1

MARTINE, J’ADORE MON FRÈRE Par Gilbert Delahaye et Marcel Marlier

Version longue de la leçon

Martine joue calmement : elle construit un château de cartes. Son frère, Jean, ne résiste pas à l’envie de détruire son château en soufflant sur la frêle construction puis en y lançant son jouet. Martine, en colère, se chamaillera avec son frère avant de le pousser avec violence. Blessé à l’arcade sourcilière, Jean est conduit par ses parents à l’hôpital. Martine est effondrée. Néanmoins, son chien Patapouf lui sert de réconfort avant que n’arrive son amie Nicole appelée en renfort. De retour, Jean montre joyeusement à Martine sa blessure soignée. Soulagée, la fillette cherche à se faire pardonner.

Liens avec DIRE : Ignorer, Reculer, En Parler

Dans cette leçon, le genre masculin est utilisé comme générique, dans le seul but de ne pas alourdir le texte.

Questions et Activités

QUESTIONS AVANT LA LECTURE 1. Vous est-il déjà arrivé de vous fâcher contre quelqu’un que vous aimez, comme

un membre de votre famille? Qu’est-ce qui s’est passé?

2. D’après vous, quelle est la différence entre un enfant que l’on taquine et un enfant dont on se moque? Donnez des exemples. La taquinerie est quelque chose de gentil que l’on dit à une personne qui, suite à la taquinerie, se sent bien. La taquinera la fera sourire ou rire. Par exemple, quand je dis à un ami qu’il rit drôlement et que cela le fait rire. Quand je veux chatouiller un ami qui me chatouille à mon tour en me souriant. La moquerie est quelque chose de méchant que l’on dit à une personne et qui la rend triste, en colère ou la fait même pleurer. Par exemple, quand je regarde un élève avec un petit air arrogant et en disant « T’es pas bon » parce qu’il n’a pas réussi à attraper le ballon.

3. Les stéréotypes. Vrai ou Faux? - Les garçons agacent plus souvent que les filles. Faux. - Les filles pleurent plus souvent que les garçons. Faux. - Les garçons (ou les frères) sont plus violents que les filles. Faux. - Les filles sont plus tranquilles que les garçons. Faux.

4. Utilisez-vous l’ordinateur pour communiquer avec d’autres personnes? Si oui, de quoi parlez-vous?

5. À la maison, que faites-vous quand vous êtes triste? Prenez-vous dans vos bras un ourson, une poupée ou un animal de compagnie? Parlez-vous à un membre de la famille? Appelez-vous un ami?

ACTIVITÉS AVANT LA LECTURE Un livre sur votre famille Créez un petit livre sur votre famille en dessinant et/ou en écrivant une courte

description. Voici les questions auxquelles vous pouvez répondre : - Combien êtes-vous dans votre famille? Avez-vous des frères ou des sœurs? - Avez-vous des animaux? Si oui, comment s’appellent-ils?

2

- Qu’aimez-vous manger en famille? - Faites-vous des activités avec votre père, votre mère ou vos frères et sœurs?

Lesquelles?

En petit groupe, présentez votre petit livre à vos collègues. À la fin, ramassez les livres des élèves pour en faire un grand album. Vous pouvez unir ensemble les petits livres en poinçonnant les feuilles et en les reliant par une ficelle, ou en les regroupant dans un cartable à anneaux, préalablement décoré avec un titre comme « Ma famille et moi », « Mes amis et leur famille »... De temps en temps, demandez à des élèves de présenter leur famille.

Verbes des émotions négatives et positives Demandez aux élèves une couleur qu’ils associeraient à des émotions négatives

et une couleur qu’ils associeraient à des émotions positives. Consultez-vous et mettez-vous d’accord. Distribuez ensuite à chacun des élèves deux cartons de couleur, l’un symbolisant les émotions négatives et l’autre, les émotions positives.

