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LANGUEDOC-ROUSSILLON SUD DE FRANCE LE MAGAZINE DU TOURISME EN SUD DE FRANCE LANGUEDOC-ROUSSILLON - ÉTÉ 2013 www.destinationsuddefrance.com Castelnaudary, ville gourmande Thau, les charmes cachés de l’étang Perpignan, l’accent catalan de la France Terrasses du Larzac, la beauté de l’authenticité Paulilles, le joyau de la côte Vermeille Pont du Gard, une épopée antique MONTAGNES : DU CANIGOU AUX CÉVENNES, DES TERRES À DÉCOUVRIR Week-end chic Hébergement de charme et plein air au programme ! PORTFOLIO Les plus beaux sites de la région le Sud à vivre ! Languedoc-Roussillon

Magazine Sud de France - Eté 2013

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Page 1: Magazine Sud de France - Eté 2013

L A N G U E D O C - R O U S S I L L O NSUD DE FRANCE

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Le vrai luxe,c’estd’être là !Sports d’hiver,les équipements et activités 2012,

station par stationTraditions,du carnaval de Limoux à la fêtedu mimosa de Roquebrun,que la fête continue !Gastronomie, la saison des truffes et du foie grasNature,des Pyrénées aux Cévennes,des paysages sublimes dans des espaces protégés

BIEN-ÊTRE, DES STATIONS THERMALES POUR L’APRÈS-SKI !

UNE SUD DE FRANCE HIVER 2012:UNE SUD DE FRANCE 26/10/12 16:39 Page1

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le Sud Languedoc-Roussillon

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Page 2: Magazine Sud de France - Eté 2013

La Région lance deux outils pour booster le tourisme en Languedoc-Roussillon :le site Destinationsuddefrance.com pour aider à la préparation de séjours, et l’application « Mon Sud de France »pour prendre le relais auprès des internautes arrivés en Languedoc-Roussillon et les accompagner dans leurdécouverte du territoire. Pour des vacances à la carte.

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Languedoc Roussillon

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Hors-série édité par la société du journal Midi LibreSA au capital de 6 356 302 €

Principaux actionnaires : GSO – SA – FCPE GMLA

Siège social : rue du Mas de Grille34430 Saint-Jean-de-VédasAdresse postale :34438 Saint-Jean-de-Védas-CedexTél : 04 67 07 67 07Directeur de la publication : Alain Plombat

Conception, coordination éditoriale :Didier Thomas-RaduxMail : [email protected]

Textes : Anne Schoendoerffer, Didier Thomas-Radux,Marie Vanhamme, Anne-Pauline Principaud,Claire Mondrian.

Crédits photos : Paul Palau, Bernard Liégeois,William Truffy, Marc Dantan, Aurélio Rodriguez,Marie Vanhamme, OT de Mende, Ville de Frontignan,Fotolia, Anne Schoendoerffer, Jean Bernard, BrunoCalendini, Didier Thomas-Radux, Sensotek,Paillote Bambou, Rudy Kutzki, Golf Mas Huston,Richard de Hullessen, MPP, BIM, archives Midi Libre.

Photo de une (étang de Thau) : Marc Dantan.Stylisme photo : BOH Déco – Jessica Ballion-Ohanawww.bodeco.com

Remerciements à : Véronique et Julien Lucas,Céleste et Octave Thomas-Schoendoerffer.

Maquette : Studio IDM, Saint-Jean-de-Védas.Imprimé en Europe.Dépôt légal : à parutionNuméro ISSN : 2112-7468Commission paritaire : 0413K 90782Midi Libre - juin 2013 ©

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé.Sachez déguster avec modération.

Si en Languedoc-Roussillon le Sud est à vivre, c’est parce qu’ici,des Pyrénées-Orientales à la Lozère, de l'Hérault à l’Aude enpassant par le Gard, les liens intimes entre le paysage etl'architecture, entre les villages et les hommes sont uneévidence. La nature, préservée et accessible à tous, y est le

trait d’union entre plaisir et détente.Car le Languedoc-Roussillon est une vaste terre de contrastes où, de laMéditerranée aux Pyrénées, de la Margeride à la vallée de l’Agly, labeauté sauvage de ces sites n'a d'égal que le charme apaisant des220 kilomètres de plages du littoral, sans compter ses rivières et canaux.Ici, l’unique est à portée de main : avec désormais six sites (les Causseset les Cévennes viennent de rejoindre en 2011 la cité de Carcassonne,le Canal du Midi, le Pont du Gard, les chemins de Saint-Jacques deCompostelle et les forteresses Vauban), le Languedoc-Roussillon est larégion de France la mieux pourvue en monuments et lieux inscrits parl’Unesco au patrimoine mondial de l’Humanité.Mais la richesse de cette région, si diverse, va bien au-delà. Entre villesqui bougent et villages sachant conserver leur âme, entre chefs étoilésfiers de faire découvrir la gastronomie régionale et domaine viticolestournés vers l’œnotourisme, c’est un kaléidoscope de couleurs, desenteurs et de saveurs. Ce n’est pas sans raison que le Languedoc-Roussillon est l’une des régions françaises les plus prisées en matièrede tourisme !

Christian BourquinPrésident de la Région Languedoc-Roussillon

Sénateur

SuddeFrance,unkaléidoscopedecouleurs

www.destinationsuddefrance

ÉDITORIAL

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4-17 LES INCONTOURNABLESLES 6 SITES DU LANGUEDOC-ROUSSILLON INSCRITS AU PATRIMOINE MONDIAL DE

L’HUMANITÉ PAR L’UNESCO : CITÉ DE CARCASSONNE (6-7), CANAL DU MIDI (8-10),CHEMINS DE SAINT-JACQUES-DE-COMPOSTELLE (11), PONT DU GARD (12-13),CAUSSES ET CÉVENNES (14-16), FORTERESSES VAUBAN (17).• CIRCUIT : SUR LE CANAL DU MIDI, DE BÉZIERS AU SOMAIL (10)

18-65 DESTINATIONMÉDITERRANÉEDE PORT-VENDRES À LA PETITE CAMARGUE, LA MAGIE DU GOLFE DU LION (20-37)• CIRCUIT : AUTOUR DES ÉTANGS DE BAGES ET DE SIGEAN (23)• CIRCUIT : DES ARESQUIERS À L’ÉTANG DE THAU (30)• PORTFOLIO : LES PAILLOTES DU BORD DE MER (26-29)

VILLESDE PERPIGNAN À NÎMES, L’HISTOIRE EN MARCHE (38-51)• CIRCUIT : DE MONTPELLIER AU PIC SAINT-LOUP (47)• CIRCUIT : 24 H À MENDE (49)

TERROIRDU MASSIF DU CANIGOU À BEAUCAIRE, UN PATRIMOINE À CŒUR OUVERT (52-65)• PORTFOLIO : LITTORAL, PAYS CATALAN, CÉVENNES, GRANDS CAUSSES…DES LIEUX AU CHARME UNIQUE (60-63)

66-79 ART DE VIVREDE LA BRASUCADE À L’AGNEAU DE LOZÈRE, UN KALÉIDOSCOPE DE SAVEURS

• LE PLUS VASTE VIGNOBLE DU MONDE (68-69)• PRODUITS ET RECETTES (70-76)• PORTRAITS DE HALLES (71-77)• GASTRONOMIE : LES AMBASSADEURS DU TERROIR (78-79)

80-96 BOUGERCULTUREDES MUSÉES AUX RICHES COLLECTIONS. DES FESTIVALS INCONTOURNABLES (82-83)

DESIGNUNE RÉGION D’ARCHITECTURE ET DE DESIGN (84-85)

ARTISANATLE GÉNIE AU BOUT DES DOIGTS (86-87)

NATURE ET BIEN-ÊTREUN BON BOL D’AIR ! (88-93)

ÉTABLISSEMENTS DE CHARMESÉJOURS SUR MESURE ET LIEUX DE PRESTIGE (94)

MARQUESUD DE FRANCE, LA MARQUE CITÉE EN EXEMPLE (95)

SÉJOURNERPRÉPARER SON VOYAGE (96)

Patrimoine

Ville d’art

Témoignage antique

Station thermale

Plan d’eau

Golf

Parc animalier

Aquarium

Station de montagne

Port de plaisance

Halte fluviale

Aéroport

Gare TGV

Jardin remarquable

Parc naturel régional

Visite d’entreprise

Station verte de vacances

Plus beau village de France

Unesco

Pavillon bleu

Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle

Rivières et canaux du Midi

Voie Domitienne

Légende

Plus d’informationsAfin de compléter votre lecture et votre découverte du Languedoc-Roussillon,“Sud de France Développement – Tourisme en Languedoc-Roussillon”dispose de plusieurs outils complémentaires :Un nouveau site internet : destinationsuddefrance.comUne application Iphone : monSuddeFranceUne application Iphone : Sud Prestige, téléchargeable sur Itunes.

Ce petit carré noir ci-joint est un QR code permettantde se connecter directement sur le sitewww.destinationsuddefrance.com. En scannant cecode avec votre smartphone, vous arrivez directementsur la page d’accueil du site Sud de FranceDéveloppement – Tourisme en Languedoc-Roussillon.som

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eSOMMAIRE SUD DE FRANCE

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Causses et CévennesPatrimoine de l’Unesco

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LE PONT DU GARD, VESTIGE DE L’AQUEDUC ROMAIN.

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LES Forgé par la nature et par l’histoire

des hommes, le patrimoine du Languedoc-Roussillon est unique. La région a d’ailleursla chance d’être l’une des plus richesde France, quant à la diversité des sitesclassés au niveau international.Ce sont en effet six sites exceptionnels,qui ont été reconnus comme faisant partiedu patrimoine mondial de l’Humanitépar l’Unesco. Outre la cité de Carcassonne,le canal du Midi, les chemins deSaint-Jacques-de-Compostelle dont deuxtraversent la région, le classement intègrele pont du Gard, les forteresses de Vaubansituées en lisière de frontière avec l’Espagne,et depuis 2011 les paysages des Causseset des Cévennes. Une liste impressionnante,qui a de fortes chances de s’enrichirdans les années à venir, puisque un comitéscientifique doit plancher pourla reconnaissance de cette qualitéaux châteaux cathares.De la Rome antique au Moyen-Âge,en passant par les croisades, l’épopéecathare, la fronde et tous les soubresautsde l’histoire, le Languedoc et le Roussillongarde bien ancrées ces traces d’un passéqui a forgé le monde.

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Oppidum durant l’Antiquité,Carcassonne est devenueune forteresse à partirdu XIe siècle.

En arrivant devant la porte princi-pale, les visiteurs sont littérale-ment happés par le dédale de sesruelles pavées. On connaît la Citépour son célèbre et impression-nant embrasement le soir du

14 juillet. On la connaît aussi pour son fes-tival de musique. Mais on oublie parfoisl'histoire de ce monument, inscrit patri-moine mondial de l'Unesco depuis 1997. Ilssont pourtant plus de 3 millions à fouler sonsol chaque année. Les enfants, munisd’épées inoffensives et de boucliers au bla-son incertain, prouvent que l’esprit des lieuxfascine encore. A chaque coin de rue, si l'onporte attention à certaines bâtisses, on peutapercevoir des traces de cachots, d'ou-bliettes ou encore de meurtrières, en mé-moire à son passé guerrier.Cependant, la Cité de Carcassonne n'estpas qu'un musée à ciel ouvert. Une centainede personnes loge toujours dans ses mai-sons, protégées contre tout assaut par les3 kilomètres de murailles et les 52 tours.

Une basilique bénieet un Château ComtalMais pas question de s'y rendre pour s'entenir à flâner dans ses ruelles et déguster lefameux cassoulet qui a participé à la renom-mée de la ville. Car la basilique Saint-Na-zaire, dont les pierres furent bénies par lePape Urbain II en 1096, a tout pour susciterl'émerveillement des curieux. Et d'abord sesvitraux. Son magnifique “Arbre de Jessé”,ornant la chapelle de la Vierge, dans le brasnord de la basilique, daterait de la fin duXIIIe siècle. Elle représente une allégorie dupeuple chrétien imagée par l'ascendance deJésus Christ.On peut également y admirer un orguedatant du XVIIe siècle, des voûtes romanes

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LaCitédeCarcassonne,Unvaisseaudepierreancrédepuis1000ans

INCONTOURNABLES CARCASSONNE

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au-dessus de la nef, ou encore le tombeausupposé de Simon de Montfort, figurecentrale de la Croisade contre les Albigeois.Autre passage obligé : le Château Comtalfondé par la dynastie des Trencavel en 1150.Le bâtiment tenait lieu de logis seigneurial.Puis, lors de la prise de la cité par les croisés,les Sénéchaux du roi de France en firent unevéritable forteresse dans la forteresse.Aujourd'hui, le Château Comtal fait officede musée lapidaire et abrite une importantecollection de statues, de sarcophages etd'objets typiques des périodes gallo-ro-maine et médiévale.

1000 ans d'histoireet de conquêtesCe haut lieu touristique dominant la vallée del'Aude tire en effet ses origines de l'époquegallo-romaine. C'est à la fin du Ier siècle avantJésus-Christ que Carcassonne prend enfinles atours d'une petite ville. A cette époque,il s'agissait d'un oppidum, sorte de refuge,niché en lieu sûr, sur les hauteurs d'une col-line. Si elle se destinait à être développée,c'est grâce à sa situation idéale. Carcas-sonne se situe en effet au beau milieu d'unaxe stratégique reliant le Lauragais, les Cor-bières ou encore l'Atlantique aux rives de lamer Méditerranée. Par ses nombreux at-traits, au fil des siècles, la Cité va éveiller l'in-térêt d'envahisseurs d'horizons divers. Acommencer par les Wisigoths qui s'empa-rent de ses remparts au Ve siècle. Puis ce futau tour des Sarrasins de s'approprier sesmurs. En 1082, Carcassonne devient pro-priété de la famille des Trencavel. Mais cettedynastie ne fera pas non plus long feu. Deuxsiècles plus tard, les fameux croisés s'en ac-caparent et construisent la deuxième mu-raille qui donnera à la Cité son aspect

extérieur actuel. Au XVIIIe siècle, elle estabandonnée, comme bon nombre de mo-numents datant du Moyen Age. Ses mai-sons et ses murs tombent en ruine. Ce n'estqu'au milieu du XIXe siècle que les travauxde restauration d'un certain Eugène Viollet-le-Duc sauveront ces vieilles pierres vouéesà une mort certaine.Aujourd’hui, la Cité de Carcassonne attiredes foules... bien mieux intentionnées. Pasd’envahisseurs à l’horizon, juste des visiteursen quête de pavés, de tours et de vestiges,parsemés au cours des mille ans d'histoirequi ont fait de la Cité ce qu'elle est au-jourd'hui.

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Viollet-le-Duc,le restaurateurdeCarcassonneEugène Viollet-le-Duc, architecte de renom,est considéré comme l'un des sauveurs de laCité de Carcassonne. Ce grand nom de l'ar-chitecture française est surtout connu pourses restaurations de monuments médiévaux.En 1834, Prosper Mérimée, alors Inspecteurgénéral des monuments historiques, publiedes notes de voyages dans lesquelles il décritl'état de délabrement de la Cité, dont il jugepourtant l'architecture splendide. Il confie lechantier à un certain Eugène Viollet-le-Duc,qui s'attaque à un chantier considérable : aumilieu du XIXe siècle, les murailles s'écroulentlentement et ses pierres sont pillées. Les toi-tures s'affaissent. Les murs des habitationss'effritent. Les tours tiennent lieu de ga-rages... Il y a urgence.Les travaux démarrent par la basilique Saint-Nazaire en 1844. Puis, avec l'autorisation deNapoléon III, dans les années 1850 débute larestauration des murailles. Elle implique ladestruction d'habitations qui s'étaient agglu-tinées le long des remparts. Même si le grosdes travaux s'est concentré sur les toitures etles créneaux, les experts attribuent à Viollet-le-Duc la restauration de 20% de la Cité.Mais à sa mort, en 1879, son projet n'étaitpas achevé. Il lègue le chantier à son disciplePaul Boeswillwald. Eugène Viollet-le-Ducsigne cependant la réhabilitation de la Basi-lique, de la Porte Narbonnaise, de la PorteSaint-Nazaire ainsi que des fortificationsouest et nord de la Cité.Au fil des ans, ses choix furent durement cri-tiqués par certains de ses pairs. Ce dernierprônait une architecture rationnelle et, dansle cas de la restauration de monuments, uneréinterprétation de l'architecture d'origine.Ala Cité, les toitures coniques, ainsi que les re-vêtements en ardoise jurent avec les vestigesromans. Ces choix sont, en fait, directementinspirés de l'architecture médiévale du nordde la France, sur laquelle il a déjà travaillé parailleurs. Rien n'assure que ce type de formeset de matériaux étaient utilisés dans le sudde la France. Mais aujourd'hui, la pâte deViollet-le-Duc s'apprécie comme l'une desmultiples étapes de l'histoire architecturalede la Cité.

Quandlacités’enflammeVoilà plus de cent ans – le premier embrase-ment a eu lieu en 1898 à l’occasion des fêtesde Gascogne et de Languedoc – que chaqueannée, sont allumés tous les feux de la terrepour mettre en majesté la cité médiévale deCarcassonne. Chaque 14 juillet, pour lafête nationale, à partir de 22 h 30, plus de400 000 personnes restent bouche bée devantles bouquets jaillissant verts, jaunes ou rougesdes quelque 20 000 bombes du feu d’artificequi illuminent la Cité pendant plus de vingtminutes. Un spectacle dont on ne se lassepas, dans un cadre définitivement unique !

PratiqueLa visite de la Cité de Carcassonne estlibre et gratuite toute l'année.Le Château Comtal est ouvert tous lesjours de 10 h à 18 h 30. Tarif : 8,50 € pourles adultes, gratuit pour les moins de26 ans. Tél. 04 68 11 70 77www.carcassonne.culture.frLa basilique Saint-Nazaire est aussi ou-verte toute l'année. Elle se situe place del'Église, dans la Cité. De 9 h à 11 h 45 et de13 h 45 à 18 h en semaine. De 9 h à 10 h 45et de 14 h à 17 h le dimanche. Entrée libre.Le Musée de l'École est également ouvertau public de 10 h à 19 h, au 3, rue du Plô.Tarifs : 3,50 €. Gratuit pour les moins de12 ans.Ainsi que le Musée Mémoires du MoyenAge, près de la porte Narbonnaise, en de-hors de la Cité. Ouvert tous les jours de10 h à 19 h. Tarifs : 5 € pour les adultes,3€ pour les enfants.

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Le chef-d’œuvre de Pierre-Paul Riquetconstruit entre 1666 et 1681 pourfaire la jonction entre la Garonne etla mer Méditerranée (d’où sa déno-mination première de “Canal des

deux Mers”), cache dans ses méandres denombreux ouvrages d’art étonnants. Le défi,à l’époque, était d’apporter l’eau depuis laMontagne Noire jusqu’au seuil de Nérouze,le point le plus élevé du parcours.Le génie civil de Pierre-Paul Riquet a donné,après 14 ans de travail acharné (un sacer-doce pour le bâtisseur qui y consacre sa vieet y dilapida sa fortune), cette route ponc-tuée d’ouvrages d’art techniques, qui sontun défi aux lois de la physique, et une ode àla beauté. Les chefs d’œuvre, un peu par-tout, défilent sur l’eau, et même quelques“bizzareries architecturales” comme l’écluse

ronde d’Agde, l’épanchoir* de Gailhoustysur le canal de la Robine, ou le tunnel duMalpas, qui fait la jonction avec Béziers.Le tronçon languedocien, au départ de Car-cassonne, rejoint l’étang de Thau via Mar-seillette, Homps, le petit port de Colombierset Portiragnes. On peut également suivre,après le Somail (l’ancienne étape de laBarque de poste qui permettait de relier Tou-louse à Agde en quatre jours), la jonction deNarbonne par le canal de la Robine : dans undécor encore plus sauvage, bordé de pinsparasols. A Béziers, le canal franchit un dé-nivelé de 25 mètres grâce à un appareillagede 8 écluses qui se succèdent sur 315 mè-tres. Les écluses de Fonserannes attirent,chaque année 320 000 visiteurs sur l’escalierd’eau. Le spectacle du franchissement, quialterne vidange et remplissage des sas, est

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LetempssuspenduaubordduCanalduMidi

Le chef-d’œuvrede Pierre-Paul Riquet inscrit

au patrimoine mondialde l’Humanité,

serpente sur 241 km.

Desplatanesrajoutés,devenusindispensablesSymboles du canal dont ils accentuent letracé, participant de l’ambiance extraordi-naire, les platanes sont postérieurs à la créa-tion de l’ouvrage qui est resté nu de toutarbre pendant plus de 100 ans. C’est auXIXesiècle que seront plantés les arbres, don-nant de l’ombre, consolidant les berges etpermettant de lutter contre l’évaporation.Mais aujourd’hui, un champignon – arrivéavec le bois de platane des caisses de muni-tions des GI’s débarqués en Provence en1944 – le ceratocystis platani, menace lesplatanes du chancre coloré, maladie quioblige à couper les arbres infectés.De quoi créer l’inquiétude pour les 42 000platanes qui bordent le canal, même si àl’origine le canal n’était pas arboré puisqueles arbres ont été plantés au XIXe siècle.Depuis 2006, des contaminations ont étéconstatées. A Trèbes, dans l’Aude, une plan-tation de 160 platanes résistants au parasitea été réalisée fin 2011.Arrachage et planta-tion se sont poursuivis tout au long de l’an-née 2012. Bien que relevant de laresponsabilité de l’État, au travers de VNF(Voies Navigables de France) qui en estpropriétaire, les collectivités locales et lemécénat sont sollicités pour participer aufinancement.

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toujours très impressionnant. C’est d’ailleursle troisième site le plus visité en Languedoc-Roussillon, après le pont du Gard et la Citéde Carcassonne.Mais si le canal déroule, un peu partout, sontrain de sénateur, les chemins de halage of-frent une alternative pittoresque : jadis em-pruntés par les chevaux, ils obligent tantôt àtraverser la rive droite du canal, tantôt à re-joindre la rive gauche. C’est une autre façond’aborder la vie sur le canal, toujours trèsanimée malgré le calme apparent. Partout,ce sont des villages, des caveaux ouverts à ladégustation, des guinguettes sur l’eau, oùl’on vient savourer les soirées d’été, avant decoucher à bord ou dans une chambre – voireune péniche – d’hôtes !

* Épanchoir : ouvrage d’art par lequel s’écoulele trop-plein d’un canal.

INCONTOURNABLES CANAL DU MIDI

LetempssuspenduaubordduCanalduMidi

Le chef-d’œuvrede Pierre-Paul Riquet inscrit

au patrimoine mondialde l’Humanité,

serpente sur 241 km.

Desprouesses technologiques99 écluses de Toulouse à Agde, 5 ponts-canaux permettant de franchir des coursd’eau, des tunnels, des épanchoirs, des réversoirs, des déversoirs… Ce sont autotal 328 ouvrages d’arts qui ponctuent le parcours du canal du Midi. Un exploitquand on sait qu’à la création du canal, Riquet n’avait que peu d’exemples dontil pouvait s’inspirer, puisque peu d’ouvrages de ce type existaient.Si les écluses de Fonserannes restent impressionnantes, d’autres ouvrages mé-ritent l’attention et le respect comme le port de Castelnaudary, l’écluse ronded’Agde, etc. Une mention particulière est à faire pour les ponts-canaux, ces ou-vrages spectaculaires où l’eau du canal passe au-dessus de l’eau ! Seul le pont-canal du Répudre est l’œuvre de Riquet, les autres ouvrages ont été rajoutéslorsque le canal du Midi a été modernisé, notamment par Vauban. Les ultimesévolutions datent des années 1970.

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TOULOUSE

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CARCASSONNE NARBONNE

UN CANAL RELIANT LA GARONNEÀ LAMÉDITERRANÉE

CANAL DE LA ROBINE

ÉCLUSES DE FONSERANNES.

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Faire une randonnée à vélo d’un jour et demi lelong du Canal du Midi ne nécessite pasd’entrainement particulier. Le parcours est plat,souvent ombragé. Toutefois, il est nécessaired’avoir un vélo tout terrain. L’idéal est de faireétape dans une auberge ou une chambre d’hôtes,pour profiter du canal le matin.

Regarder fonctionnerles éclusesde FonserannesAprès s’être garé dans ce quartier relativementbien indiqué à l’entrée de Béziers et avantd’enfourcher le vélo c’est un plaisir de regarderfonctionner l’escalier de 8 sas d’écluses deFonserannes, qui permettent aux bateaux de gravirune pente de 21,50 mètres. En haut de ces éclusesfurent construites une chapelle, des écuries etl’auberge de la dînée, qui accueille en saison uneantenne de l’Office de Tourisme.Au XXe siècle, unepente d’eau avec un système de coin d’eau tractépar 2 motrices montées sur pneu fut construite àcôté des écluses. N’ayant jamais bien fonctionné,elle subsiste abandonnée à côté des écluses.OT Béziers : 00 33 (0)4 67 76 20 20

Pédaler à l’ombredes platanesLonger à vélo le canal par le chemin de halage à lasortie de Béziers demande de la vigilance : il y a eneffet bon nombre de piétons qu’il faut respecter.Mais une fois passé sous l’autoroute qui enjambele canal, tout n’est que calme et volupté : lesvignes et les champs accompagnent le canal oùl’on croise quelques canards et des oiseaux.Ambiance magique. Sur cette partie du trajet, lecanal longe l’ancienne Voie Domitienne. Unepremière halte s’impose pour regarder passer lesbateaux dans le tunnel du Malpas (photo) et sonchenal. Long de 170 mètres, c’est le premiertunnel jamais réalisé pour un canal. Près des lieux,la Maison du Malpas est un point d’informationsur le tunnel et la Voie Domitienne, et un point devente de produits régionauxMaison du Malpas, route de l’Oppidum,tous les jours de 10 h à 19 h.Tél. 00 33 (0)4 67 32 88 77

Dominer l’étangde MontadyA droite du Malpas, la D 162 conduit à l’un despaysages les plus étonnants du Languedoc quis’admire : le site archéologique d’Ensérune. De làon domine cet étrange cercle dessiné dans le solet qui, sur plus de 400 hectares, différencied’immenses parcelles triangulaires et régulièresformées par les vignes et les champs. L’effet visuelest dû aux fossés qui collectent les eaux endirection du point central de cette cuvettenaturelle, qui s’évacuent ensuite par un aqueducsouterrain puis à ciel ouvert, jusqu’aux anciensétangs de Poilhes et de Capestang et dans l’Aude.Il s’agit en fait de l’ancien étang de Montady,

asséché au Moyen-Age. On peut également visiterle site archéologique.Oppidum d’Ensérune, tous les jours de 10 hà 19 h. De 4,50 à 7,50€.Tél. 00 33 (0)4 67 37 01 23

Pédaler le long du biefLe chemin est ensuite des plus paisibles : souventbordé de platanes, le canal s’élargit et suit lescourbes de niveau géologique. On domine ainsiles paysages de plaine et l’on peut apprécier lesanciennes auberges le long du canal et les petitsponts. Parfois, le canal se fait aqueduc pourpasser au-dessus d’un cours d’eau comme ceuxde Saisse et de Quarante. Dans ce secteur, lecanal est un grand bief : sur 54 kilomètres sansaucune écluse.

Faire étape au SomailJadis, en venant de Toulouse, on faisait halte auSomail pour y dormir. Les lieux comprenaient uneauberge, une chapelle adossée au pont en dosd’âne, une glacière et la maison du garde-canal.Tout cet ensemble architectural du XVIIe siècle n’aquasiment pas changé. Aujourd’hui, le hameaudu Somail, sur la commune de Saint-Nazaire-d’Aude, avec sa péniche épicerie, ses restaurantsen bord de canal, son musée du chapeau, sesjolies chambres d’hôtes, est une étape idéale.Le must : dormir dans la chambre de l’anciennemaison du garde louée par Le Comptoir Nature,qui propose une très bonne cuisine à base deproduits locaux.Le Comptoir Nature, 1 chemin de Halage.Tél. 00 33 (0)4 68 46 01 61L’O à la bouche. Tél. 00 33 (0)4 68 46 00 09Office de Tourisme, 168, allée de la Glacière.Tél. 00 33 (0)4 68 41 55 70

Rentrer par le canalde jonctionAu retour, on peut remonter jusqu’au canal dejonction qui mène à Sallèles-d’Aude.Visitepossible d’Amphoralis, un ancien site antique defabrication d’amphores et poteries.Au niveau del ‘écluse de Gailhousty, bifurquer à gauche : de là,on peut longer le canal d’atterrissement de l’étangde Capestang, puis Cuxac-d’Aude, puis Capestanget le canal par la D413.Amphoralis : allée des Potiers à Sallèles-d'Aude. Tél. 00 33 (0)04 68 46 89 48

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CIRCUIT SUR LE CANAL DU MIDI, DE BÉZIERS AU SOMAIL

123

4

65

BÉZIERSCAPESTANG

MONTADY

NARBONNE

GINESTACUXAC D’AUDE

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C’est bien devant laforce et la beauté quise dégagent de cesvoies, jalonnées demonuments et desites uniques, que

l’Unesco a décidé d’inscrire en 1998 les che-mins de Saint-Jacques-de-Compostelle aupatrimoine mondial de l’Humanité. Depuisqu’en 813 fut retrouvé à Santiago de Com-postelle le tombeau présumé de SaintJacques le Majeur, les chemins menant àSaint-Jacques sont empruntés par nombrede marcheurs. Et depuis le XIIe siècle, le“Codex Calixtinus” d’Aimery Picaud a hié-

rarchisé les voies spirituelles conduisant auxreliques depuis toute l’Europe. La Via Po-diensis menant du Puy-en-Velay à Ronce-vaux et la Via Tolosana traversent ainsi leLanguedoc-Roussillon d’Est en Ouest et fontpartie des quatre grandes routes.La Via Podiensis est la plus ancienne desroutes allant à Compostelle. Inaugurée en951 par l’évêque Godescalc et d’unelongueur de 1530 kilomètres, elle part duPuy-en-Velay, pour traverser le hautGévaudan en Lozère sous l’appellation deGR 65.On entre en Lozère par Aumont-Aubrac.C’est probablement dans cette partie, où

l’immensité du paysage le dispute au senti-ment de solitude, que la voie puise sonimage, et son sens profond. Les vastes éten-dues de pâturages où paissent, à la belle sai-son, les vaches Aubrac ne laissent pasprésager de l’effroyable beauté que prendce même paysage durant l’hiver où la natureest en deuil. Entre Nasbinals et Saint-Chély-d’Aubrac, le chemin atteint les 1368 mè-tres, ce qui en fait l’un des points les plushauts de tout le parcours. Et des plus beaux.Cette étape est d’ailleurs considérée commele jalon historique et symbolique du patri-moine mondial que représentent les che-mins de Saint-Jacques-de-Compostelle.

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Touslescheminsmènentà…Compostelle LaViaTolosana,

joyauromanLa Via Tolosana, ou voie d’Arles, était em-pruntée par les pèlerins d’Europe Centrale,de Provence et de la péninsule italienne.D’un tracé en partie commun avec l’an-cienne Via Domitia romaine, cet itinéraireméridional traverse le Gard et les haut can-tons de l’Hérault pour rallier Toulouse.L’étape première en Languedoc-Roussillonde ce qui est balisé en tant que GR 653 estl’abbatiale de Saint-Gilles, un joyau de l’artroman réputé pour son portail sculpté duXIIe siècle représentant des scènes de l’An-cien et du Nouveau Testament.Le chemin de Saint-Jacques traverseensuite les paysages agricoles de la petiteCamargue puis le montpelliérain. A Mont-pellier même, un circuit pédestre jalonné declous de bronze au sol suit une partie del’ancien itinéraire des pèlerins. La voie em-prunte ensuite le célèbre pont du Diable(photo), le plus ancien pont roman deFrance construit par les moines des com-munautés religieuses voisines, dont l’ab-baye de Saint-Guilhem-le-Désert, autreétape d’importance. Le tracé remonte en-suite vers Lodève puis Arboras, établi surles premiers contreforts du Larzac et enfinle prieuré de Saint-Michel de Grandmont.Au-delà, le chemin quitte le Languedoc-Roussillon pour se diriger vers le Lauragaiset la plaine toulousaine.

