujourssur les lois et règlements desdifférents organes mil itaires,départements, unités ouentreprises. Afin d'offrir uneformation complète à l'armée etles forces de l'ordre, MaitreMorabito a étudié et travaillé avecun des plus grands interprètes deDelta Force, SAS et Spetsnaz etinstructeur et référence pourl'Académie de sécuritéeuropéenne (European SecurityAcademy) basée à Wroclaw etpropriétaire de la compagnieProtection Security Training.

I l étudia également laCriminologie et Victimologie et iltravail le avec les meil leursprofessionnels du secteur.

Par conséquent, le Système deSurvie Israélien Krav Maga est une

Système de Survie Israélien

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méthode pour tous les goûts : femmes, enfants, handicapés,personnes âgées ou ceux qui sont soumis à des exigencesparticulières, telles que, précisément, les forces de l'ordre.

Le Krav Maga ISS est une méthode en constante évolutionet pour ceux qui veulent apprendre à se défendre rapidementet efficacement, parce que, laissant de côté les caprices de laforme, il se concentre uniquement sur ce qui est vraiment utile"dans la rue".

Nous présentons en prémices le fruit du travail de MaitreMorabito : le DVD de Krav Maga Survie Système Israélien, néaprès le succès du DVD et le livre sur le Système Morabito.

Avec cette œuvre colossale, viennent i l lustrées lestechniques et la méthode de base de ce système, de façonclaire et transparente. Autrement dit, pas de secrets, mais untravail extraordinaire qui mène au cœur de la défense. Lestechniques sont illustrées afin qu'elles soient facilementcompréhensibles pour tout le monde. Une occasion uniqued'aborder la défense ou d’améliorer vos connaissances sur lesujet.

L'auteur de ce travail est l'un des plus grands interprètesdans le monde de la défense personnelle et possède unegrande expérience dans le domaine des entreprises militaireset de sécurité. Décerné à plusieurs reprises, en différentesNations et pour ses cours et séminaires dans le monde entier,devenu un porte-parole internationale de différents systèmesde combat corps à corps et défense personnelle, peu connusmais très efficaces. Il a étudié au Japon aux États-Unis, enpassant par la Pologne, l’Espagne, le Cap-Vert, l’Allemagne,l’Israël, la France et la Russie.

Une recherche continue dans les zones les plus éloignéesdu monde comme la Sibérie ou le désert du Texas, sansjamais s'arrêter dans sa quête inlassable pour acquérir denouvelles connaissances et sans jamais arrêter de se poser dequestions.

Pour plus d'informations sur les cours et séminaires :www.internationalkravmaga.cominfo@internationalkravmaga.comwww.pset.eu <http://www.pset.eu> [email protected]

Krav Maga

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Krav Maga

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Tous les DVDs produits par Budo Internationalsont scellés au moyen d’une étiquetteholographique distinctive et sont réalisés sursupport DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICXou similaires). De même, l’impression des jaquettesainsi que les sérigraphies suivent les plus strictesexigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas cescritères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie necoïncide pas avec celle que nous vous montrons ici,il s’agit d’une copie pirate.

REF.: • KYUSHO 23REF.: • KYUSHO 23

Le travail contenu dans ces DVD montre la différenceentre Kyusho et le Dim Mak, car il ne sont pas basés

sur les mêmes objectifs. C�est unprolongement de travaux antérieurs sur

"Les 6 Mains Ji» et «La Chemise deFer». Les « 6 mains Ji » prévalentdans un art appelé Pangai-Noonou Uechi Ryu, l'un des raresstyles qui contiennent et seconcentrent sur ces positionsspécifiques de la main pouratteindre les tissus du corpsplus profonds. Ces DVDmontrent l'utilisation desmains, pas comme desmassues, mais plutôtcomme des dagues, avecla puissance transitoire detorsion utilisée dans les 6mains Ji , pour êtrecorrectement appliqué auKyusho ... et ceci est une desfacettes absentes dans les

compétences de la plupart despratiquants de Kyusho. 8 KO

(y compris KO par compression etsanguins). Cet ensemble de 2 DVD se

concentre sur l'apparemment simpleKata Sanchin au travers de 8 niveaux d

�habileté au combat. Un système martialcomplet dans un Kata, y compris également desméthodes de "Iron shirt".

Vol.1: Introduction, objectifs dans le bras, la tête et lecorps.Vol.2: Objectifs dans les jambes, Grappling, Tuite, et

Défense contre couteau- Langues incluses dans le DVD: English, Español,

Italiano, Français

Budo international.comCOMMANDES :

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Bâton Défense. Jacques LEVINET

Apprendre à se défendre constitue de nosjours une des préoccupations essentielles debeaucoup de citoyens du monde entier. Pourtenter d'y parvenir les spécialistes de la selfdéfense présentent, avec plus ou moins desuccès, un tas de méthodes souventsemblables, les experts d'arts martiauxproposent avec plus ou moins de réalismeles jutsu dérivés de leur pratique respective.Sans entrer dans les détails, il faut bienadmettre que les deux pi l iers de laconnaissance et de la transmission de laself défense ne sont pas l'apanage decertains mais il en faut pour tous les goûts.C'est ainsi que l'on peut se faire une réelleidée de ce qui nous correspond.

Photos: Edith Levinet

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a conciliation et le dialogue ont deslimites dans certaines agressionsqui touchent malheureusement denos jours l'ensemble de lapopulation, jeunes ou vieux,femmes ou enfants, sportifs ou non

quelque soit le gabarit de la victime et desagresseurs. Ainsi est il né un besoin vital chezl'homme du 21e siècle, celui la nécessité de sedéfendre.C'est donc à partir de ces éléments de

réflexion et fort de ma triple expérience et demon passé de capitaine de police, d'expert enarts martiaux et de formateur des forces del'ordre, que m'est venu l'idée de développerune méthode redoutable de self défense pourtous, le bâton défense, le tout dans le respectde nos lois démocratiques.Cette discipline a donc vu le jour avec

d'emblée un franc succès à la clé. Afind'identifier cette méthode, la marque BDJL(Bâton Défense Jacques Levinet) a étédéposée à l'institut national de la propriétéindustriel le afin de protéger à la fois laméthodologie et les matériaux d'entraînement.La démarche de sigler la création, par

l'abréviation BDJL, est moins un souci deprétention qu'une façon de se défendre descopieurs qui usent et abusent au lieu des'inspirer. Le connaisseur saura ainsidistinguer la copie de l'original.

Origines du BDJLTant dans le mode d'emploi, la finalité des

techniques et la configuration du matérield'entraînement, cette méthode n'a rien à voiravec celles déjà existantes dans les sports decombat (comme en Boxe Française) ou dansles arts martiaux comme le kali.Elle tire sa source de la méthode du ROS

(Real Opérationnel System) que j'ai fondée auprofit des forces de l'ordre. Les techniques duBDJL ressemblent à celles du BO (BâtonOpérationnel). Le but civi l était, tout enpréservant l'efficacité opérationnelle, d'enlevertoute finalité et toute connotationprofessionnelle liées au bâton télescopique.Le simple bâton s'est ainsi métamorphosé

en BDJL, un accessoire époustouflantd'efficacité au moyen d'un savoir faire simpleface à tout type d'agression physique, dans laplus vigilante attention des règles juridiquesdémocratiques.Pour que la méthode soit facilement

adaptable à tout le monde, indépendammentde l'âge, de la force physique et du vécu oupas dans les sports de combat, encore fallait-il

Bâton Défense

L

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Bâton Défense

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que son apprentissage se fasse sansprédisposition ni requis particuliers.C'est peut-être là la force de cette

nouvelle recette qui s'appuie, auniveau du mode d'emploi, sur les cinqpoints clés de la méthode à mainsnues tout public du SPK (Self ProKrav). Le postulat de base estqu'aucune méthode de défense n'estréalisable sans l'instinct de survie, leréflexe conditionné, techniqueopérationnelle, la légitimedéfense et l'évolution qui sontdevenus des passagesobligatoires dans l'efficacitédu BDJL.La gageure a donc été de

transformer, avec uneefficience similaire, desméthodes professionnelles endisciplines sportives pour toutpublic. La première démarche aété de penser uneconfiguration et un matériaudifférent pour que notre bâtonne soit pas considéré commeune arme. La seconde a été demettre en place un programmed'apprentissage avec cursusd'évaluations techniques etd'enseignement.

L'originalité duBDJLElle tient à la configuration

des matériaux et à leurutilisation en self défense.Le simple bâton s'est

métamorphosé en BDJL,grâce à la légèreté et à lasouplesse du rotin pourbloquer et absorber toutefrappe lourde mais aussi pourriposter en fouettant à lavitesse d'un éclair. Lediamètre du corps du bâton aété étudié pour faciliter lesmanipulations et les tenues.La configuration ne suffit

pas à elle seule pourtransformer le BDJL en moyenredoutable de défense. Encore

fallait-il trouver un mode d'utilisationanti agression à la fois violent et légal.Une méthode d'enseignement a

donc été mise en place avec uneprogression technique liée à desmises en situation. La sécurité a étéprivi légiée avec des protectionsadaptées, des boucliers mobiles, desgants spécialement étudiés BDJLpour éviter tout échauffement desmains lors des manipulations.

Afin de pouvoir identif ier lespratiquants du BDJL des tenuescaractéristiques ont été créés. Des évaluations techniques de base

et supérieures ont été établies, pourchaque discipline, avec l'obtention degrades techniques et diplômesd'enseignement au sein del'Académie Jacques Levinet.Afin de coller au plus prés à la réalité

de la rue, nous avons pris en compte à

Bâton Défense

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l'entraînement toutes les formesd'agression avec ou sans armes, faceà un ou plusieurs individus. La remiseen question de nos techniques estpermanente pour suivre de prèsl'actualité de l'agression.Une pédagogie adaptée et un code

de déontologie précis ont bouclé letout pour faire du BDJL les méthodesrévolutionnaires du 21e siècle à laportée de tous

L'entraînement du BDJLIl est rythmé par quatre paramètres

indissociables que sont la sécurité, leréalisme, le plaisir et la prise de parole.La sécur i té est constamment

privi légiée pour s'entraîner sansretenue et sans crainte du danger.A cette fin les membres (zones surlesque l l es l es r ipos tes son tp r i v i l ég iées ) son t tou jou rspro tégés a f in d 'év i te r tou te

appréhension lors des simulationsd'agressions.La réalité des menaces ou des

attaques est indispensable afin detester la réaction des pratiquants faceà une situation dangereuse. Lespositions spécifiques de protectioncomme le balancier, l'absence desaisie d'un bras armé, les défensesanticipées ou inattendues, les appuisrenforcés sont autant de points

Self-défense

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techniques qui, avec la force démultipliée des ripostes, permettentde tester l'efficacité de façon réelle nos méthodes durant nosentraînements dont certains se déroulent en milieu extérieur dansdes conditions réelles.L'aspect ludique des exercices en opposition proposés durant les

cours induit une dynamique du plaisir. S'entraîner sérieusement tout ens'amusant devient alors possible. Riposter sur un bouclier avec le bruitassourdissant de l'impact du BDJL ou toucher une protection mobiled'une main armée sont autant d'exemples de ce travail de jeu sportif.Enfin l'utilisation d'un langage approprié durant les cours, pour

simuler la réaction de l'élève en cas d'agression, est un élémentprimordial sur lequel nous insistons. Familiariser le pratiquant à sonrôle éventuel de victime l'habitue à la future réalité de l'agression.

Les principes du BDJLIls se résument autour des mots déontologie et légitime défense.Une éthique émaille nos cours et nos stages, à savoir qu'il est

formellement interdit d'employer le terme « frappe » remplacé par lemot « riposte ». Ce n'est pas une tournure de langage mais bel etbien un état d'esprit dont les fondements se trouvent dans la loi.Quand une personne agressée parle de son action de défense entermes de riposte, c'est qu'elle a dû subir une attaque ce qui n'estpas forcément le cas si elle utilise le mot agressif de frappe.Mais le terme riposte ne suffit pas à lui seul pour parler de la

déontologie du BDJL. Des zones traumatologiques sont interdites,tolérées ou privilégiées selon le cas. Les défenses sont ciblées surles membres supérieurs ou inférieurs avec interdiction de toucher latête ou la colonne vertébrale.D'autre part la pratique du BDJL, qui n'est nullement une arme par

nature, proscrit tout finalité professionnelle, à l'instar du bâtontélescopique répertorié comme arme par nature interdite de port etde transport sauf pour les forces de l'ordre.De ce principe de séparation des genres découle également celui de

la légitime défense, un fondement sur lequel on insiste sans cesse afinde savoir ce que l'on peut et que l'on ne doit pas faire avec le BDJL.

Cursus et représentation du BDJLL'Académie Jacques Levinet est exigeante en la matière.L'attestation de formation d'instructeur BDJL doit refléter un

niveau élevé de technicité et de pédagogieSon fondateur y veille, car il signe toutes les attestations de

formation qui ne sont jamais acquises et toujours renouvelableschaque année après un recyclage obligatoire.L'implantation du BDJL va bon train au sein de la vingtaine de

représentations de l'Académie en France ainsi que dans plusieurspays étrangers.Des stages de formation réguliers sont programmés au sein de

l'Académie ou sur demande partout en France et à l'étranger.La pratique du BDJL représente un excellent compromis entre

sport de combat, art martial et self défense.

www.batondefenselevinet.com Tél. 00.33.467.075.044

Bâton Défense

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Le vrai KyushoAppel essentiel !

