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Club de la Presse du Limousin 27, boulevard de la Corderie – 87031 Limoges [email protected]05.55.45.18.03 Mars 2013 - 28 e année - N o 289 Baise toujours ! En prologue, je vous dirais que je suis de celles et ceux qui défendent bec et ongles la profession, les confrères, en expliquant souvent de façon pédagogique aux lecteurs les difficultés que nous rencontrons sur le terrain, nos contraintes et parfois nos frustrations. P ourtant il y a quelques jours, j'ai eu mal. Mal dans ma fibre professionnelle, mal dans mon cœur de journaliste. En passant devant un kiosque à journaux, comme à mon habitude, je ralentis le pas pour lire les unes des hebdos. Et là, je m'attarde sur celle du Nouvel Observateur. Non pour son fond mais pour sa forme. "Mon histoire avec DSK, le récit explosif de l'écrivain Marcela Iacub" apparaît en lettres capitales. Comment un magazine de cette envergure et de cette notoriété, comment un titre que l'on pour- rait qualifier de "sérieux" (peu importe que l'on en partage les idées) peut-il s'abaisser à mettre en exergue les déboires sexuels de deux adultes consentants? Mon humour me pousse à ironi- ser, en me saisissant d'un exemplaire : "''Voici'', sors de ces pages !". A l'intérieur, on y trouve des extraits "croustillants" de ce "chef d'œuvre" qui a défrayé la chronique… dans le Nouvel Obs… Déjà peu de temps auparavant, Libération avait choisi la même ligne éditoriale, avec en plus une confusion des genres, Marcela Iacub y tenant une chronique… De nombreux journalistes de la SCPL (société civile des personnels de Libération) ont d'ailleurs regretté la position ambiguë du quotidien. "Peut-être que l'ouvrage de Marcela Iacub est un grand livre et qu'il justifiait la place qu'on lui a accordée, a déclaré Cédric Mathiot, membre de la SCPL. Mais il y a un côté faux-cul à faire semblant d'ignorer le contexte". Laurent Joffrin, directeur du Nouvel Observateur, a estimé que la condamnation (publication d'un communiqué judiciaire sur la moitié de sa couverture et 25.000 euros de dommages et intérêt à l'ancien patron du FMI) est “injuste et extravagante” :" Il y a eu des milliers de pages publiées sur la vie privée de Dominique Strauss-Kahn, avec davantage de détails, argumente-t-il. Nous, nous publions des extraits d'un roman dont le contenu est moins infamant que ce qui est paru par ailleurs, et nous sommes mis à l'amende ". Mais franchement, est-ce si intéressant les propos à moitié voilés d'une ex-maitresse ? Qui peut avoir envie de "dévorer" ces cochonneries ? Je ne jouerais pas ma mijaurée en vous disant que je suis outrée. Non, je suis juste atterrée par l'appauvrissement de l'information et les choix qui sont décidés dans certaines rédactions. Anne-Marie Muia

Mars 2013 - 28 année - N 289 Baise toujoursAymeric Caron, lors de l'émission "On n'est pas couché", le 24 février dernier sur France 2. Le chroniqueur, qui a l'habitude de mettre

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Page 1: Mars 2013 - 28 année - N 289 Baise toujoursAymeric Caron, lors de l'émission "On n'est pas couché", le 24 février dernier sur France 2. Le chroniqueur, qui a l'habitude de mettre

Club de la Presse du Limousin

27, boulevard de la Corderie – 87031 Limoges

[email protected] – 05.55.45.18.03

Mars 2013 - 28e année - No 289

Baise toujours !En prologue, je vous dirais que je suis de celles et ceux qui défendent bec et ongles la

profession, les confrères, en expliquant souvent de façon pédagogique aux lecteurs les

difficultés que nous rencontrons sur le terrain, nos contraintes et parfois nos frustrations.

Pourtant il y a quelques jours, j'ai eu mal. Mal dans ma fibre professionnelle, mal dans moncœur de journaliste. En passant devant un kiosque à journaux, comme à mon habitude, jeralentis le pas pour lire les unes des hebdos.