INCONTOURNABLES CHEMINS DE SAINT-JACQUES-DE-COMPOSTELLE

ESTAING ESPALION

ST-CHÉLY-D’AUBRACNASBINALS

MALBOUZON

AUMONT-AUBRAC

ST-ALBAN

LAJO

CONQUES

Des quatre voies historiquesconduisant aux reliques deSaint-Jacques en Espagne,deux passent par leLanguedoc-Roussillon :le chemin d’Arleset le chemin du Puy-en-Velay.

ARLES

VAUVERT

ST-GUILHEM-LE-DÉSERTLODÈVE

ST-GERVAISSUR-MARE

LA SALVETAT-SUR-AGOUT

CASTRES

REVEL

VILLEFRANCHEDE-LAURAGAIS

LE CRÈS

VIA PODIENSIS

VIA TOLOSANA

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Monument symbole dugénie architectural ro-main, perdu dans lagarrigue entre Nîmes etAvignon, le Pont duGard fascine les hu-

mains depuis vingt siècles. Pourtant, cettesentinelle de pierre n’est que l’infime maillon

d’un ancien ouvrage long de 50 kilomètres,reliant les sources d’Eure près d’Uzès àNîmes, qui, au Ier siècle après Jésus-Christ,était une des plus importantes villes gallo-romaines. La réalisation de l’aqueduc visaità donner à la cité gardoise de nouvelles pos-sibilités pour créer fontaines et thermes, etaccroître son prestige dans l’Empire Romain.

Le plus haut viaduc antiquedu mondeLe joyau de cet ensemble reste ce pont de64 arches réparties sur trois niveaux et quis’élèvent à 48,77 mètres au-dessus de la ri-vière, pour 490 mètres de long dans cettevallée sauvage. Permettant au Pont du Gardde revendiquer le titre de pont-aqueduc leplus haut du monde romain. Une hauteur

LepontduGard,uneépopéeantique

Un pont quisert d’exempleParadoxalement, c’est à l’époque où unepartie du dernier étage du Pont du Gardest dépierrée au XIIe siècle, que la concep-tion de cet ouvrage va inspirer les bâtis-seurs. Certains éléments architecturaux dupont antique, relatifs notamment à sesarcs juxtaposés formant des voûtes, ser-vent de modèle lors de la construction denombreux édifices religieux romans de larégion.Mais le Pont du Gard a aussi inspiré lesconcepteurs d’autres ponts. Son systèmed’arches a ainsi été reproduit sur le fa-meux pont d’Avignon, le pont Saint-Béné-zet, datant des XIIe et XIVe siècles. Deséléments architecturaux se retrouventégalement sur le pont médiéval de Pont-Saint-Esprit.

Construit vers 50 aprèsJésus-Christ, le Pont du Gardest la pièce maîtresse d’unaqueduc de 50 km, alimen-tant Nîmes. Et le symbolemajestueux du géniehumain.

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commandée par le respect de la pente, afinde mettre l’eau sous pression dans l’ou-vrage, même si la déclivité n’est pas partoutrégulière.Au final, les Romains ont réussi la prouessede construire un ouvrage de plusieurs mil-lions de tonnes (le pont à lui seul est estiméà 50 000 tonnes), dont la pente est demoins de 25 centimètres au kilomètre, alorsque sur d’autres ouvrages de ce type, on ob-serve une pente de 60 centimètres. Au final,le débit d’eau de ce fabuleux “pipe-line” depierre, était de 200 à 400 litres d’eau par se-conde.

Transformé auMoyen-AgeMais en fait, ce sublime ouvrage n’a fonc-tionné pleinement qu’à peine 140 ans.Sa dégradation commence dès le IIIe sièclealors que l’Empire Romain est en pleine criseet que Nîmes est en déclin. L’aqueduc estdéfinitivement abandonné et partiellementépierré au VIe siècle. Si au contraire du restede l’ouvrage le pont n’a pas été démoli,c’est parce que ce viaduc transporteur d’eaua rapidement été transformé en pont defranchissement, même si l’outrage des anset des hommes le mit plusieurs fois en péril.

C’est ainsi qu’afin de faciliter le passage decharrettes, les piles du second étage avaientété entaillées de plusieurs mètres dans leurépaisseur ! Sa première réparation remonteaux années 1700, afin d’éviter sa “ruineprochaine” et de reboucher ces échancruresqui mettaient en péril la solidité de l’édifice.Les premières restaurations débutent en1745 et dès 1840 le pont figure sur la listedes monuments majeurs. Inscrit au patri-moine mondial de l’Humanité en 1985, lePont du Gard a été totalement réaménagédepuis une décennie pour devenir le joyaud’un écrin de 165 hectares avec espacesaménagés, musée du pont et de l’aqueduc,ludothèque et arboretum dans la garrigue,tandis que les manifestations (concerts, feud’artifice) s’y multiplient. Plus d’un millionde personnes arpentent chaque année lepont, monument antique le plus visité deFrance.

Site du Pont du Gard, Vers-Pont-du-Gard.Tél. 00 33 (0)820 903 330.www.pontdugard.fr

INCONTOURNABLES PONT DU GARD

Réaménagé à l’aube des années 2000, le site du Pontdu Gard est devenu le lieu de nombreuses manifesta-tions pédagogiques, culturelles et spectaculaires.Avec“Mémoires de garrigues”, les visiteurs sont sensibilisésà la flore et au riche patrimoine de la région. Avec les“Fééries du pont” au mois de juin, les artistes dugroupe F réalisent chaque année un spectacle son etlumières d’une rare poésie, où le pont antique sert desupport à une incroyable chorégraphie onirique. Enfinen juillet, avec les “Lives au pont”, le lieu devient ledécor intense de concerts rock, pop ou soul. Sansoublier que tous les soirs, du 1er juillet au 31 août, ladesigneuse lumière Claudette Viguier effectue unemise en lumière du Pont du Gard.

Le lieu de touteslesmagies

L’extasedespoètesLe Pont du Gard, par sa majesté, a très tôtsuscité l’admiration des poètes et écrivains :

« Je parcourus les trois étages de ce su-perbe édifice que le respect m’empêchaitpresque d’oser fouler sous mes pieds. Leretentissement de mes pas sous ces im-menses voûtes me faisait croire entendrela voix de ceux qui les avaient bâties ».

Jean-Jacques Rousseau(Confessions Livre VI, 1765)

« Il est impossible de se faire une idée del’effet produit par cette chaîne granitiquequi réunit deux montagnes, par un arc-en-ciel de pierre qui remplissent tout l’hori-zon, par ces trois étages de portiquesqu’ont splendidement doré dix-huit sièclesde soleil ».

Alexandre Dumas père(Impressions de voyage, 1834).

« L’âme est laissée tout entière à elle-même, et l’attention est ramenée forcé-ment à cet ouvrage du peuple-roi qu’on asous les yeux. Ce monument doit agir, ceme semble, comme une musique sublime ».

Stendhal(Mémoires d’un touriste, 1838)

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Le territoire est vaste. Il recouvre3 000 km2 répartis sur quatre dé-partements dont trois en Langue-doc-Roussillon : la Lozère, l’Héraultet le Gard que délimitent les villesd’Alès, Ganges, Lodève et Mende.

Les paysages diversifiés sont d’une égalebeauté. Les vallées cévenoles alignent leursterrasses plantées de châtaigniers, de vigneset de mûriers. Les monts Aigoual et Lozèrepointent leurs crêtes déchiquetées de granit,domaines de massifs forestiers mais aussi de

prairies et des troupeaux transhumants. Lescausses, d’immenses plateaux calcaires sonthérissés de chaos rocheux, recouverts de pe-louses, creusés de gorges aux périples tu-multueux… Nés de l’alliance de l’homme etde la nature, les Causses et les Cévennestransmettent la permanence d’un paysagepréservé, représentatif de la montagne mé-diterranéenne, en voie de disparition en Eu-rope, et de la tradition agropastorale,expression d’une agriculture non mécaniséeet de l’élevage en pâturage. C’est au titre

des paysages culturels forgés par les géné-rations passées et présentes, ayant déve-loppé une activité d’agro-pastoralisme,qu’ils sont inscrits au patrimoine mondial del’Humanité depuis juin 2011.En tout, 231 communes sont concernéespar le classement, dont 86 dans le Gard, 82en Lozère et 28 dans l’Hérault. Les plateauxcaussenards, grands espaces de pelousesèche au relief arrondi, sont le fruit d’uneactivité ancestrale et toujours vivace où labrebis tient la première place. Si l’évolution

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LesCaussesetlesCévennes,unevaleuruniverselleexceptionnelle

Résultat d’une étroiterelation entre l’hommeet la nature, les Causseset les Cévennes associentdes paysages grandioseset une tradition culturelle,désormais reconnuspar l’Unesco.

INCONTOURNABLES CAUSSES ET CÉVENNES

LES PAYSAGES EN TERRASSE, TYPIQUES DES CÉVENNES.

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des exploitations, leur diminution (pas plusde 100 agriculteurs aujourd’hui) et l’aug-mentation de leur taille affecte la pratiquede la transhumance, l’agro-pastoralisme ac-tuel reste proche des systèmes traditionnels.

Un patrimoine à la foispaysager, naturel et culturelAilleurs, sur les hautes terres granitiques s’yajoutent l’élevage bovin quand les chèvresinvestissent les vallées cévenoles schisteuses.La valeur universelle de ce territoire résultede la présence des différents types d'orga-nisation pastorale rencontrés sur le pourtourde la Méditerranée, agro-pastoralisme,sylvo-pastoralisme, transhumance et pasto-ralisme sédentaire.

Le territoire reconnu par l’Unesco inclut leParc national des Cévennes, le Parc naturelrégional des grands Causses, des sites natu-rels d’exception, à la magie envoûtante : lesgorges du Tarn, succession vertigineuse decirconvolutions rocheuses, le cirque de Na-vacelles, immense méandre creusé tel un ca-nyon que la rivière, la Vis, a abandonné…Mais cette reconnaissance internationale in-cite aussi, au-delà des lieux largement fré-quentés, à explorer d’autres chemins dedécouverte, à la rencontre du patrimoinenaturel et bâti transmis et préservé de gé-nération en génération… Les fermes isolées,les maisons regroupées en petit hameau, lesbergeries voûtées, les caves, les jasses – cesbergeries estivales – les drailles, chemins dela transhumance, ou encore les lavognes –points d’eau naturels pour abreuver les trou-peaux – les ponts pour traverser les coursd’eau…Autant d’éléments révélateurs d’un systèmeagropastoral toujours vivant. Sur les versantsdes vallées cévenoles, la construction de ter-rasses, à grand renfort de pierres érigées enmurets, témoignent de la nécessité de ga-gner du terrain pour les activités agricoles.Sur le Mont Lozère, les bornes de granit gra-vées d’une croix de Malte, rappellent la pré-sence des Hospitaliers (ordre militaire) et desgrands espaces voués à l’élevage qu’ils pos-sédaient. Brebis caussenardes, race bovineAubrac, chèvres de race alpine que l’onaperçoit dans les vallées cévenoles, sur lesplateaux caussenards ou les socles de l’Ai-goual, disent aussi la permanence d’une ac-tivité qui a façonné les paysages depuis troismillénaires.

www.caussesetcevennes.com

Aigoual,lacimedesCévennesHaut lieu de l’histoire des Camisards etmaquisards, le “toit des Cévennes” cul-mine à 1565 m d’altitude. Là-haut, le pa-norama sur la chaîne des Cévennes estspectaculaire : par temps clair, le regardembrasse la mer Méditerranée, la barremassive du mont Lozère au nord, lesmonts du Cantal et la chaîne des Pyrénéesà l’est. Sur ce toit des Cévennes fut d’ail-leurs implanté en 1897 l’observatoire mé-téorologique du Mont Aigoual, sur lemodèle original d’un château fort, pour ré-sister aux assauts du climat. Aujourd’hui,c’est le dernier observatoire français demontagne habité. Toute l’année dans levent, la neige, le brouillard, 5 météorolo-gistes se relayent ici pour prendre la tem-pérature du temps qu’il fait. La station estouverte au public depuis 1985 : 500 m2

d’exposition font vivre le lieu (de mai àseptembre) et connaître la climatologieparticulière de l’Aigoual et les activités deMétéo France. Plus de 800 clichés du som-met au fil des saisons y sont rassemblés.

LE CHAOS DE NÎMES-LE-VIEUX SUR LE CAUSSEMÉJEAN, EN LOZÈRE.

UNE CROIX DES TEMPLIERS,SUR LEMONT LOZÈRE.

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Autour du hameau Les Ver-nèdes, agrippé à mi-pentedu massif du Bougès,le paysage est caractéris-tique : des prés cultivés ser-vant à la culture du fourrage

et des céréales, des espaces à la végétationrase où affleure la roche pour le pâturagedes troupeaux, des forêts de pins et de châ-taigniers. Ici, quatre éleveurs se sont réunisdans le Groupement Pastoral des HautesTerres de l'Hôpital, dont Myriam Grasset estla présidente. Cette mère de deux enfantsa abandonné l’hôtellerie, en 1992, pourreprendre l’exploitation de son beau-père.Elle gère seule un troupeau de 130 mèresdont elle vend les agneaux de lait à la coo-pérative de Marvejols. « Un petit troupeau,précise-t-elle, les autres éleveurs ont enmoyenne 250 brebis, mais ils s’occupent encouple de l’exploitation. Mon mari m’aidepour la fauche des prairies, heureusement,car je ne me vois pas conduire un tracteursur des terrains aussi pentus ! Mais il exerceune autre profession », explique l’agricul-trice. A la fin du mois de mai vient la périodede la transhumance. Alors, les quatre éle-veurs peignent chacun une lettre de couleursur la toison de leurs brebis avant le départpour les hauts pâturages.Les troupeaux sont rassemblés au Col duSapet. De là, ils vont tous ensemble gagnerle Mont Lozère en suivant les chemins detraverse jusqu’au Pont-de-Montvert. Aprèsune halte d’une nuit, ils graviront la pistevers l'Hôpital, terre traditionnelle d’accueil

de transhumance, jusqu’au Mas Camargueet la source du Tarn, là où, hérissées de blocde granit, s’étendent landes et prairiesnourricières. Cinq troupeaux de Lozère etd’Aveyron viendront les rejoindre pourformer un cheptel de 1500 têtes qui, durant3 mois, pâturera sur 650 hectares, propriétédu Parc National des Cévennes. « Les ter-rains du Parc sont gérés par la coopérativedu Mont Lozère qui attribue les estives enfermage(1) ; auparavant, nous établissions uncalendrier de garde en fonction de la tailledu troupeau de chacun. La création duGroupement Pastoral et les aides qu’il auto-rise nous ont permis d’embaucher un ber-ger. Depuis, une fois les bêtes sur place,nous ne montons plus que de temps entemps, si une brebis a besoin d’être soignée,pour voir s’il ne manque de pas sel(2)... »,précise Myriam. Tandis que leurs proprié-taires engrangent fourrage et céréales, lestroupeaux guidés par le berger se déplacent

au pied de l’estive par temps de brouillardou de pluie, grimpent vers les cimes sous unciel clément. Leurs coups de dents et leurspiétinements entretiennent l’équilibre éco-logique, préservant certaines espèces végé-tales (bruyères et callunes) et animales(busard cendré, Pipit farlouse…) et partici-pent au maintien des paysages. Une pra-tique qui, depuis trois millénaires, a produitles grands espaces ouverts des plateauxcaussenards et des hautes Cévennes.

1 - Bail rural2 - Du sel marin distribué aux brebispour favoriser la digestion.

La transhumance donne lieu à des fêtestrès colorées. La plus populaire est celledu col de l’Espérou, dans le Gard, qui setient fin juin. Tél. 00 33 (0)4 66 54 29 65.

Transhumance:lebelétédesbrebis

Sur le site des Causseset des Cévennes, quelque

128 éleveurs et leurs 25 000 brebispratiquent encore la montée aux estives.

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Villefranche-de-Conflent,inscrite au patrimoinemondial de l’Humanitépar l'Unesco, fait aussi partiedes 14 sites répertoriés“Forts Vauban”.

On reconnaît Villefranche (Py-rénées-Orientales) au mar-bre rose qui la revêt. Maisaussi et surtout aux fortifi-cations qui l'entourent etqui lui ont valu le surnom

de Villefranche “la bien gardée”. Cette citémédiévale a été fondée en 1092 par lecomte de Cerdagne, pour protéger les val-lées alentour des invasions.C'est en 1654 que les Français conquièrentla commune. Le pouvoir espagnol doit battreen retraite. Ses fortifications sont alors dé-mantelées par les sujets du Roi de France.Puis, en 1669, d'autres remparts sont érigés

selon les plans d'un certain Marquis deVauban. Ce dernier fut nommé Maréchal deFrance par Louis XIV pour avoir doté la Franced'une “Ceinture de fer”, version imagée desmultiples fortifications dont cet architectemilitaire est l'auteur, Villefranche compris. Enflânant le long de ses rues pavées, le visiteurpeut encore apercevoir des vestiges de lacommune telle qu'elle était au Moyen-Age.La tour du Diable, près de l'église, tire eneffet ses origines de l'époque médiévale. Toutcomme la porte du Roussillon ou encore laporte de France. De la période Vauban, ilreste les fortifications, mais aussi le célèbreFort Libéria. Créé par l'architecte en 1681, cefort se situe à l'extérieur de la cité, à flanc demontagne. Il domine la ville, mais lui est aussirelié par un passage souterrain, communé-ment nommé l'escalier “des mille marches”.Il n'en compte en réalité que 734... Mais lecharme des légendes l'emporte.

www.villefranchedeconflent.comwww.mont-louis.net

Desplacesfortesinexpugnables

Mont-Louis,lacitadelleduConflentAlors que la France reprend le Roussillondes mains du pouvoir espagnol en 1659 etsigne le Traité des Pyrénées mettant fin àla guerre, l'architecte militaire Vauban estchargé de trouver la nouvelle place forte duConflent.Après maintes recherches, ce seraici, à Mont-Louis (Pyrénées-Orientales), aucarrefour du Conflent, du Capcir et de laCerdagne. Les travaux démarrent en 1679.Depuis la citadelle, les militaires peuventgarder un œil sur la place forte rivale, Puig-cerdá, en terre espagnole. Sous la citadelle,la partie civile attendra quelques dizainesd'années avant d'être habitée. Mont-Louiscompte à présent près de 300 habitants. Per-chée à 1600 mètres d'altitude, elle est consi-dérée comme la ville fortifiée la plus hautede France. Ses fortifications ont égalementété inscrites au patrimoine mondial del'Unesco. Et elles abritent, aujourd'hui en-core, l'une des dernières formations mili-taires à occuper un site conçu par Vauban :le Centre National d'entraînement com-mando, qui voit près de 4 000 stagiairess'aguerrir chaque année en ces lieux.

INCONTOURNABLES LES FORTERESSES VAUBAN

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PIQUE-NIQUE AU CANAL DUMIDI.

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DESTI

NA

TIO

NS En Languedoc-Roussillon, l’inattendu

est partout : que de différences entreCollioure, la catalane et Aigues-Mortes,la camarguaise, pourtant autour dumême arc méditerranéen.Quel contraste entre Uzès, l’éléganteet Carcassonne, la cathare !De Montpellier, l’impétueuseà Narbonne, la romaine, de Pézenas,la languedocienne à Alès, la cévenole,d’Agde, la langoureuse à Mende,la discrète, la diversité est le maître mot.Autant de paysages, d’ambiances,de senteurs aux mille subtilités.Le Languedoc et le Roussillon sontune alliance entre ciel et terre,entre mer et montagne.

Pour en savoir plus, scannez ce QR code avec votreSmartphone ou connectez-vous directement sur :www.destinationsuddefrance.com/destinations

18-51 DESTINATIONS OK:Mise en page 1 06/06/13 12:43 Page19

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DESTINATION MÉDITERRANÉE PAULILLES / PORT-VENDRES

Vaste baie adossée au pied de lamontagne des Albères, auxportes de Port-Vendres, l’ansede Paulilles est à elle seule lesymbole de la beauté sauvage

de la Côte Vermeille, qui s’étend de Cerbèreà Collioure. Paysage de contrastes entre la

vigne et la mer, nichée entre le cap Béar etle cap Oullestrell, la baie de Paulilles abritetrois plages – surveillées en été – dominéespar les roches de schiste, au milieu d’uneriche végétation méditerranéenne.Depuis 2011, le lieu, qui abrite égalementune faune très riche, est classé grand site,

au grand bénéfice des martinets pâles, desmerles bleus ou des fauvettes à lunettes quiont trouvé refuge dans ce lieu unique. Cecadre idyllique a pourtant eu une histoiremouvementée puisque jadis s’y tenait… uneusine de dynamite !C’est dans ce lieu sauvage qu’au XIXe siècleavait été créée cette fabrique, qui n’a étéfermée qu’en 1984, devenant une friche in-dustrielle convoitée par les promoteurs im-mobiliers. Ouvert au public depuis 2008, lesite a été réhabilité et transformé en lieu demémoire, témoin de l’histoire ouvrière dePaulilles. Un atelier de restauration debarques catalanes a également été créé.L’une des autres plages de Paulilles abrite unrestaurant à l’ambiance nocturne unique etun magnifique chemin côtier permet de su-blimes balades entre mer et montagne, versBanyuls ou Port-Vendres, en passant par lecap Béar et son phare.

Maison du site de Paulilles :00 33 (0)4 68 95 23 40Carte d’itinéraire de randonnéesautour de Port-Vendres en venteà l’Office de Tourisme.

Paulilles,lejoyaudelaCôteVermeille

Port-Vendres,typiquementméditerranéenPremier port de pêche du Roussillon mais aussi portde commerce, notamment des fruits venus d’Es-pagne et du Maghreb, Port-Vendres est à quelqueskilomètres de Collioure et se veut plus paisible quesa voisine, très touristique. La ville, remodelée auXVIIe siècle, a gardé de nombreux témoignages deson passé. Les monuments conçus par Vauban res-tent les témoins de cette splendeur. L’Obélisque enmarbre rose du Roussillon et à la gloire de Louis XVItrône près du port.Tous les jours, les petits pêcheursy vendent leurs sardines entre 8 et 10 h, à l’angle du quai Pierre-Forgas. L’après-midi, ce sont leschalutiers qui viennent à quai, et chaque semaine on peut observer la procession des cargos ré-frigérés qui viennent débarquer fruits et légumes du Maroc ou d’Afrique de l’Ouest. Face au vieuxport, on peut détailler le monument aux morts réalisé en 1922 par le sculpteur Aristide Maillol,une Vénus donnant la palme aux morts pour la patrie.Office de Tourisme de Port-Vendres. Tél. 00 33 (0)4 68 82 07 54

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Refuge d’une faune et d’une flore remarquable, la baie de Paulilles est un lieu absolument unique.

SENTIER DU LITTORAL DE LA CÔTE VERMEILLE.

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Perle du Roussillon,Collioure semble dormirdans un écrin bleu.

Côté mer, elle est sculptée decriques qui lui donnent desairs de princesse. Tout autour,du côté de la terre, ce sont lesvignobles qui rythment et co-lorent le paysage de leurs ter-

rasses. Souvent citée comme un villagetypique, une carte postale, Collioure a des al-lures de village crétois, ressemble à l’Italie,prend de grands airs de catalanes. Mais ellereste incomparablement poétique. D’abordpar son histoire, parce que la cité portuaire ra-conte au fil des ruelles qu’elle a un lien avecles arts.Des maisons baignées de couleurs invitent àla promenade et à la rêverie. Collioure est uneville “fauve” pour avoir inspiré les peintres desa lumière. Sa palette et ses profils sont mul-tiples. Collioure est lumineuse, heureuse, ellechante les cigales et baigne dans le paradis.Ici, les ocres, les orangés, les roses recouvrentles maisons de cet ancien port de commercede la Méditerranée. Pour sa beauté, on sel’est disputée.Elle a été, tour à tour, résidence d’été des Roisde Majorque au XIIe siècle, avant de passeraux mains des rois de France : Louis XI,

Charles VIII. Elle sera successivement sous lacouronne des royaumes d’Aragon, de Ma-jorque puis de France.C’est Vauban qui a donné à Collioure son al-lure actuelle juste avant que le Traité des Py-rénées de 1659 ne rattache définitivement leRoussillon à la France. Si au cours de cesconquêtes, le château a été agrandi, la villemodifiée, Collioure garde encore les traces deson passé médiéval. Pièce maîtresse du dispo-sitif défensif, le château royal, classé monu-ment historique en 1922, a été aménagé aucours des XIIIe et XVIIIe siècles. Le fort de Saint-Elme, l’église Notre-Dame-des-Anges dont les

fondations baignent dans la Méditerranée oula tour de Madeloc participent à la réputationde Collioure. La ville conserve un charme fou,entourée de criques, d’une plage de galets,d’un petit port, de barques catalanes et deruelles fleuries. Mais, ne vous y trompez pas !A Collioure, on parle catalan, on pêche la sar-dine, on sale les anchois et même on fait lasieste. Partout dans la ville, petits restaurantsde fêtes et galeries attendent les curieux. Untrésor de la côte Vermeille où il fait bon trou-ver une petite pension pour dormir.

www.collioure.com

Collioure,lepetitportbaignédelumière

DESTINATION MÉDITERRANÉE COLLIOURE

LechemindufauvismeEn 1905, Matisse et Derain découvraient le petitport de pêche de la Côte Vermeille. Subjugués parla beauté des lieux et la lumière, ils réalisent, cetété-là, des dessins, des aquarelles et des huiles.S’affranchissant des contraintes artistiques quiont cours à Paris, laissant parler la couleur (ainsiMatisse peint la plage de Collioure en rouge), lesdeux peintres vont ainsi donner naissance au fau-visme. Si Derain n’a fait qu’un seul passage, Ma-tisse reviendra à Collioure à quatre reprises.Aujourd’hui, dans les ruelles du village, un circuitpermet de marcher sur les pas des deux artistes

à travers un parcours de 20 reproductions de leurs œuvres, installées là où elles ont été peintes.Visites guidées le chemin du fauvisme : 00 33 (0)4 68 98 07 16

• COLLIOURE

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Amesure que s’éloignela silhouette majestueusedu Canigou, la côte s’étireen long ruban de sableponctué d’étangs et destations balnéaires.

Avec les rochers du Racou,site classé pour son carac-tère pittoresque, Argelès-sur-Mer met un terme aulittoral découpé de la CôteVermeille, pour dérouler ses

7 kilomètres de plages sableuses. La premièrestation balnéaire des Pyrénées-Orientales pos-sède un riche patrimoine dont le vestige de sesremparts du XIIe siècle offre un premier aperçu.En son centre, exemplaire de l'architecture go-thique méridionale, l’église Notre-Dame delsPrats attire forcément le regard. Son clocher-tour de style roman, classé monument histo-rique, affiche une hauteur de 34 mètres.La ville située au pied du Massif des Albères se

devait d’abriter la Casa de l’Albera. Installédans une maison traditionnelle, ce Centre d’In-terprétation présente les paysages de cette ul-time avancée pyrénéenne, les savoir-faire et lestraditions de ses habitants. Un bon préambuleavant d’entreprendre la visite des dolmens, er-mitages, châteaux évoquant une histoire richeet tourmentée. Empruntez depuis le Châteaude Valmy, un des sentiers qui mène à la tourde Massane, à près de 800 mètres d'altitude,pour jouir d’un superbe panorama sur toute laplaine du Roussillon et les rivages méditerra-néens. La départementale, qui quitte la stationbalnéaire en direction des plages de Saint-Cy-prien et de Canet, longe la réserve nationalenaturelle du Mas Larrieu. Forêt et roselière quis’étirent sur les rives du “Tech” sont fréquentéspar de nombreuses espèces d’oiseaux.Port-Leucate est née de la mission Racine quiprésida la création de 5 stations balnéairesdans le golfe du Lion. Sa conception, quartierlongiligne et géométrique, fut confiée à l’ar-chitecte Georges Candilis qui lui associa unesœur jumelle, Port-Barcarès. Les deux cités la-custres se sont ainsi dotées chacune d’un port

de plaisance. Avec 1500 anneaux, Port-Leu-cate figure parmi les plus grands d’Europe,point de départ vers la Sardaigne, les Baléares,l'Afrique. Rien d’étonnant à ce qu’Henry deMonfreid, enfant du pays, navigateur etécrivain, possédait une maison à La Franqui,promontoire où se trouve le dernier vestige destrois forts qui veillaient jadis sur les côtes et lacommune de Leucate. Depuis les ruines de sonchâteau médiéval, le village déploie l’éventailcoloré de ses maisons de pêcheur et de vigne-ron. Le sport nautique est bien sûr à l’honneurici, kitesurf et windsurf en tête. Empruntez lesentier qui, longeant les falaises, mène au CapLeucate, à des paysages de mer, de garrigue etde vignes. De là, deux sentiers d’interprétation,des vignerons et des bergers, sillonnent le siteclassé et protégé du plateau de Leucate.

www.argeles-sur-mer.comTél. 00 33 (0)4 68 81 15 85www.tourisme-leucate.frTél. 00 33 (0)4 68 40 91 31www.gruissan-mediterranee.comTél. 00 33(0)4 68 49 09 00

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DESTINATION MÉDITERRANÉE ARGELÈS / GRUISSAN

LabeautésauvageduParcde laNarbonnaiseÉtiré sur les Corbières et un vaste complexe lagunaire en bordure deMéditerranée, le territoire du Parc naturel régional de la Narbonnaise(80 000 ha) constitue l’un des derniers sites naturels préservés de cetteampleur et de cette diversité. Ici, on bichonne les sauterelles « magi-cienne dentelée », les libellules « Cordulie à corps fin », les papillons« Diane », mais aussi les renards, lièvres, blaireaux, sangliers qui taillentla garrigue au milieu de la Centaurée en corymbe, espèce endémiquedu massif de la Clape, en floraison de mi-mai à juillet. On a un oeil aussisur les paysages de vignes, les villes et villages, les pratiques locales au-tour des étangs (pêche à l’anguille, etc.). Le milieu, à cheval entre zoneshumides et garrigue sèche, mais fragile dans son ensemble, a nécessitéprotection et classement depuis 2003, pour une durée de douze ans.

