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MÉMOIRE Présenté par Edwige CHARBONNIER Dans le cadre de la dominante d’approfondissement : IDEA (Ingénierie de l’Environnement, Eau, Déchets et Aménagements durables) Aide à la mise en place de la démarche d’obtention d’un label de gestion écologique des espaces verts Pour l’obtention du : DIPLÔME D’INGENIEUR d’AGROPARISTECH Cursus ingénieur agronome et du DIPLÔME D’AGRONOMIE APPROFONDIE Stage effectué du 02/03/09 au 02/09/09 A : Service des Espaces Verts Domaine de Grammont 34 000 MONTPELLIER Enseignant-responsable : Frédéric FERRE Maîtres de stage : Laurent GUILLAUME, Lisa LACROIX Soutenu le 24/09/09

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MÉMOIRE Présenté par Edwige CHARBONNIER Dans le cadre de la dominante d’approfondissement : IDEA (Ingénierie de l’Environnement, Eau, Déchets et Aménagements durables)

Aide à la mise en place de la démarche d’obtention d’un label de gestion écologique des espaces verts

Pour l’obtention du :

DIPLÔME D’INGENIEUR d’AGROPARISTECH Cursus ingénieur agronome

et du DIPLÔME D’AGRONOMIE APPROFONDIE Stage effectué du 02/03/09 au 02/09/09 A : Service des Espaces Verts

Domaine de Grammont 34 000 MONTPELLIER

Enseignant-responsable : Frédéric FERRE

Maîtres de stage : Laurent GUILLAUME, Lisa LACROIX

Soutenu le 24/09/09

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Aide à la mise en place de la démarche d’obtention d’un

gestion écologiquedes espaces verts

–––– Service des Espaces Verts,Service des Espaces Verts,Service des Espaces Verts,Service des Espaces Verts,Ville de Montpellier Ville de Montpellier Ville de Montpellier Ville de Montpellier

Edwige Charbonnier, Septembre 2009

- Stage de fin d’études à l’AgroParisTech Encadré par

Aide à la mise en place de la démarche d’obtention d’un

label de gestion écologiquedes espaces verts

Service des Espaces Verts,Service des Espaces Verts,Service des Espaces Verts,Service des Espaces Verts,Ville de Montpellier Ville de Montpellier Ville de Montpellier Ville de Montpellier ––––

Edwige Charbonnier, Septembre 2009

Stage de fin d’études à l’AgroParisTech Encadré par Laurent Guillaume et Lisa Lacroix

Tutoré par Frédéric Ferré

Aide à la mise en place de la démarche d’obtention d’un

gestion écologique des espaces verts

Service des Espaces Verts,Service des Espaces Verts,Service des Espaces Verts,Service des Espaces Verts,

Edwige Charbonnier, Septembre 2009

Stage de fin d’études à l’AgroParisTech - Laurent Guillaume et Lisa Lacroix

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Aide à la mise en place de la démarche d’obtention d’un label de gestion écologique des espaces verts, Service des Espaces Verts de la Ville de Montpellier

Edwige CHARBONNIER, septembre 2009 ; Rapport de stage de fin d’études à l’AgroParisTech, spécialisation IDEA (Ingénierie de l’Environnement) 1

Aide à la mise en place de la démarche d’obtention d’un label de gestion écologique des espaces verts

- Service des Espaces Verts, Mairie de Montpellier -

INTRODUCTION

Nombreuses sont les campagnes de sensibilisation aux enjeux du développement durable adressées aux citoyens. Leur message est universel : l’utilisation actuelle des ressources planétaires n’est pas durable et de profondes mutations sont nécessaires. Les territoires, et notamment les collectivités locales, ont un rôle essentiel à jouer dans ce processus, en encourageant leurs habitants à se mobiliser et en adoptant eux-mêmes un comportement exemplaire.

Conscients de cette nécessité d’agir, les gestionnaires des espaces verts de la Ville de Montpellier et leurs élus de tutelle souhaitent s’orienter vers des pratiques d’entretien plus respectueuses de l’environnement. Afin d’être accompagnés dans cette évolution, ils se sont intéressés au label Espaces Verts Ecologiques (EVE) proposé par l’organisme certificateur Ecocert.

J’ai alors été recrutée pour six mois de stage, dans le but d’aider les douze équipes d’entretien à satisfaire aux exigences de ce label en vue d’un audit ultérieur. Parallèlement, au niveau national, s’est initiée une réflexion des gestionnaires d’espaces verts de différentes collectivités, dans le but de créer un référentiel public de gestion écologique. Les responsables du Service des Espaces Verts de Montpellier ont alors décidé de suspendre la démarche avec Ecocert et de participer à cette réflexion.

L’approche de mon stage a par conséquent été légèrement modifiée : le label n’étant pas encore précisément défini, mon but était désormais de faire progresser au maximum les pratiques, dans l’optique d’une évaluation future par un organisme externe. Ce rapport est consacré à la présentation du travail que j’ai mené durant six mois au Service des Espaces Verts de Montpellier. Dans une première partie, je détaillerai le contexte du stage, en explicitant les enjeux nationaux et locaux de la gestion écologique des espaces verts et de la labellisation, et en précisant mes objectifs. Dans une deuxième partie, je décrirai la démarche que j’ai mise en œuvre afin de répondre à ces objectifs, en détaillant les méthodologies adoptées et les résultats obtenus. Dans une troisième partie, je réaliserai une analyse critique de ma démarche, avant d’évoquer quelques perspectives pour la poursuite de la labellisation.

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Edwige CHARBONNIER, septembre 2009 ; Rapport de stage de fin d’études à l’AgroParisTech, spécialisation IDEA (Ingénierie de l’Environnement) 2

SOMMAIRE INTRODUCTION .......................................................................................................................................1 SOMMAIRE ................................................................................................................................................2 I)  Contexte : La recherche d’une gestion plus écologique des espaces verts de la Ville de Montpellier............................................ 5 

1)  La gestion écologique des espaces verts, une réponse à des enjeux au cœur de l’actualité..5 2)  La labellisation, un outil d’amélioration des pratiques et de communication.......................6 3)  Le SEV de Montpellier, un service soucieux du respect de l’environnement ......................7 

a)  Présentation du Service des Espaces Verts (SEV) de Montpellier................................................7 i)  Une entité au sein des services techniques municipaux ...........................................................7 ii)  La gestion d’espaces verts variés..............................................................................................8 iii)  Des agents au service d’une double-mission : la création et l’entretien des espaces verts ......8 

b)  De nombreuses actions initiées en faveur de l’environnement ...................................................10 c)  La volonté d’évaluation externe des actions entreprises .............................................................10 d)  Une approche modifiée dans un contexte national évolutif.........................................................12

II)  Démarche mise en œuvre : Bilan des pratiques de gestion actuelles et propositions d’améliorations ....................................... 13 

1)  Bilan des pratiques actuellement menées sur les douze parcs tests ....................................13 a)  Définition de mes objectifs ..........................................................................................................13 b)  Démarche mise en œuvre : réalisation d’audits dans les parcs....................................................13 

i)  Préparation des audits : découverte des parcs et élaboration des questionnaires ...................13 ii)  Réalisation des audits : entretiens avec les agents de terrain..................................................14 iii)  Synthèse des audits : rédaction d’un document par parc ........................................................15 

c)  Bilan des audits : des conclusions plutôt positives......................................................................16 i)  Des agents impliqués à divers degrés .....................................................................................16 ii)  Une gestion plutôt positive .....................................................................................................16 

2)  Propositions d’améliorations pour une gestion plus écologique des parcs .........................19 a)  Définition de mes objectifs ..........................................................................................................19 b)  Démarche mise en œuvre pour la proposition d’actions concrètes : deux niveaux.....................19 A] Actions à mettre en place au niveau de l’ensemble du service ......................................................21 

i)  Identification des enjeux.........................................................................................................21 ii)  Proposition d’actions ..............................................................................................................22 iii)  Hiérarchisation des actions proposées ....................................................................................22 iv)  Proposition d’un échéancier de réalisation .............................................................................23

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Edwige CHARBONNIER, septembre 2009 ; Rapport de stage de fin d’études à l’AgroParisTech, spécialisation IDEA (Ingénierie de l’Environnement) 3

B] Actions à mettre en place par les équipes de secteurs ....................................................................24   Présentation de ma démarche générale ...................................................................................24 i)  Identification des enjeux pour chaque parc ............................................................................24 ii)  Proposition d’actions ..............................................................................................................24   Présentation d’un exemple concret : Le Square Jean Monnet..............................................26 i)  Identification des enjeux pour le Square Jean Monnet ...........................................................27 ii)  Proposition d’actions pour le Square Jean Monnet ................................................................28 

c)  Démarche mise en œuvre pour la rédaction des plans de gestion ...............................................35 i)  Définition du contenu du plan de gestion ...............................................................................35 ii)  Réflexion sur l’amélioration des pratiques .............................................................................36

III)  Résultats et perspectives : Une démarche engagée, à poursuivre en lien avec les évolutions au niveau national ............ 39 

1)  Des avancées concrètes vers la labellisation .......................................................................39 a)  Les bilans des pratiques actuelles : un état des lieux nécessaire pour s’améliorer......................39 b)  Les programmes d’actions : des propositions à mettre en œuvre pour progresser ......................40 c)  Les plans de gestion : des guides pour l’amélioration continue des pratiques ............................41 

2)  Au-delà des avancées vers la labellisation, une sensibilisation à la gestion écologique.....42 a)  De nombreux échanges avec les agents du SEV .........................................................................42 b)  Une forte implication dans l’organisation de la Fête de la Biodiversité......................................43 

3)  Une démarche à poursuivre, en lien avec les évolutions au niveau national ......................45 a)  Des actions à poursuivre au niveau des douze parcs ...................................................................45 b)  Des actions à élargir au sein du service .......................................................................................45 c)  Une évolution nationale à suivre .................................................................................................46

CONCLUSION ..........................................................................................................................................47 REMERCIEMENTS .................................................................................................................................47 SIGLES ET LEXIQUE .............................................................................................................................48 BIBLIOGRAPHIE ....................................................................................................................................49 ANNEXES ..................................................................................................................................................51  (dans le rapport, les * renvoient au lexique final)

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Edwige CHARBONNIER, septembre 2009 ; Rapport de stage de fin d’études à l’AgroParisTech, spécialisation IDEA (Ingénierie de l’Environnement) 4

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Contexte :

La recherche d’une gestion plus écologique des espaces verts de la

Ville de Montpellier

(Parc de Font-Colombe, août 2009 ; photographie personnelle)

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Edwige CHARBONNIER, septembre 2009 ; Rapport de stage de fin d’études à l’AgroParisTech, spécialisation IDEA (Ingénierie de l’Environnement) 5

I) Contexte : La recherche d’une gestion plus écologique des espaces verts de la Ville de Montpellier

J’exposerai le contexte de mon stage en décrivant tout d’abord les enjeux généraux de la gestion écologique des espaces verts et de leur labellisation, puis en présentant la situation au Service des Espaces Verts (SEV) de Montpellier, dans lequel j’ai effectué mon stage.

1) La gestion écologique des espaces verts, une réponse à des enjeux au cœur de l’actualité

L’urgence d’agir contre la dégradation de l’état de la planète est aujourd’hui évoquée quotidiennement par les médias. La prise de conscience des enjeux écologiques est désormais réelle ; elle s’est par exemple concrétisée politiquement le 23 juillet 2009, par l’adoption de la loi de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l'environnement, dite Grenelle I (publiée au Journal Officiel le 5 août 20091). Cette loi fixe notamment des mesures visant à lutter contre le changement climatique, à protéger la biodiversité et les milieux naturels et à prévenir les risques pour l’environnement et la santé2 ; tous les secteurs d’activités –primaire, secondaire, tertiaire- sont impliqués. Les espaces verts publics – parcs, squares, jardins, accompagnements de voiries, etc.- ont leur rôle à jouer dans ce processus. Des représentants de l’Union Nationale des Entrepreneurs du Paysage ont d’ailleurs obtenu que la loi Grenelle I reconnaisse les bienfaits du végétal pour l’amélioration du cadre de vie urbain3,4,5 ; les gestionnaires d’espaces verts devront néanmoins respecter de nouvelles contraintes. A titre d’exemples, le plan Ecophyto 2018 mis en place à la suite du Grenelle Environnement prévoit la mise en œuvre d’actions spécifiques pour réduire et sécuriser l'usage des produits phytosanitaires dans les espaces verts6 ; un article y imposant le tri des déchets organiques à des fins de valorisation est quant à lui prévu dans la loi Grenelle II7.

Les gestionnaires de parcs et jardins publics se doivent donc de réduire l’impact de leurs pratiques sur l’environnement, tout en continuant de fournir des espaces récréatifs répondant aux attentes des usagers. Les Français se montrent d’ailleurs particulièrement attachés aux espaces verts8 : 70% d’entre eux choisissent leur lieu de vie en fonction de la proximité d’espaces verts et 75% d’entre eux fréquentent ceux de leur commune.

Afin de répondre à cette double attente, les responsables d’espaces verts publics s’orientent peu à peu vers une gestion écologique des parcs. Dès la fin des années 1960, des professionnels du paysage remettaient en question les pratiques horticoles intensives et des modèles de gestion plus respectueux de l’environnement commençaient à se développer9. Formalisé en 1993 lors d’un séminaire des collectivités locales organisé par la Ville de Rennes, le concept de gestion différenciée était une grande avancée : il consistait à ne plus appliquer à tous les espaces la même intensité et la même nature d’entretien, mais au contraire à adapter le protocole aux usages définis pour chaque lieu, optimisant ainsi la gestion des

1 Site de Legifrance, http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=5E41C89ADCED5DE441136872BEB5396F.tpdjo14v_2?cidTexte=JORFTEXT000020949548&categorieLien=id, dernière consultation le 13/08/09 2 Article Loi Grenelle Environnement ; Site du Grenelle de l’Environnement, http://www.legrenelle-environnement.fr/spip.php?rubrique195, dernière consultation le 13/08/09 3 Article Grenelle de l’environnement I et II : La navette parlementaire taille dans le végétal, 26/03/09 ; Site de Tela Botanica, http://www.tela-botanica.org/actu/article2971.html, dernière consultation le 13/08/09 4 Article Grenelle de l’environnement, Le végétal, grand absent, UNEP MAG no1, juillet 2008 ; Site de l’UNEP (Union nationale des entrepreneurs du paysage), http://www.entreprisesdupaysage.org/public/IMG/pdf/Unep_Mag_01.pdf, dernière consultation le 13/08/09 5 Dossier de presse UNEP Le végétal, l’oublié du Grenelle !, Lelièvre V., septembre 2008 ; Site de l’UNEP (Union nationale des entrepreneurs du paysage), http://www.entreprisesdupaysage.org/public/IMG/pdf/DP_Le_vegetal_oublie_du_Grenelle_230908.pdf, dernière consultation le 13/08/09 6 Article ECOPHYTO 2018 : un plan pour réduire de moitié l'usage des pesticides, 10/09/08 ; Site du Ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche, http://agriculture.gouv.fr/sections/magazine/focus/phyto-2018-plan-pour, dernière consultation le 13/08/09 7 Article Projet de loi « Grenelle 2 » : tour d'horizon des mesures proposées, Roussel F., 12/11/08 ; Site d’Actu-Environnement, http://www.actu-environnement.com/ae/news/detail_projet_loi_grenelle2_6179.php4, dernière consultation le 13/08/09 8 Enquête UNEP-IPSOS Les espaces verts de demain, usages et attentes des Français, mars 2008 ; Site de l’UNEP (Union nationale des entrepreneurs du paysage), http://www.entreprisesdupaysage.org/public/IMG/pdf/DP_Les_francais_et_les_espaces_verts.pdf, dernière consultation le 13/08/09 9 Thèse de Gaëlle Aggeri, La nature sauvage et champêtre dans les villes : Origine et construction de la gestion différenciée des espaces verts publics et urbains. Le cas de la ville de Montpellier, ENGREF (Ecole Nationale du Génie Rural, des Eaux et des Forêts), juin 2004

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Edwige CHARBONNIER, septembre 2009 ; Rapport de stage de fin d’études à l’AgroParisTech, spécialisation IDEA (Ingénierie de l’Environnement) 6

ressources. Dès 1981, la Ville de Rennes s’était montrée pionnière de ce concept, en définissant cinq classes d’espaces verts (jardins structurés très fleuris, jardins structurés, jardins d’accompagnement, jardins champêtres, jardins de nature) et un protocole d’entretien précis différent pour chacune d’entre elles10. Le concept de gestion écologique va désormais plus loin, en intégrant les trois axes du développement durable.

Ainsi, la gestion écologique des espaces verts repose sur la maîtrise de critères environnementaux, économiques et sociaux précis appartenant à des domaines variés11 : en plus de favoriser des pratiques non polluantes et économes en eau et en énergie, la gestion écologique des parcs se doit de favoriser le développement de la biodiversité, de limiter et recycler au maximum les déchets, ou encore de favoriser la connaissance de la nature par le public.

2) La labellisation, un outil d’amélioration des pratiques et de communication

Face aux enjeux écologiques actuels, les gestionnaires d’espaces verts publics ont initié quelques actions : diminution de l’usage des produits phytosanitaires, diversification des essences plantées, mise en place du tri sélectif des déchets… Une double volonté d’évaluation objective des progrès accomplis et de lisibilité auprès des usagers a alors vu le jour12.

Pour y répondre, le label Espaces Verts Ecologiques (EVE) a été créé par l’organisme de

contrôle et de certification Ecocert13 en 2006, autour d’un référentiel établi par un collectif de professionnels horticoles, paysagistes et écologues, en collaboration étroite avec la Direction des Espaces Verts et de l’Environnement (DEVE) de la Ville de Paris14. Ce référentiel (Annexe 1) fixe des objectifs dans dix domaines : l’eau, le sol, la biodiversité, le paysage, les déchets, l’air, le bruit, l’énergie, les matériaux, matériels et produits, ainsi que les aspects humains et sociaux. Pour chacun de ces domaines, il définit des moyens obligatoires et facultatifs à mettre en œuvre et précise les échéances et points de contrôle à appliquer.

A la différence d’une démarche de certification globale de type ISO 14001, adoptée par exemple à Lyon en 200515, le label EVE se veut une démarche plus concrète, à l’échelle d’un site16, avec pour but l’accompagnement de chaque parc dans la mise en place de pratiques plus respectueuses de l’environnement.

Ses objectifs sont d’être à la fois un outil permettant de situer le parc sur une échelle de gestion

écologique, un guide pour aller plus loin dans l’amélioration des pratiques, un facteur de motivation pour les équipes de jardiniers et un signe de qualité pour les usagers17. Loin d’être un simple mode de communication envers le grand public, ce label se veut aussi être un véritable processus managérial.

Le référentiel EVE a été testé sur des espaces verts parisiens en 2006 et les premières labellisations ont eu lieu en 2007 : soixante-trois parcs sont désormais labellisés EVE à Paris, deux à Lille et un à Villeurbanne18,19.

10 Guide pratique L’entretien des espaces verts à Rennes, mai 2008 ; Site Gestion Différenciée, Mission Nord-Pas-de-Calais, http://www.gestiondifferenciee.org/IMG/pdf/guide_pratique_rennes.pdf, dernière consultation le 13/08/09 11 Référentiel EVE (Espaces Verts Ecologiques), septembre 2008, Site d’Ecocert, http://group.ecocert.com/IMG/pdf/ECOCERT_Referentiel_Eve_en_10_points_A4_recto-verso.pdf, dernière consultation le 13/08/09 12 Magazine Labels, certifications et autres récompenses, de Ville en Ville no34, juin 2008 13 « Qui sommes-nous ? » ; Site d’Ecocert, http://www.ecocert.fr/-Qui-sommes-nous-.html, dernière consultation le 30/08/09 14 « Le label EVE – Espaces verts écologiques » ; Site d’Ecocert, http://www.ecocert.fr/-Referentiel-Eve-Espaces-verts-.html, dernière consultation le 13/08/09 15 Article La direction des espaces verts de la ville de Lyon, certifiée ISO 14001, 03/10/05 ; Site Maire Info, http://www.maire-info.com/article.asp?param=6137&PARAM2=PLUS, dernière consultation le 13/08/09 16 Compte-rendu de la 14ème journée de rencontre et d’échanges, Prix, labels, certifications… Comment valoriser la gestion différenciée ?, Arques, 19/06/08 ; Site Gestion Différenciée, Mission Nord-Pas-de-Calais, http://gestiondifferenciee.org/spip.php?article96, dernière consultation le 13/08/09 17 « Le label EVE – Espaces verts écologiques » ; Site d’Ecocert, http://www.ecocert.fr/-Referentiel-Eve-Espaces-verts-.html, dernière consultation le 13/08/09 18 « Sites labellisés en 2007 » ; Site d’Ecocert, http://www.ecocert.fr/spip.php?page=article_distant&id_rubrique=22&id_rubrique_services=81&id_article_services=197, dernière consultation le 13/08/09 19 Article Jardins au label espace vert écologique ; Site de la Ville de Paris, http://www.paris.fr/portail/Parcs/Portal.lut?page_id=8338, dernière consultation le 13/08/09

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Aide à la mise en place de la démarche d’obtention d’un label de gestion écologique des espaces verts, Service des Espaces Verts de la Ville de Montpellier

Edwige CHARBONNIER, septembre 2009 ; Rapport de stage de fin d’études à l’AgroParisTech, spécialisation IDEA (Ingénierie de l’Environnement) 7

D’autres villes20,21,22 souhaitent à présent s’engager dans cette démarche. Ecocert est aujourd’hui le seul organisme à proposer la labellisation écologique des espaces verts ; le référentiel EVE tel qu’il a été établi et testé est d’ailleurs la propriété d’Ecocert, qui est par conséquent le seul à pouvoir l’utiliser. Cette situation a fait émerger deux critiques majeures23 :

- Ecocert étant à la fois responsable du choix des critères d’évaluation et de la décision de labelliser ou non, il y a un risque de subjectivité dans l’attribution du label.

- Comme il n’existe pas de concurrence, il n’y a pas de contrôle des coûts d’audit, et ceux-ci apparaissent trop élevés pour de nombreuses villes.

En outre, Ecocert impose un contrôle annuel pour le maintien du label dont la fréquence, en plus d’engendrer des coûts élevés, ne convient pas forcément aux gestionnaires (par exemple, si un espace vert ne peut pas être labellisé une année parce que les végétaux plantés ne sont pas adaptés au milieu, il peut falloir plus d’un an pour effectuer les nouvelles plantations).

Ces inconvénients ont conduit les services espaces verts de plusieurs villes à engager une

réflexion commune, dans le but d’établir un nouveau référentiel24. Les critères de labellisation seraient ainsi définis par les gestionnaires d’espaces verts publics eux-mêmes ; le référentiel obtenu serait public, utilisable par l’ensemble des villes, et des appels à la concurrence permettraient de choisir les organismes en charge des audits. La démarche d’établissement du référentiel et des modalités d’attribution du label est en cours, pilotée par la Direction des Espaces verts et de l’Environnement de la Ville de Paris.

Conscients des enjeux écologiques, les gestionnaires des espaces verts de la Ville de Montpellier et leurs élus de tutelle souhaitent s’engager dans la labellisation de certains parcs. A la certification proposée par Ecocert initialement envisagée, c’est finalement la démarche nationale en cours d’élaboration qui a été préférée.

Le but de mon stage étant d’aider à mettre en place cette certification, l’approche a dû être modifiée, au vu des évolutions précédemment évoquées.

Je vais à présent décrire le contexte propre à la ville de Montpellier.

3) Le SEV de Montpellier, un service soucieux du respect de l’environnement

a) Présentation du Service des Espaces Verts (SEV) de Montpellier

i) Une entité au sein des services techniques municipaux

Le Service des Espaces Verts (SEV) de Montpellier, où j’ai effectué mon stage, est le service technique municipal chargé de promouvoir le patrimoine végétal paysager de la ville en harmonie avec les attentes de 255 000 habitants et de nombreux visiteurs occasionnels. Il est l’une des deux composantes de la Direction Paysage et Nature (DIPAN) dirigée par Philippe Croze, l’autre composante étant le Parc zoologique du Lunaret ; la DIPAN s’inscrit elle-même dans le Département Equipements et Services, dirigé par Laurent Bourlet (Annexe 2).

Les bureaux du SEV sont situés à l’est de la ville, dans le Domaine de Grammont ; ils sont donc délocalisés par rapport aux autres services municipaux, concentrés pour l’essentiel dans le centre-ville de Montpellier.

Le SEV est doté d’un budget d’investissement de 5,5 millions d’euros et d’un budget de fonctionnement de 4,0 millions d’euros (montants pour l’année 2008)25. 20Article Le label de gestion écologique des espaces verts se déploie dans les grandes villes, Boëdec M., 17/04/08 ; Site Localtis.Info (Caisse des Dépôts et Consignations), http://www.localtis.info/servlet/ContentServer?c=artVeille&pagename=Localtis%2FartVeille%2FartVeille&cid=1206345725446, dernière consultation le 17/08/09 21 Article Les espaces verts des communes ont leur label de gestion écologique, 22/04/09 ; Site portail des professionnels territoriaux, http://www.territorial.fr/PAR_TPL_IDENTIFIANT/15913/TPL_CODE/TPL_NWL_ART_FICHE/1-portail-des-collectivites-locales-et-la-fonction-publique.htm, dernière consultation le 17/08/09 22 Article La ville de Mérignac demande la certification de ses espaces verts, 20/02/09 ; Site Bordeaux Info, http://www.bordeaux-info.com/2009/02/20/la-ville-de-merignac-demande-la-certification-de-ses-espaces-verts/ , dernière consultation le 17/08/09 23 Réunion Espaces verts et jardins écologiques au Ministère de l’écologie, 03/02/09 ; pas de document publié 24 Rencontre CNVVF (Conseil National des Villes et Villages Fleuris) Jardins et espaces verts écologiques, 11/03/09 ; pas de document publié 25 Mémo 2008, document interne au SEV

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Aide à la mise en place de la démarche d’obtention d’un label de gestion écologique des espaces verts, Service des Espaces Verts de la Ville de Montpellier

Edwige CHARBONNIER, septembre 2009 ; Rapport de stage de fin d’études à l’AgroParisTech, spécialisation IDEA (Ingénierie de l’Environnement) 8

ii) La gestion d’espaces verts variés

Le SEV gère un total de 799 points verts, de natures très variées (Figure 1) : parcs, jardins, squares, accompagnements de voirie, de bâtiments publics, d’habitations, d’établissements industriels et commerciaux, espaces verts d’établissements sociaux ou éducatifs, terrains de sports, cimetières, camping, jardins familiaux, établissements horticoles et espaces naturels aménagés. L’ensemble de ces points verts totalise une superficie de 424 hectares, dont les parcs, squares et jardins représentent environ 30% (soit 122ha pour un total de 162 parcs, squares et jardins).26

Environ 65% de ces espaces verts sont entretenus par les agents municipaux du SEV ; le reste est entretenu par des entreprises adjudicataires* du service, dans le cadre d’un marché public pluriannuel.

Figure 1 : Les différents types d’espaces verts gérés par le SEV (Carte réalisée par Michel Bonnet, août 2009)

iii) Des agents au service d’une double-mission : la création et l’entretien des espaces verts

Le SEV est dirigé par Laurent Guillaume, qui a été mon maître de stage. Le service est divisé en deux unités, qui répondent chacune à une mission particulière :

- le « bureau d’études et de travaux », qui travaille sur les créations de parcs et les grands aménagements ;

- la « régie » ou « maintenance », qui s’occupe principalement de l’entretien courant des espaces verts. L’ensemble du SEV compte 192 agents.

26 Données internes 2009

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Aide à la mise en place de la démarche d’obtention d’un label de gestion écologique des espaces verts, Service des Espaces Verts de la Ville de Montpellier

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Mon stage portant sur la labellisation d’espaces verts existants, et non en cours de création, je n’ai pas eu l’occasion de travailler directement avec le bureau d’études. Mes principaux interlocuteurs ont été les agents de la régie, notamment Lisa Lacroix, responsable de la maintenance. Je vais donc à présent détailler l’organisation de cette unité.

L’unité « maintenance » s’organise sur une répartition des espaces verts en quatre grandes zones géographiques distinctes : le centre, le sud, le nord-ouest et l’est de la ville. Chaque zone est gérée par un technicien : celui-ci supervise la gestion de plusieurs sous-ensembles géographiques appelés « secteurs ». Chaque secteur est entretenu en partie par une équipe d’une dizaine de jardiniers dotée d’un responsable, agent de maîtrise. Le technicien est secondé par un surveillant de travaux, chargé plus spécifiquement du suivi des entreprises adjudicataires* du SEV qui entretiennent le reste du secteur.

La ville est finalement divisée en douze secteurs (Figure 2).

Figure 2 : Découpage des secteurs du SEV de Montpellier et responsables associés (Carte réalisée par Michel Bonnet, août 2009)

En plus des douze équipes d’entretien, l’unité « maintenance » comporte une équipe responsable de la production végétale (le centre horticole compte 2300m² de serres, 2450m² de tunnels et 375m² de châssis) et quatre équipes constituant les « moyens généraux » (atelier, magasin, jeux et nacelles).

Lors de mon stage, j’ai également eu l’occasion de beaucoup travailler avec Michel Bonnet, responsable du développement -et notamment des ressources informatiques et du Système de Management Environnemental* (SME), pour l’ensemble de la DIPAN.

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b) De nombreuses actions initiées en faveur de l’environnement Dès 1995, est apparue la volonté d’appliquer une gestion différenciée des espaces verts,

permettant d’ajuster au mieux l’intensité de leur entretien à leurs usages. Ceci s’est concrétisé par la répartition des parcs en trois catégories, de l’entretien le plus intensif au plus extensif : « prestige », « normal » et « rustique ». Un protocole d’entretien a été défini pour chaque catégorie, mais il est peu connu des agents de terrain aujourd’hui et rarement respecté. Ce système n’est donc plus vraiment opérationnel.

Depuis, le SEV a mis en œuvre diverses actions en faveur de l’environnement. On peut citer à titre d’exemples l’ouverture d’une station de compostage des déchets verts en 1996 (station désormais gérée par la Communauté d’agglomération de Montpellier) et la décision d’abandonner l’utilisation des produits phytosanitaires chimiques en 2005. Leur utilisation reste néanmoins tolérée dans les serres municipales, en cas d’attaque de parasites qui risquerait de mettre en péril la production et qui n’aura pas pu être jugulée par les moyens de lutte biologique. Des produits phytosanitaires sont également employés pour l’entretien des cimetières et de certains espaces gérés par d’autres services municipaux ou collectivités (notamment terrains de sports gérés par le Service des Sports, plateformes du tramway gérées par la Communauté d’agglomération de Montpellier). Il reste donc encore des progrès à accomplir pour limiter l’usage des produits phytosanitaires chimiques sur la Ville de Montpellier et les restreindre aux cas de risque avéré.

En 2007, Philippe Croze a souhaité accentuer les efforts en instaurant une démarche d’amélioration continue des pratiques : cette démarche s’est formalisée sous forme d’un Système de Management Environnemental* (SME), piloté par Michel Bonnet. Le SME* repose sur cinq groupes de travail : diversité végétale, maîtrise de l’eau, gestion des déchets, pollutions et nuisances, formations. Les principales avancées réalisées sont la mise en place d’une gestion centralisée de l’arrosage permettant de raisonner celui-ci en fonction de l’évapotranspiration potentielle* (ETP), la création de jardins secs comportant des plantes adaptées au climat et nécessitant très peu d’arrosage, l’instauration du tri sélectif des déchets dans les bureaux et les locaux de secteurs, et la réalisation de formations internes dans le service.

Par ailleurs, le SEV a décidé d’organiser fin juin 2009 la première « Fête de la Biodiversité », manifestation à destination du grand public et des scolaires. Le but était de présenter l’ensemble des actions en faveur de la biodiversité menées à Montpellier non seulement par la DIPAN, mais aussi par les organismes de recherche, les associations ou encore les institutions. Communiquer ainsi s’avère indispensable pour que les habitants et les élus prennent conscience de l’importance des enjeux environnementaux actuels. La préparation de cet événement a fortement mobilisé le SEV durant les mois d’avril, mai et juin ; je me suis moi-même particulièrement impliquée dans son organisation ; je reviendrai plus en détails sur ce point dans la partie III.

c) La volonté d’évaluation externe des actions entreprises

Cherchant un regard objectif sur la gestion pratiquée et un outil de communication efficace vis-à-vis du public, les responsables du SEV ont opté pour une évaluation externe. Le choix s’est porté sur une démarche de labellisation écologique des parcs qui, comme nous l’avons précédemment expliqué (cf. I)2) ), présente l’avantage d’être concrète et d’offrir à l’ensemble des agents la possibilité de s’impliquer.

A la demande de Laurent Guillaume, des représentants de l’organisme certificateur Ecocert sont venus présenter le label EVE au SEV de Montpellier, en mai 2008. Les techniciens et agents de maîtrise ont alors été sollicités pour proposer un parc par secteur qui servirait de test et permettrait d’engager la démarche ; le but était ainsi d’impliquer le maximum d’agents. Chaque équipe a ainsi choisi un parc à labelliser, sur la base des actions déjà mises en œuvre sur les sites mais aussi des perspectives de progression pressenties ; enfin, les parcs ont été sélectionnés de manière à former un ensemble représentatif des jardins de la ville.

La Figure 3 et le Tableau 1 présentent les douze parcs choisis et leur localisation.

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Figure 3 : Nom et localisation des douze parcs choisis pour engager la démarche de labellisation (Carte réalisée par Michel Bonnet, mai 2009)

Tableau 1 : Description, superficie, secteur et zone géographique des douze parcs choisis pour engager la démarche de labellisation

Parc Description Superficie

(m²) Secteur

(responsable) Zone

géographique(responsable)

Parc de La Rauze Prairies sèches et boisement épars 24 940 Près d'Arènes (Roland Regord)

Square d’Arsonval Prairies sèches et jardinières 1 886 Croix d'Argent (David Causse)

Sud (Eric Nobécourt)

Parc de Font-Colombe Boisement dense et prairie fleurie 52 742 Cévennes (Pierre Bec)

Parc Dioscoride Pelouses arrosées, jardinières et verger 6 860 Mosson (Alain Brisset)

Parc du Mas de la Paillade

Pelouses arrosées, massifs floraux et boisement épars

25 678 Hauts-de-Massane (Jean-Luc Tarrusson)

Domaine de Méric Prairies sèches, prairie fleurie, verger et boisement dense

100 800 Hôpitaux-Facultés (Arnaud Vigouroux)

Nord-Ouest (Sébastien Bancarel)

Square Jean Monnet Pelouses arrosées et jardinières 3 133 Antigone (Claude Garand)

Parc Magnol Pelouses arrosées et boisement épars 3 244 Verdanson (Denis Moralès)

Jardin du Champ de Mars

Pelouses arrosées, zones arbustives, jardinières et massifs floraux

23 043 Ecusson (Philippe Costa)

Parc Georges Clemenceau

Pelouses arrosées, jardinières et verger 10 842 Peyrou (Samuel Leloup)

Centre (Jérôme Tomatis)

Parc des Pastourelles Pelouses arrosées et boisement épars 10 330 Port-Marianne (Jérôme Dotigny)

Parc du Château de Grammont

Pelouses arrosées, massifs floraux et boisement dense

21 902 Grammont (Lilian Poujol)

Est (Jean-Marc Alméras)

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Sur cette base, Ecocert a établi un devis pour la labellisation des douze parcs choisis ; celui-ci s’établissait aux alentours de 22 000 € pour les audits de labellisation de la première année, et 18 000 € pour les audits de contrôle des deuxième et troisième années. Le but initial de mon stage, lorsque j’avais postulé, était d’aider les équipes de jardiniers à se préparer aux audits de labellisation Ecocert. Ce but a légèrement évolué lors des premières semaines de mon stage, comme je vais à présent l’expliquer.

d) Une approche modifiée dans un contexte national évolutif

Compte-tenu de la réflexion en train de se mettre en place au niveau national et de la volonté d’établir un référentiel de labellisation public (cf. I)2) ), le SEV a finalement décidé d’interrompre la démarche engagée avec Ecocert et de travailler en interne, en attendant qu’une démarche claire soit adoptée au niveau national ; cette décision a été prise mi-mars. Le but de mon stage a par conséquent évolué : il s’agissait désormais d’aider à la mise en place de la démarche d’obtention du futur label de gestion écologique pour les douze parcs tests choisis.

