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MANAGERS N° 10

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EDITORIAL

Pour exceller dans tous les domaines, ou faire fructifier votre idée de génie, vous n’avez d’autre choix que de suivre l’exemple de ceux qui ont réussi, puis... de vous armer de pa-tience. Ali Bongo Ondimba, le nouveau président gabonais en sait quelque chose. Sauf cas rares, la gloire n’est pas instantanée, la réussite est rarement soudaine, elle se construit lon-guement, patiemment. Ceux qui prétendent le contraire vous conduisent à une impasse. Mé-fiez-vous de certains ouvrages de coaching qui encombrent les linéaires des bibliothèques et des librairies, au risque de créer parfois de la confusion; chacun y allant de ses formules passe-partout. Méfiez-vous de ces petits ambitieux, débutants, plus ou moins brillants, qui grouillent dans le monde politique, et dans l’univers des affaires et des associations, rêvant de positions élevées, attirés par la gloire comme des fourmis par un pot de miel. A trop vouloir griller les étapes, ils tombent de désillusion, avachis, nageant des pattes dans l’air, comme des hannetons à l’agonie !

Méfiez-vous surtout de ceux qui prétendent pouvoir se passer des expériences et de l’avis des devanciers. Ceux-là risquent de ne jamais exceller en affaires et de répéter des erreurs de novice. Certes, l’ego a quelque chose d’enivrant, mais la posture de l’homme seul est suicidaire. Méfiez-vous des prétentieux, faîtes-vous l’ami des personnes humbles et ouvertes d’esprit. Le talent n’est qu’une assimilation, la réussite matérielle n’est que l’application heu-reuse des préceptes de fortunés, la marche victorieuse et progressive sur le chemin tracé par les riches.

Vous êtes un jeune entrepreneur ambitieux, vous avez un business plan et ne jurez que par une levée de fonds indispensables à la croissance de votre société, mais tout doux ! Êtes-vous sûr de vous de vous passer de conseils ? Lisez plutôt cette mise au point de Christophe Raynaud tirée de son excellent ouvrage Séduire un investisseur : « La levée de fonds est un moyen, pas une fin. La finalité, le but est de construire quelque chose qui a beaucoup de valeur aux yeux de quelqu’un. C’est bâtir un service ou produit qui est utile, utilisable et utilisé, qui rend service. Il existe une source de financement à privilégier, c’est la meilleure source d’argent, c’est celle des clients. Or trop souvent, l’entrepreneur est amoureux de sa technologie ou de son produit; tant, qu’il en ignore et parfois méprise l’aspect commercial. Or, se concentrer sur le commercial (avant la technique et a fortiori avant la levée de fonds) est crucial. Le coach Guy Kawasaki ne dit pas autre chose. Il a insisté sur l’importance du bootstrapping, c’est-à-dire l’art du démarrage sans ressources. Car l’entrepreneur, selon lui, est attendu pour sa capacité exceptionnelle à créer, à construire et à réaliser beaucoup avec très peu de moyens.

Le bootstrapping est donc la meilleure (la seule ?) manière de faire ses preuves. Il est aussi désormais admis que « trop d’ar-gent » est pire que « pas assez d’argent ». En effet, trop d’argent place l’entrepreneur dans une logique de gestion d’un budget et de dépenses, plutôt que de créativité et d’innovation... ». Que l’on ne s’y méprenne pas, les logiques évoquées ici ne sont pas des dogmes, mais des pistes de réflexion, qui valent pour la réussite matérielle. Il est évident que la réussite n’est pas que matérielle...

Enfin, la progression des ventes de votre magazine en kiosques indique que vous êtes de plus en plus nombreux à nous lire. Merci à toux ceux qui croient en la pertinence de notre concept, c’est-à-dire la nécessité d’offrir autre chose à lire aux lecteurs sur l’Afrique et sa diaspora.

A toutes et à tous, joyeux Noël et bonne année 2010.

Mouftaou BadarouDirecteur de la Publication

16 avenue Hoche 75008 Paris

Tel + 33 1 56 43 07 97 Fax + 33 1 45 63 17 93

[email protected]

FONDATEUR DIRECTEUR DE LA PUBLICATION

ET DE LA REDACTIONMouftaou Badarou

REDACTRICE EN CHEF DELEGUEENicole Sarr

CONSEILLER A LA REDACTIONJean Claude Lantenois+33 6 70 63 60 77

ONT PARTICIPE A CE NUMEROMoussa Kaffo

Chérifa BadirouMouïnath Olabissi

Yves MartialDaphné BenoîtArnaud ValetteYoucef Maallemi

Prince Essonne M. ZMichel OgandagaMe Robert Dana

RELATIONS PUBLIQUESAddis Ayinon

Arthur Orphée Nkili

CHARGES DE MISSIONDaouda YayaJane BayihaJean Koréki

MAQUETTE, FABRICATIONRomain Ahouadi

[email protected]

REVISIONDenise Delamézière

Ida Bartoli

PUBLICITE06 78 21 10 6706 26 35 41 74

Crédits photosAFP, Managers et D.R

ABONNEMENTS1 Passage Savart 75020 Paris

France 1 an : 20 eurosTarif étranger et DOM-TOM: nous consulter

EDITEURLPM Communications SARL

16 avenue Hoche 75008 Paris

La panafricaine des Médias 01 BP 917 Porto-Novo Bénin

Tél 00 229 97 98 24 03

Dépôt légal à parutionImprimé dans l’Union Européenne

DIFFUSION VERSION PAPIERMLP

DIFFUSION NUMERIQUErelay.com

La réussite se construit patiemment

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S O M M A I R E

n° 10EN COUVERTURE

ENJEUX POLITIQUES

ALI BONGO ODIMBA

BARACK OBAMAMérite t-il le Nobel de la paix ?

LE GABON QUI GAGNE

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27Entretien

avec Jean-PatrickMackossaud

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Managers In - Managers Out

Marie N’DIAYE : Un Goncourt antti-Sarko

Zacharie CHANOU

Jean-Baptiste BOKOTO

Comment les fonds vautours arnaquent les pays du Sud

Naresh GOYAL

EN COUVERTUREJe voudrais vous dire, Mon-sieur le président...Les hommes du PrésidentLes hommes de confianceLes gardiens du templeCes Talents GabonaisComment Ali Bongo va changer le GabonAli Bongo ou la passion du sportAli Bongo ce passionné de musiqueOpinion : Une culture pour un Gabon émergent

Me Patrick HAGEGE

Des astuces pour rouler moins cher

Comment devenir riche

Entretien avec le Dr Jean Marc FOKAM

Entretien avec Jean Emmanuel FOUMBI

La retraite, ça se prépare

L’interdit bancaire

Abonnement téléphonique

Précautions à prendre avant d’acheter en ligne

Pourquoi a-t-on le vertige ?

10 eco-gestes pour dimi-nuer les gaz à effet de serre

Ces hommes qui font cra-quer toutes les femmes

Mondial 2010Jo-Wilfried TSONGA

Guinée Conakry

Michaëlle Jean : Dame de courage

Réussir les fêtes de fin d’année

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ENJEUX POLITIQUES COACHINGBARACK OBAMA

COMMENT DEVENIR

RICHE

FOCUS

A L’AFFICHE

INDICATEURS

MANAGER D’EXCEPTION

çA VOUS INTERESSE

COACHING

MESSAGE

MENTION BIEN A

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FOCUS

ManagerS in

Jean Kacou NDiagou Président du groupe NSiail a su faire de ce groupe, en moins de 10 ans, une des sociétés d’assurances africaines les plus prospères. Également président du patronat ivoirien, Jean Kacou Ndiagou a su diversifier les activités de la NSia par l’acquisition d’une banque, l’ex Biao, et par le biais d’ investissements avisés dans l’immobilier .

Mahamadi SavaDogo Très populaire au Burkina, ce self made man a toujours le vent en poupe à la tête de six sociétés largement bénéficiaires. Mahamadi Savadogo dit « Khadafi » a construit sa fortune en moins de deux décennies, en suivant fidèlement les leçons de son père commerçant qu’il a rejoint après son Bac passé en Libye où il a noué des relations d’affaires qui se révèleront fructueuses par la suite.

ManagerS OUT

antoinette DJuiazoNg Mauvaise passe pour cet ancien symbole de la réussite camerounaise en France. Sa société Fokop sise dans le 10ème arrondissement de Paris est en liquidation judiciaire depuis mi-août dernier et ses employés mis au chômage. Conséquence, le business center Fokop, qui loge par ailleurs l’association africagora, est porte close; et les activités du service traiteur La marmite d’or sont gelées.

aaron RiNgeRa Le chef de la lutte anti corruption jette l’épongeDésavoué par le Parlement kenyan, aaron Ringera, chef de la Commission de lutte contre la cor-ruption (KaCC), a présenté sa démission le 30 septembre. Le 31 août dernier, lui et deux de ses adjoints avaient été reconduits pour cinq ans dans leurs fonctions par le président Mwai Kibaki, provoquant la colère des députés et de la société civile, qui reprochent à Ringera d’avoir laissé la corruption gagner du terrain lors de son premier mandat. Le poste qu’il occupait est le mieux payé de toute l’administration kenyane.

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FOCUSMarie N’Diaye

La romancière franco-sénégalaise, auteure de Trois femmes puissantes (éd. Gallimard), a été primée par le très prestigieux prix Goncourt pour avoir su avec intelli-

gence, courage et dextérité croiser le destin de trois femmes qui refusent la fatalité en se battant pour la dignité, l’honneur et la justice entre la France et l’Afrique. C’est tout une diaspora qui est ainsi récompensée dans sa détermination à vouloir changer le destin. «J’ai construit ce livre comme un ensemble musical dont les trois parties sont reliées par un thème récurrent. Ce thème, c’est

la force intérieure que manifestent les protagonistes fémi-nins. Norah, Fanta, Khady sont reliées par leurs capacités

communes de résis-tance et de survie», explique Marie Ndiaye. L’œuvre est d’une grande qualité littéraire, le récit cohérent, un hommage à une mère de trois en-fants, qui, pour mar-quer son inquiétude pour la République

française avec une nouvelle politique très droitière, est partie s’installer en Allemagne. «Je trouve cette France-là monstrueuse, confie-t-elle. Nous sommes partis juste après les élections, en grande partie à cause de Sarkozy, même si j’ai bien conscience que dire ça peut paraître snob. Je trouve détestable cette atmosphère de flicage, de vulgarité… Besson, Hortefeux, tous ces gens-là, je les trouve mons-trueux» justifiait Marie Ndiaye en partance pour l’Allemagne en 2007.A 42 ans, l’écrivaine, également consacrée prix Femina en 2001, enregistrée au répertoire de la Comédie française en 2003 et qui a publié son premier roman dès l’âge de 18 ans - Quant au riche avenir (1985) - , a déjà une longue liste de publications littéraires (plus d’une vingtaine de romans, recueils de nou-velles, pièces de théâtre) à son compte.

Un Goncourt anti-sarko

Nous sommes partis juste après les élections, en grande partie à cause de Sarkozy, même si j’ai bien conscience que dire ça peut paraître snob. Je trouve dé-testable cette atmosphère de flicage, de vulgarité…

n Par Oussouf Diagola

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Notre compétence au service de votre élégance

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En quoi consiste exactement la conciergerie de luxe selon UUU ?Que vous soyez une grande entreprise, particulier, diplomate, homme ou femme d’affaires ou un artiste mondialement connu, The UUU s’engage à vous procu-rer l’excellence à travers ses prestations. Notre équipe collabore avec plus de 6000 prestataires de par le monde pour réaliser les souhaits et anticiper les désirs de nos clients. L’esprit The UUU est d’être om-niprésent pour eux.

Pourquoi avoir préféré commencer en France ?

Bien qu’ayant eu l’opportunité de démar-rer aux États Unis, où tout va plus vite, j’ai préféré m’installer en France ou la qualité de vie est meilleure selon moi. Il est vrai qu’en démarrant là bas, je serais sûrement millionnaire à l’heure qu’il est, mais la fa-cilité compte peu pour moi. Je préfère les challenges et aujourd’hui je ne le regrette absolument pas.

Votre ascension à été assez fulgurante, comment avez-vous créé votre porte-feuille clients ?En ne capitalisant que sur mes propres relations, en travaillant dur et en optimi-

Adresse prestigieuse, bureau du groupe situé au dernier étage d’un bel immeuble parisien, un personnel discret, compétent et prévenant. L’univers The UUU est luxe, calme et volupté. Ren-contre avec un homme d’excep-tion, à l’image de son entreprise.

On parvient toujours à son but, en donnant le meilleur de soi-même»

A L’AFFICHE

n Propos recueillis pour la rédaction

par Addis Ayinon

Zacharie chaNouPrésident du prestigieux Ultimate luxury group et de la conciergerie The UUU

ConCiErgEriE dE LUxE

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sant diverses opportunités. Aujourd’hui nous comptons parmi nos clients aussi bien des entreprises et patrons du CAC 40, que d’artistes célèbres ou de simples particuliers. Pour nous, chaque client est important et mérite toute notre attention. Nos ambassadeurs sont nos clients car nous avons un fort taux de satisfaction. Notre chiffre d’affaires est basé à hauteur de 50% sur les recommandations de nos clients, 30% sur le bouche à oreille et les 20 restants sont issus du travail de nos commerciaux.

Quels rapports entretenez-vous avec l’Afrique, y avez-vous des projets pro-fessionnels ?J’y ai des liens assez forts sans pour autant être communautaire. Je possède des va-leurs africaines comme le goût de l’effort et du travail bien fait, ainsi que des valeurs familiales…Nous comptons en effet nous dévelop-per sur le continent, et augmenter notre clientèle africaine. Pour cela, deux voire trois bureaux vont s’ouvrir d’ici peu de temps (Afrique du Nord, Afrique Cen-trale et Afrique du Sud) là où la sollicita-tion est la plus forte.D’autres opérations sont en projets et nous communiqueront sur cela en temps opportun.

Qu’aimez-vous le plus dans votre mé-tier, et en dehors?J’aime la dimension culturelle de mon tra-vail (les rencontres, la musique, la décou-verte…), le sport comme la découverte des fonds marins ou les choses qui me sensibilisent. Mais surtout je ne m’ennuie pas dans ce que je fais, il faut sans cesse se renouveler et ça, on peut dire que c’est du sport ! Je peux associer mes passions à mon travail, ça, c’est le vrai luxe.

Quels conseils pourriez-vous donner à nos jeunes lecteurs ?Les obstacles ne sont que des détails, il ne faut pas s’arrêter à l’ignorance et à la bêtise des gens. Avancer sans se détour-ner de son objectif et surtout se donner les moyens de sa réussite et de son am-bition. Je ne m’arrête jamais devant un obstacle. Il faut être exigeant envers soi et ne pas se donner d’excuses. On parvient toujours à son but en donnant le meilleur de soi-même.

Je possède des valeurs africaines comme le goût de l’effort et du travail bien fait, ainsi que des valeurs familiales…

Bio expressNé il y a 35 ans à Porto Novo, au Bénin, Zacharie Chanou vit jusqu’à 14 ans entre Porto Novo et Cotonou, avant de partir s’installer en France avec ses parents. Grâce à ceux-ci, qui travaillent dans l’import-export et le négoce international, Zacharie a très vite contracté le virus des af-faires. Avec sa famille, il parcourt le monde, observe, s’ouvre à d’autres cultures et découvre d’autres langues. A partir de 16 ans, déjà doué pour le relationnel, il aide ses parents commerçants à développer leurs affaires. Puis il suivra des études de cosmétique avant d’intégrer l’ESSEC avec spécialisation en marketing puis travaille dans le monde des parfums où il assouvit son désir de voyage. C’est ainsi qu’il découvre un manque et un nouveau créneau à développer : des voyages de luxe son propo-sés mais sans logistique aucune autour. Ainsi crée t-il la conciergerie de luxe, alors inexistante en France.

uuu

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JeaN Baptiste Bokoto

A L’AFFICHE

Président d’Africa Synergies

Notre credo ? Aider les promoteurs à financer leurs projets...

Où trouver des capitaux pour développer son projet d’entreprise quand les banques, trop souvent frileuses, vous tournent le dos ? Sans capitaux propres, difficile de créer sa propre affaire. La solution se trouve peut-être chez les business angels. L’un de premiers réseaux du genre, dédié exclusivement au continent africain, est basé à Bruxelles et opère en Afrique. Via son bureau de Dakar, le groupe rassemble près de 300 entrepreneurs et a déjà investi dans 16 projets depuis 2005. Africa synergies donne ainsi un coup de pouce salutaire aux entrepreneurs africains désireux de créer ou développer leurs entreprises en Afrique. Jean-Baptiste Bokoto, président du conseil de gérance de la structure, nous en explique le modèle économique de ce nouveau concept de financement.

n Propos recueillis pour la rédaction par J C L

Expliquez–nous, Africa Synergies c’est quoi ? Africa Synergies, dont les origines re-montent à 2001, est l’un des plus an-ciens et les plus expérimentés réseaux de business angels dédiés à l’Afrique. Mais pour comprendre Africa Synergies, il faut savoir ce que veut dire le business angel. Le business angel est une personne phy-sique qui investit une part de son patri-moine dans une entreprise innovante à potentiel. En plus de l’argent, il met également à la disposition de l’entreprise son expérience, ses compétences, ses re-lations et un peu de son temps. Chaque business angel a un profil spécifique mais un grand nombre d’investisseurs se ras-semblent autour de trois profils princi-paux : c’est un chef d’entreprise, un cadre

supérieur ou un retraité qui a un certain patrimoine et qui est en mesure d’inves-tir une part de celui-ci dans une autre en-treprise innovante à fort potentiel pour multiplier les chances de gagner.

Comment cela se passe-t-il concrètement ? Nous lançons périodique-ment des appels à projets, de création ou de dévelop-pement d’entreprises selon des critères bien définis. Nous effectuons ensuite une sélection que nous transmettons au Conseil de partenaires, qui est la struc-ture constituée des investisseurs (Bu-siness Angels) d’Africa Synergies. Ces derniers, individuellement ou regrou-

pés, voient dans quelle mesure ils peu-vent investir une part de leur patrimoine dans l’affaire. Si le rapprochement s’avère concluant, nous mettons notre expertise à contribution afin que le deal soit ga-gnant-gagnant pour l’investisseur et le promoteur du projet.

Quelle est la principale motivation du business angel ?Elle est à la fois économique, technique et stratégique. Un business angel est d’abord et avant tout un entrepreneur et la voca-tion d’un entrepreneur c’est de gagner de l’argent. Ensuite, c’est l’idée de transférer une part de technologies aux entreprises du Sud.

Quelle est la philosophie d’Africa Sy-nergies ? Africa Synergies est contre les dons. Elle

prône l’économie marchande qui s’arti-cule autour du marché, de l’individu (ac-teur économique) et de l’État. Son objec-tif est de participer au développement des marchés émergents africains à travers la création d’emplois, de revenus et le par-tage de connaissances.

africa Synergies est contre les dons. elle prône l’économie marchande qui s’articule autour du marché, de l’indi-vidu (acteur économique) et de l’État.