Et là, je m'attarde sur celle du Nouvel Observateur. Non pour son fond mais pour sa forme. "Monhistoire avec DSK, le récit explosif de l'écrivain Marcela Iacub" apparaît en lettres capitales.Comment un magazine de cette envergure et de cette notoriété, comment un titre que l'on pour-rait qualifier de "sérieux" (peu importe que l'on en partage les idées) peut-il s'abaisser à mettreen exergue les déboires sexuels de deux adultes consentants? Mon humour me pousse à ironi-ser, en me saisissant d'un exemplaire : "''Voici'', sors de ces pages !". A l'intérieur, on y trouvedes extraits "croustillants" de ce "chef d'œuvre" qui a défrayé la chronique… dans le NouvelObs…Déjà peu de temps auparavant, Libération avait choisi la même ligne éditoriale, avec en plus uneconfusion des genres, Marcela Iacub y tenant une chronique… De nombreux journalistes de laSCPL (société civile des personnels de Libération) ont d'ailleurs regretté la position ambiguë duquotidien. "Peut-être que l'ouvrage de Marcela Iacub est un grand livre et qu'il justifiait la placequ'on lui a accordée, a déclaré Cédric Mathiot, membre de la SCPL. Mais il y a un côté faux-culà faire semblant d'ignorer le contexte".Laurent Joffrin, directeur du Nouvel Observateur, a estimé que la condamnation (publication d'uncommuniqué judiciaire sur la moitié de sa couverture et 25.000 euros de dommages et intérêt àl'ancien patron du FMI) est “injuste et extravagante” :" Il y a eu des milliers de pages publiées surla vie privée de Dominique Strauss-Kahn, avec davantage de détails, argumente-t-il. Nous, nouspublions des extraits d'un roman dont le contenu est moins infamant que ce qui est paru parailleurs, et nous sommes mis à l'amende ".Mais franchement, est-ce si intéressant les propos à moitié voilés d'une ex-maitresse ? Qui peutavoir envie de "dévorer" ces cochonneries ? Je ne jouerais pas ma mijaurée en vous disant queje suis outrée. Non, je suis juste atterrée par l'appauvrissement de l'information et les choix quisont décidés dans certaines rédactions.

Anne-Marie Muia

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Décès d’Olivier Voisin

La guerre tue tout le mondeOlivier Voisin, le photoreporter français de 38 ans, touché à la tête et au bras pardes éclats d'obus alors qu'il couvrait le conflit syrien, a succombé à ses blessuresdans la nuit du samedi au dimanche 25 févier.

Ce free-lance qui pigeaitpour de nombreuxjournaux français et

étrangers s'est retrouvé piégéalors qu'il suivait les attaquesd'un groupe de rebellessyriens dans la région d'Idlib(nord de la Syrie). Transféréle jour-même à l'hôpitald'Antakya (Turquie), il s'étaitfait opérer le lendemain, maisles médecins s'étaient mon-trés peu confiants, jugeantson état "critique".

Au cours de sa carrière, ilavait promené son objectifaux quatre coins du monde,du Brésil à la Corée du Suden passant par la Pologne etle Liban.

Le Huffington Post reproduitun long mail du photographe,envoyé à une de ses amies la

veille du jour où il a été bles-sé .

C'est la deuxième fois en

seulement un mois qu'un

photographe français perd la

vie pour avoir couvert le

conflit syrien. En janvier, c'est

le photoreporter de guerre

Yves Debay, 58 ans, qui est

tombé sous les balles d'un

sniper du régime syrien.

L'an dernier, le jeune freelan-

ce français Rémi Ochlick a

disparu dans le bombarde-

ment de son centre de pres-

se.

Au total, 23 journalistes

sont morts dans le conflit

syrien, selon Reporters

Sans Frontières.

France Bleu LimousinLes rendez-vous

En mars,France Bleu

Limousin inviteses auditeursaux concerts deStefan Eicher,Sansévérino, IMuvrini, FranckMichaël, TheAustralian PinkFloyd Show, AgeTendre, Tryo,Oui-Oui, le Lacdes Cygnes; et àl'avant-premièredu film"Jappeloup",avec GuillaumeCanet et DanielAuteuil. La pro-jection se dérou-lera le mardi 12mars à 20h, au Grand Ecrande Limoges centre.La journée mensuelle,consacrée à l'emploi auralieu le jeudi 14 mars, en col-laboration avec Pôle Emploi.L'objectif est de faciliter les

contacts entre lesemployeurs et les auditeursqui cherchent un travail.Deux offres d'emploi sontproposées toutes les demi-heures (de 6h à 19h).L'émission Les Experts (9h-

9h30) est dédiée aux tech-niques de recherche d'em-ploi.Dans le cadre de la semainenationale de l'artisanat, orga-nisée par la Chambre régio-nale des métiers, du lundi 18au vendredi 22 mars dans larubrique Entreprendre (6h50et 8h20), la radio diffuse desportraits d'artisans : boucher,coiffeur, plombier, boulan-ger...

