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MATHÉMATIQUES Licence 1 l CAPES TOUT LE COURS EN FICHES

Mathematiques - Niveau L1. Tout le cours en fiches - Dunod · 2017. 3. 2. · sommes lancés dans la conception de ce livre qui, nous l’espérons, sera un outil utile pour les générations

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MATHÉMATIQUES Licence 1 l CAPES TOUT LE COURS EN FICHES

Claire DavidMaître de conférences à l’UPMC (université Pierre-et-Marie-Curie), Paris

Sami MustaphaProfesseur à l’UPMC (université Pierre-et-Marie-Curie), Paris

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Illustration de couverture :© delabo - Fotolia.com

© Dunod, 2014

5 rue Laromiguière, 75005 Pariswww.dunod.com

ISBN 978-2-10-059992-9

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Table des matières

Avant-propos X

Comment utiliser cet ouvrage ? XII

Partie 1Calculus

Nombres réels 1

Fiche 1 Les ensembles de nombres 2Fiche 2 Intervalles, voisinages, bornes 6

Limites 8Fiche 3 Limite d’une fonction en un point 8

Fiche 4 Limite d’une fonction en +∞ ou −∞ 12Fiche 5 Propriétés des limites – Opérations sur les limites 14

Fiche 6 Notations de Landau 16Fonctions numériques 18

Fiche 7 Domaine de définition d’une fonction, graphe 18Focus La construction de l’ensemble des réels : les coupures de Dedekind 21

Fiche 8 Comment définir une fonction ? 22Fiche 9 Majorations et minorations 24

Fiche 10 Fonctions monotones 26

Fiche 11 Parité, imparité 28Fiche 12 Symétries 30

Fiche 13 Fonctions périodiques 32Fonctions usuelles 33

Fiche 14 Fonctions puissances entières 33Fiche 15 Fonctions polynômes et fonction valeur absolue 35

Focus John Napier et les tables logarithmiques 38Fiche 16 La fonction logarithme népérien 39

Fiche 17 La fonction exponentielle 41Fiche 18 Fonctions puissances « non entières » 43

Focus Leibniz et la fonction exponentielle 44Fiche 19 Fonctions circulaires 45

Fiche 20 Fonctions hyperboliques 47

Focus L’origine de la trigonométrie 49Continuité 51

Fiche 21 Continuité d’une fonction en un point 51Fiche 22 Fonctions continues sur un intervalle 55

Dérivabilité 58Fiche 23 Dérivabilité en un point 58©

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Fiche 24 Dérivabilité sur un intervalle 61Fiche 25 Dérivées successives 65Fiche 26 Théorème des accroissements finis et théorème de Rolle 67Fiche 27 Formule de Taylor-Lagrange 71Fonctions réciproques 72Fiche 28 Fonctions réciproques 72Fiche 29 Les fonctions trigonométriques inverses 75Fiche 30 Les fonctions hyperboliques inverses 79Développements limités 81Fiche 31 Développements limités 81Fiche 32 Formule de Taylor-Young 84Fiche 33 Développements limités usuels 89Fiche 34 Opérations algébriques et composition des développements

limités 92Développements asymptotiques 95Fiche 35 Développements asymptotiques 95Convexité 96Fiche 36 Convexité 96Équations différentielles linéaires du 1er ordre 100Fiche 37 Équations différentielles linéaires du 1er ordre homogènes 100Fiche 38 Équations différentielles linéaires du 1er ordre avec second

membre 103Fonctions de plusieurs variables 111Fiche 39 Topologie 111Fiche 40 Fonctions de plusieurs variables 117Fiche 41 Les systèmes de coordonnées usuelles 119Fiche 42 Limites, continuité et dérivation 121Exercices 129Corrigés 133

Partie 2Algèbre

Le plan complexe – Les nombres complexes 161Focus Les nombres complexes 162Fiche 43 Le corps des nombres complexes 164Fiche 44 Représentation géométrique des nombres complexes 167Fiche 45 Inversion des nombres complexes 170Fiche 46 Propriétés fondamentales des nombres complexes 172Fiche 47 Complément : les polynômes de Tchebychev 174Fiche 48 Racines niemes de l’unité, racines niemes complexes 177Fiche 49 Factorisation des polynômes dans le corps C 180Fiche 50 Fractions rationnelles et décomposition en éléments simples 185

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Fiche 51 Transformations du plan : translations, homothéties 196

Fiche 52 Transformations du plan : rotations 198

Fiche 53 Transformations du plan : similitudes 200

Focus Transformations complexes, fractales, et représentationsde la nature 204

Matrices 206

Fiche 54 Matrices de taille 2 × 2 206

Fiche 55 Déterminant de matrices de taille 2 × 2 208

Fiche 56 Matrices de taille 3 × 3 210

Fiche 57 Déterminant de matrices de taille 3 × 3 213

Fiche 58 Matrices de taille m × n 216

Fiche 59 Opérations sur les matrices 218

Fiche 60 Matrices remarquables 220

Fiche 61 Introduction aux déterminants de matrices de taille n × n 224

Fiche 62 Inversion des matrices carrées 226

Focus L’origine des matrices 230

Focus Les matrices et leurs applications 232

Fiche 63 Systèmes linéaires 234

Fiche 64 Vecteurs 238

Fiche 65 Barycentres 242

Fiche 66 Droites, plans 246

Fiche 67 Produit scalaire 249

Focus Produit scalaire, espaces fonctionnels et calcul numérique 253

Fiche 68 Produit vectoriel 254

Fiche 69 Aires et volumes 256

Focus Géométrie euclidienne – ou non ? Encore des matrices ! 258

Transformations linéaires du plan 260

Fiche 70 Bases et transformations linéaires du plan 260

Fiche 71 Changement de base en dimension 2, et déterminantd’une application linéaire 264

Fiche 72 Conjugaison – Matrices semblables de taille 2 × 2 266

Fiche 73 Opérateurs orthogonaux en dimension 2 268

Fiche 74 Rotations vectorielles du plan 270

Transformations linéaires de l’espace 273

Fiche 75 Bases de l’espace R3 273

Fiche 76 Transformations linéaires de l’espace R3 274

Fiche 77 Changement de base en dimension 3 278

Fiche 78 Conjugaison – Matrices semblables de taille 3 × 3 280

Fiche 79 Opérateurs orthogonaux de l’espace R3 282

Fiche 80 Rotations vectorielles de l’espace R3 284

L’espace Rn 286

Fiche 81 Vecteurs en dimension n, n � 2 286©Dun

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Fiche 82 Espace engendré par une famille de vecteurs – Sous-espacesvectoriels de Rn 288