La difficulté résidait dans le fait que la démarche étant en pleine évolution, il était difficile de savoir comment elle allait aboutir ; en particulier, le futur référentiel n’était pas encore connu. Il nous fallait dès lors définir des objectifs précis pour mon stage, afin que je puisse faire évoluer au mieux les choses dans l’optique d’une évaluation future par un organisme externe.

Nous avons alors défini deux objectifs principaux correspondant à deux étapes différentes dans mon travail : 1) Faire un bilan des pratiques d’entretien actuellement menées sur les douze parcs tests choisis. 2) Confronter ce bilan avec les exigences d’une gestion écologique afin de proposer des améliorations.

A ceux-ci s’ajoute un objectif transversal : communiquer dans le service sur la démarche de labellisation, dans le but d’impliquer un maximum d’agents.

Je vais maintenant détailler ces deux objectifs principaux et présenter la démarche mise en œuvre au cours du stage afin d’y répondre.

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RESUME (1/6) La recherche d’une gestion plus écologique des

espaces verts de la Ville de Montpellier

Dans l’optique du développement durable, les services gérant les espaces verts publics ont un rôle à jouer et se doivent notamment de réduire au maximum l’impact de leurs pratiques sur l’environnement, tout en continuant de fournir aux usagers des lieux récréatifs répondant à leurs attentes.

Les gestionnaires ont accompli des efforts pour s’orienter vers une gestion écologique de ces espaces et ils sont désormais en attente d’une évaluation externe. Celle-ci doit leur permettre de juger les progrès accomplis, de fixer des objectifs d’amélioration continue motivant l’ensemble des agents et, si possible, d’obtenir un label valorisant ces résultats auprès du public.

Le référentiel Espaces Verts Ecologiques (EVE) a été créé par l’organisme certificateur Ecocert afin de répondre à cette demande et plusieurs villes ont alors pu obtenir la labellisation de quelques-uns de leurs parcs. Le caractère privé du label EVE questionne néanmoins certains gestionnaires, qui ont engagé une démarche d’élaboration d’un référentiel public.

Le Service des Espaces Verts (SEV) de Montpellier, où j’ai effectué mon stage, a déjà initié des actions en faveur de l’environnement, incluant notamment la mise en place d’un Système de Management Environnemental (SME). Il souhaite désormais s’engager dans la démarche de labellisation et a choisi douze parcs tests pour initier celle-ci en interne, en attendant l’aboutissement de l’élaboration du référentiel public.

Le but de mon stage est de préparer au mieux ces parcs à un futur audit de labellisation. Pour cela, j’ai deux objectifs principaux : 1) Faire un bilan des pratiques d’entretien actuellement menées sur les douze parcs tests ; 2) Confronter ce bilan avec les exigences d’une gestion écologique afin de proposer des améliorations ; et un objectif transversal : communiquer dans le service sur la démarche de labellisation pour impliquer un maximum d’agents.

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Démarche mise en œuvre : Bilan des pratiques de gestion

actuelles et propositions d’améliorations

(Parc du Château de Grammont, juillet 2009 ; photographie personnelle)

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II) Démarche mise en œuvre : Bilan des pratiques de gestion actuelles et propositions d’améliorations

Cette partie est consacrée à la présentation de la démarche mise en œuvre au cours des six mois de stage, afin de répondre aux objectifs. Les méthodologies suivies y sont décrites, avec quelques exemples et résultats. L’analyse critique de ce travail sera effectuée dans la partie III.

1) Bilan des pratiques actuellement menées sur les douze parcs tests

a) Définition de mes objectifs

Le premier but de mon stage était d’effectuer un état des lieux des pratiques de gestion de chacun des douze parcs tests choisis. En effet, mon objectif final étant d’aider à améliorer l’entretien de ces sites en vue d’un audit de labellisation, il me fallait tout d’abord connaître les pratiques en cours. J’ai pour cela réalisé des entretiens, que j’appellerai par la suite « audits », avec les responsables de chaque parc et, quand ils pouvaient se rendre disponibles, avec des jardiniers travaillant dans ces parcs.

Cette première phase de bilan était également pour moi l’occasion de rencontrer de nombreuses personnes du service et de me familiariser avec les pratiques horticoles.

b) Démarche mise en œuvre : réalisation d’audits dans les parcs

i) Préparation des audits : découverte des parcs et élaboration des questionnaires

Découverte des douze parcs à labelliser

Visite des parcs Afin de préparer les audits, j’ai visité chacun des douze parcs, accompagnée par Lisa Lacroix et /

ou le technicien responsable. Ces visites m’ont tout d’abord permis d’avoir une première vue d’ensemble sur les parcs à

labelliser. J’ai ainsi pu définir, pour chaque parc, des zones où les pratiques d’entretien sont a priori similaires : les prairies sèches, les pelouses arrosées, les jardinières d’arbustes, les massifs de fleurs, … La connaissance du zonage de chaque parc devait m’aider à réaliser ensuite des audits les plus précis possible.

Ces premières visites ont été également pour moi l’opportunité de rencontrer les agents de maîtrise responsables des parcs et quelques jardiniers et de leur expliquer les enjeux de la labellisation écologique et les objectifs de mon stage. Recherches bibliographiques

En plus de ces visites de terrain, j’ai réalisé des recherches bibliographiques afin de collecter le maximum d’informations sur chaque parc.

Mon but était de recenser leur historique, afin de comprendre au mieux leur état actuel, et de connaître les surfaces plantées, les consommations d’eau, le mobilier, les listes de plantations, etc. afin de pouvoir utiliser ces données lors des audits (par exemple, pour alerter l’équipe si la consommation d’eau me paraissait élevée, pour comparer les listes de plantation avec la palette végétale en place, etc.).

Pour cela, j’ai consulté les dossiers d’archive des parcs et les ressources informatiques à ma disposition, notamment l’application « Les Jardins de Montpellier » qui recense de nombreuses données sur le SEV.

Malheureusement, les éléments que j’ai pu trouver n’étaient pas forcément actualisés et j’ai rarement disposé de plans d’arrosage et de plantations à jour.

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Elaboration des questionnaires d’audit Parallèlement à la collecte d’informations sur chaque parc, j’ai mis au point la méthode d’audit.

Le but était de faire l’état des lieux de l’ensemble des pratiques menées sur chaque parc, notamment dans l’idée d’appréhender leur impact sur l’environnement.

Le seul référentiel de gestion écologique des espaces verts alors disponible était le référentiel EVE (Espaces Verts Ecologiques), élaboré par Ecocert. L’Annexe 1 en présente la version abrégée, disponible sur le site Internet d’Ecocert ; j’ai eu accès durant mon stage à la version intégrale du référentiel (56 pages) commercialisée. Il fixe des objectifs dans dix domaines : l’eau, le sol, la biodiversité, le paysage, les déchets, l’air, le bruit, l’énergie, les matériaux, matériels et produits, les aspects humains et sociaux. Ce référentiel m’a servi de base pour élaborer mes questionnaires d’audit.

Je l’ai donc analysé thématique par thématique, afin de formuler des questions concrètes à poser aux agents. J’ai créé deux catégories de questions :

1) Les questions générales, qui concernent l’ensemble du parc : elles ont trait au mode d’entretien des allées et des aires de jeux, à la signalétique et au mobilier présents, à la gestion des déchets verts, à la gestion des déchets des usagers et aux relations avec le public.

2) Les questions spécifiques à une zone donnée du parc : elles ont trait à l’arrosage, au travail du

sol, à la taille des végétaux et à l’utilisation d’engins thermiques, en rapport avec la végétation en place.

Selon les parcs, ces zones sont des pelouses arrosées, des prairies sèches, des prairies fleuries, des haies d’arbustes, des vergers, des zones boisées, des jardinières de milieu sec, des massifs de fleurs.

J’ai décidé de poser des questions ouvertes, dans le but d’engager une véritable discussion avec les agents en leur laissant largement la parole.

J’ai ainsi préparé un questionnaire pour chaque parc, adapté aux zones que j’avais définies lors des premières visites ; l’Annexe 3 présente un exemple de questionnaire-type.

ii) Réalisation des audits : entretiens avec les agents de terrain

Pour chaque parc, une fois l’audit prêt, j’ai pris rendez-vous avec le responsable du secteur pour que nous nous rendions ensemble sur le parc, en lui précisant qu’il devait en parler à son équipe et mobiliser quelques agents. La démarche de labellisation comporte en effet un important volet managérial et, pour impliquer les jardiniers, il était important que je puisse les rencontrer. En outre, ils sont les plus à même d’expliquer l’entretien réalisé sur le parc.

Selon les disponibilités de chacun, je suis allée faire les audits avec le technicien responsable et / ou Lisa Lacroix. Chaque audit a duré entre 1h et 2h30 selon la taille du parc, sa complexité et la disponibilité des agents ; en raison du faible nombre d’agents de certaines équipes et de la charge de travail, il n’a pas toujours été possible que des jardiniers soient présents.

J’ai décidé de réaliser l’ensemble des audits le plus tôt possible, afin d’avoir une vision d’ensemble des pratiques de gestion ; en outre, la période du début de mon stage était plus propice à la prise de rendez-vous sur le terrain qu’à partir de mai, où les agents fonctionnent en horaires d’été (6h30-13h30), sont très occupés par les plantations des espèces annuelles* puis s’absentent pour les congés d’été.

En plus de ces douze audits, j’ai visité les serres de production et les moyens généraux. Je n’y ai pas effectué d’audits approfondis mais j’ai pu y récolter quelques informations utiles à ma compréhension du fonctionnement du service.

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iii) Synthèse des audits : rédaction d’un document par parc

La rédaction des comptes-rendus d’audits a nécessité de nombreuses réflexions quant à la méthodologie que j’allais adopter.

Le but de ces audits était d’effectuer un bilan des pratiques de gestion, afin de pouvoir ensuite proposer des améliorations. Cependant, à ce stade de ma démarche, j’éprouvais des difficultés pour savoir ce que j’allais pouvoir proposer. Je reviendrai plus en détails sur ces questionnements dans la partie II)2)a). Pour résumer, les échanges que j’ai eus avec Lisa Lacroix m’ont beaucoup aidé à éclaircir les choses. Nous avons décidé qu’en utilisant les résultats des audits, je devais, d’une part, proposer pour chaque parc des actions à mettre en œuvre afin d’aller vers une gestion plus écologique et, d’autre part, formaliser la gestion sous forme d’un plan de gestion utilisable par les agents et consultable par toute personne extérieure (organisme certificateur, élu, …). Ces deux objectifs sont néanmoins très liés ; je m’attacherai à décrire la démarche que j’ai mise en œuvre pour y répondre dans la partie II)2).

Finalement, j’ai élaboré le plan suivant :

PRESENTATION DU PARC Description Historique Zonage ANALYSE DU PARC (date de l’audit, personnes présentes, durée de l’audit) Description du contexte et des pratiques de gestion à l’échelle de chaque zone Pour chaque zone :

Objectifs paysagers Végétation présente Gestion de l’eau et de l’arrosage Travail du sol Entretien des végétaux Bilan en termes d’air, de bruit, d’énergie

Description du contexte et des pratiques de gestion à l’échelle du parc Biodiversité présente Bilan de la consommation d’eau Gestion des eaux pluviales Gestion des déchets verts Gestion des déchets des usagers Entretien des allées et aires de jeux Signalétique et mobilier Aspects humains et sociaux

Bilan général

Ce plan m’a permis de reprendre de façon exhaustive les informations collectées durant les audits et durant les recherches bibliographiques de préparation.

Il m’a également servi de base pour préparer la deuxième phase de mon travail : - à l’échelle de chaque zone, la description du contexte et des pratiques de gestion pourrait être reprise dans le plan de gestion, en proposant quelques modifications si des améliorations me semblaient nécessaires ; - à l’échelle du parc, elle pourrait également me fournir quelques informations utiles pour le plan de gestion et me permettre de prendre du recul et d’identifier les enjeux principaux du parc afin de proposer des améliorations concrètes ; - le bilan général me permettrait de situer l’avancement du parc par rapport à la gestion écologique. Mon but était de souligner quels étaient les domaines où l’entretien du parc était plutôt bon, et quels étaient les domaines où il devait s’améliorer. Cette synthèse permet à quelqu’un qui découvre le parc d’en avoir une idée générale, en rapport avec les enjeux d’une gestion écologique. J’ai ainsi rédigé douze documents de synthèse (un par parc). Le compte-rendu de l’audit du Jardin du Champ de Mars, qui présente une grande diversité de zones paysagères et un riche historique, en donne un exemple en Annexe 4.

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c) Bilan des audits : des conclusions plutôt positives

i) Des agents impliqués à divers degrés

Premièrement, les audits m’ont permis d’aller à la rencontre des agents afin de leur expliquer les enjeux de la labellisation écologique et de les y sensibiliser, leur implication étant cruciale dans la réussite de la démarche. J’ai à ce propos effectué une présentation en salle début avril, devant une vingtaine de personnes du service, afin de leur expliquer le déroulement de mon stage et de leur préciser comment j’allais les impliquer.

Les responsables d’équipes se sont globalement montrés intéressés par la démarche, à différents degrés. Certains se sont contentés de répondre à mes questions, d’autres avaient déjà réfléchi à des projets avant les audits. Tous les responsables n’avaient cependant pas communiqué dans leurs équipes à propos de la démarche de labellisation, et cela a été l’occasion pour moi de le faire auprès des agents présents, et de demander à ce que l’information soit diffusée auprès des absents.

Les responsables d’équipes ont pressenti que certains jardiniers seraient réceptifs, alors que d’autres ne se montreraient pas intéressés. J’ai d’ailleurs pu le constater moi-même au cours des audits.

Certains agents ont essayé de répondre au mieux à mes questions et quand je leur ai demandé d’émettre des suggestions, de proposer des projets, ils ont accepté d’en discuter.

Mais malheureusement, dans l’ensemble, ils se sont montrés peu réactifs. Certains trouvaient le

projet intéressant mais ils ne semblaient néanmoins pas forcément prêts à s’y investir ; peut-être que le concept de gestion écologique était nouveau pour eux et qu’ils n’y avaient donc pas encore vraiment réfléchi. D’autres agents, en revanche, n’ont montré aucun intérêt pour le projet, ni même pour leur métier d’une façon générale, leur seule motivation –parfois avouée ouvertement !- étant le salaire à la fin de chaque mois ; il paraît malheureusement difficile de remotiver ces personnes ; nous reviendrons sur la question dans la partie III 3).

Outre ce faible intérêt, les techniciens déplorent également un manque de compétences chez de nombreux agents, qui arrivent dans le service sans formation horticole et ne cherchent pas à acquérir les connaissances de base.

Néanmoins, il était important que le maximum d’agent soient informés de la démarche.

ii) Une gestion plutôt positive

Deuxièmement, les audits m’ont permis d’appréhender la gestion actuelle des parcs (cf. Tableau 2). Celle-ci m’a, dans l’ensemble, paru positive.

Dans le cadre du SME*, de grandes avancées ont déjà été effectuées en ce qui concerne l’arrosage. La majorité des compteurs d’eau sont désormais connus, ce qui n’était pas le cas il y a quelques années ; des suivis de ces compteurs se mettent progressivement en place. L’arrosage de la plupart des parcs est effectué par un système de programmateurs ; ceux-ci doivent être réglés régulièrement, en fonction des données météorologiques collectées à la station de Grammont, afin d’optimiser l’usage de l’eau. Même s’il reste des efforts à faire –ce que je proposerai dans les actions à mettre en place (cf. partie II)2)b)i) )-, l’évolution semble positive.

D’autre part, la lutte biologique a été mise en place dans les serres de production et des essais sont menés dans les parcs, ce qui est très positif dans l’optique d’une gestion écologique. Les jardiniers m’ont d’ailleurs assuré qu’il n’y avait plus d’utilisation de produits phytosanitaires chimiques. Cependant, la visite du « magasin », où tous les produits d’entretien sont stockés, m’a permis de constater qu’il restait des bidons de produits phytosanitaires, apparemment non utilisés et en partie périmés. J’ai informé les responsables qu’il convenait d’effectuer du tri avant les futurs audits de labellisation.

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Les jardiniers m’ont également assuré n’utiliser que des engrais organiques naturels ; en effectuant des recherches sur les produits qu’ils m’ont cités (Ever727, Sprintor28), j’ai constaté que certains étaient en partie minéraux d’origine synthétique ; il y a donc une méconnaissance des produits utilisés. A ce propos, en visitant le magasin, j’ai pu constater qu’aucune fiche technique et qu’aucune fiche de sécurité n’était disponible ; j’ai prévenu les responsables qu’ils devaient se les procurer et les avoir à disposition. Les engrais de synthèse étant proscrits en gestion écologique, il faudrait réfléchir sur ce point au niveau de l’ensemble du service, les jardiniers n’étant pas directement responsables des produits mis à leur disposition.

L’installation de paillage* en Bois Raméal Fragmenté* (BRF) se développe, permettant d’améliorer la qualité des sols de façon douce.

Par ailleurs, les parcs à labelliser contiennent peu de massifs floraux à base de plantes annuelles* et bisannuelles*, ce qui est positif. En effet, ce type de fleurissement est peu écologique aux moments de la culture en serre (consommations d’énergie, d’eau, d’engrais, de substrats de culture) et de la plantation (travail du sol au motoculteur, besoins en eau et en engrais).

Enfin, le développement des végétaux est dans l’ensemble respecté, les interventions de taille étant raisonnées (peu de haies structurées taillées sévèrement).

Par contre, j’ai constaté qu’il y a souvent un manque de soin apporté aux jeunes plantations : les cuvettes d’arrosage sont souvent mal entretenues, l’arrosage est parfois négligé. L’utilisation de la débroussailleuse à fil autour des pieds d’arbres abîme les collets. Par conséquent, certains arbres meurent et doivent être remplacés, ce qui constitue un gâchis écologique et financier.

Concernant les moyens généraux, j’ai noté des points très positifs : des efforts sont faits pour acheter du matériel le moins bruyant possible et des produits d’entretien des locaux de secteurs les moins nocifs possible (mentions du type « garanti sans abrasif, sans solvant pétrolier », « facilement biodégradable », …) ; pour les moteurs deux temps, un mélange essence / huile biologique déjà préparé est mis à disposition, ce qui évite des erreurs de dosage. J’ai par contre noté que la gestion des stocks est mal suivie, les cahiers censés répertorier les consommations de chaque secteur n’étant pas tous à jour ; de même, il n’y a aucune traçabilité des consommations de carburants disponibles au SEV pour les moteurs deux temps.

L’impression majeure que j’ai eue à la suite de cette première phase est que les parcs étaient globalement gérés de façon respectueuse de l’environnement, même si des améliorations sont possibles, comme nous allons le voir dans la partie II)2).

Notons qu’il existe de grandes différences d’un parc à l’autre, mais mon but n’était pas de situer les parcs les uns par rapport aux autres. Ce n’est pas l’esprit de la démarche de labellisation : celle-ci vise à faire progresser chaque parc, quel que soit son état initial. Un grand parc champêtre périurbain a une biodiversité plus riche qu’un petit parc situé en plein centre-ville ; mais ce dernier peut avoir un meilleur potentiel en termes de communication, ce qui s’avère intéressant pour un parc écologique, les aspects liés à la sensibilisation du public étant cruciaux. L’important dans les deux cas est que le parc s’améliore.

En pensant à une évaluation future par un organisme certificateur externe indépendant, j’ai identifié d’importantes lacunes en ce qui concerne le suivi de ce qui est fait sur chaque parc ; en effet, pour le moment, aucun suivi systématique des pratiques de gestion n’est réalisé (noter les apports d’engrais, mettre à jour les plans de plantations…) alors que celui-ci est demandé dans le référentiel Ecocert. De même, aucun des douze parcs ne possède de plan de gestion dictant clairement les objectifs et les moyens à mettre en œuvre pour les atteindre. Nous allons rediscuter de ces points dans la partie suivante (II)2) ).

27 Fiche produit Ever7 ; Site Euralis Magasins, http://www.euralis-espacesverts.fr/nos-produits/EVER-7/55-ev.html, dernière consultation le 31/08/09 28 Fiche produit Sprintor ; Site Euralis Magasins, http://www.euralis-espacesverts.fr/nos-produits/SPRINTOR-5-6-12/56-ev.html, dernière consultation le 31/08/09

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Tableau 2 : Résumé sur la gestion des douze parcs-tests par rapport aux thématiques du référentiel EVE Aspects positifs Aspects négatifs Eau - Bons efforts d’optimisation de l’arrosage

(ajustement aux conditions météorologiques) - Mise en place d’un suivi des consommations - Utilisation d’eau brute sur un des parcs

- Ajustement des programmateurs effectué irrégulièrement sur certains parcs - Suivi des compteurs à améliorer

Sol - Installation croissante de paillage* BRF* - Paillages* parfois mal entretenus - Nature des sols non connue des jardiniers - Absence d’analyses de suivi

Biodiversité et entretien des végétaux

- Interventions raisonnées globalement respectueuses du - développement des végétaux - Peu de massifs floraux à base de plantes annuelles* et bisannuelles*

- Mauvais état sanitaire de certains arbres dû à un manque d’attention des jardiniers (notamment utilisation de débroussailleuse à fil autour des collets*, mauvais entretien des cuvettes d’arrosage des jeunes plantations) - Végétation indigène* pas toujours favorisée - Peu d’inventaires floristique et faunistique

Paysage - Pas de plans de gestion Déchets - Valorisation des déchets verts en station de

compostage - Pas de tri sélectif des déchets des usagers

Air - Entretien régulier des moteurs thermiques Bruit - Pas d’interventions bruyantes tôt le matin

- Achat de matériel le moins bruyant possible - Utilisation du souffleur sur des zones où il n’est pas indispensable

Energie - Essais de matériel électrique pour remplacer le matériel thermique

- Pas de suivi des consommations de carburants disponibles au SEV

Matériaux, matériels et produits

- Abandon de l’usage de produits phytosanitaires chimiques - Mise en place de la lutte biologique - Achat de produits d’entretien des locaux à impact environnemental réduit

- Présence de vieux bidons de produits phytosanitaires non triés dans le magasin - Utilisation d’engrais en partie synthétiques (proscrits par le référentiel EVE) - Absence de fiches techniques et de sécurité sur les produits utilisés - Gestion des stocks mal suivie - Pas de suivi des interventions sur les parcs

Aspects humains et sociaux

- Ateliers pédagogiques sur certains parcs - Présence d’un jardin partagé sur un des parcs

- Peu de moyens de communication envers le public sur les parcs - Jardiniers non formés aux bases de l’écologie - Méconnaissance des agents quant aux produits utilisés (engrais notamment)

Cette démarche m’a donc permis de faire l’état des lieux des pratiques actuelles de gestion des parcs, ce qui était le premier objectif du stage.

Je vais à présent décrire la deuxième étape de mon travail : la confrontation de ce bilan avec les exigences d’une gestion écologique, dans le but de proposer des améliorations.

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RESUME (2/6) Ma démarche pour effectuer le bilan des pratiques de

gestion actuellement menées sur les douze parcs tests

Mon objectif final étant d’aider à améliorer les pratiques d’entretien en vue d’un audit de labellisation, il me fallait tout d’abord connaître les pratiques actuelles. J’ai pour cela réalisé des audits dans les parcs, avec les jardiniers et les responsables d’équipes.

Pour préparer ces audits, j’ai conjugué visites de terrain et recherches bibliographiques. En m’aidant du référentiel d’Ecocert, j’ai ainsi pu préparer un questionnaire adapté à chacun des parcs, permettant de faire le point à la fois sur des questions générales au parc (mode d’entretien des allées et aires de jeux, signalétique et mobilier présents, gestion des déchets verts, gestion des déchets des usagers, relations avec le public) et spécifiques aux unités végétales du parc (arrosage, travail du sol, végétation en place, taille des végétaux, utilisation d’engins thermiques). Une deuxième visite dans chacun des parcs m’a ensuite permis de réaliser les audits avec les jardiniers, les responsables d’équipes et parfois les techniciens, en fonction des disponibilités de chacun. Cette démarche m’a permis de communiquer sur les enjeux de la labellisation écologique auprès des agents. La gestion des parcs m’a dans l’ensemble paru plutôt respectueuse de l’environnement. Des améliorations sont néanmoins possibles : en proposer est le deuxième objectif de mon travail.

J’ai rédigé un document de synthèse pour chacun des douze parcs,

reprenant l’ensemble des informations collectées lors de l’audit et lors des recherches bibliographiques initiales. Ces comptes-rendus vont me servir de base pour proposer des améliorations des pratiques de gestion.

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2) Propositions d’améliorations pour une gestion plus écologique des parcs

a) Définition de mes objectifs Une fois le bilan des pratiques actuelles effectué, mon but était de proposer des pistes

d’amélioration.

Les exigences du référentiel Ecocert sont très poussées. En confrontant les résultats des audits avec ces exigences, je me suis rendue compte qu’aucun parc ne répondait parfaitement à toutes (notamment en ce qui concerne les analyses régulières de sol, les inventaires périodiques faune / flore, la mise en place du tri sélectif, le suivi des consommations énergétiques…). En outre, il n’est pas faisable de répondre à toutes rapidement pour chacun des parcs ; il me fallait donc trouver un moyen d’établir des priorités.

J’ai alors décidé de contacter Pierre Veillat, ingénieur en chef conseiller scientifique et technique à la Direction des Espaces Verts et de l’Environnement de la Ville de Paris (DEVE), pour avoir plus d’informations sur ce qui y avait été mis en place. Sachant qu’une soixantaine de parcs ont été labellisés par Ecocert en 2007, je me demandais jusqu’à quel point ils satisfaisaient les exigences du référentiel.

Pierre Veillat m’a expliqué que trois documents avaient été élaborés à la DEVE : 1) un guide des pratiques environnementales à destination des jardiniers ; 2) un classeur de bord destiné au suivi des pratiques d’entretien au sein de chaque parc ; 3) un référentiel détaillé de gestion différenciée, servant de support à la rédaction des plans de gestion.

Ainsi, en suivant les recommandations du guide, en remplissant le classeur de bord et en rédigeant et appliquant un plan de gestion différenciée, les gestionnaires d’un parc répondaient à une grande part des objectifs d’Ecocert.

Ces documents sont le fruit de plus deux ans de travail au sein de la DEVE de Paris, une équipe d’agents s’étant spécialement consacrée à leur élaboration. Le SEV de Montpellier ne possède pas de tels moyens humains (192 agents contre plus de 2000 à Paris). Dans le cadre de mon stage, il n’était pas possible d’envisager la rédaction de tels documents.

Les nombreux échanges que j’ai eus avec Lisa Lacroix et Laurent Guillaume ont conduit à fixer des objectifs plus réalisables : 1) Proposer des actions concrètes à mettre en place pour chacun des douze parcs. 2) Mettre en place la démarche de rédaction des plans de gestion, documents de travail utiles pour formaliser la gestion qui doit être faite au sein de chaque parc, et indispensables pour un contrôle par un organisme extérieur.

b) Démarche mise en œuvre pour la proposition d’actions concrètes : deux niveaux (Résumé de la démarche Figure 4)

Dans un premier temps, j’ai relu le référentiel d’Ecocert (Annexe 1) afin de lister les critères

auxquels un parc doit répondre pour être labellisé. Début juillet, la Direction des Espaces Verts et de l’Environnement de la Ville de Paris nous a communiqué la trame du référentiel public qu’ils ont élaboré et qu’ils souhaitent à terme rendre utilisable par l’ensemble des villes. On retrouve les mêmes points forts que dans le référentiel Ecocert. Ces deux référentiels fixent des exigences minimales et des propositions facultatives dans chaque domaine (eau, sols, déchets…).

J’ai alors comparé ces exigences avec les pratiques de gestion actuelles que j’avais appréhendées grâce aux audits. J’ai constaté qu’il y aurait de nombreux progrès à faire si l’on souhaite satisfaire à toutes les exigences.

J’ai néanmoins choisi d’écarter certaines exigences du référentiel Ecocert car elles ne me semblaient pas pertinentes. Par exemple, étudier le bruit dans les parcs de la ville nécessiterait une étude

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à part entière : étude du bruit de fond, étude des bruits d’entretien, étude de la diminution du bruit par des plantations, et ce en différents endroit du parc… Prendre quelques mesures ponctuelles comme le suggère le référentiel ne me semble pas utile pour l’instant. Favoriser l’achat de matériel le moins bruyant possible, comme c’est déjà le cas au SEV, me semble déjà suffisant.

Par ailleurs, certains points classés comme obligatoires par Ecocert ne pourront peut-être jamais être satisfaits ; par exemple, la substitution de l’eau potable par d’autres ressources. En effet, rares sont les parcs situés à proximité du réseau d’eau brute BRL (Bas-Rhône Languedoc) ou de cours d’eau, plans d’eau ou nappes exploitables ; en outre, la pluviométrie de Montpellier n’est pas adaptée à la récupération d’eaux pluviales à des fins d’arrosage.29 J’ai ainsi restreint le nombre d’exigences, en me limitant à celles qui me semblaient pertinentes et réalisables. Je suis consciente qu’il y avait une part de subjectivité dans ces choix ; c’est pourquoi j’en ai discuté au sein du service, afin de les valider auprès de mes collègues. Il y a en effet de grandes chances que les exigences qui font l’unanimité soient conservées dans le futur référentiel, alors que celles qui ne font pas consensus seront probablement supprimées.

Pour les critères obligatoires restants, j’ai réfléchi à des pistes d’actions à mettre en place en lisant des documents sur la gestion écologique30,31,32, et surtout en dialoguant au sein du service, notamment avec les techniciens, mais également avec des agents avec que j’avais peu rencontrés jusque là (responsables du patrimoine arboré, agents du bureau d’étude). Ces discussions m’ont aussi offert, une fois de plus, l’opportunité de communiquer sur les enjeux de la démarche au sein du service.

Une fois des pistes d’actions définies, s’est posée la question de leur priorisation. Aucun des deux référentiels ne propose pour l’instant une hiérarchisation des différents enjeux. Etablir une hiérarchie absolue est en effet difficile. Par exemple, un espace vert écologique se doit de réduire l’arrosage au strict nécessaire et de recycler les déchets le plus possible et le plus écologiquement possible ; ces aspects « gestion de l’eau » et « gestion des déchets » sont indépendants et il n’est pas facile de savoir lequel doit être prioritaire.

De mon point de vue, la hiérarchisation des actions à mettre en place devait dépendre, au cas par cas, de l’efficacité environnementale et de la faisabilité, et ce afin de progresser le plus efficacement et le plus rapidement possible.

Une distinction au sein des solutions m’a alors semblé importante à faire :

A] Les actions qui doivent être mises en place au niveau de l’ensemble du service ; les responsables de chaque secteur devront bien sûr en être informés, mais une coordination pour l’ensemble des parcs (voire une validation par les élus) est nécessaire. B] Les actions qui peuvent être réalisées à l’initiative du responsable de secteur : celles-ci doivent être mises en œuvre facilement, leur but étant notamment de motiver et d’impliquer les agents ; en outre, elles doivent être concrètes, adaptées à chaque parc.

29 Rapport La récupération et l’utilisation de l’eau de pluie dans le département de l’Hérault, rapport no1, Bernard de Gouvello, Cereve (Centre d’Enseignement et de Recherche Eau Ville Environnement), janvier 2009 30 Référentiel EVE (Espaces Verts Ecologiques), septembre 2008, Site d’Ecocert, http://group.ecocert.com/IMG/pdf/ECOCERT_Referentiel_Eve_en_10_points_A4_recto-verso.pdf, dernière consultation le 13/08/09 31 Document Municipalité et protection de la nature, LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) Loire-Atlantique, juin 2009 32 Livret Invitez la nature dans votre jardin, sur votre terrasse ou votre balcon, Éditions Ecologistes de l’Euzière, avril 2008

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Figure 4 : Résumé de la démarche mise en œuvre afin d’organiser les

actions à mettre en place pour faire progresser la gestion des douze parcs

Je vais à présent décrire les méthodes utilisées pour proposer et hiérarchiser ces deux types d’actions. A] Actions à mettre en place au niveau de l’ensemble du service (Résumé de la démarche Figure 5)

i) Identification des enjeux Concernant les actions à mettre en place au niveau du service, il m’a semblé que les principaux

enjeux concernés étaient : 1) La limitation des consommations d’eau 2) La connaissance et le suivi des sols 3) La connaissance et le suivi de la flore et de la faune 4) Le suivi des déchets verts 5) La valorisation des déchets des usagers 6) La communication auprès du public 7) La formation des agents à la gestion écologique

En effet, même si les responsables de secteur ont un grand rôle à jouer pour répondre à ces enjeux, ceux-ci concernent chacun des douze parcs et les actions à mettre en œuvre peuvent donc être coordonnées au niveau du service.

J’ai décrit chacun de ces enjeux dans le document de synthèse, afin d’en souligner l’importance dans l’optique d’une gestion écologique.

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ii) Proposition d’actions Pour chaque enjeu retenu, j’ai proposé et décrit une ou plusieurs actions, avec une trame de

protocole de mise en place quand cela m’a semblé nécessaire. Mes propositions sont soit des actions concrètes (installation du tri sélectif, moyens de communication envers le public…), soit des actions d’évaluation des pratiques (suivi des compteurs d’eau et description des systèmes d’arrosage, connaissance et suivi de la flore et de la faune, suivi des déchets verts….).

Concernant les actions d’évaluation des pratiques, il est en effet évident que si l’on veut progresser, il faut être capable de connaitre la situation initiale et d’évaluer la progression. Mis à part pour le suivi des consommations d’eau, les protocoles ne sont actuellement pas en place (pas de suivi généralisé de la flore et de la faune des parcs, pas de suivi des sols, pas de suivi du volume des déchets verts par parc, pas de suivi des consommations de carburants par parc…). Certains indicateurs de suivi seront probablement imposés dans le nouveau référentiel ; les protocoles devront alors être instaurés au niveau de l’ensemble du service, afin d’avoir un ensemble cohérent. Le référentiel d’audit et les indicateurs requis n’étant pas encore connus, il n’apparaît pas judicieux d’investir pour l’instant dans des suivis de façon généralisée ; je propose néanmoins quelques pistes pour initier ces suivis.

De nombreuses discussions avec Lisa Lacroix, Laurent Guillaume et les techniciens m’ont permis d’affiner mes propositions. J’ai finalement abouti à une liste de douze actions. Afin de guider le service dans leur mise en place, il me fallait alors les prioriser et proposer un échéancier de mise en œuvre.

iii) Hiérarchisation des actions proposées Plutôt que de décider d’emblée et de façon subjective quelles devaient être les actions prioritaires,

il m’a semblé utile de proposer une méthode pour les hiérarchiser33. Deux critères me sont apparus importants à prendre en compte :

- l’efficacité environnementale de l’action, c’est-à-dire l’impact qu’elle pourra avoir en termes écologiques ;

- la faisabilité de l’action (qui doit prendre en compte des paramètres techniques, financiers et humains). Pour chaque action proposée, j’ai attribué une note à chacun de ces deux critères, de 1 à 4 (plus la

note est élevée, plus l’efficacité environnementale / la faisabilité est grande), notes que j’ai pu affiner progressivement en en parlant au sein du service.

Ensuite, j’ai établi un tableau (cf. Tableau 3) permettant de prioriser ces actions en fonction de leurs notes. J’ai donné le même poids aux deux critères car ils me semblent avoir la même importance : si l’on veut progresser rapidement et si l’on souhaite que le service soit réactif par rapport aux propositions, il faut d’abord préconiser des actions efficaces et faciles à réaliser.

Tableau 3 : Priorisation des actions proposées, prenant en compte leur efficacité environnementale et leur faisabilité (à poids égal)

Efficacité environnementale Faisabilité 1 2 3 4 1 5 4 4 32 4 4 3 23 4 3 2 24 3 2 2 1

La note de priorité varie ainsi de 1 (action prioritaire car efficace et tout à fait faisable) à 5

(action non prioritaire car peu efficace et peu faisable). J’ai finalement obtenu une action de priorité 1, huit actions de priorité 2, deux actions de priorité 3 et une action de priorité 4. 33 « Analyse quantitative et tableau de choix multicritères », Jean-Michel de Jaeger, 23/06/09 ; Site de 12 Manage, http://www.12manage.com/myview.asp?KN=127, dernière consultation le 17/08/09

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Cette méthode comporte une part de subjectivité, à la fois dans la notation des critères et dans l’établissement du tableau de priorisation finale ; il faut donc prendre du recul par rapport aux résultats ; elle m’est cependant apparue la plus apte à guider les choix.

iv) Proposition d’un échéancier de réalisation Une fois les notes de priorité données, j’ai proposé des délais de mise en œuvre :

- d’ici fin septembre 2009 pour l’action de priorité 1 ; - d’ici fin décembre 2009 pour les actions de priorité 2 ; - courant 2010 pour les actions de priorité 3.

