5
MAGAZINE Comment se soigner sans médicaments ans la Chine ancienne, les médecins étaient rétribués tant que leurs patients res taient en bonne santé. Une hérésie aux yeux des Fran çais, champions d’Europe de la consommation de médicaments, prèts à cas quer sans limites pour qu’on leur dise qu’ils sont malades Neuf consultations sur 10 se soldent par une ordon nance, sur laquelle se bousculent au moins quatre préparations. En 2010, nos compatriotes ont croqué 3 milliards de boîtes de gélules et autres pilules. Alors, leur faire man ger des fruits et des légumes, aligner les longueurs de piscine ou les sevrer de caféine plutôt que d’avaler des cachets, comme le préconise désor- mais la Haute Autorité de santé (1), autant ne pas y penser. Et pourtant... - Les scandales sanitaires à répétition (Vioxx, Mediator..) et les déremboursements en cascade commencent à écorner le mythe du « tout-médi cament . Longtemps qualifiées de « parallèles », - les médecines douces sont les premières à > - CE QUE LES MÉDECINS NE DISENT PAS La toute-puissante industrie pharmaceutique a du souci à se faire. Minée par les scandales, elle est surtout de plus en plus concurrencée par les médecines douces ou traditionnelles, par les efforts portés sur la prévention et par la recherche sur les capacités de notre corps à s’autoguérir. Enquête. PAR CLOTLDE CADU ET ANNE-SOPHIE MICHAT 60 Marianne I 25 au 31 mai 2013 25 au31 mai2013 I Marianne I 61

Marianne I - Ethnodyne Comment se soigner sans médicaments ans la Chine ancienne, les médecins étaient rétribués tant que leurs patients res taient en bonne santé. Une hérésie

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Page 1: Marianne I - Ethnodyne Comment se soigner sans médicaments ans la Chine ancienne, les médecins étaient rétribués tant que leurs patients res taient en bonne santé. Une hérésie

MA

GA

ZIN

E

Com

mentse

soignersansm

édicaments

ansla

Chine

ancien

ne,

lesm

édecinsétaient

rétribuéstant

queleurs

patientsres

taientenbonne

santé.Une

hérésieaux

yeuxdes

Fran

çais, champions

d’Europe

dela

consomm

ationde

médicam

ents,prètsà

casquer

sanslim

itespour

qu’onleu

rdise

qu’ilsso

nt

malad

esN

euf

consultationssur

10se

soldentpar

uneord

on

nance,sur

laquellese

bouscu

lent

aum

oinsquatre

préparations.En

2010,nos

compatriotes

ontcroqué

3m

illiardsde

boîtesde

géluleset

autrespilules. A

lors, leurfairem

anger

desfruits

etdes

légumes,

alignerles

longueursde

piscineou

lessevrer

decaféine

plu

tôt

qued’avaler

descachets,

comm

ele

préconisedésor-

mais

laH

auteA

utoritéde

santé(1),

autantne

pasy

penser.Et pourtant...

-

Lesscandales

sanitairesà

répétition(V

ioxx,M

ediator..)etles

déremboursem

entsen

cascadecom

mencentà

écornerle

mythe

du«tout-m

édicam

ent.

Longtem

psqualifiées

de«parallèles

»,-les

médecines

doucessont

lesprem

ièresà

>-

CEQUE

LESM

ÉDECINSNE

DISEN

TPAS

Latoute-puissante

industriepharm

aceutiquea

dusoucià

sefaire.

Minée

parles

scandales,elleest surtoutde

plusen

plusconcurrencée

parles

médecines

doucesou

traditionnelles, parles

effortsportés

surla

préventionet par

larecherche

surles

capacitésde

notrecorps

às’autoguérir. E

nquête.PA

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LOTLD

EC

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-SOPH

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60M

arianneI 25au

31m

ai2013

25au31

mai2013

I Marianne

I61

Page 2: Marianne I - Ethnodyne Comment se soigner sans médicaments ans la Chine ancienne, les médecins étaient rétribués tant que leurs patients res taient en bonne santé. Une hérésie

MA

GA

ZIN

E

àposer

dediagnostic,

àdélivrer

d’ordonnanceou

àpratiquer

d’actechirurgical.U

nehypocrisie

quine

jouepas

enfaveur

dupatient

puisqu’ellelaisse

s’installerdes

professionnelsaux

form

ations

inégales.Ilfau

tréglem

enter,sinon

lepire

côtoiele

meilleur.fly

ade

trèsbonnesform

ationset

desformations

bidon.Or,leconsom

mateur

lambda

nesaitpas

séparerle

bongrain

del’ivraie»,

avertitla

juriste

IsabelleR

obard.C

ôtélégislatif,

leschoses

avancentdoucem

ent.«

En2002,

nousavons

assistéà

unerévolution

dansle

droitde

lasanté:

lalégalisation

destitres

d’ostéopatheet

dechiropraticien,

quisont

dum

ême

coupdevenus

desorientations

pourles

médecins

depratique

légaley,

rappelleM

Robard

(2).Autre

progrèsnotable,

lacréation

en2007

d’undiplôm

epublic

d’acupuncture

(réservéaux

médecins),

qui,tout

comm

el’hom

éopathie,n’a

pasde

véritablestatut.