D’ArgelèsàLaFranqui,leroyaumedessables

• LA FRANQUI

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Des étangs à la merà Gruissan

Ancien village de pêcheurs et de sauniers,Gruissan est un bourg charmant construit encirculade, autour des ruines de la tourBarberousse, duquel on a un joli point de vue surles étangs. Petit marché sympathique dans lecentre. Bien sûr, il faut aller faire une promenadeà Gruissan-Plage, jusqu’aux fameux chaletsimmortalisés par le film 37°2 le matin.A l’opposé, sur la route de l’Ayrolle, les salins deSaint-Martin – dont la production de sel vientd’être récemment relancée – ont un charmesuranné.OT Gruissan. Tél. 00 33 (0)4 68 49 03 25Salins de Saint-Martin.Tél. 00 33 (0)4 68 49 59 97

Faire de l’œnotou-risme chez Pierre RichardPourquoi ne pas aller rendre visite au “Grandblond” ? En effet, l’acteur Pierre Richard possèdedepuis presque 30 ans le domaine de l’Evêque,dernière habitation sur cette langue de terre.Une propriété viticole de 50 hectares de vignes,où il produit une belle gamme de vins. En été,

il se plie deux fois par semaine avec plaisir à ladédicace des bouteilles, que ses fans achètentpar carton !Domaine de l’Evêque, route des Salinsà Gruissan. Tél. 00 33 (0)4 68 75 00 48www.chateau-beleveque.com

S’initier à l’artcistercien à FontfroideNichée au beau milieu des Corbières, aux portesde Narbonne, dans un site peuplé de cyprès,l’abbaye de Fontfroide a été fondée à la fin duXIe siècle. Rachetée en 1908, elle a été restauréepar Gustave Fayet, riche amateur d’art, qui fitréaliser une fresque par Odilon Redon. L’abbayeabrite un cloître à la sobriété d’une grandeélégance et un réfectoire à la charpenteétonnante. Très belle roseraie à l’extérieur, dans cevallon sorti du monde.Abbaye de Fontfroide.Tél. 00 33 (0)4 68 45 11 08www.fontfroide.com

Découvrirle charme paisiblede Peyriac-de-MerAprès avoir traversé le petit village de Bages quidomine l’étang, faites une halte dans ce charmantvillage de viticulteurs, préservé du tourisme demasse et au cœur du Parc Naturel Régional de laNarbonnaise. La cité conserve une belle églisefortifiée, mais c’est la balade le long des ancienssalins qui fait le charme de Peyriac. En empruntantla promenade des planches, on chemine jusqu’àl’étang du Doul. Par un petit sentier, on arrive auRoc de Berrière, puis au point de vue d’où l’on voit

la Mediterranée. On peut finir la balade par unbon déjeuner O Vieux Tonneaux, qui propose unecuisine familiale, dans une ambiance convivialeavec une belle sélection de vins.OT Peyriac-de-Mer. Tél. 00 33 (0)6 28 05 16 30Restaurant O vieux tonneaux, place de laMairie. Tél. 00 33 (0)4 68 48 39 54

Découvrir les animauxde SigeanA quelques kilomètres de Peyriac, la réserveafricaine de Sigean abrite près de 4000 espècesanimales en liberté, sur 300 hectares. Lions,chimpanzés, éléphants, girafes, rhinocérosblancs, autruches, buffles nains, gnous, antilopeset bien d’autres animaux, feront la joie desenfants.Réserve africaine de Sigean.Tél. 00 33 (0)4 68 48 20 20

Dîner au-dessusde la mer à LeucateC’est près du phare du cap Leucate que vientd’ouvrir le Klim & Ko, restaurant gastronomiqued’Alexandre Klimenko. Sa cuisine créative à basede produits locaux est subtile. L’autre atout decette nouvelle adresse, c’est la vue imprenable surLeucate-Plage et le bord de mer, du haut de lafalaise. Le bâtiment a été conçu afin de privilégierla vue sur la grande bleue.Klim & Ko, chemin du Phare à Leucate.Tél. 00 33 (0)4 68 70 06 84. www.klimenko.fr

CIRCUIT AUTOUR DES ETANGS DE BAGES ET DE SIGEAN

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NARBONNE

SIGEAN

GRUISSANABBAYE DEFONTFROIDE

PEYRIAC-DE-MER

ETANG DEL’AYROLLE

ETANG DELAPALME

ETANGDE BAGES

ET DESIGEAN

LEUCATELA FRANQUI

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DESTINATION MÉDITERRANÉE LA CLAPE NARBONNAISE

Ce petit massif (17 kilomètresde long sur 7 de large),prolongement de la chainedes Corbières et qui plongeses falaises blanches dans lamer et les étangs (Pisse-

vache, l’Ayrolle, Bages-Sigean), était autre-fois une île. Au XIVe siècle, une crue del’Aude a changé le cours des choses : l’In-sula Laci romaine est devenue La Clape, cla-pas en occitan : un “tas de cailloux”, chéricomme un diamant par les Narbonnais, leshabitants de Gruissan et les autres. Et sur-tout par les vignerons qui ont colonisé unepartie des 13 500 hectares calcaires du site,puisque la vigne y est présente depuis plusde 2000 ans.D’ailleurs, au temps de l’Empire Romain, levin de la Clape bénéficiait déjà d’une noto-riété conséquente, à tel point que ses vigne-rons avaient été les premiers à bénéficier duprivilège de plantation que le Sénat de

Rome réservait jusque-là aux seuls citoyensromains. Terroir exceptionnel, ce complexelagunaire en bordure de Méditerranée,entre zones humides et garrigues sèches, estl’objet de toutes les attentions des viticul-teurs qui y produisent des vins régulière-ment distingués. L’Institut National deRecherche Agronomique a même installé iciune station viticole expérimentale.Avec sa garrigue flanquée d’une pinède depins d’Alep, le site, classé depuis 1973, estun paradis pour les pique-niqueurs, vété-tistes et grimpeurs. La balade dans le massif,au milieu des parfums de thym, de fenouilsauvage, de genêts, est somptueuse ! Il ad’ailleurs été intégré au Parc Naturel Régio-nal de la Narbonnaise qui, avec ses presque80 000 hectares, constitue l’un des dernierssites naturels préservés de cette ampleur etde cette diversité. Et bénéficie depuis peudu label national “Vignobles et Décou-vertes” !

Sainte-Lucie,l’îlesauvage

Située sur la commune de Port-la-Nouvelle,l’île de Sainte-Lucie est une ex-croissancede terre entre les étangs de l’Ayrolle et deBages-Sigean, bordée d’anciens salins. Les250 hectares de ce lieu unique entre merMéditerranée et étangs, ne sont accessiblesqu’à pied ou en vélo, par Port-la-Nouvelleen longeant le canal de la Robine. Oiseauxmigrateurs, chevreuils ont fait de cet îlotleur havre de paix. Des 60 mètres du pointculminant de l’île on peut dans un mêmeregard embrasser les étangs et la Méditer-ranée ! Durant la saison estivale, uneéquipe accueille les touristes et les informesur la faune et la flore de ce paradis classéréserve naturelle régionale depuis 2009.

www.parc-naturel-narbonnaise.fr

LaClape,unterroirdoublementsurprenant

Le Massif de la Clape, entre Narbonne et la mer, attire les amoureux de nature sauvage…et de bons “flacons”, puisqu’ici est élevé l’un des vins les plus recherchés de la région.

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Jadis appelée “la perle noire de laMéditerranée” à cause de ses mo-numents en pierre basaltique, lacité, construite sur les vestiges d’unancien volcan dominés par le montSaint-Loup, a le tempérament volca-

nique ! Ville portuaire depuis l’Antiquité(fondée au VIe siècle av. J.-C.), à partir desannées 1970-80 Agde a mis le cap vers lesplaisirs balnéaires, avec la construction de lastation du Cap d’Agde. Aujourd’hui, le cen-tre “Héliotourisme”, quartier entièrementnaturiste, en fait le plus important site na-turiste du monde, en capacité d’accueil.Mais ce n’est pas le seul visage d’Agde,riche d’un important patrimoine : la cité etses remparts, parmi les plus anciens deFrance, la cathédrale Saint-Étienne, lemusée de l’Éphèbe ou l’écluse ronded’Agde sur le Canal du Midi, sont des des-tinations très prisées. Il y a également lesplages de sable fin, paradis des “textiles”(toute personne qui n’est pas adepte du na-turisme) au plus fort de l’été. En pentesdouces, favorables aux activités de bai-gnade, elles s’étirent d’est en ouest sur14 kilomètres : plage Richelieu, plage duMôle, de Rochelongue, plage de la Coquillecouverte de coquillages, plage de la Conqueau sable noir…

À la pointe du cap, à 300 mètres du large,au sud de la Grande Conque, se situe lespot de plongée des Tables, formé des cou-lées volcaniques de jadis. Sur ces falaisessous-marines, les plus importantes du Lan-guedoc-Roussillon, de nombreuses espècesde poissons et d’invertébrés ont trouvé re-fuge, faisant de cet endroit un site riche engorgones blanches, anémones de mer ouéponges. Pour les moins téméraires, des ba-

teaux de promenade à fonds transparentspermettent de contempler au sec ces fondsmarins, et même de se rendre au fort deBrescou, ancienne prison d’Etat, au large duport d’Agde.

www.capdagde.com

Agde,terredetoutesleshospitalités

DestrésorsantiquesL’Éphèbe d’Agde, statue de bronze antique trouvéeen 1964 dans le Grau-d’Agde, exhibe son “postérieurprincier” depuis son retour aux sources en 1986 (ilfut exposé au musée du Louvre pendant plus de vingtans). C’est le seul grand bronze grec trouvé en France.Si l’original est conservé au musée de l’Éphèbeconstruit spécialement à cet effet et où l’on peutcontempler également des bronzes romains et diversobjets récupérés dans la mer, la copie fait tourner lestêtes des automobilistes empruntant, chaque jour, lerond-point routier près de la rocade sud.

Musée de l’Ephèbe.Tél. 00 33 (0)4 67 94 69 60www.museecapdagde.com

DESTINATION MÉDITERRANÉE AGDE

LE GRAU D’AGDE.Ville connue pour son côté festif et ses plages,Agde est aussi riche d’une histoire de plus de 2500 ans.

• AGDE

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PORTFOLIO PLAGES

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LE ZAZA CLUB À TORREILLES-PLAGE.

CHEZ BIQUET À LEUCATE.

LE TEMPLE BEACH À SAINT-CYPRIEN.

HERVÉ CÔTÉ PLAGE, AU CAP D’AGDE.

LE NAUDO BEACHCLUBÀ CANET-EN-ROUSSILLON.

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SUDDEFRANCE 27 -

epuis quelques années, dansle respect de l’environnement,les paillotes ont su créer unnouvel art de vivre en été aubord de l’eau. De la simple lo-cation de transats à la petiterestauration ou à la possibi-lité de déguster des platsgastronomiques, il y en apour tous les goûts !

D

CHEZ BIQUET À LEUCATE. LE CHIRINGUITO À TORREILLES.

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LA VOILE ROUGE À NARBONNE-PLAGE.

LA PLAGE DU GOLF AU CAP D’AGDE.

L’ACD À SÈTE.

LA PAILLOTE BAMBOU À LAGRANDE-MOTTE.

PORTFOLIO PLAGES

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SUDDEFRANCE - 28 - SUDDEFRANCE - 29 -

LE CARRÉMER À VILLENEUVE-LÈS-MAGUELONE.

L’EFFETMER À LA GRANDE-MOTTE.

LA PLAGE DES LÉZARDS À CARNON.

SOUS LE SOLEIL DU SUD….

LA PLAGE DES BIKINIS À LA GRANDE-MOTTE.

VENDEUR DE GLACES AU GRAND TRAVERS.

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CIRCUIT DES ARESQUIERS A L’ÉTANG DE THAU

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Balade dans lagarrigue à la GardioleAprès avoir passé Gigean, on monte sur le petitmassif de la Gardiole, en direction de l’ancienneabbaye de Saint-Félix-de-Montceau. Les ruines decet édifice détonnent au milieu des pins d’Alep,des bouquets de cistes et des chênes Kermès.Un sentier de découverte permet de visiterla richesse botanique de ce massif préservé de5 000 hectares. De là, superbe vue sur le massif,qui domine les Aresquiers, Frontignan et la mer.

Prendre son tempsle long de l’étangUne fois redescendu vers Balaruc, on peut àvolonté découvrir les charmes de l’étang deThau. Les passionnés de botanique feront unehalte au jardin antique méditerranéen deBalaruc, qui propose une découverte de la floreresituée dans l’histoire gallo-romaine. Lesamateurs de fruits de mer ne manqueront pasun arrêt à Bouzigues, capitale de l’huître dumême nom, pour aller à la découverte desproducteurs ou visiter le musée de l’étang deThau. Des balades sur l’étang sont égalementpossibles. Un arrêt à Mèze s’impose également,à la découverte de ce joli petit village et de sonport, qui s’anime grandement en juillet lors des

concerts du festival de Thau.Jardin antique, rue des Pioch, Balaruc.Tél. 00 33 (0)4 67 46 47 92.Musée de l’étang de Thau, quai du Port-de-Pêche, Bouzigues. Tél. 00 33 (0)4 67 78 33 57www.festivaldethau.com

Pause déjeunerà MarseillanAutre commune de l’étang, nichée au sud-ouest dela lagune de Thau, Marseillan possède un charmeauthentique avec un joli petit port plaisancier. Lelong des quais, vous pourrez découvrir lesbâtiments du célèbre apéritif Noilly-Prat, élaboré icidepuis 200 ans. Les chais se visitent. Pour déjeuner,outre les nombreux restaurants du vieux port,direction la Ferme Marine, mas conchylicole où,depuis plus de 30 ans, on produit des huîtres et desmoules, qui sont proposées en buffet à volontéd’avril à septembre. La ferme propose égalementdes circuits découverte et la visite de sesinstallations.Noilly-Prat, rue Noilly à Marseillan.Tél. 00 33 (0)4 67 77 20 15Ferme marine, route des Parcs à Marseillan.Tél. 00 33 (0)4 67 76 14 59www.lafermemarine.fr

Dégustationde Picpoul à PinetLe vin de Picpoul de Pinet, composé d’un seulcépage (le piquepoul) et qui était jusque-là unedénomination de l’AOC Languedoc, vient d’obtenirson passage en AOC. Pour fêter cela, partez à ladécouverte de ce vin blanc vif et fruité à la cave del’Ormarine, qui regroupe plus de 500 coopérateurs

passionnés. Effectuant un travail de fond, la cavepropose une gamme complète de Picpoul maisaussi de vins IGP et un étonnant brut de picpoul,effervescent.Cave de l’Ormarine, 13, av. de Picpoul à Pinet.Tél. 00 33 (0)4 67 77 03 10.www.cave-ormarine.com

Sur les tracesdes Romains

En sortant de la cave, direction le bois de laVallongue. Une aire de pique-nique marque ledébut d’une jolie boucle de 6 kilomètres (balisagejaune), qui vous conduira au croisement desvestiges de la Via Domitia. Première voie romaineen Gaule, construite à partir de l’an 121 av J-C,cette voie assurait la communication de laprovince du Languedoc avec Rome. Les passionnéspeuvent visiter les vestiges d’une villa gallo-romaine à Loupian.L’office de tourisme de Pézenas propose à lavente la carte du circuit de randonnée deVallongue. Tél. 00 33 (0)4 67 98 36 40.Villa gallo-romaine de Loupian.Tél. 00 33 (0)4 67 18 68 18.

Dîner romantiqueface à l’étang

Ouvert depuis 2 ans, le comptoir de dégustationde la famille Tarbouriech, connue pour ses huîtresà la fine saveur, est un lieu paradisiaque trèsjoliment décoré, à la sortie de Marseillan.Aumenu, huîtres roses spéciales Tarbouriech dedifférentes tailles, brasucades de moules et Picpoulde Pinet.A déguster devant l’étang, avec au loinles illuminations sur le mont Saint-Clair et toutl’étang dans le champ de vision !Le Saint-Barth’, ouvert du vendredi soirau dimanche soir, lieu-dit Montpenèdre àMarseillan. Tél. 00 33 (0)6 10 79 49 85.

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MARSEILLAN

PINET

Bois dela Villalongue

Montpenèdre

BOUZIGUES

BALARUC

LoupianFrontignan

Abbaye deSaint-Félix-

de-Montceau

Bass

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Posé entre l’étang de Thauet la grande bleue, ce portde pêche, souvent appelé“l’île singulière”, possède uneidentité culturelle aussi forteque colorée.

Al’origine de son nom qui futlongtemps “Cette”, peut-être la forme du montSaint-Clair qui surplombe laville, “une baleine”, auxyeux des marins : “ceta”

issu du latin cetus. D’ailleurs, si les originesde la ville sont assez confuses, on sait quecette protubérance servait de repère géogra-phique aux navigateurs… et de refuge auxcorsaires et aux pirates ! Ce n’est donc qu’àpartir du XVIIIe siècle que la colline s’est peu àpeu garnie de “baraquettes”, ces petites ca-banes en pierres sèches où l’on venait passerle dimanche en famille.Son acte de naissance, Sète le doit à troispersonnalités pour être née en 1666 de lavolonté de Paul Riquet, Louis XIV et du Che-valier de Clerville. L’un cherchait une ouver-ture sur la Méditerranée pour le Canal duMidi, l’autre un port d’exportation des pro-duits du Languedoc, le dernier identifia lecap de Sète comme le plus approprié. Et leport fut créé. L’édification du môle Saint-Louis qui protège l’entrée du vieux port,

abrite les bateaux depuis cette date. Villepittoresque et haute en couleurs, Sète secompose de deux types d’habitants : ceuxde la Pointe-Courte, le quartier coloré despêcheurs de l’étang, les “petits métiers”,comme on dit ici dans le jargon sétois, on

les appelle les pointus. Les petites embarca-tions côtoient les chalutiers le long desquais, où se tiennent les joutes. Quand lesmarins déboulent, ça parle fort et ça sentl’iode. Et puis, il y a ceux de la colline, ceuxdes quartiers plus résidentiels où l’on devineles riches demeures avec vue splendide surla Méditerranée et les maisons plus mo-destes du “Petit Naples”, ce quartier hautde la ville, où beaucoup de familles sont ori-ginaires du Sud de l’Italie.A la grande époque du négoce du vin, Sèteétait le premier port de tonnellerie dumonde et une ville florissante. Ville por-tuaire, Sète bénéficie de l’attraction d’unport en pleine ville. Les marchés de poissonsà la criée, les ballets de chalutiers restentune réalité du quotidien de Sète, même siles navires sont moins nombreux qu’avant.Pourtant, après plusieurs années difficiles,Sète redevient le premier port pour la pêcheau thon, désormais ultra-réglementée.Mais Sète, c’est désormais un littoral quasirectiligne jusqu’à Marseillan-Plage : lesdouze kilomètres de plage ont été réamé-nagés ces dernières années. Quatre parkingsgratuits ont été créés et une promenade aété réalisée à la sortie de Sète, où s’installentl’espace d’un été, plagettes et paillotes-res-taurants, pour le grand plaisir des estivants.

DESTINATION MÉDITERRANÉE SÈTE

Sète, lapetiteVeniseduLanguedoc

Les joutes,unetraditiondeplus troissiècles

Tous les ans depuis l’inaugura-tion du port, qui marque lacréation de la ville en 1666, lesSétois se pressent au momentde la Saint Louis, au moisd’août, pour les fameusesjoutes aquatiques qui se dé-roulent sur le canal royal. Enhommage à Louis XIV créateurdu port, les meilleures équipesde jouteurs s’affrontent durantune compétition qui s’étale surplusieurs jours. En tenueblanche, posté sur sa “tin-

taine”, cette plateforme sur laquelle il prend place, armé d’une lance et de son pavois, le jouteuret ses dix rameurs, qui propulsent la barque, doit faire tomber à l’eau l’adversaire. Nécessitantadresse et force physique, ce sport local attire chaque année près de 20 000 spectateurs dans“l’île singulière”, comme l’avait qualifiée le poète Paul Valéry, natif de la cité.

www.ot-sete.fr

• SÈTE

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Située à peine à dix kilomètres ausud de Montpellier, Palavas estdepuis toujours le quartier d’étédes Montpelliérains. Nichée entremer et étangs, entourée d’unenature riche et d’une flore excep-

tionnelle, cette ville balnéaire au bord dugolfe du Lion est pour certain le symbolepeu enviable des vacances populaires, pourd’autres le chantre de la décontraction.C’est le dessinateur Albert Dubout qui po-pularise l’image de cette commune bal-néaire, au moment de la création des congéspayés et qu’il représente en plage bondéeet foutraque. Avec une prédilection pour le

petit train qui fonctionna de 1872 jusqu’à1968, effectuant la navette entre Palavas etMontpellier et drainant ses flots de citadinsvenant prendre les eaux ou se délasser aucasino le temps d’une après-midi ou d’unweek-end.Un musée est d’ailleurs consacré au génialdessinateur, dans l’ancienne Redoute de laville. Le camping de Palavas, synonyme devacances à bon marché, fut longtemps l’au-tre symbole des lieux.Mais cet ancien village de pêcheurs possèdebien d’autres charmes. A commencer parses 7 kilomètres de plage en pente douce,idéal lorsque l’on a des enfants. La com-

mune est dotée d’un nombre de restaurantsconcentrés autour du canal où déambulentles estivants, et de paillotes où il fait bonmanger des fruits de mer quasiment lespieds dans l’eau.Symbole visuel de la ville, l’ancien châteaud’eau, construit dans les années 40, a étéréhabilité avec à son sommet un restauranttournant, offrant une vue panoramique ex-ceptionnelle sur le littoral. Enfin Palavas, quel’on peut désormais rejoindre de Montpellierpar une piste cyclable, dispose du seul portde plaisance en eaux profondes de laMéditerranée et accueille plus d’un millierde bateaux.

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DESTINATION MÉDITERRANÉE PALAVAS / VILLENEUVE-LÈS-MAGUELONE

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Dressé sur un îlot de vignes entre les étangs et la mer, le site de l’ancienne cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Maguelone n’en finit pas de fasciner. Jouxtant Palavas, cet édifice roman fut le siège d’unévêché dès le haut Moyen-Age, avant même la création de la ville de Montpellier, à 10 km. Laissé à l’aban-don du XVIe au XIXe siècles, cette église-forteresse est aujourd’hui un lieu de balade prisé des Montpellié-rains. On y accède librement soit par le littoral (attention la route est interdite aux véhicules en été), soitpar le très charmant village de Villeneuve, qui a gardé son charme languedocien. Occupés par l’association“Les Compagnons de Maguelone”, qui y gère un centre d’aide par le travail, les lieux abritent une boutiquedes produits de l’exploitation (vin, miel, etc.) et un charmant petit restaurant totalement dépaysant ! Unfestival de musique ancienne s’y déroule chaque année au mois de juin.

Point accueil : 00 33 (0)4 67 50 63 63 - www.compagnons-de-maguelone.org

LemagiedeVilleneuve-lès-Maguelone

Palavas,lecharmedelamerpour tous

Rendue célèbre par le dessinateur Dubout,la petite ville de Palavas-les-Flots possède un charme inimitable.

• PALAVAS

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DESTINATION MÉDITERRANÉE LA GRANDE-MOTTE / LE GRAU-DU-ROI

Aujourd’hui première cité bal-néaire à avoir reçu le label“Patrimoine du XXe siècle”,La Grande-Motte n’était en-core que terre de vignes etd’asperges et surtout le pa-

radis d’une quarantaine d’espèces de mous-tiques du fait des nombreux marécages,voilà 50 ans !C’est pour stopper la longue transhumancedes Français vers les côtes espagnoles quel’Etat a décidé l’aménagement des 200 ki-lomètres de littoral du Languedoc-Roussillondans les années 60. Ce vaste plan s’est tra-duit par la construction de cinq stations bal-néaires, dont La Grande-Motte, vouluecomme une “ville de vacances”.La première fois qu’il est venu sur place sur

cette étendue de plages et de dunes, l’ar-chitecte Jean Balladur fut surpris par les élé-ments à l’état brut avec lesquels il allaitdevoir composer : un paysage plat, un ventfort et une mer puissante. Il décide alors dese démarquer totalement de l’esthétiquefonctionnaliste alors en vigueur et de pro-poser aux habitants et estivants une naturemaîtrisée et harmonieuse, où le vent estmaîtrisé, le soleil dompté grâce aux zonesombragées et la mer valorisée. En associantdes formes de pyramides Inca à des logiquesde courbes et en intégrant la sculpture dansles équipements publics, il a donné une

identité plastique à cette ville nouvelle qui asu conserver un environnement verdoyant,puisque les espaces verts occupent les deuxtiers de l’espace public.La commune dispose de nombreuses struc-tures d’accueil et de loisirs haut de gammecomme un port, un golf, un centre de thalas-sothérapie, des restaurants gastronomiquestandis que 7 kilomètres de plages bordentla ville, dotée de 14 paillotes-restaurants. Leport, actuellement de 1500 places, pourraprochainement accueillir 2100 bateaux deplaisance.www.ot-lagrandemotte.fr

LaGrande-Motte,lanaturemaîtrisée

Au milieu des eaux, Le Grau-du-Roi baigne dans uneatmosphère familiale.Autour de l’ancien chenal quiouvre un passage (un grau) de la mer vers Aigues-Mortes, la citadelle fortifiée s’est forgée une doubleidentité : balnéaire (c’est le plus grand port de plai-sance d’Europe, initié en 1968 dans le cadre du PlanRacine) et populaire. Cette localité, fondée par desimmigrants italiens au XIXe siècle, s’est enrichie aufil du temps avec l’arrivée d’une communauté depêcheurs et d’agriculteurs affluant de toute la ré-gion. Mais le destin du village prend un nouveautournant avec le développement de la balnéothéra-

pie au XIXe siècle : les médecins vantent les bienfaits de l’air marin et desbains d’eau salée, les convalescents affluent et la cité change.Rive droite, on trouve le port de pêche et dans la cité les maisons de maî-tres qui rappellent les débuts de la villégiature balnéaire.Mais la vie au Grau s’étend aussi rive gauche, au-delà du centre-ville, endirection du quartier du Palais de la Mer et le réputé Seaquarium, puis dePort-Camargue. C’est la station balnéaire incontournable pour les “bai-gneurs” venus de Nîmes, des Cévennes et du proche Vaucluse. Et le lieudes plaisirs infinis, sous le soleil, au milieu des commerces et des restau-rants, ou sur le sable fin des 17 km de plages.

www.vacances-en-camargue.com

Alternant audace architectu-rale et présence des espacesverts, la cité construite dansles années 60 a été classée“Patrimoine du XXe siècle”.

AuGrau-du-Roi,lamerestpartout

• LA GRANDE-MOTTELE GRAU-DU-ROI

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Al’origine, au XIIIe siècle,Aigues-Mortes est choisiepar Louis IX, qui deviendraSaint Louis, comme portd’embarquement en Médi-terranée. Au temps où la

Provence appartient à l’empire germaniqueet le Roussillon aux rois d’Aragon, elle estéchangée contre des terres de Sommières.La cité des eaux mortes, alors située sur lesrivages d’une immense lagune, commu-nique avec la mer par les graus et avec lebras le plus occidental du Rhône par ses im-menses marais.Louis IX fait construire une chaussée endi-guée, seul accès terrestre entre Aigues-Mortes et la terre ferme, défendueultérieurement par la Tour Carbonnière.

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Aigues-Mortes,villeforteresseConstruite par Saint Louis, la médiévale cité des eaux mortes demeure au premier plan.

Leplusvieuxsalinde laMéditerranéeEntre sel et mer, le plus vieux salin de la Méditerranée s’étend au piedd’Aigues-Mortes, dessinant de fait une partie du paysage économiquede la ville. Car la vocation salinière d’Aigues-Mortes remonte à l’An-tiquité. Il y a quatre cents ans, il existait une quinzaine de petits salinsqui s’associèrent, sous l’aile d’un négociant montpelliérain, pour fonderen 1856 la compagnie des Salins du Midi.L’implantation même des salins rappelle que la Camargue est pour laFrance le plus important centre de production de sel. Ecologique avantl’heure, l’activité des Salins du Midi s’étire dans un milieu naturel pro-tégé au cœur de la Camargue gardoise, puisant son énergie des élé-ments qui l’entourent. Sa culture participe au maintien des zoneshumides et à la biodiversité. Un petit train permet la visite du site, éga-lement possible en 4x4.

Salins du Midi, Aigues-Mortes. Tél. 00 33 (0)4 66 73 40 23www.visitesalinsdecamargue.com

DESTINATION MÉDITERRANÉE AIGUES-MORTES

• AIGUES-MORTES

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Il embarque pour la septième croisade en1248, puis une ultime fois à Aigues-Mortesen 1270, lors de la huitième croisade, peuavant sa mort. Mais Aigues-Mortes devien-dra un centre d’échanges de tout premierplan avec les pays du Levant.Le roi saint y a érigé la Tour de Constance –longtemps seule défense de la cité – afin deprotéger le port et la ville. Dans cette tourdu roi furent enfermés durant les guerres dereligion des protestants de Nîmes, dont lechef des Camisards, Abraham Mazel, qui

réussit à s’en échapper en 1705, puis denombreuses femmes dont Marie Durandqui, refusant d’abjurer sa foi, y fut détenue38 ans.Flâner dans la ville au gré des galeries d’artest un plaisir pour les yeux et la bouche tantAigues-Mortes foisonne de créateurs et debons cuisiniers.

www.ot-aiguesmortes.frwww.monuments.nationaux.fr

L’enceinte d’Aigues-Mortes est légèrement an-térieure à la construction de la ville, qui s’estconstituée à partir de 1246 ; d’ailleurs, à la mortde Saint Louis, les fondations des remparts nesont qu’en partie tracées. L’enceinte a été finan-cée par une taxe sur chaque marchandise tran-sitant par le port, or à l’époque Aigues-Mortesétait l’un des principaux relais commerciaux dela prospère république de Gênes. De ce fait, laposition des portes sur cette enceinte en formede quadrilatère a été déterminée par le tracé devoierie, déjà fixé. Ce qui explique que les portesde la cité soient irrégulièrement espacées. Lesfondations des murs d’enceinte reposent surune plate-forme de bois qui prend appui sur despieux de chênes. Les pierres calcaires provien-nent des carrières de Beaucaire et des Baux deProvence et ont été amenées par bateau. L’en-ceinte a été achevée au XIVe siècle. Les rempartsde déroulent sur 1634 m.

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DESTINATION MÉDITERRANÉE AIGUES-MORTES

1,6 kilomètre demurs d’enceintes

LA TOUR DE CONSTANCE.

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La bicyclette est idéale pour emprun-ter les départementales qui sillon-nent la petite Camargue. Cesroutes peu fréquentées, bifurquantparfois en chemin de terre, longentdes étendues de vignobles annon-

ciateurs d’un des châteaux ou caveaux qui élè-vent les vins AOC Costières de Nîmes dontl’aire de production s’étire dans la plaine bassedu Petit Rhône, jusqu’aux limites des marais.Les prairies où s’ébrouent les traditionnels che-vaux camarguais, à moins qu’ils ne se reposentà l’ombre d’un micocoulier, témoignent de laprésence des manades, indissociables de laCamargue. Ne cherchez pas les noirs taureauxdans ces pâturages. L’été, ils trouvent fraî-cheur et nourriture dans les prairies humides,les marais et les roselières qui ourlent lesétangs. Ces plans d’eau, étangs du Scaman-dre, du Grey et du Charnier, sont aussi unemanne pour de nombreuses espèces d’oi-seaux, héron cendré et pourpré, butor étoilé,busard des roseaux, cigogne blanche…La réserve naturelle régionale du Scamandreaccueille les 9 espèces de hérons présentes enEurope, ainsi que la grande majorité de la po-

pulation française d’ibis falcinelle. Des sentiersde découverte, certains sur pilotis, offrent l’oc-casion d’apercevoir l’un de ses nombreuxhôtes et garantissent une vue panoramique.Etangs, marais et roselières sont aussi assidû-ment fréquentés, selon les saisons, par leschasseurs, les pêcheurs et les sagneurs récol-tant les roseaux. Cette profession, essentielle-ment pratiquée en Camargue gardoise, estindispensable à l’entretien de ce milieu emblé-matique et garant de l’équilibre écologique.En bordure de mer, le site classé de la pointede l’Espiguette aligne ses massifs de dunes,dont certaines atteignent 12 mètres de haut,hérissées, pour les plus anciennes, d’une vé-

gétation abondante, parfois boisées de pinspignons au niveau du phare de l’Espiguette,ou de genévriers de Phénicie.Ce long banc de sable, apprécié aussi pour labeauté sauvage de ses plages, attire de nom-breux touristes et possède une zone réservéeau naturisme, quand le Conservatoire du Lit-toral assure la protection d’une partie du site.Sur la route qui mène à la plage, depuis LeGrau-du-Roi, plusieurs prestataires proposentdes promenades à cheval, à travers les maraiset le long de la plage. Les lagunes, étangsd’eau salée, qui trouent le littoral, s’assèchentparfois en été, cédant la place à la sansouiredont seules les salicornes semblent apprécierle sol sec et salé.D’autres, plus profondes, sont le paradis denombreux poissons (daurades, muges, an-guilles), les échassiers et limicoles, flamantsroses, avocettes, chevaliers, gravelots, préfé-rant des fonds plus accessibles. En fin de jour-née, lorsque le soleil teinte de rouge cesétendues d’eau barrées de langues de terre ir-régulières, le spectacle accompagné de chantset de cris d’oiseaux est inoubliable. Des présdu Caylar au sentier du Courgoulier, du canaldu Rhône à Sète au Fort de Peccais, de Lunelà Saint-Gilles en passant par Vauvert et Beau-voisin, de nombreux sentiers invitent à la dé-couverte de la petite Camargue.

www.camarguecostieres-tourisme.fr

PetiteCamargue,unpaysageàpertedevue

DESTINATION MÉDITERRANÉE PETITE CAMARGUE

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Insérée entre deux fleuves, leVidourle et le Petit Rhône, lapetite Camargue déploie unemosaïque de paysagescolorés et vivants.

