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MANIFESTE POUR LA GRÈVE DU 14 JUIN d evant le constat qu’en Suisse, l’égalité stagne depuis plusieurs années, les femmes ont décidé de se mobiliser et d’appeler à la grève le 14 juin 2019. Le "Manifeste pour la grève féministe, des femmes*" a été publié par le collectif romand pour la grève. Il présente en 19 points les raisons, qui pousseront les femmes* à faire grève sur leurs lieux de travail, dans leurs foyer, et à occuper massivement l’espace public le 14 juin 2019. (voir le document complet sur notre site https://vaud.ssp-vpod.ch). STOP AUX INÉGALITÉS SALARIALES ET DISCRIMINATIONS AU TRAVAIL. Dans le manifeste, une place importante est accordée aux discriminations subies par les femmes* dans le monde du travail. Les femmes* dénoncent des salaires toujours plus bas que ceux des hommes et des assurances sociales qui ne prennent pas en compte les parcours féminins. A cause des inégalités, elles subissent davantage la précarité, le chômage et la pauvreté. Les femmes* revendiquent un salaire égal pour un travail de valeur égale, ainsi qu’une révision de la loi sur l’égalité, comprenant des contrôles et des sanctions. Le manifeste demande également une reconnaissance et un partage du travail domestique, éducatif et de soins. Le droit du travail ne contient que de rares dispositions pour concilier vie professionnelle et vie privée. Le congé maternité n’a été obtenu qu’en 2005, après des années de luttes. La surcharge de travail et le stress nuisent à la santé des êtres humains et à l’environnement. Les femmes exigent donc une réduction massive du temps de travail légal pour sortir du piège du temps partiel. Travailler moins pour vivre mieux et pour avoir le temps d’assumer et de partager les responsabilités familiales et sociales. STOP AUX VIOLENCES SEXISTES. LIBERTÉ EN MATIÈRE DE SEXUALITÉ. Les auteures du document dénoncent également les violences sexistes, homo- phobes et transphobes et demandent les ressources nécessaires pour les com- battre. En Suisse, deux femmes par mois meurent sous les coups de leur (ex-) partenaire. Une sur cinq subit dans son couple des violences physiques et/ou sexuelles durant sa vie. Les agressions sexistes, misogynes et contre les per- sonnes LGBTIQ dans l’espace public sont alarmantes. Si le féminicide est une réalité, c’est parce que les actes de violence ordinaires sont banalisés dans toutes les sphères de la société. Le harcèlement au travail, sur les lieux de formation, dans la rue ou sur les réseaux sociaux concerne toutes les femmes*. Les auteures exigent un plan national de lutte contre les violences sexistes qui mette en œuvre la Convention d'Istan- bul, et qui prévoie les ressources néces- saires pour assurer notre sécurité et celle de nos enfants. D’autres revendications concernent le corps et la sexualité et comprennent le libre choix dans la reproduction, le droit à l’avortement libre et gratuit, la gratuité et le choix de méthodes de contraception et des produits d’hygiène féminine, ainsi que l’accès gratuit au traitement lors d’un changement de sexe. No50 FÉVRIER 2019 50 e NUMÉRO

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MANIFESTE POURLA GRÈVE DU 14 JUIN

d evant le constat qu’en Suisse, l’égalité stagne depuis plusieurs années, les femmes ont décidé

de se mobiliser et d’appeler à la grève le 14 juin 2019. Le "Manifeste pour la grève féministe, des femmes*" a été publié par le collectif romand pour la grève. Il présente en 19 points les raisons, qui pousseront les femmes* à faire grève sur leurs lieux de travail, dans leurs foyer, et à occuper massivement l’espace public le 14 juin 2019. (voir le document complet sur notre site https://vaud.ssp-vpod.ch).