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Vous vous targuez de 170 étrangers li-bérés des centres de rétention. Qu’est-ce qui vous motive ? il y a bien d’autres dossiers plus lucratifs à défendre...Ce qui me motive le plus est de trouver la faille dans la procédure menée par les officiers de police judiciaire au moment de l’interpellation de l’étranger  jusqu’à la notification de l’arrêté préfectoral de reconduite à la frontière. J’ai alors à cœur de déceler le vice de procédure qui don-nera la liberté au retenu dont le seul dé-lit est l’absence de papiers dans son pays d’adoption. C’est un sacerdoce pour moi que de défendre les étrangers ! La procé-dure du «35 BIS», du nom de l’article 35 de l’ordonnance  de 1945  modifiée, relative à l’entrée des immigrés sur le ter-ritoire  national,  est une procédure d’ur-gence qui fait appel à la réactivité de l’avo-cat afin d’éviter l’éloignement du retenu.Pour moi, il y a comme une montée d’adrénaline incroyable, une ferveur quasi mystique, à éviter l’expulsion à un étranger. Ce qui m’importe, ce n’est pas le nombre d’étrangers sauvés des centres de rétention, mais la lueur d’espoir que vous donnez à ces exilés de toutes pa-tries, lorsque la perspective d’embarquer seul, sans leur famille dans un charter, s’éloigne. Il y a certes bien d’autres dos-

siers en matière fiscale ou immobilière plus lucratifs, mais je ne donnerais pour rien au monde cette ferveur qui m’anime quand je trouve un vice de procédure synonyme de liberté pour l’étranger en centre de rétention. Les sans-papiers sont parfois expul-sés menottés et embarqués de force dans les avions. Comment rendre plus digne l’expulsion des étrangers ?Votre question est délicate. A mon sens, il n’ y a pas d’ex-pulsion digne surtout lorsque l’étranger réside dans le pays d’accueil depuis un certain nombre d’années, qu’il y a construit son avenir ou aspire à construire une vie digne  sur cette terre d’exil. Une expulsion restera toujours un déchirement pour celui qui la vit. L’étranger a les mêmes rêves que les Occidentaux : avoir un logement, une voiture et gagner correctement sa vie pour nourrir sa famille. A ceux qui sont déjà bien établis, il faut une solution idoine, et non l’expulsion manu mili-tari. De toute façon, ils reviendront par d’autres chemins.

dans l’arsenal juridique de l’Union

Européenne,quelles sont les disposi-tions qui protègent les parents d’en-fants, même en situation irrégulière ?Les dispositions protectrices des parents d’enfants mineurs sont nombreuses dans l’arsenal juridique européen. Je mettrais l’accent sur deux conventions fondamen-tales :  - d’une part, la Convention européenne de sauvegarde des Droits de l’homme et des libertés fondamentales du 4 no-

vembre 1950 en ses articles 5 et 8 qui proclament le droit à la liberté pour tout individu ainsi que le droit au respect pour toute personne de sa vie privée et fami-liale;  - la Convention de New York sur les droits de l’enfant qui  sacralise l’intérêt de l’enfant.Ces conventions internationales, et beau-coup d’autres que je n’ai pas citées, sont un socle solide de la protection des fa-milles même en situation irrégulière.

MENTION BIEN À

Me patrick haGeGe

n Propos recueillis par Nathalie Essonne

Docteur en droit, Patrick Hagege âgé de 36 ans est avocat près la Cour d’Appel de Paris. Il exerce depuis 2003 et est à son propre compte depuis 2005. Spéciali-sé en droit pénal et droit des étrangers, il a une grande expérience des dossiers de rétention administrative et de reconduite à la frontière ainsi que des procès pénaux.

FranCE immigration

 Défendre les étrangers ? Un sacerdoce ! »

une expulsion restera toujours un déchire-ment pour celui qui la vit. L’étranger a les mêmes rêves que les occidentaux : avoir un logement, une voiture et gagner correc-tement sa vie pour nourrir sa famille.

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MANAGER D’EXCEPTION

GoyalNaresh

Naresh Goyal (58 ans), président fondateur de Jet Airways, première compagnie aérienne indienne, possède plus de 37 ans d’expérience dans l’indus-trie de l’Aviation civile. Il a fait partie du conseil

d’administration de l’association internationale du transport aérien (IATA) de 2004 à 2006. C’était la première fois que le président d’une compagnie aérienne privée indienne était élu au prestigieux conseil d’aministration de l’IATA.Après avoir obtenu son diplôme de commerce en 1967, Naresh Goyal rejoint le secteur du voyage en devenant agent général de ventes pour la Lebanese international airlines. De 1967 à 1974, il reçoit une formation exhaustive dans tous les aspects du secteur du voyage grâce à une association avec plu-sieurs compagnies aériennes étrangères. Durant cette période, il fait également de nombreux voyages d’affaires outre mer.Grâce à l’expérience, l’expertise et le savoir-faire ainsi aquis, Naresh Goyal fonde Jetair Limited en mai 1974, avec pour ob-jectif de fournir une représentation en ventes et marketing aux compagnies aériennes étrangères en Inde. Il est ainsi impliqué dans le développement d’études sur les structures du trafic, la structure du réseau, l’économie de la branche d’activité des opérations aériennes et la programmation des vols. Toutes ces connaissances ont contribué à faire de lui une référence dans le monde de l’aviation et du voyage. En 1991, Naresh Goyal, ayant entrepris de diversifier ses ac-tivités commerciales, profite de l’ouverture de l’économie in-dienne et de la formulation de l’Open skies policy (libération du transport aérien) par le gouvernement indien pour lancer Jet Airways, entreprise de service aérien régulier pour les espaces nationaux indiens. Jet Airways a démarré ses opéra-tions commerciales le 5 mai 1993. En l’espace de 14 ans, cette compagnie s’est imposée comme la plus grande compagnie aérienne privée nationale en Inde et a été proclamée transpor-teur préféré par les grands voyageurs pour offrir la meilleure qualité en matière de confort, d’accueil, de normes de pres-tations au sol et à bord, et de fiabilité des opérations. Avec plus de 365 vols programmés par jour, le réseau de la compa-

gnie aérienne permet de connecter 65 destinations, dont 16 sont internationales, comme New York (Newark), Bruxelles, Londres, Singapour, Kuala Lumpur, Bangok, Colombo et Kathmandu.Jet Airways a été élue meilleure compagnie aérienne nationale en Inde par plusieurs organismes de renommée mondiale. Elle s’est également vu conférer plusieurs récompenses nationales et internationales instituées par des grandes organisations, dont notamment le Market development award pour 2001, attribué par la Air Transport World (ATW) des Etats-Unis.En juillet 2005, le magazine Business Week plaçait Naresh Goyal dans sa sélection des 5 plus grandes personnalités in-diennes à la Une de son édition asiatique : “ Stars en Asie”, et le 9 avril 2008, il a été sacré Homme de l’année 2008 par l’Aviation press club.

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n Par Abdoulaye Gassama

Managers N°10du 15 novembre 2009 au 15 janvier 201012

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Au terme d’un contentieux post

électoral long et plein de rebon-

dissements, la Cour constitu-

tionnelle gabonaise a tranché :

Ali Bongo Ondimba est reconnu

vainqueur de l’élection du 30 août

2009 au Gabon, avec 41,79% des

voix. Le troisième président élu de

la République Gabonaise a été in-

vesti dans ses fonctions le 17 oc-

tobre 2009. Il a désormais toutes

les clés en main pour développer

le triptyque sur lequel il a battu

campagne : la paix sociale; le

développement du pays ; et un

meilleur partage des richesses

dont regorge le Gabon.

EN COUVERTURE

Managers N°10du 15 novembre 2009 au 15 janvier 2010 13

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EN COUVERTURE

Je voudrais vous dire,Monsieur le Président...

Le journaliste, parfois, peut ne pas se contenter de restituer les faits et les passer au crible de son analyse. Car, son rôle est aussi de commenter l’ac-tualité, sans perdre de vue sa neutralité, sa liberté et son honnêteté. C’est l’exercice délicat auquel je vais me livrer ici, au regard de la prise de fonction d’Ali Bongo.Monsieur le Président de la République gabonaise, vous débutez votre bail au Palais de marbre à un tour-nant décisif de l’histoire de votre pays : ou le Gabon refait certaines erreurs commises pendant 42 ans, avec les conséquences que l’on sait; ou il change vraiment de management, et les richesses du pays profitent à toute sa population. Vous en êtes, je crois, parfaitement conscient de l’enjeu. Car, aussitôt investi, vous avez promis de privilégier le mérite, rompant avec une tradition non écrite consistant à distribuer les postes afin de satisfaire toutes les ethnies. Le talent, la compétence et le travail, tel semble être votre leitmotiv, qui reste à confirmer au fil des mois. En tout cas, vous avez la compétence pour faire du Gabon un pays émergent. Sans compter vos qualités morales : probité, pragmatisme, ouverture d’esprit, sens de la justice, esprit de la modernité. Vous n’êtes certainement pas un passéiste, ni un rancunier. Mais vous devriez vous passez de toute revanche sur vos antagonistes. Car, il se dit à Libreville que vous gardez un chien de sa chienne à André Mba Obame. Il se dit que la «traitrise» de celui-ci restera longtemps vivace dans votre mémoire d’éléphant. C’est vrai, une analyse pointilleuse du parcours d’AMO aurait dû reléguer sa candidature à la présidentielle au rayon des farces. Deux mois avant l’élection, il était encore, au ministère de l’Intérieur, votre homme de confiance, chargé des «missions délicates », entres autres le retournement des opposants à votre père. C’est vrai que brusquement André Mba Obame à commencer à aspirer à la magistrature suprême. Mais, n’est-ce pas légitime ? Vos partisans estiment que sa candidature était sans consistance au départ; il a tout de même monopolisé les attentions et cristallisé des ralliements. André Mba Obame est surtout fautif de vous avoir désigné à la vindicte populaire lors de ses meetings théâtralisés. Il semble avoir manqué de clairvoyance en opérant une pirouette politique de 180°, s’érigeant en pourfendeur juré d’un système dont il incarnait encore, quatre semaines auparavant, la main répressive. C’est vrai qu’il jetait une flopée de personnalités politiques dans un baquet d’acide. Il médisait, accusait, s’entortillait sur les estrades de meetings, et l’auditoire exultait. «Il est allé trop loin, s’indigne votre entourage. On ne fait pas de la po-litique en jouant aux comiques de fosses d’aisance.» Mais Monsieur le Président, vous, non plus, n’aviez guère fait preuve, de distance en déclarant après votre victoire, que ce sont les autres qui doivent venir vers vous, le vainqueur. Quand vous en arrivez à faire ces genres de déclaration, c’est le bongoïsme qui s’érode et votre statut de rassembleur qui prend un coup. Si vous tenez à rester le gardien sourcilleux du bongoïsme, vous devriez intérioriser le triptyque politique de votre illustre père : pardonner, tolérer, rassembler. Monsieur le Président, votre mission, car vous l’avez acceptée, sera évidemment de faire en sorte que les Gabonais se regardent, se pardonnent, se tendent la main et se serrent les coudes, en vue de la concrétisation de vos promesses de campagne. Le Gabon attend. Le monde vous regarde.

n Par Mouftaou Badarou

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les hoMMes Du présiDeNt

La première personnalité de confiance du président gabonais est bien évidemment son épouse, la First Lady, nAjmA Bongo ondimBA.

Née Sylvia Valentin, la Première Dame du Gabon, est répu-tée pour son extrême discrétion. Fille d’Édouard Valentin, un Français évoluant dans le monde des assurances au Gabon, elle ne s’est vraiment révélée au grand public que pendant la campagne électorale. Mme Bongo aura été de la cinquantaine de meetings que son mari a animés à travers le pays, qu’ils ont parcouru en avion et en hélicoptère au cours d’une période délicate (saison sèche) où le ciel était souvent couvert. Avant l’éprouvante campagne électorale de deux semaines, Najma Bongo Ondimba apparaissait de façon sporadique, pour of-frir un équipement aux élèves d’une école primaire ou pour échanger sur le VIH /sida avec les épouses de militaires ga-bonais.Najma Bongo Ondimba va, en toute logique, adhérer à l’OPDAS (Organisation des Premières dames d’Afrique contre le sida), à la création de laquelle son prédécesseur Édith-Lucie Bongo avait grandement contribué. L’antenne gabonaise est, pour ainsi dire, en hibernation depuis un peu plus de trois ans, à cause de la maladie puis du décès de cette dernière en mars dernier. En son temps, Édith-Lucie Bongo avait mené une campagne de sensibilisation à la pandémie du sida dans les neuf provinces du Gabon. La répétition étant la meilleure des pédagogies, il n’est pas exclu que Najma Bongo Ondimba reparte prêcher le même message à travers le pays, dont elle connaît déjà les coins et les recoins.

n Par Yves Martial

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Ali Bongo Ondimba et son épouse Najma née Sylvia Valentin

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les hoMMes De coNFiaNce

L’élection présidentielle du 30 août a causé la séparation de deux frères sia-mois: Ali Bongo Ondimba et André Mba Obame. Aussi, du redoutable cou-rant des rénovateurs au sein du parti démocratique gabonais (PDG) dont Ali et André étaient les principaux animateurs, il reste François Engongah Owono, Germain Ngoyo Moussavou et Alfred Mabika Mouyama, qui les avait rejoints plus tard. La relation quasi filiale qui lie le nouveau président gabonais à Fran-çois Engongah Owono (Éboué) explique que ce dernier ait été nommé après le Premier ministre, au secrétariat général de la présidence de la République. Auparavant, ce statisticien était ministre d’État chargé du Travail, revenu au

gouvernement, après un séjour de trois ans au Conseil na-tional de la communication (CNC), l’organe de régulation des médias. Avant le CNC, François Engongah Owono était ministre de l’Education nationale. Hormis ses fonc-tions successives dans l’administration, François Owono,

Engongha owono Germain Ngoyo

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Fang d’Oyem, a également eu le mérite de redorer le blason du PDG dans celle ville du nord du Gabon, où le score du parti au pouvoir à la présidentielle a été très faible. Au palais du bord de mer, Éboué est se-condé par Guy-Bertrand Mapangou, journaliste, originaire du sud, en-tré dans le cercle restreint des proches d’Ali Bongo dix ans auparavant.On aurait tort de considérer l’absence de Germain Ngoyo Moussavou du gouvernement, où tout le monde le voyait surtout au ministère de la Communication, comme un désamour entre lui et le nouveau pré-sident gabonais. Ceux qui connaissent la solidité de leurs liens savent que ce journaliste formé au CESTI de l’Université Cheick Anta Diop (Dakar), bête noire de toute la classe politique gabonaise du temps où il dirigeait le quotidien ‘’L’Union’’, restera une éminence grise, à dé-faut d’occuper une fonction qui le propulsera de nouveau sous les feux des projecteurs. Pour l’heure, l’élu du 2e arrondissement de Tchibanga (sud du pays) qui a fait un bref passage au gouvernement en qualité de ministre délégué aux Travaux publics, reste président du groupe parle-mentaire PDG au sénat.Depuis quelques années, Alfred Mabika Mouyama préside aux des-tinées de la Poste, qu’il a profondément restructurée et modernisée en y introduisant des services tels que le mandat express et les livrets

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Mabicka MouyamaGuy Bertrang Mapangou

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les hoMMes De coNFiaNce

informatisés. Ce docteur en sciences de gestion, originaire de Mouila (sud du Gabon)), a gravi un à un les échelons au ministère des Finances avant d’être appelé au gouvernement dans la deuxième moitié des années 1990, dans la vague des rénovateurs. Sa sortie du gouvernement, alors que ses amis y étaient restés, fut considéré comme un lâchage. Loin s’en faut. Il faut s’attendre à ce que le nouveau président, qui a pris l’engagement de diversifier les sources de revenus de l’État, consulte régulièrement ce manager avéré, auteur d’une Stra-tégie de redéploiement de l’économie gabo-naise.Comme Guy-Bertrand Mapangou, le se-crétaire général adjoint de la présidence, d’autres jeunes loups ont enrichi le cercle des proches d’Ali. Parmi eux Michaël Moussa, Nelson Messone et Hugues-Alexandre Barro Chambrier. Mais également de hauts cadres de l’administration, du secteur privé et de la diaspora, qu’il a su repérer quand il a com-mencé à nourrir l’ambition de présider aux destinées du Gabon.

Jean-Pierre Lemboumba LepandouMichaël MOUSSA

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les GarDieNs Du teMple

Sans que cela s’apparente au népotisme, Ali Bongo Ondimba pourra éga-lement compter sur sa famille. A commencer par le cousin maternel Léon-Paul Ngoulakia, le confident, l’ami de toujours, que tout le monde voyait au très stratégique poste de directeur de cabinet du président de la Répu-blique. Il se retrouve secrétaire général du Conseil national de sécurité (renseignements). Son profil d’homme très discret et rigoureux convient à la fonction, qu’il cumulera avec celle de président du conseil d’adminis-tration (PCA) de l’Agence pour la promotion des investissements privés (APIP) dont il était encore le directeur général. Manager émérite, Léon-Paul Ngoulakia a transité par la direction nationale des assurances. Prati-quant d’arts martiaux, il est surtout apprécié dans les milieux sportifs et de la jeunesse.La sœur aînée Pascaline Mferri Bongo Ondimba sera toujours incontour-nable. Ancienne directrice de cabinet du président de la République, elle a été nommée haut représentant, poste de confiance qu’Ali Bongo Ondimba a lui-même occupé au temps de leur père.Lieutenant de toujours, Jean Pierre Oyiba a été contraint à la démission du

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Pascaline Mferie Bongo

Ngoulakia Leon Paul

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les GarDieNs Du teMple

poste de directeur du cabinet du Président, pour se laver des soupçons de malversations qui pèsent sur lui. C’est Ali qui en était le PCA, jusqu’à son investiture.Le bienveillant cousin paternel Henri-Claude Oyima sera chargé de faire passer la pilule auprès du patronat, dans cer-taines situations comme l’augmentation du Smig. Au cours de la campagne électorale, le nouveau président s’était engagé à le porter de 80 000 à 150 000 francs. Président de la Confédéra-tion patronale gabonaise, M. Oyima dirige la BGFI (Banque gabonaise et française internationale), l’une des plus floris-santes d’Afrique centrale.Le jeune Alex Bongo Ondimba, très actif dans le monde des télécommunications, et les autres frères savent que le président compte sur eux.Ayant été mis au fait des vraies réalités du pouvoir par son pré-décesseur de père, le nouveau président connaît les gardiens du temps, les collaborateurs de son père dont il ne doit absolu-ment pas se séparer. Les très influents Jean-Pierre Lemboumba Lepandou et Michel Essonghe ont été nommés conseillers po-litiques. Paul Toungui conserve le ministère des Affaires étran-gères. On peut aussi citer Guy Nzouba Ndama, le président de l’Assemblée nationale, et Antoine Mboumbou Miyakou, celui du Conseil économique et social.Toutefois, Ali Bongo Ondimba ayant fait de l’excellence un leitmotiv, tous ceux qui regardent dans cette direction peuvent espérer occuper une place dans son équipe.

