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�� Maladies respiratoires aiguës à tendance épidémique ou pandémique

Maladies respiratoires aiguës à tendance épidémique … · Prévenir et combattre les infections dans les établissements de soins Maladies respiratoires aiguës à tendance épidémique

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Prévenir et combattre les infections dans les établissements de soins

Maladies respiratoires aiguës à tendance épidémique ou pandémique

Guide sommaire

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Maladies respiratoires aiguës à tendance épidémique ou pandémique

Guide sommaire

Prévenir et combattre les infections dans les établissements de soins

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© Organisation mondiale de la Santé 2008 WHO/CDS/EPR/2007.8

Tous droits réservés.

Les appellations employées dans la présente publication et la présentation des données qui y figurent n’impliquent de la part de

l’Organisation mondiale de la Santé aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de

leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites. Les lignes en pointillé sur les cartes représentent des frontières

approximatives dont le tracé peut ne pas avoir fait l’objet d’un accord définitif.

La mention de firmes et de produits commerciaux n’implique pas que ces firmes et produits commerciaux sont agréés ou

recommandés par l’Organisation mondiale de la Santé de préférence à d’autres de nature similaire qui ne sont pas mentionnés.

Sauf erreur ou omission, une majuscule initiale indique qu’il s’agit d’un nom déposé.

Toutes les précautions raisonnables ont été prises par l’Organisation mondiale de la Santé pour vérifier les informations contenues

dans la présente publication. Toutefois, le matériel publié est distribué sans garantie d’aucune sorte, explicite ou implicite, et le

lecteur est responsable de son interprétation et de son utilisation. L’Organisation mondiale de la Santé ne saurait en aucun cas

être tenue responsable de tout dommage résultant de l’utilisation dudit matériel.

Les publications du Département EPR sont disponibles sur Internet à l’adresse : http://www.who.int/csr/resources/

publications/

Design et mise en page : Engage Write & Design. www.engage-geneva.ch

L’OMS souhaite remercier les Centers for Disease Control and Prevention des Etats-Unis d’Amérique pour leur soutien financier

généreux à l’élaboration et à la publication de ce document.

Remerciements

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1.0 INTRODUCTION

2.0 IDENTIFICATION, ISOLEMENT ET NOTIFICATION PRECOCES

3.0 PRECAUTIONS STANDARD3.1 Hygiène des mains3.2 Equipements de protection individuelle (EPI) selon les precautions standard

Gants Blouses et tabliers Protection des muqueuses faciales3.3 Hygiène et etiquette respiratoires3.4 Prevention des blessures causées par des aiguilles ou d’autres instruments

piquants ou coupants3.5 Nettoyage et désinfection des equipements respiratoires3.6 Nettoyage de l’invironnement ou l’on soigne les patients3.7 Gestion du linge et des déchets

4.0 PRECAUTIONS «GOUTELETTES»

5.0 PRECAUTIONS «CONTACT»

6.0 PRECAUTIONS AERIENNES

7.0 CHOIX ET UTILISATION DES MASQUES DANS LE CADRE DES SOINS DE SANTE

8.0 ZONES D’HEBERGEMENT ET TRANSPORT DES PATIENTS8.1 Ventilation de l’environnement8.2 Transport des patients

9.0 MANIPULATIONS POST MORTEM ET AUTOPSIE

SOMMAIRE

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6

89

1215161720

21222426

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29

30

32

343638

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Lutte contre l’infection : maladies respiratoires aiguës

Les conseils fi gurant dans cette brochure sont tirés du guide de l’OMS intitulé « Prévenir et combattre les maladies respiratoires aiguës à tendance épidémique ou pandémique » (sous presse)1. Pour plus de détails sur l’un quelconque des sujets couverts dans cette brochure, le lecteur se reportera au guide complet.

Le présent document examine notamment le cas des MRA à potentiel épidémique ou pandémique et en particulier des MRA suscitant des préoccupations de santé publique de portée internationale. Ces dernières incluent le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), les cas humains d’infection par la grippe aviaire, ainsi que les MRA nouvellement émergentes, non encore signalées et susceptibles de déclencher des fl ambées épidémiques de grande ampleur, s’accompagnant d’une morbidité et d’une mortalité élevées.

La plupart des MRA se transmettent par l’intermédiaire de gouttelettes. Cependant, d’autres modes de transmission sont aussi possibles pour certains agents pathogènes, comme le contact avec des mains ou des surfaces contaminées. Les conseils prodigués dans cette brochure sur la lutte contre l’infection sont donc conçus pour couvrir tous les modes de transmission signalés.

1.0 INTRODUCTION

Conseils à l’intention du personnel soignant pour lutter contre la contamination par des maladies respiratoires aiguës (MRA).

Recommandations essentielles• Notifi er immédiatement tout cas présumé de MRA potentiellement préoccupante, et notamment de SRAS ou d’infection humaine par la grippe aviaire, aux autorités de santé publique compétentes.

• Isoler immédiatement tout cas suspect de MRA potentiellement préoccupante des autres patients et s’assurer qu’il reçoit un traitement et des soins appropriés.

• Appliquer les précautions standard chaque fois que l’on prodigue des soins à un patient, que le diagnostic soit sûr ou présumé. Les précautions standard sont des mesures de lutte contre l’infection de base, à appliquer dans toutes les situations de soins à un patient.

• Appliquer les précautions « gouttelettes » en plus des précautions standard, chaque fois que l’on prodigue des soins à un cas présumé ou confi rmé de MRA infectieuse. Des mesures de protection supplémentaires peuvent être nécessaires lorsqu’on soigne des patients infectés par certains agents pathogènes ou qu’on applique certaines procédures comme celles susceptibles de générer des aérosols (voir tableau page 4).

1 Disponible à l’adresse http://www.who.int/csr/resources/publications/WHO_CD_EPR_2007_6/en/index.html

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Lutte contre l’infection : maladies respiratoires aiguës 3

• Appliquer les précautions « contact » et« gouttelettes », en plus des précautions standard, chaque fois que l’on prodigue des soins à un cas humain de grippe aviaire, à un patient atteint de SRAS ou à un patient pédiatrique présentant une MRA, ou encore lorsque des symptômes cliniques orientent vers un diagnostic probable de croup, de virus paragrippal, de bronchiolite aiguë ou de virus respiratoire syncytial (VRS), pendant les pics d’activité de ces maladies.

• Appliquer les précautions aériennes lorsqu’on prodigue des soins à un patient infecté par un agent pathogène pouvant se transmettre dans l’air sur de longues distances ou lorsqu’on met en oeuvre certaines procédures comme celles susceptibles de générer des aérosols (voir tableau page 4).

• Ventiler l’environnement du patient pour réduire le risque de transmission de maladies par le biais d’aérosols respiratoires.

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Oui

Oui

Oui

Evaluation des risques

Oui

Non

Non

Pas systématiquement

Oui

Oui, si disponible

Non

Précautions standard+

gouttelettes+

contact

Oui

Evaluation des risques

Evaluation des risques

Evaluation des risques

Evaluation des risques

Non

Non

Pas systématiquement

Oui

Non

Non

Précautions standard

Oui

Evaluation des risques

Evaluation des risques

Evaluation des risques

Oui

Non

Non

Oui

Oui

Oui, si disponible

Non

Précautions standard +

gouttelettes

MRA bactériennePrécaution (suite)

Port d’un appareil de protection respiratoire fi ltrant contre les particules par les soignants et les aidants

Port d’un masque chirurgical par les patients en dehors des zones d’isolement

Chambre individuelle

Salle de précautions aériennes

Résumé des précautions de lutte contre l’infection à appliquer systématiquement dans les soins aux patients, à l’exception des procédures générant des aérosols

Pour pénétrerdans la pièce

Dans un rayon d’un mètre des patients

Pour les procédures générant des aérosols

Pas d’agent pathogène identifi é

Pas de facteur derisque de MRApotentiellementpré-occupantea

Virusparagrippal VRS

et adénovirus

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Agent pathogène

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a. Par exemple, syndrome de type grippal sans facteur de risque de MRA potentiellement préoccupante.

b. Les MRA bactériennes désignent les infections respiratoires bactériennes courantes provoquées par des organismes tels que Streptococcus pneumoniae, Haemophilus infl uenzae, Chlamydia spp. et Mycoplasma pneumoniae.

c. Grippe saisonnière, grippe pandémique, par exemple.

d. Grippe aviaire, par exemple.

e. Lorsqu’une MRA nouvellement émergente est identifi ée pour la première fois, son mode de transmission n’est habituellement pas connu. Il faut appliquer des précautions de lutte contre l’infection du plus haut niveau possible jusqu’à ce que la situation soit clarifi ée et le mode de transmission déterminé.

f. Pratiquer une hygiène des mains conforme aux précautions standard (voir partie 3.1).

g. On portera une blouse et des gants conformément aux précautions standard (voir partie 3). Si la demande de gants risque d’excéder les disponibilités, on utilisera prioritairement les gants pour les opérations impliquant un contact avec du sang ou des fl uides corporels (gants non stériles) ou un contact avec des sites stériles (gants stériles).

