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Université Rennes 2 Haute Bretagne Année universitaire 2009/2010 Master professionel Créateur de produits multimédia, artistiques et culturels sous la direction de Pierre Braun Ombeline Bredow

mémoire 2010

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Mémoire de fin d'étude

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Université Rennes 2 Haute Bretagne

Année universitaire 2009/2010Master professionel Créateur de produits multimédia, artistiques et culturels sous la direction de Pierre Braun

Ombeline Bredow

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Cet objet est comme une goutte d’eau. Il a grandi, s’est alimenté, et a voyagé.Ce mémoire est le point critique d’une goutte d’eau.Temps d’un instant où la goutte d’eau prend forme.Ou la chrysalide se transforme en imagoOu l’informe se consolide pour devenir forme.Ce mémoire est mon point critique.

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Partie 1 IMAGINER // ART 1. Le point critique de l’eau p. 8 à 20

1.1. Humeur aqueuse 1.2. Le point critique 1.3. L’eau

2. «Illustrer» un texte p. 21 à 25

2.1. Blocs de glace transpercés et suspendus 2.2. Illustrer « De l’eau » Francis Ponge - Exemple du site www.perte-de-temps.com - Hypertexte / hypermédia

1. Etude d’opportunité et analyse fonctionnelle de projets p. 27 à 30

1.1. Etude préparatoire : le site des archives municipales de Rennes 1.2. Etude préparatoire : Projet de muséographie « la maison de l’eau »

2. L’étude détaillée // Proposer des solutions p. 30 à 41

2.1. Propositions pour le site Web des archives municipales de Rennes 2.2. Propositions muséographiques pour la maison de l’eau

3. Conceptions techniques et artistiques de projets p. 42 à 53

3.1. Concevoir des outils de communication 3.2. Réaliser un site Internet pour une galerie d’art contemporain 3.3. Réaliser des sites pour des réseaux du monde 3.4. Manifestation artistique sur Internet: La fiction « Google Pulp »

INTRODUCTION p.7

Partie 2 REALISER // ARTS APPLIQUES

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1. Développer un projet de création d’entreprise p.55 à 70

1.1. Un projet, des convictions : E-mages 1.2. La réalisation d’une étude de marché 1.3. Mise en place d’une campagne de démarchage 1.4. Réaliser un plan de trésorerie et un compte de résultat 1.5. Choisir et écrire des statuts juridiques 1.6. Mise en place d’une stratégie d’entreprise à 1, 3 et 5 ans

2. Conduire des projets artistiques, culturels et multimédia p.71 à 89

2.1. Diffuser et promouvoir l’art contemporain p.71 et 72

- Organiser des manifestations artistiques - développer des projets avec des artistes - Collaborer avec des commissaires d’expositions - Manager une équipe de montage

2.2. Chef de projet d’un web documentaire p.72 à 89

- Consommer le web autrement - Le projet: « A la découverte du Nyamakala» - Réalisation des prémaquettes - Collection et production de la matière - Médiatrice de l’information et de la conception des outils - Pourquoi un chef de projet multimédia est nécéssaire à la conception d’un web documentaire

ANNEXES p.95 à 99

MEDIAGRAPhIE p.93

CONCLUSION p.91

Partie 3 ENTREPRENDRE // PROJETS

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« Lorsque tu ne sais pas où tu vas, regarde d’où tu viens. » Proverbe Africain

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INTRODUCTION

Il est temps après six ans d’études, d’expériences et de formations professionnelles de faire un point. Ce mémoire sera donc mon point critique. Ces six années d’apprentissage vont prendre forme en un et seul objet. C’est le moment de me lancer, d’appliquer les connaissances que j’ai acquises et de contribuer au développement d’une entreprise.

Ce mémoire est un bilan de mes compétences actuelles, vous y trouverez ce que j’ai fait (Imaginer), ce que je sais faire (réaliser) et ce que je veux faire (entreprendre). La première pièce du puzzle « imaginer », vous plongera dans mes réalisations et préoccupations artistiques qui ont modelé mon travail jusqu’à aujourd’hui. C’est la partie « onirique » de ce mémoire. J’imagine, je développe, je mets une image, un dessin sur des mots ou mets en scène ma réflexion. C’est l’idée, l’avant projet. La pièce « Réaliser » va vous démontrer mes aptitudes d’analyses. Vous y trouverez des recherches touchant au graphisme, à la réalisation de prémaquettes et à l’étude détaillée de projets. Et pour finir, la troisième pièce du puzzle (sûrement pas la dernière) « entreprendre » va vous exposer mes compétences à conduire, mener un projet que ce soit la création d’une entreprise ou la production d’un web documentaire.

Ces trois actions « Imaginer, réaliser, entreprendre » sont aussi les étapes de la conception d’un projet. L’imagination, c’est la création, l’innovation. La réalisation, c’est l’aspect technique et financier. Entreprendre, c’est ce qui résulte, c’est l’envie, la volonté et le courage de s’investir, de s’engager résolument. C’est mener une équipe, une idée, un projet de bout en bout et le développer avec convictions.

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PARTIE 1/ IMAGINER // ART «C’est près de l’eau que j’ai le mieux compris que la rêverie est un univers en émanation. Si je veux étudier la vie des images de l’eau, il me faut donc leur rendre leur rôle dominant à la rivière et aux sources de mon pays.» (Bachelard,1942, L’ eau et les rêves »)

1.Le point critique de l’eauL’élément eau est multipliable et

divisible: la goutte d’eau est le singulier de l’eau. L’eau est son pluriel. Pour l’eau, sa division et sa multiplication sont ses opérations les plus fréquentes, son passage de l’unique au multiple. La goutte d’eau recherchera toujours son multiple afin de se dissoudre, c’est le cycle de sa vie.

Elle est en recherche permanente d’elle-même.L’eau est instinctive. Elle se divise, se sépare, s’infiltre, contourne et avance. Elle s’auto-aimante. Elle peut détruire ou donner la vie. Elle est à la fois disparition et apparition. L’eau est la vie, la goutte d’eau est la mort de l’eau. Sans eau, il n’y a pas de vie. La goutte d’eau évoque le manque, l’insuffisance et l’aridité.

L’eau peut être l’infiniment petit tout comme l’infiniment grand. Mais à quel moment peut-on dire que l’eau devient une et seule goutte d’eau ?

La glace fixe cet instant tout comme la photographie le fait avec l’image. Mais la libération de l’élément éphémère reste un des moments les plus intriguant, cet instant est nommé Point critique. C’est l’Instant où l’eau se sépare du multiple, du plein pour devenir unique, abandonné au vide, à la pesanteur et au singulier formel.

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1.1. Humeur aqueuse

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Le geste est toujours identique : je dépose une goutte d’eau à l’aide d’une pipette sur l’image d’un œil provenant de la publicité, des magazines populaires…L’eau a un effet grossissant qui donne à l’image du relief. On peut parler de cyclope, de « friandise cannibale » (cf annexe n° 1) ou « d’inquiétante étrangeté» (expression Freudienne).

L’acte de déposer une goutte d’eau sur l’image d’un œil n’est pas anodin.L’œil est la partie la plus sensible du corps, elle est quasi « sacrée », on n’y touche peu. L’œil évoque parfois la fascination mais si l’on commence à le déformer il devient une partie déroutante, monstrueuse. Trancher l’œil comme Buñuel le fait est très efficace. Cet acte de trancher est monstrueusement esthétique. Cette série de photo est une série de « trompe œil ». Aucune photo n’est retouchée. Je montre ce que l’on ne voit pas.

Dans son livre « Ce que nous voyons, ce qui nous regarde », Georges Didi-Huberman affirmait que ce que nous voyons ne vaut – ne vit – que par ce qui nous regarde. Didi Huberman a écrit ce livre en 1992 pour parler de l’expérience visuelle de l’art et de la simplicité apparente des œuvres minimalistes de 1960 (Donald Judd, Robert Morris ou Tony Smith).

« L’image est une création pure de l’esprit. Elle ne peut naître d’une

comparaison mais du rapprochement de deux réalités plus ou moins

éloignées...» (P. Reverdy)

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« Il est significatif que Redon, artiste contemplatif, se définisse par l’œil non par la main. L’objectivation de l’œil dans son œuvre suggère également l’idée de l’expérience formatrice du voyeur qui observe le monde… En image cette idée s’exprime par les différentes têtes flottantes aux yeux grands ouverts, tandis qu’une autre, à terre, noire et vue de profil, semble être celle ou tout ce fantasme se produit. » (Milly Heyd, 1992, Note sur le symbolisme d’Odilon Redon : deux formes de fragmentation corporelle).

Ici, l’eau, l’humeur aqueuse donne une forme de globe oculaire à l’image. L’image voit. Elle possède son propre regard et nous observe. C’est « l’inquiétante étrangeté ».L’humeur aqueuse est le liquide transparent qui, avec le corps vitré, maintient la pression intraoculaire et la forme du globe oculaire. C’est un liquide à faible viscosité, dépourvu d’éléments figurés du sang, continuellement filtré et renouvelé. L’humeur aqueuse est composée de 99,6 % d’eau. (Source : Wikipédia)

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L’œil que ce soit dans le travail d’Odilon Redon ou dans les écrits de Georges Bataille, possède un puissant symbolisme. C’est la fragilité, le savoir, l’identité, l’organe « intouchable ». Tout le monde se rappelle de la scène mythique du chien andalou de Buñuel où un œil est tranché par une lame de rasoir. Georges Bataille va même plus loin, et définit l’œil de « friandise cannibale ».

« Les matériaux tu ne les possèdes pas. Ils vont

plutôt bosser à ta place et faire leur dessin tout seul »

Dewar et Gicquel

Projection de cette oeil sur un mur de 2m par 3m.

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On distingue cinq propriétés de l’eau (propriétés que met en avant Florence De Meredieu dans « Histoire matérielle et immatérielle de l’art moderne »)

Sa puissance métaphorique, c’est-à-di-•re sa capacité à nous faire « imaginer, rêver » par ses formes sinueuses, sa pesanteur, ses courbes, sa transparence... Dans cette partie du texte F. De Meredieu fait référence

1.3. L’eau

Plus simplement le point critique est la transition de phase. C’est le moment où la glace devient eau, où l’eau devient vapeur…Mais le point critique est aussi le moment où tout va se bousculer et s’écrouler. C’est la Seine gelée qui se liquéfie et emporte tout sur son passage (G.Bataille, 1929, la débacle).

« Chaque corps chimique possède un « point critique » caractérisé par une température critique, une pression critique, et une masse volumique (ou un volume massique) critique. Un corps réunissant ces trois conditions dites critiques de température, de pression, et de masse volumique est dit en « état critique ». (Source : http://dictionnaire.sensagent.com)

1.2. Le point critique

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aux aquarellistes et à leur fac-ture mais de nombreuses œuvres contemporaines et installations peuvent être considérées aujourd’hui comme «esthétiquement aqueu-ses». Je pense notamment à Sigmar Polke, Pei Ming ou même Vincent Mauger et ses « coraux ».

Sa faculté à se dissoudre •permettant la préparation de maté-riaux tel la peinture … Sa capacité à laver, humidifier … Mais c’est également son « intervention phy-sique » dans la vie : fontaine, aqua-rium (le projet de « lampe aquarium » de P.Sorin), les jets d’eau (la fontaine Stravinsky de Tinguely et Nicky de St phalles).

L’eau comme force motrice. •Prenons maintenant l’exemple de Bill Viola ou chacune de ses vidéos est une expérimentation de la force de l’eau ou du feu. Tout comme Leandro Ehrlich jouant avec la pesanteur de l’eau (dans sa pho-tographie « the swimming pool ») ou comme Bataille définissant la débâcle dans la revue document.

Sa propriété unique de chan-•gement d’aspect : liquide, vapeur, glace, buée, goutte d’eau… tant expérimentée par le Land art et en particulier Goldworthy qui tra-vaillait la nuit afin de s’adapter aux contraintes de température.

Sa fonction vitale pour l’hom-•me. Le corps humain est composé de 60 % d’eau (le nourrisson 70%).

Vidéo de la décomposition d’une goutte d’eau

L’eau permet « d’entretenir » son corps (humeur aqueuse…). 70 % de la terre est recouverte d’eau (97% d’eau salé et 3% d’eau douce). Les légumes sont composés à plus de 80 % d’eau. Il faut 10 Litres d’eau pour fabriquer 1 L d’es-sence et 1000kg d’eau pour produire 1kg de pommes de terre...