LA PLAGE DE L’ESPIGUETTE

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Al’arrivée du marquis Folcode Baroncelli en 1895, laCamargue et la petite Ca-margue étaient déjà uneterre d’élevage où pais-saient les troupeaux de

moutons, quelques taureaux et chevaux. Onne parlait pas de traditions, ni d’identité ca-marguaise à l’époque où ce membre des Fé-librige1, originaire d’Aix-en-Provence etamoureux de la Camargue, monte une ma-nade2, la “Manado Santenco”, aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Le manadier-poète sera àl’origine de l’invention ou de la codificationde traditions et de symboles qui vontconstruire et représenter l’identité de la Ca-margue : croix camarguaise, costume degardian, jeux taurins et/ou leurs rituels met-tant en scène le travail des hommes et desbêtes… Certains inspirés par la fascinationdu marquis pour le… Far-West américain.Que signifie “être camarguais” aujourd’hui ?À cette question, Bernard Fougairolles ré-

pond sans hésitation : « Être gardian, c’estélever des taureaux, le plus possible en li-berté, dans de vastes espaces, pour conser-ver le caractère sauvage de la bête. Être tousles jours dans les pâturages, garder, surveil-ler, connaître les bêtes par leur nom, leur fa-mille ». Même si aujourd’hui les soinsquotidiens s’effectuent en véhicule 4x4, lecheval de race Camargue fait partie des at-tributs du gardian, indispensable pour dépla-cer les troupeaux et, bien sûr, pour lesnombreuses fêtes qui rythment la saison es-tivale. Passionné par les chevaux depuis sonenfance, Bernard Fougairolles est “venu autaureau petit à petit”, en tant que gardianamateur dans la manade d’un ami, dont il apris la succession voici 22 ans. À la tête de150 bêtes et de quelques chevaux sur160 hectares sur la commune de Beauvoisinnon loin de Nîmes, il fait partie des mana-diers qui ont choisi l’option de l’agrotou-risme3, pour diversifier ses revenus. Ilaccueille des groupes pour des démonstra-

tions de techniques liées à l’élevage, l’expli-cation et donc la transmission des traditionscamarguaises. Au programme, “la fer-rade” – marquage des petits veaux – untransport en charrette au milieu des taureauxpour une opération de tri en fonction de leurdestination (course libre ou abrivado), le touts’achevant traditionnellement par un apéritifet un repas en chansons. La course camar-guaise est aujourd’hui considérée comme unsport qui a sa fédération nationale et sescompétitions. Chaque année, 840 coursespermettent aux meilleurs raseteurs et auxmeilleurs cocardiers de s’illustrer.

1. Association pour la sauvegarde, l’illustration etla promotion de la langue et de la culture spécifiquesdes pays d’oc dont Frédéric Mistral est le plus illustrereprésentant.2. Manade signifie le contenu d’une mainen provençal.3. Il fait partie des manadiers engagés dans ladémarche “Qualité Manade”, initiée par le pôletouristique Costières Camargue Méditerranée.

www.camarguecostieres-tourisme.fr

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DESTINATION MÉDITERRANÉE PETITE CAMARGUE

«Etregardian,c’estêtredanslespâturages»En bordure de l’étang du Scamandre, entre prés et marais, lamanadeMartini initie les visiteursaux traditions camarguaises.

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Ses atouts : un brassage des cul-tures et des populations qui ontfait sa richesse, sa façade médi-terranéenne et la beauté desmonts pyrénéens qui l'entourent.Longtemps acquise à la cause

des Espagnols, c'est bel et bien sous leroyaume de Majorque que la ville vit sonâge d'or. Elle est alors capitale continentaledu royaume. Ses principaux monuments entémoignent. L'ère des Rois de Majorque,s'étendant de 1276 à 1344, laisse derrièreelle une architecture de style gothique, unpalais, une cathédrale... Le Palais des Roisde Majorque est l'un des monuments-sym-boles de la ville.C'est le roi Jacques II de Majorque qui com-mande cette construction, achevée en 1309,après sa mort. A la fois palais et forteresse,la bâtisse sert aussi bien de siège du pouvoirpolitique, que de résidence royale et de cha-pelle. De style gothique, le Palais disposeégalement, dans son enceinte, d'un jardin

Perpignan,l’accentcatalandelaFranceL'essence même de Perpignan,c'est son identité catalane.Elle est aujourd'hui une passerelleprivilégiée entre Barcelone et la France.

DESTINATION VILLES PERPIGNAN

LE PALAIS DES ROIS DEMAJORQUE.

• PERPIGNAN

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verdoyant. D'ici, le visiteur surplombe toutela plaine du Roussillon.Le royaume de Majorque signe égalementla naissance d'un autre monument impor-tant pour le patrimoine local : la cathédraleSaint-Jean-Baptiste, sise rue de l'Horloge.Les travaux commencent donc sous le règnede ses rois en 1324. Sa base est de type go-thique et ses premiers plans visaient laconstruction de trois nefs. En 1344, laguerre fratricide face aux rois d'Aragon etl'épidémie de peste qui va ravager le pays,freinent considérablement l'avancée des tra-

vaux. Au fil des ans, ses plans sont modifiés.Elle n'aura finalement qu'une seule etgrande nef, flanquée de chapelles et d'uncloître funéraire, le Campo Santo. La pre-mière messe y est célébrée en 1509.L'autre emblème de la ville, c'est le Castillet.Celui-ci est conçu en 1368, sous l'autoritédes rois d'Aragon. Au début du XXe siècle,les fortifications qui entouraient la ville fu-rent démolies pour désenclaver le centre,mais le Castillet fut épargné in extremis. Au-jourd'hui, il abrite le Musée Catalan des Artset Traditions Populaires.

Mais un nouvel emblème est en train de naî-tre : le flambant neuf Théâtre de l’Archipel,vaste ensemble de plusieurs salles conçu parle célèbre architecte Jean Nouvel. Ce nou-veau symbole est à l’image d’une ville dontle dynamisme se traduit également par uneintense vie culturelle, sous la bannière de la-quelle on trouve la fameuse procession dela San Jordi en avril, le festival “Perpignansur scène” en juillet, et bien sûr “Visa pourl’image” en septembre, festival de photo-journalisme mondialement connu.

www.perpignantourisme.com

Canet-en-Roussillon,de laplageauxétangsStation balnéaire de Perpignan dont elle n’est qu’à une dizaine dekilomètres, Canet-en-Roussillon possède un centre ancien avec dejolies ruelles et un ancien château. Côté mer, une promenade de3 kilomètres le long de la plage permet de se livrer à tous lesplaisirs aquatiques. A voir aussi, l’étang de Canet Saint-Nazaire,refuge d’une riche faune, célèbre également pour ses cabanes depêcheurs en roseaux, qui aujourd’hui servent à entreposer lematériel de pêche. Des visites accompagnées sont proposées parl’Office de tourisme.

www.ot-canet.fr

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DESTINATION VILLES PERPIGNAN

LE CENTRE-VILLE.

L’ÉTANG DE CANET SAINT-NAZAIRE.

LE CASTILLET.

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DESTINATION VILLES NARBONNE

Sous l'antiquité gallo-romaine, on l'appelait NarboMartius. Elle fut la premièreville romaine de Gauleet en conserve de multiplesvestiges.

Si Narbonne a reçu le label “Villed'art et d'histoire”, c'est engrande partie grâce à cette forteidentité romaine qui la caracté-rise. Elle fut en effet la premièreville romaine de Gaule, avant

même la conquête de Jules César. Fondée en118 avant Jésus Christ, Narbonne était un vé-ritable carrefour de par sa situation géogra-phique, en bord de Méditerranée et à lacroisée des chemins.Narbo Martius profitait pleinement du portconstruit par les Romains, ainsi que de la ViaDomitia (Voie Domitienne) créée lors de safondation, pour relier l'Italie à l'Espagne.

Cette route a d'abord été conçue pour faci-liter la circulation des garnisons romaines,mais les commerçants les ont rapidementadaptées. Narbonne était alors un passageobligé. Dès la conquête des Gaules, la villeconnaît donc un essor économique impor-tant. On y développe le commerce du vin, dublé, de la céramique... Devant l'Hôtel de Ville,on peut admirer un morceau pavé de la ViaDomitia, telle qu'elle se présentait 100 ansavant J.-C. Cette voie arrivait au cœur de lacité par l'actuelle rue de Lattre. Elle traversaitla place Bistan, ancien Forum romain, pourdéboucher sur l'actuel pont des Marchands,au-dessus du canal de la Robine.

Narbonne,depuistoujoursàlacroiséedescheminsdepuis toujours LE CANAL DE LA ROBINE.

• NARBONNE

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A Narbonne, on dit que les sols regorgent en-core de multiples trésors antiques. Même sila plupart des monuments romains ont étédétruits, certains musées et centres defouilles perpétuent le souvenir de Narbo Mar-tius. Pour mieux mettre en valeur ce riche pa-trimoine, un projet de Musée Régional de laNarbonne Antique vient d’être lancé et abri-tera plus de 15 000 pièces dont des sculp-tures, des mosaïques, des peintures murales,des éléments lapidaires, etc. La réalisation dumusée, qui doit ouvrir en 2016, a été confiéeau célèbre architecte anglais Norman Foster.Mais l’histoire de Narbonne, qui fut une pro-vince arabe pendant quelques décennies auVIIIe siècle, est riche aussi de son passé decentre spirituel – symbolisé par l’imposante

cathédrale Saint-Just et Saint-Pasteur – etcommerçant au Moyen-Age ainsi que de safibre occitane.Mais non contente de célébrer son passé,Narbonne a su rester attractive en tablant surl’art de vivre. Les halles de style Baltard sontun lieu de vie incontournable de la cité, quiest aussi une capitale au riche passé médié-val. Riche d’un patrimoine naturel multiple(massif de la Clape, massif de Fontfroide), aucœur d’un vignoble réputé où l’œnotourismese développe notamment avec les “wine sa-fari” proposés par l’Office de Tourisme, Nar-bonne sait se dédoubler l’été pour être, avecNarbonne-Plage et ses 5 km de sable fin, unlieu de villégiature privilégié.

www.narbonne-tourisme.com

Minerve,beautéfatale

Certains le voient terré au cœur des causses, d’autres encerclé de gorges vaincues par laconfluence du Brian et de la Cesse, ce site médiéval incontournable, à 33 km de Narbonne, s’élèveà deux pas des Corbières et du Parc Régional du Haut Languedoc. Accrochée aux contreforts cé-venols de la Montagne Noire, la cité se croyait imprenable. « Aucun château, hormis Termes etCabaret, n’était plus fort que Minerve », avait écrit un chroniqueur au moment du drame. LesParfaits – nom donné aux Cathares – y seront pourtant pris au piège par Simon de Montfort en1210. C’est après sept semaines de siège que Guillaume, le seigneur de Minerve, capitula face àla soif et à la maladie. Dans ce décor sauvage, les Parfaits refuseront d’abjurer leur foi, attirantsur eux les foudres du bûcher, le premier bûcher collectif de la bataille contre les Albigeois. Histoireet situation font de la cité, aussi belle que fatale, un temps fort de la croisade.La ville exhibe encore voûtes accortes et ponts naturels taillés dans le calcaire ; un décor aussigrandiose que son passé funeste. La cité généreuse a donné son nom au Minervois, terre de vi-gnerons. Au fil des ruelles du village, le promeneur va à la rencontre de ce lieu de mémoire, oùsubsiste enceinte, portes fortifiées, poternes, ruelles pavées de galets de rivière, tours et vestigesdu château. L’église Saint-Étienne au dépouillement roman épuré, la maison des Templiers, lemonument aux martyrs et sa colombe de lumière taillée dans le roc par l’artiste minervois Jean-Luc Séverac, appellent le promeneur.www.minerve-tourisme.fr

LeseulponthabitédeFrance!Erigé à l’époque romainesur le tracé de la Via Domi-tia, fort de sept arches, lepont Vetus, comme il s’ap-pelait alors, n’a jamaiscessé d’être au centre del’évolution de Narbonne.Renforcé au Moyen-Age, ila été peu à peu colonisépar les marchands, qui yinstallent leurs échoppescomme cela se faisait alorsà Paris ou en Italie. C’estaujourd’hui le seul pontencore habité en France.

UN TRONÇON DE LA VIA DOMITIA.

LE PONT DESMARCHANDS.

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Inaccessible quand on l’appréhende de-puis le pont-canal qui enjambe l’Orb,Béziers (Hérault) trône du haut de samajestueuse cathédrale (Saint-Nazaire)sur un passé vieux de vingt-sept siècles.Pour monter jusqu’à elle, la ville offre au

promeneur un lacis de rampes et d’escaliersqui lui font grimper les quelque soixante-dixmètres séparant la rivière des deux collines,les quartiers Saint-Jacques et Saint-Nazaire,où elle s’est implantée. La cité, enrichie dansla seconde moitié du XIXe siècle par l’essor

Béziers,unevilleauthentiqueDominant l’Orb et le Canal du Midi, la cité,rendue prospère au XIXe siècle par l’essordu vignoble, recèle des trésors cachés.

Des “Folies” dans les vignesElles sont le témoin de l’essor économique que connut Béziers grâce à la culture du vin, les “foliesbiterroises”. Alors que le cépage “Saint Aramon” abreuvait les masses ouvrières des industriesminières et sidérurgiques à la fin du XIXe siècle, à l’extérieur de la ville, dans un océan de vignes,fleurissaient les “Palais de l’Aramonie”. La campagne biterroise se couvrit ainsi de ces “châteauxpinardiers”, rivalisant d’audace architecturale (frôlant parfois le mauvais goût).À cette époque, on raconte que le bénéfice d’une seule récolte suffisait à payer la constructiond’un de ces châteaux, en faisant appel aux plus grands architectes de l’époque comme le bordelaisGarros. Baïssan, La Gayonne, La Devèze, Lirou figurent au nombre de ces “folies”.Parmi elles, le château de Raissac commercialise ses vins. Restauré depuis plus de 20 ans dansle style anticonformiste de ses propriétaires, Christine et Jean Viennet, Raissac abrite un muséede la faïence.

DESTINATION VILLES BÉZIERS

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L’ANCIENNE CATHÉDRALE SAINT-NAZAIRE, DEPUIS LE PONT-VIEUX.

Dominant l’Orb et le Canal du Midi, la cité,siècle par l’essor

• BÉZIERS

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de la viticulture, garde jalousement ses tré-sors architecturaux : ici un pinacle gothique,là une fenêtre Renaissance, et un peu par-tout, de lourdes portes cachant de somp-tueux hôtels particuliers, signes de la “folie”passée qui enfiévra le Biterrois au XIXe siècle.En ce temps-là, le Tout-Paris descendaitdans cette province. Épargnée en partie parl’oïdium, le mildiou et surtout le phylloxéra,avec l’aide du Canal du Midi et l’arrivée duchemin de fer, Béziers devient la ville la plusriche du Languedoc. Autoproclamée “Capi-tale mondiale du vin”, elle se forge un des-tin à sa démesure. Témoin de ce passé, lesboulevards édifiés dans la grande traditionhaussmanienne.Les allées Pierre-Paul-Riquet, colonne verté-brale de la ville, ornées en 1838 de la statuede Paul-Riquet (œuvre de David d’Angers)et plantées de platanes en 1848, en sont unexemple. À chaque extrémité, un symbolede réussite : au nord, le splendide théâtreBonbonnière construit en 1844, une salle àl’italienne. Au sud, le plateau des Poètes estun agréable jardin à l’anglaise, dessiné parBühler. Ici, les allées ombragées, les piècesd’eau et les fontaines gazouillantes célè-brent l’un des plus illustres enfants du pays,le sculpteur Injalbert qui y a laissé une colo-nie de tritons et naïades, aux côtés de sonmonumental Titan.Chaque année, 700 000 visiteurs descen-dent ces allées en direction des arènes gallo-romaines enchâssées dans les immeubles duquartier Saint-Jacques. Ou de celles, plusmodernes, construites en 1905 sur le mo-dèle des arènes espagnoles par FernandCastelbon de Beauxhostes, mécène féru de

théâtre et d'art lyrique. Ces arènes de13 100 places accueillent des corridas lorsde la célèbre feria du 15 août. Ville d’art, dethéâtre et de culture, l’ancienne cité pinar-

dière se prête merveilleusement à la mise enscène de son patrimoine.

www.beziers-tourisme.fr

Il faut prendre le temps de s’aventurer à quelques dizaines de kilomè-tres de Béziers pour remonter le département de l’Hérault vers le nord,par Roquebrun ou par Faugères et atteindre le territoire du parc naturelrégional du Haut Languedoc. Dès lors, c’est un univers totalement dif-férent qui s’offre au voyageur. On quitte le climat conciliant du bord demer pour monter en altitude et atteindre, en contrebas du massif duCaroux, le premier contrefort du Massif Central, les superbes villagesde la vallée de l’Orb. Ici, l’olivier fait place aux fruitiers. Les villagess’accrochent dans les châtaigneraies et les montagnes accueillent grim-peurs et randonneurs, tandis que les fans de VTT disposent de près de80 km de voie verte entre Bédarieux et Mazamet. Hérépian, le Poujol-sur-Orb, Colombières-sur-Orb et ses gorges si sauvages.Dans le prolongement, bordée par les monts de l’Espinouse, aprèsMons-la-Trivale qui ouvre les gorges d’Héric, se trouve la vallée du Jauret ses cerisiers qui colorent de vermillon la vallée à la fin du printemps.Les cités ancestrales se succèdent comme Olargues (où se tient chaque15 août une foire Bio réputée) avec son village médiéval et son pont

du Diable, Prémian puis Saint-Pons-de-Thomières, carrefour entre la Méditerranée, la Montagne Noire et les monts du Somail et de l’Espinouse.www.parc-haut-languedoc.fr

DESTINATION VILLES BÉZIERS

LES ALLÉES RIQUET.

De l’Orb au Jaur, le charme unique du Haut-Languedoc

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DESTINATION VILLES MONTPELLIER

Auparavant petit ensemblede bourgades rurales àquelques dizaines de kilo-mètres des gallo-romainesNîmes et Narbonne, la villede Montpellier va naître en

985 après Jésus-Christ. Placée près de laVoie Domitienne et du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, dotée d’un port àLattes, la cité va se développer autour ducommerce, attirant pèlerins et voyageurs quilui donneront sa tradition cosmopolite. Cetteactivité permet d’y développer un foyer in-tellectuel important et s’y crée la premièrefaculté de médecine du royaume, facultéréputée où étudièrent notamment Nostra-damus et Rabelais ! Le jardin des plantes,jouxtant l’établissement universitaire, crééen 1593 par Henri IV afin de disposer deplantes médicinales, est lui aussi le plus an-cien de France.La prospérité de Montpellier va aller cres-cendo pendant plus de deux siècles, d’abordavec la famille des Guilhem – fondateurs dela ville – puis en tant que possession duroyaume d’Aragon. Mais durant la guerrede Cent Ans, la ville est victime de crisesgraves et sombrera dans une certaine déca-dence. Elle reprendra ensuite une nouvelle

Dotée d’une histoire récenteau regard de ses voisines plusde deux fois millénaires,Montpellier a connu, etconnaît, une croissance et undynamisme atypiques

LA PLACE DE LA COMÉDIE.

L’ESPLANADE DE L’EUROPE, AVEC UNE REPRODUCTIONDE LA VICTOIRE DE SAMOTHRACE À ANTIGONE.

LA PLACE DE LA CANOURGUE.

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DESTINATION VILLES MONTPELLIER

dimension sous l’impulsion de JacquesCœur, nommé en 1441 commissaire du roiauprès des Etats du Languedoc, afin de re-lever l’économie régionale. Les guerres dereligion seront une autre époque doulou-

reuse, où la plupart des églises et templesde la cité seront tour à tour incendiés.Le siècle des Lumières réussit mieux à Mont-pellier, grâce notamment à Jean-Jacques-Régis de Cambacérès, natif de la ville et qui,

après des études de droit, devint membrede la Convention à la Révolution, et sera lacheville ouvrière du Code Civil voulu par Na-poléon. La ville passe un peu à côté de larévolution industrielle et la région reste agri-cole, même si la vigne fera sa fortune auXIXe siècle.Petite ville de province après la DeuxièmeGuerre mondiale, Montpellier a connu undéveloppement extraordinaire grâce à deuxéléments : d’abord le rapatriement despieds-noirs au moment de la décolonisation,car la ville a su construire sur cet apport dé-mographique dans les années 60 au pointde voir sa population doubler en quaranteans. Ensuite avec l’installation du siège eu-ropéen du géant informatique IBM, qui aété un accélérateur économique.

L’Ecusson,quartier historique,reste le poumon de la villeVille universitaire bénéficiant d’un belensoleillement (plus de 300 jours par an !)et de la mer, Montpellier capitalise sur sonpouvoir d’attraction tout en gardant unetaille humaine (250 000 habitants dans laville, 430 000 dans l’agglomération) qui lui

Montpellier,leLanguedocrayonnant

SUITE

Unevilleoùlepiétonestroi!Ville en expansion dé-mographique constante– 8 000 personnes vien-nent s’y installer chaqueannée – Montpellier etson agglomération ontsu insuffler les change-ments qui font deMontpellier l’un desplus grands espacespiéton de France.Initié au milieu des an-nées 80 sur la place dela Comédie, la réappro-priation du centre-ville

par les piétons vient de s’étoffer avec l’intégration dans le périmètre réservé, des 16 hectares del’axe Ledru-Rollin - Jeu-de-Paume. Désormais, tous les monuments majeurs du centre-ville sontaccessibles à pied, en vélo ou en tramway. Car, parallèlement, toute la politique de déplacementsurbains de la ville a été revue, faisant de Montpellier une championne de l’écotourisme urbain.

LES JARDINS DU PEYROU.

LE TRAMWAY LIGNE 3, SIGNÉ CHRISTIAN LACROIX.

le Languedoc rayonnant• MONTPELLIER

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DESTINATION VILLES MONTPELLIER

permettent d’être régulièrement en tête desclassements sur la qualité de vie. L’Ecusson,quartier historique, reste le poumon de laville grâce à une piétonisation de grandeenvergure qui incite à la flânerie. Le MuséeFabre, l’un des plus beaux musées des BeauxArts de France, est un écrin somptueux pourdes œuvres de premier plan comme cellesde Courbet ou Delacroix, sans oublier lasalle superbe consacrée à Pierre Soulages. Ildraine des dizaines de milliers de visiteursdepuis sa réouverture.Les rues étroites, bordées de discrets hôtelsparticuliers des XVIIe et XVIIIe siècles, irriguentle centre vers de superbes édifices comme lacathédrale Saint-Pierre, le jardin du Peyrou etsa vue sur l’arrière-pays, la charmante placeSaint-Anne ou la vrombissante place de laComédie et ses immeubles “pâtissier” duprospère XIXe siècle. A peine plus loin, les Ar-ceaux sont le lieu d’expression charmant desboulistes, à l’ombre de l’aqueduc, tandis queles quartiers Boutonnet et Beaux-Arts cultiventleur côté village quelque peu “branché”.

Unevilleà lafoismoderneet terrienneDe là on peut faire une apaisante baladevers le cimetière Saint-Lazare où repose no-tamment la Reine d’Italie, venue en exil en1946 après la proclamation de la Républiqueet qui choisit de finir ses jours à Montpellier.C’est le charme indolent de cette ville, mo-derne mais toujours un peu terrienne. D’ail-leurs la commune abrite quelques domainesviticoles réputés, classés en AOC Grès deMontpellier !

Mais à Montpellier, le classicisme tutoie l’ur-banisme moderne avec le fameux quartierd’Antigone réalisé par Ricardo Boffil, au dé-but des années 80, qui a conçu son projetcomme un hommage à l’Antiquité enutilisant le béton compact pour des formesclassiques mises en perspective. De cetteépoque, la ville est devenue un matériauunique pour de prestigieux architectes. D’au-tres quartiers sortent ainsi régulièrement deterre (Malbosc, Jardins de la Lironde, Ovalie,etc.).Dans les derniers grands projets, on dénom-bre Pierrevives, le nouveau siège des archivesdépartementales signé Zaha Hadid, le fa-meux centre Odysseum, seul complexe dansle pourtour méditerranéen à proposer unesymbiose entre une zone commerciale avecun mall à ciel ouvert et des activités ludiquescomme une patinoire, un aquarium réputé,un multiplexe, le bâtiment des archivesdépartementales, etc.

Lavilleserapprochedelamer !Aujourd’hui, le développement de la ville sefait le long du Lez, en direction de la mer.Le symbole fort en est la nouvelle mairie,conçue par Jean Nouvel et François Fontès.Ecologique, technologique, le bâtiment estd’un bleu profond – les couleurs de la Ville –qui change selon l’ensoleillement. En facede ce bâtiment symbole d’une ville en ex-pansion, c’est tout un nouveau quartier bap-tisé Port-Marianne, avec là aussi des bâti-ments signés par de grands noms, qui sedéploie autour du bassin Jacques-Cœur etdes nouvelles lignes de tramway – Mont-pellier en compte désormais quatre, auxcouleurs pétaradantes conçues par les plusgrands designers (Garouste et Bonetti, Chris-tian Lacroix) – qui amènent par l’avenue dela Mer, aux portes de la Méditerranée !

www.ot-montpellier.fr

ÀportéedelamerJusqu’à la fin des années 60, les Montpelliérains avaient l’habitude de se rendre sur la côte àune dizaine de kilomètres, en empruntant le petit train de Palavas, immortalisé par le dessinateurDubout. Et puis Montpellier a perdu ce débouché naturel vers la mer. Mais depuis peu, les trans-ports en commun permettent à nouveau de se rapprocher de la côte. La nouvelle ligne 3 du tram-way dessert l’étang de l’Or à Pérols, situé à seulement 2,5 km de Carnon et Palavas. En été, desnavettes de bus permettentd’achever le trajet. Plus détenduencore, des vélos en self-servicepermettent au départ de Mont-pellier de rejoindre la mer ensuivant les berges du Lez enmoins d’une heure. Idéal pouraller faire une petite baignadeou dîner et faire la fête dansl’une des nombreuses plagesprivées installées sur le Petit etle Grand Travers.

LE VIEUX CENTRE AVEC L’ÉGLISE SAINTE-ANNEET LA CATHÉDRALE.

LES BERGES DU LEZ.

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Se réjouir de la “folie”de FlaugerguesEn quittant Montpellier après avoir visitél’étonnant et peu connu Jardin des Plantes, créé en1596 et à ce titre le plus ancien de France, prendrela direction du quartier du Millénaire pour rendrevisite à la famille de Colbert, propriétaire d’unchâteau et d’une exploitation viticole, aux portesde la ville. Cette “Folie”, comme on les appelait,date du XVIIe siècle et présente un bel ensemblearchitectural.A noter le jardin “à l’anglaise”, richede nombreuses plantations, et l’allée d’oliviersdonnant sur la mer. On peut aussi déguster les vinsdu domaine et déjeuner dans le très bonrestaurant Le Folia, créé voilà trois ans dans lesdépendances.Jardin des plantes, bd Henri-IV à Montpellier.Château de Flaugergues, 1744, avenueAlbert-Einstein. Tél. 00 33 (0)4 99 52 66 37www.flaugergues.com

Serpenter le longdu viaduc de CastriesAprès avoir éventuellement visité les jardins à lafrançaise du château de Castries, le “petitVersailles du Languedoc”, prendre la direction deGuzargues pour se rendre au pied de cet étonnantviaduc, datant de 1670. Edifié par le créateur ducanal du Midi Pierre-Paul Riquet, ce viaduc de6800 m servait simplement à alimenter en eau leparc du château ! C’est le plus important ouvragehydraulique à usage privé de France. Jolie balade àfaire, possible en calèche une fois par semaine !Château de Castries, avenue de la Gare.Tél. 00 33 (0)4 99 74 01 77.Office de Tourisme de Castries :00 33 (0)4 99 74 01 77

Respecter l’environne-ment à RestinclièresDoté d’une Maison de l’environnement et d’uncentre de recherche, ce domaine de 215 ha, aucœur des garrigues, sur la commune de Prades-le-Lez, permet de découvrir la faune et la flore. Desexpositions sur l’environnement y sontrégulièrement proposées.Domaine de Restinclières, à Prades.Tél. 00 33 (0)4 99 62 09 40.

Déambuler dans lesMatellesEn pleine garrigue, entre Méditerranée etCévennes, le centre du village est bâti à l’abri deremparts érigés au XVe siècle. Dans les ruelles, lesfaçades des maisons sont munies de très beauxescaliers extérieurs et ornés de détailsarchitecturaux. Sympathique restaurant, Le PicSaint-Loup, avec une belle terrasse à l’ombre desmicocouliers.Le Pic Saint-Loup aux Matelles.Tél. 00 33(0)4 67 84 35 18.

Se baigner dans le lacde CécélesSituée dans une propriété privée, cette retenued’eau au pied du Pic Saint-Loup, qui s’étend sur6 ha dans un cadre naturel et sauvage, estnéanmoins accessible et la baignade autoriséemais non surveillée, sauf l’été. L’eau y ad’étonnantes couleurs turquoises selon la lumièredu jour. En bordure, la Guinguette des Amoureuxoffre un cadré idéal pour un déjeuner bucolique,d’autant que le restaurant est dans une démarchelocavore.La Guinguette des Amoureux, route deCécéles à Saint-Mathieu-de-Tréviers.Tél. 00 33 (0)4 67 55 31 16.

A l’assautdu pic Saint-LoupL’ascension du pic Saint-Loup se faittraditionnellement de Cazevieille. Ce mont de658 mètres et son double l’Hortus (512 mètres)dominent les garrigues et offrent un point de vuesuperbe sur les Cévennes jusqu’à la mer.L’ascension est facile mais longue (environ1 heure) mais le point de vue en vaut largementla peine. Lieu magique dans cette végétation faitede chênes verts, de pins d’Alep, d’arbousiers.Ausommet, les ruines du château de Montferrandveillent depuis 1108 ! Pour les moins courageux, lasociété Eepik loue des VTT électriques pour descircuits œnotouristiques autour du pic Saint-Loup !www.tourisme-picsaintloup.frwww.eepik.com

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CASTRIES

Restinclières

PIC SAINT-LOUP

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LES MATELLES

SAINT-MATHIEU-DE-TRÉVIERS

CIRCUIT DE MONTPELLIER AU PIC SAINT-LOUP

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DESTINATION VILLES MENDE

Dans la haute vallée du Lot dansla région des grands causses,Mende (Lozère) est frappée parle sceau de l’histoire. L’arrivéeau pied de la basilique-cathé-drale Notre-Dame-et-Saint-

Privat (édifiée au XIVe siècle selon la volontéde Guillaume de Grimoard, qui devint en1362 le sixième pape d’Avignon sous le nomd’Urbain V) est toujours fascinante, par lecontraste créé entre cet imposant édifice trô-nant au cœur du centre ancien et l’aspectresserré de l’habitat local, avec ses toits enlauze de schiste. Démesure et grandeur pas-sée d’une ville qui fut siège épiscopal, jusqu’àla Révolution.Au XVIe siècle, Mende figurait comme l’undes diocèses les plus riches du Languedoc.

Mais la principauté ecclésiastique connut desombres heures : malgré la réforme protes-tante qui convertit une partie du Gévaudan,Mende resta fidèle à la foi catholique. Sa de-vise d’ailleurs lui vient de là : « les ténèbresne m'ont pas envahi ». Assiégée et prise en1579 par les troupes du capitaine huguenotMerle, la ville fut brûlée et rasée en grandepartie. Aujourd’hui, cette petite ville surprendceux qui la découvrent. La population est enaugmentation, des universités et centres deformations ont décidé de s'y implanter, desindustries non polluantes également. Fortede cet élan, Mende embellit ses boulevards,ses ruelles bordées d’édifices anciens et sonimage de “ville à la campagne”. On profitedu vieux centre, au pied de montagnes d'oùjaillissent un grand nombre de sources qui

s'en vont serpentant à travers les jardins etles prairies des bastides éparses. Canaliséeset alimentant le réseau d’eau souterrain deMende, ces sources se retrouvent en surfaceautour de l’ancien lavoir et dans les nom-breuses fontaines qui parsèment les ruelles.Mende est un excellent point de départ pourvisiter la région des Grands Causses, ou leMont Mimat qui la surplombe, imposant avecson épaisse forêt de pins noirs. Cette ville,profondément sportive, accueille par ailleursde nombreuses manifestations : Trèfle Lozé-rien (rallye international de moto tout-terrain),rallyes automobiles, Grande Fête du Sport (finjuin une année sur deux), semi-marathon Mar-vejols-Mende...

www.ot-mende.fr

Mende,épicentredelaLozèreépicentre de la Lozère

Ancien siège épiscopal,Mendea gardé de nombreuses tracesde son passé. Et reste le pointde départ idéal pour la visitedes Grands Causses.

• MENDE

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Au fil des ruelles

En arrivant, garez votre voiture et oubliez-la pourla journée.Arpentez les ruelles étroites du cœurhistorique à la recherche des multiples élémentspatrimoniaux qu’elles recèlent. Mende compte 32fontaines, dont 26 en son centre, la plus anciennedatant du XIVe siècle. Leur présence expliquepourquoi la ville s’est construite sur ce versantnord, alimenté par la source de la Vabre qui couleencore dans le lavoir voûté de la Calquière,comme à l’époque des tanneurs qui, jusqu’auXVIIe siècle, y nettoyaient les peaux à la chaux.Il faut parfois lever les yeux pour découvrir desoratoires accrochés à flanc de mur, ces petiteschapelles abritent souvent des vierges noirescomme en Auvergne. Près de la Halle aux blés,évoquant les nombreux marchés et foires d’antan,la Chapelle des Pénitents est un des derniersvestiges des remparts du XIIe siècle.