h. Si l’on s’attend à des projections de sang ou d’autres fl uides corporels et si les blouses ne sont pas résistantes aux fl uides, on portera un tablier étanche à l’eau et résistant aux fl uides par-dessus la blouse.

i. Les soignants doivent utiliser une protection faciale (masque chirurgical et protection oculaire) conformément aux précautions standard si leurs activités sont susceptibles de générer des projections ou des aérosolisations de sang, de fl uides corporels, de sécrétions ou d’excrétions en direction de leurs muqueuses oculaires, nasales ou buccales.

j. A la date où nous rédigeons ce document, nous n’avons connaissance d’aucune transmission interhumaine durable de la grippe aviaire de type A et les éléments disponibles

Hygiène des mains f

Gants

Blouse h

Protection oculaire

Port d’un masque chirurgical par masque chirurgical par masque chirurgicalles soignants et les aidants

g

g

i

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Oui

Oui

Oui

Oui

Pas systématiquement

Oui

Oui

Oui

Oui

Pas systématiquement

Oui

Précautions standard+

aériennes+

contact

Oui

Oui

Oui

Oui

Oui

Pas systématiquement

Pas systématiquement

Oui

Oui

Oui

Pas systématiquement

Précautions standard+

gouttelettes+

contact

Oui

Oui

Oui

Oui

Oui

Pas systématiquement

Pas systématiquement

Oui

Oui

Oui

Pas systématiquement

Précautions standard+

gouttelettes+

contact

Oui

Evaluation des risques

Evaluation des risques

Evaluation des risques

Oui

Non

Non

Oui

Oui

Oui, si disponible

Non

Précautions standard +

gouttelettes

Nouveau virusgrippal sans transmission

interhumaine durablec d

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j

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g

g

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p e

e

Virusgrippal avec transmission

interhumaine durable

SRAS Organismenouvellement

emergent e

ne suggèrent pas l’existence d’une transmission interhumaine du virus par voie aérienne. Un masque chirurgical suffi t donc pour les soins courants.

k. Les éléments actuellement disponibles laissent à penser que la transmission du SRAS dans les établissements de soins s’effectue principalement par contact ou par l’intermédiaire de gouttelettes. C’est pourquoi un masque chirurgical suffi t pour les soins courants.

l. Procédures générant des aérosols associées à un risque accru de transmission d’agents pathogènes : intubation, réanimation cardio-pulmonaire et procédures connexes (ventilation ou aspiration manuelles, par exemple), bronchoscopie ; autopsie ou chirurgie utilisant des outils à grande vitesse.

m. Certaines procédures générant des aérosols ont été associées à un risque accru de transmission du SRAS et de la tuberculose. A ce jour, le risque infectieux lié à l’application de procédures générant des aérosols à des patients atteints d’une MRA bactérienne ou d’une MRA causée par un rhinovirus, un virus paragrippal, le VRS ou un adénovirus n’est pas défi ni. Il convient d’utiliser au

minimum un masque chirurgical bien ajusté.

n. Faute de masques médicaux, utiliser d’autres méthodes de confi nement à la source des sécrétions (mouchoir, tissu ou main, par exemple) lors des accès de toux et des éternuements.

o. Il s’agit d’agents pathogènes courants chez les enfants, qui peuvent ne pas être en mesure d’appliquer ces recommandations.

p. Regrouper les patients présentant le même diagnostic.

q. La ventilation des salles de précautions aériennes peut être naturelle ou mécanique, avec un taux de renouvellement de l’air de 12 RPH au moins et un contrôle directionnel du fl ux d’air.

r.r.r Les salles de précautions aériennes, si on en dispose, doivent être réservées en priorité aux patients atteints d’infections à transmission aérienne (tuberculose pulmonaire, varicelle, rougeole, par exemple) et à ceux porteurs d’organismes nouvellement émergents à l’origine de MRA.

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Lutte contre l’infection : maladies respiratoires aiguës

Reconnaître la présence d’une maladie respiratoire aiguë chez les patients, et en particulier le type de MRA dont il s’agit, est capital pour réduire le risque de propagation de l’infection.

Les patients atteints de MRA peuvent présenter une gamme étendue de symptômes cliniques. Certaines maladies peuvent se propager très rapidement et avoir des implications graves en matière de santé publique. Ces maladies sont désignées dans cette brochure par le terme « MRA potentiellement préoccupantes » et incluent :

• le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) ; • les cas humains d’infection par la grippe aviaire ; • les MRA nouvellement émergentes, encore inconnues ou non signalées.

2.0 IDENTIFICATION, ISOLEMENT ET NOTIFICATION PRECOCES L’identifi cation, l’isolement et la notifi cation précoces des patients atteints d’une MRA potentiellement préoccupante sont essentiels pour endiguer ce type de maladie.

Il faut reconnaître et notifi er dès que possible les MRA potentiellement préoccupantes. Les patients infectés devront recevoir un traitement et des soins appropriés, et des mesures de lutte contre l’infection devront être mises en place immédiatement pour limiter le plus possible toute propagation supplémentaire de la maladie.

• Informer sur-le-champ les autorités de santé publique si l’on suspecte une MRA potentiellement préoccupante.• Isoler tout cas présumé ou confi rmé d’infection par une MRA potentiellement préoccupante dans une chambre ou une zone séparée, à l’écart des autres patients.

Indices précoces amenant à suspecter une MRA potentiellement préoccupanteBien que les défi nitions de cas varient selon les maladies, certains indices épidémiologiques et cliniques généraux doivent conduire à suspecter une MRA potentiellement préoccupante.

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Lutte contre l’infection : maladies respiratoires aiguës

Indices épidémiologiques Antécédents récents du patient (pendant la période d’incubation présumée ou connue), y compris :

• voyage récent dans une zone géographique où l‘on connaît des cas de MRA potentiellement préoccupante ;• exposition professionnelle récente, par exemple à des animaux présentant des symptômes de la grippe aviaire ; ou• contact récent avec un autre patient atteint d’une MRA potentiellement préoccupante.

Indices cliniques Patients atteints ou décédés d’une maladie respiratoire fébrile aiguë et sévère inexpliquée, avec par exemple une fi èvre de plus de 38°C accompagnée de toux et d’essouffl ement, ou d’une autre pathologie sévère inexpliquée telle qu’une encéphalopathie ou une diarrhée, ayant des antécédents d’exposition à la MRA potentiellement préoccupante précédemment mentionnée compatibles pendant la période d’incubation connue ou présumée.

Informer immédiatement les autorités de santé publique si l’on suspecte un cas de MRA potentiellement préoccupante.

Placer tout cas présumé ou confi rmé d’infection par une MRA potentiellement préoccupante dans une chambre ou dans une zone séparée, à l’écart des autres patients.

S’assurer que tous les soignants prodiguant des soins au patient disposent et font usage d’équipements de protection individuelle (EPI) appropriés.

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Que faire si l’onsuspecte chez un patient une MRA potentiellement préoccupante, et notammentun SRAS ou une grippe aviaire ?

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Lutte contre l’infection : maladies respiratoires aiguës

3.0 PRECAUTIONS STANDARD

Lorsqu’elles sont appliquées correctement, les précautions standard, qui sont des mesures de base pour lutter contre l’infection, préviennent les contacts directs non protégés avec des fl uides corporels, du sang, des sécrétions ou des excrétions et réduisent au minimum la propagation des infections associées aux soins.

Les établissements de soins abritent deux sources majeures d’infection : les personnes et les objets contaminés. L’infection peut se transmettre entre individus par divers fl uides corporels contaminés, dont le sang, la salive, le sperme, les écoulements nasals, les fl uides de drainage des plaies, les urines et les excréments. Certaines personnes peuvent paraître en bonne santé alors que leur sang et leurs fl uides corporels sont capables de propager une infection, et les précautions standard doivent être appliquées chaque fois que l’on prodigue des soins à un patient, quel que soit le diagnostic posé pour lui.

Les organismes à l’origine des MRA se propagent la plupart du temps par l’intermédiaire de gouttelettes. Lorsqu’un patient atteint d’une telle maladie tousse ou éternue, des gouttelettes de sécrétions plus ou moins grosses sont expulsées dans l’air et sur les surfaces environnantes. Les grosses gouttelettes se déposent progressivement sur les surfaces autour du patient (généralement dans un rayon d’un mètre autour de celui-ci). Les surfaces peuvent aussi avoir été contaminées par contact avec des mains, des mouchoirs ou des tissus usagés ou avec d’autres matériaux entrés en contact avec des sécrétions. D’autres fl uides corporels et les excreta peuvent aussi contenir des agents infectieux. Les MRA peuvent donc être propagées par des aérosols provenant des voies respiratoires ou par contact avec des surfaces contaminées. De ce fait, outre

Dans tous les établissements de soins, les précautions standard doivent être appliquées systématiquement chaque fois que l’on prodigue des soins à un patient.

