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UN ECOL Promotion 2011 MEM En vue de l’obte Op « ETUDE D’IMPAC CHA D’UN SITE DE F Présenté par : Encadreur professionnel: Encadreur Pédagogique : NIVERSITE D’ANTANANARIVO LE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE DEPARTEMENT MINES OPTION : Ingénierie Pétrolière MOIRE DE FIN D’ETUDES ention du diplôme d’Ingénieur d ption Ingénierie Pétrolière CT ENVIRONNEMENTAL D’U ANTIER ET FERMETURE FORAGE PETROLIER A SAKA ANDRIAMALALA Mbolanirina Mme RANDRIAFENO TOLOTRANDRY Ministre des Mines Professeur RANDRIANJA Roger des Mines UN REPLI DE ARAHA» Y Rajo Daniella

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVOECOLE SUPERIEURE POLYT

Promotion 2011

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES

En vue de l’obtention du diplôme d’

Option Ingénierie P

« ETUDE D’IMPACT

CHANTIER ET FERMETURE

D’UN SITE DE FORAGE PETROLIER

Présenté par :

Encadreur professionnel:

Encadreur Pédagogique :

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE

DEPARTEMENT MINES OPTION : Ingénierie Pétrolière

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES

vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des

Option Ingénierie Pétrolière

D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL D’UN REPLI DE

CHANTIER ET FERMETURE

D’UN SITE DE FORAGE PETROLIER A SAKARAHA

ANDRIAMALALA Mbolanirina

Mme RANDRIAFENO TOLOTRANDRY

Ministre des Mines

Professeur RANDRIANJA Roger

ngénieur des Mines

ENVIRONNEMENTAL D’UN REPLI DE

A SAKARAHA »

TOLOTRANDRY Rajo Daniella

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE

DEPARTEMENT MINES OPTION : Ingénierie Pétrolière

Promotion 2011

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES

En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Mines

Option Ingénierie Pétrolière

« ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL D’UN REPLI DE

CHANTIER ET FERMETURE

D’UN SITE DE FORAGE PETROLIER A SAKARAHA»

Présenté par : ANDRIAMALALA Mbolanirina

Devant le jury composé de : Présidente : Mme ARISOA Rivah Kathy, Enseignant chercheur à l’ESPA

Examinateurs : Mme RANDRIAMIARISOA Onivola, Directeur de

l’Observatoire Minier

Professeur RAKOTONINDRAINY, Enseignant chercheur à

l’ESPA

Mr RANOARIVONY Honoré, Enseignant chercheur à l’ESPA

Encadreur professionnel: Mme RANDRIAFENO TOLOTRANDRY Rajo Daniella,

Ministre des Mines

Encadreur Pédagogique : Professeur RANDRIANJA Roger, Enseignant chercheur à l’ESPA

Soutenue le 24 janvier 2013

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REMERCIEMENTS

Je rends grâce à Dieu pour le courage, la santé et toute la bénédiction qu’Il

m’a accordé pour la réalisation de ce mémoire.

Mes chaleureux et sincères remerciements vont aussi à l’encontre de :

� Monsieur ANDRIANARY Philippe Antoine, Directeur de l’Ecole Supérieure

Polytechnique d’Antananarivo, de nous avoir donné son accord pour la

soutenance de ce mémoire.

� Madame ARISOA Rivah Kathy, Chef du Département Mines à l’Ecole

Supérieure Polytechnique d’Antananarivo et présidente du jury de ce mémoire

pour les précieuses directives et la qualité de la formation qu’elle nous a

dispensé pendant nos années d’études universitaires.

L’expression de ma profonde gratitude s’exprime également à Madame

RANDRIAFENO TOLOTRANDRY Rajo Daniella Ministre des Mines, qui a bien

voulu proposer ce sujet et d’assurer l’encadrement malgré ses fonction et

responsabilité, et qui m’a laissé profiter de ses compétences fortement appréciées et

ses nombreux conseils pendant la réalisation de ce travail.

