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Magazine arts martiaux budo international 286 1 avril 2015

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Le magazine international dédié aux Arts Martiaux traditionnels, sports de combat et self-défense. Téléchargement gratuit. Édition Online 286 - 1 Avril - Année XXIV

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out change, rien n’est immuable. La propositioninitiale des arts martiaux était la formation descombattants, des guerriers pour défendre lesvôtres et n’est-ce pas ce que les policiers et lessoldats font d’aujourd’hui ? Alors… pourquoicontinuer de pratiquer les arts martiaux ?

D’autre part, les armes, se sont sophistiquées de tellesorte que les anciens arts de défense et d’attaque seretrouvent, si pas complètement obsolètes (il y aura toujoursun moment final dans le corps à corps où ils pourraient êtreutiles) du moins limités à être un objet de formation ducaractère plutôt que du physique des « militia ».La police de son côté doit affronter d’énormes limitationsdans l’usage de sa force, de sorte que ses techniques ontnécessairement subi une adaptation particulière qui n’apresque rien à voir avec les anciennes formes de combat,créant de fait, en vertu de tout cela, un sous-genrespécifique en leur sein.D’après moi, il ne reste que trois raisons pour la pratiquedes arts martiaux. La première : le sport. C’est certainement unesublimation de la violence innée des êtres humains, pour laconvertir d’abord en un soulagement de tensions, enparticulier celles liées à l’adolescence et à la montée deshormones qui l’accompagne ; ils remplissent également icila fonction non négligeable de « libérateurs d’énergie »provenant de la suralimentation des enfants (et des moinsjeunes) d’aujourd’hui ; pour ensuite, bien sûr, setransformer en un spectacle, où le culte du héros ne passepas inaperçu, répondant ainsi à une autre fonction socialenon moins utile à la sublimation de la violence.La deuxième raison, ébauchée dans les paragraphesprécédents, est liée à la formation du caractère et à ladiscipline nécessaires dans la police et à l’armée.La troisième n’est autre que le maintien de traditionslargement pratiquées et liées à des cultures anciennes, quipermettent d’accueillir les rites de passage, si nécessairedans les cultures modernes où leur abolition, fruit desmélanges de la société multiculturelle, unis à une visionpragmatique et nantie de l’homme moderne, a renduorphelins plusieurs générations de jeunes de toutes sortesde références et d’expériences enrichissantes à propos deleur place sur la terre.Contre toute attente, les arts martiaux, en unanachronisme flagrant, persistent dans leur pratique et, nonseulement cela, mais ils se répandent comme une traînéede poudre parmi la jeune population des sociétésmodernes.Quelles sont les possibilités de bien former son caractèrepour un jeune aujourd’hui ? Quels sont les héros à imiter ?Quels sont les modèles à suivre ?

La suppression du service militaire obligatoire, le manquede discipline dans les écoles, les parents hyper occupésincapables la plupart du temps « d’éduquer », intégrés enoutre dans un contexte social où les valeurs dominantessurexposent l’idée des droits sur celle des devoirs, et uncontexte en général permissif et indolent, font le reste.On conduit un âne avec la carotte et le bâton… maisaujourd’hui il n’y a plus que des sucreries écœurantesn’importe quand. Comment former un caractère avec detelles bases ?Je ne défends pas le châtiment corporel comme recettegénérale, mais nous atteignons le ridicule le plus effarant etla surprotection la plus nocive. Dans les écoles, les pauvresenseignants combattent castrés et sans armes dans unebataille absurde pour remplir de données les petites têtesdes rejetons dans notre société. L’autorité n’existe pas,parce que tout pouvoir se maintient à une extrémité avec lamenace crédible d’une supériorité réelle.Une amie professeur de langues en Angleterre me racontacomment en s’approchant d’un gosse de onze ans quisabotait la classe, celui-ci se mit à crier : « Elle m’a touché,elle m’a touché ! ». « Si je l’avais fait, on aurait peut-êtremême pu m’accuser de pédérastie », me dit-elle.Les arts martiaux sous n’importe laquelle de leurs formessont devenus aujourd’hui un outil éducatif inestimable, sansremplaçant. La supériorité du maître se soutient en dernièreinstance sur sa capacité réelle de s’imposer mêmephysiquement, dans un environnement où la violence estformelle, mais n’en est pas moins de la violence.Le dojo, le Kwon, le gymnase, ou comme vous voulezl’appeler, est ainsi transformé en un espace symbolique,sacré d’une certaine manière, imprégné de lois propres, quisont fondées sur une autorité réelle et vérifiable. L’affichaged’un pouvoir aussi élémentaire trouve facilement écho parmiles élèves les plus réticents et indisciplinés, qu’il s’agisse demachos primaires élémentaires ou pas, tandis que lasupériorité morale d’un vrai maître martial confère cette aurade modèle nécessaire pour que ceux qui sont plus sensibleset éveillés aient un modèle à imiter.Les arts martiaux sont un remède extraordinaire pources maux et d’autres aussi qui affligent notre sociétémoderne. Ils auraient tord, ceux qui en vivent, de ne pastenir suffisamment compte de ces points. Tant quequelque chose est utile, il continuera d’exister et même sison utilité au fil des siècles a changé, rien n’existe ni nereste sans remplir aucune fonction. Les arts martiauxaujourd’hui sont un merveilleux cadeau pour des millionsde jeunes, mais aussi un mode de vie pour les personnesqui ont trouvé en eux une belle référence, exemplaire etdigne, pour avancer sur cette terre comme des êtreshumains complets.

« Lorsque la concentration imprègne le corps et l’esprit,la puissance du souffle fait un avec l’univers, s’étendant

en douceur et naturellement jusqu’à la limite absolue,mais en même temps, la personne devient de plus en

plus autonome et indépendante. »Ueshiba Morihei.

« Un homme de valeur ne menace jamais, il est toujoursprêt mais ne se met jamais en avant ; s'il tue, ce serasans humilier ; aucun signe d'indécence n'est visibledans sa demeure ; sa nourriture ne doit jamais êtrelourde ; il corrige les erreurs même les plus petites, mais n'accuse jamais. C'est là que réside la force de sa volonté. »Guichin Funakoshi.

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Alfredo Tucci est général manager deBUDO INTERNATIONAL PUBLISHING CO.E-mail : [email protected]

https://www.facebook.com/alfredo.tucci.5

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Self-défense

Self Pro Krav Évolution

Mis au point il y a unequinzaine d’années parl’expert internatio-nal JacquesLevinet, dont lepalmarès sportifen arts mar-tiaux et sportsde combat estnotoirement connu auxquatre coins du monde, laméthode de self défense duSELF PRO KRAV ou SPKest une des plus efficaceset réalistes qui existent.Deux vidéos et un livresont venus déjà étayercette discipline de selfdéfense. Au-delà de lasimplicité d’acquisitionet de son adaptationtout public (hommes,femmes, enfants, for-ces de l’ordre), la forcedu SPK réside dans sonévolution annuelle afinde coller aux modesévolutifs d’agression denotre époque. Pour leCapitaine, on ne peutfiger une méthode à viesous peine d’en faireun art martial ou uneself défense obsolète.

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Rappel des origines du SPKLe SELF PRO KRAV provient de l’expérience

professionnelle de Capitaine de Police et du savoir faire destechniques de combat du Soke Jacques Levinet. Parmi lesnombreuses méthodes de self défense qu’il a créée, le Maîtrea adapté sa méthode police du Real Operational System ouR.O.S avec ses différents acquis d’auto défense pour en faireune méthode opérationnelle qu’il a appelé SELF PRO KRAV.Le sigle SPK signifie Self pour Self Défense, Pro pourProfessionnelle et Krav pour Combativité en hébreu. Le SPKn’est pas pour autant une forme de kravmaga dont il s’endiffère sur de nombreux points techniques spécifiques et uneapproche différente dans le domaine de la légitime défense etde la remise en question. Le Capitaine a conservé le termeKrav, sans pour autant adhérer au Kravmaga, en raison de lacombativité qui prévaut dans cette discipline. La richesse duSPK vient également des nombreux stages, échanges,formations et expériences que le Capitaine a acquis etdispensés auprès d’unités à travers le monde (Israël, États-Unis, Australie, Japon, Amérique du Sud, Canada,Cuba, Japon, Russie et Europe) et de ses échanges avec denombreux maîtres et experts dont Haim Gidon, Gaby Shai,Aaron Elbaze, Jim Wagner, Darren Levine, Vincent Lyn, TaijiKase, Keinosuke Enoeda, Hiroo Mochizuki, Shirai, DominiqueValéra et bien d’autres.

Le SPK comprend les 5 points clés suivants :Instinct de survie - entraînement conditionné - technique

opérationnelle - légitime défense - évolutionAutrement dit : La volonté de survivre, les moyens de

survivre, l’apprentissage de gestes naturels, le respect de laloi et la remise en question.Le SPK est une discipline à part entière, reconnue au plan

international par les plus grands experts Police et hautsmaîtres mondiaux d’arts martiaux.

Le nouveau SELF PRO KRAV ou SELF PRO KRAV ÉVOLUTIONL’évolution du SPK est obligatoire pour sa mise à jour face

aux nouvelles agressions. L’évolution du SPK estindispensable pour rester en phase avec la violence de nosjours. Elle provient également d’un feed back ou retourd’expérience permanent que les victimes font remonterjusqu’au fondateur de la discipline.

Les nouveautés du SELF PRO KRAV ÉVOLUTION sontles suivants :• Acquisition des défenses ambidextres pour parer à toute

éventualité (face à un gaucher, en toutes positions, debout,au sol, assis, à genoux, prise d’otages).• Défenses SPK contre plusieurs agresseurs.• Défenses SPK en milieu confiné et fermé.• Défenses SPK pour les forces de l’ordre.• Défenses SPK contre attaques non conventionnelles

(armes et mains nues).• Défenses SPK en pénombre ou dans le noir.• Défenses SPK avec accessoires de la vie courante

(parapluie, stylo, mallette, sac, clés, carte de crédit,téléphone portable, chaussure, veste, blouson, veste,magazine, etc.).• Adaptation du SPK pour les femmes et les enfants car

les agressions envers ces publics ne sont pas les mêmesqu’entre hommes.

Sans rentrer dans les détails de ces domainesd’évolution, voici quelques exemples du nouveau SELFPRO KRAV ÉVOLUTION :• Travail de percussion poings et pieds en mobilité sur

cibles mobiles complété par un travail de percussion coudegenou sur bouclier fixe. Le SPK ne devient pas un sport decombat mais un minimum de savoir faire de percussionpoings pieds est demandé.

Self-défense

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• Peu de clés de désarmement d’une arme car technique tropdangereuse face à des couteaux ou autres push daguer ou rasoir.Seules les percussions sont privilégiées pour désarmer rapidement entoute sécurité.• Utilisation de vraies armes contondantes (bâton, batte) pour les

passages de hauts grades pour mettre le candidat en situation réelle. • Utilisation des armes de poing et d’épaule à gaz, à blanc et à billes

(avec casque de protection), pour les hauts grades pour comprendre lemécanisme du désarmement. • Toutes les menaces d’armes à feu sont faites avec armes réelles

neutralisées avec le doigt sur la queue de détente comme le font lesvoyous. • Utilisation de couteau en aluminium pour sentir la froideur et le

danger de la lame dans les menaces à bout touchant au corps ou à lagorge.• Acquisition de similitude d’apprentissage et de restitution pour

éviter toute technique réfléchie et compliquée et ne garder que le réflexede défense.• Apprentissage, à partir du 2e Dan, de défenses ambidextres pour

assimiler le SPK face à un gaucher ou à un droitier selon le cas. Unacquis primordial pour les instructeurs qui doivent être capables dedémontrer et d’enseigner en droitier ou en gaucher pour prendre encompte tous les élèves.• Acquisition, à partir du 2e Dan, de techniques de défense d’un tiers

et de protection rapprochée pour donner les moyens aux élèves deprotéger leurs proches ou une personne vulnérable en cas d’agression.• Défenses, à partir du 5e Dan, avec accessoires de la vie courante.

Un apprentissage pour savoir se servir d’objets usuels pour se défendretels que parapluie, bâton, stylo, sac, mallette, clés, portable, chaise,

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veste, verre, chaussure, magazine, etc.). C’estimportant parce que se défendre par n’importequel moyen s’avère parfois indispensable.

Formation et affiliation du SELF PRO KRAV• Cursus technique - Par l’acquisition de

grades de la ceinture jaune à la ceinture noirepuis au Dan SPK (du 1er au 10e Dan). Bienqu’ayant été attaqué en justice le DAN SELF

PRO KRAV a été reconnu. Le SPK estdevenu une marque déposée auprès del’INPI (Institut National de la PropriétéIndustrielle).

• Les passages de grades sontcomposés, à tous les grades,

d’une épreuve technique(finition d’une défense par

une clé pour vérifier lebagage du candidat)

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et d’une épreuve combat (défenses rapides sansfinition de clés pour coller à la rue).• Les Dans SPK sont délivrés avec le plus grand

sérieux, sous respect de délai entre les grades,par une commission internationale desgrades. Tous les examens sefont devant un public et unjury avertis pour éviter toutecomplaisance. Pas dedélivrance de grades à la tête du client.• Cursus d’enseignant - Par la

formation initiale et continue d’instructeur,de chef instructeur et d’expert SPK.L’Académie délivre ces attestations deformation professionnelle en raison de sonenregistrement en tant qu’organisme deformation auprès du Ministère du Travail enFrance).• Les épreuves de l’examen d’instructeur sont

composées de tests techniques, écrits etpédagogiques. L’Académie Jacques Levinet tient le plusgrand compte de l’aptitude des candidats et se refuse àdélivrer des attestations de complaisance pour ne pasgalvauder sa crédibilité. La moralité est exigée pour lesinstructeurs SPK qui respectent un engagement surl’honneur et un code de déontologie.• Cursus d’affiliation - Les instructeurs des différentes

écoles de self défense, d’arts martiaux et de sports decombats postulent afin de devenir membre de laFédération Internationale AJL en vue d’unereconnaissance de leur système et éventuellement deleur grade. Une passerelle d’homologation a été miseen place pour le SELF PRO KRAV, au vu desdocuments justificatifs fournis.• Une formation en ligne - Il est proposé depuis

peu une formation en ligne pour les instructeurs etreprésentants de la Fédération Jacques Levinetqui enseignent dans les pays lointains de laFrance. Programmes écrits, vidéos et correctionsse font par internet et par Skype sous le contrôlede l’expert français.

Point capital - La légitimedéfense• Les Principes du SPK - Le Capitaine

Jacques Levinet, de par sa formation et sonrespect de la loi, met en exergue dans saméthode du SELF PRO KRAV, le respect absolude la légitime défense. Il ne s’agit pas seulementde connaitre le texte de loi mais de savoirl’appliquer lors de l’utilisation de la méthode pourse défendre. Il est important de donner auxélèves les moyens juridiques de justification deleurs gestes de défense. Savoir démontrer salégitime défense n’est pas facile face à la justice,raison pour laquelle les pratiquants ont unmémento de programme pour les aider.

Quelques exemples sous peine de seretrouver en prison même en tant quevictime :

Self-défense

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• Retourner un couteau vers un agresseur, même aprèsl’avoir désarmé.• Riposter avec l’arme de poing de l’agresseur, même

après l’avoir désarmé.• Laisser ses empreintes sur la queue de détente de l’arme

de poing de l’agresseur lors d’un mauvais désarmement parexemple (style clé).• Riposter avec la batte de l’agresseur, même après

l’avoir désarmé.• Utiliser un geste d’agression en défense, du style coup

de tête.• Riposter d’une défense génitale face à une

agression bénigne, du style saisie.• Multiplier les défenses de percussion de poing ou

de pied sur un agresseur désarmé et à terre souspeine d’acharnement et de non respect de la loi.• Riposter sur des zones vitales face à une

agression non vitale d’atteinte à la vie. ***Autrement dit, être victime ne justifie pas

n’importe quelle riposte. Le SELF PROKRAV met en garde ses pratiquants et leurdonne les moyens juridiques de sejustifier. La fin ne justifie pas les moyens.

Adaptation du SPK selon les pays• Le SPK, dispensé dans de nombreux

pays, tient en compte leur législation afin dela respecter. Raison également del’évolution du SPK selon les continents.

• De ce fait, certaines défenses, interdites en France ouen Europe par exemple, sont parfaitement autorisées danscertains pays.

Module SELF PRO KRAV POLICEIl ne peut y avoir plusieurs façons de se défendre

efficacement que l’on soit civil ou policier. Seuleschangent les finalités d’où la raison de la création dumodule SELF PRO KRAV POLICE. Voici quelques

aspects de l’apprentissage du SPK POLICE :• Utilisation des armes en dotation pour sedéfendre dans le respect de la loi.

• Acquisition du travail en équipe et enprotection.• Menottage SPK POLICE seul et en

équipe, en tous lieux.• Complémentarité d’actions à mains nueset avec armes.

• Clés opérationnelles de neutralisationseul et en équipe.

• Moyens dec o n d u i t eopérationnels encas d’urgence.• Acquisition de

base de la méthodedu Police Training ROS

associé au SPK.

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Self-défense

***Autrement dit, là où finit le SPK civilcommence le SPK Police avec des moyens decontrainte et de coercition propres à laméthode ROS ou Real Operational System desforces de l’ordre.Le SELF PRO KRAV POLICE a acquis ses

lettres de noblesse car de nombreuses unitésgénéralistes de Police ainsi que des unitésspéciales en France, comme les ERIS, et àl’étranger (comme le GAD en Argentine et lesSpetsnaz en Russie) ont été formées au SPK Policeet au ROS par le Capitaine Jacques Levinet.

Une fédération internationale reconnue• Le SELF PRO KRAV, à travers la Fédération

Internationale de Self Défense et de PoliceTraining AJL, est présent dans unecinquantaine de représentations enFrance et dans le monde (Espagne,Autriche, Bulgarie, Ital ie,Luxembourg, Belgique, Angleterre,Iles Canaries, USA, Guyane,

Argentine, Chili, Canada, Ile Maurice,Antilles, Russie, Sibérie, Australie,Nouvelle Zélande, Chine, Sri Lanka,Vietnam, Tunisie, Algérie).L’organigramme officiel de l’AJL estcomposé de DTN (DirecteursTechniques Nationaux), de DTR(Directeurs Techniques Régionaux) etde DTD (Directeurs TechniquesDépartementaux).• L’AJL dispose d’un numéro

d’agrément du Ministère des Sports enFrance et d’un numéro d’enregistrementau Ministère du Travail ainsi que denombreuses reconnaissancesinstitutionnelles dans le monde.

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• Le sérieux du SELF PRO KRAV se voit également à travers les tenues identiques des pratiquants en France etdans le monde. Seules différences la couleur du pays dans le logo et sur la ceinture pour privilégier l’identité dupays.• Enfin le curriculum vitae du fondateur, le Capitaine Jacques Levinet, plaide pour une crédibilité de haut niveau

de sa fédération AJL.Nous terminerons cet article par l’humilité en disant que le SELF PRO KRAV ne se prétend pas être la meilleure

méthode de self défense mais une méthode digne d’intérêt.