STOP AUX INÉGALITÉS SALARIALES ET DISCRIMINATIONS AU TRAVAIL.Dans le manifeste, une place importante est accordée aux discriminations subies par les femmes* dans le monde du travail. Les femmes* dénoncent des salaires toujours plus bas que ceux des hommes et des assurances sociales qui ne prennent pas en compte les parcours féminins. A cause des inégalités, elles subissent davantage la précarité, le chômage et la pauvreté. Les femmes* revendiquent un salaire égal pour un

travail de valeur égale, ainsi qu’une révision de la loi sur l’égalité, comprenant des contrôles et des sanctions.Le manifeste demande également une reconnaissance et un partage du travail domestique, éducatif et de soins. Le droit du travail ne contient que de rares dispositions pour concilier vie professionnelle et vie privée. Le congé maternité n’a été obtenu qu’en 2005, après des années de luttes. La surcharge de travail et le stress nuisent à la santé des êtres humains et à l’environnement. Les femmes exigent donc une réduction massive du temps de travail légal pour sortir du piège du temps partiel. Travailler moins pour vivre mieux et pour avoir le temps d’assumer et de partager les responsabilités familiales et sociales.

STOP AUX VIOLENCES SEXISTES. LIBERTÉ EN MATIÈRE DE SEXUALITÉ.Les auteures du document dénoncent également les violences sexistes, homo-phobes et transphobes et demandent les ressources nécessaires pour les com-battre. En Suisse, deux femmes par mois

meurent sous les coups de leur (ex-)partenaire. Une sur cinq subit dans son couple des violences physiques et/ou sexuelles durant sa vie. Les agressions sexistes, misogynes et contre les per-sonnes LGBTIQ dans l’espace public sont alarmantes. Si le féminicide est une réalité, c’est parce que les actes de violence ordinaires sont banalisés dans toutes les sphères de la société. Le harcèlement au travail, sur les lieux de formation, dans la rue ou sur les réseaux sociaux concerne toutes les femmes*. Les auteures exigent un plan national de lutte contre les violences sexistes qui mette en œuvre la Convention d'Istan-bul, et qui prévoie les ressources néces-saires pour assurer notre sécurité et celle de nos enfants. D’autres revendications concernent le corps et la sexualité et comprennent le libre choix dans la reproduction, le droit à l’avortement libre et gratuit, la gratuité et le choix de méthodes de contraception et des produits d’hygiène féminine, ainsi que l’accès gratuit au traitement lors d’un changement de sexe.

No50 FÉVRIER 2019

50e N

UMÉRO

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2 SSP VAUD ENSEIGNEMENT No50 février 2019

A près de nombreuses demandes des salarié·e·s (voir nos Lettre Info précédentes) la DGEP a enfin accepté le principe de négocier le projet

d'extension du Gymnase de Burier avec les salarié·e·s et leurs organisations syndicales. Cela ne s'est pas fait sans mal, les salarié·e·s de Burier ont d'abord dû se battre pendant près de six mois pour obtenir des informations sur la nature exacte du projet (extension ou nouveau gymnase). Ils ont ensuite dû se battre pour imposer le principe d'une négociation intégrant les représentations syndicales plutôt qu'une "démarche participative" de "consultation" des salarié·e·s. Ce parcours du combattant a permis que, enfin, des négociations débutent en décembre.Les séances de négociations ont, jusqu'à présent, permis aux salarié·e·s de Burier de poser un certain nombre d'éléments de base pour que cette extension offre les conditions de travail et d'étude les moins mauvaises possibles. Cela a également été l'occasion de voir que la DGEP était peu préparée au projet d'extension et pour cause, car c'était bien un second gymnase qui avait été envisagé à la base...La DGEP, après avoir temporisé pendant des mois, impose maintenant un rythme de négociation soutenu car les travaux doivent commencer en mai prochain pour avoir un bâtiment fonctionnel à la rentrée 2021. Il est clair que, vu le temps perdu par la DGEP précédemment, nous n'accepterons pas l'argument de l'urgence pour clore les négociations.Tous les efforts que les salarié·e·s feront pour que ce futur mastodonte "fonctionne" ne pourront pas en faire un établissement "normal". Il faut rappeler que le principe d'un gymnase à plus de 2'000 élèves est en soi inacceptable. Aucun des acteurs du dossier n'a d'ailleurs défendu cette idée, à aucun moment. Cette situation doit donc rester transitoire. Toutefois, au vu des problèmes de planification des constructions (notamment le retard programmé pour le gymnase d'Echallens en raison de décisions communales), ainsi que du resserrement annoncé des contraintes budgétaires en lien avec les pertes fiscales, il y a un danger que le provisoire dure longtemps, voire même que cette situation se répète. Pour que le dispositif mis en place à Burier soit une exception, il doit ne pas durer trop longtemps et ne pas créer un précédent, sinon il se normalisera et deviendra, de fait, la politique du département.