Peud’études

vien

nen

tvalider

lesperform

ancesde

cesm

édecines.L

ogique:qui

auraitintérêt

àfinancer

desétudes

surdes

médecines

quin’ont

rienà

vendre?D

esbatailles

d’arrière-garde,selonle

DrS

aldm

ann,qui

croitbeaucoupen

lam

édecinerég

énérative.

Larévolution

médicale

esten

marche,

là,m

aintenant.U

nenouvelle

médecine

estdéjà

en

PLUS

D’U

NTIER

SD

ESFR

AN

ÇA

ISO

NT

DÉJÀ

REC

OU

RS

AU

XM

ÉD

EC

INE

SA

LTERN

ATIV

ES.

traind’ém

erger,qui

s’appuiesur

deuxpiliers

:laprévention

etl’autoréparation.Lestravaux

surlescel

lulessouchesindiquentque

nosproprescellulespeuvent

serégénérer,répareretguérirdes

organesm

alades.Etça

partde

nous-mêm

es.L

’industriepharm

aceutiquel’a

trèsbien

compris,

leslabos

sortentde

moins

enm

oinsde

molécules

nouvelles.Les

médicam

entsseront-ils

unjo

ur

obsolètes?.

c.c.flA

.-s.M.

(1)«‘Changerleregardsurlesthérapeutiques

nonm

édicamenteuses

«‘juin2011.

(2)AuteurdeMédec,nesnon

conventionnelleset droit,éd.Liter,2002,

>

spécialitésde

médecine

douce.Trente

à40

%des

généralistesdonneraientdans

lam

édecinealter

native,selon

leprésidentde

l’Union

nationaledes

médecins

àexercice

particulier(U

namep),

Marc

Hung.

Une

grandem

ajoritéest

installéeen

secteur2

avecdépassem

entsd’honoraires.

voireen

secteur3,hors

convention,aux

tarifslibres,

Ilexiste

indiscutablement

uncôté

opportuniste

»,note

Claude

LePen.

Dans

certainscabinets,

onpratiq

ue

unem

édecinedouce

pourle

corps,m

aisdure

pourle

portefeuilleU

neconsultation

coûteentre

30et

100€,

mais

60%

descontrats

decom

plémentaires

santéprévoient

unforfait

médecines

alternatives.Indéniablem

ent,le

marché

estporteur.

Rien

qu’enhom

éopathieet

enphytothérapie,

lesquatre

laboratoiresleaders

ontvendu38,8

mil

lionsde

leursboîtes

pourun

totalde

188,2m

illions

d’eurosen

2010,essentiellem

entgrâceà

l’automédication.D

equoi

accroîtreencore

unpeu

plusles

inégalitésde

santé,dans

unpays

oùprès

d’unFrançais

surcinq

renoncedéjà

aucu

ratiffaute

d’argent.A

lors,le

préventif,n’y

songezm

ême

pasC

hères, lesm

édecinesdouces

souffrentaussi

d’unm

anquede

reconnaissance.M

aisbén

éficient

d’unvide

jurid

ique

quileur

permet

d’existertant

quele

praticienne

s’aventurepas

POU

RSE

PASSE

R

U

ntoubib

quinous

enseignecom

ment

sepasser

desm

édecinsm

éritetoute

notreattention.

Dans

Lem

eilleurm

édicament,

c’estvous

1*,leO

rFrédéric

Saldm

anndéveloppe

unephilosophie

jubilatoireen

feignantd’enfoncer

desportes

ouvertes:pour

resteren

bonnesanté,

ilfautfaire

del’exercice,

manger

moins,

écouterson

corps,bien

dormir,

veillerà

sonhygiène...

De

fait,ce

n’estpas

l’énoncéde

l’ordonnancequi

surprend,m

aisles

tuyauxconcrets

dontregorge

l’ouvrage.«

Nous

somm

esnotre

proprem

édecine,m

aisnous

nele

savonspas»,

dit-il.Et,après

lecture,on

veutbien

lecroire!

Trente

pourcent

decalories

enm

oins,c’est

20%

devie

enplus.

Poursoigner

lediabète,

lecholestérol

oul’hypertension,

leD

rS

aldmann

recomm

andede

maigrir

plutôtque

dese

goinfrerde

médocs.

Facileà

dire,pensez-vous.

Oui,

sil’on

utiliseles

coupe-faimnaturels

quiperm

ettentde

rééduquerl’appétit:

croquerun

oudeux

carrésde

chocolat100

%cacao

(le99

%peut

fairel’affaire,

pasle

90%

)quand

ona

unpetit

creuxpar

exemple.

«C

elafaitchuter

letaux

deghréline,

l’hormone

dela

faim.

Prendreun

dessertle

matin

ales

mêm

espropriétés.

Etfaireune

pausede

cinqm

inutesau

milieu

durepas

laisses’installer

lasensation

desatiété.»

Lesport?

Trente

minutes

parjour

pourprévenir

lesrisques

cardiovasculaires,certains

cancerset

lam

aladied’A

lzheimer.