Dessinez ensuite, au tableau ou à l’ordinateur, le tableau suivant :

Verbes des émotions négatives Verbes des émotions positives

Puis, demandez aux élèves de répondre aux questions suivantes. À quelles émotions associez-vous ces verbes ou expressions verbales? Des émotions négatives ou positives? Liste des verbes : - Verbes ou expressions généralement associés à des émotions négatives :

bougonner, se moquer, gronder (ou chicaner), se chamailler (ou se chicaner), crier, pousser, frapper, pleurer, gémir, agacer, regretter, être furieux, détester.

- Verbes ou expressions généralement associés à des émotions positives : taquiner, rire, se réjouir, être content, sourire, aimer, se réconcilier, s’entraider, s’amuser, se tenir par la main, réconforter, blaguer (dire une blague), faire un câlin.

Après chaque verbe énoncé, demandez aux élèves de lever le carton qui correspond à leur réponse. Comptez le nombre de carton représentant la catégorie des émotions négatives et positives. Inscrivez ensuite dans le tableau le verbe donné et le nombre de réponses associé à chacune des catégories.

Discutez ensuite avec les élèves en leur demandant d’expliquer le mot ou l’expression, en donnant un exemple d’expérience qu’ils ont vécue ou dont ils ont été témoins. Certains verbes peuvent aller dans les deux catégories comme « rire » : rire avec une personne ou rire d’elle, et « s’amuser » : s’amuser avec quelqu’un ou s’amuser à ses dépens.

L’entente dans la créativité Écoutez le mot suivant : « harmonie ». Pensez à ce mot pendant un moment. À

quoi ce mot vous fait-il penser? Représentez ce mot par un dessin. Après un moment (15 à 20 minutes), mettez-vous en équipe de deux et donnez votre dessin non achevé à votre partenaire qui, à son tour, vous donnera le sien non

3

achevé aussi. Discutez ensemble de vos dessins. Expliquez pourquoi vous avez dessiné, par exemple, un oiseau pour représenter l’harmonie. Enfin, complétez le dessin de votre partenaire, qui complètera le vôtre. Après environ 15 minutes, montrez votre dessin complété et expliquez pourquoi vous avez par exemple ajouté un arc-en-ciel au dessin de l’oiseau.

QUESTIONS PENDANT LA LECTURE Pages 4-7 1. Martine est en train de construire un château de cartes, ce qui demande

beaucoup de concentration. Jean, le frère de Martine, respecte-t-il le calme qu’exige cette activité? Pourquoi?

2. Quand Jean pose des questions à Martine sur l’histoire des trois petits cochons, a-t-il vraiment l’intention de parler avec sa sœur ou veut-il lui faire un mauvais coup? Que pensez-vous de son intention?

3. Le petit chien Patapouf grogne et montre les dents. Quelle est l’intention du chien? Veut-il faire mal à Jean ou protéger le château de Martine?

4. Jean a fait quelque chose de mal, ce qui a mis sa sœur Martine en colère. Qu’est-ce qu’il a fait? Que pensez-vous de son geste?

5. Martine, furieuse, s’est empoignée avec son frère. Au lieu de répondre par la violence au geste violent de son frère, qu’aurait-elle pu faire?

Pages 8-13 1. Dans sa chambre, Martine, seule, triste et en colère, rumine des idées noires : «

Jean, je le déteste! »; « Maman naurait pas dû me gronder comme ça »; « …dans cette maison, c’est toujours moi qui ai tort ». Pour chacune des trois pensées négatives, suggérez à Martine des pensées positives. Par exemple à « Jean, je le déteste » : « Tu es fâché contre ton frère, mais tu ne le détestes pas. »

2. Martine va à l’ordinateur et se confie à son ami Cédric. Quand vous être seul et triste, vous confiez-vous à quelqu’un? À qui vous confiez-vous la plupart du temps? Pourquoi vous confiez-vous à cette personne?