Fiche 83 Transformations linéaires de l’espace Rn 291Fiche 84 Changement de base 295Fiche 85 Conjugaison – Matrices semblables de taille n × n 297Fiche 86 Réduction des matrices carrées 299Focus Groupe spécial orthogonal et cristallographie 303Focus Diagonalisation – La toupie de Lagrange (et de Michèle Audin) 305Espaces vectoriels 306Fiche 87 Les espaces vectoriels 306Fiche 88 Sous-espaces vectoriels 310Fiche 89 Somme de sous-espaces vectoriels 312Fiche 90 Projecteurs, symétries 313Exercices 315Corrigés 323

Partie 3Analyse

Suites 367Fiche 91 Qu’est-ce qu’une suite ? L’espace des suites et opérations

sur les suites 368Fiche 92 Les différents types de suites 371Focus Suites arithmético-géométriques et finance 376Fiche 93 Étude d’une suite 377Fiche 94 Majorants, minorants d’une suite réelle – Croissance

et décroissance 380Fiche 95 Techniques d’étude des suites réelles 382Fiche 96 Convergence 384Fiche 97 Convergence des suites monotones 387Fiche 98 Opérations sur les limites de suites 389Fiche 99 Convergence des suites homographiques réelles 392Fiche 100 Suites extraites 397Fiche 101 Suites de Cauchy 399Fiche 102 Comparaison des suites réelles 401Focus Suites et systèmes dynamiques – L’attracteur de Hénon 405Intégrales 406Fiche 103 Qu’est-ce qu’une intégrale ? 406Fiche 104 Intégrale d’une fonction en escaliers 408Fiche 105 Intégrale d’une fonction continue par morceaux 413Fiche 106 Calcul intégral 419Fiche 107 Primitives de fractions rationnelles 425Fiche 108 Calcul approché d’intégrales 427

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Focus Intégrale de Riemann vs intégrale de Lebesgue 434Exercices 436Corrigés 442Annexes Formulaire de trigonométrie 470

Dérivées usuelles 472Dérivées des fonctions réciproques usuelles 473Primitives usuelles 474Limites usuelles des fonctions puissances 475Rang d’une matrice 476

Bibliographie 477

Index 479

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Avant-propos

Cet ouvrage est destiné aux étudiants du cycle L1 des filières universitaires scienti-fiques, ou des classes préparatoires. Il se base sur nos cours donnés en première année deLicence à l’UPMC (université Pierre et Marie Curie).

Face aux demandes croissantes de nos étudiants, qui recherchaient un ouvrage de réfé-rence complet mais abordable, ainsi que des exercices d’application corrigés, nous noussommes lancés dans la conception de ce livre qui, nous l’espérons, sera un outil utilepour les générations d’étudiants à venir.

Cet ouvrage est donc le fruit d’un compromis : dans ce volume condensé, nous avonsessayé de donner suffisamment d’éléments recouvrant l’ensemble des mathématiquesde première année. Cet ouvrage correspond aussi à l’arrivée des nouveaux programmesuniversitaires et des classes préparatoires. Pour mieux assurer la jonction avec les ma-thématiques enseignées au lycée, nous avons opté, pour la première partie d’analyse,relative à l’étude des fonctions, à une présentation de type « Calculus », inspirée del’esprit des « textbooks » anglo-saxons, qui permet d’aborder plus facilement le restedu programme, plus « classique », sur les suites et le calcul intégral. Pour l’algèbre, laprésentation reprend celle de l’ouvrage Calcul Vectoriel (Collection Sciences Sup), enallant un peu plus loin : Rn, réduction, espaces vectoriels.

Malgré tout le soin apporté à la rédaction, nous demandons l’indulgence du lecteurpour les éventuelles imperfections qui pourraient subsister ; qu’il n’hésite pas à nous lessignaler.

Claire [email protected]

Sami [email protected]

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sRemerciements

Nous remercions vivement toutes les personnes dont la relecture et les remarques ontcontribué à améliorer la version initiale du manuscrit :

les membres du comité de lecture, pour leur relecture extrêmement minutieuse et leursremarques très pertinentes ;

• Sylvie Benzoni, Université Claude Bernard Lyon 1, Institut Camille Jordan.

• Laurent Di Menza, Université de Reims, Laboratoire de Mathématiques de Reims(LMR).

• Jean-Pierre Escofier, Université de Rennes, Institut Mathématique de Rennes.

• Sandrine Gachet, Professeur de Mathématiques, Lycée Gustave Eiffel, Dijon.

• Chloé Mullaert, Professeur de Mathématiques, Lycée Paul Valéry, Paris.

• Laure Quivy, ENS Cachan et Université Paris XIII, Centre de Mathématiques et leursapplications (CMLA).

• Lamia Attouche, étudiante à l’UPMC, Paris.

• Alexis Prel, étudiant à l’UPMC, Paris.

mais aussi Albert Cohen, Ramona Anton, Sylvie Delabrière, Patrick Polo, AdnèneBenabdesselem, Matthieu Solnon, Eugénie Poulon, Daniel Hoehener, Julien Piera Vest.

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Comment utiliser cet ouvrage ?

Un découpageen trois grandes parties :

Calculus, Algèbre, Analyse

110 fiches de cours

Les notions essentielles du cours

fiche

1 Les ensembles de nombres

Un ensemble E est une collection d’objets, qui constituent les « éléments » de l’en-semble. Le nombre d’éléments de l’ensemble peut être fini, ou infini.

1. Notation

Pour décrire l’ensemble, on utilise des accolades, à l’intérieur desquelles on écrit leséléments de l’ensemble.Suivant les cas, on peut, simplement, placer, à l’intérieur des accolades, la liste des élé-

ments de l’ensemble ; ainsi, dans le cas d’un ensemble E avec un nombre fini d’élémentse1, . . ., en, où n est un nombre entier positif, on écrit :

E = {e1, . . . , en}ou bien, dans le cas d’un ensemble d’éléments vérifiant une propriété donnée P, on écrit

E = x P(x) ou encore {x, P(x)}ce qui désigne ainsi l’ensemble des éléments x tels que la propriété P soit vérifiée pour x.