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2.Illustrer Les textes m’ont toujours servi de support dans mes réflexions artistiques. En

voici deux: «la débacle» de G. Bataille et «De l’eau» de F. Ponge. (cf. Annexe 2 et 3)

« Alors pourquoi la neige ? Continua le maître. Parce que

c’est un poème, une calligraphie, une

peinture, une danse et une musique tout à la fois » (Fermine, 1999, «

Neige »)

2.1. Blocs de glace transpercés et suspendus

Cette installation éphémère comprend 6 blocs de glace d’environ 40 kg. Tous sont transpercés par une chaine puis suspendus au plafond. Cette installation dure une journée et une nuit. Les blocs de glace sont laissés là, bruts. Ils fondent, deviennent transparents. J’apporte et je montre en direct la matière première qui est l’eau, la glace en train de fondre. Je montre un phénomène. Un tapis de plusieurs boites de conserve de tailles différentes est placé au sol afin d’évoquer comme une fuite d’eau. Après 1 heure, 2 heures d’attente, une mélodie commence à se jouer. La mélodie évolue, s’accélère selon la fonte des glaces. Une débâcle lente, perçante, a lieu. L’installation devient une clepsydre et un aquaphone. L’objectif n’est pas de calculer réellement le temps mais d’émettre une sensation de temps par la disparition ou plutôt la transformation de la glace en un élément liquide et sonore. La glace font-elle plus vite que notre vie ? On se demande si la pièce a une fin, combien de temps elle dure, pourquoi… La vue, l’ouïe, le toucher sont mis à contribution. La pièce étant étroite, une sensation de froid nous envahit puis quelques frissons parcourent notre corps. Les blocs de glace suspendus seulement à un crochet peuvent s’effondrer à tout moment et se briser. L’expérience et la confrontation sont physiques.

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« La condition de l’eau est l’horizontalité, la condition de la sculpture est la verticalité. Lever l’eau est un moment poétique. La condition de l’eau est d’être informe, la condition de la sculpture est la forme. Donner une forme à l’eau est un moment poétique. La condition de l’eau est la fluidité, la mutation, la condition de la sculpture est la solidité, la permanence. Donner de la solidité à l’eau est un moment poétique… » ( Giuseppe Penone, 1976, « Respirer l’ombre »)

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IMAGINERLa débâcle est selon Bataille, un phénomène naturel nécessaire amenant le chaos, les cataclysmes, le dégel permettant de libérer la vie (« les relations humaines »), la culture étouffée, stagnante, gelée dans « l’épaisse glace industrielle ». La débâcle est la seule solution pour Bataille de ne plus rester immobile, de revenir à notre « état naturel », de supprimer toutes ces choses qui nous formatent, nous emprisonnent dans des carcans de pensées et dirigent notre vie… C’est un phénomène naturel. Ce texte de Bataille est étroitement lié à mon travail personnel. Dans chacune de mes « expériences esthétiques », je cherche la limite. Limite entre stabilité, régularité et chute, chaos, destruction. Cette juste limite est la débâcle. Ce moment où tout s’inverse, où le monde devient destruction, chaos afin de mieux renaître en détruisant tout ce qui existait. C’est dans la revue document n°7 parue en 1929 que Georges Bataille explique ce terme de « débâcle ». Il accompagne sa pensée d’une photo de la Seine gelée, datant de l’hiver 1870-1871.

2.2. Illustrer « De l’eau » Francis Ponge

F. Ponge (1899-1988) était un poète contemporain, auteur de l’ouvrage « Le parti-pris des choses » qui regroupent quelques trente deux « poèmes en prose ». Le texte que j’ai choisi de F. Ponge pour mon projet est « De l’eau » (cf. Annexe 3). Dans ces textes, F. Ponge s’emploie à utiliser la même méthodologie. Il commence par définir l’élément choisi. Ici, c’est l’eau mais il s’interroge aussi sur la nature d’éléments plus incongrus tels que l’huitre, le savon... Tous les poèmes du « Parti pris des choses » s’apparentent à des fables. Dans un premier temps, il relate une « définition

« L’hypertexte permet d’exprimer ce qu’il est impossible de signifier sur du papier : le hasard, le chaos, l’évanescence, la coïncidence... »

(Mark Amerika)

description » de la chose. Il la situe (« Plus bas que moi, tou-jours plus bas que moi... »), la décrit narrativement (« elle est blanche, informe, fraiche... ») et ensuite la met en situation seule, avec d’autres objets ... (« l’eau m’échappe...me file entre

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les doigts »). L’eau devient une personne: Il lui associe un caractère, la définit, défi-nit ses attributs. Elle est rebelle, inquiète, vicieuse, rusée, rapide, amorphe, informe, hystérique...

Tout l’enjeu de ce projet est donc de produire plastiquement ces impressions, de retraduire ce poème de manière contemporaine avec les nouveaux moyens numériques mis à disposition. J’ai tenté de lui donner une nouvelle dimension, un nouveau mode de lecture.Le lecteur doit se balader dans le texte, le découvrir, se l’approprier. Le lecteur, l’internaute doit devenir l’auteur d’où l’utilisation d’interactivité, d’hyperlien, d’hypermédia…

Dans le texte de F. Ponge, la place des phrases n’a pas réellement d’importance et de sens. Chaque phrase peut être lue à part et prise pour elle-même. Les mots se mélangent.

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IMAGINER

« La révolution numérique est une révolution de

l’accès aléatoire » Grahame Weinbren

- Exemple du site www.perte-de-temps.com

L’idée de me réapproprier un poème m’est venue d’un site découvert sur Internet: www.perte-de-temps.com. Ce site entièrement en Flash a été conçu par Julie Potvin, directrice artistique free lance. Cette illustration animée « l’Horloge » a remporté de nombreux prix.La base de son animation consiste à reprendre un poème de Charles Baudelaire « l’horloge » qu’elle met « en image ». Le texte devient interactif habillé par une sonorité profonde et lancinante. Une charte graphique est conservée tout le long de l’animation. La typographie est réinventée et est mise au service du sens. La notion de temps est représentée à la fois par l’image d’une horloge ou pendule (qui sert de lien entre chaque page), par le défilement des chiffres, par des battements d’un cœur (« pulsations restantes »). Les lettres flottent et les lignes sont sinueuses. L’apparition des images et du texte se font de manière progressive. C’est l’interactivité, la participation du spectateur à la progression de l’animation qui donne une toute autre dimension à cet œuvre multimédia.

- hpertexte / hypermédia

aléatoires des mots et des vers. L’élément conceptuel à la base de toute forme d’art numérique, comme de tout poème dadaïste, est l’instruction.

L’histoire de l’art numérique a suivi de très près l’histoire de mouvements ar-tistiques (Dada, Fluxus et l’art concep-tuel). Prenons l’exemple de la poésie Dadaïste qui repose sur des variations

Un nouveau mode de lecture a révolution-né le livre, internet et l’art numérique. Ce sont des formes hybrides comprenant du texte, de l’image et du son que l’utilisateur peut manipuler. L’hypertexte est « un système contenant des documents liés entre eux par des hy-perliens permettant de passer automatique-ment (en pratique grâce à l’informatique) du document consulté à un autre document lié. Un document hypertexte est donc un docu-ment qui contient des hyperliens. » (Source Wikipédia) L’hypermédia contient des documents so-nores, vidéos... C’est à la fois un nouveau support, un nouveau média et un nouveau moyen d’exprimer des idées. Il existe déjà des fictions hypertextuelles - comme celle de Michael Joyce : «After-noon» - dans lesquelles le lecteur joue un rôle essentiel.Avec l’hypertexte, la littérature peut trou-ver un nouveau souffle. En dépassant les contraintes et les limites liées au livre, la littérature hypertextuelle révolutionne jusqu’aux notions mêmes d’auteur, de lec-teur, d’œuvre et de littérature.

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REALISER

1.1. Etude préparatoire : le site des archives municipales de Rennes

« Vouloir arriver, c’est avoir fait la moitié du chemin. »

proverbe Africain

1.L’ étude d’opportunité et l’analyse fonctionnelle de projetsL’étude du projet comprend toutes les étapes préparatoires nécessaires au

lancement du projet. C’est la partie indispensable pour appréhender la demande, proposer un projet pertinent (susceptible d’être choisi) et correspondant aux attentes du commanditaire.

L’étude d’opportunité est essentielle. Elle permet de définir si le projet est viable. On y définit le périmètre du projet, son contexte et les utilisateurs concernés. C’est grâce à cette étude que l’on peut définir les contraintes et les besoins du projet. L’analyse fonctionnelle des besoins permet ainsi de dégager les fonctionnalités nécessaires à la réalisation du projet. Un cahier des charges est alors établi.

Dans le cadre d’un projet de site Internet pour les archives municipales de Rennes, il fallait établir un cahier des charges complet afin de définir les besoins réels et les enjeux d’un tel site, ainsi que les contraintes à prendre en compte. Aujourd’hui, il faut être et paraitre sur Internet, c’est le média de l’information et de

PARTIE 2 REALISER // ARTS APPLIQUES

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la communication incontournable de toute structure qui veut se développer, exister et se montrer dynamique. Internet va permettre aux archives municipales de Rennes de centraliser les informations et de les rendre facilement accessibles aux internautes. Le site des archives municipales, pour être un site catalyseur, doit être un site riche d’échanges, de recherches documentaires hétéroclites et d’actualités journalières sur la ville de Rennes.L’objectif est de permettre un accès simple et facile aux archives de Rennes. Tout internaute doit pouvoir faire ses propres recherches dans le fond documentaire des archives sans passer par l’administration. La numérisation des documents et l’accès simple, rapide, ergonomique permettra de toucher un public plus large tel des enseignants, des chercheurs, ou des enfants. Les documents doivent pouvoir être téléchargeables au format PDF afin de permettre aux concernés de les réutiliser lors de colloques par exemple.A l’heure où les forums de discussions et les espaces communautaires sont largement répandus et connaissent des pics de fréquentation, notamment pour le site «généalogie.com», il nous a semblé important d’intégrer au sein du site un espace de discussions et d’échanges. Pour répondre à ces objectifs, notre groupe (Sonya Toper, Fréderic Daygue et moi) a proposé le développement

« Il nous a semblé important d’intégrer au sein du site un

espace de discussions et d’échanges. »

d’outils performants et d’un site ergono-mique avant tout afin de toucher un public le plus large possible (universitaires, cher-cheurs, enseignants…).

Voici les 6 points que nous avons développés lors de nos recherches :

Un moteur de recherches performant •et bien référencé

Une fenêtre de visualisation des •documents pensée comme un véritable espace de travail

Le téléchargement de supports •pédagogiques utilisables en cours (PDF).

Une partie communautaire pour •favoriser l’échange et le partage des informations entre internautes

Une page de profil personnalisable •pour chaque internaute enregistré

Des jeux interactifs et ludiques •pour les plus jeunes afin d’apprendre en s’amusant.

La partie « recherches » est un moteur de recherches avancées performant qui per-met une exploration efficace des archives de Rennes. Les documents sont entière-ment manipulables comme un vrai livre afin d’en faciliter la lecture.La fenêtre de visualisation des documents se présente comme un véritable espace

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« Des modules d’outils offrent la possibilité de

manipuler le document à sa convenance »

Le site sera réalisé en PHP5 (voir PHP6) afin d’avoir à disposition un serveur administré et actualiser le site.

REALISERde travail (possibilité d’ajouter des commentaires, des tags, d’imprimer, télécharger les documents). Des modules d’outils offrent la possibilité de manipuler le document à sa convenance (zoom, rotation, déplacement, luminosité, contraste..). L’espace de recherche est directement accessible via le forum et une page de profil commune. En effet l’utilisateur peut se créer un compte et une page de profil personnalisable (avatar, description, tag…). L’inscription donne accès à différentes options aussi bien dans la recherche que sur le Forum. Par exemple lorsque l’internaute rentre ses identifiants il peut retrouver toutes ses recherches, son album, et ses commentaires. Il a la possibilité d’intervenir sur le forum selon les sections et les groupes de discussions, et il peut également rentrer en contact avec d’autres utilisateurs en leur envoyant un mail. L’album de chaque utilisateur est public. Une personne qui ne souhaite pas s’enregistrer aura un accès libre au service de recherches mais elle ne pourra pas enregistrer ses recherches ni intervenir sur le forum.

Aucune connaissance en programmation est nécessaire pour actualiser le site. La mise à jour se fera via une interface web par le biais de formulaires. La base de données sera gérée sous MySQL. Des feuilles de style (CSS) seront nécessaires pour la mise en forme du site.Le site sera compatible avec tous les navi-gateurs les plus connus (internet explorer, mozilla firefox, Opéra, Safari…).

1.2. Etude préparatoire : Projet de muséographie « la maison de l’eau » Romain Derrien, Fréderic Daygue et moi-même avons proposé un concept de muséographie suite à l’appel à projet concernant « la maison de l’eau », ancienne usine Carcabal à Oloron Sainte Marie. Olo-ron Sainte Marie est situé dans le départe-ment des Pyrénées Atlantique près de Pau et de la frontière espagnol.