L’action classée priorité 4 ne semble pas indispensable à mettre en place pour l’instant. Des échanges au sein du service m’ont permis de m’assurer que de tels délais étaient a priori

envisageables. Notons que la réalisation de certaines actions requiert la prise en compte de la saisonnalité. Par

exemple, les inventaires faunistiques et floristiques seront à réaliser à une période précise du cycle des animaux ou végétaux que l’on souhaite observer. Certaines actions ne pourront donc pas être achevées dans un délai court ; j’ai alors précisé quelle étape de mise en œuvre devait être effectuée dans les délais proposés.

Figure 5 : Démarche mise en œuvre afin de proposer des actions à mettre en place à l’échelle du service

J’ai regroupé l’ensemble des propositions formulées, leur note de priorisation et la proposition de l’échéancier de mise en œuvre dans un document destiné au service (Annexe 5) et les ai également reprises dans les documents des parcs concernés.

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B] Actions à mettre en place par les équipes de secteurs

Présentation de ma démarche générale (Résumé Figure 6)

La certification écologique se veut une démarche managériale ; elle doit au maximum impliquer

les agents de terrain. Ils auront bien sûr leur rôle à jouer dans la mise en place des actions proposées au niveau de l’ensemble du service, mais pour les motiver vraiment, il faut leur proposer des actions concrètes qu’ils peuvent mener de leur propre initiative. J’ai défini six domaines dans lesquels il me semble que les agents pourraient agir facilement : 1) Les consommations d’eau (mise en place de milieux secs…) 2) Les sols (mise en place de BRF*…) 3) La biodiversité (diversification des essences plantées, maintien de zone-refuges…) 4) L’entretien des végétaux (taille limitée, bon entretien des cuvettes des jeunes arbres, désherbage…) 5) Les déchets verts (valorisation des déchets de taille…) 6) Le matériel employé (remplacement du souffleur par le balai…)

Chaque parc part d’un état initial, que je me suis attachée à décrire grâce aux audits, et doit

progressivement améliorer ses pratiques. Il faut donc proposer des solutions les plus efficaces possible pour que chaque parc progresse sur ses enjeux les plus critiques.

i) Identification des enjeux pour chaque parc

Pour chaque parc, j’ai résumé les points positifs et négatifs identifiés lors de l’audit, pour chacun des six domaines d’actions sélectionnés. J’ai présenté cette synthèse sous forme de tableau, à la fin du bilan général de l’audit.

J’ai pu ainsi identifier les enjeux principaux de chaque parc, à partir des points relevés comme négatifs. J’ai ensuite décrit chaque enjeu retenu, afin d’en souligner l’importance dans l’optique d’une gestion écologique.

ii) Proposition d’actions

Il m’a alors semblé utile d’agir sur tous les enjeux retenus, en proposant à chaque fois au moins une solution aux problèmes soulevés. Comme l’échelle de travail est ici limitée (parc par parc) et comme j’ai restreint les domaines d’action au nombre de six, il est assez aisé d’avoir une vision d’ensemble et de proposer des actions directement réalisables par les équipes de secteur, sans passer par une méthode de priorisation telle que celle que j’ai décrite précédemment.

Outre les idées émanant de mes recherches bibliographiques34,35,36, j’ai repris certains projets évoqués par les agents de terrain lors des audits. J’ai décidé d’en parler avec le technicien concerné, afin d’évaluer leur faisabilité et, le cas échéant, de proposer des délais de mise en place réalistes. J’ai également sollicité les idées des techniciens lors de ces échanges.

Nous avons pu ainsi déterminer des actions à mettre en place sur chaque parc.

Se pose alors la question de l’efficacité environnementale des solutions proposées ; afin de l’évaluer, un suivi peut s’avérer nécessaire, ou tout du moins un bilan des conséquences de la mise en place d’une solution.

Cette évaluation est parfois simple. Par exemple, le remplacement d’une pelouse arrosée par un gazon de milieu sec permet d’économiser de l’eau, ce qui sera mesurable en relevant les compteurs ; de même, si l’on décide de cesser d’exporter les déchets de tonte en les disposant dans un coin du parc ou en

34 Référentiel EVE (Espaces Verts Ecologiques), septembre 2008, Site d’Ecocert, http://group.ecocert.com/IMG/pdf/ECOCERT_Referentiel_Eve_en_10_points_A4_recto-verso.pdf, dernière consultation le 13/08/09 35 Document Municipalité et protection de la nature, LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) Loire-Atlantique, juin 2009 36 Livret Invitez la nature dans votre jardin, sur votre terrasse ou votre balcon, Éditions Ecologistes de l’Euzière, avril 2008

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utilisant une tondeuse « mulching » (dont le principe est de laisser l’herbe coupée sur place), le transport à la station de compostage de Grammont sera réduit.

Dans d’autres cas, l’évaluation de l’efficacité environnementale de l’action est plus complexe car son effet est plus indirect : par exemple, si l’on introduit des végétaux indigènes* dans un parc, dans le but d’y favoriser la faune animale locale, il est très difficile de savoir si l’aménagement aura, ou non, des conséquences positives en termes de biodiversité. Pour le savoir, il faudrait faire un inventaire faunistique initial et un suivi par la suite. Réaliser un tel suivi demande des compétences poussées, ne serait-ce que pour élaborer la méthodologie : par exemple, pour pouvoir affirmer que les plantations ont permis d’augmenter le nombre d’insectes sur le parc, il faut être capable d’isoler tous les effets parasites qui peuvent être très variés (suppression de l’usage des pesticides dans le jardin d’un particulier à proximité, destruction de nids d’oiseaux prédateurs de ces insectes…). Une telle étude constituerait un véritable travail de recherche et nécessiterait beaucoup de temps, ce qui semble peu compatible avec les contraintes du service. Nous n’allons donc pas chercher systématiquement à évaluer l’efficacité des actions proposées, celles-ci étant considérée par la profession comme admise (discussions des groupes de travail du SME*, formations du Centre National de la Fonction Publique Territoriale, …).

Figure 6 : Démarche mise en œuvre afin de proposer des actions à mettre en place au niveau de chacun des douze parcs

J’ai résumé les propositions formulées pour les douze parcs dans un document à destination de l’ensemble du service (Annexe 6).

Afin de concrétiser ma démarche, je vais exposer l’étude d’un des parcs de façon très détaillée, ce qui me permettra de présenter quelques questions techniques sur lesquelles j’ai choisi de travailler.

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Présentation d’un exemple concret : Le Square Jean Monnet

Figure 7 : Vue du Square Jean Monnet, depuis la Maison Pour Tous Voltaire (Photographie personnelle, mars 2009)

Le Square Jean Monnet (Figure 7) est situé dans le quartier Centre, sous-quartier Gares. Il

possède une surface totale de 3100 m². Il comporte des pelouses arrosées plantées d’arbres, des arbustes taillés et des arbustes laissés en développement libre (Figure 8).

La gestion et la maintenance de ce parc, propriété de la ville de Montpellier, sont du ressort du SEV. Il est affecté au secteur Antigone et est donc sous la responsabilité du technicien Jérôme Tomatis et du responsable d’équipe Claude Garand.

J’ai effectué une première visite de ce parc le 17 mars, avec Claude Garand, Lisa Lacroix et Jérôme Tomatis, et suis retournée faire l’audit avec Claude Garand le 7 avril.

Figure 8 : Vue aérienne du Square Jean Monnet et représentation des différentes zones paysagères Les lettres « A » et « B » indiquent les pelouses sur lesquelles des aménagements ont été proposés (cf. Tableau 5).

(Carte réalisée par Michel Bonnet, août 2009)

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i) Identification des enjeux pour le Square Jean Monnet

Les informations que j’ai pu collecter, sur le terrain et dans les documents disponibles au SEV, m’ont conduite à effectuer le bilan présenté dans le Tableau 4.

Tableau 4 : Résumé des points positifs et négatifs concernant les domaines dans lesquels l’équipe du secteur peut agir concrètement, pour le Square Jean Monnet

Aspect concerné Points positifs et négatifs relevés

1) Eau - : grande consommation ; fuite de l’urinoir (à confirmer)

2) Sol - : paillage* des haies et des jardinières mal entretenu donc non efficace

3) Biodiversité + : bonne diversité horticole - : peu de végétation indigène*

4) Entretien des végétaux

+ : pas d’utilisation de produits phytosanitaires chimiques ; essais de protection biologique intégrée - : mauvais état sanitaire des arbres ; désherbage irrégulier des jardinières et des haies ; concurrences non maîtrisées entre les végétaux

5) Déchets verts

+ : très peu de déchets verts donc exportation vers station de compostage non problématique

6) Matériel employé

+ : essais de taille-haies électrique - : débroussaillage des haies à la débroussailleuse à fil thermique

J’ai donc relevé cinq points négatifs sur lesquels il m’a semblé nécessaire de progresser. Les

domaines concernés sont : a) « Eau» b) « Sol » c) « Biodiversité » d) « Entretien des végétaux » e) « Matériel employé

Pour chacun d’eux, en m’aidant du référentiel d’Ecocert, je me suis attachée à préciser les enjeux

concernés de façon simple, et ce afin que les agents puissent en prendre conscience :

a) Il y a une grande consommation d’eau sur le parc ; la surface de pelouses irriguées est élevée (60% de la surface totale).

b) Certains sols sont laissés à nu, situation néfaste à leur conservation (risque d’érosion) et à leur activité biologique.

c) Le parc contient peu de variétés indigènes*, qui seraient propices au développement de la biodiversité animale.

d) Les arbres récemment plantés sont dans un mauvais état sanitaire et certains vont devoir être remplacés. La non-maîtrise des concurrences entre végétaux conduit à la prolifération de certains et à la disparition d’autres ; un nettoyage et un regarnissage vont être nécessaires. Ce mauvais entretien engendre ainsi un gaspillage écologique et financier.

e) Les haies sont débroussaillées à la débroussailleuse thermique ; cette utilisation induit des consommations de carburant et peut gêner les usagers (pollution sonore…).

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ii) Proposition d’actions pour le Square Jean Monnet

J’ai alors cherché des solutions simples à mettre en œuvre, pour progresser sur chacun des points négatifs soulignés. Le Tableau 5 présente le bilan des propositions.

Tableau 5 : Bilan des propositions d’actions concrètes à mettre en œuvre dans le Square Jean Monnet (Illustrations en Figure 9)

Aspect concerné

Problème souligné Propositions d’actions Délai de mise en place

Grande surface de pelouses consommatrices en eau

Remplacer les zones de pelouses les moins piétinées par des gazons de milieu sec, adaptés au climat et nécessitant peu d’arrosage : - un triangle de 340m² de Lippia (en testant deux densités d’implantation différentes) [zone A sur Figure 8 ; cf. Figure 9 a] - un triangle de 290m² de Cynodon ‘Santa Ana’ [zone B sur Figure 8 ; cf. Figure 9b] Réaliser un suivi mensuel de ces gazons (développement, levées d’adventices, interventions effectuées, photographies,…) et communiquer auprès du public (panneau explicatif).

Automne 2009

Eau

Fuite de l’urinoir (à confirmer)

Changer le bouton-poussoir de l’urinoir (si besoin).

Septembre 2009

Sol

Mauvais entretien du paillage* des jardinières

Mise en place de BRF* (fourni par d’autres secteurs ou par les entreprises adjudicataires*), afin de limiter le développement d’adventices et de nourrir le sol.

Entre mars et juin 2010 (voir avec les tailles de printemps des entreprises adjudicataires*)

Installer des plantes grimpantes tout autour du parc, afin de réaliser un écran végétal ; privilégier des essences d’origine locale ou fournissant des baies pour les oiseaux. Réaliser le palissage des plantes grimpantes de long des grilles.

Automne 2009 pour les plantations côté Quai Laurens (avec palissage) ; après les travaux de l’espace-chiens pour le côté Bd de Strasbourg B

iodi

vers

ité

Peu de variétés de plantes indigènes*

Pour l’espace-chiens, privilégier la plantation d’arbres indigènes*

Lors de la réalisation de l’espace-chiens

Ent

retie

n de

s vé

géta

ux Mauvais état sanitaire

des arbres Accorder plus de soin aux arbres (cf. plan de gestion en Annexe 7): - surveillance régulière de l’état sanitaire ; - entretien régulier des tours de pieds

Immédiat

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Concurrences non maîtrisées entre les végétaux des jardinières (envahissement par les plumbagos) [cf. Figure 9 c]

Accorder plus de soin à l’entretien des jardinières : - Sélectionner les plumbagos à garder, retirer les autres (les réutiliser sur un autre site) ; - Regarnir les jardinières en redéfinissant une rythmique de plantation ; privilégier des essences locales type arbousiers (Arbutus unedo), pistachiers lentisques (Pistacia lentiscus), baguenaudiers communs (Colutea arborescens) ; - Installer un arrosage par goutteur.

Premier trimestre 2010

Ent

retie

n de

s vég

étau

x (s

uite

)

Concurrences non maîtrisées entre les végétaux de la zone située à l’entrée côté Bd de Strasbourg, unité perdue (présence de phormium, Dracaena, callistémons… envahis par les cistes) [cf.Figure 9 d]

- Retirer les phormiums, bambous, plumbagos, etc. pour ne garder que les cistes (réutilisation éventuelle sur un autre site) ; - Regarnir en cistes ; - Planter des pistachiers lentisques (Pistacia lentiscus) à la place des bambous (pour faire écran).

Automne 2009

Mat

érie

l em

ploy

é Utilisation de la débroussailleuse à fil pour l’entretien du sol des haies

Utiliser au maximum des outils manuels (non thermiques). Supprimer l’usage de la débroussailleuse à fil pour l’entretien des haies, celui-ci pouvant être fait manuellement.

Immédiat

Figure 9 a : Zone de pelouse à remplacer par du Lippia (notée A sur la Figure 8) Figure 9 b : Zone de pelouse à remplacer par du Cynodon ‘Santa Ana’ (notée B sur la Figure 8)

Figure 9 c : Jardinières envahies par les Plumbagos, à réaménager Figure 9 d : Zone envahie par les cistes, à réaménager

Figure 9 : Zones à réaménager dans le Square Jean Monnet (Photographies personnelles, juillet 2009)

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Pour ce parc, j’ai approfondi deux propositions : - le remplacement des zones de pelouses les moins piétinées par des gazons de milieu sec ; - l’installation de plantes grimpantes autour du parc, afin de réaliser un écran végétal.

Voici quelques points techniques sur lesquels j’ai travaillé.

Remplacement des zones de pelouses les moins piétinées par des gazons de milieu sec, adaptés au climat

Tout d’abord, des recherches bibliographiques37 m’ont permis de déterminer les gazons

alternatifs susceptibles d’être plantés dans des espaces verts urbains. Mon critère de choix a été la résistance au piétinement, étant donné que c’est la principale agression qu’ils auront à subir dans les parcs. J’en ai finalement retenu quatre : Phyla nodiflora (Lippia), Zoysia tenuifolia, Cynodon 'Santa Ana', Stenotaphrum secundatum (Faux Kikuyu).

Pour chacun d’eux, j’ai relevé les caractéristiques techniques : hauteur, besoins en eau, résistance au froid, exposition, entretien, avantages, inconvénients, et j’ai évalué le prix en fonction de la surface à planter.

Je suis ensuite retournée sur le Square Jean Monnet avec Jérôme Tomatis (le 23 juillet), afin

de choisir précisément quelles surfaces de pelouses allaient être converties en gazons alternatifs et nous les avons mesurées. Nous avons exclu la pelouse située aux alentours de l’aire de jeux, celle-ci étant la plus prisée des usagers, et privilégié les surfaces un peu moins piétinées :

- la zone notée A sur la cartographie (cf. Figure 8), d’une superficie de 340m² ; - la zone notée B sur la cartographie (cf. Figure 8), d’une superficie de 290m².

Nous avons examiné les caractéristiques de ces deux parcelles, afin de déterminer

quelles espèces implanter. Les quatre espèces retenues ont une résistance au froid compatible avec le climat montpelliérain et sont indifférentes au type de sol. Le critère discriminant était dès lors l’exposition au soleil.

La zone A étant ombragée une partie de la journée, j’ai suggéré la mise en place de Phyla nodiflora (Lippia), seule espèce retenue tolérant la mi-ombre (les autres étant plus adaptées à des conditions de plein soleil).

La zone B étant exposée au soleil toute la journée, les trois autres gazons alternatifs pouvaient convenir. Néanmoins, le Stenotaphrum secundatum (Faux-Kikuyu), même s’il est envisageable, n’est a priori pas le mieux adapté au climat méditerranéen de Montpellier, qui a la particularité d’être relativement froid l’hiver ; en conséquence, ce type de gazon connaîtrait un reverdissement tardif du feuillage, parfois seulement en début d’été, après le brunissement hivernal ; nous avons décidé de le tester sur une zone de superficie plus réduite (sur un autre parc). Par ailleurs, le Zoysia tenuifolia ayant une croissance lente, il n’est préconisé que pour les petites surfaces (20 à 100 m²). Nous avons donc finalement sélectionné le Cynodon ‘Santa Ana’, de croissance rapide.

37 « Petit guide des plantes couvre-sol en remplacement de gazon » ; Site de la pépinière Filippi, http://www.jardin-sec.com/, dernière consultation le 19/08/09

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Deux solutions principales existent pour mettre en place ce type de gazon :

- une plantation de godets : les plantes vont progressivement coloniser les espaces libres entre les godets et tapisser le sol. Cette solution est la moins coûteuse mais demande une grande attention à la mise en place : un désherbage régulier est nécessaire pour empêcher l’envahissement par des adventices plus compétitives ;

- une plantation en plaques : celles-ci sont simplement disposées sur le sol et vont progressivement y développer des racines. Cette solution est plus coûteuse mais a de plus grandes chances de réussir : les plantes sont déjà en forte densité, ce qui limite le risque de la levée d’adventices. Jérôme Tomatis va lancer un marché afin d’obtenir différents devis et choisir ensuite une

modalité. Voici à titre d’information une estimation des coûts pour un achat à la pépinière Filippi, qui vend ces gazons en godets. Pour le Lippia, O. Filippi préconise une densité de 4 godets au m², pour une couverture en un an ; si cette option était retenue, pour favoriser les chances de succès, Jérôme Tomatis a proposé de tester une densité plus forte (8 godets au m²) sur la moitié de la surface ; j’ai alors évalué le prix total des fournitures à 2600€ pour la zone A. Pour le Cynodon ‘Santa Ana’, O. Filippi préconise une densité de 4 godets au m², pour une couverture en un an ; j’ai alors évalué le prix des fournitures à 1500€ pour la zone B.

J’ai ensuite relevé les préconisations d’entretien (Tableau 6) afin d’informer les agents ; ces informations devront être intégrées au plan de gestion quand les aménagements seront réalisés.

Tableau 6 : Préconisations d’entretien des gazons alternatifs choisis pour le Square Jean Monnet38

Phyla nodiflora (Lippia) Cynodon ‘Santa Ana’ Arrosage 15L/m² toutes les 2 semaines en été 15L/m² toutes les semaines en été Tonte Pas nécessaire ; un passage au ras

de la végétation avec une débroussailleuse à fil permet de couper les fleurs si besoin

Environ une tonte par mois au printemps et en été

Désherbage (manuel) La première année : soigneux jusqu’à couverture totale Les années suivantes : occasionnel (2 à 3 fois par an, principalement en fin d’hiver quand le feuillage est caduc)

La première année : soigneux jusqu’à couverture totale Les années suivantes : occasionnel (2 à 3 fois par an, principalement en fin d’hiver quand le feuillage est caduc)

Engrais Eventuellement 1 à 2 fois par an en période de végétation (type engrais gazon à libération lente)

Eventuellement 1 à 2 fois par an en période de végétation (type engrais gazon à libération lente)

38 « Petit guide des plantes couvre-sol en remplacement de gazon » ; Site de la pépinière Filippi, http://www.jardin-sec.com/, dernière consultation le 19/08/09

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Pour conclure, j’ai effectué un bilan écologique de cette action :

Lors de l’audit, Claude Garand m’a expliqué que les pelouses sont actuellement arrosées avec un système d’asperseurs et de tuyères, cinq jours par semaine (de la nuit du dimanche-lundi à la nuit du jeudi-vendredi). Il m’a indiqué que les durées sont réglées en fonction des prescriptions données au niveau du service. L’ETP* est calculée chaque semaine selon les données météorologiques enregistrées à la station de Grammont, et les prescriptions d’arrosage visent à compenser cette ETP*. La consommation d’eau annuelle devrait ainsi se situer aux alentours de 700L/m² soit 0,7m3/m², pour une saison d’arrosage s’étalant en moyenne de début avril à fin septembre (notons qu’une consommation supérieure a été relevée ; elle peut être due à un mauvais réglage, à une programmation irrégulière ou encore à des fuites ; nous allons garder le calcul théorique pour la suite).

La saison d’arrosage des gazons alternatifs est plus restreinte : de début juin à mi-septembre

environ, soit environ 16 semaines. Avec un arrosage de 15L toutes les deux semaines, le Lippia nécessitera seulement 8*15 = 120L/m² soit 0,12m3/m² ; avec un arrosage de 15L toutes les semaines, le Cynodon ‘Santa Ana’ nécessitera seulement 16*15 = 240L/m², soit 0,24m3/m².

Compte-tenu de ces arrosages restreints, le remplacement des deux zones de pelouses

choisies par des gazons alternatifs permettra une économie totale d’eau chaque année de 330m3 (Tableau 7), soit une économie d’environ 500€ par an (le prix d’1m3 d’eau étant d’environ 1,60€ hors taxe d’assainissement –non payée par le SEV- en 2008).

Tableau 7 : Calcul des économies d’eau permises par le remplacement de deux pelouses par des gazons alternatifs, au Square Jean Monnet

Consommation annuelle

d’eau pour les 2 pelouses actuelles

Consommation annuelle d’eau après la mise en place des 2 gazons alternatifs

Economie d’eau réalisée par la mise en place des gazons alternatifs

Zone A (340m²)

0,7m3/m² * 340m² = 238m3

0,12m3/m² * 340m² = 40,8m3

238 – 40,8= 200m3 environ

Zone B (290m²)

0,7m3/m² * 290m² = 203m3

0,24m3/m²* 290m² = 69,6m3

203 – 69,6 = 130m3 environ

Par ailleurs, les pelouses sont actuellement tondues une fois toutes les deux semaines, d’avril à octobre environ, soit une quinzaine de passages par an. Aucun passage n’est nécessaire pour le Lippia (ou, très ponctuellement, à la débroussailleuse à fil) et seulement six à sept passages par an pour le Cynodon ‘Santa Ana’.

Avec la mise en place des gazons alternatifs, la réduction des interventions permettra donc de limiter les consommations énergétiques des engins thermiques utilisés, de réduire la pollution émise et de restreindre les nuisances sonores.

Enfin, en termes de biodiversité, notons que le Lippia possède des fleurs mellifères, susceptibles d’attirer les abeilles, ce qui est très positif pour un parc écologique et compatible avec les usages, la zone choisie étant plus un gazon esthétique d’accompagnement qu’un lieu utilisé par le public.

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Installation de plantes grimpantes tout autour du parc, afin de réaliser un écran végétal, en privilégiant des essences d’origine locale et / ou fournissant des baies pour les oiseaux

Pour guider le responsable du parc et le technicien dans le choix des plantes grimpantes, j’ai effectué des recherches bibliographiques39,40,41. Cela m’a permis de proposer quelques essences d’origine locale et quelques essences non indigènes* mais qui fournissent des baies pour les oiseaux. J’ai ensuite répertorié les caractéristiques et exigences de ces plantes (Tableaux 8 et 9).

Tableau 8 : Caractéristiques et exigences de quelques plantes fournissant des baies pour les oiseaux

Akebia quinata (Akébie à cinq feuilles)

Parthenocissus henryana (Vigne vierge de Chine)

Rosa banksiae ‘Lutescens’ (Rose de Banks)

Passiflora caerulea (Fleur de la Passion)

Feuilles Vertes, à 5 folioles, caduques ou semi-persistantes

Vertes à revers pourpre, à 5 folioles, caduques ; jeunes pousses rouges ; belles teintes rouges à l'automne

Vert foncé, à folioles lancéolées et stipules libres, feuillage persistant

Caduques ou semi-persistantes

Tiges Volubiles, à croissance rapide

Sarmenteuses vigoureuses, s'accrochant seules grâce à des vrilles adhésives

Longues tiges souples presque sans épines

Volubiles vigoureuses, munies de vrilles

Fleurs Grappes de petites fleurs parfumées brun violet (avril-mai)

Insignifiantes (juin-juillet)

Jaunes, simples, très parfumées (printemps)

Blanches à couronne de filaments bleu violet (juin à septembre)

Fruits Comestibles en automne si la pollinisation croisée est assurée par la plantation d'une autre variété d'Akebia (ex : Akebia quinata ‘Alba’)

Grappes de petits fruits violets à l'automne

Petits fruits ronds et rouges en automne

Orange

Hauteur et largeur

Jusqu'à 10 m 8 m 8 à 12 m 8 à 10 m

Rusticité -12 à -15 °C -15 °C et plus froid -12 à -7°C -8 à -10 °C Sol Sol souple, assez

profond, bien drainé ; supporte bien le calcaire

Sol souple, assez profond ; supporte bien le calcaire

Profond, accepte sols pauvres, calcaires sinon frais, fertile acide, neutre ou alcalin

Sol souple, assez profond ; supporte bien le calcaire

Exposition Soleil ou mi-ombre Soleil ou mi-ombre Soleil ou mi-ombre Soleil Origine Chine, Corée,

Japon Chine Chine Amérique du Sud

39 « Petit guide des plantes couvre-sol en remplacement de gazon » ; Site de la pépinière Filippi, http://www.jardin-sec.com/, dernière consultation le 19/08/09 40 Fiches du Site Jardin ! L’Encyclopédie, http://nature.jardin.free.fr/, dernière consultation le 19/08/09 41 Encyclopédie universelle des 15000 plantes et fleurs de jardin de A à Z, Larousse, Edition 2004

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Tableau 9 : Caractéristiques et exigences de quelques plantes grimpantes indigènes* du bassin méditerranéen

Clematis flammula (Clématite flammette)

Clematis cirrhosa (Clématite cirrhosa)

Rosa sempervirens (Rosier toujours-vert)

Feuilles Vertes, caduques Vernissées, vert foncé, teinte bronze en hiver ; feuillage persistant en hiver et caduc en été

Vert sombre brillant, persistantes

Tiges Volubiles Volubiles Sarmenteuses vigoureuses, munies de petits aiguillons recourbés

Fleurs Petites, blanches odorantes (juillet à octobre)

En cloches, blanc crème (février-mars)

Simples, blanches, légèrement parfumées (mai-juin)

Hauteur et largeur

4 à 5 m 2 à 3 m 5 m

Rusticité -12 à -15 °C -12 à -15 °C -12 à -15 °C Sol Léger, bien drainé ;

supporte bien le calcaire Indifférent ; supporte bien le calcaire

Indifférent ; supporte bien le calcaire

Exposition Soleil Soleil ou mi-ombre Soleil ou mi-ombre Origine Sud de l'Europe Bassin méditerranéen Sud de l'Europe, Afrique

du Nord

Pour conclure, j’ai effectué un bilan écologique de cette action : Installer ce type de plantes grimpantes permettra de diversifier la palette végétale du parc,

d’y introduire de la végétation indigène* et de développer ainsi la biodiversité, végétale et animale.

Par ailleurs, la réalisation d’un écran végétal tout autour du parc contribuera à

l’amélioration des aspects paysagers, en masquant les routes et le tramway. Les écrans végétaux peuvent également donner l’impression d’une diminution du bruit, point très positif pour un parc écologique.

Les propositions d’actions s’organisent donc de la façon suivante :

PRINCIPAUX ENJEUX ET PROGRAMMES D’ACTIONS Propositions d’actions à mettre en place par l’équipe du secteur

Identification des principaux enjeux du parc Pistes d’actions proposées

Propositions d’actions à mettre en place au niveau de l’ensemble du service

Parallèlement à la proposition de solutions concrètes, j’ai réfléchi à la méthode de rédaction des plans de gestion, que je vais maintenant décrire.

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RESUME (3/6) Ma démarche pour proposer des actions concrètes à

mettre en place

En comparant les pratiques de gestion actuelles appréhendées grâce aux audits avec les exigences d’une gestion écologique, j’ai déterminé les enjeux sur lesquels il me semblait utile de proposer des pistes d’amélioration.

Une distinction au sein des solutions m’a semblé importante à faire : 1) Les actions à mettre en place au niveau de l’ensemble du service

Les principaux enjeux concernés sont : 1. La limitation des consommations d’eau ; 2. La connaissance et le suivi des sols ; 3. La connaissance et le suivi de la flore et de la faune ; 4. Le suivi des déchets verts ; 5. La valorisation des déchets des usagers ; 6. La communication auprès du public ; 7. La formation des agents à la gestion écologique.

Pour chacun de ces enjeux, j’ai proposé des actions à mettre en œuvre, puis j’ai hiérarchisé celles-ci en fonction de leur efficacité environnementale et de leur faisabilité, ce qui m’a alors permis de proposer un échéancier de mise en place. 2) Les actions réalisables à l’initiative du responsable de secteur

J’ai déterminé six domaines concrets dans lesquels les responsables des parcs peuvent agir :

1. Les consommations d’eau ; 2. Les sols ; 3. La biodiversité ; 4. L’entretien des végétaux ; 5. Les déchets verts ; 6. Le matériel employé.

Dans chaque domaine où j’avais relevé des points négatifs lors des audits, j’ai proposé des améliorations faciles à mettre en œuvre, parc par parc.

Cette démarche m’a de nouveau offert l’opportunité de communiquer sur la labellisation au sein du service. J’ai en effet beaucoup sollicité les agents -notamment les techniciens- pour affiner progressivement les pistes d’actions et réfléchir ensemble à de nouvelles propositions.

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c) Démarche mise en œuvre pour la rédaction des plans de gestion

Les plans de gestion ont pour but de formaliser la gestion qui doit être faite au sein de chaque parc, en décrivant précisément les objectifs fixés -paysagers mais également écologiques- et les moyens à mettre en œuvre pour les atteindre. Ils sont donc des guides pour améliorer de façon continue la gestion des parcs.

Ils doivent permettre aux gestionnaires (techniciens et responsables de secteurs) de fixer des objectifs clairs à leurs équipes de terrain et ensuite constituer des outils de communication pratiques avec elles. Afin d’être compréhensibles de tous, ils doivent donc être relativement simples.

Par ailleurs, leur présentation sera nécessaire pour un audit de labellisation par un organisme certificateur. Il était donc important pour moi de travailler à leur rédaction.

Il existe peu de bibliographie sur la rédaction concrète des plans de gestion des espaces verts urbains42, car rares sont ceux pour lesquels de tels documents ont été rédigés ; ils sont pour l’instant plus courants pour la gestion forestière ou des espaces naturels protégés43,44.

En lisant les documents obtenus auprès de la Direction des Espaces Verts et de l’Environnement de la Ville de Paris (cf. partie II)2)a) ) et les plans de gestion qui avaient été élaborés il y a quelques années pour deux espaces verts de Montpellier (Parc de la Grande Lironde et Parc Jacques Roseau), j’ai néanmoins pu appréhender les informations que doit comporter un tel document.

J’ai ainsi pu élaborer une méthode de rédaction de ces plans de gestion, que je vais maintenant présenter.

i) Définition du contenu du plan de gestion

Comme je l’ai souligné à l’issue des audits, la gestion des parcs m’avait globalement semblé respectueuse des principes écologiques. Dans un premier temps, j’ai donc décidé de reprendre les pratiques actuelles d’entretien consignées dans mes comptes-rendus d’audits pour rédiger les plans de gestion.

Pour chaque parc, j’ai repris une par une les zones paysagères (cf. Figure 10) que j’avais définies et utilisées lors des audits : prairies sèches, pelouses arrosées, jardinières d’arbustes, massifs de fleurs, etc., chaque zone ayant par définition des pratiques de gestion similaires.

A partir de mes comptes-rendus d’audits, j’ai rédigé leur description (localisation, palette végétale…), précisé quelle était leur utilisation (valeur esthétique, visée pédagogique, accueil des usagers…) et quel était le but recherché ; j’ai inclus dans ce paragraphe les propositions d’aménagements issues de la partie II)2)b)ii).

Il me fallait ensuite décrire le protocole de gestion pour chaque zone. Pour cela, j’ai tout

d’abord défini les unités végétales qui la composaient, pour lesquelles l’entretien allait être le même. Par exemple, pour une pelouse arrosée plantée d’arbres, il me fallait distinguer la strate herbacée et la strate arborée. J’ai alors décrit le protocole d’entretien -c’est-à-dire les actions à effectuer (tonte, taille…)-, les moyens techniques à utiliser –travail manuel, matériel, etc.- et les périodes / fréquences d’intervention.

42 Document Le plan de gestion jardin ; Site du Ministère de la culture et de la communication, http://www2.culture.gouv.fr/culture/politique-culturelle/plangestionjardin.pdf, dernière consultation le 19/08/09 43 Manuel d’aménagement forestier, Jean Dubourdieu, Office National des Forêts, Editions Lavoisier TEC & DOC, août 1997 44 Gérer les forêts périurbaines, Thierry Moigneu, Office National des Forêts, 2005

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Aide à la mise en place de la démarche d’obtention d’un label de gestion écologique des espaces verts, Service des Espaces Verts de la Ville de Montpellier

Edwige CHARBONNIER, septembre 2009 ; Rapport de stage de fin d’études à l’AgroParisTech, spécialisation IDEA (Ingénierie de l’Environnement) 36

Figure 10 : Structure des plans de gestion

Après la gestion des différentes zones paysagères, j’ai rajouté trois rubriques plus générales : - entretien de l’ensemble du parc : allées, aires de jeux et bancs ; - gestion des déchets du parc : déchets verts et déchets des usagers ; - limitation du bruit, des consommations énergétiques et des pollutions.

Pour les deux premières rubriques, j’ai repris le protocole, les moyens techniques et les périodes / fréquences d’intervention ; pour la dernière rubrique, j’ai précisé des consignes générales (par exemple, ne pas effectuer d’interventions bruyantes avant 8h30 le matin pour les parcs situés à proximité d’habitations). J’ai décidé de présenter l’ensemble de ce plan de gestion sous forme de tableaux, afin que sa lecture soit claire.

Par ailleurs, j’ai imprimé des vues aériennes de chaque parc afin d’y cartographier les

zones paysagères du plan de gestion.

ii) Réflexion sur l’amélioration des pratiques Les comptes-rendus d’audits m’ont servi de base à la rédaction des plans de gestion.

Néanmoins, le but de ma démarche étant d’aider à améliorer la gestion, j’ai relevé pour chaque parc les aspects qui me semblaient pouvoir évoluer, au regard des préconisations des référentiels de gestion écologique.

J’ai ensuite pris rendez-vous avec le technicien responsable, parc par parc, afin de voir si

des changements pouvaient être réalisés, au regard des exigences du référentiel Ecocert45. Il était important que je travaille la rédaction des plans de gestion avec chaque technicien, afin que l’on fixe ensemble des objectifs réalistes. En effet, comme je l’ai déjà précisé, les exigences du référentiel Ecocert sont très poussées et il fallait donc réussir à fixer des objectifs de progrès ambitieux, mais tout de même réalisables ; les techniciens étaient donc les plus aptes à déterminer les objectifs pour leurs équipes. En outre, il était important qu’ils s’approprient les documents, afin qu’ils puissent les utiliser et les actualiser par la suite.

De nombreuses pratiques ont été conservées comme telles car elles étaient en accord avec

les principes ; des modifications du protocole ont parfois été introduites. Par exemple, afin de diminuer les consommations énergétiques et pollutions inhérentes, il a été préconisé de réduire (voire supprimer) l’usage du souffleur à feuilles et de la débroussailleuse à fil sur quelques parcs. De même, les plans de gestion indiquent des fréquences de tonte réduites pour certaines prairies, ce qui permet en outre de diversifier les habitats pour la faune.