Principaux volets des précautions standard

hygiène des mains ;

port d’équipements de protection indivi-duelle (EPI) pour éviter tout contact avec les fl uides corporels ou la peau lésée du patient ;

hygiène et étiquette respiratoires ;

prévention des blessures par des aiguilles ou d’autres objets piquants ou coupants ;

gestion des déchets ; et

nettoyage et désinfection de l’environnement et des équipements.

l’utilisation d’une protection spécifi que contre les gouttelettes (masque chirurgical, par exemple), plusieurs volets des précautions standard, tels que l’étiquette respiratoire, l’hygiène des mains, le nettoyage de l’environnement et la gestion des déchets, sont également essentiels pour prévenir la transmission des MRA.

Les précautions standard doivent être appliquées de manière systématique dans les établissements de soins et revêtent une importance extrême pour réduire le risque de propagation supplémentaire de l’infection dans le cadre des soins prodigués à tous les patients, et notamment les cas présumés d’infection par une MRA potentiellement préoccupante.

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Lutte contre l’infection : maladies respiratoires aiguës

3.1 HYGIENE DES MAINS

• Se laver les mains à l’eau courante et au savon lorsqu’elles sont visiblement souillées ou contaminées par des matières protéiques. • Utiliser un produit à base d’alcool pour la décontamination des mains de routine dans les cas où les mains NE sont PAS visiblement souillées. • NE PAS employer de produit à base d’alcool pour le lavage des mains lorsque celles-ci sont visiblement souillées. • NE PAS employer de produit à base d’alcool pour le lavage des mains après exposition d’une peau lésée à du sang ou à des fl uides corporels. Dans un tel cas, laver les mains à l’eau et au savon, puis les sécher.

Pratiquer les gestes d’hygiène des mains :Immédiatement• En arrivant au travail.

Avant • Un contact direct avec un patient. • L’enfi lage de gants pour effectuer des actes cliniques et invasifs (injection intravasculaire ou intraveineuse, par exemple). • La préparation des médicaments. • La préparation, la manipulation, le service ou la consommation d’aliments. • L’alimentation d’un patient. • Le départ du travail.

Entre• Certains actes probablement salissants pour les mains sur le même patient afi n d’éviter une contamination croisée entre plusieurs sites corporels.

La pratique des gestes d’hygiène des mains avant et après tout contact avec un patient est l’un des principaux moyens pour prévenir la propagation des infections.

A ne pas oublierlorsqu’on pratiquel’hygiène des mains

Si les mains sont visiblement souillées ou contaminées par des matières protéiques, les laver à l’eau et au savon.

Si les mains NE sont PAS visiblement souillées ou contaminées, utiliser un produit à base d’alcool destiné à la décontamination courante des mains.

S’assurer d’avoir les mains sèches avant d’entamer toute activité.

Après• Tout contact avec un patient. • Le retrait des gants. • Le retrait des autres équipements de protection individuelle.• Tout contact avec du sang, des fl uides corporels, des sécrétions, des excrétions, des exsudats de plaies et des objets contaminés.• Tout contact avec des objets ou des surfaces sûrement ou probablement contaminés par du sang, des substances corporelles ou des excrétions (bassins hygiéniques, pistolets, pansements, par exemple), que l’on porte ou non des gants.• L’exercice de fonctions corporelles personnelles telles qu’aller aux toilettes, s’essuyer ou se moucher.

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La friction hydro-alcoolique

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Adaptè à partir du document Recommandations OMS pour l’hygiène des mains au cours des soins (version avancée): synthèse,Organisation mondiale de la Santé, 2005

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Le lavage des mains

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Lutte contre l’infection : maladies respiratoires aiguës

Outre les gestes d’hygiène des mains – à pratiquer systématiquement –, les soignants doivent porter des équipements de protection individuelle (EPI) adaptés à la procédure qu’ils exécutent et au niveau de contact avec le patient qu’elle comporte, afi n d’éviter un éventuel contact avec du sang ou des fl uides corporels.

Les EPI prescrits par les précautions standard sont des gants, une blouse, une protection oculaire et un masque chirurgical. Les précautions standard ne prévoient pas d’autres équipements comme des coiffes pour couvrir les cheveux, mais le soignant peut en porter pour son propre confort. De même, le port de bottes peut être pratique, par exemple lorsqu’il faut avoir des chaussures fermées et résistantes pour prévenir les accidents dus à des objets piquants ou coupants. Lorsqu’ils sont utilisés correctement, les EPI protègent les soignants de l’exposition à certains types de maladies infectieuses.

3.2 EQUIPEMENTS DE PROTECTION INDIVIDUELLE (EPI) SELON LES PRECAUTIONS STANDARDL’utilisation correcte d’EPI appropriés par les soignants les protège de l’exposition à certains types de maladie infectieuse.

Choix des EPITous les EPI ne sont pas à tout moment indispensables pour appliquer les précautions standard. Lors de la sélection des équipements à porter, le soignant doit évaluer le risque d’exposition à une maladie infectieuse pouvant être associé à la procédure qu’il s’apprête à exécuter dans le cadre des soins de routine.

En particulier, le soignant doit prendre en compte les points suivants :

Concernant la procédure • Quelle procédure va-t-il effectuer ? • Quelles sont les probabilités de contact avec du sang ou des fl uides corporels provenant du patient et à quels types de fl uide peut-il avoir à faire ?

Concernant le soignant • Le soignant présente-t-il une quelconque abrasion cutanée ?

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Lutte contre l’infection : maladies respiratoires aiguës

Recommandationsgénérales à propos des EPI

Le port d’EPI ne dispense pas de la pra-tique systématique des gestes d’hygiène des mains.

Retirer et remplacer si nécessaire tout EPI réutilisable endommagé ou cassé dès qu’on se rend compte qu’il ne fonctionne plus tout à fait correctement.

Retirer dès que possible tous les EPI après avoir dispensé les soins et éviter de contaminer : - l’environnement extérieur de la salle d’isolement ; - tout autre patient ou soignant ; et - votre propre personne.

Mettre soigneusement au rebut tous les EPI et pratiquer les geste d’hygiène des mains immédiatement après.

Concernant les équipements et les installations• Tous les EPI sont-ils disponibles ? • Quelles sont les installations disponibles pour mettre et enlever les EPI ? • Une assistance externe est-elle nécessaire pour mettre ou enlever des EPI ? • Où se trouvent les plus proches installations pour l’hygiène des mains ? • Chaque EPI est-il bien ajusté ? • Où se trouvent les installations d’élimination des déchets ?

Principes généraux pour l’utilisation des EPICertains principes généraux s’appliquent à tous les EPI sans exception et doivent toujours être pris en compte.

• Toujours pratiquer les gestes d’hygiène des mains avant de manipuler et de mettre un EPI. • Retirer et remplacer immédiatement tout EPI réutilisable endommagé ou cassé. • Retirer dès que possible tous les EPI une fois la procédure de soins achevée afi n d’éviter la contamination d’autres surfaces. • Mettre au rebut immédiatement après leur utilisation tous les EPI à usage unique dans des installations de gestion des déchets adaptées. • Toujours pratiquer les gestes d’hygiène des mains immédiatement après le retrait et la mise au rebut de tout EPI.

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Lutte contre l’infection : maladies respiratoires aiguës14

Hygiène des mains Gants Blouse – autre type ou modèle selon qu’il convient

Masque chirurgical – autre type ou modèle selon qu’il convient

Protection oculaire - les visières, les lunettes de protection et les écrans faciaux sont des exemples d’équipement de protection oculaire.

Avant et après tout contact avec un patient et après séjour dans un environnement contaminé

En cas de contact direct avec du sang ou des fl uides corporels, des sécrétions, des excrétions, des muqueuses ou une peau lésée.

En cas de risque de projections sur le corps des soignants

En cas de risque de projections sur le corpset le visage

SCENARIOHYGIENE DES

MAINS GANTS BLOUSE MASQUECHIRURGICAL

PROTECTION OCULAIRE

✓ ✓

✓ ✓ ✓

✓ ✓ ✓ ✓ ✓

Veuillez noter que les illustrations de ce document fournissent des exemples représentatifs d’EPI. Les blouses, les gants, les masques chirurgicaux et les protections oculaires ou faciales peuvent se présenter sous différents modèles, mais assurent la même fonction protectrice.

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Lutte contre l’infection : maladies respiratoires aiguës 15

Complément d’information sur les EPI

GantsLes gants sont une composante essentielle de la protection individuelle et servent à protéger les soignants de l’exposition par contact direct à du sang ou à des fl uides corporels d’un patient infecté. Il importe que des réserves suffi santes de gants soient disponibles dans toutes les zones où l’on prodigue des soins à des patients, et en particulier à l’entrée de toute zone d’isolement. On n’oubliera jamais l’importance de l’hygiène des mains – même lorsqu’on porte des gants. Il est donc judicieux de placer une réserve de gants au même endroit que le nécessaire pour l’hygiène des mains.

Points importants à garder en mémoire dans la sélection et l’utilisation des gants Le choix du type de gants approprié a aussi de l’importance et doit prendre en compte les éléments suivants :

• les gants choisis doivent convenir à la procédure que l’on s’apprête à exécuter et aux risques qu’elle peut comporter pour les soignants en contact direct avec les sécrétions respiratoires ou autres fl uides ; • la taille des gants doit être adaptée aux mains du porteur ;• les gants doivent être compatibles avec toutes les solutions chimiques utilisées dans le cadre de l’hygiène des mains dans l’établissement de soins.