Corinne et Alain Gary (deMalemort) sont les invitésVIP de France BleuLimousin pour le concertprivé de Pascal Obispo, lelundi 11 mars, au casinod'Enghein-les-Bains. Cecouple d'auditeurs corré-ziens a gagné le voyageoffert par la radio (transportet hôtel), et pourra décou-vrir en exclusivité le nou-veau spectacle de l'artiste,qui les recevra dans saloge.

Mémona

Hintermann au

Club de la Presse

Dans le cadre de sa venueen tant qu'invitée d'hon-

neur de Lire à Limoges,Mémona Hintermann (grand-reporter et aujourd'hui memb-re du CSA) sera l'invitée"exceptionnelle" du Club de lapresse pour une conférence,le vendredi 5 avril à 14h, por-tant sur son dernier ouvrage"Une vie peut en cacher uneautre", coécrit avec sonépoux Lutz Krusche, journa-liste, qui sera présent égale-ment.

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Le métier de journaliste

Et bien maintenant, sourcez !

Et si un ministre se réorientait etembrassait une carrière de journalis-te ? Nul ne sait de quoi peut-être fait

l'avenir, surtout en politique. VincentPeillon, qui a en charge le ministère de l'É-ducation, a ainsi taclé à deux reprisesAymeric Caron, lors de l'émission "On n'estpas couché", le 24 février dernier surFrance 2. Le chroniqueur, qui a l'habitudede mettre en difficulté les invités, s'estquelque peu retrouvé en mauvaise posture.Durant son intervention, il a cité les conclu-sions d'un rapport qui n'existe pas encore,selon lequel seulement 1 enseignant sur 5serait compétent. Un chiffre, qui amènepourtant à un minimum de précautionsnotamment dans l'analyse scrupuleuse, etnon des moindres, de la méthodologie quia amené à ce résultat.Il demande alors à Vincent Peillon deréagir, le ministre n'a alors pour seuleréponse de voir le dit rapport. Problème :celui-ci n'est pas encore publié ! "Sourcez",lui intime alors le ministre qui se refusebien évidemment à tout commentaire surce que d'aucuns ne pourraient considérercomme une "information".Quelques minutes plus tard, Aymeric Caronrevient bille en tête pour le renvoyer dansles cordes, en lui assénant presque commeune insulte ce que la presse raconte sur

son compte depuis des années : "Peillonest un serpent. Avec lui, c'est tout pour sagueule. Vous verrez, il trahira Royal".Manque de chance, Vincent Peillon a uneexcellente mémoire, surtout, l'on imagine,pour les moqueries et autres joyeusetésque l'on débite sur son compte. Et Caronn'a même pas le loisir de finir sa citationque le ministre l'interroge : "Qui a dit ça ?".Le chroniqueur feint de ne pas comprendreet répond en faisant une pirouette"Hollande".Sauf que Vincent Peillon ne lui demandaitpas à qui l'on prêtait ces propos, mais bienqui les colportait. Une fois encore, devantl'absence de réponse, le ministre lui assènele coup de grâce : "Éric Besson, qui n'estpas "une autorité morale""."Sourcez" lui a-t-il répété à de multiplesreprises, lui rappelant que cela faisait ladeuxième fois qu'il le prenait la main dansle sac... Et toc !

Anne-Marie Muia

France 3

RSFVotez pour

le prix du Net-citoyenAlors que plus de 2 milliards depersonnes bénéficient d'un accèsInternet dans le monde, un inter-naute sur trois n'a pas accès à unInternet libre et ouvert à tous enraison de la censure des gouverne-ments, du filtrage et de la sur-veillance en ligne.Près de 180 citoyens-journalistes,blogueurs et net-citoyens à traversle monde sont actuellement en pri-son, pour leurs activités d'informa-tion en ligne. Pour soutenir leursefforts, et à l'occasion de laJournée mondiale contre la cyber-censure, Reporters sans frontièreset Google remettent chaque 12mars le prix du Net-citoyen afin desensibiliser le grand public à lanécessité de défendre la libertéd'expression en ligne.Pour la première fois, le prix estsoumis au vote du public. Neuf"Netizens" ont été nominés parReporters sans frontières.L'organisation a sélectionné, parmiles acteurs de l'information enligne, des individus qui se sont dis-tingués par des projets, enquêtesou initiatives qui ont fait avancer laliberté d'information en ligne et sontsusceptibles d'inspirer d'autres net-citoyens à travers le monde.Découvrez les nominés pour le Prixdu Net-citoyen 2013 et votez sur lachaîne Youtube de Reporters sansfrontières !

