196

Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Le Magazine International dédié aux Arts Martiaux traditionnels, sports de combat et self-défense. Téléchargement gratuit. Édition Online 306 – 2 Février - Année XXV

Citation preview

Page 3: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Tous les DVDs produits par Budo Internationalsont scellés au moyen d’une étiquetteholographique distinctive et sont réalisés sursupport DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICXou similaires). De même, l’impression des jaquettesainsi que les sérigraphies suivent les plus strictesexigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas cescritères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie necoïncide pas avec celle que nous vous montrons ici,il s’agit d’une copie pirate.

REF.: • DVD/TAOWS3REF.: • DVD/TAOWS3

Que se passe-t-il quand 2 personnes pratiquent Chi-Sao, quel est le sens de leur pratique et quels sontleurs objectifs ? Dans ce 3ème DVD, "Chi Sao depuis labase jusqu'au niveau avancé", Sifu Salvador Sánchezdiscute l’aspect, peut-être, plus important du système

Wing Chun, le Chi-Sao, l'âme propre dusystème, qui le dote de caractéristiques

complètement différentes des autreset offre de grandes vertus au

praticien. Ce document traite decertains aspects très basiques

en principe, mais qu’au fur età mesure que nousapprofondirons sur eux,nous verrons qu’ils sontincroyables. C'est un traittrès clair de la culturetraditionnelle chinoise, cequi très évident àpremière vue enferme unedeuxième ou troisièmelecture, qui va sûrementchanger votre point de vue,

votre pratique et votrecompréhension. Nous

analyserons commentpratiquer le Chi Sao grâce à

nos exercices de routine etcomment appliquer ces exercices,

nos capacités en un combat, enreliant certains concepts, peut-être pas

tellement liés au Kung Fu traditionnel, telsque la biomécanique, les structures, les

connaissances de la physique, etc., afin d'obtenir lesmeilleurs résultats dans la pratique.

Budo international.comCOMMANDES :

Page 4: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

étymologie indique que « educare » signifie"guider depuis l'extérieur" ou « exprimer ce quiest à l'intérieur de nous ». L'éducation est laplus noble des professions, celles qui, commela profession de médecin, est plus un sacerdoce

qu'autre chose.Mon grand-père était maître et il l’était en plusieurs sens.

Il m'a aidé avec le Latin, qui à l’époque on étudiait plusieursannées et qui était une matière dévalorisée qu’on considéraitcomme inutile, mais qui curieusement, a été l'une des rareschoses qui m'a ensuite servie dans la vie, (certainementbeaucoup plus que tout ce chapelet de choses inutiles qu’onm'a fait mémoriser).

Avoir de l’information ce n’est pas savoir ; savoircomment utiliser les données c’est ce qui vaut et les utiliserjudicieusement ce qui compte. En matière d'éducation, lecaractère doit se former soigneusement, comme quelqu’unqui prend soin d’une plante en coupant ici et là avec soin etamour les directions clairement erronées, mais par-dessustout, en l’arrosant et en la nourrissant pour que sa croissancese produise.

Mais des directions erronées basées sur quoi ? Chaqueépoque, chaque culture a ses tabous. Tout Maître commettrades erreurs s’il n’est capable de percevoir les limites de sonsacerdoce. Le bon Maitre sait, qu'il a non seulement seslimites, mais que sa première satisfaction sera de ne pasdevenir esclave de ses propres tares, de ne pas être lecastrateur conscient ou inconscient de ce qu’il ne sait pas, ceque l'élève peut avoir dans son intérieur ou accomplir.

Les données accumulées ne sont pas toutefois l'objectif,même pas sa fonctionnalité, parce que les résultats ne serontpas uniquement ceux qui seront pris en compte dans touteéducation ; Peut-être dans un monde où l’on vit versl’extérieur, mais il s'avère que les individus vivent dans lesdeux directions, à l'extérieur et l'intérieur, et bien sûr on peutavoir beaucoup de succès social sans cesser d'être uncomplet idiot et un parfait malheureux. Un Maitre traite dumatériel imprévisible et il ne doit jamais l'oublier.

Il est évident que pour moi, l'éducation n'est ne pasd'apprendre des données ; Eduquer, c'est apprendre à vivre.Le Maitre part des brins que chacun a son travail consiste àles rendre visible, les polir et les guider vers les meilleurespropositions que ces brindilles peuvent résister. Si après lapersonne fait avec eux une chaise ou un transatlantique, c’estson problème ; et non pas seulement parce que la liberté estune chose importante, mais et surtout, parce vouloirintervenir d'une autre manière, finira inévitablement endésastre. Transmettre nos frustrations, prétendre s’assurer lesarrières au détriment d’autrui, a toujours le même prix : notrepropre malheur et celui des autres. C'est pourquoi le maître,comme un père (ou mère) sage et aimant, doit savoirs'engager et savoir se détacher. Une tâche ardue, oui, maisnon pas sans satisfaction, parce qu'il n'y a aucun plaisir égalà celui de voir fleurir ce qu’on a planté et même égoïstementpour qui comme son enseignement le suggère, aime le savoiret la sagesse, rien ne peut vous enseignez plus d'enseigner.

En parlant de cela : on dit que rien n'enseigne plus que lepropre exemple. Mais c'est faux. L'exemple n'enseigne pas,mais vous pouvez apprendre de lui. Le maître qui en croyantcet énoncé, essaye de définir son réflexe il se trompe, parceque les élèves feront attention à ce qu'ils perçoivent et ilsl’interpréteront selon leur connaissances et besoins et noussavons que ce qui pour les uns est grandiose, pour lesautres, peut être horrible. L'homme sage respecte ladifférence, parce seulement d’elle surgit l'évolution.

Mais : où sont les limites de l’enseignement ?Malheureusement il n'y a pas de cartes précises pourtracer ces frontières, parce que chacun a son caractèreavec ses vertus et ses défauts, ses objectifs et sesbesoins. Savoir monter à cheval ne signifie pas être enmesure de monter tous les chevaux. Mon cher ami, leColonel Ramos Alcaraz, (requiestiam in pace), cavalierexceptionnel de Raid, haïssait monter les chevaux dedressage, parce qu'il disait qu'ils avaient plus de ressortsqu'un ordinateur. Pour lui, l'équitation signifiait : pas, trot,galop et saut, c'est-à-dire aller d'un endroit à l'autre à uncheval, éprouver le plaisir de la liberté, descendre etremonter les champs, uni à la noble bête et donc faire desminauderies, monté sur un équin était non seulementsuperflu pour lui, mais aussi quelque chose de dangereux,parce que quand vous lui donniez l’ordre d’avancer, ilcomprenait qu’il devait aller en arrière.

Il semble que le bon sens est dans ces choses, commedans tant d'autres, complètement irremplaçable, mais aussil'humilité. Rembourrer la tête de choses, de données oud’hypothèses comme celui qui remplit un bol, n’aiderapersonne à accomplir son destin, à être meilleur, plus libre,plus sage ni plus heureux. Le savoir est si surévalué, commesurestimée est la sagesse. Etre simplement irréprochabledans la noble tâche de l’éducation est extrêmement difficile,sans la combinaison juste entre l'engagement et ledétachement. Aller trop loin ou ne pas arriver sont les chosesplus fréquentes. Il n'y a aucun enseignant qui n'est pas étéfrustré dans ses efforts, il n'y a pas de maître sansdéceptions. Nous nous justifions tous, parce que noussommes des individus et nous avons besoin d'être maitres denos réflexes, parce que nous voulons nous aimer nous-mêmes, qu’on nous aime, qu’on nous respecte. Les humainsnous sommes un troupeau, mais aussi des individus. La tribu,quelle que soit la conception que nous avons d’elle, estessentielle dans nos vies et nous avons tel principe inscritdans nos gènes.

Même si la vie est une expérience personnelle, ladimension sociale de notre être ne peut pas être négligée, oudevenir dans le cas contraire, un ensemble qui nous asservitou qui nous reporte ce qui est seulement à nous. À César cequi est de César... Aujourd'hui, ce qu'on appelle l'éducationconsiste à associer des données à une fonctionnalité prévueet toujours fausse ; tout le monde qui a quitté l'Universitéconnait ce mensonge. L’expérience et le travail sur le terrainfont l'expert, le temps et la persévérance désespérée pourcomprendre font le Maitre.

« Il n’y a aucune(r)éducation, ni respect. » (sic)(L'oncle Flores appuyé sur sa canne.)

« Deux choses sont infinies : l'Univers et la bêtisehumaine…et de l'Univers, je ne suis pas sûr. »

Albert Einstein

L’

Page 5: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

On dit qu’on sait une chose seulement quad on est en mesure de bienl'enseigner. Il s'agit de la vérité rarement expliquée, de pourquoi un Maitrea besoin d'un élève. L'accent est toujours mis dans l'autre sens. Mais c'esten nous vidant, en essayant d'expliquer ce que nous croyons dominer, quandnous découvrons nos limites, nos défauts et parfois, nous sommes étonnés devoir que nous savions plus de ce qu'on nous a enseigné. Et n'oublions pas ledicton « une personne intelligente apprend plus d’un sot, qu’un sot d’une personneintelligente ».

L’évaluation des expériences émotionnelles vécues ne font pas qu’elles soientmeilleures. J'apprécie le service militaire comme que la plupart, mais non pasparce qu’il fut bon, mais parce que j’ai fait que cette expérience quelquechose de bon. Pour beaucoup de mes amis, ce fut le contraire.Établir ceci comme un point universel est une énormeprésomption.

Avec la sentimentalité nous finissons par embrasser lebâton qui nous a frappé, mais pour le vrai maître, mieuxvaut mille fois la ruse que la force. Le bâton ne peut pasêtre la ressource quotidienne, mais exceptionnelle. Ladouleur infligée gratuitement et presque toujours ellel’est, ne supporte pas une quelconque justification,mais elle est toujours une preuve de nos défauts etde nos lacunes dans le savoir. Aujourd'hui jeregrette peu de choses dans ma vie, mais jeregrette encore la baffe que j'ai donné à ma chèrechienne Eleuteria, quand je n’ai pas su luiapprendre autrement. Apprit-elle de cela ? Oui...mais était-ce nécessaire ? Ou seulement jevoulais montrer mon incapacité ? Seulementl'amour infini que je lui ai professé pucompenser en quelque sorte la formation deson caractère qui fut, parce que j’étais avecelle, noble, digne, courageux et infinimentdoux.

Les enfants sont des sujets sensibles,qu’ils soient malléables ne veut pas direqu’ils supportent tout. Les éduquerrequiert de la sagesse, de latempérance et de la grâce. Lesadultes, plus durs, ne sont que desenfants qui ont grandi…. la règlen'est peut-être pas très différente.On attrape plus de mouches avecdu miel qu'avec du vinaigre !

3

Alfredo Tucci est Directeur Général deBUDO INTERNATIONAL PUBLISHING CO.e-mail: [email protected]

https://www.facebook.com/alfredo.tucci.5

Page 8: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Collaborations de KyushoIntégration du Kyusho dans tous les styles d'Arts Martiaux

Kyusho

Photo de gauche à droite :Anthony Rotella, Marshall Wolf, Mike Hebert, Evan Pantazi, Raffi Derderian, John Hagman y Cody Robyn.

Page 10: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Kyusho - Kali(Point de vue du Kali par Raffi Derderian)Les Philippines ont une longue histoire de la lutte à la vie ou à

mort. Depuis l'antiquité aux temps modernes, les Arts de la luttede l'archipel philippin ont démontré maintes fois être desméthodes très efficientes, efficaces et extrêmement mortelles delutte. Il y a une infinité de systèmes d'Arts Martiaux philippinsrependus dans les milliers d'îles de cette région. Il y a beaucoupd’Arts Familiaux et il est probable que personne de « l’extérieur »jamais ne les apprennent. Malheureusement, beaucoup d'entreeux ont été mis à disposition pour le reste du monde...Le plus grand malentendu sur les Arts Martiaux philippins,

c'est qu'ils sont principalement des systèmes d'armes. L'Arnis, leKali et l’Eskrima sont des Arts Martiaux vastes et complets. Laméthode de lutte avec les techniques du Kali est vraiment uniqueet comprend des coups (dénommés Panantukan, Suntukan ouPagamot), coups de pied (Pananjakman, Sikaran) et bien sûrsaisies (Dumog). La Panatukan utilise le poing, le coude, lesarticulations des doigts, l’épaule, l’avant-bras et la tête commeoutils pour frapper. Les coups de type boxe se combinent avecdes gifles et des grèves, pour faire une série dévastatrice decontre-attaques. Bon nombre des mouvements utilisés dans lagamme de mains vides proviennent de la pratique avec desarmes dans le Kali. Ils estiment que la formation avec armes(bâton palmier, double bâton, stick unique, dague et ainsi desuite) améliore et stimule la formation de mains vides.Tout cela fonctionne en raison de l'incroyable jeu de jambes

qu’utilise le pratiquant de Kali. La combinaison de jeu dejambes angulaire, les techniques de protection et les anglesuniques de contre-attaque sont ce qui rendent l'Artvéritablement efficace. Ce travail de jambes pour couper lesangles où ils se déplacent souvent vers l’extérieur, hors deportée de l'adversaire. Quand le jeu de jambes, qui utilise destriangles masculins et féminins s’utilise correctement, cela metau combattant de Kali dans une position temporaire et sûrepour lancer une contre-attaque.Un autre terme qui est très familier pour les élèves de Kali est

« gunting ». Il signifie littéralement « ciseaux ». Les ciseauxdésignent le mouvement fait avec les mains (ou les armes) quis’utilise dans la pratique du Kali. Le mouvement gunting s’utilisebeaucoup dans la pratique d'attaque dure sur les extrémités.L'étude du Kyusho est le complément idéal pour la pratique

de combat du Kali. Le Kali est une méthode sophistiquée dedonner des coups de poing et des coups de pied, dirigésspécifiquement aux nerfs des extrémités de l’adversaire. Parconséquent, un praticien de Kali voit un coup s'approcher nonpas comme une attaque, mais comme un objectif à détruire.Donc un coup de poing fera sur lui un « œil de bœuf », par

Kali

« Le plus grandmalentendu sur lesArts Martiauxphilippins, c'est

qu'ils sontprincipalementdes systèmesd’armes... »

Page 12: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

exemple. Tout cela se réfère à la notion bien connue "arracher les crochets au serpent ". Ce termeest beaucoup utilisé dans toutes les pratiques de Kali, avec et sans armes. L'idée est que si vouslui arrachez les crochets, un serpent devient inoffensif.Alors, où figure le Kyusho dans tout cela ? En tenant compte du fait qu'une grande partie des

coups du Kali visent les nerfs, c’est un mariage dans le ciel. Le Kali incorpore la contrattaque quiconsistera à frapper les nerfs du bras. Frapper ces points sans étudier Kyusho peut êtrecertainement efficace. Cependant, c’est bien mieux quand l'élève sait exactement où il doitfrapper, quelle est la meilleure façon de frapper sur ce point, et quel va être le résultat.Pour nos besoins actuels, les points de référence que nous utilisons seraient : 1) double

extérieur (quand il est entièrement à l'extérieur du bras de l’adversaire 2) extérieur / intérieur ou"split" (quand nous avons un bras dehors et dedans de l'attaque et 3) doubler l'intérieur (les deuxbras dans la partie intérieure du bras de l’attaquant).Lorsque le combattant de Kali fait face à un coup dans la direction opposée (ou coup de pied) il

ripostera, dès que possible, avec une destruction de l'intégrité physique ou un coup. Cette techniquen'est pas destinée à mettre fin à la confrontation, mais à laisser le bras de l'adversaire hors combat.Dans une riposte double vers l’extérieur à un coup, la contre-attaque commune serait se

défendre avec une main et frapper les nerfs tout au long du triceps. Aussi nous utiliserons unmouvement de coupe de coup sous son bras le long de l’épicondyle médial de l'humérus. Leprochain pas est de continuer avec des coups répétitifs sur le bras extérieur et attaquer la régionde la tête / cou. Les coups sur les extrémités et les nerfs sont nombreux et constants mêmeexcessifs. Il faut être réalistes et comprendre qu'il est impossible de frapper autant de fois sur unbras quelqu’un dans un combat réel. La pratique est la création de la coordination, la vitesse, letiming et, bien sûr, la focalisation. Un coup sur le bras de l’adversaire pour lui faire mal cependant,il est préférable d'être plus habile que moins.

Kali

La technique consiste à arrêter ou à contrôler le bras extérieur de l’attaquants tout en lefrappant avec le bras à l'intérieur. Une option est d'attaquer directement le cou ou les yeux.Plusieurs fois, nous frappons les biceps du rival en allant vers la tête. Ça peut être un coup avecles articulations des doigts du milieu (enKenpo on l’appelle œil de Phoenix). Aussinous pourrions frapper avec les articulationsou les quatre bouts des doigts. En tout cas,ce type de précision dans une contre-attaque est optimale si nous savons Kyusho.

Page 14: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Kali

La défense d'un coup avec un gunting intérieur double entraînera un arrêt croisé de corps avec un envers sur le mêmecôté au biceps... Nous continuons avec un coup sur la tête et le corps à l'aide des coudes, des poings et ainsi de suite.