Contexte de la demande : « L’eau •porteuse de vie et carrefour des énergies

La ville d’Oléron a pour ambition de créer un véritable pôle autour de l’eau afin de développer l’offre touristique et l’écono-mie locale. Pour cela, après l’incendie de l’usine Carcabal, ils veulent transformer ce lieu en une maison de l’eau qui serait à la fois un espace administratif, un lieu d’expo-sition, un restaurant gastronomique, un bar, un espace pour les partenaires, et surtout un lieu à vocation pédagogique. La maison de l’eau fait 2100m2 et compte un étage et un sous sol (R-1). Au premier étage se trouve tout ce qui concerne l’administration et le restaurant. Au rez-de-chaussée, on

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« L’eau irrigue le territoire comme le sang irrigue le

corps »

Oloron sainte Marie a un héritage archi-tectural très fort. Le site se trouve dans un lieu naturel : Les cours d’eaux environ-nants, nombreux, enrichissent le départe-ment en magnifiques paysages. Les Ga-ves, ces ruisseaux torrentueux qui arrivent des montagnes ont créé, avec l’érosion des vallées et sont aussi à l’origine d’une grande richesse halieutique. La contrainte première est donc d’ordre architectural et paysager. Il est nécessaire de garder cette identité et ces perspectives environne-mentales, éducatives et culturelles.Le bâtiment existant doit donc conserver son volume et sa silhouette. Notre projet doit le mettre en valeur et lui redonner une identité forte. Le lieu devra également être adapté à des groupes et surtout à des scolaires. Il est également demandé de créer des thématiques afin de faciliter la visite. Les thèmes abordés seront les suivants : « eau et imaginaire », « passer de l’eau à la terre », « l’eau en Béarn », « la nature de l’eau » et « l’écosystème ».

trouve l’accueil, la boutique, le bar, l’exposi-tion temporaire, la salle de conférence et les réserves. Le sous-sol est dédié à l’exposi-tion permanente.On nous demande donc d’élaborer un programme d’aménagement d’accueil et de scénographie de ce lieu si caractéristique.

Cahier des charges / Contraintes •

2.L’ étude détaillée Suite à une étude préparatoire

approfondie et à la réalisation du cahier des charges, l’étude préparatoire à la réalisation d’un projet doit présenter une maquette ou un prototype afin que le commanditaire soit convaincu que la solution retenue corresponde à ses attentes.

Propositions d’arborescences •du site des archives de Rennes

L’arborescence générale du site montre les principales parties du menu géné-ral (Accès « archives municipales », « service éducatif », « espace communau-taire », « recherches », « news ») puis les sous-parties et leur contenu sommaire. Les pastilles de couleurs montrent quel type d’internautes peut être intéressé par telle ou telle partie.

Outils disponibles pour «travailler» les docs.

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REALISER

Propositions d’interfaces pour le site des archives municipales de Rennes.L’arborescence de toutes les parties du site a été réalisée (back office, moteur de recherches, espace communautaire, les news, les publications, du service éducatif...).Vous pouvez voir l’arborescence générale, du forum et un extrait de l’espace de visualisation ci-après.

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ACCUEIL

SERVICE EDUCATIF

RECHERCHES

ARCHIVES MUNICIPALES

ESPACE COMMUNAUTAIRE

Moteur de recherches avancé

Résultats des recherches simples

Page de visualition des docs.

Kit pédagogique Expositions Jeux

Login

Page principale de l’espace communautaire

Catégorie du forum1

Catégorie du forum2

Moteur de recherches du forum

Page messages propre aux catégories(répondre)

Page de pro�l

Formulaire «Ecrire un nouveau message»

Formulaire «nouveau sujet de discussion»

Groupe de discussion propre aux catégories

Créer un compte

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jeux 1 jeux 2

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Enseignants

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Page 38: mémoire 2010

Propositions muséographiques •pour la maison de l’eau

L’eau doit accueillir le visiteur et lui proposer une expérience sensitive. Nous avons décidé de créer deux types de volume au niveau de l’architecture extérieure. Un volume représente « l’humain, l’industriel » et l’autre « l’eau ». Cette architecture est donc la rencontre et le contact entre ses deux éléments. Les parois du volume « eau » sont translucides et servent d’armature au reste du bâtiment. Pour le volume « industrie », il était évident de garder l’identité forte de l’ancienne architecture de l’usine. Au premier étage, afin de sensibiliser les visiteurs, on rappellera à l’aide de dispositifs, leur propre consommation d’eau. Par exemple dans les toilettes, des compteurs d’eau seront mis en place à coté des robinets et des chas-ses d’eau. Les chiffres défileront au fil des jours…

Notre proposition pour la scénographie de la maison de l’eau tient à 4 thèmes forts qui correspondent chacun à un espace dans le lieu de l’exposition permanente au R-1 :

« l’eau et l’industrie » (jaune) On accé-•dera au R-1 par cette espace. Il comprend l’escalier qui permet de descendre et une salle. Ce passage et l’action de descendre est importante car elle donne la sensation de pénétrer dans un univers particulier. La lumière diminue, l’espace se fait de plus en plus sombre et le bruit de l’eau de plus en plus prenant. Le spectateur est mis en condi-tion de découverte, d’attention. Ce passage doit faire ressentir toute la puissance hydro-graphique et la pesanteur de l’eau. C’est une introduction. La vidéo d’un torrent est diffu-sée sur un mur et se reflète dans le mur d’en face via un miroir : Les spectateurs doivent être submergés. Ils ont la sensation d’être sous un barrage. Ensuite les visiteurs ren-trent dans une salle reprenant l’architecture « béton », « épurée » des barrages.

Aspect extérieur du batiment: Rencontre entre l’industrie et l’eau

«Il était évident de garder l’identité forte de l’ancienne architecture de l’usine».

Page 39: mémoire 2010

REALISER

La salle reprend l’architecture des gaves. Une cuve au milieu de la salle sert de borne d’informations et de guide de visite pour le visiteur.En sortant de cette salle, un long tunnel mène à l’espace suivant.

Plan général du R-1 où se trouve l’exposition permanente. Les salles sont organisées par thême.

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Page 40: mémoire 2010

Le tunnel reprend l’architecture des gaves. Les parois sont façonnées par l’érosion de l’eau.

« La nature de l’eau » (bleu) Ici, •le thème abordera la composition chimique de l’eau. Des panneaux répartis sur les murs seront présents à titre informatif. Le plafond semble être « en eau » (un reflet aqueux est projeté au plafond). Une forme au sol annonce le passage vers un autre espace.

Tunnel qui mêne à l’espace «nature de l’eau».

« L’eau source de vie » (vert) •Dans cette salle sera présent tout un écosystème virtuel interactif, espace vivant, foisonnant, riche, dynamique, grouillant de vie... Des bornes de commandes permettront de « jouer » et découvrir les animaux qui peuplent le Béarn ainsi que toute la faune et la flore présente à Oléron Sainte Marie.

Bornes de commandes de l’ écosystème

Croquis de la salle de l’écosystème. Le sol entier est un monde virtuel

Page 41: mémoire 2010

REALISER« Le temple de l’eau » (blanc) Cet •

espace est composé de cinq box où un thème différent est abordé (ex : cycle de l’eau, les tensions dues à l’eau dans le monde, la pollution de l’eau, la mémoire de l’eau, la consommation d’eau). Cette pièce se veut mystérieuse, silencieuse et sombre. Seule au centre des différents temples, une goutte d’eau tombe du plafond sur un autel et crée une certaine sonorité. Différents systèmes interactifs sont proposés dans cette salle. Par exemple, un quiz rapide à la fin est proposé aux visiteurs sur l’exposition. Un escalier à la fin du parcours est prévu pour remonter au RDC et nous emmener dans la boutique à coté du bar et de l’exposition temporaire.

«Cette espace est là pour rappeler la préciosité et la

rareté de l’eau».Le bar fait également partie du proces-sus de découverte : le comptoir du bar est interactif. Des codes barres sont lus par une caméra et active l’apparition des informations propres à l’eau choisie (le gout, la provenance de l’eau…).

Le temple de l’eau

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Page 42: mémoire 2010

3.Conceptions techniques et artistiques de projetsSuite à l’étude de projet, voici la réalisation de projets d’interfaces web et de

propositions graphiques.

3.1. Concevoir des outils de communication

Proposition pour un habillage graphique •de trois DVD de Gus Van Sant.

« Je crois que je suis attiré par les gens sauvages. Mais la contrepartie de ce type de caractères, c’est souvent l’autodestruction. Ce côté sauvage est très différent de moi. C’est pour ça que je l’aime, je crois... ” Gus van Sant

Gus van Sant est un artiste complet : directeur de la photographie, musicien, peintre … et surtout auteur de film indépendant à petit budget dont les emblématiques « Eléphant », « Gerry » et « Last days ». Parfois jeu de plans séquences croisés ou construction classique, Gus van Sant joue avec l’image et ce qu’elle transmet d’un point

de vue émotionnel. Les sujets choisis sont souvent complexes, parfois dérangeants, mais toujours atypiques et marquants. Les trois films que j’ai choisi de « représenter » sont Eléphant, Gerry et Last Day. « Eléphant » est inspiré du massacre à Columbine : « Un drame plastique et tragique où des kids qu’une caméra suit et effleure tels des anges marchant dans les couloirs sans fins de leur lycée, avancent vers la mort, sauvés par la grâce des travellings conférant une éternité éblouissante à leur jeunesse. » (Source: http://cinema.fluctuat.net)

Page 43: mémoire 2010

REALISER« Last Day » retrace les trois derniers jours de Kurt Cobain. Gerry nous montre l’aventure de deux jeune hommes perdus dans le désert où l’amitié va céder peu à peu au malaise, et la balade virer au cauchemar.Ces trois films d’une facture expérimentale ont une esthétique commune : le sublime (La beauté de la mort…) et une façon unique de traiter un sujet difficile : les longs travellings, l’atmosphère pesante, un goût pour l’errance et la sollicitude. Tout s’établit par le visuel, les sensations, les non-dits, les silences...

«Une esthétique du chaos», «la perte de sens», «l’informel», «défragmentation de l’espace», décomposition, «torturé et plénitude»…C’est en essayant de retranscrire visuellement toutes ses expressions, sensations que je suis arrivée à un graphisme à dominante bicolore, fragmenté, rogné… avec l’idée de direction, trajet…

« C’est le manque d’explication qui donne son énergie et sa

beautée au cinéma »

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Page 44: mémoire 2010

Le projet était de réaliser avec adobe flash un site pour une galerie. Le but est de présenter les artistes et avoir une vitrine sur Internet. Internet étant aujourd’hui un média incontournable pour évoluer et se montrer, il est es-sentiel de faire un site où les œuvres et les artistes de la galerie sont repré-sentés.Une partie « actualité » est également essentielle afin de suivre la dynamique de la galerie (vernissage, exposition temporaire…)Une partie « informations utiles » doit être présente pour informer sur la ga-lerie (plan, horaire…)

Réaliser un site pour une galerie d’art contemporain •

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L’objectif de ce projet était de proposer un concept de site pour une ville cosmopolite. Mon choix se porta vers Brasilia, capitale du Brésil et ville cosmopolite par excellence. La particularité de cette ville est qu’elle fut construite de toutes pièces. Il s’agissait de donner un équilibre à un pays, au besoin en partant d’un site choisi dans une nature presque vierge. Sous les directives de l’architecte Oscar Niemeyer, les ouvriers travaillaient 24h/24 dans des conditions déplorables, grâce à quoi le temps de construction n’a duré que 3 ans et demi.

« Les ouvriers, venus de tout le pays pour travailler à la construction de Brasilia ont été appelés Candangos. Les travailleurs des classes moyennes et supérieures furent, eux, désignés comme Pioneiros. Les Brésiliens de la nouvelle génération nés à Brasilia s’appellent entre eux Calangos. » (Source : Wikipédia)

Elle est aujourd’hui peuplée par deux millions d’habitants, alors qu’elle n’était conçue que pour 600 000 citoyens.Dans l’idée de garder cette idée de « morceaux assemblés », j’ai choisi de fabriquer un puzzle interactif. Toutes les pièces sont amovibles.

REALISERBrasilia, une capitale crée de toutes pièces•

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Page 46: mémoire 2010
Page 47: mémoire 2010

REALISERRéalisation de sites pour des réseaux du monde•

R E S E A U B U R K I N A

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Adfatim congestosque exsudatos velut barbaricos adven-tans adventans ductante ductante deverti itinerum vestri congestosque fiducia mutato pagos ductante placidiora ductante longos.

Ductante deverti itinerum vestri congestosque fiducia mutato pagos ductante placidiora ductante longos.

Ductante placidiora ductante longos.

Adfatim congestosque exsudatos velut barbaricos adven-tans adventans ductante ductante.

Quod accusatoris implacabilitati quaerebatur iusque.In omnes agiliter adventum.

In omnes agiliter adventum defenium colona.

In omnes agiliter.