L’usage correct des gants suppose :• de pratiquer les gestes d’hygiène des mains immédiatement avant d’enfi ler les gants – ceux-ci ne devant jamais être une alternative à l’hygiène des mains ;• de changer de gants immédiatement s’ils sont déchirés ou percés et de se débarrasser immédiatement des gants endommagés dans des installations appropriées ; • de retirer et de mettre au rebut les gants utilisés et d’en mettre des nouveaux entre les différentes procédures effectuées sur un même patient s’il existe un quelconque risque de transmission de l’infection d’une partie du corps du patient à une autre ;

A ne pas oublier

• L’hygiène des mains reste essentielle, même lorsqu’on utilise des gants.

• Les réserves de gants doivent donc être entreposées à côté du nécessaire pour l’hygiène des mains.

• de retirer et de mettre immédiatement au rebut les gants après un contact avec un patient ou une surface de l’environnement potentiellement contaminée et de mettre de nouveaux gants avant tout contact ultérieur avec un autre patient ou un environnement différent ; • de pratiquer les gestes d’hygiène des mains immédiatement après le retrait et la mise au rebut des gants.

Séquences d’opérations proposées lorsqu’on utilise seulement des gants : • pratiquer les gestes d’hygiène des mains ; • enfi ler les gants ; • exécuter la tâche ; • retirer immédiatement les gants une fois la tâche terminée ; • se débarrasser sans risque des gants ; • pratiquer les gestes d’hygiène des mains.

Gants

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Lutte contre l’infection : maladies respiratoires aiguës16

Blouses et Tabliers Les blouses et les tabliers sont aussi des EPI importants. Ils sont destinés à faire obstacle à l’exposition des vêtements des soignants au sang ou à d’autres fl uides corporels. Les soignants doivent porter une blouse en plus des gants lorsqu’il existe un risque de projections de fl uides corporels ou de sang du patient vers leur propre corps.

Il importe que des réserves suffi santes de blouses et de tabliers soient disponibles dans toutes les zones où les patients reçoivent des soins, et en particulier à l’entrée de toutes les zones où des patients sont maintenus en isolement ou regroupés.

Il convient d’utiliser un tablier en matière plastique en plus de la blouse si celle-ci est constituée d’un matériau non déperlant ET si la tâche à exécuter peut entraîner des projections sur le corps du soignant. Certaines blouses sont jetables et d’autres réutilisables. Les blouses réutilisables doivent être lessivées entre chaque usage. Les réserves de blouses et de tabliers doivent être entreposées à côté des réserves d’autres EPI.

Points importants à garder à l’esprit lors de la sélection et de l’utilisation des blouses et des tabliers Les types de blouse et de gants utilisés doiventLes types de blouse et de gants utilisés doivent :Les types de blouse et de gants utilisés doivent :Les types de blouse et de gants utilisés doiventconvenir pour la procédure que l’on s’apprête convenir pour la procédure que l’on s’apprête à exécuter et au risque pour le soignant à exécuter et au risque pour le soignant de contact avec des sécrétions respiratoires ou avec d’autres fl uides que comporte cette procédure. Il faut pour cela prendre procédure. Il faut pour cela prendre en compte :

• la quantité de sécrétions à laquelle le • la quantité de sécrétions à laquelle le soignant peut être exposé dans l’exécution de la soignant peut être exposé dans l’exécution de la procédure ; • la nature des tâches intervenant dans la • la nature des tâches intervenant dans la procédure susceptibles, en particulier si le travail procédure susceptibles, en particulier si le travail est intensif, de détériorer la blouse ou le tablier. est intensif, de détériorer la blouse ou le tablier. Par exemple, certaines tâches lourdes, telles que Par exemple, certaines tâches lourdes, telles que le nettoyage, peuvent exiger l’usage d’un tablier en le nettoyage, peuvent exiger l’usage d’un tablier en caoutchouc en plus de la blouse ; et caoutchouc en plus de la blouse ; et

• la taille de la blouse ou du tablier pour s’assurer que cet équipement couvre toutes les zones du corps et des vêtements du porteur pouvant être exposées.

Un usage correct de la blouse ou du tablier suppose : • de changer et de mettre au rebut cet EPI dans une installation d’élimination des déchets appropriée immédiatement après tout contact avec un patient ou une surface de l’environnement potentiellement contaminée et avant tout contact avec un autre patient ou un environnement différent ; • d’utiliser éventuellement la même blouse lorsqu’on dispense des soins à plusieurs patients à la condition que ces patients soient dans la même zone de regroupement et que les gants n’aient pas été en contact direct avec un patient.

Séquence d’opérations proposée lorsqu’on utilise seulement une blouse et des gants :• pratiquer les gestes d’hygiène des mains ; • mettre la blouse ;• enfi ler les gants en s’assurant que les poignets sont complètement couverts ; • effectuer la tâche ; • retirer la blouse et les gants immédiatement une fois la tâche achevée.

Voici un exemple de blouse. D’autres modèles sont utilisables.

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Lutte contre l’infection : maladies respiratoires aiguës 17

- Dans le cas des blouses jetables : • retirer ensemble la blouse et les gants en les enroulant vers l’intérieur, puis les mettre au rebut selon des modalités sûres ; et • pratiquer les gestes d’hygiène des mains. - dans le cas des blouses réutilisables : • retirer les gants, pratiquer les gestes d’hygiène des mains, retirer la blouse et la placer dans un dispositif destiné à la lessive ; et • pratiquer les gestes d’hygiène des mains.

Protection des muqueuses facialesLes masques et les protections oculaires (visières, lunettes de protection, par exemple) sont aussi des EPI importants et servent à protéger les muqueuses oculaires, nasales et buccales du soignant de tout risque de contact avec des sécrétions respiratoires du patient ou des projections de sang, de fl uides corporels, de sécrétions ou d’excrétions. Les écrans faciaux couvrent la bouche, le nez et les yeux et, si l’on en dispose, peuvent remplacer à la fois un masque et une protection oculaire.

Il importe que des réserves suffi santes de masques et de protections oculaires soient disponibles dans toutes les zones où les patients reçoivent des soins, et en particulier à l’entrée de toute zone où des patients sont maintenus en isolement ou regroupés.

Le soignant ne doit pas toucher la face avant du masque ou de la protection oculaire lors de son retrait et ne doit pas oublier l’importance de pratiquer les gestes d’hygiène des mains immédiatement après.

Différents types de protections oculairesou facialesLes illustrations présentent divers types de protections oculaires : masque facial, visière et lunettes de protection.

Ecran facial

Lunettes de protection

Visière

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COMMENT

Mettre un équipement de protection individuelle(lorsque le port d’EPI s’impose)

HAND RUBALCOHOL-BASEDFORMULATION

Etape 1 - Identifi er les dangers et gérer les risques. Rassembler les EPI nécessaires. - Prévoir l’endroit où l’on mettra et où l’on enlèvera les EPI. - Avoir à disposition un ami, un miroir- Savoir comment procéder avec les déchets

Etape 2- Enfi ler une blouse.

Etape 3 - Mettre un masque.

Etape 4- Mettre une protection oculaire, par exemple une visière, un écran facial ou des lunettes de protection (envisager l’utilisation de gouttes ou de lunettes antibrouillard). La coiffe n’est pas obligatoire. Si on en porte une, il faut la mettre par-dessus la protection oculaire.

Etape 5- Enfi ler les gants (en couvrant les poignets).

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COMMENT

Enlever un équipement de protection individuelle

Etape 1- Eviter de se contaminer et de contaminer autrui ou l’environnement. - Retirer en premier les équipements les plus contaminés.

Retirer les gants et la blouse - Retirer la blouse et les gants en les enroulant vers l’intérieur. - Mettre au rebut les gants et la blouse selon des modalités sûres.

Etape 2- Pratiquer les gestes d’hygiène des mains.

Etape 3- Retirer la coiffe (si on en porte une).- Retirer la protection oculaire en la saisissant par l’arrière.- Déposer la protection oculaire dans un conteneur séparé en vuede son retraitement.

Etape 4- Retirer le masque en le saisissant par l’arrière.

Etape 5- Pratiquer les gestes d’hygiène des mains.

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Lutte contre l’infection : maladies respiratoires aiguës

3.3 HYGIENE ET ETIQUETTE RESPIRATOIRES

Tous les patients, les visiteurs et les soignants doivent être encouragés à appliquer à tout instant l’hygiène et l’étiquette respiratoires pour contenir leurs sécrétions respiratoires.

L’hygiène et l’étiquette respiratoires sont deux moyens essentiels pour endiguer à la source la propagation de l’infection.

L’étiquette et l’hygiène respiratoires doivent être appliquées dans toutes les parties de l’hôpital, en collectivité et même à domicile.

Il est toujours temps de prendre des mesures importantes pour maîtriser les sources d’infection potentielle.