Nous pouvons voir ces destructions des extrémités comme une méthode d'infliger mal et douleur à son attaquant. Lepratiquant de Kali, armé avec les connaissances de Kyusho peut mener la pratique de Kali à une perspective complètementprofonde. Un nerf affecté du bras peut mettre fin à la confrontation. Ils ne voient plus une attaque avec un œil de bœuf. Enrevanche, ils verraient une extrémité avec des points rouges partout, sous forme de graphique d'acupuncture.© Raffi Derderian2015www.Derderian-Academy.com

Page 16: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Kyusho

Kyusho - Kali(Perspective du Kyusho par Evan Pantazi)

Le Kali est un excellent point de départ non seulement pour surmonterles efforts nécessaires au Kyusho dans le futur, mais aussi pour quelqu'unqui travaille pour tout simplement pour apprendre la science du Kyusho.On a toujours insisté sur le bras pour arrêter les coups et paralyser lesobjectifs avec un travail des pelles. Cela rend le mélange naturel, dans laméthode et dans sa synthèse (comme avec tous les styles antérieursd’Arts Martiaux).Du point de vue du Kyusho l’étude commence par l'apprentissage de la

récupération et de la réanimation, mais après se développe le bras mobileréalisé comme son fondement Martial. Face à une attaque, omis lescoups de pied, toutes les attaques commencent avec les bras, le défi estque les bras sont les parties du corps qui bougent plus rapidement, avecla plus grande amplitude de mouvement et capacité d'attaquedirectionnel. C'est donc une section très difficile de la formation qui doitêtre intégrée dans chaque session, dans beaucoup de variations. Il existed'autres façons de faire ce niveau un peu plus facile et l’une consistedans l’habilité d’attraper le bras.Comme la Kali concentre également une partie de sa formation dans la

manière de saisir les bras pour immobiliser ou positionner l'attaquantpour faciliter davantage l'action et la posture, le lien avec le Kyusho estlogique et naturel. Tout d'abord, c'est une bonne idée de regarder lesnombreux objectifs de Kyusho du bras que nous pourrions attaquer.Quant à l’image anatomique droite, en retirant le muscle et la peau

nous pouvons voir les principaux nerfs (structures jaunes) nous voyons ungrand nombre d’objectifs potentiels. Comme nous le voyons le longréseau de nerfs dans la partie intérieure du bras nous devons aussi

« Le Kali est un excellent point dedépart non seulement pour

surmonter les efforts nécessairesau Kyusho dans le futur, mais

aussi pour quelqu'un qui travaillepour tout simplement pour

apprendre la science du Kyusho. »

Page 18: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Kyusho

réaliser qu’il a également autant d’objectifs de la partie externe du bras extérieur. Mais il ne suffit passeulement de savoir où ils se trouvent, il est primordial savoir également comment y accéder le mieux pourprovoquer une douleur sévère, une dysfonction physique (jusqu'à la paralysie) et même des états deconscience altérés.Une fois que ces objectifs sont bien connus et expérimentés, l'étape suivante est d'accéder sous les

formes plus dynamiques qui ressemblent à des attaques, d'abord planifiés et ensuite spontanément.Utilisez que les saisies du Kali, cela vous aidera à réduire la mobilité du bras de l'adversaire afin que votreapplication ou attaque des objectifs de Kyusho soient plus faciles à réaliser. Les objectifs de Kyushotravaillent aussi simultanément dans les actions de saisies de Kali en affaiblissant ou en désactivantl'adversaire instantanément, donc il n'y a aucun doute ou besoin d'appliquer deux habilités différentes.Ceci assure au praticien un résultat plus rapide et plus sûr.La saisie de Kali fonctionne sous divers angles, tant à l'intérieur et à l'extérieur du bras de l'adversaire,

ainsi comme elle divise les actions internes et externes simultanées. Les angles de saisie sont parfaitspour attaquer aussi avec une trajectoire correcte, non seulement avec l'angle et la direction. La trajectoireest un point crucial en Kyusho comme l’angle ou la direction d’une attaque sur les nerfs mais il n'est pas lefacteur déterminant pour faire que ça fonctionne, cela exige également une profondeur de pénétration au-delà de la peau, des muscles et au milieu ou contre les structures osseuses. Bref, nous devons utilisercette trajectoire correctement dans la structure nerveuse pour entraîner une surcharge neurologique dusystème nerveux central, du tronc cérébral et du cerveau de façon aiguë et efficace. Avec les saisies duKali vous serez en mesure d'utiliser cette profondeur correctement avec l'action combinée de Kali et duKyusho, l’immobilisation maintenant prend deux formes, à partir du mouvement de saisie du bras pourl’attaque Kyusho formant un contrôle complet anatomique intérieur et extérieur. Avec Kali, nous altéronsles fonctions motrices du corps et le Kyusho surcharge les fonctions sensorielles et en même temps ilarrête les fonctions motrices. Ainsi que nous saisissons les bras des adversaires, nous détenons ou nouslimitons leurs nouvelles attaques et par conséquent il est plus facile d'obtenir un attaque Kyusho quidébilite en affectant internement toutes les fonctions physiologiques.Un pratiquant de Kali considère une attaque comme un coup de poing, non pas comme une attaque,

mais comme un objectif recommandé pour être systématiquement attaqué par l'immobilisation du coup.Cela n'est pas si loin de la façon de penser du Kyusho sauf que les structures qui sont attaquées sontinternes au lieu d’externes. Donc en ajoutant la technique externe du Kali et la saisie, nous agissons plussur la capacité de l'adversaire.

« La saisie de Kali fonctionne sous divers angles,tant à l'intérieur et à l'extérieur du bras de

l'adversaire, ainsi comme elle divise les actionsinternes et externes simultanées. Les angles desaisie sont parfaits pour attaquer aussi avec unetrajectoire correcte, non seulement avec l'angle

et la direction. »

Page 20: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Kyusho

Le Kyusho est une étude de l'anatomie humaine, pas un Art Martial (bien qu'il peut être et qu’il a remarqué comme l'und'entre eux), mais son utilisation avec ou dans un Art Martial est naturel et ajoute une dimension supplémentaire. Donc ilpeut être intégré facilement et efficacement dans tous les styles d'Arts Martiaux, Taekwondo, Wing Chun, Tai Chi et plusencore. Dans des DVD’s précédents sur Kyusho nous avons montré le Jujitsu, des Arts de manipulation des articulations,Wing Chun, Karaté, Griffe de Tigre et plusieurs autres styles. Comme praticiens de Kyusho ont toujours entrainé avec desartistes de différents styles avec les mêmes objectifs d'efficacité et un contrôle incroyable qu’offre le Kyusho, c'est unrésultat naturel. Nous espérons qu’un bon nombre de ces efforts en collaboration avec le Kyusho bénéficieront la formationde nombreux styles.Dans le prochain article et vidéo nous vous montrerons les résultats de la combinaison des inhérents ou possibles

objectifs de Kyusho sur la tête avec les mêmes saisies de bras qu’on peut voir dans ce DVD et dans cet article... Etudiez-lesbien et la prochaine étape sera encore plus facile afin que vous puissiez l'apprendre et l'utiliser.© Evan Pantazi

Page 29: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016
Page 31: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016
Page 36: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016
Page 42: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016
Page 46: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016
Page 49: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Tous les DVDs produits par Budo Internationalsont scellés au moyen d’une étiquetteholographique distinctive et sont réalisés sursupport DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICXou similaires). De même, l’impression des jaquettesainsi que les sérigraphies suivent les plus strictesexigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas cescritères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie necoïncide pas avec celle que nous vous montrons ici,il s’agit d’une copie pirate.

REF.: • DVD/VIET6REF.: • DVD/VIET6

Le Vovinam Intégral est simplement retourner au véritableVovinam du fondateur. L'objectif du Fondateur était déclaréclairement et ouvertement : « Récolter des techniquesefficaces, assimiler l’essence de ces techniques et lestransformer en techniques de Vovinam », et il faut dire que

ce concept reste encore en vigueur et qu’il estobligatoire pour tous les maitres de Vovinam du

monde. Le Vovinam est donc un conceptde recherche pour atteindre un style

super efficace. Cependant,aujourd'hui 90 % des maitres deVovinam l’oublient et se plientdevant un programme tropchargé, trop fixé, tropesthétique et, parfois,totalement inefficace pourde nombreuses techniques.Le Vovinam Intégral, estsimplement de retrouverl'essence originale de l'artdu Maître Nguyen Loc.Pour cela, nous avons lesprincipes, les techniquesde base et nous n’avonsqu'à travailler la formeefficace de chaquetechnique, ainsi qued’appliquer le principe

fondateur. Dans ce DVD, nousallons étudier les fondements du

Vovinam Intégral de la main duMaître Patrick Levet, les menaces et

les attaques avec couteau, les contre-attaques intégrales et la défense contre Dam

Thang (poing direct), Dam Moc (crochet), Dam Lao(punch javelot), ainsi que les clés basiques de jambes.

Budo international.comCOMMANDES :

Page 50: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

BUJUTSU... Pourquoi tant de significations ?

De nombreux praticiens attribuent peu à l'aspectmilitaire la forme qui que se trouve dans ce premieridéogramme. Si nous le voyons en tenant compte del'époque, il y a cinq cents ans, au milieu d’une période deguerres intenses, nous allons voir que beaucoup dechoses peuvent s’expliquer. Si nous considéronsseulement l'aspect de ce premier idéogramme, nousverrons que sa signification plus correcte, une foisdémembré, serait "d'arrêter l'arme", en considérantqu’on attribue à son centre - Tomeru - la force quiconduit l’idéogramme. Autrement dit, la partie d’enhaut, qui signifie arme, est alimentée par la force ducentre. Cela nous ramène à l'époque où tout le mondedevait savoir se défendre ; le chaos et les conflits entreles principaux seigneurs, déterminaient qu’uneimminente guerre pouvait commencer. Ainsi, si nousregardons la signification de ce mot - Bujutsu – pouvons-nous dire « l'art d'arrêter l’arme » ? Oui, car sasignification, essentiellement répond à l'idée spécifiquede l'art de la guerre.

Page 51: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Bugei

« Conserver quelquechose au XXIe sièclen'est pas facile, ni bon

marché non plus.Conserver signifiegarder la forme

naturelle, même s’ilexiste des séquencesobsolètes et peu

réalistes de nos jours. »

Page 52: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

En réfléchissant en profondeur, nous pouvons dire que : Dans la guerre, l'esprit est parnature pur et clair, mais il est obstrué par la cupidité, la haine, la stupidité, l’arrogance, parles cinq sens et de nombreux types de tromperies. Par conséquent, les grands maîtres deHaragei savaient que ceux qui dominaient, interrompaient ces sentiments, ou si lesmacules s’ignoraient et l'esprit devenait pur, vous pouviez interrompre l’arme del'adversaire, de l'ennemi ! L'intérieur et l'extérieur devaient être en équilibre.Absorber la force extérieure de la guerre et la maîtriser, fut la pratique plus sacrée des

anciens guerriers. « L'océan ne rejette pas d'eau » - c’est pourquoi il est devenu immense.« Les montagnes ne rejettent pas la terre » - c’est pourquoi elles peuvent devenir sigrandes. C'est la synthèse du courage samouraï : faire face au présent, faisant partie delui. Embrasser la guerre signifie qu'un souverain illuminé ne rejette pas les gens - donc,royaume peut devenir très peuplé.Pour le Haragei, le terme « Bu » est la compréhension complète de la guerre.

Reconnaître chaque sentiment au moment où il surgit. Le moyen pour y parvenir est lapleine conscience. Si tôt, nous comprendrons les causes et la nature de nos sentiments,si tôt ils commenceront à se transformer.Certains enseignants et maitres des écoles traditionnelles, m’ont contacté et ensemble,

nous sommes arrivés à une conclusion intéressante. Conserver quelque chose au XXIesiècle n'est pas facile, ni bon marché non plus. Conserver signifie garder la formenaturelle, même s’il existe des séquences obsolètes et peu réalistes de nos jours.Beaucoup se font appeler traditionnelles et lorsque nous comprenons la synthèsetechnique, nous trouvons des fragments de ceci ou de cela et après des piècesjustificatives. Le mot conservation, selon le dictionnaire, est un dérivé féminin, deconserver. Conservation n. f. s. action de conserver ; Ecol., activité consistant en laprotection des anciens bâtiments, monuments, zones urbaines, espaces verts, animaux,plantes sauvages, etc., qui sont souvent en danger, en raison de l'activité dévastatrice del'homme.

Page 53: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Bugei

Page 54: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Pour nous, conserver signifie conserver même la façon de penser dansl’application de chaque Seiteigata. Évidemment, nous prenons soin d’évoluerintérieurement et par la pensée et de chercher la perfection tous les jours. Maisnous parlons de patrimoine martial, ce qui signifie que si nous le voyons du pointde vue historique, il doit être tel qu'il est. D'un point de vue comme un art martialuniquement, chacun est libre de pratiquer et d'exécuter les techniques selon soncritèreTout au long de l'Histoire, l'homme oriental, dans notre cas de référence, le

japonais (– je comprends que sa vie est courte, accidentée, sujette à la souffranceet á une mort certaine, a toujours formulé une idée appelée « Bujutsu » - arts de laguerre (spécifiques, puisque le terme appliqué au caractère « Jutsu » se réfère àun art spécifique et pas à tous les arts) en reconnaissant que la vie est transitoire)désirai expérimenter quelque chose d'immense et de suprême, quelque choseque l’esprit et les sentiments n’ont pas créées ; il voulut vivre ou découvrir lechemin d'un monde transcendantal totalement différent de celui-ci, avec sesafflictions et ses tortures.Les arts martiaux ont été influencés par les croyances de chaque époque et de

chaque pays. Dans le cas du Japon, les plus grandes influences ont été leShintoïsme, le Bouddhisme et le Confucianisme, qui ont alimenté l'espoir dedécouvrir ce monde transcendantal grâce à la recherche et le sondage. Nousdevons examiner cette question, afin de découvrir s’il existe ou pas une réalité(dont le nom importe peu) d’une dimension tout à fait différente. Pour pouvoirpénétrer à fond, nous devons naturellement comprendre et non pas seulementcomprendre des phrases au niveau verbal - parce que la description n'est jamaisla chose décrite, le mot n'est jamais la chose. On peut pénétrer dans ce mystère -si c'est un mystère dans lequel l’homme a toujours voulu pénétrer ou avoir – enl’appelant, en se collant à lui, en l’adorant, en étant son fan mais ce n'est pas lemotif désiré, ni non plus exalté dans ce texte.

Page 55: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Bugei

Page 56: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

L'art de la guerre eut son ascension dans la période Sengoku, et on peut voir encore de nos jours ses reflets. La vie à cemoment-là était superficielle, vide, pleine de déceptions et sans beaucoup d'expression, on se lançait à la guerre entre lesvérités, chaque école ou clan essayait d'inventer, de tenter de donner un sens. Si la personne qui invente une telle significationet un tel but, est dotée d'un vrai talent, son invention devient quelque chose de très complexe, bien que nous ne pouvons pasperdre de vue que de nombreux arts ont subi une reformulation dans la période Tokugawa. C'est à ce sujet où je veux en venir: tout va bien quand il est en parfait ordre à l’intérieur de nous -mêmes. Chacun connaît son besoin. Chacun maintient la véritéqui lui convient. Toutefois, nous devons comprendre que conserver est au-delà de ce qui est ou n'est pas parfait.Alors arrive un moment spécial pour nous débarrasser de toutes les vanités et les souhaits et comprendre que dans le

droit chemin, rien ne sert de partager des explications. La compréhension surgit de façon naturelle et tout devient évident.C'est le moment que nous appelons « Koushin » - sentiment lumineux, le sentiment s’illumine, le moment où nous noussentons envahis par la compréhension. C'est un moment unique où tout tombe par terre : titres, politiques, vérités etmensonges ; et ce qui reste est le sentiment de recherche interne, qui est défini par le chemin, l'art, la fédération, legroupe... Nous découvrons que c'est quelque chose de plus que des références.Un grand maître sage disait de la guerre :« Elle ne se manifeste pas sous la forme concrète d’école. » Personne ne sait comment et quand elle arrivera ! » Cela

signifie que tous les chemins sont corrects et tous sont erronés... L'authentique dans chaque forme réside à l'intérieur dequi la recherche. C’est le moment où nous expérimentons le silence du rien. Rien n’existe ! Rien ne réside ! Rien n’est ! Ilest probable que pour les arts de la guerre se soit le véritable état méditatif. Découvrir si le cerveau, avec toutes sesexpériences, peut être complètement tranquille. Dans cet état, il n'existe pas de cohésion, il n'y a pas de dualité, il resterasimplement « tranquille » ; C'est le moment où le cerveau est actif, mais en silence. Une grande dynamo, en parfait état defonctionnement, ne fait presque aucun bruit ; uniquement lorsqu'elle a des problèmes, elle fait du bruit...Nous perdons du temps à la recherche de définitions de vérités politiques, qui nous détournent du sens véritable de

l'étude. La recherche ne se déplace pas par des monopoles, par des vérités unilatérales... Chacun recherche de ce dont il abesoin. Il semble naturel que l'existence elle-même, dans ces occasions, ressemble à une pancarte torturée de multiplespassions. Mais nous avons tendance à oublier souvent que le monde est le monde, et nous, nous sommes nous-mêmes. Ilexiste des différences uniques et non équivoques entre le passager et le train qui le transporte. Si le véhicule est menacépar une de catastrophe, il est possible que le voyageur qui est dedans, devienne le point du calme, en irradiant rééquilibre.Ceci est le sens original !

Page 57: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Bugei

Page 60: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Tous les DVDs produits par Budo Internationalsont scellés au moyen d’une étiquetteholographique distinctive et sont réalisés sursupport DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICXou similaires). De même, l’impression des jaquettesainsi que les sérigraphies suivent les plus strictesexigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas cescritères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie necoïncide pas avec celle que nous vous montrons ici,il s’agit d’une copie pirate.

REF.: • DVD/YANTI-1REF.: • DVD/YANTI-1

Le maître de Shaolin Shi Yanti est moine de la 34ºgénération du Temple de Shaolin de Songshan etdisciple direct du vénérable abbé Shi Yong Xin. Dansce premier travail pour Budo International, i l

présente Luohan Shibashou, une des plusanciennes et représentatives formes

fondamentales de main vide duTemple Shaolin.

Selon le livre "Shaolin QuanPu', de la dynastie Sui, lesmoines guerriers deShaolin ont développéune série demouvements simplesélus conformément au"18 statues deLuohan", d'où le nomde Luohan Shi BaShou (les18 mains deLuohan). Ce styleTaolu est distinctif etdans ses mouvementscontinus, nousapprécions clairementdes combinaisons de

mouvements réels etl'irréels, de défense et de

contre-attaque et une grandevariété de mouvements cachés.