En traversantle pontLes maisons à pans de bois et à colombages sontnombreuses, celle dite “ancienne synagogue”,ultime témoignage de ce qui fut jusqu’en 1306 le

quartier juif,se trouve rueNotre-Dame,l’une des ruellesles pluspittoresques.La rue de laJarretière, ainsinommée enraison de sonétroitesse, aconservé labelle porte duCouvent desUrsulines. Nemanquez pasle Pont Notre-Dame (XIIIe),

le plus vieux pont construit sur le Lot qui, depuisdes millénaires, résiste aux crues du fleuve. L’autrecôté de la rive offre une vue sublime de la ville. Nevous privez pas d’une visite guidée proposée parl’Office de Tourisme et faite par une enfant dupays capable d’improviser des visites bucoliquesdans les jardins du Pré-Vival, ces terrains afferméspar l’évêque aux beaux abris en colombages,ou de vous emmener à la découverte du Mendesecret qui cache derrière ses portails des coursromantiques, des jardinets, des escaliers sublimes.Vous en redemanderez !Office de Tourisme de Mende.www.ot-mende.frTél. 00 33 (0)4 66 94 00 23.

Pique-nique surle Causse de MendeAvant l’heure du déjeuner, rendez-vous au marché,le samedi, place Urbain-V, devant la cathédrale,le mercredi place Chaptal, ou poussez la porte desboutiques proposant les produits locaux. Lesspécialités ne manquent pas : charcuterielozérienne, nombreux fromages de chèvre, debrebis ou de vache. Côté sucré, les croquants deMende sont incontournables, les tartelettes auxmyrtilles irrésistibles. Le pique-nique dans lepanier, il reste à gravir le chemin qui mène àl’Hermitage et à la Croix du Mont-Mimat, lieu du

martyr de Saint Privat (IIIe siècle). Les pèlerinagesvers son tombeau furent à l’origine du premierdéveloppement de la ville.Au sommet, desespaces aménagés vous attendent, mais le caussede Mende, couvert d’une belle forêt domaniale,offre de nombreuses haltes possibles. Des sentiersbalisés invitent à comprendre ce site naturel ou àsuivre les traces de son histoire.

Du plus haut clocherde la cathédrale

Symbole de la puissance des évêques, lacathédrale Notre-Dame de Mende fut construiteà partir de 1369 à l’initiative du pape Urbain V,originaire du Gévaudan. Partiellement détruitedurant les guerres de religion, elle fut reconstruiteentre 1598 et 1620. Ses dimensions imposantes etses deux clochers asymétriques dominent la citéqui l’entoure. L’après-midi est idéal pourentreprendre la visite qui invite, à 16 h, à monterles 430 marches du plus haut clocher. Le point devue est splendide et permet aussi d’admirer deplus près les nombreuses gargouilles !

Dîner à la SafranièreA 5 kilomètres de Mende, La Safranière, sur le sited'une ancienne exploitation de safran, est uneétape gourmande saluée par un Bib Michelin quimérite qu’on s’éloigne un peu de la capitalelozérienne. Le chef, Sébastien Navecth, passé parde grands établissements (Dodin-Bouffant et LeDivellec à Paris, Enoteca Pinchiori à Florence…)peaufine une cuisine raffinée de produits deterroir, au gré de sa créativité et de ses souvenirsde voyage. La meilleure table de la ville, pour leGault&Millau. Et à des prix abordables.La Safranière. Hameau de Chabrits.Menu 19 € le midi et de 23 à 47 €.Ouvert tous les jours sauf mercredi midiet dimanche soir. Tél. 00 33 (0)4 66 49 31 54.

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CIRCUIT 24 H A MENDE

Av. Foch

Quai de la

Petite-Roubayro

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Bd Henri-Bourillon

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eyran Bd Britexte

Cathédralede Mende

Av. du Père-Coudon

Rue de Bellevue

Av. Mal-de-Lattre-de-Tassigny

Daudé

Av. deM

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Rue desÉcoles

Avenue du 8-Mai-1945

Av. Georges-Clemenceau

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Bd Lucien-Arnault

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Av. Paulin-

Allée desSoupirs

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DESTINATION NÎMES

Entre la rigueur protestante etl’exubérance camarguaise, Nîmes(Gard) a décidé de ne pas choisir.A la fois extravertie et secrète,Nîmes est une ville polychrome.Riche d’une histoire de plus de

2500 ans, Nîmes devint colonie sous l’Em-pire Romain et fut couverte de somptueuxmonuments qui témoignent de l’importancede la cité. La Tour Magne, partie de l’en-ceinte romaine, la Maison Carrée, templequi dominait le forum de la cité antique, letemple de Diane et les anciens thermes ro-mains, la porte d’Auguste et les arènes biensûr, sont les témoins immobiles de cet âged’or. Sans oublier le castellum, point d’arri-vée de l’aqueduc construit pour affirmer lamunificence de la ville et dont il reste au-jourd’hui un monument à nul autre pareil :le Pont du Gard. Aucune autre ville françaisene dispose d’un tel patrimoine. Vestiges

grandioses, ces bâtiments élégants font lafierté d’une ville qui a su continuer de vivreavec son histoire. C’est bien le cas desarènes, construites au Ier siècle après Jésus-Christ, longues de 133 mètres et hautes de21 mètres, qui accueillaient les jeux antiqueset qui, 2000 ans après, continuent d’être lecœur battant de la ville au moment desconcerts et opéras qui y sont donnés, maisaussi durant les fameuses ferias de la Pen-tecôte et des Vendanges. Si plus de 10000passionnés s’entassent sur les gradins depierre pour suivre les corridas, dans les ruesde la ville ce sont des dizaines de milliers depersonnes qui viennent vivre à l’heure decet événement, dans une ambiance mi-es-pagnole mi-camarguaise, totalement aty-pique.Facétieuse, Nîmes la romaine sait être aussiNîmes la méridionale, avec ses cafés où l’ons’interpelle d’une terrasse à l’autre, ses

Nîmes,labelledepierreauxaccentsibériquesCité au glorieux passé antique, place importante de l’histoire du protestantisme,Nîmes est fière de son patrimoine et cultive ses différences avec,en toile de fond, cet art de vivre si particulier.

DescrocodilesenpaysnîmoisComment le saurien s’est-il retrouvé sur leblason de la ville ? C’est le fait d’une mon-naie frappée à Nîmes à l’époque gallo-ro-maine : pour célébrer sa victoire contreAntoine et Cléopâtre, l’empereur Augustefit exécuter dans sa province une pièceavec son profil et celui de son gendreAgrippa sur une face et un crocodile atta-ché à un palmier sur l’autre pour symboli-ser l’Egypte soumise. Le crocodile est ainsidevenu le symbole de la ville en 1536, de-venant la mascotte nîmoise. D’ailleurs, dansl’escalier d’honneur de la mairie, quatrecrocodiles empaillés sont depuis des lustresaccrochés au plafond. Même les footbal-leurs de l’équipe locale sont surnommés“les crocodiles”.

• NÎMES

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DESTINATION NÎMES

halles réputées où s’affairent plus d’unecentaine de commerçants et artisans talen-tueux, ses boulevards bordés de micocou-liers et de platanes où il fait bon déambuler,ses places ombragées comme l’Ilôt Littré.La ville aussi sait être Nîmes la discrète,avec ses élégants immeubles du XVIIIe siècleoù réside la HSP – la haute société protes-tante – dans le quartier de la Fontaine oùl’on soupçonne à peine l’élégance des coursintérieures, près des Jardins du même nom.Jalouse de son passé, Nîmes sait aussi

conjuguer le présent et malgré son richepatrimoine, la ville est un terreau pour degrands noms de l’architecture qui ont faitnaître là quelques bâtiments qui ont faitdate comme Nemausus de Jean Nouvel, etsurtout le Carré d’Art, audacieux immeublede Norman Foster en écho à l’antiqueMaison Carrée. Une symbiose de la ville etde ce dialogue perpétuel passé-présent.

www.ot-nimes.fr Un“carré”aucentrede lavilleElle a beau s’appeler “Maison Carrée”, ellen’est pas carrée ! D’ailleurs, elle mesure26 mètres de long et seulement 15 de large.Pourquoi ce nom alors ? Parce qu’en latin leterme a d’abord désigné une forme à angledroit… Edifié durant les toutes premièresannées de l’ère chrétienne, le monumentétait dédié aux “princes de la jeunesse” etparticulièrement aux fils adoptifs de l’empe-reur Auguste, premier empereur romain quifit de Nîmes une sorte de vitrine des coloniesromaines, construisant de somptueux bâti-ments publics, dont ce sanctuaire étonnant.Inspirée du temple d’Apollon de Rome, laMaison Carrée fait partie des temples lesmieux conservés du monde romain. Et cesont les utilisations que lui ont trouvées sespropriétaires qui lui ont valu sa survie. Utili-sée sans discontinuer depuis le XIe siècle, cetédifice a successivement servi de maisonconsulaire, d’écurie, d’appartement, d’église,de lieux de stockage des archives départe-mentales. Musée depuis 1823, ce temple au-rait inspiré les concepteurs de la Madeleineà Paris. Aujourd’hui la Maison Carrée abriteun film en 3D, “les princes de la jeunesse”,qui du gladiateur au torero fait replonger lespectateur dans 2000 ans d’une riche his-toire.

Lapassiondelafête

Deux fois par an, Nîmes la romaine devient la plus espagnole des villes françaises. A la fin duprintemps et avant l’arrivée de l’automne, se déroulent les deux ferias, d’une telle réputationqu’ils font de Nîmes la première “plaza de toros” hexagonale. C’est en 1811 que des courses detaureaux furent organisées pour la première fois, en l’honneur du roi de Rome. Et c’est en 1863que se tint pour la première fois une manifestation taurine dans les arènes deux fois millénaires.La feria elle, a été créée en 1950. Depuis, l’amour du taureau est passionnel. Si la Feria des Ven-danges en septembre draine surtout un public “d’aficionados” venus pour les spectacles taurins,la Feria de Pentecôte est aussi une fête populaire drainant une foule conséquente, venue écouterles bandas, les concerts ou les danseuses de flamenco et danser dans les bodegas.

LES JARDINS DE LA FONTAINE.

LA TOURMAGNE.

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Le Canigou est une terre de lé-gendes et attire chaque année denombreux visiteurs. En effet, seschemins sinueux offrent un largechoix de balades, accessibles aussibien aux marcheurs du dimanche,

qu'aux randonneurs les plus expérimentés. Ici,à seulement 50 kilomètres de la mer, de mul-

tiples curiosités du patrimoine roussillonnaisont été construites. Comme l'abbaye deSaint-Martin-du-Canigou, fondée au Xe sièclepar un comte de Cerdagne et juchée à1096 mètres d'altitude. Ou encore le prieuréde Serrabone, composé d'une tribune dontles sculptures et les détails de marbre rose re-présentent un véritable chef-d'œuvre de l'art

roman roussillonnais. Mais il offre d'abord unbelvédère fascinant. On raconte qu'il est pos-sible d'observer son sommet depuis Barce-lone, voire même depuis Marseille par tempsclair. L'une des plus belles traditions qui l'ani-ment se déroule le week-end précédent laSaint-Jean, soit quelques jours avant le24 juin. Il s'agit de la Trobade, réunissant tousles amoureux du Canigou. Ces derniers grim-pent jusqu'à sa cime, chargés de fagots debois ficelés, et dotés de messages d'espoir etde paix. Le 23 juin, veille de la Saint Jean, l'und'eux rapporte la flamme originelle, conser-vée traditionnellement au Castillet, à Perpi-gnan. Le soir, à minuit, la fameuse Flamme duCanigou est enfin régénérée. Les pèlerinspassent alors une nuit à la belle étoile dansune ambiance chaleureuse. On peut d'ailleursobserver l'embrasement du pic depuis plu-sieurs villages du Conflent. Le jour J, les mar-cheurs récupèrent la flamme et redescendentles sentiers du Pic en une étonnante et lumi-neuse procession. Puis la conduisentjusqu'aux villages pour alimenter les feux dela Saint Jean. Fierté des Catalans, le Canigouvient de recevoir début 2012, au vu des pay-sages emblématiques des lieux, l’avis favora-ble de la commission supérieure des sites pourobtenir le label Grand Site, à l’instar du Pontdu Gard et de Saint-Guilhem-le-Désert.

Le Pic du Canigó est le joyau du pays catalan. Culminant à2 784 mètres d'altitude, il regroupe de multiples curiositéslocales. Il est classé grand site depuis juillet 2012.

Céret,foyerde la traditioncatalaneCéret est connue à plus d’un titre : réputée pour ses cerises, la ca-pitale duVallespir est également un lieu de tauromachie mais aussiet surtout une cité qui a marqué de son empreinte l’art moderne.Nombre de cubistes ont en effet fréquenté les ruelles escarpées dela cité : Chagall, Soutine, Braque, Max Jacob et surtout Pablo Pi-casso. Depuis 20 ans, Céret possède un remarquable musée d’artmoderne riche d’œuvres de Matisse et d’une série de céramiquesde Picasso. Signe de vivacité pour cette commune qui est égalementle principal foyer de la culture et du folklore catalan, où la sardaneest honorée chaque année !www.ot-ceret.fr

DESTINATION TERROIR CANIGOU - CÉRET

LeCanigó,grandsitedeFrance

• CÉRET

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DESTINATION TERROIR CERDAGNE/CAPCIR

Sur les hauteurs de Saillagouse, à90 kilomètres de Perpignan, unvieux village de Cerdagne situé à1300 mètres d’altitude, BernardBonzom, artisan-charcutier, a faitdu temps qui passe son meilleur

allié. Cette ancienne bourgade de potiers,construite sur le passage de la voie romaineVia Confluentana, se trouve à la croisée desvallées d’Eyne, d’Err et de Llo, célèbres pourleur flore et leur faune.C’est donc dans cette commune d’un millierd’habitants que l’homme de l’art affine sesjambons et ses saucissons, et n’en finit pasd’affiner son métier depuis plus de trenteans ! Une quête qui le mène aujourd’hui àélever lui-même ses cochons. Comme autemps d’avant. Car goûter un bon jambonde Cerdagne, cela se mérite. Avant d’entrevoirles sublimes charcuteries suspendues au-des-sus de vos têtes dans le magasin de Sailla-gouse – une magnifique ferme de 1808 res-taurée et transformée en boutique – il fautmanger un peu de poussière de la montagne !Bienvenue à la ferme d’élevage de BernardBonzom située, elle, à Serdinya, en contrebasde Saillagouse, où, sur dix hectares de prairieombragée de chênes lièges s’ébattentquelques 380 cochons. Large White, Lan-drace, Piétrain, Cochon Ibérique, quatre racesse partagent ce bout de montagne. « Ici, j’aitout fait moi-même, les enclos, les abris, lesclôtures, l’abreuvement automatique, j’en ai

passé des heures à transpirer pour mes co-chons, raconte Bernard Bonzom. Le travail duproduit consiste à ne proposer que ce que jefabrique, poursuit-il. En 2008, je me suis ditqu’il fallait aussi que j’élève moi-même.Comme le faisaient autrefois nos anciens. Jesais ce qu’ils mangent, le rythme d’engrais-sement n’est pas forcé, les animaux ne sontjamais malades. Il n’y a rien de mieux quel’élevage en plein air », professe-t-il.Les cochons arrivent ici à l’âge de 2 mois. Ilspassent encore sept mois dans les enclosjusqu’à ce qu’ils atteignent leur poidsd’abattage, entre 130 et 140 kilos. La suitede l’histoire, c’est toujours celle du tempspassé. D’abord, la viande qui prend bientout le sel jusqu’au cœur de l’os, afin degarantir sa conservation. Immergée dans un

bain de gros sel sec, la salaison dure unequinzaine de jours. « On pique à ras de l’os.Lorsqu’on sent déjà une odeur de jambon,et non pas de viande, on peut le suspendreau séchoir naturel pour démarrer l’étape duséchage ». C’est le moment où le jambon“transpire” et emprisonne son parfum. Lamatière grasse entre dans les fibres muscu-laires, un processus naturel de transforma-tion qui permet de développer les arômes.Les jambons vont ainsi passer une longueannée dans le silence du séchoir. Pour êtreensuite mis à la vente dans cette incroyableboutique où l’on est happé par ces odeursenivrantes de bonnes charcuteries !

www.bernard-bonzom.com

UnjambondeCerdagne,çasemérite!

LecanarideCerdagneLe Train Jaune est l’autre institution du pays catalan.Il roule sur la plus haute voie ferrée de France, sanscrémaillère. Il a été créé en 1910 pour désenclaver leszones montagneuses sur les hauts plateaux de Cer-dagne et du Capcir. Il dessert d'ailleurs Bolquère, laplus haute gare SNCF de France juchée à 1592 mètresd'altitude. Cette voie pittoresque a pour point de dé-part Villefranche-de-Conflent, où elle rejoint le réseau

SNCF classique. Elle dessert ensuite de nombreux villages catalans, sur 62 km de long, tels Mont-Louis, Saillagouse ou encore Osseja, pour finir sa course à Latour-de-Carol. L'été, de nombreux visi-teurs affluent pour emprunter ce train si typique, et voir défiler le majestueux paysage qui l'entoure,à la vitesse moyenne de 30 km/h... www.ter-sncf.com

C’est une caverne d’Ali Babades produits du terroir catalan.

Chez Bernard Bonzom,tout est fait maison !

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Religion chrétienne dissidente,propagée par des prédicateurs àpartir de 1140, le catharismeconnaît rapidement de nom-breux adeptes dans le Langue-doc reçoit la considération des

seigneurs et crée des diocèses à Toulouse,Carcassonne, Albi, Agen. Pour contrer l’es-sor de cette religion qui réfute les dogmeset l’autorité de l’église catholique, le papeInnocent III entreprend la “Croisade des Al-

bigeois” en 1209. Avec à leur tête Simon deMontfort, les Croisés déploient une répres-sion sans pitié et massacrent notamment lapopulation de Béziers. Carcassonne, Mi-nerve, Lastours qui tombent l’une aprèsl’autre. Le comté de Toulouse est vaincu. Letraité de Meaux (1229) met un terme à laguerre sainte, tandis que l’Inquisition conti-nue à chasser les hérétiques, qui se réfu-gient dans les villages fortifiés du Minervoiset des Corbières. Devenu conflit d’indépen-

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DESTINATION TERROIR PAYS CATHARE

Al’assautdescitadellesduvertige

Les châteaux du Pays Catharesemblent encore protégésd’une histoire qui a marquéles paysages audois.

LE CHÂTEAU DE QUÉRIBUS.

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dance du Sud contre le royaume de France,l’aventure cathare s’achève par la chute deces places fortes et le rattachement du Lan-guedoc à la couronne de France. C’est cetteépopée que relatent les châteaux du PaysCathare. Peyrepertuse (le plus imposant),Aguilar, Termes, Puilaurens, Quéribus (ladernière place forte des Albigeois, qui ren-dit les armes en 1255) et Puivert, figurentparmi les plus imposants. A la fois aérienset massifs, les vestiges de ces forteresses,qui s’élevaient à plus de 700 mètres d’alti-tude, semblent suspendus en équilibre surles pitons rocheux ou jaillis du roc où ilss’agrippent, tandis que leurs enceintes cré-nelées transmettent une impression depuissance. Aujourd'hui, de Durban à La-grasse, la route des châteaux du Pays Ca-thare propose une visite au cœur del’histoire des “bons hommes” et des monu-ments forts nombreux.

Office intercommunal de tourismedes Corbières Sauvages, Cucugnan.Tél : 00 33 (0)4 68 45 69 40.

LeschâteauxduPaysCathareen Languedoc-Roussillon1 - Aguilar • 2 - Arques3 - Carcassonne • 4 - Lastours5 - Minerve • 6 - Puilaurens7 - Puivert • 8 - Peyrepertuse9 - Quéribus • 10 - Saissac11 - Termes • 12 - Villerouge-Termenes

NB : Cette carte mentionneles ruines de châteaux du Pays Cathare.D’autres sites cathares (abbaye de Saint-Papoul,de Villelongue, etc.) sont également à visiterdans la région.

LES RUINES DU CHÂTEAU DE PEYREPERTUSE.

Sigean

Tuchan

Mouthoumet

Saint-Hilaire

Montréal

Alzonne

Saissac

Conques-sur-Orbiel

Mas-Cabardès

Peyriac-Minervois

Ginestas

Coursan

Fanjeaux

Castelnaudary

Belpech

Salles-sur-l'Hers

Couiza

Axat

Chalabre

Alaigne

Quillan

Belcaire

Lagrasse

Capendu

Durban-Corbières

Lézignan-Corbières

CARCASSONNENARBONNE

LIMOUX

AUDE

Aude

Au

de

Orbieu

Canal du Midi

Aude

Etangde

Lapalme

Etangde Bageset deSigean

Etangde

l'Ayrolle

Pays de Sault

C a b a r d è s

C o rb i è r e

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R a z è s

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Peyrepertuse,levaisseaudepierreIl culmine à plus de 800 mètres, se lovantau-dessus de la brume matinale qui parfoisenserre les garrigues et les vignes de cettepartie des Corbières. Dans ces reliefscontrariés, la silhouette du château dePeyrepertuse s’étire, tel un navire de pierreen partance pour le large. Impressionnante,la plus grande des forteresses catharesdu Languedoc-Roussillon était réputéeimprenable. Et ne sera jamais prise : même auxheures les plus tourmentées de la Croisadecontre les Albigeois, Peyrepertuse n’a pas eu àsubir les assauts des troupes du roi. Guilhem,seigneur de Peyrepertuse, se soumet sanscombattre et le château devient forteresseroyale en 1240. En 1258, le traité de Corbeilfait de Peyrepertuse l’un des “cinq fils deCarcassonne” aux côtés d’Aguilar, Quéribus,Termes et Puylaurens, c’est-à-dire l’une descinq forteresses protégeant la frontière avecl’Aragon puis l’Espagne, jusqu’en 1659, dateà laquelle le Roussillon sera attribué à laFrance par le Traité des Pyrénées. CependantPeyrepertuse abrita une garnison jusqu’à laRévolution française de 1789 et fut ensuiterevendu comme bien national. Les premierstravaux de restauration datent de 1950.

Château de Peyrepertuse, à Duilhac.Tél. 00 33 (0)4 82 53 24 07.www.chateau-peyrepertuse.com

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Grenier à blé du Languedocdepuis le Moyen-Age, laplaine du Lauragais est unevéritable palette chroma-tique : les champs de blé,de maïs, de tournesol ou de

haricot qui entourent Castelnaudary don-nent des couleurs d’or à cette riche régionpaisible, située au pied de la MontagneNoire. Terre d’histoire qui fut le théâtre denombreux affrontements durant l’épopéecathare, pendant la guerre de Cent Ans puisla Fronde, Castelnaudary possède une cer-

taine douceur de vivre avec ses petits recoinsdans la vieille ville, et puis, bien sûr, grâce auCanal du Midi et à ce grand bassin de 7 hec-tares qui en fait une escale fluviale agréable.Surtout, Castelnaudary possède une réputa-tion internationale grâce à son statut de ca-pitale mondiale du cassoulet, ce plat à basede haricots secs provenant du Lauragais, desaucisse de porc et de cuisses de canard. UneGrande Confrérie se fait fort depuis quaranteans de porter haut les couleurs de ce plat rus-tique et succulent qui est fêté tous les ans finaoût, durant une mémorable Fête du cassou-

let. Depuis 2007, une “Route du cassoulet deCastelnaudary” a même été créée, propo-sant un circuit de 270 km axé sur le patri-moine et la gastronomie.

Route du Cassoulet.Tél. 00 33(0)4 68 23 05 73www.castelnaudary-tourisme.com

Limoux, berceaudu carnavalRiche de plus de 2000 ans d’histoire, recé-lant un beau patrimoine historique dont unpont médiéval, Limoux est doublement cé-lèbre pour son vin fabriqué selon la mé-thode champenoise – la blanquette deLimoux – et son carnaval, vieux de plus de1000 ans et le plus long du monde. Chaquehiver, de février à avril, Limoux fête les“Fécos”, ces personnages masqués dégui-sés en Pierrot qui envahissent le centre-villepour danser dans les cafés sous les arcades.La procession se fait en trois temps durantla journée, la plus étonnante étant celle à lanuit tombée, où à la lueur de torches crééespour l’occasion, le défilé prend une formepoétique, accompagné du rythme lancinantde l’orchestre. Le carnaval de Limoux estl’un des plus connus au monde, à l’instardes carnavals de Rio ou de Venise.

DESTINATION TERROIR LIMOUX / CASTELNAUDARY

Grenier à blé du Languedoc taine douceur de vivre avec ses petits recoins let. Depuis 2007, une “Route du cassoulet de

Castelnaudary,villegourmande

Lepremiervinàbullede l’histoireN’en déplaise à la champagne, c’est à Limouxqu’a été découvert le principe du vin pétillant.C’est à l’abbaye de Saint-Hilaire qu’un moine adécouvert le principe de nouvelle fermentationd’un vin blanc mis en bouteilles et obturé parun bouchon de liège. La Blanquette de Limouxest ainsi le premier brut du monde, créée en1531. Aujourd’hui, la réputation viticole de Li-moux et de son terroir est telle que tous les ansune manifestation baptisée “Toques et clo-chers” attire des milliers de visiteurs pour une

vente aux enchère des vins de l’appellation, parrainée par de grands cuisiniers.Office de Tourisme de Limoux. Tél. 00 33 (0)4 68 31 11 82 - www.limoux.fr

LE GRAND BASSIN.

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Au centre de la plaine duLauragais, la ville audoise està la fois un port sur le CanalduMidi et la capitalemon-diale du cassoulet !

CASTELNAUDARY

LIMOUX

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Ami-chemin entre causses etvallée, ancrée près du lac duSalagou, Lodève est une an-cienne cité industrieuse bâtieen amphithéâtre autour dedeux rivières.

Dominée par la silhouette de la ca-thédrale Saint-Fulcran, cette an-cienne cité épiscopale construiteau bord de la Lergue et dela Soulondre, était stratégique

quant à sa position géographique, faisant lelien entre la Vallée de l’Hérault et les Caussesdu Larzac principalement. Les moutons duLodévois ont longtemps constitué la princi-pale ressource des habitants, qui très tôt dé-veloppèrent une industrie de la laine, dès leXIIIe siècle. Les fabriques de draps occupaientles maisons de la commune et Lodève eutmême le monopole de la fabrication des uni-formes militaires. Le déclin de cette industrie

a commencé voilà un siècle et les dernièresfabriques ont fermé il y a cinquante ans. Ilreste cependant à Lodève une antenne de lamanufacture des Gobelins, seule annexede la célèbre manufacture nationale. Au-jourd’hui, la ville est classée Ville d’Art etd’Histoire grâce à son patrimoine bâti et àson Musée Fleury, très actif pour l’organisa-tion d’expositions picturales qui font souventdate. Mais le Lodévois est aussi riche du pa-trimoine naturel de la région dont le lac duSalagou, retenue d’eau artificielle de 7,5 kmde long magnifiée par la couleur ocre de sesberges, couleur due à la composition à based’argile rouge et de fer du sol. Tandis quese dessinent plus loin les chaos de rochersdolomitiques du cirque de Mourèze, toutautour les villages authentiques de Clermont-l’Hérault, Liausson, Octon, Salasc, Celles etPuech, invitent à la découverte de ces paradis100% nature.

www.lodevoisetlarzac.fr

LeLodévois,terredetransitions

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DESTINATION TERROIR LODÉVOIS / SALAGOU/CLERMONT-L’HÉRAULT

Villeneuvette,lacitéparfaiteSituée près de Clermont-l’Hérault, cette an-cienne manufacture est l’illustration de l’in-dustrie pré-révolutionnaire.Créée par Colbert, sous Louis XIV, Villeneu-vette, dont la porte d’entrée est surmontée del’inscription « Honneur au travail » est une or-ganisation rationnelle d’une communauté de800 ouvriers vivant pour une partie sur leurlieu de travail. 47 maisons permettaient au tis-serand et à sa famille d’habiter sur place et detravailler chez lui. Manufacture royale en1677, Villeneuvette se développa pendant unsiècle avant de commencer à décliner après laRévolution. Mais la manufacture n’a ferméqu’en 1954. Aujourd’hui, il transpire de cetteunité architecturale avec ces bâtiments ordon-nancés, sa fontaine, une atmosphère particu-lièrement paisible.

LE LAC DU SALAGOU.

VILLENEUVETTE •• CLERMONT-L’HÉRAULT

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Il faut à peine trente minutes, à l’ouest deMontpellier, une fois quittée la douceur duchant des cigales et de ses paysages avecses garrigues et ses oliviers, pour constaterle changement. Sorte de sas géographique

avant les causses, cette zone qu’empruntentdepuis des siècles les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle circulant sur la ViaTolosana, correspond à un relèvement brutaldu Massif-Central.Elle a été rebaptisée “Terrasses du Larzac” parles viticulteurs, qui ont créé ici l’un des plusbeaux terroirs du Languedoc. D’Aniane àMontpeyroux, en passant par Jonquières etGignac, les terrasses abritent quelques-unsdes vignerons les plus brillants et les plus pro-metteurs du Languedoc. Entre les circuits dé-couvertes, la “Circulade Vigneronne” qui a

lieu chaque année début juillet, un petit trainqui circule dans les vignes à Saint-Jean-de-Fos,la culture de l’accueil dans les caveaux, l’œno-tourisme est ici un véritable art de vivre. Maisaux côtés des plaisirs temporels, nombre deplaisirs spirituels s’offrent aux visiteurs, que cesoit la visite incontournable de Saint-Guilhem-le-Désert, l’étonnant chemin de croix de Gi-

gnac ou encore la grotte de Clamouse, sansoublier les balades contemplatives dans cesterritoires de calcaire et de marne, ou l’ascen-sion du mont Saint-Baudile (848 mètres), dusommet duquel on embrasse d’un seul regardtoute la plaine viticole de l’Hérault, jusqu’à lamer.www.terrasses-du-larzac.com

DESTINATION TERROIR SAINT-GUILHEM / GIGNAC

LesterrassesduLarzac,frontièrededeuxmondes

En Terrasses du Larzac, brille une étoile montante de la vigne languedocienne, Matthieu Torquebiau.Age : 37 ans. Signes particuliers : patience, humilité et goût du travail. Créateur du domaine del’Hermas, qu’il dirige et habite, avec une femme pétillante et un enfant à croquer. On pourraitconter une histoire familiale comme c’est très souvent le cas en Languedoc, mais tout serait tropsimple. Certes, Matthieu est tombé dans la passion du vin grâce à son grand-père vigneron et s’estinstallé à côté des terres filiales. Mais en 2003, son diplôme d’œnologue en poche, il prend sonbâton de pèlerin seul, à la recherche de son terroir.En cœur de garrigues, il achète à la commune de Gignac une parcelle à 250 mètres d’altitude, ver-sant nord et calcaire. Dans cette “hermas” qui signifie en occitan “terre en friche”, naît ex-nihilole Domaine de l’Hermas. Sur ces 6 hectares, il plante de la syrah pour sa fraîcheur et son fruit, ainsique du mourvèdre, tout simplement parce qu’il est amoureux de ce cépage si compliqué. Patiem-ment pendant sept ans, il bichonne sa vigne en devenir et travaille chez d’autres vignerons. « Deces expériences, je garde entre autres, le goût de faire des vins natures c’est-à-dire des vins oùl’on ne rajoute rien », précise t-il. En 2009 sort son premier millésime. Il correspond au vin qu’ilaime : « digeste et pas compliqué d’un point de vue dégustation ». Résultat, son Hermas rougeest définitivement fluide, aérien avec une belle complexité aromatique et une acidité parfaite.Entre temps, Matthieu Torquebiau rachète quelques autres parcelles et produit une cuvée Hermasen rosé et en blanc au nez éclatant d’agrumes, une bouche fondante, parfaitement équilibrée etune finale longue en plaisir. Ses vins sont d’ores et déjà à la carte des plus grands noms de la res-tauration hexagonale comme Bras à Laguiole, à l’Arpège d’Alain Passard et chez Jean-FrançoisPiège à Paris. www.lhermas.com

En rupture géologique radicaleavec le littoral, l’arrière-paysde l’Hérault, entre Lodèveet Montpellier, annonce lesgrands causses et la fin del’influenceméditerranéenne.