Fédération Internationale de Self Défense et de Police Training. Académie Jacques Levinet AJLTél. : +33 (0) 467.075.044E-Mail : [email protected] Internet : www.academielevinet.com Acteurs de la vidéoCapitaine Jacques LevinetPrésident AJL, Diplômé d’État, ceinture noire 10e Dan Self Pro Krav, 10e Dan Police ROS, 10e Dan Canne

Défense, 10e Dan Bâton Défense, 6e Dan Karaté FEKAMT, Moniteur Boxe FrançaisePascal TabaglioInstructeur, DTR AJL Midi Pyrénées, ceinture noire 2e Dan Self Pro Krav, 2e Dan Canne Défense, 2e Dan Bâton

Défense, 1e Dan Police ROS, 1er Dan Yoseikan Budo et Karaté, Moniteur de Boxe Française.

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Anciens et nouveaux

J’ai commencé à pratiquer WingTsun il y a plus de 20 ans sous la tutelle de l’un des maîtres les plusimportants de la branche Leung Ting WingTsun dans lemonde : Sifu Victor Gutierrez

Au cours de ces plus de 20 ans, j ’a i entenduinlassablement l’éternelle discussion sur la nécessité defaire évoluer le style ou, son contraire, l’obligation degarder intact le système tel qu’il fut enseigné par le GMYip Man. Si nous sommes bien d’accord sur une chose,c’est sur le fait que ces deux positions n’arriverontjamais à se mettre d’accord. En fait, et à mon humbleavis, ces deux « côtés » de la même famille (n’oublionspas) ont vécu en s’ignorant l’un l’autre pendant de

nombreuses années. Comme dans une tentativede faire comme si l ’autre

n’existait pas.

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l n’y a pas très longtemps, cette tendances’est déplacée vers un problème encore plusdélicat : la confrontation entre les partisansde la tradition et ceux de la modernité.Encore une fois, nous sommes devant undébat complètement stéri le, qui n’offre

aucune possibilité d’entente entre les parties, engrande partie du fait de la force des positions desmaîtres de l’une et l’autre option.

Je dois reconnaître que, dans le fond, les deuxoptions ont des arguments fermes et valables pourla défense de leurs positions. Si vous écoutez lesraisonnements d’un maître « traditionaliste » sur lanécessité de garder le style inchangé, il parvient « presque » à vous convaincre. De même, si vousécoutez les raisons de celui qui défend la nécessitéde changer pour adapter le WingTsun aux tempsactuels et à l’évolution des « prédateurs », vouscomprendrez indiscutablement que leursmotivations ne sont pas négligeables.

Mais arrivés à ce point, nous pourrions nousdemander : et que se passerait-il s’ils avaient tousdeux une partie de la vérité, mais pas toute ? Neserait-ce pas là, l’autre des questions que signale letaoïsme comme la principale influencephilosophique du Wing Chun Kuen ?

Après cet article, les deux positions serontsûrement aussi inflexibles, mais si au moins pourquelques minutes, je peux faire réfléchir lespartisans de l’une et de l’autre position, ce seraquelque chose.

Pour essayer de comprendre, nous devrionsd’abord écouter les deux parties et essayer, sans sefermer, de comprendre les raisons.

Certes, certains des lecteurs de cette colonnepeuvent me demander : Mais quelle est votreposition ? Laquelle des deux options choisissez-vous ? Et ma réponse aujourd’hui est : les deux ou

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aucune des deux ! Pour continuer à vous dire que l’annéeprochaine je penserai sûrement différemment… ou pas… Monexpérience me dit que les opinions changent au fil des ans ainsique la perception des choses.

Ce que je veux dire, c’est qu’en embrassant fortement uneposture et en approchant de la défense fanatique d’une position(quelle qu’elle soit), nous perdons sûrement au moins la moitiéde la vérité. C’est la principale raison pour laquelle mon opiniona beaucoup changé au cours de ces dernières années et je doisavouer que ce qui m’a permis, plus que toute autre chose,d’enrichir ma vision du style, c’est d’avoir garder un esprit ouvertet flexible, pour essayer de comprendre les deux positions.

Personnellement, j’ai été un défenseur de la positionévolutionniste du système pendant de nombreuses années.L’influence de mon professeur a été cruciale sur ce point. Pournous, le WingTsun est un système de boxe chinoise, qui doitchercher à atteindre le maximum dans n’importe quel systèmede Wu Shu : La victoire ! Qu’on l’obtienne ou pas (celadépendra toujours de qui est l’ennemi qui se trouve en face),l’objectif de la pratique est la poursuite de la victoire. Un art dela guerre, comme la boxe chinoise, cherche toujours la victoire.Et je vais de nouveau me référer aux échecs. Ce jeu, moitiésport, moitié art de guerre, a pour objectif de vaincre. Je neconnais aucun joueur qui joue à perdre ou qui essayesimplement de jouer en déplaçant les pièces sur l’échiquierpour le simple plaisir de passer le temps. Néanmoins, que l’ongagne ou que l’on perde (encore une fois dans ce cas la victoiredépend toujours du niveau de l’adversaire que nous avons enface de nous), on essaye toujours de gagner.

Il faut pour cela contempler certains éléments vraimentimportants si nous voulons y parvenir. Le changement descénarios et les techniques des adversaires nous obligent à unchangement dans la méthode d’entraînement pour essayerd’approcher ce but de la victoire. Cette définition d’un objectifmarque un chemin. Finalement, chemin et objectif sontresponsables de l’efficacité. Pour ce faire, on fait parfoisabstraction de certaines choses considérées comme « peuutiles » pour un bien supérieur : l’efficacité.

La position des traditionalistes est égale et parfaitementrespectable : les courants plus traditionnels affirment qu’ils ontl’obligation de maintenir l’héritage de grand maître Yip Man,pour le bien de l’art lui-même. Ils comprennent que si leschoses restent comme le grand maître l’enseignait à ses élèves(il y en a encore quelques-uns en vie), on ne perdra jamaisl’essence de l’art du combat. Je dois également reconnaître quedans le fond, ils ont en grande partie raison. S’il n’y avait pas eucertains enseignants très traditionnels, certains travauxtechniques, mais surtout certaines des stratégies du stylen’auraient sûrement pas survécus. Pendant de nombreusesannées, j’ai interrogé l’un ou l’autre professeur de la brancheque j’étudie à propos d’éléments importants comme les « KuenKuits » ou l’histoire du style et la réponse était toujours lamême : « Ce n’est pas important. » Eh bien… je voudrais bienêtre le seul à décider si oui ou non quelque chose est important.Dès lors, je demande au professeur de m’enseigner l’ensembledu système dans le temps le plus court possible. En revanche,je lui promets de m’entraîner diligemment le reste de ma vie !

Le Wing Chun dit « classique » est le livre auquel se sontabreuvés les évolutionnistes et celui auquel i l leur faut

« Même si nous devonsconsidérer où mettre la limite del’évolution, autrement dit quand

est-ce que le style cesse depouvoir être appelé WingTsunpour devenir autre chose ? »

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constamment revenir pour comprendre certaines deschoses les plus importantes dans le sens del’efficacité. J’aimerais souligner en particulier ici, laconservation d’éléments aussi importants que lesKuen Kuits (poèmes de connaissance qui nousdonnent les clés stratégiques du style).

Mais à mon avis, la préservation de la tradition estcruciale pour une question qui transcende latechnique, la tactique et même l’idée de la poursuitede la victoire. Garder la connaissance de lagénération précédente et la transmettre à la suivanteest une responsabilité maximale pour un pratiquantd’art martial, et cette responsabilité incombe plusque tout aux maîtres du style. J’imagine quebeaucoup de pratiquants qui, comme moi, ont passéla moitié de leur vie à la poursuite de l’efficacité, necomprendront pas ce concept, mais aujourd’hui,pour moi et pour mon association, c’est absolumentfondamental.

Nous pourrions, dans cette colonne donner desarguments en faveur de l’une et l’autre partie, pourmaintenir forte l’une et l’autre position, mais ilarrivera une chose des plus curieuses : plus nousembrassons une position, plus nous décollons del’esprit de ce style : flexibilité et adaptabilité.

Que le style ait changé et évolué tout le temps, enpermanence, au cours de ses cinq cents ansd’existence, c’est indéniable. Si nous voyons lesélèves du GM Yip Man de la première époque àHong Kong et ceux de la dernière période, lesdifférences sont sidérales. Bien que certains disentque ce n’est pas tout à fait vrai, en fait, la distanceest si grande qu’on dirait des styles différents. Nousparlons d’une période historique très courte (à peine20 ans) et cela peut nous servir d’exemple, même s’ily en a beaucoup plus.

Après la Révolution culturelle prolétarienne enChine, au milieu du siècle dernier, les pratiquants desdifférentes branches se dispersèrent dans différentsendroits de l’Asie du Sud-Est. Si nous observons lespratiquants du Vietnam, de Taiwan, Foshan ou decertaines des branches qui atteignirent l’Australie,nous verrons qu’il n’existe pas un style unique etimmuable. Alors, pourquoi ne serait-il pas possibled’apporter des modifications à la recherche de lacélèbre efficacité ?

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Même si nous devons considérer où mettre lalimite de l’évolution, autrement dit quand est-ceque le style cesse de pouvoir être appeléWingTsun pour devenir autre chose ?

À mon avis, les principes délimitentparfaitement cette ligne. Les quatre principes debase du WingTsun définissent le style lui-mêmebien plus que ses techniques, même siaujourd’hui, je considère fondamentaux deséléments aussi importants que les conceptsstratégiques, les sources, l’origine de lapuissance élastique, la philosophie du style etdes éléments que j’appelle non tangibles dustyle. Nous pourrons peut-être en parler dansune prochaine colonne.

En bref, en dépit d’être constammentconfrontées dans une dialectique un peuenfantine, à propos de ce qui est ou n’est pas del’authentique WingTsun, je crois fermement queles deux options sont nécessaires pour fairecontrepoids, comme le Yin et le Yang. Les deuxsont opposées, mais les deux ont besoin del’existence de l’autre, pour réaffirmer leur nature.Nous connaissons l’idée de lumière grâce à sonabsence… et vice versa.

Les pratiquants qui sont comme moi à lapoursuite de l’efficacité, doivent nécessairementrecourir aux traditionalistes du style afin de nepas perdre la nature de celui-ci. À leur tour, lesdéfenseurs de la tradition savent dans leur forintérieur, que les évolutionnistes sont « efficaces» dans les situations de combat et cela les obligeà ne pas négliger cet aspect si important dans leWuShu. Donc, vous voyez, les deux ont besoinl’un de l’autre.

D’où le titre de la colonne de ce mois-ci quinous situe : nouveau ou ancien, traditionnel oumoderne, et pourquoi pas au milieu, pourquoi nepas s’abreuver aux deux mondes ?

C’est mon opinion personnelle et ce quej’essaie d’appliquer dans mon association. Jesuis sûr qu’embrasser l’un des deux me feraitperdre les merveilles de l’autre.

Merci pour votre attention.

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« Santé », « Esprit »et « Combat » sont lesfondements de nosséminaires d’artsmartiaux. Toutes nostechniques, formes etexercices sont construitssur ces trois idées.Naturel lement, laréputation de notre école futgrandement influencée par cesprincipes de base. D’autresécoles ont également recoursà ces principes pour elles-mêmes. De même, denombreux maîtres etgrands maîtresdéclarent que leurstyle et leursystème suiventces maximes.Mais ques i g n i f i ev r a i m e n tces troismots ?

KUNG FU SCHULE MARTIN SEWER – Santé - Esprit - Combat

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Plus de 100 ans Chiu Koe (Hong Kong), père et

maître de mon professeur, le grandmaître Chiu Chi Ling, est né en 1895 etdécédé en 1995, à plus de 100 ans, de mortnaturelle. Sa femme, Shiu Ying, également maître deHung Gar, a atteint l’âge respectable de 98 ans. Tousdeux restèrent en forme et en bonne santé jusqu’à cet âgeavancé.De bons gènes ne furent pas les seuls responsables de

leur longévité : la durée de leur pratique du Kung Fu eutévidemment une influence importante sur leur longue vieet leur bonne santé. Aujourd’hui, Chiu Wai, le fils de ChiuKoe, résidant au Canada et également grand maître deHung Gar, a 85 ans et possède toujours une excellentesanté. L’histoire de Graham, l’un des élèves de Wai estencore plus remarquable : Graham a passé son enfancedans un fauteuil roulant. Il est maintenant âgé de 70 ans etn’a pas besoin d’un fauteuil roulant grâce à sa pratique duHung Gar Kung Fu. Tim, mon frère de Kung Fu, futmalade pendant de nombreuses années, il souffraitd’hypertension artériel le. Après avoir participérégulièrement à des entraînements de Kung-Fu, il vitaujourd’hui sans les symptômes qu’il avait avant et sansavoir besoin de médicaments. Ces exemples montrent demanière impressionnante les effets positifs de la pratiquedu Kung Fu et comment cet art martial renforce pourtoujours la santé de ceux qui s’y adonnent.

Chiu Chi Ling, grand maître et médecinCelui qui a personnellement rencontré le grand maître

Chiu Chi Ling a reçu l’impression positive d’une grandepersonnalité et fut légèrement surpris. Le grand maître,âgé de 72 ans, bouillonne d’énergie, l’enthousiasme pourl’action et de joie de vivre. Même ses longs voyages dansle monde et autres efforts ne parviennent pas à le vider deson énergie. Sifu Chiu est la preuve vivante de l’énergie devie qui peut être acquise grâce au Hung Gar Kung Fu. Ilest rarement malade et sa plus mauvaise expérience liée àla santé fut de s’être retrouvé à l’hôpital après un graveaccident de voiture.

Qu’en est-il des autres arts martiaux ?Il n’est pas facile de répondre à cette question. Elle

nous oblige à considérer l’histoire du système en questionet à poser les questions suivantes : Les maîtres de l’artmartial en question étaient-ils en bonne santé ? Ont-ilsvécu longtemps ? Étaient-ils connus pour leur vitalité ?Qu’en est-il des maîtres et des grands maîtres actuels ?Sont-ils vraiment en bonne santé ? Et les promesses decertaines écoles dans leurs publicités sont-elles sincères ?Ces questions pourraient aider à savoir si une certaineécole correspond à nos besoins à long terme. J’aimeraisconclure avec quelques déclarations de mes élèvesactuels. Ces élèves, qui ne connaissent pas le systèmedepuis longtemps, peuvent cependant confirmer laréalisation de leurs objectifs et leurs réussites. Voyezvous-même :

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« Avant de commencer le Hung Gar, je pesais 106 kg. Mon sens de l’équilibre et mon corps étaient fortementinfluencés par ce poids très lourd. Après avoir lu le livre de Sifu « 5-3-1 », J’ai continuellement amélioré monalimentation. Perdre du poids est devenu agréable, parce que je me sentais mentalement et physiquement bien.C’était si simple. Il fallait simplement manger sainement et savoir ce qui était bon à manger. Au bout de septmois, mon poids était descendu à 81 kg. J’ai atteint cet objectif grâce au livre « 5-3-1 » et grâce à la pratique duHung Gar à l’école de Kung Fu de Martin Sewer. Pour cela, cher Sifu, je vous remercie beaucoup. »

Martin Chollet, élève depuis octobre 2013.

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« Les médecins me dirent qu’à cause demon taux de cholestérol élevé et de monhypertension artérielle, je ne pourrais pasvivre sans médication. Pendant des années,j’ai dû prendre des pilules. Depuis que j’aicommencé à m’entraîner à l’école de KungFu de Martin Sewer, mon cholestérol et monhypertension n’ont cessé de s’améliorer. Il ya un mois, j’ai cessé de prendre mesmédicaments et je me sens mieux quejamais. Mon médecin m’a dit : « Quel quesoit ce que vous faites, continuez ! »

Jörg Schläpfer, instructeur de formation,élève depuis novembre 2013.

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« Après un accident de la circulation et plusieursopérations, j’ai boîté de ma jambe gauche pendantdes années. La pratique du Hung Gar nonseulement a redonné à nouveau de la force à mesmuscles, il m’a aussi donné la force mentale deremarcher correctement, normalement et confiant.Une chose en quoi je ne croyais plus. Mais avec lescours de Hung Gar de mon Sifu, je l’ai fait ! Merci,Sifu ! »

Daniel Schabron, IT et consultant en marketing.Élève depuis mai 2013.

« Avant de pratiquer le Hung Gar, jesouffrais d’un problème de dos, une herniediscale. Rater une marche en prenant untrain, aurait pu me provoquer de tellesdouleurs que je me serait retrouvé paralysé. Ily a 13 mois, j’ai commencé à suivre des coursà l’école de Kung Fu de Martin Sewer. 13 moisplus tard, je vis sans aucune douleur. Unsentiment inestimable. Merci Sifu. »

Stephan Nyffenegger, avocat. Élève depuisdécembre 2013.

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Les six principes et demi duWeng Chun pour le combat

Développé par les moines guerriers du Templede Shaolin du sud pour se défendre des attaquesdes pirates et de brigands, le Weng Chun futensuite pratiqué clandestinement par les rebellesde la Jonque Rouge. Plus il fut utilisé comme self-défense dans les rues de Fatshans (Chine) etd’Hong Kong. Grâce aux recherches incessantesdu Grand Maître Wai Yans, il a été repêché et estaujourd’hui enseigné par le Grand Maître AndreasHoffmann et son équipe de professeurs pour servirde self-défense et de protection pour lespersonnes qui nous entourent en cas d’agressionbrutale, mais également pour disputer descompétitions de Full Contact (Sanda) et de MMA.Nous présentons ci-dessous les six principes etdemi du Weng Chun pour le combat. I l estfondamental que les principes soient comprisaussi bien physiquement que mentalement.

1. Le principe Tai (déséquilibrer)Rompre la stabil ité de l’adversaire en le

déséquilibrant vers le haut.

2. Le principe Lan (Bloquer)Bloquer l’adversaire et obtenir ainsi la possibilité

de profiter de son potentiel.

3. Le principe Dim (heurter)Heurter l’adversaire et apprendre à rester

concentré et confiant.

4. Le principe Kit (dévier)Dévier la structure de l’adversaire et la détruire.

De cette manière, défendre également la proprestructure.

5. Le principe Got (Couper vers le bas)Couper vers le bas la force de l’adversaire au

cours de sa tentative d’attaque.