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Le centre international d’études supérieures en science agronomique de Montpellier m’a demandé de proposer et concevoir un outil de communication collaboratif et interculturel sur Internet pour des réseaux (Réseau Burkina Faso et Réseau Bénin en l’occurrence).L’objectif étant de créer un dispositif permettant de mettre en lien tous les acteurs de ses réseaux (professeur, institution, ONG, particulier, simple aventurier…) et de favoriser l’échange, le contact et les rencontres.Il était essentiel de trouver une solution simple, accessible à tous, ergonomique et facile à mettre en place. La première idée fut de créer un site wiki afin de permettre à tout le monde de publier ses articles, modifier des informations… Même si ce genre d’outil est très intéressant, un administrateur permanent est nécessaire pour « surveiller » le site et les abus possibles.On opta donc pour un blog. Les acteurs du réseau peuvent publier les articles, commenter ceux des autres. Ce dispositif correspondait à tout le monde.

J’ai développé le blog sous CMS dotclear et proposé quelques habillements graphiques afin de donner une identité au réseau et de le rendre attrayant.

« Il était essentiel de trouver une solution simple, accessible, ergonomique et facile à mettre en place ».

Dotclear est un logiciel libre écrit en PHP et permettant ainsi de gérer des blogs. Les blogs sont hébergés sur le site du centre de ressource de Florac: http://www.cdrflorac.frVia le back office du site, il est possible de développer des Templates per-sonnalisés. Chaque blog a donc son propre Template réalisé en CSS.

La deuxième partie du contrat consistait d’animer sur deux jours une formation afin d’expliquer aux destinataires des blogs, comment les utiliser.- Ecrire un article- Ecrire un commentaire- Ajouter des médias, vidéos, photos, sons- Enregistrer un compte- Administrer un blog

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Page 48: mémoire 2010

Manifestation artistique sur Internet: la fiction «Google Pulp»•

Projet de Manifestation artistique sur Internet par Frédéric Daygue, Nicolas Rouxel et moi-même.« La pratique du détournement, est la réutilisation par un artiste de slogans, d’images publicitaires, de campagnes de marketing pour créer une nouvelle œuvre portant un message différent, souvent opposé au message original. C’est une sorte de parodie satirique, qui réutilise ou imite l’œuvre originale. » (Source Wikipédia)

« Google, la machine à penser »

Ce projet n’est pas un détournement d’images à proprement dit. C’est une mise en scène, une théâtralisation, une « réadaptation » des images d’un énième épisode des feux de l’amour sur Internet. C’est la construction d’une fiction. Les acteurs de la série se retrouvent dépendants et perdus dans l’indexation d’Images de Google.Internet n’est pas un territoire dédié à l’art. C’est avant tout un espace de recherches. C’est un non lieu de l’art. Google Images détient le monopole et est devenu un outil, un moteur de recherche incontournable pour toute recherche iconographique. Ce moteur de recherche a pour but de référencer le plus grand nombre d’images que l’on trouve sur Internet. Selon la requête des internautes, l’ordre d’apparition des images évolue, change…On retrouve donc ces acteurs perdus, ébranlés par un univers inconnu, formatés dans des cases

et cherchant une sortie. Ils sont pris dans la machine infernale qu’est Google Images. L’in-térêt pour nous d’utiliser Google image comme outil est le coté hasardeux. Les internautes ont le pouvoir de changer la narration de l’histoire selon la requête demandée. C’est une histoire qui évolue tous les jours selon le robot de Goo-gle chargé de référencer les images. Ce sont les internautes qui redessinent la narration se-lon le rythme des fréquences et des requêtes.

« Ils sont pris dans la machine infernale qu’est Google Images »

En 2006, un collectif de cinq artistes plasticiens s’est réuni pour l’occasion afin de créer une œuvre monumentale en partant de Google image : «Google : art, acte 1 (source : http://projetk2006.free.fr/ ) Cette œuvre est une installation qui transpose une recherche en 2006 du mot « art » sur Google image en « papier peint ».« Elle gèle le temps de cette recherche pour en exposer la multitude, quelques 6000 «tableaux», absorbés par un papier peint, forment une to-pographie de l’image-art du moment. Sorte de catalogue mural, collection de collections, volonté illusoire de conserver une production sans cesse

Page 49: mémoire 2010

REALISERrenouvelée, c’est le reflet d’un monde qui est le miroir du nôtre dans lequel le nouveau remplace le nouveau en permanence, une routine qui pousse à l’oubli toute chose, dans laquelle l’amnésie se gé-néralise, sans violence directe mais d’une façon si naturelle que le temps parait être arrêté car le passé n’existe plus... »

Capture d’écrans et de parasites

Ce travail artistique est une performance éphémère. « Google Pulp » est amené à disparaitre dans le temps. Google Image évolue sans cesse. La construction de la fiction « Google Pulp » est composée de captures d’écrans de vidéo d’un épisode des feux de l’amour diffusé en streaming. Ces images de captures d’écrans n’existent pas en tant que telles sur Internet. C’est nous qui les ajoutons à la base d’image de Google. Nous ne pouvons contrôler que partiellement la machine Google, c’est donc en partie le hasard qui manipule nos images. D’où l’apparition de parasites dans notre projet.Des têtes inconnues apparaissent, des objets s’insinuent dans la narration, des lieux viennent interagir et changer le cours de notre histoire. Grace à ses parasites, notre fiction s’enrichit, évolue, s’adapte, et s’intègre parfaitement à Google Image jusqu’à se mélanger entièrement et disparaitre.

Le choix graphique

Le choix graphique du projet s’est fait naturellement. C’est la reprise pure et simple d’une page Google Image.Reste à savoir maintenant si cette capture d’écran est un leurre, un photomontage ou une véritable page de Google.

Se jouer de la machine Google

Pour concevoir notre projet, la première étape fut de collecter des images d’un épisode à un format et une qualité identique.La seconde fut de créer une page Internet par image afin de maximiser nos chances d’être « bien référencé ». Le choix de mots clé fut essentiel. Chaque fiction possède un mot clé. Mot clé souvent absurde qui n’est pas ou peu référencé par Google Image. C’est-à-dire que lorsqu’on tape « Roger_est_perdu » dans le moteur de recherche d’image de Google, aucune image n’apparait ou très peu.Chacune image de notre suite narrative doit donc être référencée sous le même mot clé. Les parasites apparaitront avec le temps et façonneront la narration à leur image.

«Des têtes inconnues apparaissent, des

objets s’insinuent dans la narration, des lieux viennent interagir et changer le cours de

notre histoire».

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Maquette

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Avec parasites

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« Que celui qui n’a pas traversé ne se moque pas de celui qui s’est noyé. »

Proverbe Africain

Page 55: mémoire 2010

idée. Une étude de faisabilité, financière et juridique a suivi l’étude du marché et fut ponctuée de rendez vous avec créateurs et chefs d’entreprise, juristes, banquiers, associations ... afin de valider notre projet auprès de professionnels. Le choix d’un statut juridique et de stratégie d’entreprise en découla et l’étude complète indispensable à la création d’une entreprise pris forme peu à peu.

PARTIE 3 ENTREPRENDRE // PROJETS

« Afin de créer une entreprise ambitieuse et novatrice répondant à de vrais besoins et respectant nos

valeurs. »

1.Développer un projet de création d’entrepriseVoici un projet de création d’entreprise présenté lors des entrepreneuriales

2010 (concours d’étudiants créateurs d’entreprises) à Rennes. Sonya Toper et moi avons monté un dossier auprès de la CCI de Rennes afin de créer une entreprise ambitieuse et novatrice répondant à de vrais besoins tout en respectant nos valeurs (économie sociale et solidaire).

Ce projet a été nommé pour le prix « créer autrement ».Ce dessein a fait l’objet de 6 mois de recherches et d’apprentissage continu. Plusieurs étapes se sont enchainées afin de faire évoluer notre entreprise et de la rendre pérenne.Dans un premier temps, nous avons commencé par étudier les besoins et l’état du marché de l’art en France et dans le monde. Ainsi nous avons pris connaissances des tendances actuelles, concepts existants et nous avons pu définir précisément notre

ENTREPRENDRE

55

Page 56: mémoire 2010

1.1. Un projet, des convictions: E-mages

Suite à nos formations, nous avons décidé de nous lancer dans la création d’une entreprise dans le secteur de l’art contemporain (peintures, photographies, vidéos, installations…) et de l’internet. Le marché de l’art français décline chaque année, il est dépassé par ceux des Etats Unis et du Royaume Uni. Nous avons donc voulu trouver un nouveau concept afin de permettre la promotion d’artistes émergeants et la diffusion de l’art contemporain à un plus grand public. Les artistes doivent pouvoir compter sur une structure pour développer leurs projets. Situés entre le service et le commercial, nous voulons servir de tremplin aux jeunes artistes sortis des écoles, en leur apportant des outils de diffusion, de professionnalisation, de formation et de communication. - L’offre de service est réservée aux artistes : Il s’agit de centraliser, mutualiser, partager les informations, les outils et les compétences. Les démarches administratives pour déclarer ses œuvres ou s’enregistrer comme auteur indépendant sont souvent compliquées et fastidieuses. Nous voulons pouvoir rassembler les compétences de chacun en une seule entité. Notre objectif est de proposer aux artistes une aide à la professionnalisation et une vitrine pour leurs travaux via un site Internet moderne... En échange, les artistes nous prêtent leurs œuvres pour la diffusion de celles-ci auprès de particuliers, d’entreprises ou de collectivités. -Une offre commerciale :Nous proposons la location et la vente d’œuvres, directement du particulier à l’artiste via un site internet.

La location et la vente d’œuvres comprennent deux formules: - «Présenter» : Cette offre est adressée aux artistes qui souhaitent garder une véritable indépendance et juste utiliser notre service pour exposer, louer et vendre leurs œuvres. Nous gérons toute la logistique et récupérons 80 % sur le prix de la location et 30% sur la vente des œuvres. - «Représenter» : Cette formule s’adresse aux artistes souhaitant collaborer au projet de la Scop, s’investir dans le projet et se professionnaliser. Un artiste associé à la Scop sera également géré (juridique, administratif, communication, assurance) par notre structure. Le total des recettes (ventes, locations d’œuvres, interventions dans les écoles...) revient à la Scop, les artistes associés touchent des dividendes sur les bénéfices.

1.2. La réalisation d’une étude de marché Pour connaitre les possibi-lités et la faisabilité de notre projet, nous avons réalisé une étude de marché complète sur le fonctionne-ment du milieu de l’art contempo-rain en France.

«Il s’agit de centraliser, mutualiser, partager les

informations, les outils et les compétences».

Page 57: mémoire 2010

ENTREPRENDREDans un contexte de crise économique, d’appréhension, de peur, il est difficile d’imaginer se lancer dans la création d’entreprise… et encore moins dans le secteur culturel… et artistique. Le milieu culturel n’est pas un milieu qui rapporte. C’est pour une très grande majorité, un milieu associatif qui vit sur les subventions, et grâce aux bienfaiteurs ou aux mécènes. Comment donner une place solide à notre structure dans un secteur controversé, compétitif et majoritairement public ? Comment créer une entreprise qui « s’autoalimente », et surtout « garde le cap » ? La crise a intensifié le commerce sur Internet. Les « trocs » entre internautes pour acheter et vendre ont explosé depuis 2-3 ans. « Acheter sur Internet pour acheter moins cher »C’est pourquoi, nous comptons miser sur des valeurs sûres comme l’entraide, le plaisir, la découverte (de jeunes artistes) et la nouveauté. E-mages compte bien donner une nouvelle perspective à l’art contemporain : Utiliser la popularité d’Internet afin d’ouvrir et de proposer l’art contemporain au grand public.La France est le premier marché de l’art mondial en termes de volume d’œuvres adjugées en vente publique. Mais en valeur, elle reste distancée par les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Outre la peinture, son principal marché est celui du dessin.

« La crise a profondément modifié la psychologie du marché, privilégiant le discernement contre l’engouement, la prudence contre l’urgence d’acquisition, la réflexion contre le suivisme… Contre toute attente, la Chine se maintient au 3ème rang et progresse contre le reste du monde, les USA et surtout l’Angleterre sont profondément impactés. Quant à la France, sa perte de compétitivité d’année en année fait d’elle la lanterne rouge du marché de l’art mondial » (Source : ARTprice)

Le ministère de la culture et de la communication a lancé le 24 septembre 2007 un plan de « renouveau pour le marché de l’art contemporain ». Les principaux points de ce plan sont : - L’accroissement du nombre de collectionneurs français - Donner les moyens aux professionnels de moderniser leurs entreprises - Conduire une étude statistique et économique du marché de l’art (source : www.culture.gouv.fr/culture)

Le marché de l’art en France est en déclin depuis les années 60. La France n’est plus au centre des transactions. Dans le domaine des ventes publiques aux enchères, elle se place en troisième position après les Etats Unis et le Royaume Uni. La clientèle solvable est plus nombreuse dans les pays anglo-saxons et la France compte peu de grands collectionneurs qui peuvent jouer le rôle de faiseur de mode.