Entraîneurs, les formateurs et les docteurs de Ring

Les Arts Martiaux mixtes, les Arts Martiaux et la Boxe (et de tous lessports de contact ou les sports professionnels, où le contact se produitfréquemment), ne peuvent pas ignorer plus longtemps que le Kyusho sedéroule sur le ring, sur le tapis, sur le Dojo et dans la rue, tout le temps eton ne peut plus ignorer la nécessité d'utiliser des méthodes de Kyusho dePremiers Soins.

Le Vrai Kyusho

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omme instructeurs, entraîneurs et juges, nous avons besoin d'une meilleureéducation et protection pour ceux qui mettent leur confiance et leur bien-êtreentre nos mains. Nous entrainons dur pour apprendre les règles del'engagement et de reconnaître quand un lutteur ne peut pas continuer, maisnous ne nous formons pas (encore) pour aider la victime, même si noussommes le premier niveau de réponse et les responsables de leur bien-être.

Plus le temps une personne restera allongée et KO, plus dangereuse sera sa situation.Allons aux Tournois d'Arts Martiaux, nous assistons à des combats MMA, ou nous les

voyons à la télé (surtout par le Ko ' s), nous assistons, où nous voyons la Boxe, nousvoyons même des clips de la rue sur YouTube, où une personne est KO. Malheureusement(surtout dans les combats amateurs et professionnels), nous voyons un support minimaldes entraîneurs, des médecins de première ligne ou même des formateurs des écoles, etnous savons ce qu'il faut faire pour aider à rétablir et à minimiser les effets du dérèglementphysique ou de l'inconscience. Cela ne veut ne pas dire que l'attention médical qu’ilsreçoivent ne soient pas précieuse, mais on peut faire plus et mieux , ceci est le point vital.

5 étapes vitales :Reconnaissance - La première chose, le personnel, qu'il doit être formé pour voir,

comprendre et reconnaître quand les objectifs vitaux sont touchés, pour pouvoir mieuxévaluer le problème, lorsqu'il se produit. Il ne suffit pas de voir seulement quelle structuredu corps a reçu le coup, mais aussi de voir comment le corps réagit à ce coup. Le corpsétait spasmodique ou il avait subi des épisodes sporadiques de rigidité ou d'effondrement(ce qui indique que le système nerveux est atteint) ? Ou c'est le corps qui graduellement apali ou s' est affaibli, en indiquant que le système sanguin et ou les organes ont étéégalement touchés ?Comprendre - L'arbitre de Ring ou entraîneur, ainsi que des médecins doivent être

familiarisès avec les différents effets sur les nerfs, le sang ou la fonctionnalité des organes,pour aider dans le processus d'évaluation comme dans les mesures de réanimation.L'entraîneur sait -il ce qui a été affecté et dans quelle mesure ? Est-il possible qu'undommage corporel se soit produit? cela peut souvent être observé dans les réactions de lavictime.Évaluation - L'évaluation doit inclure : la réaction du corps à mesure qu'il tombe, l'impact

sur le sol, la respiration, le pouls, les yeux et la réponse au tact ; ou de l'inaction, avant detransférer à la victime. Respire-t-il ? est-il conscient ? a-t-il des pulsations ? peut-il voir ouentendre ? et dans quel état est son corps, étiré ou ratatiné ou souffre-t-il de crampes enposition fœtale ? Ces évaluations détermineront la réanimation convenable et les mesuresde récupération qui doivent être utilisées.Réanimation - (spécifique à la situation). Des méthodes spécifiques de réanimation pour

le réveil et redémarrage de la respiration, contrôlent les spasmes musculaires et devraientêtre mieux connues et bien pratiquées, pour que des affections et autres problèmes soientatténués. L'inconscience et l'arrêt de la respiration sont les deux problèmes les plusfréquents. Au minimum, les entraîneurs et les médecins ont la responsabilité pour pouvoirreprendre ces processus…, avant que de la peur , d’autres malaises et les effetssecondaires apparaissent.Récupération - Il faut maintenir et rétablir la fonction normale des organes, afin d'éviter

les possibles affections ou infirmités après la réanimation et continuer avec l'intervention etde soins médicaux. Après la réanimation de la victime, après une attaque, il peut y avoirbeaucoup d'effets secondaires, chutes, douleurs, nausées, handicap physique, faiblessecontinue, maux de tête, éssoufflement et d'autres affections. En comprenant les actions et

Le Vrai Kyusho

C

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les méthodes pour équilibrer adéquatement la situation des victimes, le formateur peut aider cette personne à revenir ànouveau à un état normal plus rapidement. C'est la priorité absolue.

Pourquoi est-il nécessaire ?J'ai été dans des tournois ou on a laissé la victime d'un KO s'asseoir dehors sur le banc, juste après lui regarder les

yeux et les oreilles. C'est insuffisant et ça constitue un danger réel pour les participants. Ils méritent plus de respect, demeilleurs soins et des soignants avec une meilleure formation, pour réduire au plus les possibles souffrances etdommages causés à la victime.Mais ce ne doit pas etre forcément un KO, nous avons vu des personnes recevant des coups durs, mais aussi de

nombreuses situations de dur entraînement intensif, dans lesquelles un accident vasculaire cérébral provoque unchangement rapide de la pression artérielle des victimes. Et que se passe-t-il avec les coups où il y a effondrement, maispas vraiment un KO et tout simplement la victime reste paralysée par la douleur et le dysfonctionnement physique ?Dans les combats professionnels comme la Boxe, K-1 et MMA, il y a beaucoup d'évaluations et des méthodes

médicales utilisées avant, pendant et après celles-ci, qui fonctionnent très bien pour protéger les combattants..., maispourrait-il en avoir plus qui pourraient fonctionner dans le cas d'un dysfonctionnement ou KO ? Et s'il y a plus de choses àapprendre pour augmenter l'appui et l'assistance aux victimes, n'est-ce pas la première responsabilise de l'entraîneur,l'arbitre ou le médecin ?Dans les combats amateurs, en particulier dans les typiques de karaté, Tae Kwon Do ou Kick-Boxing, il y a un énorme

écart dans attention portée aux participants et c'est là le vrai danger et la nécessité de connaitre ces méthodes.

Exemples :Nous présentons ici, deux des nombreuses vidéos où vous pouvez apprécier que quelque chose de mieux à faire est

nécessaire, car si les premiers soins manquent ... ils ne savent pas quoi faire et cela peut être évité.Dans cette première vidéo, nous voyons un KO classique dans un tournoi de karaté, le laps de temps entre l'évaluation

et l'assistance est trop long.

Le Vrai Kyusho

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Le Vrai Kyusho

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Cliquez sur cette vidéo :https://www.youtube.com/watch?v=SAin_JZYiT4&feature=youtu.be

Nous pouvons voir les nerfs de la mâchoire lorsqu'il est frappé par lecoup de pied et l'action de la contraction du corps, qui s'effondre, ce quiindique la détérioration du nerf. Après l'évaluation des dommages du cou,les méthodes de réanimation du praticien de Kyusho devraient réveiller cetindividu et commencer le processus de guérison, car si cela nes'accomplit pas cela permettrai que de pires affection se produisentDans cette deuxième vidéo dans laquelle ils ne savait pas quoi faire et la

victime ne pouvaient pas respirer, écoutez le son des cris de stupéfaction.Une fois de plus, le temps entre l'aide de l'évaluation est trop long.

Cliquez sur cette vidéohttps://www.youtube.com/watch?v=YbxaoXaPzcc

Cet homme ne pouvait pas respirer à cause du choc sur un côté soncou dans le C-3 et C-4, où commence le nerf phrénique, qui sert àcontrôler le diaphragme et qui permet la contraction et l'extension dumuscle normal afin de permettre aux poumons de respirer correctement.C'est une simple réanimation, qui aurait sauvé ce concurrent de beaucoupde douleur, peur et perte d'oxygène dans tout le corps.Les gens méritent une meilleure sécurité.Nous devons exiger des entraîneurs plus insères et des arbitres plus

instruits dans le processus de réanimation et des premiers soins duKyusho... qu'en pensez-vous ?

© Evan Pantazi 2015À: www.kyusho.com

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Le Dai Lan DukMarché alimentaire et lieu du patrimoine culturel du Kung Fu

Lieu de rencontre des grands maîtres de Kung Fu à Hong Kong, Le Dai Duk Lan estun marché historique alimentaire de Hong Kong, fondé en 1913 et ouvert de nosjours. C'est un bâtiment en pierre, avec des affiches emblématiques d'avant laSeconde Guerre Mondiale, entouré de gratte-ciels. Après la Seconde GuerreMondiale, de nombreux maîtres du Kung Fu craignaient que la Chine prenne lecontrôle de Hong Kong et qu’ils furent, ce qui se passait à ce moment-là, en Chinecontinentale. Par conséquent, de nombreuses écoles passèrent à la clandestinité etcontinuèrent d'exister comme des organisations secrètes, comme le "Dai Duk Lan".Sous le prétexte de l'activité bruyante d'un marché alimentaire, le Dai Duk Lan devintpeu à peu l'un des plus célèbres lieux de rencontre pour tous les styles de Kung Fu.Ceci s'applique particulièrement à la famille du Weng Chun, car le propriétaire du DaiDuk Lan était un enthousiaste et Grand Maître du Weng Chun Kung Fu (« Poing del'Eternel Printemps »), qui comprend les connaissances de combat du Shaolin duSud, de la guérison et de la philosophie.

Texte : Andreas Hoffmann, Christoph FussAssociation international Weng Chun Kung Fu - Association protectrice du Duk Dai LanGrand Maître Andreas Hoffmann

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e Grand Maître Wai Yan invita tous les autresGrands Maîtres du Weng Chun, à coopéreravec lui, dans le but de préserver le Weng Chunpour l'avenir et étudier soigneusement cetancien Art. Dans cet effort, il fut soutenu parGrand Maitre Tang Yick, Grand Maître TamKong, Grand Maitre Chiu Min Woon et

notamment par son ami le Grand Maître Chu Chung Man,de Macao. Selon ses propres mots, le Grand Maître WaiYan étudia et se forma avec le Grand Maître Chu ChungMan pendant une vingtaine d'années. Également ilsinvitèrent à des grands Maîtres d'autres styles, les aidèrentet les encouragèrent avec leurs recherches et leursconnaissances. Parmi eux se trouvait le Grand Maître IpMan, également impliqués dans l'échange d'expériencesavec la famille de Weng Chun, et qui reçut le soutien de saformation, ainsi que celle la construction de sesmannequins en bois. On dit que le Grand Maître mentionnéprécédemment du Weng Chun Chu Chung Man était unami proche du Grand Maître Ip Man et que depuis qu’ils serencontrent à Fatshan et qu'i ls s'influencèrentmutuellement. En outre, lorsque Chiu Chuk Kai, Grand

L

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Maître de Tai Chi Mantis Religieuse, créa sa propre formede mannequin en bois, ce fut aussi grâce au soutien deses amis du Dai Duk Lan.Cette ouverture d'esprit et d'échanges animées, fut

extraordinaire alors, puis, surtout compte tenu descirconstances de l'époque à Hong Kong, descirconstances qui sont encore de nos jours inhérents à laculture du Kung Fu à Hong Kong. Si vous demandez auxprincipaux Maîtres de tout style de Kung Fu, à HongKong, vous pouvez constater qu’encore qu'ils savent surle Duk Lan Dai et son importance pour la communauté duKung Fu.

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La Lutte du GrandMaître Wai Yan contrel'extrémisme du Kung FuL'esprit qui poussait le Dai Duk Lan

était le Grand Maître Wai Yan.Cependant, beaucoup de gens necomprendre pas vraiment leurs idéesrévolutionnaires pour la communauté duKung Fu. Il dénonça l'extrémisme qui aprévalu jusqu'à présent dans lacommunauté du Kung Fu. Par exemple, ilest très fréquent chez les familles duKung Fu, de dire que votre chemin est lecorrect et d'autres sont erronés. Ilsprétendent posséder la connaissancesecrète des techniques arcanes, qu'ilsrefusent bien sûr d'afficher publiquement,par exemple dans les tournois, en disantque ce serait trop dangereux et mortelque le divulguer publiquement. Il y a eude nombreuses luttes entre les membresde différents styles de Kung Fu et mêmeau sein d'un style particulier, afin desoutenir sa prétention d’être le meilleur.En outre, beaucoup de professeurs onttendance à dire du mal d'autres maîtresde Kung Fu.