6. Le principe Wun (tourner)Profiter de la force de l’adversaire pour le

déséquilibrer. Si l’adversaire exerce une pression, on modifie

l’angle au moyen de rotations.- Le demi principe Lau (couler)

« Développé par lesmoines guerriers du

Temple de Shaolin du sudpour se défendre des

attaques des pirates etde brigands,

le Weng Chun futensuite pratiqué

clandestinement par lesrebelles de la

Jonque Rouge. »

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Weng Chun

Lau est la moitié du Weng ChunKung-Fu : soyez comme l’eau quicoule incessamment et perturbe ainsile flux de l’adversaire.

Pourquoi un guerrier a-t-il besoin de principes ?Les guerriers du Weng Chun se

rendirent compte que celui quipratiquait un art martial pouvait seperdre dans l’une des nombreusesméthodes si l’art avait beaucoup detechniques et manquait de principes.Dans une situation de guerre et deself-défense, ce genre de choses nesert à rien car dans une situationréelle, du fait de l’effet de surprise, dela peur et du stress, il y a trop deconfusion. La solution consiste à sebattre en s’aidant des principes quipeuvent fonctionner comme desdirectives générales pendant lecombat et qui permettent au guerrierde se défendre grâce aux techniquesqui surgissent spontanément et qu’il adéveloppé en prenant pour base lesprincipes. En s’aidant de certaines decertains exercices (Kiu Sao et ChiSao), l’élève de Weng Chun apprend àréagir comme par une action réflexe àcertains stimuli visuels (quand ladistance de combat est assez longue)et sensoriels (quand la distance decombat est assez courte). Pendantl’entraînement du Weng Chun, onrépète d’innombrables situations de

combat et de self-défense, aussi biendans des conditions de relaxationrelative que sous pression, jusqu’à ceque l’élève ait intériorisé les principeset soit capable de se défendre dansun combat et de les uti l iser encompétit ion spontanément etdirectement, sans avoir à y penser.

Les six principes duWeng Chun dans ledétail• Le principe TaiUne fois que nous comprenons que

la base de n’importe quelle défense etde n’importe quelle attaque se trouvedans notre centre d’équilibre, nouscomprenons également pourquoidans l’apprentissage du Weng Chunon commence par apprendre àrompre l’équilibre de l’adversaire et àconserver le nôtre. Ici, notre attentionse porte sur le canal médullaire quenous appelons ligne centrale.Quand, par exemple, l ’attaque

utilise un swing, il faut le recevoir endéséquilibrant (Wun) et en même

temps tirer le dos ou la tête del’adversaire vers le haut (Tai).L’adversaire tombera par terre ou entout cas perdra l’équilibre et ne seraainsi pas capable de se défendre oude tenter une nouvelle attaque.

• Le principe LanDans le Weng Chun, nous

apprenons à développer une fortepression vers l’avant et à former unpont entre nous et l’adversaire pourbloquer avec tout notre corps sa forceet donc ses possibilités de continuerde se battre. Nous ôtons àl’adversaire son espace. C’estparticulièrement facile quandl’adversaire est bloqué juste aumoment de l’attaque. Parer les coupsde pied et les mains quisaisissent sont ici de bonsoutils. Un autre momentpropice pour comblerl’ouverture et bloquerl’adversaire c’est quand iltermine son attaque avecun coup et le rate. Il luifaudra un moment pour

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récupérer sa structure et penser auprochain pas. C’est là le momentprécis pour entrer et bloquer. Dans lecombat au corps à corps, parexemple, il est très intéressant, quandl’attaquant pousse son poignet versl’extérieur, de le bloquer avec lecoude en uti l isant le principe ducercle (Wun). En faisant pression sur l’adversaire

avec le coude, on peut utiliser le dospour le bloquer. Il est parfois possibled’uti l iser également la pressionexercée par un adversaire avec lamain pour bloquer l’autre main. Leprincipe Lan est frustrant pourl’attaquant qui a la sensation de nepas pouvoir continuer de se battre et,quand il commence à paniquer, il se

bloque encore plus. Le principe Lanest une bonne stratégie contre unattaquant qui utilise surtout le principeDim et a besoin de beaucoupd’espace et de temps pour ses coupsde poing et de pied.

• Le principe DimOn contrôle surtout l’adversaire à

travers une frappe. Il existe aussi lapossibilité d’attraper et de projeter.Dans le principe Dim, l’armeprincipale est le coup. Quand ondonne un coup dur, celui-ciimpressionne l’adversaire et l’irrite.Nous gagnons ainsi le moment oùl’attaquant ne sait pas s’il lui fautcontinuer de se battre ou pensercomment empêcher le prochain coup.

Cela retarde ses actions et crée lapossibilité de le frapper de nouveau etde provoquer encore plus deconfusion ou de le contrôlertotalement. Dans le travail du corps,on entraîne le principe Dim jusqu’àêtre capable de marquer desimpulsions avec tout le corps pourutiliser tout le corps pour les coups.Chaque partie du corps peut devenirune arme.

• Le principe KitOn conduit l’adversaire à perdre

l’équilibre en le déviant de la directionoriginale de son attaque. On le dévie detelle sorte qu’il ne peut continuerd’utiliser sa force contre la personnequ’il a en face de lui. On rompt la

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structure de l’adversaire en déviantles extrémités du corps ou enrompant la structure supérieure ouinférieure du corps. Quand on yparvient, l’attaquant ne peut plusattaquer, on crée ainsi un espace etun temps pour le contrôlertotalement.• Le principe GotAvec des demi-cercles

exécutés par les bras, les jambesou le corps, on peut couper versle bas les coups ou les attaquesde l’adversaire. Il existe de petitsmouvements Got, par exempleavec les poignets ou desmouvements Got plus grandsavec les coudes ou le dos. Il estainsi possible de couper vers lebas le coup de l’adversaire et defrapper en même temps. Lesmouvements principaux sont lecoup de poignard avec le doigtWeng Chun « Biu Chi » ou lepoing de retour « Qua Choy ».Quand on intercepte la force dansun demi-cercle vers le bas,l’attaquant perd sa force, sonéquilibre et également le stimulantpour d’autres attaques.

• Le principe WunDans ce cas, nous utilisons la

force de l’adversaire au moyen decercles et demi-cercles. Prenons lemême exemple, celui que nousavons pris avant pour le principe Tai.Quand l’adversaire attaque avec unswing, on absorbe sa force en tirantet en frappant en même temps. Lesdeux côtés de son dos et la poitrinedécouverte vont constituer untriangle ouvert. Si l’attaquant essayemaintenant de réussir un coup versle haut, on peut utiliser sa forcecirculante autour du triangle ouvertet le pousser fortement. Si en mêmetemps, on amène l’autre bras vers lecou de l’adversaire, on parvient àfaire une projection merveilleuse. Leprincipe Wun aide à découvrir laforce et l’énergie en frappant. Lescoups dans le Weng Chunressemblent à un fouet, ils ne sontpas aussi directs que ceux d’unbâton. Les coups en crochet, lescoups de coude et les swings sontles armes principales duprincipe Wun.

• Le principe Lau

Soit comme l’eau qui coule versla vallée et dont le courant nepeut être détenu par aucunepierre. Si l’adversaire attaque, ilnous donne avec son attaquequelque chose que nous pouvonsutiliser pour le contrôler. Le GrandMaître Wai Yan avait coutume decomparer le principe Lau au ski.Quand vous touchez l’attaquanten utilisant sa force, vous glissezpratiquement à l’intérieur de lui.Un autre terme très beau duWeng Chun est celui de Fok Ku,qui signifie dans ce contexte «monter le tigre », utiliser la férocitéde l’attaquant pour le contrôler.Le principe Lau est au cœur duWing Chun, c’est le principe leplus important. On dit que 50 %de toutes les actions dans leWeng Chu appartiennent auprincipe Lau.

La forme Luk DimBoon KunForme de la main dessix principes et demiUne autre manière d’entraîner

les formesL’objectif du Weng Chun, c’est

de comprendre et d’apprendrecomment on peut utiliser sanseffort et spontanément lesprincipes nécessaires pourcontrôler un attaquant dans lecombat. La manière d’apprendreles formes est donc ici différentede celle des autres styles decombat plus orientés vers lestechniques. Au début, on devraitapprendre Luk Dim Boon Kuenqui permet d’enregistrer lesprincipes élémentaires dans lecorps et dans l’esprit. Sur cettebase, on peut apprendre toutesles autres formes qui contiennentdes combinaisons de cesprincipes. De même, oncomprend facilement lesapplications au combat de cesprincipes.

Une forme pour tousles champs d’application au combatIl est intéressant de constater

que, dans le Weng Chun, onapprend une forme de main qui

Weng Chun

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sera utilisée aussi bien avec le mannequin de bois,qu’avec les couteaux doubles, le bâton et commeapplication du combat. On peut ainsi apprendre lesprincipes dans différents domaines d’application jusqu’àles avoir intériorisés.

Devenir un guerrier spirituel avec lessix principes et demiTout commence avec Tai, l’intense désir des guerriers

Shaolin d’utiliser leur force et leur puissance pour sauverd’autres êtres humains, être leur exemple, leur transmettredes forces dans leur combat pour la vie et les aider àmoins souffrir et donc à jouir plus de la vie. Ça commencepar soi-même. Au réveil, nous devrions êtrereconnaissants pour notre corps et notre espritmerveilleux, nous devrions imprégner tout ce que nousfaisons de l’esprit élevé Tai et le transmettre à tous ceuxque nous croisons sur notre chemin. Après Tai, nouspassons à Lan.Lan, c’est la joie et le savoir des possibilités infinies et

de l’espace qui nous entoure. En outre, avec la force duprincipe Lan, nous pouvons bloquer les sentiments quinous perturbent comme l’envie, la haine ou la peur, aumoment où ils naissent. Avec Kit, il est possible de comprendre les relations et

les interactions avec les amis, avec tous les êtres etfinalement avec tout l’univers. Cette sagesse d’être unavec l’univers nous apporte force et courage. C’est la basedu principe suivant, Dim.Avec Dim, nous trouvons spontanément un moment et

un espace juste pour agir et nous apprenons àcomprendre la force de la tension et de ladétente.Got nous enseigne à rompre avec les

sentiments qui interfèrent et les choses quenous ne pouvons pas changer pour tournernotre regard vers ce que nous pouvons faire.Une fois que nous avons compris Wun, nous

sommes capables de vivre et d’agir sans effort,sans perdre l’énergie à cela. Nous comprenonsque tout, même nos pensées, apparaît et joue

dans l’espace et puis s’en va. Savoir cela, nous procure lapaix intérieure et nous comprenons la loi naturelle ducercle de la vie. Avec ça, nous sommes prêt pour Lan, être un et couler,

sans lutter contre. Nous avons une idée de à quoiressemble la fluidité et comment être une partie du tout,tout étant un être individuel. Le résultat est l’esprit joyeux,pacifique, spontané et ferme du guerrier qui sent leprintemps éternel (Weng Chun) partout.Quand on essaye d’appliquer les six principes à la vie, a

le droit, dans la famille Weng Chun d’Andreas Hoffmann,de porter les poulaines blanches du guerrier spirituel.

L’histoire des six principes et demi duWeng ChunLe Weng Chun Kung-Fu comme exemple classique de

l’art mart ia l du monastère de Shaol in du sud estenseigné simplement. Weng Chun veut dire « printempséternel », c’était le nom de la salle de philosophie dutemps du Shaolin du sud. Sa devise philosophique était :« Être toujours éveil lé, alerte et conscient ». Ceciconstitue la base du combat et veut dire qu’il fauttoujours être présent, sans se laisser influencer par lesexpectatives ou les peurs. L’expérience directe de laréalité et l’observation naturelle et simple detoute chose étaient les prétentions principalesdes moines de Shaolin. Cela ne correspondaitpas à la philosophie d’autres styles martiauxqui étaient associés à la magie ou à dessystèmes de croyance. Du fai t de cette

Weng Chun

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philosophie de Shaolin, on n’utilisa dans le Weng Chunque des applications martiales qui étaient faciles àutiliser directement et qui pouvaient être vérifiées dans lecombat réel.

Après la destruction du temple de Shaolin du sudAprès la destruction du temple de Shaolin du Sud

qui était leur foyer, les moines guerriers du WengChun s’enfuir et développèrent de nombreux stylesbasés sur les six principes du Weng Chun. La JonqueRouge offrit une bonne cachette pour les moines.Leung Yee Tei appris les Luk Dim Boon Kwun (les sixprincipes dans la forme du bâton long) avec WongWah Bo et est connu comme le fondateur historiquedu Wing Chun. On re t rouve éga lement les s ixprincipes Luk Dim Boon comme une partie de NgLung Bagua Kwun dans le Hung Gar Kung-Fu. C’estl ’une des raisons pour lesquel les aujourd’hui leschercheurs appellent Weng Chun le créateur du WingChun et du Hung Gar.

Weng Chun après la Deuxième guerremondialeAprès la Deuxième guerre mondiale, le grand maître Wai

Yan transforma l’un de ses bâtiments de la Waterloo Raod(Yan Ma Tei, Kowloon, Hong Kong) consacrés aux affaires,en siège principal de la famille Weng Chun. Il y invita tousles grands maîtres vivants du Weng Chun pour travailleravec eux afin de conserver le Weng Chun pour la postéritéet d’étudier l’art martial. Il fut aidé par : le grand maîtreTang Pick, le grand maître Tam Kong, le grand maître LoChin Woon et surtout son ami le grand maître Chu ChengMan. Le grand maître Wai Yan s’entraîna et étudia avec luipendant 20 ans, d’après sa propre information. Les deuxgrands maîtres invitèrent également des grands maîtresd’autres styles et i ls partagèrent avec eux leursconnaissances et leurs recherches. Ils aidèrent ainsi legrand maître de Taimanti Chin Chuk Kai à développer unmannequin de bois et aidèrent également le grand maîtreYip Man avec le Wing Chun.

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Weng Chun

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La Chemin du Weng Chun vers l’OccidentLe grand maître Wai Yan accepta le jeune Allemand décidé, Andreas Hoffman, comme élève et le mit

au courant de ses recherches et de celles du grand maître Chu Chung Man. Il envoya en outre AndreasHoffman en Chine pour qu’il étudie avec les grands maîtres du Weng Chun, Pak Cheung et Pang Nam.De retour à Hong Kong, Andres Hoffman dut démontrer ce qu’il avait appris là-bas. Wai Yan l’observaet ajouta cela à ses recherches.Andreas Hoffman a suivi personnellement les cours du grand maître Wan Yan depuis 1986, jusqu’à

arriver au niveau de maître et plus tard de grand maître. Il fut en outre, le dernier élève de Dai Duk Lanet le seul élève occidental du grand maître Wai Yan. Pour accentuer cet exploit extraordinaire de sonélève, le grand maître Wai Yan lui remit en 1995 à Hong Kong devant de nombreux maîtres de Kung-Fude plusieurs styles et plus de 70 élèves du monde entier un certificat qui fait de lui le successeur duWeng Chun.Actuellement, Andreas Hoffman donne cours dans le monde entier, en plus de poursuivre ses

recherches dans le Dai Duk Lans avec ses élèves, des maîtres également. Ensemble, ils poursuivent latradition du Dai Duk Lans et aident d’autres maîtres et d’autres familles du Kung-Fu. Il y a de nombreuxmaîtres et professeurs de Wing Chun qui apprennent personnellement avec le grand maître Andreas

Hoffman à développer leur art martial et à faire grandir leur propre système ou à participer à descompétitions modernes comme les MMA.

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Tout système a des limites et quand vous passez d’un système à un autre, vous devez apprendre un autre artmartial et c’est ce que le Kapap essaye d’éviter. Le Kapap, combat face à face, c’est ça, un pont entre systèmes.Son fondateur fit sienne une expression dont le concept était utilisé par d’autres styles d'arts martiauxtraditionnels  : «  Ne portez pas une arme, soyez vous-même l'arme.  » Si votre pensée, votre esprit et votrecorps sont l'arme, vous serez une arme qui sera tout aussi efficace lorsque vous porterez une arme. Ce DVDde l’Avi Nardia Academy traite de la connexion entre la «  vielle école  » d’arts martiaux et le CQB (CloseQuarters Battle) moderne.L’expérience de Nardia en tant que commandant à l’IDF (Israel Defense Forces) et entraîneur officiel de laprincipale unité anti-terroriste israélienne lui a appris que cultiver la pensée et l’esprit du guerrier devait êtreprioritaire sur le simple entraînement physique.Dans cette vidéo, nous étudierons entre autres, la sécurité avec les armes et les parallélismes convaincantsentre l’Iaido et le maniement correct d’une arme à feu. Les armes à feu sont les éléments les plus récents del’armement individuel, mais elles n’échappent pas à la sagesse et à la logique de la vieille école. Nous verronségalement des exercices d’entraînement adaptés du BJJ, des exercices de désarmement et de préparationintelligente du corps avec des explications quant aux bénéfices et les précautions à prendre. Un DVD éducatif,inspirateur et révélateur, recommandé aux pratiquants de tous les styles, anciens et modernes. HYPERLINK "mailto : [email protected]" [email protected]

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Comme dans la meilleure tradition chinoise qui serespecte, le système de Choy Lay Fut Kung Fu aégalement son bagage d’histoire et de traditions,d’hommes et d’aventures. Des histoires d’hommessouvent différents les uns des autres, avec des viessouvent différentes, mais avec un objectif commun. Ceshommes qui ont tous fait partie du système Choy LayFut ont effectivement en commun la capacité decombat, ainsi qu’une tendance à la révolte politique etsocial de leur temps.