On

peutse

contenterde

prendrel’escalier

:grimper

etdescendre

21étages

chaque

jourrem

plitle

mêm

eoffice

On

apprendque

lejus

decerise

etle

kiwi

améliorent

lesom

meil,

queles

pistachesentretiennent

l’érection,et,

dansun

chapitrequi

feradate,

quela

constipationse

soignesans

laxatifssim

plement

enchangeant

deposition

surle

trône.«Ilfauts’accroupirpour

alleràla

selle,seulecondition

pourouvrir

l’angleano-rectal»,

détaillele

Or

Saldm

ann.U

neposition

qui,sur

lalunette

desW

C,dem

andeun

sensde

l’équilibrehors

normes,

mais

quel’on

peutobtenir

enplaçant

untabouret

bassous

sespieds.

«O

ngagne

uneheure

parsem

aineavec

cettem

éthodeet

enplus

ongarde

unventre

plat»,se

réjouitle

toubib.

Parmi

lesconseils

dontfourm

illel’ouvrage,

sachezenfin,

quepour

déboucherun

nezpris,

ilfautappuyer

pendanttrente

secondesavec

lepouce

entreles

sourcilstout

enpressant

fermem

entla

languesur

lehaut

dupalais.

Poursoigner

lem

alde

mer,

s’allongeravec

lesjam

besrem

ontéesen

angledroit

contreun

mur

(àbord

d’unebarque,

c’estplus

compliqué).

Pourfaire

disparaîtreune

indigestion,on

provoqueun

appeld’air

avecdeux

doigtsenfoncés

dansla

gorge.Pour

venirà

boutd’un

hoquetrécalcitrant,

undoigt

suffit,m

aisla

décencenous

interditde

vousindiquer

oùl’introduire..CH

RISTINE

LAM

BERT*Albin

Michel,260

p.’ 18,90€

rr?

‘‘

g’

UOSTÈOPATHIEA

LEVENT

ENPO

UPE

:15m

illionsde

consultationssontréalisées

chaqueannée

enFranco

par14000

praticiens(ici, une

séancede

soinsà

l’Ecolesupérieure

d’ostéopathie,à

Cham

ps-sur-Marne).

DE

MÉD

ECIN

,L

ISEZ

LED

RSA

LD

MA

NN

!>

pro

fiterde

cechangem

entde

men

talité.Plus

d’untiers

desFrançais

yont

déjàrecours,

essentiellement

enprévention.

Lesm

édecinesalternatives

etcom

plémentaires

vontsedévelopper

nonpas

àcause

dela

défiancevis-à-vis

dum

édicam

ent,mais parce

qu’ilyaune

vraiedem

andede

bien-être,rem

arquel’économ

istede

lasanté

Claude

LePen.

Deux

universcohabitent

etse

recoupentcelui

dela

maladie

contrelaquelle

onse

défend,et

celuidu

capitalsanté,

qu’ondoit préserver.

Sesoigner

sansreco

urir

—ou

lem

oinspossible

—aux

molécules

chimiques

ouaux

médecins,

c’estparadoxalem

entle

dadad’un

toubibpas

comm

eles

autres.C

ardiologue,nutritionniste,

spécialistede

lam

édecinepré

dictive,leD

rFrédéricSaldm

annvientde

publierLe

meilleur

médicam

ent,c’estvous

! (lirel’encadré

ci-contre),une

ordonnanceiconoclaste

quifourm

illed’idées

pourse

maintenir

enbonne

santé.(L

ecorps

estunetablette

tactilequ’on

peutfaire

fonctionneretremettre

enm

archeavec

sesdoigts,

simplem

entens’écoutanteten

utilisantsesressources

naturelles,insiste-t-il.

Ases

yeux,c’est

parceque

lam

édecineclassique

échoueà

donnerdes

solutionsque

lesFrançais

seto

urn

ent

deplus

enplus

versles

médecines

parallèles.La

tendancen’a

paséchappé

àses

confrères.E

ntre15000

et20000exercentune

ouplusieurs

62I Marianne

I 25au

31m

ai2013

25au

31m

ai2013

I MarianneI

63

Page 3: Marianne I - Ethnodyne Comment se soigner sans médicaments ans la Chine ancienne, les médecins étaient rétribués tant que leurs patients res taient en bonne santé. Une hérésie

Des

millions

depersonnes

dansle

monde

n’ontjam

aisreco

urs

àla

médecine

moderne

allopathique. EnA

frique,80

%de

lapopulation

sesoigne

grâceà

desrem

èdesancestraux.

Ilen

vade

mêm

een

Am

ériquelatine,

enA

sieet

notamm

enten

Chine

oùla

médecine

traditionnellereprésente

toujours40

%des

soinsad

min

istrés.E

nInde

ouen

Chine,

lam

édecinetrad

itionnelle

estm

ême

toujoursenseignée,

utiliséedans

leshôpitaux

quisont

parfoism

ixtes,et

contin

ue

àfaire

l’objetde

recherches.T

rèsfortem

entim

pré

gnéesde

leurculture

d’origine,ces

médecines

sontdites

«holistiques

»,c’est-à-dire

qu’ellesappréhendent

àla

foisla

dimension

physique,ém

otionnelleet

spirituelledu

patient.E

llestro

uven

taujourd’hui

enF

ranceun

échode

plusen

plusfort,

no

tamm

ent

lam

édecinetraditionnelle

chinoiseet l’acupuncture, qui

sesont fortem

ent développéesdans

lesannées

70.Sidans

leurpays

d’origineelles

sontco

nsi

déréescom

me

desm

édecinesglobales, capables

des’attaq

uer

àtoutes

lespathologies,

ellesn’existent

cheznous

quesous

desversions

édulcoréesqui

lescantonnent

souventau

rôlede

médecine

«com

plémentaire

s.

surchaque

poigneteneffectuantdes

pressionsplus

oum

oinsintenses.