Les principales techniques de maindans le Taolu sont celles de la paume de

la main, et son apprentissage nécessite unebonne agilité et coordination, ainsi que la maitrisedes positions Xubu, Dingbu, Gongbu et Mabu ainsique de ses caractéristiques.

Budo international.comCOMMANDES :

Page 67: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Tous les DVDs produits par Budo Internationalsont scellés au moyen d’une étiquetteholographique distinctive et sont réalisés sursupport DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICXou similaires). De même, l’impression des jaquettesainsi que les sérigraphies suivent les plus strictesexigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas cescritères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie necoïncide pas avec celle que nous vous montrons ici,il s’agit d’une copie pirate.

REF.: • DVD/LARRY4REF.: • DVD/LARRY4

En particulier certaines de ses « favorites » commeFlashing Mace (massue clignotante), Parting Wings (ailes

déployées), Entwined Lance (lance entrelacée) ...Magistralement exécutées et basées sur

l'expérience du mouvement. Le G.M.Tatum incorpore ses connaissances

innovantes dans ces techniques quivous aideront à ajouter et à

compléter votre formation dansle système du Kenpo. En outre,

il nous offre la meilleureoption pour nous défendre,en prenant comme base lapensée logique et pratique,en la positionnant sur lechemin de lacompréhension de l'Art duKenpo. Ce sont dessystèmes de défense et delutte des temps modernes

que nous vivons. Conçus desorte que nous obtenions

tous les avantages que nousrecevons d'une formation de

ces techniques. Dans ce DVDcollabore Maître Adolfo Luelmo

(9e Dan) qui continue avec une sériede techniques de manière fluide et

énergique devant des situations d'agressionextrême. Il nous montre les différents états du

mouvement, en le faisant de manière logique et efficace.Pour terminer, Maître Asís Camacho (8e Dan), déploieune technique qui allie la force des bras et son habilitéavec les jambes.

Budo international.comCOMMANDES :

Page 68: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016
Page 74: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Il appartient à cette première génération exceptionnelle aprèsl’ouverture à l’extérieur du Temple de Shaolin. Il participa auxpremières démonstrations hors de la Chine qui étonnèrent le mondeet fomentèrent la rénovation moderne du mythe du Temple le pluscélèbre des arts martiaux. Les compagnons de Shi Xing Hongl’appelaient affectueusement « la machine » car son exécution desformes était d’une précision, d’une vitesse et d’une puissanceexceptionnelles. La première fois que je l’ai vu, c’était un timidejeune homme qui dévorait le monde avec les yeuxouverts de celui qui vit un rêve. Il parlemaintenant un anglais correct et donnecours un peu partout dans le monde. Danscette interview, il parle pour la première fois ouvertement de son expérience

d’enfant à Shaolin, des arts martiaux et dela philosophie du Temple, de sa vie demoine et d’un tas d’autre aspects qui vouspermettront d’en savoir plus sur le véritableTemple. Bien que toujours réticent à être enregistré,

il a finalement accepté de réaliser un travaild’instruction en DVD avec Budo Internationalpour que les élèves du style puissent

bénéficier de ses enseignements.

Il a pour cela réuni les mouvementsqui constituent l’essence du style etles enseigne un par un, nous donnantl’occasion de comprendre les basesqui constituent l’essence des artsguerriers de Shaolin.

Alfredo Tucci

Arts de Shaolin

Page 75: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Shaolin

« En 1989, quand le Temple de Shaolin décidade se faire connaître au monde. Je fus l’un desmoines choisis pour faire les démonstrations deKung-Fu et enseigner dans d’autres pays ce

qu’était le Kung-Fu de Shaolin. »

Page 76: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Arts de Shaolin

« Quand j’avais neuf ans, mes parents se rendirent

compte que je n’étais pas trèsbon élève, ils pensèrent doncà la manière d’améliorer mespossibilités d’avenir et prirentla décision qu’ils considérèrentcomme la meilleure et qui futde m’envoyer au Temple deShaolin car le fait d’étudier là-bas allait peut-être pouvoirchanger ma vie et me donner

un bon avenir. »

Page 77: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Interview de Shi Xing Hong

Budo International : En premier lieu, j’aimerais vous remercier pour votre présence une fois de plus à notre

rédactionShi Xing Hong : De rien, c’est un honneur.

B.I. : Commençons par le début. À quel âge êtes-vous entré dans le Templeet pourquoi avez-vous décidé de le faire ?S.X.H. : Je suis entré au Temple à l’âge de 11 ans. La ville où je suis né se

trouve très loin du Temple, dans le sud de la Chine. Il faut deux jours en train poury arriver. Quand j’avais neuf ans, mes parents se rendirent compte que je n’étais pas très

bon élève, ils pensèrent donc à la manière d’améliorer mes possibilités d’avenir etprirent la décision qu’ils considérèrent comme la meilleure et qui fut de m’envoyerau Temple de Shaolin car le fait d’étudier là-bas allait peut-être pouvoir changerma vie et me donner un bon avenir. Ils m’amenèrent donc au Temple de Shaolin,mais à cette époque, le Temple n’acceptait pas d’aussi jeunes élèves et ils ne me

Page 78: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016
Page 79: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

permirent pas d’y entrer. Ils me direntque je devais étudier hors du Templedeux ans de plus. Mes parentsdécidèrent alors de m’envoyer dansune école spéciale pour que jem’entraîne pendant ces deux annéesafin de pouvoir être accepté dans leTemple. C’est ce qu’ils firent et je suis resté

dans l’une des écoles qui entouraientalors le Temple. Un jour, un moineShaolin qui visitait les écoles de KungFu pour sélectionner des enfants pourle Temple (ils choisissaient 15 élèvessur 100) me remarqua et c’est ainsique je suis entré à 11 ans dans leTemple. Mon entraînement devint alorsbeaucoup plus intense. Nous nousentraînions pendant six heures par jour,et même pendant la nuit ! Nouspratiquions le Kung-Fu tout le temps.

B.I. : Quand avez-vous pour lapremière fois voyagé hors de laChine ?S.X.H. : En 1989, quand le Temple

de Shaolin décida de se faire connaîtreau monde. Je fus l’un des moineschoisis pour faire les démonstrationsde Kung-Fu et enseigner dans d’autrespays ce qu’était le Kung-Fu de Shaolin.La première fois que j’ai été très loin dela Chine, ce fut en 1991. Je suis allé enItalie, à Milan, avec cinq autres moines.C’était la première fois que l’onenseignait à des étrangers ce qu’étaitle Shaolin Kung-Fu.

B.I. : Il est curieux que vos parentsvivant aussi loin aient décidé devous amener à Shaolin, commentsont-ils arrivés à cette conclusion ?

Arts de Shaolin

Page 80: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016
Page 81: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

S.X.H. : Eh bien, comme je l’ai déjà dit, je n’étaispas très bon élève. J’échouais toujours auxexamens et je commettais beaucoup d’erreurs, maisle Kung-Fu me plaisait beaucoup. Beaucoup degens dans ma ville pratiquaient le Kung-Fu et enChine quiconque pratique le Kung-Fu rêve d’entrerdans le Temple. Mes parents y furent sensibles,c’était sans doute mon destin et je peux donc direque j’ai eu beaucoup de chances.

B.I. : Votre père avait-il pratiqué le Kung-Fu ?S.X.H. : Il n’a pas pratiqué le Kung-Fu, mais il a

cependant étudié à l’Opéra chinois. L’entraînement àl’Opéra chinois est très semblable au Kung-Fu. C’estpour cela que mon père a toujours bien aimé leKung-Fu.

B.I. : Vous nous avez dit que vous apparteniezau premier groupe qui abandonna le Temple deShaolin pour aller faire des démonstrations dansle monde entier, marquant ainsi lecommencement d’une nouvelle ère pour leTemple. Certains de ces moines sont aujourd’huihors du Temple, quel est le motif de cet exil ?S.X.H. : Notre génération de moines descend

d’une autre génération. Au cours de l’histoire deShaolin, il y a eu beaucoup de générations etchacune a modifié quelque chose par rapport à laprécédente. Nous avons eu de la chance parce quenous étions là lorsque le pays ouvrit ses portespour enseigner notre culture au monde. À cemoment-là, le Temple de Shaolin s’est égalementouvert pour enseigner au monde ce qu’est leShaolin Kung-Fu.

Arts de Shaolin

Page 82: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Notre génération a eu la grande chance devoyager dans de nombreux pays autour du mondeet ce que nous avons vu nous a fasciné, surtoutlorsque nous nous sommes rendu compte de cequ’était la vie dans d’autres pays. Les membres dela première équipe, après avoir soudain quitté notrepays pour faire des démonstrations, ont décidé des’en aller et de construire leur propre avenir. Shaolinagit souvent comme une université, beaucoup degens y vivent, pratiquent là-bas, deviennent forts etensuite s’en vont. Les gens de mon équipe, par exemple, ont suivi

plusieurs voies : certains ont fait des films, d’autresont fondé des écoles… d’autres sont aller vivredans d’autres pays. Et, bien que chacun choisissesa voie pour le futur, vous pouvez toujours revenir sivos expériences de la société vous donnent desproblèmes, vous pouvez toujours consulter lemaître, il essayera toujours de vous aider.Notre génération a décidé de s’en aller, de sortir

du Temple. Les maîtres qui précédèrent notregénération nous ont même encouragé à le faire,pour tester la vie extérieure, connaître la société,connaître l’être humain. Si vous fermez la porte etque vous restez là, vous ne saurez jamais ce qui sepasse. Vous serez bon en Kung-Fu, mais ce ne serapas bon pour votre esprit, ni pour votre cœur. Ilsnous ont dit : « Voyagez, découvrez le monde, et sivous avez un problème, revenez ».

B.I. : Combien de temps êtes-vous resté dansle Temple ?S.X.H. : À peu près 15 ans, de 9 ans à 26 ans.

B.I. : Qu’est-ce qui caractérise Shaolin d’aprèsvous ? Sur quoi se base sa différence face auxautres monastères ?

Arts de Shaolin

Page 83: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Shaolin

Page 84: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

S.X.H. : Bien que le Temple de Shaolin soitaujourd’hui très célèbre, peu de gens saventréellement à quoi cela se doit. Tout le mondecroit que c’est pour le Kung-Fu, mais c’est leBouddhisme Chan (Zen) qui le caractérise etdonne sa force à Shaolin. Le Chan est ce quipermet d’avoir l’esprit pur, d’avoir le cœurouvert, ce qui vous aide à vous connaître vous-même. Pour découvrir votre avenir, poursavoir qui vous êtes, pour parcourir votre proprechemin dans la vie. C’est cela le sens du Templeà travers les siècles. Le Temple Shaolin n’estpas le seul à offrir cela, on trouve également leChan dans d’autres temples, mais le TempleShaolin est certainement une référence en lamatière. C’est ce que je fais maintenant en fondant une

fédération pour faire comprendre aux gens queles choses ne doivent pas seulement êtreutilisées pour le nom qu’elles ont. Les noms nesont pas importants, ce qui est important, c’estl’usage des choses en elles-mêmes. Ce quevous apprenez, comme vous réussissez, c’estcela qui compte. Vous pouvez apprendre à êtreplus fort en tant que personne dans la vie. Leplus fort de Shaolin, c’est le Chan.

B.I. : Ce que vous dites me fait penser àune chose… Sommes-nous, les Occidentaux,suffisamment ouverts d’esprit pour pratiquer

Arts de Shaolin

« La première fois que j’ai été très loin de la Chine, ce fut en 1991. Je suis allé en Italie, à Milan,

avec cinq autres moines. C’était la première fois quel’on enseignait à des étrangers ce qu’était

le Shaolin Kung-Fu. »

Page 85: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

le Chan tout autant que le Wu ? Ou pensez-vous queprobablement 75 ou 80% des gens cherchent le Wu,c’est-à-dire le Kung-Fu en terme d’art martial et seuls20% cherchent le Chan, le sens spirituel ? Quel estd’après vous le pourcentage dans les sociétésoccidentales ?S.X.H. : Je crois que les gens ici en Occident suivent

surtout ce qu’ils peuvent voir de leurs yeux. Ils veulenttout voir. Ce n’est que s’ils voient quelque chose qui estpuissant qu’ils croient que c’est le bon choix. Et bien quenous sachions tous que ce qui entre par les yeux n’estpas nécessairement ce que nous devons faire,l’Occidental le fait.

Ils se perdent et lorsqu’ils se rendent compte du cheminqu’ils auraient dû suivre dans leur voyage, il est trop tard,ils sont malades. En Occident, quand les gens sont attiréspar une chose, ils la suivent. Ils ne se suivent jamais à eux-mêmes. Et puis ils disent : « Qu’ai-je donc fait durant toute ma vie ? ». Et souvent il

est trop tard et ils n’atteignent pas la liberté (satori) aucours de leur vie.

B.I. : Cela n’est pas tout à fait exact ! Je ne crois pasque ce soit un problème des Occidentauxexclusivement. Ce que vous avez dit est parfaitementapplicable aux Chinois, aux Africains ou aux

Shaolin

Page 86: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Arts de Shaolin

« Bien que le Temple de Shaolinsoit aujourd’hui très célèbre,

peu de gens savent réellement àquoi cela se doit. Tout le mondecroit que c’est pour le Kung-Fu,mais c’est le Bouddhisme Chan(Zen) qui le caractérise et donne

sa force à Shaolin. »

« Le TempleShaolin n’est pas leseul à offrir cela,

on trouve également leChan dans d’autres

temples. »

Page 87: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Américains. Cela semble être un « voyage » commun pour tout êtrehumain.

S.X.H. : Bien sûr, pour tout le monde. Par exemple, maintenant, onpeut voir comment le marché chinois est en train de s’ouvrir et de sedévelopper très rapidement. Tout le monde va derrière l’argent,l’économie, les choses matérielles. Bien sûr, les êtres humains en ontbesoin. Mais ce n’est que lorsque les gens l’on obtenu qu’il pense àce qu’ils ont perdu.

B.I. : Dites-nous alors, à partir de votre expérience enOccident, quel est le pourcentage de gens qui s’intéressent auChan. Serait-il correct de dire que seuls 10% s’intéressent au

Chan et le reste seulement à l’art martial ?S.X.H. : Eh bien, on peut dire que sur dix personnes, huitcherchent le Kung-Fu et seulement deux cherchent le Chan.

B.I. : Bon, c’est un 20%, vous êtes plus optimiste quemoi !S.X.H. : Pour l’Occidental, le plus important, c’est

d’atteindre le pouvoir extérieur. Mais bien sûr, il faut y allerpas à pas. Une personne doit atteindre ce pouvoir, maisaprès elle doit atteindre des objectifs plus élevés, elle doitessayer d’atteindre le niveau le plus élevé possible. Permettez-moi de donner un exemple. Je peux dire que les

gens qui pratiquent le Shaolin peuvent arriver à arrêter le tempslorsqu’ils méditent. Pour cela, lorsqu’ils doivent s’en aller, ilspartent heureux vers la mort. Les gens, lorsqu’ils constatent quenous parvenons à faire ce type de choses, se demandent :comment peuvent-ils le faire ? Ils ne paraissent pas comprendrequ’eux aussi pourraient y parvenir ! Mais ils ne le cherchent pas,

car si vous ne vous concentrez que sur la partie matérielle,vous ne pourrez jamais réussir ce type de choses.

Shaolin

Page 88: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

B.I. : Racontez-nous un peu s’il vous plaîtce que vous allez nous montrer dans cepremier DVD pour Budo International.S.X.H. : Je suis très content d’avoir réalisé ce

DVD. Et ce que je vais montrer dans ce DVD, cesont les premières choses que les gens doiventétudier pour arriver à apprendre le ShaolinKung-Fu. I l s’agit d’apprendre les 18mouvements de base. Ces 18 mouvements debase du Shaolin Kung-Fu sont très importants.Si vous apprenez ces mouvements, il vous seraplus facile ensuite d’apprendre le reste. Si voussavez faire ces mouvements de base, vouspouvez apprendre n’importe quelle forme duKung-Fu Shaolin. J’aimerais que les gensapprennent correctement le Kung-Fu. Qu’ils nese consacrent pas seulement aux formes. Qu’ilspratiquent ce qui est réellement important,l’énergie, le Chi, le pouvoir.

B.I. : Vous enseignez ces 18 mouvementset ces 18 mouvements sont en rapport avecles formes. Ils sont une espèce decombinaisons de mouvements offensifsdéfensifs. Montrez-vous également laréaction du combattant ?S.X.H. : Oui. De ces mouvements surgit une

forme que nous appelons Kung-Fu Chan. Cetteforme serait la première étape pour acquérird’autres pouvoirs, d’autres habiletés, pourparvenir à l’unité ; quand vous y parvenez, voussentez les différentes énergies.

B.I. : Cela a-t-il rapport avec le Chi Kung,le Ki Gong, etc.S.X.H. : Certes, vous savez qu’en entraînant

chaque forme, vous avez besoin du Chi Kung,vous êtes prêts pour cela même si vous nesavez pas que vous êtes en train de faire du Chi

Arts de Shaolin

« Pour l’Occidental, le plus important, c’estd’atteindre le pouvoir extérieur. Mais biensûr, il faut y aller pas à pas. Une personnedoit atteindre ce pouvoir, mais après elle

doit atteindre des objectifs plus élevés, elledoit essayer d’atteindre le niveau le plus

élevé possible. »

« J’aimerais que les gens apprennentcorrectement le Kung-Fu. Qu’ils ne se

consacrent pas seulement aux formes. Qu’ilspratiquent ce qui est réellement important,

l’énergie, le Chi, le pouvoir. »

Page 89: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Shaolin

Page 90: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Kung. Bien sûr, après i l fautapprendre à travers la méditationcomment atteindre le Chi. C’est ceque nous sommes en traind’enseigner maintenant, un exercice

pour d’abord parvenir à ce que votrecorps soit à l’aise pour ensuiteatteindre un plus grand développement.