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On peut écrire l’histoire dedifférentes manières. Une manièrede le faire est la transmissionconceptuelle, précise et littérale del’histoire technique et martiale desautres, souvent vides etanachroniques. C’est ce qui sepasse aujourd’hui dans les artsmartiaux chinois, on étudie descentaines de formes (Tou Lu) et oncombat avec des méthodes et destechniques identiques à celles den’importe quel autre système decombat moderne (Full Contact, JiuJitsu, Sanda ou San Shou). L’autremanière de faire, c’est de suivre lechemin tracé par les générationsprécédentes et de se concentrer surla propre expérience, réelle etconcrète, conscient de l’évolutionde l’expérience personnelle et dusystème. C’est la différence entre le« maître » porteur de questions etréponses, de connaissance, delogique et d’expérience dans lefondement de la trajectoire d’unsystème, et le « maître instructeur »exécutant et simple porteur del’expérience d’autrui, pour qui lesréponses naissent et meurent sansquestions et où les dogmes dusystème sont le seul chemin visible !Parmi les différents personnages

qui ont tracé l’histoire de l’ancienart martial chinois, il y en a un qui areçu le surnom de « légendairepoing du nord » et dont le vrai nométait Tam Sam (譚 三). L’histoire dekung fu chinois est plein delégendes et de folklore souventhistoriquement incorrects. Tam Sama également été reconnu en viecomme une légende des artsmartiaux. Un nom et une histoireconstruite sur le terrain et sur uneexpérience réelle et personnelle.Contrairement à d’autres célèbresmaîtres chinois dont on a fait desromans et des films, des contes etdes légendes souvent trop éloignésde la réalité, Sam Tam (譚 三) peutêtre considéré comme un« combattant » moderne qui alargement contribué au véritablekung fu chinois, bien que sonsystème Pak Sing Choy Lay Fut aitété (et soit) jalousement cachésuivant la vieille logique de la familleet du clan. Pratique et expérience,réalité et conscience, comme dans

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un koan zen, c’est la clé de voûtede la pratique martiale du Tam Sam(譚三).Tam Sam (譚 三 ) est né dans la

banlieue Hoi Ping en 1873 et agrandi à Toi Ting, un village ducanton. De nature forte et dotéd’une intelligence remarquable, lejeune Tam manifesta très jeune undésir inné d’apprendre les artsmartiaux. Il fut introduit par sonpère à l’étude du kung-fu sous ladirection d’un célèbre maître deHung Gar nommé Chow Gum Biu.Tam Sam avait un caractèrecombatif. Au cours de ses étudesde Hung Kuen Kung-Fu, il entenditque la renommée des pratiquantsdu Hung Sing Gwoon de Fushanétait en train de s’étendreprogressivement dans le Guanzhou.Curieux de tester ses compétences,mais surtout celles du systèmeHung Sing Choy Lay Fut, il décidad’aller rencontrer le maître Lui Tsan (雷 粲). Tam Sam entra à l’école et,arrogant, invita le maître Lui Tsan (雷 粲) et ses élèves à se battre aveclui. Un élève âgé du maître Luiappelé Wong Sum s’avança etaccepta le défi. Commençant lecombat, Tam Sam allait frapper lescôtes de Wong Sum, mais cedernier, grâce à la combinaisontechnique « Jo Ma Kwa Sow »réussit à conclure le combat assezrapidement. Tam Sam quoiqueblessé dans son corps et dans sonorgueil et incapable de continuer lecombat, voulut obstinément sebattre aussi avec le maître LuiTsan. Compte tenu de l’âgeavancé du maître, Tam Samcroyait pouvoir être capable de levaincre. Il aurait ainsi au moinspartiellement racheté son orgueilblessé. Mais cette fois le jeune Tampécha d’une arrogance excessive etd’un manque de préparation. Defait, la rencontre avec le maître Luidura quelques secondes et sonjeune adversaire se retrouva denouveau sur le tapis. Cette fois,cependant, quelque chose en luiavait changé. Conscient del’efficacité du système Choy LayFut, il demanda humblement aumaître Lui de l’accepter commeélève dans son école. Lui Tsan,ancien disciple du maître Jeong

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Kung Fu

« Le maître pratique, les débutant parlent, le maître vit,les débutants discutent, le maître savoure le matin et lesoir, les débutants sont préoccupés le matin et fatigués le

soir… Là où il n’y a pas de mots vous trouverez unhomme, là où vous trouverez la cohérence dans le silence,

sera votre maître. »

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Yim 張炎 (ou Cheung Hung Sing,1824-1893) accepta de prendre lejeune Tam Sam comme élève.Sous la direction du maître Lui

Tsan, Tam Sam poursuivit avecsuccès sa formation avant d’êtrepromu par le maître Lui Tsaninstructeur au Hung Sing Gwoon. Sonparcours d’études à l’école fut rapide etintense, et en quelques années, il gagna lerespect non seulement de ses camaradesde classe (qui l’appelaient « Sam Sook »),mais aussi des pratiquants d’autres systèmesde Fushan.Tam Sam, cependant, conserva cependant

pendant tout son parcours d’étudesson caractère et sontempérament. Il ne baissa

jamais la tête et mêmeface à des positions de

force, i l continuait d’êtreplutôt « direct ».Un célèbre épisode appelé

« Kuen Da Sam Ngan » ou « le coup depoing qui a battu les trois Ngan » représentaun tournant majeur dans son parcours vital. Aucours d’une altercation avec Si-Sook Ngan Yiu Ting(son oncle de Kung Fu) et certains membres de sa famille, Sam Tam envint à se battre et à vaincre ses propres Hing Dai (frères de kung-fu) dansune rencontre peu amicale et surtout non autorisée par le maître Lui Tsan.Se battre contre un frère et plus encore contre un membre de la familleplus âgé signifiait rompre le code éthique et moral du Choy Lay Fut. Le

maître Lui Tsan apprit l’incident et, affligé, ne put faire autrementque de renvoyer son disciple Tam Sam de l’école. Les codes

et les règles devaient être respectés, même si Tam avaiteu raison. Tam Sam a dû quitter l’école alors que saformation sous la direction du maître Lui n’était pasencore terminée. Pendant un certain temps, il continuaà apprendre et à s’entraîner en secret avec certains deses frères de kung fu du Hung Sing Gwoon. Mais pourlui, la seule façon d’obtenir une évolution personnelle etd’améliorer sa technique martiale était de combattre.C’est ainsi qu’il initia une longue série de combatssanglants avec des combattants d’autres systèmes etqu’il commença à se forger une réputation de solidecombattant. Son expérience grandit avec sa renommée.Ses combats étaient réalisés à huis clos ou au grandjour, mais il s’agissait de véritables combats dont on

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pouvait entendre les exploits danstoute la région.Tam Sam restait sensible et

respectueux vis-à-vis de son ancienmaître et de ses compagnonsd’école. Quand il réalisa que saréputation commençait à estompercelle du maître Lui Tsan et de laHung Sing Gwoon, il décida de s’enaller de Fushan. Il fonda son écoledans un temple dans le nord appeléDi Mew. Il appela son école SiuHung Buk Sing Kwoon. Grâce à seshabiletés au combat et à sonexpérience, Tam continua de créerde nouvelles techniques et deperfectionner les anciennes,

surpassant le système d’origine etapportant une contributionpersonnelle au système, enparticulier dans le domaine ducombat. À Siu Buk, Sam Tamacquit le surnom de « poingimbattable du nord », en raison deson invincibilité au combat.Avec le temps, ses élèves

persuadèrent Tam Sam deraccourcir le nom de l’école et demodifier le nom de Buk Sing ChoyLee Fut qui était trop long, maissurtout pour établir un signedistinctif par rapport aux deuxautres branches du même système.

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C’est alors qu’en plus de la branche Choy Lay Fut de King Mui et de Fushan, estnée la branche Buck Sing. Tam Sam donna vie dans son parcours de formationà un véritable système dans le système. Ses études développèrent enparticulier les techniques et les principes applicables au combat.

Peu de Tou Lu (formes) et beaucoup de Kuen (techniques et principes),c’était là la base du système Choy Lay Fut Pak Sing. Certains destechniques qui l’ont rendu célèbre dans le monde martial pour leurefficacité au combat sont, par exemple, Kwa-Sow-Chop et Lin Wan-Chop Choy (attaque cyclique avec les poings du Léopard). Tam Samaimait tant les combats qu’il engagea un biographe pour mettre parécrit ses rencontres. Le livre aurait dû s’appeler « Le record de 100combats victorieux », mais l’auteur est mort à Hong Kong au cours despremières phases de la rédaction et le livre n’a jamais été achevé. En1912, fut créée la République populaire de Chine et, au cours desdécennies suivantes, sous la poussée promotionnelle du nouveaugouvernement, se sont formées diverses associations pour les artsmartiaux chinois aussi bien au nord et qu’au sud. Le nouveaugouvernement reconnut les arts martiaux chinois comme un trésornational et encouragea publiquement leur propagation. Ce fut unepériode d’échanges florissants entre les différents systèmes etassociations d’arts martiaux traditionnels. En particulier, legouvernement a donné naissance à ces échanges entre les stylesdu nord et du sud. Dans la ville de Canton, eut lieu l’un des plus

célèbres « échanges » entre les systèmes du nord et du sud. Àla tête de la délégation du nord, fut nommé Ku Yu Jeong,célèbre maître du style Bak Siu Lam, connu pour sestechniques de corps et de la paume de fer, tandis qu’ausud, on nomma Sam Tam. La réputation de Tam Sam étaitbien connue du maître Ku Yu Jeong qui le considéraitcomme un héros national et son frère dans l’art martial.Ku Yu Jeong voulut rencontrer Sam Tam et s’entraîneravec lui, mais ce dernier avait d’autres intentions, ilvoulait se battre contre Ku Yu Jeong. Après unerencontre célèbre « à huis clos » entre les deuxmaîtres dont on n’a jamais su le résultat final, il futétabli un accord de respect et d’échangesréciproques entre les groupes d’élèves desdeux maîtres. Les deux écoles pourraientlibrement échanger leurs expériences,

directement ou indirectement. TamSam était un homme honnête et

direct, mais avec une fortepersonnalité, et même s’il

donna à ses élèves laliberté d’échangerdes expériencesavec l’école du

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maître Ku Yu Jeong, il n’a jamaisvoulu partager personnellement sonsystème avec lui, parce que dans lefond de son cœur, il n’accepteraitjamais d’apprendre quoi que ce soitdu kung-fu du nord.I l fut également membre du

Conseil national des arts martiauxde Canton. Pendant la SecondeGuerre mondiale et l ’ invasionjaponaise, Sam Tam a été élu chefdu camp d’entraînement « Di Dao »(Grand Sabre). Il est mort en 1942 à69 ans, des suites d’une maladieconsidérée comme incurable. Parmiles disciples préférés de Tam Sam,il y avait Mah Yan, Kong On, LeongJi, Chan Nien Pak et Lee Chow. Sonfils Tam Fei Pang avait un grandnombre de disciples à Kowloon,Hong Kong.Tam Sam (譚 三 ) ne fut pas

seulement un grand combattant,c’était aussi un homme instruit et unexcellent calligraphe. Il travailla laplus grande partie de sa vie commegreffier et homme de la loi dansdivers districts de Guangzhou.Cependant, sa réputation decombattant invaincu marquaincontestablement son chemin etson style de vie. Il n’aimait pas lesmodèles et les dogmes et a toujoursété un partisan de l’expérienceindividuelle comme le seul vraichemin dans le développement decompétences personnelles et de laformation technique. Il avait coutumed’encourager ses élèves à confronterleur technique avec d’autrespratiquants. Son expérience de la vieet ses pensées ont donné naissanceà un système efficace et direct devraie pratique martiale. Parmi ses plus célèbres paroles : « Les bras doivent être comme le

vent qui souffle sur les bougies, lesjambes doivent se déplacer commesi on marchait sur des nuages » « Tournez autour de votre

adversaire comme un tigre qui lèvela tête et frapper comme un dragonqui plonge ses griffes. "« Le maître pratique, les débutant

parlent, le maître vit, les débutantsdiscutent, le maître savoure le matinet le soir, les débutants sontpréoccupés le matin et fatigués lesoir… Là où il n’y a pas de motsvous trouverez un homme, là oùvous trouverez la cohérence dans lesilence, sera votre maître. »

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Le DVD «Krav Maga Recherche etDéveloppement» est né de la volonté de 4spécialistes du Krav Maga et des sports decombats, Christian Wilmouth et FaustinoHernandez, Dan Zahdour et Jérôme

Lidoyne. Ces derniers sont à ce jour à latête de plusieurs clubs et d’un

groupe d’une vingtained’instructeurs et moniteurs

multi-disciplines allant duKrav Maga au MMA. CeDVD n’a pas pour but demettre en avant, ni unenouvelle méthode ni uncourant spécifique deKrav Maga. Il s’agitjuste là, de présenterun programme de KravMaga axé sur

l’importance du«contenu» et le partage

de nos e

REF.:KMRED1

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que nous vous montrons ici, il s’agit

d’une copie pirate.

Budo international.comCOMMANDES :

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B.I. : Parlez-nous de votrehistoire personnelle, je pense quec’est l’une des plus spectaculairesque nous ayons entendue.Justo Dieguez : Je m’appelle

Justo Dieguez et je suis né dans unepetite ville minière appelée Villa Nuevadel Río y Minas dans la province deSéville, mais c’est en Aragon, dansune petite ville minière appelé Utrillas,que j’ai passé la plus grande partie demon enfance.

C’était un endroit très spécial etc’est là que j’ai découvert la dureté etla réalité de la vie. Très jeune déjà, j’aiété témoin de certaines situationsbrutales et j’ai rapidement réalisé quesi je voulais faire quelque chose dema vie, je devais sortir de là. Ainsi, àl’âge de 10 ans, je suis allé dans uncollège salésien où je suis resté troisans. Après, je suis rentré chez moi et,à l’âge de 14, j’ai commencé àtravailler dans les mines.

B.I. : Votre expérience dans lesmines fut difficile ?Justo Dieguez : La mine est un

endroit très difficile pour un enfant. Il yavait là des gens de tous les pays,c’était bien, mais il y avait aussi des

détenus envoyés à travail ler et àpurger leur peine, et certains d’entreeux, pas tous, vivaient sans crainte dereprésailles.

Ce fut une période particulièrementdifficile dans ma vie. Dans les mines,j’ai perdu beaucoup d’amis. J’ai passésix longues années dans cetenvironnement extrême et violent où ilest très difficile de s’aimer soi-même.C’est alors que j’ai été impliqué dans

un accident minier. La mine s’esteffondrée piégeant et tuant la plupartdes travailleurs dans le tunnel. Je mesouviens encore du rugissementterrible de la terre se tordant en sonintérieur.

Ce fut suffisant. J’ai laissé les mineset je me suis enrôlé dans les forcesspéciales, et avec mon caractèreextrême, je suis rapidement devenuun bon soldat, faisant ce que je savais

Interview

Il a fait l’une des carrières les plus brillantesde ces dernières décennies dans les artsmartiaux. Il est né dans une ville minière enEspagne, vécut un effondrement de terrain quil’emprisonna pendant neuf jours sous terre eton le retrouve même au cinéma en tant quechorégraphe de nombreux films et séries commeBatman Beggins ou Mission Impossible III.

Mais son travai l de double ou dechorégraphe n’est que le résultat de saméthode révolutionnaire de combat, le Keysi,une méthode qu’il enseigne partout dans lemonde, dirigeant des séminaires et ouvrantde nouvelles écoles.

Après un douloureux divorce avec son ancienassocié, Justo r evient à l ’attaquepositionnant son travail et son enseignementparmi les meilleurs et les plus originaux de lascène martiale actuelle.

Ce mois-ci, il commence avec cette interviewune série d’articles sur son système decombat, officiellement rebaptisé « Keysi byJusto Dieguez ».

Ne le manquez pas ! Il a beaucoup à offrir…

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Keysi

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faire de mieux, tout en apprenant à me battrecomme une personne. Puis j’ai décidé dequitter les forces spéciales.

B.I. : Comment avez-vous commencédans les arts martiaux?Justo Dieguez : Toutes ces expériences

passées dans les mines m’avaient appris àchercher des réponses à ce type de violence.Je savais que la réponse n’était pas dans latechnique, qu’elle était dans l’instinct. Dèslors, mon étape suivante consista à apprendreà utiliser le mien.

Ce ne fut pas facile, mais ce fut toujourstrès stimulant. Quand j’avais un combat etqu’on me jetait par terre, je me recroquevillaissous la forme d’un fœtus et de là, jecommençais à uti l iser mes bras et mesjambes, comme protection, et les ouverturesentre mes bras, comme des fenêtres d’où jepouvais observer les mouvements quivenaient me frapper et provoquer le coupsuivant. Je ne m’en sortais pas toujours bien,mais je m’améliorais. Dans ces rencontres, j’aiappris à utiliser les mains comme un singe età saisir les jambes de mon adversaire et àescalader cherchant son dos et, pourquoi pas,à l’util iser comme un bouclier. J’ai créébeaucoup de ce genre d’astuces, qui fontmaintenant partie de l’enseignement du Keysi.

Je suis entré dans le monde des artsmartiaux à la recherche d’une philosophie quime montre la voie à suivre, cherchant toujoursdes réponses. Au début, ce fut intéressant,mais je n’ai pas trouvé les réponses que jecherchais et je suis rapidement revenu auxraisons pour lesquelles j’en étais arrivé là.

Cela faisait déjà un certain temps que je meconsacrais aux arts martiaux, j’avais des gensqui me suivaient. Et ce n’était pas vraimentimportant ce que j’enseignais mais comment.C’est ainsi que j’ai décidé de transmettre mafaçon de voir et de comprendre la rue.

J’ai mis l’accent sur mes expériences,j’avais ma réponse et elle était très simple.

Interview

« Le Keysi c’est monexpérience exprimée

dans lesmouvements,

c’est ma cultureespagnole,

c’est le flamenco,c’est le taureau… »

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J’avais commencé une aventure sans les vices desconnaissances techniques inutiles, sans le désavantaged’une expérience dénuée de sens et de réponses. Je devaisdonc donner à cette aventure un traitement didactique fondésur une méthodologie du plus simple, où la technique n’estqu’un véhicule temporaire, pas une fin.

J’ai donc suivi les conseils de mon père. Pour gravir unemontagne, la première chose à faire c’est faire un petit pas,puis un autre et un autre, et ainsi, étape par étape, j’ai apprisqu’il y avait beaucoup de chemins vers le sommet. Cela m’aappris que même si on perdait souvent le cap, ce n’était paspour ça qu’il fallait perdre l’objectif.

B.I. : Parlez-nous du KFM.Justo Dieguez : KFM signifie Keysi Fighting Method,

méthode de combat Keysi. Elle est née en moi et c’est moi

qui l’ai créée. J’ai commencé à attirer l’attention pour mafaçon d’exprimer les arts martiaux. Certaines personnes ontcommencé à s’intéresser à ce que je fais. Certains y ont vuquelque chose de révolutionnaire, de moderne et un modèlede la vie fondée sur la croissance de l’être humain, avec unephilosophie de la vie s’appuyant sur les valeurs de l’êtrehumain. D’autres y ont vu un business pur et dur. Ce fut monexpérience avec mes associés pendant le temps que dura leKFM… C’est ironique, mais pour croire dans les gens et nepas mettre sur papier qui était qui dans l’entreprise, je nepeux plus maintenant utiliser mon sigle KFM. Tout a uneconséquence, je l’accepte et je renais avec mon propre nomKeysi by Justo Dieguez.

Je n’ai jamais laissé personne s’immiscer dans macréation car ce sont mes pensées et c’est ma façond’exprimer et de comprendre la rue. Cela ne signifie pas qu’il

Interview

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Interview

« La méthode de combatKeysi est née en moi etc’est moi qui l’ai créée. J’ai commencé à attirer

l’attention pour ma façond’exprimer les arts

martiaux et certainespersonnes ont commencé

à s’intéresser à ce que je fais. »

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n’y a pas eu des gens proches de moi, collaborateurs,partenaires (qui ont confondu ou manipulé « co-fondateurd’un entreprise » et « co-fondateur d’une méthode « ),également des élèves avantagés que j’ai même placé au-dessus de moi, à qui j’ai donné crédibilité et pouvoir face aumonde. Ils ont eu le privilège d’avoir partagé mes pensées,le privilège de participer à l’essai et l’erreur de la mise enœuvre, le privilège d’être présent et de faire partie de sondéveloppement.