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Alex Bongo

Michel ESSONGHE

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les DéFis Du présiDeNt

Ces talents gabonais

« Le peuple gabonais a exprimé à travers l’élection d’Ali Bongo Ondimba un double message : le désir d’un profond changement et celui de la sauvegarde des valeurs de paix et de tolérance léguées par feu Président Omar Bongo Ondimba.Aujourd’hui plus qu’hier, il est nécessaire de faire les bons choix pour le développe-ment du Gabon, pays considéré comme l’un des plus riches du continent africain. Pourtant, le nombre élevé de Gabonais vivant sous le seuil de pauvreté est intolérable. L’amélioration de leurs conditions de vie passe par l’application de réformes ambi-tieuses, mais si souvent repoussées. Pour cela, il faudra une réelle volonté politique et une méthodologie appropriée.Croire à un Gabon nouveau où triomphent le respect de la vie et les valeurs huma-nistes, ce n’est pas un rêve, mais un désir de changement. Pour ce faire, nous devons changer de mentalité. Nous, Gabonais, devons passer de la vaine et fébrile recherche d’un modèle idéal à la patiente construction d’un devenir désiré, d’« un avenir en confiance ». La maison Gabon est à reconstruire. Satisfaire leurs besoins vitaux, c’est le minimum souhaité par nos compatriotes.Dans le domaine de la santé, le gouvernement gabonais a le devoir moral d’inscrire dans ses priorités la couverture sociale pour tous, c’est une question d’éthique et de bons sens. Le président Obama l’a compris, lui qui n’est pas issu de la culture européenne «de la fameuse sécurité sociale ». La bonne santé et l’accès aux soins pour un indi-vidu, c’est l’assurance d’une vie meilleure.Le Président élu s’est engagé à augmenter le SMIC de façon significative. Cette promesse électorale doit se traduire immédiatement dans les faits pour le bien-être de nos concitoyens.Faire du Gabon un pays émergent passe par la transformation de notre économie : sortir d’une économie de rente (exploitation du pétrole, du bois, du manganèse et du fer) et aller vers une économie à forte valeur ajoutée que sont, d’après le Président Ali Bongo Ondimba : - la valorisation du « pétrole vert » : que constitue notre formidable écosystème (nos 22 millions hectares de forêt, nos terres arables, nos 800 km de littoral maritime) ;- la valorisation locale de nos matières premières en les transformant sur place (l’exploitation du gisement de Fer de Bilinga en est une parfaite illustration);- la valorisation de notre « pétrole gris » que sont nos ressources humaines; L’industrialisation, la délocalisation, le développement sont des paramètres qui entraînent des migrations systé-matiques. Les voies d’accès sont donc prioritaires pour favoriser les échanges. La construction des infrastructures routières et urbaines est vitale pour notre économie. Repenser les axes principaux, c’est garantir dans la durée l’aménagement du territoire. Repenser l’espace urbain en tenant compte de l’écosystème est fondamental. C’est redonner la vraie valeur au patrimoine naturel. L’agriculture est un important levier économique en Afrique, et au Gabon en particulier. Le sol de ce pays répond aux normes de qualité internationale pour la pratique d’une agriculture bio. Les pistes pour un réel développement du Gabon sont donc nombreuses. Au gouvernement de démontrer sa vo-lonté de changement à tous les niveaux.Le moment est venu d’agir. Agissons. »

Par Jean Fidèle Otandault

Premier Gabonais inscrit à l’Ordre des Experts comptables en Ile de France, Jean-Fidèle Otandault, qui est également conférencier international et ancien directeur financier chez Total (Outre Mer), se fait ici l’avocat de ses compatriotes, en suggérant aux autorités gabonaises les préalables pour arriver à un mieux-vivre au Gabon.

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Les défis qui attendent le nouveau président gabonais pour-raient être assimilables aux travaux d’Hercule.

Ali Bongo Ondimba hérite d’un pays à l’économie presque mori-bonde et dont les structures ad-

ministratives, pléthoriques, connaissent des dysfonctionnements graves. Depuis plusieurs décennies en effet –autant dire depuis l’indépendance du pays en 1960– les pouvoirs publics gabonais se sont confinés à une position de rentiers, profitant seulement de l’exploitation des ressources naturelles du pays. L’exploi-tation du bois, du manganèse, de l’ura-nium et, principalement, du pétrole, ont

assuré les jours fastes du Gabon dans les années 70–80; avec la réalisation de projets d’envergure, comme la construc-tion d’un chemin de fer dont le rôle est vite devenu important dans le transport des matières premières de l’arrière pays vers le port d’Owendo à Libreville. On a également pu enregistrer l’ouverture de

quelques tronçons routiers, la création de la radio panafricaine Africa N°1, et d’autres infrastructures que certains pays de la sous-région et même au-delà, lui ont longtemps enviées. Le Gabon a même été classé pays à revenu intermédiaire. Cependant, l’absence d’un véritable tissu industriel a vite montré les limites de ce modèle de développement. Par exemple: afin de juguler le flux important des nou-veaux diplômés, la fonction publique gabonaise, vite rendue pléthorique, a longtemps servi de palliatif, à défaut d’un

véritable tissu industriel. Ainsi, faute de mieux, la fonctionnarisation sys-tématique des étudiants en fin de cursus s’est poursuivie, sans que soit posée la question de leur contribu-tion véritable au développement du pays. D’un autre côté, cette situation a fait apparaître d’autres dysfonctionne-ments, autrement plus graves, dans la gestion de l’État et la répartition des richesses. La formation de clans

dans les cercles du pouvoir, le favoritisme, le trafic d’influence, les détournements de fonds publics, la corruption, l’impuni-té… sont devenus des pratiques presque institutionnelles dans le pays. Ainsi, 20% de la population du Gabon se partage plus de 80% des richesses nationales. Dès les années 80, la plupart des projets de dé-

veloppement décidés au plus haut som-met de l’État ne parvenaient plus à leur terme. Le pays est placé successivement sous plusieurs programmes d’ajustement structurel par la Banque Mondiale et le FMI. Mais aucune solution viable ne s’en est réellement dégagée. Et la pauvreté a commencé à gagner les populations. Au-jourd’hui le Gabon connait des difficul-tés semblables à celles des pays les plus pauvres de la planète : des infrastructures dans un état de délabrement avancé ; un système d’éducation qui ne satisfait pas aux besoins du développement du pays; des hôpitaux devenus des mouroirs; des infrastructures routières insuffisantes. Les maux qui affectent le Gabon sont légion. Comme son agriculture non per-formante. Non seulement le Gabon n’a jamais pu atteindre l’autosuffisance ali-mentaire, mais en plus, l’agro-alimentaire participe de peu à la création d’emplois ou de richesse. Ali Bongo Ondimba de-vra rapidement prendre des décisions drastiques quant à la relance économique du Gabon. Il en est conscient puisqu’il a, lui-même, pointé du doigt l’absence d’un véritable tissu économique. Aussi prône t-il une économie à forte valeur ajoutée, qui s’articule autour de trois « piliers sec-toriels forts » : un Gabon industriel, un Gabon vert, et un Gabon des services à valeur ajoutée.Le pilier « Gabon vert » concerne la va-lorisation de l’écosystème du pays que le Président Ali désigne par «pétrole vert». Le Gabon, pays du front atlantique de l’Afrique, est également situé dans le bas-sin du Congo, le second poumon de la planète après la forêt amazonienne. Pour

commentali Bongo ondimba va

changer le Gabon

Ali Bongo Ondimba devra rapi-dement prendre des décisions drastiques quant à la relance économique du Gabon. Il en est conscient puisqu’il a, lui-même, pointé du doigt l’absence d’un véritable tissu économique.

n Par Prince Essonne Mfoulou-Ze / Michel Ogandaga

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le Président Ali, les 22 millions d’hec-tares de forêt du Gabon, ses terres agri-coles, ses 800 kms de côtes, les 11% du territoire national consacrés aux parcs nationaux -en vue de participer à l’effort mondial de préservation de l’environne-ment de lutte contre le réchauffement cli-matique- doivent constituer des leviers pour le développement du Gabon.Le pilier « Gabon Industriel » est axé sur la valorisation locale des matières premières. Le Président Ali est conscient « qu’aucun pays ne peut se développer en exportant uniquement des matières premières ». Il faut donc que le Gabon se dote d’un véritable tissu industriel et améliore ses voies internes par la

construction de nouvelles bretelles de voies ferrées. L’atout maître dans ce pro-jet, est l’exploitation du minerai de fer de Belinga. Le Président Ali parle, à côté d’un Gabon qui, à long terme, a vocation à devenir « un pôle métallurgique, avec un tissu dynamique de PME exportant des produits à base fer dans toute la sous-région et au-delà », du développement d’un pôle pétrochimique, avec la valori-sation des ressources en hydrocarbures et la production d’engrais azotés.Enfin, le pilier « Gabon, pays de services à valeur ajoutée » repose, lui, sur la valo-risation du « pétrole gris », c’est-à-dire les ressources humaines du Gabon. La concrétisation de ces trois «piliers»,

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devra améliorer significativement les re-venus, et donc les conditions de vie des Gabonais. Mais le préalable à ces réformes radicales est, d’ici 2025, l’amélioration du réseau routier, de l’électricité, des té-lécommunications et de l’habitat social. Les infrastructures de transport (routes, ports, aéroports, chemins de fer, pistes de production, etc.) constitueront une des priorités du président qui devra faire ré-habiliter les infrastructures défectueuses et en créer de nouveaux. « L’ensemble du Gabon, à l’horizon 2016, devra être désenclavé », a -t-il souligné à cet effet lors de son investiture. La construction de nouveaux barrages hydroélectriques devra accompagner l’ensemble de ces grands travaux. Il est prévu que l’habitat participe également de l’aménagement et de la construction économique du territoire. Les villes et les centres ruraux devront « intégrer les individus et leurs activités pour qu’apparaissent nettement la volonté de l’Etat de voir les Gabonais bénéficier de logements répondant à leurs attentes et conformes à leur dignité ». Le gouvernement gabonais lancera pour ce faire, dans les plus brefs délais, un vaste programme d’aménagement des parcelles et construction de villas. Il est question de permettre à tout citoyen de disposer d’un logement digne. En première ligne de ce programme, les quartiers insalubres des grands centres urbains, notamment ceux de Libreville et de Port Gentil, devront être réhabilités et modernisés à brève échéance. Et avec la mise en place d’in-frastructures de haut débit en fibre op-tique sur l’ensemble du territoire, l’infor-matisation de l’état civil et des procédures administratives, l’équipement de toutes les écoles du Gabon en salles multimédia et la mise en place d’une administration numérique, le Gabon devra pouvoir se positionner à brève échéance comme un « hub » régional de référence. Et la créa-tion d’une agence des grands travaux de-vra est un fort signal en la matière.

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ali BoNGo oNDiMBaou la passion du sport

Ses différentes fonctions politiques passées ont fait d’Ali Bongo Ondimba un amoureux du sport.n Par Par L.J.A.

d’abord, au milieu des années 1980, sa fonction de président du conseil d’administration de l’Of-

fice des ports et rades du Gabon (Oprag) fera de lui le président d’honneur de l’Asso-ciation sportive Oprag. Basé à Port-Gentil, ce club omnisports sera rebaptisé Jeunesse athlétique club ( JAC), avant d’être dissout au début des années 1990. Non sans avoir remporté des titres nationaux et disputé les compétitions continentales des clubs.La disparition de la JAC éloignera Ali Bon-go Ondimba du football national de haut niveau jusqu’à son accession au poste de ministre de la Défense nationale, quoi qu’il continuait de jouer au football pour se dé-tendre en famille ou avec quelques amis. Entre temps, il s’était tourné vers le golf, peu connu des Gabonais, et le vulgarisa au Gabon. Non seulement en devenant pro-priétaire du Golf club de Libreville, mais également en se voyant élevé au rang de président d’honneur de la jeune fédération gabonaise de golf. Il n’était donc pas rare de le voir avec ses clubs sur le parcours à 18 trous du quartier Mindoubé ou présent lors la soirée de remise des récompenses de l’Open de Libreville, le rendez-vous majeur de la saison golfique de la fédéra-tion nationale.Le passé sportif d’Ali s’enrichira ensuite avec sa présence régulière à la Tropicale Amissa Bongo, la première compétition

cycliste internationale sur le calendrier annuel de l’Union cycliste internationale (UCI) depuis quatre ans. Ce rendez-vous est organisé en mémoire de sa défunte sœur Albertine Amissa Bongo, disparue en 1993. Les images des beaux paysages du Gabon font le tour de la planète, grâce à la présence de nombreux médias afri-cains et occidentaux. On voit également Ali Bongo Ondimba au karaté (mais pas en tant que karatéka) à travers la Grande nuit des arts martiaux, au tennis où il a

Il n’était pas rare de voir le Président Ali Bongo avec ses clubs sur le parcours à 18 trous du quartier Mindoubé ou présent lors la soirée de remise

des récompenses de l’Open de Libreville.

soutenu un temps la fédération locale, ou encore au jet-ski qu’il pratique parfois sur les belles plages de la Pointe Denis ou de Pongara en compagnie de son ami le Roi du Maroc, Mohamed VI.

La plus grande réussiteMais le passé sportif du nouveau président de la République gabonaise serait incom-plet sans les actes posés au ministère de la Défense nationale. Dès son accession à la tête de ce département, Ali Bongo

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Ondimba s’emploie à redorer l’image des forces de défense gabonaises. Ainsi naît l’association sportive omnisports ‘’Mis-sile FC’’ qui dispute depuis cinq saisons le championnat national d’élite, même s’il n’est toujours pas coiffé de la cou-ronne nationale. Il faut dire que la marge de manœuvre est étroite pour la seule écurie de l’élite gabonaise à ne compter

que des joueurs gabonais. Contrairement aux autres clubs renforcés par des joueurs étrangers.Le président élu est, d’autre part, présent dans le football, via le Challenge de la jeunesse Ali Bongo Ondimba, un tour-noi organisé depuis quatre ans au quar-tier Belle-Vue dans le 3e arrondissement de Libreville par le Cercle d’action et de soutien à Ali Bongo Ondimba (Casabo). On l’a vu au côté des Panthères portant un maillot et une casquette aux couleurs nationales pendant le match contre le Ca-meroun comptant pour les éliminatoires

combinées de la Coupe d’Afrique des na-tions et de la Coupe du monde 2010. Mais cette présence au stade omnisports Omar Bongo le 5 septembre 2009, vite considé-rée comme une récupération politique au lendemain de la proclamation par le minis-tère de l’Intérieur de sa victoire à l’élection présidentielle, ne porta pas chance à la sélection nationale gabonaise battu (2 –

0) par les Lions indomptables de Samuel Eto’o.Il faut également préciser que, pour une meilleure vulgarisation du taekwondo au sein des forces de défense, Ali Bongo On-dimba a pu compter sur un relais de poids, en la personne de l’expert coréen Me Park Sang-Chul, le responsable de son service

de sécurité. Ce dernier joue un rôle majeur dans la formation des encadreurs et l’octroi des équipements aux structures de propa-gande de la discipline martiale née au Pays du matin calme.

Tout comme on peut aisé-ment deviner sa main derrière la formation en taekwondo au Prytanée militaire, établis-sement scolaire élitiste. C’est pour offrir un cadre idoine à

ses ‘’protégés’’ que celui qui a passé près de dix ans à la tête de la Défense nationale avait initié la construction d’un gymnase omnisports dans le camp militaire de Ba-raka à Libreville. L’édifice, dont les travaux sont toujours en cours, verra certainement le nouveau chef de l’Etat couper le ruban symbolique le jour de son inauguration.

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ali BoNGoce passionné de musique

Atavique. C’est le vocable idoine pour parler de la passion du président gabonais pour la musique. Déjà, sa mère Patience Dabany, est une grande chanteuse. Mais peu de gens savent que sa grande maman Véronique Nabibiga, dite Maman Vévé, fut en son temps une diva de la musique.

dans sa jeunesse, Alain Bongo (à l’époque) a rêvé d’une car-rière musicale. A l’atavisme de

la musique s’ajoutaient également les tendances de l’époque. Nul doute que

Michaël Jackson, qu’il a fini par faire venir au Gabon en 1992, l’a influencé. Mais Bon-go père savait que c’est plutôt pour la politique que son fils aîné était fait. C’est pourquoi l’aventure musicale d’Ali n’a pas duré longtemps. Sa discogra-phie s’est limitée au tube A new brand. Les mélomanes d’alors se souviennent éga-lement du duo que le jeune Bongo formait avec son compatriote Jimmy Ondo. Malgré son entrée en po-litique, l’artiste né n’a pas rompu avec la musique. Son entourage confie volontiers que, si Ali ne chante plus en public, il continue cependant à jouer du piano en privé. Il est, par ailleurs, le parolier

de sa chanteuse de mère et participe à l’arrangement de ses œuvres musicales. Quand il ne lui sert pas de manager dans l’ombre. Les Gabonais avaient noté la

fougue avec laquelle le ministre de la Défense de l’époque avait ‘’organisé’’ le mémorable concert de Patience Dabany dans la mythique salle parisienne de l’Olympia en 2000. Pas étonnant que le candidat du parti au pouvoir à la dernière élection présidentielle se soit entouré de plus d’artistes que ses adversaires. Affini-tés artistiques obligent. Ses détracteurs soutenaient que le célèbre groupe de rap Hay’Oe, la zoukeuse Nadège Mbadou, la chanteuse tradi-moderne Espérance Ngaba et les autres l’ont rallié par appât du gain ou soutien ethnique.La passion pour la musique de la des-cendance de Maman Vévé se vérifie éga-lement chez la cousine maternelle d’Ali Bongo Ondimba qu’est la chanteuse Angèle Assélé. Elle est la fille du général Jean-Boniface Assélé, ancien patron de la Police nationale, promoteur de l’or-chestre «Les Diablotins», avec lesquels la petite Angèle se produisait. Il n’était pas non plus rare de voir Tonton Associé (le général Assélé) accompagner ses élé-ments et sa fifille sur scène.Puisque le président gabonais est un passionné de musique, les chanteurs et autres musiciens, qui peinent à faire avan-cer leurs dossiers sur les droits d’auteurs, trouveront en lui un avocat.

Y.M

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LE GABON QUI GAGNE

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Jean-Patrick Mackossaud : «IBD Group, c’est cinq années d’expériences avec un chiffre d’affaires 2008-2009 de 6 millions d’euros... »

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eNtretieN aVecjEAn-PAtriCk mACkoSSAUdPRÉSIDENT DE IBD GROUP (INTERNATIONAL BUSINESS DEVELOPMENT)

Nous développons un partenariat gagnant-gagnant avec les entreprises...