PANORAMA SUR LES CONTREFORTS DU LARZAC.

MatthieuTorquebiau, legoûtde l’équilibre

SAINT-GUILHEM-•LE-DÉSERT

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L’art et les métiers ont unegrande place dans l’histoirede la ville dont les Montmo-rency et le Prince Conti,gouverneurs du Languedoc,avaient fait leur capitale.

Pézenas conjugue les arts : de la danse, authéâtre, à la musique. Une trentaine d’ar-tistes créateurs, de costumiers, marionnet-tistes, mosaïstes, ferronniers, tailleurs de

pierre ou ébénistes font encore la réputationde la ville. Au-delà de ses hôtels particulierscomme l’Hôtel de Peyrat, la ville accueilledes métiers d’arts comme ceux de la scène,du patrimoine, mais Pézenas sait encoreconjuguer le souvenir de Molière et de BobyLapointe. La ville attire les brocanteurs et an-tiquaires, elle en compte une concentrationimportante. Des foires annuelles s’y tiennentdès le mois de mai et en octobre. Des per-sonnages illustres ont jalonné son histoire.Jean-Baptiste Poquelin alias Molière est ar-rivé à Pézenas en 1650. Il y resta trois moispour amuser les États Généraux du Langue-doc. Il reviendra y séjourner par deux fois,

successivement en 1653 et 1656. Cetteville-étape a été importante pour l’hommede théâtre. Dom Juan reflète en réalité leportrait du Prince de Conti qui était le mé-cène de Molière à Pézenas. Des person-nages piscénois inspireront certaines figuresdes pièces de Molière comme l’abbé Rou-quette, confesseur du Prince qui inspireraTartuffe. Au cours des siècles qui ont suivi,de vrais mouvements et monuments autourde Molière virent le jour si bien que la villedéveloppa toute une politique culturelle au-tour de l’homme et du théâtre.

Pézenas,ladouceurlanguedociennePézenas est le théâtrede riches hôtels particulierset de rues pavées d’histoire.

UnthéâtreenmémoiredeMolièreIl était logique que la ville qui s’enorgueillit légitimement d’avoir hébergé Mo-lière et son “Illustre théâtre” au début de sa carrière, dispose d’un écrin à lahauteur de ce privilège. Or, si le mouvement moliériste de Pézenas date de1886 et que le monument en mémoire du célèbre homme de théâtre a étéérigé en 1897, la commune disposait d’un très beau petit théâtre à l’italiennedepuis 1803. Hélas, cela faisait 60 ans que cette bonbonnière refaite dans lesannées 1900 avec ses gypseries, ses papiers peints en trompe-l’œil, ses ver-rières, était fermée au public. Depuis 1947 exactement. Depuis, cette enceinteoù Marcel Pagnol prononça le fameux « si Jean-Baptiste Poquelin (le vrai nomde Molière NDLR) est né à Paris, Molière est né à Pézenas ! » n’a revécu que

sporadiquement, le temps de quelques matches de boxe ! Entrepris en 1998, les travaux ont abouti à la réouverture du théâtre en 2012. Le théâtreabrite notamment le festival “Molière dans tous ses éclats”, qui se tient chaque mois de juin. Il est accessible dans le cadre d’une visite intitulée “surles pas de Molière”. Renseignements Office de tourisme de Pézenas-Val d’Hérault. Tél. 00 33 (0)4 67 98 36 40 - www.pezenas-tourisme.fr

DESTINATION TERROIR PÉZENAS

L’HÔTEL DES BARONS DE LACOSTE.

PÉZENAS •

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PORTFOLIO LITTORAL

LA PLAGE DE LA FRANQUI. PÉNICHE AMARÉE SUR LE CANAL DUMIDI

CHAMPS D’OLIVIERS DANS LE GARD.

VUE SUR LES MONTS D’ORB DANS LES HAUTS CANTONS DE L’HÉRAULT.

LES RUINES DU PONT AMBROIX À AMBRUSSUM.

RANDONNÉE AU BORD DE LA MER.

LA PLAGE DE L’ESPIGUETTE.

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PORTFOLIO GRANDS ESPACES

VUE SUR LES MONTS D’ORB DANS LES HAUTS CANTONS DE L’HÉRAULT.

LES RUINES DU PONT AMBROIX À AMBRUSSUM. LES GORGES DU GARDON, PRÈS D’UZÈS.

LE CIRQUE DE NAVACELLES. VIGNOBLE DANS LE GARD RHODANIEN.

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PORTFOLIO GRANDS ESPACES

PAYSAGE D’AUBRAC.

LE VILLAGE DE SAINT-GUILHEM-LE-DÉSERT,HAUT LIEU DE SPIRITUALITÉ.

CANOË DANS LES GORGES DU TARN,PRÈS DU CHÂTEAU DE LA CAZE.

PAYSAGE DE CAUSSE EN LOZÈRE.

LAMARGERIDE EN LOZÈRE. LE CHÂTEAU DE QUÉRIBUS,EN PAYS CATHARE.

BARRE-DES-CÉVENNES,À LA FRONTIÈRE ENTRE GARD ET LOZÈRE.

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PORTFOLIO PAYS CATALAN

L’ABBAYE DE SAINT-MARTIN DU CANIGOU.

LES ORGUES D’ILLE-SUR-TÊT ET LE CANIGOU.

LA FORTERESSE DE SALSES, PRÈS DE PERPIGNAN.LA VALLÉE D’EYNE, EN CERDAGNE.

CANOË DANS LES GORGES DU TARN,PRÈS DU CHÂTEAU DE LA CAZE.

PAYSAGE DE CAUSSE EN LOZÈRE.

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Al’image des campaniles quisonnent les heures dans lacampagne italienne, Uzès(Gard) a sa tour Fenestrelle,le clocher de la cathédraleSaint-Théodorit qui fend le

paysage avec sa toiture en tuiles vernisséesjaunes et vertes.Tout un symbole pour la petite cité langue-docienne, qui avec seulement 8000 habi-tants, est “the city of Languedoc” qu’il fautavoir vu. Absolument !Uzès, classée en secteur sauvegardé dès1965, a ses places aux arcades et aux fon-taines, ses cafés et ses restaurants, ses ruellesmoyenâgeuses étroites et pittoresques, sadouceur de vivre, ses stars (l’acteur SamuelBenchetrit, Guy Lagache le journaliste, Jean-Louis Trintignant, etc.) et mérite pleinementcet aveu de Jean Racine à un destinataire pa-risien, après un séjour uzétien : « Et nousavons des nuits plus belles que vos jours… »(Lettres d’Uzès).Uzès, le premier duché de France, a mêmequelque chose en plus : une vraie Duchesse

et un vrai Duc, Jacques de Crussol d'Uzès,17e Duc d'Uzès. Homme d'affaires interna-tional, diplômé d'un MBA à l'université amé-ricaine de Columbia, le notable s’attachedepuis vingt ans à restaurer le château ducal,pour le grand bonheur des touristes. Ceux-cicourent l’été à son marché, tous les samedismatin, à la rencontre des producteurs quiviennent ici vendre les produits du terroir.

L’artisanat, très ancien dans cette région,connaît un renouveau avec l’activité potièreet céramique de Saint-Quentin-la-Poterie.Mais c’est au Pont du Gard que l’on vientl’été chercher la fraîcheur et rassasier sonâme dans cette région qui rappelle un peu,grâce à ses cyprès et à son relief vallonné, laToscane.www.uzes-tourisme.com

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Uzès,ladouceurdevivreméridionale

Unetourdrôlement rondeSituée près de l’hôtel de Castille, la cathédrale Saint-Théodoritsuprend par ses proportions. Construite à la fin du XIe siècle àl’emplacement d’un temple romain, l’église a été maintes foisdétruite et la tour actuelle date du milieu du XVIIe siècle. La ca-thédrale est surtout flanquée sur sa droite d’une tour Fenes-trelle, étonnante par sa hauteur et son plan circulaire,extrêmement rare en France et peut-être inspirée des campa-niles italiens. Vestige de l’ancienne cathédrale, sa constructionremonterait au XIIe siècle, en tout cas pour sa partie basse et sa“vis de saint-Gilles”, escalier dont les marches sont portées parune voûte en berceau hélicoïdal.

Joyau émergeant dans un paysagede vignes et d’oliviers, la cité ducaletrône dans l’arrière-pays gardois.Et dans le cœur des touristes.

DESTINATION TERROIR UZÈS

UZÈS •

LA PLACE AUX HERBES.

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Ville de pèlerinage, Saint Gilless’est développée au Moyen-Age autour du saint dont elleporte le nom, et de l’abbatialesupposée abriter son tom-beau. Elle est alors le grand

port du Sud de la France et un point straté-gique tant pour le transport des croisés et despèlerins vers Rome et la terre sainte, que pourle commerce avec l’Orient. Si le saint a perdude sa notoriété, la ville demeure aujourd’huiune étape sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle et son abbatiale a conservé, deson prestigieux passé, une superbe façadeaux trois portails séparés de colonnes entiè-rement sculptées, dont l’ordonnance s’inspiredes arcs de triomphe de la Rome antique.Ce joyau de l’art roman bas-rhodanien offreune lecture de passages de l’Evangile ou dela Bible ainsi que des styles des différents

sculpteurs qui, au XIIe siècle, ont participé àson ornementation. Détruite en partie durantles guerres de religion et remanié au XVIIe siè-cle, l’abbatiale a conservé ses tombeaux, gi-sants et statues. La ville possède d’autresvestiges de son riche passé médiéval, dontplusieurs maisons romanes. La plus célèbre duLanguedoc, dite Maison Romane, abrite der-rière sa superbe façade en pierres de taille auxgrandes portes couvertes de linteaux, cer-taines salles du musée consacré à l’archéolo-gie et à l’ethnologie régionale.Saint-Gilles est aussi réputée pour son carac-tère camarguais qui s’affiche lors des nom-breuses fêtes taurines qui jalonnent la bellesaison : courses camarguaises dans les arènes,lâchers de taureaux dans les rues, indispensa-bles pour sentir battre le cœur de la ville. Unpetit tour par le port qui a troqué sa vocationcommerciale pour l’accueil des bateaux deplaisance, peut susciter l’envie d’entreprendreune découverte originale de la Camargue viale canal du Rhône à Sète. Un bateau pourramême vous emmener à Beaucaire, autre hautlieu du tourisme fluvial.

www.tourisme.saint-gilles.frMusée de la Maison Romane.Tél. 00 33 (0)4 66 87 40 42.

DESTINATION TERROIR SAINT-GILLES / BEAUCAIRE

Beaucaire,villed’artetd’histoireBeaucaire doit en partie son riche passé auRhône qui la traverse.Autour de la place de laRépublique, bordée de maisons à arcades, debeaux hôtels particuliers, comme l’Hôtel deClausonnette (dont les entrepôts du rez-de-chaussée étaient loués aux marchands de soie-ries et draperies), ou l’Hôtel de Ville bâti par lesconsuls et l’administration royale, sont les té-moins de son apogée.Tout comme les dimen-sions de l’église Notre-Dame-des-Pommiers,immense édifice à la façade curviligne. Le châ-teau de Beaucaire, ancienne résidence descomtes de Toulouse, garde encore de beauxvestiges, comme la tour polygonale, la tourronde et ses remparts surplombant le centrehistorique. Labellisé “Ville d’Art et d’Histoire”,Beaucaire attire par son patrimoine mais aussiparce que ses rues et ruelles ont séduit des ar-tisans, céramistes, brodeurs, maroquiniers, van-niers, vitraillistes qui la dotent d’un charmesupplémentaire.A une poignée de kilomètres,la balade à travers la garrigue, vers l’abbaye deSaint-Roman est un plaisir à ne pas bouder.Creusé dans le calcaire, à partir du Ve siècle,par des moines qui l’occupèrent pendant prèsde 1000 ans, cet ancien monastère troglodyteest unique en Europe. Un endroit magique etun superbe panorama.www.ot-beaucaire.fr

Saint-Gilles,autourdesonabbatialeVille de transit durant leMoyen-Age, Saint-Gilles estune cité paisible riche d’unpatrimoine archéologiqueet de traditions typiquementcamarguaises.

SAINT-GILLES •

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LA BAIE DE PAULILLES.

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AR

TD

EV

IVR

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Terre de contrastes, le Languedoc-Roussillon est constitué d’une mosaïquede terroirs. De la montagne à la mer,des hauts cantons à la Méditerranée,de la Petite Camargue à la Côte vermeille,ce sont ainsi unemultitude de spécialitésqui sont proposées et forgent une cuisineensoleillée et raffinée. Si on connaît l’olivepicholine, le cassoulet de Castelnaudaryet Carcassonne, les anchois de Collioure,les huîtres des étangs de Leucate et deThau, la brandade de Nîmes, la seichede Méditerranée, l’oignon douxdes Cévennes ou encore le petit pâtéde Pézenas, la palette des saveurs est loinde s’arrêter en si bon chemin.Autant de produits qui portent hautles couleurs d’une région gourmande,tandis que la tradition viticole faitdu Languedoc-Roussillon - plus vasteterritoire viticole de la planète - quiproduit des vins parmi les meilleursdu monde, une zone de jubilations !

Pour en savoir plus, scannez ce QR code avecvotre smart phone ou connectez-vousdirectement à l'adresse suivante :www.destinationsuddefrance.com/artdevivre

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Si pour reprendre la célèbre for-mule In vino veritas, la vérité estdans le vin, alors le Languedoc-Roussillon est vraiment une terrebénie ! C’est d’ailleurs sur cesterres que s’est épanouie la viti-culture, puisqu’après l’importa-

tion de la vigne par les Grecs en 600 av J.-Cdans le sud de la Gaule, la culture du vins’est développée autour de la Via Domitia,de Narbonne à l’Italie.Pendant vingt siècles, les vignobles vont seconstruire, jusqu’à ce que la viticulture de-vienne le principal moteur économique de larégion. Le Languedoc et une partie du Rous-sillon ne sont alors que des rangs de vigne.A tel point que l’on parle d’une “mer de rai-sin” entre Carcassonne et le Rhône !

De nombreux cépages…Depuis maintenant trente ans, le Languedoc-Roussillon s’est lancé dans une redéfinitiondu métier de viticulteur, pour tirer au mieuxprofit de la qualité des terroirs. Une qualitéempreinte de diversité, sur un territoire quicultive les vins doux naturels (muscats de Lu-nel, Mireval, Frontignan, Saint-Jean-de-Minervois, Rivesaltes, Banyuls, Banyuls GrandCru et Maury), les effervescents (dont la Blan-quette et le Crémant de Limoux) et une offrede rouges, de blancs et de rosés multiples. A

DesrosésparmilesplusrecherchésParadoxe de l’histoire, si le rosé est depuisquelques années à la mode, c’est pourtant destrois couleurs du vin le plus… ancien ! En effet,jusqu’au XVIIe siècle, les vins élaborés depuisl’Antiquité étaient des vins réalisés sansvieillissement en cuve et donc de couleur claire.Le terme “claret” avait même été inventé pourdésigner le vin en général. Disparu au XIXe siècleau profit du rouge, le vin rosé refait donc sonapparition, au fur et à mesure que tombent enfinles préjugés et approximations.

Issu des même cépages que le vin rouge (principalement le cinsault, la syrah et le grenache dansla région), le vin rosé n’est bien évidemment pas un mélange de blanc et rouge mais le résultatd’une technique de macération différente. Permettant une palette aromatique riche allant des fruitsrouges (framboise, fraise) aux épices avec un bouquet tant floral que fruité ou minéral, les vinsrosés du Languedoc-Roussillon sont frais et sensuels et se consomment entre amis. Des IGP paysd’Oc aux Corbières en passant par les Faugères ou les Pic Saint-Loup, ces vins représentent déjàpresque 18 % de la production de vins de la région. Elégants et féminins, ils permettent de boireun rayon de soleil.

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ART DE VIVRE VINS SUD DE FRANCE

Grâce à son climat généreux, à la richesse et à la multitudede ses terroirs, le Languedoc-Roussillon est un vignobleen plein épanouissement qualitatif. C’est aussi le plusvaste espace et le plus ancien espace viticole du monde,qui s’étend sur plus de 200 000 hectares.

Leplusvastevignobledumonde

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tel point qu’aucune région ne peut autantrevendiquer la variété, avec plus d’une tren-taine de cépages cultivés. En quelques dé-cennies, les viticulteurs et œnologues ont suse réinventer pour privilégier les vins de qua-lité, développer des concepts, tenter des ex-périences dans le respect de la tradition, etpousser le développement du vin issu del’agriculture biologique, qui concerne déjàprès de 9,8 % du vignoble.

Une large palettearomatiqueTerroir des vins du soleil, le Languedoc-Rous-sillon est le porte-drapeau de la diversité res-pectée, qui permet de produire des vins auxcaractères généreux et subtils. Des vignesplantées dans les schistes qui fortifient lesvins de Saint-Chinian, des Côtes du Roussillonet des Coteaux du Languedoc aux terroirsde galets en passant par les Corbières, quiproduisent ces vins rouges épicés dont lesterroirs de Lézignan, Boutenac ou Lagrasse,la palette aromatique est large !Avec une superficie de plus de 200 000 hec-tares, dont 70 000 en Appellation d’OrigineContrôlée, le Languedoc-Roussillon demeurele plus grand vignoble du monde d’un seultenant, riche de nombreux IGP et d’appella-tions (plus d’une trentaine) aussi diverses quele Cabardès, le Collioure, le Crémant de Li-

moux, le Fitou, le Muscat de Frontignan ouencore le Languedoc. Et d’ailleurs, depuis2007, une appellation unique “AOC Langue-doc” regroupe les appellations* situées entrela frontière espagnole et le Gard, permettantune meilleure lisibilité pour les consomma-teurs.Par ailleurs, la mise en place de la bannièrecommune “Sud de France” a permis de pro-poser aux amateurs une offre de vins sym-bolisant l’identité et la modernité du Sud,tout en maintenant cet art de vivre méditer-ranéen si apprécié. Ce n’est pas inutilementque le célèbre dégustateur américain RobertParker a pu écrire que « le Languedoc-Rous-sillon est le nouvel Eldorado des vins aumonde » !

* L’AOC Languedoc regroupe les appellations :Cabrières, Grès de Montpellier, La Clape,La Méjanelle, Montpeyroux, Quatourze, Pézenas, PicSaint-Loup, Saint-Christol, Saint-Drézéry, Saint-Georges-d’Orques,Saint-Saturnin, Terrasses de Béziers, Terrassesdu Larzac, Terres de Sommières, Vérargues.

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L’œnotourisme,unartdevivreDès les temps les plus reculés, le vin acquitune dimension unique, un produit noble,chargé de significations politiques, écono-miques, sociales et religieuses.« Les peuplesméditerranéens commencèrent à sortir de labarbarie quand ils apprirent à cultiver l’oli-vier et la vigne », constatait voilà 2500 ansle grand historien grec Thucydide.Héritiers d’un terroir hors normes, les vigne-rons du Languedoc-Roussillon ont comprisl’intérêt de faire découvrir leurs métiers etleurs produits. Puisque un touriste sur troiscite spontanément le vin et la gastronomieparmi les motivations de choix de séjour, ilétait logique de faire partager cet art devivre si particulier. Dès le moi d’avril, la ré-gion devient l’Eden des amateurs d’œno-tourisme avec une multitude demanifestations autour de la gastronomie etdu vin. Ces manifestations prennent laforme soit d’une dégustation dans un lieuunique, soit une balade vigneronne et gour-mande avec des étapes réparties sur un cir-cuit prédéfini. En avril, Montpeyrouxorganise « Toutes caves ouvertes », Peyriac-de-Mer et Bages proposent sa « Balade desCinq Sens ». En mai, l’AOC Lirac propose satraditionnelle balade gourmande des Jau-geurs tandis que l’AOC Costières de Nîmesorganise ses « Vignes Toquées » et les vinsde la Clape près de Narbonne, leurs « Sen-tiers Gourmands ». Dans les Pyrénées-Orientales, c’est grâce à une initiative desvignerons du village qu’à Calce, « les Cavesse rebiffent » au milieu du mois. Les mani-festations s’échelonnent tout l’été, avecnombre de circulades vigneronnes en ter-rasses du Larzac, les vignes buissonnièresen Pic Saint-Loup, un grand salon des vin àUzès, un festival de la gastronomie le pre-mier dimanche de juillet à Saint-Jean-de-Buèges, etc. Autant de moments deconvivialité uniques.

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ART DE VIVRE BRASUCADE

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Vraisemblablement issu debraso signifiant “charbon ar-dent”, le mot brasucadopourrait dériver du verbe lan-guedocien “brasucar”, “ti-sonner”. Il est employé dans

les Cévennes pour désigner des châtaignesrôties, c’est-à-dire grillées dans une poêle per-cée de trous, sur un feu permettant de bienles enfumer.En Languedoc, la brasucade évoque un platde moules cuites sur une plaque en métal -capable de retenir le jus - et posée sur desbraises, ou charbons ardents. Cette spécialitéculinaire serait née sur les bords de l’étang de

Thau, entre Bouzigues et Marseillan. Les éle-veurs d’huîtres et de moules auraient pris l’ha-bitude, de retour sur les berges, après la visitede leurs parcs sur l’étang, de poser quelquesmoules sur une plaque chauffée par lesbraises de quelques ceps de vigne. Les coquil-lages s’ouvraient alors sous l’effet de la cha-leur. En fin de cuisson, dès l’ouverture descoquillages, une sauce à base d’huile d’olive,de romarin et autres aromatiques, venait lesteinter d’une saveur toute méridionale.Les puristes estiment que la brasucade, na-ture, est la meilleure façon d’apprécier la vraiesaveur des moules. Mais de nombreusessauces, au pastis, au vin blanc, au piment, à

la provençale, viennent le plus souvent les ac-compagner. Grande brasucade, soirée brasucade… Ce plat est devenu une institution quel’on retrouve dans de nombreuses fêtes esti-vales, amicales, familiales, sportives ou muni-cipales… Ce mode de cuisson s’est appliquépar extension à d’autres mets, escargots deterre, supions et la brasucade s’est déplacéebien au-delà des berges de l’étang de Thau.

Descoquilles,deBouziguesàLeucateDans l’Hérault, le joli petit port de Bouzigues est un trésor gourmand au décor planté au bord de l’étangde Thau.Tout entier voué à la conchyliculture, le village regorge de producteurs qui proposent des dégus-tations les pieds dans l’eau. Une bonne idée pour sortir des sentiers battus et déguster plateaux de fruitsde mer, brasucades et autres spécialités les yeux plantés sur le Mont Saint-Clair. Le Récantou, La Tchèpe,Demoiselles Dupuy, La Côte Bleue, Les Rives deThau,et une quinzaine d’établissements offrent de dégustercoquillages et crustacés. Un joli port, un petit musée, un clocher pour voir au loin et raconter l’histoire descoquillages du bassin s’ouvrent encore au visiteur. Une route de l’huître permet la découverte des masconchylicoles. L’huître fait sa fête tous les ans à la mi-août.Dans l’Aude, entre Port-Leucate et Leucate, le décor est un peu différent mais l’accueil tout aussi charmant.Une multitude de petites cabanes sont posées le long de l’étang où les producteurs servent huîtres et co-quillages à longueur de temps. Les huîtres de Bouzigues, de Leucate et de Gruissan sont de la même espècemais gustativement un peu différentes. C’est ouvert toute l’année.

BrasucadeauxmoulesdeThauPour 4 personnes

2,5 kg de moules de Méditerranée(4 kg pour un plat principal)25 cl d'huile d'oliveThym, romarin, laurier sauce1 gousse d'ail écrasée - Poivre

Verser l'huile, les aromates, l'ail dans un petitrécipient et laisser macérer le tout au moins24 heures. L'idéal étant de la préparer unesemaine avant.Allumer un feu de bois ou préparer un bar-becue, de façon à obtenir des braises bienrougeoyantes. Placer ensuite la plaque sur lesbraises, puis ajouter les coquillages.Les laisser s’ouvrir, puis jeter ce premier jusde cuisson.Verser ensuite la marinade et ter-miner rapidement la cuisson (2 minutes), lesmoules ne doivent pas être trop cuites. Dé-guster immédiatement.On peut apporter une variante en ajoutant àla sauce 1 cuillère à café de pastis.

Labrasucade,unespécialitélanguedocienneàdégusterentreamis

Un simple plat de moules cuites ? La Brasucade, c’est plus que cela…

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Plus qu'un simple marché, les

halles de Narbonne représentent

l'un des centres névralgiques de la

cité. Créé en 1901, ce marché cou-

vert est, aujourd'hui encore, plus

vivant que jamais. Son immense

structure métallique abrite près

de 70 commerces de bouches :

charcutiers, bouchers, pâtissiers,

bars, maraîcher, restaurants dont

le désormais célèbre « Bébel »...

Unique en son genre, ce lieu de

rencontre fait totalement partie

du patrimoine local. Dans les al-

lées, au beau milieu des multiples

étals, on raconte que les halles ont

une âme. Un esprit chaleureux.

Et 2 800 m2 d'odeurs alléchantes,

d'épices, d'olives, de légumes

frais, de saucisson, voire même,

aux heures adéquates... de pastis.

Car les Narbonnais se rendent aux

LeshallesdeNarbonneont l’âmebienvivante!

halles pour faire leurs courses,

bien entendu, mais aussi pour flâ-

ner et se retrouver entre amis. Un

endroit plein de charme, ouvert

365 jours par an, et dans lequel on

aime prendre son temps...

Les halles, 1 bd du Docteur-Ferroulà Narbonne.Tous les jours de 7 h à 13 h.www.narbonne.halles.fr

LES

HA

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ART DE VIVRE FOCUS HALLES

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Originaire des hautes montagnesdu nord-est de la Chine, cultivéen France depuis le XVIIIe siècle,l’abricot est aussi beau quebon. Reconnaissable, l’abricot

du Roussillon ? Son apparence peut y aider :un petit calibre, une belle couleur orangésombre avec une jolie surimpression rouge,appelée blush, sur un de ses oreillons et par-fois quelques “taches de rousseur”. Les va-riétés de type “Rouge”, “Royal duRoussillon”, “Hélena”, “Gâterie” sont spéci-fiques à cette origine, adaptées à son terroiret à son climat.Elles se caractérisent par une note aroma-tique élevée et une teneur en sucre impor-tante qui en fait l’un des abricots les plussucrés. Ce fruit-là doit sans doute son parfumet son goût unique aux 320 jours de soleildont bénéficient les plaines du Roussillon oùil est cultivé, à ce terroir privilégié qui s’étaleau pied des Pyrénées, vers la mer Méditerra-née.Les dates de maturité s’échelonnent de finmai à fin juillet. On lui doit du reste la pre-mière grande fête populaire de l’été catalanpuisque Rivesaltes l’honore en juillet chaqueannée(1). Le Roussillon fournit 22% de la pro-duction française d’abricot avec 789 hectaresde vergers. Ce fruit que l’on trouve idéale-

ment sur les étals des marchés (de fin mai àfin août pour les fruits de culture française),doit être choisi le plus mûr possible, bien co-loré et souple au toucher, car une fois cueilli,il ne mûrit plus. Et pour profiter de sa saveur,mieux vaut le consommer rapidement, àmoins de confectionner quelques desserts,sorbets, confitures ou des plats sucrés-salés.L’abricot bénéficie en France d’une AOP en-globant 23 organisations de producteurs etentreprises commerciales, réparties dans lesgrands bassins de production que sont la“Vallée du Rhône”, “le Gard, la Crau et LaProvence”, et “le Roussillon”. L’AOP abricotde France est engagé dans “Vergers éco-res-ponsables” et dans la Charte Qualité des Ar-boriculteurs de France.

1) La fête de l’abricot de Rivesaltes

célèbre son 40e anniversaire le 10 juillet 2013.

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Clafoutisauxabricots,auparfumdelavandePréparation : 20 mnCuisson : 30 mnPour 4 personnes :15 cl de lait, 60 g de farine50 g de sucre, 3 œufs, 40 g de beurre fondu1 cc de fleurs de lavande (en magasin bio)10 abricots Rouge du Roussillon

Coupez les abricots en deux, ôtez lesnoyaux et répartissez les oreillons sur lefond d’un plat creux, côté bombé sur ledessus.Versez la farine et le sucre dans unsaladier. Ajoutez les œufs et mélangez,puis versez le lait et le beurre fondu.Ajou-tez pour finir les fleurs de lavande.Préchauffez le four à 180°C.Versez le mélange sur les abricots,enfournez et laissez cuire pendant 30 min.Servez le clafoutis dans le plat tièdeou frais.

Extrait de 100 recettes du Sud, Guy Martin.Editions du Chêne.Guy Martin est le chef étoilé du Grand Véfour,17, rue de Beaujolais à Paris.

ART DE VIVRE ABRICOTS DU ROUSSILLON

AbricotduRoussillon,unsubtilparfumd’été

Charnu, juteux, savou-reux… croquer l’abricotdu Roussillon fait partiedes premiers plaisirsgustatifs annonciateursde l’été.

L’histoire de l’abricotdu Roussillon est àlire dans “Pacoet Aléna, ou lavéritable histoiredes abricots

rouges du Roussillon”,d’Andrée Avogadri et Joël Cimarron ,Esprit media Editions, 2013.

célèbre son 40e anniversaire le 10 juillet 2013.

L’histoire de l’abricotdu Roussillon est àlire dans “et Aléna, ou lavéritable histoiredes abricots

rouges du Roussillon”,d’Andrée Avogadri et Joël Cimarron ,

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Dans les halles de l’île singulière, onvient pour l’ambiance, pas pour labeauté des lieux. Datant des an-nées 70, le bâtiment, doté d’un par-king sur 3 niveaux, est sans grâce.Qu’importe, la bonne humeur et laqualité des produits sont là. Le bou-cher est bio, le stand de fruits et lé-gumes est aussi soigné que ceuxqu’on trouve à Barcelone et lespoissonniers proposent du thon etdes sardines ramenés par les pê-cheurs locaux.

Certains viennent de Montpellieret même de Marseille, pour yacheter leurs poissons frais chezl’un des cinq poissonniers de laplace ou des huitres et des moulesde l’étang de Thau ! Alors tantqu’à y être, autant faire le tourdes 75 étals : fruits et légumes,épiceries fines, les incontourna-bles tielles de Cianni, le fromager,les vendeurs de pâtes et de pro-

LeshallesdeSète,qualitéetconvivialité

duits italiens, qui rappellent queSète a connu de grandes migra-tions transalpines, etc. Mais l’am-biance se fait aussi aux bistrots oùles Sétois viennent boire le café,lire le journal et prendre l’apéro.Et aussi déjeuner, car les standsdédiés proposent une vraie cui-sine conviviale et typique.

Les halles, boulevard Gambetta àSète. Tous les jours de 6 h à 13 h.www.halles-sete.com

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Symbole de la Méditerranée, l’olivierest un patrimoine commun qui,depuis des millénaires, relie lespays du pourtour méditerranéen.Si la culture de l’olivier est contem-

poraine de l’âge du Bronze en Asie mineure,elle se développe en France vers 600 ansavant J-C. Elle se pratique aujourd’hui danstreize départements du Sud. Le Languedoc-Roussillon figure en deuxième position pourla production d'huile d'olive.Variété bien implantée dans le Gard, la Pi-choline, utilisée pour la table et l’huile, a ob-tenu la reconnaissance en AOC “Olive deNîmes” et l’huile d'olive de Nîmes, compo-sée d’au moins de 70 % de picholine, bé-néficie d’une AOP. Dans l’Aude, la Lucques,généralement destinée à la table, est recon-naissable à sa couleur vert clair et à sa formeen croissant de lune. L’Olivière est l’une des

variétés reines des Pyrénées-Orientales. Tra-ditionnellement, les variétés de l'Héraultsont la Lucques et l'Olivière, l’huile de Rou-gette de Pignan étant une des huiles localesdes plus réputées.Olives de bouche, huile, savon, cosmétique,objet en bois d’olivier, tisane aux feuillesd’olivier… ses transformations sont multi-ples et les occasions de les découvrir nom-breuses en Languedoc-Roussillon.La route de l’olive peut ainsi transiter d’oli-veraies, en confiseurs, moulins et coopéra-tives dont certaines accueillent les visiteurspour une dégustation. Car la dégustation del’huile d’olive, de la plus douce à la plus frui-tée ou la plus poivrée, a ses règles et sescodes que perpétue la confrérie des Cheva-liers de l'olivier du Languedoc-Roussillon. Lareine des menus gastronomiques ayant,comme le vin, une palette aromatique allant

des notes de tomate verte, d'artichaut, depomme verte, à celles de poire oud'amande, de tilleul, d'herbe fraîche.L’olive est célébrée comme il se doit par denombreuses fêtes qui s’échelonnent d’avrilà décembre, dans les communes produc-trices. Verte ou noire, à l’apéritif, cuisinée,ou en huile, l’olive diffuse ses saveurs et sesbienfaits, car cet aliment phare du régimeméditerranéen prend aussi soin de notresanté. Antioxydant, elle remplit égalementun rôle de protection contre les maladiescardiovasculaires. Chaque variété d’olives ases caractéristiques et plusieurs modes depréparation. Les marchés, où elles sont ser-vies à la louche en bois (d’olivier bien sûr),offrent une agréable occasion de les tester,sans oublier une autre spécialité, la tape-nade !