45 Référentiel EVE (Espaces Verts Ecologiques), septembre 2008 ; Site d’Ecocert, http://group.ecocert.com/IMG/pdf/ECOCERT_Referentiel_Eve_en_10_points_A4_recto-verso.pdf, dernière consultation le 13/08/09

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Edwige CHARBONNIER, septembre 2009 ; Rapport de stage de fin d’études à l’AgroParisTech, spécialisation IDEA (Ingénierie de l’Environnement) 37

Afin de concrétiser ma démarche et de compléter l’étude de cas précédemment présentée (partie II)b)B]), j’ai joint en Annexe 7 le plan de gestion du Square Jean Monnet.

Les principales modifications introduites dans les protocoles d’entretien de ce parc sont :

- Un travail de la surface du sol sur 40 cm de rayon autour de chaque pied d’arbre, puis une mise en place de BRF*, dans le but de ne plus avoir à se servir de débroussailleuse à fil (utilisée afin de tondre l’herbe) autour des collets* ; en effet, celle-ci peut endommager la base du tronc, ce qui risque de dégrader l’état sanitaire de l’arbre, voire causer sa mort. Le BRF* doit permettre de limiter le développement de végétation spontanée, de stimuler l’activité biologique et de ne pas laisser le sol à nu, ce qui engendrerait un risque d’érosion. Si des adventices lèvent malgré le BRF*, elles devront être désherbées manuellement.

- Un travail du sol autour des pieds des arbustes, afin d’améliorer la structure et de permettre de meilleurs échanges au niveau des racines.

- Un décroisement des arbustes des haies, c’est-à-dire une taille des branches mortes à l’intérieur, afin de stimuler de nouvelles pousses et de permettre aux haies de se regarnir.

- La suppression de l’utilisation du taille-haie thermique pour l’entretien des haies

d’arbustes libres et son remplacement par des cisailles manuelles. Ceci permettra non seulement de limiter les consommations énergétiques, mais également de limiter les pollutions (sonore notamment).

- La suppression de l’utilisation de la débroussailleuse thermique pour l’entretien du sol

des haies, qui devra être effectué manuellement. Ceci permettra également de limiter les consommations énergétiques et les pollutions. Par ailleurs, nous avons réinsisté sur la nécessité d’entretenir des cuvettes d’arrosage

autour des pieds d’arbres les premières années suivant la plantation, c’est-à-dire de creuser de petites fosses circulaires permettant de recueillir l’eau et de faciliter sa pénétration dans le sol, permettant ainsi que l’arrosage soit efficace.

Nous avons également reprécisé l’importance de coordonner le transport des déchets verts à la station de compostage de Grammont avec les autres parcs du Centre, afin de limiter les consommations de carburant et les pollutions engendrées.

Les démarches que j’ai mises en œuvre au cours de cette deuxième phase m’ont ainsi permis d’apporter deux types d’améliorations : la proposition d’actions à mettre en place et la formalisation des pratiques d’entretien des parcs sous forme de plans de gestion.

Je vais à présent revenir sur les résultats de l’ensemble de ma démarche et évoquer les perspectives d’avenir.

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RESUME (4/6) Ma démarche pour rédiger les plans de gestion

Les plans de gestion permettent de formaliser la gestion qui doit être

faite au sein de chaque parc, en décrivant précisément les objectifs fixés et les moyens à mettre en œuvre pour les atteindre. Ils sont des guides pour améliorer de façon continue la gestion des parcs.

En plus d’être des documents pratiques de communication entre les gestionnaires et les agents de terrain, ils constitueront un outil de contrôle pour l’organisme certificateur qui effectuera les audits de labellisation.

Leur intérêt est donc multiple.

La gestion des parcs m’ayant globalement semblé respectueuse des principes écologiques, j’ai dans un premier temps utilisé les résultats d’audit comme base.

Pour chaque parc, j’ai cartographié les différentes zones paysagères (prairies sèches, pelouses arrosées, jardinières d’arbustes, massifs de fleurs, etc.) et mis au point le plan de gestion de chacune d’entre elles. Pour cela, j’ai rédigé une description de la zone et de son utilisation et j’ai précisé quel était le but recherché. J’ai ensuite décrit le protocole d’entretien, les moyens techniques et les périodes / fréquences d’intervention à mettre en œuvre pour atteindre ce but, et ce pour chaque unité végétale composant la zone (strate herbacée, strate arborée, etc.).

J’ai également ajouté des instructions concernant l’entretien de l’ensemble du parc, la gestion des déchets, et la limitation du bruit, des consommations énergétiques et des pollutions. J’ai décidé de présenter l’ensemble de ce plan de gestion sous forme de tableaux, afin que sa lecture soit claire.

Le but de ma démarche étant d’aider à améliorer la gestion, j’ai relevé

pour chaque parc les aspects qui me semblaient pouvoir évoluer, au regard des préconisations des référentiels de gestion écologique. J’en ai ensuite parlé avec les techniciens afin de fixer ensemble des objectifs de progrès à la fois ambitieux et réalisables.

Ces discussions ont permis aux techniciens de s’approprier les documents, point important pour qu’ils puissent les utiliser de façon pratique par la suite. J’ai à cet égard insisté sur le fait qu’ils devront les actualiser, afin de réaliser une amélioration continue des pratiques.

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Résultats et perspectives : Une démarche engagée, à poursuivre en lien avec les

évolutions au niveau national

(Parc des Pastourelles, mars 2009 ; photographie personnelle)

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III) Résultats et perspectives : Une démarche engagée, à poursuivre en lien avec les évolutions au niveau national

Après une analyse critique de ma démarche –retour sur les avancées concrètes vers la labellisation et réflexion sur la sensibilisation aux enjeux écologiques-, je présenterai quelques perspectives pour la suite.

1) Des avancées concrètes vers la labellisation

a) Les bilans des pratiques actuelles : un état des lieux nécessaire pour s’améliorer

Le premier objectif du stage était de faire le bilan des pratiques d’entretien actuelles de chaque parc, afin de pouvoir ensuite proposer des améliorations. J’ai pour cela réalisé des audits auprès des agents de terrain, dans chacun des douze parcs à labelliser ; pour chaque parc, j’ai rédigé un compte-rendu d’audit qui constitue la première partie d’un document que j’ai intitulé « Analyse et programmes d’actions vers une labellisation écologique ».

Analyse de la démarche d’audit Une bonne description des pratiques d’entretien actuelles

Afin d’appréhender la gestion actuelle des parcs, il aurait été intéressant de rencontrer séparément les responsables d’équipes et les jardiniers. En effet, il peut exister un décalage entre les consignes fixées et l’entretien effectivement réalisé.

Malheureusement, il ne m’était matériellement pas possible de doubler le nombre d’audits-audits. J’aurais pu me limiter à la rencontre des jardiniers. Néanmoins, je tenais à ce que leurs responsables soient présents car ce sont eux qui sont chargés de présenter la démarche auprès des absents et de la mettre en œuvre.

Les réponses à mes questions m’ont globalement semblé cohérentes avec ce que je pouvais observer dans le parc ; si tel n’était pas le cas, j’ai insisté sur les points concernés. Le fait que je n’aie pas de connaissances approfondies en horticulture m’a permis d’apporter un regard neuf et de poser les questions même les plus « naïves ».

Néanmoins, mon regard était parfois moins critique qu’il aurait pu l’être avec quelqu’un de plus averti ; à ce titre, la présence de Lisa Lacroix pendant certains audits a permis d’approfondir des points qui m’auraient échappé.

Même si des différences ont pu persister entre les réponses à mes questions et la réalité du terrain, ces audits m’ont permis d’avoir une bonne vision d’ensemble des pratiques d’entretien actuelles, suffisamment précise pour pouvoir poursuivre mon travail. Une implication des agents de terrain dans la gestion écologique

Réaliser des audits m’a permis d’aller à la rencontre des agents de terrain. La démarche de labellisation comporte en effet un important volet managérial et, pour impliquer les jardiniers, il était important que je puisse les rencontrer ; j’avais donc demandé à ce que le maximum d’agents travaillant à l’entretien du parc soient présents.

En plus de leur présenter les enjeux du projet et de les interroger sur l’entretien actuel du parc, ces échanges ont été l’occasion pour moi de demander aux agents s’ils avaient des idées pour agir plus écologiquement, et d’insister sur le fait qu’ils pouvaient être force de proposition. Cela m’a permis d’anticiper la suite de mon travail concernant les améliorations à proposer en impliquant directement les agents.

Mais j’ai déjà souligné que certains agents ne s’étaient pas montrés intéressés. Néanmoins, il était important qu’ils reçoivent au moins les informations. Certains ne se souvenaient pas avoir entendu parler de la labellisation et il était donc utile de leur en expliquer les enjeux. Le fait que leur interlocutrice soit une personne extérieure au service et en dehors de la hiérarchie a pu en rendre certains plus réceptifs.

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Malheureusement, en raison du faible nombre d’agents de certaines équipes et de leur charge de travail, il n’a pas toujours été possible que des jardiniers soient présents ; j’ai donc réalisé certains audits avec le responsable d’équipe seulement. Dans ce cas, j’ai insisté sur le fait qu’il devrait ensuite expliquer à son équipe la démarche et ses enjeux.

Des comptes-rendus utiles pour la labellisation future Tout d’abord, les comptes-rendus des audits constituent une bonne présentation des parcs.

Leur lecture peut permettre aux agents de prendre du recul par rapport au travail de gestion quotidien et ainsi leur suggérer de changer certaines pratiques afin d’améliorer la gestion. Ils permettent également à une personne ne connaissant pas le parc d’avoir rapidement un aperçu de sa composition, de son historique et de la gestion qui en est faite ; ils pourront notamment être utiles si une autre personne extérieure au SEV est amenée à travailler sur le projet de labellisation de ces douze parcs.

Ensuite, ces comptes-rendus font l’état des lieux des parcs au début de la démarche ; ils pourront servir d’état initial, afin de permettre d’évaluer dans quelques années les progrès effectués.

Enfin, ils ont servi de base pour la suite de ma réflexion, me permettant de travailler à la rédaction des programmes d’actions et des plans de gestion, afin de progresser vers la labellisation.

b) Les programmes d’actions : des propositions à mettre en œuvre pour progresser

La comparaison des pratiques actuelles de gestion décrites lors des audits avec les principes de la gestion écologique m’a conduite à proposer des actions à mettre en place à l’échelle du service et plus localement, sur chacun des parcs. J’ai regroupé les deux programmes d’actions de chaque parc à la fin des rapports d’audit, dans le document « Analyse et programmes d’actions vers une labellisation écologique ». J’ai également synthétisé l’ensemble des propositions effectuées dans des documents à diffuser dans le service (Annexes 5 et 6).

Analyse de la démarche de rédaction des programmes d’actions Un long travail de réflexion et d’organisation L’élaboration des programmes d’actions a été l’étape la plus difficile de ma démarche. En comparant les résultats des audits avec les exigences d’une gestion écologique, j’ai pris conscience que de nombreuses améliorations étaient à apporter. J’ai alors éprouvé des difficultés pour savoir ce que je pouvais proposer et surtout comment hiérarchiser mes propositions pour répondre aux enjeux les plus importants. Le fait de ne pas connaître les critères précis du référentiel qui servira à la labellisation a compliqué la tâche ; certaines exigences du référentiel Ecocert ne paraissaient pas pertinentes ; il m’a été difficile de choisir lesquelles conserver.

Afin de prendre en compte le maximum d’enjeux, j’ai finalement souhaité séparer les actions à mettre en place d’une part au niveau du service, d’autre part au niveau de chaque parc. Ceci m’a permis d’envisager à la fois des actions de grande envergure -telle que la mise en place du tri sélectif ou le montage de formations à la gestion écologique pour les jardiniers- et des actions plus concrètes à court terme –telles que l’installation de paillage* BRF* ou la plantation d’essences indigènes*. Cette séparation peut sembler un peu artificielle, étant donné que les actions au niveau du service nécessiteront l’implication concrète des agents de terrain ; par exemple, j’ai inscrit le suivi des compteurs d’eau dans les actions à mettre en place au niveau du service, car une coordination semble nécessaire pour l’ensemble des parcs ; cependant, cette action implique directement les agents, qui devront réaliser les relevés de compteurs chaque mois. Diviser ainsi les actions en fonction de leur niveau d’exécution m’a néanmoins permis d’organiser plus clairement mes propositions et d’identifier les personnes en charge de leur réalisation.

En ce qui concerne les actions au niveau du service, j’ai choisi de les prioriser en fonction de leur faisabilité et de leur efficacité environnementale, afin de progresser le plus rapidement

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possible. La méthode adoptée comporte une part de subjectivité, à la fois dans la notation des critères et dans l’établissement du tableau de priorisation finale ; néanmoins, en parlant de ces propositions au niveau du service, j’ai pu recueillir différents commentaires et, en les synthétisant, affiner les notes de manière plus objective ; l’échéancier de réalisation alors proposé semble relativement réaliste. Toutefois, je suis consciente que de nombreux facteurs (moyens humains, moyens financiers…) interviendront dans l’éventuelle réalisation des actions proposées et que je n’ai pas pu tous les appréhender ; même si les délais envisagés ne sont finalement pas respectés, il me semblait important d’en proposer, afin d’introduire une certaine dynamique dans la démarche.

Concernant les actions au niveau de chaque parc, mon but était d’apporter des propositions concrètes facilement réalisables, au cas par cas. J’ai éprouvé des difficultés pour déterminer quels étaient les enjeux prioritaires pour chaque parc. J’ai finalement déterminé six domaines dans lesquels les responsables peuvent agir concrètement ; de nouveau, la séparation des enjeux en six thématiques peut apparaître artificielle, étant donné que certaines actions vont en concerner plusieurs : remplacer une pelouse par des végétaux indigènes* adaptés au climat permettra ainsi à la fois d’économiser de l’eau et de favoriser la biodiversité. Néanmoins, fixer ce cadre d’analyse m’a aidée à définir les priorités pour chaque parc et à proposer ensuite des actions concrètes.

J’ai finalement longtemps réfléchi avant de trouver une méthode d’organisation de mes idées et j’ai donc manqué de temps pour pouvoir approfondir mes propositions pour les douze parcs, qui sont parfois incomplètes. Même si cela m’apparaît un peu frustrant, ma démarche aura au moins permis de proposer des pistes. Une implication de l’ensemble des agents dans la gestion écologique

Comme je l’ai déjà souligné, les audits m’avaient permis de solliciter les idées des agents de terrain. Certains avaient parfois pensé à des projets, mais ne les avait pas concrétisés : dans certains cas, parce qu’ils n’avaient pas encore pris le temps de les formaliser et de les mettre à exécution en se fixant une échéance ; dans d’autres cas, parce qu’ils n’étaient pas forcément conscients qu’ils pouvaient être force de proposition et n’avaient donc pas évoqué leurs idées avec les responsables. En reprenant leurs suggestions dans les programmes d’actions, je les ai présentées au technicien concerné afin de discuter de leur faisabilité ; ceci nous a permis d’aboutir à des actions réalistes. Mon travail a ainsi permis de concrétiser certains projets des agents de terrain et de leur faire prendre conscience qu’ils ont des moyens d’agir.

De même, en sollicitant les techniciens pour trouver des pistes d’actions, je leur ai permis de formaliser des projets auxquels ils pensaient mais qu’ils n’avaient pas encore évoqués auprès de leur hiérarchie. Ma démarche a alors permis d’initier des échanges.

Des propositions utiles pour la labellisation future L’existence de programmes d’actions est importante pour la démarche de labellisation,

qui requiert une volonté d’amélioration continue des pratiques. La réalisation de ces propositions permettrait de progresser vers une gestion plus

écologique, et notamment de satisfaire à certains critères qui seront probablement obligatoires dans le futur référentiel de labellisation (tri sélectif, formation écologique…).

c) Les plans de gestion : des guides pour l’amélioration continue des pratiques

Pour chaque parc, j’ai rédigé les grandes lignes d’un plan de gestion, en accord avec la volonté d’entretenir les parcs de façon écologique.

Analyse de la démarche de rédaction des plans de gestion

J’ai décidé pour chaque parc de reprendre les grandes lignes de l’entretien tel qu’il m’avait été décrit lors des audits, d’en parler avec le technicien concerné afin de voir si des changements de pratiques pouvaient être envisagés, au regard des préconisations écologiques du référentiel Ecocert.

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Les techniciens n’ayant pas eu l’occasion de lire ce référentiel, j’ai pu leur en préciser le contenu et les sensibiliser à certains points. Mais mon manque de connaissances en horticulture m’a gênée pour apprécier le bien-fondé de certaines préconisations et pouvoir en débattre. Si le technicien pouvait justifier le protocole qu’il défendait, je l’ai conservé en écrivant ces justifications ; ceci nous a permis de fixer un protocole réaliste. Par exemple, le référentiel préconise un travail du sol minimal ; mais pour résoudre le problème des collets d’arbres endommagés par l’utilisation de la débroussailleuse à fil lors des tontes de pelouse, nous avons introduit dans certains plans de gestion un travail du sol manuel autour de l’arbre ; l’utilisation de ciseaux à gazon serait peut-être plus écologique, mais pas vraiment réaliste, tout du moins pour l’instant.

Ces discussions ont permis, au cas par cas, d’évaluer ce qui serait réalisable ou non au regard des moyens techniques et humains disponibles, et d’adapter le plan de gestion à chaque parc. L’avantage est que le technicien a ainsi pu s’approprier ce plan qui pourra être un outil pratique et adapté. L’inconvénient est que les protocoles d’entretien ne sont pas semblables entre les parcs, car il n’y a pas forcément consensus à propos des pratiques pour l’ensemble des techniciens ; il peut donc y avoir moins de lisibilité pour une personne extérieure, notamment celle qui réalisera les audits de labellisation.

Des plans de gestion utiles pour la labellisation future

L’existence de plans de gestion sera requise pour le futur audit de labellisation ; il était donc important d’en amorcer la rédaction afin que les gestionnaires puissent se les approprier.

Les changements de pratiques envisagés permettent de s’orienter vers une gestion plus écologique ; les auditeurs jugeront alors de leur bonne application.

En conclusion, la démarche que j’ai initiée au cours de ces six mois de stage a permis de progresser vers la labellisation des douze parcs.

Ce rôle de pilote d’une mission auprès des agents m’a beaucoup intéressée. Le fait d’être extérieure au service et au monde horticole en général m’a permis de poser de nombreuses questions aux agents et de jouer ensuite un rôle de médiateur. J’ai pris conscience qu’en consacrant le temps nécessaire à l’analyse précise de chaque situation, il était possible de progresser. En plus de ces avancées concrètes, ces six mois de stage ont été l’occasion pour moi de contribuer à une sensibilisation à la gestion écologique.

2) Au-delà des avancées vers la labellisation, une sensibilisation à la gestion écologique

Le travail de communication sur la gestion écologique que j’ai réalisé tout au long de mon stage s’avérait indispensable à la mise en place du projet de labellisation et à sa réussite. En plus des échanges au sein du service, j’ai eu la chance de participer à l’organisation d’une manifestation à destination du grand public, la Fête de la Biodiversité.

a) De nombreux échanges avec les agents du SEV

Comme je l’ai déjà souligné, la démarche que j’ai mise en œuvre m’a amenée à travailler directement avec les jardiniers, les responsables de secteurs et les techniciens, afin d’avancer concrètement vers la labellisation des douze parcs.

En outre, durant les six mois de stage, j’ai eu l’occasion de rencontrer l’ensemble des personnes travaillant dans les bureaux du SEV, y compris celles qui ne sont pas directement concernées par la labellisation des douze parcs, telles que le personnel administratif, les agents du bureau d’étude ou encore les responsables du patrimoine arboré. Ces échanges m’ont permis de

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leur présenter la démarche de mon stage, leur expliquer les enjeux de la gestion écologique et leur montrer qu’ils pouvaient y participer.

Par exemple, j’ai beaucoup parlé de la question du choix des essences végétales des parcs avec un surveillant de travaux du bureau d’étude. Les référentiels de gestion écologique préconisent de favoriser les essences indigènes* ; il serait judicieux d’y penser dès la création des parcs, au bureau d’études. L’agent a alors cherché des plantes indigènes* qui pourraient s’avérer intéressantes d’un point de vue ornemental et il a pu établir une première liste indicative.

Je pense que ces discussions ont permis de sensibiliser des agents à la gestion écologique et de renouveler la dynamique du SME dans le service. Au delà de la problématique de la labellisation écologique, ces nombreux échanges m’ont fait prendre conscience que sur certains sujets –tels que la création des milieux secs, les apports d’engrais ou encore la mise en place de BRF*-, il n’y avait pas toujours de consensus au sein du service. Je pense qu’il serait bénéfique d’organiser des groupes de travail entre les techniciens et ingénieurs, afin qu’ils puissent partager leurs connaissances et leur expérience, voire qu’ils mettent au point des fiches méthodologiques pour le service

Parallèlement au projet de labellisation, je me suis impliquée dans la préparation de la Fête de la Biodiversité organisée par le SEV, participant ainsi à la sensibilisation du grand public.

b) Une forte implication dans l’organisation de la Fête de la Biodiversité

Intérêt de l’événement

La plupart des agents que j’ai rencontrés soulignent que la communication avec le grand public est un point crucial dans la démarche de labellisation écologique des parcs.

En effet, les usagers, attachés aux modèles horticoles traditionnels, ne comprennent pas forcément les enjeux de la présence de friches en milieu urbain, de la réduction des fréquences de tonte des pelouses ou encore du non désherbage des pieds d’arbres. Il faut donc les leur expliquer, afin qu’ils puissent les accepter. Cette communication relève bien sûr en grande partie du travail des jardiniers : c’est une des raisons pour lesquelles ils doivent s’être approprié les principes de la gestion écologique et pouvoir les expliquer. Néanmoins, les agents ne sont pas en permanence présents dans les parcs et il faut donc envisager d’autres moyens d’informer le public (j’ai proposé à ce titre deux actions à mettre en œuvre à l’échelle du service dans le cadre du projet de labellisation).

En plus du grand public, il est important de présenter aux élus de la Ville le travail mené par le SEV, afin qu’ils prennent conscience des enjeux écologiques et puissent à leur tour informer leurs administrés.

C’est pour répondre à ces objectifs que la Direction Paysage Nature (DIPAN) a décidé d’organiser la première « Fête de la Biodiversité » (Figure 11), une manifestation à destination du grand public et des scolaires ; celle-ci s’est déroulée dans le centre-ville de Montpellier, sur l’Esplanade Charles-de-Gaulle, les 19 et 20 juin 2009. Son but était de présenter les actions en faveur de la biodiversité menées sur Montpellier. Pour cela, le SEV a créé un labyrinthe végétal pédagogique, avec des panneaux d’informations réalisés par les agents, concernant les différentes actions de la DIPAN liées à la biodiversité. Par ailleurs, nous avons fait appel à différents partenaires -organismes de recherche, associations ou encore institutions- afin qu’ils présentent leurs actions sur des stands disposés autour du décor végétal, qu’ils réalisent des animations sur le site et qu’ils proposent des films et conférences en salles. La préparation de cette première édition de la Fête de la Biodiversité –qui a rencontré un grand succès auprès du public et des scolaires- a énormément mobilisé le SEV durant les mois d’avril, mai et juin ; j’y ai moi-même beaucoup participé, afin de réaliser les missions que je vais aborder à présent.

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Aide à la mise en place de la démarche d’obtention d’un label de gestion écologique des espaces verts, Service des Espaces Verts de la Ville de Montpellier

Edwige CHARBONNIER, septembre 2009 ; Rapport de stage de fin d’études à l’AgroParisTech, spécialisation IDEA (Ingénierie de l’Environnement) 44

Présentation de mes missions : contacts avec les exposants, organisation et préparation d’un panneau sur la labellisation écologique des parcs

Durant la phase de préparation de la Fête de la Biodiversité, je me suis surtout occupée des

relations avec les exposants. Le 2 mars, jour de mon arrivée dans le service, a eu lieu une première réunion avec les partenaires de la manifestation, qui m’a permis de découvrir ses enjeux. Une seconde réunion d’organisation s’est déroulée le 25 mars, au cours de laquelle a été fait un premier bilan sur les thèmes proposés par les exposants. A l’issue de cette réunion, nous leur avons demandé de nous faire parvenir des fiches de participation présentant la thématique de leur stand, les animations, films et conférences qu’ils souhaitaient proposer et le matériel dont ils auraient besoin. Je me suis alors chargée d’établir le plan d’organisation des stands, de mettre au point des programmes d’animations, de films et de conférences pour les classes et pour le grand public, et de recenser et commander le matériel nécessaire pour les partenaires.

J’ai également pris en charge quelques questions logistiques, telles que le choix des salles pour les films et conférences, l’obtention d’autorisations de circulation en centre-ville pour les exposants ou encore l’organisation du stationnement des véhicules.

Par ailleurs, j’ai préparé un panneau d’information sur la démarche de labellisation écologique des parcs (Annexe 8) afin de le disposer dans le labyrinthe.

Enfin, durant la manifestation, je me suis plus spécifiquement chargée de l’accueil des partenaires et des classes.

Toutes ces missions ont été l’occasion pour moi de réaliser des tâches variées, telles que répondre aux questions pratiques des partenaires, entrer en contact avec d’autres services de la Mairie (Service du Protocole pour la commande du matériel des stands et l’accès aux salles, Police municipale pour l’accès des véhicules à l’Esplanade, Service de la Communication pour la réalisation des flyers de présentation, Service Education pour la gestion des classes…) ou encore organiser la préparation des salles.

L’organisation de la Fête de la Biodiversité ne s’inscrivait pas dans le sujet initial de mon stage, mais je suis impliquée avec plaisir et enthousiasme dans cette dynamique qui a mobilisé l’ensemble du service pendant plusieurs semaines.

De plus, ces missions ont été très formatrices : elles m’ont permis d’appréhender le monde de l’événementiel, de découvrir d’autres services de la Mairie ainsi que ses partenaires locaux.

Enfin, comme je l’ai déjà souligné, communiquer auprès du public et des élus sur les actions entreprises par le SEV s’avère indispensable ; cette manifestation m’a offert l’opportunité de présenter la démarche de labellisation des parcs, via la réalisation d’un panneau dans le labyrinthe.

Figure 11 : Fête de la Biodiversité, organisée par la DIPAN les 19 et 20 juin 2009, sur l’Esplanade Charles de Gaulle à Montpellier (Photographie de Michel Bonnet)

En conclusion, mon travail au cours de ces six mois aura donc permis de proposer des

aménagements pour la gestion des douze parcs tests, tout en participant à la sensibilisation des agents du SEV et du public quant aux questions de gestion écologique et de labellisation. Je pense qu’en ce sens la démarche est initiée.

Néanmoins, il ne s’agit que d’un début, et il est indispensable que les agents poursuivent dans ce sens. Je vais à présent réfléchir à quelques perspectives pour élargir cette dynamique.

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RESUME (5/6) Des avancées concrètes vers la labellisation des parcs

et une sensibilisation aux enjeux de la gestion écologique � La démarche que j’ai mise en œuvre au cours des six mois de stage a permis trois avancées concrètes vers la labellisation des douze parcs tests:

1) Les audits que j’ai réalisés m’ont permis d’écrire un compte-rendu sur l’entretien actuel de chacun des parcs, qui pourra servir d’état initial pour évaluer ultérieurement l’avancée de la démarche de labellisation.

Ma méthode d’audit a pu engendrer un léger biais et mes connaissances restreintes en horticulture ne m’ont pas toujours permis d’avoir un œil très critique ; néanmoins, j’ai pu apporter un regard neuf et extérieur sur l’entretien des parcs. Les audits m’ont donné une bonne vision d’ensemble sur les douze parcs, suffisamment précise pour poursuivre la démarche.

2) J’ai proposé des actions à mettre en place au niveau du service et sur chacun des douze parcs, afin de progresser vers une gestion plus écologique, et notamment satisfaire à certains critères qui seront probablement obligatoires dans le futur référentiel de labellisation.

Les nombreux échanges que j’ai eus au sein du service m’ont permis de concrétiser certains projets des agents et de proposer des actions réalistes. L’organisation et la hiérarchisation de mes propositions m’ont demandé beaucoup de temps, ce qui m’a malheureusement empêchée de pouvoir approfondir mes propositions pour les douze parcs. Le fait de ne pas connaître les critères précis du référentiel qui servira à la labellisation m’a compliqué la tâche.

3) J’ai initié la rédaction des plans de gestion des douze parcs, qui seront requis lors des audits de labellisation.

En travaillant avec chaque technicien, nous avons pu fixer des protocoles réalistes. Les plans de gestion n’ont pas été complètement harmonisés entre les parcs, compte-tenu du manque de consensus de l’ensemble des techniciens et de ma difficulté à arbitrer.

� Par ailleurs, ces six mois m’ont permis de communiquer sur les enjeux de la gestion écologique, au sein du service et auprès du public, notamment en m’impliquant dans l’organisation de la Fête de la Biodiversité.

J’ai ainsi pu répondre aux deux objectifs principaux du stage -faire un bilan des pratiques d’entretien actuelles des douze parcs et proposer des améliorations pour gérer ces parcs de façon plus écologique- et à l’objectif transversal, communiquer sur la démarche de labellisation.

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Aide à la mise en place de la démarche d’obtention d’un label de gestion écologique des espaces verts, Service des Espaces Verts de la Ville de Montpellier

Edwige CHARBONNIER, septembre 2009 ; Rapport de stage de fin d’études à l’AgroParisTech, spécialisation IDEA (Ingénierie de l’Environnement) 45

3) Une démarche à poursuivre, en lien avec les évolutions au niveau national

La démarche de labellisation est initiée sur douze parcs ; nous allons à présent réfléchir à sa poursuite et à son éventuel élargissement à d’autres parcs.

a) Des actions à poursuivre au niveau des douze parcs

La démarche mise en œuvre au cours de ces six mois a permis de fixer des objectifs pour chacun des parcs. Il faut maintenant travailler à leur réalisation.

J’ai fourni les versions informatiques des documents que j’ai produits pour chaque parc aux techniciens concernés.

Il leur incombe maintenant de vérifier que les actions envisagées seront réalisées ; le respect des délais de mise en œuvre que nous avons fixés ensemble pourrait être un gage de bonne volonté, aux yeux du futur organisme certificateur.

Par ailleurs, une fois les actions mises en place, il faudra en effectuer le suivi. Les résultats de certaines expériences –la plantation des gazons alternatifs par exemple- devront être analysés, afin de voir s’il est pertinent de les étendre à d’autres parcs. Il faudra également vérifier que les actions ne se limitent pas à un acte de communication ponctuel, mais qu’elles s’inscrivent dans la durée - par exemple, les nichoirs à oiseaux installés devront être régulièrement entretenus.

Il est également du ressort des techniciens d’affiner les plans de gestion, de les communiquer à leurs équipes et de vérifier leur application ; le respect de ces documents pourra être évalué lors du futur audit de certification. Les techniciens devront également actualiser les plans de gestion si nécessaire. En effet, le protocole d’entretien des nouveaux aménagements mis en place (jardins secs…) devra y être décrit ; en outre, un plan de gestion doit permettre d’améliorer de façon continue les pratiques : une fois atteints les objectifs, de nouveaux devront être fixés.

J’ai eu l’impression que les techniciens étaient dans l’ensemble motivés. Certains ont décidé de faire du projet de labellisation un axe fort du travail de leurs équipes pour les mois à venir. D’autres déplorent que beaucoup d’agents ne travaillent pas correctement à l’entretien courant des parcs –soit par manque de compétences, soit par manque de conscience professionnelle ou d’intérêt- et que l’idée d’une gestion écologique dans laquelle les jardiniers s’engageraient par motivation est malheureusement souvent déconnectée de la réalité de terrain. J’ai évoqué ce problème avec un des techniciens qui pensait, pour y remédier, impliquer les agents dans des projets précis, au lieu de diluer les responsabilités dans l’ensemble de l’équipe ; ainsi, les projets réussis pourraient être attribués à des agents en particulier, ce qui aurait un côté gratifiant. Cette idée m’a semblé intéressante dans le cadre de la labellisation écologique, les projets suggérés pouvant être pilotés par quelques personnes référentes dans chaque équipe. Il est évident qu’une implication de tous serait idéale, mais cela n’apparaît malheureusement pas réaliste ; les techniciens vont néanmoins expliquer les décisions prises et veiller à ce qu’elles soient suivies, à défaut de pouvoir réellement intéresser tous les membres des équipes.

Il me semble important que le service effectue un suivi de la démarche dans les mois à venir ; je suggère qu’un bilan soit fait en décembre, afin d’évaluer les avancées par rapport aux objectifs fixés. Si les actions proposées deviennent effectives et si les plans de gestion sont mis en application, il me semble que les parcs ont de grandes chances d’être labellisés dans l’avenir.

b) Des actions à élargir au sein du service

Les douze parcs sur lesquels j’ai travaillé doivent servir de test pour la labellisation. Une fois le nouveau référentiel établi –nous reviendrons sur cette question dans la partie III)2)c)-, des audits pourraient être réalisés ; l’obtention du label serait pour les agents une récompense des efforts entrepris. La pertinence de la démarche serait alors objectivée.

Il est néanmoins intéressant de réfléchir dès maintenant à la possibilité d’étendre la démarche de labellisation à d’autres parcs de la Ville.

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Aide à la mise en place de la démarche d’obtention d’un label de gestion écologique des espaces verts, Service des Espaces Verts de la Ville de Montpellier

Edwige CHARBONNIER, septembre 2009 ; Rapport de stage de fin d’études à l’AgroParisTech, spécialisation IDEA (Ingénierie de l’Environnement) 46

Les techniciens connaissent désormais les enjeux de la gestion écologique et des pistes d’action à mettre en œuvre pour y travailler. Le questionnaire d’audit que j’ai élaboré et les méthodes que j’ai instaurées pourront être élargis à d’autres espaces. Connaissant bien leurs parcs, ils pourront les analyser dans le cadre que j’ai proposé et envisager relativement aisément des améliorations pour les gérer de façon plus écologique, s’inscrivant ainsi dans la ligne directrice du service (cf. partie I). Cette démarche serait tout à fait positive et ne nécessiterait pas un fort investissement en temps. L’implication des agents de terrain –notamment dans le SME*- devra toujours être encouragée et leurs éventuelles initiatives soutenues.

Néanmoins, répondre à toutes les exigences du référentiel –suivi mensuel des compteurs d’eau, suivi de la biodiversité, rédaction des plans de gestion, etc. si toutefois ces critères sont maintenus- requiert beaucoup de travail. Il ne sera donc probablement pas possible d’engager la démarche de labellisation sur de nombreux parcs. Il serait sans doute plus pertinent, compte-tenu des moyens humains et financiers, de concentrer les efforts sur un nombre restreint de parcs qui deviendraient des modèles de gestion ; le maintien de leur label à long terme serait un gage de crédibilité.

A ce propos, il me semble que les douze parcs avaient été judicieusement choisis car ils présentent une forte diversité. Ainsi, certains sont des espaces très influencés par les contraintes urbaines (Square d’Arsonval, Parc Clemenceau…), tandis que d’autres sont au contraires de grands espaces situés en périphérie de la ville (Domaine de Méric, Parc de Font-Colombe…) ; certains sont des lieux historiques (Parc du Château de Grammont, Jardin du Champ de Mars…), tandis que d’autres sont des créations récentes (Parc Dioscoride, Square Jean Monnet…). Il me semble intéressant de travailler à la labellisation de parcs aussi variés, en montrant ainsi qu’il est possible d’améliorer la gestion de tous types d’espaces. Au-delà de la question de la labellisation, j’ai déjà souligné le manque de consensus au sein du service sur des sujets tels que la création et l’entretien des milieux secs, les apports d’engrais ou encore la mise en place de BRF*. Organiser une réflexion entre les techniciens et ingénieurs afin qu’ils puissent partager leurs connaissances et leur expérience serait bénéfique. Cela pourrait permettre d’aboutir à des consensus sur les pratiques, formalisables dans des fiches méthodologiques, rédigées dans l’esprit d’une gestion écologique. De tels documents permettraient au service d’avoir une ligne directrice claire.

c) Une évolution nationale à suivre

Comme je l’ai expliqué dans la partie I)2), un référentiel de labellisation écologique public est en cours de rédaction et une réflexion sur les modalités d’attribution du label a été initiée. Cette démarche est principalement menée par la Direction des Espaces Verts et de l’Environnement de la Ville de Paris. Lors d’une réunion organisée fin juin 2009, la Ville de Paris a soumis aux autres villes présentes (Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes et Orléans) une trame pour un nouveau référentiel ; une fois que les villes se seront accordées, ce référentiel devrait être soumis à Plante et Cité, plateforme nationale d'expérimentations et de conseils techniques à destination des services espaces verts des collectivités territoriales et des entreprises du paysage ; un référentiel définitif devrait alors être validé.