Lepraticien

chercheà

connaîtrela

profondeur,lalongueur,

l’épaisseuret

lavitesse

deces

pouls.D

esinform

ationsqui

lui permettent

d’évalueroù

sesitue

ledéséqui

libreet

quellefonction

possèdetrop

oupeu

d’énergie.Sonobsession

n’estpasde

nomm

erla

maladie,m

aisde

pisterla

causedes

symptôm

eset l’organe

quienest à

l’originepour

rétablirson

bonfonctionnem

ent.Pour

lui,le

déséquilibredes

propriétéschim

iquesdu

corpsn’est

pasla

causede

lam

aladie,ce

nesont

queses

effets.L

’examen

terminé,

il puisedans

sonarsenal

thé

rapeutiquepour

proposerle

traitementadéquat

quiva

permettre

derééquilibrer

lesénergies

etla

circulationdes

fluides.

L’ACUPUNCTUREL

estravaux

d’aiguillequi

soulagentA

lam

énopause,j’aitout

essayépour

calmer

mes

boufféesde

chaleur,rien

n’yfaisaitalorsj’ai

décidéde

tenterl’acupuncture,

eten

deuxséances

c’étaitréglé),raconte

Valérie,53

ans,quidepuis

s’offreégalem

entdeux

séancesannuelles

audébut

del’hiver

pourcalm

erses

maux

dedos. En

France,l’acupuncture

estlafacette

laplus

connuede

lam

édecinechinoise.

Enseignée

àla

faculté,elle

nepeut

êtrepratiquée

quepar

desm

édecins,car

lefait

deplanter

desaiguilles

estconsidéré

comm

eun

actechirurgical.

Leprincipe

del’acupuncture

estaussisim

plequ’inexpliqué

:Le

corpsesttraversé

pardes

énergies

quicirculentsurlestrajets

desm

éridiens.Surcesm

éridiens,ilexistedespoints

deréglage

decirculation

del’énergie.

Lorsquel’on

piqueun

deces

points,on

déclencheune

ordonnanceinterne

quiagitcomm

eune

restaurationd’ordinateur.

Cen’estpas

dela

magie,

et touslesjoursje

constateque

çam

arche,assure

Catherine

Vefm

ès,m

édecinacu

pun

cteur.

Ne

soyezpas

surprissi

onvous

piquel’orteil

droitalors

quec’estl’épaule

gauchequivous

lance.C

esm

éridiensne

sontpas

enlien

avecun

sup—port

physique—

d’ailleurs,on

nepique

jamais

surl’endroit

douloureux.*A

uteurdeSoignerl’infertilité

parlesm

édecinesdouces,éd. Grancher.

Née

enInde

ilya

plusieursm

illénaires,la

méde

cineayurvédique

est l’unedes

plusanciennes

aum

ondeencore

pratiquées.Couram

mentenseignée

etutilisée

enInde,

ellereste

trèsm

éconnueen

France.Ensanskrit,

ayursignifie «

lavie

etveda,ela

connaissance)le

principede

cettem

édecineest

doncavant

toutde

mieux

seconnaître,

pourm

ieuxse

gérer,vivreen

harmonie

avecson

environnem

ent.T

outeséance

comm

enceparun

bilancom

pletqui

permet

dem

ieuxcerner

etdéfinir

ledosha

dominantdu

patient,autrementdit son

profil,sontem

pérament

: vatafr airs), pitta (efeu

)oukapha

(eeau

s). Achacun

deces

types(qui

sontparfois

doubles,pitta-vataou

kapha-pitta,voiretriples)

correspondentun

régime

alimentaire

etunehygiène

devie

particulièreque

leprofessionneladapte

àcha

cun.Quelqu’un

detype

pittadevra

parexemple

)

Ces

pratiquesparfois

millénaires

soignentdes

millions

d’individusà

traversle

monde.

Mais, en

France, oncontinue

àdénier

àleurs

praticiensle

titrede

médecin.

Quia

peu

r desm

édecinestrad

itionnelles? M

AG

AZ

INE

1.î

LAM

ÉDECINECH

INO

ISEL

aprév

entio

navant to

ut

Plusde

500m

illionsde

Chinois

ont recoursà

leurm

édecinetraditionnelle

qui, contrairement à

cequ’on

croit,ne

serésum

epas

àl’acupuncture

(lireci-contre).

Cette

disciplinen’est

enréalité

qu’unélém

entdans

sonarsenal

thérapeutiquequi

encom

ptequatre

autresla

diététique,le

massage

(tu i-na), lapharm

acopéeet les

exercicesénergétiques

(taijiquan

etqi gong).

EnFrance,

elleest

essentiellement

utiliséeen

préventif.La

consultation,qui

dureentre

quarante-cinqm

inuteset une

heure,com

mence

toujourspar

unentretien

poussésur

leshabitudes

devie

dupatient,

sonm

oral,ses

antécédents,ses

symp

tômes,

seséventuels

traitements

encours.