Exemples

1. {1, 2, 3, 4} est un ensemble. Ses éléments sont les nombres 1, 2, 3 et 4.

2. {3, 4, 5, 6, , . . .} est un ensemble. Ses éléments sont les nombres entiers supérieurs ou égauxà 3.

3. x ∈ {1, 2, 3, 4, 5, 6} x est impair = {1, 3, 5}.

Les entiers naturels

L’ensemble des entiers naturels, c’est-à-dire des entiers positifs ou nuls, est notéN :

N = {0, 1, 2, 3, 4, 5, . . .}Les nombres pairs

L’ensemble des entiers naturels pairs est noté 2N :

2N = {0, 2, 4, 6, . . .} = {2 n, n ∈ N}kN, k ∈ N

Étant donné un entier naturel non nul k, kN désigne l’ensemble des entiers naturelsmutiples de k :

kN = {k n, n ∈ N}Les entiers relatifs

L’ensemble des entiers relatifs, c’est-à-dire des entiers qui sont soit positifs ou nuls, soitnégatifs ou nuls, est noté Z :

Z = {. . . ,−5, −4, −3, −2, −1, 0, 1, 2, 3, 4, 5, . . .}

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αZ, α ∈ RÉtant donné un réel non nul α, αZ désigne l’ensemble des réels de la forme α k, où k estun entier :

αZ = {α k, k ∈ Z}Exemple

2 πZ = {2 k π, k ∈ Z}.

Les nombres rationnels

L’ensemble des nombres rationnels, c’est-à-dire de la formepq, où p et q sont deux

entiers relatifs, avec q 0, est noté Q.

Les nombres réels

L’ensemble des nombres réels est noté R.

R

L’ensemble R∪{−∞,+∞} est noté R (c’est ce que l’on appelle la «droite réelle achevée»,ou encore, l’adhérence de R)

La notation « »

Lorsque l’on écrit l’un des ensembles précédents avec l’exposant « », cela signifie quel’on exclut 0 ; ainsi, N désigne l’ensemble des entiers naturels non nuls ; Z désignel’ensemble des entiers relatifs non nuls ; etc.

La notation « + »

Lorsque l’on écrit l’un des ensembles précédents avec l’exposant « + », cela signifie quel’on ne considère que les nombres positifs de cet ensemble ; ainsi, Z+ (qui est aussi égalà N), désigne l’ensemble des entiers positifs ou nuls ; R+ désigne l’ensemble des réelspositifs ou nuls ; etc.

La notation « − »

Lorsque l’on écrit l’un des ensembles précédents avec l’exposant « − », cela signifie quel’on ne considère que les nombres négatifs de cet ensemble ; ainsi, Z− (qui est aussi égalà −N), désigne l’ensemble des entiers négatifs ou nuls ; R− désigne l’ensemble des réelspositifs ou nuls ; etc.

La notation « + »

Lorsque l’on écrit l’un des ensembles précédents avec l’exposant « + », cela signifie quel’on ne considère que les nombres strictement positifs de cet ensemble ; ainsi, Z+ (quiest aussi égal à N ), désigne l’ensemble des entiers strictement positifs ; R+ désignel’ensemble des réels strictement positifs ; etc.

La notation « − »

Lorsque l’on écrit l’un des ensembles précédents avec l’exposant « − », cela signifie quel’on ne considère que les nombres strictement positifs de cet ensemble ; ainsi, Z− (quiest aussi égal à −N ), désigne l’ensemble des entiers strictement négatifs ; R− désignel’ensemble des réels strictement négatifs ; etc.

On a : N ⊂ Z ⊂ Q ⊂ R

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Un repéragefacile

Les fichessontregroupéespar thème

De trèsnombreuxexemples

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Des exercices corrigés pour s’entraîner

Des focuspour découvrirdes applicationsdes mathématiquesou approfondir un point du cours

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Calculus

Part

ie 1Introduction

Après de brefs rappels sur les ensembles de nombres, nous présen-tons, dans ce qui suit, les notions d’analyse indispensables à l’étudedes fonctions : l’étude des limites ; des généralités sur les fonctions nu-mériques et les fonctions usuelles. Nous passons ensuite, naturellem-ment, à l’étude de la continuité, puis de la dérivabilité. Nous introdui-sons alors les fonctions réciproques. Puis, nous passons à l’étude desdéveloppements limités, et aux équations différentielles. Enfin, nousintroduisons brièvement les fonctions de deux et trois variables.

Dans ce cours, certains résultats, dont la démonstration n’est pas consi-dérée comme indispensable à l’apprentissage des techniques de base,sont admis.

PlanNombres réels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1Limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8Fonctions numériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18Focus : La construction de l’ensemble des réels :

les coupures de Dedekind . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21Fonctions usuelles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .33Focus : John Napier et les tables logarithmiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38Focus : Leibniz et la fonction exponentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44Focus : L’origine de la trigonométrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49Continuité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51Dérivabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58Fonctions réciproques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72Développements limités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81Développements asymptotiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .95Convexité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96Équations différentielles linéaires du 1er ordre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .100Fonctions de plusieurs variables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .129Corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133

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1 Les ensembles de nombres

Un ensemble E est une collection d’objets, qui constituent les « éléments » de l’en-semble. Le nombre d’éléments de l’ensemble peut être fini, ou infini.

1. Notation

Pour décrire l’ensemble, on utilise des accolades, à l’intérieur desquelles on écrit leséléments de l’ensemble.Suivant les cas, on peut, simplement, placer, à l’intérieur des accolades, la liste des élé-

ments de l’ensemble ; ainsi, dans le cas d’un ensemble E avec un nombre fini d’élémentse1, . . ., en, où n est un nombre entier positif, on écrit :

E = {e1, . . . , en}ou bien, dans le cas d’un ensemble d’éléments vérifiant une propriété donnée P, on écrit

E ={

x∣∣∣∣∣P(x)

}ou encore {x, P(x)} ou encore {x ; P(x)}

ce qui désigne ainsi l’ensemble des éléments x tels que la propriété P soit vérifiée pour x.