Dans la culture du Kung Fu, le GrandMaitre Wai Yan voulu mettre un terme àcette pensée dépassée et obstinée. Ilavait pour but de réunir tous les GrandsMaîtres du Kung Fu, pour favoriserl'échange active et fructueused’expériences, pour élever le Kung Fudans l'ensemble, à une nouvelledimension. Au sein du Weng Chun KungFu, il consigna les bases pour la créationd'un programme destiné à s'appliquer àtoutes les familles du Weng Chun. Enoutre, il invitait souvent à tous àcombattre avec lui et le Grand MaîtreChu Chung Man, afin qu'ils puissent voiret apprendre et finalement aider àdévelopper l'Art Martial du Kung Fu.Un autre signe de l'extrémisme du

Kung Fu furent les conflits sur la lignée.De nombreux anciens maîtres du KungFu, affirmaient « être le meilleur », étantdonné que sa position était la plus

élevée dans l'arbre généalogique duKung Fu. Cette lutte pour le thème del'arbre généalogique était devenue sicommune et pris de telles proportionsque certains enseignants prirent despositions plus avantageuse dansl'arborescence, en créant desgénéalogies très fantaisistes.Le message du Grand Maître Wai Yan

fut simple et clair : seuls lesenseignants qui s'entraîneraient dur etqui continueraient à évoluer, seraientreconnus par le Dai Duk Lan et par lui-même. La position dans un arbregénéalogique n’aide en rien au KungFu. I l n'y a pas d'autre moyend'atteindre cette capacité qu’à traversun entraînement dur - qui est le senslittéral du terme « Kung Fu ».Ainsi furent les choses dans le Duk

Lan Dai, pendant plus de vingt ans. LeGrand Maître Wai Yan dû affronter àbeaucoup d'hostilités de la part desmaîtres de Kung Fu qui étaientdépassés et bornés. Dans cetteperspective, la réalisation du GrandMaître Wai Yan semble encore plusincroyable. Basé sur sa profondeexpérience, il développa le Weng ChunKung Fu à un très haut niveau, et le DaiDuk Lan aida à de nombreux styles deKun Fu et à ses représentants à sedévelopper, à améliorer et ce qui n'estpas moins important, à obtenir unementalité plus ouverte.Le dernier et le plus étonnantexemple d'une telle action d'espritouvert du Grand Maitre Wai Yan, futenseigner à un étranger, endésobéissant une des règlesstrictes - ne pas à enseigner auxétrangers.

Le Grand Maître Wai Yanaccepta à Andreas Hoffmann,d’Allemagne, comme sondernier élève et le formapersonnellement au Dai DukLan, dans la période compriseentre 1986 et 1991. Après leDai Duk Lan ferma commeécole de Kung Fu en 1991 et leGrand Maître Wai Yan continua

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à enseigner à Andreas Hoffmann, enprivé, chez lui.

Protecteur du Dai Duk LanAujourd'hui Andreas Hoffmann

protège le Dai Duk Lan et la Missiondu Grand Maître Wai Yan. Après lamort du Grand Maître Wai Yan,certaines personnes continuent à parlermal de sa mission, ainsi que du Dai DukLan, puisqu'ils sont toujours pris au piège

dans leur extrémisme dans le Kung Fu.Mais en faisant ceci, ils doivent faire face à

Andreas Hoffmann et à ses élèves maintenantdéjà Maitres dans le monde entier, ils enseignent

partout et ils étudient le Dai Duk Lan touten gardant l'esprit ouvert sur la

culture du Kung Fu.

Weng Chun

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Weng Chun

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Ed Parker’s Kenpo

Larry Tatum est l’une des personnalités les plus remarquables duKenpo actuel. Son organisation fonctionne de mieux en mieux et dansde plus en plus de pays car il a su capitaliser un charisme indiscutableet une proximité et une attention aux élèves intéressés d’apprendre aulieu de faire de la politique.

Sa vision des arts martiaux est vaste, moderne et profonde. Il ne selimite pas aux aspects techniques, dans lesquels il est un expertreconnu, il s’intéresse également de plus en plus aux aspects associésà la croissance personnelle, la sienne et celle de ses élèves. C’est unaspect qui ne passe pas inaperçu à

la rédaction de ce magazine qui a toujours plaidé en faveur de l’idéedes arts martiaux comme une voie qui transcende les points de vueplus limités.

Nous avons longuement bavardé avec lui sur des thèmes que nousconsidérons intéressants pour n’importe quel lecteur, qu’il soit ou nonpratiquant de Kenpo, mais nous n’avons pas manquer l’occasiond’approfondir certaines questions techniques qui appartiennent à larigueur unique et particulière du Kenpo Karaté et qui constituent unapport substantiel de nouveautés pour les élèves de n’importe quelstyle dans le mesure où il s’agit de certains éléments que nouspouvons considérer comme universaux dans toutes nos pratiques.Larry Tatum, un grand maître qui a beaucoup à dire, de nouveau dansnos pages. Nous sommes sûrs que vous l’apprécierez autant que nous-mêmes.

Alfredo Tucci

« Je suis pratiquant de Kenpo, ce qui neveut pas dire que je n’aime pas les

autres arts martiaux. J’encourage chacunà poursuivre la voie qu’il aime lorsqu’il

l’a rencontrée. »

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Interview

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INTERVIEW DE LARRY TATUM

Le monde etses choses…

Budo International: Ces derniers temps votre organisation deKenpo a beaucoup grandi, quelles sont vos idées, vos projets etvos sensations à propos du futur du Kenpo ?

Larry Tatum: Je crois que l’organisation va continuer de croître aucours des prochaines années car nous offrons presque tous les mois denouveaux stages et de nouveaux sujets d’études dans 12 paysdifférents. Actuellement, je consacre professionnellement beaucoup detemps à chaque école qui rejoint notre organisation pour bien connaîtreses élèves, donner des stages et pour qu’ils commencent à s’entraînersous les différentes structures dont nous disposons. Je ne fais jamais deprojets à long terme, simplement je laisse les choses entre les mains deDieu, il donne le ton. Dans les arts martiaux ou pour n’importe quelleautre chose que vous faites dans la vie, il faut prendre le temps d’écouterDieu, il vous conduit là où vous voulez aller.Si le Kenpo suit la même ligne que jusqu’à présent, il est logique que

les gens suivent sa progression. Il est facile d’apprendre et de s’adapteren développant le corps et les habiletés individuelles.Quand j’ai commencé le Kenpo, c’était une vocation, ensuite s’est

devenu un dévouement… Maintenant j’en suis à ce point. Quand jevoyage dans le monde pour donner des stages, je rencontre beaucoup degens, je découvre d’autres visage de cet art martial car chaque pays a sapersonnalité et sa propre manière de voir les choses… C’est ce qui mepermet de continuer de savourer cet art ! C’est passionnant et celam’incite à continuer à enseigner. Quand les gens me demande si je suisfatigué d’enseigner, je réponds toujours: "Physiquement, oui, maisémotionnellement je continue d’être très impliqué et très motivé". Carj’adore voir les gens apprendre, assister à leur évolution et voir commentils acquièrent confiance dans cet art martial. C’est un défi sans fin.

Ed Parker’s Kenpo

« Si vous ne pouvez comparer, comment allez-vous choisirce qui vous intéresse le plus ? Au début de leur vie,

nous disons aux enfants qu’ils doivent faire des choix,mais ensuite au cours de leur éducation ordinaire,

on leur dit seulement ce qu’ils doivent apprendre et on lesfait mémoriser. »

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Interview

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B.I. : Nous sommes en train d’assister dans les arts martiaux à la naissance d’uncourant de nouveaux styles basés sur la self-défense, sur la vie réelle, sur ce que l’onappelle le combat de rue. Quelle relation existe-t-il entre le Kenpo et les autres artsmartiaux ? Que pensez-vous de ce courant où l’on tend à mélanger les différents artsmartiaux ?

L.T. : Dans le Kenpo, nous sommes également impliqués par ces voies de changement. Letemps découvre de nouvelles choses. Certains arts martiaux se sont beaucoup améliorés etsont devenus très efficaces tandis que pour d’autres, c’est le contraire qui s’est produit. Il y ades gens qui choisissent des styles qui ne sont pas nécessairement destinés pour la rue, desstyles qui cherchent simplement à renforcer la confiance de l’élève. D’autres adoptent lesarts martiaux comme une manière d’éduquer leurs enfants, au même titre que l’écriture, lalecture, l’arithmétique, parce que les arts martiaux font partie de la culture universelle. De fait,certains pratiquants d’arts martiaux ont commencé à les pratiquer à l’âge de 3 ans.N’importe quel âge est bon pour prendre contact avec soi-même, ses sentiments ou sessensations.D’un autre côté, toute personne en grandissant développe un instinct de défense

personnelle et lorsque l’on constate que l’on est capable de se défendre soi-même, laconfiance en soi augmente. Le Kenpo les aide en ce sens car il s’agit d’un systèmeéminemment pratique.Je suis pratiquant de Kenpo, ce qui ne veut pas dire que je n’aime pas les autres arts martiaux. J’encourage chacun à poursuivre la voie qu’il aime lorsqu’il l’a

rencontrée. De fait, j’admets des pratiquants de styles très différents, certains décidentde changer parce qu’ils n’aiment pas ce que je fais, mais d’autres ne le font pas

Ed Parker’s Kenpo

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parce qu’ils n’en ressentent pas le besoin. Je les admets de la même manière.Quand quelqu’un est en train de développer ses propres valeurs, il faut luilaisser de la liberté. Je ne suis pas ce type de maîtres qui disent auxgens qu’ils doivent faire ce que je fais. Je dis à celui qui entre dans monorganisation qu’il est très important de respecter et d’apprécier d’autresstyles. Le respect est essentiel dans les arts martiaux.

B.I. : Croyez-vous donc que la partie éducative est plusimportante que n’importe quelle autre dans les arts martiaux ?

L.T. : Oui. Il n’est pas difficile d’apprendre à quelqu’un à se battre,vous pouvez le faire en quelques semaines. Mais pour continuerdans les arts martiaux, il faut d’autres motivations qui vont plus dansle sens d’éléments émotionnels et c’est réellement en cela queconsiste notre travail. Enseigner à un petit enfant à coordonner soncorps est facile. À une personne de 45 ans, il faut enseigner d’autreschoses. Un jour, une dame de 62 ans m’envoya un e-mail après avoir vumes vidéos. Elle me disait qu’elle regrettait ne pas les avoir vus avant carelle aurait appris les techniques bien mieux avec 40 ans de moins. Jelui ai répondu que ces 10 ans de moins appartenaient au passéet que ce qui importait réellement c’était ce que l’onpouvait faire aujourd’hui.

B.I. : Elle pratique ?L.T. : Oui et en plus elle veut fonder une école.

Aspects techniquesdu Kenpo

B.I. : Maintenant, si vous voulez bien,nous allons parler de quelques termestechniques de Kenpo. Qu’est-ce qu’unmouvement " clé de maîtrise " (masterkey) ?

L.T. : En Kenpo, il existe plusieursmouvements de ce type. Unmouvement "clé de maîtrise" est unmouvement de base universel quipeut être utilisé dans n’importe quelletechnique. Par exemple, unefracture. Vous pouvez fracturer unbras simplement en appuyant surle coude ou en le frappant,l’important, c’est le concept, bienqu’il existe différentesméthodes pour y parvenir.Quand un élève apprendun mouvement "clé demaîtrise" et l’uti l isecontre un adversaire,remplissant le vide, il l’assimile et

Interview

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Ed Parker’s Kenpo

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le fait sien en frappant, en bloquant, etc., ce qui enfait un mouvement universel.

B.I. : Parlez-nous des angles, des alignements,du combat, de la déviation…

L.T. : Le Kenpo a sa propre terminologie qui nouspermet de communiquer entre nous aisément et demanière spécifique. Nous essayons de transmettreà nos élèves la nécessité d’être précis. Si on vouspose une question et que vous être précis dansvotre réponse, cela veut dire que les techniques sesuccèderont dans votre tête de la même manière

Interview

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Ed Parker’s Kenpo

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lorsque vous vous battrez contre quelqu’un. Si vous parlezavec quelqu’un d’un "angle d’annulation", d’un "riding check",d’une "grafting technique" ou d’une "collapsing deflection",vous décrivez aisément ce à quoi vous vous référez. Parexemple, si je frappe quelqu’un et qu’ensuite je lui plante lecoude, je suis en train d’effectuer une "collapsing deflection".Le terme "angle d’annulation" se réfère à l’application d’uncoup qui annule toute possibilité de réaction de notreadversaire et l’empêche de continuer de combattre et derendre les coups. Notre terminologie est très vaste.

B.I. : Il y a certains concepts qui semblent essentielsdans le Kenpo : l’alignement corporel, le bodymomentum… Pourriez-vous les expliquer un peu à noslecteurs ?

L.T. : L’alignement corporel fait référence à l’alignement avecsoi-même et avec l’adversaire. Dans le Kenpo, il existe desméthodes pour accroître la puissance : le mouvement detorsion, l’union avec la gravité et l’alignement corporel. Si cestrois concepts ne sont pas en harmonie, il est impossibled’accroître les capacités. L’alignement corporel me permettrade frapper mon objectif efficacement. Mon corps seracorrectement aligné et l’effet de clé sera plus grand, l’angled’attaque me permettra donc de développer la plus grandepuissance possible.De la même manière, si en frappant j’enracine mon corps

pour obtenir l’union avec la gravité, j’attendrai la puissancemaximale et si, en même temps, je tourne mon corps,j’attendrai mon objectif. Quand on contrôle ces trois méthodes,on parvient à une capacité maximale. De fait, si vous ne lesmaîtrisez pas, le reste ne fonctionnera jamais bien.

B.I. : Pourriez-vous nous expliquer la différence entrel’état solide, liquide et gazeux dans le Kenpo?