Deux avant-premières

Le 25 mars pro-chain aura lieuà la BFM l'inau-

guration d'une expo-sition consacrée àl'auteur limousinGeorges EmmanuelClancier. L'occasionpour France 3Limousin de s'asso-cier à cet événement cultu-rel et de présenter sur cemême site, en partenariatavec la ville de Limoges etsuite à l'inauguration, le film" Georges-EmmanuelClancier, passager du siè-cle ". C'est en en présencede l'auteur du célèbre "PainNoir" aujourd'hui âgé de 99ans, de son fils et du réali-sateur Serge Moati, que

sera présenté en avant-première ce documentaireréalisé par MartineLancelot, co-produit parFrance 3Limousin/Leitmotiv produc-tion/la Région Limousin/ Laville de Limoges. A noterqu'il sera diffusé le samedi6 avril à 15h25, dans lecadre de la Fête du livre deLimoges dont France 3Limousin est partenaire.

Le 26 mars, autre avant-première avec la présenta-tion du film "Les aristocra-tes du cuir". Le CinéBourse de Saint-Junienpropose de faire découvrirà un public ciblé d'artisans,créateurs et décideurs éco-nomiques et politiques, undocumentaire consacré ausavoir-faire artisanal etancestral des gantiers deSaint-Junien. Un film quirevient sur la création, latransmission et le marchéde luxe. Réalisé parLaurence Generet, copro-duit par France 3Limousin/13 au Sud avec laparticipation de la RégionLimousin, il sera diffusé lesamedi 30 mars à 15h25.

Les aristocrates du cuir (©13 productions).

" 1789 " sur Chérie FM Limoges

Le vendredi 5 avril, deux comé-diens de la comédie musicale"1789, Les amants de la Bastille"participeront à la matinale deChérie FM Limoges, entre 8h et 9h.La troupe se produira au Zénith le5 avril à 20h30, le 6 avril à 15h et21h, et 7 avril à 14h.

" Midi en France " à Tulle

L'émission "Midi en France", le ren-dez-vous quotidien de France 3national fera une halte à Tulle les25 et 26 mars prochains. NicolasAlbrand, rédacteur en chef de lalocale de France 3 Pays deCorrèze, participera aux enregis-trements et aux directs de l'émis-sion tout au long de la semaine. Des sujets made in Limousin parles équipes de Brive, seront propo-sés pour illustrer cette étape corré-zienne de Midi en France.

Brèves

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Infos des médias

Fondation Varenne:

Un nouveau conseil d'administration

Les membres du conseild'administration de laFondation Varenne (action-

naire principal du groupe LaMontagne-Centre France) se sontréunis à Paris pour remplacer l'undes administrateurs démission-naire pour des raisons de santéet élire un nouveau bureau.

Le premier collège de laFondation a nommé DanielPouzadoux, membre du 3e collè-ge et président de la Fondation.Son mandat est statutairement desix ans. Le conseil a choisi dansson 3e collège Gérard Besson,ancien président d'université etancien recteur. Son mandat courtjusqu'à la fin de celui qu'il rempla-ce à ce poste soit jusqu'en avril2018.

Le conseil d'administration a éluun nouveau bureau, pour les troisans à venir : Daniel Pouzadoux,président; Edith Caillard, secrétai-re générale et présidente du

groupe La Montagne Centre-France, Gérard Besson, trésorieret administrateur.À titre exceptionnel, le CA aaccepté que Gilles Crémillieux,directeur de cabinet d'EdithCaillard, la supplée en tant quede besoin dans ses fonctions desecrétaire du bureau.Ces décisions ont notammentpour but de renforcer l'efficacité

opérationnelle de la fondationdans la réalisation de ses objec-tifs statutaires qui lui ont valu lareconduction de sa reconnaissan-ce d'utilité publique depuis 1988.