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LatapenadelanguedociennePour 6 personnesPréparation : 10 min

100 g de filet d'anchois250 g d'olives noires dénoyautées100 g de câpres égouttées1/2 gousse d'ail1 filet de citron2 ou 3 cuillerées d'huile d'olive

Piler les olives, les filets d’anchois, les câ-pres et la demi gousse d’ail à l’aide d’unmortier. Mélanger bien et monter la pâteavec de l’huile d’olive comme pour unemayonnaise. Ajouter le jus de citron. Poi-vrer légèrement. La consistance doit êtrecelle d’une pommade facile à tartiner surdes toasts de pain grillé. La tapenade seconsomme à l’apéritif mais elle peut éga-lement, comme l’anchoïade, accompagnerdes légumes crus en entrée. Elle seconserve au frais, dans un bocal, couverted’une fine couche d’huile d'olive.

ART DE VIVRE OLIVES

Olives,huilesettapenade,desplaisirsméditerranéens

Olives de bouche, huiled’olive, tisane aux feuillesd’oliviers… Les utilisationsdu produit roi de la Médi-terranée sont multiples.

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Est-ce le cachet de l’architecturedes halles couvertes, toutes defer, de verre et de brique, au style1900 dans la veine de celles deBaltard à Paris ? Est-ce l’ambiancepaisible qui émane des ruelles dela vielle ville ? Ou encore la bon-homie des habitants qui portent lejoli nom de “pescalunes” (pêcheurde lune en occitan) ?Réputé, le marché de Lunel estunique en région, non pas par sesdimensions, mais par son espritbon enfant, son caractère villa-geois sur lequel le temps semblene pas avoir eu d’emprise, par laqualité de ses produits aussi. Cemagnifique bâtiment aux briquesrouge et à la structure métalliquebleue, arborant au-dessus de saporte les armoiries de la ville, estun des derniers du genre.Son espace clos établit une proxi-mité entre marchand et chaland,suscitant l’envie d’échangerquelques mots avec les produc-teurs de vins, de miel, d’huiled’olives... Sur les étals colorés et

Ambianceuniqueauxhalles 1900deLunel

odorants s’amoncellent des pyra-mides de fruits et légumes, s’ex-posent une diversité de fromages,viandes et charcuterie, volailles etœufs, anchois et autres produitsde la mer. On se presse autour dela buvette, pour savourer, dans unsympathique brouhaha, un petitnoir le matin et, à l’heure de l’apé-ritif, un muscat de Lunel bien sûr !

Les Halles. Cours Gabriel-Périà Lunel. Du mardi au dimanche,de 7 h 30 à 13 h

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“L’agneau de Lozère” béné-ficie d’une Indication Géo-graphique Protégée (IGP).La race spécifique dont ilest issu, la race Blanche du

Massif Central, n’explique pas à elle seule laqualité de sa saveur. Entre agneau de lait etagneau d’herbe, il est nourri au lait materneljusqu’au sevrage naturel et vit en perma-nence en contact avec sa mère jusqu’à sonenlèvement à l’âge de trois mois. Il reçoit aufur et à mesure du sevrage une alimentationfaite d’herbages naturels parfois complé-mentée par des céréales. La qualité environ-nementale est un atout de choix. Ladélimitation géographique du Pays de Lo-zère, plus vaste que celle du départementdu même nom, englobe majoritairementdes communes de Lozère.Aubrac, Margeride, Cévennes ou Causses,ces territoires comportent des caractéris-tiques communes, de vastes espaces à la vé-gétation abondante et diversifiée, des préset des landes, bref des pâtures où le milieunaturel est préservé et où l’élevage se pra-tique de façon extensive. Né, élevé et abattuen Lozère, chaque agneau dispose d’un cer-tificat d’origine individuel, attestant de saqualité. Une poignée d’éleveurs lozériens,rassemblés dans l’association Elovel (Asso-ciation Elevage Ovin et Environnement enLozère), est à l’origine de la démarche pourl’obtention de l’IGP enregistrée par l’UnionEuropéenne en 2008.Les “Agneaux du Gévaudan” appartiennent

à un autre filière de qualité développée parl’association “de Lozère”, créée par lesChambres Consulaires (agriculture, com-merce, métiers) et le Conseil Général. Pro-venant exclusivement du département de laLozère, les agneaux vivent en alternance surles pâturages et en bergerie, selon le moded'élevage extensif traditionnel. Le label“Agneau de parcours du Parc National desCévennes”, dont le cahier des charges fut

établi, voici 15 ans, en partenariat avec leparc, impose un pâturage sur parcours d’aumoins quatre-vingts jours. Ces agneaux-làsuivent donc leur mère sur le territoire etsont ainsi nourris au lait maternel et àl’herbe des parcours. Consommés entre 3 à10 mois, ces agneaux de printemps « pous-sent en même temps que l’herbe », selonleurs éleveurs.

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Carréd’agneaudeLozèrerôtiavecsongratindecourgettes1 carré d’agneau (8 côtes) - 40 g de beurre - 1 oignon - 1 carotte - 1,2 kg de courgettes8 œufs - 40 cl de crème - Ail, basilic, thym, poivre, sel

Dégraisser légèrement le carré d’agneau si nécessaire. Eplucher et laver l’ail, la carotte etl’oignon. Ecraser l’ail, tailler l’oignon et couper la carotte en petits dés.Laver les courgettes et les tailler en rondelles de 1 mm, les cuire à la vapeur 15 min etlaisser égoutter.Casser les œufs, incorporer un peu d’ail haché et la crème. Dans un plat à gratin, mettreensuite les courgettes et l’appareil précédent, tasser et mettre au four 30 min à 180°C.Assaisonner le carré d’agneau, le placer sur une plaque à rôtir avec les parures, arroserde beurre fondu et répartir quelques fleurs de thym. Saisir à four chaud (250°C pendant10 min) et terminer la cuisson à 200°C pendant 10 minutes, selon la grosseur du carré.Réserver au chaud. Dans la plaque de cuisson, mettre l’oignon et la carotte hachée, ajouterl’ail écrasé et du thym. Déglacer à l’eau. Laisser bouillir et passez le jus au chinois.Servir le carré d’agneau accompagné du jus et du gratin de courgettes.

Recette proposée par Association “de Lozère”. 27, avenue Foch à MendeLa marque collective “de Lozère” a pour objectif de valoriser et promouvoirles produits agro-alimentaires issus du département.

ART DE VIVRE AGNEAU DE LOZÈRE

AgneaudeLozère,desfilièresqualité Elevé en bergerie et en plein

air, l’agneau de Lozère est unproduit labellisé.

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En 132 années d’existence, leshalles de Nîmes on toujours main-tenu les traditions et cette pos-ture typiquement méridionale. Lesbons mots fusent, les recettess’échangent, les plaisanteriess’enchaînent, tout cela dans labonne humeur générale. Réamé-nagées au début des années 80,les halles manquent de lumière,mais s’éclairent le week-end de cemonde, dense, qui vient faire sonmarché parmi les 75 étals où l’oncroise des fabricants du petit pâténîmois, des primeurs, des froma-gers, des poissonniers, des étalsd’olives et d’huile d’olive, etc. Au-tant d’arômes, de senteurs quifont de ce lieu une vraie ruche desmétiers de bouche. Ces halles co-lorées, bruyantes, séduisantes,sont réputées pour la qualité desproduits. Depuis quelques années,le restaurant Halles Auberge est

LeshallesdeNîmes,uneagoraméridionale

même devenu un lieu incontour-nable pour déjeuner copieuse-ment. Bref, une tranche de vie deNîmes l’indomptable, son cœurbattant du centre-ville.

Les halles, rue du Général-Perrierà Nîmes. Du lundi au samedide 7 h à 13 h, de 7 h à 13 h 30le dimanche.www.leshallesdenimes.com

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ESART DE VIVRE FOCUS HALLES

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Bien sûr, il existe d’autres guidesque le Michelin, dans lesquels fi-gurent nombre d’établissementsde la région. Mais le “guiderouge” comme on le surnomme,

est le plus ancien et le plus prestigieux detous les guides. Alors, tant qu’à y être, au-tant le faire savoir !Depuis vingt ans, les restaurateurs du Lan-guedoc-Roussillon, pays de mille terroirs,ont su, à force de travail et de passion, af-firmer leur identité et démontrer leurs ta-lents. Que ce soient les MontpelliérainsJacques et Laurent Pourcel, étoilés par leguide Michelin depuis deux décennies etambassadeurs inlassables de cette cuisine

méditerranéenne, le Nîmois Michel Kayseravec sa cuisine tout en finesse, ou le jeuneprodige audois Daniel Minet, tous portenthaut les couleurs de cette terre où l’art devivre se prononce avec l’accent.

Foudesaveurset foudetravailCe n’est pas Gilles Goujon, seul triple étoiléde la région, à la tête du plus grand restau-rant de France dans la plus petite commune(110 habitants !) qui dira le contraire. Cetogre de vie, fou de saveurs et fou de travail,a hissé son établissement au firmament dela cuisine française. Chapeau bas. Et quedire également de Jérôme Nutile, deux

ART DE VIVRE TOQUÉS

EnLanguedoc-Roussillon, le terroirestentêteLe nombre de bonnes tables

ne cesse d’augmenter.Avec 28 restaurants classés

“Bonnes adresses”et 22 titulaires d’uneou plusieurs étoiles,

le Languedoc-Roussillon estbien représenté dans lefameux guide Michelin.

CYRIL ATTRAZIC FRÉDÉRIC BACQUIE JEAN-MARC BOYER

CHARLES FONTÈS FABIEN GALIBERT GÉRALD GARCIA

MATTHIEU DE LAUZUN FABIEN LEFEBVRE ANNEMAJOUREL DANIELMINET

MICHEL DEL BURGO

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étoiles, talentueux chef gardois qui ne cessede progresser et de son alter ego carcasson-nais Franck Putelat, qui a agrafé récemmentsa deuxième étoile ? Ce sont eux les ambas-sadeurs de cette région en perpétuelle ébul-lition, avec les Fontès, les Ryon, les Attrazic,les Garcia, les Giraud, les Bacquié qui sontleurs dignes confrères.Aidés aussi par ces tables moins brillantesmais tout aussi respectueuses détentrices deces “Bib gourmand” qui témoignent d’unerelation forte avec le client qui doit être,pour un déjeuner ou pour un soir, le roi dumonde !

EnLanguedoc-Roussillon, le terroirestentête

SERGE CHENET CHRISTOPHE COMES PHILIPPE DUCOS FABIEN FAGE

LIONEL GIRAUD GILLES GOUJON MICHEL KAYSER

JÉRÔME NUTILE FRANCK PUTELAT JÉRÔME RYONJACQUES ET LAURENT POURCEL

Les 22 étoilés de la région

Cyril Attrazic*, Chez Camillou – Aumont-Aubrac (48) ; Fréderic Bacquié*, La Balette – Collioure(66) ; Jean-Marc Boyer*, Le Puits du Trésor – Lastours (11) ; Serge Chenet*, Entre vigne et gar-rigue, Pujaut (30) ; Christophe Comes*, La Galinette – Perpignan (66) ; Philippe Ducos*, Do-maine d’Auriac – Carcassonne (11) ; Fabien Fage*, le Prieuré – Villeneuve-lès-Avignon (30) ;Charles Fontès*, La Réserve Rimbaud – Montpellier (34) ; Fabien Galibert*, la Bergerie – Aragon(11) ; Gérald Garcia*, Château la Pomarède – Pomarède (11) ; Lionel Giraud*, Table Saint-Crescent – Narbonne (11) ; Gilles Goujon***, Auberge du vieux puits – Fontjoncouse (11) ;Michel Kayser**, Alexandre – Nîmes (30) ; Matthieu de Lauzun*, de Lauzun – Gignac (34) ;Fabien Lefebvre*, l’Ambassade – Béziers (34) ;Anne Majourel*, La Coquerie – Sète (34) ; DanielMinet*, L’Ambrosia – Pézens (11) ; Jérôme Nutile**, Auberge du Castellas – Collias (30) ;Jacques et Laurent Pourcel*, Le Jardin des sens – Montpellier ; Franck Putelat**, Le Parc – Car-cassonne (11) ; Jérôme Ryon*, La Barbacane – Carcassonne (11).

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CALI, DYONISOS, LUCE,BALBINO ET RENAN LUCE,LORS DE LA TOURNÉE ZÉNITH SUDDE FRANCE 2012. ET OLIVIA RUIZ,EN CONCERT AU THÉÂTREDE LAMER À SÈTE.

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Zone méconnue et semi sauvage faitede causses et de zones dunaires voilàencore cinquante ans, le Languedoc-Roussillon a su préserver son caractère,qui lui permet aujourd’hui d’être unedestination à nulle autre pareille.Outre l’offre d’hébergement classiqueavec nombre d’hôtels et de chambresd’hôtes, la région compte desétablissements haut de gammeassemblés au sein d’un “Cercle Prestige”,où la qualité du service le dispute à labeauté du cadre.Côté bien-être, le Sud se conjugueégalement avec des lieux hors normes,que ce soit enmatière de thalassothérapieou de soins du corps dans des spasde rêve. Ici, l’authenticité se traduitégalement par une identité culturellevivace, au travers de traditions affirmées.Tant dans l’artisanat d’art que dans lesfestivités notamment dans des lieuxuniques comme la cité de Carcassonneou les arènes de Nîmes, le Languedoc-Roussillon est synonyme de création etde jubilations. Enfin pour les plus actifsla palette d’activités de plein air, dukite-surf au golf en passant par le canoëet la voile, est des plus diversifiée !

Pour en savoir plus, scannez ce QR codeavec votre Smartphone ou connectez-vousdirectement sur :www.destinationsuddefrance.com/agenda

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BOUGER CULTURE

Collioure,Sète et Céret ont euune influence auprès d’artistesmajeurs et notammentdesmembres dumouvementdu fauvisme.Mais l’histoireentre l’art et la région nes’arrête pas là. Le Languedoc-Roussillon est en effet le refugede nombreux créateurs.

Si le Roussillon fut le laboratoire dela peinture moderne avec Picasso,Braque, Max Jacob, Soutine, Cha-gall et un temple de la sculpturegrâce à Maillol, le littoral héraultais

fut jadis le lieu d’inspiration de GustaveCourbet – connu mondialement pour sonœuvre “l’origine du monde” – et de façonplus malicieuse, du dessinateur humoris-tique Albert Dubout qui a croqué Palavas.Dans les années 1960, les instigateurs dumouvement supports/surfaces qui accordeune importance égale aux matériaux, auxgestes créatifs et à l'œuvre finale étaientsouvent issus de la région : les Viallat, De-zeuze, Devade, Dolla Bioulès ont grande-ment participé à démystifier l’objetartistique.Aujourd’hui, le plus célèbre des artistes dela région est sans conteste Pierre Soulages,

installé entre Paris et Sète. Ses peinturesmono pigmentaires, toutes fondées sur laréflexion de la lumière et les états de la sur-face du noir que l’on désigne de l’expression“Outre-noir”, l’ont amené à exposer auCentre Georges-Pompidou à Paris, auMusée de l’Hermitage de Saint-Pétersbourgavant qu’en 2007, le Musée Fabre de Mont-pellier lui consacre une salle, suite à une do-nation de vingt œuvres de l’artiste à la ville.Un temps, Anselm Kieffer, célèbre artiste au-teur de sculptures monumentales, eut sonatelier à Barjac dans le Gard. Sophie Calle,plasticienne réputée, dont le travail d'artisteconsiste à faire de sa vie, notamment lesmoments les plus intimes, son œuvre en uti-lisant tous les supports possibles, aime à seressourcer au Cailar, en petite Camargue. Etn’oublions pas que la figuration libre – quia explosé dans les années 80 avec ces toilesrock et arabisantes, cette peinture volontai-rement “grossière” quand il ne s’agit pas de“bad painting” – si elle est née à Nice, atrouvé ici une terre d’élection.En prolongement de ce mouvement, le Sé-tois Hervé Di Rosa a d’ailleurs inventé l’artmodeste, qui dispose depuis 13 ans de sonmusée international, le Miam, à Sète. Au-tant d’artistes vibrionnants, dont les œuvresse retrouvent dans les musées de la région,que ce soit le Carré d’Art à Nîmes, le Muséed’Art contemporain de Sérignan, le Muséed’Art Moderne de Céret, sans oublier lemusée Fabre de Montpellier ou le musée

Fleury de Lodève. Aujourd’hui, de nouveauxtalents émergent en Languedoc-Roussillon.Ainsi, l’artiste peintre Pierre-Luc Poujol, laphotographe Catherine Gfeller, la plasti-cienne Audrey Martin ou TTY-Art exposentleurs œuvres dans les nombreuses galerieset centres d’art contemporains qui émaillentle territoire régional de Collioure, à Aigues-Mortes, de Nîmes à Carcassonne en passantpar Narbonne, Perpignan, Béziers ou Nîmes.

Dufauvismeàl’artmodeste

LES TOILES DU NÎMOIS CLAUDE VIALLAT, L’UN DES FONDATEURSDU MOUVEMENT SUPPORTS/SURFACES.

LE SÉTOIS HERVÉ DI ROSA DEVANT L’UN DESPANNEAUX QU’IL A RÉALISÉ DANS SA VILLE.

PIERRE SOULAGES, DEVANT L’UNE DE SES TOILESDUMUSÉE FABRE ÀMONTPELLIER.

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BOUGER CULTURE

Du célèbre carnaval de Limoux – leplus long du monde – à la fêtede l’ours en Vallespir, en passantpar les fêtes camarguaises, la sar-dane, les corridas ou les joutes

nautiques et sans oublier bien sûr les fêtesdes vendanges, la région est riche de tradi-tions festives qui perdurent depuis parfois dessiècles.Dans cette région à l’esprit frondeur, ces fêtespopulaires furent aussi longtemps un moyend’affirmer son identité et de résister au rou-leau compresseur que tentait d’imposer lepouvoir central. Alliant légendes, folklore, re-ligion ou moments importants de la vie pay-sanne d’autrefois, ces fêtes et traditionsrestent vivaces et conviviales. C’est le cas no-tamment des fêtes avec des animaux toté-miques, qui incarnent l’appartenance à unemême communauté, qui se déroulent à Vil-

leveyrac, Mèze, Loupian, Pézenas ou Bessan.Si elles se tiennent toute l’année, une grandepartie de ces manifestations se déroulent du-rant la belle saison. Il en est ainsi de la fêtede la Saint-Louis à Aigues-Mortes, de la fêtede la Saint-Pierre avec ses célèbres joutes à

Sète, de la fête de l’huître à Bouzigues, de lafête du Babau à Rivesaltes, de la fête de lavannerie à Vallabrègues, sans oublier biensûr, les nombreuses fêtes votives qui ponc-tuent l’été.

Uneculture,desculturesTerre riche d’histoires, le Languedoc-Roussillon en a gardé des traditions et des culturesmultiples, qui s’enrichissent de l’apport des artistes qui vivent et s’inspirent de cette région.

Dans leSud,onfaitdansersavie !Région de soleil, creuset de cultures, le Languedoc-Roussillon offre de nombreux rendez-vousculturels toute l’année.Toutefois, c’est l’été que la région devient une terre d’accueil de festivals,bénéficiant de cadres uniques pour faire rayonner la culture.La majesté des arènes de Nîmes, la solennité de la cité de Carcassonne, la magie du théâtre dela Mer de Sète, l’élégance de la cour du Duché d’Uzès..., autant de lieux uniques, pour des mo-ments uniques. Durant la saison, les alentours du Golfe du Lion deviennent ainsi la plus grandesalle de spectacle de France ! Et il y en a pour tous les genres, avec de la chanson française, dulyrique, de la danse, de l’électro, du théâtre, de l’opérette, du jazz, du rock, de l’humour ou dureggae. Une bonne centaine de festivals qui rythment l’été et confirment que le Sud sait être unevraie terre d’accueil.

LES ARÈNES DE NÎMES.

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SUDdeFrance - 84 -

Unerégiond’architectureetdedesign De villes modernes accrochées à leur passé,

de villages typiques tournés vers l’avenir,le Languedoc-Roussillon en est peuplé.

LE LYCÉE HÔTELIER GEORGES-FRÊCHE À MONTPELLIER.

Depuis plusieurs décennies, desarchitectes de renom ont apposéleur griffe sur les grandes villes.L’architecte catalan Ricardo Bof-fil a remodelé le quartier d’Anti-

gone à Montpellier pour lui apporter unetouche néo-classique et Claude Vasconi acouvert le Palais des Congrès de plaques degranit rose. Le styliste Christian Lacroix adonné des airs de gentils monstres auxrames d’une des lignes de tramway de la ca-pitale régionale.A Nîmes, Norman Foster a habillé de verre etde fer le Carré d’Art. Philippe Starck a, lui,mis en scène les armoiries de la ville (le pal-mier et le crocodile) dans un audacieux mo-bilier urbain. Dans la cité romaine, lesimmeubles signés Jean Nouvel ont des alluresde paquebots et plus récemment, à Mont-pellier, le nouvel Hôtel de Ville ou le show-room du temple du design contemporain,c’est lui. Le nouveau centre culturel L’Archi-pel à Perpignan, c’est toujours lui ! A Mont-pellier, c’est la célèbre architecte Zaha Hadidqui signe le nouveau bâtiment abritant les ar-

chives départementales, Pierre Vives. Massi-miliano Fukas, a lui réalisé le lycée hôtelierGeorges Frêche. En Lozère, Jean-Michel Wil-motte a “sévi” au centre thermal de La Chal-dette. Rudy Riciotti et sa passerelle desAnges, à Saint-Guilhem-le-Désert, AnneGaubert et François Moget qui ont conçu lemusée de Sérignan autour des sculptures deDaniel Buren, ou encore de Michel Macary,appelé à laisser son empreinte dans le cadredu développement vers le sud de Montpel-lier… en Languedoc-Roussillon, les grandessignatures de l’architecture contemporainenous en mettent plein les yeux !

Des architecteset des festivalsEn juin 2013, c'est le retour du Festival desArchitectures Vives : les cours des hôtelsparticuliers de Montpellier seront mises enscène et en lumière par le travail d’unejeune génération d’architectes, paysagistes,et urbanistes. Pour sa 8e édition, le FAV in-nove en s’installant également à La Grande-

Motte qui, en 2010, a reçu le label “Patri-moine du XXe siècle” du ministère de la Cul-ture et de la Communication. A ce titre, LaGrande-Motte devient un lieu d’accueil entotale adéquation avec le Festival dont l’ob-jectif premier est de faire découvrir le patri-moine architectural de la région.Mais le Languedoc-Roussillon, c’est aussiune région avec une culture du design quis’affirme désormais un peu partout. Desboutiques spécialisées dans les cœurs ou enpériphérie de villes, des show-rooms, desrestaurants, des hôtels, des chambresd’hôtes, sur des plages privées… font duLanguedoc-Roussillon une destination privi-légiée pour les amateurs de design.En 2013, Montpellier accueille, pour ladeuxième année consécutive, le DesignTour, un événement itinérant et local, oùtous les amateurs de design, de création etd’art de vivre découvrent le meilleur de lajeune création française et internationale,les dernières nouveautés et tendances de lasaison présentées par les lieux qui font vivrele design au cœur de leur territoire.

BOUGER ARCHITECTURE ET DESIGN

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LES AMÉNAGEMENTS DE L’AVENUE FEUCHÈRES A NÎMES.

LES ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DE L’HÉRAULT, RÉALISÉES PAR ZAHA HADID.

LES LIEUX DE CONVERGENCE DU DESIGN SE MULTIPLIENT.

LE CARRÉ D’ART, SIGNÉ NORMAN FOSTER À NÎMES.

LA NOUVELLE MAIRIE DEMONTPELLIER,DE JEANNOUVEL.

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S’il est un patrimoine bien vi-vant, c’est celui-là. Car les mé-tiers d’art, dont l’histoire etl’origine se perdent dans lessiècles passés, sont les garants

d’une mémoire et d’une continuité. Qu’ils’agisse comme les fourches de Sauve dereproduire des gestes millénaires, ou de don-ner naissance à des interprétations commela joaillerie du grenat catalan, tous ces sa-voirs participent au charme de la région.Dans nombre de villages du Capcir, des Cé-vennes ou des vallées d’Aude, ces métierssont bien vivaces et sont de plus en plus re-

présentés par de jeunes et dynamiques arti-sans qui aiment transmettre leur passion.Certains métiers ont même permis de don-ner vie à une véritable activité de grandequalité, participant fortement de la notoriétéd’un lieu. C’est le cas avec les verriers d’artde Claret, avec la dizaine d’ateliers de lu-thiers et d’archèterie de Montpellier ou en-core les potiers à Anduze. Parfois même,telles les vigatanes (les sandalettes catalanes)ou les toiles tissées des Toiles du Soleil, despassionnés ont réussi à relancer avec succèsune activité qui avait failli disparaître.

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Unconservatoirepour lafourcheàSauveLe très charmant village de Sauve avait un secret, jalousement conservé pendant dix siècles, celui de lafabrication de la fourche à trois becs de micocoulier. Depuis maintenant huit ans, le conservatoire du villagedévoile cette tradition ancestrale. Le visiteur peut y flâner à travers galeries et salles, s’informer sur le sujetauprès de bornes et des murs d’images. Il plonge encore dans les secrets de culture du micocoulier et defabrication de ses fourches. Ce conser-vatoire perpétue donc la tradition avec un atelier de fabrication defourches en bois de micocoulier d’ailleurs toujours vendues aux professionnels qui les utilisent dans l’élevageou l’agriculture. Les particuliers s’en emparent plutôt comme d’un élément décoratif pour des décorationsrustiques, certains professionnels pour des reconstitutions d’époque. Sachez dès à présent que ces fourchessont cuites.

Conservatoire de la fourche, rue des Boisseliers à Sauve. Tél. 00 33 (0)4 66 80 54 46.www.lafourchesauve.com

LegénieauboutdesdoigtsLes métiers d’art sont l’essence d’une région, son patrimoineet son identité. En ce domaine, le Languedoc-Roussillonest riche de traditions.

BOUGER ARTISANAT

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BOUGER ARTISANAT

Derrière un porche en bois, on

découvre un fringant jeunehomme et sa compagne, oc-cupés à sculpter des barresde métal. Le lieu est un peuaustère, sombre, l’ambiance

très studieuse. On a du mal à imaginer cesdeux tourtereaux enfermés toute la journéeentre ces vieux murs de cayroux. Outre lesséries traditionnelles proposées toute l’annéecomme l’Ovalie, le Xapa ou le Patufet,Morian et Aurélie excellent dans la créationde pièces uniques, commandées deux ansà l’avance. « Notre métier peut paraîtredécalé par rapport à la frénésie du mondeactuel. C’est vrai qu’ici à part le bruit desoutils, le souffle du vent sous la porte, c’estplutôt un silence quasi monacal ». L’impressiontrès nette que le temps s’est arrêté justeau-dessus de leurs têtes, dans ce villagesitué au pied des contreforts des Aspres quiferme la plaine du Roussillon, avant leConflent.

«Laproductivité,lavitessesont l’antithèsedenotremétier»

« Nous sommes deux irréductibles artisansd’autrefois : on cherche le beau, l’unique,le couteau qui sera celui d’un seul homme.

Alors, cela prend du temps. On peut passercinq jours sur un couteau», racontent Mo-rian et Aurélie. Au-dessus de l’établi, le gesteest large, la frappe précise et légère. « Jeviens de finir le forgeage de ma premièrelame à partir du minerai du Canigou ! C’estun projet qui me tient à cœur depuis long-temps : réaliser un couteau entièrement enacier de bas-fourneau obtenu à partir duminerai du personnage le plus célèbre dupays catalan ».Pour réaliser cet acier, il a fallu aller chercherle “caillou” brut dans des mines abandon-nées près de Sahorre et Balatg, construireun four en terre, mettre au point le charbonpour la combustion, et obtenir la “loupe”,c'est-à-dire le futur métal qui sera ensuitefeuilleté, épuré et enfin forgé pour obtenirun acier très symbolique. Un petit morceaude la montagne sacrée catalane en somme !« Il sera entièrement en acier, d’un seul te-nant, de la pointe jusqu’au manche, je vaislui donner une ligne hyper pure, très mo-derne, pour faire le lien avec le passé », ex-plique Morian. Utiliser en priorité les maté-riaux locaux, c’est véritablement la devisede la coutellerie d’art de Bouleternère. C’estaussi vrai dans le choix des bois pour lesmanches, sélectionnés par Aurélie, ébénistede formation. C’est elle qui donne son âmeau couteau : bois de genévrier, d’olivier, de

pistachier, de racines de bruyère, de buis,d’arbousier, de noyer et de chêne vert.« Selon l’essence de bois, le couteau changed’identité. Cela commence par son parfum,parce que chaque bois a une odeur particu-lière», raconte Aurélie, une des très raresfemmes de la profession en France. Maissouvent une seule essence de bois suffit.Un nœud particulier sur une veine crée undécor à lui seul. Les motifs de la nature sedéclinent à l’infini, comme l’inspiration deces deux grands talents de la coutellerie.

Coutellerie d’Art,8 bis, carrer Michel de Pontich.Tél. 00 33 (0)4 68 73 81

ABouleternère,lescouteliersdéfientletemps

Dans une ancienne grange,située derrière l’église deBouleternère, on entendrésonner le bruit cinglantdu métal et quelques loin-tains murmures. Bienvenuedans la coutellerie d’artde Morian Theuns et AurélieMarquès.

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Flâner sur la plage ou opter pourdes vacances énergiques, c’est àchacun son tempo. Sur ou sousla terre ferme, sur l’eau ou dansles airs, les possibilités offertessont presque sans limites. Lespartisans du farniente auront le

choix d’où poser leur serviette parmi les 220kilomètres de plages de sable fin. Les côtesde La Franqui ou de Carnon sont des spotsréputés pour les amateurs de planche à voileou de kitesurf. Les fans de nautisme appré-cieront que vingt des ports de plaisance dela région sont labelisés “Pavillon bleu”, gagede qualité des eaux et de respect de l’envi-ronnement. Les amateurs de sensationspourront tester la nouvelle soufflerie de Lé-zignan qui permet de simuler une chutelibre, ou alors s’évader en Montgolfière au-tour d’Uzès. Les familles pourront se dépay-ser au parc des loups de Gévaudan ou à laréserve africaine de Sigean ou bien encoreemmener les enfants au labyrinthe de Ville-neuve-lès-Maguelone. En Languedoc-Rous-sillon, l’ennui, connait pas !

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Unbonbold’air!Riche d’un nombre de jours ensoleillés (plus de 300) hors-normes, le Languedoc-Roussillonest une terre où il fait bon vivre dehors.

Grottesetbaladesentoutgenreetpourtous lesgoûtsA six pieds sous terre, la région – tamisée de grottes et d’avens –recense le réseau souterrain le plus important au niveau national.Une quinzaine de ses sites aux formes curieuses, aux étroites galeriesou aux vastes salles souterraines est accessible au public. Ces grottessurprennent offrent des tableaux comme “Les cent mille soldats” dela grotte de Trabuc ou “La vierge à l’enfant” de la grotte desDemoiselles. Dans la caverne de Labeil surgit un cour d’eau tandisque les sites Armand et Dargilan, au cœur de la Lozère, cachent destrésors séculaires. Toute proche, la grotte de Trabuc – aux portesd’Anduze – est incontournable tandis que la Cocalière – aux confins

du Gard – est une des trois plus belles grottes de l’Hexagone.A Saint-Guilhem-le-Désert, Clamouse – lagrotte classée “site scientifique pittoresque” – se fait l’écrin d’un spectacle son et lumière le tempsd’une saison, tandis que Les Canalettes et Fontrabiouse offrent à voir des galeries hors du temps. Enplein air, les balades en région prennent des chemins mythiques – de Saint-Jacques-de-Compostelle àla route de l’écrivain Robert Louis Stevenson – de l’Aubrac, des Cévennes, au Canigou à la Méditerranée.Près de Montpellier, les dolmens et menhirs de l’Hortus sont inévitables. Centres et fermes équestresjalonnent la région, dont La Goutarende, village audois du cheval à deux pas de Carcassonne.