Nous tenons également à adresser ici nos chaleureuses reconnaissances au

Professeur RANDRIANJA Roger, Enseignant Chercheur du Département Mines à

l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo qui a bien voulu partager ses

savoirs et ses expériences comme co-encadreur pendant la réalisation de ce travail.

L’expression de mes remerciement s’adresse aussi au: Professeur

RAKOTONINDRAINY et Mr RANOARIVONY Honoré, enseignants chercheurs à

l’ESPA ainsi qu’à Mme RANDRIAMIARISOA Onivola, Directeur de l’Observatoire

Minier qui ont accepté d’apporter leurs compétences à l’examen de ce travail.

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Nous tenons à remercier tous les enseignants du Département Mines qui ont fait

tout leur possible et donné ce qu’ils avaient de meilleur afin que nous, étudiants de ce

département, puissions avoir les meilleurs acquis.

Notre vif remerciement va également à l’encontre de la compagnie Madagascar

Energy International Ltd, pour le stage de mémoire et les précieuses données qu’elle a

pu nous fournir pour enrichir ce livre de mémoire.

Nous ne pourrions oublier d’adresser mes remerciements inconditionnels à ma

famille ainsi qu’à mes amis pour leur soutien indéfectible et leur compréhension hors

du commun.

Enfin, nous tenons également à remercier toutes les personnes qui ont

contribué, de près ou de loin, à la réalisation de ce mémoire.

Un grand merci à tous

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i

LISTE DES ACRONYMES

AIE : Agence internationale de l'énergie

AP : Aire Protégée

API : American Petroleum Institute

CCE : Cahier de Charge Environnemental

CEL : Contrôleurs Environnementaux Locaux

CES : Correspondant Environnemental du Sous-traitant

cf. : Se référer à

CH4 : méthane

CO2 : dioxyde de carbone

CO : monoxyde de carbone

COV : Composé organique volatil

CIA : Central Intelligence Agency

cm/s : centimètres par seconde

CTE : comité technique d’évaluation

CUE : Chef d’Unité Environnementale

DRTP : Direction Régionale des Travaux Publics

EIE : Etude d’Impact Environnemental

EPI : Equipement de Protection Individuelle

EPP : Ecole Primaire Publique

GN : gaz naturel

HAZID : HAZard Identification

I : Intensité

IFC : International Finance Corporation (World Bank Group)

Kg : kilogramme

MBG : Missouri Botanical Garden

MEIL : Madagascar Energy International Ltd

mD : millidarcy

MNP : Madagascar National Parks

MPa : Mégapascal

MST : Maladie Sexuellement transmissible

m3 : mètre cube

MW : Mud Weight

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ii

NIST : National Institute of Standards and Technology

NO2 : dioxyde d'azote

NOx : oxydes d'azote

OMNIS : Office des Mines Nationales et des Industries Stratégiques

ONE : Office National pour l’Environnement

ONG : Organisme Non Gouvernementale

OPEP : Organisation des pays exportateurs de pétrole

PAE : Plan d'action environnemental

PGE : Plan de Gestion Environnementale

PGES : Plan de Gestion Environnemental et Social

PGEP : plan de gestion environnementale du projet

pH : potentiel hydrogène

PREE : Programme d’Engagement Environnemental

RE : Responsable environnement

RIP : Route d'Intérêt Provincial

RN : Route Nationale

RSO : Région Sud-ouest

S : Sévérité

Se : Sensibilité

SISCO : Circonscription Scolaire

WTI : West Texas Intermediate

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iii

LISTE DES ANNEXES

Annexe I: Chronogramme des travaux de repli de chantier

Annexe II: Liste des puits forés à Madagascar de 1945 à 1993

Annexe III: Décret n° 2003/464 du 15/04/03 portant sur la classification des eaux de surface

Annexe IV: Conventions et protocoles internationaux relatif à l’environnement

Annexe V: Organigramme du protocole de signalement d’intervention en cas de déversements