Depuis sa création, la fondations'efforce de promouvoir la penséed'Alexandre Varenne (fondateurdu journal La Montagne) de favo-riser l'émergence et l'échangedes idées, des connaissances,

des avancées culturelles et intel-lectuelles, de contribuer à la for-mation de la jeunesse auxmétiers et aux disciplines de lapresse et de la communication.Son action se décline autour detrois axes, en France et à l'inter-national : appui aux journalistes(Prix Varenne, soutien aux écolesde journalisme, octroi d'aides auxélèves) ; éducation aux médias,actions réalisées dans les acadé-mies ou au niveau national, avecle ministère de l'Éducation natio-nale ; diffusion de la connaissan-ce par l'organisation de concoursde thèses, la promotion d'étudeset d'ouvrages, la participation àdes colloques et des réflexionsdans les domaines déclinés toutau long de sa vie par AlexandreVarenne : la politique, l'histoire,le droit…

Source Le Populaire du Centre.

Photo, Michel Wasielewski.

Espace NLB, la Revue des Arts Pluriels: Rendre

l'art accessible au plus grand nombre

Après Espace NLBLimoges, puis la gale-rie-boutique en ligne, il

semblait essentiel à NathalieLescop-Boeswillwald d'offrirtant aux artistes, créateursqu'aux amateurs d'art et col-lectionneurs une revue faisantécho à ce lieu unique situécour du Temple. Au fil desmois, un partenariat avec lesartistes et artisans d'art desrégions aux univers originauxet aux parcours atypiques aété mis en place." Désireux de créer une revueen parfait accord avec notreéthique, nous vous proposonsd'y découvrir des articles defond, des visites d'ateliers, unagenda des manifestationsartistiques, des annoncesd'expositions, des notes delecture, mais également despages entières dédiées auxseules œuvres pour un visuelde qualité de l'art dans sonenthousiasmante pluralité ",explique la créatrice du

bimestriel.Le numéro 3 paraît au débutmars, toujours en accordavec la "philosophie" descréateurs-artistes-poètes decette OJNI (sourires) : "Unerevue sans subvention, libred'expression, ne s'occupantpas de l'establishment artis-tique qui n'a cure des créa-teurs méconnus voireinconnus qui sont pourtant sinombreux à avoir du talent.

Une revue différente parcequ'en marge d'un certain sys-tème. Une revue dont le butprincipal est de mettre enexergue la pluralité de lacréation hors les grandescapitales. Une revue pointantle doigt sur ces peintres,sculpteurs, photographes,artisans d'art qui n'ont quepeu voire aucun moyen pourse faire connaître, quibataillent pour imposer leurstyle, leur savoir-faire et quisouvent se découragent àforce de frapper à des portesqui restent obstinément fer-mées. Une revue prenant encompte les contingencesmatérielles auxquelles lescréateurs doivent faire faceau quotidien les soutenantdans le dédale de la commu-nication, de la promotion deleur travail. Une revue évitantles pièges des apparencesostentatoires et malgré toutqualitative et faisant preuved'un sens aigu de l'initiative.

Une revue affichant son désirde démocratiser l'art sanspour autant aller dans le sensd'une paupérisation de lacréation. Une revue… au ser-vice de l'acte créateur, ni plusni moins". Tout simplement…Abonnement d'un an (6numéros) : 80,00 Euros.Achat au numéro : 15,00Euros. En vente sur internet(www.espacelnb.com) ou àl'espace LNB à Limoges.Renseignements : NathalieLescop-Boeswillwald, LaValade, 87520 Veyrac. Mail :[email protected]

Au sommaire du numéro 3

la peintre Caroline Humair,

la pastelliste Béatrice De

Marqué (que j'aurai la joie

d'accueillir durant la sai-

son 2014 à l'espace NLB

Limoges), la créatrice

Valérie Bos, l'artiste plu-

rielle Bénédicte Tarrade, le

peintre limousin Arnaud

Pauthier…

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Libres propos

Journalistes :

les nababs et les cachetiers

Il y a ceux qui sont en placedepuis près de 40 ans etqui officient toujours. Ils

forment une tribu, une caste,une oligarchie, qui tourneavec le vent, passant etrepassant les mêmes plats,ceux de la pensée dominantedu moment. Leurs parolessont devenues des Evangiles.Gare à celui qui émet unsouffle d’avis contraire ! On lerejettera sans pitié dans lacohorte des citoyens abrutis.Qu’ont-ils fait de l’éthique, dela déontologie du métier dejournaliste, ces gens-là ? Lematin, ils sont à la radio. Amidi, à la radio encore, ou surun plateau de télévision,enchainant émission surémission. Sans oublier leurséditos dans la presse écrite etleurs livres, dont ils ne ces-sent de faire la promotion.Il y a ceux qui, devenusriches animateurs d’émissionspeople, ont gardé leur cartede presse pour continuer àbénéficier de la déductiond’impôt qui lui est attachée.Ce sont les mêmes quidénoncent la gabegie despolitiques et s’offusquent dubras d’honneur fait par CarlosGhosn aux ouvriers deRenault.Donneurs de leçons, ils fontpartie du même monde quePinault, Arnault et autresBouygues. Cette castede journalistes émarge à12000 euros par mois enmoyenne, mais les 40000euros sont chose courante.C’est le clan des Nababs.A côté, il y a la cohorte desjeunes journalistes, exploités,payés au lance-pierre.Beaucoup ont abandonné lejournalisme faute de place.Ces jeunes ont, comme ondit, sué le burnous pour pré-parer Sciences Po, passer unconcours ardu afin d’accéderà une école de journalisme.Au minimum 6 ans