UN AVENIR INCERTAIN

S uite à des négociations entre les syndicats et le DFJC, une - petite - revalorisation du suivi du travail de maturité (TM) est enfin obtenue. Cette

décision entre en vigueur dès les prochains TM. Une fois de plus, la lutte paie.Le temps que les enseignant·e·s consacrent, dans le post-obligatoire, au suivi des travaux personnels d’élève est tout aussi nécessaire que précieux pour assurer la qualité de l’encadrement de cette étape importante dans les apprentissages vers l’acquisition d’outils méthodologiques et réflexifs. Le SSP-Enseignement se bat depuis de nombreuses années pour que le travail effectué soit reconnu à sa juste valeur. Dans une pétition en 2015, signée par plus de 50% des enseignant·e·s de gymnase, le SSP demandait une décharge de 0.5 période (contre 0.2 actuellement). En effet, l’enquête et les discussions menées auprès des collègues des différents gymnases du canton montrait que la charge de travail pour un suivi de qualité, et malgré des pratiques diversifiées selon les établissements, s’élevait à 50 heures environ, justifiant ainsi la demande de 0.5 période de décharge. Alors que les conditions de travail sont de plus en plus difficiles, il était donc plus que temps que ce travail important soit revalorisé, travail pour lequel le temps consacré est souvent pris en plus du pensum des collègues. La Cheffe du DFJC a donc fait un pas dans notre direction en augmentant la décharge à 0.25 par élève, remettant ainsi les TM au même niveau que les TMS et les TIP. Cette augmentation est applicable dès les prochains TM.Saluons ce premier geste et l’effort budgétaire qu’il implique. Ceci dit, le SSP-Enseignement a rappelé, comme il l’avait exprimé dans un courrier adressé à Cesla Amarelle en novembre 2017, que d’autres types de travaux, dans le post-obligatoire, devaient être revalorisés et notamment les TP (ECG) et les TIB. Ces derniers seront réexaminés dans le cadre des discussions qui vont débuter sur les conditions d’enseignement et d’apprentissage dans l’Ecole de commerce, discussions demandées par les syndicats. Quant au suivi de travaux dans les écoles professionnelles, le DFJC a également accepté l’ouverture de discussions sur le sujet.Pour le reste, le SSP continuera à revendiquer le temps et la reconnaissance dont les enseignant·e·s ont besoin pour ce type de travaux.Retrouvez la pétition et le courrier de novembre sur le site du SSP-Vaud: https://vaud.ssp-vpod.ch (secteur enseignement).

Gymnase de Burier Suivi des travaux de maturité

ENFIN REVALORISÉ !

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3Février 2019 No50 ENSEIGNEMENT SSP VAUD

DGEO : MOINS DE RÈGLES PLUS DE CONFIANCE !

L’été dernier, la DGEO nous a consultés sur l’opportunité d’élaborer des directives concernant l’enseignement du vocabulaire allemand. Nous constatons que, paradoxalement, certaines décisions fondamentales ne font

pas l'objet de consultation tandis que nous sommes consultés sur des points moins centraux.

L e SSP répond bien volontiers aux consultations lorsque cela nous permet de défendre le

point de vue de nos membres, et par-là de défendre une école progressiste et de bonnes conditions de travail. Il est toutefois paradoxal que des éléments majeurs (nouvel enseignement de l’éthique et de la culture religieuse, dé-cision d’édicter un programme cantonal pour l’enseignement des sciences infor-matiques,…) soient définis sans y as-socier les organisations représentatives du corps enseignant, alors que, dans le même temps, des consultations sur des ajustements de moindre importance nous sont soumises régulièrement. Nous avons l’impression désagréable que ces "petites" consultations sont des alibis permettant de cacher des décisions unilatérales sur des aspects fondamentaux de l’école vaudoise. Pour ce seul motif, nous pourrions refuser de répondre à ces consultations.

