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À l’ombre du Vésuve | Mardi 8 avril 2014 Roch-Olivier Maistre, Président du Conseil d’administration Laurent Bayle, Directeur général Dans le cadre du cycle Tempêtes et tremblements du 30 mars au 10 avril Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert, à l’adresse suivante : www.citedelamusique.fr Mardi 8 avril 2014 À l’ombre du Vésuve

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Roch-Olivier Maistre,Président du Conseil d’administrationLaurent Bayle,Directeur général

Dans le cadre du cycle Tempêtes et tremblements du 30 mars au 10 avril

Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert, à l’adresse

suivante : www.citedelamusique.fr

Mardi 8 avril 2014À l’ombre du Vésuve

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Cycle Tempêtes et tremblements

Qu’il s’agisse d’une tragédie réelle, comme le tremblement de terre de Lisbonne en 1755, ou d’une catastrophe imaginée, comme le naufrage qui ouvre La Tempête de Shakespeare, la nature déchaînée n’a cessé de provoquer les musiciens, de Purcell à Mendelssohn en passant par Telemann ou Haydn.

Voltaire a écrit dans Poème sur le désastre de Lisbonne des vers qui témoignent du retentissement qu’eut dans toute l’Europe le tremblement de terre de 1755. Au concert des voix émues de Rousseau, de Goethe ou de Kant, se joint celle de Telemann, avec son oratorio L’Ode au tonnerre, joué en 1756. Dans une création vidéo conçue expressément pour accompagner la partition de Telemann, Daniel Buren revisite à sa manière cette catastrophe passée.

L’œuvre de Shakespeare n’a cessé d’être reprise et souvent adaptée. Ce fut notamment le cas de La Tempête, retouchée en 1667 par John Dryden et William Davenant, qui en fi rent un semi-opéra. Cette version remaniée fut supplantée par d’autres, auxquelles collaborèrent des musiciens comme Purcell ou John Weldon. En fouillant parmi ces adaptations, Philip Pickett et le New London Consort ont reconstitué la musique de La Tempête telle qu’elle était jouée aux alentours de 1700.

L’Incendie par l’orage : tel était le titre que John Field avait lui-même donné à son cinquième concerto pour piano, composé en 1817 et inspiré en partie par l’épisode de l’orage dans la Symphonie « Pastorale » de Beethoven. Mais l’un des archétypes auxquels les deux compositeurs ont pu songer, c’est celui de la tempête qui clôt la Symphonie n° 8 de Haydn, dite « Le Soir ». Ces trois œuvres sont réunies par Laurence Equilbey à la tête de son Insula orchestra et aux côtés du pianiste Abdel Rahman El Bacha.

La grotte de Fingal est une caverne basaltique qui se trouve sur l’île de Staff a, en Écosse. Jules Verne la décrit dans Le Rayon vert et en évoque le « silence sonore ». Ce remarquable écho frappa Mendelssohn lorsqu’il visita ce lieu en 1829, avant de lui rendre hommage dans son ouverture Les Hébrides. Dans le Poème de l’amour et de la mer d’Ernest Chausson, composé entre 1882 et 1892, la « mer cruelle » des vers de Maurice Bouchor devient le témoin indiff érent d’un amour déçu. La Symphonie n° 1 de Sibelius vient compléter le programme de ce concert donné le 6 avril par l’Orchestre Français des Jeunes.

C’est un périple à travers les représentations baroques des éléments déchaînés que propose Jordi Savall, depuis la musique de scène de Matthew Locke pour La Tempête jusqu’à la suite des vents des Boréades de Rameau, en passant par le déferlement des vagues dans le Concerto « La Tempesta di mare » de Vivaldi. La suite de danses de Jean-Féry Rebel Les Éléments est emblématique de cette passion baroque pour l’impétuosité des forces naturelles. Elle s’ouvre sur un accord inouï pour l’époque, qui incarne le « chaos » en tant qu’origine à partir de laquelle un ordre s’instaure.

Berlioz avait assisté à la première de l’opéra Herculanum de Félicien David le 4 mars 1859 et en vantait les « nombreuses beautés ». Le concert du 8 avril confronte cette œuvre avec Le Dernier Jour de Pompéi de Victorin de Joncières, opéra créé en 1869 dans lequel culmine également la description d’une culture romaine décadente, avec l’éruption du Vésuve et la destruction de Pompéi.

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DU DIMANCHE 30 MARS AU JEUDI 10 AVRIL

DIMANCHE 30 MARS 2014 – 11HCAFÉ MUSIQUE

Johann Sebastian BachCantate « Schauet doch und sehet » BWV 46

Par Edouard Fouré Caul-Futy

MARDI 1er AVRIL 2014 – 20H

L’Ode au tonnerre

Johann Sebastian Bach Cantate « Schauet doch und sehet » BWV 46Georg Philipp TelemannL’Ode au Tonnerre

Opera FuocoChœur Arsys BourgogneDavid Stern, directionDaphné Touchais, sopranoAlbane Carrère, mezzo-sopranoFrançois Rougier, ténorJean-Gabriel Saint-Martin, barytonVirgile Ancely, bassePierre Cao, chef de chœurDaniel Buren, création vidéo

MERCREDI 2 AVRIL 2014, 20H

Henry Purcell/Matthew Locke/John WeldonThe Tempest (version de concert)

New London ConsortPhilip Pickett, directionJoanne Lunn, sopranoFaye Newton, sopranoPenelope Appleyard, sopranoTimothy Travers Brown, contre-ténorRobert Sellier, ténorJoseph Cornwell, ténorNicholas Hurndall Smith, ténorMichael George, baryton-basseSimon Grant, baryton-basse

Concert précédé d’un Flash Concert à 19h.