Lem

édecinprocède

également à

despalpations

età

desobservations

(langue,couleur

duvisage,

timbre

dela

voix)avant

laprise

desfam

eux

L’ACUPUNCTURE, VIEILLECOM

ME

LAM

ÉDECINECHINOISE

Desm

éridiens traversentle corps«

poulschinois

u.Plus

complexe

quecelle

que

et sontactionnéspar application

d’aiguillessurdes

pointsde

réglagereprésentés

ici,nous

connaissons,elle

sefait

àtrois

endroits

L’AYURVEDAL

am

édecinein

dien

ne

LAM

ÉDECINEAYURVÉDIQ1JE

ENHARM

ONIEAVEC

LANATURE

Leprocessus

dushirodara

consisteen

uneapplication

surlefront

d’unehuile

mélangée

àdes

plantes.

64I Marianne

I 25au

31m

ai2013

25au

31ruai

2013I Marianne

I65

Page 4: Marianne I - Ethnodyne Comment se soigner sans médicaments ans la Chine ancienne, les médecins étaient rétribués tant que leurs patients res taient en bonne santé. Une hérésie

MA

GA

ZIN

E

>éviter de

consomm

er unenourriture

pimentée

ouacide

pourne

pas«

nourrir»

sondosha. Pilier

dela

médecine

ayurvédique, ladiététique

enestle

principal outil.S’yajoute

uneroutine

quotidienne,déterm

inéeelle

aussi parledosha

: heuresde

leveretde

coucherrégulières, exercices

ouyoga, m

éditation, préparations

àbase

deplantes, m

assages...En

Inde, cesderniers

sont délivréssur ordonnance,

aum

ême

titreque

lesantibiotiques

cheznous.

LAN

ATU

ROPA

THIE

Une

bonnehygiène

devie

Créée

àla

findes

années20

auxEtats-U

nis, dérivéede

lam

édecinegrecque

ancienne, lanaturopathie

compte

aujourd’hui 500professionnels

enFrance.

C’estla

médecine

qui soigneles

gens... enbonne

santé! L’art

derester

enform

een

privilégiantles

moyens

naturelsdiététique, hygiène

devie,

phytothérapie,exercice...

Lorsde

laprem

ièreconsultation, le

praticieneffectue

unbilan

vital,qui

aucontraire

dudia-

gnosticévalue

lapartie

saineet

nonla

partiem

aladede

l’individu. Au

fil desquestions

etdes

observations(ongles, peau, cheveux...) com

plétéespar

laprise

despouls

chinois(lire

p.64),

iléva

luela

constitutionet

leniveau

devitalité

dela

personne. Puisétablitun

programm

ed’hygiène

devie

comprenant

desconseils

diététiques,des

exercicessportifs

(yoga, danse,arts

martiaux

enfonction

desaffinités), des

bains, dutherm

alisme,

desm

éthodesde

relaxation... L’objectif du

natu

ropatheest

depousser

lepatient

àreprendre

lecontrôle

desa

santéen

lui donnant lesclés

deson

fonctionnement afin

deprévenir

lam

aladie.Et,lorsqu’elle

est déjàlà,de

réveillerles

ressourcespour

faciliterl’autoguérison.

LAPHYTOTHÉRAPIE

Sesoigner p

arles

plan

tesV

éritabletrait d’union

entreles

médecines

tradi

tionnellesqui l’utilisent toutes, la

phytothérapieest

l’artde

soigneret

deprévenir

lam

aladie

parles

plantes.A

um

enu:décoctions,

tisanes,inhalations,infusions,cataplasm

es,com

presses.O

nconsom

me

laplante

entièreou

enm

orceaux,ceux-ci

ayantparfoisdes

propriétésdifférentes,

àl’exem

plede

l’ortiedont

laracine

facilitele

conforturinaire

masculin,

tandisque

lapartie

aériennerégule

l’excèsde

sébumchez

l’adolescent.

Mais,

attention,se

soigneravec

laphy

tothérapien’estni

simple

niinoffensif.D

’abordparce

queles

effetsdiffèrentd’un

patientàl’autre

—chez

certains,c’est

lavalériane

quifacilite

lesom

meil,chez

d’autresc’estle

pavotdeC

alifornie.M

ais,surtout,parceque

desplantes

malutilisées,

malm

élangéesou

prisesen

interactionavec

desm

édicaments

peuventserévélertoxiques.M

ême

sil’E

uropevientde

voterunedirective

exigeantqueles

plantesà

usagetraditionnelsoient soum

isesà

uneautorisation

dem

isesur

lem

arché,comm

eles

médicam

ents,cela

nesignifie

pasque

toutun

chacunpeut

s’improviser

phytothérapeute.«Il

nesuffitpas

deprendre

uneplante

quipos

sèdetelle

outelle

propriété,ilfaut

d’abordposer

undiagnostic

»,avertit

leD

rjean-C

laudeL

apraz,clinicien

spécialistede

laphytothérapie.

Tout

comm

ela

naturopathieou

lam

édecinechinoise,

laphytothérapie

estune

approcheintégrative

quine

seborne

pasà

soignerles

symptôm

es,m

aischerche

toujoursla

causeprofonde.

Parexem

ple,dans

uncas

d’eczéma,

onn’applique

passim

plement

unepom

made,

onse

demande

d’oùça

vient. Celapeutêtre

unproblèm

elié

àla

thyroïdeou

auxglandes

surrénales»,

expliquele

Dr

Lapraz,

quiregrette

qu’enFrance

laphytothérapie

soit«décrédibilisée,dérem

bourséeetboudée

parlesm

édecins

traditionnels».