B.I. : J’étais en train de penser àcette association que vous avez crééeavec quelques amis et qui est devenueune fédération européenne. Parlez-nousun peu de ce projet.S.X.H. : En 2000, nous avons eu l’idée

de cette fédération qui a été créée en 2002.Une nouvelle fédération que nous avonsappelée International Chan Wu Federation.Là, si quelqu’un veut pratiquer le Chan,

nous avons un maître qui l’enseigne. Siquelqu’un veut pratiquer le Shaolin Kung-Fu,nous avons des experts de Shaolin Kung-Fupour le faire. Si quelqu’un veut pratiquer le TaiChi, nous avons des experts de Tai Chi. Siquelqu’un veut pratiquer le Wu Shu moderne,nous avons des experts en Wu Shu moderne.Si ce que vous aimez c’est la médecinetraditionnelle chinoise, nous avons égalementdes médecins spécialisés en médecinetraditionnelle chinoise. Nous avons donc desprofessionnels très spécialisés. Dans notrefédération, vous pouvez trouver des chosescomme le Chan ou le Wu qui se retrouvent danstous les arts martiaux chinois. Quand noussommes venus en Europe en 2002, nous avonsessayé de voir ce que nous pouvions faire pour lesgens, pour leur bien-être et il est vrai que nousavons eu beaucoup de succès au cours de ces troisannées.

B.I. : Quels changements avez-vous observéaprès la mort de l’ancien dirigeant de Shaolin ? Vous

avez maintenant un nouveau dirigeant à Shaolin. Biensûr, c’est quelqu’un de nouveau avec descaractéristiques différentes. Il y a des gens qui disent

qu’il y a une pression politique sur Shaolin. Quelleest la position de votre fédération par rapport

à cela ?

Arts de Shaolin

« ‘Qu’ai-je donc fait durant toute mavie ? ’. Et souvent ilest trop tard et ilsn’atteignent pas laliberté (satori)au cours deleur vie. »

Page 91: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Shaolin

Page 92: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

S.X.H. : Eh bien comme vous lesavez, notre fédération n’a pasbesoin de l’autorisation duTemple de Shaolin. Nous n’avonsbesoin d’eux pour rien. Car nousfaisons cela de nous-mêmes. Nousavons créé ces fédérations et leShaolin Kung-Fu n’est qu’une partiede tout cela. Notre fédération n’estpas seulement du Shaolin Kung-Fu.Je suis le représentant du Shaolin Kung-Fu, maisdans la fédération, i l y a beaucoup d’autreschoses. Il s’agit d’arts martiaux chinois. Le Templede Shaolin a ses règles et sa religion, mais ilsappuient notre fédération et je crois qu’ils nepeuvent dire non à rien.

B.I. : Shi De Yang appartient à votrefédération ?S.X.H. : Oui, c’est le maître de Chan, c’est

l’une des lignes de la fédération, il enseigne leChan. C’est un moine et il enseigne ce qu’ilfaut pour devenir moine. Par exemple, si unélève vient me voir, je lui dis que si à unmoment de sa vie, il veut être moine, qu’il aillevoir le maître Shi De Yang, car il va lui apprendrequelle est la voie à suivre pour être moine.

B.I. : Merci pour votre temps et pour avoirpartagé avec nos lecteurs votre vision deschoses.S.X.H. : Merci à vous pour le travail réalisé

toutes ces années, qui est très apprécié partous ceux qui viennent du Temple.

Arts de Shaolin

« Par exemple, maintenant, on peutvoir comment le marché chinois est entrain de s’ouvrir et de se développertrès rapidement. Tout le monde va

derrière l’argent, l’économie, les choses matérielles. Bien sûr, les êtres humains en ont besoin.

Mais ce n’est que lorsque les gens l’on obtenu qu’il pense à

ce qu’ils ont perdu. »

Page 93: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Shaolin

« Eh bien, on peut dire quesur dix personnes, huitcherchent le Kung-Fu etseulement deux cherchent

le Chan. »

Page 94: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Arts de Shaolin

« Je suis très content d’avoir réalisé ceDVD. Et ce que je vais montrer

dans ce DVD, ce sont lespremières choses que les gensdoivent étudier pour arriver àapprendre le Shaolin Kung-Fu.

Il s’agit d’apprendre les 18mouvements de base. »

Page 95: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Shaolin

Page 96: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

« Peut-être l'une des meilleures représentations au Théâtre des thèmes Martiaux" »

Magnifique représentation au théâtre de La Rambleta « Les Shizen Le village de Tengu », un spectacle audiovisuelprécisément encadré dans l'année dual Espagne-Japon, une importante initiative de l'ambassade du Japon en Espagnequi célèbre l'établissement des relations entre les deux pays. Le spectacle créé pour l'occasion, faisait partie de lacérémonie publique de la remise des diplômes, à l’école Kaze no Ryu, de 6 nouveaux Shidoshi, Joho comme on dit enShizengo. On est en train de produire un documentaire sur cette représentation, avec son making off, back stage,interviews, etc. et qui inclura une grande partie du spectacle, afin que tous les intéressés sur la culture Shizen du mondeentier et qui n’ont pas pu y assister, puissent en profiter. Le village de Tengu, fut proposé pour présenter la tradition deShizen au public, en l’encadrant historiquement et culturellement et en mettant en évidence ses deux aspects plusintéressant, d'une part sa tradition Martiale, le Bugei, et sa culture spirituelle, le e-bunto.

Video Download

Page 97: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Nouveau

"La magie, le charme, le goût pour les vraies choses.La force d'une culture et d’un peuplemis en scène d’après ses coutumes"

6. Les nouveaux Shidoshi fêtèrent l'obtention de leur diplôme selon la tradition Shizen, avec toutes ses cérémonies,ses rituels, ses danses anciennes autour du feu, le tir cérémoniel, tout en compagnie de leurs êtres chers ; avecgénérosité et abondance, ils célébrèrent et honorent tous les mondes visibles et invisibles, selon l’ancienne tradition dugrand peuple de Tengu dans une nuit magique et inoubliable... qui a dit qu'il ne restait plus de choses authentiques ?

La cérémonie de la remise des diplômes des nouveaux Joho (Shidoshi) de la lignée de Kawa, école Kaze no RyuOgawa Ha, fut dirigée par Shidoshi Jordan Augusto Oliveira.

Page 98: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Avi Nardia

Page 99: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Pendant plus de 15 ans, j'ai voyagé autour du monde de l'Amazone auBrésil jusqu'au Pôle Nord et l'Antarctique pour étudier, analyser etprésenter le Kapap, le Krav Panim, le Panim et le Krav Maga israélien.J'ai écrit auparavant dans l’un de mes articles dans le magazine Budo,combien les guerriers zoulous étaient déterminés et courageux etcomment ils ont vaincu l'armée britannique, en me référant auxintégrants de la tribu zouloue comme les meilleurs combattants dans uncombat corps à corps. Lors de ma dernière visite en Afrique j’airencontré les Zoulous et les Masai et quelques tribus de plus pourexplorer le terrain et apprendre d'eux.

Sensei sur la route - Hakuna Matata« Cela signifie il n’y a pas de problème » - C’est notre

philosophie, se débarrasser des problèmes... Hakuna Matata "!"(« Hakuna matata » est une expression swahili, traduite,

elle signifie à peu près « sans soucis »)

Page 100: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

n Afrique, il y a un dicton qui dit"Même les lions écrivent leur proprehistoire, les histoires de chasseglorifient toujours le chasseur ».Absolument. L'Afrique offre unemultitude de connaissances à la fois

historiques et émotionnelles peut-être qui mieux ledécrit ce soit - Desmond Tutu - « Quand lesmissionnaires sont arrivés en Afrique ils avaient laBible et nous avions la terre. Ils dirent « Prions. »Nous avons fermé les yeux. Quand nous les avonsouverts nous avions la Bible et ils avaient la terre. « Il est difficile de comprendre le contexte politiqueen Afrique et toutes les parties de son histoire, maisde temps en temps, j’ai pu sentir que les problèmesdans l'air. » En revanche, ça a été un super voyageet grande expérience et je ne peux qu’être d’accordavec - Léon Tolstoï – Les deux guerriers pluspuissants sont la patience et le temps-Finalement le temps met les choses à leur place

et le plus important c’est l'éducation comme dit levieux proverbe africain : « Si vous éduquez unhomme vous éduquez une personne, mais si vouséduquez une femme vous éduquez une famille. »Provenant de famille d’Artistes Martiaux commeélève et comme enseignant je comprends que nousdevons apprendre de nos erreurs comme dit unautre proverbe africain – « Nous apprenonstoujours plus quand nous perdons que quand nousgagnons. » " Et je pense qu’une mer calme ne faitpas d’habiles marins - proverbe africain. Nousapprenons tous à naviguer dans cette mer de la vie,comme j’ai dit plusieurs fois à mes élèves nous nepouvons pas arrêter les vagues, mais si apprendreà surfer. Notre objectif est de sensibiliser l'éducationdans les Arts martiaux, et encore une fois je dis quel’objectif n'est pas de frapper. (Proverbe Swahili)Nous voulons « frapper » et savoir que nouséduquons pour l'avenir et pas seulement pour y « arriver » pendant une courte période de temps –Se perdre c’est apprendre le chemin (proverbeafricain) et pour cela le chemin de l'Art Martial c’estd’explorer plusieurs fois sans savoir où cela nousmène, mais toujours à la recherche de la manièrede progresser et d’aller vers l'avant.J'ai beaucoup appris en l'Afrique sur les

animaux et leur comportement et comment ils ontles meilleurs Maitres appelés évolution et survie,

Avi Nardia

E

Page 102: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

des sujets difficiles, et que chaque erreur peut être la dernière. Dans cette écoleuniquement les meilleurs élèves restent et cela me fit penser à Israël et aux racines de lanotion d'Art Martial israélien. Pourquoi l'Art Martial israélien est l'un des meilleurs dans lemonde et comment nous en sommes arrivés là ? La réponse est très simple et provient dela vie même. Nous ne pouvons pas nous permettre l’erreur comme nous enseignel’évolution. La vie ne pardonne pas. Si nous perdons, nous devenons partie intégrante del'histoire et le prédateur ou l'ennemi vainc. Comme il se passe dans le monde animal tousles jours c’est un combat pour la survie. En regardant les animaux dans la nature etcomment les cerfs sautent haut en l’air quand ils voient les lions chasser, nous pouvonsvoir un message dans lequel ils disent au chasseur – N’essayes pas de me chasser car jesuis jeune, sain et fort et seulement tu t’épuiseras en courant... Choisis une proie vieille oumalade. "C’est incroyable de voir comment les animaux envoient des messages aux

Avi Nardia

Page 104: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

prédateurs pour les prévenir qu’ils n’ont pas l’intention de devenir leurs proies. Lorsque nous enseignons l’auto-défense nousparlons aussi du comportement humain et comment faire pour envoyer des messages.Connaitre les Tribus et admirer la nature africaine m'a rappelé les Arts Martiaux et comment les gens se sentent toujours

inférieurs et menacés par les autres et parlent mal aux autres uniquement pour démontrer qu'elles sont fortes et invincibles. Peut-être c’est seulement une partie de la grande forêt où nous vivons tous. Un grand écrivain de notre temps, Paulo Coelho a dit que- Le guerrier qui confie sur son chemin n'a pas à prouver que l’autre chemin est incorrect - Paulo CoelhoMaintenant je vais partager quelques belles citations sur lesquelles je réfléchissais pendant que j’étais en AfriqueUn homme qui utilise la force a peur du raisonnement (proverbe Kenyan).

Page 106: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

L’argent ne peut pas parler, cependant, il peut faire que les mensonges paraissent réels (proverbe d’Afrique du Sud)Une boîte vide est très bruyante (proverbe Kenyan)La poule provient de l’œuf et l’œuf provient de la poule (proverbe africain)Si vous voulez aller vite, faites-le seul. Si vous voulez aller loin, faites-le accompagné. (Proverbe africain)Les faits ne cessent pas d'exister parce qu'ils sont ignorés - Aldous HuxleyUn génie est un africain qui invente la neige - Vladimir NabokovLa plus grande erreur est d'essayer de sauter un fossé en deux sauts - Benjamin Disraeli.Le plus grand risque et de ne pas prendre de risquesPar disposition bienveillante de la nature la plupart des sujets qui vont au-delà du pouvoir d’un

homme pour y répondre ne lui arrivent pas à lui du tout. — George SantayanaSeuls les morts ont vu la fin de la guerre - George SantayanaL'habitude est plus forte que la raison--George SantayanaL'histoire est une chaîne de mensonges au sujet d’événements qui ne sont jamais arrivés, racontés

par des gens qui n'étaient pas là — George SantayanaLa peur à la mort vient de la peur à la vie. Un homme qui vit pleinement est prêt à mourir à tout

moment - Mark Twain - Pour cette raison, au KAPAP nous apprenons toujours à vivre

Avi Nardia

Page 108: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

« Plus la nuit est sombre, plus les étoiles brillent, FyodorDostoevsky, dans tout mal il y a du bien et dans tout bien il y adu mal. »J’ai amené mon nouveau design de couteau Kapap en

Afrique afin de le tester (appelée Fox 602) et trouver denouvelles idées et façons de l'utiliser. Avant d’aller en Afrique,j'ai également été en Australie, à l'Arctique et à l’Amazone auBrésil. Dans ce couteau vous pouvez trouver l'histoire de mavie. Mon père était un parachutiste de première génération, lefond de ses ailes était rouge (au lieu de bleu) cela signifiait qu'ilfaisait des incursions de combat. C'était rare, puisque laplupart des parachutistes entrainaient mais en fait ils ne sedéployaient pas dans le combat de cette manière. Parconséquent, j'ai grandi parmi les premiers parachutistes desFDI, absorbant leur culture, histoire, histoires et photos duvieux temps. Une photo que je n'ai jamais oublié - la photo ci-jointe – c’est celle de l’entrainement avec le couteau decombat de brigade en 1950, quand le KAPAP - Krav Panim El

Panim – combat corps à corps, était le système de combatutilisé aux FDI. Nous l’avons reconstruit et introduit dans lemonde entier pour le marché civil, et l'image de comment toutavait commencé au KAPAP, apparaissait maintes et maintesfois dans ma tête. L'image est celle de mon père que j'aiadapté à mon logo, donc je porte la mémoire et la tradition demon père. Cette ombre du couteau m'a suivi depuis que j’étaistout petit. Je me souviens que mon père utilisait le couteautant à l'extérieur comme à l'intérieur comme un couteau lourd.Je me suis inscrit dans l'armée en 1980, et j'ai été envoyé à

la guerre en 1982. J'ai servi dans une zone de guerre pendantdeux ans, et le couteau était toujours dans ma veste militaire.Quand j’ai quitté l'armée. Je l’ai offert à un ami, un lieutenant-colonel et je suis parti au Japon pour étudier de près de 8 ansles Arts Martiaux japonais et devenir 6e Dan en escrimejaponaise et 7e Dan en Aiki Jutsu Kenpo. J'ai fait divers ArtsMartiaux, mais je me vois toujours comme un maître decombat et du maniement de l'épée.

Avi Nardia

Page 110: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Mon école d'escrime donne la vie. Quand j'ai commencé à enseignerle combat, j'ai réalisé que beaucoup apprennent comment tuer avec uncouteau et expliquent l’utilisation du couteau dans le mauvais sens. Onpeut tuer avec une pierre... le couteau est un outil très important pourl'être humain. Nous l'utilisons pour notre survie tous les jours. D’aprèsmon expérience, mon mode de vie et mes principes, ainsi qu’une étudeapprofondie de l'épée et du couteau de combat des maitres, j’aicommencé à développer des idées sur la façon de créer le couteauidéal. En me basant sur le couteau que mon père m’avait donné et surmon expérience comme entraîneur olympique d'escrime et de couteaude combat, ainsi que sur l'escrime japonaise, j’ai commencé à concevoirce couteau qui serait la base pour un atelier que nous enseignons auKAPAP appelé « Seulement le Couteau », où les élèves ont besoin d’unseul couteau pour entrer dans la forêt et survivre. Le design du couteaudevait pouvoir servir non seulement pour que le couteau soit une armeefficace, mais aussi il devait servir et permettre de construire son propreabri, obtenir sa nourriture, eau, feu et couvrir tous les besoins poursurvivre. Mon idée était qu'avec mon couteau de combat non seulementje pouvais tuer, mais aussi sauver des vies et survivre. C’est l’idéeessentielle de ce couteau - donner la vie, ne pas l’ôter.

Avi Nardia

Page 111: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Avi Nardia

Page 114: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

LES COUPS DE PIEDDANS LES ARTSMARTIAUX.Le coup de piedfrontal et latéral...