Annexe VI: Liste des produits chimiques présents sur le site entrant dans la composition du

boue de forage

Annexe VII: Cartes de la zone d’étude

LISTE DES CARTES

Carte 1: Représentation des blocs pétroliers déjà loués à Madagascar .................................. 6

Carte 2: Localisation du puits .................................................................................................. 35

LISTE DES FIGURES

Figure 1: Part de l'OPEP sur les réserves pétrolières mondiales fin 2010 ............................... 7

Figure 2:Prix moyen annuel du baril de pétrole brut de l'OPEP ............................................. 9

Figure 3: Les quatre principaux carburants consommés au monde. ....................................... 13

Figure 4: la transformation de la matière organique en pétrole ............................................. 17

Figure 5: Piège anticlinal ........................................................................................................ 20

Figure 6: Piège par faille ......................................................................................................... 20

Figure 7: Piège stratigraphique par discordance .................................................................... 21

Figure 8: Lentille sableuse ....................................................................................................... 21

Figure 9: Piège par dôme de sel .............................................................................................. 21

Figure 10: Description général d'un appareil de forage ......................................................... 34

Figure 11: Le puits à Sakaraha avec les différentes formations traversées ............................ 37

Figure 12: Avancement du forage en fonction du temps ......................................................... 39

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iv

LISTE DES PHOTOS

Photo 1: Représentation au microscope des différents organismes unicellulaires ................. 16

Photo 2: Plaine de savane arbustive ........................................................................................ 23

Photo 3: Savane dans le district de Sakaraha .......................................................................... 25

Photo 4: Les habitants célèbres du Parc National de Zombitse-Vohibasia ............................ 26

Photo 5: pompe à boue ............................................................................................................. 35

Photo 6: tour de forage du puits BKM-1 .................................................................................. 35

Photo 7: Système de cimentation ............................................................................................. 36

Photo 8: Camion pour unité de diagraphie ............................................................................. 36

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: les 10 premiers pays ayant les plus grandes réserves prouvées de pétrole ............. 8

Tableau 2: Les 10 premiers pays producteurs et exportateurs de pétrole ................................. 8

Tableau 3: Pourcentage en poids des compositions élémentaires des pétroles bruts ............. 10

Tableau 4: Densité API des différents types d’hydrocarbures ................................................ 11

Tableau 5: densité API des différents pétroles bruts de référence mondiale ........................... 11

Tableau 6: classification des pétroles bruts selon leur teneur en soufre ................................. 11

Tableau 7: Teneur en soufre des principaux pétroles de référence mondiale ......................... 11

Tableau 8: les 10 plus grands pays consommateurs d'énergie ................................................ 12

Tableau 9: Porosité et perméabilité de différentes roches ...................................................... 19

Tableau 10: Plan d’itinéraire d’Antananarivo au site BKM-1 ................................................ 22

Tableau 11: Fleuve traversant les communes du district de Sakaraha ................................... 24

Tableau 12: Répartition des établissements publics et privés dans le District de Sakaraha ... 28

Tableau 13: Nombre de têtes de zébus recensé dans le district de Sakaraha .......................... 29

Tableau 14: forage de la section guide .................................................................................... 36

Tableau 15: forage de la section de surface ............................................................................ 36

Tableau 16: forage de la section technique ............................................................................. 36

Tableau 17: forage de la section de production ...................................................................... 36

Tableau 18: Récapitulatif des différentes sections du puits et leur profondeur respectif ........ 38

Tableau 19: formations traversées par le puits ....................................................................... 38

Tableau 20: Composition et caractéristique de la boue utilisée pour la section de surface ... 39

Tableau 21: Composition et caractéristique de la boue utilisée pour la section technique .... 40

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v

Tableau 22: Définition de l’intensité de l’impact .................................................................... 57

Tableau 23: Définition de la sensibilité du milieu ................................................................... 57