Installé dans le célèbre quartier du triangle d’or de Paris (avenue Hoche), à deux pas des Champs Elysées, le siège social France de IBD Group, cabinet-conseil en optimisation des coûts, jouxte ceux des grandes sociétés françaises du CAC 40 tels que Pinault-Printemps-Redoute, Bouygues immobilier et LVMH. Crée en 2005 à Londres, IBD Group se positionne comme le spécialiste européen du conseil opérationnel en stratégie et réduction de coûts auprès des entreprises. « Nos consultants exercent le métier du conseil à valeur ajoutée dans une logique du sur mesure, et sont rompus à mener des misions d’envergure nationale et internationale », atteste Jean-Patrick Mackossaud, Gabonais, président fondateur du groupe. Ce Saint-cyrien de formation, au parcours atypique (HEC Paris, Droit des affaires, Histoire des relations internationales et stratégiques à Paris I Panthéon Sorbonne) a accepté de nous ren-contrer afin de nous présenter son groupe et sa stratégie de développement.

n Propos recueillis par Arnaud Valette

LE GABON QUI GAGNE

Pouvez-vous nous présenter iBd group en quelques chiffres clés ? Depuis 5 ans, IBD Group a connu un parcours évolutif : une croissance à deux chiffres, des clients fidèles et une capa-cité à développer de nouvelles expertises. Ainsi IBD Group, c’est 5 années d’expé-riences avec un chiffre d’affaires 2008-2009 de 6 millions d’euros. Nous nous targuons également de plus de 1500 inter-ventions par an, 2000 entreprises clientes, et de 50 millions d’euros de gains générés par an au profit de nos clients. Notre effec-tif compte 50 collaborateurs repartis sur l’ensemble de nos bureaux et en province; dans des villes comme Marseille, Lyon, la Rochelle. Nous sommes présents dans les Dom Tom, à la Réunion et en Martinique. Nous avons aujourd’hui des objectifs très ambitieux avec notamment le recru-tement et l’intégration d’une trentaine de nouveaux collaborateurs pour la fin de l’année, afin de renforcer notre force de vente. Ceci pour maintenir un taux de croissance à deux chiffres, ainsi qu’un développement accéléré à l’international

par l’ouverture de bureaux dans les pays en voie de développement pour une ac-tivité de conseil en développement éco-nomique.

Quelle est précisément votre exper-tise? En tant que société de conseil opéra-tionnel, notre prestation met l’accent sur l’efficacité, la technicité et les résultats. Ainsi notre mission repose sur une ré-munération aux résultats, qui intervient une fois les économies réalisées. Nous développons ainsi un partenariat ga-gnant–gagnant avec les entreprises pour chaque intervention. La charge de travail est entièrement supportée par le cabinet. Nous proposons une prestation complète depuis la phase d’audit jusqu’à la mise en application et le suivi des recomman-dations. En complément des ressources internes des entreprises, nos consultants participent à la recherche d’économies sur les charges sociales (la tarification du taux d’accident du travail par exemple), les charges fiscales et la gestion des immobi-lisations (par exemple les impôts locaux tels que la taxe professionnelle et la taxe

foncière) ainsi que le financement de l’in-novation, la recherche & développement (crédit d’impôt recherche et développe-ment). Nous avons également renforcé notre expertise par la création cette année d’un pôle dédié à l’assistance au contrôle fiscal (assistance au contentieux de l’as-siette fiscale, ainsi que le contentieux du recouvrement). Enfin, nous avons égale-ment crée cette année deux filiales; l’une dédiée à la création, le développement, et la transmission d’entreprise dénommée IBD Commerce & Entreprise, l’autre dé-diée à l’activité de Business Development (activité de télé marketing, force de vente et direction commerciale externalisée) dénommée Global Consulting Services. Ainsi nous couvrons aujourd’hui toutes les principales problématiques liées au développement des entreprises.

A quel type de société s’adresse votre offre ? Le profil type de notre clientèle est es-sentiellement constitué de PME/PMI. Nous intervenons dans tous les secteurs d’activités : industrie, négoce, services, commerces. Ces entreprises ne dépas-

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Nous proposons une pres-tation complète depuis la phase d’audit jusqu’à la mise en application et le suivi des recommandations.

LE GABON QUI GAGNEsent pas généralement un effectif de 250 personnes, pour un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros ou 43 millions au bilan. En somme toutes celles qui répondent à la définition européenne de la PME/ PMI. Compte tenu de la facturation de nos honoraires, en moyenne 30 000 eu-ros (environ 20 millions F CFA), cette clientèle constitue notre cible principale. Mais nous n’excluons pas à terme, au re-gard du boom de la création d’entreprises en France, de décliner notre offre auprès de porteurs de projets de création d’entre-prises; voire même auprès des artisans et des commerçants. En effet la loi du 2 août 2005 en faveur des PME/PMI pré-voit un certain nombre d’actions de formation en faveur des diri-geants d’entreprise avant et après la création (crédit d’impôt, forma-tion du chef d’entreprise, informa-tions économiques et financières, ou encore la mise à disposition du chef d’entreprise d’informations sur son environnement juridique). Toutes ces mesures constituent un véritable potentiel de développe-ment commercial pour notre acti-vité de conseil. Surtout avec les récentes mesures favorables à la création d’entre-prise, notamment le statut de l’auto-entre-preneur mis en place par le secrétaire d’état aux PME/PMI, Hervé Novelli.

Pouvez–vous nous donner un exemple de mission que vous avez menée ? Le groupe Canadien Magna sealing, leader mondial des équipementiers automobiles, qui rachète actuellement le groupe Opel, a fait appel à nos services pour l’un de ses établissements situés en France. Notre mission consistait à faire un audit opérationnel afin de déterminer différentes pistes d’optimisation de leurs impôts locaux. Après avoir bien délimité le pé-rimètre de notre interven-tion, nos consultants ont identifié deux dispositifs liés à la fiscalité territoriale française, relative à l’activi-té de l’entreprise, la région ou la commune d’implan-tation. Nous avons ainsi pu identifier un excédent payé au Trésor public de 500 000 euros. Ainsi, l’entre-prise après nous avoir dû-ment mandaté conformé-

ment à la procédure fiscale, a externalisé le contentieux avec le trésor au sein de notre cabinet. Nous avons ainsi introduit une réclamation contentieuse au Trésor pu-blic, et notre client a eu gain de cause par le remboursement intégral des sommes versées, y compris les intérêts moratoires.

Qu’est-ce qui vous différencie alors des autres consultants ? Là ou les autres cabinets–conseils se li-mitent à apporter juste la prestation de conseil, nos consultants, dans une lo-gique du « sur mesure » accompagnent l’entreprise tout au long de son projet de

développement. Par ailleurs, nos consul-tants sont parfaitement intégrés dans la chaîne de valeur de l’entreprise au même titre que ses activités supports telles que le marketing, les ressources humaines, le service financier ; et également dans son système de valeur, c’est-à-dire dans sa re-lation avec ses différents partenaires com-merciaux.

Parlons politique. Quel regard portez-vous sur l’élection d’Ali Bongo ondim-ba au gabon ?

En tant que Gabonais, Ali Bongo On-dimba avait la légitimité de se présenter à l’élection présidentielle. D’autant que nous vivions une situation exceptionnelle : la perte du père de la Rénovation Omar Bongo Ondimba, qui nous a quittés de façon brutale. Il est évident que ce drame national a immédiatement posé le pro-blème de la succession. Nous reconnais-sons tous que le président défunt a laissé une œuvre essentielle : la constitution ga-bonaise. Que je sache, elle a été respectée avec force et fidélité. Ainsi 23 candidats se sont présentés à l’élection présiden-tielle, et 18 ont été retenus pour la course

finale. Disons-le, la campagne s’est déroulée sans heurts. Bien entendu, d’aucuns ont empreint la campagne de considérations de bas étages. Je félicite mon candidat Ali Bongo Ondimba pour avoir élevé le débat et démontré sa capacité d’homme d’État. Je suis également fier d’avoir mené l’Appel de Paris avec mes compatriotes Jean-Fidèle Otan-dault, Jacques Sima, Aboubacar Mambiba, en faveur du président élu. J’ai la forte conviction que le

Gabon avait besoin d’un homme jeune, capable de transcender les clivages eth-niques. Actuellement, nous vivons une crise en trois dimensions : d’abord le dé-sastre au niveau des banques, ensuite les déficits budgétaires et enfin le chômage. Point n’est besoin de vous rappeler que nous sommes tous embarqués dans cette galère. La question est comment s’en sortir. Ali ne gommera pas d’un coup de baguette magique toutes les disparités au Gabon. En revanche, il est l’homme qui

donne espoir. Le sauvetage des banques est en cours, des décisions ont déjà été prises pour sévir contre tous ceux qui ont trempé dans des mal-versations. Bientôt, les déficits budgétaires ne seront qu’un lointain souvenir. Qu’on en juge, nous sommes passées de 40 ministres à 30. Quel exploit ! Dans le journal français Libé-ration paru le 27 octobre 2009, Ali Bongo Ondimba réaffirmait : « Le premier qui touche au pognon de l’État ira en taule». Quel signal fort ! Quant au chômage, le président compte sur les entreprises, afin que chacun puisse vivre aisément au Gabon. Quel défi !

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une culture pour un Gabon émergent

Les Gabonais qui ont porté Ali Bongo Ondimba à la magis-trature suprême ont largement adhéré à l’objectif qu’il a dé-

fini pour le pays : développer l’économie pour faire du Gabon un pays émergent. En comparaison, le défi est d’amener le Gabon à réaliser le progrès spectaculaire que des pays tels que la Malaisie ou la Thaïlande ont réussi au cours des trois dernières décennies. Les pays dits émer-gents constituent la catégorie des pays en développement les plus dynamiques et les mieux intégrés dans l’économie

mondiale. A travers des réformes hardies, ces pays ont su attirer les investissements qui ont favorisé une croissance rapide et qui s’est traduite par une amélioration sensible du niveau de vie de leurs popu-lations. La plupart des pays africains qui en 1960 étaient au même niveau que les pays émergents d’Asie n’ont encore pu réaliser un tel progrès, et demeurent dans la caté-gorie des pays pauvres endettés. Il va de

soi que l’émergence et le développement d’un pays tiennent à divers facteurs. Mais dans le cas des pays émergents d’Asie, la culture est, de l’avis des experts, un fac-teur déterminant de leur dynamisme économique. Au-delà des définitions, la culture est pour l’essentiel l’ensemble des valeurs, des attitudes, des croyances, des orientations qui prévalent dans une socié-té. Le sénateur américain Daniel Patrick Moynihan disait que c’est la culture et non la politique qui détermine la réussite d’une société. La culture et le développe-ment économique sont liés. Changer l’un

influe sur l’autre et vice-versa. La culture façonne les institutions d’un pays. Elles sont filles de la

culture. Donc la culture compte. S’agissant du sous-développement en Afrique, le sociologue camerounais Daniel Etounga Manguelle relève qu’il s’explique par certaines caractéristiques culturelles. Aussi s’est-il interrogé si l’Afrique n’avait pas besoin d’un ajuste-ment culturel pour se développer ? Un tel ajustement est aujourd’hui essentiel pour un Gabon qui vise l’émergence. Cette ambition doit d’abord reposer sur

les Gabonaises et les Gabonais, le capital humain du pays. C’est la première clé de son émergence. L’émergence du Gabon nécessite une nouvelle culture, un nou-vel état d’esprit, de nouvelles mentalités au sein de toute la société gabonaise, des institutions publiques et privées. Le vrai changement culturel n’est pas décrété et adapter une culture au progrès est un pro-cessus complexe et lent. Toutefois, cer-tains aspects d’une culture peuvent évo-luer assez rapidement en faisant prendre conscience à chacun de la nécessité d’un tel changement.Cette nouvelle culture qu’appelle la vi-sion du Président Ali Bongo Ondimba doit favoriser au niveau individuel l’esprit d’initiative, une attitude plus positive face au risque d’entreprendre, au gain et aux opportunités économiques. Cette culture doit reposer sur certaines valeurs et atti-tudes, notamment : un meilleur rapport de l’individu au temps et à l’espace ; une meilleure éthique du travail, de l’effort et de l’œuvre accomplie ; un sens de l’inves-tissement et de l’épargne ; une priorité accordée à l’éducation et la formation ; la valorisation du mérite ; un sens élargi de la loyauté au-delà du cercle familial ; un sens éthique affirmé ainsi que la valorisa-tion de ce qui est juste et équitable.

OPINION

par N. Nelson Messone, Ph.D, ancien vice-ministre gabonais des Affaires Etrangères

La culture est pour l’essentiel l’ensemble des valeurs, des attitudes, des croyances, des orientations qui prévalent dans une société.

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Le carburant coûte cher ? Économiser sur votre carburant n’est pas si difficile que cela. Un conducteur qui consomme 9 litres de gazole aux 100 km peut diminuer sa consommation de 7 litres aux 100 km, par un changement d’attitude au volant. Selon l’utilisation que vous faîtes de votre voiture, et si vous êtes un conducteur moyen, vous pourrez espérer économiser à l’année entre 250 et 500 litres de carburant. Soit entre 400 et 800 euros par an. Un conducteur moyen fait environ 20 000 km/an (soit 200 fois 100km). Économiser 2 litres au 100 km représente donc 200 fois 2 litres soit 400 litres... Sur la base de 1,50 euros par litre, notre conducteur moyen peut donc écono-miser 600 euros par an. Un gros rouleur, lui, économisera plus encore...

n Par Moussa Kaffo

ROULER MOINS CHERDES ASTUCES POUR

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> Éviter de faire tourner votre moteur trop longtemps le matin avant de partir. 30 à 40 se-condes seront largement suffisantes

> Ne laisser pas votre moteur tourner inutilement. Si vous habitez une grande ville, il vous arrive sans doute régulièrement de vous trouver dans des embouteillages. Alors, n’hésitez pas, si la circulation semble bloquée, arrêtez votre moteur.

> Ne donnez pas un grand coup d’accélérateur avant de couper le moteur. Cela provoque un appel de carburant et d’huile totalement inutile.

> Faîtes le plein le matin « à la fraîche » ou le soir quand la chaleur est tombée. Pourquoi ? Quand il fait frais, l’essence est plus « dense » car il se forme moins de vapeurs d’essence.

> Les pompes sont conçues pour mesurer le volume de carburant (le liquide et les gaz) que vous mettez dans votre réservoir mais elles ne tiennent pas compte de la densité de l’essence. Donc, aux heures les plus fraîches, matin et soir, vous pomperez une plus grande quantité de liquide et moins de gaz.

> La résistance de l’air fait que, plus vous roulez vite, plus votre voiture doit lutter contre cette résistance. Il suffit de passer sa main par la vitre entrebâillée pour en avoir une idée précise. Par conséquent, si vous respectez les limitations de vitesse, non seulement vous échappez aux radars et aux amendes, mais vous économiserez aussi du carburant car plus on roule vite plus on consomme.

> Les accélérations et les freinages augmentent beaucoup la consommation de carburant. Alors, veillez à ne pas suivre les autres voitures de trop près. Gardez vos distances et anti-cipez, prévoyez ce que vont faire les autres conducteurs qui vous précèdent. Anticipez. De cette façon, vous ne serez pas

Stopper le moteur ou laisser tourner ?

Faîtes des économies en faisant le plein à certains moments « favorables »

Comment avoir une conduite économique ?

ROULER MOINS CHERDES ASTUCES POUR

obligé de sauter sur le frein dès que la voiture de devant ra-lentit. De la même façon, laissez celle-ci accélérer et prendre de la distance car, lorsqu’elle ralentira vous ne serez pas obli-gé de freiner, il vous suffira de lever le pied de l’accélérateur. Avec une conduite toute en souplesse, vous économisez de quoi faire des dizaines de kilomètres supplémentaires.

> Lorsque vous n’avez pas à changer de vitesse, veillez à ne pas laisser votre pied gauche posé sur la pédale d’embrayage. En effet, le simple poids de votre pied provoque une légère pression qui agit sur l’embrayage et provoque une usure, mi-nime certes, mais qui influe sur la consommation.> Lorsque vous vous déplacez, même sur un trajet court,

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> Dans la boue, les roues patinent, le moteur s’emballe et cela augmente considérablement la consommation

> Si vous installez des bagages ou du maté-riel sur le toit de votre voiture, sachez qu’un emballage « maison » dans une bâche plas-tique maintenue en place par des sangles élastiques ou des cor-dages entraînera un bond de votre consom-mation. En effet, avec la vitesse ce paquet va opposer une grande résistance au vent. Op-tez plutôt pour une re-morque ou un coffre de toit d’une forme aéro-

Des «détails» qui sont des gouffres à carburant

choisissez soigneusement votre itinéraire. Car, si pour « couper court », vous empruntez des routes en mauvais état, boueuses ou poussiéreuses, caillouteuses peut-être, vous al-lez voir votre consommation au 100 km augmenter de 30%. Donc, il vaut mieux que vous choisissiez une route plus droite, plus plate, en meilleur état, quitte à faire quelques ki-lomètres de plus, car au bout du compte, vous aurez ménagé votre voiture et économisé du carburant.

> A l’approche des feux tricolores, pensez à lever le pied si le feu au loin est rouge. Utilisez votre frein moteur, rétrogradez si nécessaire et vous verrez qu’il y a de grandes chances que le feu passe au vert sans que vous ayez eu à vous arrêter.

> Lorsque vous vous garez, essayez toujours de choisir la place qui nécessite le moins de manœuvres car multiplier les marches avant et arrière fait consommer plus de carburant.

> Un parallélisme irréprochable permet aussi d’économi-ser du carburant. En effet, un châssis endommagé (suite à un choc) entraîne des défauts de parallélisme et, par consé-quent, une surconsommation de carburant. Il en va de même avec des roues en mauvais état.

dynamique qui résistera beaucoup moins au vent.

> Un toit ouvrant qui reste ouvert à grande vitesse fait grim-per aussi la consommation de votre voiture.

> Vous chargez votre voiture pour des vacances ou un wee-kend end ? N’oubliez pas que plus votre voiture sera chargée et plus elle consommera. Alors, veillez à ne pas emmener trop de bagages.

> Pour lutter contre l’envolée des prix des carburants, le co-voiturage : une autre façon de faire des économies. Il entre enfin dans les mœurs au point que des sites Internet sont créés spécialement. Vous pouvez faire valoir auprès de votre assurance le fait que vous utilisez le co-voiturage, et ainsi faire baisser votre prime. Vous pouvez même assurer votre voiture au kilomètre et ainsi effectuer de substantielles économies. En effet, si vous allez avec un collègue au travail une semaine avec votre voiture et l’autre semaine avec la sienne, vous di-visez les frais par deux, et vous économisez des kilomètres et de l’usure au compteur de votre voiture.

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RICHECOMMENT DEVENIR

Les analystes financiers ont prévu la sortie de crise pour 2010, même si des signaux d’optimisme sont perceptibles aux États-Unis et en Europe. Pour continuer de se faire de l’argent en cette période de crise, il faudra doubler d’audace et de perspicacité afin de repérer les opportunités d’affaires, se concentrer sur les solutions plutôt que sur les problèmes et toujours doper votre enthousiasme. Voici les 12 résolutions à observer.

n Par Franck Wenger

1ère résolution

Sachez déceler les opportunités d’affaires

Faites le point de vos talents naturels, de vos points forts et réfléchissez à ceux qui pourraient augmenter votre valeur économique. Cette façon de voir les choses a de meilleures chances de vous apporter un succès durable. Y a-t-il près de là où vous vivez, un manque que vous pourriez combler et qui pourrait vous apporter plus de revenus ? Par exemple, les gens doi-vent-ils faire plusieurs ki-lomètres pour résoudre un problème en rapport avec

quelque chose que vous savez faire et qui est l’un de vos points forts ?Étudiez le marché pour voir s’il est assez important. Et si cela semble être le cas, il y a peut-être une opportunité d’affaire pour vous.