Exemples

1. {1, 2, 3, 4} est un ensemble. Ses éléments sont les nombres 1, 2, 3 et 4.

2. {3, 4, 5, 6, , . . .} est un ensemble. Ses éléments sont les nombres entiers supérieurs ou égauxà 3.

3.{x ∈ {1, 2, 3, 4, 5, 6}

∣∣∣∣∣x est impair}= {1, 3, 5}.

➤ Les entiers naturels

L’ensemble des entiers naturels, c’est-à-dire des entiers positifs ou nuls, est noté N :

N = {0, 1, 2, 3, 4, 5, . . .}➤ Les nombres pairs

L’ensemble des entiers naturels pairs est noté 2N :

2N = {0, 2, 4, 6, . . .} = {2 n, n ∈ N}➤ kN, k ∈ NÉtant donné un entier naturel k, kN désigne l’ensemble des entiers naturels mutiples dek :

kN = {k n, n ∈ N}➤ Les entiers relatifs

L’ensemble des entiers relatifs, c’est-à-dire des entiers qui sont soit positifs ou nuls, ounégatifs ou nuls, est noté Z :

Z = {. . . ,−5, −4, −3, −2, −1, 0, 1, 2, 3, 4, 5, . . .}

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➤ αZ, α ∈ RÉtant donné un réel α, αZ désigne l’ensemble des réels de la forme α k, où k est unentier :

αZ = {α k, k ∈ Z}Exemple

2 πZ = {2 k π, k ∈ Z}.➤ Les nombres rationnels

L’ensemble des nombres rationnels, c’est-à-dire de la formepq, où p et q sont deux

entiers relatifs, avec q � 0, est noté Q.

➤ Les nombres réels

L’ensemble des nombres réels est noté R.

➤ R

L’ensemble R∪{−∞,+∞} est noté R (c’est ce que l’on appelle la « droite réelle achevée »,ou encore, l’adhérence de R)

➤ La notation « � »

Lorsque l’on écrit l’un des ensembles précédents avec l’exposant « � », cela signifie quel’on exclut 0 ; ainsi, N� désigne l’ensemble des entiers naturels non nuls ; Z� désignel’ensemble des entiers relatifs non nuls ; etc.

➤ La notation « + »

Lorsque l’on écrit l’un des ensembles précédents avec l’exposant « + », cela signifie quel’on ne considère que les nombres positifs de cet ensemble ; ainsi, Z+ (qui est aussi égalà N), désigne l’ensemble des entiers positifs ou nuls ; R+ désigne l’ensemble des réelspositifs ou nuls ; etc.

➤ La notation « − »

Lorsque l’on écrit l’un des ensembles précédents avec l’exposant « − », cela signifie quel’on ne considère que les nombres négatifs de cet ensemble ; ainsi, Z− (qui est aussi égalà −N), désigne l’ensemble des entiers négatifs ou nuls ; R− désigne l’ensemble des réelspositifs ou nuls ; etc.

➤ La notation « �+ »

Lorsque l’on écrit l’un des ensembles précédents avec l’exposant « �+ », cela signifie que

l’on ne considère que les nombres strictement positifs de cet ensemble ; ainsi, Z�+ (quiest aussi égal à N�), désigne l’ensemble des entiers strictement positifs ; R�+ désignel’ensemble des réels strictement positifs ; etc.

➤ La notation « �− »

Lorsque l’on écrit l’un des ensembles précédents avec l’exposant « �− », cela signifie quel’on ne considère que les nombres strictement positifs de cet ensemble ; ainsi, Z�− (quiest aussi égal à −N�), désigne l’ensemble des entiers strictement négatifs ; R�− désignel’ensemble des réels strictement négatifs ; etc.

���������On a : N ⊂ Z ⊂ Q ⊂ Roù le symbole ⊂ signifie « inclus dans ».

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2. Les ensembles➤ Ensemble vide

Un ensemble ne contenant aucun élément est appelé ensemble vide, et noté ∅.

Exemple{n ∈ 3N, n pair

}ne contient aucun nombre : c’est l’ensemble vide.

➤ Intersection d’ensembles

Étant donnés deux ensembles E1 et E2, leur intersection, notée E1 ∩ E2, est l’ensembledes éléments qui appartiennent à la fois à E1 et à E2 :

E1 ∩ E2 = {x, x ∈ E1 et x ∈ E2}➤ Union d’ensembles

Étant donnés deux ensembles E1 et E2, leur union, notée E1 ∪ E2, est l’ensemble deséléments qui appartiennent à E1, ou à E2 :

E1 ∪ E2 = {x, x ∈ E1 ou x ∈ E2}➤ Différence de deux ensembles

Étant donnés deux ensembles E1 et E2, leur différence, notée E1 \E2, est l’ensemble E1

privé de E2 :E1 \ E2 = {x, x ∈ E1 et x � E2}

Exemples

1. R \ {1, 2} est l’ensemble des réels différents de 1 et de 2.

2. R \ πZ est l’ensemble des réels qui ne sont pas multiples de π.

➤ Complémentaire d’un ensemble

Étant donnés deux ensembles E1 et E2 tels que E2 soit inclus dans E1 (que l’on écritE2 ⊂ E1), l’ensemble E1 \ E2 est le complémentaire de E2 dans E1, noté �E1 E2 :

�E1 E2 = E1 \ E2

Exemple�R {0} = R�

➤ Produit cartésien de deux ensembles

Étant donnés deux ensembles E1 et E2, leur produit cartésien, noté E1 × E2, est l’en-semble des couples d’éléments de la forme (x1, x2), où le premier élément x1 appartientà E1, et le second, x2, à E2 :

E1 × E2 = {(x1, x2) , x1 ∈ E1 et x2 ∈ E2}

Exemples

1. R2 = {(x1, x2) , x1 ∈ R et x2 ∈ R} est l’ensemble des couples de réels.

2. N2 = {(n1, n2) , n1 ∈ N et n2 ∈ N} est l’ensemble des couples d’entiers naturels.

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➤ Produit cartésien de trois ensembles