Se couvrir le nez et la bouche

Lors d’un accès de toux ou d’un éternuement

Jeter le mouchoir usagé directement après

Pratiquer les gestes d’hygiène des mains

En cas de toux, envisager le port d’un masque chirurgical

Dans les établissements de soins

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Lutte contre l’infection : maladies respiratoires aiguës 21

3.4 PREVENTION DES BLESSURES CAUSEES PAR DES AIGUILLES OU D’AUTRES INSTRUMENTS PIQUANTS OU COUPANTS

Même si ce n’est pas le principal moyen de prévenir et endiguer les MRA, c’est néanmoins une démarche importante pour réduire et éliminer la transmission par le sang de patients infectés d’agents pathogènes aux soignants, à d’autres patients ou à toute autre personne, par le biais d’une blessure causée par un objet piquant ou coupant.

Lors de l’utilisation, du nettoyage ou de l’élimination des aiguilles, des scalpels ou des autres instruments ou dispositifs piquants ou coupants, les soignants doivent veiller à ne pas se blesser ou à blesser des patients.

Le lecteur trouvera des recommandations plus détaillées sur l’utilisation sans risque des aiguilles auprès du Réseau mondial pour la sécurité des injections (SIGN).2

La prévention des piqûres d’aiguille ou des blessures causées par des instruments piquants ou coupants constitue une autre composante des précautions standard.

2 http://www.who.int/injection_safety/sign/en/

Recommandationsgénérales concernantles aiguilles et les objets piquants ou coupants

Ne jamais reboucher les aiguilles usagées.

Ne jamais diriger la pointe d’une aiguille vers une quelconque partie du corps, sauf pour injecter.

Ne pas retirer à la main les aiguilles usagées des seringues jetables et ne pas non plus plier, casser ou manipuler à la main d’une quelconque autre façon ces aiguilles usagées.

Eliminer les seringues, les aiguilles, les lames de scalpel et autres objets piquants ou coupants dans des récipients résistant aux perforations appropriés, qui doivent être placés aussi près que possible de la zone dans laquelle on utilise ces objets.

Eviter l’usage de seringues réutilisables.

Ne pas réutiliser les aiguilles.

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Lutte contre l’infection : maladies respiratoires aiguës

3.5 NETTOYAGE ET DESINFECTION DES EQUIPEMENTS RESPIRATOIRES

Principes généraux à garder à l’esprit dans la manipulation d’équipements de soins contaminés (utilisés) • Il importe que le soignant évite tout contact entre un équipement ayant servi, et notamment avec toute poignée de cet équipement, et sa peau, ses muqueuses ou ses vêtements. • Les opérations de nettoyage et de désinfection des équipements respiratoires entrainent fréquemment des projections potentiellement contaminées.

Lors du nettoyage et de la désinfection des équipements respiratoires, les soignants doivent porter : - des gants en caoutchouc, - une blouse et un tablier en caoutchouc, - une protection faciale, comme un masque

complet, ou une protection oculaire, comme une visière ou des lunettes de protection, plus un écran facial.

Tous les équipements ayant servi à soigner des patients doivent être manipulés avec précaution car ils peuvent être contaminés et propager l’infection.

• Les équipements réutilisables doivent être nettoyés avec de l’eau et du savon ou un détergent jusqu’à ce que tous les signes visibles de souillure soient éliminés et doivent être correctement désinfectés avant réutilisation chez un autre patient. • Un retraitement approprié comprend un nettoyage complet et éventuellement une désinfection ou une stérilisation selon la nature et l’usage prévu du dispositif ou de l’équipement. • Tout objet destiné à un usage unique doit être mis au rebut dans un conteneur ou réceptacle à déchets approprié immédiatement après usage. Cette opération est indispensable pour prévenir toute contamination accidentelle d’une autre personne ou de l’environnement.

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Lutte contre l’infection : maladies respiratoires aiguës

3 Immersion des articles dans une préparation d’eau de javel contenant 0,1% d’hypochlorite de sodium pendant au moins 30 min.

Points essentiels dunettoyage et de ladésinfection des équipements

Nettoyer et désinfecter tous les équipements respiratoires entre deux utilisations.

Procéder à un nettoyage complet des équipements respiratoires réutilisables avant leur désinfection.

Les soignants doivent porter des EPI pour le nettoyage et la désinfection des équipements respiratoires.

Conserver les objets propres et désinfectés au sec, dans des emballages individuels.

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Utilisation des désinfectants Les désinfectants disponibles peuvent varier d’un pays à l’autre. Pour désinfecter les équipements de traitement respiratoire réutilisables, il faut mettre en oeuvre une désinfection de haut niveau. En général, la javellisation3 permet d’obtenir une désinfection chimique de niveau raisonnable. L’application d’un germicide chimique comme l’eau de javel ou d’une méthode physique comme l’autoclavage est habituellement suffi sante. Un nettoyage doit précéder toute opération de désinfection quel qu’en soit le niveau.

Lorsqu’on sélectionne la méthode se prêtant le mieux à une désinfection de haut niveau, il faut prendre en compte les facteurs suivants :

• l’équipement à désinfecter ;• la composition de cet équipement et son usage

prévu ; • le niveau de désinfection nécessaire ; et • la disponibilité et la capacité des services, des

installations physiques, des ressources en termes d’organisation et de personnel.

Le retraitement des équipements réutilisables comprend les étapes suivantes :

1. Lavage de l’équipement avec de l’eau et du savon ou un détergent

2. Rinçage 3. Désinfection 4. Nouveau rinçage en cas d’utilisation de produits

chimiques pour la désinfection5. Séchage 6. Entreposage.

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Lutte contre l’infection : maladies respiratoires aiguës

Points clés concernantle nettoyage et la désinfection

L’environnement dans lequel se trouve le patient DOIT être nettoyé régulièrement.

Ce nettoyage doit faire appel à des techniques appropriées pour éviter l’aérosolisation de poussières.

Seules les surfaces entrées en contact avec la peau ou les muqueuses du patient et celles fréquemment touchées par les soignants doivent être désinfectées après nettoyage.

Les soignants DOIVENT porter des EPI pendant le nettoyage et la désinfection des équipements respiratoires et doivent pratiquer les gestes d’hygiène des mains après le retrait des EPI.

3.6 NETTOYAGE DEL’ENVIRONNEMENT OU L’ONSOIGNE LES PATIENTS

Le nettoyage des surfaces dans l’environnement du patient est très important dans la mesure où les agents infectieux responsables des MRA sont capables de survivre dans cet environnement pendant de nombreuses heures ou même plusieurs jours. Il peut être effectué avec de l’eau et des détergents neutres.

DésinfectionLes désinfectants hospitaliers standard, préparés aux dilutions recommandées et appliqués selon les instructions du fabricant, peuvent réduire le niveau de contamination des surfaces environnementales. Toute opération de désinfection doit être précédée d’un nettoyage. Seuls les objets et les surfaces ayant été en contact avec la peau ou les muqueuses du patient, ou encore fréquemment touchés par les soignants doivent être désinfectés après nettoyage. Le type de désinfectant employé dans un établissement de soins dépendra de sa disponibilité et de la réglementation au plan local.

Parmi les désinfectants se prêtant à cet usage fi gurent :

- l’hypochlorite de sodium – à utiliser sur des surfaces ou des équipements non métalliques ;

- l’alcool – à utiliser sur des surfaces de petites dimensions ;

- des composés phénoliques ; - des composés ammonium quaternaire ; et/ou - des composés peroxygénés.

Le nettoyage de l’environnement désigne l’opération consistant à retirer la totalité ou une quantité importante des agents pathogènes des surfaces et des objets contaminés.

Il importe aussi de noter qu’une bonne ventilation de la zone est nécessaire pendant et immédiatement après le processus de désinfection, quel que soit le type de désinfectant employé.

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Lutte contre l’infection : maladies respiratoires aiguës

Il importe aussi de noter qu’une bonne ventilation de la zone est nécessaire pendant et bonne ventilation de la zone est nécessaire pendant et bonne ventilation de la zoneimmédiatement après l’opération de désinfection, quel que soit le type de désinfectant employé.

Principes essentiels du nettoyage de l’environnement • Toutes les surfaces horizontales des zones où l’on soigne des patients doivent être nettoyées tous les jours et à chaque fois qu’elles sont visiblement souillées. Elles doivent aussi être nettoyées lors du départ d’un patient et avant l’arrivée d’un nouveau patient. • En cas de contact direct d’une surface avec les patients (table d’examen ou autre, par exemple), il faut nettoyer et désinfecter cette surface entre chaque patient. • Tous les chiffons doivent être humidifi és avant usage. L’essuyage avec un chiffon sec ou le balayage peuvent entraîner une aérosolisation et doivent donc être évités. • Les solutions, les chiffons et les têtes de balais à franges doivent être remplacés régulièrement conformément à la politique des autorités locales. • Tout le matériel de nettoyage doit être lavé et séché après chaque usage. • Les têtes de balais à franges réutilisables doivent être lavées et séchées après chaque usage et avant rangement.• Les zones entourant le patient doivent être débarrassées de tout équipement, fourniture ou désordre inutiles, afi n de permettre un nettoyage quotidien complet. • Il faut essuyer avec un désinfectant les tables d’examen et les équipements environnants immédiatement après l’examen d’un patient dont on sait ou on suspecte qu’il est infecté par une MRA potentiellement préoccupante.