L’évolution de la démarche de labellisation au sein du SEV dépendra en partie des modalités adoptées au niveau national. Une question importante reste en suspens : la labellisation doit-elle être effectuée parc par parc –comme c’était le cas pour le label EVE d’Ecocert-, ou à une autre échelle, par exemple celle d’un secteur regroupant plusieurs parcs ? Labelliser un ensemble de parcs sans analyser chaque espace indépendamment risquerait de conduire à un nivellement par le bas, le label correspondant alors à une appréciation partielle et non à la réalité sur chacun des sites. Les gestionnaires devront donc s’accorder sur ce point, en conservant l’esprit initial de la démarche de labellisation : améliorer les pratiques de gestion des espaces verts, répondant ainsi aux enjeux écologiques actuels.

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RESUME (6/6) Une démarche à poursuivre, en lien avec les

évolutions au niveau national

La démarche de labellisation est initiée sur douze parcs. Il incombe désormais aux techniciens de faire en sorte que les objectifs soient atteints et d’effectuer le suivi des réalisations ; ils devront également actualiser les plans de gestion en y fixant de nouveaux objectifs, afin d’améliorer de façon continue les pratiques. Les techniciens m’ont dans l’ensemble paru motivés par le projet. Ils déplorent néanmoins le fait que beaucoup de jardiniers ne travaillent pas correctement à l’entretien courant des parcs – souvent par manque d’intérêt ou de conscience professionnelle- et que l’idée d’une gestion écologique dans laquelle ils s’engageraient semble la plupart du temps déconnectée de la réalité de terrain. Pour remédier à ce manque de motivation, il a été suggéré d’impliquer les agents sur des projets précis, au lieu de diluer les responsabilités dans l’ensemble de l’équipe.

Si les actions proposées deviennent effectives et si les plans de gestion sont mis en application, il me semble que les parcs ont de grandes chances d’être labellisés dans l’avenir.

Les douze parcs sur lesquels j’ai travaillé doivent servir de test pour la labellisation. Une fois le nouveau référentiel établi, des audits pourraient être réalisés ; la pertinence de la démarche serait alors objectivée.

Le cadre d’étude que j’ai proposé pourrait servir pour d’autres parcs de la Ville, afin d’envisager des améliorations pour les gérer de façon plus écologique. Néanmoins, répondre à toutes les exigences du référentiel requiert beaucoup de travail et il ne sera donc probablement pas possible d’engager la démarche de labellisation sur de nombreux parcs. Il serait sans doute plus pertinent, compte-tenu des moyens humains et financiers, de concentrer les efforts sur un nombre restreint de parcs qui deviendraient des modèles de gestion.

La rédaction d’un référentiel de labellisation écologique public national est en cours, principalement menée par la Direction des Espaces Verts et de l’Environnement de la Ville de Paris. L’évolution de la démarche de labellisation au sein du SEV dépendra en partie des modalités adoptées. Se pose notamment la question d’effectuer la labellisation à l’échelle d’un secteur regroupant plusieurs parcs ; ceci risquerait de conduire à un nivellement par le bas, le label correspondant alors à une appréciation partielle et non à la réalité sur chacun des sites. Les gestionnaires devront s’accorder sur ce point, en conservant l’esprit initial de la démarche : améliorer les pratiques de gestion des espaces verts, répondant ainsi aux enjeux écologiques actuels.

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Edwige CHARBONNIER, septembre 2009 ; Rapport de stage de fin d’études à l’AgroParisTech, spécialisation IDEA (Ingénierie de l’Environnement) 47

CONCLUSION Recrutée pour six mois de stage au Service des Espaces Verts de la Ville de Montpellier, j’ai eu la chance de participer à la mise en place d’un projet novateur : la labellisation écologique des espaces verts. La réalisation d’audits concernant les pratiques d’entretien de douze parcs de la Ville m’a permis d’en appréhender la gestion et de constater qu’elle était globalement positive au regard des exigences écologiques actuelles. Des améliorations étant néanmoins possibles, j’ai pu fixer des objectifs réalistes dans l’optique de la labellisation, en échangeant avec les gestionnaires de ces espaces. J’ai ainsi permis d’initier la démarche ; une fois établi le référentiel public national, actuellement en cours d’élaboration, les audits de certification par un organisme externe pourront avoir lieu. En plus de ce projet, j’ai également eu l’opportunité de m’impliquer dans l’organisation d’une manifestation visant à sensibiliser le public à l’importance de la préservation de la biodiversité dans l’optique du développement durable. Le succès que cet événement a rencontré auprès des administrés et des élus de la Ville témoigne de l’intérêt grandissant généré par les problématiques écologiques actuelles. Ces six mois de stage m’ont permis de découvrir le fonctionnement quotidien d’un service technique d’une collectivité territoriale et surtout de comprendre le rôle que de telles entités peuvent jouer dans les progrès vers un développement durable. Les enjeux écologiques dépassent néanmoins largement les frontières des villes ou même de la France ; en témoigne par exemple le Sommet de Copenhague qui regroupera en décembre 2009 près de deux cents pays autour de la question du changement climatique. Si l’entretien des espaces verts municipaux peut à côté paraître une problématique de moindre importance, la création d’un label européen de gestion écologique des espaces verts pourrait s’avérer pertinente ; dans le même esprit que l’Eco-label européen qui certifie déjà de nombreux produits et services favorables à l’environnement, il contribuerait, à sa mesure, à la préservation des ressources de notre planète. REMERCIEMENTS

Je remercie tout d’abord Laurent Guillaume et Philippe Croze, pour m’avoir donné la chance d’effectuer mon stage au sein du SEV, pour m’avoir aidée et conseillée tout au long de la démarche et pour avoir été toujours à mon écoute.

Je ne remercierai jamais assez Lisa Lacroix pour tout le temps qu’elle m’a consacré ; du début à la fin du stage, elle s’est rendue disponible pour répondre à mes questions, pour me conseiller et pour m’aider, de façon toujours très pédagogique, et qui plus est dans une permanente bonne humeur. Alors merci Lisa, mille fois merci !

J’adresse les mêmes remerciements à Michel Bonnet qui m’a aidée à apprivoiser les rouages informatiques du SEV avec une infinie patience et qui a toujours su prendre le temps de répondre à mes nombreuses interrogations.

Un immense merci à Jean-Marc Alméras, Sébastien Bancarel, Eric Nobécourt et Jérôme Tomatis pour m’avoir fait (re)découvrir ces douze parcs et avoir pris le temps de répondre à mes questions et de m’initier au « vocabulaire de jardinier » !

Merci aussi à Marie Fuentes -avec qui j’ai été vraiment ravie de partager le bureau- pour tous ses conseils, notamment dans la dernière ligne droite… !

Je tiens également à remercier toutes les personnes qui m’ont consacré du temps à un moment ou l’autre du stage, que ce soit lors des visites de terrain, lors des réflexions méthodologiques, ou lors de la rédaction des documents pour le service et de ce rapport ; et d’une façon plus générale, merci à tous ceux qui ont contribué au bon déroulement de ce stage, de par leurs conseils, leurs encouragements ou tout simplement leur bonne humeur qui a fait du SEV un cadre de travail très sympathique. Je n’oserais pas citer de noms -de peur d’oublier certains- mais je sais qu’ils se reconnaîtront !

Enfin, je remercie Frédéric Ferré d’avoir accepté d’encadrer ce stage et de m’avoir fourni de précieux conseils tout au long des six mois.

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SIGLES ET LEXIQUE BRF : Bois Raméal Fragmenté* DEVE : Direction des Espaces Verts et de l’Environnement (Ville de Paris) DIPAN : Direction Paysage et Nature (Ville de Montpellier) ETP : EvapoTranspiration Potentielle* SEV : Service des Espaces Verts (Ville de Montpellier) SME : Système de Management Environnemental* * Adjudicataire : Qui se voit attribuer un marché public.46 Au SEV, les entreprises adjudicataires pour une prestation (entretien d’un parc, nettoiement…) sont définies dans le cadre de marchés publics ponctuels ou pluriannuels. * BRF = Bois Raméal Fragmenté : Le BRF désigne les copeaux obtenus par broyage des petites branches (maximum 7 cm de diamètre) de feuillus. Ils peuvent être épandus au pied des plantes, afin de constituer un paillage* organique du sol. Ils y seront décomposés par des champignons, permettant l’installation progressive dans les sols d’une faune bénéfique, qui améliorera la structure du sol et y apportera azote et nutriments.47 * Collet : Partie de l’arbre où s’opère le passage du tronc aux racines.48 * ETP = EvapoTranspiration Potentielle : L’ETP est la quantité d’eau que cède à l’atmosphère, par transpiration de la plante et par évaporation du sol, une culture de végétation abondante, en pleine croissance, couvrant totalement un sol largement pourvu d’eau.49 * Indigène : Une espèce indigène est une espèce qui croît naturellement dans une zone donnée de la répartition globale de l'espèce.50 * Paillage : Le paillage est une technique qui consiste à recouvrir le sol de matériaux organiques, minéraux ou plastiques pour le protéger et / ou le nourrir ; ces matériaux sont déposés au pied des plantes. Ils permettent notamment de limiter les arrosages en maintenant l’humidité, de réduire le développement de plantes adventices en empêchant l’accès de la lumière, de favoriser la vie microbienne, ou encore de protéger les sols des aléas climatiques.51 * Plante annuelle : Plante dont le cycle végétatif s'effectue en une année.52 * Plante bisannuelle : Plante dont le cycle végétatif s'effectue en deux années.53 * SME : Système de Management Environnemental : Le système de management environnemental est un outil de gestion de l’entreprise et de la collectivité qui lui permet de s’organiser de manière à réduire et maîtriser ses impacts sur l’environnement. Il inscrit l’engagement d’amélioration environnementale de l’entreprise ou de la collectivité dans la durée en lui permettant de se perfectionner continuellement.54 46 Dictionnaire Encarta, 2002-2009 ; Site MSN Encarta, http://fr.ca.encarta.msn.com/dictionary_2016039737/adjudicataire.html, dernière consultation le 30/08/09 47 « Qu’est-ce que le BRF ? »; Site Terre d’humus, http://www.terredhumus.fr/content/view/3/10/, dernière consultation le 30/08/09 48 Dictionnaire Encarta, 2002-2009 ; Site MSN Encarta, http://fr.encarta.msn.com/encnet/refpages/search.aspx?q=collet, dernière consultation le 30/08/09 49 Référentiel EVE (Espaces Verts Ecologiques), septembre 2008, Site d’Ecocert, http://group.ecocert.com/IMG/pdf/ECOCERT_Referentiel_Eve_en_10_points_A4_recto-verso.pdf, dernière consultation le 13/08/09 50 Glossaire du Site du Centre Canadien de la biodiversité, http://nature.ca/plnt/glo/glo_f.cfm#insp, dernière consultation le 30/08/09 51 « Paillage : pourquoi et comment le réaliser ? »; Site Plantes et Jardins, http://www.plantes-et-jardins.com/magazine/fiches/fiche.asp?id_fiche=86, dernière consultation le 30/08/09 52 Dictionnaire botanique ; Site GardenBreizh, http://gardenbreizh.org/dictionnaire/89-annuelle.html, dernière consultation le 30/08/09 53 Dictionnaire botanique ; Site GardenBreizh, http://gardenbreizh.org/dictionnaire/89-annuelle.html, dernière consultation le 30/08/09 54 « Qu'est ce que le système de management de l'environnement SME ? » ; Site Dictionnaire Environnement, http://www.dictionnaire-environnement.com/systeme_de_management_environnemental_sme_ID154.html, dernière consultation le 30/08/09

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Edwige CHARBONNIER, septembre 2009 ; Rapport de stage de fin d’études à l’AgroParisTech, spécialisation IDEA (Ingénierie de l’Environnement) 49

BIBLIOGRAPHIE

Documents disponibles au Service des Espaces Verts de Montpellier

• La nature sauvage et champêtre dans les villes : Origine et construction de la gestion différenciée des espaces verts publics et urbains. Le cas de la ville de Montpellier, Thèse de Gaëlle Aggeri, Docteur de l’ENGREF (Ecole Nationale du Génie Rural, des Eaux et des Forêts), juin 2004

• Labels, certifications et autres récompenses, Magazine « de Ville en Ville » no34, juin 2008

• Mémo 2008, document interne au SEV

• La récupération et l’utilisation de l’eau de pluie dans le département de l’Hérault, rapport no1, Bernard de Gouvello, Cereve (Centre d’Enseignement et de Recherche Eau Ville Environnement), janvier 2009

• Municipalité et protection de la nature, LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) Loire-Atlantique, juin 2009

• Invitez la nature dans votre jardin, sur votre terrasse ou votre balcon, Éditions Ecologistes de l’Euzière, avril 2008

• Encyclopédie universelle des 15000 plantes et fleurs de jardin de A à Z, Larousse, Edition 2004

Documents disponibles sur Internet

• Loi de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l'environnement, Site Internet de Legifrance http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=5E41C89ADCED5DE441136872BEB5396F.tpdjo14v_2?cidTexte=JORFTEXT000020949548&categorieLien=id Dernière consultation le 13/08/09

• Article Loi Grenelle Environnement, Site Internet du Grenelle de l’Environnement http://www.legrenelle-environnement.fr/spip.php?rubrique195 Dernière consultation le 13/08/091

• Article Grenelle de l’environnement I et II : La navette parlementaire taille dans le végétal, 26/03/09, Site Internet de Tela Botanica http://www.tela-botanica.org/actu/article2971.html Dernière consultation le 13/08/09

• Article Grenelle de l’environnement, Le végétal, grand absent, UNEP MAG no1, juillet 2008, Site Internet de l’UNEP (Union nationale des entrepreneurs du paysage) http://www.entreprisesdupaysage.org/public/IMG/pdf/Unep_Mag_01.pdf Dernière consultation le 13/08/09

• Dossier de presse UNEP Le végétal, l’oublié du Grenelle !, Lelièvre V., septembre 2008, Site Internet de l’UNEP (Union nationale des entrepreneurs du paysage) http://www.entreprisesdupaysage.org/public/IMG/pdf/DP_Le_vegetal_oublie_du_Grenelle_230908.pdf Dernière consultation le 13/08/09

• Article ECOPHYTO 2018 : un plan pour réduire de moitié l'usage des pesticides, 10/09/08, Site Internet du Ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche http://agriculture.gouv.fr/sections/magazine/focus/phyto-2018-plan-pour Dernière consultation le 13/08/09

• Article Projet de loi « Grenelle 2 » : tour d'horizon des mesures proposées, Roussel F., 12/11/08, Site Internet d’Actu-Environnement http://www.actu-environnement.com/ae/news/detail_projet_loi_grenelle2_6179.php4 Dernière consultation le 13/08/09

• Enquête UNEP-IPSOS Les espaces verts de demain, usages et attentes des Français, mars 2008, Site Internet de l’UNEP (Union nationale des entrepreneurs du paysage) http://www.entreprisesdupaysage.org/public/IMG/pdf/DP_Les_francais_et_les_espaces_verts.pdf Dernière consultation le 13/08/09

• Guide pratique L’entretien des espaces verts à Rennes, mai 2008, Site Internet Gestion Différenciée, Mission Nord-Pas-de-Calais http://www.gestiondifferenciee.org/IMG/pdf/guide_pratique_rennes.pdf Dernière consultation le 13/08/09

• « Qui sommes-nous ? », Site Internet d’Ecocert http://www.ecocert.fr/-Qui-sommes-nous-.html Dernière consultation le 30/08/09

• Référentiel EVE (Espaces Verts Ecologiques), septembre 2008, Site Internet d’Ecocert http://group.ecocert.com/IMG/pdf/ECOCERT_Referentiel_Eve_en_10_points_A4_recto-verso.pdf Dernière consultation le 13/08/09

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Aide à la mise en place de la démarche d’obtention d’un label de gestion écologique des espaces verts, Service des Espaces Verts de la Ville de Montpellier

Edwige CHARBONNIER, septembre 2009 ; Rapport de stage de fin d’études à l’AgroParisTech, spécialisation IDEA (Ingénierie de l’Environnement) 50

• « Le label EVE – Espaces verts écologiques », Site Internet d’Ecocert http://www.ecocert.fr/-Referentiel-Eve-Espaces-verts-.html Dernière consultation le 13/08/09

• Article La direction des espaces verts de la ville de Lyon, certifiée ISO 14001, 03/10/05, Site Internet Maire Info http://www.maire-info.com/article.asp?param=6137&PARAM2=PLUS Dernière consultation le 13/08/09

• Compte-rendu de la 14ème journée de rencontre et d’échanges, Prix, labels, certifications… Comment valoriser la gestion différenciée ?, Arques, 19/06/08, Site Internet Gestion Différenciée, Mission Nord-Pas-de-Calais http://gestiondifferenciee.org/spip.php?article96 Dernière consultation le 13/08/09

• « Sites labellisés en 2007 », Site Internet d’Ecocert http://www.ecocert.fr/spip.php?page=article_distant&id_rubrique=22&id_rubrique_services=81&id_article_services=197 Dernière consultation le 13/08/09

• Article Jardins au label espace vert écologique, Site Internet de la Ville de Paris http://www.paris.fr/portail/Parcs/Portal.lut?page_id=8338 Dernière consultation le 13/08/09

• Article Le label de gestion écologique des espaces verts se déploie dans les grandes villes, Boëdec M., 17/04/08, Site Internet Localtis.Info (Caisse des Dépôts et Consignations) http://www.localtis.info/servlet/ContentServer?c=artVeille&pagename=Localtis%2FartVeille%2FartVeille&cid=1206345725446 Dernière consultation le 17/08/09

• Article Les espaces verts des communes ont leur label de gestion écologique, 22/04/09, Site Internet portail des professionnels territoriaux http://www.territorial.fr/PAR_TPL_IDENTIFIANT/15913/TPL_CODE/TPL_NWL_ART_FICHE/1-portail-des-collectivites-locales-et-la-fonction-publique.htm Dernière consultation le 17/08/09

• Article La ville de Mérignac demande la certification de ses espaces verts, 20/02/09, Site Internet Bordeaux Info http://www.bordeaux-info.com/2009/02/20/la-ville-de-merignac-demande-la-certification-de-ses-espaces-verts/ Dernière consultation le 17/08/09

• Fiches produits Ever7 et Sprintor, Site Internet Euralis Magasins http://www.euralis-espacesverts.fr/nos-produits/EVER-7/55-ev.html http://www.euralis-espacesverts.fr/nos-produits/SPRINTOR-5-6-12/56-ev.html Dernière consultation le 31/08/09

• « Analyse quantitative et tableau de choix multicritères », Jean-Michel de Jaeger, 23/06/09, Site Internet de 12 Manage http://www.12manage.com/myview.asp?KN=127 Dernière consultation le 17/08/09

• « Petit guide des plantes couvre-sol en remplacement de gazon », Site Internet de la pépinière Filippi http://www.jardin-sec.com/ Dernière consultation le 19/08/09

• Fiches du Site Internet Jardin ! L’Encyclopédie http://nature.jardin.free.fr/ Dernière consultation le 19/08/09

• Dictionnaire Encarta, 2002-2009, Site Internet MSN Encarta http://fr.ca.encarta.msn.com/dictionary_2016039737/adjudicataire.html http://fr.encarta.msn.com/encnet/refpages/search.aspx?q=collet Dernière consultation le 30/08/09

• « Qu’est-ce que le BRF ? », Site Internet Terre d’humus http://www.terredhumus.fr/content/view/3/10/ Dernière consultation le 30/08/09

• Glossaire du Site du Centre Canadien de la biodiversité http://nature.ca/plnt/glo/glo_f.cfm#insp Dernière consultation le 30/08/09

• « Paillage : pourquoi et comment le réaliser ? », Site Internet Plantes et Jardins http://www.plantes-et-jardins.com/magazine/fiches/fiche.asp?id_fiche=86 Dernière consultation le 30/08/09

• Dictionnaire botanique ; Site Internet GardenBreizh http://gardenbreizh.org/dictionnaire/89-annuelle.html et http://gardenbreizh.org/dictionnaire/93-bisannuelle.html Dernière consultation le 30/08/09

• « Qu'est ce que le système de management de l'environnement SME ? » ; Site Internet Dictionnaire Environnement http://www.dictionnaire-environnement.com/systeme_de_management_environnemental_sme_ID154.html Dernière consultation le 30/08/09

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Annexes

(Square d’Arsonval, mars 2009 ; photographie personnelle)

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Aide à la mise en place de la démarche d’obtention d’un label de gestion écologique des espaces verts, Service des Espaces Verts de la Ville de Montpellier

Edwige CHARBONNIER, septembre 2009 ; Rapport de stage de fin d’études à l’AgroParisTech, spécialisation IDEA (Ingénierie de l’Environnement) 51

ANNEXES

Annexe 1 : Fiche de présentation du référentiel EVE (Espaces Verts Ecologiques), créé par Ecocert, version de septembre 2008

Annexe 2 : Organigramme des services municipaux de Montpellier

Annexe 3 : Questionnaire d’audit pour préparer la labellisation écologique des espaces verts - Exemple pour un parc qui comporterait chacune des différentes zones paysagères identifiées lors des audits des douze parcs

Annexe 4 : Compte-rendu de l’audit du Jardin du Champ de Mars (pour exemple)

Annexe 5 : Propositions d’actions à mettre en place au niveau du service dans le cadre du projet de labellisation écologique des parcs

Annexe 6 : Résumé des propositions d’actions à mettre en place au niveau des parcs choisis pour le projet de labellisation écologique

Annexe 7 : Plan de gestion du Square Jean Monnet (pour exemple)

Annexe 8 : Panneau de présentation du projet de labellisation écologique des parcs, réalisé pour la Fête de la Biodiversité (19-20 juin 2009)

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Annexe 1

Fiche de présentation du référentiel EVE (Espaces Verts Ecologiques),

créé par Ecocert Version de septembre 2008

NB : Il s’agit ici d’une fiche de présentation du référentiel. J’ai eu accès durant mon stage à la version intégrale du référentiel (56 pages), commercialisée. (Source : Site Internet d’Ecocert, http://group.ecocert.com/IMG/pdf/ECOCERT_Referentiel_Eve_en_10_points_A4_recto-verso.pdf, dernière consultation le 13/08/09)

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9. MATERIELS, MATERIAUX ET PRODUITS

Par voie de conséquence des points précédents, le choix de matériels, matériaux et

produits est dicté par les soucis d’économie d’énergie, de réduction des pollutions,

d’amélioration de la biodiversité, de protection des sols et des eaux, lors de leur

fabrication ainsi que pour leur utilisation ou implantation sur l’espace vert.

Un espace vert écologique n’emploie ni herbicides, ni produits phytosanitaires de

synthèse. Les engrais sont d’origine naturelle et principalement organiques.

Points observés :

- caractéristiques techniques des matériaux, matériels et équipements,

amendements et engrais, produits.

- suivis et enregistrements, comptabilité-matières

10. ASPECTS HUMAINS ET SOCIAUX

Un espace vert écologique a une démarche d’information active et de pédagogie auprès

du public. Il valorise les compétences des jardiniers tout en contribuant à faire évoluer

leur métier.

Points observés :

- démarches, manifestations, aménagements pour les usagers

- formation des agents, jardiniers et gestionnaires

- liens et implications avec les réseaux associatifs, les écoles…

Pourquoi faire appel à Ecocert ?

� Bien connu du monde de l’agriculture biologique, ECOCERT est un organisme de contrôle

et de certification ayant 15 ans d’expériences au niveau national et international et étant

accrédité par le COFRAC - Comité Français d’Accréditation -, selon la norme ISO 65 (EN

45011), qui exige indépendance, compétence et impartialité.

� Existence d’un Comité d’attestation, composé de bénévoles représentant les différents

collèges (scientifique, collectivité publique, entreprise privée, usager…), qui ont la charge

de statuer sur des demandes de dérogations et sur certains litiges lors de la labellisation.

� Existence d’un Comité technique, composé de bénévoles, experts dans les domaines pris

en compte par EVE®, et devant faire évoluer le référentiel (cahier des charges).

Contact : Service "Espaces verts écologiques" - Eve®

ECOCERT

BP 47 F-32600 L’ISLE JOURDAIN

Tel. +33 (0) 5 62 07 34 24 http://www.ecocert.com

Fax : 05 62 07 11 67 [email protected]

ECOCERT France sas capital 1.226.200€ - BP 47 - 32600 L’ISLE-JOURDAIN - Tél. 05 62 07 34 24 - FAX. 05 62 07 11 67

Le référentiel Eve® - Espaces verts écologiques - est la propriété exclusive d’ECOCERT F 32600 L’Isle Jourdain

Actuellement, les services gestionnaires des espaces verts réorientent leurs pratiques, face aux

nouvelles attentes des usagers et aux enjeux de santé publique. Dans ce contexte, ils ont ressenti

le besoin de disposer d’un regard extérieur permettant d’évaluer la qualité de la gestion

effectuée sur leurs espaces verts et de les orienter vers l’amélioration de leurs pratiques en

accord avec le développement durable.

Le label Eve® d’ECOCERT est né dans ce contexte et de cette attente des gestionnaires.

C’est un référentiel unique de dimension nationale voire internationale, conçu par des

professionnels.

Il permet : - un diagnostic de la qualité de la gestion des espaces verts,

- un accompagnement vers une amélioration continue des pratiques

Il offre : - aux élus ou propriétaires des EV, la possibilité de communiquer sur leurs

engagements écologiques et environnementales, attestés par tiers

- aux gestionnaires et aux jardiniers, la récompense du travail réalisé par l’obtention

de la labellisation Eve®

- aux usagers la garantie d’espaces réellement sains, économes et contribuant à

l’amélioration de l’environnement urbain.

Labellisation Eve®

Pour prétendre à l’obtention de la labellisation Eve®, les espaces verts doit être gérés selon un

ensemble des pratiques écologiques correspondant un premier niveau de gestion.

Les critères de ce premier niveau sont :

� l’absence de produits chimiques : herbicides, phytosanitaires, engrais de synthèse

� une politique d’économie de l’eau avec la connaissance de la consommation, et la mise

en place d’un plan de réduction

� une attention pour le sol qui doit être considéré comme un milieu vivant et non un

simple support : paillage, apport de matière organique, suivi régulier

� la biodiversité horticole et le maintien de plantes spontanées

F –

Ev

e s

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8

Un Espace Vert Ecologique aime l’eau de pluie.

Sa tondeuse est silencieuse.

Sa nourriture préférée : un bon compost.

Les oiseaux aiment y faire leur nid.

Il y a même de la place pour les « mauvaises herbes ».

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La gestion d’un espace vert labellisé EVE® se doit de respecter des critères environnementaux, économiques et sociaux précis,

appartenant aux 10 domaines présentés dans cette brochure et repris dans le référentiel Eve® d’ECOCERT.

Certains critères à atteindre ont un caractère soit obligatoire, soit incitatif.

1. EAU

L’eau est gérée comme une ressource rare.

Un espace vert écologique économise, récupère et protège l’eau.

Points observés :

- origine de l’eau (eau potable, eau de pluie, pompage…) et ses usages

- suivi des consommations

- pratiques pour la réduction de la consommation, la différenciation par usage

2. SOL

Le sol est un patrimoine.

Un espace vert écologique connait, protège et améliore le sol.

Points observés :

- connaissance de l’historique, de la gestion antérieure, des pollutions, analyses

- méthodes culturales, amendement, paillage

3. BIODIVERSITE

La flore spontanée a sa place aux côtés de ce qui a été planté. Les notions de « mauvaise

herbe » et de « propreté » sont à reconsidérer. La biodiversité animale est corrélée à la

biodiversité végétale.

Un espace vert écologique favorise et augmente la biodiversité.

Points observés :

- connaissance et suivi faune et flore

- mesures de préservation, de gestion en faveur de la biodiversité

- communication et réglementation

4. PAYSAGE

Un espace vert est une œuvre humaine. La gestion doit assurer le respect des grandes

lignes de la composition de son espace et de son histoire. Mais il doit évoluer et s’adapter

aux contraintes de son époque, aux potentialités du milieu et aux observations des

gestionnaires. Un espace vert écologique a un « projet paysager ».

Points observés :

- plan de gestion différenciée pour les interventions courantes

- orientation de gestion à long terme

5. DECHETS – RECYCLAGE - COMPOSTAGE

Les déchets, dans un espace vert, sont de deux sortes : ceux liés à la fréquentation du public ;

ceux liés à l’entretien.

Un espace vert écologique réduit la production de déchets et organise leur recyclage. Les dits

« déchets verts » sont une source de matière organique pour le sol à valoriser sur l’espace vert

lui-même.

Points observés:

- mesures de limitation

- sensibilisation du public et des gestionnaires

- schéma de collecte, valorisation et élimination

6. AIR

L’air, en particulier en ville, est chargé de polluants divers.

Un espace vert écologique n’accroît pas la pollution de l’air. Il peut contribuer à la diminuer.

Points observés :

- suivi de la qualité de l’air

- maîtrise des pollutions (choix et usage matériels) et réglementations

7. BRUIT

Le public vient chercher dans un espace vert un lieu de tranquillité.

Un espace vert écologique garantit ou doit tendre vers un niveau de bruit restreint.

Points observés :

- connaissance et suivi des niveaux sonores

- maîtrise et planification des interventions

- réduction des nuisances : usage de matériels moins bruyants, restriction des usages

8. ENERGIE

Un espace vert écologique a comme objectif de réduire sa consommation d’énergie et de

recourir à des énergies renouvelables.

Points observés :

- diagnostic et suivi consommation énergétique (matériels fixes et mobiles, locaux)

- plan de maîtrise, diminution et substitution énergétique

3 2

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Annexe 2

Organigramme des services municipaux

de Montpellier

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Directeur de CabinetPierre JAUMAIN

04 67 34 72 49

FinancesV. DOMEIZEL

04 67 34 71 65

Systèmes

d’ InformationF. FAYOLLE

04 67 34 70 74

Ressources HumainesA. PONS DE

VINCENT

04 67 34 73 99

Aménagement

ProgrammationS. MAHOT

04 67 34 70 21

Urbanisme

OpérationnelM. BIBET

04 67 34 72 04

Architecture

ImmobilierJ-L DESTISON

04 67 34 72 77

Génie UrbainC. GAY

04.67 34 71 80

Directeur Adj.L. FAVIER

04 67 34 71 80

Paysage

NatureP. CROZE

04 67 20 99 01

Energie

Moyens

TechniquesM. IRIGOIN

04 67 34 73 12

ÉnergieJ. CASTEIL

04 67 34 59 57

TélécomE. ALABERT

04 67 34 71 17

Informations

GéographiquesF. PERDRIZET

04 67 34 70 04

Parc AutoM. VASSALLO

04 67 34 72 86

Bureau

d’ÉtudesM-L BRETTES-

CHEVET

04 67 34 71 66

Régul° Trafic

Eclair. PublicP. MALACAN

04 67 34 71 81

EauxA. VESTIER

04 67 34 72 03

VoirieS. ESCOBAR

04 67 34 70 08

Parc

ZoologiqueL. COLAS

04 99 61 45 50

Espaces VertsL. GUILLAUME

04 67 20 99 00

Patrimoine

SécuritéA. ABEL-

COLOMB

04 67 34 74 77

ArchitectureB. LAUGIER

04 67 34 73 85

Domanialité

PubliqueP. BOURRAT

04 67 34 70 15

Droits des Sols

Police de

L’Urbanisme

B. ROUVIER

04 67 34 74 55

Foncier

OpérationnelE. GOMEZ

04 67 34 74 86

JeunesseA. MARTY

04 67 92 30 50

EnfanceE. FACQ

04 67 34 71 59

SportsC. CONTE

04 67 34 88 32

Restaurants

ScolairesP. ANGLES

04 67 27 81 00

Gestion

Prévisionnelle des

Postes et des EmploisG. LAVARENE

04 67 34 71 47

Carrière et RémunérationT. CASTELLO

04 67 34 71 11

Galerie Photo04 67 60 43 11

Archives

MunicipalesC. FEUILLAS

04 67 34 87 50

Relations

UtilisateursC. CASTAN

04 67 34 74 75

Etud. Conc.

InformatiquesS. GIL

04 67 34 74 78

Pd° Graphique

InformatiqueO. JALBAU

04 67 34 72 90

Expertise FinancièreS. PAPIN

04 67 34 87 25

Centrale

d’AchatsM. GIRARDI

04 67 34 74 36

Département Action SolidaireJean-Paul DAYRE

04 67 34 88 92

Département Urbanisme et AménagementRémy AILLERET

04 67 34 70 44

Département Equipements et ServicesLaurent BOURLET

04 67 34 70 44

Relations

aux PublicsB. KIRECHE

04 67 34 71 71Directeur Adj.

D. GONCALVES

État-CivilG. BACCHINI

04 67 34 73 14

Accueil/StandardD. GONCALVES

04 67 34 71 71

PopulationC. GUYARD

04 67 34 71 22

Hygiène et SantéF.AUBIN

04 67 34 73 41

Directeur Général des ServicesJules NYSSEN

04 67 34 71 61

Formation et

CompétencesV. MARCHAL

GARRIDO

04 34 88 76 15

CommunicationC. LOZANO

04 67 34 72 12

Relations

InternationalesM-J. JEAN

04 67 34 70 11

ProtocoleY. LABAT

04 67 34 71 33

Office du

TourismeGestion Budgétaire

et ComptableE. HLYWA

04 67 34 71 13

Conduite

d’OpérationsD. ANDERSCH

04 67 34 73 83

Mission TramwayJosé MARTINEZ

04 67 07 61 82

PlanificationY. CHAUSSOUY

04 67 34 73 24

Renouvellement

Urbain

B. SAUTRE

04 67 34 70 98

Formes

UrbainesJ. CHOUKOUR

04 67 34 72 23

DéplacementsV. MEYER

04 67 34 74 61

Conseil en Gestion

Organisation

MéthodesAlexandre WEILL

04 67 34 87 58

CCAS

Mission

Arts PlastiquesD. THEVENOT

04 67 60 82 42

Manifestations

CulturellesJ-F. RIGAUDIN

04 67 34 88 80

Vie QuotidienneH. PARGUEL

04 67 34 71 23

Espace PublicB. DEVAU

04 67 34 71 99Directeur Adj.

S. LOPEZ

04 34 88 75 13

Action

TerritorialeAC. DELARUE

04 67 34 72 43

Gestion des

Moyens

CommunsM-C BOISSIERE

04 67 34 70 52

Espace Urbain

PropretéG. MARGE

04 67 34 71 99

Mission

Grand CœurP. BONNIN

04 67 55 87 70

Mission

Projet

Urbain

Administration

et AnimationsG. OURMET

04 67 34 88 80

PréventionA. CAPPEN

04 34 88 76 14

PatrimoineI. HIRSCHY

04 67 55 87 70

Direction

Générale

des Services

M. PINET04 99 52 77 00

Direction Générale, Cabinet, Médiateur

Directions

Services

Réussite

Educative de la

Jeunesse et SportsA. JEAN

04 67 34 73 75

Contrôle de GestionE. PALISSON

04 67 34 72 28

OrganisationA. WEILL

04 67 34 87 58

Affaires

CommercialesN. JEANJEAN

04 67 34 73 25

Mission Cohésion

SocialeV. THERAIN

04 34 88 76 44

Action CulturelleE. HERMANN

04 67 34 88 80

Toute correspondance doit être adressée à

Madame le Maire de la Ville de Montpellier

Mairie de Montpellier

1, Place Francis Ponge

34064 MONTPELLIER CEDEX 2

Téléphone Mairie : 04 67 34 70 00

Télécopieur : 04 67 34 59 80

Secrétariat

GénéralE. GUARDIOLA

04 67 34 74 28

Sureté du

Domaine PublicF. MORAND

04 67 34 71 00

Régie

des Maisons

Pour Tous

P. FERRAN04 67 34 88 60

Moyens

GénérauxM. DUBOZ

04 67 34 71 39

Directeur Général délégué,

en charge du DéveloppementYannick TONDUT

04 67 34 70 44

Affaires Juridiques et

Commande PubliqueBenjamin DI GRAZIA

04 67 34 73 33

Directrice AdjointeL. DEXPERT

04 67 34 72 47

Pôle Conseil EvaluationBenjamin DI GRAZIA

04 67 34 73 33

CourrierD. PORTEILLA

04 67 34 73 52

C.L.S.P.D.