MERCREDI 2 AVRIL 2014. – 15HJEUDI 3 AVRIL 2014 – 10H et 14H30SPECTACLE JEUNE PUBLIC

Comment ça va sur la terre ?Spectacle musical poétique et végétal

Cie Pavé VolubileMichèle Buirette, chant, accordéonElsa Birgé, chant, acrobatie, contorsionLinda Edsjö, chant, percussions, vibraphoneMichèle Buirette, Linda Edsjö, musique originale

VENDREDI 4 AVRIL 2014 – 17H30 MINISCOPIE

Ludwig van BeethovenSymphonie n°6 « Pastorale »

Avec Delphine Anquetil, musicologue

VENDREDI 4 AVRIL 2014 – 20H

Avis de tempête

Joseph HaydnSymphonie n° 8 « Le soir »John FieldConcerto pour piano n° 5 « L’Incendiepar l’orage »Ludwig van Beethoven Symphonie n° 6 « Pastorale »

Insula orchestra Laurence Equilbey, direction Abdel Rahman El Bacha, piano

SAMEDI 5 AVRIL 2014 – 15HFORUM

La tempête, des Lumières au Romantisme

15h Table ronde

17h30 ConcertŒuvres de Christoph Willibald Gluck, Joseph Woelfl , Daniel Steibelt, Ludwig van Beethoven et Franz Liszt

Liana Mosca, violonPierre Goy, piano carré Érard 1802 (collection particulière), fac-similé du piano à queue Érard 1802, piano Pleyel 1830 (collection Musée de la musique)

DIMANCHE 6 AVRIL 2014, 16H30

Felix MendelssohnLes Hébrides (Ouverture)Ernest ChaussonPoème de l’amour et de la merJean SibeliusSymphonie n° 1

Orchestre Français des JeunesDennis Russell Davies, directionNora Gubisch, mezzo-soprano

JEUDI 7 AVRIL 2014 – 20H SALLE PLEYEL

Tempêtes, orages et fêtes marines

Œuvres de Matthew Locke, Antonio Vivaldi, Jean-Féry Rebel, Marin Marais, Antonio Vivaldi et Jean-Philippe Rameau

Le Concert des NationsJordi Savall, direction

MARDI 8 AVRIL 2014, 20H

À l’ombre du Vésuve

Victorin JoncièresLe dernier jour de PompéiFélicien DavidHerculanum

Gabrielle Philiponet, sopranoCaroline Fèvre, mezzo-sopranoMarie Lenormand, mezzo-sopranoThomas Bettinger, ténorChristian Helmer, barytonFrédéric Caton, basseStéphane Jamin, piano

MERCREDI 9 AVRIL 2014 – 10H30, 16H, 17HJEUDI 10 AVRIL 2014 – 9H30, 10H30SPECTACLE JEUNE PUBLIC

Le Piano voyageurPetit concert tout prèsCompositions originales et pages célèbres pour piano

Benjamin Eppe, piano

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MARDI 8 AVRIL 2014 – 20HAmphithéâtre

Victorin JoncièresLe Dernier Jour de Pompéi

entracte

Félicien DavidHerculanum

Gabrielle Philiponet, sopranoCaroline Fèvre, mezzo-sopranoMarie Lenormand, mezzo-sopranoThomas Bettinger, ténorChristian Helmer, barytonFrédéric Caton, basse Stéphane Jamin, piano

Avec le soutien du Palazzetto Bru Zane - Centre de musique romantique française.

Fin du concert vers 22h.

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Le grand opéra français

Héritier entre autres de Gluck et de Spontini, le grand opéra s’impose avec Auber (La Muette de Portici, 1828), Rossini (Guillaume Tell, 1829), Halévy (La Juive, 1835) et surtout Meyerbeer (Robert le diable, 1831 ; Les Huguenots, 1836). Il a fasciné maints compositeurs étrangers, tels Wagner qui révise Tannhäuser pour les représentations parisiennes de 1861, et Verdi qui écrit Les Vêpres siciliennes et Don Carlos pour la capitale française. En quatre ou cinq actes, il s’inspire généralement d’un événement historique, dans un passé suffisamment lointain pour déjouer la censure (souvent le Moyen Âge ou la Renaissance). Il multiplie les contrastes, notamment entre des moments intimistes et des tableaux collectifs (présence obligée d’un ballet, scènes de serment, cérémonies grandioses). Les airs virtuoses, où le style italien fusionne avec la déclamation française, alternent avec des « romances » et des « chansons » issues de l’opéra-comique. La mise en scène spectaculaire s’appuie sur des documents d’archives pour élaborer les costumes et les décors avec le maximum de précision et de réalisme.

Victorin Joncières (1839-1903)Le Dernier Jour de Pompéi (1869), opéra en 4 actes.

Livret de Charles Nuitter et Beaumont d’après le roman d’Edward George Bulwer-Lytton.

Composition : 1869.

Création : le 21 septembre 1869.

Durée : environ 42 minutes.