LE COUP DE PIEDFRONTAL

Le coup de pied frontal,c'est un des coups de piedplus simples et plus faciles à

réaliser. Depuis le début de sonexécution où nous adoptonsune position naturelle et oùnous disposons à le lancer, toutest très simple. Évidemmentc’est facile quand vous avezdéjà entrainé et que vousconnaissez son mécanismegénéral. Il est également un peuplus rapide que le coup de piedlatéral, souvent i l est moinspuissant, car le coup estpurement musculaire et i ln'utilise pas le levier que vouspouvez faire avec l'articulation dela hanche. I l prend moins deplace à l' impact et parconséquent nous pouvez le fairepénétrer entre des espaces mortsde la garde de l'adversaire. Enoutre il nous laisse place pour lelancer comme coup de piedfrontal et au milieu ou presque à lafin le changer à circulaire, latéral ouinversé, selon notre proprepréparation et maitrise.Comme son nom l'indique, il est

frontal, car il sort directement del'avant du corps, en fléchissant et en

soulevant le genou, la jambe se rétractecomme un ressort vers notre corps et

ensuite le pied est projeté vers l'avant, en

Page 116: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016
Page 117: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

impactant soit avec le talon, le métatarsien ou laplante du pied. Cela dépendra de la région danslaquelle vous voulez impacter et la hauteur.Ce coup de pied peut sortir du pied avancé pour

être employé comme « jab » et ainsi maintenirl'adversaire loin. C’est pareil dans la boxe, il peutêtre utilisé comme jambe d’approche, d’obstacle oud'analyse des réactions de l'adversaire. Sinon, onpeut le faire sortir directement de la jambe en arrière,pour plus de puissance et de pénétration. Il existe lapercutante « Keague » ou de pénétration « Kekomi ».Dans le Kekomi, de derrière ce coup de pied est plusvisible et i l met plus de temps à atteindrel'adversaire, mais si vous réussissez, il peut êtredéfinitif. C'est comme un coup direct, presquetoujours visant l'abdomen.Le coup de pied est simple, mais il est important

pour le mouvement initial de fléchir le genou et de lerapprocher le plus possible du corps et utiliser aprèsle « rebond » vers l'avant pour pouvoir frapper àcourte distance et avec beaucoup de puissance. Lefait de démarrer le mouvement par lever tout d'abordle genou, est aussi une provocation à l'instinct del'adversaire. Autrement dit quand vous commencerezvotre mouvement, il fera que votre adversaireréagisse et une fois qu’il le fasse, vous exécuterez latechnique la plus appropriée dans le but de lefrapper. C'est quelque chose comme une feinte.C’est un coup de pie facile d'apprendre, il n'exige

pas de grande élongation de la jambe. À moins quevous l’utilisez pour attaquer la tête et aussi vouspouvez l’utiliser de diverses façons, comme je l'ai ditplus haut, comme « approche » ou « jab », entâtonnant l'adversaire ou comme un coup direct. Ilest toujours bon de le combiner avec des coups depoing avant ou après, pour que la lenteur du coupde pie soit favorisée par la combinaison des bras.

COMMENT L’ESQUIVER ?Au Fu-Shih Kenpo nous avons un bon répertoire

de déviations vers l'intérieur ou vers l'extérieur, deblocages ou d’annulation du même. Il faut toujoursfaire attention aux angles dangereux par lesquelsnotre adversaire pourrait facilement décharger toutson arsenal contre nous. Et si nous choisissons cesangles pour échapper nous devons le faireseulement quand nous avons un plan prédéfini pourle faire rentrer dans notre jeu et jamais parignorance, car cela pourrait aggraver notre situationdans cette rencontre.Ce coup de pied est facile d’esquiver s’il sort de

derrière, car il lui faut un temps pour impacter et ilfaut l'esquiver vers les côtés, car c'est là oùl'adversaire est dans une situation désavantageuse.Il donnera à son corps fort et énergique un élan versl'avant. Cela annulera sa trajectoire et il lui faudra un

temps pour se regrouper, s’aligner et retourner àl’angle d’où il pourra contra - attaquer.Si l'adversaire s'exécute le coup de pied avec

déplacement, lorsqu’il lèvera le genou il déplacera labase pied vers l’avant à mener son corps entier avecla jambe vers le haut et augmenter la force d'impact.Une bonne option est, pour une réponse rapide,avancer en diagonale en l’esquivant, à la distance laplus courte possible et en exécutant un coup qui vadans la direction opposée à son avance.Par exemple, en nous déplaçant vers lui dans

notre esquive, nous pouvons lancer un coup depoing sur le torse, un coup de pied sur l'avant ducorps ou de la jambe d'appui. Un genou ascendantjusqu'à la fémorale de la jambe de l’adversaire,genoux à l'abdomen, balayage à son pied d’appui,etc… ou un pivotement qui impacte en lui « coupant »l'inertie du déplacement qu’il a effectué. Comme il ale pied levé, il sentira d’avantage l'impact et sacapacité à réagir diminuera.

COMMENT LE BLOQUER ?Bloquer ce coup de pied est simple, selon où vous

avez mis le poids du corps. Si sur le pied arrière ouavant. Si le poids est derrière, nous levons le genouavec moins d’appui, donc celle de devant, en nousdéviant vers l'intérieur ou vers l'extérieur, ou en lebloquant. On peut également le bloquer depuisl’arrière, seulement que dans ce cas, nous devonsaccélérer notre mouvement pour ne pas arriver tardau blocage.

COMMENT RENFORCER ETAMÉLIORER CE COUP DE PIED ?De nombreuses techniques de formation existent

pour améliorer ce coup de pied ou d’autres. Desrépétitions seul, face au miroir, paos, sacs, arbres,mitaines, avec un partenaire, etc... Un très bonexercice, est de prendre un partenaire commebouclier, qu’il se résiste, en utilisant uniquement lajambe de la flexion jusqu’à l’extension. Jamais enhyper extension, pour ne pas affecter les muscles, lesligaments et principalement l'articulation du genou oude la hanche. Travailler avec des espaliers et des lests.En s’attachant une corde à une jambe et l'autreextrémité à un espalier à la hauteur du genou, puissoulever le genou de la jambe libre et lancer les coupsde pied par-dessus de la corde. Placer un banc ou unechaise face à nous et lancer des coups de pied pareilen soulevant le genou par-dessus de cet obstacle.

COUP DE PIE LATERALEn Kenpo Fu-Shih, le coup de pied latéral est

considéré comme l'un des plus puissant du style.

La Colonne de Raúl Gutiérrez

Page 118: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

1eº) Elévation frontale avec les deux jambes. Commencez à n'importe quelle hauteur prudente et remonterprogressivement dans chaque série de répétitions... 12, 14, 16, etc.... 3 ou 4 répétitions des deux côtés.

Page 119: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Etirements

Page 120: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016
Page 121: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Propulsé par la force de la hanche et l'utilisation de tout lepoids du corps et précédé d’une bonne formationphysique, mentale et physiologique, l'exécution seracorrecte et nous pourrons l’améliorer grâce à uneconstante et continue formation nous fera forts et efficacesdans son exécution.Les formes basiques de réaliser ce coup de pied, sont :(1) Avec l'aide d'un espalier, nous pouvons effectuer une

série de manœuvres pour améliorer et affiner ce coup depied. En face accroché à lui et en position de cavalier (KibaDachi) nous commençons des élévations latérales. Unesérie de 12 répétitions ou plus, 3 fois pour chaque jambe,en augmentant le nombre de répétitions, ainsi que lahauteur des élévations.(2) Dans la même position, effectuer une autre série de

coups de pied à une hauteur prudente. Ce ne sont plusdes élévations mécaniques, mais les coups de piedlatéraux réels. Au moins 3 répétit ions par côté etaugmenter les répétitions et la hauteur de l'impact. Icinous pouvons par exemple assembler gauche à droitepour le coup avec la droite, puis ensemble droite à gaucheet coup de pied gauche.(3) Nous faisons ce même exercice à l’envers. C'est-à-

dire au lieu de joindre gauche à droite, la droite jointe à lagauche et le coup à la même droite. Dans ce typed'exercice, nous devons toujours garder la hauteur de laposition du cavalier dans les déplacements.4) Maintenant au lieu de faire 12, 16 ou 21 coups de pied

par côté. Nous exécutons un coup de pied de chaque côtéà chaque répétition pour équilibrer la hauteur et la positionde la hanche et du corps.(5) Dans la série suivante, nous combinons 2 coups de

pied latéraux de chaque côté, à deux hauteurs différentes.Par exemple, zone du milieu, repliant la jambe mais sanstoucher le sol. Nous répétons coup de pied latéral à lazone supérieure. Puis dans une autre série où nouspouvons lancer le coup contrairement tout d'abord vers lazone supérieure, puis vers la zone du milieu. Dans uneautre, nous combinons vers le bas, au milieu et en hautpuis au milieu, en haut, en bas etc...(6) Puis nous pouvons finir avec des étirements latéraux,

en montant la barre à chaque répétition et en nous détenantau moins 30 secondes, jusqu'atteindre la hauteur maximale.(7) Cela peut être fait avec n'importe quel objet

semblable à un espalier. Avec une chaise, un arbre, unecorde ou saisis à la main d'un partenaire.(8) L'uti l isation de lests dans les chevil les, nous

apportera de l’élasticité et de la force pour soutenir lajambe à certaines hauteurs.

(9) Nous devons aussi effectuer tous les exercicesmentionnés ci-dessus dans l’air sans aucune fixation(10) Entrainer avec le sac lourd et moyen, paos, cibles

etc... C'est une autre façon d'augmenter nos compétencesdans les coups de pied.(11) Dans cette modalité de coups de pied latéraux,

nous levons le genou au maximum orienté vers le haut etjamais vers le bas. Il sert à la fois du bouclier croisé pournotre corps. Avec ce bouclier nous nous protégeons, « blindé » nous pouvons pousser l’adversaire et pendantson déplacement lancer le coup de pied ou lescombinaisons.(12) En l'air, nous pouvons avancer en croisant les

jambes pour gagner de la profondeur dans les coups depied ou sauter en coup d pied que nous appelons « decombat » ; sauter en poussant la jambe de derrière et enlançant logiquement un coup de pied avec celle de devant.Nous obtenons avec ceci une nette augmentation depuissance par le poids du corps qui s’ajoute à l'impact.

COMMENT LE BLOQUER ?Il vaut mieux vaut ne pas le bloquer, il vaut mieux l’esquiver

ou essayer de le dévier. Il a beaucoup de puissance et unejambe est plus lourde et puissante qu’un bras. Mais si nousn’avons pas d’option, levez le genou autant que possible,pour que ce bouclier vous protège un peu. Probablement,nous tomberons en arrière, mais nous éviterons que le coupde pied atteigne une zone plus délicate.

COMMENT L’ESQUIVER ?Il ne devrait pas être difficile si nous réagissons à temps,

car le coup de pied latéral ne couvre pas beaucoup dezone d'impact, mais seulement une ligne centrale. Sortirde cette l igne centrale devrait être suffisant.Particulièrement recommandé pour esquiver en diagonalevers l'avant et rester sur un côté de l'adversaire pour êtreen mesure de riposter. C'est un peu risqué car nous allonsdans le sens opposé du coup de pied, mais ça vaut lapeine si nous avons la vitesse d’un pas armé et un coupde pied pour contre attaquer. Avec de bons réflexes et unegrande vitesse de réaction pour entrer avec déterminationet énergie nous pouvons éviter que le coup de pied soitexécuté jusqu'à sa pleine extension.Pour mon goût personnel, c'est un coup de pied très

puissant et esthétique. Je dirais même joli après l’avoir vuphotographié en cours d'exécution et après l’avoir vuexécuté par un vrai expert.

La Colonne de Raúl Gutiérrez

« En Kenpo Fu-Shih, le coup de pied latéral est considérécomme l'un des plus puissant du style. »

Page 122: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

2º) Levantamiento o Elevación lateral con ambas piernas. Comenzar a cualquier alturaprudente e ir ascendiendo poco a poco en cada serie de repeticiones…12, 14, 16 etc… 3 o 4repeticiones por ambos lados.

Page 123: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Fu-Shih Kenpo

2 º) Elévation latérale avec les deux jambes.Commencez à n'importe quelle hauteur prudente etremonter progressivement dans chaque série derépétitions... 12, 14, 16, etc.... 3 ou 4 répétitions desdeux côtés.

3 °) Déplacement latéral en joignant droite àgauche, soulever le genou et coup de pied latéralgauche. Même exercice mais maintenant encroisant la gauche pour gagner de la profondeur etimpacter avec de la puissance. Effectuer cesmêmes déplacements avec la droite 3 ou 4répétitions en séries de 12, 14, 16, 18 ou plus selonvotre propre capacité.

Le même exercice s’effectuera en arrière degauche à droite, en fuyant d’une attaque et aprèsen lançant des coups de pied avec la mêmegauche. Effectuer des séries des deux côtés.

Page 127: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

IMITATION ET MALHONNÊTETÉ

Par le Grand Maître John Pellegrini

Dans le monde de l'art, la question de « l’authenticité » estessentielle pour l'étude, la classification et, en fin de compte, le prixde toute œuvre d'art. Aucun musée respectable ne voudrait exposerun faux Rembrandt et aucun collectionneur sérieux ne paierait desmillions pour un faux Picasso. Mais ça arrive. Le monde de l'art a étéaffecté par le trafic des falsifications pendant des siècles. Motivéspar la perspective d'importantes sommes d'argent et, dans bien descas, également par l'ego, des individus très talentueux ont reproduitdes peintures, des sculptures, des livres, des bijoux et autres objetsd'art en imitant le style exact d'artistes célèbres, en mettant leurssignatures, et ils les ont vendus comme des originaux. L'ironie de toutcela est que les falsificateurs sont exceptionnellement talentueux etdes artistes à part entière. Pouvez-vous vous imaginer peindre un « Van Gogh » si bien que vous puissiez tromper les expertsprofessionnels de l'art ? Ou reproduire une pièce de monnaie romaineantique ou une maya sculpté datant du XIVe siècle qui puisse tromperles conservateurs de musées ? Peu d'entre nous pourrions le faire.Ces talentueux falsificateurs pourraient être respectés et desartistes de renom s'ils décidaient créer leurs propres œuvres, mais ilspréfèrent s'approprier la notoriété et la réputation d'autrui enproduisant des falsifications.

n problème similaire existe dans le monde du business depuis longtemps eta induit beaucoup de pays à promulguer de sévères lois pour traiter laviolation des droits d'auteur, des brevets et des marques. La plupart desgens savent et comprennent pourquoi on ne peut pas démarrer un jour enfabriquant et en vendant des t-shirts avec les logos de Nike, de MickeyMouse ou de Coca Cola. Mais ça arrive. La violation des droits de la

propriété intellectuelle, des produits de divertissement piratés, des marchandises demarque falsifiées et toutes sortes de violations des droits d'auteurs, sont de l'ordre du jourdans le monde entier, pour le coût de milliards de dollars à la société (et en fournissant desmilliards pour les criminels !).Alors, quelle est la relation avec les arts martiaux Au lieu de déclarations vagues et générales, je vais vous donner des exemples clairs de

mon expérience personnelle. Mais avant de le faire, je dois préciser quelques points très

Combat Hapkido

U

« Il est indéniable que nous couvrons ces deuxdomaines : nous créons et nous produisons de

« l’Art » et pour sa commercialisation aupublic, nous sommes impliqués dans lesaffaires. Et oui, nous sommes aussi nous

sommes jonchées de falsificateurs, d’escrocs et de voleurs. »

Page 128: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

importants qui ont créé des confusions et des malentendus dans lesArts Martiaux depuis longtemps.La première chose est la question des « techniques ». Personne ne

peut réclamer la « paternité » d'un coup de poing, d’un coup de pied oud’une luxation. Même si un instructeur ou un champion a modifié ou « amélioré » un coup de poing, un coup de pied ou une luxation, cestechniques ne peuvent pas être de leur propriété. Même si l'instructeurou le champion a intégré ces coups de poing, ces coups de pied et cesluxations dans des combinaisons efficaces et créatives, ils ne peuventpas être considérés comme propriété exclusive de la personne.N'importe qui peut les utiliser, à son tour, les modifier, les améliorer et lesdéclarer inefficaces et les critiquer ouvertement. Il en va de même pourles séquences de mouvements prédéfinis dans les Arts Martiaux quenous appelons « kata / hyung / poomsae / schémas ou formes “. Ellesse pratiquent ouvertement par des millions d'élèves dans le mondeentier et elles font partie du domaine public. La revendication de lapropriété serait comme essayer de revendiquer le droit d'auteur pour untango ou une valse. Cependant, aussi improbable que cela puisseparaître, il existe au moins une exception, je suis conscientqu'une Association de Taekwondo aux États-Unis a réussià enregistrer légalement leurs formes afin d'empêcherque les non membres et les anciens membres puissentles enseigner. (Je vais laisser les lecteurs juger lapertinence de cette politique).En 1992, j'ai fondé mon style d'art martial

« Combat Hapkido ». Je n'ai pas « inventé » lesenviron 300 techniques du système. Je les ai apprisde différents Maîtres de hapkido avec lesquels j'aiétudié, qui à leur tour les ont appris de leursMaitres ou du Fondateur du hapkido, qui à sontour, etc... Bon, vous vous faites une idée. Vous nepouvez pas enregistrer des frappes, des luxationset des coups de pied et même l'ordre dans lequelils sont présentés dans un programme d'études.En fait, on ne peut pas enregistrer les mots «karaté » ou « kempo » ou « taekwondo » ou"hapkido. Mais c'est là que ça devientintéressant. Bien que je ne pouvais pasenregistrer le mot « Hapkido » (et ni moi nipersonne ne devrait être capable de ça), j’étaisparfaitement dans mon droit d'auteur de mettre lenom de « Combat Hapkido » ainsi que le logo et lamarque de notre organisation. Le nom que j'aiinventé pour notre système et le logo que j'aiconçu pour lui, sont de ma propriété intellectuelleet ils ne peuvent pas être utilisés légalement ni êtrereproduits par qui que soit sans monconsentement et la compensation appropriée. Unefois encore, permettez-moi d'être clair, je n’ai pasenregistré les techniques. N'importe qui peut lesapprendre et les pratiquer. Elles ne peuvent pas êtreappelées « Combat Hapkido » sauf si vous êtes uninstructeur agrégé de notre organisation (ICHF) et

Grands Maîtres

« Une fois encore,permettez-moi d'être

clair, je n’ai pasenregistré lestechniques. »

Page 129: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Combat Hapkido

« En 1992, j'ai fondé mon style d'art martial « CombatHapkido ». Je n'ai pas « inventé »

les environ 300 techniques du système. Je les ai appris des différents Maîtres de hapkido aveclesquels j'ai étudié, qui à leur tour les ont appris de leursMaitres ou du Fondateur du hapkido, qui à son tour ...