B.I. : La trahison d’un élève est aussi vieille que les artsmartiaux, qu’est-ce qui n’a pas marché ?Justo Dieguez : Peut-être un excès de confiance et ma

manière si ouverte de comprendre l’égalité des êtreshumains… C’est dommage, ils ne comprendront jamais quele Keysi est mon expression en constante évolution et que sije veux donner le meilleur de moi, je ne peux porter quelquechose auquel je ne crois pas, ce serait me tromper moi-même, et c’est quelque chose que je ne ferai jamais…

Keysi

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Confier pleinement en quelqu’un,croire en l’ami et en la famille, leurdonner le privilège et me sentir fiersd’eux, non pas comme des élèves,mais comme mes compagnons devoyage dans cette aventure que j’avaiscommencée étant enfant. Je croyaisen mes amis et voulait tout leurenseigner, je voulais que latransmission soit correcte, je leur aidonné le privilège de les considérercomme mes collaborateurs. Combiend’heures à leur parler de mon bébéKeysi, du code d’éthique et de sesvaleurs.

Le plus triste c’est que les gensentrent dans votre vie, vous les aimez,vous leur donner tout ce que vousavez et quand i ls en voient lapossibilité, ils volent tout ce qu’ilspeuvent, il essayent de supplantervotre identité, i ls racontent voshistoires comme si c’étaient les leurs.

Mais tout n’est pas mauvais et jedois remercier de tout mon cœur queces personnes soient sorties de mavie. J’ai apprécié l’expérience, commeune « Master Class ». Et maintenantlibre, libre d’influence, la méthodeKeysi by Justo Dieguez a commencé àcroître plus fortement que jamais. Jecontinue de me faire des amis et decréer une grande famille Keysi.

Ces gens savent que chaque foisqu’i ls essayent d’expliquer cestechniques qui les appartiennent,disent-i ls, que chaque fois qu’i lsdoivent mentir et expliquer commentils les ont créées en racontant unepartie de mon histoire, que chaquefois qu’on les applaudit lors d’unséminaire et qu’i ls reçoivent cesapplaudissements, ils savent qu’ilsn’ont même pas frôlé la surface de laméthode Keysi et qu’ils auront beaugratter, i ls ne traverseront pas lasurface, parce qu’ils ne sont qu’unecopie plate, vide et sans racines.

Quand ils se regarderont dans unmiroir, ce miroir inquisiteur qui nousrévèle de manière direct et expéditivenotre identité la plus profonde, à cemoment-là, seuls avec la vérité sansmasque, ils auront beau répéter etrépéter leurs mensonges jusqu’à ycroire, ils ne pourront jamais tromperleur conscience. Ils savent que lesapplaudissements qu’ils reçoivent mereviennent à moi, le créateur de laméthode Keysi et que leurs paroles et

Interview

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Keysi

« Souhaitez qui vous voulez être. Ne commencez pas avec l’idée de qui vous voulez être ou

l’espoir de l’être, commencez à partir de la conviction quevous l’êtes déjà ! »

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Interview

leurs justifications ne font que me agrandir chaque jourdavantage.

Le Keysi c’est mon expérience exprimée dans lesmouvements, c’est ma culture espagnole, c’est leflamenco, c’est le taureau, et surtout c’est la passion defaire quelque chose qui est né en vous et auquel vouscroyez.

B.I. : Pour tous vos techniques ont-elle un « Pensamiento » ?Justo Dieguez : C’est vrai, dans le Keysi by Justo

Dieguez toutes les techniques commencent avec lePensamiento, cela n’a rien à voir avec la position desmains ni avec le fait que nous passons beaucoup detemps à penser.

Le Pensamiento a à voir avec le fait de connaître votrecorps d’une manière différente, de l’intérieur, un endroitoù vous ne pouvez entrer qu’avec l’esprit et regarder leschoses de ce point de vue. La pensée est l’esprit qui peutatteindre la partie la plus profonde du corps et le corpsest la partie extérieure de la pensée. Le corps et la penséene sont pas des entités distinctes, c’est une seule, etc’est pourquoi toutes les techniques de Keysi contiennentle Pensamiento.

B.I. : Une pensée…Justo Dieguez : Souhaitez qui vous voulez être. Ne

commencez pas avec l’idée de qui vous voulez être oul’espoir de l’être, commencez à partir de la conviction quevous l’êtes déjà !

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Le terme «  auto-défense  » a une connotationnégative car depuis le début, il peut signifier l'échecde l'individu. Le problème c’est que cette étiquetteconnote l'idée que la personne est victime deviolence ou d'agression et que le pratiquant doitréaliser une action défensive. Cette prémisse d'agiraprès coup est la raison pour laquelle la plupart desgens succombent aux actions de l'agresseur et ne seremettent jamais complètement de l'attaque initialeou d'une situation induisant la peur. La femme ne doitpas être défensive, elle doit être consciente de sasituation et ne pas rejeter ou ignorer une menacepossible, elle doit devenir proactive et prendrel'initiative et choisir le moment tout en manipulantl'état d'esprit des attaquants afin d'avoir la possibilitéd'un avantage.Le «  Kyusho Self Protection  » est une méthoded’entraînement des points vitaux qui contemple lesréalités d’une attaque. C’est une méthode simplemais puissante, qui offre aux individus plus faibles,plus lents, plus âgés ou moins agressifs, unepossibilité de faire face à un attaquant plus grand,plus fort et plus agressif. Au moyen de l’usage descibles anatomiques les plus fragiles du corps, enutilisant vos propres actions et tendances naturellescorporelles, vous pourrez facilement vous protégerainsi que protéger d’autres, tout en considérant leslimites physiques provoquées par le stress, quandvotre adrénaline grimpe. Grâce à un travail échelonnéet progressif de vos propres habilités motricesgénérales (plutôt qu’avec les techniques des autres),vous augmenterez vos possibilités de succès.

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Aujourd’hui, nous sommes confrontés àune nouvelle ère dans les arts martiauxavec les tendances très inquiétantes

dans les milieux des MMA, des «gladiateurs » modernes appelant au goût

du sang de leurs adversaires. En tantque professeurs d’arts martiaux, nousdevons faire face à cette tendance et latraiter chaque jour intelligemment. Nousdevons discuter et expliquer à nos élèvesquelles sont les différences entre être un« combattant » et être un « guerrier ».Souvent, un « guerrier » peut être un

grand « combattant », mais parfois êtreun grand combattant ça peut être avoir

un handicap et combattre chaqueseconde pour être en vie, ou devoir gérersa vie, lorsque la vie professionnelle peutêtre une épreuve quotidienne, ou encorelutter contre le cancer ; il ne s’agit paslà de se battre contre un adversaire.

Maîtres du Monde

Texte : Avi Nardia & Tim BoehlertPhotos : © Brian Wilder

« L’éthique et la morale font de vous un guerrier »

« Un combattant s’entraîne pour se battre...Un guerrier s’entraîne pour VIVRE. »

« Le guerrier ne se bat pas parce qu’il déteste qui est enface de lui, mais parce qu’il aime qui est derrière lui. »

« L'éthique et la morale font de vous un guerrier. »

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Arts Martiaux

« Il estimportant decomprendrequ’un soldat

peut être un boncombattant,

mais cela ne faitpas de lui un bonguerrier. »

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e guerrier est celui qui a été à laguerre, pour protéger etdéfendre sa famille, sa vie, samaison, sa société, sa « nation». Dans la guerre, comme pourbeaucoup de choses liées àdes conflits, il y a des lois

différentes, des codes d’éthique et morauxqu’un guerrier adopte et incarne. Un «combattant » peut être un grandcombattant, mais il n’adopte ou n’incarnepas nécessairement ces mêmes lois, cesmêmes codes d’éthique ou moraux. À titred’exemple, un terroriste peut bien «combattre », mais il n’adhère pas à lamême éthique que celle des gens pluscivilisés. Un prisonnier peut être un grandcombattant, mais il n’y a pas de règles «normales » en prison lorsque les combats.C’est pourquoi je n’aime pas quand nousentendons dans les arts martiaux dire qu’iln’y a « pas de règles. »

Il est vrai que, dans la rue, il n’y a pasde règles, mais dans la rue, nous devonstoujours avoir un code d’éthique etadhérer à un ensemble normal de règlesmorales telles que ne pas aspirer à tuer.La compassion est une qualité d’unvéritable guerrier.J’enseigne le Budo, et oui, nous

pouvons battre, mais là n’est pas laquestion. La question ce n’est pas decombattre, mais d’éviter le combat, carc’est ça vraiment l’auto-défense. Entemps de guerre, la confrontation estcombat, mais nous essayons d’éviter celadans l’auto-défense. Nous nous efforçonsd’acquérir un style qui nous protège, pasun style intimidant. Nous savons que lessoldats peuvent être des guerriers, maispeut-être certains ne sont-ils que descombattants. Suivent-ils les lois, le coded’éthique ou moral du combat ? Les SSétaient de grands soldats, mais engagés

Maîtres du Monde

L

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dans des crimes immoraux contre l’humanité.Les soldats japonais ont commis des atrocités en

Chine à Nankin en 1937, ils violèrent, torturèrent et tuèrent plusde 300.000 civils et soldats chinois.Ce comportement n’est pas adopté en Budo. I l est

important de comprendre qu’un soldat peut être un boncombattant, mais cela ne fait pas de lui un bon guerrier.Aujourd’hui, nous voyons de nombreux « guerriers » -combattants sans une bonne éthique ou morale. Ce ne sontpas des guerriers, même s’ils peuvent se présenter en tantque tel aux yeux des autres, mais surtout à leurs propres yeux.Les mercenaires sont de bons combattants aussi, mais ce nesont pas des guerriers. Ils ne suivent, eux aussi, aucune loi, nicode d’éthique normal.

À la Avi Nardia Academy et dans le Kapap, nousessayons d’enseigner à nos élèves à être des guerriers,

parce qu’il est plus important d’être un guerrier que d’êtreun combattant. Quand j’étais plus jeune, et que j’avais ungros ego, je pensais être un bon combattant, mais j’ai vieilli etj’ai adopté un meilleur esprit et je ne travaille plus uniquementpour avoir un meilleur corps, je peux comprendre l’importanced’être un guerrier plutôt que d’être un combattant.Il y a quelques années, j’ai développé le couteau Kapap,

avec Fox Knifes en Italie. Mon couteau a été conçu en ayant àl’esprit des guerriers, pas des combattants. Mon couteau estconçu principalement pour sauver la vie, pas pour prendre lavie. Trop de systèmes adoptent le couteau comme un outil demort au lieu de montrer comment il est un outil de vie.Le couteau Avi Nardia Kapap a été développé à partir de

nombreuses idées provenant de mon histoire personnelle. Monpère était un parachutiste de combat, la couleur de fond sur sesailes était rouge (par opposition au bleu) signifiant qu’il avaiteffectivement fait des sauts de combat. C’est rare, la plupart desparachutistes s’y entraînent, mais ne se déploient pas vraiment aucombat de cette manière. En tant que tel, j’ai grandi parmi les

Arts Martiaux

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Maîtres du Monde

« L’éthique et la morale font de vous un guerrier »

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p r e m i e r sparachutistes des Forces dedéfense israéliennes, absorbant leurculture, leur histoire, leurs récits et leurs photos desvieux jours. Une image que je n’ai jamais oubliée (voir ci-joint) estcelle de l’entraînement du combat au couteau du peloton desannées 1950, lorsque le KAPAP (Krav Panim El Panim - combatface à face) était le système de combat rapproché utilisée parl’armée israélienne. Nous avons développé le Kapap etcommencé à l’introduire dans le monde pour le marché civil, etcette image surgissait sans cesse dans mon esprit comme laraison de développer le KAPAP. L’image est celle de mon père,que j’ai adaptée dans mon logo, ainsi je maintiens la mémoire et latradition de mon père. Cette ombre du couteau m’a suivie depuisque j’étais un petit enfant. Je me souviens que mon père utilisaitce couteau à l’extérieur et à l’intérieur comme un couteau robuste.Je me suis engagé dans l’armée en 1980 et j’ai été envoyé à la

guerre en 1982. J’ai servi dans une zone de guerre pendant deuxans et le couteau était un outil de ma veste militaire. Quand j’aiquitté l’armée, j’en ai fait cadeau à un ami, un lieutenant-colonel.J’ai ensuite voyagé au Japon pour étudier les arts martiauxjaponais pendant près de huit ans et j’ai reçu un 6ème Dan enescrime japonaise et un 7ème Dan en Aiki Jutsu Kenpo.

J’ai étudié beaucoup d’arts martiaux différents, mais je meconsidère toujours comme un professeur de combat etd’escrime. Mon école d’escrime est une école pour donner lavie. Quand j’ai commencé à enseigner le combat, j’airemarqué que beaucoup apprenaient à tuer avec un couteauet expliquaient le couteau d’une mauvaise manière. Vouspouvez tuer avec une pierre, mais le couteau est l’outil le plusimportant pour les êtres humains. Nous l’utilisons pour notresurvie chaque jour.En réunissant mon histoire personnelle, mon mode de vie et

mes principes, ainsi qu’une étude approfondie de l’escrime etdu combat au couteau que m’enseignèrent les maîtres, j’aidéveloppé des idées quant à ce qui constituerait l’idéal en cequi concerne le couteau. Me basant sur l’origine du couteau,reçu de mon père, et sur mes expériences comme entraîneurolympique d’escrime et professeur de combat au couteau et

Arts Martiaux

« En réunissant mon histoire personnelle, mon mode devie et mes principes, ainsi qu’une étude approfondie del’escrime et du combat au couteau que m’enseignèrent les

maîtres, j’ai développé des idées quant à ce quiconstituerait l’idéal du couteau. »

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Maîtres du Monde

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d’escrime japonaise, j’ai commencé à concevoirce couteau. Il est la base d’un séminaire deKAPAP appelé « Only Knife », où les élèves nedoivent emporter qu’un couteau pour aller dansles bois et survivre par eux-mêmes.La conception du couteau devait être celle d’un

couteau qui ne soit pas seulement efficacecomme arme, celle d’un couteau qui considèreégalement la capacité de construire son proprelogement, d’obtenir de la nourriture, de l’eau, dufeu, et de prendre en considération tous lesbesoins liés à la survie. L’idée c’est qu’avec moncouteau de combat, vous pouvez non seulementtuer, mais aussi sauver des vies et survivre. C’estl’idée principale de ce couteau, donner la vie, etnon prendre la vie.Un jour, un homme se promenait dans la jungle

profonde et il rencontra un singe. Il dit bonjour ausinge et fut surpris quand le singe lui renvoya sonsalut avec un « bonjour mon ami ! » L'homme nesavait pas que les singes pouvaient parler, il a doncinterrogé le singe à ce sujet. Le singe lui a dit :« Oui, nous pouvons parler, simplement nous lecachons. » L'homme a alors dit : « Nous, leshumains disons que les singes et les humains sontde la même famille. » Le singe fut ravi derencontrer un « nouveau » parent et ne cessa decrier : « Ma famille, ma famille ! » Soudain, sortide nulle part, un lion les attaqua et le singe tiral'homme vers le haut dans son arbre et grimpabien haut dans un endroit plus sûr. Le lion dit : « Lance-moi l'humain, je ne mangerai que lui et jete laisserai libre. » Le singe répondit : « Pasquestion, il est de ma famille. » Pendant la longuenuit, l'homme finalement se fatigua d'attendre quele lion affamé s’en aille et demanda alors au singede veiller sur lui pendant qu'il dormait et il lui ditque quand le singe dormirait, il veillerait sur lui.Alors que l'homme dormait, le lion demanda denouveau au singe de lui laisser manger l'homme etqu’il laisserait le singe en liberté. Mais le singerépondit à nouveau : « Non, nous sommes de lamême famille. » Quand l'homme se réveilla, il ditau singe de dormir, que lui veillerait sur lui. Lesinge s’endormit et le lion demanda à l'homme delui jeter le singe pour qu’il le mange et qu’il lelaisserait libre ! L'homme n’y pensa pas à deuxfois et il jeta le singe au lion, mais le singe seréveilla rapidement et avant que le lion ne puissemettre ses pattes sur lui, il sauta dans l'arbre etremonta jusqu'à l'endroit où l'homme était assis entoute sécurité. C’était vraiment embarrassant àl'homme. Tous deux savaient ce qui s’était passé,mais personne ne disait rien. Puis le lion s’endormitet le singe dit à l'homme : « Allons-y ! ». Et ilsmarchèrent en toute sécurité tout le cheminjusqu’au bord de la jungle et se dirent au revoir.Alors que l'homme commençait à s’éloigner, lesinge l’appela et lui dit : « Puis-je te demande defaveur ? », « Oui ! » dit l'homme, heureux que lesinge le considère encore comme un ami, malgréce qu’il avait fait pour le singe. Le singe luidemanda : « S’il te plaît, ne mentionne pas à toutle monde que nous sommes de la même famille. »Dans le passé, je me suis fait poignarder dans le

dos par des « amis » et par d'autres personnescupides prêtes à vendre mon amitié pour dessommes dérisoires, alors je me suis décidé à diresimplement : « S’il vous plaît, ne mentionnez pasque nous sommes de la même famille ». Depuis,j’ai construit ma propre famille appelée « AviNardia Academy », car les guerriers suivent leurcœur et conservent leurs valeurs et une morale !C’est ça ma famille. C’est une famille de guerriers.

Arts Martiaux

« J’ai étudié beaucoupd’arts martiauxdifférents,

mais je me considèretoujours comme unprofesseur de combat et d’escrime. »

« Depuis, j’ai construitma propre familleappelée Avi Nardia

Academy, car les guerriers suiventleur cœur et conservent

leurs valeurs et une morale !

C’est ça ma famille.C’est une famille deguerriers. »

« Nous savons que lessoldats peuvent être des

guerriers, mais peut-être certainsne sont-ils que descombattants.

Suivent-ils les lois, lecode d’éthique ou moral

du combat ? »

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Maîtres du Monde

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Tous les DVDs produits par Budo Internationalsont scellés au moyen d’une étiquetteholographique distinctive et sont réalisés sursupport DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICXou similaires). De même, l’impression des jaquettesainsi que les sérigraphies suivent les plus strictesexigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas cescritères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie necoïncide pas avec celle que nous vous montrons ici,il s’agit d’une copie pirate.