EPI pour le nettoyage de l’environnement Le nettoyage est un travail à haute intensité de main-d’oeuvre faisant intervenir des tâches lourdes et associé dans certains contextes à un risque élevé d’exposition à des objets piquants ou coupants. L’agent de santé doit porter :• des gants en caoutchouc ; • une blouse et un tablier en caoutchouc ; ET • des chaussures fermées et résistantes, par exemple des bottes.

Le port d’EPI, et notamment d’une paire de gants et d’une blouse, est obligatoire pendant le nettoyage et la désinfection.

Nettoyage des écoulements et des éclaboussures Lorsqu’il nettoie un écoulement ou des éclaboussures de fl uides corporels ou de sécrétions, un agent de santé doit absolument porter des EPI adaptés, et notamment des gants en caoutchouc et une blouse.

Le nettoyage des écoulements comprend les étapes suivantes : • Mettre une blouse, un tablier et des gants en caoutchouc. • Nettoyer la surface avec de l’eau et un détergent en utilisant un chiffon de nettoyage jetable. • Se débarrasser du chiffon de nettoyage dans un conteneur à déchets étanche approprié.• Désinfecter la zone (NB : on peut utiliser de l’hypochlorite de sodium pour la désinfection, une concentration comprise entre 0,05 et 0,5 % étant suggérée). • Retirer les gants en caoutchouc et le tablier et se débarrasser des deux objets dans un conteneur approprié en vue de leur nettoyage et de leur désinfection ultérieurs. • Retirer la blouse et la placer dans un conteneur approprié. • Pratiquer les gestes d’hygiène des mains.

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Lutte contre l’infection : maladies respiratoires aiguës

Le risque d’être exposé à une MRA ou de contracter une telle maladie en manipulant des déchets ou du linge sale est faible. Néanmoins, respecter certaines précautions dans la manipulation des déchets et du linge sale fait partie des bonnes pratiques. Ces précautions consistent notamment à porter des EPI appropriés et à pratiquer régulièrement les gestes d’hygiène des mains conformément aux précautions standard.

Principes généraux • Tout le linge sale et tous les déchets doivent être placés dans des sacs ou des conteneurs capables de subir un transport sans se détériorer. • Il n’est pas nécessaire que les sacs utilisés pour le linge sale ou les déchets soient doublés.

Linge• Il faut retirer toute matière solide du linge souillé et l’évacuer dans les toilettes. Il faut ensuite immédiatement mettre ce linge dans un sac à linge sale, placé dans l’environnement du patient. • Le linge sale doit être manipulé avec précaution de manière à prévenir la contamination des surfaces et des personnes environnantes. • Il doit être lavé selon les pratiques habituelles.

Manipuler les déchets et le linge sale avec précaution, en portant des EPI appropriés et en pratiquant régulièrement les gestes d’hygiène des mains.

3.7 GESTION DU LINGE ET DES DECHETS

Déchets• Les déchets doivent être classés, manipulés et éliminés conformément aux réglementations et au politiques sanitaires locales. Il est indispensable de classer les déchets pour être sûr qu’ils soient manipulés correctement et éliminés selon la fi lière appropriée.

Exemples de classifi cation des déchets : - déchets généraux, tels reliefs de repas ou

déchets administratifs ; - déchets cliniques exempts d’objets

piquants ou coupants, par exemple le matériel utilisé pour soigner les plaies ;

- déchets cliniques comprenant des objets piquants ou coupants, par exemple des aiguilles ou des lames de bistouri ;

- déchets cliniques comprenant des pièces anatomiques, placenta par exemple.

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Lutte contre l’infection : maladies respiratoires aiguës

Gestion du linge etdes déchets

Manipuler le linge et les déchets avec précaution.

Transporter le linge souillé et les déchets dans des conteneurs ou des sacs fermés.

S’assurer que la manipulation et le traitement fi nal des déchets s’effectuent sans risque en classant ces déchets (opération de la plus haute importance) et en utilisant les conteneurs ou des sacs spécifi és en fonction de leur classifi cation.

Les soignants doivent porter des EPI appropriés chaque fois qu’ils manipulent du linge souillé ou des déchets.

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Maintenir les poubelles fermées. Si des déchets ne sont pas placés dans une poubelle, s’assurer que le sac qui les contient est attaché.

• Les soignants doivent veiller à éviter l’aérosolisation des matières chaque fois qu’ils manipulent et évacuent des déchets. Cette recommandation est particulièrement importante pour les fèces. • Les soignants doivent porter des gants jetables chaque fois qu’ils manipulent des déchets et pratiquer les gestes d’hygiène des mains immédiatement après le retrait de ces gants.

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Lutte contre l’infection : maladies respiratoires aiguës

4.0 PRECAUTIONS «GOUTELETTES»

Les maladies relevant de cette catégorie incluent les infections par des adénovirus, la grippe humaine, le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) et la grippe aviaire A (H5N1).

Habituellement, les gouttelettes ne parcourent qu’une faible distance dans l’air, mais sont capables de parvenir dans les yeux, la bouche ou le nez d’une personne non protégée ou sur une surface environnante. Les gouttelettes ne restent pas en suspension dans l’air.

Précautions « gouttelettes »Les précautions « gouttelettes » doivent être appliquées en complément des précautions standard. Elles doivent être mises en oeuvre que le patient qui reçoit les soins soit un cas présumé ou confi rmé de maladie transmissible par des gouttelettes.

Les maladies qui se propagent par l’intermédiaire de gouttelettes peuvent être transmises par une personne infectée lorsqu’elle parle, tousse ou éternue.

Recommandationsrelatives auxprécautions « gouttelettes »

Porter un masque chirurgical dans un rayon d’un mètre autour du patient.

Placer le patient en chambre individuelle ou dans une chambre ne contenant que des patients présentant le même diagnostic ou des facteurs de risque similaires et s’assurer que chaque patient est séparé des autres d’au moins un mètre.

Limiter le plus possible les déplacements des patients à l’extérieur de la pièce qui leur est affectée.

Pratiquer les gestes d’hygiène des mains immédiatement après le retrait de tout EPI.

Exemple de masque chirurgical

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Lutte contre l’infection : maladies respiratoires aiguës

Certains agents pathogènes respiratoires courants peuvent se propager par contamination des mains d’un patient ou d’un soignant, ou encore d’une surface de l’environnement.

Les mains peuvent transmettre ces maladies après un contact direct avec une surface contaminée, suivi d’un contact avec une autre surface du corps telle que la conjonctive ou la muqueuse nasale, ou par le biais d’une surface intermédiaire contaminée.

Précautions « contact » Les précautions « contact » doivent être appliquées en complément des précautions standard. Elles doivent être respectées que le patient soigné soit un cas présumé ou confi rmé de maladie transmissible par contact avec des surfaces contaminées.

Limiter le plus possible les déplacements des patients en dehors de la pièce qui leur est affectée.

Limiter le plus possible les contacts entre patients.

5.0 PRECAUTIONS «CONTACT»

La transmission par contact est toujours un risque pour les soignants, qui doivent prendre des précautions supplémentaires pour éviter le risque de contamination par contact direct.

Précautions« contact » essentielles

Utiliser des gants propres et stériles ainsi qu’une blouse jetable ou réutilisable lors de chaque contact direct avec un patient.

Retirer selon des modalités sûres les gants et la blouse immédiatement après tout contact avec le patient. Pratiquer les gestes d’hygiène des mains immédiatement après le retrait de tout EPI.

Affecter certains équipements individuellement à un seul patient et TOUJOURS nettoyer et désinfecter les équipements utilisés pour soigner plusieurs patients entre chaque utilisation.

Eviter de se toucher le visage, les yeux ou la bouche avec une main gantée ou non gantée, compte tenu du risque qu’elle soit contaminée.

Dans la mesure du possible, placer les patients en chambre individuelle ou sinon avec d’autres patients présentant le même diagnostic.

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Lutte contre l’infection : maladies respiratoires aiguës

6.0 PRECAUTIONS AERIENNES

Les agents pathogènes à transmission aérienne exigent des précautions spéciales pour éviter leur propagation. La tuberculose pulmonaire, la rougeole et la varicelle par exemple sont des maladies qui se transmettent par voie aérienne.

Lorsqu’une maladie respiratoire nouvelle, non encore signalée, apparaît, son mode de transmission peut ne pas être élucidé et la possibilité d’une transmission aérienne doit toujours être envisagée.

La transmission à courte distance par des noyaux de gouttelettes peut aussi intervenir pour des maladies qui en général se transmettent essentiellement par des gouttelettes, comme la grippe humaine, ou à la fois par des gouttelettes et par contact, comme le SRAS, lorsqu’on applique certaines procédures susceptibles de générer des aérosols dans des pièces insuffi samment ventilées et en ne portant pas les EPI appropriés.

Dans une telle situation, le soignant doit porter un appareil de protection respiratoire fi ltrant contre les particules au lieu du masque chirurgical et des lunettes et mettre en oeuvre la procédure dans une pièce convenablement ventilée.