INFLATION DE RÈGLES. Par ailleurs, il nous semble nécessaire de rappeler que nous sommes défavorables par principe à étendre encore plus le cadre réglemen-taire et les contraintes s’imposant au corps enseignant. Notre expérience a montré que les "recommandations" acquéraient rapidement le statut de di-rectives implicites. Dès lors, nous nous opposons par principe à l’édiction de nouvelles règles tant qu’un nettoyage du corpus existant n’aura pas été réali-sé. Nous ne sommes pas sans savoir que de nombreux enseignant·e·s se tournent vers la DGEO afin d’obtenir des préci-sions lorsque le plan d’études offre des

marges de manœuvre. Selon nous, ces demandes sont le produit d’une culture du contrôle qui, peu à peu, décourage toute initiative individuelle, voire nie les compétences professionnelles et l’autonomie pédagogique. De plus, de nombreuses études documentent le lien entre diminution de l’autonomie dans l’exercice de son travail et augmenta-tion de l’épuisement professionnel. De notre point de vue, il ne faut donc pas répondre aux questionnements par plus de cadrage, mais par plus de confiance. Notre organisation s’est donc opposée à l’édiction de "Recommandations pour l’enseignement – apprentissage du vo-cabulaire tout au long du cycle 2", sans succès puisque ces recommandations ont été édictées.En parallèle, le SSP–Enseignement a procédé à un important travail autour du Cadre général de l’évaluation afin de proposer des simplifications et des allégements. En effet, de nombreux chapitres pourraient être simplifiés et raccourcis. 54 pages, c’est rédhibitoire. Les chapitres 1 à 4 pourraient être rac-courcis, notamment parce que de nom-breux éléments apparaissent à nouveau plus loin. Par exemple, au chapitre 1, on indique que les objectifs des évalua-tions doivent être explicites, chose qui est redite en détail dans le chapitre sur l’évaluation.

DES FORUMULES INFANTILISANTES ET INU-TILES. De plus, le document use parfois d'un vocabulaire infantilisant pour les enseignant·e·s, comme à la p.§12 : "Les commentaires et remarques utilisés pour situer et qualifier les apprentissages

en cours doivent être clairs, cohérents, respectueux de l’élève et compréhen-sibles de chacun. Ils visent à entretenir un climat de confiance et contiennent des indications favorisant l’amélioration des apprentissages de l’enfant". On peine à identifier la portée normative d’une telle disposition. Par contre, elle laisse penser que les enseignant-e-s ont pour habitude de faire des commentaires confus, incohérents, irrespectueux et incompréhensibles. En outre, ce type de disposition est ainsi mis à égalité avec des vraies dispositions prescriptives, ce qui apporte de la confusion. En ef-fet, ce genre de principes a sa place en formation initiale, dans la littérature des sciences de l’éducation, mais pas dans une directive. Il y a aussi des éléments dont on peine à percevoir le sens (p.12 §3) "L’entretien est le mode de communication privi-légié entre l’école et la famille." Cela veut-il dire que des contacts réguliers par l’agenda ou par téléphone seraient une pratique erronée ? A nouveau, les enseignant·e·s ont l’impression qu’on les prend pour des demeuré·e·s.En résumé, le SSP estime que les élé-ments à portée normative devraient être mieux mis en avant et que les considérations générales devraient dis-paraître. Il faut cibler les directives sur les éléments utiles dans l’application du cadre légal et garantissant l’égalité de traitement. Cela implique aussi d'élimi-ner les dispositions peu claires ou niant la professionnalité du corps enseignant.Suite à nos différentes demande, le DFJC est entré en matière sur une refonte du CGE afin d’en ramasser le contenu.

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RÉDACTION

Cora Antonioli, Julien Eggenberger, Maria Pedrosa, Raphaël

Ramuz, Laurent Vukiamy, Comité SSP-Enseignement.

SYNDICAT DES SERVICES PUBLICS

AVENUE RUCHONNET 45

CASE POSTALE 1324

1001 LAUSANNE

T 021 341 04 10 / F 021 341 04 19

[email protected]

Pour plus d’informations sur nos activités, consulter les anciennes lettre d'informations et trouver les prises de position du SSP :HTTP://VAUD.SSP-VPOD.CH

FACEBOOK : SYNDICAT SSP Vaud

INFORMATIONS - ADHÉSIONLe SSP-Enseignement est le groupe du Syndicat suisse des services publics qui réunit les enseignant-e-s du canton de Vaud, sans distinction de statut, du CIN, de l’école obligatoire et du postobligatoire. Le SSP regroupe dans tout le pays plus de 35 000 salarié-e-s accomplissant des tâches d’intérêt public (enseignement, administration, santé, social,...) dont près de 5000 enseignant-e-s. Il est membre de l’Union syndicale suisse.