REF.: • KYUSHO 22REF.: • KYUSHO 22

Le « Programme de contrôle tactique du Kyusho » (KTCP), a étéconçu pour contrôler l'escalade des conflits à travers la recherchelégale, médicale, du déploiement tactique, des essais sur le terrainet la coordination. Ce programme est spécialement destiné, bienque pas exclusivement, aux forces de l'ordre, au personnel de lasécurité et des urgences, aux gardes côtes, aux militaires, aux

organismes gouvernementaux, aux escortes et auxgardes du corps. Ce module de base se

compose d'un ensemble de 12 objectifsprincipaux intégrés dans quatremodules de contrôle de l'escaladede la force. Il existe denombreuses structures faiblesdans le corps humain quipeuvent être utilisées par unagent pour obtenirsimplement le contrôled'un individu, plusefficaces que l'utilisationconventionnelle de laforce tel que l’indique leprotocole. Au-delà dustade de l'ordre verbal,dans une situationd'escalade du conflit, parces points (vitaux) deKyusho, l'agent peut utiliserdes systèmes internes decontrôle physique, tels queles nerfs, la structure des

tendons et les réflexes nerveuxnaturels du corps. Il n’exige pas

une grande force ni un contrôlemoteur ou visuel complexe… soumis à

l'échec dans les situations d'adrénalineélevée. Cette information est dédiée aux

membres courageux et résistants des agences dumonde entier… Merci pour ce que vous faites !

Budo international.comCOMMANDES :

Page 124: Magazine arts martiaux budo international 286 1 avril 2015

Instructeur Manuel DEBOUZYDirecteur Technique Départemental AJL AUDE

Ceinture noire 1er Dan Self Pro Krav CN 1er Dan Police ROS - Mail.

[email protected] Tél. +33.616.63.18.64

Instructeur Michel BOUREDirecteur Technique Départemental AJL BOUCHESDU RHONE - Ceinture noire 3e Dan Self Pro Krav

2e Dan Police ROS [email protected] Site http://ajl13.sportsregions.fr

Instructrice Christine FOULONonseillère Technique Fédérale AJL - Ceinture noire 2e Dan Self Pro Krav -

CN. 1er Dan Canne Défense - Mail - [email protected] -

Site www.academielevinet.com

Jean Philippe GUERINDirecteur Technique Départemental

AJL HAUTE SAVOIE - Ceinture noire 1er Dan Self Pro Krav -

Mail. [email protected] - Site http://clubspkdouvaine.e-monsite.com

Instructeur Nicolas BEDRIGNANSDirecteur Technique Départemental AJL PYRENEES

ORIENTALES -Ceinture noire 1er Dan Self Pro Krav -

Mail - [email protected] - Tél. +33.680.06.15.34

Instructeur Alphonse MAGANADirecteur Technique Départemental AJL ALPES MARITI-

MES - Ceinture noire 2e Dan Self Pro Krav - CN 2e Dan Canne Défense -

Mail- [email protected] - Tél. +33.621.126.967

Instructeur Jean Michel DU PLANTIERDirecteur Technique Départemental AJL HAUTE

GARONNE - Ceinture noire 2e Dan Self Pro Krav, 2eDan Canne et Bâton Défense -

Mail - [email protected] - Site http://www.klubasso.fr/ajl31

Instructeur Nicolas SOENENSDirecteur Technique Régional AJL RHONE ALPES -

Ceinture noire 1er Dan Self Pro Krav - 1er Dan PoliceROS - Mail - [email protected] -

Site http://clubspkdouvaine.e-monsite.com

Page 125: Magazine arts martiaux budo international 286 1 avril 2015

Instructeur Pascal TABAGLIODirecteur Technique Régional AJL MIDI PYRENEES -

Ceinture noire 2e Dan Self Pro Krav, 2e Dan Canne etBâton Défense, 1er Dan Police ROS - Mail - [email protected] - Site http://www.ajl-midipyrenees.fr

Instructeur Norbert MEMBRIVESDirecteur Technique Départemental AJL VAR

Ceinture noire 3e Dan Self Pro Krav 2e Dan Canne et Bâton Défense

Mail - [email protected] - Tél. +33.661.48.13.19

Instructeur Patrick GASSELINDirecteur Technique Départemental AJL HERAULT

Ceinture noire 3ème Dan Self Pro Krav Mail. [email protected] Tél. +33.675.61.38.99

Instructeur Vincent COUDEDirecteur Technique Régional AJL Languedoc

Roussillon - Ceinture noire 3e Dan Self Pro Krav - Mail - [email protected] -

Site www.academielevinet.com

Instructeur Pierre GATEAUDirecteur Technique Régional

AJL PROVENCE COTE D'AZUR - Ceinture noire 3e Dan Self Pro Krav - CN 2e Dan Canne et Bâton Défense -

Mail - [email protected] - Tél. +33.673.835.926

Instructeur Francis DE HEBLESDirecteur Technique AJL ECOLE HARAGEI FRANCE

- Ceinture noire 6e Dan Aïkido - Mail - [email protected] -

Site - http://haragei-ryu.e-monsite.com

Instructeur Patrice VIGEANTConseiller Technique Fédéral AJL - Ceinture noire

1er Dan Canne Défense, 1er Dan Bâton Défense - Mail- [email protected] -

Site http://www.sfl-saintgeorges.fr

Chef Instructeur Thierry LECERFDirecteur Technique National Adjoint AJL -

Ceinture noire 4e Dan Self Pro Krav - CN. 1er Dan Canne Défense -

Mail - [email protected] Site www.academielevinet.com

Instructeur Dominique QUENNECDirecteur Technique Régional AJL LORRAINE -

Ceinture noire 1er Dan Self Pro Krav - Mail - [email protected]

Tél. +33.663.21.65.77

Page 129: Magazine arts martiaux budo international 286 1 avril 2015

Hwa Rang Do® Go Too Gi (Grappling)MISSION DE L’ASSOCIATION MONDIALE DE HWA RANG DO®Hwa Rang Do® :Un héritage de loyauté, de recherche incessante de la vérité, de renforcementde la vie et de service de l’humanité.

Le Hwa Rang Do® Go Too Gi est l’une des applications sportives du Hwa Rang Do®. C’est pour tout le monde, pourles débutants aussi (mais limité pour eux aux positions). Vous pouvez appliquer les renversements, les balayages, lesclés et les étranglements. Le combat ne comporte pas de pause, il est aux points et les soumissions sont autorisés ausol ou debout.

Plus de détails dans les prochains articles. Les séquences de photos montrent quelques applications pratiques.À propos de l’auteur : Instructeur en chef de Hwa Rang Do®, lieutenant-colonel de la police militaire italienne

(carabinieri) et ingénieur, Marco Mattiucci est le chef de la branche italienne de la World Hwa Rang Do® Association etl’un des principaux disciples du grand maître Taejoon Lee.

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Toujours avec comme toile de fond l’Ochikara, « la grande force » (appelée e-bunto dans la langue vernaculairedes Shizen), sagesse secrète des Miryoku, les anciens chamans japonais, l'auteur nous plonge dans un monde devéritables réflexions, capables de toucher et le cœur et la tête du lecteur, nous situant continuellement face àl'abîme de l'invisible, véritable dernière frontière de la conscience personnelle et collective.

Le spirituel non pas comme religion, mais comme étude de l'invisible, fut la manière d’approcher le mystère desMiryoku, dans le contexte d'une culture à la fois riche et inconnue à l’étude de laquelle l’auteur s’est intensémentconsacré.

Alfredo Tucci, rédacteur en chef de Budo International et auteur d'un grand nombre de titres sur le chemin duguerrier au cours de ces 30 dernières années, offre un ensemble de réflexions extraordinaires et profondes, quipeuvent être lues indistinctement, sans suivre aucun ordre particulier. Chacune d’entre elles ouvre une fenêtre parlaquelle regarder les sujets les plus variés, sous un angle inattendu, parfois saupoudré d'humour, parfois de force etde grandeur. L’auteur nous confronte à des questions éternelles, avec l'air de quelqu'un qui vient d'arriver et nepartage pas les lieux communs sur lesquels tout le monde est d'accord.

Nous pouvons affirmer avec certitude qu’aucun lecteur ne restera indifférent à ce livre, telle est la force etl'intensité de son contenu. Dire cela, c'est en beaucoup dire dans un monde plein de troupeaux de moutons,d’idéologies intéressées, de manipulateurs, d’intérêts parasites et de médiocrité. C’est donc un texte pour lesgrandes âmes et les personnes intelligentes, prêtes à regarder la vie et le mystère avec la liberté des esprits curieuxet scrutateurs de l'occulte, sans dogmes, sans morales passagères, sans subterfuges.

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La self –défense

La self défense est de plus en plus demandée par un large public,en raison du climat d’insécurité et de l’actualité.Les gens ont besoin de se rassurer et de se sentir prêt à se

défendre en cas d’agression.Malheureusement, de plus en plus de cours dispensent plutôt des

cours de self offense que de self défense.En effet, les professeurs (moi compris) connaissant l’agressivité

des agresseurs dans la rue, ont tendance à enseigner destechniques très percutantes et visant les zones vitales afin que lesélèves aient une chance de sortir vivant d’une agression.Il est néanmoins important de rappeler les limites de la légitime

défense dont la riposte doit être égale à l’attaque.Il est inimaginable de penser qu’une agression sera faite en

suivant des règles de courtoisie et de chevalerie.Les agresseurs veulent en finir très vite avec la victime afin de ne

pas être appréhendés par les forces de l’ordre.De ce fait, le ou les agresseurs vont être extrêmement violents

pour obtenir ce qu’ils sont venus chercher (objet, voiture, racket,viol …..)Ils veulent soumettre leur victime en utilisant la force, qui va

engendrer la peur et la coopération de celle-ci.On ne peut donc répondre gentiment à de telles situations.Souvent les règles de la rue préconisent le premier qui frappe est

celui qui gagne.Cela est absolument vrai mais il faut savoir que le premier qui

frappe sera l’agresseur aux yeux de la loi.En effet, même si un individu nous menace verbalement ou se

prépare à nous attaquer on ne peut frapper le premier sinon laplupart des juges nous condamneront en nous accusant d’avoiragressé l’auteur des faits.L’honnête citoyen doit en permanence justifier ses actes alors que

la grande majorité des agresseurs sont excusés de part leur climatfamilial et environnemental.J’ai vécu dans une cité très longtemps et mes parents m’ont

toujours inculqués le respect d’autrui, la valeur de mon travail…,même si je devais rencontrer des obstacles dans ma vie, de mebattre en travaillant encore plus dur, afin de montrer ma valeur.

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Jeet Kune Do

Cela ne veut pas dire prendreà ceux qui ont réussi, mais meconstruire à travers mon travailet ainsi obtenir dans la vie ce àquoi j’aspire.Alors peut-on excuser les

agresseurs, NON !!Chaque personne doit payer

ses erreurs auprès de la sociétéet de la victime.En tant qu’enseignants de

self défense, nous devonsappréhender tous cesparamètres et tenterd’apprendre à nos élèves à seprotéger, tout en sachantqu’une personne qui s’entraine,ne peut s’entrainer que quelquefois dans la semaine.Or, pour être efficace, i l

faudrait s’entrainer plusieursheures par jour en répétantinlassablement les techniques.Nous savons bien que les

élèves travaillent pour gagner

leur vie et les cours de selfdéfense sont des loisirs visant àpouvoir se défendre.Nous devons donc tenir

compte de cela et développerchez eux : la gestion de lapeur, ne pas être au mauvaisendroit au mauvais moment,apprendre à désamorcer dessituat ions, développer desref lexes, une condit ionphysique, ……

Dans une agression, il y a 3phases:

- avant : éviter une agression- pendant : contact physique- après : traumatismeIl faut tenir compte de ces

trois phases afin d’enseigneraux élèves comment éviter uneagression, comment sedéfendre et comment tenircompte des traumatismesoccasionnés après avoir étéagressé.

Dans un premier temps, onva enseigner comment éviterune agression : Appliquer des règles simples

comme partir ou discuter pourapprendre à désamorcer lasituation ; ainsi que de règlesde sécurité comme fermer lesportes de notre voiture, denotre domicile, éviter deprendre les transports encommun tard et seul…On va aussi parler de la peur,

cette peur qui peut nousparalyser ou nous transcender.En effet, beaucoup de gens

pensent qu’en pratiquant la selfdéfense ou sport de combat, ilsn’auront plus peur.En réalité la peur fait partie de

notre vie et c’est elle qui nousfait avancer ou rester immobile.On peut apprivoiser ce qu’on

ne connait pas, ce qu’onignore.

Page 139: Magazine arts martiaux budo international 286 1 avril 2015

De ce fait, en apprenant àmaitriser cette peur, nous arriveronsau fur et à mesure à la gérer afin denous protéger.Néanmoins il est important de

rappeler aux gens que cela n’estpas garant de résultats le jour J.Lors d’une agression (chaque

agression étant différente), on

peut être pétr i f ié et ne plusbouger.On ne sera alors plus capable

d’appliquer tout ce que nousaurons appris.L’entrainement nous donnera

quand même plus de chance de nousen sortir vivant mais rien n’est garanti.Vivant, car il faut être conscient

qu’en cas d’agression, on prendrades frappes qui vont nous blesseret nous affaiblir.Pour faire face à cela, la condition

physique est primordiale car sanselle, on ne sera pas en mesure derépondre.Il faut lors des entrainements se

mettre en situation de survie afin de

« Les professeurs (moi compris)connaissant l’agressivité des agresseursdans la rue, ont tendance à enseigner destechniques très percutantes et visant leszones vitales afin que les élèves aient unechance de sortir vivant d’une agression. »

Page 140: Magazine arts martiaux budo international 286 1 avril 2015

« Si une zone névralgiqueest atteinte,

nous ne serons plus dansla capacité de nous

défendre. »

Page 141: Magazine arts martiaux budo international 286 1 avril 2015

voir ce qu’on peut restituer en cas destress extrême (manquer de souffle,de lucidité, perte de repères…)Il est extrêmement aisé dans une

salle, lors des entrainements, deréussir toutes les techniques afinde se défendre mais lorsqu’on esten situation réelle, cela devient trèsproblématique d’être précis etefficace.Ainsi, en travaillant la condition

physique de manière intense et ensituation de survie, on vadévelopper un mental et unedétermination qui pourront nouspermettre de garder une certainelucidité en cas d’agression.La détermination à survivre est

primordiale, car passer du confortd’une vie paisible à l’état deguerrier n’est pas simple.Il me semble que c’est l’un des

aspects primordiaux de la victoire,le temps de cette « transformation» de simple citoyen en paix à celuide « guerrier » qui va pour uneforte part déterminer notre victoireou notre défaite.Plus nous hésitons et laissons

agir la peur plus nous nous mettonsen difficulté et laissons notre ou nosagresseurs installer leur pouvoir etleur violence sur nous.Les reflexes que l’élève va

acquérir, ainsi que sa conditionphysique, lui permettront de seprotéger et pouvoir riposter demanière efficace, car on doitpouvoir frapper longtemps etrapidement sans être fatigue.Néanmoins, i l faudra aussi

travailler la précision des frappesafin de pouvoir toucher les zonessensibles et vitales du ou desagresseurs efficacement.

On ne peut pas se permettred’enchainer des frappes sans effetsdévastateurs sur une ou plusieurspersonnes car ceux-ci ripostent etnous assènent des coups de toutepart et nous sommes affaiblis etpouvons être mis hors combat oumême toucher mortellement parl’une de ces frappes adverses.On doit donc être dans la capacité

de frapper rapidement 2 à 3 zonesvitales sur un agresseur puis debouger et atteindre un autre ….Les déplacements et la stabilité

sont aussi indispensables C’est pour cette raison qu’il me

semble que la boxe est unélément de progressionincontournable.D’autre part, on doit être capable

en cas de projection ou de perted’équil ibre de se relever trèsrapidement sinon on devient unvulgaire ballon de football pour nosagresseurs.Il faut alors penser à se décaler

car les coups qui vont arriver detous les côtés peuvent toucher lacolonne, le cerveau, la gorge...Si une zone névralgique est

atteinte, nous ne serons plus dansla capacité de nous défendre.Il faut alors apprendre à bouger

au sol en se protégeant (gardemobile) afin de ne pas être statiqueet couvrir qu’une seule zoned’attaque.Pour nous relever il faut créer un

peu d’espace tout en essayantd’éliminer des agresseurs (unefrappe ou deux et un agresseuréliminé)Il apparait donc que la phase de

confrontation est très risquéephysiquement mais aussi

judiciairement comme nous l’avonsvu auparavant.Néanmoins comme le souligne

Monsieur Robert PATUREL(spécialiste de la Self Défense) : « Mieux vaut être jugé par 12 queporté par 6 ».Notre vie doit être préservée en

cas d’agression et ce, même si ondoit passer en justice afin de fairereconnaitre notre droit à nousdéfendre et nous protéger.Enfin, il faut toujours prendre en

considération les traumatismes liésà une agression et donc en parler,voir consulter un spécialiste afin dene pas rentrer dans des psychosestelles que ne plus sortir par peurd’être agressé, peur de l’autre enfonction du faciès, des originesethniques... En faisant uneprojection de notre ou nosagresseurs sur la populationenvironnante.I l appara i t donc que se

défendre est très compliqué etr isqué, i l est donc tou joursrecommandé de part i r a f ind’éviter tout contact physique(util iser notre cerveau et notrehumilité plutôt que nos muscleset notre testostérone) néanmoinsen cas d’impossibilité de noussoustraire à une agression, ondoi t sor t i r v ivant de ce l le-c iquelque so i t les moyens quenous devrons employer.On laissera ensuite la charge aux

juges, dans le calme d’un tribunal,face aux pauvres anges que sontnos agresseurs, de juger etremettre en cause le fait d’avoirprotégé notre vie par tous lesmoyens que nous aurons jugésnécessaires.

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urant les années 70, les terroristes arabes se proposèrentd’attaquer et de détruire Israël. Comme ils n’y parvinrent pasau moyen de la guerre, i ls décidèrent de recourir auterrorisme. Ils se rendirent cependant rapidement compteque les possibilités de détourner un avion israélien étaienttrès maigres. Les fortes mesures de sécurité israéliennes

faisaient de leurs avions des cibles difficiles, au point que leurs avionsétaient considérés comme les avions les plus sûrs de tout le monde libre.Les terroristes décidèrent alors de diriger leurs attaques contre des ciblesfaciles: les avions américains et européens. Les années 70 et 80 furent lesannées fatidiques de la piraterie aérienne. Dans le passé, quand des terroristes détournaient un avion, ils

l’obligeaient à atterrir dans un pays ami, ils transmettaient leurs exigences(par exemple, la libération de leurs camarades) et une fois obtenue unecouverture médiatique de leur action suffisante, ils relâchaient lespassagers. Aucun terroriste n’avait alors eu l’idée d’envoyer l’avion contreun immeuble. Le 11 septembre, une nouvelle méthode terroriste est apparue. Tout

comme auparavant, l’objectif des terroristes fut Israël, mais les mesures desécurité de ce pays étant très élevées, ils choisirent une cible facile : unavion de passagers américains. Mais cette fois, il n’allait y avoir aucun typede négociation ni libération d’otages. Une forme nouvelle et terrible deterrorisme apparut : l’avion suicide. Non seulement, ce fut l’acte terroristele plus horrible de l’histoire, causant 6000 morts, mais ce fut égalementl’histoire d’arts martiaux la plus dramatique du nouveau millénaire. Quelle fut la raison des attaques ? Le 8 octobre 2001, durant les

bombardements américains et britanniques sur les camps terroristes enAfghanistan, le leader Al-Qaeda Osama bin Laden transmit un communiquéde presse télévisé dans lequel il déclarait que les attaques terroristes du 11septembre étaient le résultat de l’appui des États-Unis à Israël.