Précautions aériennes Les précautions aériennes doivent être appliquées en complément des précautions standard. Elles doivent être respectées que le patient soit un cas présumé ou confi rmé de maladie transmissible par voie aérienne.

Certains agents pathogènes sont transmis par inhalation de noyaux de gouttelettes qui peuvent rester infectieux sur une distance de plus d’un mètre.

Recommandationsrelatives auxprécautions aériennes

Utiliser un appareil de protection respiratoire fi ltrant contre les particules pour pénétrer et dispenser des soins aux patients dans les unités d’isolement, en contrôlant l’étanchéité de l’appareil avant chaque usage.

Placer les patients dans des salles de précautions aériennes bénéfi ciant d’un taux de renouvellement de l’air ≥12 RPH et d’un contrôle directionnel du fl ux d’air.

Limiter les déplacements du patient et s’assurer qu’il porte un masque chirurgical lorsqu’il est à l’extérieur de sa chambre.

Pratiquer les gestes d’hygiène des mains immédiatement après le retrait de tout EPI.

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Appareil de protection respiratoire filtrant contre les particules

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COMMENT

Contrôler l’étanchéité d’un appareil de protection respiratoire fi ltrant contre les particules

Etape 1- Prendre l’appareil dans le creux de la main, avec le bord de la pièce nasale reposant sur le bout des doigts et les lanières de fi xation pendant librement en dessous de la main.

Etape 2- Placer l’appareil sous le menton, avec la pièce nasale vers le haut.

Etape 3- Tirer la lanière du haut par-dessus la tête et la laisser en position haute à l’arrière du crâne. Tirer la lanière du bas au-dessus de la tête et la positionner autour du cou derrière les oreilles.

Etape 4- Placer les extrémités des doigts des deux mains sur le haut de la pièce nasale métallique. Mouler cette pièce (EN UTILISANT DEUX DOIGTS DE CHAQUE MAIN) à la forme du nez. Pincer la pièce nasale avec une seule main peut entraîner une baisse de performance de l’appareil.

Etape 5- Couvrir l’avant de l’appareil avec les deux mains, en veillant à ne pas modifi er sa position.

Etape 5a: Contrôle en pression positive - Expirer fortement. Pression positive à l’intérieur de l’appareil = pas de fuite.En présence d’une fuite, ajuster la position et/ou la tension des lanières. Tester à nouveau l’étanchéité.

- Répéter ces étapes jusqu’à ce que l’appareil soit fi xé correctement.

Etape 5b: Contrôle d’étanchéité en pression négative - Inhaler profondément. En l’absence de fuite, la dépression plaquera l’appareil surle visage.

- Une fuite entraînera la perte de pression négative dans l’appareil en raison de l’entrée d’air à travers les défauts d’étanchéité.

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Lutte contre l’infection : maladies respiratoires aiguës

7.0 CHOIX ET UTILISATION DES MASQUES DANS LE CADRE DES SOINS DE SANTE

Le port d’un masque est destiné à prévenir l’exposition des muqueuses nasales et buccales à des projections de fl uides corporels du patient. Cependant, les masques peuvent aussi servir à se protéger contre les aérosols respiratoires infectieux.

Deux types de masque sont à la disposition du soignant : les masques chirurgicaux et les appareils de protection respiratoire fi ltrants contre les particules.

Les masques chirurgicaux fournissent une protection contre les aérosols de grosses particules (gouttelettes) et les appareils de protection respiratoire fi ltrants contre les particules protègent des aérosols fi ns qui se maintiennent en suspension dans l’air (noyaux de gouttelettes) et des gouttelettes.

Pour qu’un appareil de protection respiratoire fi ltrant contre les particules assure une protection effi cace contre les noyaux de gouttelettes infectieux, il faut que son joint d’étanchéité soit intact et qu’il n’y ait aucune fuite d’air entre le visage du porteur et l’appareil.

Il faut choisir un type de masque convenant à la ou aux procédures prévues et au niveau de risque auquel le soignant peut être exposé en cas de contact avec des sécrétions respiratoires ou d’autres fl uides et qui est associé à ces procédures.

Exemple de masque médical. Il est également possible d’utiliser d’autres types de masques.

Usage correct desmasques

Remplacer et mettre au rebut le masque dès qu’il devient humide ou sale.

Retirer le masque lorsqu’on ne l’utilise plus et s’assurer qu’il ne reste pas suspendu autour du cou lorsqu’il ne sert pas.

Pratiquer les gestes d’hygiène des mains immédiatement après avoir touché, retiré ou mis au rebut un masque.

Si l’on utilise un appareil de protection respiratoire fi ltrant contre les particules, effectuer un contrôle d’étanchéité (voir partie 6) avant chaque usage, pour s’assurer qu’il est bien ajusté et limiter les fuites d’air.

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Quand utiliser un masque chirurgical • Le soignant doit porter un masque chirurgical chaque fois qu’il dispense des soins courants à un patient atteint d’une maladie transmissible par le biais de gouttelettes, comme : - une maladie respiratoire fébrile aiguë ; ou - une infection par le VRS ou par un adénovirus,

ou encore une grippe.

• Il faut aussi exiger de tout patient présentant des symptômes d’infection respiratoire qu’il porte un masque chirurgical chaque fois qu’il se trouve à l’extérieur de la salle d’isolement, que sa maladie soit attestée ou probable.

Appareil de protection respiratoire filtrant contre les particules

Quand utiliser un appareil de protection respiratoire fi ltrant contre les particules • Chaque fois que l’on pénètre dans la chambre d’un patient atteint d’une maladie à transmission aérienne, comme une tuberculose pulmonaire ou la rougeole. • Chaque fois que l’on exécute une procédure générant des aérosols associée à un risque accru de transmission d’agents pathogènes respiratoires, comme l’intubation, la réanimation cardio-pulmonaire et les procédures connexes, y compris la ventilation et l’aspiration manuelles, la bronchoscopie, l’autopsie et les actes chirurgicaux utilisant des outils à grande vitesse. • Chaque fois que l’on pénètre dans la chambre d’un patient suspecté d’infection par un organisme nouvellement émergent ou inconnu à l’origine de MRA, dont on ignore totalement le mode de transmission.

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Lutte contre l’infection : maladies respiratoires aiguës

Principalesrecommandations pourles zones hébergeantdes patients

Toutes les zones hébergeant des patients doivent être bien ventilées – avec au moins 12 renouvellements de l’air par heure.

La distance entre les lits des patients doit être au moins d’un mètre.

Les patients atteints d’une MRA potentiel-lement préoccupante doivent être placés dans une zone séparée, spécialement conçue pour ces patients.

Les patients atteints d’une MRA potentiel-lement préoccupante peuvent être placés dans des salles à ventilation naturelle ou mécanique.

8.0 ZONES D’HEBERGEMENT ET TRANSPORT DES PATIENTS

Facteurs à prendre en compte lors du placement des patients Lors du choix de la zone où héberger le patient, le soignant doit prendre en compte :

• tout indice épidémiologique ou clinique éventuel d’infection par une MRA potentiellement préoccupante ; • les précautions recommandées qu’il convient d’appliquer en plus des précautions standard compte tenu de l’agent étiologique présumé ou confi rmé ; et • la disponibilité et l’accessibilité du matériel et des équipements nécessaires à proximité des unités.

Options pour le placement des patients atteints d’une MRA potentiellement préoccupanteIl existe deux options principales pour le placement des patients atteints d’une MRA potentiellement préoccupante. Ces patients peuvent être installés :

• soit dans une salle de précautions aériennes [avec ≥12 renouvellements de l’air par heure (RPH), plus un control directionnel du fl ux d’air] ; • soit dans une chambre suffi samment ventilée (avec ≥12 RPH).

Il est recommandé de placer dans une salle de précautions aériennes quand on en dispose tout patient infecté par un organisme nouvellement émergent à l’origine de MRA susceptible d’avoir un impact important sur la santé publique, ou par une maladie à transmission aérienne, telle que la tuberculose pulmonaire, la rougeole ou la varicelle.

Tout patient atteint d’une MRA doit être placé dans une zone appropriée pour réduire au minimum le risque de transmission.

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Les patients présentant d’autres MRA potentiellement préoccupantes, SRAS ou cas humain de grippe aviaire par exemple, peuvent être placés dans une chambre suffi samment ventilée ou dans une salle de précautions aériennes. Néanmoins, dans l’affectation des lits disponibles dans ce dernier type de salle, la priorité doit être donnée aux patients atteints de maladies à transmission aérienne.

Dans les zones d’attente ou de triage des patients ou dans lesquelles on exécute des procédures susceptibles de générer des aérosols, le taux de ventilation doit aussi atteindre 12 RPH au minimum.

Zones de triage et couloirs • Les zones de triage doivent permettre de respecter une distance d’au moins un mètre entre les patients. • Les couloirs dans lesquels on transporte fréquemment des patients doivent être bien ventilés.

Isolement et regroupement L’isolement désigne l’opération consistant à confi ner des patients dans une zone spécifi que, défi nie et affectée à cette fi n.