Créé le 21 septembre 1869 au Théâtre-Lyrique (Paris) sous la direction de Jules Pasdeloup, Le Dernier Jour de Pompéi est le deuxième opéra de Joncières. La critique reprocha aux librettistes Nuitter et Beaumont d’avoir proposé un ensemble de scènes poétiques (d’après le roman de Bulwer-Lytton) plutôt qu’une action parfaitement suivie. Cela n’empêcha pas Joncières de tirer efficacement parti du livret. La richesse de son ouvrage a fait parler, comme souvent à l’époque, de « tendances wagnériennes » (celles-ci ne sont perceptibles en réalité que dans la Marche des prêtres se rendant à Isis au 1er acte, où l’écriture orchestrale témoigne d’une influence lointaine de Tannhäuser). Le style vocal de Joncières montre une « grande ampleur et une grande liberté d’allure, surtout dans les chœurs », notait Henri Lavoix dans la Revue et Gazette musicale au lendemain de la création de l’ouvrage. L’ouverture est particulièrement réussie grâce à son choral de cuivres alternant avec les bois, puis au thème du cor, futur leitmotiv de la folie d’Hermès. La romance de Nydia « Que de reconnaissance ! » place Joncières dans la lignée de Gluck. Le duo « Tout bruit se tait », qui referme l’acte I avec beaucoup de poésie, est l’un des morceaux les plus réussis de l’opéra. La première partie de l’acte II, dévolue au personnage incantatoire de La Saga, est remarquable par son souci de coloration orchestrale. Au troisième acte, c’est l’air de Pythéas « Ô mon fils, mon disciple » qui se distingue spécialement. Le dernier acte est marqué par la présence d’un fragment instrumental dépeignant l’éruption du Vésuve, sorte de poème symphonique (sans paroles, donc) incorporé à la partition en guise de changement de tableau à vue.

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Félicien David (1810-1876)Herculanum Livret de Joseph Méry et T. Hadot.

Composition : 1859.

Création : le 4 mars 1859 à l’Opéra de Paris.

Durée : environ 38 minutes.

Créé à l’Opéra de Paris le 4 mars 1859, Herculanum de Félicien David fait partie des dernières productions du grand opéra français : il s’inscrit dans la lignée des œuvres majeures de Rossini, Halévy et Meyerbeer tout en témoignant de la révolution verdienne qui commence à toucher la scène lyrique française (Les Vêpres siciliennes sont créées à Paris en juin 1855). Comme dans La Magicienne d’Halévy (créé en 1858) – et en accord avec l’orientation politique de l’empereur Napoléon III –, son livret s’oriente très clairement vers la promotion du christianisme. L’éruption du Vésuve qui recouvrit en 79 Herculanum, Pompéi et Stabies y est présentée comme causée par la décadence de la civilisation antique et par les persécutions infligées aux premiers chrétiens. Le livret de Joseph Méry et T. Hadot favorise le spectaculaire : le luxe des costumes, accessoires, décors, machineries et danses fera d’ailleurs dire à Berlioz, dans son feuilleton du Journal des débats (le 12 mars 1859), « Je ne crois pas qu’on n’ait rien fait à l’Opéra de plus magnifique que la mise en scène d’Herculanum ». Unique création de Félicien David pour ce théâtre, la partition d’Herculanum surprend nombre de ses contemporains par l’ampleur et les accents solennels d’un style qui s’éloigne régulièrement de l’exotisme symphonique propre à l’auteur du Désert.De nombreux numéros sont acclamés par la critique : la scène de séduction d’Hélios du 1er acte ; le 2e acte et ses réminiscences schubertiennes ; les airs de ballet du 3e acte ; et, surtout, le duo d’Hélios et Lilia du 4e acte.

Etienne Jardin, Palazzetto Bru Zane – Centre de musique romantique française

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Biographies des compositeurs

Victorin Joncières (1839-1903)

Félix-Ludger Rossignol, dit Victorin

Joncières [ou de Joncières] débute

son éducation artistique en suivant

des cours de peinture dans l’atelier

de Picot. C’est dans un second

temps seulement qu’il entre au

Conservatoire pour travailler

l’harmonie avec Elwart puis le

contrepoint et la fugue avec Le

Borne. Le jeune homme quitte

prématurément cette classe à la suite

d’une prétendue altercation avec

son professeur au sujet de Richard

Wagner, dont il défendra longtemps

les théories avant-gardistes. Joncières

amorce sa carrière de compositeur à

la fin des années 1850, notamment

avec une musique de scène pour

Ham let de Shakespeare, puis un

premier opéra, Sardanapale, créé

en 1867. Le Dernier Jour de Pompéi,

donné au Théâtre-Lyrique en 1869,

n’obtient ni la faveur du public, ni

celle de la critique. Les journalistes

reprochent notamment à l’auteur

un maniement trop rudimentaire

de l’orchestre. C’est pourquoi, avec

sa Symphonie romantique, Joncières

expérimente de nouvelles sonorités

instrumentales qui trouvent

leur plein épanouissement dans

l’éclatant succès de Dimitri, en 1876.

Néanmoins, sans doute à cause

d’une exécution trop approximative,

La Reine Berthe, (Opéra, 1878), ainsi

que le demi-échec du Cheva lier Jean

(Opéra-Comique, 1883), obscurcissent

la gloire de l’artiste. Joncières ne se

relèvera pas de cet épisode difficile.

Après son dernier drame lyrique,

Lancelot (Opéra, 1900), il se retire de

la scène officielle. Parallèlement à son

activité de compositeur, il exprima ses

opinions en tant que critique musical

de La Liberté (entre 1871 et 1900),

où il sou tint notamment des amis

tels que César Franck et Emmanuel

Chabrier.

Félicien David (1810-1876)

Orphelin dès l’âge de cinq ans,

Félicien David commença sa

formation à la maîtrise de la

cathédrale d’Aix-en-Provence avant

de s’inscrire en 1830 au Conservatoire.

Là, il fréquente les clas ses de Millault

(harmonie), Fétis (contrepoint) et

Benoist (orgue), tout en suivant

l’enseignement de Reber. Période

de courte durée toutefois, puisque

dès 1831, il quitte l’institution sans

avoir obte nu de prix, et intègre, sous

l’influence du peintre Pol Justus, la

communauté saint-simonienne, dont

il devient le compositeur officiel.