L’AROMATH

ÉRAPIEL

esbien

faitsdes

huilesessentielles

L’histoire

del’arom

athérapie,utilisée

parles

civilisations

chinoise,égyptienneou

indiennedepuis

desm

illénaires,sem

êleà

cellede

laphytothérapie.

IIs’agit

pourtantd’une

disciplinedistincte,

quine

concerneque

leshuiles

essentielles,obtenues

àpartirdes

plantesarom

atiques.Malutilisées,ou

prisesen

associationavec

certainsm

édicaments,les

huilesessentielles

—com

me

lesplantes

—peuventse

révélertoxiques.Ellessontégalem

entdéconseilléesaux

personnesallergiques,aux

femm

esenceintes

etauxtrès

jeunesenfants.T

outesces

précautionsen

fontunproduitdifficile

àutiliseren

automédi

cation.D’autantqu’ilexiste

descentaines

d’huilesessentielles,possédantchacune

dem

ultiplesp

ropriétés.A

insi,lejasm

inest

àla

foisanalgésique,

antidépresseur,anti-inflamm

atoire,antiseptique,antispasm

odique,aphrodisiaque,sédatiftonique...

Mieux

vautdemander

conseilà

unprofessionnel

quiconnîten

outrela

manière

d’utilisercessubs

tancesactives

:enm

assage,diluéesdans

unehuile

végétale(jam

aisà

mêm

ela

peau!),en

diffusiondans

l’air,encom

presse,eninhalation,dans

unbain

ouen

respirantà

mêm

ele

flacon.Agissant

àla

foissur

lem

oraletsurle

corps,leshuiles

essentiellespeuventêtre

prescritesaussibien

encuratifqu’en

préventifEnFrance,elles

sontsurtoututiliséespour

lapréparation

àl’endorm

issement,les

problèmes

dermatologiques,la

désinfectionetla

cicatrisationdes

plaiesou

letraitem

entdesbrûlures.u

A.-s.M

.

QU

EL

LE

HU

ILEPO

UR

QU

ELT

RA

ITE

ME

NT

?

Stress

:bergam

ote,néroli,

essencede

rose.

Maux

detête

:unecom

pressefroide

avecde

lalavande

etde

lam

enthepoivrée

surle

front.

Sin

usite:

inhalationde

lavande,de

théier,de

thym,

d’eucalyptus,dem

enthepoivrée

oude

pinseul

ouen

mélange

Laryngite

:inhalationde

thym,

debois

derose,

desantal

oude

lavandeet

enplus

ungargarism

eavec

uneou

deuxcuillers

dethym

dansune

tassed’eau

chaude.

Nausée:

humez

dela

menthe

poivrée,de

lalavande

oudu

gingembre

directement

duflacon

ousur

unm

ouchoiraspergé

dequelques

gouttes.

Ento

rse:com

pressesfroides

delavande

oude

camom

illeallem

and

e..

Alire:laBibledel’aromathérapieet

deshuilesessentielles,deGuiFarrer

Halls,GuyTrédanielEditeur.)

LAPH

YTO

THÉRA

PIEOU

LAVERTU

DES

PLAN

TESEfficace,cette

vieillem

édecinetraditionnelle

n’estcependant pas

anodine.M

ieuxvautse

faireconseiller

parunspécialiste.

L’HO

MÉO

PATH

IE,L’A

RT

DE

SOIG

NER

LEM

AL

PAR

LEM

AL

Traiter

lem

alpar

lem

al:ainsi

fonctionnel’hom

éopathie,m

édecinedouce

deplus

enplus

appréciée.En

2010,53

%des

Français

yont

eurecours,

contre39

%en

2004.U

nhiver

rudeou

desexam

ensse

préparentà

grandrenfort

d’homéopathie.

Les

granuleset

potionssont

utiliséespour

traiterles

affectionshivernales

comm

ele

rhume

oula

grippe(56

%des

utilisations),les

coups,bleus

etbosses

(52%

),le

stress(41

%),

lespoussées

dentaires(2

8%

)et

lesallergies

(26%

).Le

principeest

simple:

unesubstance

toxiqueà

hautedose

peut,à

doseinfinitésim

ale,soulager

unm

alade.A

bsorberdes

granulesd’abeille

permet

desoigner

unepiqûre

decet

insecte,par

exemple.

Plusla

préparationest

diluéeet

secouée,plus

sonpouvoir

thérapeutiqueaugm

ente.Pour

unsim

plecoup,

desgranules

d’arnicaà

5CH

(centésim

alehahnem

annienne»)

suffisent.Si

lasensation

dem

alest

plusforte,

comm

epour

descourbatures,

onpasse

au

traumatism

eseront

traitéesavec

del’arnica

15à

30CH

.P

asde

mauvaise

surprise:au

pire,ça

nefonctionne

pas.C

’estbien

ceque

sesdétracteurs

reprochentà

l’homéopathie,

l’accusantd’être

unplacebo,

uneapproche

empirique

quin’a

pasfait

lapreuve

scientifiquede

sonefficacité.