2ème résolution

Osez ! La chance sourit aux audacieuxBrisez vos limites, faites sauter les barrières de vos contraintes, mobilisez votre volonté, exigez la liberté comme un droit. Soyez ce que vous voulez être»Richard Bach, auteur de Jonathan le GoelandOui, ami lecteur, le jour de votre naissance, vous avez reçu tout ce dont vous avez besoin pour vivre une vie réussie et heureuse. Et il y a en vous des talents naturels qui pourraient vous faire réussir, et que vous n’utilisez pas encore. Je suis sûr que vous l’avez déjà ressenti au fond de vous... Vous savez, vous sentez que votre vie aurait pû être toute autre. Mais voilà, un jour, on vous a dit des choses comme : «ne touche pas à ça», «tiens-toi tranquille», «arrête de rêver», «tu ne com-prends jamais rien», «tu ne réus-siras jamais»... Ou des paroles similaires...Et c’est là, que , sans vous en douter ,vous avez com-mencé à perdre votre confiance en vous. Vos talents naturels se

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Comme la célèbre Oprah Winfrey, soyez convaincus que

l’audace paye parfois.

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sont peu à peu éteints. Votre enthousiasme et votre joie de vivre se sont transformés en peurs et en angoisses. Vos rêves se sont évanouis. Et la spirale s’est enclenchée...Qu’importe le passé. IL EST MORT !Aujourd’hui tout va changer. Car tout ce qui a été étouffé en vous est toujours là mais endormi. Il ne tient qu’à vous de ré-veiller votre chance et de doper votre enthousiasme.

3ème résolution

Brisez vos chaînes mentales Voici un joli texte de Rudyard Kipling, écrivain britannique, qui fait réfléchir sur le sens de la vie :«Rire, c’est risquer de paraître fou. Pleurer, c’est risquer de paraître sentimental.Tendre la main, c’est risquer de s’engager. Montrer ses sentiments, c’est risquer de s’exposer. Faire connaître ses idées, ses rêves, c’est risquer d’être rejeté. Aimer, c’est risquer de ne pas être aimé en retour. Vivre c’est risquer de mourir. Espérer, c’est risquer de désespérer. Essayer, c’est risquer de défaillir. Mais nous devons en prendre le risque ! Le plus grand danger dans la vie est de ne pas risquer. Celui qui ne risque rien... ne fait rien... n’a rien... n’est rien ! »Le professeur William James, un grand psychologue a dit ceci :«Si seulement vous portez un vif intérêt à un résultat, vous l’obtien-drez presque certainement. Si vous souhaitez être riche, vous seriez riche. Si vous souhaitez être instruit vous seriez instruit. Vous devez alors souhaiter SEULEMENT CETTE CHOSE et la souhaiter ex-clusivement. Et surtout, ne pas vouloir en même temps une centaine d’autres choses incompatibles avec la première.»Voici comment agit LA LOI D’ATTRACTION : Vous pouvez obtenir tout ce que vous désirez, pourvu que vous le désiriez avec suffisamment d’énergie, et que vous désiriez une seule chose. Mais vous devrez aussi AGIR... La LOI D’ATTRACTION vous facilite les choses, mais elle ne peut agir à votre place...

4ème résolution

Trouvez le juste équilibre et réfléchissez à cette histoire :

Est-ce que tu emmèneras les enfants faire une promenade ? De-mande une femme à son mari ... A dire vrai, je n’en ai pas trop envie, répond celui-ci en se plongeant dans le programme de télévision pour voir quand com-mençait le sport.« Ne t’en fait pas, Papa, ne soit pas triste , dirent ses trois enfants en choeur. Quand nous serons grands, nous serons comme toi. Un jour, quand tu seras vieux et que tu auras les cheveux tout blancs, tu nous inviteras pour la fête des pères. Tu diras : Venez me voir les enfants. Mais nous répondrons : Désolé, Papa, nous regardons la télé... »

Qu’est-ce que la VRAIE réussite ?LA RÉUSSITE c’est aussi rire souvent et beaucoup, mériter le respect des gens intelligents et l’affection des enfants, gagner l’estime des critiques honnêtes, endurer les trahisons de ceux qui ne sont pas de vrais amis, apprécier la beauté, trouver ce qu’il y a de mieux dans les autres, laisser derrière soi un monde un peu meilleur, savoir qu’une vie seulement a respiré plus facilement grâce à vous.

5ème résolution

Soyez perspicaceIl y a des années, à Kimberley, en Afrique du Sud, un pauvre fermier Boer essayait de tirer des moyens d’existence d’un sol rocailleux. De temps en temps, ses fils ramassaient des mor-ceaux d’un cristal d’apparence sale et les utilisaient comme cailloux pour les jeter sur quelque mouton qui s’écartait du troupeau. Après des années d’efforts infructueux, le fermier abandonna ses tentatives de ga-gner sa vie sur ce sol rocailleux. Il alla s’établir sur un sol qui lui semblait plus fertile.S’il avait su...Devinez ce qu’est devenu son terrain...Peu de temps après, la ferme qu’il essaya de cultiver au prix de si rudes efforts est devenue l’emplacement des célèbres MINES DE DIAMANTS de Kimberley. Et, les morceaux de cristal malpropre que ses fils jetaient contre les moutons se trouvaient être des diamants bruts!Beaucoup d’entre nous sont comme le pauvre fermier Boer. Nous faisons maints efforts, nous luttons et souvent nous abandonnons parce que nous ignorons nos réelles possibili-tés. Nous ignorons non seulement les possibilités qui sont EN NOUS, mais aussi toutes les possibilités de nous enrichir qui se trouvent tout AUTOUR de nous. Nous demeurons dans notre pauvreté ou du moins dans nos problèmes, jusqu’à ce que quelqu’un vienne nous aider. Quelqu’un qui nous montre que nous nous trouvions, tout ce temps, sur une mine de dia-mants et qu’il suffisait de savoir comment l’exploiter.

6ème résolution

La force de la volontéNick est né le 4 décembre 1982 à Melbourne, en Australie. Ses parents étaient absolument anéantis par le chagrin. Et il y

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RICHECOMMENT DEVENIR

avait de quoi ! Comment Nick pouvait-il s’en sortir ? Sa mère ne lui donnait que quelques jours à vivre. Mais les médecins

montrèrent qu’il était en parfaite santé. Les premières années

de Nick furent très difficiles. A l’école, certains de ses

camarades de classe se moquaient de lui. Pour-

tant, Nick voulait être comme tout le monde, mais c’était impos-sible.

Il se sentait rejeté. Le souffre-douleur de

l’école.

C’était très difficile à vivre. Il y a même eu des moments où il se sentait si malheureux qu’il ne vou-lait plus aller à l’école, pour ne plus avoir à faire face à tous ces regards

négatifs. «Je me sentais un fardeau pour ma famille et je pensais que, plus vite je mourrais, mieux ce serait pour tout le monde. Je voulais mettre fin à ma douleur et à ma vie.»

Les tourments à l’école, sa honte de lui-même et sa solitude lui avaient causé des difficultés émotionnelles. Il se répétait «Pour-quoi moi ?». Mais à l’âge de 15 ans, il a un déclic. C’est décidé, il va vivre normalement et va tout faire pour réaliser ses rêves !

Au bout de quelques mois, il pouvait déjà se brosser les dents seul et même taper sur le clavier d’un ordinateur !

Ah oui, j’ai oublié de vous préciser quelque chose...Nick est né sans bras et sans jambes.

Non seulement il a décidé de vivre comme tout le monde, mais il a aussi décidé de réaliser tous ses rêves.

Et c’est chose faite !

Nick est infopreneur. Il travaille sur internet avec son site web, et tient des séminaires de motivation partout à travers le monde. Il est célèbre dans le monde entier et a fait fortune. Et il est très heureux. Mais plus important encore, il y est parvenu alors que tout le monde pensait le contraire. Son message est simple : aussi ambitieux soit-il, vous POUVEZ réaliser votre rêve. N’ABANDONNEZ JAMAIS. Vous avez des jambes et des bras ? Alors qu’attendez-vous ? Si Nick Vujicic est parvenu à réaliser ses rêves, vous le POUVEZ !

Oui, vous le POUVEZ !

7ème résolution

N’écoutez pas la masseJe vous propose un petit jeu : La prochaine fois que vous serez en famille ou entre amis, lancez un débat sur les hommes riches et l’argent. Ensuite, introduisez une phrase du genre : «Je vais peut être lancer une entreprise», ou «je veux devenir millionnaire dans les prochaines années».Si besoin, dites-le sur le ton de la rigolade.Vous allez assister à une véritable levée de boucliers !«Faut pas rêver», «on est riche qu’en étant malhonnête» , «reste comme tu es !», «l’argent, ça pousse pas sous le pied d’un cheval» etc. Vous allez voir que lorsque l’on parle d’argent, votre entou-rage sera unanime sur une chose : les riches restent riches, les pauvres restent pauvres.Est-ce vraiment la réalité ? Bien sûr que non. Il n’y a jamais eu autant de nouveaux riches qu’en 2009 (plus de 600 000 !). Comment le sont-ils devenus ?Ce qui est sûr, c’est qu’ils ont fait abstraction de l’avis de leurs amis, et ont écouté ceux qui ont réussi. Un grand marketeur français dit d’ailleurs à ce sujet : «N’écoutez pas ce que les gens vous DISENT, regardez plutôt ce qu’ils FONT.» Oui, regardez ce que les gens ont fait avant de tenir compte de leur avis.Qu’allez-vous décider, ami lecteur?

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Votre conjoint, vos enfants, vos parents, vos amis sont-ils vrai-ment les bonnes personnes à écouter en matière de réussite ? Allez-vous les laisser piétiner vos rêves sans rien tenter ? Si vous voulez réussir un jour, la première règle à suivre c’est de regar-der ceux qui ont réussi, puis de faire comme eux ! Dans la ma-jorité des cas, l’entourage, en essayant de vous protéger - d’un faux danger - devient les plus formidables briseurs de rêves que vous puissiez connaître.Gandhi disait: «Il n’y a pas de meilleure satisfaction que de réussir là où tout le monde disait que vous alliez échouer».N’écoutez pas la masse ! Mais plutôt les personnes fiables, celles qui ont réussi. Et foncez en direction de vos rêves !

8ème résolution

Les Lois du succèsEn classe de 6e et 5e, j’étais toujours parmi les derniers de la classe.Au mieux, 26e sur 30 élèves. Les commentaires qui reviennent le plus souvent sur mes bulletins trimestriels ne sont pas flat-teurs : «paresseux», « médiocre», «faible et peu travailleur», «n’est plus au niveau de la classe» etc.Résultat du trimestre : 6,70 de moyenne sur 20. 27 eme élève sur 28. Tenez, regardez cet exemple de bulletin : le 2° trimestre de 5eme.Quelques années plus tard, je commençais à travailler comme ouvrier tourneur. Levé à 4 heures moins le quart du matin, je mettais mon parka puis j’enfourchais ma mobylette bleue pour aller travailler à la ville, de 5 heures à 13 heures. 15 kilomètres dans la nuit le froid et la pluie. La galère pour moi qui déteste me lever tôt.Comme vais-je faire pour me sortir de là ? C’est la question que je me suis posée, quand je me suis retrouvé devant ma machine, à tourner de la fonte. Je n’ai pas trouvé de réponse tout de suite.Pire encore. Après plusieurs petits boulots à l’âge de 23 ans, je suis viré. Licencié au motif suivant : « Vous avez déçu les espoirs que nous avons mis en vous en ce qui concerne l’amélioration de votre qualification professionnelle ». Autrement dit, mes patrons me considéraient comme un fainéant sans aucune ambition. C’est à partir de là que j’ai commencé à chercher des moyens pour réussir.J’ai étudié la vie de ceux qui ont réussi en partant de zéro. En 1982, les secrets que j’ai découverts, commencent à porter sé-rieusement leurs fruits.Je dépasse les objectifs qui me sont fixés de 17 %, mais ce n’est pas cela le plus important.VOICI LE PLUS IMPORTANT :J’ai atteint cet objectif en travaillant...2 FOIS MOINS QUE

CE QUI M’EST DEMANDE. Et voici l’explication : Pour at-teindre mes objectifs, j’aurais dû prendre 125 rendez-vous. Je n’en ai pris que 48 seulement. En résumé ? grâce aux secrets que j’ai découverts... J’AI TRAVAILLE 2 à 3 FOIS MOINS QUE MES COLLEGUES POUR ATTEINDRE LES MEMES OBJECTIFS QU’EUX.Cela veut aussi dire autre chose : Si j’avais travaillé normale-ment, j’aurais PLUS QUE DOUBLE MES OBJECTIFS ET J’AURAIS GAGNE 2 FOIS PLUS. Mais je vais vous confier un secret, je n’ai jamais aimé me «tuer» au travail. Finalement, qu’est-ce que tout ceci veut dire ? Que des LOIS DU SUCCES existent, et que vous devez tout faire pour les découvrir. L’une de ces lois est la passion.Voici à ce propos une étonnante histoire mais vraie. “ Gaston rêve de devenir pâtissier. A 12 ans, ses parents lui lais-sent le choix : continuer ses études ou apprendre un métier. Il n’hésite pas une seconde. Il devient apprenti pâtissier. Imagi-nez sa joie ! Gaston va enfin pouvoir maîtriser la chaleur du four et passer ses journées à faire le métier qu’il a choisi et qu’il aime. Mais très vite, Gaston déchante. Ses pre-miers pas dans le monde de la pâtisserie, ne ressemblent pas vraiment à ses rêves... On ne le laisse pas faire de gâteaux. Au contraire, il livre les croissants aux cafés et restaurants de la ville. Il épluche et coupe en cubes des pommes par cageots en-tiers, balaye la cuisine, lave la vaisselle etc. Et cela six jours et demi par semaine ! Quelle déception. Tout cela n’a rien à voir avec son rêve.... De nombreuses années s’écoulent. Gaston vient de décéder à l’âge de 89 ans, c’est dire que les débuts difficiles de son apprentis-sage sont loin.Voici le plus étonnant : tous les grands médias, journaux, té-lés lui ont rendu un vibrant hommage. Il faut dire que Gaston était considéré comme l’un des meilleurs pâtissiers que la Terre entière ait jamais porté. Oui, Gaston Lenôtre était réputé dans le monde entier. Il dirigeait douze boutiques en France, vingt-

Managers N°10du 15 novembre 2009 au 15 janvier 2010 37

Page 38: MANAGERS N° 10

RICHECOMMENT DEVENIR

deux à l’étranger ainsi qu’une célèbre école de gastronomie. Im-pressionnant n’est-ce pas ?”Cela amène une question à propos de la réussite dans la vie. Pourquoi, quel que soit le métier, l’immense majorité des ap-prentis restent-ils de simples ouvriers ?Et pourquoi au contraire, d’autres qui font le même métier, de-viennent-ilsles meilleurs dans leur domaine ? Comment ont-ils fait pour atteindreune réussite si incroyable, l’argent, la célébrité, les honneurs, en ayant rien de plus que les autres au départ ? Voici la réponse : la passion. Oui, elle permet à toute personne qui l’applique, de faire partie des meilleurs dans son domaine. Et bien sûr, de s’enrichir en conséquence. Quand on est parmi les meilleurs, l’argent coule à flot.Vous POUVEZ en faire autant.

9ème résolution

La réussite se construit pas après pas Les personnes qui veulent connaitre la plus grande réussite possible, savent ceci :Tout progrès est fait d’une multitude de petit progrès. C’est

brique après brique qu’une maison se construit.C’est point après point qu’un match de tennis se gagne.C’est un client après client que se construisent les plus grandes affaires commerciales.Un écrivain racontait qu’il était affolé et stressé quand il pensait au gros livre qu’il avait l’intention d’écrire. Il décida de changer

de stratégie en changeant sa façon de voir.Il ne pensa qu’à écrire le paragraphe suivant. Pas la page sui-vante. Encore moins le chapitre.Il pensa uniquement au PROCHAIN PARAGRAPHE. Pen-dant six mois, il avança paragraphe par paragraphe,jusqu’au bout des 250 000 mots de son livre. Et finalement, il eut l’im-pression que ce livre qui est devenu son plus grand motif de fierté, s’est écrit facilement, de lui même...La réussite se construit pas après pas. Tout progrès est fait d’une multitude de petit progrès.

10ème résolution

Les ouvrages de coachingC’était il y a 25 ans. Deux amis venaient de termi-ner leurs études dans la même université. Ces deux jeunes gens avaient beaucoup de points communs. Tous deux avaient brillamment obtenu leurs diplômes. Tous deux avaient une belle prestance. Tous deux étaient remplis de l’ambition légitime due à leur diplôme... Tous deux étaient pleins de rêves d’avenir brillant. Tous deux avaient la ferme ambition de s’en-richir.Puis, 25 ans ont passé...Récemment, ces deux hommes sont retournés à leur université pour le 25ème anniversaire de leur promotion. Ils se ressemblaient toujours beaucoup. Ils avaient tous deux fait un bon mariage. Ils avaient tous deux trois beaux enfants. Et après leur diplôme, tous deux étaient partis travailler pour la même société et y étaient toujours. Mais il y avait tout de même une différence entre eux. Une grosse différence... L’un des deux amis était le responsable d’un petit secteur de cette société. L’autre en était le P.D.G ! D’où vient cette différence ?

Managers N°10du 15 novembre 2009 au 15 janvier 201038

La réussite se construit pas à

pas. C’est match après match

gagné que Tony Parker et les Spurs

sont devenus triples champions

de la NBA.

Page 39: MANAGERS N° 10

Ce n’est ni une question d’intelligence, ni une question de di-plôme, puisque tous deux ont le même diplôme. Ce n’est pas une question d’ambition, puisque tous deux voulaient réussir.Voici la différence : l’un n’a compté que sur ses seuls diplômes. L’autre, le P.D.G, s’est beaucoup documenté sur les secrets du succès. Il a tenu compte de l’expérience de ceux qui ont brillamment réussi avant lui. Il a découvert que pour réussir, et s’enrichir, il faut faire les choses d’une certaine façon et ap-pliquer les Lois Eternelles du Succès... Et il s’est servi de cette connaissance qui l’a propulsée au sommet...Et vous, achetez vous souvent des ouvrages de coaching, qui font passer de l’échec au succès ? Ils peuvent vous aussi vous propulser au sommet en vous faisant économiser des années de galère.

11ème résolution

Sachez écouter, même les «petites gens» Apprenez autant que vous le pouvez de chaque personne que vous rencontrerez. Un pasteur eut un jour envie de faire des reproches à son jardi-nier plutôt paresseux. Le jardinier se chercha bien sûr des ex-cuses pour expliquer sa paresse. Cette discussion donna au pasteur l’idée d’un assez long sermon, raconté sous la forme d’une histoire.Cette histoire connut un tel succès, que le sermon devint une conférence donnée plusieurs milliers de fois. Puis la conférence devint un livre qui rencontra un très grand succès.Le tout rapporta plus d’un million de dollars au pasteur, qui utilisa cet argent dans une fondation. Alors, apprenez autant que vous le pouvez de chaque personne que vous rencontrerez. Vous pourrez recueillir des idées précieuses qui vous aideront sur votre chemin vers la réussite...