La dissolution de cette dernière par

le gouvernement, un an plus tard,

l’incite à quitter la France pour un

long périple vers l’Égypte à travers le

Proche-Orient. De cette période date

son goût prononcé pour l’exotisme,

dont témoignent les 22 Mélodies

orientales pour piano, publiées en

1836, peu après son retour à Paris.

Sans pour autant réussir à s’intégrer

au milieu musical, David compose à

cette époque 24 petits quintettes à

cordes (Les Saisons), 4 symphonies

et 2 nonettes pour cuivres. Mais c’est

à l’occasion de la création du Désert,

en 1844, qu’il acquiert une véritable

notoriété : cette « ode symphonie »

descriptive et orien taliste suscite

un enthousiasme qui ne faiblira pas

toute la secon de moitié du XIXe siècle

durant. Avec La Perle du Brésil (1851),

il se tourne pour la première fois vers

l’opéra ; suivront Hercula num (1859),

Lalla-Roukh (1862), La Captive (achevé

en 1864) et Le Saphir (1865). Couvert

d’honneurs dans ses dernières

années, il succède à Berlioz en 1869

comme bibliothécaire du Conserva-

toire et membre de l’Institut.

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Biographies des interprètes

Gabrielle Philiponet

Flûtiste de formation, Gabrielle

Philiponet commence le chant

en 2003 au Conservatoire de

Valenciennes, dans la classe de Daniel

Ottevaere. En 2005, elle est admise à

l’opéra studio de la Chapelle Musicale

Reine Élisabeth, dirigé par José van

Dam. Elle participe alors à des master

classes avec Helmut Deutsch, Tom

Krause et Anne-Marie Fontaine, et

travaille son répertoire avec Janine

Reiss. Elle est distinguée lors de

plusieurs concours de chant parmi

lesquels le prestigieux Concours

Reine Élisabeth dont elle remporte

le Prix de la Ville de Bruxelles en

2008. Pendant ses études à l’Opéra

Studio de la Monnaie, elle se produit

d’abord dans des rôles mozartiens :

Suzanne (Les Noces de Figaro), Zerline

(Don Giovanni) et Despina (Così fan

tutte) avec l’Orchestre de Chambre de

Wallonie. En 2007, elle fait ses débuts

dans le rôle de Lauretta (Gianni

Schicchi) aux côtés de José van Dam

au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles

avec l’Orchestre National de Belgique,

interprète des airs de concerts de

Mozart à l’occasion d’un « Hommage

à Mozart » réalisé par Éric-Emmanuel

Schmidt dans le cadre du Festival

de Wallonie avec l’Orchestre Les

Agrémens, et participe au Récital

Jeunes Solistes lors du Festival Radio

France Montpellier. Elle interprète

Eurydice (Orphée aux Enfers), une

Amazone (Scènes de chasses), ainsi

que le Feu, la Princesse et le Rossignol

(L’Enfant et les sortilèges) avec

l’Orchestre Symphonique de Montréal

sous la direction de Kent Nagano.

À l’Opéra de Toulon, en 2009,

Gabrielle Philiponet remporte

un grand succès dans le rôle de

Despina. En 2011, elle joue la Fée

dans Cendrillon, puis Suzanne dans

Les Noces de Figaro à l’Opéra National

de Lorraine. On a pu l’applaudir, entre

autres, à Marseille, Nancy, Nice,

Saint-Étienne, Bordeaux et Toulouse

dans le rôle de Corinna dans

Le Voyage à Reims. Récemment, elle a

interprété la Première Nymphe dans

Rusalka et Musetta dans La Bohème

à Marseille, ainsi que Magda dans

La Rondine à l’Opéra National de

Lorraine. Durant la saison 2013/2014,

elle fait ses débuts dans le rôle-titre

de La Traviata en tournée en Espagne

et à l’Opéra de Massy avec l’ensemble

Opéra 2001, puis se produit dans

La Vie parisienne (Gabrielle) à l’Opéra

de Toulon, Adriana Lecouvreur

(Mademoiselle Jouvenot) à l’Opéra

de Nice et Fidelio (Marcelline).

Gabrielle Philiponet a enregistré

des œuvres de Max d’Ollone sous

la baguette d’Hervé Niquet avec

l’Orchestre Philharmonique de

Bruxelles et le Vlaams Radio Choir.

Caroline Fèvre

Caroline Fèvre se produit notamment

en 2013-14 à l’Opéra de Lille, dans

un récital Bel Canto Arias avec Florian

Sempey. Elle chante également avec

l’Orchestre Poitou-Charentes dans

un programme Rossini/Mozart et à

la Cité de la Musique à Paris pour le

programme « À l’Ombre du Vésuve »

dans Herculanum de Félicien David

à la Cité de la musique. Après des

études de piano, Caroline Fèvre

étudie le chant avec José van Dam et

Jane Berbié au Conservatoire Royal de

Wallonie. C’est alors qu’elle participe

aux Leçons Particulières de Musique, de

José van Dam (récemment rééditées

en DVD chez Harmonia Mundi)

où elle fait déjà forte impression.

Puis elle débute en 1997 à l’Opéra

Comique dans le rôle de Mrs Coyles

(Owen Wingrave de Britten), en

création française, mise en scène

de Pierre Barrat. Par la suite, elle se

produit sur de multiples scènes, que

ce soit en France (Grand Théâtre de

Bordeaux, Opéra de Montpellier,

Opéra de Nice, Angers-Nantes Opéra,

Théâtre du Capitole de Toulouse,

Opéras d’Avignon, Opéra de Massy,

Esplanade de Saint-Étienne, Opéra de

Toulon, Opéra National du Rhin...) ou

à l’étranger (Opéra Royal de Wallonie,

Opéra de Monaco, Opéra de Zurich,

Staatstheater Nürnberg, Tokyo Play

House...). Eve Ruggieri l’invite en

2002 pour la soirée d’ouverture du

Festival « Escales Méditerranées »

à Cassis pour Il Viaggio de Rossini.