Depuis

2003,l’hom

éopathien’est

plusprise

encharge

parla

Sécuqu’à

hauteurde

35%

.C

equi

n’affaiblitpas

l’engouement

desF

rançaispour

cettem

édecinedouce

etbon

marché

(untube

7ou

9CH

.L

essuites

d’unne

coûtepas

plusde

2€)..

c.c.

66Marianne

I 25au

31m

ai2013

25au31

mai2013

I HarianneI

67

Page 5: Marianne I - Ethnodyne Comment se soigner sans médicaments ans la Chine ancienne, les médecins étaient rétribués tant que leurs patients res taient en bonne santé. Une hérésie

MA

GA

ZINE

Un

mouvem

ent favorisépar

lesm

utuelles, qui

De

plusen

plusreconnues,

lesth

érapeu

tiquesm

anuellesoccidentales

soulagentbon

nombre

d’affectionsbénignes

et

dedysfo

nctio

ns

mécan

iqu

esrév

ersibles.

On

peuty

avoirrecours

librement,

sanspres

criptionm

édicalepréalable,

quiest

nécessairepour

lakin

ésithérap

ie.B

ienqu’aux

yeux

deceux

quiles

pratiq

uen

tl’ostéopathie,

la

biokinergie,lach

iropratiq

ue

etl’étiopathie

soient destechniques

trèsdifférentes

lesunes

desautres,

lespatients

ontparfois

dum

alà

lesdistinguer...

età

choisir.

«Jene

prends plusaucun

médicam

ent depuisdix

ans’,

sefélicite

Germ

aine,très

fièrede

«ne

riencoûter

sesm

ains,lepraticien

stimule

lespoints

tenduset

lesaccom

pagnevers

leurm

ouvement

natu

rel.Le

corpss’autocorrige

alors.La

biokinergiefait

merveille

surles

dosen

vrac,les

otites,les

bronchites,le

stress,les

allergiesou

mêm

eles

problèmes

cutanés.

Lechiropraticien

traiteessentiellem

entdes

patientsqui

ontune

douleurbien

ciblée. Avec

sesm

ainset

quelquesinstrum

ents,il

interagitsur

lacolonne

vertébrale,les

muscles

etles

articulationspériphériques.

Traite

lesaffec

tionsm

écaniquesde

l’appareilneuro-m

usculosquelettique,

enparticulier

durachis,

etleurs

conséquences.S’attache

àem

onter

àl’origine

duproblèm

e,décrypte

lachaîne

decom

pensation

quitransforme

uneentorse

àla

chevilleen

migraines

àrépétition

ouun

bassindéséquilibré

enlom

balgie.Et vousen

débarrasse,théorique

ment,

advitam

aeternam.

Vous

avezune

angine?

Leproblèm

ene

vientcertainem

entpas

devotre

gorge.Plutôt de

votretroisièm

ecervicale.

Une

séanced’étiopathie

larem

ettrad’aplom

bfissa.

Ladouleur

àla

gorgen’estqu’un

symptôm

e,explique

FrançoisC

héron,étiopathe

àParis. L’im

portant,c’estla

cause.»U

necause

mécanique

qui,une

foisidentifiée

ettraitée

manuellem

ent,par

desm

anipulationsarticulaires,

viscéralesou

vertébrales,peut

dis

paraître...pour

toujours!«Je

trouvel’endroit qui

dysfonctionneetje

luiredonnesa

mobilité. Surles grands

systèmes

mécaniques,

onretrouve

souventlesm

êmes

symptôm

es»,explique

FrançoisC

héron.Ainsi

dela

gorgeetde

lafam

eusetroisièm

ecervicale, qui

amène

ledéficit

dela

vascularisationdes

tissuset

permet

ledéveloppem

entdel’infection.

Une

chaînede

dysfonctionnements

vaaider

l’étiopathe

àrem

onterle

fil jusqu’àla

causedu

mal.

Pourune

chevilleen

vracou

desotites

àrép

étition,

çapeut

neprendre

quedeux

minutes.

Sesm

ains,orientéespar

uninterrogatoire

préalableprécis,

soignentdes

douleursvertébrales,

vis

cérales,des

pathologiesO

RL,des

sinusites,des

troublesgynécologiques..,

àcondition

d’avoirm

alau

mom

entoù

l’onconsulte.•

c.c.

Com

me

autrefoisdans

lescam

pagnesM

agnétiseurs,coupeursde

feuou

rebouteuxfontde

plusen

plusd’adeptes.

Autrejhis,on

serendaitd’abordchezlem

agnétiseuret,sicela

nes’am

eliorait pas,on

allaitchezle

médecin. A

ujourd’hui,nous

somm

esle

dernierrecours»,regrette

Jean-LucB

artoli,magnétiseur

àSaint-B

rieuc.Envingtans,ila

vudéifier

dansson

cabinettoutes

sortesde

pathologies: aéropha

gie,allergie,

anxiété,asthm

e,brûlures,

eczéma

migraines,

difficultésà

êtreenceinte,

rhinites,ulcères,verrues,

vertiges,zonas...