Étant donnés trois ensembles E1, E2 et E3, leur produit cartésien, noté E1 × E2 × E3,est l’ensemble des triplets d’éléments de la forme (x1, x2, x3), où le premier élément x1appartient à E1, le second, x2, à E2, et le troisième, x3, à E3 :

E1 × E2 × E3 = {(x1, x2, x3) , x1 ∈ E1, x2 ∈ E2 et x3 ∈ E3}➤ Produit cartésien de n ensembles, n ∈ N, n � 2

Étant donnés un entier naturel n � 2, et n ensembles E1, . . ., En, leur produit cartésien,noté E1 × . . . × En, est l’ensemble des n−uplets d’éléments de la forme (x1, . . . , xn), oùx1 ∈ E1, . . ., xn ∈ En :

E1 × . . . × En = {(x1, . . . , xn) , x1 ∈ E1, . . . , xn ∈ En}➤ Application

Étant donnés deux ensembles E et F, une application ϕ de E dans F associe, à chaqueélément de E, un et un seul élément de F. E est l’ensemble de départ, F, celui d’arrivée.Pour tout élément x de E, l’unique élément de F ainsi mis en relation avec x par

l’application ϕ est noté ϕ(x), et appelé image de x. x est un antécédent de ϕ(x). On écrit :ϕ : E → F

x → ϕ(x)

Exemples

1.ϕ : N → N

x → x

est une application de N dans N, appelée application identité de N.

2.ψ : Q → Q

x → 2 x

est une application de Q dans Q.

➤ Fonction

Étant donnés deux ensembles de nombres E et F, une fonction f de E dans F associe,à chaque élément x de E, au plus un élément de F appelé alors image de x par f (cequi signifie donc que tous les éléments de E n’ont pas nécessairement une image par f ).E est l’ensemble de départ, F, celui d’arrivée. L’ensemble des éléments de E possédantune image par f est appelé domaine de définition de f , et notéD f . Elle permet de définirune application de D f dans F.

Exemple f : R → R

x → 11 − x

est une fonction de R dans R, dont le domaine de définition est R \ {1}. Elle permet de définirune application de R \ {1} dans R.

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2 Intervalles, voisinages, bornes

L’ensemble des nombres réels est habituellement représenté sous la forme d’une droitegraduée, appelée droite des réels, où il faut pouvoir se repérer. À cet effet, on introduitles notions d’intervalle et de voisinage d’un point.

0 1 23

2

−1−2

�Π

2

Figure 2.1 – La droite des réels.

1. Intervalles➤ Intervalle fermé et borné (ou segment)

On appelle intervalle fermé et borné (ou segment) tout ensemble de la forme

[a, b] = {x ∈ R, a � x � b} , (a, b) ∈ R2, a � b

➤ Intervalle ouvert

On appelle intervalle ouvert tout ensemble de la forme

]a, b[= {x ∈ R, a < x < b} , (a, b) ∈ R2, a < b

ou ] −∞, b[= {x ∈ R, x < b} , b ∈ Rou encore ]a,+∞[= {x ∈ R, a < x} , a ∈ Roù R2 = R × R est l’ensemble des couples de réels.

➤ Intervalle ouvert et borné

On appelle intervalle ouvert et borné tout ensemble de la forme

]a, b[= {x ∈ R, a < x < b} , (a, b) ∈ R2, a < b

➤ Intervalle semi-ouvert et borné

On appelle intervalle semi-ouvert et borné tout ensemble de la forme

[a, b[= {x ∈ R, a � x < b} , (a, b) ∈ R2, a < b

ou ]a, b] = {x ∈ R, a < x � b} , (a, b) ∈ R2, a < b

➤ Intervalle fermé

Par convention, tout ensemble de la forme

[a,+∞[= {x ∈ R, x � a} , a ∈ Rou ] −∞, b] = {x ∈ R, x � b} , b ∈ Rest considéré comme étant un intervalle fermé.

➤ Ensemble vide

L’ensemble, noté ∅, qui ne contient aucun nombre réel, est aussi un intervalle, appeléensemble vide.

➤ Singleton

On appelle singleton un ensemble ne contenant qu’un seul élément, et qui est donc de laforme {a}, où a est un nombre réel.

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➤ Intervalle

On appelle intervalle de R l’un des ensembles définis ci-dessus, ou bien R tout entier.

Un singleton est un intervalle fermé (le singleton {a} est donc assimilé à l’intervalle fermé[a, a]).

➤ Adhérence d’un intervalle

Soit I un intervalle de R. Son adhérence I est l’ensemble tel que :

• si I est un segment, alors I = I ;

• si I est de la forme ]a, b[ ou ]a, b] ou [a, b[, (a, b) ∈ R2, alors I = [a, b] ;

• si I est de la forme ]a,+∞[ ou [a,+∞[, a ∈ R, alors I = [a,+∞[∪ {+∞} ;• si I est de la forme ] −∞, a[ ou ] −∞, a], a ∈ R, alors I =] −∞, a] ∪ {−∞} ;• si I l’ensemble vide ∅, alors I = ∅.

2. Voisinage➤ Voisinage d’un point

On appelle voisinage d’un point a de R un sous-ensemble de R contenant un intervalleouvert de la forme ]a − η, a + η[, où η est un réel strictement positif et tel que η < a.

On peut étendre la notion de voisinage à +∞ ou −∞ ; ainsi, un voisinage de +∞ est une partiedeR contenant un intervalle ouvert de la forme ]x0,+∞[, où x0 est un nombre réel quelconque.De même, un voisinage de −∞ est une partie de R contenant un intervalle ouvert de la forme] −∞, x0[, où x0 est un nombre réel quelconque.

3. Les intervalles de R

Dans ce qui suit, a, b, x0 sont des réels tels que a < b. Le tableau suivant reprend lesdifférents types d’intervalles de R.