Tant son physique et sa voix que son

tempérament de comédienne en

font l’interprète privilégiée des rôles

de travestis. C’est ainsi qu’elle a été

Orlofsky dans La Chauve-Souris de

Strauss et Nicklausse dans Les Contes

d’Hoffmann de Offenbach (Avignon,

respectivement en 2008 et 2009),

Pippo dans La Pie voleuse de Rossini

(Massy en 2008), Lazuli dans l’Étoile

de Emmanuel Chabrier (Toulon en

2003) ou encore Stephano dans

Roméo et Juliette (Opéra National

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du Rhin en 2000) et qu’elle incarne

régulièrement Oreste de La Belle

Hélène de Offenbach (Toulouse en

2007, Nantes en 2008, Opéra National

du Rhin en 2010-11), Siebel de Faust

de Gounod (en 2003 à Avignon, en

2006 à Vichy, à Reims et à l’Opéra

Royal de Wallonie, en 2007 à Zurich

et 2009 à Montpellier) et Cherubino

dans Les Noces de Figaro de Mozart

(Avignon, Toulon, Reims, Vichy, Tours).

Pour autant, elle s’illustre également

dans des rôles féminins, comme

Dorabella dans Cosí fan Tutte de

Mozart (Limoges en 2001), Javotte

dans Manon de Massenet (Limoges

en 2001, Nice en 2008), Dryade dans

Ariadne auf Naxos de Strauss (Toulon

en 2004), Giovanna de Rigoletto de

Verdi dans la mise en scène de René

Koering à Montpellier ou encore la 2e

Dame de La Flûte enchantée de Mozart

(Bordeaux et Nuremberg en 2010).

Son mezzo colorature lui permet aussi

d’aborder des personnages comme

Rosina dans Le Barbier de Séville

(Tours, 2006). Récemment, on a pu

entendre Caroline Fèvre à l’Opéra de

Bordeaux (la 2e Dame dans La Flûte

Enchantée), à l’Opéra de Montpellier

(Rusalka de Dvořák dans le rôle de

Kutchik, le garçon de cuisine), dans

le cadre des Folies Lyriques où elle

a été Gianetta dans L’Elixir d’Amour

de Donizetti et en récital au Château

de Maintenon avec la pianiste Mara

Dobresco. D’autre part, à l’Opéra de

Paris, elle a doublé le rôle de Lydia

Tchoukouskaia dans Akhmatova de

Mantovani (2011) ainsi que Grisha

dans La Cerisaie (2012).

Marie Lenormand

Après avoir étudié en France, Marie

Lenormand s’installe aux États-Unis

et poursuit de brillantes études

au Conservatoire d’Oberlin où elle

travaille avec Richard Miller avant

d’intégrer le Houston Grand Opera

Studio. Elle devient récipiendaire de

plusieurs bourses et prix d’art lyrique,

notamment le Bloomberg Greenwood

Prize, le Faustina Hurlbutt Prize et

la Bourse Lavoisier du Ministère

Français des Affaires Étrangères. Elle

est remarquée lors de plusieurs prises

de rôles à Houston, Oberlin et au

Glimmerglass Opera. Puis viendront

des récitals au Carnegie Hall de New

York et des invitations régulières au

New York City Opera (Zerline dans

Don Giovanni, Le Renard dans Le Petit

Prince…), ainsi qu’à Boston, Cleveland

(Poppée dans le Couronnement de

Poppée), Los Angeles (Chérubin dans

Les Noces de Figaro), Minneapolis,

Cincinnati (Chérubin, Siebel dans

Faust), New Orleans (Siebel, Niklausse

dans Les Contes d’Hoffmann), San

Francisco, Kansas City (Dorabella dans

Così fan tutte)… Dès 2004, sa carrière

est de plus en plus internationale :

elle se produit à Toronto, Stuttgart

(Dorabella), Luxembourg (Le Prince

dans Cendrillon de Massenet)…

Ouverte à tous les répertoires, elle

s’illustre dans la musique baroque

avec Il Ritorno d’Ulisse in Patria de

Monteverdi, Persée de Lully, Juditha

triumphans de Vivaldi, Serse de

Haendel, Le Couronnement de Poppée

de Monteverdi, Bauci e Filemone de

Gluck… Souvent sollicitée pour le

répertoire mozartien, elle chante

Dorabella (Così fan tutte), Chérubin

(Les Noces de Figaro), Zerline

(Don Giovanni) ainsi que Annio

(La clémence de Titus) et le Requiem.

Le répertoire français occupe

également une part importante de

son activité. Elle chante dans Faust,

L’Étoile, Les Contes d’Hoffmann,

Les Huguenots, Cendrillon… Enfin, elle

obtient un grand succès personnel à

l’Opéra-Comique dans le rôle-titre de

Mignon (d’Ambroise Thomas) pour

lequel elle reçoit le « Grand Prix de

la Critique, Révélation Musicale de la

saison 2009-2010». Si elle affectionne

le grand répertoire (Eugène Onéguine

de Tchaïkovski, Falstaff de Verdi,

A Midsummer night’s dream de

Britten, La Petite Renarde rusée de

Janáček, Le Nez de Chostakovitch),

elle participe également à la création

d’œuvres nouvelles (Moscou quartier

des cerises de Chostakovitch, Cold

Sassy Tree de Carlisle Floyd, Le Petit

Prince de Rachel Portman…).