«Jetransfère

del’énergie

auxgenspour leurperm

ettrede

s’autoguésir»,

résunie-t-il.Pourcela,ilappliqueses

mains

prèsde

certainesparties

ducorps

dum

alade.II luiarrive

derefuser

dem

agnétiser,quand

lapersonne

estLE

MYSTÉRIEUX

POUVOIRatteinte

d’uncanceravec

desm

étastases,jenefais

rien.DES

MAGNÉTISEURS

Prudence,Lorsqu’on

envoiede

l’énergie,ilfaut êtresûrque

cesoitlelaséance

n’estpassans

risqueetpeut

malade

etnonla

maladie

quilarécupère

»déclencherdes

crisesd’épilepsie

oude

tétanie.(Ici, GeorgesM

ontagnyLe

dondes

coupeursde

feu,aussi

appelesbar-

Villeurbanne, photod’archives.l

reursou

souffleursde

feu,reste

trèsm

ystérieux.Pourtant,

desservices

d’urgencefontappel

àeux

pouraiderlesgrands

brûlés.S’ilsne

fontpasdispa

raîtrela

blessureetn’accélèrentpas

lacicatrisation,

ilsont

ledon

inexplicabled’enlever

ladouleur.

Chloé, 46

ans,étaitsceptiquelorsque, surlesconseils

deson

généraliste,elle

aem

mené

sabelle-m

ère,brûlée

audeuxièm

edegré,chez

unbarreurde

feudu

bocagenorm

and:Il o

marm

onnéune

vague prièreeto

soufflésurlesblessures pendanttroisquartsd’heure.

fl était ensueur,com

me

s’il absorbaitlachaleur

Quand

noussomm

esrentrées,la

douleur étaitpartie.»L

techniquedes

rebouteux,elle,auneexplica

tiontrès

rationnelle.S’ilsrem

ettentune

vertèbrecoincée

parun

simple

massage,

c’est parcequ’ils

relâchentle

muscle

froisséqui

laretenait.

Plusdifficile

àcom

prendre:ceux

quirem

ettentlesos

boutà

bout(d’où

leurnom

).G

eorgesB

ergozne

s’expliquepas

sondon

:C’estinstinctif;

onm

etlesm

ains,on

bidouille...»M

assagessur

despoints

clés,crochetage

(fairesauter

unnerf),pressions...c’est

ainsiqu’ilsréparententorses, fractures,luxations,

rhumatism

esou

sciatiques.Mais

ilsn’ont nistatut

niform

ation.Et

l’assurancem

aladiene

prendévidem

ment pas

encharge

leursséances.

IA

.-5.M.

*Se quérir entrelesmains d’un

magnétiseut

deFrançoise

PerriotetJean-LacBartoli, LeCourrierdu

livre.

25au

31ruaI

2013I Harianne

I69

4qui1ont dubien

L’OSTÉOPATHIE

Une

techn

iqu

ep

lébiscitée

LACHIROPRAXIE

Po

ur les

douleu

rslocalisées

àla

Sécu». Sonsecret?

Sonostéopathe. A

vant de

franchirla

portede

soncabinet,

elleingurgitait

desquantités

d’anti-inflamm

atoirespour

venir

àbout

dedouleurs

dansle

dos.En

désespoirde

cause,elle

l’aconsulté. U

nerévélation

Depuis,

laprésidente

del’association

Aujourd’hui

santé

ostéopathiene

jureplus

quepar

lui.C

haque

année, 15m

illionsde

consultationssont réalisées

parles

14000

ostéopathes.Près

d’unem

utuelle

surdeux

prenden

chargeles

séances.O

nne

consulteplus

seulement

pourune

douleurp

ar

ticulière,m

aispréventivem

entpour

sesentir

mieux

dansson

corpset

danssa

tête,affronter

l’hiver, enfinir

avecles

insomnies, otites

àrép

é

tition,m

igraines. Lesnourrissons

—un

tiersdes

consultations—

ysont particulièrem

ent sensibles.

Lesgestes

sonttoujours

lesm

êmes

: rapideset

defaible

amplitude,

dirigésnotam

ment

surles

articulationslorsqu’il s’agit d’une

manipulation;

lents,de

plusgrande

amplitude

etvolontiers

répétéssur

lesm

uscles,tendons,

enveloppes

desviscères

lorsqu’ils’agit

d’unem

obilisation.

Lesm

édecinesm

anuellesgagnent en

popularitéLA

BIOK

I NERG

I E

auprèsde

Françaissoucieux

deleur bien-être.

Quand

l’acupuncture

lesprennent de

plusen

plussouvent en

charge.ren

cpn

tre

___________________________

1 osteopathie

L’ÉTIOPATHIEL

’héritagedes

rebo

uteu

x

II

68I Marianne

I 25au

31m

ai2013

Encore

confidentielle,la

biokinergiea

étém

ise

aupoint

en1983

parM

ichel Lidoreau. A

ucarre

fourde

l’ostéopathieet de

lam

édecinechinoise,

elleoffre

unrééquilibrage

énergétiqueglobal

ducorps, évacue

lestensions

àl’origine

dedou

leurs.Les

pointsd’acupuncture

sontstim

ulés,

lestissus

libéréspour

uneplus

grandem

obilité.

L’ostéopathene

s’intéressequ’au

physique.Le

bioki

nergisteprend

encom

ptela

globalitéde

lapersonne

et

l’équilibreénergétique.

Comm

een

médecine

chinoise,

ontient

compte

desinteractions

entrecorps

etpsy

chisme

,expliqueM

ichelL

idoreau.A

l’aidede