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Page 58: mémoire 2010

Actions d' E-mages

LOUERVENDRE

EDITER

TRANSMETTRE

ECHANGER

- 1page "pro�l" pour chaque artiste (galerie d'images + présentaiton)-Possibilité de laisser un commentaire-"recommander"-de cliquer sur "I love it"

PROFESSIONALISER

ACTIONS

EXPLICATIONS

Vente des oeuvres d'arts

Vente d'images HD des oeuvres des

artistes

Edition d'E-book-livres d'artistes- Catalogues d'expositions- résidences d'artistes- Appel à projets

E-book gratuit/ Newsletter

Conseils et prise en charge des artistes associés au niveau juridique et admi-nistratif.Possibilité de faire appel à des associations/entreprise extérieur pour les problê-mes plus complexes

Colloques

Workshops

Cours

Contrats

Assurance

Supports juridiques

Communication/médiation

Proposer aux artis-tes d'intervenir et parler de leur pratique artistique lors de colloque ou worshop

ACTIVITES

Location des oeuvres d'arts

Collectif d'artistes

SARL-SCOP

Site Internet

Vente des oeuvres d'art via le site Internet

Location des oeuvres d'art via le site Internet. "Une formule pour chaque personne"

Fond d'oeuvres

ACTIONS PRINCIPALES D' E-MAGES

Page 59: mémoire 2010

ENTREPRENDREActions d' E-mages

LOUERVENDRE

EDITER

TRANSMETTRE

ECHANGER

- 1page "pro�l" pour chaque artiste (galerie d'images + présentaiton)-Possibilité de laisser un commentaire-"recommander"-de cliquer sur "I love it"

PROFESSIONALISER

ACTIONS

EXPLICATIONS

Vente des oeuvres d'arts

Vente d'images HD des oeuvres des

artistes

Edition d'E-book-livres d'artistes- Catalogues d'expositions- résidences d'artistes- Appel à projets

E-book gratuit/ Newsletter

Conseils et prise en charge des artistes associés au niveau juridique et admi-nistratif.Possibilité de faire appel à des associations/entreprise extérieur pour les problê-mes plus complexes

Colloques

Workshops

Cours

Contrats

Assurance

Supports juridiques

Communication/médiation

Proposer aux artis-tes d'intervenir et parler de leur pratique artistique lors de colloque ou worshop

ACTIVITES

Location des oeuvres d'arts

Collectif d'artistes

SARL-SCOP

Site Internet

Vente des oeuvres d'art via le site Internet

Location des oeuvres d'art via le site Internet. "Une formule pour chaque personne"

Fond d'oeuvres

ACTIONS PRINCIPALES D' E-MAGES

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Page 60: mémoire 2010

NOTRE OFFRE / CIBLES

LES PARTICULIERS/ INTERNAUTES

ENTREPRISES

LES ARTISTES "UTILISATEURS"

les artistes

les clients

Louer une oeuvre

Acheter une oeuvre

Promouvoir un artiste contemporain

vidéosphotographies

peintures

Se professionaliser

Book en ligne

Se montrer

Accès à un carnet d'adresses

Aider la création contemporaine

Devenir associé de la Scic

Devenir partenaire

Art contemporain

NOTRE OFFRE

Se former

LES ARTISTES "ASSOCIES"

SCOLAIRES ET COLLECTIVITES

Acheter une image pour une édition

Le collectif d' Artistes

Les clientsMécèner

Participer

Participer à la vie d'une entreprise

Des formules adaptées à chaques catégories de clients

sculptures

Page 61: mémoire 2010

Les ciblesNOTRE OFFRE / CIBLES

LES PARTICULIERS/ INTERNAUTES

ENTREPRISES

LES ARTISTES "UTILISATEURS"

les artistes

les clients

Louer une oeuvre

Acheter une oeuvre

Promouvoir un artiste contemporain

vidéosphotographies

peintures

Se professionaliser

Book en ligne

Se montrer

Accès à un carnet d'adresses

Aider la création contemporaine

Devenir associé de la Scic

Devenir partenaire

Art contemporain

NOTRE OFFRE

Se former

LES ARTISTES "ASSOCIES"

SCOLAIRES ET COLLECTIVITES

Acheter une image pour une édition

Le collectif d' Artistes

Les clientsMécèner

Participer

Participer à la vie d'une entreprise

Des formules adaptées à chaques catégories de clients

sculptures

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Page 62: mémoire 2010

Au cours de cette étude de marché, nous avons mis en avant tous les acteurs de l’art dont des organismes institutionnels ou associatifs tel le FRAC, Le CNAP, Le FNAC, le ministère de la culture et de la communication, la Drac, collectif d’artistes… et surtout les artothèques. Des acteurs commerciaux tels les galeries d’art (regroupées à Paris pour la plupart), les vendeurs d’images sur internet et les sociétés de ventes aux enchères tels que Sotheby’s ou Christie’s.Les artothèques sont les entreprises qui ont le fonctionnement le plus proche de celui que nous voulons atteindre mais la plupart sont sous forme associative et n’ont aucun but commercial.

« En effet même si au premier abord, le public peut trouver l’idée surprenante car il trouve incrédule le fait de pouvoir emporter des œuvres d’art chez soi, il manifeste au fur et à mesure des emprunts, une curiosité certaine et une ouverture assez remarquable vis-à-vis de l’art contemporain en général et des œuvres proposées plus particulièrement. » (directrice du Ring Leila Zerrouki)

Ce n’est que dans les années quatre-vingt que les artothèques voient le jour de manière réellement significa-tive. En effet, elles se situent au cœur d’une action de grande envergure en-treprise par l’État en vue de favoriser

la diffusion de l’art contemporain. En 1981 un projet ministériel naît dans le but d’implanter les artothèques en France. Le ministère de la Culture décide alors de verser une subvention de 200 000 francs afin de constituer une collection d’œuvres d’art contemporain dans toutes les structures susceptibles de recevoir une artothèque.

« Un artiste peut avoir tout le talent du mon-de, s’il se retrouve noyé au milieu de 50.000 autres artistes, il n’aura pas de visibilité et personne ne va miser sur lui. Sur Mymajor-company, il y a un choix artistique et éditorial qui est fait en amont : en deux heures, un internaute a le temps d’écouter l’intégralité des artistes de notre catalogue et de faire son choix. » (Source : MymajorCompany).

MyMajorCompany est un label participatif. C’est un site internet sur lequel on expose des artistes (musiciens / chanteurs). On propose aux internautes de miser de l’argent sur ces artistes et de suivre en direct le processus concret d’accompagnement d’un artiste. Si un artiste a réuni suffisamment de mises de fond, ils produisent son album et les internautes participent à l’évolution de sa carrière. Si l’album marche, ils gagnent même un pourcentage sur les ventes de disques, proportionnel à leur mise de base, sachant qu’on peut miser par tranches de dix euros. L’idée du site étant de ré-impliquer le consommateur dans le processus de production musicale. Les internautes seront sollicités pour des choix stratégiques, comme le choix de la pochette de l’album, de la création graphique d’un flyer pour annoncer des concerts.

Page 63: mémoire 2010

ENTREPRENDRE Les constats qui ressortent de l’étude de marché :

CONSTAT 1• : La culture et les arts plastiques sont en plein essor en France mais le manque de moyens ne nous permet pas d’occuper une place vraiment importante au niveau du marché de l’art mondial.

CONSTAT 2• : La majorité des artistes en France vivent dans la précarité.

CONSTAT 3• : Aucun établissement supérieur (école des beaux arts ou fac d’art plastique) n’apporte de formation professionnelle aux futurs artistes. Les artistes ont le sentiment d’être « lâchés » dans la nature après 5 ans d’étude.

CONSTAT 4• : La partie administrative et juridique du statut d’artiste est complexe et non accessible à tout le monde. Des professionnels sont nécessaires pour aider les artistes à « être dans les règles de l’art ».

CONSTAT 5• : La région ne prévoit aucune aide matérielle pour aider les artistes à produire (atelier, machines…). Il existe des aides financières mais aucune aide de soutien moral ou matériel.

CONSTAT 6• : Beaucoup de structures de vente d’art existent, mais il n’existe aucune communication entre elles ou de réflexions communes pour donner une vraie place à nos artistes français. Comment aider les artistes à aller au bout de leur projet en n’ayant qu’un seul interlocuteur ?

CONSTAT 7• : Certains organismes veulent conserver le sentiment d’élite de l’art contemporain, de peur qu’il perde de sa qualité: «Pour comprendre, il faut connaitre».

« Les artothèques ont un fonctionnement

proche de celui que nous voulons atteindre mais la plupart sont sous forme

associative et n’ont aucun but commercial ».

1.3. Mise en place d’une campagne de démarchage Suite à notre formation professionnelle, nous savons que la communication d’une entreprise est primordiale (surtout à ses débuts) afin de se faire une place. Les affiches, flyers, dépliants, actualisation du site seront donc « faits maison » et occupent une place importante du budget (coût d’impression…). La publicité répétitive sur Internet sera ciblé en particulier sur les réseaux sociaux (twitter, facebook…)L’entreprise existant avant tout sur Internet, nous devons être présent activement sur tous les réseaux sociaux et un référencement large du site est nécessaire. Internet sera notre premier média de communication. Le site prévoit également une place importante à la fidélisation de nos clients (inscription en ligne).

« Internet sera notre premier média de communication ».

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Page 64: mémoire 2010

Les subventions et aides financières seront de deux ordres : une subvention ministérielle, une subvention de développement. La subvention Défi-Jeune, a pour objectif de nous aider à démarrer l’entreprise. Chaque année 1000 projets sont primés à hauteur de 1600 à 8500 €. Nous tenterons de défendre notre projet face au jury du prix défi Jeune, afin d’obtenir un prix pour nous aider à démarrer l’entreprise.Des subventions d’aide aux entreprises sont accordées pour les projets d’implantation d’entreprises en Ille et Vilaine. Nous solliciterons une aide auprès du Conseil général pour l’aide à la création d’entreprises. Grâce à son dispositif d’aide le département soutient financièrement l’entreprise dans son implantation et son développement.

Demande d’emprunt au Crédit Coopératif :

- prêt participatif Socoden pour la création du site internet et l’achat de matériel informatique et du mobilier à hauteur de 4000€. Ce prêt sans garantie permet entre autres de financer les investissements immatériels. Etalé sur 3 ans nous rembourserons 122,8€ par mois. - Prêt d’honneur pour financer nos investissements de départ. Son principal avantage est d’avoir un taux à zéro pour cent. L’interlocuteur principal pour le prêt d’honneur pour la création des Scops est la Socoden. Nous ferons une demande de 10000 € sur 5 ans soit 60 mensualités à 200€.

1.4. Réaliser un plan de trésorerie et un compte de résultat

1.5. Choisir et rédiger les statuts juridiquesSCOP: société coopérative de production et participative.SARL: société à responsabilité limitée.SCIC: société coopérative d’intêrets collectifsAprès une hésitation entre la SCIC et la Scop, nous avons choisi la Scop Sarl pour plusieurs raisons:

- Principe démocratique : Un homme --> Une voie (quelque soit le montant de sa participation au capital) - Partage du profit équitable - Deux salariés minimum et l’apport d’un capital minimum de 30 € - Les salariés sont impliqués et contrôlent leur entreprise - Le gérant est élu par les salariés associés - La possibilité d’associer des artistes et de leur verser des dividendes - Les bénéfices sont partagés entre l’entreprise (40%), les salariés (30%) et les associés. - Aucun associé ne peut détenir plus de la moitié du capital. - Les réserves mises de coté (minimum 1/3) sont définitives afin d’assurer la pérennité de l’entreprise - Alternative à l’association

«Des réserves définitives sont mis de coté et

assure la pérennité de l’entreprise».

(cf. Annexe 4 pour le plan de trésorerie)

Page 65: mémoire 2010

ENTREPRENDRE

Dix points qui s’accordent aux ambitions d’E-mages.Plus qu’une forme juridique, la SCOP est une vision de l’entreprise différente qui favorise un certain « savoir être ».E-mages est un projet collectif. Nous avons décidé de créer une SCOP afin d’éviter le schéma classique d’entreprise. C’est-à-dire un patron qui possède le capital de l’entreprise et des employés (qui travaillent pour l’entreprise et non pour eux).E-mages est un collectif d’artistes. L’objectif est de se soutenir, s’entraider afin de donner une chance aux jeunes artistes. Pour que E-mages atteigne ses objectifs, il est primordial d’impliquer les artistes et les salariés dans le fonctionnement de notre société. Les salariés et les artistes associés doivent s’investir et croire en nos objectifs.L’esprit collaboratif de la SCOP est donc une évidence de fonctionnement pour E-mages.