L.T. : L’état solide fait référence à un style dur, rigide, où tousles mouvements sont rigides et fermes, autrement dit ontravaille surtout sur des lignes droites. L’état liquide faitréférence à l’utilisation de mouvements circulaires et fluides,combinés avec des mouvements en ligne droite, ce qui estdonc la meilleure méthode de combat. I l est util iséhabituellement dans un combat contre plusieurs adversaires,face à une attaque massive. Il existe cependant un état decombat plus élevé et plus sophistiqué, l’état gazeux, où en medéplaçant, je peux frapper dans plusieurs directions et en

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Interview

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même temps faire un balayage à l’autre adversaire avec la jambe. Cetétat touche plus d’objectifs, atteint plus de zones de l’adversaire, en utilisant unarmement abondant y compris dans le combat à un contre un. Malgré le fait qu’ils’agisse de la méthode la plus sophistiquée, elle n’est pas précisément la pluspratique. En Kenpo, nous disons que lorsqu’une ligne droite finit, un cercle commence.

Cela veut dire que lorsque je donne un coup droit, en faisant le contact, je peuxarrondir l’angle et utiliser le coude pour frapper. Une ligne droite devient un cercle.De cette façon, nous accélérons notre action. L’objectif le plus important dans leKenpo c’est la prolongation de cercles. On y parvient en arrondissant un angle aulieu de frapper ou de retirer le bras. Simplement vous arrondissez l’angle pour quele mouvement reste fluide. J’espère que cela vous donnera une idée de ce dont jeparle.

B.I. : Existe-il une relation entre les cinq éléments de la tradition chinoise :l’eau, le bois, le feu, la terre, le métal, et ces trois états de l’énergie ?

L.T. : Oui, à l’intérieur de votre corps, ces éléments sont ce que vous êtes.

B.I. : Mais croyez-vous que l’on puisse appliquer cette terminologie au Kenpo?

L.T. : Franchement oui, on peut le faire parfaitement.

B.I. : Le Kenpo possède une vaste terminologie propre comme nouspouvons le voir. Quelle est la raison de cette particularité ?

L.T. : Le Kenpo est comme la vie même car c’est un équilibre entre des cercleset des lignes droites. Bien que vous puissiez aller à chaque extrémité la plupart devotre vie se passe au centre. De fait, vous vivez seulement pour adapter la vie àvous-mêmes.Quand vous commencez à apprendre le Kenpo, vous commencez à un niveau

primaire, mécaniquement, comme un enfant. Ensuite, vous poursuivez votreapprentissage jusqu’à atteindre un niveau où vous agissez spontanément. C’est lavoie même de la nature, de votre propre vie.Le programme d’apprentissage du Kenpo est conçu de manière à ce que

chaque technique reçoive un nom générique qui fait référence à une attaqueconcrète. Tous les fondements des arts martiaux sont classés dans le Kenpo. Àchaque fondement, on donne une priorité suivant son niveau de difficulté. Oncommence avec un mouvement déterminé et on établit un temps pour l’apprendre.Par exemple, un coup de coude est un mouvement de base qui fonctionne commeune lettre, de sorte que si j’ajoutais un autre mouvement, je formerais une syllabe.Et si j’en ajoutais un autre, je formerais un mot… Quand vous commencez àapprendre les syllabes de mouvements et à développer de manière fluide cesmots, vous commencez à construire des phrases de mouvements… Une fois quevous construisez bien les phrases de mouvements et que vous commencez à vousbattre avec des camarades, vous êtes en train de faire un discours et lorsque vousparvenez à affronter plusieurs adversaires, vous faites une thèse.Ce procédé suit une méthodologie basée sur la logique, comme le processus

d’apprentissage d’un enfant. En Kenpo, on donne beaucoup de ceintures qui sont

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Interview

“ Je ne suis pas ce typede maîtres qui disent aux gens

qu’ils doivent fairece que je fais ”

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destinées à offrir des objectifs à court terme et ne garantissent rien. Le sensde la ceinture n’est pas d’être arrivé à dépasser un autre élève de catégorie

inférieure, c’est une démonstration d’où vous avez été, d’où vous êtes et d’où vous voulezarriver.

B.I. : Parlez-nous de ce que l’on appelle les "cibles" en Kenpo ?L.T. : Il existe deux sortes de cibles : la cible sur le point blanc et la cible sur le point noir. La

première signifie que l’image de votre objectif est un point blanc sur lequel vous centrez tout lepouvoir, chaque partie de votre corps vise cet objectif tandis qu’autour de ce point blanc il se créetout un espace noir qui représente l’inconscient.Le point de vue du point noir est utilisé surtout lorsqu’il y a plus d’un objectif. Il s’agit de

visualiser l’objectif comme un point noir, tandis que tout ce qui l’entoure est blanc, ce quisuppose que lors de mon déplacement vers cet objectif, je peux voir tout ce qui se passeautour, par exemple d’autres attaquants.

À propos de l’apprentissage etdes élèves…

B.I. : Nous avons aujourd’hui beaucoup d’informations. Les jeunes ont de nombreusesoptions parmi les nombreux nouveaux styles. Que pensez-vous de cette situation ?

L.T. : Si vous ne pouvez comparer, comment allez-vous choisir ce qui vous intéresse le plus ?Au début de leur vie, nous disons aux enfants qu’ils doivent faire des choix, mais ensuite aucours de leur éducation ordinaire, on leur dit seulement ce qu’ils doivent apprendre et on les faitmémoriser. Dans le Kenpo, nous sommes tous des êtres individuels, ce qui veut dire quel’individu peut faire des comparaisons et des choix. Je ne crois plus à l’idée d’essayer demaîtriser les arts martiaux, j’ai appris à comparer, à faire des choix. Comparer me facilite la vie…le changement vous conduit à la perfection, la perfection suppose l’évolution et pour cela il fautchoisir et prendre des décisions. Lorsqu’un nouvel art martial naît, il faut qu’il évolue, en faisantdes comparaisons, parce que sinon, vous êtes seulement une statue qui voit passer les chosesautour de soi sans s’impliquer.

B.I. : Beaucoup de gens qui apprennent le Kenpo à l’étranger le font à travers desvidéos. D’après votre expérience, croyez-vous que les gens qui utilisent les vidéosévoluent dans leur apprentissage du Kenpo ?

L.T. : J’ai enregistré près de 60 vidéos et DVD, en plus des deux que nous avons enregistréavec Budo International… Cela fait beaucoup. J’ai une vaste vidéothèque. Les élèves achètentla vidéo et font le cours chez eux. Ensuite, ils m’envoient leur propre vidéo pour que j’analyseleur progression en fonction de laquelle je les fais monter ou pas de niveau. C’est drôle, lorsquej’ai commencé ces cours " à la maison ", je n’étais pas sûr que cela donne de bons résultats,mais le système a prouvé que je me trompais car souvent les gens qui suivent ce type de courssont meilleurs que ceux qui vont à l’école et je vous dirai pourquoi… Parce qu’ils s’entraînentplus et sont plus motivés! Parfois, je suis surpris du niveau de qualité qu’ils atteignent.

B.I. : Dites-nous, qu’est-ce qui, d’après vous, permet de distinguer un bon élève ?L.T. : Beaucoup de gens disent qu’un élève doit être comme une tasse de thé et adapter

son esprit à ce qu’on lui enseigne… Mais en réalité, il n’est pas une tasse de thé mais un êtrehumain, avec une capacité de retenir ce qu’il a appris avant de me connaître… Je ne veux pasqu’il oublie ce qu’il a appris avant. Je veux établir un lien avec ce qu’il sait déjà. Ce qui fait un

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Interview

« Beaucoup de gensdisent qu’un élève doit

être comme une tasse dethé et adapter son esprità ce qu’on lui enseigne…

Mais en réalité, il n’est pas une tasse dethé mais un être humain,

avec une capacité deretenir ce qu’il a appris

avant de me connaître…Je ne veux pas qu’il oublie

ce qu’il a appris avant. Je veux établir un lien

avec ce qu’il sait déjà. »

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bon élève, c’est sa bonne volonté pour assister aux stages ou auxcours et écouter. Ensuite, si ce que vous lui enseignez a un sens etune logique, il le pratiquera. Dans le monde, il y a de très nombreuxpratiquants d’arts martiaux, mais ce ne sont pas tous de bonsélèves. Pour être un bon élève, il faut être un bon maître et vice-versa. Il ne peut y avoir l’un sans l’autre.

B.I. : Que dites-vous à quelqu’un qui veut s’entraîner avecvous ?

L.T. : Téléphonez-moi, je suis facile à trouver (rires).

B.I. : Nous savons que vous êtes très accessible, nousvoulons pour cela que vous disiez aux gens comment entrer encontact avec vous.

L.T. : C’est très facile, ils ont juste à entrer sur ma Web et àm’envoyer un e-mail. Je serai ravi d’enseigner à quiconque ait envied’apprendre, de tout cœur.

B.I. : Ce fut un plaisir de vous revoir, vous et votre épouse, etde partager avec vous vos connaissances au cours de cetteconversation et à travers la vidéo. Ce kata supérieur que vousavez fait est une merveille ! Je crois que les passionnés deKenpo vont en rester bouche bée…

L.I. : Tout le plaisir fut pour nous, je suis sûr que nous nousreverrons bientôt.

B.I. : M. Tatum… Vous êtes ici chez vous ! Merci.

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Tous les DVDs produits par Budo Internationalsont scellés au moyen d’une étiquetteholographique distinctive et sont réalisés sursupport DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICXou similaires). De même, l’impression des jaquettesainsi que les sérigraphies suivent les plus strictesexigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas cescritères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie necoïncide pas avec celle que nous vous montrons ici,il s’agit d’une copie pirate.

REF.: • LAT-3REF.: • LAT-3

Ce DVD se centre sur les armes blanches, sur le fait de connaîtreet de comprendre tous les dangers qui leur sont associés, et sonthème principal est l’établissement de la priorité. Le plus important

dans l’entraînement avec une arme tranchante c’est deconnaître et de comprendre tous les dangers

associés à ce type d’armes. Le danger de cesarmes est très sérieux et bien réel et doit

être traité comme tel. Cela signifiesavoir où vous établissez votre

priorité dans votre entraînementpour en faire un outil de survie,

si une telle situation seprésentait. C’est vous quidevez survivre, pas votreentraîneur qui vous aide àentraîner vos buts, maispas votre objectif. Lespriorités d’entraînementque j’utilise en LatosaEscrima sont lessuivantes : réalité,techniques et exercices.Réalité : c’est lacompréhension de ce qui

pourrait se produireexactement et les dangers

d’utiliser ou de faire face àune arme tranchante.

Techniques : mouvements quicherchent à vous donner une idée

générale des possibilités et desprobabilités de ce qui peut arriver.

Exercices : la plupart d’entre eux sontutilisés pour développer et améliorer les

habiletés motrices utilisées dans l’applicationtechnique. Cet entraînement met l’accent sur l’emplacementcorrect et la priorité à donner dans la façon de se perfectionnerpour une telle situation.

Budo international.comCOMMANDES :

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Sifu Chris Collins Wing Tsun Kuen en état pur !

Au cours de lavisite, que nousavons fait à Hong Kongen mai 2015, j 'a i eul 'occasion de visiter etinterviewer un certain nombrede maîtres de Wing Chun Kuen.L'expérience a été vraimentsympa, d'avoir la chanced'entendre de première mainles avis et les idées sur cet Art,de certains des plus importantsMaîtres du Wing Chun de nosjours.Bien que nous puissions discuter entre

praticiens ou lignées, à mon avis, la granderichesse de ce style est d'être un ART AUXMILLE VIASAGES.Ce qui tourmente à beaucoup en voyant

qu'il y a des gens qui pratiquent des styles etqu'ils ont des idées différentes, je pense quec’est en effet, une des grandes forces duWing Chun Kuen.Sifu wafaa Collins est un des Maîtres plus

connus et respectés de WingTsun Kuen,donc, une visite à laquelle nous ne pouvionspas manquer.Lorsque nous planifions cette expédition

à Hong Kong, je dois admettre quebeaucoup de gens me parlèrent très biende Sifu Crish. Comme il était en plus unmaître de la lignée dont je proviens,c'est doublement intéressantd'entendre quelqu'un comme lui, qui avécu en première personne lesenseignements du Grand MaîtreLeung Ting.

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ertes, il n'est pas le stéréotype du maître deWing Tsun que beaucoup attendent. Unepersonne ouverte d'esprit, axé sur la recherchede l’efficacité dans les Arts Martiaux, pratiquantde Kali/Escrima, Jiu Jitsu brésilien, boxe, etc.,un vrai ARTISTE MARTIAL. Je contactai avec

lui et je ne se trouva que des facilités pour faire cette visiteet interview.Cela dit, je dois avouer que mon opinion sur lui est encore

mieux que ce qu'elle était avant de ne le connaitre enpersonne. Il est clair qu'il existe des maîtres avec lesquelson a une plus ou moins grande affinité et même si avec Sifu

La colonne du WingTsun

C

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Crish j'ai beaucoup de choses en communau moment d'aborder la pratique, dans soninterview il me surprit parfois. Ce fut uneagréable surprise !I l me semble que parler du niveau

technique ou de la capacité de Sifu Crishpeut être quelque chose pas trèsintéressante : il suffit de voir son travail pourse rendre compte de son EXTRAORDINAIREniveau dans le style ! Au-delà de cesconsidérations, j'aime les maîtres et engénéral les gens qui regardent dans les yeux,les gens qui depuis l'humilité que fournitn'avoir r ien à prouver, peuvent parlernaturellement sur n'importe quel sujet lié auxArts Martiaux, sans avoir besoin de dire dumal de quelqu'un ou d'essayer de sevaloriser.Sifu Crish est un HONNÊTE homme. Un

maître d'Arts Martiaux qui, malgré sajeunesse, est déjà et sera un grand point deréférence en Wing Tsun Kuen dans le mondeentier. Je n'ai pas le moindre doute !Il est un gentleman, auquel j'ai aimé visiter

et connaitre en personne. Une de cespersonnes qui dégage un charisme et uneénergie très positive. Un clair exemple

qu'avec avec un esprit ouvert, avec un travailconsciencieux et de l'amour pour ce quenous faisons, le WingTsun prendra la placequ'il mérite. Je dois remercier Sifu Collins,pour nous accueillir avec gentillesse etchaleureusement. TOUT MES RESPECTS !Sifu wafaa Collins. Sans aucun doute, unepersonne spéciale.