Sa riche carrière est marquée par des

rencontres avec des personnalités

artistiques de premier plan tels que

les metteurs en scène Laurent Pelly,

Robert Wilson, Jean-Louis Benoît, le

duo Deschamps-Makeieff, Francesca

Zambello et les chefs d’orchestre

Seiji Ozawa, Sir Roger Norrington,

Hervé Niquet, François-Xavier

Roth, Christophe Rousset, Leonard

Slatkin… Elle a récemment chanté

Le Prince (Cendrillon) à Luxembourg

et Saint-Etienne, Stefano (Roméo et

Juliette) à Tours et Avignon, le rôle-

titre de La Périchole au New York City

Opera, Huit Scènes de Faust à Dresde,

Atys avec le Cercle de l’Harmonie,

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L’Enfant et les sortilèges (La chatte

et l’écureuil) au Festival de Saito

Kinen, Falstaff à Massy, Carmen

(rôle-titre) à Compiègne… Parmi ses

projets, citons Alcina (dans le rôle

de Bradamante) à Toronto, Hippolyte

et Aricie à Versailles et à l’Opéra-

Comique, Le Pré aux clercs à l’Opéra-

Comique et à Lisbonne, Agrippina

avec le Boston Baroque Orchestra…

Thomas Bettinger

Après l’étude de la clarinette, du

saxophone et de l’art dramatique au

CNR de Bordeaux, Thomas Bettinger

intègre la classe d’Art Lyrique de

Lionel Sarrazin et remporte le prix

Irène Jaumillot du concours national

de Béziers en 2008. Il est boursier

du Cercle wagnérien de Bordeaux.

Il chante dans l’opéra pour enfants

Emmeline au Pays des Elfes, se produit

dans plusieurs concerts ainsi que

dans l’adaptation Si j’osais Carmen à

la Base Sous-marine de Bordeaux.

Il interprète les rôles du Remendado

(Carmen) et Manillon (La Belle de Cadix

de Francis Lopez) avec l’Orchestre

du Centre Philharmonique, Le Roi

Ouf (L’Etoile de Chabrier) avec la

compagnie Lyrique Opéra Bastide

dont il est cofondateur, Ottavio

(Don Giovanni) à Paris et Bordeaux

sous la direction de Dominique

Sourisse, Tamino (La Flûte enchantée)

à Libourne sous la direction de Bruno

Ricaud, La Cerisaie à l’Opéra National

de Paris et Don Curzio (Les Noces de

Figaro) à l’Opéra de Montpellier et

en tournée à Nîmes et Perpignan.

Plus récemment, il chante les rôles

de Lucain et Liberto (Poppea e Nerone)

à l’Opéra de Montpellier. Parmi ses

projets, citons L’Incoronazione di

Poppea à l’Opéra National de Paris…

Christian Helmer

À l’issue de ses études d’ingénieur

(il est diplômé de Supélec), Christian

Helmer entreprend une formation

musicale et vocale à l’École Normale

de Musique de Paris. Au Concours

International de Chant de Marmande

2004, il reçoit le Prix du Centre

National d’Insertion Professionnelle

des Artistes Lyriques (CNIPAL), dont

il sera pensionnaire pour la saison

2004/2005. Pendant son année

de stage, il bénéficie des conseils

de Tom Krause, Yvonne Minton,

David Syrus et Mady Mesplé ;

il se perfectionnera ultérieurement

auprès de Malcolm King. Il est alors

invité à l’Opéra de Gelsenkirchen

et à l’Opéra de Nuremberg pour

y interpréter successivement les

rôles du Gouverneur (Le Comte

Ory), Schaunard (La Bohème),

Lodovico (Otello de Verdi), Eustachio

(L’Assedio di Calais) et Sénèque

(Le Couronnement de Poppée). Il a aussi

chanté Alidoro (La Cenerentola) à

l’Opéra de Marseille sous la direction

de Dominique Trottein. Il aborde

par la suite le rôle de Guglielmo

au Festival de Feldkirch dans une

production de Così fan tutte mise

en scène par Philippe Arlaud ; il

reprendra ce rôle au festival d’Antibes

l’été 2009. En mai 2009, Christian

Helmer participe à la production de

Cyrano de Bergerac au Théâtre du

Châtelet à Paris dans le rôle de Le

Bret aux côtés de Placido Domingo.

La même année, il interprète

Orbazzano (Tancrède) et Masetto

(Don Giovanni) sous la direction de

Jean-Claude Malgoire à Tourcoing

et au Théâtre des Champs-Élysées

à Paris, ainsi que Lodovico (Otello)

à l’Opéra de Montpellier. Il fait ses

débuts dans le rôle d’Amantio di

Nicolao (Gianni Schicchi) à l’Opéra

National de Paris et de Fiorello

(Le Barbier de Séville) au Théâtre du

Châtelet à Paris. Puis, il est Calchas

(Iphigénie en Aulide) au Nederlandse

Opera d’Amsterdam et Zuniga

(Carmen) à l’Opéra de Massy.

Il reprend le rôle d’Orbazzano dans

une production de l’Atelier Lyrique

de Tourcoing à l’Opéra Royal de

Versailles et est Colline (La Bohème) au

Grand-Théâtre de Tours en avril 2012.

Il fait ses débuts au Teatro Real de

Madrid dans le rôle de Le Bret (Cyrano

de Bergerac) et interprète le rôle de

Schaunard (La Bohème) au Liban avec

les Chorégies d’Orange. Il participe

à la Mozartwoche à Salzbourg. Il est

Pietro dans La Muette de Portici à

Bari en mars 2013, et interprète son

premier Don Giovanni au Festival

de Lacoste. Il chante également

son premier Escamillo (Carmen)

à l’Opéra de Rouen et à l’Opéra

Royal de Versailles. Il sera Wagner

dans Faust au Nederlandse Opera

d’Amsterdam en avril/mai 2014.