1.6. Mise en place d’une stratégie d’entreprise à 1, 3 et 5 ans

Pour lancer notre entreprise, nous avons misé sur un budget important la première année (4000 euros la première, 2000 les suivantes et 10 000 € pour le site Internet). E-mages fonctionnera si « on la voit ». Nous n’aurons pas comme une galerie, un « cube blanc » pour exposer nos artistes, ni une baie vitrée qui laissera apparaitre l’exposition

du moment. - La communication « média » concerne la presse, la radio, l’affichage et le cinéma. - La communication « hors média » concerne le marketing (promotion, mail, relation presse, l’événementiel, le parrainage, le mécénat et Internet)Bien sûr la communication « média » coûte très chère en général mais nous avons la solution.E-mages est un projet commun de deux associés, nous ne créons pas E-mages par hasard. Nos compétences se complètent. L’une a une formation de graphiste multimédia et de l’expérience professionnelle dans ce milieu (création de site web, print, Affiches…). L’autre a travaillé comme « chargé de diffusion » dans le milieu associatif et institutionnel.Notre communication sera « faite maison ». Pour les éditions papiers (flyers, affiches), seule les coûts d’impression seront une vraie charge. C’est le meilleur moyen de se faire connaitre mais les supports doivent être de qualités et créatifs. Pour se faire connaitre, il faut provoquer une réaction, de la curiosité.Notre stratégie est de profiter de l’espace qu’offre Internet. C’est-à-dire que notre entreprise est ouverte 24h sur 24 et 7 jours sur 7. De plus, Internet ne nous impose aucune limite géographique et de développement.

«Les salariés et les artistes associés doivent s’investir et

croire en nos objectifs».

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Page 66: mémoire 2010

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Page 67: mémoire 2010

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Page 68: mémoire 2010

FONCTIONEMENT DE E-MAGES

COLLECTIF D'ARTISTESSITE INTERNET

(Mise en commun d'un fond d'oeuvres d'arts)

SARL SCOP

Salariés associés

(1 pour débuter)

Salariés non-associés(aucun pour débuter)

Artistes associés

Artistes non associésutilisateurs

Partenaires" REPRESENTER "-participe à la vie de l'entreprise- participe au capital- récupère les dividendes (max33%)-béné�cie de tous nos services-dépôt de leurs oeuvres-pro�l internet et galerie en ligne

-rénumération-récupère de 25% à 84% du résultat

- participe à la vie de l'entreprise- participe au capital-récupère de 25% à 84% du résultat- récupère les dividendes (max 33%)- rénumération

" PRESENTER "- utilisateurs lambda-dépôt de leurs oeuvres-pro�l internet et galerie en ligne- touche 20% sur les locations

Statut juridique Forme juridique

Associés externes

(0 pour débuter)

- participe à la vie de l'entreprise- participe au capital- récupère les dividendes (max 33%)

- apport de nouveaux clients-en échange, prix compétitifs

Clients

Clients

Clients

Un gérant

Page 69: mémoire 2010

FonctionnementFONCTIONEMENT DE E-MAGES

COLLECTIF D'ARTISTESSITE INTERNET

(Mise en commun d'un fond d'oeuvres d'arts)

SARL SCOP

Salariés associés

(1 pour débuter)

Salariés non-associés(aucun pour débuter)

Artistes associés

Artistes non associésutilisateurs

Partenaires" REPRESENTER "-participe à la vie de l'entreprise- participe au capital- récupère les dividendes (max33%)-béné�cie de tous nos services-dépôt de leurs oeuvres-pro�l internet et galerie en ligne

-rénumération-récupère de 25% à 84% du résultat

- participe à la vie de l'entreprise- participe au capital-récupère de 25% à 84% du résultat- récupère les dividendes (max 33%)- rénumération

" PRESENTER "- utilisateurs lambda-dépôt de leurs oeuvres-pro�l internet et galerie en ligne- touche 20% sur les locations

Statut juridique Forme juridique

Associés externes

(0 pour débuter)

- participe à la vie de l'entreprise- participe au capital- récupère les dividendes (max 33%)

- apport de nouveaux clients-en échange, prix compétitifs

Clients

Clients

Clients

Un gérant

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Page 70: mémoire 2010

La grille de nos tarifs est calculée sur la base des artothèques qui elles, reçoivent des subventions. L’intérêt de notre entreprise est qu’elle n’engage aucun frais dans l’achat des œuvres mais que les « clients » bénéficient d’œuvres uniques et signées.Entre emprunter une œuvre d’artistes unique pour 20€ et acheter une œuvre de Warhol à 50€ sérigraphiée des milliers de fois, que feriez-vous ?Le succès de notre concept est son innovation. C’est professionnaliser les collectifs d’artistes souvent « amateurs » en élaborant un vrai réseau d’artistes mais aussi de professionnels dont des institutions, des galeries, des consultants…De part le statut choisi, la pérennité de l’entreprise est assurée : Aucun associé ne peut détenir plus de la moitié du capital et les réserves sont mises de coté pour l’entreprise. Même en cas de départ d’un salarié ou d’un gérant, les réserves restent dans l’entreprise.

« Professionnaliser les collectifs d’artistes en

élaborant un vrai réseau d’artistes mais aussi de

professionnels ».

25€ 35€ 70€ 100€ 400€ 1500€

1

8

16

30

PARTICULIERS

PARTICULIERS

ENTREPRISES

ENTREPRISES

COLLECTIVITESCOLAIRE

Tableau récapitulatif de NOTRE OFFRE: prix /nombre d'oeuvres par an

COLLECTIVITESCOLAIRE

Page 71: mémoire 2010

ENTREPRENDRE

2.Conduire des projets artistiques, culturels et multimédiaLors de mes expériences professionnelles, j’ai pu conduire plusieurs projets

qu’ils soient artistiques et culturels (FRAC: Fond régional d’art contemporain), ou multimédia ( webdocumentaire).

1.1. Diffuser et promouvoir l’art contemporain

Mon travail en tant que régisseuse au Fond Régional d’Art Contemporain (FRAC) m’a permis d’apprendre à gérer une exposition et à travailler étroitement avec des artistes venant de tous horizons. J’ai appris à m’adapter aux situations, aux personnes et à agir en urgence si nécessaire pour le bon déroulement de nos projets qui sont essentiellement la médiatisation, la diffusion et la promotion de l’art contemporain.

- Organiser des manifestations artistiques A ce poste, J’étais chargée en partie des expositions temporaires. Je m’occupais de la gestion des expositions sous les ordres du chargé de collection. J’étais en relation permanente avec les artistes pour l’acheminement des œuvres et leurs « envies » de scénographies (peintures, lumières, cloisons, accrochage…). Je m’occupais également de toute la partie administrative (constats d’état des œuvres, assurances, procédures de restauration, bonne conservation des œuvres, transport dans le monde entier…).

- Développer des projets avec des artistes La particularité des Frac est de recevoir des subventions pour la production d’œuvres d’art. On organisait donc tous les ans une résidence d’artistes sur dossier afin de produire une ou des œuvres d’art. Je servais donc d’intermédiaire entre la direction et les artistes. Je m’occupais des budgets, de l’achat de fournitures nécessaires, des plans de montages, de la construction des œuvres… Tous les 4 mois environ, deux artistes venaient exposer des œuvres déjà réalisées ou réalisées spécialement pour l’exposition.

- Collaborer avec des commissaires d’exposition Le Frac prêtant ses œuvres pour des expositions dans le monde entier, nous étions envoyés sur les lieux avec l’œuvre. L’objectif était de travailler avec le commissaire d’exposition afin de parfaire l’accrochage et de respecter la volonté des artistes dans la présentation de leurs œuvres.

- Manager une équipe de montage Pour les grandes expositions, une équipe de vacataires nous rejoignait pour nous aider à faire l’accrochage des œuvres ou dans la production d’ une œuvre. Je devais donc coordonner cette équipe.

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Page 72: mémoire 2010

Quelques exemples : Tatiana Trouvé a voulu refaire à l’identique une installation qu’elle avait déjà réalisée à la biennale de Venise en Italie. Anne lise Coste fabriqua ses œuvres à l’aérographe directement dans l’atelier du Frac. Saâdane Afif a voulu monter une structure en métal en damier au plafond de 15 x 15m à 40cm du plafond. Le frac propose aussi des jumelages avec les établissements scolaires de la région. Nous partions donc en camion faire l’accrochage des œuvres choisies, dans les différents établissements.

«Je m’occupais de la gestion des expositions sous les ordres du

chargé de collection».

1.2. Chef de projet d’un webdocumentaire: Le Nyamakala

Le web documentaire est un nouveau procédé d’écriture dédié au documentaire entre autre. La différence avec le documentaire classique est son interactivité, son sens pédagogique et dialectique, avec souvent une dose d’émerveillement, parfois d’humour, et un esprit de découverte et de sensibilisation.La caractéristique première est également l’utilisation d’Internet comme moyen de diffusion.Ce format de documentaire est actuellement en plein essor d’où mon envie de travailler sur ce genre de projet demandant des compétences en management, en graphisme, en gestion de projet et à travailler en équipe.Le web documentaire se rapproche beaucoup des « livres jeux » ou « livres dont on est le héros ».

On incarne un personnage, souvent un journaliste, qui part en investigations, à l’ aventure.

« Les livres-jeux sont des livres dont les paragraphes sont numérotés. À la fin de la lecture d’un paragraphe, le lecteur a le choix entre plusieurs possibilités, représentant les actions du personnage qu’il incarne. Ces possibilités renvoient à d’autres paragraphes, qui développent les conséquences des choix du lecteur. Les paragraphes ne sont donc pas lus dans l’ordre des numéros, et chaque lecteur ne lira pas les mêmes paragraphes, puisqu’il ne fera pas les mêmes choix. Le livre peut donc générer « plusieurs histoires », même si dans les faits, ces livres sont souvent assez dirigistes. En effet, ils ne comportent généralement qu’une seule « bonne » fin, toutes les autres se soldant par l’échec, voire la mort, du héros. » Wikipédia

- Consommer le Web autrementLe web documentaire est un genre nouveau, une nouvelle forme d’écriture. C’est un outil novateur et créatif permettant de diffuser l’information autrement. C’est une forme de reportage nouvelle génération destiné exclusivement au web (Internet est un nouveau territoire à conquérir pour les télévisions).

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ENTREPRENDRELes internautes émettent une réelle demande d’informations, de divertissements en s’associant au contenu. Le genre « web doc » étant encore très récent (2001) et expérimental, il n’existe pas de caractéristiques, de définition précise mais ce document se doit d’être interactif, dialectique. Son intérêt est culturel et pédagogique. Les médias doivent être diversifiés : photos, vidéos, sons… Le web documentaire va jouer sur deux tableaux mais à des degrés différents selon le sujet présenté (côté ludique et éducatif). La structure du récit joue un grand rôle. Le web doc est une véritable œuvre collective. Il combine le talent du scénariste à raconter une histoire et celui du pro du net à manipuler les images et à rendre le tout interactif.Le format web documentaire est bien différent du documentaire classique. Le temps d’attention d’un internaute est beaucoup plus court que celui d’un spectateur télé. C’est pourquoi le web doc ne dure jamais plus de 30mn. Sa conception se fait sous le logiciel flash.

On distingue généralement 4 catégories de web documentaire :

Les reportages où les possibilités de •mises à jour du web permettent une ac-tualité quotidienne alimentée d’images, de textes, de vidéos comme « labaraka.net » ou « onverrabien.com »

Les collectifs qui utilisent le réseau •avec la participation des internautes, comme « Madmundo », « JournalE » ou « Boderland »

Les créatifs qui mettent en scène •le contenu avec les outils multimédia, comme le labyrinthe de l’exil de « Trans-humantes », « Asile de Nuit » ou encore « 360 degrés » sur l’univers carcéral.

Les sujets varient vraiment, allant de la thanatopractrice aux 50 ans de l’indépendance africaine (1960-2010).L’innovation dans ce nouveau genre de documentaire est surtout la manière de construire et de regarder ce reportage.L’utilisateur n’est plus un simple spectateur mais devient acteur ou même investigateur, journaliste … Dans la lignée des jeux de rôle, l’utilisateur incarne un personnage, il choisit son parcours.L’internaute peut revenir en arrière, s’attarder sur un thème qui l’intéresse plus particulièrement, sauter un chapitre, participer en laissant des commentaires …Cette approche ludique a été néanmoins appliquée à des sujets très sérieux, souvent portés par des médias de référence. La société Upian en est l’un des pionniers.

« Il combine le talent du scénariste et celui du pro du

net à manipuler les images et à rendre le tout interactif ».

Les traditionnels qui sont •des adaptations internet des documentaires présentés à la télévision comme sur le site d’Arte: le spectateur n’a pas forcément la possibilité d’agir sur le scénario.

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présenté en avant première lors du séminaire: «Médiatiser la face invisible du developpement» du CFSI (Comité français pour la solidarité internationale) à Paris. Bénédicte Jeannerod est la responsable de production.