Budo International : Quand commencez-vous à pratiquer le Wing Tsun ?

Sifu Chris Collins : Bon... Officiellementen 1996. Mais je pense que depuis toujoursj'ai pratiqué les arts martiaux. De différenteschoses. Boxe, Grappling, etc... J'avais unlivre qui parlait d'Arts Martiaux, sur tous lestypes d'Arts Martiaux. Dans le livre on parlaitsur le Wing Chun. Je ne savais pas très bience que c'était, mais « ça sonnait bien ». Saphilosophie et ses concepts de lutte baséssur la physique ou la géométrie et deschoses comme celles-ci m'intéressèrent.Mais ce fut quelque chose qui resta dans matête et rien de plus.Tous les week-ends, j'avais 'habitude d’aller

entrainer au Parc National, en Californie, oùj'habitais à l'époque. Je voyais parfois au loin,

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un vieil homme pratiquant. Il faisait toujours lemême type de poignées et de techniques, etun jour, je suis allé lui demander :-“… Excusez-moi Monsieur. Comment

appelle-t-on ce que vous faites ? Il me ditqu'il pratiquait le Kung-Fu chinois, un styleappelé Wing Chun Kuen. Puis je me souvinsde ce que j''avais vu dans ce livre : WingChun ! Le monsieur m'invita à essayer.J'essaya de le frapper avec mes poings,

mais ce vieil homme et de petite taille, avecses poings droits, sa structure et une fluiditéincroyable, neutralisait mes attaques et medépassait. Puis j'ai pensé : je DOIS le faire !Alors je me suis décidé et après avoir oubliébeaucoup de choses, je me suis lancé avec ladécision de le faire.

Ensuite j’ai voyagé à Hong Kong et je mesouviens, que j'ai visité toutes les écoles deWing Chun qu'il y avait dans la ville. Je doisadmettre que j'étais un peu déprimé par ceque j'ai trouvé. J'ai regardé et regardé denombreux endroits, car ce que j'avais dansmon esprit était différent. Peut-être, jepensais à Bruce Lee ou au vieil homme quej’avais rencontré dans le parc, en Californie,mais je ne trouvais rien qui me plaise.ATTENTION ! Je ne dis pas que se fut bon oumauvais, c'était simplement que ce que jevoyais là-bas N'ETAIT PAS POUR MOI.Très déçu et juste avant de quitter Hong

Kong pour rentrer chez moi, en me promenantle long de Nathan Road j'ai vu une affichelumineuse du gymnase de Leung Ting. Je ne

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savais pas qui était Leung Ting, mais quelque chose m'a poussé àmonter et à frapper à la porte. Un petit homme m’a reçu, qui estaujourd'hui l'un de mes meilleurs amis. Il m’a demandé ce que jevoulais... et je lui ai dit que je voulais apprendre le Wing Tsun. Ilm’invita à m'asseoir pour voir la classe et c’était la première foisque j'ai vu un mouvement et une manière de faire qui m'ont attiré.Des mouvements souples, fluides, etc.... En outre, je fus surprispar la manière d'entrainer. Ils n’essayaient de le faire vite ou fort,ils étaient à la recherche d'un autre type de mouvement beaucoupplus fluide et simple, et quand ils essayaient de toucher le G. MLeung Ting, il leur répondait avec un léger mouvement et unepetite tape sur la tête. Je me suis dit... oui. C’est ça que je veuxfaire. ! Depuis lors, j’ai commencé à apprendre avec lui dans sonacadémie centrale, de Nathan Road.

B.I. : La seconde question était pourquoi le Wing Tsun?,mais vous m'avez répondu largement dans la première (rires)

S.C.C. : Par tout ce que je vous ai dit et aussi parce qu'ils'adapte parfaitement à moi et à mon travail. Il était militaire et j'aivu d'autres styles de combat avec des approches plus « sportives ». Mais ça ne m'étais pas utile. J'avais l'habituded'être habillé en uniforme, avec un gros sac au dos, un casque,des armes à feu, un fusil, etc., et quand j'ai vu tous ces styles, j'aiestimé qu'ils étaient inutiles pour moi. En revanche, le Wing Tsunétait parfait par sa propre structure. Cette fluidité dans les bras etla propre position était parfaite.Pour tout cela, je me suis décidé pour le Wing Tsun. Tout ceci a

défini mon choix...

B.I. : Je remarque que vous pratiquez d'autres systèmescomme Kali/Escrima, Grappling, BJJ ou même la boxe. Nepensez-vous pas qu'il vaut mieux pratiquer différentesdisciplines ou juste le WingTsun ? Quels seraient vos conseils ?

S.C.C. : Bon... C'est une question très compliquée. Leproblème est qu'un instructeur doit se concentrer sur la pratiquedans un sens et ce n'est pas toujours facile. Il y a des étudiantsqui apprendront en écoutant, d'autres le font en observant,d'autres qui peuvent seulement apprendre s'ils le pratiquentdirectement. Différents types de personnes qui comprennent etapprennent différemment. Mais si vous les faites ensemble, vousrisquez de finir par faire une sorte de « Jeet Kune Do » et ce n'estpas personnellement ce que je veux faire. C'est-à-dire, je suiscapable quand je fais du Grappling de centrer toute monattention et énergie là-dessus. De même quand je pratique laboxe ou le Wing Tsun... Je suis en mesure de séparercomplètement et de me concentrer sur ce que je fais. Mais ceci

La colonne du WingTsun

« Arrivé à certain âgevous ne pouvez pluscontinuer à pratiquerun certain à niveau,

cependant, leWingTsun permet de

continuer et depoursuivre, ce qui

permet que la marged'amélioration soitvraiment géniale »

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« Le problème est qu'uninstructeur doit concentrerla pratique dans un sens etce n'est pas toujours facile.

Il y a les étudiants quiapprennent en écoutant,

d'autres le font enobservant »

« Le Wing Tsun est basésur des principes

physiques etgéométriques, etc...."Avec la pratique,

une personne intelligentesera en mesure de

déplacer ces idées aucombat »

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n'est pas toujours facile pourtous les étudiants. C'estpourquoi je préfère faire touttotalement séparé.

B.I. : Parfait. Mais en fin decompte il existe desdisciplines plus proche entermes de principes oustratégies. Par exemple : leWingTsun et Jiu Jitsubrésilien peuvent avoircertaines similitudes entermes de stratégies outechniques, mais enrevanche, la Kali ou la boxene vous semble telles pascomplètement différentes ?

C.S.C. : Non !Personnellement, pour moi toutest pareil. Pourquoi ? C'estsimple. Lorsque je les pratique,j'essaie de voir au-delà dustyle. Je veux dire, j'ai regardéle mouvement, les notions quiexistent en eux du point de vuede la physique ou de lagéométrie. Ces principes sontceux qui vraiment ne changentjamais et c'est ce qui medémontre que, presque tout,qui est en rapport avec lecombat est très proche. Bref,un maître utilise un programmed'un style pour fairecomprendre aux élèves cesprincipes, dont je parle, pourensuite les appliquer aucombat. C'est pourquoi, pourmoi, tout est vraiment très lié.

B.I. : À votre avis, quelle estla force du système WingTsun ?

S.C.C. : Wing Tsun est unsystème qui permet la pratiquede n'importe qui. Laissez-moivous expliquer cela...Le WingTsun repose sur des principesgéométriques, physiques,etc.... Une personne intelligentesera en mesure en pratiquant,de déplacer ces idées aucombat. Quel que soit votretail le, âge ou complexion

physique, si vous êtes enmesure de comprendre cesprincipes et de les transformeren compétences pour lecombat, peu importe qui vousêtes, le Wing Tsun peut vousdonner une opportunité delutter, de vous défendre.Je ne dis pas que d'autres ne

peuvent pas vous le donner,mais c'est différent. Parexemple, le Jiu Jitsu brésilienest un grand système decombat, mais si vous n'êtespas en mesure de saisir, devous jeter au le sol et decombattre (et c'est diff ici lequand vous vous combattez auBJJ) beaucoup de gens nesupporteront pas ce de tempsd'étude et de formation. Aucontraire, la propre formed'entrainer au WingTsun permetà presque n'importe qui,d'entrainer pendant une bonnepériode de temps et le systèmenous donne nos opportunités.D'autres systèmes ont

également une période pluscourte de pratique. En arrivantà un certain âge, vous nepouvez plus continuer lapratique à un certain niveau.Cependant, le Wing Tsun vouspermet de continuer et depoursuivre, ce qui fait que lamarge d'amélioration estvraiment géniale.

B.I. : Et ses faiblesses ?Parce que de nombreuxpraticiens parlent du bien quefait le WingTsun, mais peuaiment parler de sesfaiblesses. Quel est selonvous la principale faiblesseou faiblesses du WingTsun ?

C.S.C. : La principalefaiblesse de Wing Tsun est leWing Tsun en soi ! Il arrive quebeaucoup de professeurs oupraticiens ayant un bon niveau,peuvent le faire avec unegrande habileté dans leurspropres écoles. Mais jamais

hors d'elles. En réalité,beaucoup d’entre eux n'ontjamais essayé quelque chosecomme ça en dehors de leurgroupe d'étudiants ou d'écoles.Ils se sentent bien en faisantses exercices avec ses élèves,mais ils n'ont jamais essayévraiment en dehors de leurenvironnement et quandquelqu'un ose le faire et faitquelque chose de « différent »,ils ne tardent pas à dire deschoses comme "NON... ce quin'est pas du Wing Tsun !" Etdes trucs comme ça.En fait, ils ne réalisent pas

que le vrai problème est le leur !Je veux dire que quandj'enseigne à un de mes élèves,je lui demande de me frapper sije commets une erreur enpratiquant. Si un de mes élevéspeut me frapper, ce n'est passon problème. Le problème estvraiment le mien...Ce qui implique que

beaucoup de praticienspassent beaucoup temps à sedemander si c'est « del'Authentique Wing Tsun », ou « Wing Chun Traditionnel » ou « Wing Chun Effectif » etbeaucoup de ces étiquètes etqualifications. Dans le fond, ilsont tous le même problème,parce qu'ils passent trop detemps avec ces choses et ilsn'obtiennent pas l'important :améliorer comme praticiens.À mon avis, le principal

problème est que beaucoup deceux qui enseignent le Wing Tsunn'ont jamais combattu. Il n'y arien de mal à cela, mais peut-êtreils devraient appeler cela comme« Mouvements corporels desArts Martiaux ». Ça seraitbeaucoup plus précis. Si on parled'Arts Martiaux, quand unétudiant vient à votre école pourpratiquer des Arts Martiaux, cequ'il veut c'est apprendre àcombattre et c'est ce que nousdevons lui apprendre.

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B.I. : A votre avis, le WingTsun est en évolutionou dévolu aujourd'hui ?

S.C.C. : Eh bien... il y a tout un peu. Il y a desmaîtres et des écoles qui évoluent et d'autres quine le font pas. En bref, pour évoluer il faut toujoursrevenir à la base du système.Mais en revanche, de nos jours il est très courant

qu'il y ait beaucoup de groupes de praticiens oud'écoles qui ont mis l'accent sur la création deprogrammes ou d'exercices, qui se font de manièreséparée et sans connexion. C'est-à-dire, i lspratiquent un programme de travail et une fois fini, ilest marqué comme « réussi » et ils vont à un autre.En fin de compte, c'est un peu incohérent. En fait,ce qui est intelligent, si nous voulons parvenir à uneévolution logique, ce fait toujours par le chemin leplus court. Prendre le point de départ, regarder lacible et aller tout droit jusqu'au bout. En quatre oucinq ans, une personne devrait apprendrel'ensemble du système. Pas plus.Mon cœur se brise avec certains de mes

étudiants en Europe, quand je vois qu’après plus de15 ans de pratique ils ne sont pas encore parvenusà compléter le système et ils commencent à meparler d'un programme ou d'une autre... non, s'ilvous plaît ! Ce sont des gens avec la même passionque moi et cela m'attriste beaucoup.D'autre part il y a des gens qui grâce à leur

travail, font évoluer le système. Un de mes objectifsest d'être honnête avec les praticiens qui assistentà mes cours et mes classes. Leur apprendre lemieux que je puisse, de la façon la plus rapide et departager ensemble cette passion.

Il y a des gens qui évoluent, mais en général etd'autre part, tout est assez fermé dans sesdémarches, en se concentrant plus sur d'autresaspects que sur la pratique du style.

B.I. : Comment pouvez-vous expliquer lesgrandes différences entre les écoles de WingTsun. Il y a des différences entre les écoles deWingTsun à Hong Kong, mais entre l'Europe etHong Kong, les différences sont très grandes. Jedirais que chaque jour elles sont plusnombreuses ! Que pourriez-vous me dire à cesujet ?