3. Au début de l’histoire, Jean a agacé sa sœur et a détruit son château. Maintenant, qu’est-ce qu’il fait? La taquine-t-il ou se moque-t-il d’elle?

4. Martine a repoussé son frère avec violence. Que pensez-vous de son geste? Qu’est-ce qu’elle aurait pu faire à la place?

5. Jean tombe et se blesse. Pensez-vous que Martine est fière de son geste? Comment se sent-elle?

Pages 14-18 1. Après l’incident, Martine se sent triste et seule. Pour se consoler, elle serre contre

elle son chien Patapouf. Si Patapouf était un humain, pensez-vous qu’il serait un bon ami? Trouvez des phrases ou des images aux pages 14-15 qui viennent appuyer votre réponse.

2. Martine a dit qu’elle détestait son frère et que sa mère n’aurait pas dû la gronder (p.8). Martine regrette-t-elle les paroles qu’elle a dites alors qu’elle était en colère?

3. Nicole, l’amie de Martine, est-elle une bonne amie? Donnez des exemples tirés des pages 16-17-18 qui montrent que Nicole est une bonne amie. Nicole est

4

venue voir Martine tout de suite après leur conversation téléphonique. Elle a écouté avec attention Martine qui racontait sa triste expérience. Elle l’a rassurée en lui disant que son frère était « encore en entier ».

Pages 19-21 1. Qu’a fait Martine pour se faire pardonner par son frère?

2. D’après vous, comment se sentait-elle?

3. Martine est allée voir son frère dans sa chambre pour s’excuser. Croyez-vous que Jean lui a pardonné?

4. Martine a dit à son frère : « C’est toi le diable de nous deux ». Son frère lui a répondu : « Pour les bêtises, tu n’es pas la dernière ». Martine et Jean se taquinent-ils ou se moquent-ils l’un de l’autre?

5. Martine et Jean se sont réconciliés. Vous est-il déjà arrivé d’être fâchés contre quelqu’un et de vous réconcilier par la suite? Comment s’est passé la réconciliation?

ACTIVITÉS PENDANT LA LECTURE Vocabulaire : Pour bien comprendre l'histoire, assurez-vous de bien comprendre les expressions et mots suivants. Y a-t-il d'autres mots ou expressions que vous ne connaissez pas?Pages 4-7 1. Le moindre courant d’air serait une

catastrophe. (p. 4)

2. Patapouf s’interpose. (p.5)

3. Loups ou garnements, gare à vos fesses! (p.5)

4. Le chien ne plaisante pas. (p.5)

5. Un clown lancé avec force vient disloquer le fragile édifice. (p.6)

6. Carreaux, cœurs, piques et trèfles virevoltent. (p.6)

7. C’est l’empoignade. (p.7)

Pages 8-13 1. Martine s’effondre sur son lit. (p.

8)

2. Maman n’aurait pas dû me gronder. (p.8)

3. …je lui ai chipé son poster. (p.8)

4. C’est toujours moi qui ai tort. (p.9)

5. Martine décide de se confier à son ami Cédric. (p.9)

6. Elle explose de colère. (p.9)

7. Elle repousse l’importun. (p.11)

8. Jean se relève dans un gémissement. (p.12)

9. Sonné, titubant, il avance seul vers le salon. (p.12)

10. Jean sanglote. (p. 12)

Pages 14-17 1. Recroquevillée […], elle se met à

pleurer. (p.14)

2. Martine l’agrippe aussitôt. (p. 15)

3. Elle se cramponne à lui. (p.15)

4. Il m’agace. (p. 15)

5. On se chamaille. (p. 16)

6. C’est comme […] ses singeries devant l’ordinateur. (p. 16)

7. J’ai été bien bête. (p. 16)

Pages 19-21 1. Elle lui a préparé un cadeau, dans

un bel emballage. (p. 19)