d’études, alors que beaucoupde membres du clan desNababs n’ont pas suivi ceparcours intellectuel difficile.Eux se sont souvent forméssur le tas. Ce qui n’enlèverien à leur compétence. Maisde là à s’accrocher à leursplumes, à leurs micros, àleurs caméras et, ainsi, rend-re difficile le recrutement dejeunes journalistes…Certains ont dépassé depuislongtemps l’âge de la retraite.Quelques-uns officient encoreà plus de 70 ans. CesNababs ont un pouvoir et uneinfluence hors du commun.Un édito, un commentaire,sous leurs plumes ou dansleurs micros, et les sondageschutent ou montent, c’estselon. Les voilà devenus, enquelque sorte, les maîtres dutemps politique. Souvenez-vous : le début du quinquen-nat de Hollande fut ridiculisépar les unes assassines deleurs hebdos et les commen-taires hilares des mêmes à laradio et à la télévision.«Hollande est nul, Sarkozydoit revenir pour sauver laFrance!» claironnaient-ils àl’unisson.Depuis l’intervention de laFrance au Mali décidée parHollande, les Nababs ontchangé de ton.«Flamby, Fraise des bois estdevenu le Chef de guerre quela France attendait». Devraies girouettes ! Ces temps-ci, on tente d’enfumer lesFrançais avec l’idée queSarkozy est un recours,comme le fut le Général DeGaulle en son temps. Quelculot, quelle audace ! Oserfaire un rapprochement entreSarkozy et le Général est pro-prement indécent. Qu’a fait lePrésident Sarkozy pendantson quinquennat ?Augmentation exponentielledu chômage. Désorganisationdu service public. Doublement

de la dette de la France.Clivage des relations entreles citoyens français. Réformedes retraites à la va-vite etmal ficelée. Aggravation de laprécarité. Insultes lancéesaux Africains à Dakar.Bougisme tous azimuts, maissuivisme de l’Allemagne enpolitique européenne. Tout està refaire. Des affaires, enveux-tu, en voilà: Bettencourt,Karachi, sondages del’Elysées etc. Jamais unPrésident de la Républiquen’a été en butte à autant desuspicions. Une mise en exa-men n’est pas exclue. Etnombreux sont ceux deses amis qui seront sansdoute inquiétés par la justice.Certains sont déjà mis enexamen.Quant à l’U.M.P, c’est undésert des tartares politique.C’est pitoyable. Un si grandparti en panne de programmepolitique de gouvernement.N’ya t-il pas de leader capa-ble de le faire sortir de la nos-talgie de Sarkozy ? Se sou-vient-on à l’U.M.P. que sousson quinquennat - fait rare -le Sénat est passé à gauche?Que toutes les élections inter-médiaires ont été per-dues ?Messieurs les députésde l’opposition, au lieude vous acharner sur labrillantissime Taubiraen éructant des proposinqualifiables, proposezune voie aux Français,comme le Général DeGaulle le fit en sontemps. Conseillez àvotre messie Sarkozyd’avoir un peu depudeur alors qu’il necesse de critiquerl’intervention de laFrance au Mali : «Hollande est tout seullà-bas... Quand nouspartirons ce sera levide… Il n’y a pas d’ad-

ministration dans ce pays…»Ne se souvient- il pas queson intervention en

Libye a engendré un tel dés-ordre qu’aujourd’hui, toutel’Afrique de l’Ouest est mena-cée dans son intégrité ? Destrafiquants arabes ont envahiet gangrené le Sahel. Desarmes, que la France a ven-dues à la Libye, sont mainte-nant pointées sur nos soldats.En Libye, c’est le chaos qui asuivi l’intervention de Sarkozyet de Bernard-Henri Levy…

Messieurs les grands journa-listes, les faiseurs d’opinions,mettez-vous au service d’unjournalisme citoyen, au servi-ce des Français, malgré lespressions de vos patrons, desgroupes financiers. Ne cédez

pas à l’attrait du pognon.Vous êtes les porte-plume,les porte-micro et les porte-caméra de la République.