Tableau 24: Sévérité de l’impact.............................................................................................. 58

Tableau 25: Détermination des impacts sur la qualité de l’air ............................................... 59

Tableau 26: Détermination des impacts sur la qualité de l’eau ............................................. 62

Tableau 27: Détermination des impacts sur le sol ................................................................... 62

Tableau 28: Détermination des impacts liés aux déchets ........................................................ 64

Tableau 29: Détermination des impacts sur l’environnement sonore ..................................... 66

Tableau 30: Détermination des impacts socio-économiques et la santé public ...................... 69

Tableau 31: Modes d’éliminations des différents déchets ....................................................... 75

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SOMMAIRE

REMERCIEMENTS

LISTE DES ACRONYMES

LISTE DES ANNEXES

LISTE DES CARTES

INTRODUCTION .................................................................................................................... 1

Partie I : GENERALITES SUR LE PETROLE

I. HISTORIQUE ..................................................................................................................... 4

II. PROPRIETES DU PETROLE BRUT .............................................................................. 10

III. UTILISATIONS DES PRODUITS PETROLIERS .......................................................... 12

IV. SYSTEME PETROLIER .................................................................................................. 15

Partie 2 : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE ......................................................... 22

I. MILIEU PHYSIQUE ........................................................................................................ 22

II. MILIEU BIOLOGIQUE ................................................................................................... 25

III. MILIEU HUMAIN ........................................................................................................... 27

IV. ECONOMIE ...................................................................................................................... 29

V. PROBLEME SOCIO-ENVIRONNEMENTAL ............................................................... 31

VI. TRAVAUX DE FORAGE D’EXPLORATION A SAKARAHA .................................... 32

Partie 3 : EIE DU REPLI DE CHANTIER DU FORAGE PETROLIER A SAKARAHA ... 41

I. QUELQUES DEFINITIONS ............................................................................................ 41

II. CHAMPS ET OBJECTIFS DE L’EIE .............................................................................. 42

III. CADRES JURIDIQUE ET REGLEMENTAIRE DES EIE ............................................. 45

IV. ANALYSE DE RISQUES ET DANGERS ...................................................................... 50

V. ANALYSE DES IMPACTS ............................................................................................. 56

VI. PLANS DE GESTION ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL ....................................... 70

CONCLUSION ....................................................................................................................... 79

BIBLIOGRAPHIE

SITE WEB

ANNEXE

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1 ANDRIAMALALA Mbolanirina

INTRODUCTION

Il serait très difficile de concevoir nos modes de vie actuelles sans le pétrole et le gaz.

Avec l’augmentation de la population mondiale le pétrole s’est imposé comme principale

source énergétique, et ses sous produits sont eux aussi très utiles à l’économie moderne, ce

qui entraîne une hausse constante de la demande. Mais, l’offre semble avoir du mal à suivre

cette demande depuis quelques années.

Conscientes de ce problème, les grandes compagnies pétrolières fusent de partout et se

ruent vers l'exploration de nouvelles ressources à Madagascar. En effet Madagascar est doté

d’une grande potentielle en matière de ressources pétrolières à l’instar des deux gisements

d’huile lourde à Tsimiroro et de grès bitumineux à Bemolanga. Pourtant, mais c’est dans son

écosystème biologique que réside la plus grande richesse de notre île, alors que nulle n’est

sans savoir les effets dramatiques de ces activités sur l’environnement. Il est alors plus que

nécessaire de préserver la nature malgache vis-à-vis des recherches pétrolières tout en gardant

en tête les enjeux et opportunités que présentent ces activités ainsi que les retombés sur le

développement socio-économique du pays d’une éventuelle découverte majeure.

C’est dans cette optique que nous avons décidé d’entreprendre cette étude qui

s’intitule : « ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL D’UN REPLI DE

CHANTIER ET FERMETURE D’UN SITE DE FORAGE PETROLIER A

SAKARAHA».