2. Les enfants échangent un regard de connivence. (p. 21)

3. Martine est heureuse de cette entente revenue. (p. 21)

5

4. Unis comme les deux doigts de la main. (p.21)

Activités :

Pages 4-7 Écoutez les pages 4 à 7 du livre. Ensuite, avec vos collègues de classe, exprimez

ce que vous ressentez. Vous pouvez exprimer vos émotions de différentes façons : Qu’a fait Martine pour se faire pardonner par son frère? - en faisant un dessin et en le présentant à la classe ou à quelques élèves; - en équipe de deux, en créant une petite saynète avec ou sans marionnettes; - en mimant, seul ou à deux, l’émotion choisie que les autres élèves doivent

deviner.

Les élèves peuvent choisir individuellement leur activité pour exprimer leurs émotions. Ces trois activités peuvent se faire en même temps. Allouer environ 20 minutes pour la préparation des activités avant la présentation devant l’ensemble de la classe.

Pages 8-13 Écoutez les pages 8 à 13. C’est la deuxième fois que Jean agace sa sœur et la

deuxième fois que Martine réagit violemment. Exprimez votre opinion sur le comportement de Martine et de son frère Jean. - Croyez-vous vraiment que Martine déteste son frère? - Croyez-vous vraiment que Martine et Jean se chamaillent (se chicanent) tout

le temps?

Assis en cercle, énumérez des qualités (au moins trois) que pourraient avoir Martine et son frère. Ensuite, nommez une personne que vous connaissez qui selon vous, possède une des qualités mentionnées.

Pages 14-17 Écoutez les pages 14 à 17. Martine se sent honteuse d’avoir poussé son frère qui

est parti à l’hôpital. Seule et triste, Martine a quand même réussi à utiliser des compétences requises pour être un bon agent spécial DIRE. - Quelles sont ces compétences? Référez-vous aux stratégies DIRE. Elle a

demandé de l’aide, ou sinon du réconfort, en serrant dans ses bras son chien Patapouf. Elle a parlé à son chien Patapouf et surtout à son amie Nicole (En Parler).

- Maintenant, regardez les deux dessins (voir Annexe A) et choisissez un dessin pour le colorier. Une fois le coloriage terminé, pensez à votre rôle d’agent spécial DIRE et suggérez une solution au petit garçon ou à la petite fille qui pleure. Vous pouvez écrire un mot sur le dessin qui résume votre idée.

Pages 18-21 Avant d’écouter les pages 18 à 21, regardez le dessin représentant des enfants

qui dessinent ensemble (voir Annexe B). Décrivez la relation entre les personnages. Se chicanent-ils? Ont-ils l’air triste? Pensez-vous qu’ils s’entendent bien? À partir de cette image, imaginez la fin de l’histoire de Martine, J’adore mon frère… en dessinant à l’endos du dessin un visage souriant pour une fin heureuse ou un visage triste pour une fin malheureuse. Montrez ensuite votre visage-réponse à tous vos collègues de classe. Décrivez ensemble la fin possible de l’histoire puis écoutez la lecture des pages 18 à 21.

6

QUESTIONS APRÈS LA LECTURE 1. Distribuez complétez les phrases (voir Annexe C) aux élèves et demandez-leur de

choisir parmi les mots suggérés celui qui convient le mieux. Réponses : a) mal, gentil b) gentille, violent c) s’amuser, déplaisant d) n’a pas eu raison, négatives e) écrit, se moquer d’elle f) pousse violemment, à pleurer

g) se sent honteuse h) la réconforte i) tout heureux j) soulagée, pardonner k) lui pardonne, se taquiner l) se réconcilient

2. Imaginez que Martine s’excuse de son geste mais que son frère ne lui pardonne pas. À votre avis, qu’est-ce qui va se passer?