« Pourquoi le web doc a toutes ses chances de séduire les internautes négatifs au documentaire habituel ? C’est simple, la proximité. La télé est à 3 mètres, l’ordi à 50 cm. » (Upian)

Les documentaires sont devenus «classiques». Il n’y a plus de surprise.Le web doc connait une telle expansion actuellement qu’il est difficile de tout recenser. De nouveaux arrivent presque tous les jours sur Internet.Les 50 ans de l’indépendance africaine fut un élément moteur au développement du « documentaire multimédia ».Voici deux sites en particulier :

Série de web documentaires sur le •site de FR5 intitulé « portrait d’un nouveau monde ». Chaque portrait dure environ 10mn. Exemple : La chinafrique « Amours tristes en chinafrique » 2010 de Serge Michel et Paolo Woods (coproduction France télévision et Narrative). Ce web documentaire traite des métissages chinois / africains en Afrique. Il est constitué de photos principalement. Contrairement au web documentaire propre, il n’y a pas d’interactivité dans la narration mais une interactivité via la navigation. Autres exemples : «Le journal d’une concubine», «un somalien à Paris», «Les hommes greniers»

«Témoin du dedans» Dernier web •documentaire sorti et produit par le monde (12/05/2010). Ici les images sont amateurs, réalisées par de jeunes congolais à Goma : « Ils sont allés filmer ceux que la guerre a privé de tout ». Nous avons le choix de découvrir les portraits de 5 jeunes exprimant leur point de vue sur la République Démocratique du Congo. Ce webdocumentaire nous a été

« De la réalité du développement en Afrique, nous ne percevons que de lointains échos. Depuis 50 ans, les media audiovisuels européens font office de miroir déformant. Dans un paysage médiatique dense et complexe, le film documentaire propose un point de vue. Il offre une analyse du changement politique et social, dénonce des injustices et incite au débat public. Si filmer est une étape, parvenir à toucher le public est un défi qui se heurte à des canaux de diffusion restreints. Par sa dimension participative et globale, le web ouvre des brèches aussi nombreuses qu’étroites… » (Source : www.cfsi.asso.fr)

- Exemple du site «Thanatorama»www.thanatorama.com, une aventure dont vous êtes le héros. Ce site nous transporte dans un univers bien par-ticulier à l’aide d’une vidéo interactive (voir un film documentaire interactif). Le spectateur choisit à l’aide de la souris, le chemin qu’il veut suivre (ici « son cheminement post mortem dans l’au-delà terrestre »).

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ENTREPRENDREIl nous propose de vivre nos propres funérailles de manière intime.Cette vidéo se veut instructive, ludique, intrigante. Il est possible, par exemple, d’utiliser une télécommande pour changer les chaînes d’une télévision. Telle action amène à un nouvel écran, de nouvelles possibilités. Le sujet choisit : « la mort » est un sujet « fort », tabou et extrêmement intriguant. Si je fais tel choix, que va devenir

« Ce n’est plus une question, c’est un choix, avez-vous souscrit

un contrat obsèques ?» (www.thanatorama.com)

- Le projet « A la découverte du Nyamakala » A la différence d’un web documentaire classique, le Nyamakala sera destiné à être « transporté ». Courant 2011 et 2012, il sera diffusé essentiellement dans les lycées et collèges sous forme de manifestations et de jeux collectifs.Ce nouveau jeu pédagogique a donc pour but de sensibiliser les jeunes à certaines valeurs perdues en France, mais pourtant bel et bien présentes au Burkina Faso : le partage, l’hospitalité, la solidarité, le lien avec la nature, le lien entre les hommes jeunes et vieux, riches et pauvres…Le jeu se présente sous forme de malle ou valise… renfermant une carte et un DVD. Le DVD mis en route, les élèves choisissent leur moyen de locomotion et partent en quête du Nyamakala dotés de leur carte. Le DVD (produit avec le logiciel adobe flash) sert de guide à travers 8 chemins différents semés d’embuches, d’énigmes à résoudre, d’interrogations et surtout de décisions

à prendre ensemble pour avancer et découvrir le Nyamakala. Avancer pour amorcer un débat et ouvrir une discussion sur les valeurs et leur application aujourd’hui en France. Chaque découverte de parcours dure environ une heure.

- Réalisation des prémaquettes Pour concevoir ce genre d’objet documentaire, il faut beaucoup de temps. La conception a commencé en janvier 2010 et se finira définitivement fin 2012. La première chose à faire est de définir le projet précisément et de développer chaque parcours. Nous sommes partis au Burkina Faso en février 2010 afin de collecter de la matière.Le travail de « pré voyage » a donc été essentiel. Je fus chargée de proposer un budget, évaluer les coûts, les besoins du projet. Une fois le cahier des charges réalisé et adopté par la direction, chaque parcours fut« maquetté » sous forme de schéma, de manière plus ou moins précise afin de garder une certaine liberté d’action sur place. L’objet final est composé de 8 parcours (Avant le voyage, seule 7 parcours existaient).

•Parcours1:L’hospitalitéicietlà-bas•Parcours2:Lamédecineetlanature•Parcours3:Alimentationetpartage•Parcours4:L’énergie•Parcours5:Lamusique•Parcours6:Lasolidarité•Parcours7:Corps,sportetdanse•Parcours8:Lamortetlanature

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PARCOURS 2: MEDECINE TRADITIONNELLE

Départ à pied

Générique Nyamakala

DEBAT ACCES SANTE

A�ches CspsInterview Zenabou /vieux Denis

OUI

Est ce que je bois l'eau du puits ?

Aller voir centre PSP

Puits

NON

RADIO Palbre Epidémie

Aller voir Guerisseur

Rapatriement sanitaire

Consultation générale Rencontre / interview

Tissus Guerisseur, photos guérisseur, plantes...

Collier de contraception

la pharnacie Aller voir centre PSP

Aller voir Guerisseur

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ENTREPRENDRE

PARCOURS 3: ALIMENTATION ET PARTAGE

Départ en Bus

Remplissage du bus

Arrivée dans le lycée de Koudougou

Je rencontre Constant

+ Egnimes sur des aliments+ objets

+ �ches pédagogiques

Arrivée à Koudougou

Interview de Constant

DEBAT SUR L' ALIMENTATION ET LE PARTAGE

Je rencontre Ariane

Constant sur son lieu de travail

Ariane en classe qui révise la généo avec une copine

Ariane dans sa famille

Je prend la route

Je vais voir Ariane

Je vais voir Constant

Je prend la route

J'aperçois une concession au loin

Je m'arrête Je m'arrête pas

Partage du riz après une journée de travail

Ariane dans la cours en train de parler + interview*

Groupe de lycéens dans la cours**

Egnime***: ex: Dans quoi travaille Constant?rep: maquis

Egnime***: ex: Que prépare la mêre d'Ariane?vidéo/photos sur la prepa du tô (Ténée et Ariane)

Générique Nyamakala

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«Le voyage se révéla

surprenant, riche, et

inattendu…»

En haut:Poupée prépare le tô (aliment de base fait à partir de mils ou maïs)

En bas:Deux collégiennes dans la cour de l’école

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CARNET DE VOYAGE

Bien sûr, les maquettes réalisées avant le voyage furent bien différentes à notre retour. Le voyage se révéla surprenant, riche, et inattendu… Il était impossible de s’en tenir aux simples schémas que nous avions construits. Notre équipe dut faire preuve de beaucoup d’adaptabilité et de patience !

- Collection et production de la matière Une fois l’équipe composée, nous nous sommes envolé le 29 janvier 2010 pour le Burkina Faso afin d’y séjourner pendant 1 mois. Après avoir atterri à Ouagadougou, nous avons pris la direction de Koudougou, capitale de la région du Centre-ouest. L’emblème de la ville est le Baobab. A Koudougou, seule la route principale menant à Ouagadougou est goudronnée. Les autres sont en terre battue. Nous avons tourné nos films principalement à Koudougou, Goundi, Réo, Toega et Imasgho. Koudougou était notre pied à terre, c’est la troisième ville du Burkina. C’est à Koudougou que nous avons tourné le reportage sur les maquis (restaurants africains) et le lycée provincial. Pendant une semaine, nous avons suivi Constant et Ariane dans leur vie quotidienne. Constant, étudiant autonome travaille dans un maquis pour financer ses études. Ariane vit dans une famille relativement aisée et se consacre à étudier la géographie en particulier. J’ai pu assister à plusieurs cours dans le lycée et j’ai été très étonné du niveau demandé au baccalauréat qui semble bien supérieur à celui demandé en France.A Goundi, le maraîchage est très développé.

Nous avons suivi Salam, agriculteur, pendant une journée, en commençant par le ramassage des choux, puis leur transport périlleux en bicyclette jusqu’à leur vente sur le marché. Il faut savoir qu’au Burkina et que dans la majorité des pays d’Afrique, le principal moyen de transport est le vélo. A Réo a lieu le plus grand marché de l’ouest. Contrairement en France où le marché a lieu un jour fixe, à Réo, c’est tous les trois jours. Ce marché est impressionnant, il me fait penser aux souks marocains mais en plein air. Il est toujours bondé de monde, on trouve de tout : de la calebasse, en passant par les tissus, les bouilloires en plastiques (de toutes les couleurs), le fameux savon de karité ou les ustensiles de cuisine en matériaux de récupération. C’est dans ce marché que nous avons réalisé les reportages sur les fabricants de calebasse, le guérisseur et ses peaux de lézard ou têtes de coq séchées et sur les vendeurs de tissus Wax. Ensuite Toega est le village des femmes peintres, il est perdu en pleine brousse (45mn de voiture pour faire 10km). Ce village est l’un des seuls qui conserve cette tradition très importante du peuple Gurunsi : la décoration des cases et une architecture particulière. En saison sèche, les femmes du village décorent leur maison avec des pigments qu’elles collectent (graines de néré, terre, graines de cola…).

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Imasgho

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CARNET DE VOYAGE

Femme peintre dans le village de Toega

Groupe de musiciens et de danseurs « les Loungas »

« Un mois de rencontres, de danses,

de théâtre, de traditions... »

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Femme burkinabé qui lave son enfant à Toega

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CARNET DE VOYAGENon loin de Toega, encore plus profondément dans la brousse, nous avons eu la chance, grâce aux connaissances du vidéaste qui nous accompagnait, de pouvoir interviewer un féticheur. Après quatre heures d’attente sous un arbre palabre et en plein cagnard, celui-ci nous a reçus pour une consultation. Suivant la tradition, nous sommes arrivés avec deux poules et une bouteille d’alcool. Les deux poules ont été sacrifiées afin de communiquer avec les fétiches et savoir si les esprits étaient d’accord pour que le féticheur nous parle. Une poule a été égorgée et devait retomber sur le dos face à nous, le sang de la deuxième poule a été absorbé par les fétiches. La bouteille d’alcool a été versée sur les fétiches. Le décalage entre les traditions et la culture occidentale omniprésente est saisissant. Le féticheur est jeune, parle très bien français et possède un téléphone portable récent (Son téléphone s’est mis à sonné pendant la consultation !).Le village d’Imasgho est un village très pauvre en pleine brousse également. Nous avons passé plusieurs jours là-bas à la rencontre des enfants de l’école primaire. Suite à cette rencontre, nous avons réalisé un reportage sur l’alimentation, la scolarité, la relation au corps et le sport des enfants. Le contraste d’éducation entre ici et là-bas est impressionnant et bouleversant. Leur relation au corps est totalement différente. Le chant, la danse et le sport sont un mode de vie pour eux. Mon séjour là bas m’a fait entrevoir une autre réalité. Pendant un mois, mes yeux sont restés écarquillés, j’ai cessé de penser, de remettre en question mon travail et moi-même.

Le dépaysement était radical et troublant, le contraste poignant et saisissant. Tout est allé trop vite bien que les Africains ont pour habitude de dire en parlant des blancs : « Vous, vous avez la montre mais nous, nous avons le temps ».Nous étions cinq : un photographe professionnel (Serge Mercier, photographe à la Provence à Marseille), un photographe amateur (moi), un vidéaste (Charles Marcos), un preneur de son (Denis Brunel, technicien à Radio France Hérault) et un script (chargé de respecter la bonne narration des parcours).Quinze heures de vidéo ont été tournées, quelques centaines de photos numériques prises, 9 heures de sons d’ambiance, d’interview, de musique enregistrés. Un mois de rencontres, de remises en question, de danses, de théâtre, de traditions, de rituels, d’adaptation, de cohabitation, d’apprentissage social, d’émerveillement et de découvertes humaines mais aussi de travail et d’apprentissage de techniques différentes (prises de vue vidéo, photographies).