S.C.C. : En fait, ce sujet est étroitement lié auprécèdent, mais je dirais que la façon de concevoirles choses est différente. L'européen a besoind'avoir tout bien ordonnait dans sa tête, dans unesorte de « boîtes ». Alors pour se former, unprofesseur instruit ses élevés en leur demandantd'effectuer ces exercices sans en sortir. Puis à unautre programme et à un autre toujours tout estétroitement lié au paiement ou à quelque chose enrapport avec les affaires. En Chine, tout est trèsdifférent. Tout est beaucoup plus sensoriel. Toutcoule et dans cette fluidité, tout est différent. Peut-être ce qui explique beaucoup de choses.Les différences résident surtout dans l'esprit des

gens. Simplement, i ls ressentent et pensentdifféremment.

B.I. : Quelques conseils pour les fans d’Europe ?S.C.C. : Eh bien... personnellement je n'aime pas

trop donner de conseils de comment s'y prendre

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« Il arrive que de nombreux praticiens passent beaucoupde temps à se demander si c'est l'Authentique Wing Tsun',« le Wing Chun Traditionnel » ou « Wing Chun Effectif »et

beaucoup de ces étiquètes et les qualifications »

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WingTsun

dans le Wing Tsun. C'est ma philosophie de lavie. Si quelqu'un me demande de lui enseignermon point de vue, enchanté, mais je n'aime pasdire à quelqu'un comment faire ceci ou cela.Mais j’aimerai souligner l’ importance decomprendre les bases et les principes dusystème. Si on le fait ainsi, même si parfois oncroit que c’est une perte de temps, ce ne l'estpas. A partir de cette compréhension desbases, l'amélioration et le progrès du praticienne s'arrêterons jamais.

B.I. : Je tiens à vous remercier pour toutesvos réponses. La naturalité et la proximitéavec laquelle vous nous avez reçu et surtout,

je vous remercie de nous avoirreçu dans votre école, avecl'ensemble de vos élèves. Ungrand plaisir et un honneur a étéde vous ne connaitre enpersonne.

S.C.C. : Grâce à "CeintureNoire".

Si vous voulez connaitre Sifuwafaa Collins vous pouvez le visiterdans son école à Hong Kong. Il faitégalement des séminaires dansdifférentes parties du monde. Vouspouvez suivre ses activités sur leursite web

www.collinsaction.com

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Succès par structure

« Tout temps passé étaitmeilleur. » Nous avons tousentendu cette phrase une fois.Comme beaucoup d'autresphrases célèbres, il a une partde vérité et également ellecontient une inexactitude,comme tout dans cette vie àdeux côtés.

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otre art et la manièredont i l est pratiquédans mon école, avaitbeaucoup de noms etde différentesdénominations ces

derniers siècles. Le contenu de cet artest le même, ce qui est différent c'estle temps... Oui, c'est vrai qu'on ditqu'un jour a seulement 24 heures,mais la différence est dans ce que l’on

faisait et ce que l’on fait aujourd’huiavec le temps.« S’entrainer toute la journée » est

quelque chose qu'aujourd'hui sonnecomme gigantesque à nos oreilles, etsans doute aussi pour ceux quitravaillent au bureau se soit ainsi.Cependant, les étudiants qui ontparticipé dans un camp d'automne àHong Kong, ou participent à d'autresévénements, savent qu'ils profiteront

de la vérité. C'était la façon qu'avant,nous pratiquions notre art. C'étaitaussi la façon que mon maître aappris et peut-être comment moiaussi j’apprends aujourd'hui. Mais ceque nous n’apprenions pas en unejournée complète de formation c’étaitla structure. Sans la Gameboy etInternet nous avions beaucoupd’heures pendant la journée pour seformer et pour entrainer et pour

N

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recevoir des leçons instructives. Cen'était pas un problème d’apprendreplus ou moins, parce qu'à la fin nousrecevions un système complet. Mepermette-vous d’illustrer à nouveau ?Avant nous entrainions beaucoupd'heures pendant la journée et tousles jours. Aujourd'hui, ça dépend del'agenda : Entrainement d'une heureet demie ou deux, jusqu'à quatre foispar semaine. Il y a une différence ?

Nous commençons notre formationprofessionnelle de la même manièreet nous investissons peu de temps encroyant que le professeur va nousapprendre tout ce dont nous avonsbesoin.Ceci fonctionnait très bien avant.

Nous avions beaucoup de temps.Aujourd'hui ceci ne fonctionne plus.Qu’est-ce que j’ai fait réussir moi

aussi en enseignant notre art

traditionnel ? Structure, structure etstructure ! En Occident, nous vivonsd’une manière que nous ne pouvonspas nous abstenir de la structure. Ilest vrai qu'une partie du stress estartificielle, mais il est indéniable que lavie, tel que nous la connaissonsaujourd'hui, n’a été pas imaginéesans un plus, sans grand intérêt. C'estlà quand nos agendas, où nousdétaillons exactement ce que nous

Hung Gar Kung Fu

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allons faire, rentrent en jeu. Cela nousconduit à quatre après-midi possible, oùnous pourrons entrainer. Notez que j'aidit « pourrons ». Et bien sûr parler d'uneheure et demie chaque fois.Que signifie cela pour nos enseignants ?

Cela signifie que nous devons faciliter ungrand savoir de la manière la plus efficace,pour tirer parti du temps que nous avons defaçon optimale.Oui, c'est vrai que chaque élève avec ses propres

faiblesses, et inquiétudes qu’il charrie avec lui aux leçons.Mais notre art et notre structure qui vient d’avant, amenerl'étudiant à pouvoir profiter au maximum un minimum de temps.Outre l'apprentissage, les élèves apprennent à se formerindépendamment de ce que peut faire un adulte.J'ai dit que j'ai appris à l’« ancienne ». Certains enseignants de ma

génération diraient qu'ils ont appris de façon plus « dure » ou « meilleure ».Avant tout était mieux ! Vraiment ? Pour quelqu'un qui, comme moi, a

grandi dans l'Ouest, les arts anciens de Shaolin (et notamment dans lecadre d'un enseignant traditionnel) étaient peut-être confus etchaotiques.Même si mon maître me donnait des cours pendant de la

journée, je pouvais être maximum cinq ou six semaines avec lui,parce que ça me coûtait de l’argent. Alors le Maître vivait à HongKong et moi en Suisse comme maintenantBien sûr que le temps employait dans mes voyages à Hong Kong,

me furent de grande aide pour récapituler et me former dans ce quej’avais appris et étudier la confusion traditionnelle. Mais, malgré lesinnombrables heures d'entraînement dur tous les jours, jedevais déjà compresser, structurer et résumer ce qu'ilsavaient appris, pour vraiment comprendre etassimiler.Aujourd'hui, je suis le successeur du

style et mon Maître. Ma recette du

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succès est que je m’occupais toujours de tous etde toutes les choses et que j'ai mis en place uneforme de structure dans notre art. Peu importaits’il s’agissait de l’enseignement de mes élèvesou de ma propre formation. Mon équipe et moi-même avons écrit et défini l'enseignementcomplet de notre art. Nous avons défini desobjectifs majeurs et objectifs médiés pourl'étudiant. Nous avons aussi structuré plusieursprocédés, sans altérer l'art du Shaolin. Enrevanche, nous avons obtenu que l'élève puisseapprendre plus rapidement et plus efficacementnotre art. Cela démontre non seulement mescollaborateurs mais que certains vivent déjà del'enseignement à temps plein.Aussi, mes élèves, sont témoins non

seulement parce qu'ils reçoivent desdistinctions nationales etinternationales, mais aussi parce qu'ilsont réussi dans des tournois.En fin de compte nous retournons au

début : notre travail quotidien decombat sans compromis s’est éloigné? C'est sûr. La formation est-elledivagante dans les arts traditionnels,toujours utiles, même si aujourd'hui elleest plus structurée et efficace qu'avant ?Oui, bien sûr !Compte tenu du fait qu'il existe toujours

des agressions et que les bienfaits pour lasanté sont intégrés dans la formation, résultatd'une vie meilleure, qui est apprise au coursde la formation, à l' issue de laquelle onconstruit aussi une structure - quelque choseque vous et moi avons appris et qu’aujourd'huiest une pierre angulaire fondamentale de notrevie. Avec l'aide de cette pierre, combinée avec laconnaissance antique du Shaolin, nouspouvons améliorer la qualité de notre viequotidienne et nous pouvonségalement parvenir à nos objectifsplus rapidement, jour après jour,leçon après leçon sur le KUNGFU SCHULE MARTINSEWER.

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Tous les DVDs produits par BudoInternational sont scellés au moyend’une étiquette holographiquedistinctive et sont réalisés sursupport DVD-5, format MPEG-2(jamais VCD, DICX ou similaires). Demême, l’impression des jaquettesainsi que les sérigraphies suiventles plus strictes exigences dequalité. Si ce DVD ne remplit pasces critères et/ou si la jaquette ou lasérigraphie ne coïncide pas aveccelle que nous vous montrons ici, ils’agit d’une copie pirate.

REF.: • LEVIREF.: • LEVI8

Budo international.comCOMMANDES :

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LA VALEUR DE NOS FAUX PAS

Budo International : Qu’attendez-vous d'uninstructeur ?

Justo Diéguez : Un instructeur de Keysi, doit croire en lui-même, ce qui fait partie de sa croissance personnelle.S’il ne voit pas ses valeurs, comment pourrait-il voir lesvaleurs de ses élèves ? Je suis très heureux d'être entouréd'une équipe professionnelle dans l'enseignement et dansla transmission humaine. Contrairement à un psychologue,qui analyse les gens qui ne savent pas où ils vont etcourent sans savoir pourquoi, je préfère étudier les gens quisont heureux et enthousiastes qui transmettent et émettentde la vie et qui, étant à vos côtés nous motivent. Sentir leurpassion et sentir qu'ils en sont conscients. Je me sensheureux et fier de ces personnes ! Ils sont le type depersonnes qui veulent partager le Keysi, sans les demi-vérités, pleins d'énergie positive. Il est très important denous entourer d'influence positive des personnes positives,car en fin de compte, nous finissons comme les gens avecqui nous passons notre temps et seulement en étantpositifs, nous pouvons nous demander, sans crainte, quelest le sens de la vie, pour quelle raison nous mourons...,parce que la peur n'est pas dans la mort... Il serait terriblede ne pas avoir la moindre idée de qui nous sommes.Antonio Machado, a déclaré : « Ma vérité ? » non ! Votre

vérité ? ; non ! Seulement la Vérité et allons ensemble lachercher. La vôtre. Gardez-vous la".

B.I. : Cela conduit à des questions...J.D. : Certes. Quand j'ai commencé à me poser des

questions telles comme où j'étais et où j’allais, j’ai trouvé

« L’expérience n'est pas ce quinous arrive, l'expérience

est ce que nous faisons avec cequi nous arrive »

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Keysi by keysiworld SL Tel 0034-605-831-905 Email [email protected]

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beaucoup de réponses et je croyais que je pourrais les trouvertoutes. Après trois décennies, je sais que les réponses nousdevons les trouver en nous-mêmes, le seul problème c’est queces réponses génèrent plus de questions... Donc j'ai cherché unmoyen de communication, la Mécanique Corporelle et celle-ciinterprétée avec les Noyaux. Ces noyaux ou techniques sont unmoyen de communication - il n'y a aucun doute - et après il y a lamanière dont chaque personne interprète cette communication.

B.I. : Le KEYSI est-il un langage interprété avec laMécanique Corporelle ?

J.D. : La Mécanique Corporelle fait qu’i l y ait unecommunication qui va au-delà du côté rationnel de l'esprit et safaçon de le faire, c'est à traves de l’exécution de technique, nonseulement Physique, mais aussi Mentale et Emotionnelle. L'êtrehumain a une capacité d'expression incroyable, quand noussommes en mesure de comprendre que ces trois principes sontun seul. Si nous cherchons une réponse sur comment nouspouvons comprendre cela, ma réponse pourrait être la musique,où l'on voit que ce n'est pas un processus de la penséerationnelle, puisque la réponse d'interprétation est émotionnelleet immédiate.

B.I. : La Mécanique Corporelle, nous donnons desréponses non verbales ?

J.D. : Un aspect fascinant de la mécanique corporelle - j'en suisconvaincu -, c'est qu'il y a une corrélation d'énergie qui est émisede l'intérieur vers l’extérieur et l'extérieur vers l'intérieur. Lorsquenous comprenons que ces trois principes sont un seul, noussentons qu'il y a une conjonction, devenant une masse, et l'énergiede ce moment se reflète dans l'expression, nous sentons à cemoment que nous sommes témoins du changement qui se passeen nous.

B.I. : Quelle est la base de la Mécanique Corporelle ?

Antonio Machado, a déclaré : « ma vérité ? » non ! Votre vérité ? ; non !

Seulement la Vérité et allonsensemble la chercher.

La vôtre, gardez-vous la !"