3. Imaginez que vous êtes le petit frère ou la petite sœur de Martine. Vous les voyez se chamailler. À titre d’agent spécial DIRE, que faites-vous? Je vais chercher de l’aide auprès des parents, de mon gardien ou ma gardienne. Et si vous étiez le grand frère ou la grande sœur, comme agent spécial DIRE, feriez-vous la même chose? Je tenterai probablement de les calmer sans violence de ma part. Si cela ne fonctionne pas, j’irai chercher de l’aide.

4. Dans votre cour d’école, vous êtes témoins d’une bataille. Que faites-vous? Je vais chercher de l’aide auprès d’un adulte.

5. Qu’est-ce que vous faites quand quelqu’un se moque de vous ou que vous êtes victime d’intimidation? Répondez par « oui », « non » ou « je ne sais pas» à chacune des affirmations. Distribuez le tableau (voir Annexe D) aux élèves.

6. À votre avis, qu’est-ce qui fait que l’harmonie existe - à la maison? - à l’école? Exemples de réponses : Les personnes se respectent, s’écoutent,

sont attentives aux autres, s’entraident, sont gentilles…

ACTIVITÉS APRÈS LA LECTURE Vocabulaire : Voici une série de mots ou d’expressions que vous avez entendus dans le récit Martine, J’adore mon frère (voir section Activités pendant la lecture, vocabulaire) : empoignade, gronder, chiper, exploser de colère, gémissement, se recroqueviller, se cramponner, se chamailler, s’unir comme les deux doigts de la main.

Le téléphone arabe. Debout ou assis en cercle, soufflez dans l’oreille d’un élève un mot tiré de la liste ci-dessus. L’élève à qui on a soufflé le mot le répète dans l’oreille d’un autre élève et ainsi de suite. Le dernier élève à avoir entendu le mot le dit tout haut. Si le mot prononcé tout haut est inexact, un élève le corrige…sans se moquer de lui.

La mise en contexte. Apportez une marionnette et, avec un autre élève qui a aussi une marionnette, faites une courte saynète en vous inspirant d’un des mots de vocabulaire. Demandez, si désiré, aux autres élèves à quel mot peut être associé la saynète. Si les élèves qui font la saynète disent tout haut le mot choisi, demandez alors aux autres élèves de répéter le mot et la signification de celui-ci en résumant par exemple la saynète.

7

Activités :

Les mots qui blessent. Les mots des sentiments. Quand on est plein de colère, on utilise parfois des mots qui blessent. Martine,

par exemple, a dit : « Jean, je le déteste » (p.8). Pour commencer, écoutez ou lisez la définition de « Les mots qui blessent » :

Certains mots peuvent blesser les gens qui m’entourent. Ces mots sortent de ma bouche lorsque je suis en colère. Débile, imbécile incapable peuvent faire très mal à celui ou celle qui les reçoit. Ce sont des blessures qu’on ne voit pas, mais qui laissent des marques sur le cœur. (Tibo, Gilles, Les mots du petit bonhomme, Montréal : Québec-Amérique, 2002.)

Dressez ensemble une liste de mots qui blessent. Ensuite, choisissez un mot de la liste et représentez-le par un dessin. Ensuite, dites pourquoi vous n’aimez pas ce mot. Enfin, prenez votre feuille de papier et dessinez un grand X sur le dessin pour signifier que vous ne voulez plus de ce mot. Enfin, prenez votre papier sans le plier et mettez-le dans un bac à recyclage propre. Vous remplacez ces mauvais dessins-mots par des dessins-mots qui font du bien.

Une fois sa colère passée, Martine a regretté ses méchancetés comme pousser son frère et dire qu’elle ne l’aimait pas. Pour commencer, écoutez ou lisez la courte définition de « Les mots des sentiments » :

Les mots peuvent nommer des objets que je peux voir et toucher. Ils peuvent aussi définir ce qui n’a pas de forme, par exemple des sentiments. Je peux dire chagrin, peine, désespoir… En choisissant les bons mots, je peux consoler celui ou celle qui a du chagrin. Je peux murmurer espoir, ami, solution… Je ne peux pas toucher à la joie mais je peux dire sourire, rire, bonheur. Je peux même provoquer du bonheur autour de moi en disant simplement bonjour! bienvenue! bonbon! (Tibo, Gilles, Les mots du petit bonhomme, Montréal : Québec-Amérique, 2002.)