[a, b] Segment

]a, b[ Intervalle ouvert et borné

]a, b] Intervalle semi-ouvert et borné (ouvert à gauche, fermé à droite)

[a, b[ Intervalle semi-ouvert et borné (fermé à gauche, ouvert à droite)

∅ Ensemble vide

{a} Singleton

]x0, +∞[ Voisinage de +∞

[x0, +∞[

] − ∞, x0[ Voisinage de −∞

] − ∞, x0]

] − ∞, +∞[ R tout entier

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3 Limite d’une fonction en un point

1. Limite finie d’une fonction en un point

Soient f une fonction définie sur un intervalle I de R, à valeurs dans R, a un point de I,et � un réel.On dit que f admet pour limite (finie) � en a si, lorsque x devient très proche de a,

f (x) devient lui aussi très proche de �, ce qui se traduit mathématiquement par le fait quepour tout réel ε strictement positif, il existe un réel η strictement positif tel que :

∀ x ∈ I, 0 < |x − a| < η⇒ | f (x) − �| < εOn écrit : lim

x→af (x) = � ou lim

af = �.

Exemple

On considère la fonction qui, à tout x de ] − 1, 1[, associe√1 − x2. Alors :

limx→1

√1 − x2 = 0

➤ Notation 0+

Soient f une fonction définie sur un intervalle I de R, à valeurs dans R, et a un pointde I.On dit que f tend vers 0+ en a si, lorsque x devient très proche de a, f (x) tend vers

zéro, mais en restant positif, ce qui se traduit mathématiquement par le fait que pour toutréel ε strictement positif, il existe un réel η strictement positif tel que :

∀ x ∈ I, 0 < |x − a| < η⇒ 0 � f (x) < ε

On écrit : limx→a

f (x) = 0+ ou lima

f = 0+.

Lorsque +∞ est une borne de I, on dit que f tend vers 0+ en +∞ si, lorsque x devienttrès grand, f (x) tend vers zéro, mais en restant positif, ce qui se traduit mathématique-ment par le fait que pour tout réel ε strictement positif, il existe un réel A strictementpositif tel que :

∀ x ∈ I, x > A ⇒ 0 � f (x) < ε

On écrit : limx→+∞ f (x) = 0+ ou lim

+∞ f = 0+.

Lorsque −∞ est une borne de I, on dit que f tend vers 0+ en −∞ si, lorsque x devienttrès grand en valeur absolue, mais en restant à valeurs négatives, f (x) tend vers zéro,mais en restant positif, ce qui se traduit mathématiquement par le fait que pour tout réelε strictement positif, il existe un réel A strictement positif tel que :

∀ x ∈ I, x < −A ⇒ 0 � f (x) < ε

On écrit : limx→−∞ f (x) = 0+ ou lim−∞ f = 0+.

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Exemple

limx→0

x2 = 0+

On utilisera aussi la notation 0+ pour indiquer que l’on tend vers zéro par valeurs supérieures.

➤ Notation 0−

Soient f une fonction définie sur un intervalle I de R, à valeurs dans R, et a un pointde I.On dit que f tend vers 0− en a si, lorsque x devient très proche de a, f (x) tend vers

zéro, mais en restant négatif, ce qui se traduit mathématiquement par le fait que pourtout réel ε strictement positif, il existe un réel η strictement positif tel que :

∀ x ∈ I, 0 < |x − a| < η⇒ −ε < f (x) � 0

On écrit : limx→a

f (x) = 0− ou lima

f = 0−.Lorsque +∞ est une borne de I, on dit que f tend vers 0− en +∞ si, lorsque x devient

très grand, f (x) tend vers zéro, mais en restant négatif, ce qui se traduit mathématique-ment par le fait que pour tout réel ε strictement positif, il existe un réel A strictementpositif tel que :

∀ x ∈ I, x > A ⇒ −ε < f (x) � 0

On écrit : limx→+∞ f (x) = 0− ou lim

+∞ f = 0−.Lorsque −∞ est une borne de I, on dit que f tend vers 0− en −∞ si, lorsque x devient

très grand en valeur absolue, mais en restant à valeurs négatives, f (x) tend vers zéro,mais en restant négatif, ce qui se traduit mathématiquement par le fait que pour tout réelε strictement positif, il existe un réel A strictement positif tel que :

∀ x ∈ I, x < −A ⇒ −ε < f (x) � 0

On écrit : limx→−∞ f (x) = 0− ou lim−∞ f = 0−.

Exemple

limx→0

−x4 = 0−

On utilisera aussi la notation 0− pour indiquer que l’on tend vers zéro par valeurs inférieures.

Exemple

limx→0−

x3 = 0−

➤ Notation a+, a ∈ Ra étant un réel, la notation a+ signifie que l’on tend vers a par valeurs supérieures.

➤ Notation a−, a ∈ Ra étant un réel, la notation a− signifie que l’on tend vers a par valeurs inférieures.©

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2. Limite infinie d’une fonction en un point

Soient f une fonction définie sur un intervalle I de R, à valeurs dans R, et a un pointde I.On dit que f admet pour limite « plus l’infini (on note +∞) » en a si, lorsque x

devient très proche de a, f (x) devient très grand, ce qui se traduit mathématiquement parle fait que pour tout réel A strictement positif, il existe un réel η strictement positif telque :

∀ x ∈ I, 0 < |x − a| < η⇒ f (x) > A

On écrit alors : limx→a

f (x) = +∞ ou lima

f (x) = +∞.

On dit que f admet pour limite « moins l’infini (on note −∞) » en a si, lorsquex devient très proche de a, f (x) devient très grand en valeur absolue, mais en étant àvaleurs négatives, ce qui se traduit mathématiquement par le fait que pour tout réel Astrictement positif, il existe un réel η strictement positif tel que :

∀ x ∈ I, 0 < |x − a| < η⇒ f (x) < −A

On écrit : limx→a

f (x) = −∞ ou lima

f = −∞.

Exemple

limx→1+

1√x2 − 1

= +∞

3. Limite finie à droite (ou par valeurs supérieures)

Soient f une fonction définie sur un intervalle I de R, à valeurs dans R, a un point de I,et � un réel.On dit que f admet pour limite (finie) � à droite en a (ou encore, par valeurs supé-

rieures) si, lorsque x devient très proche de a, en restant plus grand que a, f (x) devientlui aussi très proche de �, ce qui se traduit mathématiquement par le fait que pour toutréel ε strictement positif, il existe un réel η strictement positif tel que :

∀ x ∈ I, 0 < x − a < η⇒ | f (x) − �| < εOn écrit : lim

x→a+f (x) = � ou lim

a+f = �.