Police MunicipaleG. ELNECAVE

04 67 34 59 25

Surveillance

Voie Publique04 67 34 71 00

Centre

Superviseur UrbainM. VANNIER

04 67 34 59 25

Etablissements publics associés

Service

de l’AssembléeN. MAUPEU

04 67 34 71 79

Direction de la

Démocratie de Proximité

et de la Vie Associative Philippe CARABASSE

04 67 34 72 29

EducationH. QUATREFAGES

04 67 34 88 95

Construction et

MaintenanceH. PARTIMBENE

04 67 34 70 73

Chef de CabinetC. KHOURY

04 67 34 72 82

MédiateurChristian ASSAF

04 67 34 88 14

Commande PubliqueL. DEXPERT

04 67 34 72 47

Affaires JuridiquesE. RANCHOUP

04 67 34 74 52

Administration

des CimetièresG. VICART

04 99 52 88 72

BONNETM
Rectangle
Page 69: MÉMOIRE - SIAFEE - AgroParisTechsiafee.agroparistech.fr/docrestreint.api/...2009-charbonnier-edwige.pdf · Espaces Verts de Montpellier. Dans une première partie, je détaillerai

Annexe 3

Questionnaire d’audit pour préparer la labellisation écologique

des espaces verts Exemple pour un parc qui comporterait

chacune des différentes zones paysagères identifiées lors des audits des douze parcs

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Questionnaire d’audit pour préparer la labellisation écologique des espaces verts

Stage sur la mise en place de la démarche de labellisation écologique des espaces verts, Edwige Charbonnier 1 / 8

AUDIT DU PARC… Zones paysagères considérées pour l’audit

1) Pelouses arrosées (avec arbres ponctuels) 2) Prairies sèches (avec arbres ponctuels) 3) Prairie fleurie 4) Haies d’arbustes 5) Verger 6) Zone boisée 7) Jardinières de milieu sec 8) Massifs de fleurs

QUESTIONS GENERALES � Quelle signalétique ? (notamment : règlement affiché ?) Bien développée et intégrée dans l’espace ? � Mobiliers et équipements présents ?

I EAU

QUESTIONS GENERALES Utilisations autres que l’arrosage : - Borne-fontaine (suivi…), bassins, WC publics, … ? - Nettoyage allées et aires de jeux ? (comment, fréquence…) : Aménagements pour l’infiltration des eaux de pluie :

1) Pelouses arrosées (avec arbres ponctuels) ARROSAGE DES PELOUSES - système : - quantité, fréquence, moment : - suivi des fuites : ARROSAGE DES ARBRES SUR PELOUSES - système : - quantité, fréquence, moment : - élimination des essences exigeantes ? - suivi des fuites :

2) Prairies sèches (avec arbres ponctuels) PRAIRIES Aucun arrosage? ARROSAGE DES ARBRES SUR PRAIRIES - système : - quantité, fréquence, moment : - élimination des essences exigeantes ? - suivi des fuites :

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Stage sur la mise en place de la démarche de labellisation écologique des espaces verts, Edwige Charbonnier 2 / 8

3) Prairie fleurie Arrosage - système : - quantité, fréquence, moment : - suivi des fuites :

4) Haies d’arbustes 5) Verger

6) Zone boisée 7) Jardinières de milieu sec

8) Massifs de fleurs Arrosage - système : - quantité, fréquence, moment : - élimination des essences exigeantes ? - suivi des fuites :

II SOL

QUESTIONS GENERALES 1) Nature du sol : 2) Analyses de suivi ?

1) Pelouses arrosées (avec arbres ponctuels) 2) Prairies sèches (avec arbres ponctuels)

3) Prairie fleurie 4) Haies d’arbustes

5) Verger 6) Zone boisée

7) Jardinières de milieu sec 8) Massifs de fleurs

1) Amendements (notamment paillage, BRF…), engrais: - type, quantité, fréquence, moment : - apports raisonnés ? - historique : 2) Existence d’un travail du sol ? Historique :

III BIODIVERSITE (et entretien des végétaux)

QUESTIONS GENERALES Inventaires réalisés ? (faune, flore) Quelques spécificités par rapport à la faune ?

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Stage sur la mise en place de la démarche de labellisation écologique des espaces verts, Edwige Charbonnier 3 / 8

1) Pelouses arrosées (avec arbres ponctuels) 1) Végétation présente - type de pelouse : semble adaptée ? - végétation spontanée : laissée ou non ? - palette végétale (arbres présents…): semble adaptée ? 2) Interventions réalisées sur les pelouses - tonte : type de tondeuse, hauteur de tonte, fréquence, moment ? désherbage des pieds d’arbres ? - restauration ? 3) Interventions réalisées sur les arbres a) pesticides - type, quantité, fréquence, moment : - apports raisonnés ? b) taille de formation (description…) : c) élagage des arbres (description, fréquence, …) : d) taille du bois mort (description, fréquence, …) : e) remplacement des arbres? f) historique par rapport à ces pratiques : 4) Faune : - animaux « indésirables » : - moyens de lutte : - historique :

2) Prairies sèches (avec arbres ponctuels) 1) Végétation présente - type de prairie : semble adaptée ? - végétation spontanée : laissée ou non ? - palette végétale (arbres présents…): semble adaptée ? 2) Interventions réalisées sur les prairies - tonte : type de tondeuse, hauteur de tonte, fréquence, moment ? désherbage des pieds d’arbres ? - restauration ?

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Stage sur la mise en place de la démarche de labellisation écologique des espaces verts, Edwige Charbonnier 4 / 8

3) Interventions réalisées sur les arbres a) pesticides - type, quantité, fréquence, moment : - apports raisonnés ? b) taille de formation (description…) : c) élagage des arbres (description, fréquence, …) : d) taille du bois mort (description, fréquence, …) : e) remplacement des arbres? f) historique par rapport à ces pratiques : 4) Faune : - animaux « indésirables » : - moyens de lutte : - historique :

3) Prairie fleurie 1) Végétation présente - type de prairie : semble adaptée ? - végétation spontanée : laissée ou non ? - palette végétale (arbres présents…): semble adaptée ? 2) Interventions réalisées sur la prairie fleurie - semis: comment, fréquence, moment ? - fauche: comment, fréquence, moment ? 3) Faune : - animaux « indésirables » : - moyens de lutte : - historique :

4) Haies d’arbustes 1) Végétation présente - palette végétale (arbustes présents…): semble adaptée ? - végétation spontanée : laissée ou non ?

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2) Interventions réalisées sur les arbustes a) pesticides - type, quantité, fréquence, moment : - apports raisonnés ? b) taille de formation (description…) : c) taille des arbustes (description, fréquence, …) : d) taille du bois mort (description, fréquence, …) : e) désherbage / débroussaillage de la haie (description, fréquence, …) : f) remplacement des arbustes? g) historique par rapport à ces pratiques : 3) Faune : - animaux « indésirables » : - moyens de lutte : - historique :

5) Verger 1) Végétation présente - palette végétale (essences présentes…): semble adaptée ? - végétation spontanée : laissée ou non ? 2) Interventions réalisées sur le verger a) traitements, pesticides - type, quantité, fréquence, moment : - apports raisonnés ? b) taille de formation (description…) : c) taille d’entretien (description, fréquence, …) : d) taille du bois mort (description, fréquence, …) : e) entretien des pieds d’arbres (désherbage / débroussaillage : description, fréquence, …) : f) cueillette ? g) remplacement des arbres ? h) historique par rapport à ces pratiques : 3) Faune : - animaux « indésirables » : - moyens de lutte : - historique :

6) Zone boisée 1) Végétation présente - palette végétale (essences présentes…): semble adaptée ? - végétation spontanée : laissée ou non ?

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Stage sur la mise en place de la démarche de labellisation écologique des espaces verts, Edwige Charbonnier 6 / 8

2) Interventions réalisées sur les arbres a) traitements, pesticides - type, quantité, fréquence, moment : - apports raisonnés ? b) taille d’entretien (description, fréquence, …) : c) taille du bois mort (description, fréquence, …) : d) débroussaillage (description, fréquence, …) : e) plantation d’arbres ? f) historique par rapport à ces pratiques : 3) Faune : - animaux « indésirables » : - moyens de lutte : - historique :

7) Jardinières de milieu sec 1) Végétation présente - palette végétale (essences présentes…): semble adaptée ? - végétation spontanée : laissée ou non ? 2) Interventions réalisées sur les jardinières a) traitements, pesticides - type, quantité, fréquence, moment : - apports raisonnés ? b) taille de formation (description…) : c) taille d’entretien (description, fréquence, …) : d) taille du bois mort (description, fréquence, …) : e) désherbage / débroussaillage (description, fréquence, …) : f) fleurissement, remplacement ? g) historique par rapport à ces pratiques : 3) Faune : - animaux « indésirables » : - moyens de lutte : - historique :

8) Massifs de fleurs 1) Végétation présente - palette végétale (essences présentes…): - végétation spontanée : laissée ou non ?

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2) Interventions réalisées sur les jardinières a) traitements, pesticides - type, quantité, fréquence, moment : - apports raisonnés ? b) taille ? c) désherbage (description, fréquence, …) : d) remplacements ? e) historique par rapport à ces pratiques : 3) Faune : - animaux « indésirables » : - moyens de lutte : - historique :

IV PAYSAGE

1) Pelouses arrosées (avec arbres ponctuels) 2) Prairies sèches (avec arbres ponctuels)

3) Prairie fleurie 4) Haies d’arbustes

5) Verger 6) Zone boisée

7) Jardinières de milieu sec 8) Massifs de fleurs

Plan de gestion actuel (objectifs poursuivis en termes écologiques et paysagers) : - Quelle est l’évolution actuelle de cette zone ? - Cette évolution vous semble-t-elle positive ou négative ? - Comment souhaiteriez-vous que cette zone évolue ?

V DECHETS

QUESTIONS GENERALES Déchets verts issus de l’entretien du parc (déchets de tonte et de taille) : - Quantité ? - Destination ? - Suivi ? Feuilles : - Nettoyage (comment, fréquence, par SEV ou entreprise…) : - Quantité ? - Destination ? - Suivi ? Déchets des utilisateurs : 1) Nettoyage (vidage poubelles, ramassage papiers, …) : Comment, fréquence, par SEV ou entreprise… : 2) Types de déchets : - Quantité : - Destination : - Suivi :

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VI, VII et VIII : AIR, BRUIT et ENERGIE

QUESTIONS GENERALES 1) Problèmes d’odeur particuliers ? Problèmes de bruit particuliers ? 2) Engins à moteur / bruyants utilisés (véhicules + pour nettoyage des allées, ramassage des feuilles, des déchets des usagers, …) A quel moment ?

1) Pelouses arrosées (avec arbres ponctuels) 2) Prairies sèches (avec arbres ponctuels)

3) Prairie fleurie 4) Haies d’arbustes

5) Verger 6) Zone boisée

7) Jardinières de milieu sec 8) Massifs de fleurs

Résumé : engins à moteur / bruyants utilisés sur la zone ?

IX MATERIELS, MATERIAUX, PRODUITS

QUESTIONS GENERALES Y a-t-il un enregistrement de toutes les utilisations de matériels, matériaux et matières, amendements, fertilisants, pesticides, autres produits, végétaux, … sur le parc ?

X ASPECTS SOCIAUX ET HUMAINS

QUESTIONS GENERALES Interactions avec les usagers, communication : - Les jardiniers ont-ils l’occasion de communiquer avec les usagers ? - Le parc est-il sollicité par des associations / Maisons Pour Tous ? - Des activités / ateliers pédagogiques sont-ils réalisés avec les écoles / centres de loisirs ? - Y a-t-il une communication quant à la gestion actuelle du parc ?

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Annexe 4

Compte-rendu de l’audit du Jardin du Champ de Mars

(pour exemple)

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JARDIN DU CHAMP DE MARS – Compte-rendu d’audit, avril 2009

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JARDIN DU CHAMP DE MARS Compte-rendu de l’audit du 16/04/09

PRESENTATION DU PARC Description Le Jardin du Champ de Mars est situé dans le quartier Centre, sous-quartier Comédie. Il a une surface totale de 23 043 m² (8404 m² de pelouses, 158 m² de fleurs, 3340 m² d’arbustes, 1597 m² de plans d’eau gérés par le SEV, 9144 m² d’allées et 400 m² d’aires de jeux). Sa catégorie d’entretien est « prestige ».

La gestion et la maintenance de ce parc, propriété de la ville de Montpellier, sont du ressort du SEV. Il est affecté au secteur Ecusson et est donc sous la responsabilité du technicien Jérôme Tomatis et du responsable d’équipe Philippe Costa. Historique (Sources : Communication d’Alix Audurier Cros, Equipe de recherche ARTOPOS, Ecole d’Architecture de Marseille, actes du Colloque Edouard André, Tours, 1998 ; « Monuments historiques », Les jardins publics, questionnaire, 13/09/2001)

Le parc public du Champ de Mars se trouve sur un site historique, à l’est de la ville ancienne. Il a été aménagé à l’intérieur des terrains de l’ancienne citadelle, fondée par Louis XIII en 1624, sur une butte qui domine la vallée du Lez.

Au XVII ème siècle, les terrains situés entre les bastions et la ville étaient des lieux de parade pour les régiments. Le principe d’une promenade ombragée s’inscrivit dans un grand projet d’embellissement qui ne sera réalisé qu’au XVIIIème siècle, entre 1723 et 1741. L’arrivée de l’eau au Peyrou, grâce à la création de l’aqueduc des Arceaux et à la construction du château d’eau vers 1770, et la conduite de cette eau vers l’esplanade permirent de créer des bassins qui perdureront jusqu’à la fin du XIX ème siècle entre les alignements de marronniers, d’ormeaux et de mûriers (plantations qui seront remplacées en 1847 par des platanes).

La Révolution entraîna le démantèlement d’une partie de la citadelle et les terrains du Champ de Mars furent alors aménagés sur les remblais et déblais issus de la destruction des murs fortifiés ; ceci aura des conséquences non négligeables sur la qualité des sols du jardin. Dès 1795, la création d’un pavillon « à rotonde avec marquise » pour le repos des militaires donna déjà à ce lieu une vocation festive et ludique.

En 1887, la Ville de Montpellier acquiert de l’Etat le glacis fortifié compris entre la citadelle et l’esplanade. Les montpelliérains allaient ainsi se récréer au XIXème siècle sur cette vaste promenade publique. La gare de Palavas et son petit train à vapeur achevèrent de donner à ce site une fonction de lieu de rencontre agréable (1890) ; bals et concerts s’y succédaient. Dans les années 1890, les membres de la Société d’horticulture de l’Hérault firent de l’esplanade une vitrine de la production des pépiniéristes de la région.

Les premiers contacts entre la Mairie de Montpellier et l’agence d’Edouard André eurent lieu au début de l’année 1896. La décision de transformation du Champ de Mars en parc public fut votée, sur le principe, le 22 janvier 1897, et le projet fut envoyé pour étude aux Commissions des Travaux Publics et des Finances de la Ville. Le 8 novembre 1897, les plans d’Edouard André furent approuvés au conseil municipal. Le 8 juillet 1899, les plans d’exécution du parc du Champ de Mars furent contre-signés et approuvés par le Préfet de l’Hérault, ainsi que le bordereau de prix, les descriptifs des lots soumis en adjudication et rédigés par Edouard André. Le 29 juillet 1899, les travaux furent adjugés à Henri Nivet, un horticulteur de Limoges, pour les lots « terrassements et aménagement des terres » et « plantations » et à l’entreprise de plomberie Escary de Montpellier pour le lot « Arrosage, canalisations, ouvrages ».

Les travaux du parc du Champ de Mars commencèrent fin juillet 1899 et s’achevèrent en avril 1900. Le parc fut inauguré le 28 avril 1900 et ouvert au public le lendemain. Lors des travaux, des malfaçons constatées entraînèrent un conflit entre la municipalité, l’architecte et l’entrepreneur. Les travaux réalisés par l’entreprise Nivet se révélèrent désastreux car ils ne tenaient pas assez compte des contraintes des sols, de la sécheresse du climat méditerranéen et de la violence des averses possibles. L’état des allées témoignait d’une mauvaise préparation : remblais et régalage mal faits, sable non étalé en surface, érosion du sol, mal protégé et mal drainé ; pelouses pauvres et mal réussies car les sols étaient peu préparés et insuffisamment épierrés, les terres rapportées en volumes insuffisants. Les berges des lacs, mal engazonnées, ne retenaient pas les terres qui coulaient dans les bassins. Nivet fut contraint de tout refaire et les travaux de restauration s’étalèrent jusqu’à l’automne 1900.

Les désordres occasionnés par des usages intempestifs (surfréquentation, passages à cheval des militaires, ..) entraînèrent très rapidement des problèmes de protection des pelouses et des décors végétaux dans le parc. En 1919, un monument aux Morts de la Guerre 1914-1918 fut édifié en hémicycle, en surplomb du jardin. Le jardin fut doté d’un éclairage public en 1923 et les travaux d’aménagement se poursuivirent jusqu’à la fin des années 1920. La clôture métallique marqua l’achèvement réel des travaux en 1928. Après la seconde Guerre Mondiale, le jardin ne fut plus l’objet de graves dégradations. En 1952, un monument aux martyrs de la résistance fut érigé.

A la fin des années 1960, l’oeuvre d’Edouard André demeurait encore proche de l’état d’origine, avec des arbres de 70 ans. En 1974, des amputations non négligeables commencèrent. Afin d’élargir la voirie dans la partie nord, neuf platanes centenaires furent abattus. Les plus grands bouleversements survinrent entre 1984 et 1988, avec le début des travaux de

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JARDIN DU CHAMP DE MARS – Compte-rendu d’audit, avril 2009

Stage sur la mise en place de la démarche de labellisation écologique des espaces verts, Edwige Charbonnier 2/10

démolition du bâti du côté de la route de Castelnau et de ceux des escaliers et rampes aménagés pour permettre l’accès au Corum. Trent-six platanes, plantés vers 1847, laissèrent la place à un élargissement de l’Esplanade et au nivellement de la butte construite par Edouard André en 1899, pour servir de belvédère. Différents travaux eurent lieu en 1991 : création d’une nouvelle aire de jeux, rénovation de la maçonnerie du bassin, installation d’un système de recyclage de l’eau afin que le trop-plein ne parte pas à l’égout, remise en état complète de l’alimentation en eau de la cascade et restitution du gué d’origine reliant la cascade au bassin. Depuis, le renouvellement de l’eau du bassin se fait à partir d’un apport complémentaire journalier, l’eau du bassin étant puisée la nuit pour l’arrosage des pelouses environnantes.

Les plans d’Edouard André montrent une composition simple mais raffinée, fondée sur deux ellipses légèrement incurvées, avec modelage du terrain en pente vers une pièce d’eau centrale alimentée par une petite cascade.

Les arbres, essentiellement des feuillus à l’origine, ne recèlent pas beaucoup d’espèces méditerranéennes et leur proportion a peu varié. Les plantations devaient être fournies en fonction de la liste produite par l’architecte, qui comportait vingt-cinq conifères, trente arbres tiges et trente arbustes persistants. La liste précise n’est pas connue, mais un appel aux pépiniéristes paru dans la presse en septembre 1899 sous le titre « Transformation du Champ de Mars en jardin public » donne une idée de la composition : platanes, érables blancs, érables sycomores, peupliers d’Italie, peupliers du Canada, peupliers suisses, tilleuls de Hollande, tilleuls argentés, marronniers roses et blancs, sophoras du Japon, broussonetia, catalpas, paulownias, robiniers greffés. Zonage Afin d’appréhender les pratiques de gestion, le parc a été divisé en 8 zones paysagères:

1) Bassin et cascade 2) Arbustes libres des abords du bassin et de la cascade 3) Arbustes libres de la zone de séparation du Pavillon Populaire 4) Arbustes libres des jardinières (abords du Pavillon Populaire) 5) Pelouses arrosées 6) Sous-bois 7) Massifs saisonniers 8) Vivaces de milieux secs

ANALYSE DU PARC (audit du 16/04/09 avec Michel BIDOT, Philippe COSTA et Jacques MARQUEZ, 2h30) Description du contexte et des pratiques de gestion à l’échelle de chaque zone

1) Bassin et cascade

� Objectifs paysagers Le bassin représente le cœur du Jardin du Champ de Mars ; il a une surface de 1600m² environ, pour une

profondeur de 70 cm. Il fonctionne en circuit semi-fermé : une pompe permet à l’eau de circuler et une partie de cette eau est puisée

pour alimenter le réseau d’arrosage des pelouses situées à proximité ; un apport journalier vient compléter le niveau. Ceci permet un renouvellement permanent de l’eau, sans engendrer de pertes.

Néanmoins, le bassin connaît actuellement des problèmes d’étanchéité (perte d’eau évaluée à environ 45m3 par jour) ; de gros travaux de réfection vont être engagés. Philippe Costa aimerait profiter de ces travaux pour réaliser un projet de bassin écologique (en créant différents milieux, tels que des zones de marécage…).

� Entretien du bassin Le bassin est nettoyé quotidiennement : ramassage des déchets accumulés sur le bord à l’épuisette ; ce travail dure environ une heure chaque jour. Il y a également un nettoyage annuel, effectué par une entreprise (fin avril cette année) ; il dure deux à trois jours. Le petit bassin de la cascade est tout d’abord vidé, nettoyé puis re-rempli; une fois ce travail réalisé, le grand bassin est vidé (dans le réseau d’eaux pluviales) et les poissons stockés dans le petit bassin ; le grand bassin est alors nettoyé au karcher, la vase est aspirée, puis le bassin est re-rempli.

2) Arbustes libres des abords du bassin et de la cascade

� Objectifs paysagers Les abords de la cascade et la partie sud-est du grand bassin ont été réaménagés avec de nombreux arbustes,

donnant à ces zones un aspect plutôt naturel. Philippe Costa a souhaité jouer sur le volume de l’ensemble, en variant les formes et les couleurs des feuillages des végétaux.

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JARDIN DU CHAMP DE MARS – Compte-rendu d’audit, avril 2009

Stage sur la mise en place de la démarche de labellisation écologique des espaces verts, Edwige Charbonnier 3/10

� Végétation présente Autour de la cascade, on trouve une végétation adaptée à des conditions d’ombre / mi-ombre. Les essences d’arbustes présentes sont : Mahonia x media ‘Charity’, arbres à perruques (Cotinus coggygria), Photinia, erable negundo (Acer negundo ‘Argenteovariegatum’), cycas, sureau (Sambucus nigra ‘Madonna’), cornouiller blanc (Cornus alba), pittospore à petites feuilles (Pittosporum tenuifolium), Phormium variegatum, bambous, fuchsia arbustif, palmier chanvre (Trachycarpus). Les essences de vivaces présentes sont : petite pervenche (Vinca minor), euphorbe du Japon (Pachysandra terminalis), millepertuis (Hypericum ‘Hidcote’), herbe-aux-Turquoises (Ophiopogon), viola, petite bourrache (Omphalodes verna), heuchère (Heuchera). Dans la partie sud-est du grand bassin, on trouve une large palette végétale. Il y a tout d’abord des arbustes : Nandina, Mahonia x media ‘Charity’, grenadier (Punica granatum), Carya, Phormium variegatum, rince-bouteilles (Callistemon), arbres à perruques (Cotinus coggygria), dodonée visqueuse (Dodonea viscosa), Bougainvillea, pittospore à petites feuilles (Pittosporum tenuifolium ‘Variegatum’), lilas des Indes (Lagerstroemia), palmier chanvre (Trachycarpus). On trouve également les vivaces suivantes : pervenche (Vinca), sauge (Salvia uliginosa), agapanthe, Echinacea, Ipomea bleu, Miscanthus sinensis, Penstemon.

� Gestion de l’eau et de l’arrosage Les arbustes plantés aux abords de la cascade et du bassin sont adaptés aux conditions météorologiques du milieu et ne nécessitent pas d’arrosage particulier, mises à part les premières années (arrosage au besoin, environ deux fois par semaine la première année…).

� Travail du sol Il y a eu apport de compost et de Sprintor à la plantation des arbustes. Un apport de Sprintor / Ever7 sera ensuite effectué tous les deux ans environ. Le sol sera désherbé manuellement.

� Entretien des végétaux Les végétaux seront taillés une fois par an aux sécateurs. Aucune attaque de parasites n’a été relevée.

� Bilan en termes d’air, de bruit, d’énergie L’entretien courant de cette zone ne nécessite pas l’usage d’engins thermiques.

3) Arbustes libres de la zone de séparation du Pavillon Populaire

� Objectifs paysagers Cette zone a été réaménagée pour partie il y a trois ans, pour partie l’année dernière et pour partie cette année. Elle constitue un écran entre les abords du Pavillon Populaire et le reste du Jardin. C’est une zone souvent traversée et donc piétinée ; afin de limiter ceci, des ganivelles ont été placées au milieu.

� Végétation présente Cette zone est séparée en deux parties, par des ganivelles : la partie côté Jardin est couverte de végétaux d’ombre / mi-ombre ; la partie côté Pavillon Populaire est couverte de végétaux de soleil. La partie d’ombre / mi-ombre comporte les essences suivantes : érable du Japon (Acer palmatum Bloodgood), érable negundo (Acer negundo ‘Argenteovariegatum’), cornouiller blanc (Cornus alba), dodonée visqueuse (Dodonea viscosa), corête du Japon (Kerria japonica), Mahonia (Mahonia x media ‘Charity’), Nandina, pittospore du Japon (Pittosporum tobira), pittospore à petites feuilles (Pittosporum tenuifolium), laurier-tin (Viburnum tinus), troène, buis, Photinia fraseri « Red robin », viorne ridée (Viburnum rhytidophyllum), Pittosporum heterophyllum, Buddleja ‘Lochinch’, grenadier (Punica granatum). La partie exposée au soleil comporte les arbustes suivants : arbres à perruques (Cotinus coggygria), dodonée visqueuse (Dodonea viscosa), abelia blanc (Abelia grandiflora), érable du Japon (Acer palmatum Bloodgood), érable negundo (Acer negundo ‘Flamingo’), séné (Cassia), rince-bouteilles (Callistemon), grenadier (Punica granatum ‘nana’), Buddleja ‘Lochinch’, pittospore à petites feuilles (Pittosporum tenuifolium), Forsythia, mauve en arbre (Hibiscus syriacus), troène, buis, Prunus cerasifera ‘Pissardii’ cépée, oranger du Mexique (Choisya ternata), Phormium variegatum, Ribes, cornouiller stolonifère (Cornus stolonifera « Flaviramea »), Eucalyptus gunnii touffe, jasmin, lilas, Weigelia, Cercis, Solanum. On y trouve également les vivaces suivantes : Salvia microphylla, Salvia grahamii ‘royal bumble’, Salvia guaranitica, Salvia leucantha, Salvia x jamensis, Leonotis leonurus, Lavatera Euryops, Liseron (Convolvulus mauritanicus), Gaura rose, Penstemon, Hedera, Echinacea, Sauge-ananas (Salvia rutilans).

� Gestion de l’eau et de l’arrosage Les plantations anciennes sont arrosées manuellement une fois par semaine ; les nouvelles plantations sont arrosées environ trois fois par semaine. A terme, la zone de séparation du Pavillon Populaire sera arrosée ponctuellement, à la demande.

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JARDIN DU CHAMP DE MARS – Compte-rendu d’audit, avril 2009

Stage sur la mise en place de la démarche de labellisation écologique des espaces verts, Edwige Charbonnier 4/10

� Travail du sol Le sol est désherbé manuellement ; il y a un projet de mettre du BRF sur la moitié de la zone.

� Entretien des végétaux Les végétaux seront taillés une fois par an, aux sécateurs.

� Bilan en termes d’air, de bruit, d’énergie L’entretien courant de cette zone ne nécessite pas l’usage d’engins thermiques.

4) Arbustes libres des jardinières (abords du Pavillon Populaire)

� Objectifs paysagers Les deux jardinières qui décorent les abords du Pavillon Populaire comportent les essences suivantes :

dragonnier, arbousier, callistémon, sauge, liseron, Euryops, Leonotis… Les végétaux sont laissés en port libre au maximum.

� Végétation présente Ces jardinières comportent les essences suivantes : dragonnier, arbousier, callistémon, sauge, liseron, Euryops, Leonotis.

� Gestion de l’eau et de l’arrosage Les jardinières sont arrosées une fois par semaine au printemps et deux fois par semaine l’été.

� Travail du sol Le sol est désherbé manuellement.

� Entretien des végétaux Les végétaux seront taillés une fois par an, aux sécateurs.

� Bilan en termes d’air, de bruit, d’énergie L’entretien courant de cette zone ne nécessite pas l’usage d’engins thermiques.

5) Pelouses arrosées

� Objectifs paysagers Le parc comporte de grandes surfaces engazonnées ; celles-ci constituent un des principaux attraits du parc et ont une valeur historique, la présence de pelouses remontant à la création du parc. Une petite zone de pelouse (près de la passerelle menant vers le Lycée Joffre) va être supprimée et réaménagée, avec des plantes adaptées (peut-être un nouveau milieu sec).

Il y a un projet de conversion de la pelouse et des massifs floraux aux abords du Pavillon Populaire, afin d’y réaliser un damier avec arbres commémoratifs et couvre-sols.

� Végétation présente On trouve un couvert de pelouse résistant au piétinement, avec de nombreuses adventices. Les essences d’arbres sur ces surfaces engazonnées sont variées : espèces de sols humides autour de la pièce d’eau, conifères et essences de sols secs en périphérie. On trouve notamment les essences suivantes : Ginkgo biloba, Cedrus libani, Platanus acerifolia, Koelreuteria paniculata, liquidambar, Magnolia grandifolia, Cedrus atlantica, Cedrus deodara, Quercus coccinea, Quercus hispanica, …

� Gestion de l’eau et de l’arrosage Les pelouses sont arrosées par un système d’asperseurs ; celles situées à proximité du bassin sont alimentées

par un réseau d’arrosage qui puise l’eau dans le grand bassin. Les fréquences d’arrosage sont ajustées au cas par cas, en fonction des besoins (sans nécessairement suivre les préconisations de Grammont). L’été, l’arrosage est en moyenne de 20 minutes par secteur chaque nuit. Certaines zones ne sont cependant pas couvertes par le réseau d’arrosage ; l’ensemble du réseau devrait être revu.

� Travail du sol De l’Ever7 est épandu une fois par an (épandeur manuel). Des cuvettes sont formées autour de chaque arbre, une fois par an, à la bêche.

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JARDIN DU CHAMP DE MARS – Compte-rendu d’audit, avril 2009

Stage sur la mise en place de la démarche de labellisation écologique des espaces verts, Edwige Charbonnier 5/10

� Entretien des végétaux Au plus fort de la saison, les pelouses sont tondues une fois par semaine. La débroussailleuse à fil est utilisée

très ponctuellement, pour les bordures. Certaines zones sont un peu dégarnies mais ne seront pas ressemées pour l’instant car elles sont trop piétinées.

L’entretien des arbres se limite à la mise en sécurité et au bois mort ; la tronçonneuse n’est utilisée que très ponctuellement. Aucune attaque de parasites n’a été relevée.

� Bilan en termes d’air, de bruit, d’énergie Les engins thermiques utilisés sur cette zone sont la tondeuse et la débroussailleuse à fil ; l’utilisation de matériel électrique pourrait être intéressante. La tronçonneuse n’est utilisée que très ponctuellement.

6) Sous-bois

� Objectifs paysagers Le sous-bois actuel résulte de l’évolution d’anciens bosquets. Cette zone sera réaménagée, afin de l’éclaircir un peu et d’éviter d’avoir des zones embroussaillées potentiellement dangereuses, notamment pour les enfants.

� Végétation présente La zone de sous-bois comporte des arbres et arbustes adaptés aux différents conditions d’ensoleillement (ombre / mi-ombre / soleil). Les principales essences d’arbustes sont : pittospore du Japon (Pittosporum tobira), pittospore à petites feuilles (Pittosporum tenuifolium), troène, buis, Photinia, arbousier (Arbutus unedo), spirée, arbre de Judée (Cercis siliquastrum), Nandina, Phormium, grenadier (Punica granatum).

� Gestion de l’eau et de l’arrosage Le sous-bois n’est pas arrosé.

� Travail du sol Le sol est bêché environ tous les deux ans et débroussaillé deux fois par an au rotofil.

� Entretien des végétaux Les végétaux sont taillés aux cisailles une fois par an, afin de garder un espace assez dégagé et sécuritaire. Aucune attaque de parasites n’a été relevée.

� Bilan en termes d’air, de bruit, d’énergie Le seul engin thermique utilisé sur cette zone est la débroussailleuse à fil, en moyenne deux fois par an.

7) Massifs saisonniers (Statue +16 bacs carrés, Lagerstroem, Marronnier, Kiosque)

� Objectifs paysagers Quatre massifs de fleurs ornent le Jardin du Champ de Mars : « Statue +16 bacs carrés », « Lagerstroem »,

« Marronnier » et « Kiosque ». Ils rencontrent de gros problèmes de vandalisme et des remplacements de végétaux doivent être régulièrement effectués.

Le massif floral situé près du kiosque va être supprimé et remplacé par des arbustes d’ombre, car il est trop vandalisé. Les autres devraient être maintenus tels quels.

� Végétation présente Ces massifs sont plantés chaque année avec des bisannuelles et annuelles.

� Gestion de l’eau et de l’arrosage Les massifs de fleurs sont arrosés manuellement ; une vérification journalière est effectuée pour répondre au mieux aux besoins des plantes.

� Travail du sol Le sol est travaillé au motoculteur avant chaque plantation. Il y a un apport de Sprintor / Ever7 à chaque

plantation et une fois en saison. Par ailleurs, du compost est apporté tous les deux ans.

� Entretien des végétaux Des remplacements de fleurs ont lieu environ deux fois par mois dans les massifs car il y a beaucoup de dégradations.

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JARDIN DU CHAMP DE MARS – Compte-rendu d’audit, avril 2009

Stage sur la mise en place de la démarche de labellisation écologique des espaces verts, Edwige Charbonnier 6/10

� Bilan en termes d’air, de bruit, d’énergie Le motoculteur est utilisé deux fois par an sur chaque massif, pour les plantations. Il n’y a pas d’autres engins thermiques utilisés.

8) Vivaces de milieux secs

� Objectifs paysagers Le projet de milieu sec aux abords du Corum a abouti il y a un an. Outre les économies d’eau qu’il permet,

c’est l’occasion de présenter une végétation vraiment adaptée aux conditions du milieu. Elle a remplacé une zone de lauriers roses / pittospores du Japon / … qui était très sale et peu sécuritaire. Une autre zone située près des milieux secs (et actuellement composée d’arbustes exposition soleil : Nandina, pistachier (Pistacia), laurier-rose (Nerium oleander), Phormium ‘Variegatum’, spirée…) va être réaménagée, probablement en milieu sec.

� Végétation présente Il s’agit d’une palette végétale adaptée au milieu méditerranéen.

Les vivaces choisies sont les suivantes : germandrée en arbre (Teucrium fructicans), Teucrium marum, Euphorbia mellifera, Phlomis lanata, Phlomis lycia, Plhomis purpurea, Globularia alypum, Helichrysum italicum, Kniphofia, Nepeta x faassenii, Erigeron, Epilobium canum ‘Western hills’, Epilobium canum ‘Subsp. angustifolia’, Dicliptera suberecta, Valériane rouge (Centranthus ruber), Salvia fruticosa, Salvia chamaedryoides, Tulbaghia, Artemisia ludoviciana, Artemisia arborescens, Tanacetum densum, Scabiosa ucranica, Scabiosa arctica, Santolina lindavica, verveine (Verbena venosa et Verbena bonariensis), Goniolimon speciosum, Bulbine, Antirrhinum barrelieri, Lippia. Les arbustes choisis sont les suivants : Vitex, cistes (plusieurs variétés), Coronilla emerus, Choisya Aztec, rince-bouteilles (Callistemon), Perovskia.