Combat aérien avec couteauLe 11 septembre 2001, quatre avions de passagers américains furent

séquestrés par des terroristes arabes armés de couteaux et de cutters. Lepremier avion, le vol nº 11 de la American Airline, s’écrasa contre la tourNord du World Trade Center de New York. Dix-huit minutes plus tard, le vol

Beaucoup de choses ont changé depuis le 11septembre et, bien entendu l’une d’entre ellesest la conception de la sécurité dans les avions.La norme de comportement face à undétournement n’est plus de « collaborer avecles pirates de l’air ». Chaque passager estmaintenant un soldat potentiel dans cetteguerre et doit avoir appris à savoir prendre soinde lui-même et aider les autres. Jim Wagner,expert bien connu de nos lecteurs, a étudié laquestion. Si vous souhaitez savoir quelles sontvos possibilités et comment réagir face à unattentat contre votre vie, ne vous manquez pasde lire ce superbe article.

D

« La question est :et si la prochaine foisqu’ils détournent

un avion, il se fait que c’est le vôtre, croyez-vous êtremieux préparés queles terroristes,

savez-vous commentvous défendre ? »

SELF-DÉFENSE AÉRIENNE

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nº 175 de la United Airlines s’écrasa contre la tour Sud. Ensuite, se produisit l’acte terroriste le plus audacieuxde tous: le bureau militaire central américain, le Pentagone (situé dans les environs de Washington D.C.) futpartiellement détruit par le vol nº 77 de l’American Airlines. Le quatrième avion séquestré, le vol nº 93 de la United Airlines, n’atteint pas son objectif. D’après les sources

des services de renseignements des États-Unis, cet avion se dirigeait probablement vers la Maison-Blanche(résidence du Président) ou le Capitole (siège du Gouvernement des États-Unis), situé dans la même rue. Lesterroristes échouèrent parce que certains passagers décidèrent de contre-attaquer et de leur faire face. Unesemaine après l’attaque, le Président George W. Bush, dans une déclaration devant le Congrès des États-Unis,déclara que le passager Todd Beamer avait agi en héros. Beamer appela sa femme depuis le vol 93 pendant laprise d’otage et celle-ci lui commenta les incidents de New York et de Washington D.C. À ce moment-là ToddBeamer se rendit compte que le même destin les attendait. Il dit alors à sa femme que lui et les autrespassagers allaient essayer de prendre le contrôle de l’avion. Les autres passagers (Tom Burnett, Jeremy Glick etMark Bringham, par exemple) appelèrent leur famille avec leur G.S.M. et leur dire la même chose – qu’ils allaientessayer de récupérer l’avion.

Et si ça avait été vous ?S’il y a bien quelque chose que nous avons appris de l’histoire, c’est que les terroristes répètent généralement

les actes de terreur qui ont réussi. Les attaques récentes aux États-Unis obtinrent l’effet désiré : démontrer queles édifices étaient vulnérables à des vols suicides et que les innocents étaient des cibles faciles. Ils freinèrentl’économie et provoquèrent la peur (qui se transforma rapidement en colère). Il est dès lors inévitable qu’ilssoient tentés de répéter. La question est : et si la prochaine fois qu’ils détournent un avion, il se fait que c’est le vôtre, croyez-vous être

mieux préparés que les terroristes, savez-vous comment vous défendre ?

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Self-defense

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En tant que membre d’un groupe des forces spéciales d’élite des États-Unis et entraîneur de la police etdes forces armées pour la préparation des équipes anti-terroristes dans le monde entier, je ne peuxdivulguer des techniques anti-terroristes secrètes, mais je peux vous donner certains conseils pratiques,fondés sur mon expérience pour savoir que faire dans une telle situation en tant que pratiquant d’artsmartiaux. Vous pourriez utiliser ceux-ci dans le cas improbable où il vous arrivait la même chose qu’auxpassagers du vol 93.

Une perspective policière et militaireLe type de combat effectué par les groupes d’opérations spéciales policiers et militaires à l’intérieur d’un

avion est appelé « assaut tubulaire ». Ce terme se réfère à n’importe quel type d’assaut linéaire. Il estutilisé également dans le cas des autobus ou des trains. Il s’agit de mouvements et d’actions qui sedéroulent dans un couloir étroit. Combattre dans ces conditions exige un entraînement spécial.

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Avant que je ne commence à vous expliquer les diverses techniques de combat utilisées à l’intérieurd’un avion, rappelez-vous que le combat possède trois phases: 1. Le pré-conflit, 2. Le conflit et 3. Lepost-conflit. L’entraînement, dans le cas de la plupart des arts martiaux est centré sur le conflit àproprement parlé (les coups de pied-poing), mais il ne contemple pas le pré-conflit (les préparatifs avantle conflit) ni ce qu’il convient de faire immédiatement après (le post-conflit). Il est très important decouvrir ces trois phases durant l’entraînement d’un combat à l’intérieur d’un avion.

Le lieu de l’entraînementL’endroit idéal pour s’entraîner est l’intérieur d’un avion de passagers, mais cela n’est possible quesi vous faites partie d’un groupe policier ou militaire d’élite spécialisé en opérations en avion. Vouspouvez cependant monter votre propre « avion » pour vous entraîner.

L’année passée, quand j’étais au Brésil pour entraîner le groupe GEPA des Forces Spécialesde l’Aviation, nous avons, dans un hangar, disposé des chaises et dessiné sur le sol le contour

Self-defense

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d’un avion avec une craie. Vous pouvezfaire la même chose pour pratiquer vostechniques et sentir les limites spatiales dece type d’endroit. Bien sûr, mes élèvesbrésil iens pratiquèrent ensuite leurstechniques à bord d’un avion de la VarigBrasil Airlines, mais ils savaient que fairedans un avion avant d’y monter en ayantpratiqué suivant ce simple modèled’entraînement. Si vous souhaitez être plus précis, vous

pouvez monter une petite section de l’avionen utilisant des planches et des plastiquespour faire office de murs (quelque chose quipeut se démonter facilement). Vous pouvezégalement ajouter l’un ou l’autre chariot etdemander à certains de vos amis de jouer lerôle de passagers.

Matériel pour l’entraînementLes pirates de l’air des vols nº 11,

175, 77 et 93 étaient armés de couteauxet de cutters, mais n’oubliez pas qu’àd’autres occasions, i ls util isèrentégalement des armes à feu. En tant quepratiquants d’arts martiaux, nous noussommes déjà entraînés avec descouteaux et des pistolets d’entraînement(des répliques en caoutchouc, en bois ouen plastique). Ces armes sont idéales pourapprendre à vaincre les pirates de l’air.Pour rendre votre entraînement plus

réaliste (un entraînement appelé « Entraînement basé sur la Réalité » parla police américaine), tous lespratiquants doivent porter lesvêtements avec lesquels i ls sebattraient habituellement. Les « terroristes » devraient utiliser lesvêtements de rue quotidiens, en plusdes protections, et les « victimes »devraient uti l iser des vêtements devoyage. Plus l’équipe d’entraînement estréaliste, plus grande sera la sensationde réalité de l’entraînement.

Avant le détournementDans des situations réelles ainsi

que durant l’entraînement, vousdevez toujours anticiper de possiblesproblèmes et y être préparés.

Basé sur la Réalité

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Voici plusieurs suggestions depréparatifs pré-conflit :

1. Demandez une place près de laporte. Si vous choisissez votre place parInternet ou au comptoir des lignesaériennes, essayez toujours de demanderune place près de la porte et sur l’aile,sauf si vous voyagez en première classe.C’est la partie la plus résistante de l’aviondans le cas où celui-ci s’écraserait, maissurtout l’aile est située au milieu du «tube ». Si des problèmes surgissaient,tant à l’avant qu’à l’arrière, vous pourriezréagir plus rapidement.

2. Choisissez toujours une place decouloir. Être assis à une fenêtre ou entredeux personnes n’est pas intéressantpour vous. En cas d’urgence, il vautmieux n’avoir pas à passer au-dessus

de quelqu’un. Choisissez toujours uneplace de couloir pour pouvoir vous leverou vous échapper rapidement.

3. Emportez des menottes. Lesmenottes de métal ne sont paspermises dans un avion, mais vouspouvez emporter un système alternatifde restriction pour si vous deviez «arrêter » quelqu’un (lacets, bandeadhésive large, etc.)

4. Observez les passagers dontl’aspect est suspect. Sans vous faireremarquer, regardez toujours pour voirs’i l y a quelqu’un de suspect. Nepensez pas que la prochaine attaquesera nécessairement le fait deterroristes arabes. Les terroristespeuvent être de n’importe quel sexe,race ou provenance. Vous devriez plutôt

chercher des manières de se comporterétranges : des personnes nerveuses,effrayées, fâchées ou très concentrées.Cherchez des gens qui font des signesà d’autres passagers.

5. Porter des vêtements aptes pour lecombat. Habillez-vous avec le type devêtements appropriés dans le cas oùvous devriez vous battre : vêtementslâches, pantalons longs et une bonnepaire de chaussures pour envoyer descoups de pied, courir ou frapper dupied.

Pendant le détournementSi vous êtes un jour victime d’un

détournement d’avion, i l n’y aura

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aucune garantie de ce que vous puissiez survivre. Les pirates de l’air peuvent être de la « vieille école » etessayer de négocier ou ils peuvent être de la « nouvelle école » et décider d’envoyer l’avion se fracassercontre un immeuble avec vous à l’intérieur. Il n’y a aucune manière de connaître les intentions des terroristescar les règles ont changé depuis le 11 septembre.

Si vous décidez de vous battre à bord d’un avion, voici une série de tactiques et de techniques quipeuvent vous aider à sauver votre vie et celle des autres.

1. Tendez un piège aux terroristes. Quand un criminel ou un terroriste se lève de son siège pour prendre lecontrôle de l’avion, il commence généralement par être bruyant et violent pour intimider les passagers etl’équipage. Au moyen de cette tactique, les terroristes espèrent pouvoir prendre le contrôle de l’avion le plusvite possible en faisant usage de la peur. Une fois qu’ils contrôlent l’avion, il est très difficile pour lespassagers ou l’équipage de résister ou de contre-attaquer. Dans les opérations militaires, on enseigne auxsoldats à attaquer l’attaquant quand celui-ci leur tend un piège, au lieu de rester dans la « zone de danger »où l’attaquant a tous les avantages. Cela met les attaquants sur la défensive et augmente les possibilitésd’empêcher l’embuscade.

2. Prenez les commandes. Tous les policiers des États-Unis apprennent ce que signifie la « présence decommandement ». Cela signifie que vous contrôler la situation par votre aspect (de confiance), votreautorité verbale (ordres catégoriques aux autres passagers de sorte que ceux-ci vous aident) et votredévouement (assurance dans votre mission qui stimulera les autres à vous suivre).

3. Coups de pied linéaires. Les sièges des avions sont plus hauts qu’une chaise de salle à manger et lescouloirs entre les files de fauteuils sont étroits (approximativement la largeur d’un adulte moyen au niveaudes avant-bras). Vous devrez dès lors vous contenter de coups de pied frontaux et de coups de genou.Vous ne pourrez pas donner de coups de pied latéraux ni en pivot. Votre objectif devra être un coup de piedfrontal bien placé ou un coup de genou dans la zone du bassin. Ce point est le centre de gravité de l’êtrehumain et un coup puissant en cet endroit arrêtera ou fera tomber la plupart des individus. Ne donnez pasde coups de genou trop hauts ni de coups de pied trop doux.

4. Simplicité. Utilisez uniquement des coups de poing simples et puissants et des coups de coudessolides. Si vous décidez d’utiliser des techniques de main ouverte, vous devez les diriger aux zones vitales(yeux, gorge et cou).

5. Utilisez un bouclier. Dans les vols 11, 175, 77 et 93, les pirates de l’air étaient armés de couteaux et decutters. Bien que depuis le 11 septembre la sécurité dans les aéroports ait augmenté, il est toujourspossible que quelqu’un parvienne à cacher un objet pointu ou effilé comme un couteau en plastiquedur qui ne peut être détecté par le détecteur de métal. La seule manière de garantir que personnen’emporte d’armes dans un avion est d’interdire tout objet, de donner à tous les passagersune « salopette », de les réviser et ensuite de les faire passer par un scannerBackscatter (un appareil qui peut voir à travers des vêtements et qui produit desimages très nettes). Dès lors, si vous remarquez que les pirates de l’airpossèdent des couteaux, il vous faut vous procurer un bouclier pour vousprotéger, par exemple avec une veste enroulée autour du bras, une mallette,un sac ou même le magazine de l’avion enroulé. Un bouclier vous protègerades coups de couteau.

6. Armes improvisées. Je ne veux pas dire ici – loin de là – que vous emportiezdes armes dans l’avion (c’est interdit), mais vous devez penser aux objets quevous pourriez utiliser comme arme dans le cas d’un détournement d’avion. Il mevient à l’esprit plusieurs « armes improvisées » : une ceinture avec une grossefermeture métallique (arme flexible), un stylo ou un bic métallique (arme pointue), unebottine ou un téléphone portable (pour frapper), une canette de coca-cola non ouverte(pour lancer), une poignée de sucre, de sel et de poivre (arme de distraction), etc. Leslignes aériennes pourront éviter que vous ne montiez dans l’avion avec des couteaux oudes armes tranchantes, mais elles ne peuvent tout supprimer et surtout pas votre espritguerrier. Comme disent les Instructeurs des Marines du Combat au Corps à Corps : « une tête pensante, une arme ».

7. Utilisez votre environnement. Les zones de libre accès d’un avion sont assez limitées, ycompris dans de grands avions comme le Boeing 747. Votre zone de combat sera très petite,le couloir près des toilettes ou de l’issue de secours. Vous devez donc vous entraîner dans desespaces très réduits de manière à savoir quelles sont les techniques qui fonctionnent et celles

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qui ne fonctionnent pas. Vous devez égalementapprendre à utiliser votre environnement pour savoir entirer un avantage tactique : saisissez le dos des fauteuilspour maintenir l’équilibre, frapper la tête des terroristescontre les étagères des bagages qui se trouvent au-dessus des fauteuils ou poussez le terroriste entre lesfauteuils et essayez de l’y immobiliser. Comme je le disaisci-dessus, la seule manière de vérifier toutes vospossibilités dans un avion, c’est de créer votre propreavion et d’utiliser les mêmes mesures.

8. Arrêtez-le. Vous ne devez pas commettre l’erreur depenser que tous les détournements d’avion futurs serontcomme ceux du 11 septembre. Il se peut que vous ayez àaffronter un groupe de pirates de l’air ou seulement unsuspect mentalement dérangé. Si vous parvenez àimmobiliser un pirate de l’air, qu’allez-vous faire de lui ?L’une des phases du conflit les moins considérées par lespratiquants d’arts martiaux est la phase du post-conflit.Bien qu’il n’existe plus de danger imminent, il y a d’autresfacteurs dont i l faut tenir compte: comment lesimmobiliser. Allez-vous vous asseoir sur eux le reste duvoyage ou possédez-vous l’un ou l’autre matériel ou objetque vous pouvez utiliser pour la sujétion ? Pour ma part,j’emporte des menottes de nylon (utilisées actuellementpar de nombreux groupes anti-terroristes) chaque foisque je vais en avion. Mais on peut également utiliser leslacets, une bande adhésive, une ceinture, des lanières dechemise, etc. Ce qu’il importe, c’est d’inclure destechniques d’arrêt et de contrôle dans vos entraînements, au même titre que la pratique de la lutte au sol oude l’entraînement des armes.

9. Emportez un petit sac d’urgence. Quand je prends un avion de passagers, j’emporte toujours avecmoi un petit sac que je garde sous le siège avant afin de pouvoir facilement l’emporter si je metrouvais dans une situation d’urgence (que ce soit parce que l’avion risque de s’écraser ou parcequ’une bagarre y survient). Dans ce sac, j’emporte les choses suivantes : une trousse àpharmacie, une lampe de poche, de l’eau, de la nourriture (barres de protéines), unsifflet, des menottes souples et quelque chose qui puisse faire office d’arme (sanscommentaire). J’y mets également divers papiers pour dissimuler.

10. Tactiques de groupe. Si vous voyagez avec quelqu’un, il est bond’avoir préparé un plan d’action et défini les responsabilités de chacun siun détournement devait se produire. Tactiquement, il vaut bien mieux sepréparer avec une certaine avance que d’avoir à penser à quelque chosesoudainement lorsque survient le conflit. Mettez-vous d’accord quant à uncode verbal (par exemple : « ça va, je suis ton prisonnier » qui indiquerait àvotre partenaire que vous allez commencer à vous battre dans 5 secondes).Établissez également certains signes avec la main et le type de techniques quevous allez utiliser dans les différentes situations. Parlez-en à voix basse… il sepeut que vous soyez assis à côté d’un terroriste et il vaut mieux, bien entendu, quecelui-ci ne vous entende pas.

Entraînement dur : combat facileDepuis le 11 septembre, j’ai entendu de nombreux pratiquants d’arts martiaux dire :

« Si cela m’arrivait, je me battrais. Personne n’ira s’écraser contre un immeuble si je peuxl’éviter ». En tant que pratiquant d’arts martiaux, il est bon d’avoir cette attitude, mais savez-vous réellement ce à quoi vous vous affronter ? Quand arrivera le moment d’accomplir ce quevous avez déclaré, votre entraînement des arts martiaux sera-t-il suffisant et serez-vous prêts

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pour un combat réel ? Non seulement physiquement, maiségalement psychiquement. Après tout, les 90% de celui-ci sontmentaux. Avez-vous dû lutter pour votre vie un jour ? Savez-vous ce que c’est que de sentir comment monte l’adrénalinedans le corps, ce que c’est que d’avoir la « vision du tunnel »et de dépendre seulement de votre habileté ?Le point capital pour être dans une bonne condition

physique pour le combat, c’est de vous entraîner plus quevotre ennemi. Dans le cas des prises d’otages aux États-Unis, les ennemis ( les terror istes) étaient pleinementimpliqués dans leurs entraînements. Le pirate de l’air Jarrahest un bon exemple. Ziad Samir Jarrah, le terroriste qui pilotale vol 93 de la United Airlines, étudia avant sa « mission »des techniques de combat avec couteau et d’autres artsmart iaux. Son instructeur américain, Bert Rodríguez(propriétaire des gymnases US-1 Fitness Centres) commenta

que Jarrah était bien élevé, travailleur et un bonélève. On le trouva également dans des campsd’entraînement terroristes en Afghanistan,probablement près de Kandahar, Khowst ouJalalabad. Il est évident que Jarrah démontraqu’il était prêt à se battre jusqu’à la mort.Dès lors, quand vous prat iquez vostechniques, pensez qu’un jour peut-êtrevous devrez les utiliser contre quelqu’uncomme Jarrah.