Bon, vous vous faites une idée. »

Page 131: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Combat Hapkido

dûment enregistré comme membre actif de notreorganisation. La raison de ceci est non seulementde protéger nos intérêts, mais aussi de protégerles élèves des gens incompétents, dangereux etmalhonnêtes. Le ICHF, en tant qu’organe degouvernance et d’autorité de régulation, assure lecontrôle de qualité, les procédures adéquates etle haut niveau de notre système et desresponsables de l'enseignement du même.J'ai accepté le fait que beaucoup veulent imiter

nos techniques (qui fonctionnent vraiment !) nossystèmes, notre formule et notre succès. Aprèstout : « l'imitation est la meilleure forme de flatterie». Et je me sens flatté. Nous nous efforçons tous,dans les Arts Martiaux, ouvertement et sanseffrontément « d’imiter », nos maitres, leursméthodes, leurs attitudes et même leurmaniérisme. Nous les considérons comme desmodèles idéaux à suivre et nous les imitons parceque nous les admirent. Ce n'est pas notreintention de « voler » leurs succès, leurscontributions et leur réputation. Mais le succèsdurement gagné et le prestige de renommésartistes martiaux a engendré également toujoursde la jalousie et un sens tordu du droit chezbeaucoup de gens immatures, égoïstes etmalhonnêtes.Donc, je suis sûr que ce sera une surprise pour

nos lecteurs d'apprendre maintenant que dans les23 dernières années, nous avons dû à faire à unnombre considérable de fraudes, de voleurs et depersonnes avec très peu d’éthique. Et le problèmecontinue d'exister même maintenant quand j'écriscet article. Permettez-moi de vous donnerquelques exemples :

1.- Des instructeurs qui ne se sont jamaisformés dans nos cours de « Combat Hapkido»font de la publicité du système et l’offrent (peut-être ont-ils acheté un de nos DVD ?)

2.- Des instructeurs qui appellent illégalementleur système d'auto-défense « Combat Hapkido »,bien qu'il soit totalement différent du vrai.

3.- Des instructeurs inconnus qui prétendentêtre agrégés par notre organisation.

4.- Des instructeurs qui ne sont pas desmembres d'ICHF utilisant notre logo sans notrepermission (parfois même ils les impriment surleurs brochures et certificats).

Page 133: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Combat Hapkido

5.- Des anciens membres qui affirment toujours êtreaffiliés et agrégés par nous.

6.- Des instructeurs qui émettent de faux certificats de «Combat Hapkido » á ses élèves.(Des certificats falsifiés ou des copies des originaux).

7.- Des instructeurs qui copient ma signature sur lescertificats qui sont délivrés aux élèves.

8.- Des gens qui ont illégalement dupliquer nos DVD’s etqui les vendent sur Internet.

9.- Des instructeurs qui concèdent la « reconnaissance »du rang ICHF en présentant des certificats faux ouclairement altérés par d'autres organisations d'artsmartiaux.

10.- Des personnes qui impriment de faux certificats deCeinture Noire de Combat Hapkido et les vendent enblanc sur Ebay

Étant donné que nous avons vécu tous les problèmesprécédents, plusieurs fois, dans différentes parties dumonde, nous sommes en sorte presque habitués à eux etnous avons appris à les attendre et à les accepter commeune partie normale du business. Bien sûr, quand c’estpossible, nous luttons contre eux en utilisant toutes lesressources, juridiques, civiles et criminelles et nousdénonçons à tous ces perdants honteux publiquement.Je sais aussi que pour la plupart d'entre nous, …des

artistes martiaux humbles, respectueux et authentiques, ilnous est difficile de croire que tant de voleurs et d’escrocsse cachent parmi nous parce que nous supposons (à tort)que tous les artistes martiaux sont guidés par un strictcode d'honneur et suivent un ensemble de principesmoraux bien définis. Les vrais artistes martiaux doiventmontrer une conduite qui serve de modèle positif pour lereste de la société. Alors, nous nous demandons pourquoicertains optent pour falsifier, escroquer, mentir et voler.Quelle est leur motivation pour s’approprier de l’œuvre, laréputation et la créativité des autres ? Est-ce la paresseintellectuelle, la jalousie, la cupidité sans format ou l’ego ?Optent-ils pour la malhonnêteté simplement comme unraccourci commode pour leurs objectifs égoïstes ? Ont-ilsun défaut mental ?C'est peut-être une combinaison d’une partie de ces

choses ou toutes à la fois. Nous ne devons pas perdre letemps en « jouant aux psychologues » pour comprendreles motivations ces individus dysfonctionnels. Nousserons toujours conscients qu’ils sont là, cachés parminous et que, lorsque nous les découvrirons, c'est notredevoir de les dénoncer et de les expulser de notrecommunauté.

Page 134: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Le DVD «Krav Maga Recherche etDéveloppement» est né de la volonté de 4spécialistes du Krav Maga et des sports decombats, Christian Wilmouth et FaustinoHernandez, Dan Zahdour et Jérôme

Lidoyne. Ces derniers sont à ce jour à latête de plusieurs clubs et d’un

groupe d’une vingtained’instructeurs et moniteursmulti-disciplines allant duKrav Maga au MMA. CeDVD n’a pas pour but demettre en avant, ni unenouvelle méthode ni uncourant spécifique deKrav Maga. Il s’agitjuste là, de présenterun programme de KravMaga axé surl’importance du«contenu» et le partagede nos expériences.

REF.: • KMRED1REF.: • KMRED1

Tous les DVDs produits par BudoInternational sont scellés au moyend’une étiquette holographiquedistinctive et sont réalisés sur supportDVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ousimilaires). De même, l’impression desjaquettes ainsi que les sérigraphiessuivent les plus strictes exigences dequalité. Si ce DVD ne remplit pas cescritères et/ou si la jaquette ou lasérigraphie ne coïncide pas avec celleque nous vous montrons ici, il s’agitd’une copie pirate.

Budo international. netCOMMANDES :

Page 136: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016
Page 138: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016
Page 140: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Tous les DVDs produits par Budo Internationalsont scellés au moyen d’une étiquetteholographique distinctive et sont réalisés sursupport DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICXou similaires). De même, l’impression des jaquettesainsi que les sérigraphies suivent les plus strictesexigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas cescritères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie necoïncide pas avec celle que nous vous montrons ici,il s’agit d’une copie pirate.

REF.: • KMISS-1REF.: • KMISS-1

En exclusive le DVD du Maître Marco Morabito surl'autodéfense à mains nues, et la présentation du systèmeKrav Maga Israeli Survial System. Les techniques et laméthode qui forment le système, sont illustrées secrets,

d'une manière claire, transparente et facilementcompréhensible. Une occasion unique de se

rapprocher du cœur de la défenseisraélienne et d'améliorer vosconnaissances sur le sujet.Morabito développe unerecherche continue, sans arrêt,dans la poursuite à acquérirde nouvelles connaissanceset de ne jamais arrêter deposer des questions. KravMaga Israeli SurvialSystem n�est pas unediscipline ou un ensemblede règles rigides, maisune méthode, unprocessus d'évolutioncontinu et constant. Celale rend adaptable à toutesituation et circonstance,perméable aux changements,et lui offre la possibilité de

faire le point sur les erreurs etde prendre son expérience

comme une opportunité pouraméliorer.

Budo international.comCOMMANDES :

Page 142: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016
Page 143: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Policier Self defense

Cette seconde vidéocassettesuccède à celle publiée en 2003par BUDO INTERNATIONALsous le titre : « Lieutenant-colonel Raymond H.A. CARTER– European Police Self Defence» et la complète par uneprésentation d’élémentstechniques, développés parJuan Antonio RODRIGUEZCOQUE et Alfredo PEREZPEREZ, membres de la «Federación Madrileña de Lucha– Departamento de DefensaPersonal Policial », et RaymondH.A. CARTER de « l’Associationeuropéenne des Polices » (AE-COPS), basés sur une analysedu droit pénal européen,susceptibles d’établir uneapproche des bases juridiquesd’un standard européen relatifaux interventions des forces del’ordre et des agents de laforce publique pour ce quiconcerne la légitime défense,l’arrestation et la protection depersonnes ayant commis descrimes ou délits.Cette vidéocassette tente

tout d’abord de répondre à unequestion précise : Pourquoiune police européenne ?

EUROPEAN POLICE SELF-DEFENSETECHNIQUES D’INTERVENTION

Page 144: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016
Page 145: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

l convient ici de dresser un double constat: d’une part, le développement etl’internationalisation d’une criminalité deplus en plus active qui ne respecte pas lesfrontières et provoque les nations en

faisant parfois couler du sang innocent ; d’autrepart, la nécessité de mettre en place au sein del’espace européen de plus en plus vaste une

véritable Force de Police adaptée compétente auniveau européen pour y faire face mais dont

l’existence ne peut dépendre que de la mise en placed’un droit pénal européen.

D’où deux difficultés majeures à envisager : 1 – Laremise en question d’une certaine souveraineté

nationale ; 2 – L’absence, pour le moment, d’unordre public européen.

Si la tendance majoritaire se présente encoreà l’heure actuelle en défaveur de la créationd’une police européenne, la criminalitétransfrontalière, trop souvent « plus rapideque le droit lui-même », n’en demeure pasmoins active et dangereuse pour la paix et lasécurité publique.

D’où la nécessité pour le représentant del’ordre de prendre en compte ce décalage

entre l’action des criminels sur leterrain, à travers une criminalitéinternationalisée, et la mise en placede moyens légaux adaptés et obtenusau prix d’une remise en cause de lasouveraineté nationale et de sesattributs dans le respect des Droits del’Homme pour mieux combattre cetteforme moderne de criminalité.

Ceci implique donc pour lespoliciers et gendarmes d’anticiperau niveau national par la mise enplace d’une formation et d’unentraînement susceptibles de leurpermettre d’affronter dans lesmeilleures conditions cettecriminalité, souvent très violente,mettant en jeu des structuresmafieuses, de crime organisé et de

terrorisme, et ce à deux niveaux :a) au niveau TECHNIQUE par le

biais d’une standardisation detechniques adaptées et évolutives

dans la droite ligne du respect des Droits de l’Hommeet efficaces visant la sécurité publique et laprotection/sauvegarde des représentants de l’ordre.

b) au niveau ETHIQUE et DEONTOLOGIQUE enprenant d’ores et déjà en compte ces Droits del’Homme et la jurisprudence développée au sein dudroit pénal européen.

Ce double challenge juridique et technique doitpouvoir permettre au représentant de l’ordre à la fois :

Policier Self defense

I

Page 146: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Policier Self defense

Page 147: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016
Page 148: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

A) d’anticiper sur son action, qui peutdéjà intégrer l’aspect international àtravers certains actes de procédure(commission rogatoire…) réalisés dans lecadre d’une coopération transfrontalière,par l’intégration de techniques de défenseau corps à corps adaptées pour sa propresauvegarde physique ou celle d’autruidans le cadre de son travail au sein de lafuture police européenne ;

B) et de s’adapter à la fois aux risquesliés à la lutte contre la criminalité, par unemeilleure connaissance du droit pénaleuropéen et de ses exigences en termesde Droit de l’Homme, et au droit, par unemeilleure connaissance de la criminalitéinternationale, de sa violence et de sesdiverses formes (agression, chantage…).

Le représentant de l’ordre doit ainsi agiret réagir « avant le droit et pour le droit »de façon à prévenir tout danger social etgarantir la sécurité publique au niveaunational et au niveau européen, voire parextension à l’échelon extra européen. Cequi induit une prise de conscienceeffective des risques encourus dans lalutte contre la criminalité, quelles qu’ensoient les formes et l’étendue et uneanticipation par une adaptation spécifiqueen conformité avec le droit national àtravers les principes et bases générésdepuis le droit pénal européen et lajurisprudence de la Cour européenne deStrasbourg.

C’est la démarche que nous voulonsinit ier à travers cette secondevidéocassette.

Après avoir présenté succinctement cequ’est le droit pénal européen, nousaborderons le concept « d’exception audroit de la vie » qui peut intervenirnotamment en cas de légitime défense.

Le droit pénal européen, qui intéresseles 43 pays actuellement membres duConseil de l’Europe, est un droit « international à caractère régional »,composé d’un ensemble de normespénales communes aux divers Étatsd’Europe et en constante évolution,

prenant en compte les Droits del’Homme, intangibles et conditionnelsprésentant un caractère objectif,énumérés dans la ConventionEuropéenne des Droits de l’Homme.

La Convention Européenne des Droitsde l’Homme et sa jurisprudence nousoffrent des exemples intéressants surl’ interprétation évolutive des droitsconventionnels à travers une politiquedynamique constructive intéressant aupremier chef notre présent sujet,notamment à travers la notion de légitimedéfense de soi ou d’autrui.

Soulignons à ce sujet que le principe deproportionnalité est une notion à la modedans tous les droits internes, en droit civilcomme en droit pénal « lato sensu ». Ilintègre de façon évidente la légitimedéfense qui doit être proportionnelle à lagravité de l’agression. Cette notionintervient également au niveau de la peinequi doit être proportionnelle à la gravitédu délit et de la faute du délinquantcomme pour la détention provisoire.

En droit européen des Droits del’Homme, la proportionnalité peut êtreconsidérée comme la « mise en œuvrede moyens n’allant pas au-delà de ce quiest nécessaire en fonction descirconstances ».

L’analyse de la situation par lesreprésentants de l’ordre et leur réponseadaptée à une confrontation urgente doitêtre souvent extrêmement rapide etnécessite une formation précise et unentraînement adapté. En fait l’action desreprésentants de l’ordre et le but qu’ilspoursuivent deviennent disproportionnésseulement s’i l y a dépassement desmoyens utilisés. L’action doit être faite «dans la stricte mesure où la situationl’exige » . D’où, on le comprendraaisément, la nécessité d’une formationprécise et d’un entraînement adapté etsuivi, de nature à engendrer desautomatismes susceptibles de ne pasfausser la réaction adéquate admise dansle cadre légal interne. Car comme pour le

Policier Self defense

« La ConventionEuropéenne des

Droits del’Homme et sajurisprudence

nous offrent desexemples

intéressants surl’interprétationévolutive des

droitsconventionnels. »

Page 149: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016
Page 150: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

tir, il ne faut pas faire n’importe quoi parcequ’il faut aller vite. L’étude assidue de casconcrets constitue le meilleur remède pouraffiner la prise en compte de la situationqui va induire le recours à uneaction/réaction susceptible d’intégrernotamment le cadre légal admis de lalégitime défense.

La proportionnalité est donc une notionévoquant le raisonnable suivant lesdonnées des faits de l’espèce. Elle est enrapport avec « la marge nationaled’appréciation » en ce qu’elle est uncorrectif de cette dernière. À l’occasion deleur ingérence dans la vie des citoyens, lesautorités nationales et leurs représentantsne bénéficient d’une certaine marge demanœuvre que pour ce qui est nécessaireau but poursuivi par el le, car i l faut « rechercher si un juste équilibre a étémaintenu entre les exigences de l’intérêtgénéral et les impératifs de sauvegardedes droits de l’individu ». Ainsi, commenous l’avons vu, c’est dans « la strictemesure où la situation l’exige » quecertains dépassements ou disproportionsnécessaires pour affronter ou faire face àdes circonstances précises, pouvant allerjusqu’à « l’exception au droit de la vie »,pourront être acceptés par le juge qui neretiendra pas dès lors la responsabilitépénale du représentant de l’ordre ayant agiconformément à la loi.

L’exception au droit de la vie. L’article 2-2 de la CEDH dispose que la mort n’estpas considérée comme infligée en violationde cet article dans le cas où elle résulteraitd’un recours à la force rendue absolumentnécessaire, dans le cadre de l’obligationdes États et de ses agents à protéger la viehumaine ainsi que de celle des personnesdétenues dont ils ont la responsabilité. Toutsera donc fait pour éviter que la vie de toutdétenu soit mise en danger. Et l’on connaîtla détermination de certains criminels àtenter l’élimination de certains détenuspouvant leur nuire face au juge. Unevigilance toute particulière devra

également être apportée dans l’exécutionde ce type de mission à risques.

Suivant le même article, il existe « uneobligation positive de prendrepréventivement des mesures d’ordrepratique pour protéger l’individu dont la vieest menacée par les agissements criminelsd’autrui ». Ce qui, suivant un arrêt de laCEDH de 1998, impose aux autorités lamise en place de mesures concrètes pourprévenir la matérialisation de risquecertain et immédiat pour la vie.

Ce qui implique égalementpour le représentant de l’ordred’anticiper par « prévention »sur tout risque ou/etd’agir/réagir vis-à-vis derisque(s) connu(s). Plus il seraformé et entraîné, plus efficacesera sa propre sauvegarde et saprestation réalisée en vue deprotéger tout individu placé sous saresponsabilité dans la stricte applicationdu droit.