Exemple

limx→1+

(2 +

√x − 1

)= 2

4. Limite finie à gauche (ou par valeurs inférieures)

Soient f une fonction définie sur un intervalle I de R, à valeurs dans R, a un point de I,et � un réel.On dit que f admet pour limite (finie) � à gauche en a (ou encore, par valeurs infé-

rieures) si, lorsque x devient très proche de a, en restant plus petit que a, f (x) devient luiaussi très proche de �, ce qui se traduit mathématiquement par le fait que pour tout réelε strictement positif, il existe un réel η strictement positif tel que :

∀ x ∈ I, −η < x − a < 0 ⇒ | f (x) − �| < εOn écrit : lim

x→a−f (x) = � ou lim

a−f = �.

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5. Limite infinie à droite (ou par valeurs supérieures)

Soient f une fonction définie sur un intervalle I de R, à valeurs dans R, et a un pointde I.On dit que f admet pour limite +∞ à droite en a (ou encore, par valeurs supérieures)

si, lorsque x devient très proche de a, en restant plus grand que a, f (x) devient très grand,ce qui se traduit mathématiquement par le fait que pour tout réel A strictement positif, ilexiste un réel η strictement positif tel que :

∀ x ∈ I, 0 < x − a < η⇒ f (x) > A

On écrit : limx→a+

f (x) = +∞ ou lima+

f = +∞.

On dit que f admet pour limite −∞ à droite en a (ou encore, par valeurs supérieures)si, lorsque x devient très proche de a, en restant plus grand que a, f (x) devient très granden valeur absolue, mais en étant à valeurs négatives, ce qui se traduit mathématiquementpar le fait que pour tout réel A strictement positif, il existe un réel η strictement positiftel que :

∀ x ∈ I, 0 < x − a < η⇒ f (x) < −A

On écrit : limx→a+

f (x) = −∞ ou lima+

f = −∞.

6. Limite infinie à gauche (ou par valeurs inférieures)

Soient f une fonction définie sur un intervalle I de R, à valeurs dans R, et a un pointde I.On dit que f admet pour limite +∞ à gauche en a (ou encore, par valeurs inférieures)

si, lorsque x devient très proche de a, en restant plus grand que a, f (x) devient très grand,ce qui se traduit mathématiquement par le fait que pour tout réel A strictement positif, ilexiste un réel η strictement positif tel que :

∀ x ∈ I, −η < x − a < 0 ⇒ f (x) > A

On écrit : limx→a−

f (x) = +∞ ou lima−

f = +∞.

On dit que f admet pour limite −∞ à gauche en a (ou encore, par valeurs inférieures)si, lorsque x devient très proche de a, en restant plus grand que a, f (x) devient très granden valeur absolue, mais en étant à valeurs négatives, ce qui se traduit mathématiquementpar le fait que pour tout réel A strictement positif, il existe un réel η strictement positiftel que :

∀ x ∈ I, η < x − a < 0 ⇒ f (x) < −A

On écrit : limx→a−

f (x) = +∞ ou lima−

f = +∞.

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4 Limite d’une fonction en +∞ ou −∞

1. Limite finie d’une fonction en l’infini

Soient f une fonction définie sur un intervalle de la forme [a,+∞[ de R, a ∈ R, et � unréel.On dit que f admet pour limite (finie) � en « plus l’infini (on note +∞) » si, lorsque

x devient très grand, f (x) devient très proche de �, ce qui se traduit mathématiquementpar le fait que pour tout réel ε strictement positif, il existe un réel « seuil », A, strictementpositif tel que :

∀ x ∈ [a,+∞[, x > A ⇒ | f (x) − �| < εOn écrit alors : lim

x→+∞ f (x) = � ou lim+∞ f = �.

Si f est définie sur un intervalle de la forme ]−∞, a] de R, a ∈ R, et si � désigne encoreun réel, on dit que f admet pour limite (finie) � en « moins l’infini (on note −∞) »si, lorsque x devient très grand en valeur absolue, mais en étant à valeurs négatives, f (x)devient très proche de �, ce qui se traduit mathématiquement par le fait que pour toutréel ε strictement positif, il existe un réel A, strictement positif tel que :

∀ x ∈ ] − ∞, a], x < −A ⇒ | f (x) − �| < εOn écrit alors : lim

x→−∞ f (x) = � ou lim−∞ f = �.

Exemple

limx→+∞

(1 − 1√

x2 − 1

)= 1

2. Limite infinie d’une fonction en plus l’infini

Soit f une fonction définie sur un intervalle de la forme [a,+∞[ de R, a ∈ R.On dit que f admet pour limite +∞ en « plus l’infini » si, lorsque x devient très

grand, f (x) devient lui aussi très grand, ce qui se traduit mathématiquement par le faitque pour tout réel B strictement positif, il existe un réel « seuil », A, strictement positiftel que :

∀ x ∈ [a,+∞[, x > A ⇒ f (x) > B

On écrit alors : limx→+∞ f (x) = +∞ ou lim

+∞ f = +∞.

On dit que f admet pour limite −∞ en « plus l’infini » si, lorsque x devient trèsgrand, f (x) devient très grand en valeur absolue, mais en étant à valeurs négatives, cequi se traduit mathématiquement par le fait que pour tout réel B strictement positif, ilexiste un réel « seuil », A, strictement positif tel que :

∀ x ∈ [a,+∞[, x > A ⇒ f (x) < −B

On écrit alors : limx→+∞ f (x) = −∞ ou lim

+∞ f = −∞.

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3. Limite infinie d’une fonction en moins l’infini

Soit f une fonction définie sur un intervalle de la forme ] −∞, a] de R, a ∈ R.On dit que f admet pour limite +∞ en « moins l’infini » si, lorsque x devient très

grand en valeur absolue, mais en étant à valeurs négatives, f (x) devient lui aussi trèsgrand, ce qui se traduit mathématiquement par le fait que pour tout réel B strictementpositif, il existe un réel réel A, strictement positif tel que :

∀ x ∈ ] −∞, a], x < −A ⇒ f (x) > B

On écrit alors : limx→−∞ f (x) = +∞ ou lim−∞ f = +∞.