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J.D. : Tous les mouvements sont basés sur lesprincipes de la Géométrie. Ces principes sontfondamentaux et reflètent le tridimensionnel, nonseulement dans la distance et la hauteur, aussi ceciinteragit avec l'espace et le temps d’ action de laréaction, le rythme, l'axe central ou le centre degravité, la masse, la longueur etc. et si nousobservons attentivement leur développement nouspourrons voir des cercles, des triangles, des carrés,dans une forme sans forme, mais si nous allons plusloin, nous voyons que ces hiéroglyphes formentdifférents dessins sous la forme d'étoiles , quichevauchent les unes sur les autres et si noussommes plus observateurs, nous verrons qu'au seinde chacune d'entre elles il y a une infinité dansl'expression physique, mentale et émotionnelle. Êtreen mesure de le voir est très important, car laGéométrie en soi est visuelle et ce qui est codé danscette géométrie c’est « L'énergie ». L'énergie voustransforme et se manifeste dans chaque mouvement.

B.I. : La Mécanique Corporelle est-elle uncommunicateur ?

J.D. : Lorsque vous commencez à reconnaître pourla première fois, la mécanique de votre corps, ilcommence à se produire cette la communicationavec votre esprit, on sent une altération émotionnelledans l’expression. Ceci a une attraction irrésistiblepour communiquer au le corps ce qui ne peut êtreexprimé avec des mots et ceci survient quand çacommence à toucher l'inconscient de l'espritirrationnel, vous commencez à ressentir le flux du moiintérieur. Nous sommes en train de « gratter » lasurface de cette immense et incroyable carte qui estnotre corps. C'est une reconnaissance progressive del’extérieur vers les profondeurs de notre intime, unelecture progressive qui conduit à inverser leprocessus, de communiquer de l'intérieur versl’extérieur.

B.I. : Quelles sont les clés du Keysi ?J.D. : l’humilité et la persévérance. Comme dit

Antonio Machado : « Voyageur, il n’y a aucuneroute, on fait la route en marchant... Prends mamain et sortons du rêve de temps en temps.Profitons-en de l'extérieur et de l'intérieur : dehorscomme un jeu ; dedans à la recherche de la véritéet en découvrant nos âmes...Avec la différence que ce n'est pas la poésie !

Keysi by keysiworld SL Tel 0034-605-831-905 Email [email protected]

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Le DVD «Krav Maga Recherche etDéveloppement» est né de la volonté de 4spécialistes du Krav Maga et des sports decombats, Christian Wilmouth et FaustinoHernandez, Dan Zahdour et Jérôme

Lidoyne. Ces derniers sont à ce jour à latête de plusieurs clubs et d’un

groupe d’une vingtained’instructeurs et moniteurs

multi-disciplines allant duKrav Maga au MMA. CeDVD n’a pas pour but demettre en avant, ni unenouvelle méthode ni uncourant spécifique deKrav Maga. Il s’agitjuste là, de présenterun programme de KravMaga axé sur

l’importance du«contenu» et le partage

de nos e

REF.:KMRED1

Tous les DVDs produits par Budo

International sont scellés au moyen

d’une étiquette holographique

distinctive et sont réalisés sur support

DVD-5, format

MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou

similaires). De même, l’impression des

jaquettes ainsi que les sérigraphies

suivent les plus strictes exigences de

qualité. Si ce DVD ne remplit pas ces

critères et/ou si la jaquette ou la

sérigraphie ne coïncide pas avec celle

que nous vous montrons ici, il s’agit

d’une copie pirate.

Budo international.comCOMMANDES :

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Nous Sommes une TEAM ! La Team KMRED !Notre Devise !!

« Entre être ou Paraître, nous avons choisi,Elève un jour, Elève Toujours »

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Nous avons notre PROPRE IDENTITÉTECHNIQUE et elle nous correspond.Nous ne "plagions" pas les "autres".

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Nous assemblons des concepts de travail pour ÉVOLUER versl'intérêt du contenu et surtout l'intérêt de ceux qui vont

utiliser nos Bases et Principes pour se défendre. Pour nous le KRAV MAGA RED n'est pas un Business, c'est

une passion, un mode de vie. Nous ne sommes pas unenouvelle fédération, ou autre entité quelconque, qui cherche a

surfer sur la vague "krav maga et Self Défense" en nepensant qu'au profits que cela pourrait générer.

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Notre démarche est AUTHENTIQUE etnous la partageons avec tout ceux etcelles qui ont une RÉELLE OUVERTURE

D'ESPRIT.

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Nos Valeurs : « Respect - Humilité - Courage - Remise enquestion »

Le groupe KravMagaRED qui est en plein développementcontinuera tout au long des années a venir, à se construire

en se remettant en question constamment au traversd'échanges constructifs avec toutes les personnes quiœuvre dans le sens des pratiquants, loin des guerres «d'égos » et des organisations qui refusent l'ouverture…

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Notre force réside dans l'apprentissage permanentdes disciplines de combat ancienne ou moderne,

Lethwei Boxe birmane, Boxe Anglaise, Muay Thai, BoxeFrançaise, Kick Boxing ou K1, sont des disciplines de

bases que pratiquent et ou enseignent tous lesInstructeurs et futurs instructeurs du groupe KMREDKravmaga Recherche Evolution et Développement.

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Jeet Kune Do

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Peut-on tout montrer ?

A l'heure des technologies, il est très aisé de faireconnaître nos écoles d'arts martiaux et sports decombat à travers les DVD, réseaux sociaux, youtube,dailymotion….

Il est alors plus facile pour les futurs élèves detrouver la discipline qui lui convient le mieux.

En voyant des vidéos, l'élève va pouvoir sans sedéplacer, pouvoir observer différents professeurs enaction ainsi qu'entendre leurs explications.

C'est un moyen très pratique de visionner desmultitudes d'arts et ainsi se faire une idée sur la qualitéde ceux-ci et de leur enseignant sans avoir à se déplacerdans les salles, même si je pense que le contact humainrestera toujours plus fiable qu'un contact virtuel(approche virtuelle).

En effet, une vidéo est fabriquée et peut êtreremaniée plusieurs fois, alors qu'un contact direct avecle professeur ne pourra jamais être falsifié.

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n professeur peut tout préparer et modifier la vidéo plusieursfois avant de la mettre à disposition « des spectateurs »(discours, attitude, sagesse, humilité)

Une rencontre réelle avec le professeur ne pourra jamais êtrepréparée et construite.

Ainsi, l'élève pourra vraiment « juger » le professeur et son artsans artifices.

Cela est valable aussi pour le professeur.A une époque où il y a de plus en plus de violences dans nos rues, et ce

partout dans le monde, a-t-on le droit en tant que professeur de tout montrersans savoir à qui on montre des techniques ?

Le professeur peut il prendre le risque que ces techniques soient utiliséespar des gens avec intention de nuire à autrui ?

On assiste de plus en plus à l'intérêt des délinquants, des voyous et autresterroristes, pour nos arts et en particulier à la self défense.

Des exemples nous ont montré que pour des prises d'otages dans desavions, les terroristes avaient étudiés les arts martiaux afin de savoircomment maitriser et tuer des passagers.

Ne sommes-nous donc pas responsables de ce que nous enseignons et àqui nous l'enseignons ?

Bien entendu je pense que nous le sommes.La justice ne devrait-elle pas sanctionner les professeurs qui transgressent

leur devoir ?Notre devoir consiste à enseigner aux gens qui veulent s'entrainer

sérieusement et en respectant les lois de notre pays ainsi que les genschargés de les faire respecter.

Jeet Kune Do

U

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J'entends par là, les forces de l'ordre, les militaires,que nous devons respecter par dessus tout.

Ce sont ces gens qui nous protègent et qui sontgarants de notre sécurité au quotidien.

N'oublions jamais que sans ces hommes et cesfemmes, ce serait l'anarchie complète en France.

Le professeur doit donc à son niveau sélectionnerles élèves et tenir un discours de respect envers nosinstitutions et nos lois.

D'autre part, il me semble inconcevable d'enseignercertaines techniques de neutralisation d'un agresseurà de simples citoyens.

En effet, nous devons garder la pérennité decertaines techniques aux forces de l'ordre et ne pas lesdivulguer à la vue de tous, notamment à travers desvidéos disponibles pour tous.

Par exemple, montrer par des vidéos commentcontrer un menottage est totalement absurde.

Seules les forces de l'ordre devraient avoir accès àces techniques afin de pouvoir se défendre si on tentede les menotter lors d'une interpellation, bien entenduen gardant un aspect confidentiel concernant les gensque l'on approche et à qui on montre des techniques…et ce afin de préserver leur anonymat et le notre.

Il faut rester conscient que les professeurs d'arts decombat qui « entrainent » les forces de l'ordre ne sontque des intervenants qui montrent des techniques quiseront adaptées et transformées par leurs entraineursqui connaissent la loi et leurs besoins.

Je regarde beaucoup de vidéos sur internet à traversles réseaux sociaux ou autre, et je suis totalementaffolé de voir ce qu'on met à disposition des gensderrière leur écran.

Il y a de plus une surenchère de chacun afin deprouver qu'ils sont les meilleurs et ainsi qu'il fautapprendre avec eux et pas un autre.

Je vois des techniques pour tuer des gensavec armes et sans armes ; comment peut

on mettre de telles vidéos sur internet ou même surdes DVD qui sont en vente ?

J'ai fini par comprendre qu'une fois de plus c'estl'argent, l'égo, le narcissisme, qui sont à l'origine deces comportements irresponsables.

Un jour, ces gens sans scrupules se feront agresséspar des délinquants surentrainés, comprendront lessoucis auxquels font face les forces de l'ordre.

En effet, les délinquants et autres terroristes qui nerespectent rien ont tout le loisir de s'entraîner tous lesjours pendant des heures.

Alors que les gens des forces de l'ordre doiventprendre sur leurs heures de repos pour s'entrainerdans des clubs afin de pouvoir faire face auxagressions de plus en plus virulentes à leur encontre.

Alors je me repose la question, peut on tout montrer ?Pourquoi ne pas essayer de laisser notre soif

d'argent, notre égo, notre narcissisme, nos désirs denotoriété et de popularité ?

Pourquoi ne pas faire abnégation de notre proprepersonne et de nos ambitions afin de transmettreintelligemment et avec humilité nos connaissances enfaisant le tri en fonction des besoins de chacun ?

Bien sûr i l est légitime d'attendre unereconnaissance de notre travail mais aider sonprochain n'est il pas le but ultime de notre devoir deprofesseur dans les arts martiaux ?

L'humilité et le respect de toute vie est l'essencemême de ce que nous devons transmettre.

Jeet Kune Do

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Jeet Kune Do

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Lutte et craintes

(DÉCLARATION DE LA MISSION DE L’ASSOCIATION DE HWA RANG DO ®)HWA RANG DO ® :Un héritage de Loyauté, Recherche Inlassable de la Vérité, Renforcement de la Vie, Service à l'Humanité.

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a Nim Tae Joon Lee, 8e Dan de Hwa Rang Do® (Président de l'Association de Hwa RangDo ® dans le monde et mon GrandMaître), dit :

" Au Hwa Rang Do , il ne s’agit pasde combattre, si vous êtes capable de

dominer vos peurs, vous n'avez pas besoin decombattre.

Quand vous combattez, vous ne le faites pasréellement contre une autre personne, mais contrevos peurs. L'ennemi est en vous, pas à l'extérieur.Pour cette raison, nous apprenons à contrôlernotre ennemi intérieur, avant de nous engagerdans des combats réels".

Quand vous comprenez vraiment ces mots,vous pouvez rester tranquille, en paix et donnerde l'amour à tout le monde. Lorsque vous faitesface à vos peurs et à vos faiblesses, vous prenezconscience de qui et ce que vous êtes, alors vousn'avez pas besoin de vous mentir donc vous n'avezpas peur d'aimer et d'embrasser le monde entier.

Le concept est facile à comprendre et simple en soi,mais très difficile à suivre. Faire de cette idée le principequi conduit nos vies, c'est la meilleure chose que nouspouvons faire, mais c’est également le changementle plus difficile que nous pouvons nous exiger.

A propos de l'auteur : Chef Instructeur de HwaRang Do ®, Lieutenant-Colonel de la PoliceMilitaire Italienne (Carabinieri) et ingénieur,Marco Mattiucci, est le Chef del’Association Mondiale de Hwa RangDo ® dans l'Union Européenne etl'un des principaux disciplesdu Grand MaîtreTaejoon Lee.

S

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« Au Hwa Rang Do,il ne s’agit pas de combattre, si

vous êtes capable de dominer vos peurs, vous n'avez

pas besoin de combattre. Quand vous combattez, vous ne lefaites pas réellement contre uneautre personne, mais contre vospeurs. L'ennemi est en vous, pas à l'extérieur. Pour cetteraison, nous apprenons à

contrôler notre ennemi intérieur,avant de nous engager dans des

combats réels. »

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Tous les DVDs produits par Budo Internationalsont scellés au moyen d’une étiquetteholographique distinctive et sont réalisés sursupport DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD,DICX ou similaires). De même, l’impression desjaquettes ainsi que les sérigraphies suivent lesplus strictes exigences de qualité. Si ce DVD neremplit pas ces critères et/ou si la jaquette ou lasérigraphie ne coïncide pas avec celle que nousvous montrons ici, il s’agit d’une copie pirate.