12ème résolution

Pensez positif Ce secret est une précision très importante sur la Loi d’Attrac-tion. Imaginez ...Le temps est mauvais, et la chaussée glissante. Sou-dain, votre voiture commence à déraper en direction d’un mur. Comment réagissez vous ?Toute votre attention se fixe sur ce maudit mur que vous voulez absolument éviter.Vous le craignez tant, que vous ne voyez plus que lui, comme s’il attirait votre voiture. Et le scénario que vous vouliez éviter se produit précisément, parce que vous ne pen-

siez plus qu’à ce maudit mur.Savez-vous ce que font les pilotes professionnels dans un tel cas? Ils ne regardent pas le mur mais au contraire, la route. Pour éviter l’accident, ils ont appris à se concentrer uniquement sur leur objectif : RESTER SUR LA ROUTE.C’est exactement la même chose dans la vie de tous les jours. La plupart des gens passent leur temps à penser aux évènements négatifs qu’ils ne veulent pas vivre. S’ils estiment manquer de chance, ils ne pensent qu’à leur malchance. S’ils manquent d’ar-gent, ils ne pensent qu’à leurs difficultés financières. Or, la Loi d’Attraction ne retient que cette notion à laquelle ils pensent : Pauvreté, Malchance etc.Voilà pourquoi ils n’arrivent pas à se sortir de cette spirale de difficultés. Ne faites surtout pas cette même erreur. Cessez de penser en permanence aux choses ou aux évènements qui vous préoccupent. Concentrez-vous au contraire sur la solution que vous espérez, sur le but, le rêve que souhaitez voir se réaliser. Ce n’est pas forcément facile, mais c’est seulement ainsi, que votre vie pourra changer.Pensez positif.Pour atteindre un but, ne pensez qu’à ce but.

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Comme Samule Eto’o, soyez

adeptes de la pensée positive

Page 40: MANAGERS N° 10

MeSSage

Qu’est-ce que Hope Santé ?Hope Santé, est une prestation qui permet de prendre en charge les soins de santé de proches restés en Afrique (médicaments compris), d’être au cou-rant de l’évolution de la maladie tout en étant à l’étranger. Hope Santé est une assurance pour le migrant que l’argent destiné aux soins de santé de son proche est utilisé à bon escient. Les médecins du réseau Hope Santé en Occident travaillent en synergie avec leurs confrères du Sud, ce qui permet, pour le migrant, dans les limites de l’éthique et de la déon-tologie médicale, d’être informé par le médecin ou de son pays de résidence de l’évolution de la Santé de son «pro-tégé». La prise en charge est effectuée en Afrique et le migrant paie ici selon la tarification locale. Pour le migrant c’est le transfert soins. Pour les méde-cins c’est le transfert du savoir, dans les deux sens grâce à la visio-médecine. C’est tout avantageux pour le patient qui, selon le cas pourra alors bénéficier de l’avis des spécialistes du réseau.Ici la visio-médecine permet aux spé-cialistes du réseau de divers horizons de donner leur avis sur un cas perti-nent et, lorsqu’une évacuation s’avère nécessaire, d’anticiper les formalités. Il

faut savoir que pour une efficacité cer-taine, Hope Santé travaille avec des par-tenaires ici et là et des professeurs réfé-rents tant en Occident qu’en Afrique.

Hope Santé n’est donc dédié qu’à la diaspora ?Bien sûr que non ! La Santé ne sau-rait se limiter à la diaspora ! Un «Mr. Dupont» peut bien vouloir payer un soin pour «un enfant Mamadou» en Afrique. Le principe reste le même ! Et pour répondre aux besoins de la popu-lation sur place et faciliter la prise en charge, nous développons les Maisons Médicales Hope (MMH). Grâce à ces maisons médicales, nous acquérons une certaine maîtrise de la chaîne de soins, assumant ainsi la qualité des soins accordés au patient sur place ou au voyageur. Car, celui-ci, une fois sur place, peut se trouver dans l’urgence d’un soin ne nécessitant pas forcément un rapatriement et un abrègement de son séjour sous les tropiques.Nos maisons médicales et leur dispo-sitif nous permettent ainsi de parler d’une Couverture santé pour le plus grand nombre.

Comment bénéficie t-on de Hope Santé sur le terrain ?

Le donneur d’ordre résidant à l’étran-ger -ou au pays, peu importe- souscrit à Hope Santé une Couverture santé, un Check-Hope (bilan de santé) ou une consultation, au bénéfice d’un proche en Afrique. Ce dernier est alors pris en charge sur place par le réseau Hope Santé. Dans le cadre de la médecine préventive, Hope Santé initie le Check Hope ou bilan de santé pour des personnes dans le be-soin, suivi d’une surveillance si néces-saire. Pour les patients présentant déjà une pathologie, nous avons le Speed Hope représentant la prise en charge pro-prement dite, et également la prise en charge de l’aigüe (voire de l’urgence). Le patient suit alors un « parcours » allant de la consultation chez notre médecin à sa guérison. Un suivi a pos-teriori est effectué, ceci allant toujours dans le sens de l’un de nos objectifs principaux, la prévention. Hope Santé s’adresse également aux personnes voyageant vers l’Afrique, pour l’organi-sation d’une prise en charge rapide en cas de problème de santé ne nécessitant pas à priori pas une évacuation urgente ainsi qu’aux personnes se déplaçant vers l’Europe et désireux d’y effectuer un Check Hope.

eNtretieN aVecdr jean marc FokamUrgentiste et interne dans les hôpitaux, Directeur de Hope santé

les médecins du réseau Hope santé en occident travaillent en synergie avec

leurs confrères du sud...

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Page 41: MANAGERS N° 10

MeSSage

explorer l’art antérieur et dépasser l’existant

pour apporter de la va-leur ajoutée

de concepteur d’avion à Pdg de Hope Corporation, comment vous êtes-vous réinventé pour rester au top ? Au-delà de cette différence apparente du passage de l’aéronautique à la finance (Hope Finance) ou à la santé (Hope Santé), il y a une continuité, si vous considérez qu’à chaque fois le sujet est l’innovation. J’ai le sentiment de demeurer sim-plement dans un état d’esprit : explorer l’art antérieur et dé-passer l’existant pour apporter de la valeur ajoutée.

Hope Finance a vu croître ses activités malgré la crise. Quelles mesures avez-vous prises pour ce faire ?La croissance de nos activités en période de crise était pré-visible. Je pense même que ce contexte financièrement difficile a pu mettre en relief notre concept : le Transfert Service. Alors que les remises de fonds à l’international ont connu

une baisse qui ne cesse de s’accentuer, nous proposions et continuons à propo-ser à nos clients de pouvoir répondre di-rectement aux besoins de leurs proches basés en Afrique de façon plus optimale

et moins onéreuse.Chacune de nos prestations permet, en effet, à la diaspora d’acheter directement chez Hope Corporation Group, pour le

compte de son proche resté au pays, le service ou le bien dont ce dernier a be-soin et auquel il aura accès directement chez lui en Côte d’ivoire, au Sénégal, au Cameroun, et partout ailleurs où le

réseau Hope Finance et Hope Santé compte une entité. L’Afri-cain expatrié s’assurera ainsi que les montants investis ou dépensés servent intégralement et exclusivement au but recher-ché. Que ce soit Hope KDO (www.hope-kdo.com), la pre-mière boutique en ligne acces-sible à l’Afrique et aux diasporas, ou encore Hope santé (www.hopesanté.com) qui grâce à la visiomédecine met en relation des médecins du continent avec leurs confrères médecins et pro-fesseurs d’Europe et des USA, en vue d’améliorer la qualité des soins pour les patients en Afrique, nous permettons à nos

clients d’en finir, de façon concrète, avec les pertes collatérales et les transferts «à répétition» du fait de la mauvaise utili-sation des fonds à la réception.

«alors que les remises de fonds à l’international ont connu une

baisse qui ne cesse de s’accen-tuer, nous proposions et conti-nuons à proposer à nos clients

de pouvoir répondre directement aux besoins de leurs proches

basés en afrique de façon plus optimale et moins onéreuse».

eNtretieN aVecjean-Emmanuel FoUmBi PDG de Hope Corporation

Managers N°10du 15 novembre 2009 au 15 janvier 2010 41

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INDICATEURS

comment les FoNDs Vautours

arnaquent les etats du sud

Les stratégies des fonds vautours sont en contradiction avec les ef-forts d’annulation de la dette des

pays du Sud – une initiative qui a permis d’annuler plus de 90 milliards de dollars de dette. Depuis 1996, les pays donateurs – y compris les Etats-Unis – ont engagé 90 milliards de dollars dans l’allègement bilatéral et multilatéral des dettes à plus de 30 pays. Les fonds vautours profitent de l’allègement des dettes et utilisent les tribunaux américains pour obliger les pays du Sud à s’acquitter de leurs dettes. Par exemple, l’entreprise FG Hemis-phere Fund a poursuivi en justice, avec succès, la République démocratique du Congo (RDC) pour 105 millions de dol-lars pour un prêt de 30 millions de dol-lars contracté en 1980 sous l’ère Mobutu. Un juge à Washington a ordonné à la RDC de payer jusqu’à 80 000 dollars par semaine comme conséquence du procès. La RDC est forcée de détourner des res-sources nécessaires aux soins de santé, à l’éducation, la lutte contre le VIH/SIDA, et l’accès à l’eau potable pour rembour-ser des entreprises riches telles que FG Hemisphere. Cela va complètement à l’encontre des progrès réalisés par les Etats-Unis et la communauté internatio-nale en matière d’annulation des dettes, à travers l’initiative de la Banque Mondiale en faveur des pays pauvres très endet-tés (PPTE). Dans un autre jugement, la Zambie a été forcée de payer à Donegal International 15 millions de dollars sur une dette acquise par Donegal à 3 mil-lions de dollars. Ce jugement représen-tait 60% de l’allègement des dettes dont la Zambie a bénéficié en 2007. Ainsi, des groupes de la société civile américaine

encouragent le Congrès à voter la réso-lution ‘House Resolution (HR) 2932’ – introduite le 18 juin 2009 par Maxine Waters, la députée démocrate et le dé-puté républicain Spencer Bachus – qui limiterait la capacité des fonds vautours à utiliser les tribunaux américains pour engranger des profits exorbitants. Sur la liste des 41 pays éligibles à l’allègement des dettes du Fonds monétaire interna-tional (FMI), au moins 20 ont été mena-cés ou sujets à des poursuites judiciaires par des fonds commerciaux qui tirent leurs profits des prêts de recouvrement octroyés aux PPTE. La résolution servi-rait aussi bien à limiter les profits que les fonds pourraient tirer du commerce de la dette des PPTE qu’à exiger une transpa-rence accrue des fonds ayant déposé des requêtes dans des tribunaux américains.

on retrouve 20 banques maghrébines en bonne place dans le classe-ment africain des 200

grandes banques, établi en octobre 2009 par la Banque mondiale, sur la base du seul critère  «total bi-lan  ». Au nombre des banques maghrébines classées se trouvent sept banques marocaines, six tuni-siennes, cinq algériennes et deux libyennes. En tête du liste de clas-sement se place la Banque Exté-rieure d’Algérie( BEA), suivie du Crédit Populaire du maroc( CPm), d’Attijariwafa Bank maroc(ABm), de la Banque marocaine du Com-merce Extérieure(BmCE), et de la banque nationale d’Algérie(BnA). La Banque Extérieure d’Algérie vient également en tête des banques maghrébines pour les ressources collectées avec 27 milliards de dol-lars, suivie du Crédit Populaire du maroc et d’Attijariwafa Bank maroc avec 16 milliards de dollars.Selon mohamed Loukal, directeur général de la Banque Extérieure d’Algérie « La BEA offre désormais aux importateurs notamment de matières premières le crédit-relais et des crédits documentaires à paie-ment différé. A travers ces instru-ments de paiement, la BEA propose aux importateurs des échéances de 30, 90, 180 jours voire un an ».L’octroi de financement est assor-tie de conditions, c’est-à-dire que les importations doivent porter es-sentiellement sur les matières pre-mières. Youcef Maallemi

la Banque exté-rieure d’algérie, première banque du Maghreb

n Par Moussa Kaffo

Managers N°10du 15 novembre 2009 au 15 janvier 201042

Haro sur les fonds vautours!

Les pays africains

réclament justice.

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ça vous intErEssE

la retraite, ça se prépare

n Pages rassemblées par Nicole Sarr

Combien existe-t-il de régimes de re-traiteSi vous avez été ou si vous êtes salarié du commerce et de l’industrie, vous avez co-tisé à deux régimes de retraite différents: le régime général de la Sécurité sociale et la retraite complémentaire. Vous tou-cherez donc deux pensions. Rien ne vous empêche ensuite de souscrire à toute autre forme de retraite par capitalisation. Dans ce dernier cas, vous cotiserez à titre volontaire et individuel, afin de vous constituer un capital qui vous sera versé quelques années plus tard.Qu’est-ce que le régime général ?Depuis 1982, il est possible de prendre sa retraite à partir de l’âge de 60 ans, mais rien ne vous y oblige. En effet, si vous souhaitez percevoir une pension entière, on ne tient pas compte seulement de l’âge, mais également du nombre de tri-mestres durant lesquels vous avez cotisé. Jusqu’à une période récente, ce nombre était fixé à 150 trimestres, ce qui repré-sente une période d’activité de 37,5 an-nées. Mais, dorénavant, il faudra ajouter un trimestre de plus par an, pour finir par totaliser 160 trimestres.Peut-on bénéficier de majorations ?Pour calculer le nombre de trimestres durant lesquels vous avez cotisé, sachez qu’il existe des majorations. Mesdames, si vous avez élevé un enfant pendant au minimum 9 ans, et avant son 16eme anniversaire, vous bénéficiez de 8 tri-mestres supplémentaires, par enfant bien sûr. Messieurs, si vous avez obtenu un congé parental, vous bénéficiez d’une majoration égale au nombre de tri-mestres durant lesquels vous avez élevé votre enfant.

Pour vivre une retraite heureuse, mieux vaut avoir été fourmi que cigale. L’idéal est de faire le point sur votre carrière dès l’âge de 55 ans et de demander une évaluation de votre future pension.

Comment racheter les cotisations non verséesSi vous avez travaillé quelque temps à l’étranger, vous pouvez racheter les co-tisations que vous n’avez pas versées en France pendant cette période. Rensei-gnez-vous car, dans certains cas, il arrive que seule une partie de votre activité sa-lariée à l’étranger puisse être rachetée. Quelle sera le montant de la pensionLe calcul s’effectue au prorata du nombre de trimestres pendant lesquels vous avez cotisé. La Caisse nationale d’assurance vieillesse a fixé un montant minimal de pension mensuelle qui s’élève à 539,73 euros (c’est-à-dire retraite personnelle, plus allocation supplémentaire du Fonds national de solidarité pour ceux qui y ont droit) et un montant maximal de 1102,97 euros.Comment faire une demande de re-traite complémentaire ?Comme pour le régime général, la re-traite complémentaire n’est pas attribuée automatiquement. Il faut donc en faire la demande auprès de votre caisse environ six mois avant la date prévue de votre départ en retraite. Vous devrez remplir un formulaire de demande de retraite et fournir éventuellement des pièces justifi-catives.Vous avez changé de régime ?Il se peut que, durant votre carrière pro-fessionnelle, vous ayez exercé une profes-sion affiliée à un régime de retraite spé-cial avant de rejoindre une autre branche d’activité dépendant de la Caisse natio-nale d’assurance vieillesse. Résultat, vous n’avez pas cotisé suffisamment au sein de chaque caisse pour bénéficier d’une pension. Pas de panique. Il suffit de le si-

gnaler à votre caisse de retraite pour que les cotisations du régime spécial soient reversées au régime général. Vous vous retrouverez dans la même situation que si vous aviez toujours cotisé au régime général.Quand pouvez-vous racheter vos coti-sations ?Le rachat de cotisations peut être effectué si l’on satisfait aux conditions suivantes :l appartenir à une catégorie profession-nelle tardivement affiliée au régime géné-ral de la sécurité généralel être réfugié politique ou apatridel avoir exercé bénévolement une fonc-tion de tierce personne auprès d’un membre infirme de sa famillel avoir perçu une indemnité de soins aux tuberculeuxl avoir effectué un travail pénal avant le 1er janvier 1977l être rapatrié d’Algérie ou de territoires anciennement placés sous la souverai-neté ou la protection de la France(loi 85-1274 du décembre 1985)

in Le grand livre de réponse à tout

Managers N°10du 15 novembre 2009 au 15 janvier 2010 43

Page 44: MANAGERS N° 10

ça vous intErEssE

Comment devient-on «interdit bancaire» Si l’on émet un chèque ne présentant pas suffisamment de provision ou car-rément sans provision, notre banque va le rejeter, ce qui impliquera une ins-cription automatique au fichier FCC (Fichier Central des Chèques) de la Banque de France et nous devenons immédiatement «interdit bancaire». Dans ce cas, une procédure est engagée et nous devrons en payer les frais. Un chèque étant valable 1 an et 8 jours, il est possible de devenir interdit ban-caire à cause d’un ancien compte clô-turé, sur lequel nous n’aurions pas laissé une provision suffisante pour couvrir

tous les chèques en circulation. Pour éviter ce genre de situation, il est pri-mordial de suivre la présentation de tous les chèques que nous émettons...Comment régulariser : soit en rem-boursant la Banque, soit en récupérant le chèque sans provision, là où il a été émis (en payant le débiteur par d’autres moyens bien entendu...).Si nous ne régularisons pas la situation, la Banque de France peut nous inter-dire de chéquier pendant 5 ans. Ce qui signifie que pendant 5 ans, nous n’au-rons plus la possibilité d’émettre des chèques ou d’utiliser une carte ban-caire ou de crédit (Visa, Mastercard...). De plus, il nous sera impossible d’effec-

tuer un acte de paiement bancaire.

mensualité de crédit impayéeSi un manquement au remboursement d’un crédit à la consommation ou d’un prêt immobilier nous conduit à une inscription au Fichier des Incidents de remboursement de Crédit des Particu-liers (FICP), nous devenons également «interdit bancaire». Là encore, nous pouvons régulariser notre situation en remboursant les mensualités en défaut de paiement aux créanciers (mensuali-tés impayées de prêt immobilier, crédit auto, crédit revolving sur carte de grand magasin, prêt personnel, crédit à la consommation...).

l’interdit bancaire

Managers N°10du 15 novembre 2009 au 15 janvier 201044

n Par Armand Djonkep

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Conséquences de l’interdit bancaire:Si nous sommes interdits bancaires, nous n’avons plus le droit d’émettre de chèque ni d’utiliser nos cartes de paie-ment ou de crédit pendant une durée de 5 ans. De plus, l’interdiction bancaire est générale, ce qui signifie qu’elle s’ap-plique sur tous nos comptes bancaires et chacun des co-titulaires, en cas de compte joint. Pour éviter que l’inter-diction ne s’applique au co-titulaires, il est possible de désigner auparavant l’un d’eux comme responsable unique en cas d’incident. Dans ce cas, peu importe qu’il ait ou non émis le chèque sans provision, lui seul sera interdit bancaire, sur tous ses comptes. Les autres co-ti-tulaires pourront continuer à émettre des chèques sur leurs autres comptes. (Art. L 131-80 du Code monétaire et financier). Vous devez restituer à votre banque tous les chéquiers et cartes ban-caires en votre possession ou en posses-sion de vos co-titulaires. Le cas échéant, cette interdiction s’applique également aux chèques emploi service universel ou CESU.Dans le cas où vous avez donné une procuration à une tierce personne, si elle émet un chèque sans provision

sur votre compte, c’est vous qui êtes responsable et serez interdit ban-caire.Sauf régularisation, pendant 5 ans nous serons inscrits comme interdit de ché-quier au Fichier Central des Chèques (FCC) de la Banque centrale de notre pays. Celle-ci informant tous les éta-blissements financiers des inscriptions sur ses fichiers, inutile de chercher à ouvrir un compte dans un autre établis-sement... De plus, la violation de cette interdiction, de quelque manière que ce soit, expose à des sanctions pénales (Art. L163-2 du Code monétaire et financier), entraînant une amende et éventuellement une interdiction judi-ciaire.