Frédéric Caton

Après des études de chant au

Conservatoire National de Région de

Nice, Frédéric Caton rejoint le Centre

de Musique Baroque de Versailles,

puis l’Opéra National de Lyon dont il

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intègre d’abord l’atelier lyrique puis

la troupe. Pendant quatre ans, il y

interprète de nombreux rôles tels

que Colline (La Bohême), le Moine

(Don Carlos), Sarastro et le Récitant

(La Flûte enchantée), Bartolo

(Les Noces de Figaro) ou Don Fernando

(Fidelio). Dès lors, il fréquente nombre

de metteurs en scène et de chefs

d’orchestre, avec qui il prend part à

de prestigieuses tournées. Il a ainsi

tenu les rôles de Johann dans Werther

à Vienne et à Londres, Zuniga dans

Carmen à Tokyo et Tchelio dans

L’Amour des trois oranges au Festival

de Ravenne, une œuvre qu’il a de

nouveau interprétée à l’Opéra de

Dijon sous la direction de Pascal

Verrot. Frédéric Caton est cette saison

à l’affiche de nombreuses productions :

Phaëton avec Les Talens Lyriques

(Mérops, l’Automne, Jupiter, un

suivant de Clymène) à la Salle Pleyel

à Paris et à l’Opéra de Lausanne ; Les

Bayadères de Catel (Hyderam) à Sofia ;

La Traviata (Dr Grenvil) à Saint-Étienne

et à Angers Nantes Opéra. Il retrouve

également, après le Festival d’Aix-

en-Provence et celui d’Édimbourg,

le rôle d’Achis (David et Jonathas)

avec Les Arts Florissants au Théâtre

de Caen, à l’Opéra-Comique à Paris

et à la Brooklyn Academy of Music de

New York. Frédéric Caton collabore

depuis de nombreuses années avec

les Solistes de Lyon de Bernard Têtu :

ce fut le cas pour la Petite Messe

solennelle à la Scuola Grande di San

Rocco à Venise et le Requiem de

Mozart au Festival Nuits de Fourvière

à Lyon. Il est régulièrement invité sur

les scènes internationales comme

au Festival de Salzbourg où, sous la

baguette de Sylvain Cambreling,

il a chanté dans Pelléas et Mélisande,

Kátya Kabanová, Les Troyens et

Les Noces de Figaro ; il s’est également

produit au Concertgebouw

d’Amsterdam (L’Enfance du Christ et

Saint François d’Assise), au Théâtre

de la Monnaie à Bruxelles (Alceste

de Lully, Œdipe de Enescu et

Les Huguenots), au Festival

d’Édimbourg (Saint François

d’Assise), au Liceu de Barcelone

(Kátya Kabanová), au Grand Théâtre

de Genève (Les Troyens) sous la

direction de John Nelson, à l’Opéra

d’Osaka (Cendrillon de Massenet et

pour des master classes), au Royal

Albert Hall de Londres (Guillaume

Tell) ou encore à Leipzig (L’Enfance

du Christ). En France, il a été invité à

l’Opéra National de Lyon, au Festival

d’Aix-en-Provence et au Théâtre du

Capitole de Toulouse pour Les Noces

de Figaro ; à Angers-Nantes-Opéra

avec les metteurs en scène Patrice

Caurier et Moshe Leiser pour Tosca,

Jenufa, Grandeur et décadence de

la ville de Mahagonny et Le Nez ;

au Capitole de Toulouse et au

Théâtre du Châtelet à Paris pour

Gianni Schicchi et Médée ; au Théâtre

Musical de Besançon pour Rigoletto ;

à l’Opéra de Marseille pour Carmen

et Tosca. Par ailleurs, il est Christian

dans la version cinématographique

des Noces de Stravinski, réalisée

par Philippe Béziat. Parmi ses

enregistrements, citons Guillaume

Tell (EMI) dirigé par Antonio Pappano,

L’Enfance du Christ (Harmonia Mundi)

avec la Chapelle Royale et Philippe

Herreweghe, Huit Scènes de Faust

(Erato) avec Yutaka Sado, et avec

Kent Nagano (Erato) Werther,

La Damnation de Faust et

Docteur Faustus (récompensé

par un Grammy Award).

Stéphane Jamin

Chef de chant permanent à l’Opéra

National de Paris depuis 2008,

Stéphane Jamin assiste au piano des

chefs d’orchestre de renom tels que

Riccardo Muti, Jeffrey Tate, Kazushi

Ōno, Michel Plasson, Alain Lombard,

Daniel Oren, Philippe Jordan, Bruno

Campanella, Renato Palumbo,

Sylvain Cambreling, Dennis Russell

Davies, Michael Schønwandt, Carlo

Rizzi, Alain Altinoglu ou encore

Louis Langrée. Il a aidé et coaché

de grands noms de la scène lyrique

comme Renée Fleming, Natalie

Dessay, Mireille Delunsch ou Sylvie

Valayre. Il a participé à ce jour à une

quarantaine de productions d’opéras.

Avant son entrée à l’Opéra de Paris,

il a travaillé pour divers théâtres et

maisons d’opéra comme le Théâtre

du Châtelet et le Théâtre des Champs-

Élysées à Paris, ainsi que l’Opéra

de Lyon. Boursier de l’Académie de

Mélodie Française Francis Poulenc et

lauréat des Concours de Piano Milosz

Magin, Steinway « Jeunes Talents »

et Saint-Nom-la-Bretèche, Stéphane

Jamin participe régulièrement à des

émissions sur France Musique ; on

peut citer L’Atelier du chanteur avec

la soprano Maud Ryaux, Concert du

matin, ou Les Invités d’Ariele avec la

mezzo Isabelle Druet. Son intérêt

pour le récital piano et voix l’amène

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à collaborer avec de nombreux

artistes lyriques comme Isabelle

Druet (Opéra-Comique à Paris, Opéra

de Lille, Musicales de Normandie,

Palazzetto Bru-Zane à Venise, Estivales

du Médoc...), Paul Gay (Studio Bastille

à Paris en 2009), Sébastien Droy

(Palais Garnier à Paris en 2009), Marie

Kalinine, Natacha Constantin, Jennifer

Borghi, François Le Roux, Guy de

Mey... Il a également accompagné

les épreuves du Paris International

Opera Competition qui s’est déroulé

en octobre 2010 au Conservatoire

National Supérieur d’Art Dramatique

et au Théâtre des Champs-Élysées.