Le regroupement désigne la prise en charge de plus d’un patient dans un même lieu prévu à cet effet, par le même personnel affecté. Seuls les patients dont il est confi rmé en laboratoire qu’ils sont infectés ou colonisés par les mêmes agents pathogènes peuvent être regroupés dans une même zone.

Si le diagnostic étiologique n’est pas confi rmé en laboratoire, le regroupement, tel que décrit ci-dessus, est impossible. A cause du risque de transmission, les patients doivent dans la mesure du possible être hébergés en chambres individuelles. Cependant, si l’on ne dispose pas de chambres individuelles en nombre suffi sant, des patients présentant des signes épidémiologiques et cliniques orientant vers un diagnostic similaire peuvent partager la même chambre.

On recourt au regroupement des patients lorsque le nombre des chambres individuelles disponibles est insuffi sant pour que chacun d’entre eux puisse être placé en isolement.

• Une distance d’au moins un mètre doit être maintenue entre les patients. Cette précaution est indispensable car les patients peuvent être porteurs d’autres maladies transmissibles en plus de l’infection confi rmée. • Le personnel affecté ne doit avoir à dispenser des soins à aucun autre patient que ceux appartenant au regroupement. • Le nombre de personnes autorisées à pénétrer dans la zone de regroupement ou d’isolement doit être limité au minimum. • Eviter d’utiliser un équipement pour plusieurs patients. Si cette situation est inévitable, s’assurer que l’équipement réutilisable est correctement désinfecté entre chaque patient. • S’assurer que les zones communes sont régulièrement nettoyées et convenablement désinfectées et que les patients, les visiteurs et les aidants pratiquent une hygiène des mains satisfaisante.

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On peut réduire le risque de transmission de l’infection par des aérosols respiratoires en s’assurant que les patients sont soignés dans des salles bien conçues et bien ventilées, permettant l’évacuation de l’air contaminé.

Dans les zones à haut risque comme les salles d’isolement et les salles d’attente, le taux de ventilation minimal recommandé est de 12 renouvellements de l’air par heure (RPH). Le taux de ventilation est directement lié à la vitesse de disparition des particules infectieuses dans l’air.

Cependant, le volume et la quantité de particules peuvent varier d’un contexte de soins à l’autre. Il importe de garder à l’esprit que si une ventilation adaptée peut réduire le risque d’infection, elle ne peut l’éliminer. Il est donc essentiel de porter des EPI en tant que mesure de protection supplémentaire.

Il existe en principe trois modes de ventilation de l’environnement différents : mécanique, naturelet mixte.

La ventilation de l’environnement peut jouer un rôle critique dans la réduction du risque d’infection.

8.1VENTILATION DE L’ENVIRONNEMENT

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Ventilation mécanique La ventilation mécanique résulte de l’utilisation d’un ventilateur pour forcer l’air à se renouveler et à circuler. Elle fonctionne en générant dans la pièce une pression négative qui oriente le fl ux d’air vers l’intérieur. Pour que la ventilation mécanique soit effi cace dans les locaux destinés à l’isolement des patients infectieux, il est essentiel : • de garder fermées toutes les portes et les fenêtres ; • de maintenir un taux de renouvellement minimum de 12 RPH.

Ventilation naturelle La ventilation naturelle résulte de l’utilisation de fl ux d’air externe, générés par des forces naturelles comme le vent. Dans les pièces ventilées naturellement, on peut obtenir des taux de ventilation très élevés, mais il faut utiliser des moustiquaires dans les zones d’endémie des maladies à transmission vectorielle (paludisme et dengue, par exemple).

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Recommandationspour une ventilationnaturelle effi cace

Maintenir ouvertes les portes et les fenêtres donnant sur des couloirs bien ventilés dont les fenêtres sont ouvertes.

S’assurer que les zones environnantes, y compris les couloirs, sont bien ventilées pour garantir une dilution rapide de l’air provenant de la chambre du patient. Si le couloir n’est pas bien ventilé, la porte de la chambre doit être maintenue fermée. Il est possible d’ajouter un ventilateur d’extraction pour accroître l’évacuation de l’air à travers les fenêtres ouvertes.

Placer les lits des patients à proximité des murs avec l’extérieur et des fenêtres ouvertes.

Dans les salles de précautions aériennes à ventilation naturelle, le fl ux d’air doit être dirigé des zones de soins aux patients aux zones exemptes de passage. Cela permet à l’air contaminé de se mélanger à l’air des zones environnantes et extérieures et de se diluer rapidement.

Ventilation mixte Le mode de ventilation mixte combine ventilation mécanique et naturelle. Ce mode de ventilation est obtenu en ajoutant dans la pièce un ventilateur d’extraction pour accroître le taux de renouvellement de l’air. Ce mode peut être utile quand la ventilation naturelle ne convient pas (temps très froid, par exemple) et quand on ne dispose pas de salle de précautions aériennes à ventilation totalement mécanique.

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Il faut toujours exiger des patients atteints d’une MRA qu’ils portent un masque chirurgical pendant leur transport ou les soins qu’ils reçoivent à l’extérieur des zones d’isolement ou de regroupement.

Les soignants des zones destinées à recevoir des patients atteints d’une MRA potentiellement préoccupante doivent être avertis à l’avance du diagnostic porté pour ces patients et des mesures de lutte contre l’infection à appliquer. Toute surface avec laquelle le patient est entré en contact du fait de son transport à travers l’établissement de soins doit être nettoyée et désinfectée immédiatement après ce contact.

Les soignants qui transportent des patients pour les amener dans des établissements de soins doivent veiller à leur propre protection et à celles des autres soignants et patients.

8.2TRANSPORT DES PATIENTS

Les patientsdiagnostiqués commedes cas de SRAS ou degrippe aviaire

Ne doivent pas être autorisés à quitter la zone d’isolement sauf pour bénéfi cier de services médicaux essentiels.

Doivent être transportés par des itinéraires qui limitent le plus possible les risques d’exposition du personnel, des autres patients ou des visiteurs.

Si le patient est en mesure de porter un masque chirurgical, le soignant doit utiliser une blouse et des gants. Lorsque le patient ne peut porter de masque, le soignant doit utiliser un masque chirurgical, une blouse et des gants.

Les patients atteints d’une MRA doivent porter un masque pendant leur transport.

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Toujours utiliser des EPI. Tout type de fl uide provenant d’une dépouille peut transmettre des maladies. Il est essentiel de porter des EPI appropriés pour éviter tout contact non protégé avec ces fl uides corporels lors des manipulations de la dépouille.

Manipulations post mortem • En cas de décès d’un patient atteint d’une MRA potentiellement préoccupante, la dépouille doit être placée dans un linceul imperméable et scellé avant son retrait de la salle d’isolement et son transport à la morgue. Cette mesure contribuera à éviter toute fuite de fl uides corporels. • Soulever un corps est une tâche lourde et les agents de santé doivent s’assurer que les EPI qu’ils portent sont suffi samment solides pour résister à toute détérioration. • Pendant les manipulations de la dépouille, les agents de santé doivent porter notamment les EPI suivants : - visière ou lunettes de protection et masque

chirurgical ou écran facial pour se protéger des projections éventuelles de fl uides corporels ;

- blouse imperméable et jetable à manches longues avec des revers et gants en latex à usage unique, non stérilisés ;

- Si la tâche à effectuer comprend le levage ou le transport de la dépouille, il est conseillé de porter une paire de gants externe supplémentaire en caoutchouc pour gros travaux, ainsi qu’un tablier étanche et résistant.

• On demandera aux membres de la famille qui souhaitent voir le corps de porter des EPI appropriés pour éviter un contact direct avec des fl uides corporels. • On appliquera les précautions standard pendant la toilette du corps pour éviter un contact direct avec des fl uides corporels.

• Selon les directives locales, on pourra procéder à un embaumement dans la mesure où les principes des précautions standard sont respectés pour éviter un contact direct avec des fl uides corporels.

Les précautions standard, y compris le port d’EPI, sont tout simplement essentielles après le décès d’un patient et doivent toujours être appliquées par le soignant.

9.0 MANIPULATIONS POST MORTEM ET AUTOPSIE

Comment réduire lerisque de générationd’aérosols pendant les autopsies

Utiliser des dispositifs de confi nement.

Utiliser une enceinte sous vide pour les scies oscillantes.

Eviter l’utilisation de jets d’eau haute pression.

Ouvrir les intestins sous l’eau.

Autopsie Les autopsies doivent être pratiquées dans un environnement sûr. Les personnes participant ou aidant aux autopsies doivent porter des EPI appropriés, et notamment : - une tenue de chirurgie comprenant un haut et

un pantalon, ou équivalent ; - une blouse à manches longues, résistante aux

fl uides et à usage unique ; - un appareil de protection respiratoire fi ltrant

contre les particules conforme à la norme N95 s’il existe un risque quelconque de génération d’aérosols, associé à l’utilisation d’outils à grande vitesse tels que les scies ;

- un un écran facial ou des lunettes de protection ; - des gants d’autopsie ou deux paires de gants

non stériles ; et - des bottes.

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www.who.int/csr

Alerte et action en cas d’épidémie et de pandémie