On dit que f admet pour limite −∞ en « moins l’infini » si, lorsque x devient trèsgrand en valeur absolue, en étant négatif, f (x) devient aussi très grand en valeur absolue,en étant négatif, ce qui se traduit mathématiquement par le fait que pour tout réel Bstrictement positif, il existe un réel A, strictement positif tel que :

∀ x ∈ ] −∞, a], x < −A ⇒ f (x) < −B

On écrit alors : limx→−∞ f (x) = −∞ ou lim−∞ f = −∞.

4. Forme indéterminée

On appelle forme indéterminée une limite que l’on ne sait pas déterminer ; cela cor-respond donc à des quantités ne l’on peut pas quantifier de façon exacte, comme, parexemple, le quotient de +∞ avec +∞.

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5Propriétés des limitesOpérations sur les limites

1. Propriétés des limites➤ Unicité de la limite

Soient f une fonction définie sur un intervalle I de R, à valeurs dans R, et a dans I. Si fpossède une limite en a, celle-ci est unique.

• Soient f une fonction définie sur un intervalle I de R, à valeurs dans R, a un point deI, et � dans R.

Alors, si f est définie dans un voisinage à gauche de a, et dans un voisinage à droitede a :

limx→a

f (x) = � ⇔ limx→a+

f (x) = limx→a−

f (x) = �

• Soient f une fonction définie sur un intervalle I de R, à valeurs dans R, et a dans I ; met M sont deux réels. Alors :

– si limx→a

f (x) < M, il existe un voisinage de a tel que, pour tout x de ce voisinage :

f (x) < M

– si limx→a

f (x) > m, il existe un voisinage de a tel que, pour tout x de ce voisinage :

f (x) > m

➤ Limites et comparaison

Soient f et g deux fonctions définies sur un intervalle I de R, à valeurs dans R, et a dansI ; m et M sont deux réels. Alors, si f et g ont des limites finies en a, et s’il existe unvoisinage V de a tel que, pour tout x de ce voisinage,

f (x) � g(x)

on a : limx→a

f (x) � limx→a

g(x)

➤ Limites et minoration

Soient f et g deux fonctions définies sur un intervalle I de R, à valeurs dans R, et adans I. S’il existe un voisinage de a tel que, pour tout x de ce voisinage,

f (x) � g(x)

et si, de plus, limx→a

g(x) = −∞alors : lim

x→af (x) = −∞

➤ Limites et majoration

Soient f et g deux fonctions définies sur un intervalle I de R, à valeurs dans R, et a dansI. S’il existe un voisinage de a tel que, pour tout x de ce voisinage, f (x) � g(x), et silimx→a

g(x) = +∞, alors :

limx→a

f (x) = +∞

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Lim

ites

➤ Théorème des gendarmes

Soient f et g et h trois fonction définies sur un intervalle I de R, à valeurs dans R, et adans I ; � est un réel. S’il existe un voisinage de a tel que, pour tout x de ce voisinage,f (x) � h(x) � g(x), et si, de plus, lim

x→af (x) = lim

x→ag(x) = �, alors : lim

x→ah(x) = �

2. Opérations sur les limites➤ Limite d’une somme de fonctions

Soient f et g deux fonctions définies sur un intervalle I de R, à valeurs dans R, et adans I ; � et �′ sont deux réels finis. Alors :

limx→a

f (x) limx→a

g(x) limx→a

(f (x) + g(x)

)� �′ � + �′

� +∞ +∞� −∞ −∞

+∞ +∞ +∞−∞ −∞ −∞+∞ −∞ Forme indéterminée

➤ Limite d’un produit de fonctions

Soient f et g deux fonctions définies sur un intervalle I de R, à valeurs dans R, et adans I ; � et �′ sont deux réels. Alors :

limx→a

f (x) limx→a

g(x) limx→a

f (x) g(x)

� �′ � �′

�, avec � > 0 +∞ +∞�, avec � > 0 −∞ −∞�, avec � < 0 +∞ −∞�, avec � < 0 −∞ +∞

0 +∞ Forme indéterminée0 −∞ Forme indéterminée

➤ Limite d’un quotient de fonctions

Soient f et g deux fonctions définies sur un intervalle I de R, à valeurs dans R, et adans I ; � et �′ sont deux réels. Alors :

limx→a

f (x) limx→a

g(x) limx→a

f (x)g(x)

� �′, avec �′ � 0�

�′

� +∞ 0

� −∞ 0

�, avec � > 0 0+ +∞�, avec � > 0 0− −∞�, avec � < 0 0+ −∞�, avec � < 0 0− +∞

+∞ +∞ Forme indéterminée

+∞ −∞ Forme indéterminée

−∞ +∞ Forme indéterminée

−∞ −∞ Forme indéterminée©Dun

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6 Notations de Landau

1. Négligeabilité

������

Soient f et g deux fonctions définies sur un intervalle I de R, à valeurs dans R, et adans I.

On suppose que g ne s’annule pas dans un voisinage de a. On dit que f est négligeabledevant g au voisinage de a si

limx→a

f (x)g(x)

= 0

On note alorsf (x) =

x→ao (g(x)) ou f =

ao (g)

On dit que f est un « petit o » de g au voisinage de a.

La notation « petit o » , demême que la notation « grandO » , qui sera vue plus loin, est appeléenotation de Landau, en hommage au mathématicien Edmund Landau1. Leur paternité estvisiblement assez controversée, et reviendrait, a priori, à Paul Bachmann2.

Exemple

On considère les fonctions f et g définies, pour tout réel x, par

f (x) = x2 , g(x) = x4

Alors, comme limx→+∞

f (x)g(x)

= limx→+∞

1x2= 0, on en déduit : f =

+∞o(g).

Pour traduire le fait qu’une fonction f possède une limite nulle en a, a ∈ R, ou, éventuelle-ment, a = +∞ ou a = −∞, on écrit aussi :

f (x) =x→a

o(1)

2. Domination

������

Soient f et g deux fonctions définies sur un intervalle I de R, à valeurs dans R, et adans I. On suppose que g ne s’annule pas dans un voisinage de a, sans, pour autant,que g(a) soit non nul.

1. Edmund Georg Hermann Landau (1877-1938), mathématicien allemand, spécialiste de théorie desnombres.2. Paul Bachmann (1837-1920), mathématicien allemand lui aussi, et également spécialiste de théorie desnombres.

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