REF.: • FUSHIH-2REF.: • FUSHIH-2

Ce nouveau travail de Fu-Shih Kenpo du SokeRaul Gutierrez se centre sur les formestraditionnelles de style, leurs applications et la selfdéfense. Nous étudierons particulièrement la forme« Le Tigre se défend » avec ses applicationstechniques correspondantes, la forme « Dents de

Tigre » et le travail libre avec armes.Ensuite, le maître explique de manière

détaillée une vaste gamme detechniques avancées d’auto-

défense, indiquant pourquoicertains mouvements

sont effectués, lesavertissements à prendreen considération, lesangles possibles et lesvariantes qui peuventêtre appliquées danschaque groupetechnique. Le DVD estcomplété par unesérie de techniquesde combat pour lacompétition et untravail de préparationphysique, où le SokeGutierrez explique

comment préparer nosarmes, les bras et les

jambes, pour l’auto-défense et le combat.

Indiscutablement, une formede travail dont la richesse se

base sur l’échange et lacoordination avec d’autres styles,

et l’apprentissage du respect de nosdifférentes provenances martiales.

Budo international.comCOMMANDES :

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Tous les DVDs produits par Budo Internationalsont scellés au moyen d’une étiquetteholographique distinctive et sont réalisés sursupport DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICXou similaires). De même, l’impression des jaquettesainsi que les sérigraphies suivent les plus strictesexigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas cescritères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie necoïncide pas avec celle que nous vous montrons ici,il s’agit d’une copie pirate.

REF.: • KYUSHO 22REF.: • KYUSHO 22

Le « Programme de contrôle tactique du Kyusho » (KTCP), a étéconçu pour contrôler l'escalade des conflits à travers la recherchelégale, médicale, du déploiement tactique, des essais sur le terrainet la coordination. Ce programme est spécialement destiné, bienque pas exclusivement, aux forces de l'ordre, au personnel de lasécurité et des urgences, aux gardes côtes, aux militaires, aux

organismes gouvernementaux, aux escortes et auxgardes du corps. Ce module de base se

compose d'un ensemble de 12 objectifsprincipaux intégrés dans quatremodules de contrôle de l'escaladede la force. Il existe denombreuses structures faiblesdans le corps humain quipeuvent être utilisées par unagent pour obtenirsimplement le contrôled'un individu, plusefficaces que l'utilisationconventionnelle de laforce tel que l’indique leprotocole. Au-delà dustade de l'ordre verbal,dans une situationd'escalade du conflit, parces points (vitaux) deKyusho, l'agent peut utiliserdes systèmes internes decontrôle physique, tels queles nerfs, la structure des

tendons et les réflexes nerveuxnaturels du corps. Il n’exige pas

une grande force ni un contrôlemoteur ou visuel complexe… soumis à

l'échec dans les situations d'adrénalineélevée. Cette information est dédiée aux

membres courageux et résistants des agences dumonde entier… Merci pour ce que vous faites !

Budo international.comCOMMANDES :

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Texte : Shifu Bruno TombolatoShi Xing Jing, 32e génération du Temple Shaolin de Songshan.Photographie : Victor Casado

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La cérémonie du Bai shi - disciples du Shaolin

Comme chaque année, à la fin de juillet commençait une foisde plus ma formation en Chine, au Shaolin. Cette année neserait pas une année comme les autres, sinon la plusimportante de ma carrière dans le monde des arts martiauxchinois et plus précisément du Shaolin.Comme j’écrivais dans d'autres articles et interviews, j'ai

rencontré mon Maître Shi de Yang en 2010 quand il sepromenait par le Temple Shaolin, accompagné par un autreMaître, afin de photographier le Monastère. Dès ce moment, j’aisu que le destin m'avait amené là, ce même jour et même heureoù nos vies se sont croisées. C'est quelque chose qui aujourd’huiest confirmée, plus de ; c’était et ça devait être ainsi.Cinq ans plus tard, j’ai eu l'honneur de devenir son disciple, de

recevoir le nom séculaire de Shi Xing Jing 行et de faire partieofficiellement de la 32e génération et de la lignée plustraditionnelle du Temple Shaolin.

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t je dis cela parce que sans aucun doute, leKung fu Shaol in a subi une énormetransformation au cours des dernières 30années et il a été mèné au spectaculaire,plutôt qu’à ses véritables racines. Un célèbreproverbe dit : « Poings comme des fleurs,coups de pied comme de la broderie » et il

est clair que ce qui est beau vend d’avantage que ce quiest brut et fort...Le Maître Shi de Yang appartient à lal ignée de Nanyuan ou Coucher de Soleil du Sud duMonastère Shaolin. Il faut savoir que, dans le passé, leTemple Shaol in étai t div isé en quatre fami l les, quiremplissaient toutes des fonctions différentes à l'intérieurdu temple. La Porte Sud (dont aujourd'hui seulement resteun mur et une pagode) s’est toujours caractérisée par ledéveloppement du Gong Fu, la médecine et leBouddhisme, mieux appelés « les trois trésors de Shaolin». D’ici, son importance et l’importance d’appartenir àcette lignée.

Pour comprendre la généalogie et la tradition des clanspatriarcaux du Temple Shaolin, je vais faire mention de leurhistoire et leur émergence.

L'héritage du ShaolinLe patrimoine du Kung Fu Shaolin est transmis strictement par

le lien Maître - Disciple. Cette relation est le système fondamentalde clans patriarcaux traditionnels du Temple Shaolin.

Le système patriarcal du Shaolin a été créé au XIIIe siècle,quand le Maître Fuyu, leader de la secte Caodong, dirigeaitla secte du temple.

Ce fut le Maître Fuyu qui établit et construit le système desclans patriarcaux. L'adoption de ce système eu un impactconsidérable sur le Temple du Shaolin.

Le Maître Fuyu mis en place le système de nomenclaturependant 70 générations. La liste est la suivante :

Fu, Hui, Zhi, Zi, jeu, Liao, Ben, Yuan, Ke, Wu, Zhou, Hong,Pu, Guang, Zong, Dao, Qing, Tong Xuan, Zu, Qing, Jing,

E

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Zhen Ru, Hai, Zhan, Ji, Chun, Zhen, Do, du, Xing, Yong, Yan,Heng, Miao, Ti, Chang Jian, Gu, Xin, Lang, Zhao, Tù, Shen, Xing,Ming, Jian, Chong, Zuo, Zhong, Zheng-Shan Xi Chan, Jin, qui,Yuan Ji, Du, Xue, Ting Wei, Dao, Shi, Yin, Ru, Gui, Xuan et Lu.

Le système de noms, qui est un « verset 70-mots » en chinois, afait une grande famille du Temple Shaolin. De nos jours, lesmoines du Temple Shaolin suivent encore, le système des noms duMaître Fuyu, du XIIIe siècle. En presque 800 ans, il y a eu plus de30 générations. Les représentants de la génération actuelle ont lecaractère de « Su », « De », « Xing », « Yong », « Yan » et « Heng ».

La cérémonie du BaishiDans la tradition des Arts Martiaux Chinois, la cérémonie du

Baishi, qui signifie honorer, vénérer le Maître, est d'une grandeimportance, puisqu'elle représente l'engagement mutuel entreMaître et Disciple. Afin d'être accepté comme disciple il fautparcourir un long chemin et démontrer un engagement enversl'art qu’on pratique et envers le Maître. Dans le passé, quand ledisciple était accepté comme tel, il devait vivre avec le Maître etl’aider dans ses tâches quotidiennes, de cette façon, la relationpère-fils/Maître-disciple se formalisait. En échange, le Maîtrevous éduquait, vous habillait et vous nourrissait. Aujourd'hui,cette tradition n’existe que dans certaines régions de Chine.

La cérémonie Baishi fait partie de la tradition du TempleShaolin et les Arts Martiaux Chinois, dans laquelle s’établit un lienentre Maître et disciple qui est pour toute la vie. Le disciples'engage sur le plan éthique et moral à perpétuer l'héritage deson Maître, en respectant les principes fondamentaux du Wu (lamorale dans les arts martiaux). De même, l'étudiant doit accepter(dans le cas du Shaolin), les 3 refuges bouddhistes qui sont : lerefuge en Bouddha, la Sangha et le Dharma et les 5 préceptes ouvotes qui sont : ne pas de mentir, ne pas voler, ne pas tuer, nepas consommer des substances qui altèrent la conscience et nepas commettre l'adultère. Tout ce processus est nécessaire afind'être suji�diz� 俗家弟子ou disciple laïque du Temple Shaolin.

Le 14 août 2015, ce fut le premier jour du mois du calendrierlunaire chinois, donc un jour de bons auspices pour la cérémoniedu Baishi. Les jours préliminaires, avec son neveu Shi Xing Pei,un des plus proches disciples et entraîneur-chef de l'école duGrand Maître Shi de Yang, nous avons organisé tout pour lacérémonie. La première chose que nous avons fait c’est acheterdes fruits, six kilos de six types différents de fruits, même siensuite nous avons acheté six kilos de plus de certains painstypiques chinois. Le numéro 6 est un des grands numéros dansla tradition chinoise, car il représente la fluidité, ne pas trébucher.

Fini l'achat des fruits, nous avons commandé des fleurs avecune légende en chinois qui faisait référence à la relation Maître–Disciple dure toute la vie. Cette légende portait mon nom écriten chinois.

Il y avait beaucoup d’expectatives ce jour-là, pas seulement dema part évidemment, mais aussi de la part des disciples et desétudiants du Maître Shi Yang et des miens aussi. Mais, aucontraire, je suis resté assez calme, bien qu’expectant. Un demes rêves se ferait réel en quelques heures !

Lorsque la cérémonie a commencé, je me suis placé au centre,face à l'autel et le Grand Maître Shi de Yang était assis à de côté.Tous les élèves et les disciples étaient formés en deux rangées surles côtés, avec les mains jointes face à la poitrine, ce qui faisaitpartie de la tradition Shaolin. La première chose que m’ademandé mon Maître se fut depuis combien d’années nous nousconnaissions, je lui répondis que 5 ans. Nous nous avions

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rencontré, en 2010, dans la cour principale du TempleShaolin. Le Maître Shi De Yang dit alors, il y a longtemps et jesuis très heureux que nous nous soyons réunis aujourd'hui ici.

Voilà comment commença la cérémonie.Nous pourrions dire que la cérémonie se divisa en deux

parties, la première comme un disciple du Shaolin et laseconde comme un disciple de Bouddha. Dans la premièrepartie, j'ai promis de suivre le code de conduite du Shaolin,basé sur le wude, morale dans les arts martiaux, et dans ladeuxième partie, j'ai accepté mon nouveau chemin commeun disciple de Bouddha. Pour cela, i l est nécessaired’accepter les 3 refuges ou triple joyau et les 5 préceptes debase. Sans ces éléments, nous ne pourrions pas considérerquelqu'un comme officiellement bouddhiste. Chaque fois quele Maître Shi de Yang mentionnait un des préceptes, jedevais répondre si j’acceptais, avec le nouveau nom qu'ils

m'avaient donné. Cela symbolisait la renonciation à monancien nom et à ma naissance comme un disciple deBouddha et du Shaolin.

Le nom est divisé en 3 parties :Shi : fait référence à la lignée de Bouddha, tous les moines

du Shaolin ont ce caractère.Xing : fait référence à la génération, en l'occurrence à la

32e. Le Grand Maître Shi De Yang est de la 31e génération.Jing : est le nom que votre Maître vous donne après vous

connaitre pendant des années. Jing signifie pur et propre.Une nouvelle étape a commencé, plus d’engagements et

d’obligations envers mon Maître et le Shaolin ; et aussienvers moi-même ; aujourd'hui, j'ai la responsabilité d'être undisciple, la responsabilité de représenter une génération et laresponsabilité de transmettre fidèlement l'héritage de monMaître, là où il aille.

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Toujours avec comme toile de fond l’Ochikara, « la grande force » (appelée e-bunto dans la langue vernaculairedes Shizen), sagesse secrète des Miryoku, les anciens chamans japonais, l'auteur nous plonge dans un monde devéritables réflexions, capables de toucher et le cœur et la tête du lecteur, nous situant continuellement face àl'abîme de l'invisible, véritable dernière frontière de la conscience personnelle et collective.

Le spirituel non pas comme religion, mais comme étude de l'invisible, fut la manière d’approcher le mystère desMiryoku, dans le contexte d'une culture à la fois riche et inconnue à l’étude de laquelle l’auteur s’est intensémentconsacré.

Alfredo Tucci, rédacteur en chef de Budo International et auteur d'un grand nombre de titres sur le chemin duguerrier au cours de ces 30 dernières années, offre un ensemble de réflexions extraordinaires et profondes, quipeuvent être lues indistinctement, sans suivre aucun ordre particulier. Chacune d’entre elles ouvre une fenêtre parlaquelle regarder les sujets les plus variés, sous un angle inattendu, parfois saupoudré d'humour, parfois de force etde grandeur. L’auteur nous confronte à des questions éternelles, avec l'air de quelqu'un qui vient d'arriver et nepartage pas les lieux communs sur lesquels tout le monde est d'accord.

Nous pouvons affirmer avec certitude qu’aucun lecteur ne restera indifférent à ce livre, telle est la force etl'intensité de son contenu. Dire cela, c'est en beaucoup dire dans un monde plein de troupeaux de moutons,d’idéologies intéressées, de manipulateurs, d’intérêts parasites et de médiocrité. C’est donc un texte pour lesgrandes âmes et les personnes intelligentes, prêtes à regarder la vie et le mystère avec la liberté des esprits curieuxet scrutateurs de l'occulte, sans dogmes, sans morales passagères, sans subterfuges.

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