À l’exception de la peine capitale, l’article2-2 de la CEDH reconnaît trois autressituations dans lesquelles une atteinte audroit de la vie peut être justifiée :

1- La Défense contre une violence illégale.C’est la légitime défense qui tend à assurerla défense de toute personne contre uneviolence illégale et/ou illégitime. Mais cemême article ne s’étend pas à la défensedes biens. Dans leur ouvrage déjà cité et quiconstitue à notre connaissance le seulouvrage traitant du droit pénal européen,Jean PRADEL et Geert CORSTENSsoulignent que « demeure douteux enrevanche le point de savoir si cetteexception vise seulement la légitimedéfense des autorités publiques ou si ellepeut s’étendre également aux individus. Cecaractère du traité s’oppose à la secondeopinion car ce sont en effet les droitsnationaux qui justifient la légitime défensedes individus dans leurs relations mutuelles.La Cour de Strasbourg serait en mesured’intervenir sur ce point si elle constatait

Policier Self defense

Page 151: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

que le code pénal n’assurait pas à la victime une protectionconcrète et effective et concluait à la violation de l’article 8 de laConvention Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) ». Ilimporte pour le représentant de l’ordre de connaître les caractèresde la légitime défense, « fait justificatif » prévu par la loi, etl’équilibre entre « agression », et « défense », c’est-à-dire lesconditions relatives à l’attaque, et celles relatives à la défense.L’acte d’agression, menaçant pour la vie et l’intégrité physique,mais également pour la liberté physique et/ou le vol sur lapersonne, doit être dirigé contre la personne qui se défend ouautrui. Il doit être actuel, le danger devant être imminent,l’agression n’étant pas reconnue actuelle lorsque le danger estfutur ou éventuel ou si le danger est passé ou le mal accompli.L’acte doit être sur le point de se réaliser (si un adversaire vient devous saisir le col d’une main, tandis que l’autre s’arme en arrièrepour vous frapper, ce critère est flagrant). Il doit être injuste, c’est-à-dire ne résultant pas d’une faute commise préalablementpar celui qui sollicitera le droit à la légitime défense et ne devantpas être la conséquence de l’accomplissement d’un devoir ou del’exercice d’un droit (si, alors que vous mettez à exécution unmandat d’arrêt, la personne concernée tente de se soustraire àvotre contrôle en tentant de vous frapper et que vous esquiviezson attaque avant de le maîtriser par une technique de corps àcorps, il n’y aura pas légitime défense pour cet individu). L’acte dedéfense doit être nécessaire, la personne agressée ne disposantd’aucun autre moyen en sa possession pour faire face à cetteagression et se soustraire au danger (même si la fuite est possible,elle n’en demeure point une obligation pour la personne agresséequi pourra se défendre et il s’agit en l’occurrence d’une questionde fait). Il doit être simultané, la réaction de défense devantintervenir immédiatement par rapport à l’agression (un blocage ouune esquive marque en général cette simultanéité, le législateurdéclarant qu’une infraction commise pour prévenir un futur dangerou pour se venger d’un mal déjà fait ne pourra pas être justifié parla légitime défense. Cependant, la réalité d’un combat démontresouvent que plusieurs attaques se succèdent lorsque la personneagressée se défend par blocage et esquive avant de frapper pourmettre un terme à ses attaques répétées. Une personne ainsimenacée par une autre attaque, après en avoir essuyé unepréalablement, devrait être justifiée si elle frappe « préventivement» à cette seconde attaque pour mettre fin à la rixe, au risque d’êtreblessée ou tuée). Il doit être proportionné, toute disproportionmanifeste devant être évitée dans la réaction (tuer un homme quivous gifle par exemple). Il est préférable d’esquiver « toutsimplement », chose plus facile à dire qu’à faire pour quelqu’unde non entraîné ; ceci n’excluant pas un mal plus grandoccasionné par le défenseur sur l’agresseur (un individu tentant devous assommer avec un manche de pioche peut très bien seretrouver au sol avec le nez cassé suite à votre réaction et vousbénéficiez à ce moment-là de la légitime défense).

2- L’arrestation régulière et la prévention de l’évasion d’unepersonne régulièrement détenue.

La mort, dans ces cas, ne peut être qu’une conséquenceinvolontaire de l’utilisation de la force. L’intention de tuer seraiten opposition avec le but recherché d’arrêter régulièrement unepersonne ou de l’empêcher de s’évader. Soulignons que l’article

Page 152: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

2 de la CEDH ne reconnaît pas comme exception la prévention decrimes. En fait, c’est seulement dans le cas où la prévention d’uncrime irait de paire avec une exception admise comme légitime

défense (article 2-2, point a) que le policier ou le gendarme seraitautorisé à tuer intentionnellement. Enfin, l’arrestation, comme ladétention doit être régulière, c’est-à-dire conforme aux exigencesde la CEDH. Les techniques d’arrestation que nous présenteronsseront en conformité avec ces exigences légales, le souci majeur

du représentant de l’ordre étant de remettre le criminel à la justicepour être jugé. 3- La répression d’une émeute ou d’une insurrection. Elle constitue

la troisième exception et peut également justifier l’utilisation d’uneforce pouvant provoquer la mort. L’article 2- c) exige une

disposition de la loi nationale pour qu’elle puisse s’appliquer.Dans tous ces cas, il convient de rappeler et souligner

l’importance de l’enquête qui devra établir et faireressortir que l’emploi des moyens utilisés

dans les circonstances évoquées supraétait justif ié et qu’ainsi la

responsabilité pénale pourraêtre dégagée par le juge chezle représentant de l’ordreayant agi en conformité avecla loi.

LES TECHNIQUESD’INTERVENTION

Cette vidéocassette, quivient en complément de celle intitulée « L ieutenant-co lone lRaymond H.A. CARTER –European Police Self-Defense », s’inscrit dansle cadre d’une réflexiontoujours en cours,réalisée depuis plusieurs

années par les auteurs,Juan Antonio RODRIGUEZ

COQUE, Alfredo PEREZ PEREZet Raymond H.A. CARTER et leurs

fédération et association respectivessur la nécessité de trouver un équilibre

Page 153: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

entre « devoir et droit » du policier, le « devoir » de servirl’intérêt public pour une sécurité et une paix publiques devantprendre en compte le « droit » pour tout représentant del’ordre de pouvoir garantir son intégrité physique dans le cadrede son travail tout en agissant en toute légitimité dans lerespect le plus strict de la loi de son pays pour le bien dechaque citoyen. Elle a pour but de vous présenter un certainnombre de techniques d’intervention et d’arrestation,expérimentées sur le terrain de la lutte contre la criminalitépar des policiers de différents pays et eux-mêmes. Ellesmettent en exergue la nécessité d’une vigilance permanentechez le représentant de l’ordre qui doit être en mesure deréagir immédiatement avec célérité et précision face à touteagression contre lui-même ou autrui afin de la contrôler avecefficacité et de la neutraliser par un contrôle total de l’agresseuren vue de sa neutralisation, généralement au niveau desmembres supérieurs (coups de poing, de coude, armes…) ouinférieurs (coup de pied, coup de genou), la zone de la têtedevant être évitée au maximum. La connaissance destechniques de self-défense développées dans la premièrevidéocassette mentionnée supra, dont la liste n’est pasexhaustive et qui demeurent par ailleurs évolutives, faciliteral’étude des ces techniques d’intervention et de leur réalisation,notamment lorsque les policiers sont au nombre de deux,idéal pour garantir la sécurité de chacun ; c’est laraison pour laquelle, on le sait, les « gendarmesvont toujours par deux » ! Nous insistons sur lanécessité du contrôle total de l’agresseur depuisle début de l’attaque jusqu’à l’immobilisation del’agresseur pour le passage des menottes et uneconduite en toute sécurité vers un endroit sécurisé; car le risque d’autres agressions (tentative delibération par des comparses…) demeure tant quele criminel n’est pas placé en lieu sûr et protégé.Cette vidéocassette permet également de réaliserune première à travers la présentation desmenottes « LICA », conçues et créées par AlainLICA, offrant d’intéressantes et efficacestechniques dans le cadre d’arrestation decriminels et qui permet également plusieursdéclinaisons (poignée comportant un conteneurde gaz « au poivre », adaptation d’un bâton dedéfense en utilisation « tonfa de police »,intégration d’un couteau a cran d’arrêt…) ; leconcepteur demeure à la disposition de toutpratiquant pour tout renseignementcomplémentaire. La répétition de cestechniques, de jour comme de nuit, doit

Page 154: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Policier Self defense

Page 155: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

« Il doit être injuste, c’est-à-dire nerésultant pas d’une faute commise

préalablement par celui quisollicitera le droit à la légitimedéfense et ne devant pas être laconséquence de l’accomplissement

d’un devoir ou de l’exercice d’un droit. »

Page 156: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

permettre une réalisation automatique des phases de menottage et deconduite de la personne interpellée. La pratique de ces techniquesévolutives permet une adaptation aux événements et circonstancesrencontrés au quotidien par les représentants de l’ordre. Elle peutcomporter l’utilisation d’équipements et matériel professionnels spécialisés(tonfa d’entraînement, protection…) qui sont disponibles chez la Société « G.K. » (159 rue Galliéni, 93177, Bagnolet cedex – France – tél.01.55.82.15.00 – E-mail : [email protected]) fournisseurs de la police et lagendarmerie françaises. La société « ANDREU SOLER I ASSOCIATS »(apdo 10.042 - 08080 Barcelona, tél. 0034.93.4294900 – E-mail :[email protected]) nous a également remis du matériel professionnelspécialisé de qualité. Il est conseillé de les étudier lentement, en intérieurtout d’abord (salle d’entraînement, dojo…) avant de les réaliser en milieuextérieur et « hostile », de manière plus dure et réelle, de jour puis de nuit.La présence d’instructeurs officiellement mandatés pour ce type deformation et d’entraînement, comme ceux formés au sein de l’AE-COPSou de la « Federación Madrileña de Lucha – Departamento de DefensaPersonal Policial », est vivement recommandée au moment de l’étude afinde garantir l’acquisition et la mise en pratique en respectant le cadre légalde votre pays afin de mieux vous protéger et asseoir l’efficacité techniqueet en droit de vos actions/réactions contre les criminels. Le représentantde l’ordre ne doit jamais oublier qu’il est comptable de ses actions et qu’ilpourra lui être demandé d’en rendre compte à tout moment. Bon courage !

Policier Self defense

Page 157: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016
Page 160: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Tous les DVDs produits par Budo Internationalsont scellés au moyen d’une étiquetteholographique distinctive et sont réalisés sursupport DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICXou similaires). De même, l’impression des jaquettesainsi que les sérigraphies suivent les plus strictesexigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas cescritères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie necoïncide pas avec celle que nous vous montrons ici,il s’agit d’une copie pirate.

REF.: • DVD/SERAK-1REF.: • DVD/SERAK-1

Maha Guru Horacio Rodrigues est l'héritier de la lignée dePendekar Pak Victor De Thouars de Pukulan Pencak Silat

Serak, un système amené d’Indonésie vers lesÉtats-Unis par les frères De Thouars en 1960.

Cette puissante et sophistiquée sciencefut transmise verbalement en secret

pendant de nombreuses années,s’enseignant uniquement à des

étudiants sélectionnés (desartistes martiaux remarquablescomme par exemple SijoBruce Lee et Guru DanInosanto). Le Pukulan,Pencak Silat Serak est unsystème complet, avec unp r o g r a m m ed ' a p p r e n t i s s a g ecomprenant 10 phasesd'entraînement. Ce premierDVD de la série enseignedes positions de Lanka

Tiga, les Sambuts de base 1à 15, des techniques de

finalisation, les Buangs ou unamenè au sol et les clés de

saisie, Tendjekan, défense contreles attaques en masse, champ

d'action, changer le jeu de jambessans perdre de l’espace, les points de

connexion Garisan, esquiver, base-angle- levier, les façons d’occuper

l'espace, projeter la pression vers l'avant pour éluder ouéviter une attaque et comment maintenir la pression constantepour dominer et à la fin réussir à avoir le control.

Budo international.comCOMMANDES :

Page 162: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016
Page 166: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016
Page 167: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Dans la ligne de nos interviews aux Maitres deWingTsun, nous voulions avoir le plus grand nombrede points de vue possibles sur l'Art auquel nous avonsconsacré une grande partie de nos vies. Je suis sûrque pour les adeptes du Wing Chun ces interviewssont précieuses car elles leur permettent de connaitred’autres points de vue, d’autres inquiétudes. Denouvelles opinions et idées qui peuvent les aider àétudier en profondeur ce qu'ils font. Nous seronsd'accord que personne ne détient toute la vérité, lavérité absolue, mais tout le monde détient une petitepartie d’elle...

Sifu Salvador Sánchez

qÉñíÉ=Éí=mÜçíçë=W=páÑì=p~äî~Ççê=p•åÅÜÉò

La Colonne de Wing Tsun : Sifu Salvador Sánchez

Page 168: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Interview avec Sifu Tam Yiu Ming(Wing Tsun Kuen - Leung Ting Lineage)

Lors de mes récents voyages j'ai eu l'occasion derencontrer d'excellents maîtres dans le monde entier. Jedois admettre que tous m'ont apporté quelque chosed'intéressant. Quelque chose avec laquelle on peut êtreaccord ou pas, mais après cette série d'interviews, je penseque les praticiens de Wing Chun de différentes lignéesconnaîtront mieux les autres membres de leur « famillemartiale ». Aujourd'hui, je veux vous parler d'un GRANDMaitre de Wing Tsun de la lignée du G.M Leung Ting ; SifuTam Yiu Ming. Sans aucun doute un formateur TOP quidéveloppe son activité depuis de nombreuses années enEurope. Son travail n'est pas passé inaperçu, sur ça il n'y aaucun doute...J'ai une grande amitié et une excellente relation avec Sifu

Rafa Alins et Sifu Bradford Wohlner grâce à l'excellenteinitiative du Département de Wing Tsun de la FédérationEspagnole de Luttes Olympiques et de DisciplinesAssociées. Depuis sa constitution j’ai toujours été frappé

par l'évolution de sifu Rafa Alins (auquel je connais depuisde nombreuses années parce que nous procédons de lamême association), de la tournure qu’il a donné à sapratique. Rafa est une personne qui AIME ce qu'il fait., qui afait du WingTsun un authentique mode de vie. Toute sa vietourne autour de cette profession. C'est pour cela quequand lui et Sifu Brad sont venus en Espagne pour faire unmaster class de WingTsun aux célébrations de la JournéeInternationale du WingTsun, je sentais curiosité de savoiravec qu’ils entrainaient maintenant et quel était leur point devue. Sans aucun doute, leur niveau a énormément amélioréces dernières années ainsi que leur formation personnelle,presque toujours cela est en relation avec la tutelle d'ungrand maître. Je suis sûr que sifu Tam Yiu Ming l’EST.Merci à Wing Tsun Academy Stockholm, Uppsala et

Monterey ainsi que l'Académie WT Concepts qui nous ontpermis de réaliser cette interview et qui ont fait possible quetous les pratiquants de Wing Chun puissent lire auprès decet instructeur "TOP" résident à Londres.Pour ceux qui peut-être ne le connaissent pas, Maître Tam

Yiu Ming est né à Hong Kong en 1963. Il a commencé à

La Columna del Wing Tsun

Page 169: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

étudier le Wing Chun dans les années 70. Maître Tam est unélève direct du Grand Maître Cheng Chuen Fun et du GrandMaître Leung Ting. Maître Tam a commencé sa carrièrecomme instructeur en Wing Tsun dans l’école principaleIWTA à Hong Kong et a été l'examinateur responsable pourtous les groupes. Pendant son séjour à Hong Kong, il futchoisi pour représenter la IWTA et effectuer desdémonstrations comme « top instructeur », compte tenu desa grande maîtrise dans l'application des techniques. Ilréside actuellement à Londres où i l est égalementinstructeur de WT.

Bonjour et bienvenue Sifu TamC'est une grande joie de pouvoir vous saluer et je tiens à

vous remercier pour nous avoir reçus.Merci à vous...

Quand avez-vous commencé à entrainer le Wing Tsun ?J'ai commencé ma formation Ving Tsun à 10 ans. Quand

j'avais 20 ans, j'ai commencé à entrainer Wing Tsun ausiège IWTA à Hong Kong pour y poursuivre mes études.

Qui fut votre maitre et pendant combien de temps ?J'ai étudié ce style avec trois professeurs.Mon premier maitre fut mon professeur de l'école

primaire, Mr. Wong, qui m’enseigna Ving Tsun pendantquelques années.Mon deuxième maitre fut le GM Cheng Chuen Fun qui est

mon Si-Fu. J’ai étudié avec lui pendant plus de 30 ans, et jecontinue à lui rendre visite à Hong Kong chaque année pourmettre à jour mes techniques et continuer mes études.Finalement, mon troisième maitre fut le Grand Maître

Leung Ting qui est mon Si-Baak. Avec lui, j'ai étudiépendant plus de 25 ans.

Quelle est la meilleure qualité de votre Si-Fu ?Différents professeurs ont des méthodes différentes, et je

ne suis pas l'exception. Quelle que soit la méthodequ’utilise chaque instructeur, il y a une coïncidence trèsimportante. Un professeur qualifié sait que l'apprentissagedu Wing Tsun doit être efficace, qu'il est indispensabled'apprendre aux élèves comment se détendre afin dedévelopper la force élastique. Le maitre doit enseigner aux

Sifu Salvador Sánchez

Page 170: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

élèves à effectuer les mouvements correctement, enexpliquant les concepts, sans inventer de nouveaux qui negardent aucun semblable avec les générations précédentes.Ce sont des méthodes traditionnelles. Donc, je me sens trèschanceux d'avoir eu un très bon maitre qui pris son tempsde m'apprendre correctement selon les principestraditionnels. Cependant, il y a, bien sûr, différentesmanières d'enseigner et d'apprendre, à travers desquellesvous arrivez au même but.Mon Si-Fu préfère enseigner grâce à des exercices de

combat ou de sparring, surtout Jiui Da (chasser), plutôt qued'expliquer. Il croit que les exercices de sparring guiderontl'élève pour comprendre la signification des concepts. Mais,

bien sûr, cela dépend de sa capacité d’absorber et decomprendre. L'objectif est que l'élève puisse voir et penserpar lui-même après la séance d'entraînement et à la suitedes exercices de sparring. J'ai toujours aimé la façon dontmon Si-Fu présente ses exercices de sparring. Vous avezbesoin de 100 % de concentration. Vous savez, le WT estun style très rapide. Si-Fu Cheng Chue Fun n'exige pas quel'élève investisse trop de temps à se rappeler destechniques, à moins que vous soyez un instructeur. Chengexige cependant que l'élève travaille dur pour maîtriser lestechniques et atteindre de la polyvalence dans lesapplications. Mais pour moi, sa meilleure qualité est qu'il estun enseignant très affable et paisible. Jamais, il ne maltraite

La Columna del Wing Tsun

Page 171: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

ses élèves, même quand il est dans son droit de montrer saforce. Si-Fu Cheng rappelle aux élèves toujours qu’ilsdoivent économiser leur énergie.