L’objectif global de ce mémoire est d’évaluer les impacts des travaux de repli et

fermeture de chantier sur l’environnement et de proposer des recommandations générales

pour contribuer à l’amélioration de la gestion de l’environnement lors de cette phase.

Cette étude est basée sur les bonnes pratiques dans le domaine de l’Etude d’Impact

sur l’Environnement, les lois et réglementations en vigueur ainsi que sur les données fournies

par la compagnie détentrice du bloc 3113.

Pour atteindre ces objectifs, ce mémoire s’articule autour de trois parties distinctes :

- La première partie concerne les généralités sur le pétrole : historique des découvertes

et explorations, ces caractéristiques physico-chimiques, ces utilisations ainsi que ces

modes de formation,

- La deuxième partie présente notre zone d’étude et les travaux de forage,

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2 ANDRIAMALALA Mbolanirina

- La troisième et dernière partie expose l’EIE du repli de chantier du forage pétrolier à

Sakaraha tout en parlant des cadres juridiques et réglementaires des EIE d’un projet

pétrolier, de l’analyse des risques et dangers, de l’analyse des impacts et des mesures

d’atténuations.

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Partie I

GENERALITES SUR LE PETROLE

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Généralités sur le pétrole

3

ANDRIAMALALA Mbolanirina

Étymologiquement, le mot pétrole (Petroleum) vient du mot grec petra roche ou

pierre et du latin oleum qui signifie huile, d’où son appellation huile de pierre. C’est une huile

minérale naturelle issue de la décomposition des matériaux organiques marins. Il est aussi

souvent appelé or noir en référence à sa couleur et à son coût élevé.

Depuis son exploitation industrielle, le pétrole est devenu un produit hautement

stratégique, car il fournit la quasi-totalité des carburants liquides et des matériaux de base

pour l’industrie pétrochimique.

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Généralités sur le pétrole

4

ANDRIAMALALA Mbolanirina

I. HISTORIQUE

I.1 Découverte du pétrole

Le mot pétrole est utilisé pour la première fois dans le traité De Natura Fossilium

publié en 1546 par le minéralogiste allemand Georg Bauer. Pourtant il est déjà connu et utilisé

depuis l’antiquité, mais ses approvisionnements se limitent seulement aux suintements

naturels. Ainsi de nombreuses civilisations s’en servaient comme produit pharmaceutique,

cosmétique ou encore comme combustible. Les Byzantins et le Vénitiens l’employaient déjà

dans la fabrication du feu grégeois au Moyen Age, les Amérindiens, de leur côté l’utilisaient

pour calfater les embarcations et pour ses supposées vertus médicales. Mais ce n’était qu’à

partir de 1859, que son utilisation et exploitations industrielles a réellement débuté après que

le colonel américain Edwin Drake a pu faire jaillir du pétrole liquide à seulement 23 mètres

de profondeur avec son tour de forage à Titusville, en Pennsylvanie Etats Unis d’Amérique.

I.2 Les dates marquantes de l’histoire du pétrole

27 août 1859, découverte d’un gisement par le colonel Edwin Drake marquant le début

de son exploitation industrielle.

En 1906, application de la loi antitrust (Sherman Act de 1890) au cartel pétrolier de

John Davison Rockefeller (Standard oïl Campany) pour garantir la concurrence entre

entreprises et éviter l’abus de positions dominantes.

Entre 1920 et 1970, période marquée par les grandes découvertes des gisements du

Moyen-Orient.

En 1973 premier choc pétrolier, dû à l’augmentation brusque et massive du prix du

pétrole sur le marché par les membres de l’OPEP, ce qui à pour conséquence l’effondrement

de l’économie mondiale.

En 1979 deuxième choc pétrolier, dû à la révolution Iranienne et à la guerre Iran-Irak.