Pénalités de régularisationSi nous devenons «interdit bancaire», nous aurons peut-être des pénalités de régularisation à payer au Trésor Public.Cependant, l’interdiction bancaire ne remet pas en cause notre droit de possé-der un compte bancaire et de bénéficier d’une carte de paiement à autorisation systématique. De leur côté, les établis-sements de crédit peuvent nous refuser toute nouvelle demande de crédit.

Comment régulariser la situation Le plus simple, si l’on a émis un chèque sans provision, est d’approvisionner le compte-chèques en conséquence et de demander au bénéficiaire de représen-ter à nouveau le chèque à l’encaisse-ment. Il peut être possible également de demander au bénéficiaire qu’il nous rende le chèque impayé, contre un autre moyen de paiement (espèces, vi-rement...). Très important : conserver le chèque rendu comme preuve de la régularisation, pour ensuite le restituer à la banque.

Une solution : le rachat de créditsSi la situation ne peut être régularisée dans le délai d’un mois ou si elle devient trop difficile à supporter car de réelles difficultés d’argent sont présentes, le rachat de crédits interdit bancaire per-met de racheter tout le passif de dettes, créances, crédits, prêts, et même se constituer une réserve d’argent. Dé-couvrir le mécanisme du rachat de crédit, pour un interdit bancaire, peut s’avérer une véritable aubaine. Le rachat de crédits peut également être une excel-lente solution, en cas de surendettement, avant d’être interdit bancaire.

Si nous sommes interdits

bancaires, nous n’avons

plus le droit d’émettre de

chèque ni d’utiliser nos

cartes de paiement ou de

crédit pendant une durée

de 5 ans.

Managers N°10du 15 novembre 2009 au 15 janvier 2010 45

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ça vous intErEssE

VotrE ABonnEmEnt téLéPHoniQUE

comment changer d’opérateurFini le temps où changer d’abonnement pour son téléphone était un vrai casse-tête. Aujourd’hui, on peut changer d’opérateur en gardant son numéro.

Vous êtes mécontent de votre opérateur ? Un de ses concur-rents propose un abonnement moins cher ? Rien ne vous

interdit de résilier votre contrat et d’en souscrire un autre. A condition toutefois de savoir choisir le bon moment.

Quand changer ?Lorsque vous souscrivez un forfait, vous vous engagez à le payer pendant une durée définie à l’avance : 12 mois, 24 mois... C’est la période d’engagement. Tant que vous n’êtes pas arrivé au terme prévu, rompre vote contrat peut obliger à indemniser l’opérateur. Il est donc pré-férable d’attendre la fin de cette période pour le quitter. Le problème ? Lorsque vous changez de forfait (même chez votre opérateur) ou achetez un nouveau téléphone à prix réduit (en échange des points accumulés au fil de votre abon-nement), vous repartez pour un engage-ment de 12 ou 24 mois... et il faut à nou-veau attendre l’échéance pour retrouver votre liberté. Si vous ne savez plus où vous en êtes, interrogez votre opérateur (par téléphone, Internet...).

Comment procéder ?Si vous désirez changer d’opérateur, tout en conservant votre numéro de téléphone actuel, précisez-le au nou-vel opérateur que vous rejoignez. Il se chargera des formalités de résiliation et du transfert de la ligne. Le basculement d’un contrat à l’autre doit se faire dans

un délai ne dépassant pas 10 jours, sauf si vous souhaitez le différer (60 jours au maximum), par exemple pour qu’il se produise seulement le jour où votre période d’engagement auprès de votre ancien opérateur sera terminée. En prin-cipe, votre ligne ne peut être coupée que très momentanément, le jour du trans-fert. Mais, pour bénéficier de ces avan-tages, vous devez fournir à votre nouvel opérateur votre numéro de RIO (relevé d’identité opérateur) ainsi que la date de fin d’engagement de votre contrat.

Comment obtenir le RIO ?Chaque opérateur a mis en place un ser-veur vocal (appel gratuit) destiné à ses clients désireux de bénéficier de la porta-bilité du numéro.

Combien ça coûte ?L’opérateur que vous quittez n’a pas le droit de vous facturer des frais. Celui que vous rejoignez et qui accomplit les formalités pourrait vous en répercuter

Résilier ou changer d’opérateur avant l’échéance oblige à régler une indemnité : en général, vous continuerez à payer votre forfait jusqu’à la fin de votre période d’engagement. Vous risquez donc de devoir ac-quitter votre nouvel abonnement et l’ancien. Toutefois, si votre contrat a été souscrit ou renouvelé à compter du 1er juin 2008, et s’il com-prenait une durée minimale d’engagement de 24 mois, vous pouvez résilier dès le 13ème mois avec une indemnité plafonnée à un quart des sommes restant dues. Mais, il est toujours possible de résilier sans devoir une indemnité, si le motif est légitime : décès, licenciement, su-rendettement...

le coût mais, en pratique, pour attirer les nouveaux clients, il ne facture rien.

n Par Arnaud Valette

Managers N°10du 15 novembre 2009 au 15 janvier 201046

Page 47: MANAGERS N° 10

précautions à prendre avant d’acheter en ligne

Me Roland Dana, Avocat au Barreau de Paris

[email protected] vous envisagiez d’acheter sur un site de grande notoriété ou qu’il soit peu connu, pensez autant que possible à véri-fier les points suivants :

• La clarté des informations disponibles sur l’identité de la société

• Les conditions générales de vente

• Les modalités de livraison

• Les garanties en cas de non réception de votre commande

• La présence d’une mention sur la décla-ration à la CNIL (Commission Nationale Informatique et Liberté) de leur base de données clients.

• Une fois vos achats effectués, fermez votre session en suivant les instructions du site

• Videz le fichier « log » (ou « cache ») de votre navigateur ainsi que l’historique des navigations

Avant de saisir votre numéro de carte bancaire, vérifiez que votre connexion est sécurisée : pour cela vérifiez que la men-tion « https » apparaît dans l’adresse url du site : le « s » signifie que le site est sé-curisé ; la présence d’une icone en forme de cadenas en bas de l’écran ; la validité du certificat de sécurité : si une fenêtre « Alerte de sécurité » apparaît, le certificat du site n’est pas valide.

• Une solution pour payer en toute sécu-rité : Vous pouvez recourir aux services Payweb Card : proposé par les banques, ce système vous permet de créer un nu-méro de carte bancaire valable pour une transaction unique et pour un montant que vous pourrez définir. Si vous ne l’uti-lisez pas, il sera détruit au bout d’une pé-riode définie, généralement 30 jours.

Vos droits • En cas de prélèvement erroné ou non conforme : contestez-le immédiatement par écrit auprès de votre banque avant l’expiration du délai de 70 jours à comp-ter de la date de l’opération contestée (ar-ticle L132-4 du Code monétaire et finan-cière). Tant que vous n’aurez pas donné votre code confidentiel à 4 chiffres ou votre signature manuelle sur une facture, l’ordre de payer ne vous sera pas oppo-sable.

• Concernant la livraison : elle doit inter-venir dans un délai de 31 jours suivant la commande. A défaut, vous pouvez exiger l’annulation de la commande et le rem-boursement intégral. Si votre commande est supérieure à 500 euros, le vendeur doit indiquer une date limite de livraison. Si celle-ci est dépassée de plus de 7 jours, vous pouvez renoncer à l’achat par lettre recommandée. Vous disposez également d’un délai de rétractation de 7 jours francs à compter de la réception de la commande pour les biens, ou de l’ac-ceptation de l’offre pour les prestations de service, permet-tant le rembourse-ment intégral de sommes versées.

• En cas de litige : tentez en premier lieu de régler le dif-férend à l’amiable. Gardez précieu-sement toutes les preuves écrites de la vente : facture, accusé de récep-

tion, échanges d’emails… Si le recours amiable n’a pas abouti, vous pouvez contacter une association de consom-mateurs ou la FEVAD, la Fédération des Entreprises de Vente à Distance. La Di-rection Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) peut aussi vous aider, car elle constitue un moyen de pression efficace contre le vendeur ne respectant pas ses obligations légales. En dernier recours, il vous faudra envisager l’action en justice.

Sachez qu’en vertu de la Convention de Rome du 19 juin 1980 et de son article 5, la loi du pays du consommateur est applicable dans les conflits entre ven-deur et consommateur de nationalités différentes. Vous bénéficiez des mêmes droits que si vous aviez acheté en France. Concernant les achats sur des sites étran-gers hors Union européenne, sachez que la douane est susceptible de collecter la TVA.

Managers N°10du 15 novembre 2009 au 15 janvier 2010 47

Page 48: MANAGERS N° 10

ça vous intErEssE

pourquoi a-t-on le vertige ?

Mes bonnes résolutions de fin d’année

Concrètement, les vertiges proviennent d’une erreur de perception qui donne une impression de déplacement de l’environnement par rapport au corps, ou une sensation de rotation sur soi-même. Il existe trois grandes sources de vertiges. 80% sont d’origine périphérique, c’est-à-dire résultant d’un dysfonctionnement dans un ou deux oreilles. 15% sont en lien avec le cerveau et 5% ont d’autres causes telle que l’hypotension. Dans les symp-tômes d’origine périphérique, on trouve les vertiges positionnels très brefs et sans troubles auditifs associés. Sans gravité, ils apparaissent quand on bouge la tête ou lorsque l’on se retourne dans son lit. Autre type de vertige d’origine périphérique : la grande crise de vertige sans trouble auditif. Elle dure généralement quelques jours et peut être suivie d’une instabilité pendant plusieurs semaines. Une prise de médicaments antivertigineux et contre la nausée, aux premiers jours de la crise, permet de calmer les symptômes. Ensuite une rééducation de l’équilibre avec un kinésithérapeute est né-cessaire. L’objectif est de réapprendre au cerveau à coder l’équilibre.Dernière catégorie de vertige avec troubles auditifs d’une oreille. Elle dure quelques heures et s’accompagne d’une baisse d’audition et d’une sensation d’oreille bouchée. Le traitement médicamenteux visera à limiter les symptômes d’étourdisse-ment et de nausée, mais aussi améliorer la pression dans l’oreille interne pour limiter la répétition des crises et leur acuité.Certains vertiges proviennent du cerveau. Leur diagnostic précoce est important afin de limiter d’éventuelles complica-tions plus graves sur le cerveau.Tous les vertiges n’ont pas la même origine et ne nécessitent pas le même traitement. Mieux vaut donc consulter sans trop attendre un médecin qui établira un diagnostic précis.

M.B

1/ JE ME REVEILLE 3 MINUTES AVANT MON HEURE HABITUELLE Je fais circuler mes énergies en prati-quant le Rocking, un automassage du dos. Allongé sur le dos, je tiens fortement avec mes bras mes genoux repliés sur ma poitrine. Je réalise alors un balancement d’avant en arrière, comme un culbuto. BENEFICE Un instant de détente et de relaxation pour démarrer la journée du bon pied.

2/ JE TELEPHONE TOUT EN FAI-SANT DE L’EXERCICEAu lieu de passer mes coups de fil avachi dans mon canapé, j’en profite pour mar-cher, faire quelques mouvements de balancier avec les jambes ou quelques flexions. BENEFICE Je fais d’une pierre deux coups et en une seule conversation, quelques exercices d’entretien pour la journée.3/ JE PRENDS LE TEMPS DE DEJEU-NERJe marche 15 minutes après les repas pour m’oxygéner, profiter des bienfaits de la lumière naturelle et faciliter la digestion. BENEFICE J’évite le coup de barre post-déjeûner

4/ JE PENSE A ME DETENDRE AVANT CHAQUE REUNIONJe m’isole quelques instants pour une séance de décontraction express. Je masse lentement mon plexus solaire avec mon poing fermé tout en tournant dans le sens des aiguilles d’une montre. BENEFICE J’évacue en un clin d’oeil la tension et le stress accumulés5/ JE PENSE A INSCRIRE LES EN-FANTS A UNE NOUVELLE ACTI-VITE EXTRASCOLAIREJ’en profite pour trouver un club de sport juste à côté de leur activité et me détendre pendant leur heure de cours. BENEFICE Je calque mon planning sur le leur et, au final, tout le monde en profite.

Libre dans ma tête, bien dans ma peau

n Par Ramatoulaye Fousseyni

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n Par Mouïnath Olabissi

EnVironnEmEnt

pour diminuer les gaz à effet de serre

Nous le savons, pour préserver notre planète, chaque geste compte. Nous devons donc tous nous engager à réaliser des gestes simples au quotidien pour alléger notre facture écologique. Pourtant, nous avons encore trop tendance à oublier ces réflexes indispensables. Voici 10 éco-gestes en forme de pense-bête.

J’utilise moins ma voiture ou la moto pour me déplacerPour les courtes distances, la marche à pied est l’idéal. (Pour ceux qui vivent en Occident), l’usage du tram-way équivaut à 15 fois moins d’énergie qu’une voiture par kilomètre et par personne.

Je préfère les produits respectueux de l’environnement (écolabel, écorecharge)Un fruit importé hors saison = 10 à 20 fois plus de pé-trole consommé pour son transport qu’un fruit produit localement et acheté en saison.

Je trie mes déchets et j’évite les emballages inutiles1 tonne de plastique recyclé = près de 800 kilos de pétrole brut économisés1 tonne de briques alimentaires recyclées = 2 tonnes de bois préservé

Je préfère une douche rapide au bainUne douche de 4 à 5 minutes = 30 à 80 litres d’eauUn bain = 150 à 200 litres d’eau

Pour mes voyages, je préfère le trainUn trajet Paris-Marseille = 5 kg de CO2 par personne en train112 kg en avion (plein) et 157 kg en voiture (conducteur seul)

Je choisis des produits économes en énergieUn appareil de classe A = jusqu’à 3 fois moins d’élec-tricité qu’un appareil de classe C

Je ne surchauffe pas mon logement(pour ceux qui vi-vent en Occident) et j’isole le mieux possibleUn petit degré de moins = 7% économie d’énergie

J’installe chez moi un chauffe-eau solaire ou un chauf-fage au boisUn chauffe-eau solaire = entre 40 et 100% des be-soins en eau chaude sanitaire selon les régions et les saisons

J’éteins les appareils électriques au lieu de les laisser en veilleAppareils en veille = jusqu’à 500kWh par an et par foyer

Je conduis moins vite et plus souplementUne réduction de 10km/h sur autoroute = 2 millions de tonnes de CO2 en moins

L’effet de serre est un phénomène naturel qui a per-mis le développement et le maintien de la vie sur Terre. L’émission intensive de certains gaz est à l’ori-gine d’un réchauffement de l’atmosphère entourant la Terre qui inquiète aujourd’hui les climatologues.

Managers N°10du 15 novembre 2009 au 15 janvier 2010 49

Page 50: MANAGERS N° 10

ça vous intErEssE

Ces hommEs qui font craquEr

toutes les fEmmEsLe sex-appeal, ça ne s’apprend pas en cours du soir, on l’a ou on ne l’a pas. Pas forcément beaux, mais terriblement craquants, les sexy boys ont ce petit truc en plus, ce charme indéfinissable, ce magnétisme im-parable qui transforment les femmes en petites choses toutes molles et palpitantes de désir. Voici de A à Z, tout ce qui fait un mec sexy.

n Par Florence Roman

A comme Authenticité

Chez le sexy boy, rien n’est trafiqué, toutes les pièces sont garanties d’origine et

100% naturelles. S’il est musclé, ce n’est pas parce qu’il soulève la fonte dans une

salle de gym, c’est parce qu’il est bricoleur ou parce qu’il est bâti comme ça. Le

sexy boy n’a pas besoin de rouler des mécaniques pour prouver qu’il est un dur. En

fait, il se fiche carrément de plaire et c’est ce qui le rend irrésistible. Comme l’acteur

Wesley Snipes ou le chanteur Chris Brown, ami de Rihanna. Pour plaire, ces mecs

n’ont aucun effort à faire. Au contraire, rien n’est plus tue-l’amour qu’un Jules,

gravure de mode, dont le brushing impeccable trahit les heures passées à s’admirer

dans sa glace...

B comme Biceps Ce n’est pas la condition sine qua non pour être sexy mais ça aide, disons que ça donne un peu d’épaisseur au bonhomme. Mais, attention ! La musculature hyper-trophiée style bête à concours sous stéroïdes, ça ne nous fait pas rêver nous les femmes, ça aurait plutôt tendance à nous faire pouffer. Stallone et Schwazenegger sont too much et presque monstrueux, dans le style poupée gonflable. On peut fantasmer sur eux, mais si dans la vraie vie, on se retrouvait dans leurs bras épais comme des quartiers de boeuf, on serait sans doute plus effrayées qu’excitées ! On préfère la musculature plus nature de Will Smith ou Djimon Hounsou.

C comme Caractère Sorry pour l’analogie, mais les mecs, c’est comme les fromages.

Il y a les pâtes molles sans saveur et les goûteux, pleins de ca-

ractère. Il y a les mecs trop gentils, trop polis, qui passent dans

notre vie sans laisser de trace et ceux qui nous marquent au fer

rouge. Rien de plus aphrodisiaque qu’un garçon qui ne pense

pas forcément comme nous et qui nous le dit. Qu’il nous ré-

siste, qu’il hausse le ton pour défendre son point de vue, qu’il

fasse la gueule si ça lui chante. On aura qu’une seule envie : se

réconcilier avec lui sur l’oreiller...S’il est trop facile à avoir, on

n’en veut plus au réveil. S’il nous résiste, on devient vite accro.

Vive les mecs difficiles, exit les Youssouf-couche-toi-là !

D comme Démarche Ah ! La démarche féline d’un je-m’en-foutiste arpentant les

rues, les fesses moulées dans un pantalon étroit... A chacun

son style, démarche disco, démarche macho, nous en tout cas,

on y court !

E comme Enigme Pour qu’on le désire, il faut qu’il garde une part de mystère. Le fan-tasme absolu, c’est la rencontre d’un inconnu qui nous fait chavirer dans la rue et nous entraîne dans une folle passion sans jamais se livrer totalement.

F comme Fragilité Costaud à l’extérieur, fragile à l’intérieur, c’est comme ça qu’on les

aime. On trouve beaucoup plus troublant le mec qui n’a pas peur

d’avouer ses faiblesses, voire même d’écraser une larme... mais,

pas parce qu’il s’est tapé sur les doigts en montant une étagère !