En tant que chambriste, Stéphane

Jamin a participé à plusieurs salons

musicaux du Palais Garnier en

présence de solistes de l’Orchestre

de l’Opéra de Paris et est un habitué

des concerts organisé au Palazzetto

Bru Zane autour d’œuvres lyriques

françaises peu connues du public.

Il a aussi été appelé à prendre part

à des jurys pour l’Opéra de Paris

ou pour le Conservatoire de Paris

(CNSMDP). On a pu l’entendre en

octobre 2012 au clavecin dans

The Rake’s Progress de Stravinski à

l’Opéra Garnier. Il a été récemment

assistant à la direction musicale pour

la reprise de L’Affaire Makropoulos

de Janáček à l’Opéra Garnier. Cette

saison, il a donné deux concerts

de musique de chambre en trio

avec deux musiciens solistes de

l’Opéra de Paris à l’Amphithéâtre et

au Studio Bastille. Titulaire à l’âge

de quinze ans de deux Premiers

Prix (Piano et Accompagnement)

avec les félicitations du jury au

Conservatoire National de Région

de Paris, Stéphane Jamin est ensuite

reçu au CNSMDP où il suit les

enseignements d’Alain Planès et

Érika Guiomar avant d’obtenir les

diplômes de formation supérieure

de piano et de direction de chant.

Éditeur : Hugues de Saint Simon | Rédacteur en chef : Pascal Huynh | Rédactrice en chef adjointe : Gaëlle Plasseraud | Graphiste : Elza Gibus | Stagiaire : Isabelle Couillens

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Éditeur : Hugues de Saint Simon | Rédacteur en chef : Pascal Huynh | Rédactrice en chef adjointe : Gaëlle Plasseraud | Graphiste : Elza Gibus | Stagiaire : Isabelle Couillens

Et aussi…

DIMANCHE 25 MAI 2014, 16H30

Henri DutilleuxAinsi la nuit / Quatuor à cordesMystère de l’instantJohannes BrahmsSymphonie n° 1

Les DissonancesQuatuor Les DissonancesDavid Grimal, direction, violonHans Peter Hofmann , violonDavid Gaillard, altoXavier Phillips, violoncelle

MARDI 27 MAI 2014, 20H

Henri DutilleuxSlava’s Fanfare *Hector BerliozBéatrice et Bénédict (ouverture)Les Nuits d’étéSymphonie fantastique, op.14

La Chambre PhilharmoniqueElèves du Conservatoire de Paris *Emmanuel Krivine, directionMichèle Losier, mezzo-soprano

MERCREDI 28 MAI 2014, 20H

Claudio MonteverdiMadrigaux (Livre VII)

Les Arts FlorissantsPaul Agnew, direction, ténorMiriam Allan, sopranoHannah Morrison, sopranoLucile Richardot, contraltoZachary Wilder, ténorLisandro Abadie, basseMusiciens des Arts Florissants

> SALLE PLEYEL

VENDREDI 11 AVRIL 2014, 20H

Gustav MahlerSymphonie n° 2 « Résurrection »

Orchestre Philharmonique de Radio FranceChœur de Radio FranceMyung-Whun Chung, directionChristina Landshamer, sopranoMarie-Nicole Lemieux, contraltoSofi Jeannin, chef de chœur

LUNDI 2 JUIN 2014, 19H30

Claudio MonteverdiOrfeo

Les Talens LyriquesChristophe Rousset, directionGulya Orendt, OrfeoEmôke Barath, EuridiceCarol Garcia, La Musica, La Messaggiera, SperanzaElena Galitskaya, Prosperina, NinfaCyril Auvity, PastoreAlexander Sprague, PastoreNicholas Spanos, PastoreDaniel Grice, PastoreGianluca Buratto, Caronte, PlutoneDamian Tanthrey, ApolloLudovic Lagarde, Création lumièresSébastien Michaud, Création lumièresChœur de l’opéra national de LorraineMerion Powell, chef de chœur

Coproduction Opéra National de Lorraine,

Salle Pleyel.

> CONCERTS

MARDI 6 MAI 2014, 20H

Camille Saint-SaënsConcerto pour piano n° 5 « L’Égyptien »Félicien DavidLe Désert

Orchestre de Chambre de ParisAccentusLaurence Equilbey, directionBertrand Chamayou, pianoCyrille Dubois , ténorJean-Marie Winling, récitant

MERCREDI 7 MAI 2014, 20H

AnonymeMonodies, conduits et motets du XIVe siècleJonathan BellDéserts

Ensemble de CaelisLaurence Brisset, direction, chantAlia Sellami, chantEstelle Nadau, chantFlorence Limon, chantCaroline Tarrit, chantMarie-George Monet, chant

MERCREDI 14 MAI 2014, 20H

Carl Philipp Emanuel BachLes Israélites dans le désert

Jordi Savall, directionLa Capella Reial de CatalunyaMaria Cristina Kiehr, sopranoHanna Bayodi-Hirt, sopranoDavid Munderloh, ténorStephan MacLeod, barytonLe Concert des Nations