◻︎ JE SOUHAITE PLUS D’INFORMATIONS SUR LE SSP-ENSEIGNEMENT

◻︎ JE SOUHAITE ADHÉRER AU SSP-ENSEIGNEMENT

Nom PrénomRue et n° LocalitéTéléphone Lieu de travail

À renvoyer à : SSP Région Vaud - case postale 1324 - 1001 Lausanne ou à [email protected]

4 SSP VAUD ENSEIGNEMENT No50 février 2019

BRÈVES SYNDICALES

E ENQUÊTE SUR L’ÉGALITÉ

Dans le cadre de la préparation à la grève des femmes* du 14 juin prochain, le SSP-Enseignement a lancé une enquête sur l'égalité entre les femmes* et les hommes dans les écoles vaudoises de l’enseigne-ment obligatoire et post-obligatoire. Celle-ci aborde à la fois les questions liées aux conditions de travail des collègues et celles liées aux pratiques d'enseignement.Grâce à cette enquête, le syndicat souhaite recueillir des informations de la part des collègues et compléter ainsi les données quantitatives qu’il a déjà récoltées (voir notre argumentaire envoyé avec cette Lettre) pour établir un état de la situation sur l’égalité hommes-femmes* dans l’enseignement vaudois.Répondre à cette enquête prend moins de 10 minutes. Rendez-vous à l’adresse : https://vaud.ssp-vpod.ch/grevedes-femmes-enseignement. Sur cette même page, vous trouverez des documents, informations et références sur cette journée de grève et d’actions, comme notre lettre adressée en décembre 2018 à la Cheffe du DFJC demandant qu’il n’y ait pas d’examens le 14 juin ainsi que sa réponse positive. N’hésitez pas à vous en servir ou à nous contacter au cas où cette demande n’aurait pas été respectée par votre direction.

R EGROUPEMENT DES ÉCOLES DE COMMERCE

Le DFJC a décidé, suite à une proposition de la CDGV, le regroupement "progressif" des 22 classes de l’Ecole de commerce du Grand Lausanne dans deux établissements, Beaulieu et Renens. Ceci, une fois de plus, sans consultation des enseignant·e·s, alors même que les syndicats SUD et SSP demandent de longue date une réflexion de fond sur cette école. Après plusieurs résolutions contre le regroupement votées à Beaulieu et Renens, mais aussi dans de nombreux autres gymnases, , la Cheffe du DFJC a rencontré une première fois une délégation des enseignant·e·s de Beaulieu et de Renens, soutenue par les syndicats. Lors d’une deuxième rencontre, faisant suite à une réunion entre la délégation et la CDGV - qui n’a pas souhaité revoir sa position - la Cheffe a décidé que le regroupement serait mis en œuvre, mais uniquement pour 2019-2020. Au-delà, l'avenir du regroupement dépendra des résultats du bilan et de la réflexion sur l’Ecole de commerce qui sera principalement effectuée dans le cadre d’assises cantonales, une revendication du SSP. L’organisation de ces asssises sera prise en charge par la DGEP en collaboration avec les syndicats et la CDGV.

E CR : RÉFLEXION SUR LA PARTIE COMMUNE

La Direction pédagogique a engagé une réflexion concernant la pertinence du maintien ou non de la partie commune dans les ECR de 10e.Une proposition du groupe de travail sur les ECR, dont fait partie le SSP-En-seignement, est ainsi actuellement en cours de consultation. Elle présente plusieurs variantes pour la partie commune des ECR de 10e : 1) L’abandon de la partie commune;2) La conservation d’une partie commune sans qu’elle soit prise en compte pour la fixation de la note;3) Le maintien d’une partie commune prise en compte pour la fixation de la note.Le SSP est favorable au principe d’une évaluation large afin de bénéficier d'éléments consolidés permettant de piloter le système, il soutient une passation et une correction gérées de manière indépendante. Or il constate que les ECR ne remplissent pas ce rôle. Il se positionne donc en faveur de l’abandon de la partie commune. Ceci est une opportunité de faire baisser concrètement la charge de travail des enseignant·e·s. Le SSP continuera à défendre cette position lors de la pro-bable prochaine réunion du GT-ECR. Nous vous tiendrons informé·e·s du choix finalement retenu dans nos prochains numéros.