� Gestion de l’eau et de l’arrosage Pour l’instant, ces milieux secs sont arrosés manuellement tous les 15 jours au printemps et tous les 10 jours l’été. A terme, ces milieux seront arrosés à la demande, afin d’éviter qu’ils ne sèchent trop.

� Travail du sol Les sols où ont été aménagés les milieux secs étaient assez riches et aucun apport de compost ne s’est révélé

nécessaire. Du sable a été ajouté pour avoir un bon effet drainant. Un paillage minéral a été mis en place sur les allées ; le sol est désherbé manuellement, avec un passage

environ une fois par semaine. Un paillage de graviers plus fins va être mis en place autour des pieds des végétaux, afin de limiter le développement d’aventices et de maintenir une certaine humidité au sol.

� Entretien des végétaux Les végétaux seront taillés une fois par an aux sécateurs. Aucune attaque de parasites n’a été relevée.

� Bilan en termes d’air, de bruit, d’énergie L’entretien courant de cette zone ne nécessite pas l’usage d’engins thermiques.

Description du contexte et des pratiques de gestion à l’échelle du parc

� Biodiversité présente

Biodiversité végétale

Le Jardin du Champ de Mars comporte des ensembles végétaux variés : pelouses, beaux sujets d’arbres, bosquets, zones arbustives, milieux secs, massifs floraux… La palette végétale y est très large. La végétation récemment mise en place a été choisie en fonction de son origine (région, climat…) et de l’emplacement dans lequel elle allait se trouver (exposition, humidité, fréquentation…). Le but était à la fois d’installer une végétation adaptée –ce qui limite l’impact sur les ressources naturelles- et de redonner un sens au jardin en apportant une certaine diversité végétale (variété des formes, des couleurs…). Bien que toutes les variétés plantées dans les milieux secs ne soient pas originaires de la région (Euphorbia mellifera originaire de Madère, Kniphofia originaire d’Afrique du Sud, Nepeta x faassenii d’origine horticole, Epilobium canum ‘Western hills’originaire d’Amérique du Nord, Dicliptera suberecta originaire d’Uruguay, Salvia chamaedryoides originaire des Etats-Unis et du Mexique, Tulbaghia originaire d’Afrique du Sud, Artemisia ludoviciana originaire d’Amérique du Nord et du Mexique, Verbena venosa originaire d’Amérique du Sud, Verbena

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Stage sur la mise en place de la démarche de labellisation écologique des espaces verts, Edwige Charbonnier 7/10

bonariensis originaire d’Amérique du Sud, bulbine originaire d’Afrique du Sud, Callistemon originaire d’Australie…), une grande partie est indigène de la région méditerranéenne au sens large (Teucrium fructicans originaire de l’Ouest de la Méditerranée, Phlomis lanata originaire de Crète, Plhomis purpurea originaire d’Espagne et du Portugal, Helichrysum italicum originaire du Sud de l’Europe, Centranthus ruber originaire de la Méditerranée, Salvia fruticosa originaire du centre et de l’est du bassin méditerranéen, Artemisia arborescens originaire de la région méditerranéenne, Tanacetum densum originaire de Turquie, Santolina lindavica originaire de la Méditerranée du Centre et de l’Ouest, cistes originaires de la région méditerranéenne…). Ce choix est donc très positif en termes d’écologie, les variétés locales étant les plus à mêmes d’accueillir des insectes indigènes et donc de favoriser le développement de la biodiversité animale dans le parc. Aucun relevé de flore adventice n’a été réalisé, mais celle-ci est présente, notamment dans les pelouses.

Biodiversité animale

Une étude de l’avifaune a été menée par le Groupe de Recherche et d’Information sur les Vertébrés et leur Environnement (GRIVE) en 1999.

Un relevé mensuel (par beau temps) a été effectué, entre 6h et 9h, afin de caractériser les espèces nicheuses. La méthode utilisée est celle des Itinéraires-Echantillons: le long d’un itinéraire fixe, sont notés chaque espèce-contact (visuel ou sonore) et le nombre d’individus ; les espèces migratrices effectuant une halte sont également notées. La synthèse des données a pu aboutir à une carte des cantons (= zones géographiques de nidification probable). Concernant l’avifaune hivernante, un ou deux passages ont été effectués entre octobre et janvier ; dans la mesure où les oiseaux se déplacent beaucoup en hiver, il est impossible de dresser une liste exhaustive de présence.

Résultats de l’étude : Selon les auteurs, la présence du bassin favorise la biodiversité du site, les points d’eau étant très appréciés par les oiseaux.

1) Avifaune nicheuse Les canards colverts (Anas platyrhynchos) s’y reproduisent (lors de l’étude, un maximum de 24 adultes -17 mâles et 7 femelles- contactés le 14 avril 1999) et certaines espèces migratrices paludicoles peuvent éventuellement y effectuer une halte. Les grands et vieux arbres (platanes notamment) sont très favorables aux espèces cavernicoles comme la mésange charbonnière (Parus major) (4 couples), la mésange bleue (Parus caeruleus) (2 couples), le rouge-queue à front blanc (Phoenicurus phoenicurus) (3-4 couples), le choucas des tours (Corvus monedula) (3 couples) et la chouette hulotte (Strix aluco) qui y trouvent des cavités pour nicher. Compte tenu de la proximité des bâtiments du centre-ville et des restaurants bordant l’Esplanade, moineaux domestiques (Passer domesticus) et pigeons urbains (Columba livia) y sont très fréquents, se nourrissant au sol de divers déchets alimentaires ; par contre, les espèces granivores –serins et verdiers- ont plus de difficultés à trouver la nourriture nécessaire à leur reproduction. A cet égard, le jardin de l’Hôtel de Sully (au nord-ouest) semble jouer un rôle important.

2) Autres espèces contactées L’étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris), la pie bavarde (Pica pica), le martinet noir (Apus apus) et les

migrateurs partiels peuvent être observés sur le parc, de même que le Chardonneret élégant (Carduelis carduelis) et certaines espèces migratrices (une bergeronnette printanière Motacilla flava en début d’hiver).

3) Conclusions de l’étude Au total, 19 espèces d’oiseaux ont pu être observées sur le Champ de Mars (13 nicheuses et 6 non nicheuses) ; l’avifaune y est plus riche que dans les deux autres parcs étudiés dans la « Couronne Verte de l’Ecusson » (18 espèces pour la Promenade du Peyrou et 14 pour le Talus de l’Avenue de Nîmes).

Quelques éléments pourraient améliorer les contraintes d’ordre alimentaire que peut rencontrer l’avifaune. Il serait bénéfique de ne pas exporter totalement la litière de feuilles mortes (riche en invertébrés) ; sa distribution (en « taches » par exemple) peut être envisagée afin qu’elle ne choque pas le public. De même, afin d’améliorer la productivité biologique du site, il serait intéressant d’effectuer quelques aménagements légers favorables aux insectes (petits tas de bois mort cachés du public en périphérie est du parc, véritables « nichoirs à insectes ») et par conséquent aux fauvettes.

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Stage sur la mise en place de la démarche de labellisation écologique des espaces verts, Edwige Charbonnier 8/10

La carte ci-dessous présente la répartition des cantons en période de reproduction.

Une autre étude a été récemment menée par la Ligue de Protection des Oiseaux et des panneaux d’information à destination du grand public sont en train d’être mis en place.

Notons que le nettoyage annuel du bassin du Jardin du Champ de Mars a eu lieu cette année fin avril, en plein dans la période de nidification des canards colverts. La LPO préconise pourtant de ne pas déranger les zones humides en période de nidification, soit d’avril à juillet.

Le Jardin est par ailleurs un lieu de stérilisation des pigeons. (Source : Montpellier notre ville, janvier 2008, no 320, Vies de quartier p22-23 ; http://www.montpellier.fr/uploads/Document/BRU_FICHIER_488_1198854522.pdf )

Chaque année, une campagne de stérilisation est menée par le service communal d’hygiène et santé ; elle concerne près de 600 à 700 pigeons. Les équipes travaillent sur plusieurs points de la Ville : le Peyrou, le square Planchon, le parvis de la cathédrale, les jardins de l’Esplanade et les abords du Corum. Les oiseaux sont appâtés pendant les trois semaines précédant la campagne, en mettant des graines tous les jours au même endroit à la même heure, tôt le matin ; ils sont ensuite capturés au filet et mis dans des cages de transport ; ils seront bagués et stérilisés.

Un autre moyen de stérilisation est utilisé par la ville : le pigeonnier contraceptif, installé sur le Jardin du Champ de Mars depuis 2004. Les pigeons viennent y pondre leurs œufs, qui sont régulièrement secoués manuellement ; 80% d’entre eux n’écloront pas. Les femelles des 20% à naître reviendront à maturité pondre sur leur lieu de naissance, ce qui évitera les nidifications sauvages sur les corniches des bâtiments.

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Par ailleurs, le bassin comporte de nombreux poissons et les jardiniers notent une augmentation du nombre d’abeilles et de bourdons, depuis les nouvelles plantations effectuées.

� Bilan de la consommation d’eau

Le site est équipé de 4 compteurs d’eau :

1) Le compteur no 00005069, de diamètre 060, irrigue une surface de 16810 m². Il s’agit a priori d’un compteur général non facturé (ce sont les compteurs divisionnaires qui sont facturés). Différents relevés ont répertoriés (31/01/06, 18/06/07, 05/09/07, 24/12/07, 14/03/08, 05/11/08, 28/11/08), ce qui a permis de réaliser des bilans annuels :

Consommation annuelle en m3 Consommation annuelle en m3/surface irriguée en m2 (si 16 810 m²)

2007 20 000 1,19 2008 65 090 3,87

2) Le compteur no 99269243, de diamètre 020, irrigue une surface de 860 m² : pelouses, arbustes, bouche d’arrosage. Il dépend du compteur décrit précédemment. Différents relevés ont été répertoriés (31/01/06, 10/08/07, 11/09/07, 24/12/07, 14/03/08, 05/11/08), ce qui a permis de réaliser des bilans annuels :

Consommation annuelle en m3 Consommation annuelle en m3/surface irriguée en m2 (si 860 m²) 2007 662 0,77 2008 420 0,49

3) Le compteur no 00016644, de diamètre 020, irrigue une surface de 370 m² : pelouses, arbustes, bouche d’arrosage. Différents relevés ont été répertoriés (11/09/07, 27/12/07, 14/03/08, 04/11/08), ce qui a permis de réaliser un bilan annuel :

Consommation annuelle en m3 Consommation annuelle en m3/surface irriguée en m2 (si 370m²) 2008 330 0,89

4) Le compteur no 05B026287, qui irrigue une surface de 4200 m² : bassin, pelouses, alentours du bassin, bouche d’arrosage. C’est un compteur divisionnaire du premier compteur décrit. Différents relevés ont été répertoriés (27/12/07, 05/11/08), ce qui a permis de réaliser un bilan annuel :

Consommation annuelle en m3 Consommation annuelle en m3/surface irriguée en m2 (si 4200m²)

2008 16 760 3,99

Les consommations d’eau sur le parc sont raisonnables (inférieures à la norme fixée de 1m3 par m2 de surface irriguée), mis à part pour le quatrième compteur : la consommation excessive résulte probablement des fuites du bassin.

Notons que le parc est muni d’une borne-fontaine, non équipée d’un compteur divisionnaire.

� Gestion des eaux pluviales D’après les surfaces répertoriées, seuls 60% de la surface du Jardin sont des surfaces végétales ou aquatiques (pelouses, arbustes, fleurs, bassin). Aucun problème d’infiltration ou d’écoulement des eaux n’a néanmoins été évoqué lors de l’audit.

� Gestion des déchets verts Il y a très peu de déchets verts produits sur ce parc. Une partie des déchets de tonte est ramassée par Nicollin, lors du nettoyage des allées ; le reste est envoyé à la station de compostage de Grammont, ainsi que les quelques déchets de taille.

� Gestion des déchets des usagers Les déchets des usagers sont collectés par Onet tous les jours (7 jours sur 7), dans les poubelles et sur les pelouses. Une poubelle de tri sélectif avait été mise en place par l’Agglomération mais il n’y a jamais eu de sacs.

� Entretien des allées et aires de jeux Les aires de jeux sont nettoyées au souffleur, chaque jour. De l’eau n’est utilisée que très ponctuellement. Les tags sont retirés par le SEV. Les allées sont nettoyées par Nicollin, à la balayeuse (ramassage des déchets, des feuilles, des déchets de tonte…).

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JARDIN DU CHAMP DE MARS – Compte-rendu d’audit, avril 2009

Stage sur la mise en place de la démarche de labellisation écologique des espaces verts, Edwige Charbonnier 10/10

� Signalétique et mobilier Le parc comporte une soixantaine de bancs et une trentaine de corbeilles. On rencontre différents monument sur le parc : statue "La prairie" en marbre, statue "Marsyas" en marbre,

monument à Jean Jaurès, monument aux morts (colonnade), monument arménien en bronze et béton, monument aux morts "Les soldats de l'ombre" pierre et marbre, plaque "Place d'armes", Kiosque Bosc, plaque Gingko institut IPSEN, plaque arbre de la liberté, plaque à Auguste Comte.

Des panneaux d’information sur les oiseaux sont en cours d’implantation, en partenariat avec la Ligue de Protection des Oiseaux. Des petits écriteaux ont été plantés dans le milieu sec pour indiquer les variétés de végétaux.

� Aspects humains et sociaux Le Jardin du Champ de Mars n’est pas clôturé et donc en permanence accessible. Il est très fréquenté, de par

sa situation centrale. Il est de temps en temps sollicité pour des événements (Téléthon, associations étudiantes, …) ; mais la plupart se déroulent sur l’Esplanade Charles de Gaulle.

Les déchets posent vraiment problème sur ce parc ; beaucoup sont laissés par les élèves du lycée Joffre après le déjeuner ; il pourrait être intéressant de faire de la sensibilisation au niveau du lycée et directement sur le site. Il y a par ailleurs des problèmes de fréquentation par les SDF, beaucoup ayant des chiens non tenus en laisse. Certains arbres sont d’ailleurs endommagés par les chiens.

Les jardiniers notent une forte demande du public d’installer des WC publics sur le parc, et soulignent que cela faciliterait pour eux le nettoyage des massifs d’arbustes…

Bilan général

Le Jardin du Champ de Mars est déjà bien engagé dans la gestion écologique. La consommation d’eau pour l’arrosage y est raisonnable et les créations récentes de milieux secs vont dans le sens d’une réduction des consommations. Il semble cependant important de réaliser rapidement les travaux d’étanchéisation du grand bassin, étant donnée l’importance du volume des pertes d’eau. Le projet de profiter de ces travaux pour réaliser un bassin écologique est approprié. Les sols sont régulièrement nourris et leur qualité ne semble pas poser de problèmes dans le parc. Des essais de BRF sont prévus, ce qui est très positif en termes d’économie d’eau (maintien de l’humidité du sol), d’amendement du sol (décomposition de matière organique) et de valorisation des déchets verts.

En termes de biodiversité, la palette horticole est très large et la végétation spontanée intégrée, notamment dans les pelouses. Les nouvelles plantations sont en partie des essences originaires de la Méditerranée, et donc adaptées aux conditions du milieu et propices au développement de la biodiversité animale. A ce propos, des efforts d’inventaires des oiseaux ont été menés ; il pourrait s’avérer intéressant de faire des suivis à long terme afin de pouvoir évaluer l’impact des pratiques de gestion sur la biodiversité. Les végétaux sont entretenus de façon douce (tailles légères, aux cisailles), ce qui leur est favorable et restreint l’usage d’engins thermiques. De plus, les déchets verts sont ainsi limités ; seuls les déchets de tonte sont produits en volume relativement important ; il pourrait être intéressant d’en rechercher une valorisation sur le parc, au lieu de les emporter à la station de compostage de Grammont. Bien que les massifs floraux ne soient pas favorisés dans une gestion écologique, leur présence contribue ici au prestige du lieu et il serait dommage de les supprimer totalement ; ceux qui sont les plus souvent dégradés vont par contre être remplacés par des arbustes. L’entretien de la végétation nécessite peu l’emploi d’engins thermiques, mis à part pour la tonte des pelouses ; celles-ci étant un des principaux attraits du parc et ayant une valeur historique, il y a une volonté d’en conserver la majorité. Les allées sont nettoyées à la balayeuse et les aires de jeux au souffleur ; il ne semble pas envisageable de revenir dans ce parc à un nettoyage manuel, compte tenu de l’importance des surfaces minérales à nettoyer et de l’état de saleté engendré par la haute fréquentation. Les déchets des usagers posent problème dans ce parc, qui est très fréquenté et très souvent sali, notamment par les élèves du Lycée Joffre. Il n’y a malheureusement pas de solution simple à mettre en place à court terme pour résoudre ce problème. Philippe Costa a commencé à mettre en place une traçabilité de ce qui est fait sur le parc (apports d’engrais, changements d’asperseurs…) ; il serait intéressant de peu à peu formaliser ce suivi.

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Annexe 5

Propositions d’actions à mettre en place

au niveau du service dans le cadre du projet de

labellisation écologique des parcs

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Propositions d’actions à mettre en place au niveau du service dans le cadre du projet de labellisation écologique des parcs – août 2009

Stage sur la mise en place de la démarche de labellisation écologique des espaces verts, Edwige Charbonnier 1/12

Propositions d’actions à mettre en place au niveau du service dans le cadre du projet de labellisation écologique des parcs

Après avoir effectué les audits de bilan sur les pratiques actuelles d’entretien des parcs, le but était de proposer des pistes d’amélioration afin de répondre au mieux aux exigences de la gestion écologique.

Les exigences du référentiel Ecocert sont très poussées et bien que les bilans des audits soient dans l’ensemble positifs, aucun parc ne répond actuellement parfaitement à toutes (notamment en ce qui concerne les analyses régulières de sol, les inventaires périodiques faune / flore, la mise en place du tri sélectif, le suivi des consommations énergétiques…) et il n’est pas faisable de répondre à toutes rapidement pour chacun des parcs. Il fallait donc trouver un moyen de faire progresser les choses.

Après des discussions au sein du service, certaines exigences du référentiel Ecocert ont pour l’instant été écartées. Nous avons réfléchi à des pistes d’actions à mettre en place pour répondre aux exigences conservées.

Une distinction au sein des actions a semblé importante à faire :

1) Les actions qui doivent être mises en place au niveau de l’ensemble du service ; les responsables de chaque secteur devront en être informés, mais une coordination pour l’ensemble des parcs est nécessaire.

2) Les actions qui peuvent être réalisées à l’initiative du responsable de secteur : celles-ci

doivent être faisables facilement, leur but étant notamment de motiver et d’impliquer les agents ; en outre, elles doivent être concrètes, adaptées à chaque parc.

Ce document présente les actions à mettre en place au niveau de l’ensemble du service.

METHODOLOGIE ADOPTEE 1) Identification des enjeux

Concernant les actions à mettre en place au niveau du service, les principaux enjeux sont : - la limitation des consommations d’eau ; - la connaissance et le suivi des sols ; - la connaissance et le suivi de la flore et de la faune ; - le suivi des déchets verts ; - la valorisation des déchets des usagers ; - la communication auprès du public ; - la formation des agents à la gestion écologique.

En effet, même si les responsables de secteurs ont un grand rôle à jouer pour répondre à ces

enjeux, ceux-ci concernent chacun des douze parcs et les actions à mettre en œuvre peuvent donc être coordonnées au niveau du service.

Ce document décrit chacun des enjeux, afin d’en souligner l’importance dans l’optique

d’une gestion écologique.

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Propositions d’actions à mettre en place au niveau du service dans le cadre du projet de labellisation écologique des parcs – août 2009

Stage sur la mise en place de la démarche de labellisation écologique des espaces verts, Edwige Charbonnier 2/12

2) Proposition d’actions Pour chaque enjeu retenu, une ou plusieurs action(s) ont été proposées et décrites, avec une

trame de protocole de mise en place quand cela semblait nécessaire. 3) Hiérarchisation des actions proposées

Deux critères sont apparus importants à prendre en compte pour déterminer l’ordre de

priorité des actions : - l’efficacité environnementale de l’action (c’est-à-dire l’impact qu’elle pourra avoir en termes écologiques) ; - la faisabilité de l’action (qui doit prendre en compte des paramètres techniques, financiers et humains).

Pour chaque action proposée, ces deux critères ont été notés, de 1 à 4 (plus la note est

élevée, plus l’efficacité environnementale / la faisabilité est grande).

Ensuite, un tableau permettant de prioriser les actions en fonction de leurs notes a été établi. Le même poids a été donné aux deux critères car ils semblent avoir la même importance : si l’on veut progresser rapidement et si l’on souhaite que le service soit réactif par rapport aux propositions, il faut d’abord préconiser des actions efficaces et faciles à réaliser.

Tableau de priorisation des actions proposées, prenant en compte leur efficacité environnementale et leur faisabilité

(à poids égal)

Efficacité environnementale Faisabilité 1 2 3 4 1 5 4 4 3 2 4 4 3 2 3 4 3 2 2 4 3 2 2 1

La note de priorité varie ainsi de 1 (action prioritaire car efficace et tout à fait faisable) à 5 (action non prioritaire car peu efficace et peu faisable). J’ai finalement obtenu une action de priorité 1, huit actions de priorité 2, deux actions de priorité 3 et une action de priorité 4.

Finalement, il y avait une action de priorité 1, huit actions de priorité 2, deux actions de priorité 3 et une action de priorité 4. 4) Proposition d’un échéancier de réalisation

Une fois les notes de priorité données, des délais de mise en œuvre ont été proposés :

- d’ici fin septembre 2009 pour l’action de priorité 1 ; - d’ici fin décembre 2009 pour les actions de priorité 2 ; - courant 2010 pour les actions de priorité 3.

L’action classée priorité 4 ne semble pas indispensable à mettre en place pour l’instant.

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Propositions d’actions à mettre en place au niveau du service dans le cadre du projet de labellisation écologique des parcs – août 2009

Stage sur la mise en place de la démarche de labellisation écologique des espaces verts, Edwige Charbonnier 3/12

Limitation des consommations d’eau

Un espace vert écologique se doit d’économiser l’eau, en limitant l’arrosage au strict nécessaire et en évitant tout gaspillage (fuites…). Afin de contrôler les consommations, le suivi des compteurs et des systèmes d’arrosage doit être rigoureux. Action 1 : Suivi des compteurs d’eau et description des systèmes d’arrosage

Le suivi des consommations d’eau a déjà beaucoup progressé au SEV (Service des Espaces Verts), mais il existe encore un décalage entre les préconisations effectuées au niveau du service et les réalités de terrain. Le rôle de certains compteurs est encore mal connu (alimentation ou non des bassins, …).

Le suivi pourrait être accentué dans les 12 parcs à labelliser, afin d’optimiser le fonctionnement des systèmes d’arrosage.

Pour chaque parc, il faudrait décrire précisément ce qu’alimente chacun des compteurs (réseau d’arrosage, bouche d’arrosage, borne-fontaine, bassin…) et mettre ensuite des compteurs divisionnaires afin de pouvoir suivre la consommation de chaque usage (arrosage, borne-fontaine…). Il faudrait alors effectuer des relevés mensuels de consommations. Il faudrait également décrire précisément chaque réseau d’arrosage afin de savoir comment appliquer au mieux les préconisations issues des données de la station météorologique de Grammont.

L’analyse de l’ensemble de ces données devrait permettre de savoir si l’arrosage est vraiment optimisé dans ces parcs.

Proposition de protocole de mise en place 1) Actualisation des fiches-compteurs : pour chaque parc, compléter les informations manquantes et retourner les fiches à Michel Bonnet. 2) Relevés mensuels : à effectuer la première semaine de chaque mois, en vérifiant la cohérence avec les relevés précédents ; transmettre ensuite les fiches à Michel Bonnet (une fois par mois).

Efficacité environnementale : 4/4 Une bonne connaissance des compteurs et un bon suivi des consommations permettraient d’optimiser l’arrosage et d’éviter tout gaspillage. Faisabilité : 3/4 La description précise de chaque compteur et des réseaux d’arrosage demandera un peu d’efforts et de temps mais une fois celle-ci effectuée, le relevé régulier des compteurs devrait être facile. Remarque : Les agents ont déjà bien compris les enjeux du suivi des consommations d’eau. La recherche et le recensement des compteurs ont demandé beaucoup de temps, mais ne sont pas finalisés sur tous les parcs. Il serait vraiment intéressant d’approfondir le suivi sur les 12 parcs à labelliser, afin de voir si ces efforts complémentaires se traduisent ou non par de nouvelles économies d’eau. Action 2 : Travaux d’étanchéisation du bassin du Jardin du Champ de Mars

Les problèmes d’étanchéité du bassin du Jardin du Champ de Mars engendrent une perte d’eau évaluée à environ 45m3 par jour. Des travaux d’étanchéisation doivent être effectués. Le projet est actuellement suivi par le bureau d’étude. Il doit s’inscrire dans les priorités du service et être réglé au plus vite, car il constitue un véritable gâchis d’un point de vue écologique et financier (plus de 2000€ par mois pour une perte de 45m3 par jour).

Efficacité environnementale : 4/4 Les travaux devraient permettre de stopper le phénomène. Il sera facile de vérifier que les fuites ont cessé, en contrôlant régulièrement le compteur. Faisabilité : 1/4 La résolution du problème nécessite une étude hydraulique poussée et de gros travaux, dont les coûts seront très élevés (premier devis estimé à 90 000€).

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Propositions d’actions à mettre en place au niveau du service dans le cadre du projet de labellisation écologique des parcs – août 2009

Stage sur la mise en place de la démarche de labellisation écologique des espaces verts, Edwige Charbonnier 4/12

Connaissance et suivi des sols

L’analyse de sol est jugée obligatoire dans les deux référentiels car elle participe à la bonne connaissance du patrimoine par les gestionnaires. Elle permet d’optimiser le potentiel agronomique des sols, d’adapter les végétaux au sol existant, de connaître le taux de pollution des sols en place, d’évaluer le niveau de fertilité biologique global du sol, de diagnostiquer d’éventuels problèmes tels qu’un manque d’éléments disponibles pour les végétaux, …

Il faudrait donc réaliser une analyse de sol pour chacun des 12 parcs. Si des problèmes de tassement ou d’hydromorphie sont suspectés, la réalisation de profils pédologiques pourrait être effectuée en complément. Action 3 : Analyses de sol au Square d’Arsonval et au Square Jean Monnet

Je suggère de commencer par réaliser des analyses de sols dans les prairies où les arbres dépérissent, étant donné que les résultats pourront avoir une implication directe en termes de gestion.

Efficacité environnementale : 4/4 Cette action est efficace pour déterminer si le sol est effectivement une cause du mauvais état sanitaire des arbres et apporter une correction si nécessaire. Faisabilité : 4/4 La réalisation d’une analyse de sol en un point ponctuel de la prairie est facile à mettre en œuvre (environ 50-150€ pour une analyse de terre en surface ; par contre, le prix d’une étude de sol en profondeur se situe aux alentours de 2500€).

Action 4 : Analyses de sol dans les autres parcs

Des analyses de sol pourront être réalisées dans tous les parcs à labelliser, afin de mieux connaître le patrimoine. Pour les grands parcs (tels que le Domaine de Méric), afin d’avoir une bonne une bonne vue d’ensemble, il faudra sélectionner plusieurs points représentatifs. Efficacité environnementale : 2/4 Cette action participe à la bonne connaissance du patrimoine mais l’interprétation de l’analyse de sol en termes de gestion à adopter n’est pas évidente à effectuer. Faisabilité : 4/4 La réalisation d’analyses de sol est facile à mettre en œuvre (environ 150€ pour une analyse de terre en surface ; par contre, le prix d’une étude de sol en profondeur se situe aux alentours de 2500€).

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Stage sur la mise en place de la démarche de labellisation écologique des espaces verts, Edwige Charbonnier 5/12

Connaissance et suivi de la flore et de la faune

Il est important d’une part de connaître le patrimoine floristique et faunistique des parcs et d’autre part de pouvoir évaluer l’impact des pratiques de gestion à travers d’éventuels changements de ce patrimoine ; c’est pourquoi des inventaires de la flore et de la faune sont utiles. Cependant, il n’est pas envisageable, d’un point de vue pratique, de réaliser des inventaires précis pour l’ensemble des parcs à labelliser ; une méthode simplifiée sera peut-être proposée dans le cadre du nouveau référentiel. Il ne s’agit donc pas ici de proposer une méthode générale pour l’ensemble des parcs, mais d’initier la démarche sur quelques parcs.

Action 5 : Inventaires faune / flore du bassin du Parc de Font-Colombe

Le parc de Font-Colombe contient un bassin envahi par une végétation spontanée et colonisé par de nombreux insectes et batraciens ; il possède probablement un fort potentiel en termes de biodiversité qu’il serait intéressant de connaître. Des travaux de réhabilitation de la maçonnerie du bassin sont prévus car celui-ci connaît actuellement des problèmes d’étanchéité ; une revégétalisation aura ensuite lieu.

Réaliser un inventaire précis de la flore et de la faune avant les travaux, puis un suivi après les travaux, permettrait d’évaluer l’impact écologique de ceux-ci et pourrait aider à guider les pratiques futures d’entretien.

Efficacité environnementale : 4/4 Cette action est efficace pour évaluer l’impact écologique des travaux de restauration du bassin et peut aider à guider les pratiques futures d’entretien de ce bassin. Les résultats pourront éventuellement être extrapolés à d’autres bassins et permettre d’en améliorer la gestion. Faisabilité : 3/4 En faisant appel à des professionnels, la mise en place du suivi devrait être facile. Néanmoins, pour qu’il soit complet, il faut probablement le réaliser sur plusieurs saisons, ce qui n’est pas forcément compatible avec les travaux envisagés.

Action 6 : Inventaires floristiques au Domaine de Méric

Il serait intéressant de réaliser des inventaires floristiques au Domaine de Méric, afin de comparer avec ceux réalisés en 1992 / 1993. Ceci permettrait d’une part de compléter la connaissance du patrimoine du par cet, d’autre part, d’évaluer l’impact des pratiques de gestion.

Efficacité environnementale : 3/4 Cette action est efficace du point de vue de la connaissance du patrimoine et les conclusions de l’étude permettront peut-être d’améliorer la gestion de ces surfaces. Faisabilité : 3/4 En faisant appel à des professionnels, la mise en place du suivi devrait être facile. Néanmoins, pour qu’il soit complet, il faut probablement le réaliser sur plusieurs saisons, ce qui nécessite une implication à long terme.

Action 7 : Inventaires d’avifaune au Jardin du Champ de Mars

Il serait intéressant de réaliser une étude de l’avifaune du Jardin du Champ de Mars selon le même protocole qu’en 1999, afin de diagnostiquer une éventuelle évolution. Des observations ponctuelles sur les oiseaux ont déjà été effectuées récemment par la LPO et des panneaux d’information sur les espèces rencontrées ont été mis en place ; il serait intéressant qu’un inventaire scientifique vienne renforcer cette initiative.

Efficacité environnementale : 2/4 Cette action est très efficace du point de vue de la connaissance du patrimoine et s’inscrit dans une logique de suivi à long terme. Cependant, elle n’aura pas d’impact immédiat sur les pratiques de gestion, étant donné qu’il est difficile d’établir des liens directs entre l’avifaune observée et la gestion du parc. Faisabilité : 4/4 La mise en place du suivi devrait être facile, étant donné que le protocole est déjà établi.

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Suivi des déchets verts

Le suivi du volume des déchets verts exportés du jardin est requis dans les deux référentiels de labellisation. A l’heure actuelle, seul le volume de déchets verts apportés à la station de compostage est répertorié, pour l’ensemble d’un secteur, donnée difficilement analysable. Le connaître parc par parc permettrait de mettre en valeur une éventuelle amélioration de la valorisation in situ et une diminution des transports. Action 8 : Suivi du volume de déchets verts des parcs On pourrait mettre en place un suivi des volumes de déchets verts produits sur chacun des parcs à labelliser. Proposition de protocole de mise en place 1) Etablissement d’une fiche de suivi par parc comportant les informations suivantes : date – désignation du déchet vert (tonte, feuilles, taille d’arbustes, bois mort…) – évaluation du volume – destination du déchet (station de compostage, évacuation sur autre lieu, broyage pour faire du BRF (Bois Raméal Fragmenté)…). 2) Distribution des fiches aux responsables de secteur ; elles devront être remplies à chaque opération. 3) Collecte des fiches remplies tous les deux mois et analyse. Efficacité environnementale : 1/4 Cette action participe au suivi des pratiques de gestion mais l’interprétation des données n’est pas facile et n’aura pas forcément de conséquences directes sur le mode de gestion. Faisabilité : 2/4 L’évaluation des volumes est difficile : - certains déchets verts sont directement broyés, d’autres non : quel volume considérer ? - l’évaluation visuelle peut être difficile pour des petits volumes.

Remarque : Même si les fiches sont bien remplies, l’interprétation des résultats reste délicate, les volumes de déchets verts fluctuant naturellement d’une année sur l’autre en fonction de l’importance des travaux réalisés, d’éventuelles tempêtes, … De plus, ce suivi ne semble pas indispensable pour évaluer l’impact des pratiques de gestion : si l’on décide par exemple de cesser d’exporter les déchets de tonte en les disposant dans un coin du parc ou en utilisant une tondeuse mulching, le transport à la station de compostage de Grammont sera réduit et il ne semble pas nécessaire de comptabiliser les volumes.

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Stage sur la mise en place de la démarche de labellisation écologique des espaces verts, Edwige Charbonnier 7/12

Valorisation des déchets des usagers

Un espace vert écologique doit recycler le plus possible et le plus écologiquement possible. C’est pourquoi la mise en place du tri sélectif est préconisée dans les deux référentiels. Action 9 : Installation du tri sélectif des déchets dans les parcs Des poubelles de tri sélectif pourraient être disposées dans chaque parc à labelliser. Le dispositif testé jusqu’alors n’est pas fonctionnel, les sacs étant régulièrement crevés par des chiens. On peut proposer de disposer un caisson de bois autour des poubelles, qui permettrait non seulement de les protéger, mais également d’améliorer leur intégration paysagère. Proposition de protocole de mise en place 1) Choix du modèle de conteneurs (type caisson de bois, qui doit être adapté au modèle de poubelles de recyclage de Montpellier Agglomération) et consultation. 2) Mise en place des caissons autour des poubelles déjà en place (Parc Clémenceau, Jardin du Champ de Mars, Berges de Méric) et mise en place des dispositifs de tri complets dans les autres parcs avec rappel du protocole aux agents (où évacuer les sacs de déchets recyclables…) et dispositif de communication afin d’informer et de sensibiliser le public (via Montpellier Agglomération). Efficacité environnementale : 3/4 Compte tenu des volumes de déchets relativement restreints, l’impact écologique du tri sélectif dans les parcs n’est pas forcément très élevé, d’autant plus qu’il ne sera pas forcément bien respecté ; en revanche, cela participe à la sensibilisation des usagers au recyclage en général. Faisabilité : 2/4 La mise en place des poubelles est relativement aisée. Il faut ensuite que tous les acteurs de la collecte des poubelles soient informés du protocole, ce qui ne sera pas forcément facile (intervention d’entreprises adjudicataires…), et que Montpellier Agglomération mette en place le dispositif de communication.

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Propositions d’actions à mettre en place au niveau du service dans le cadre du projet de labellisation écologique des parcs – août 2009

Stage sur la mise en place de la démarche de labellisation écologique des espaces verts, Edwige Charbonnier 8/12

Communication auprès du public La plupart des agents que j’ai rencontrés soulignent que la communication avec le grand public est

un point crucial dans la démarche de labellisation écologique des parcs. En effet, les usagers, attachés aux modèles horticoles traditionnels, ne comprennent pas forcément

les enjeux de la présence de friches en milieu urbain, de la réduction des fréquences de tonte des pelouses ou encore du non désherbage des pieds d’arbres. Il faut donc les leur expliquer, afin qu’ils puissent les accepter.