Pas de victoire pour les terroristes

Trois jours après que se soient écrasés les quatreavions, j’étais prêt à m’envoler à nouveau.Malheureusement, mon vol au Canada fut annuléparce que le Gouvernement des États-Unis(l’Administration Fédérale d’Aviation) ne permit pasl’entrée de vols en provenance d’autres pays pourdes raisons de sécurité. Deux semaines plus tard, jepris l’avion pour l’Europe afin d’entraîner le personnelde la Police Métropolitaine de Londres. Ensuite, jepris l’avion pour Madrid afin de préparer les photos

de cet article. Du fait de ce qui s’était passé, certains de mesamis et membres de ma famille étaient préoccupés. Mais moi,voler ne me préoccupait pas. Je n’allais pas laisser lesterroristes atteindre leurs objectifs et accepter de vivre avec lapeur au ventre. Le 11 septembre fut un jour terrible. Pourtant les possibilités

de vous trouver nez à nez avec un terroriste sontstatistiquement minimes. Il est plus probable qu’un éclair voustombe dessus que d’être blessé ou tué par un terroriste.Cependant, vous ne pouvez pas vous tromper vous-mêmes etfeindre que vous ne ferez pas l’objet de crimes ou d’actionsterroristes.Je vous ai donné quelques idées sur la manière de vous

entraîner dans le cas où vous auriez un problème dans unavion, maintenant c’est à vous de mettre ça en pratique. Prenezbien soin de vous.

Self-defense

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Tous les DVDs produits par Budo Internationalsont scellés au moyen d’une étiquetteholographique distinctive et sont réalisés sursupport DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICXou similaires). De même, l’impression des jaquettesainsi que les sérigraphies suivent les plus strictesexigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas cescritères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie necoïncide pas avec celle que nous vous montrons ici,il s’agit d’une copie pirate.

REF.: • TAOWS-2REF.: • TAOWS-2

Le Wing Tsun est un excellent style de boxe chinoise, quipermet de consacrer toute une vie à la pratique et à la

croissance intégrale du pratiquant. Les idées, latechnique, la philosophie… tout cela fait partie

d'un art ancestral et devrait être étudié etcompris comme un tout. Le Sifu SalvadorSánchez centre son deuxième DVD sur lemannequin de bois et comment celui-ciinfluence toute la pratique du WingTsun. Comme dans le système actuella forme est apprise dans les derniersniveaux du style, les nombreuxpratiquants qui abandonnent n'ontpas la possibilité de connaître sesidées, ses tactiques et sesstratégies et ne peuvent dès lorspas les intégrer dans leur pratique.Pour la TAOWS Academy, il est trèsimportant que le pratiquantcomprenne ce qu'il fait dans tous sesaspects. Nous poursuivrons pour cela,dans ce DVD, le même schéma quedans un cours, un stage ou une

formation. Notre schéma est en 6 étapes: la première, c’est l’idée à développer, ce

que nous voulons obtenir. La deuxième, cesont les formes (Siu-Nim-Tao, Chum Kiu, Biu

Jee, mannequin de bois) selon les niveaux. Latroisième, ce sont les déplacements, la mobilité. Le

quatrième pilier est le Chi Sao/Chi Gerk, l’adhérence, l'âmede notre système. Le cinquième élément est la non-adhérence ou lenon-contact, savoir comment faire pour entrer en contact avecl’adversaire en toute sécurité. Enfin, la sixième section est la Sparring, lecombat ou Lat-Sao. Bruce Lee disait qu’on apprenait à combattre encombattant, et c’est la chose plus juste qu’ait jamais dite un artistemartial. Comment faisons-nous en sorte que le Wing Chun soit un artmartial efficace et respecté ? En pratiquant des exercices qui nousrapprochent progressivement du combat, jusqu'à ce que chacun denous puisse, en tant que combattant, tirer le meilleur parti de cemerveilleux système de combat.

Budo international.comCOMMANDES :

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L'ARME DES COUTURIERSVIETNAMIENS

Les Orientaux ont été depuis des temps immémoriaux les roisdans l’art d’élever le quotidien à la catégorie du divin. De lasimple préparation du thé, ils font tout un art, de lacalligraphie la même chose. Et ne parlons pas du tir à l’arc ! Iln’est, par conséquent, pas étonnant que les artstraditionnels soient un inépuisable réservoir de surprisescomme celle que vous présente dans ces pages le maîtred’art martiaux vietnamiens bien connu, Patrick Levet. Cettefois cependant, l’art en question semblera familier à denombreux lecteurs grâce au film « Kung-Fu Fusion », où l’undes protagonistes, le sympathique acteur et professeur ChiuChi Ling, réalise une interprétation superbe d’un couturierchinois. Le Vietnam est une merveille, un grand méconnud’Orient sous de nombreux aspects. Grâce au travail dequelques-uns comme Patrick et à l’ouverture commercialerécente à l’Occident, cette distance a commencé peu à peu àêtre surmontée. Les arts martiaux vietnamiens ont la force etl’authenticité que seule apporte la pauvreté. En eux,aujourd’hui encore, tout est pure volonté et effort du véritable,une vérité qui se transmet parfaitement quand on voit lavidéo sur le sujet, enregistrée au Vietnam même, et quenous a préparé le Maître Levet avec le Grand Maître VanVang et que nous vous présentons dans ce reportage, nonseulement pour le plus grand plaisir des pratiquants deVovinam, mais également de n’importe quel pratiquantintéressé par son histoire et ses mystères.

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Arts Orientaux

n soir d’été du XVIIe siècle, au sud de la Péninsule Indochinoise, un véhicule tiré par un vieux cheval circuletranquillement sur un chemin de campagne unissant deux grands villages. Après avoir dépassé le plus grandchamp de riz de la région, une forêt apparaît à l’horizon. Le véhicule s’approche lentement de cette petite jungle.Le conducteur du véhicule est un couturier. Il passe sa vie à aller de village en village, proposant ses talentueuxservices aux gens de la haute société des campagnes, aux chefs de village et aux grands propriétaires terriens,leur permettant de porter des vêtements similaires à ceux de la cour.

Ce couturier est très malin, il doit faire croire que les vêtements qu’il confectionne sontdes copies de ceux de la cour du roi, mais il veille méticuleusement à ne pas faire de vraies

copies parce que, par décret royal, les gens du peuple n’ont pasle droit de s’habiller comme les nobles. Ce couturier gagne

assez bien sa vie, il n’est pas très riche, mais il vitbien mieux que ses compatriotes quitravaillent la terre.Le soir tombe presque lorsque son

véhicule entre dans le bois. Avantd’avoir eu le temps d’allumer salanterne, un grand cri brise lesilence de la nuit. Dessilhouettes ressemblant à desanimaux sauvages surgissent dederrière les arbustes. En unefraction de seconde, le couturier serend compte que ce ne sont pasdes animaux mais des bandits.

U

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Viêt-Nam

L’un des attaquants retient le cheval et les deux autres,armés de sabres, s’approche du couturier. Les lamesaiguisées brillent sous le croissant de lune tandis que la nuitdevient de plus en plus obscure. Le couturier n’est pas armé, la loi lui interdit de porter un

sabre. Ses ciseaux sont soigneusement rangés et il n’a quesa règle en bois. Longue de 6 à 8 « tac » (de 60 à 80 cm),large de 5 cm et d’une grosseur d’un centimètre plus oumoins, cette règle est le deuxième instrument le plusimportant du couturier pour gagner sa vie. En effet, lesciseaux lui permettent de couper la toile pour coudre levêtement, mais la règle est nécessaire pour mesurer etfacturer le tissu aux clients et c’est là qu’il fait son plusgrand bénéfice. Il ne peut pas se permettre de l’abîmer. Maisà situation exceptionnelle, solution exceptionnelle. Certainscouturiers vietnamiens ont développé des techniques pour

se défendre des bandits et des voleurs

en utilisant simplement leurrègle en bois.Cette légende orale nous raconte que

le couturier a sauvé sa vie, mais que pour cela, il dutse défaire de ses adversaires sans cesser de respecter un

principe fondamental pour les techniques de la règle : nejamais bloquer l’arme de l’adversaire avec une règle MocBan. Tous les blocages sont dirigés à la main, au poignet ouau début de l’avant-bras de l’attaquant. La base desdéfenses avec la règle Moc Ban, c’est qu’un attaquant quia les mains cassées ou le poignet fracturé ne peutmaintenir une arme et se retrouve, par conséquent, horsde combat.

Il existe 12 techniques élémentaires de la règle, MocBan, également appelée Cay Thuoc. Au Vietnam, onles enseigne à partir du 2e Dang et on les demandepour l’examen du 3e Dang sous la forme appliquéede 2 à 2 contre attaque de sabre. Quelques annéesplus tard, on les demande pour l’examen du 4e Dangsous la forme de Quyen (Moc Ban Quyen Phap).

La manière de tenir l’instrument est radicalementdifférente de celle du bâton long, car aucune forcen’est exercée avec les mains sur le Moc Ban. On

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tient simplement la règle en bois avec une légère pression desdoigts que l’on ne serre pas. La main reste très souventpresque ouverte.Il existe deux gardes élémentaires : l’une avec la règle en

haut, protégeant la tête et symbolisant un toit et l’autre avec larègle en bas, visant l’adversaire, un peu comme un sabre.

Les techniques de base du Moc Ban sont réparties enfonction du type ou de l’angle d’attaque : les coups directs(attaque à la tête d’en haut vers le bas ou les coups d’estocfrontaux) ; les attaques circulaires (en diagonal à la tête ou aucorps, horizontal à tête ou au corps) ;et les coups circulaires de

Arts Orientaux

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niveau bas (attaques aux jambes ou auxpieds).

Les esquivesContre les attaques de sabre, il est

évident que les esquives sont bien plusappropriées que les simples blocages,surtout si l’arme utilisée est plusfragile que le sabre. Les esquivesoccupent donc une placeimportante dans les techniques deMoc Ban. Cependant, lesesquives en elles-mêmesn’éliminent pas le danger, ellespermettent seulement del’éviter ou de le dévier. Ellessont pour cette raisontoujours combinées avecdes coups directs à la

zone du poignet del’attaquant.Cette combinaison

esquives/coups au poignet estparfois trop efficace. Au cours des

séances d’entraînement, ces coups derègles aux poignets s’avèrent trèsdouloureux, même s’ils sont réalisés aveccontrôle. Pour pallier ce problème, au coursdes entraînements, de nombreux maîtres etprofesseurs bloquent l’arme de l’attaquant aulieu de frapper le poignet ou l’avant-bras.Malheureusement, avec les années de pratique,certains finissent pas s’habituer aux blocagessur l’arme de l’adversaire à tel point qu’il estfréquent, même au Vietnam, de rencontrer desmaîtres et des professeurs qui ignorentcomplètement le principe du blocage aupoignet. Les esquives du Moc Ban sontmajoritairement des déplacements à 90º de laligne d’attaque de l’adversaire, mais il existeégalement une esquive qui est un mouvementcirculaire du corps se déplaçant latéralement.Ensuite, il y a également un type d’esquives

très intéressant qui consiste à éviter l’attaquecomme s’i l s’agissait d’un coup de poingcirculaire, tout en entrant dans la distance del’adversaire pour lui asséner un coup au foie

Viêt-Nam

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avec la pointe inférieure du Moc Ban. Ici aussi, l’efficacité esttelle que cette technique ne peut être effectuée correctementdurant l’entraînement. Les pratiquants transforment alors lecoup avec la pointe de la règle en un simple coup de poing

tout en maintenant leMoc Ban dans la main

qui frappe.

Les contre-attaques

Le principe du Cuong Nhu Phoi Trien (l’harmonie entre ledur et le mou) s’applique également dans les contre-attaquespour respecter la fragilité du Moc Ban. Pour ne pas abîmer letranchant des instruments, les parties qui seront utilisées laplupart du temps ce sont les angles supérieurs, c’est-à-dire la

« tête » ou la « queue » du Moc Ban.

Arts Orientaux

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Viêt-Nam

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Dans la continuité du principe des deux polarités opposées, si nous avons les mainsdétendues pendant les esquives, durant les contre-attaques en revanche, nous serronsle Moc Ban assez fort avec la main se trouvant près de l’attaquant afin de rendre lescoups plus incisifs. Quant à l’autre main, celle qui se trouve plus éloignée del’adversaire, elle nous permet de guider et de contrôler le Moc Ban.On doit toujours considérer les deux extrémités du Moc Ban comme faisant

intégralement partie du poing. Pour matérialiser plus facilement le concept de « coupde règle » pendant la contre-attaque, on doit penser à donner un coup de poingmarteau (Dam Bua) ou un coup de poing du revers (Dam Bat Nguoc).Pour fermer le cercle des applications du Cuong Nhu Phoi Trien, les parties du corps

qui reçoivent les contre-attaques sont également choisies pour leur fragilité ou leursensibilité. On aura toujours des cibles comme la sienne, le foie, les côtes flottantes, lanuque, le plexus solaire, la gorge ou les aisselles.

Les balayagesLa versatilité des techniques du Moc Ban est très intéressante. Il ne s’agit pas

seulement de l’utiliser comme une arme de coup, mais également comme un crochettrès efficace pour les projections ou les balayages. Pour cela, on forme une espèce de« V » avec notre avant-bras et l’extrémité du Moc Ban. Dans ce « V », on bloquera lecou de l’adversaire. Ensuite, il y a plusieurs possibilités de techniques comme celle debalayer la jambe d’appui de l’adversaire ou d’accrocher cette jambe tandis que nouspoussons le cou de l’attaquant.

Les mouvements circulairesPour comprendre les bases techniques du Moc Ban, on doit tenir compte du fait que

ces techniques ont été inventées pour se défendre contre plusieurs adversaires à lafois. Il est par conséquent très important de pouvoir empêcher ces adversaires de viserleur proie avec précision. Quand on se défend contre plusieurs adversaires, il vaut bienmieux ne pas rester en un seul endroit pour attendre les coups comme dans les films,mais au contraire changer constamment d’angle tout en ayant toujours à l’œill’ensemble des adversaires. C’est pour cela que les déplacements et les changementsd’angles sont fréquents dans les techniques de Moc Ban. Le pratiquant doit éviter lesattaques au moyen des esquives et contre-attaquer en restant le plus mobile possible.De cette façon, toujours en mouvement, il est moins vulnérable.Les rotations de certaines contre-attaques permettent également d’utiliser la propre

force de l’adversaire pour faciliter notre défense. En effet, comme c’est le cas pour denombreux arts martiaux fondés par des personnes de faible constitution physique, lestechniques de Moc Ban mettent en pratique le principe de l’absorption de la force del’adversaire. La différence fondamentale entre les arts martiaux dits « souples » et leMoc Ban vient de l’application du principe Cuong Nhu Phoi Trien d’un point de vuetypiquement du Vovinam. En même temps qu’une technique souple est utilisée(esquive), une technique dure est également appliquée (coup violent de règle sur lepoignet).

Une arme simple mais efficaceCombinant simplicité et efficacité, souplesse et dureté, lignes circulaires de défense

et contre-attaques directes, le Moc Ban est une arme fantastique qui en même tempsne cesse de n’être rien de plus qu’une simple tablette de bois.

Viêt-Nam

Page 172: Magazine arts martiaux budo international 286 1 avril 2015

Ref. 11210Armure Kendo. Japon.

Ref. 11220Armure Kendo. Japon.

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Giacca Blu Marine

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Ref. 11152Veste Aikido blanche.

Coton

10171KyokushinkaiCompétition. Écru. Coton

Ref. 10816Kimono Tai Chi . Gris

Ref. 10630Kung Fu passepoilé blanc

Ref. 10610Kung Fu boutons Blancs.

Coton

Ref. 10650/51/52Veste de Kung Fu Bleu

Ref. 10671Pantalon de Kung Fu Noir.

Coton

Ref. 10632Kung Fu. Satin Noir.

Liseret rouge

Ref. 10620Kung Fu Wu Shu. Coton

Ref. 10820Kimono Tai Chi.

Entraînement. NoirRef. 10830

Kimono Tai Chi.Entraînement.

Blanc

Ref. 10821Pantalon Tai Chi Noir

Ref. 10815Kimono Tai Chi.

Beige

Ref. 11150Veste d'Aikido blanche

Ref. 10611Veste de Kung Fu noire. Boutons

Noirs.

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Ref. 10870Kimono Tai-chi avec broderie. Blanc

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Ref. 10920Kimono Ninja. Noir.

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AIKIDO/KENDO/IAIDO

Ref. 11153Giacca Aikido. Bianca.

Speciale "grana di riso".Estate

NINJA/PENJACK SILAT

Ref. 10840Kimono Tai Chi.

Entraînement. Orange

Ref. 11230Sac Armure. Japon

Ref. 11151Kimono Aikido

Ref. 11145Veste Kendo. Toile spéciale

Japon

Ref. 11141Keikogi.

Ref. 10612Veste Kung fu Blanche.

Boutons Blancs

Ref. 10831Pantalon Tai Chi Blanc

YOSEIKAN/SHIDOKAN

Ref. 11800

Ref. 10640Kung Fu rouge/noir.

Coton

KUNG-FURef. 11231

Tenugui (foulard)

TAICHI

Ref. 13652

Ref. 11234Ceinture "Obi" Iaido.

Noir ou Blanc.320cm x 8cm.

Page 173: Magazine arts martiaux budo international 286 1 avril 2015
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Le major Avi Nardia, l'un des principaux instructeursofficiels pour l'armée et la police israéliennes dans

le domaine de la lutte contre le terrorismeet le Close Quarter Combat (CQB), et

Ben Krajmalnik ont réalisé unnouveau DVD basique sur les

armes à feu et la sécurité etsur les techniques

d'entraînement dérivéesde l'IPSC (InstinctivePoint Shooting Combat).Le tir instinctif encombat est uneméthode de tir baséesur les réactionsinstinctives etcinématiques pour tireren distance courte dans

des situations rapides etdynamiques. Un discipline

de self-défense poursurvivre dans une situation

où la vie est menacée, où ilfaut une grande rapidité et une

grande précision, où il faut sortir lepistolet et tirer en distance courte, sans

utiliser la mire. Dans ce premier volume,nous étudierons : le maniement des armes (revolver etsemi-automatique), la pratique du tir à sec et la sécurité,le Point Shooting ou tir instinctif en distance courte et enmouvement, des exercices de rétention de l'arme ensituation de stress et avec plusieurs attaquants, desexercices de recharge avec chargeur, à une main… etfinalement des pratiques en galerie de tir avec pistolets,fusils K-74, M-4, mitraillette M-249 et même lance-grenades M-16.

REF.: • KAPAP7REF.: • KAPAP7

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