Dressez ensemble une liste de mots qui font du bien. Ensuite, choisissez un mot de la liste. Recyclez les mauvais mots en pigeant au hasard un dessin déposé dans le bac à recyclage. Représentez le mot que vous aimez par un dessin. Ensuite, dites pourquoi vous aimez ce mot. Enfin, échangez le dessin-mot que vous aimez avec un élève de la classe. Profitez-en pour vous dire des mots qui

8

font du bien comme : « Je te donne mon dessin parce que j’aime jouer avec toi, parce que tu es gentil; parce que tu manges avec moi au dîner. »

Tu gèles, nous gelons et nous trouvons une solution. Demandez aux étudiants de circuler en marchant, dansant, sautant (gymnase,

classe, cour arrière de l’école) et dites après un moment « Stop ». Les élèves doivent écouter une phrase déclarative et la compléter, ou écouter une phrase interrogative et y répondre. Si la réponse donnée correspond à une réponse d’un agent spécial DIRE, les élèves peuvent reprendre le jeu et bouger à nouveau. Voici les phrases et les suggestions de réponse : - Jean a détruit le château de cartes de Martine. Qu’est-ce qu’elle devrait faire?

En parler à ses parents au lieu de se chamailler avec son frère. - Jean l’agace quand Martine est devant son ordinateur. Qu’est-ce qu’elle

devrait faire? Ignorer ses moqueries. En parler à ses parents au lieu de le pousser violemment.

- À qui Martine a-t-elle parlé quand elle se sentait seule et triste? Elle « a parlé » à son ami Cédric par ordinateur, elle a parlé à son chien Patapouf et enfin à son amie Nicole.

- Dans la cour d’école, deux élèves que tu ne connais pas rient de toi. Que fais-tu? Je m’éloigne d’eux, je les ignore ou je vais voir des amis ou un adulte (enseignant).

- Vous taquinez un ami, mais ce dernier ne rit pas. Il a l’air triste. Que faites-vous? Je m’excuse.

- Votre grand frère n’arrête pas de se moquer de votre petite sœur qui en pleure souvent. Que faites-vous? Vous demandez à votre grand frère d’arrêter, vous aidez votre petite sœur à dire « stop » à son grand frère ou vous allez en parler à vos parents.

Un acte de gentillesse. Martine a mal agi en se chamaillant avec son frère et en le poussant violemment.

Toutefois, elle a agi par la suite avec gentillesse en écrivant un mot à son frère, en lui faisant un dessin et en lui donnant un cadeau. Et vous, à la maison comme à l’école, avez-vous agi avec gentillesse? Donnez un exemple en dessinant un cœur avec un verbe (si désiré avec un complément du verbe) qui décrit cette action pleine de gentillesse. Collez ensuite votre cœur sur votre casier. Aidez les plus jeunes à écrire leur verbe en écrivant leurs suggestions au tableau. Les jeunes peuvent copier la réponse qu’ils ont eux-mêmes suggérée.

Donnez au suivant. La gentillesse se communique, comme Martine qui décide, avec l’accord de Jean, de donner le cadeau à leurs parents. De votre côté, en collant votre cœur sur votre casier, les autres élèves de l’école peuvent le voir. Donnez-vous comme objectif de faire une action gentille envers un élève d’une autre classe ou un autre professeur durant la semaine. Il fera peut-être de même envers un autre élève. Par exemple : ouvrir une porte, dire « bonjour » en souriant, céder le passage, offrir à quelqu’un qui est seul de jouer avec vous, etc. Créez en classe de petites discussions sur les actions accomplies, sur les réactions des autres élèves ou professeurs.