Comité Régional de la Randonnée Pédestre L.R. Parc Club du Millénaire - Bât. 311025, avenue Henri-Becquerel, Montpellier. Tél. 00 33 (0)9 72 19 52 86

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LE VERDOUBLE, PRÈS DE PEYREPERTUSE.

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Les stations de montagne propo-sent une multitude d’activités enplein air dans un environnementauquel la végétation florissantedonne une beauté échevelée etvivifiante ! Ainsi, dans la stationBolquère-Pyrénées 2000, au

cœur du Parc Naturel Régional des PyrénéesCatalanes, les randonnées le long des lacs,tels que les Bouillouses, le lac de Matemale,de hauts sommets offrent, en plus d’un pa-norama unique, l’occasion de rencontrer lafaune montagnarde, isards, grand tétras,mouflons, marmottes, gypaètes mais aussil’opportunité de pratiquer du parapente, ducanyoning ou du rafting dans les eaux lim-pides du Massif du Canigou, à la découvertedes plus beaux canyons catalans. A deuxpas des plages méditerranéennes, l’Espace

Cambre d’Aze invite aussi à des sports pluspaisibles : pêche, spéléologie sans oublier lesbains d’eau chaude de Llo ou de Saint Tho-mas. Le lac de Belcaire, à la station audoisede Camurac, est propice à la baignade et lepays de Sault est traversé de nombreux sen-tiers pédestres ou de VTT pour partir à la dé-couverte de somptueuses forêts, des gorgessauvages et spectaculaires du Rébenty. Amoins de préférer explorer les nombreuxchâteaux d’origine wisigothe avant d’em-prunter le sentier cathare qui traverse le Paysde Sault, de Belvis à Comus, en passant parla forêt de Picaussel. Dans les Cévennes, lastation Bleymard - Mont-Lozère est un siteidéal pour emprunter le chemin entreprispar Robert Louis Stevenson qui parcourut,en 1878, près de 252 kilomètres avec sonânesse, Modestine. Locations d’âne et ran-données accompagnées sont au pro-gramme. Ce chemin de grande randonnée(GR70) qui passe par les sommets du MontLozère, le pays du Gévaudan et les valléescévenoles peut aussi se faire en poney ou àpied et par tronçons. Les stations thermalespour la détente et les bienfaits des eaux demontagne, la gastronomie qui regorge despécialités, garantissent aussi les plaisirs quifont les séjours réussis.

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Les stations de sports d’hiverne ferment pas leurs portesau printemps. Elles troquentle blanc pour le vert, les skisou raquettes pour deschaussures de marche,VTT ou ânes…

Lesvoiesvertes,100%natureElles sillonnent la région et n’en finissent pasde s’allonger, pour le plus grand plaisir desvététistes, des rollers et autre promeneursnon motorisés. Elles permettent de rejoindreles plages en toute sécurité, en contournantun étang (Voie Verte du Lez, Montpellier-lamer, 6 km), en suivant un canal à l’ombredes platanes (de Béziers à Portiragnes,15 km).D’autres se font côtières, celle de Narbonneà Saint-Pierre-la-Mer (29 km) qui longe lescanaux – notamment le chemin de halagedu canal du Midi – et l’étang de Gruissan,quand celle de Carnon à La Grande-Motte,(6 km) dessert les plages. A l’intérieur desterres, elle traverse vergers et vignobles etamorce une découverte de la petite Ca-margue (de Vauvert à Gallician, 7 km) ouemmène à la rencontre de villages plein decharme (la voie verte de l’Agly, 14 km) sansperdre de vue le Canigou.La plus longue, la voie verte du Haut-Lan-guedoc, “Passa Païs”, cumule 59 kilomètresaménagés sur une ancienne voie ferrée. Dansl’Hérault, elle s’insinue dans la vallée du Jaur,qui s’écoule au pied des monts du Somail etde l’Espinouse.Au cœur de la garrigue, parmiles chênes verts, yeuses, cistes et bruyèresblanches ou au cœur de forêts humides, deschâtaigneraies et des vignobles, elle caracolejusqu’à Mons-la-Trivalle en franchissant lePont Eiffel, après une halte obligée àOlargues, la médiévale labellisée parmi les“plus beaux villages de France”.Son parcours, qui traverse le Parc Naturel Ré-gional du Haut-Languedoc, permet d’accéderà de nombreux sites : grotte de la Devèze,musée de la préhistoire régionale à Saint-Pons-de-Thomières, maison et église des Hos-pitaliers de Saint-Jean de Jérusalem à Saint-Vincent-d’Olargues…

Lamontagneenété,unprivilègeàsavourer

BOUGER NATURE

VTT AUX ANGLES.

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L’image d’Épinal du Lan-

guedoc-Roussil lon, cesont les Gorges du Tarn !Le long ruban turquoisecreusé dans le calcaire, fi-gurant par moments unvéritable canyon, est la

destination fraîcheur de l’été.Le canoë de randonnée y est depuis long-temps l’activité la plus pratiquée. Mais d’au-tres sites existent pour la pratique des sportsd’eau vive : l’arrière-pays regorge de rivièreset torrents, l’eau ayant, à peu près partout,creusé son lit dans le calcaire des caussesou en plaine.En famille, on recherchera la tranquillité ra-fraîchissante des lacs de haute montagne :ceux de Villeneuve-de-la-Raho ou desBouillouses dans les Pyrénées-Orientales, deNaussac en Lozère ou le lac artificiel du Sa-lagou, dans l’Hérault, sont réputés. On peutleur préférer la fraîcheur des rivières : le Gar-don près d’Uzès, déroulant son lacet paisiblesous les arches du Pont du Gard. Ou lesgorges de l’Hérault au départ de Ganges(Gard) jusqu’à Saint-Guilhem-le-Désert (Hé-rault) : la rivière des Héraultais est le paradisdes canoës ondulants dans l’eau verte lelong des rochers - des bans calcaires juras-siques très compactes, où viennent lézarderles baigneurs. Mais les amateurs de sensa-tions plus sportives préfèreront, au voyage“peinard”, la descente en eaux tumul-tueuses : attention, certaines rivières, sou-mises à un régime torrentiel, sont accessiblesuniquement aux pagayeurs avertis ou enca-drés !La technique mixte du canyoning, qui asso-cie spéléologie, plongée et escalade pour

descendre le lit des torrents, compte parmiles nouvelles disciplines en vogue chez lessportifs. Mais on peut également pratiquerle rafting, l’hydrospeed ou la nage en eauvive dans ces torrents.Si la Lozère, souvent appelée “châteaud’eau” de la France, offre plusieurs rivièresréputées (le Tarn, le Lot, l’Allier). Chaquedépartement est une destination en soi.Dans le Gard, les parcours navigables seconcentrent sur la Cèze, le Vidourle et leGardon. Dans l’Hérault, les fleuves Héraultet Orb sont des destinations très prisées. Lefleuve Aude, par sa diversité, offre aux spor-tifs plusieurs tronçons de rivières en fonctiondu débit d’eau et du niveau de difficultésrecherché, tandis que dans les Pyrénées-Orientales, les pagayeurs se concentrent surdeux fleuves côtiers : le Tech et la Tet. Par

ailleurs, les gorges du Llech dans ce dépar-tement sont idéales pour la pratique du raf-ting. Dans la plupart de ces cours, il est pos-sible de louer son embarcation et de partirseul, le canyoning et le rafting étant des dis-ciplines qui s’exercent toujours en groupe,ou accompagné d’un guide de haute rivièrebreveté.Plusieurs topos guides ont été édités par lescomités départementaux de canoë-kayak :à chaque fois, le degré global de difficultédes rivières et les niveaux de passages lesplus difficiles sont indiqués.

Renseignements auprèsdu Comité Régional de Canoë-Kayakdu Languedoc-RoussillonTél. 00 33 (0)4 67 82 16

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BOUGER NATURE

Rafting,canyoningoucanoë,onsejetteàl’eau!Les férus de sport aquatiquen’ont qu’à choisir dans ledédale de lacs, rivières,torrents que comptela région : canoë-kayak,rafting ou canyoning…À chacun sa pagaie !

CANÖE DANS LES GORGES DU TARN.

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La Méditerranée et le Golfe du Lionqui baigne le Languedoc-Roussillonoffre un vaste “terrain de jeu” pourtous les amoureux de la voile. Desvents changeants, du soleil tout aulong de l’année, des eaux chaudes

en été, le Languedoc-Roussillon est vérita-blement une région de voile avec ses 25ports de plaisance et ses 22 000 places, dontPort-Camargue, le plus grand d’Europe.Des loueurs de bateaux à voile ou à moteur,avec ou sans skipper, des installations por-

tuaires adaptées aux plaisanciers, des acti-vités touristiques à portée de ceux qui fontescale, des régates organisées été commehiver, des salons nautiques, des manifesta-tions sportives d’envergure nationale et in-ternationale, la présence de grands naviga-teurs… autant d’atouts pour considérerdéfinitivement le Languedoc-Roussilloncomme une terre de mer.Côté plongée sous-marine, on peut partir àla découverte des loups, des muges, desseiches, des poulpes, des homards ou deshippocampes, qui avec des milliers d’autresespèces animales peuplent les fonds marins.Si la Côte Vermeille – avec notamment laréserve marine de Banyuls-Cerbère – est unedestination bien connue des plongeurs, labande rocheuse de La Grande-Motte, lesépaves au large de l’Espiguette ou encoreles Tables au large du Cap d’Agde, sont au-tant de sites à explorer.Baptême de plongée, exploration, il y en apour tous les goûts sur cette “Mare Nos-trum”, comme l’appelaient les Romains.

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BOUGER NATURE

Dèsquelevent soufflera…Elles sont devenues la signature de nos plages : lesailes multicolores des kitesurfers. S’il est difficiled’établir l’origine du kitesurf, c’est dans la régionqu’en 1996 émergent des eaux les premiersprototypes à peu près stables.Aujourd’hui, ils sont50 000 en France adeptes du kitesurf, et peut-être5 000 à pratiquer ce sport sur nos plages. Les spotsles plus fréquentés courent entre la magnifiqueplage de l’Espiguette, Port-Camargue, Carnon,Palavas, les Aresquiers, le Cap d’Agde et Sète, etplus loin La Franqui. Seule restriction pour lapratique de la discipline, l’arrivée des baigneursl’été. Mais les kitesurfers depuis quelques années

ont leurs zones réservées dont Villeneuve-lès-Maguelone, l’Espiguette et des zones délimitées depuisle Grand Travers (La Grande-Motte) jusqu’à Saint-Cyprien, dans les Pyrénées-Orientales.

Unemeràdécouvrirdessus,dessous!

Que ce soit avec ses 25 portsde plaisance ou grâce à sesnombreux centres de plongéesous-marine pour explorer les richesfonds marins, la régionest totalement dédiéeà la Méditerranée.

COURS DE VOILE AU LARGEDE LA GRANDE-MOTTE.

KITESURFEUR À LA FRANQUI.

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D’origine écossaise, ce

sport en plein essor,inscrit au pro-gramme olympiqueen 2016 à Rio, quise pratique en pleinenature associe à ses

règles et techniques, nécessitent discipline,concentration et détente. Si le golf se déroulesur un terrain bien délimité, l’environnementa son importance. Pratiquer 6 à 8 kilomètresde marche, en arpentant les fairways, dansun cadre enchanteur et sous un ciel clémentfait forcément la différence. Ajoutons à cedénominateur commun et favorable qu’aucungolf n’est identique… Celui de Carcassonne,par exemple, situé au pied de la cité médié-vale, offre une superbe vue panoramique sur

les Pyrénées et la Mon-tagne Noire et possède untrou (le n. 9) considérécomme l'un des plus ori-ginaux d'Europe. Dessiné par les architectesMorandi & Harradine, le parcours de NîmesCampagne est réputé pour la difficulté de sesgreens et pour ses fairways étroits, bordésd’essences d’arbres variées. Le golf du Capd’Agde étire un parcours exigeant en bordurede mer, parmi les oliviers, les palmiers et lespins parasols.Dans les Cévennes lozériennes, à proximitédes Gorges du Tarn et de l’Aubrac, le golf deLa Canourgue, garantit, dans un environne-ment vallonné et boisé, le plaisir d’un parcourstechnique en raison de l’étroitesse de ses fair-ways et de ses multiples dévers. Impossible

de swinguer les pieds à plat sur le parcoursdu golf de Font-Romeu qui offre des situationsde jeu inédite dans un décor de carte postale,les cimes pyrénéennes sur fond de ciel bleuméditerranée !Quant à celui du Domaine de Falgos, égale-ment situé dans les Pyrénées-Orientales, il fi-gure parmi les plus beaux, paysage épous-touflant et parcours difficile mais plaisant sontau rendez-vous. La diversité des parcours, desbords de mer à ceux paysagers de Lozère ouceux d’altitude des Pyrénées, attire chaqueannée de plus en plus de passionnés de Francecomme de l’étranger.

BOUGER NATURE

DesgolfspourprosetamateursAvec une vingtaine de golfs, le Languedoc-Roussillon a tous les atouts pour séduire amateurset professionnels.

• Carcassonne. 18 trous - par 715 758 m.Tél. 06.13.20.85www.golf-de-carcassonne.com• Narbonne Sainte Rose.Centre d'entraînement et Golf“Pitch & Putt” de 18 trous - 1 200 m.Tél. 04.68.27.37.99www.golfsterosenarbonne.com• Nîmes Campagne. 6 135 m18 trous par 72.Tél. 04.66.70.17.37www.golfnimescampagne.com• Golf de Nîmes Vacquerolle18 trous - par 72 - 6 185 mTél. 04 66 23 33 33

www.golf-nimes.com/• Cap d'Agde. 18 trous par 726 279 m.Tél. 04.67.26.54.40www.golf.ville-agde.fr/• Coulondres (Saint-Gély-du-Fesc).18 trous - par 73 - 6 149 mTél. 04.67.84.13.75www.coulondres.com• Fontcaude. 18 trous - par 6 250 m.Tél. 72 04 67 45 90 10.www.golfhotelmontpellier.com• La Grande-Motte. 18 trous - par 726 200 m et 18 trous par 58 - 3 200 m.Tél. 04 67 56 05 00www.lagrandemotte.fr/• Montpellier. Massane. 18 trouspar 72 - 6 081 m.Tél. 04 67 87 87 87www.massane.com• Saint-Thomas (Béziers). 18 trouspar 72 - 6 131 m.Tél. 04 67 39 03 09www.golfsaintthomas.com

• Le Sabot-La Canourgue. 18 trouspar 71 - 5 452 m.Tél. 04 66 32 84 17www.golf-desgorgesdutarn.com/• Falgos Golf Resort (St-Laurent-de-Cerdans) 18 trous - par 70 - 5 177 mTél. 04.68.39.51.42. www.falgos.fr• Saint-Cyprien. 18 trous - par 736 475 m.Tél. 04 68 37 63 63.www.saintcyprien-golfresort.com

• Alès Ribaute. 6 trous - par 191 000 m.Tél. 06.08.24.24.10www.golg-ales-ribaute.fr• Uzès. 9 trous - par 36, 2 955 m.Tél. 04.66.22.40.03 www.golfuzes.fr• Lamalou-les-Bains. Golf de 9 trous par 352 600 m.Tél. 04.67.95.08.47www.golf-lamalou-les-bains.com• Domaine de Barres (Langogne).Golf 9 trous - par 36 - 2 700 m.Tél. 04 66 46 08 37www.domainedebarres.com/• La Garde-Guérin (Villefort)9 trous - par 32 - 1 864 m.Tél. 04 66 46 91 90• Font-Romeu. 9 trous - par 362 517 m.Tél. 04 68 30 10 78.www.golf-font-romeu.fr• Montescot (Perpignan) 9 trouspar 36 - 3 027 m.Tél. 04.68.82.79.29www.golfclubdemontescot.com/

Ligue de Golf du Languedoc-Roussillon.Tél : 04.66.68.22.62www.liguegolflanguedocroussillon.org

LOZÈRE

GARD

HÉRAULT

AUDE

PYRÉNÉES-ORIENTALES

CARCASSONNE

NARBONNESAINTE ROSE

NÎMES CAMPAGNE

NÎMES VACQUEROLLE

SAINT-CYPRIEN

LE CAP D'AGDE

LA GRANDE-MOTTE

SAINT-THOMAS(BÉZIERS)

FONTCAUDEJUVIGNAC

(MONTPELLIER)MASSANE (MONTPELLIER)

COULONDRES(SAINT-GÉLY-DU-FESC)

LE SABOT(LA CANOURGUE)

FALGOS(ST-LAURENT-DE-CERDANS)

FONT-ROMEU

MONTESCOT(PERPIGNAN)

ALÈS RIBAUTE

UZÈS

DOMAINE DE BARRES(LANGOGNE)

LAMALOU-LES-BAINS

LA GARDE-GUÉRIN(VILLEFORT)

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“Notre philo-

s o p h i e ,c’est dep r o p o s e run carnetde voyagespour la

peau et le corps, en utilisant les rites debeauté ancestraux et un art de vivre héritédes dynasties d’Asie », explique Anna Ko-leva, la créatrice du très élégant spa Senso-tek à Montpellier. Dans son institut, les soinsse font surtout à base de plantes et racinesénergisantes d’Asie ainsi que de plantesd’Amazonie dynamisantes et aussi de Kom-bucha, utilisé pour fermenter le thé et bé-néficiant d’un fort pouvoir oxydant. Les pro-duits utilisés, naturels, ont même donné lieuà la création d’une gamme de produits cos-métiques. Un lieu de tous les repos.D’autres spas proposent des rites à based’argiles, d’algues, de boues, de beurre dekarité, de miel, d’huile d’argan ou mêmede poudres de plantes. Les gammes de soinsont des plus larges. Car les propriétés thé-rapeutiques de ces produits et huiles essen-tielles, alliées à un véritable savoir-faire, of-frent une nouvelle dimension de bien-êtreaux visiteurs.Qu’ils soient équipés de spa de nage, de ja-cuzzi ou de sauna, ces centres sont au ser-vice du bien-être utilisant tout autant le mo-delage classique que les techniques dushiatsu, de la réflexologie plantaire ou du

massage ayurvédique basé sur les principesde la philosophie traditionnelle indienne.Tout aussi exotiques, quelques hammams,comme le fameux “Bain d’épices”, à Mont-pellier, proposent aux femmes d’expérimen-ter un rituel ancestral de beauté et de dé-tente, dans un cadre chic et dépaysant, en

dégustant un thé à la menthe ou aux épices.Que l’on soit donc à la recherche d’apaise-ment ou de dynamisme, que l’on se préoc-cupe de relaxation, de minceur ou de simpleremise en forme, l’expérience du bien-êtreest facilement possible !

BOUGER BIEN-ÊTRE

UnthermalismeplurielLe Languedoc-Roussillon ne compte pas moins de 12 stations thermales. Un large choix à exploiter pourun maximum de bien-être. Depuis une dizaine d’années, aux traitements médicaux classiques duthermalisme, s’est ajouté une vocation de bien-être et de détente. Salles de massage, de soinscosmétiques, bains d’argile, bains à remous, saunas sont là pour répondre aux attentes d’une nouvelleclientèle en quête de réconfort et de sensations agréables, le tout dans des paysages enchanteurs !Dans les Pyrénées-Orientales entre Céret et Arles-sur-Tech, à 30 kilomètres des côtes méditerranéennes,les sources d’eau chaude d’Amélie-les-Bains sont réputées pour leur richesse en soufre. Et les thermesbâtis sur les bains antiques ouvrent aujourd’hui les portes d’un univers de détente absolue avant departir à l’assaut des cimes du massif des Albères ou de celui du Canigou… Tout proche de l’Espagne, LeBoulou associe thermalisme et tourisme. La station s’insère dans un vaste espace où domine la végétationodoriférante de la garrigue, idéal pour de grandes balades pour se tonifier après s’être décontracté.A Molitg-les-Bains, près de Prades, les thermes se lovent au creux des gorges de la Castellane, au piedde la forteresse médiévale de Paracolls, à proximité du vieux village. Bains de boue en apesanteur, douchepétrissante… le spa thermal promet les pires délices ! La station Prats-de-Mollo-la-Preste permet elle,de conjuguer thermalisme, pleine nature et découverte de l’art du pays catalan. Dans le vieux villageaux murs chargés d’histoire, goûter aux bienfaits des eaux chaudes (44°C) et sulfurées garantit l’oublide la fatigue et des douleurs rebelles.Dans la Haute Vallée de l’Aude, à 310 m d’altitude, la station de Rennes-les-Bains est vouée authermalisme depuis l’Antiquité. Sa tradition s’est enrichie d’un espace forme et d’un espace beautéagréable à conjuguer aux plaisirs de la découverte de l’arrière-pays audois.Dans l’Hérault, c’est à Balaruc, Lamalou-les-Bains ou Avène-les-Bains, que l’on peut expérimenter cenouveau thermalisme, de même qu’àAllègre-les-Fumades en Cévennes ou à La Chaldette en Lozère. Deplus, à ces stations thermales s’ajoutent de nombreux centres de thalassothérapie à La Grande-Motte,Banyuls, Port-Barcarès, Canet-en-Roussillon…www.thalasso-thermale.com

Spaetmassagespourunséjourdétente

Dans unmonde qui va vite, prendre soin de soi est devenu une nécessité. Entre Perpignan et Nîmes,de nombreux établissements de qualité proposent une invitation au voyage et une pause beauté.

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Classique ou haut degamme, les hébergementsdu Languedoc-Roussillonjouent la carte du raffine-ment extrême. Territoirevaste et pluriel, comprenantà la fois une côte littorale

donnant sur le Golfe du Lion et un arrièrepays vert et vallonné, le Languedoc-Roussillonregorge de superbes endroits, représentatifsde l’art de vivre local. Ici, on a cessé de se dé-sirer ailleurs.Surtout, les possibilités d’hébergement sont

extrêmement variées. Ainsi, le séjour en gîteravira les visiteurs désireux de retrouver uneambiance familiale dans une ancienne bâtissetraditionnelle, décorée avec soin par ses hôtes,ambassadeurs privilégiés du terroir.En bord de mer, les villages de vacances oules hôtels tout confort apparaissent commela solution idéale pour profiter tout aussi biende la plage et que de services modernes, telsla piscine, le spa ou la salle de gym. Garantispar le label “Qualité Sud de France”, ces éta-blissements permettent donc de poser ses va-lises dans la région, en tout sérénité.

D’autre part, plus d’une cinquantaine d’éta-blissements retenus pour leurs critères excep-tionnels, forment le Cercle Prestige, initié parSud de France Développement pour un tou-risme d’exception. Les destinations sont mul-tiples : échappée verte dans une authentiquebastide, nuit mystique dans l’enceinte d’unmonastère bénédictin, soirée sous les étoilesdans le restaurant d’un golf catalan, dégus-tation épicurienne dans un domaine viticoleetc. La quintessence du raffinement capablede satisfaire toutes les envies de découvertes,pour des émotions à l’infini.

UnséjoursurmesureEntre hôtels de charme et séjours en gîte raffiné, entre lieuxinsolites et accueil attentionné, la qualité des hébergementsfait de chacun un hôte privilégié.

BOUGER ÉTABLISSEMENTS DE CHARME

Ce label, développé depuis 2008, garantitun accueil chaleureux et professionnel, de laqualité et du confort parmi plus de 800 éta-blissements et sites touristiques de la régionLanguedoc-Roussillon.Qu'il s'agisse d'hébergements, de restau-rants, de caveaux de dégustation, de pointsde vente de produits du terroir, de sites tou-ristiques et culturels, tous s'engagent dansune démarche rigoureuse et tous subissentun audit externe avant la délivrance du label.

Tous ces établissements maîtrisent les basespour accueillir la clientèle en anglais et pourfavoriser l'accueil des personnes à mobilitéréduite, sans compter un engagement fermeà informer clairement et efficacement surtoutes les activités culturelles et de loisirs àpratiquer en Languedoc-Roussillon.

En matière d’hébergement, choisissez Qualité Sud de France

Pour en savoir plus, scannez ce QR codeavec votre Smartphone ou connectez-vousdirectement sur :www.destinationsuddefrance.com/séjours

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C’est en 2006 que la

Région Languedoc-Roussillon a imaginéla création d’unemarque ombrelle,permettant d’identi-fier les produits de la

région. Alliant les produits viticoles – le Lan-guedoc-Roussillon est le premier vignobledu monde en superficie – à ceux de l’agroa-limentaire, la démarche “Sud de France”identifie ainsi et repère des produits aux ac-cents pluriels, riche en saveurs.Réputé pour la diversité de ses produits duterroir, le Languedoc-Roussillon identifie ainsiun véritable art de vivre, qui regroupe aussibien des abricots, des olives, des fraises, desasperges, des oignons, des aubergines, dutaureau, du veau, du pélardon, des nougats,de la confiture de châtaigne, du miel, desanchois, etc.Aujourd’hui, près de 2000 entreprises adhè-rent à la démarche. Et ce sont environ 8 000produits qui signifient ainsi leur engagementsur la provenance et l’état d’esprit lié à uneproduction et des savoir-faire régionaux re-connus. Sud de France s’inscrit ainsi danscette logique comportementale, largementinspirée des grandes thématiques du déve-loppement durable.Sud de France est une approche méditerra-néenne de la consommation, qui proposeaux consommateurs des produits tradition-nels empreints de saveurs originales. Ilmarque ainsi l’intention régionale de faireexister le Languedoc-Roussillon à travers l’ex-

cellence de ses produits, la richesse de sonhistoire, la force de sa nature et la convivialitédes hommes qui l’exploitent. Tous ces pro-duits sont distribués par les enseignes natio-

nales et bénéficient de campagnes de pro-motion régulières en France et à l’étranger.

www.sud-de-france.com

SuddeFrance,lamarqueombrelle citéeenexemple

BOUGER MARQUE

Huit ans après sa création, la marque Sudde France est prise en exemple par d’autrescollectivités qui cherchent à identifier lesproductions de leur territoire. Car il ne fautpas oublier qu’une marque doit remplir plu-sieurs rôles.D’abord, elle doit remplir une mission demémorisation : les consommateurs maisaussi les distributeurs, doivent connaître lamarque et y penser quand ils sont en si-tuation de choix. Les spécialistes parlent

“d'appartenance à l'ensemble de considé-ration” de l'acheteur. Une marque plusconnue, avec de la notoriété, facilite l'en-trée des produits dans les points de vente.Les consommateurs ont alors la possibilitéde la rencontrer, de la reconnaître etdonc de l'acheter.D'autre part, en plus de procurer de la no-toriété, une marque doit apporter del'image et du sens au produit. Elle doit l'as-socier à des croyances fortes, positives et

valorisées telles que la qualité, la praticité,la fiabilité, le goût, le plaisir, le rêve, laconvivialité.... Or, le Languedoc-Roussillonest une zone géographique porteuse devaleurs, dont celle de l’authenticité. Et c’estcette authenticité, notamment avec les au-tres valeurs du territoire, qui donnent senset font la force de cette marque, qui a sé-duit le public.

La force d’une marque

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Pourpréparervotrevoyage

Situé au sud de la France sur l’arc méditer-ranéen, le Languedoc-Roussillon est à 3 h 30de TGV de Paris, 1 h 30 de vol de Londres et2 heures de route de Barcelone.En avion

DEPUIS LA FRANCE :Vols directs depuis Paris (vers Béziers,Perpignan, Montpellier), depuis Rennes (versMontpellier), depuis Nantes (vers Montpel-lier), depuis Lyon (vers Montpellier), depuisAjaccio (vers Montpellier).

DEPUIS LA BELGIQUE :Vols directs depuis Bruxelles (vers Carcassonne,Perpignan, Nîmes, Montpellier)

DEPUIS LA GRANDE-BRETAGNEVols direct depuis Londres (vers Perpignan, Bé-ziers, Montpellier, Nîmes), depuis Manchester

(vers Perpignan), Bristol (vers Béziers), LeedsBradford (vers Montpellier), Liverpool (versNîmes).

DEPUIS L’ESPAGNEVols directs depuis Madrid.Visitez les sites web de l'aéroport deNîmes (www.nimes-aeroport.fr),de l'aéroport de Montpellier(www.montpellier.aeroport.fr),de l'aéroport de Béziers(www.beziers.aeroport.fr),de l'aéroport de Perpignan

(www.aeroport-perpignan.com)et de l'aéroport de Carcassonne(www.aeroport-carcassonne.com)et de l’aéroport de Gérone en Espagne(www.barcelona-girona-airport.com)

En trainTGV direct depuis Genève et Bruxelles.- Réservations SNCF : liaisons quotidiennesTGV entre Paris, Lille et Lyon et les principalesvilles du Languedoc-Roussillon. TGV depuisBruxelles. Liaisons de Barcelona Sants à Per-pignan. Infos sur www.voyages-sncf.com- Liaisons TER : www.ter-sncf.com/Regions/languedoc_roussillon/fr- Infos sur les gares de Montpellier,Narbonne, Nîmes et Perpignan :www.gares-en-mouvement.com/fr

En voiture- A 61 Toulouse - Narbonne- A 75 Montpellier - Clermont-Ferrand - Paris- A 9 Barcelone (Espagne) - Montpellier -

Lyon- A 54 Montpellier - Marseille

Sud de France DéveloppementTourisme en Languedoc-RoussillonTél. + 33 (0)4 67 200 220

www.destinationsuddefrance.com

Comité départemental du tourisme de l’Audewww.audetourisme.com

Comité départemental du tourisme du Gardwww.tourismegard.com

Comité départemental du tourisme de l’Héraultwww.herault-tourisme.com

Comité départemental du tourisme de la Lozèrewww.lozere-tourisme.com

Comité départemental du tourisme des Pyrénées-Orientaleswww.tourisme-pyreneesorientales.com

Maisons du Languedoc-Roussillon à l’étrangerwww.suddefrance-developpement.com

Comment venir ?

Les coordonnées pour vous renseigner

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80 - 96 BOUGER OK:Mise en page 1 06/06/13 12:25 Page96

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La Région lance deux outils pour booster le tourisme en Languedoc-Roussillon :le site Destinationsuddefrance.com pour aider à la préparation de séjours, et l’application « Mon Sud de France »pour prendre le relais auprès des internautes arrivés en Languedoc-Roussillon et les accompagner dans leurdécouverte du territoire. Pour des vacances à la carte.

N o u v e l l e A p p l i c At i o N !

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Téléchargez l’application« Mon Sud de France »

-DirectiondelaCommunicationdelaRégionLanguedoc-Roussillon-©Istockphoto-06/2013

MONTAGE COUV SUDDEFRANCE 2013_Mise en page 1 05/06/13 13:47 Page2

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L A N G U E D O C - R O U S S I L L O NSUD DE FRANCE

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www.destinationsuddefrance.com

Castelnaudary, ville gourmande

Thau, les charmes cachés de l’étang

Perpignan, l’accent catalan de la France

Terrasses du Larzac, la beauté de l’authenticité

Paulilles, le joyau de la côte Vermeille

Pont du Gard, une épopée antique

MONTAGNES : DU CANIGOU AUX CÉVENNES, DES TERRES À DÉCOUVRIR

Week-end chicHébergement

de charme et plein airau programme !

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Castelnaudary, ville gourmande

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Été comme

Languedoc-Roussillonlevrai luxe,c’estd’êtrelà

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Le vrai luxe,c’estd’être là !Sports d’hiver,les équipements et activités 2012,

station par stationTraditions,du carnaval de Limoux à la fêtedu mimosa de Roquebrun,que la fête continue !Gastronomie, la saison des truffes et du foie grasNature,des Pyrénées aux Cévennes,des paysages sublimes dans des espaces protégés

BIEN-ÊTRE, DES STATIONS THERMALES POUR L’APRÈS-SKI !

UNE SUD DE FRANCE HIVER 2012:UNE SUD DE FRANCE 26/10/12 16:39 Page1

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Pont du Gard, une épopée antique

MONTAGNES : DU CANIGOU AUX CÉVENNES, DES TERRES À DÉCOUVRIR

Week-end chic

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de charme et plein air

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le Sud

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