Et surtout, les chiens degarde de la démocratie. Nel’oubliez jamais !

« Le chameau ne voit pas

sa bosse » (Ah ! l’aveugle-

ment !) Proverbe africain

A. DE KITIKI

(23 février 2013)

Mensuel du Club de la Pressedu Limousin

N° 289 – 28 e annéeResponsable de publication:

Anne-Marie Muia, présidenteComité de rédaction:

Patrick Babielle, Georges Châtain,A. de Kitiki, André de Forgeac,

Claude Lacan, Anne-Marie Muia, Daniel Sabourdy, Alain Frachet.

Contact: Noëlle Duquesnes,au 05.55.45.18.03

[email protected] contre adhésion au

Club de la Presse du Limousin,

27, Boulevard de la Corderie87031 Limoges

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Mars 2013 no 289- Maquette - 6

le métier de Journaliste Reporter d’Images-Monteur

Va t-on devoir payer un jour pour

travailler en tant que journaliste ?Maquette vous fait partager cet article, à lire dans son intégralité sur :http://blogphilippefortin.blogspot.fr/

Journaliste Reporterd'Images-Monteur, troismétiers (journaliste,

caméraman... et monteur)regroupés en une appellation:JRI. Trois lettres qui résu-ment, pour les initiés, l'activitéque j'exerce depuis 10 ansdésormais. (…) Quand j'aicommencé dans ce métier en2003, seuls M6 et iTéléavaient eu l'idée de formerleurs employés aux différen-tes techniques, créant ainsiun "super journaliste" capablede partir seul sur le terrainavec une caméra, un micro etune mallette de montage. (...)C'était au début des années2000. C'était hier.

Aujourd'hui, l'évolution tech-nologique (caméras automa-tiques préréglées, téléphoneséquipés de caméras...) asso-ciée à l'explosion d'étudiantsen école de journalisme pro-voque un afflux massif de"super journalistes en herbe",totalement inexpérimentés

face à l'épreuve du terraincertes, mais néanmoins prêtsà partir au premier claque-ment de doigt pour ramenerune image de quelque factureque ce soit.Et petit détail, ils sont stagiai-res, voire même "gratuits" (lefameux journaliste-citoyen"...!), ce qui changetoute la donne. Résultat, lestarifs baissent et ils baissentvite. (...)

L'info trash qui buzzAujourd'hui, dans le mondeactuel et globalisé, il faut êtrepartout, tout de suite et endirect.... Problème : ça coûtecher. En tout cas, trop pourpouvoir faire de la qualité ettravailler sur le fond.D'ailleurs qu'importe, le fondn'intéresse plus grand monde.Non, ce qu'on veut mainte-nant c'est une info-trash-qui-buzz.Du consommable, de l'infojetable en somme.

Le drame, c'est que nosmeilleures locomotives n'ycoupent pas. Elles sont obli-gées de suivre le mouvementde l'info-spectacle. "La criseéconomique" passant par là,désormais les plus grandesentreprises de presse ne peu-vent plus supporter financiè-rement leur organisationbasée sur un modèle datantdes années 90 (...). Alors on"recrute" différemment.L'AFP par exemple chercheen ce moment même à déve-lopper son service audiovisuelaux Etats-Unis.Et qui recrutent-ils : desJournalistes Reportersd'Images Freelance. Le mot"Freelance" est évidemmentcapital. C'est en fait unmoyen de rechercher de nou-veaux collaborateurs ponc-tuels pour les rémunérer à lapige.Il est surtout encore plus inté-ressant de regarder avecattention les compétences

requises pour ces "postes". Ilest demandé, entre autres,d'être "hautement qualifié,pouvoir tourner, monter etécrire, posséder son proprematériel HD, et si possiblesavoir parler anglais, françaiset espagnol". Comme si toutcela était devenu la norme(...).Dans ce monde globalisé etultra concurrentiel (parfois àla limite du dumping), il fautêtre plus que jamais compéti-tif et flexible.J'en ai bien conscience etréfléchis chaque jour moi-même comment être plus per-formant et créatif. Mais à l'é-criture de ces lignes, je medemande quand même unechose : si on continue à déva-loriser à ce rythme le travailet les compétences, est-cequ'un jour on ne va pas arri-ver à un point où il faudrapayer pour travailler ?Espérons que non.