Cette communication relève bien sûr en grande partie du travail des jardiniers : c’est une des raisons pour lesquelles ils doivent s’être approprié les principes de la gestion écologique et pouvoir les expliquer. Néanmoins, les agents ne sont pas en permanence présents dans les parcs et il faut donc envisager d’autres moyens d’informer le public. Action 10 : Communication auprès du public sur la démarche de labellisation

Pour les 12 parcs, mettre en place un sticker sur les panneaux portant le nom des parcs à chacune des

entrées. Ce sticker pourrait indiquer un slogan du type : « Ce parc change ? Il s’oriente vers une gestion écologique ! Plus d’informations sur … » en orientant les gens vers le site internet de la ville où ils trouveraient des informations (dans la rubrique « Espaces Verts » déjà existante), et vers le standard des espaces verts où ces informations seraient disponibles sur papier. Le sticker pourrait reprendre le logo du SME afin de faire le lien entre les deux démarches. Proposition de protocole de mise en place 1) Réalisation des rubriques sur Internet : - Intégrer une présentation de la démarche de labellisation (éventuellement en reprenant le panneau sur la labellisation réalisé pour le labyrinthe de la Fête de la Biodiversité), par exemple au paragraphe « Un entretien respectueux de l’environnement ». - Dans la rubrique de chaque parc concerné, présenter les principaux enjeux et actions mises en place (au fur et à mesure de leur réalisation) ; indiquer par un symbole (logo du SME par exemple) les parcs concernés dans la liste. 2) Réalisation d’une version papier : - Regrouper les informations générales et celles spécifiques à chaque parc sur un document (de format A4 par exemple). - Imprimer ce document et le mettre à disposition à l’accueil du SEV ; en distribuer également quelques exemplaires aux agents de maîtrise afin qu’ils puissent les donner dans les parcs à la demande des usagers. 3) Réalisation et mise en place du sticker dans chacun des 12 parcs Le site devra être actualisé et les versions papier réimprimées quand de nouvelles réalisations auront eu lieu. Une mise à jour tous les 3 mois peut être envisagée.

Efficacité environnementale : 2/4 Cette action n’a pas de conséquences écologiques directes (si ce n’est un meilleur respect des parcs par les usagers) mais elle semble importante pour l’acceptabilité générale de la démarche. Faisabilité : 4/4 Cette action est facile à mettre en place rapidement à faible coût (impressions réalisées en interne).

Remarque : Prévoir une information à la fois sur Internet et sur papier permet à l’ensemble du public d’y accéder. Cependant, obtenir la version papier implique de venir la chercher au SEV, ce qui n’est pas forcément simple. A terme, une diffusion dans les Maisons pour Tous pourrait être envisagée, mais cela impliquerait probablement de devoir passer par le Service Communication de la Ville, ce qui laisserait moins de souplesse d’action quant à la mise à jour des informations (longs délais…) et engendrerait des coûts plus élevés que pour une impression en interne. Nous n’envisageons pas une telle diffusion dans un premier temps.

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Propositions d’actions à mettre en place au niveau du service dans le cadre du projet de labellisation écologique des parcs – août 2009

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Action 11 : Communication auprès du public sur les aménagements et actions mis en place

Certains panneaux réalisés pour le labyrinthe de la Fête de la Biodiversité pourraient être réutilisés dans les parcs pour informer le public sur les aménagements / actions écologiques mis en place.

Cette information serait ponctuelle (environ 1 mois) afin de cibler l’attention du public et d’instaurer une certaine dynamique dans la communication.

Les panneaux pouvant être repris sont les suivants : - La PBI (protection biologique intégrée) - Le BRF (bois raméal fragmenté) - Les prairies sèches - Les milieux secs - Les oiseaux Proposition de protocole de mise en place 1) Chaque responsable de secteur choisit un ou plusieurs panneaux qu’il souhaite mettre en place et communique son choix au service. 2) Le service évalue la nécessité d’imprimer de nouveaux panneaux (possibilité de faire tourner ceux déjà préparés pour la Fête de la Biodiversité sans en réimprimer ?). 3) Les panneaux sont mis à disposition des responsables de secteur et disposés dans les parcs. Efficacité environnementale : 2/4 Cette action n’a pas de conséquences écologiques directes, si ce n’est une meilleure compréhension et donc potentiellement un meilleur respect des aménagements de la part des usagers. Faisabilité : 4/4 Cette communication est facile à mettre en place rapidement à faible coût (environ 60 € par impression supplémentaire). Remarque : Les panneaux de la Fête de la Biodiversité présentent des thématiques générales ; il est intéressant de les réutiliser étant donné qu’ils sont disponibles et que leur réalisation a demandé un certain travail. On pourrait envisager de réaliser des panneaux plus spécifiques (portant sur un aménagement particulier dans un parc donné) mais cela demanderait un fort investissement en temps et serait plus coûteux ; il me semble que la communication dans les rubriques consacrées aux parcs sur Internet (Action 10) suffit. La réalisation de panneaux spécifiques pourrait néanmoins être effectuée pour des grands réaménagements (type travaux du bassin du Champ de Mars).

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Propositions d’actions à mettre en place au niveau du service dans le cadre du projet de labellisation écologique des parcs – août 2009

Stage sur la mise en place de la démarche de labellisation écologique des espaces verts, Edwige Charbonnier 10/12

Formation des agents à la gestion écologique

Au niveau du service, la présentation de la labellisation écologique était un début ; certains agents ne se souvenaient pas d’en avoir entendu parler et il était donc important de leur en expliquer les enjeux.

Néanmoins, en parallèle de cette démarche, il semble indispensable de former les agents aux aspects techniques de la gestion écologique : taille des arbres, travail du sol, … Des techniciens soulignent en effet de réelles lacunes techniques chez certains agents et il serait intéressant de les former aux nouvelles techniques écologiques. Action 12 : Organisation de formations sur la gestion écologique des espaces verts avec le CNFPT

Il faudrait monter un cycle de formation sur les aspects techniques de la gestion écologique avec le CNFPT (Centre National de la Fonction Publique Territoriale) et y faire participer une vingtaine d’agents chaque année, en commençant par les responsables d’équipes. Le référentiel Ecocert préconise une formation portant notamment sur : - les fondamentaux écologiques : notion de milieu, d’habitat, équilibres biologiques… - les notions importantes liées à la gestion écologique : périodes d’interventions liées au respect des cycles biologiques, lutte biologique par conservation, sol et matière organique… - les pratiques de gestion écologiques et les matériels adaptés (exemple : désherbage mécanique ou thermique, fauche tardive…) - la connaissance de la faune et de la flore : oiseaux, insectes, mousses et lichens…

Efficacité environnementale : 4/4 Cette action est très efficace en termes d’implication des agents et devrait avoir des retombées concrètes en termes de gestion. Faisabilité : 2/4 Le SEV a l’habitude de monter des formations avec le CNFPT. La définition des objectifs précis de la formation demandera néanmoins une importante réflexion en interne et la mise en place de la formation risque d’être un peu longue.

Remarque : Il existe actuellement des formations au CNFPT Languedoc-Roussillon sur l’usage raisonné de l’eau, sur la taille raisonnée des arbres et arbustes ou encore sur la lutte intégrée, thèmes importants dans l’optique d’une gestion écologique. Cependant, il n’y a pas de formations aux principes de gestion écologique ou de formations abordant l’ensemble des aspects techniques. Dans d’autres régions, le CNFPT propose par exemple les formations suivantes : - « Nouvelles techniques écologiques et gestion différenciée des espaces verts » en Rhône-Alpes - « Réconcilier l’écologie et la gestion des espaces verts » en Haute-Normandie - « La gestion différenciée des espaces verts : la contribution du jardinier au développement durable » en Limousin. (Source : http://www.cnfpt.fr/breves/documents/12463522327936inttechnique.pdf) Ce type de formation pourrait être vraiment efficace pour sensibiliser les agents aux enjeux écologiques ; un retour d’expérience de jardiniers y ayant participé dans ces régions permettrait d’en juger.

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Propositions d’actions à mettre en place au niveau du service dans le cadre du projet de labellisation écologique des parcs – août 2009

Stage sur la mise en place de la démarche de labellisation écologique des espaces verts, Edwige Charbonnier 11/12

� Priorisation des actions proposées

Enjeu Nom action (numéro)

Efficacité environ-

-nementale (1 à 4)

Faisabilité (1 à 4)

Note de priorité (1 à 5)

Limitation des consommations d’eau

Suivi des compteurs d’eau et description des systèmes d’arrosage (1)

4 3 2

Travaux d’étanchéisation du bassin du Jardin du Champ de Mars (2)

4 1 3

Connaissance et suivi des sols

Analyses de sol au Square d’Arsonval et au Square Jean Monnet (3)

4 4 1

Analyses de sol dans les autres parcs (4) 2 4 2 Connaissance et suivi de la flore et de la faune

Inventaires faune / flore du bassin du Parc de Font-Colombe (5)

4 3 2

Inventaires floristiques au Domaine de Méric (6)

3 3 2

Inventaires d’avifaune au Jardin du Champ de Mars (7)

2 4 2

Suivi des déchets verts

Suivi du volume de déchets verts des parcs (8)

1 2 4

Valorisation des déchets des usagers

Installation du tri sélectif des déchets dans les parcs (9)

3 2 3

Communication auprès du public

Communication auprès du public sur la démarche de labellisation (10)

2 4 2

Communication auprès du public sur les aménagements et actions mis en place (11)

2 4 2

Formation des agents à la gestion écologique

Organisation de formations sur la gestion écologique des espaces verts avec le CNFPT (12)

4 2 2

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Propositions d’actions à mettre en place au niveau du service dans le cadre du projet de labellisation écologique des parcs – août 2009

Stage sur la mise en place de la démarche de labellisation écologique des espaces verts, Edwige Charbonnier 12/12

� Proposition de délais de mise des actions

Note de priorité

Enjeu Nom action (numéro)

Délai de mise en place proposé

1 Connaissance et suivi des sols

Analyses de sol au Square d’Arsonval et au Square Jean Monnet (3)

Analyses effectuées pour fin septembre 2009.

2 Limitation des consommations d’eau

Suivi des compteurs d’eau et description des systèmes d’arrosage (1)

Relevés mensuels des compteurs à partir de septembre 2009. Description des systèmes d’arrosage et mise en place des compteurs divisionnaires nécessaires effectuées pour fin automne 2009.

2 Connaissance et suivi des sols

Analyses de sol dans les autres parcs (4)

Analyses effectuées pour fin décembre 2009.

2 Connaissance et suivi de la flore et de la faune

Inventaires faune / flore du bassin du Parc de Font-Colombe (5)

Protocole établi pour fin octobre 2009.

2 Connaissance et suivi de la flore et de la faune

Inventaires floristiques au Domaine de Méric (6)

Protocole établi pour fin octobre 2009.

2 Connaissance et suivi de la flore et de la faune

Inventaires d’avifaune au Jardin du Champ de Mars (7)

Protocole établi pour mi-octobre 2009 (avifaune hivernante à étudier dès cet hiver).

2 Communication auprès du public

Communication auprès du public sur la démarche de labellisation (10)

Communication opérationnelle pour fin novembre 2009.

2 Communication auprès du public

Communication auprès du public sur les aménagements et actions mis en place (11)

Communication opérationnelle pour fin octobre 2009.

2 Formation des agents à la gestion écologique

Organisation de formations sur la gestion écologique des espaces verts avec le CNFPT (12)

Contenu des formations à décider à l’automne 2009, pour avoir des formations effectives en 2010-2011.

3 Limitation des consommations d’eau

Travaux d’étanchéisation du bassin du Jardin du Champ de Mars (2)

Travaux à effectuer au premier semestre 2010.

3 Valorisation des déchets des usagers

Installation du tri sélectif dans les parcs (9)

Poubelles installées pour le deuxième semestre 2010.

4 Suivi des déchets verts

Suivi du volume de déchets verts des parcs (8)

Pas indispensable de mettre cette action en place pour l’instant

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Annexe 6

Résumé des propositions d’actions à mettre en place au niveau des parcs

choisis pour le projet de labellisation écologique

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Résumé des propositions d’actions à mettre en place au niveau des parcs choisis pour le projet de labellisation écologique – août 2009

Stage sur la mise en place de la démarche de labellisation écologique des espaces verts, Edwige Charbonnier 1/2

Résumé des propositions d’actions à mettre en place au niveau des parcs choisis pour le projet de labellisation écologique

(Ne sont présentés que les parcs pour lesquels les propositions d’actions ont été approfondies.)

Parc Actions (délai de mise en place proposé)

Square d’Arsonval - Supprimer totalement l’usage du souffleur (immédiatement) - Remplacer la zone d’arbustes libres près de l’entrée par un milieu sec contenant des essences locales (automne 2009 ou printemps 2010) - Introduire des essences locales dans les jardinières existantes (période à définir en fonction de l’évolution des végétaux présents)

Parc de Font-Colombe

- Diminuer l’usage du souffleur en vue de sa suppression (immédiatement) - Utiliser ce parc pour stocker les déchets verts des autres parcs du secteur Cévennes (site à définir pour l’hiver 2009-2010) - Semer une prairie fleurie de variétés sauvages indigènes (essais à partir de l’automne 2009) - Valoriser quelques arbres morts sous forme de mobiliers (bancs…) ou de décorations (totems sculptés…) (à voir lors de la chute de beaux sujets)

Parc Dioscoride - Supprimer l’usage de la débroussailleuse à fil pour l’entretien des haies et jardinières (immédiatement) - Regarnir les haies avec des plantes méditerranéennes indigènes (automne 2009) - Mettre en place du BRF sur la haie entourant le parc (automne 2009) - Remplacer les arbres malades et morts du verger par des poiriers, pommiers, pruniers (automnes 2009 et 2010) - Remplacer une zone de pelouse par des vivaces méditerranéennes décoratives (printemps 2010) - Mettre en place des nichoirs pédagogiques dans les platanes (printemps 2010)

Parc du Mas de la Paillade

- Réhabiliter le milieu sec avec de la flore indigène méditerranéenne (automne 2009) - Mettre en place des nichoirs pédagogiques (printemps 2010) - Regarnir les zones boisées avec de la végétation de sous-bois indigène (2010) - Emporter les déchets verts sur un terrain vague situé dans le secteur Mosson ou définir un site dans la Pinède ; voir si les déchets de tonte peuvent être disposés dans la partie basse du parc (à définir pour l’hiver 2009-2010) - Projets à définir dans le cadre du réaménagement de la partie haute du parc :

- plantation d’arbustes à baies pour les oiseaux - introduction de vivaces dans les massifs floraux - remplacement d’une partie des pelouses et massifs floraux par des

couvre-sols - mise en place d’une gestion différenciée des pelouses - conversion du bassin décoratif en mare écologique

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Résumé des propositions d’actions à mettre en place au niveau des parcs choisis pour le projet de labellisation écologique – août 2009

Stage sur la mise en place de la démarche de labellisation écologique des espaces verts, Edwige Charbonnier 2/2

Parc Actions (délai de mise en place proposé)

Domaine de Méric - Semer une partie de la prairie fleurie avec des variétés sauvages indigènes (essais à partir de l’automne 2009) - Mettre en place un dispositif pédagogique sur les plantes sauvages indigènes (semis avec panneaux explicatifs) (automne 2009) - Mettre en place une zone de stockage des déchets verts des autres parcs / écoles du secteur « Hôpitaux-Facultés » (automne 2009) - Réaménager l’ancienne noria (projet à définir à l’automne 2009) - Acquérir un véhicule électrique pour les déplacements sur le parc (à étudier avant la fin de l’année 2009) - Mettre en valeur le patrimoine arboré en créant un « sentier des arbres » (printemps 2010) - Mettre en place une gestion différenciée des prairies (à partir du printemps 2010)

Square Jean Monnet

- Supprimer l’usage de la débroussailleuse à fil pour l’entretien des haies (immédiatement) - Réaménager la zone méditerranéenne : regarnir en cistes, planter des pistachiers lentisques (automne 2009) - Convertir deux zones de pelouses en gazon alternatif (Lippia et Cynodon ‘Santa Ana’) (automne 2009) - Installer des plantes grimpantes tout autour du parc (automne 2009 et après les travaux de l’espace-chiens) - Regarnir les jardinières en privilégiant des essences locales (1er trimestre 2010) - Mettre en place du BRF dans les jardinières (entre mars et juin 2010)

Parc Magnol - Convertir une partie des pelouses en prairie sèche (proposition à approfondir) - Mettre en place du BRF en testant différentes compositions (proposition à approfondir) - Réaménager la haie du fond (proposition à approfondir)

Jardin du Champ de Mars

- Convertir le massif floral et la pelouse aux abords du Pavillon Populaire en damier avec arbres commémoratifs et couvre-sols (automne-hiver 2009) - Convertir le massif floral « Kiosque » en zone d’arbustes d’ombre (automne-hiver 2009) - Disposer une partie des déchets verts dans le parc afin de créer des habitats pour la microfaune (emplacement à définir à l’automne 2009) - Décaler le nettoyage du bassin en février / mars pour ne pas déranger les canards en période de nidification (dès 2010) - Mettre en place de BRF sur la moitié de la zone de séparation du Pavillon Populaire (entre mars et juin 2010) - Etendre la zone des milieux secs ou la prolonger avec des graminées avec des graminées (1er trimestre 2011) - Convertir la pelouse près de la passerelle vers le Lycée Joffre en milieu sec (1er trimestre 2011)

Parc Georges Clemenceau

- Convertir la pelouse autour de l’olivier en jardin aromatique et gazon alternatif (Faux-Kikuyu) (septembre - octobre 2009) - Mettre en place un deuxième composteur pour les jardins partagés (automne 2009) - Convertir les massifs de rosiers en milieu sec (automne 2010)

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Annexe 7

Plan de gestion du Square Jean Monnet

(pour exemple)

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Square Jean Monnet - Plan de gestion, août 2009

SQUARE JEAN MONNET

PLAN DE GESTION DES DIFFERENTES ZONES PAYSAGERES

Le Square Jean Monnet se compose de cinq zones paysagères distinctes dont nous allons décrire le plan de gestion :

1) Des pelouses arrosées 2) Des haies d’arbustes taillés 3) Des jardinières d’arbustes libres 4) Des haies d’arbustes libres 5) Une zone d’arbustes libres (entrée Bd de Strasbourg)

Stage sur la mise en place de la démarche de labellisation écologique des espaces verts, Edwige Charbonnier 1/7

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Square Jean Monnet - Plan de gestion, août 2009

Zone paysagère 1 : PELOUSES ARROSEES Description : Les surfaces engazonnées sont des pelouses résistantes au piétinement, comportant une large part de végétation spontanée : pâquerettes, trèfles, pissenlit, euphorbes, arabettes, véroniques…

Les arbres plantés sur les pelouses sont principalement des frênes. Il y a également des palmiers, micocouliers, pins. Utilisation : Les surfaces engazonnées sont très fréquentées, régulièrement piétinées. But recherché : Il y a une volonté de garder de grandes surfaces engazonnées, qui sont très appréciées du public. Ces pelouses sont néanmoins dégradées ; au lieu d’effectuer un regarnissage, des essais de gazon de milieu sec (Lippia et Cynodon ‘Santa Ana’) sont prévus, à partir de l’automne 2009 ; le but est de tester des variétés mieux adaptées au climat, d’économiser de l’eau et de présenter au public ce type de gazon encore peu connu.

UNITES VEGETALES

PROTOCOLE D’ENTRETIEN MOYENS TECHNIQUES PERIODE / FREQUENCE D’INTERVENTION

Pelouses arrosées Tonte Tondeuse autoportée Débroussailleuse à fil pour les bordures

1 fois par semaine A ajuster en fonction des conditions météorologiques

Surveillance de l’état sanitaire - Régulière Il ne faut plus utiliser la débroussailleuse à fil autour des pieds d’arbres, elle endommage les collets

Travail de la surface du sol (afin de le décompacter) sur 40cm autour de chaque pied et mise en place de BRF afin de limiter le développement des adventices, de stimuler l’activité biologique et de ne pas laisser le sol à nu (risque d’érosion)

Bêche, binette, fourche-bêche Pas de débroussailleuse à fil pour l’entretien des tours de pieds d’arbres

2 fois par an : hiver et printemps - Si le sol n’est pas compacté, simple entretien du BRF = en ajouter si nécessaire - Si le sol compacté, le retravailler en incorporant le BRF

Entretien régulier du BRF : désherbage manuel si des adventices lèvent

Manuel Au besoin (vérification 1 fois par mois)

Arbres installés sur les pelouses

Taille des branches dangereuses (mise en sécurité) Tronçonneuse (électrique si possible, thermique sinon) et nacelles si besoin

Au besoin

Surveillance de l’état sanitaire - Régulière Arrosage complémentaire (pendant les 2 premières années suivant la plantation)

Au besoin

Entretien des cuvettes d’arrosage (pendant les 2 premières années suivant plantation) pour permettre d’optimiser l’arrosage ; désherbage des tours de pieds d’arbres en même temps

Bêche, pelle, râteau Au besoin (à vérifier à chaque arrosage)

Arbres récemment plantés

Taille des branches dangereuses (mise en sécurité) Tronçonneuse (électrique si possible, thermique sinon) et nacelles si besoin

Au besoin

Stage sur la mise en place de la démarche de labellisation écologique des espaces verts, Edwige Charbonnier 2/7

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Square Jean Monnet - Plan de gestion, août 2009

Zone paysagère 2 : HAIES D’ARBUSTES TAILLES Description : Ces haies de troènes sont situées à l’intérieur du parc, autour du bassin et le long de l’allée d’entrée côté Boulevard de Strasbourg. Utilisation : Ces haies permettent de réaliser des écrans végétaux à l’intérieur du parc et de matérialiser les cheminements. But recherché : Ces haies sont taillées de façon structurée, afin que leur forme suive celle des cheminements.

UNITES VEGETALES

PROTOCOLE D’ENTRETIEN MOYENS TECHNIQUES PERIODE / FREQUENCE D’INTERVENTION

Surveillance de l’état sanitaire - Régulière Débroussaillage Manuel ; supprimer l’usage de la

débroussailleuse à fil 1 fois tous les deux mois

Entretien du sol : béquillage (afin de décompacter le sol) et apport d’engrais au besoin

Fourche-bêche 2 fois par an : - Béquillage + engrais l’hiver, au besoin - Béquillage seul au printemps

Arbustes taillés en haie

Taille, afin de suivre la forme des cheminements Décroiser les haies afin qu’elles se regarnissent à l’intérieur

Sécateurs et cisailles manuelles au maximum, taille-haies sinon (électrique si possible, thermique sinon)

2 fois par an : - Importante, au taille-haies à l’automne - Légère, manuelle au printemps

Stage sur la mise en place de la démarche de labellisation écologique des espaces verts, Edwige Charbonnier 3/7

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Square Jean Monnet - Plan de gestion, août 2009

Zone paysagère 3 : JARDINIERES D’ARBUSTES LIBRES Description : Les jardinières comportent des plumbagos, des grévilléas, des callistémons, des Dracaena, de la santoline, des chênes kermès, … Il y a par ailleurs un gros platane. Utilisation : Les jardinières décorent les abords de la Maison pour Tous Voltaire. But recherché : Les haies sont laissées en port libre au maximum. Elles vont être réaménagées au premier trimestre 2010 : sélection de quelques plumbagos, arrachage des autres puis regarnissage, en redéfinissant une rythmique de plantation (en favorisant des espèces indigènes) ; mise en place de BRF entre mars et juin 2010.

UNITES VEGETALES

PROTOCOLE D’ENTRETIEN MOYENS TECHNIQUES PERIODE / FREQUENCE D’INTERVENTION

Surveillance de l’état sanitaire - Régulière Désherbage Manuel Au besoin (vérification 1 fois par mois)

Arbustes libres des jardinières

Taille, afin de maintenir la rythmique de plantation en évitant l’envahissement par certains végétaux

Sécateurs et cisailles manuelles au maximum, taille-haies sinon (électrique si possible, thermique sinon)

1 fois par an après floraison

Stage sur la mise en place de la démarche de labellisation écologique des espaces verts, Edwige Charbonnier 4/7

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Square Jean Monnet - Plan de gestion, août 2009

Zone paysagère 4 : HAIES D’ARBUSTES LIBRES Description : On trouve quelques arbustes libres sur le pourtour du parc : une haie de grimpantes (chèvrefeuille…) récemment plantée le long des barrières du côté du Quai Laurens et une haie de pittosporums le long des barrières du côté du tramway. Utilisation : Ces haies doivent permettre de réaliser un écran végétal autour du parc, l’isolant des rues et de la ligne de tramway. But recherché : Les haies sont pour l’instant de petite taille et ne peuvent pas encore jouer le rôle d’écran. Un réaménagement est prévu à l’automne 2009 : nouvelles plantations et palissage de grimpantes le long des grilles du côté Quai Laurens (idem pour le côté Bd de Strasbourg, après les travaux de l’espace-chiens).

UNITES VEGETALES

PROTOCOLE D’ENTRETIEN MOYENS TECHNIQUES PERIODE / FREQUENCE D’INTERVENTION

Surveillance de l’état sanitaire - Régulière Taille d’entretien Cisailles manuelles ; suppression du taille-haie

thermique 1 fois par an à l’automne

Débroussaillage Manuel ; supprimer l’usage de la débroussailleuse à fil

1 fois tous les deux mois

Arbustes libres

Entretien du sol : béquillage (afin de décompacter le sol) et apport d’engrais

Fourche-bêche 2 fois par an : - Béquillage + engrais l’hiver - Béquillage seul au printemps

Surveillance de l’état sanitaire - Régulière - Pendant les 2 premières années suivant plantation : entretien des cuvettes d’arrosage pour permettre d’optimiser l’arrosage ; désherbage des tours de pieds en même temps - Ensuite : simple désherbage des tours de pieds

Bêche, pelle, râteau Binette

Au besoin (vérification 1 fois par mois) Au besoin (vérification 1 fois par mois)

Plantes grimpantes

Taille d’entretien Sécateurs 1 fois par an, après floraison

Stage sur la mise en place de la démarche de labellisation écologique des espaces verts, Edwige Charbonnier 5/7

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Square Jean Monnet - Plan de gestion, août 2009

Zone paysagère 5 : ARBUSTES LIBRES ‘ENTREE BD DE STRASBOURG’ Description : On trouve dans cette zone une végétation méditerranéenne dominée par les cistes. Cette végétation est bien adaptée aux conditions climatiques : les cistes brunissent un peu l’été, puis retrouvent leur vigueur à l’automne. On retrouve par ailleurs les essences suivantes : bambous, phormium, Dracaena, plumbagos, callistémons, bignone, Dasylirion… et quelques pousses spontanées de troènes. Utilisation : Cette zone permet de diversifier la palette végétale du parc, en présentant une végétation de type méditerranéen, adaptée au climat. But recherché : Un réaménagement est prévu à l’automne 2009, afin de rétablir une certaine unité et ne garder que la végétation méditerranéenne.

UNITES VEGETALES

PROTOCOLE D’ENTRETIEN MOYENS TECHNIQUES PERIODE / FREQUENCE D’INTERVENTION

Surveillance de l’état sanitaire - Régulière Entretien des bordures et de l’allée : tailler les arbustes afin que l’allée garde une forme définie

Sécateurs et râteau 1 fois tous les deux mois Arbustes libres

Taille d’entretien Sécateurs 1 fois par an, après floraison

Stage sur la mise en place de la démarche de labellisation écologique des espaces verts, Edwige Charbonnier 6/7

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Square Jean Monnet - Plan de gestion, août 2009

ENTRETIEN DE L’ENSEMBLE DU PARC

PROTOCOLE MOYENS TECHNIQUES PERIODE / FREQUENCE D’INTERVENTION Nettoyage et ramassage des déchets par Onet

Privilégier l’usage de pinces au maximum (limiter l’usage du souffleur afin de réduire les consommations énergétiques et les nuisances sonores)

5 fois par semaine Allées

Désherbage Manuel (binette / bêche) Au besoin

Nettoyage au souffleur et à l’eau (afin de retirer la poussière dans les sols souples)

Souffleur Bouche d’arrosage, tuyau

2 fois par semaine pour le souffleur 1 fois par semaine pour l’eau

Aire de jeux

Nettoyage des tags Produit anti-tags Ponctuellement, au besoin Nettoyage des tags Produit anti-tags Ponctuellement, au besoin Bancs

Repeindre les bancs Peinture 1 fois par an en hiver

GESTION DES DECHETS DU PARC

PROTOCOLE MOYENS TECHNIQUES PERIODE / FREQUENCE D’INTERVENTION Déchets de tonte Emporter les déchets de tonte à la station de

compostage de Grammont ; optimiser les transports en se coordonnant avec les autres parcs du Centre afin de limiter les consommations de carburant et les pollutions.

Comporte Véhicule pour le transport

Après chaque tonte

Déchets de taille (arbres et arbustes)

Emporter les déchets de taille à la station de compostage de Grammont après broyage si besoin ; optimiser les transports en se coordonnant avec les autres parcs du Centre afin de limiter les consommations de carburant et les pollutions.

Comporte Broyeur si besoin Véhicule pour le transport

Après chaque taille

Déchets verts

Feuilles des arbres Ramassage et transport à la station de compostage de Grammont ; sur pelouses

Balai à gazon Tous les 10 jours

Ramassage des déchets à la pince sur les pelouses, les allées et l’aire de jeux

Pince 2 fois par semaine (lundi et vendredi) Déchets des usagers NB : Projet d’installation du tri sélectif (deuxième semestre 2010) Vidage des poubelles - 2 fois par semaine (lundi et vendredi)

LIMITATION DES CONSOMMATIONS ENERGETIQUES ET DES POLLUTIONS

Limiter l’usage des appareils thermiques si besoin de taille-haies / tronçonneuses, les choisir si possible électriques ; pour la taille, utiliser au maximum des cisailles manuelles ; pour le débroussaillage des haies, travailler manuellement

Stage sur la mise en place de la démarche de labellisation écologique des espaces verts, Edwige Charbonnier 7/7

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Annexe 8

Panneau de présentation du projet de labellisation écologique des parcs

Réalisé pour le Fête de la Biodiversité (19-20 juin 2009)

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Cities play a huge role in natural resources conservation by encouraging their inhabitants to rally, and by adopting themselves an exemplary behaviour. Conscious of the necessity to act, the administrators of Montpellier’s green spaces would like to turn to more environmentally-friendly maintenance practices. For help, they turned to the label “Espaces Verts Ecologiques” (EVE), which means “Ecological Green Spaces”, created by the control and certification organisation, Ecocert. They decided to test the label referential, which sets goals in ten fields (water, soil, biodiversity, landscape, waste, air , noise, energy, materials / machinery / products and social aspects), in twelve parks of the city.

I was hired for a six month internship, in order to help the maintenance crew to fulfil the

EVE label requirements. At the same time, a thinking process started, between green spaces administrators in several French cities, aiming to create a public referential about ecological management. The administrators of Montpellier’s green spaces service then decided to suspend the process with Ecocert and to take part in the think tank. The goal of my internship therefore became to improve the practices, in light of a future assessment by an external organisation.

The first part of this report explains the general stakes of green spaces ecological management and certification, and the local situation in Montpellier’s service. It also specifies the goals of the internship: making an assessment of the current maintenance practices regarding ecological requirements, suggesting improvements, informing and involving the agents.

The second part describes the approach set to satisfy the goals, by detailing the methods

and results. Audits were performed in the parks, with gardeners and crew chiefs; they revealed that the current management is quite positive, but that it could be improved to be more ecologically sound. It was thus suggested to set actions for all the twelve parks, concerning water consumption limitation, knowledge and monitoring of soils and wildlife, monitoring of garden waste, re-use of park-visitors waste, communication with the public, and ecological management training for agents; these actions were organised into a hierarchy which takes into account their environmental efficiency and their feasibility; they were then planned. Actions were also suggested for each park, in fields where gardeners can act concretely: water consumption, soils, biodiversity, vegetal maintenance, garden waste and choice of machinery. In the meantime, management plans writing was started, to formalise the maintenance tasks of each park, in order to fulfil the ecological requirements.

The third part starts with a critical analysis of the internship, by presenting the advances toward ecological certification and the increased consciousness toward ecological stakes ; concerning this last aspect, the “Fête de la Biodiversité” (« Festival of Biodiversity ») –an event aimed at the general public, to which I contributed- is presented. Then, prospects are brought up: they are quite positive, since the twelve parks seem likely to be ecologically certified. Nevertheless, the process will depend on terms of the national public referential. Besides, the meticulous monitoring of the twelve parks should allow them to become long-term management models.

However, it must not be forgotten that environmental issues go beyond French borders. In this sense, the creation of a European ecolabel about green spaces management could be interesting ; it would contribute, in some measure, to global natural resources conservation.

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Les collectivités locales ont un rôle essentiel à jouer dans la préservation des ressources planétaires, en encourageant leurs habitants à se mobiliser et en adoptant elles-mêmes un comportement exemplaire. Conscients de cette nécessité d’agir, les gestionnaires des espaces verts de la Ville de Montpellier et leurs élus de tutelle souhaitent s’orienter vers des pratiques d’entretien plus respectueuses de l’environnement, tout en continuant de fournir aux usagers des lieux récréatifs répondant à leurs attentes. Afin d’être accompagnés dans cette évolution, ils se sont intéressés au label Espaces Verts Ecologiques (EVE) proposé par l’organisme certificateur Ecocert. Ils ont décidé de tester le référentiel, qui fixe des objectifs dans dix domaines (l’eau, le sol, la biodiversité, le paysage, les déchets, l’air , le bruit , l’énergie, les matériaux, matériels et produits, ainsi que les aspects humains et sociaux), sur douze parcs de la Ville.

J’ai été recrutée pour six mois de stage, dans le but d’aider les équipes d’entretien à satisfaire

aux exigences du label EVE, en vue d’un audit ultérieur. Mais dans le même temps, s’est initiée une réflexion des gestionnaires d’espaces verts de différentes collectivités françaises, dans le but de créer un référentiel public de gestion écologique. Les responsables du Service des Espaces Verts (SEV) de Montpellier ont alors décidé de suspendre la démarche avec Ecocert et de participer à cette réflexion, le but du stage devenant désormais de faire progresser au maximum les pratiques, dans l’optique d’une évaluation future par un organisme externe.

La première partie de ce rapport détaille les enjeux généraux de la gestion écologique des espaces verts et de leur labellisation, et la situation au SEV. Elle précise également les objectifs du stage : faire une évaluation des pratiques d’entretien actuelles au regard des exigences d’une gestion écologique puis proposer des améliorations, informer et impliquer un maximum d’agents.

La deuxième partie décrit la démarche mise en œuvre afin de répondre aux objectifs, en

détaillant les méthodologies adoptées et les résultats obtenus. Des audits ont été effectués dans les parcs, avec les jardiniers et les responsables d’équipes. Ils ont montré que la gestion actuelle est plutôt positive, mais qu’elle peut être améliorée au regard des exigences écologiques. Il a alors été suggéré de mettre en place des actions au niveau de l’ensemble des parcs, concernant la limitation des consommations d’eau, la connaissance et le suivi des sols, de la flore et de la faune, le suivi des déchets verts, la valorisation des déchets des usagers, la communication auprès du public et la formation des agents à la gestion écologique ; ces actions ont été hiérarchisées en fonction de leur efficacité environnementale et de leur faisabilité puis planifiées. Des actions ont également été proposées à l’échelle de chaque parc, dans les domaines où les jardiniers peuvent agir concrètement, à savoir les consommations d’eau, les sols, la biodiversité, l’ entretien des végétaux, les déchets verts et le matériel employé. Parallèlement, la rédaction de plans de gestion a été amorcée afin de formaliser le protocole d’entretien de chaque parc, pour répondre aux préconisations des référentiels de gestion écologique.

La troisième partie propose tout d’abord un retour sur la démarche mise en œuvre : les différentes étapes du stage sont analysées, afin de présenter les avancées concrètes vers la labellisation et la sensibilisation aux enjeux écologiques qui a pu être effectuée. A ce titre, est présentée la Fête de la Biodiversité, manifestation à destination du grand public dans laquelle je me suis impliquée. Des perspectives plutôt positives sont ensuite évoquées : il semble que les douze parcs-tests aient de grandes chances d’être labellisés. Cependant, cette évolution dépendra des modalités adoptées au niveau national. Par ailleurs, un suivi rigoureux des réalisations devrait permettre à ces parcs de devenir des modèles de gestion sur le long terme.

Les enjeux écologiques dépassent néanmoins largement les frontières de la France. La création d’un label européen de gestion écologique pourrait d’ailleurs s’avérer intéressante ; il contribuerait, à sa mesure, à la préservation des ressources de notre planète.