Créez des cartes de la grosseur de jeu de cartes et inscrivez d’un côté une bonne action à accomplir et de l’autre le titre du jeu « Donnez au suivant ». Quand vous faîtes une bonne action envers une personne, donnez-lui aussi la carte pour que, à son tour, elle fasse une bonne action. Par exemple : ouvrir une porte, dire « bonjour » en souriant, céder le passage, offrir à quelqu’un qui est seul de jouer avec vous, etc.

9

Martine : Les deux dessins

Nom

Annexe A

10

Martine : Dessiner ensemble

Annexe B

11

Martine : Complétez les phrases

Nom

a) Jean, le frère de Martine, a (bien, mal) ______________________ agi envers sa sœur,

mais il est quand même un (gentil, méchant) ______________________ garçon.

b) Martine est une fille (gentille, méchante) ______________________, mais elle a posé

un geste (amical, violent) ______________________ quand elle a poussé son frère.

c) Jean voulait (s’amuser, s’exercer) ______________________ un peu en lançant son

clown sur le château de cartes de Martine. Martine, elle, trouvait cela très (drôle,

déplaisant) ______________________.

d) Le château détruit, Martine (a eu raison, n’a pas eu raison) ______________________

de se chamailler avec son frère. Une fois dans sa chambre, Martine a des pensées

(négatives, positives) ______________________.

e) Assise à l’ordinateur, Martine (écrit, parle) ______________________ à son ami

Cédric. Son frère arrive pour (s’amuser avec elle, se moquer d’elle)

______________________.

f) Elle (regarde avec tendresse, pousse violemment) ______________________ son frère

qui ensuite se met (à pleurer, à rire) ______________________.

g) Jean est parti à l’hôpital avec ses parents. Martine, seule, (est fière d’elle, se sent

honteuse) ______________________.

Annexe C

12

h) Martine se confie à son chien Patapouf et à son amie Nicole qui (la fait sentir coupable,

la réconforte) ______________________.

i) Son frère, revenu de l’hôpital, est (toujours triste, tout heureux)

______________________.

j) Martine se sent (honteuse, soulagée) ______________________ quand elle voit son

frère revenir à la maison. Mais elle veut se faire (pardonner, gronder)

______________________ par une lettre, un dessin et un cadeau.

k) Son frère (lui pardonne, ne lui pardonne pas) ______________________ et tous les

deux finissent par (se taquiner, se moquer l’un de l’autre) ______________________.

l) À la fin, la sœur et le frère (se réconcilient, se détestent) ______________________.

Réponses :

a) mal, gentil b) gentille, violent c) s’amuser, déplaisant d) n’a pas eu raison, négatives e) écrit, se moquer d’elle f) pousse violemment, à pleurer g) se sent honteuse h) la réconforte i) tout heureux j) soulagée, pardonner k) lui pardonne, se taquiner l) se réconcilient

Annexe C

13

Martine : Le tableau

Nom

Qu’est-ce que vous faites quand quelqu’un se moque de vous ou que vous êtes victime d’intimidation? Répondez par « oui, non ou je ne sais pas » à chacune des affirmations.

Quand on se moque de moi ou que je suis victime d’intimidation,

Oui Non Je ne sais pas

a) je pleure

b) je le dis à un ami

c) je m’éloigne calmement

d) je le dis à un professeur

e) je frappe la personne qui me fait du mal

f) je le dis à mes parents

g) j’ignore ce que l’on me dit

h) je dis calmement et avec assurance : « Arrêtez »

i) je réponds avec méchanceté

D’autres réactions :

____________________________________________________

____________________________________________________

____________________________________________________

____________________________________________________

____________________________________________________

Annexe D Les meilleures réponses : b, c, d, f, h,