Philippe Frontin

La quille pour Jacky et Marco !

Départs en retraite

Il y a quelques jours, Jacques Deglaneet Marc Blény, tous deux journalistesau Populaire du Centre, ont fêté leur

départ à la retraite. Entourés de leursconfrères-ami(e)s, les deux compèresont, en toute simplicité, salué tous ceuxqu'ils avaient connus (certains retraitésn'ayant pas hésité à revenir dans lesmurs du journal) au fil de leur carrièredurant plusieurs décennies au sein duquotidien. L'occasion une dernière fois dese souvenir de certaines anecdotes drô-lissimes et reportages quelque peu mou-vementés qui ont émaillé leur vie profes-sionnelle.

Page 7: Mars 2013 - 28 année - N 289 Baise toujoursAymeric Caron, lors de l'émission "On n'est pas couché", le 24 février dernier sur France 2. Le chroniqueur, qui a l'habitude de mettre

Mars 2013- no 289 Maquette - 7

Mardi 12 février :La commune de Feytiat présentait son serviceculturel, dressait le bilan 2012 et présentaitles perspectives 2013.Intervenants :

Bernard Fourniaud, maire de FeytiatValérie Dupeyrat, responsable du service

Quelques Clubs de Février

Vendredi 22 février :Jean-Jacques Fouché présente la réédition de son

livre " Oradour " chez Liana Levi dans la collectionPiccolo.

Philosophe et muséographe, Jean-Jacques Fouché aété chef de projet et directeur du Centre de la

Mémoire d'Oradour-sur-Glane jusqu'à la fin de l'année1999.

Vendredi 15 février :A quelques jours du lancement de la saison 2013 et

du début des vacances d'hiver, Dominique Hummel,président du Directoire du Parc du Futuroscope de

Poitiers présentait les nouvelles attractions du Parc,en place depuis le 16 février.

Il communiquait également les données locales defréquentation (nombre de visiteurs de Haute Vienne,

partenariats etc..).

Mardi 19 février:Wilfried Martin dispute le championnat du monde de K1 (une formede kick-boxing) le 22 février à Munich.Il a fait le point sur cette discipline, sur l'ouverture d'une salle de boxeà Limoges et l'organisation d'une manifestation à St-Pardoux le 23mars.

Télim TV sur la TV d'Orange

Télim TV a fait son entrée sur la TV d'Orange (Livebox) sur le canal269. La chaine est accessible dans le bouquet de base d'Orange pourtous les abonnés du Limousin, mais également de Poitou-Charentes.Cette entrée de télim TV sur la TV d'Orange, venant après celle surNuméricâble, marque une nouvelle étape dans l'élargissement de ladiffusion de la chaîne qui va se poursuivre. Les contacts sont en effetengagés avec les autres opérateurs ADSL (SFR, Bouygues, Free) pourl'intégration de la chaîne dans leurs bouquets TV, le prochain devantêtre SFR.

Brève

Page 8: Mars 2013 - 28 année - N 289 Baise toujoursAymeric Caron, lors de l'émission "On n'est pas couché", le 24 février dernier sur France 2. Le chroniqueur, qui a l'habitude de mettre

C’était il y a quarante ans en mars 1973

Ce premier mars 1973 jeme rends aux portesde Limoges, pour

photographier un stage detennis dans les belles installa-tions du Garden Club. Le samedi 3, regard sur lefoot corpo avec l'équipe de la COPRECO.Le samedi 18 encore du footavec la rencontre toujours agitée entre les équipes de LaBastide et de sa voisine duVigenal.Le vendredi 30, l'Harmonie

Municipale de Limoges pré-sente son concert de galaannuel dans la salle des fêtesde l'Hotel de Ville.

Un très nombreux public demélomanes y assiste.

Je termine le mois, après denombreux et divers repor-tages, par la traditionnelleépreuve Limoges /Saint-Léonard organisée par leCRCL.

Elle marque le début de lasaison cycliste qui sera riche!

Mars 2013 - no 289 Maquette - 8

Stage de tennis au Garden Club.

Souvenirs de Claude Lacan

Rencontre Vigenal/La Bastide devant un petit public.

L'harmonie Municipale de Limoges

Equipe corpo de la COPRECO.

Sprint très serré pour la troisième place

du Limoges/Saint-Léonard.

Arrivée au sprint du Limoges Saint léonard.

Belle assistance pour le concert de l'Harmonie Municipale.