Comment vous décririez- vous en tant qu'instructeurde Wing Tsun ?Avant de répondre à votre question, j’aimerais vous

raconter une histoire.Quand j’étais encore un adolescent, je suis resté captivé par

un vieux film/série de Kung Fu appelé Wong Hung Fay, situéau siècle dernier. Il fut filmé entre 1949 et 1970 tout un record.Les 100 épisodes de la série ont été projetés dans les cinémasde Hong Kong, puis à la télévision au cours des années 70.

La série parlait d’un maitre appelé Sifu Wong, qui fut uncélèbre maitre de Hung Gar. Sifu Wong util isait desphilosophies morales de Confucius pour sensibiliser sesélèves. Il voulait que ses élèves comprennent que la luttedevait être seulement utilisée que lorsqu'il n'y avait pasd'autres options. Il était très dur mais aussi très protecteuravec une attention chaleureuse envers ses élèves. LorsqueSifu Wong n'avait aucune autre option et devait se battre, ille faisait avec bienveillance et justice et finalement ilpardonnait son ennemi.Ce film représente la culture chinoise parfaitement et

montre la relation du maître, très traditionnel, avec sesélèves, la loyauté, la discipline, la patience et le respect que

Sifu Salvador Sánchez

Page 172: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

les élèves octroient à leur maitre. L’acteur Gwang DakHing, qui joue le personnage de Sifu Wong, reflétaparfaitement la sensibilité du maitre traditionnel, et cetteimage se glissa profondément dans mon cœur, où ellegarde sa place encore aujourd'hui.Pour être honnête, je sais que je ne ressemble pas

visuellement à un maître de Kung Fu ou à un instructeur.A la plupart des gens, il leur est difficile d’imaginer quemon travail est celui d’être un maître de Kung Fu. Moncorps est léger et je ressemble plus à un érudit qu’à unhomme d'action.Je suis devenu maitre après avoir quitté une grande

organisation. Mais j’étais encore très jeune et jem’appelais à moi-même instructeur, comme d'habitude.Mais être Maitre était mon destin et j'ai surpris beaucoupde monde en montrant mes compétences au combat.

Je suis un maitre traditionnel et je suis certainescoutumes telles que celle de sélectionner la personneadéquate pour devenir élève. Je suis très strict sur lesdétails quand j'enseigne les techniques. J'ai la patienced’attendre qu'un élève puisse maîtriser les techniquescorrectement avant de passer à la prochaine phase de saformation. Mais l'enseignement ne consiste pas seulementen la transmission de techniques ou de connaissance dusystème de Wing Tsun. Il y a des autres questions toutaussi importantes à considérer. Par exemple, l'état d'espritdes élèves, leur niveau de formation et d'éducation, laflexibilité de leur corps et surtout, leur niveau de confianceet d'estime de soi. L'apprentissage, par conséquent, estquelque chose de très sérieux et ne doit pas être pris à lalégère. C'est ce que je travaille continuellement commemaitre de Wing Tsun.

La columna del Wing Tsun.Sifu Salvador S�nchez

Page 174: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Qu’aimez-vous le plus de cet art martial ?J'aime cet art martial pour de nombreuses raisons, mais

principalement à cause de ses différentes formes. Mesformes préférées sont le Chi-Sau et le Mannequin en Bois,mais ce qui me plaît le plus est la partie de Gwoh-Sau avecLat - Sau. Pourquoi ? à cause de la façon dans laquelle moncorps bouge, les réactions fondées sur des sensationstactiles, la possibilité d'appliquer de nombreuses techniquesen même temps. Le Wing Tsun est un système circulaire, jen’arrête pas d’éprouver la même chose encore et encore.Comme je l'ai expliqué dans mon exposé de la Règle 3 :

la façon dont vous pouvez interpréter les mouvements del'adversaire et évaluer les mouvements et la force, que

probablement va utiliser l'adversaire, cela vient grâce à lasensibilité. Lorsque vos mains touchent, non seulementelles vous permettent de découvrir cette information, maisc'est aussi le stimulus pour la défense et l'attaque. Quelsmouvements défensifs passifs s’utilisent pour dissoudrel'attaque de l'adversaire ? cela dépend de quelsmouvements d'attaque, vous pouvez sentir avec son actionréflexe plus rapide. Selon la devise du WT, il faut « ajusterles tactiques selon l'action de l'adversaire". Cette partie estla plus difficile à apprendre et beaucoup de travail àenseigner en WT. La plupart des professionnels sont pris aupiège dans cette partie. Il faut une énorme patience.Selon ma méthode d'apprentissage, il y a six étapes.

La Columna del Wing Tsun

Page 175: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Depuis le début vous apprenez Poon-Sau jusqu’au Sau-Latdans la première section. Si vous avez la patienced'apprendre bien les premières étapes, vous pouvezcertainement apprendre le reste du système. J'ai tendanceà comparer l'apprentissage du WT avec l'apprentissaged'une langue. Il est nécessaire une connaissance solide dela grammaire et du vocabulaire pour acquérir l'aisance etfinalement être maître de la langue.

Quand avez-vous commencé à enseigner le WT ?J'ai commencé à enseigner le WT en 1987. Mon Si-Fu m’a

proposé d’être assistant instructeur. Ce fut ma préparation pourdevenir instructeur à part entière et être capable d'enseigner. Je

ne savais pas si je voulais être instructeur car en réalité ce quej’aimais c’était entrainer et entrainer (parfois j'entraînais pendanttoute la nuit jusqu'à ce que je réalisais qu’il faisait jour). J'étaistrès jeune, et je me souviens que savoir si vraiment j’étaiscapable d'enseigner et de donner des cours me préoccupait.Mais Si-Fu m'encouragea. Maintenant, j'ai peine à croire que çaa été ma carrière professionnelle depuis si longtemps déjà.

Avez-vous pratiqué d'autres arts martiaux ?Oui, j'ai pratiqué Hun Gar, un style original du sud de

Shaolin avant de commencer à étudier le Wing Tsun.Plus tard, j'ai étudié Taekwondo et j’ai réussi ma ceinture

marronne à l'âge de 15 ans. J'étais fasciné de pouvoir

Sifu Salvador Sánchez

Page 176: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

frapper comme Bruce Lee. J'avais l'habitude d'imiter mêmeses sons, et je le fais encore aujourd'hui parfois pour leplaisir.J'ai également étudié des styles internes de Yee Koon et

Ng Ga Tai Chi avant de devenir instructeur de WT. Le Tai Chifut à l'origine un art de combat, et les principes sont trèsproches du WT.Bien que je me suis centré principalement sur le WT, je

continue ma formation de Tai Chi pour améliorer macompréhension des arts martiaux.

Quels sont les avantages et les inconvénients du WingTsun ?Les avantages sont que si vous entraînez intensivement

vous pouvez arriver à l’utiliser en combat dans un espacede temps très court. Par ailleurs le WT vous permet de vousdéfendre dans des endroits très exigus.Si vous pratiquez les frappes du système, les coups

enchainés et vous travaillez dur, vous pouvez arriver à savoirvous défendre en seulement un mois. La raison est que l'undes principes du WT est d'utiliser la distance la plus courtede l'adversaire. Il est très difficile de se défendre contre lescoups enchainés.L'inconvénient du WT est si on vous amène au sol. Être

au sol est réellement un désavantage pour n'importe qui,mais cela peut être évité en pratiquant dur le travail desjambes. I l est désormais plus fréquent en Europemaintenant qu’on pratique la lutte au sol et je propose aussicet entrainement mais je ne le mélange pas avec le WTtraditionnel.

Que fait votre Wing Tsun soit diffèrent au WT desautres ?J'enseigne encore les principes et la forme

d’apprentissage du IWTA HQ, la principale école de la lignéeLeung Ting, ainsi que les formes, les sections d'origine duChi-Sau. La seule différence est que j'ai créé ma propremanière d'enseigner Gwoh-Sau (de prendre son tour pourattaquer) et Lat-Sau (combat libre en commençant sanscontact), des exercices de sparring. La raison d’avoir créémon propre programme de Lat Sau est d'apprendre auxélèves à savoir comment faire face à la plus grande variétépossible des situations de combat.Je donne également aux élèves l'option de donner leurs

points de vue sur les aspects purs du WT qui sont dedéfense personnelle. Je leur apprends les aspects légaux dese défendre, comment éviter les combats et les stratégiesd’anti-agression. Ce n'est pas la chose la plus intéressantepour moi personnellement, mais de toute façon, c’est trèsimportant si nous voulons enseigner la self-défense.

Les élèves de Wing Tsun doivent faire du sparringavec les praticiens des autres arts martiaux ? On met dutemps à apprendre la partietechnique du système, maiselle ne sert à rien si on ne lapratique pas. Qu’opinez-vous de cela ?Écoutez, si la légende qui

était le GM Leung Jan et sonmeilleur élève, Chan Wah

Page 177: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Shun, ont accepté les défis de styles différents, nous devonségalement faire du sparring avec d'autres styles, non ? Faitdans le respect mutuel et pour mettre en pratique des idées.Certains de mes élèves le font. Par exemple, un de mesélèves qui prend des cours depuis10 ans avec moi meraconte son expérience avec le sparring. Je suis heureux del’entendre parler de cela. J’ai remarqué que plus de sparringils font plus de confiance ils ont dans leur Wing Tsun et ilsarrivent à apprécier d'autres styles d'arts martiaux.Vous avez raison. La partie technique du TW met du

temps à s’apprendre (beaucoup plus de temps que la partiede pure défense).Il y a un dicton sur le Kung Fu en cantonais : "Yat Dam

(premièrement c’est confiance), Yee Lik (deuxièmementc’est énergie), Sam Kung Fu (troisièmement ce sont lestechniques). » Si vous n'avez pas ces trois, en particulier lestechniques, vous devrez travailler très dur. Les anciensmaîtres utilisaient toujours ce dicton comme guide pourinstruire leurs élèves.

Où se trouve votre école ? Acceptez-vous à toutepersonne qui demande à être votre élève ?

Comme vous savez, Londres est une ville très chère alorsje loue un espace dans une salle de gym pour mes cours degroupe, stages et graduations. Je donne les coursparticuliers chez moi.La plupart des gens qui me viennent à moi pour

apprendre, me connaissent à travers d’Internet ou par mesélèves. Je maintiens une interview avec chaque personneintéressée avant d'accepter quelqu'un de nouveau commeélève.

Vous avez quelques conseils pour les élèves et lesmaitres de WT ?Si vous comprenez ce qu’est le vrai Wing Tsun et vous

parvenez à trouver une école qui l’enseigne de façontraditionnelle alors soyez patient et restez fidèle à votreécole. Réussir en Wing Tsun dépend de votre attitudeenvers la formation, votre habileté, la patience et le savoir-faire de votre maitre. Le temps que vous dédiez pourl’apprendre est d'une importance capitale. Donc pratiquerrégulièrement est très important.I l est également très important que les élèves

comprennent que vous enseignez d'une façon pure et

Page 178: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

classique, en suivant les méthodes du GM Ip Man et IWTA.Vous avez besoin de temps et de patience pour apprendrebien et l'apprentissage est fait de telle manière que lestechniques soient répétées jusqu'à ce qu'elles fassent partiedes réactions naturelles de l'élève.Un élève qui apprend les techniques de façon correcte

sera en mesure de transmettre ses compétences, quandavec le temps, il deviendra instructeur. Donner de la variétéaux techniques, pour les rendre plus « explosives » ou plus « agressives » fait que l'accent soit mis plus sur la force quesur les compétences techniques et on met de côté laméthode d'apprentissage originale qui a été un succès dansle monde entier.Nous allons parler des aspects techniques. Qu’expliquez-

vous à un élève lors de sa première classe ? Commentessayerez-vous de lui transmettre ce qu’est le Wing Tsun ?Il y a des différences notables entre les cultures des arts

martiaux d’Occident et celles d’Orient. Généralement lesmaitres ou les formateurs chinois ne leur disent pas grand-chose à leurs élèves, surtout dans les temps anciens. Ilsaspiraient seulement à ce que les élèves les suivent sansposer de questions.Par exemple, quand j'ai commencé à étudier le Wing Tsun

il était normal aussi d'être placé dans la positiontraditionnelle du Wing Tsun, alors qu'on pratiquait les deuxpremiers mouvements de la première forme. Nous faisionsça pendant environ quinze heures. Il était également courantde ne pas poser de questions au maitre trop tôt, mais justese mettre à faire les mouvements correctement, en imitant lemaître. Vous deviez montrer à votre maitre que vous étiezsérieux et combien vous étiez intéressé d’apprendre Je ledémontrais et mes frères de Kung Fu m’appelaient àl’époque « l’accro du Kung Fu ».Du fait, certains qui m’ont demandé de devenir leur maître

sentaient déjà la passion du Kung Fu et savaient ce qu’estle Wing Tsun, avant de le choisir pour l’étudier. Mais depuisque je suis arrivé à Londres pour y rester, j'ai dû m'adapter àla façon d'être des gens d’ici, d’Occident. Apprendre enposant des questions. Alors j'ai compris, pour la premièrefois, ce que me disait toujours le GM Leung Ting sur lesdifférences culturelles entre l'Occident et la Chine.Par conséquent, le premier jour où je reçois un nouvel élève

je lui pose des questions, dont la plus importante est ; « Avecquel objectif voulez-vous apprendre le WT ? » S’il me répondqu'il veut l’apprendre parce qu'il aime ça et qu’il est intéressé

par le WT et non seulement pour se mettre en forme etcomme défense personnelle, je lui pose la question suivante ;« Que savez-vous du WT et que pensez-vous du système ?Selon ce qu’il va me répondre je détermine s’il peutcommencer à étudier WT. Dans la majorité des cas, je doisleur expliquer que le WT est beaucoup plus que pur « fitness ».C'est la raison pour laquelle je prête une attention

particulière aux élèves que j'enseigne. Je suis très prudent àce sujet et c'est pourquoi je peux dire que la plupart restentnormalement pendant de nombreuses années pour étudieravec moi.Quand je commence à enseigner à un nouvel élève, je me

concentre sur le mouvement des pieds et des coupsenchainés. Je leur explique que l'équilibre est le fondementdu WT. Sans équilibre, ils ne feront pas un bon mouvementet n’auront pas une bonne structure. C’est pour ça qu’ilsdoivent continuer à pratiquer les positions de base et àapprendre à se détendre jusqu'à ce qu’ils sentent que leurcorps de la taille vers le haut est léger, mais en même tempssentir que leur poids descend jusqu'aux genoux et auxpieds et le contact avec le sol.Face à un adversaire il faut toujours être conscient que

l'essence du WT est la théorie de la ligne centrale. Cela nousapprend que le chemin le plus court entre deux points est uneligne droite. Par conséquent, vous devrez maintenir votregarde sur la ligne centrale de l'adversaire et en même tempsgarder les jambes assez fermées lorsque vous vous déplacez.Nous l'appelons « position d'adduction ». Cette position vouspermet d’avancer très rapidement vers l'avant et d’entrer dansl'espace de l’adversaire ainsi vos mains peuvent l’atteindrerapidement sur la ligne centrale quand vous avancez.J'explique toujours qu’il faut se déplacer rapidement.

C’est la base du système. C’est pourquoi l'élève doit seconcentrer sur les mouvements des pieds et pratiquer dur etintensivement. Sans une bonne base des mouvements, lesautres techniques ne peuvent pas être développées. L'élèvesera comme un arbre sans racines et sans racines, lesbranches ne peuvent pas se développer.

Merci beaucoup MAITRE.Ça a été un honneur de pouvoir réaliser cette interview.Si quelqu'un est intéressé de contacter avec Maître Tam

Yiu Ming il peut s’adresser à son Académie à Londres encontactant avec :

Sifu Salvador Sánchez

Page 179: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

Maître Tam Yiu [email protected]+ 44 07957561389

Page 185: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016
Page 187: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016

« Ce qui embellit le désert, c'est que quelque part ilcache un puits d'eau. »

Antoine de Saint-Exupery

« Ce que nous savons est une goutte d'eau ;Ce que nous ignorons, un océan. »

Isaac Newton

« Couler comme de l'eau, filer comme un nuage » (Yun Shui) commedit le proverbe que choisit pour son école mon bien-aimé et regrettéMaître d'Arts Martiaux, José Luis Paniagua Tevar, qui nous a quitté cetteannée.

Proposition difficile ! Nous trébuchons constamment sur des futilités etentravés dans les branches, nous ne voyons pas la forêt.

Couler ne signifie pas être négligeant ; l'eau ne l’est pas. Elle ne laisseaucun recoin découvert, elle arrive partout. Les asturiens disent que l'eau a « unmuseau très fin ». Sans hâte, en s’adaptant aux conditions, l'eau est la métaphorede la persistance et de l’adaptabilité extrêmes. Le paradigme de la variation de laforme, sans transformer l'essence.

Couler, faire face aux obstacles, allez vers le bas, ne s'opposer àrien, l'eau est la parfaite l’analogie de l'humilité, de l’adaptation etdu non conflit. L'eau vainc sans objectif ; en suivant sa nature,elle contourne tous les obstacles et elle nous apprendcomment vaincre, mais avec sagesse, sans usure, sansperdre de vue l'objectif. C’est quoi un rocher sur sonchemin ? Une montagne ? Même encaissée, elle sefiltre ou si elle ne peut pas elle s'évapore ; rienn’arrête son chemin ni sa destination.

Le fleuve de la vie a laissé sur mes rivages cestextes, que je partage maintenant sous forme delivre. Et je dis qu’il « a laissé », parce que tousles auteurs sont confus, parce que noussommes tous débiteurs de ceux qui nous ontprécédés, de ceux qui nous ont inspiré et nousinspirent, des nuages flottants de l’inconscientcollectif et même …qui sait ! des esprits etdes consciences qui nous entourent.

Je n'ai rien à enseigner, parce que je nesais rien, mais tout ceux qui veulent écoutermes vers, je leur laisse ici mes réflexionssincères, bien senties, chaque jour plussincères et moins pensées, parce quel'esprit est un engin trompeur qui voit cequ'il veut voir et duquel j'ai appris à meméfier.

Page 190: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016
Page 192: Magazine Arts Martiaux Budo International 306 – 2 Février 2016