Managers N°10du 15 novembre 2009 au 15 janvier 201050

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I comme Imperfection Les hommes les plus sexy ne sont pas toujours des premiers prix de beauté, loin s’en faut. Sean Penn, malgré son front buté et son nez de boxeur, John Malkovich, malgré son strabisme, dégagent un magnétisme et une animalité indéniables.

M comme Macho D’accord, le Jules qui nous demande où on veut aller ce soir, c’est bien. Mais celui qui

nous dit : « Viens ! » sur le ton impérieux du seigneur et maître qui n’admet aucune

réplique, c’est autrement plus grisant, non ? Le macho, au moins, sait ce qu’il veut et

ce qu’il ne veut pas. Alors, avec lui sous les draps, on est sûr d’être entre de bonnes

mains. Dans une rue sombre comme en pleine guerre nucléaire, on se sent en sécurité

avec lui, on lui fait une confiance aveugle. Il va nous tirer de là, et ça c’est vraiment

réconfortant. Enfin un homme, un vrai, qui ne nous abandonnera pas lâchement au

moindre petit pépin.

P comme Poils Les poils ne font pas l’homme mais ils y contribuent. Et puis, on n’a rien trouvé de mieux pour faire joujou après l’amour...

Q comme Q.I L’intelligence est un des aphrodisiaques les plus puissants au monde. Rien n’est

moins sexy qu’un mec complètement dénué de cerveau.

R comme RidesC’est une terrible injustice de la nature, mais il faut se rendre à l’évidence : les rides réussissent drôlement bien aux hommes, alors qu’elles sont une disgrâce pour une femme. Sur un visage masculin, elles ne gâchent pas le paysage, au contraire, elles lui ajoutent un supplément d’âme.

S comme SourireMieux vaut un mec moyen, avec un sourire à vous dégeler un un iceberg qu’un

top boy ou un dragueur pro qui montre ses quenottes par convenance. Quand

c’est calculé, travaillé, on le sent tout de suite, c’est pas naturel et ça tombe à

plat. Voyez comment le sourire de Will Smith est plus efficace qu’une lampe

à bronzer...

comme SalaudSerions-nous maso ? En tout cas, les salauds nous ont toujours fascinées. Plus

compliqués, donc plus intéressants que les gentils, et surtout beaucoup plus

imprévisibles, ils affolent notre libido en nous mettant sens dessus dessous.

U comme UniformeUn mec en uniforme, ça peut être terriblement érotique. Que se cache-t-il donc sous le cuir du sapeur pompier ou la toile kaki du militaire ? Un corps musclé, rompu à l’exercice, avec des tatouages, quelques cicatrices, et autres ecchymoses et qu’on aimerait câliner dans la chambrée...

V comme VoixQuand Garou chante, on se pâme. La voix est évidement un atout de sé-

duction. Mention spéciale à Fally Ipoupa dont la voix est sans conteste sexy.

Z comme ZiziOn a beau mater l’étincelle dans le regard, la chaleur du sourire ou l’épais-

seur des biceps, finalement, on finit toujours par tester un homme à l’effi-

cacité de son joujou d’amour. Cela dit, contrairement au mythe, on n’est

pas très exigeantes quant à ses mensurations, pourvu qu’il soit bosseur et

généreux...

H comme Humour L’humour est un signe d’intelligence et une preuve de goût. Mais, c’est aussi une arme de séduction ter-

riblement efficace, en tout cas chez les mecs. A condition, bien sûr,qu’il ne se situe pas exclusivement en

dessous de la ceinture ou dans le fond de la poubelle. L’humour peut rendre sexy, la preuve l’acteur Eddy

Murphy a beaucoup de succès auprès de la gent féminine. Car, lorsqu’un mec a déjà une belle gueule, il

accroît son capital séduction en jouant l’autodérision.

Managers N°10du 15 novembre 2009 au 15 janvier 2010 51

Créateur de mode ethnique contemporaine www.francoisi.com

Page 52: MANAGERS N° 10

michael Jackson n’aurait pas dû mourir

L’autopsie pratiqué sur le corps du Roi de la pop est éloquent. Michaël Jackson ne souffrait d’aucune maladie létale, à part un problème d’arthrite au niveau de ses mains et au bas de sa colonne vertébrale ou même une inflammation chronique de ses poumons. Ces petits ennuis de santé sont parfaitement bé-nins et ne pouvaient pas causer sa mort. Ses autres organes vitaux, à commen-cer par son cœur ou ses reins, fonctionnaient normalement. Son poids de 62 kilos, n’était pas non plus alarmant. Le rapport d’autopsie a en outre révélé de nombreuses cicatrices-dues à toutes ses opérations de chirurgie esthétique- au niveau des oreilles, des narines et du cou. Des marques de piqûres parse-maient le corps frêle de l’artiste, des piqures retrouvées dans son organisme. Ce puissant anesthésiant, administré par le docteur Conrad Murray, était mé-langé à trois sédatifs. De la lidocaïne et de l’éphédrine figuraient également sur le rapport, mais ces traitements ont sans doute été utilisés lors des nom-breuses tentatives, malheureusement vaines, de réanimation à l’hôpital de Los Angeles. Ces nouvelles révélations accablent davantage le médecin personnel de Mi-chael Jackson qui avait toujours prétexté que le Roi de la pop lui avaient caché des maladies graves qui, associées au traitement administré, lui ont coûté la vie.

Denzel Washington

20 millions, sinon rien !Ayant décroché un super rôle dans un gros film d’action, Denzel Washington a tout plaqué à cause d’une diminution de salaire… La crise ? Il s’en fout ! Alors qu’il devait tenir le rôle d’un conducteur de train amené à faire stop-per un convoi plein de substances toxiques dans le film Unstoppable de Tony Scott, Denzel Washington s’est retiré du projet. La raison ? La Fox avait l’in-tention de baisser le budget prévu de 107 à 90 millions de dollars et par consé-quent d’amputer son cachet à lui de 4 millions, réduisant ainsi son cachet à «seulement» 16 millions de dollars. Denzel Washington, qui a très mal pris la chose, a préféré tout laisser tomber pour se mettre en quête d’un tournage plus lucratif. Si ça existe…

mayra andrade

Belle Cap-Verdienne de 24 ans, cette artiste affiche déjà une ma-turité musicale et une maîtrise vocale étonnante. Son 2e album «Storia, Storia» est sorti juste avant l’été et depuis elle enchaîne les concerts. Elle était récemment en tournée en France; le vendredi 2 octobre à Paris à La Cigale, le 7 octobre à Montpellier et le 8 oc-tobre à Rouen. Mayra Andrade a grandi au Cap-Vert mais elle est née à Cuba, a beaucoup voyagé et vit aujourd’hui à Paris. Pas étonnant qu’elle as-

ça vous intErEssE

Managers N°10du 15 novembre 2009 au 15 janvier 201052

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socie aux rythmes capverdiens, des sonorités cubaines ou brésiliennes.

faudel

Le petit prince du Raï sort son nouvel album dans quelques jours. Un album qu’il a pris le temps de mûrir. Un retour aux sources, puisque l’album est constitué de reprises de standards. Un retour dans le passé aussi, puisque Faudel se souvient aussi des chansons qui ont bercé son enfance. « Baïda mon amour », le 1er extrait, écrit et interprété par le grand Cheb Hasni, est l’une des perles de cet album.

Youssou n’dour

Le chanteur sénégalais qui fête ses 50 ans cette année, aura bientôt une rue à son nom dans la ville de Saint-Louis au Sénégal, sur proposition du cabinet du maire de cette commune au Conseil Municipal. C’est un bel hommage rendu à son oeuvre artistique, de portée mondiale, et à son engagement en faveur de la culture sénégalaise. Cheikh Mamadou Abiboulaye Dièye, l’édile admiratif de Youssou Ndour, soutient pour l’oc-casion que « ce sera pour lui un honneur et un réel plaisir de pouvoir bien-tôt circuler dans Saint-Louis et passer par une rue dénommée « Youssou Ndour » et de pouvoir la remonter en sa compagnie ».

Des clips congolais critiqués

Le spectacle est désolant, les mimiques affligeantes, certains clips musicaux congo-lais offrent une image peu flatteuse de la femme africaine. Les chansons parfois obscènes commencent à sérieusement indigner les mélomanes. Il n’ y a qu’à écou-ter la chanson Clé boa de Koffi Olomidé, Techno Malewa de Werrason, ou encore crise financière de Bozi Boziana. La démarche est purement mercantiliste, assurent les proches des artistes indexés. Le dernier clip de Bozi Boziana, à la limite de l’in-décence, est surprenant de la part d’un aussi grand parolier, auteur de Doucouré, et de La Reine de Sabah. Le gouvernement congolais a beau interdire la diffusion de certains clips à la télévision, rien ne semble arrêter les artistes congolais à faire danser dans leurs clips de jeunes femmes presque dénudées, et à la gestuelle pornographique. Si on moins ces clips étaient classés X, on saura qu’ils sont destinés à un public averti. Mais là, ce sont des produits grand public, à la portée des enfants.

Page 54: MANAGERS N° 10

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ça vous intErEssE

mondial 2010

Jo-Wilfried tsonga

Les pays déjà qualifiés, au moment où nous mettons sous presse, sont :

et le pays organisateur l’Afrique du Sud, qui est automatique-ment qualifiée.13 places restent donc à pourvoir sur les 32 équipes qui dispu-teront la phase finale du Mondial.Courant novembre, les équipes restantes tenteront d’obtenir leur ticket de participation à la Coupe du Monde. Et le 04 dé-cembre 2009 verra le tirage au sort final en Afrique du Sud pour la répartition des différents groupes du tournoi.

Septième joueur mondial, il a remporté le tournoi de Tokyo aux dépens du Russe Mikhail Youzhny. Tsonga s’est adjugé ce trophée en dominant son adversaire du jour 6-3 6-3 en 69 mi-

Etats-UnisCôte d’IvoireAllemagne

Danemark Serbie Mexique

Italie Chili.Brésil

Ghana Pays-Bas Paraguay

Espagne Angleterre Corée du Nord

Corée du Sud Australie Japon

nutes. Il a su mêler finesse et puissance pour dominer son adversaire, 49e mondial, sans jamais être réellement mis en danger puisqu’il n’a eu qu’une balle de break à écarter.

Il remporte ainsi le cinquième titre de sa carrière, le troisième cette saison après ceux de Johannesburg, en Afrique du Sud, et Marseille en février.Un break dans la première manche, au huitième jeu, et deux dans la seconde, au septième et dans l’ultime jeu de la rencontre, ont permis à Jo-Wilfried Tsonga de dominer Mikhail Youzhny, qui n’est jamais appa-ru en mesure de contrer le tennis tout en puissance de son opposant. Le Français d’origine congolaise a conclu la rencontre d’une volée haute, avant de grim-per dans les tribunes pour partager son bonheur avec son entourage.»Je ne sais pas comment expliquer pourquoi je joue si bien sur les points importants», a dit Tsonga qui a totalisé 75% de premières balles dans cette finale à sens unique. Ce qui lui permet de se rap-procher d’une qualification pour la Masters Cup qui réunira à Londres, en fin de saison, les huit meilleurs joueurs de l’année.

Nicaise Kosbady

Managers N°10du 15 novembre 2009 au 15 janvier 2010 55

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ENJEUX POLITIQUES

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oBaMa Les conseillers du président américain prévenus de la nomination ont d’abord crû à un canular le 9 octobre dernier. Son ancien conseiller diplomatique Zbigniew Bzrezinski, a néanmoins jugé qu’en moins d’un an, Barack Obama avait convaincu le monde «sur la nécessité de reprendre les négociations sur le désarmement et la prolifération nucléaires». Ayant joint l’acte à la parole, le chef de l’Administration américaine a pris des décisions sur le renon-cement au bouclier antimissiles. n Par Chérifa Badirou

mérite t-il le Nobel de la paix ?

C’est aussi l’avis du comité du Nobel qui a estimé qu’il «  est très rare qu’une personne, à l’ins-tar d’Obama, ait réussi à captiver

l’attention de tous et leur donner l’espoir d’un monde meilleur. Sa diplomatie est basée sur le concept que ceux qui dirigent le monde doivent le faire sur un socle de valeurs et de comporte-ments partagés par la majorité des habitants de la planète. Pendant 108 ans, le comité du prix Nobel a cherché à stimuler ce type de politique internationale...  ». Selon le vœux d’Alfred Nobel, le prix récompense «  la personna-

lité ayant [au cours de l’année précédente] le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples, à la suppression ou à la réduction des armées perma-nentes, à la réunion et à la propa-gation des progrès pour la paix ». Dans l’esprit du fondateur, il s’agissait bien de soutenir une action militante et non de dé-cerner un brevet de bonnes in-tentions à un chef d’État. Pour beaucoup, Obama fait certes de bons discours sur la paix, mais n’a encore rien accompli concrètement sur ce plan. Cette distinction peut paraître préma-turée car Obama n’ a pas encore fermé Guantanamo, ni pacifié l’Irak encore moins impulsé la détente entre Israéliens et Pales-tiniens.

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GUINEE CONAKRYLes républicains américains eux objec-tent que le palmarès de leur président est vierge de tout militantisme réel pour la paix, orchestrant une véritable cam-pagne de calomnies anti Obama à la télé et à la radio américaines, et contre les démocrates et «leurs alliés de la gauche internationale». Dans le camp adverse, seul l’ancien rival d’Obama à l’élection présidentielle de 2008, John Mc Cain a estimé que tous les Américains devaient être fiers d’un tel honneur. Quant à la gauche américaine, elle s’est indignée du fait qu’«un président qui commande deux guerres, en plein cœur du monde musulman, ne mérite pas de prix, surtout s’il réfléchit à une escalade» . Les talibans pakistanais eux aussi ont ajouté leur fiel aux critiques, affirmant que le président américain au-rait plutôt mérité un prix du «méchant

de la paix».Leur porte-parole, Azam Tariq, a déclaré que Barack Obama, qui a renforcé la présence militaire améri-caine en Afghanistan depuis son arrivée à la Maison Blanche, ne méritait pas le Nobel de la paix. Les mains du président américain «sont tachées du sang de milliers d’êtres humains», a-t-il affirmé.L’impétrant, lui a accueilli le prix avec humilité, déclarant qu’il partageait son prix avec «la jeune femme qui marche en silence dans les rues bien qu’elle soit confrontée aux bastonnades et aux balles». Une allusion directe aux Ira-niennes contestataires du régime Ah-madinedjad, à la jeune étudiante Neda, tuée à Téhéran; ainsi qu’à «la dirigeante de l’opposition, assignée à résidence, parce qu’elle refuse de renoncer à son engage-ment en faveur de la démocratie». Barack Obama n’a toutefois pas indexé l’Iran et la Birmanie dans son discours.

«Les viols et les meurtres commis par des troupes gouvernementales sont une terrible violation des droits des citoyens de ce pays», a déclaré la secré-taire d’état américaine Hillary Clinton, outragée par la violence qui a éclaté à Conakry le 28 septembre dernier. Cent cinquante sept personnes avaient été tuées lors d’un rassemblement de l’opposition dans un stade de la ville. Hillary Clinton a demandé le dé-part des militaires à la tête du pays, dont celui de da-dis Camara, président de la junte.

John Mc Cain a estimé que tous les Américains devaient être fiers d’un

tel honneur.

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Le président guinéen Dadis Camara est au ban de la communauté internationale.

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C’est désormais le surnom que les militaires canadiens ont donné à leur gouverneure générale, après sa visite éclair et secrète de deux jours , au mois de septembre dernier, aux soldats canadiens engagés en Afgha-

nistan; un voyage effectué en dépit des mises en garde de ses proche conseillers en raison des risques d’attentat éle-vés.Pour des raisons évidentes de sécurité, cette femme de ca-ractère n’a communiqué le programme de sa visite qu’au moment où son avion est sorti de l’espace aérien afghan et qu’elle était en route vers le Canada. Sanglée dans l’uni-forme des Forces canadiennes pour marquer sa fonction honoraire de commandante en chef de l’armée, la gouver-neure générale est allée porter un message d’encourage-ment aux troupes déployées sur le front en les rassurant sur la pertinence de leur mission en Afghanistan. Le discours

Michaëlle Jean dame de courage

était bien rôdé, et l’argumentaire bien ficelé : le processus de démocratisation en cours dans ce pays déchiré par la guerre nécessitait bien un engagement du Canada aux côtés du peuple afghan. Sa visite éclair lui a permis de visiter le céno-taphe érigé à la mémoire des 129 soldats canadiens morts en mission et d’y déposé une gerbe de fleurs. Puis elle a visité l’hôpital multinational de la base canadienne en Afghanis-tan et y a rencontré une jeune fille amputée d’une jambe. Elle s’est également rendue dans les quartiers généraux de l’équipe canadienne de reconstruction, au Camp Nathan Smith de même qu’à l’école Sayad Pacha, construite en 2008 avec l’aide du Canada et qui accueille aujourd’hui 520 en-fants, dont la moitié sont des filles.Touchée par les critiques sur la présence des soldats cana-diens en Afghanistan, Michaëlle Jean n’a pas manqué de pro-diguer ses encouragements à ceux-ci.

Daphné Benoît

ENJEUX POLITIQUES

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Réussir ses Fêtes de fin d’Année

ils sont cinq, ils habitent la même région, ils ne se connaissent pas et pourtant, ils vont s’inviter à dîner à tour de rôle pendant

toute une semaine pour remporter le titre du meilleur hôte. Chaque soir, un candidat différent reçoit ses ad-versaires. Au terme de ces 5 jours de compétition, seul l’un d’entre eux sera sacré champion et remportera un chèque de 1 000 euros. Pour pré-tendre au titre de meilleur hôte d’Un dîner presque parfait, il faut organiser

La fin de l’année est là. Pour passer les fêtes en bonne compagnie, vous pouvez vous inspirer de l’émission Un dîner presque parfait sur la chaîne française M6. C’est une compétition d’un nouveau genre, mêlant art de recevoir, décoration et talent culinaire, où chaque candidat doit faire preuve de générosité et de créativité pour étonner ses invités !

le meilleur dîner de la semaine. En un mot, faire en sorte que les invités soient conquis et qu’à la fin du dîner, ils vous accordent les meilleures notes possibles. Chaque soir, les candidats noteront l’hôte du jour sur 3 critères : la qualité de sa cuisine, l’ambiance générale du dîner et enfin, le soin que leur hôte aura apporté à la décoration de la table.En vous inspirant de cette émission, vous pouvez mettre en jeu un chèque, si cela vous amuse, l’objectif étant que

celui qui reçoit mette tout en œuvre pour agrémenter la soirée et satisfaire les exigences culinaires de ses invités. Si vous êtes 5, vous pouvez organiser le dîner à tour de rôle cinq semaines avant la Saint Sylvestre, le dernier dî-ner devant être organisé dans la nuit du 31 décembre 2009 au 1er janvier 2010. Si vous êtes quatre, vous com-mencez de vous recevoir à tour de rôle simplement à 4 semaines du 31 dé-cembre.

Mouinath Olabissi

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