« Le dépaysement était radical et troublant, le contraste poignant et

saisissant. »

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CARNET DE VOYAGE

Page de gauche:- Famille qui va cher-cher l’eau au puit de Koudougou.- Femme Gurunsi qui refait l’enduit d’une case.- Enfant à l’école

Page de droite:- Classe primaire à Imasgho- Concession à Toega

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VIDEOS

Captures d’écran d’une vidéo sur l’eau en brousse

Captures d’écran d’une vidéo sur le CSPS (centre de

secours primaires aux soins )

Captures d’écran d’une vidéo sur les Loungas

Captures d’écran d’une vidéo sur Salam, maraîcher

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CARNET DE VOYAGE

- Médiatrice de l’information et de la conception multimédia Au retour de ce voyage initiatique, je pris les responsabilités de chef de projet. La matière était collectée, il restait encore à la façonner. Je servis d’intermédiaire et de référent.Sous les ordres de la direction, je recrutai un illustrateur chargé de produire des dessins pour faire les transitions du web docs.Les sons furent traités par le preneur de son. Les photos furent sélectionnées et retravaillées par le photographe.Je dérushai et montai les treize heures de vidéo avec le logiciel adobe première pro CS5. L’objectif était de réaliser des vidéos thématiques courtes (3-4mn) de bonne qualité afin de les intégrer au web doc. J’ai également développé un des parcours en flash (afin d’avoir une premier aperçu) et un support de présentation du projet. Un travail conséquent de tri, de référencement, de narration, et de montage fut nécessaire. Je fus également chargée de refaire la narration de tous les parcours du projet pour que le cahier des charges soit respecté. La cible de ce « web documentaire » est avant tout les scolaires (les internautes après). C’est un outil qui va permettre à l’association de se faire connaitre et de pouvoir montrer sur Internet ce que nous sommes capables de construire et de proposer comme prestation. C’est un investissement certain mais sur lequel nous comptons pour développer cette petite entreprise.

Making off

« Nous ne sommes que 6. Moi et une autre personne cordonnons le processus de production en entier. Puis il y a deux producteurs et deux designers. C’est une toute petite boîte et c’est ce qu’on veut. On travaille avec des photographes free lance, avec qui on essaie de collaborer aussi en amont que possible pour les aider à mieux construire le récit. Notre cœur de métier, c’est la publication, à travers tous les medias possibles. Nous sommes aussi une agence de production. Nos clients sont les gros médias, des ONG, des entreprises. » (Brian Storm, fondateur de Mediastorm)

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Captures d’écran d’une vidéo sur un groupement de

femmes (transformation des arachides en beignets)

Captures d’écran d’une vidéo sur l’école primaire à

Imasgho

Captures d’écran d’une vidéo sur l’école d’ Imasgho

VIDEOS

Page 89: mémoire 2010

CARNET DE VOYAGE

- Pourquoi un chef de projet multimédia est nécéssaire à la conception d’un web doc. On pourrait croire que le web documentaire est réservé aux journalistes ou aux photographes presse. C’est faux.Notre formation artistique et multimédia nous a rendus polyvalents. Nous sommes des créatifs spécialisés dans l’image. Nous savons utiliser les logiciels de PAO, de montage vidéo, nous pouvons concevoir un site web, élaborer des animations flash, mener un projet, évaluer un budget, faire un cahier des charges…Seul un créatif peut apporter une touche, une empreinte, une identité. L’environnement graphique et interactif est extrêmement important si l’on veut amener les gens à regarder, s’interroger, rester, écouter et s’enrichir… L’évolution du documentaire multimédia nécessitera de pousser l’évolution des systèmes de présentation de l’information et d’aller d’avantage dans la performance technique (et non seulement esthétique). Certains web doc sont encore trop linéaires. Il faut les rendre d’avantage interactifs, ludiques, les enrichir d’informations multiples, de liens… A quand les web documentaires sur téléphone portable ? Simple, facile, et accessible de partout. Lancer la production d’application « web doc » sur téléphone portable peut être une bonne chose pour « médiatiser », « populariser » et rendre accessible le format documentaire. C’est sans doute la prochaine évolution que connaitra le documentaire si les producteurs trouvent un moyen d’être « gagnants » et qu’il y ait un retour de l’investissement.

« L’évolution du documentaire

multimédia nécessitera de pousser l’évolution

des systèmes de présentation de l’information. »

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« «Qui s’instruit sans agir laboure sans semer». Proverbe Africain

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CONCLUSION Ce mémoire m’a permis de faire un bilan de mes compétences et de préciser mon projet professionnel.

La première pièce du puzzle présente mes compétences artistiques et surtout mes capacités de créations. Maurice Zeldman disait: « Les entreprises qui survivront demain, sont celles qui encouragent la créativité d’aujourd’hui ». Aujourd’hui ce qui différencie une entreprise d’une autre c’est son imagination et sa capacité à innover. L’innovation est la clé de la réussite et seule l’imagination peut pallier au manque d’argent. Un créatif capable d’appliquer ses idées à l’entreprise ou a un projet professionnel fait la différence. Il devient un élément moteur, catalyseur au sein de son entreprise et de la société.

La deuxième pièce du puzzle montre mes compétences techniques. Pour pouvoir conduire un projet, coordonner une équipe, et être écouté, il faut connaitre les contraintes et le potentiel technique à la conception d’un projet. Il est nécessaire d’avoir une vision et une connaissance large des possibilités afin de choisir la solution la plus adaptée. Sans être experts dans tel logiciel, notre cursus nous a formés aux nouvelles technologies et à l’environnement du multimédia. Nous sommes dans la mesure d’analyser les besoins techniques et de réaliser une étude de faisabilité pertinente. Je ne prétends pas au métier de développeur ou graphiste mais à un métier qui mette en avant une certaine polyvalence, un goût certain pour l’innovation et la volonté d’entreprendre. Mes centres d’intérêts, et mes envies professionnelles ont toujours tourné autour de l’étude, la gestion et la responsabilité de projets. On peut le voir à travers mon travail au FRAC (organisation d’exposition et management), le projet de web doc Nyamakala (conduite d’un projet multimédia) ou bien ma participation aux entrepreneuriales (création d’entreprise).

La troisième pièce du puzzle est complémentaire et s’articule parfaitement aux deux autres. Le projet Nyamakala m’a permis d’appliquer mes connaissances techniques et aptitudes artistiques à un projet multimédia collaboratif. Je suis capable de faire un budget prévisionnel, établir un cahier des charges, construire un réseau professionnel, lancer un appel à projet ou bien proposer un planning de réalisation. Le plan d’affaire en création d’entreprise à prouver que je pouvais partir d’une idée, d’un concept novateur et en faire un projet d’entreprise parfaitement viable.

Ces trois pièces de puzzle sont mon profil. Elles s’assemblent et constituent un tout qui prend la forme de ce mémoire. Mon envie et ma volonté d’entreprendre demain n’est plus à démontrer.

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MEDIAGRAPHIE

MEDIAGRAPhIELes ouvrages de référence:

- BACHELARD, Gaston. «l’eau et les rêves»,1942.

- BATAILLE, Georges. «la débâcle», revue documents n°7,1929.

- DE MEREDIEU, Florence. «Histoire matérielle et immatérielle de l’art

moderne», Larousse, 2004, 608 p.

- FERMINE, Maxence. «Neige», Arlea, 2000, 54 p.

- PENONE, Guiseppe. «Respirer l’ombre», 1976.

- PONGE, Francis. «Le parti-pris des choses», Gallimard, 1997, 203 p.

Les sites Internet:

- POTVIN, Julie. «perte de temps», [en ligne], www.perte-de-temps.com

- «Réseau Burkina Faso», [en ligne], http://www.cdrflorac.fr/

FermeDeDotClear/dotclear2.11/index.php

- «Réseau Bénin», [en ligne], http://www.cdrflorac.fr/FermeDeDotClear/

dotclear2.12/index.php

- DENIS Raphaël. PEPIOT Charles, LECURU Adrien, LEGER Gabriel,

GAUTRON Martin. «google: art», [en ligne], http://projetk2006.free.fr

- «My major company», [en ligne], http://www.mymajorcompany.com/

- «Rêveries», [en ligne], http://php.arte-tv.com/psy/index_fr.htm

- UPIAN. «Thanatorama», [en ligne], http://www.thanatorama.com

- MICHEL, Serge et WOODS, Paolo. « Amours tristes en chinafrique »,

[en ligne] 2010, http://documentaires.france5.fr/webdocs

- JEANNEROD, Bénédicte. webdocs « Témoin du dedans » [offline], 2010

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ANNEXE

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ANNEXES

ANNEXES

ANNEXE 1. p. 96

- Extrait de la revue «documents» n° 7 : «friandise cannibale» de G. Bataille

ANNEXE 2. p. 97

- Extrait de la revue «documents» n° 7 : «la débacle» de G. Bataille

ANNEXE 3. p. 98

- Francis Ponge, Le Parti-pris des choses, «De l’eau» 1942

ANNEXE 4. p. 99

Extrait du plan de trésorerie sur 7 mois du projet E-mages

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ANNEXE 1

« On sait que l’homme civilisé est caractérisé par l’acuité d’horreurs souvent peu explicables. La crainte des insectes est sans doute une des plus singulières et des plus développés de ces horreurs parmi lesquelles on est surpris de compter celle de l’œil. Il semble en effet impossible au sujet de l’œil de pro-noncer un autre mot que séduction, rien n’étant plus attrayant dans les corps des animaux et des hommes. Mais la séduction extrême est probablement à la limite de l’horreur. A cet égard, l’œil pourrait être rapproché du tranchant, dont l’aspect provo-que également des réactions aigues et contradictoires : c’est là ce qu’ont dû affreusement et obscurément éprouver les auteurs du chien andalou lorsqu’aux premières images du film ils ont décidé des amours sanglantes de ces deux êtres. Qu’un rasoir tranche a vif l’œil éblouissant d’une femme jeune et charmante, c’est ce qu’aurait admiré jusqu’à la déraison un jeune homme qu’un chat couché regardait et qui tenant, par hasard, dans sa main une cuillère à café, eut tout à coup envie de prendre un œil dans la cuillère. »

Extrait de la revue document 7 paragraphe intitulé : « friandise cannibale » Georges Bataille

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ANNEXE 2

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ANNEXE

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ANNEXE 3

Francis Ponge, Le Parti-pris des choses, «De l’eau» 1942

Plus bas que moi, toujours plus bas que moi se trouve l’eau. C’est toujours les yeux baissés que je la regarde. Comme le sol, comme une partie du sol, comme une modification du sol.Elle est blanche et brillante, informe et fraîche, passive et obstinée dans son seul vice : la pesanteur; disposant de moyens exceptionnels pour satisfaire ce vice : contournant, transperçant, érodant, filtrant.À l’intérieur d’elle-même ce vice aussi joue : elle s’effondre sans cesse, renonce à chaque instant à toute forme, ne tend qu’à s’humilier, se couche à plat ventre sur le sol, quasi cadavre, comme les moines de certains ordres. Toujours plus bas : telle semble être sa devise : le contraire d’excelsior.On pourrait presque dire que l’eau est folle, à cause de cet hystérique besoin de n’obéir qu’à sa pesanteur, qui la possède comme une idée fixe.Certes, tout au monde connaît ce besoin, qui toujours et en tous lieux doit être satisfait. Cette armoire, par exemple, se montre fort têtue dans son désir d’adhérer au sol, et si elle se trouve un jour en équilibre instable, elle préférera s’abîmer plutôt que d’y contrevenir. Mais enfin, dans une certaine mesure, elle joue avec la pesanteur, elle la défie : elle ne s’effondre pas dans toutes ses parties, sa corniche, ses moulures ne s’y conforment pas. Il existe en elle une résistance au profit de sa personnalité et de sa forme.

LIQUIDE est par définition ce qui préfère obéir à la pesanteur, plutôt que maintenir sa forme, ce qui refuse toute forme pour obéir à sa pesanteur. Et qui perd toute tenue à cause de cette idée fixe, de ce scrupule maladif. De ce vice, qui le rend rapide, précipité ou stagnant; amorphe ou féroce, amorphe et féroce, féroce térébrant, par exemple; rusé, filtrant, contournant; si bien que l’on peut faire de lui ce que l’on veut, et conduire l’eau dans des tuyaux pour la faire ensuite jaillir verticalement afin de jouir enfin de sa façon de s’abîmer en pluie : une véritable esclave.... Cependant le soleil et la lune sont jaloux de cette influence exclusive, et ils essayent de s’exercer sur elle lorsqu’elle se trouve offrir la prise de grandes étendues, surtout si elle y est en état de moindre résistance, dispersée en flaques minces. Le soleil alors prélève un plus grand tribut. Il la force à un cyclisme perpétuel, il la traite comme un écureuil dans sa roue.L’eau m’échappe... me file entre les doigts. Et encore ! Ce n’est même pas si net (qu’un lézard ou une grenouille) : il m’en reste aux mains des traces, des taches, relativement longues à sécher ou qu’il faut essuyer. Elle m’échappe et cependant me manque, sans que j’y puisse grand chose.Idéologiquement c’est la même chose : elle m’échappe, échappe à toute définition, mais laisse dans mon esprit et sur ce papier des traces, des taches informes.

Inquiétude de l’eau : sensible au moindre changement de la déclivité. Sautant les escaliers les deux pieds à la fois. Joueuse, puérile d’obéissance, revenant tout de suite lorsqu’on la rappelle en changeant la pente de ce côté-ci.

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ANNEXE 4

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Ce mémoire est le point critique d’une goutte d’eau...