I.3 Contexte pétrolier à Madagascar

On a déjà descellé la présence d’hydrocarbure à Madagascar depuis plus d’un siècle à

l’instar du grès bitumineux de Bemolanga et de l’huile lourde de Tsimiroro. Les premières

licences pour l’exploration et l’exploitation ont été attribuées entre 1902 et 1906 à des

compagnies britanniques qui entreprirent des travaux de forage entre 1909 et 1918 avec une

profondeur totale de 89 à 896 m. Des compagnies françaises ont entrepris aussi le forage

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Généralités sur le pétrole

5

ANDRIAMALALA Mbolanirina

d’une douzaine de puits à Tsimiroro et à Bemolanga avant la deuxième guerre mondiale avec

des profondeurs totales comprises entre 100 et 1283 m. C’était à partir de 1945 que les grands

travaux de recherche en matière d’hydrocarbure ont commencé avec plusieurs compagnies

étrangères comme ; SPM avant 1960 et Chevron, Agip, Conoco, Teneco après 1960. En 1976

une nouvelle ère vit le jour après la mise en service de l’OMNIS. Cela a pour conséquence

l’afflux de grandes compagnies pétrolières étrangères à Madagascar à l’instar de Mobil, Oxy,

Amoco, Agip, Shell, Maxus, BHP, Hunt Oil, Triton, Gulfstream, Vanco, Norks Hydro,

Sterling Energy, Vuna Energy, ExxonMobil. Pourtant malgré les efforts et les indices

prometteurs sur les travaux de recherche d’hydrocarbure, jusqu’à présent aucune n’a aboutie à

une exploitation commerciale.

Aujourd’hui les Bassins Sédimentaires Malgaches ont été subdivisés en plusieurs

blocs pétroliers dont 20 blocs onshore et 246 blocs offshores, avec 17 de ces blocs onshore et

6 des blocs offshores ont été déjà octroyés à des compagnies pétrolières partenaires de

l’OMNIS.

La répartition de ces blocs est comme suit :

• Bassin d’Ambilobe : 1 bloc

• Cap d’Ambre : 24 blocs

• Bassin de Majunga : 4 blocs

• Bassin de Morondava : 96 blocs

• Cap Sainte Marie : 97 blocs

• Côte Est Nord : 23 blocs

• Côte Est Sud : 1 bloc

Plusieurs compagnies pétrolières sont en partenariat avec l’OMNIS pour l’exploration

de ces blocs dont les listes sont:

• 7 compagnies pour les 6 blocs offshore dont ; Sterling Energy, Exxon Mobil, British

Gas, Petro Vietnam , Seoul Energy, Roc Oil, Niko Resources (Enermad),

• 10 compagnies sont en partenariat pour les 17 blocs onshore ; EAX/Candax, Wilton

Petroleum Ltd, Groupe Sunpec, Total E&P / Madagascar Oil Sarl, Amicoh Resources

Ltd, Tullow Energy Ltd, Petromad (Mauritius), Essar Energy, Tullow Oil.

La figure ci-après montre la répartition des différents blocs pétroliers onshore et

offshore à Madagascar en 2010.

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Généralités sur le pétrole

6

ANDRIAMALALA Mbolanirina

Carte 1: Représentation des blocs pétroliers onshore et offshore déjà loués à Madagascar (source : OMNIS)

: Bloc 3113

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Généralités sur le pétrole

7

ANDRIAMALALA Mbolanirina

I.4 Marché mondial du pétrole

Etant commercialisé à l’échelle mondiale, le marché du pétrole est un marché très

complexe régi par de nombreux facteurs et acteurs, tels la conjoncture économique, les

spéculateurs, les évènements géopolitiques et militaires notamment dans les régions

productrices, ainsi que les catastrophes naturels. Ce marché est sans doute le marché le plus

observé et le plus surveillé au monde car une éventuelle pénurie en pétrole pourrait plonger le

monde dans une crise économique sans précédente.

I.4.1 Pays producteurs et exportateurs

On pense directement à l’OPEP lorsqu’on parle des pays producteurs de pétrole les

douze pays membres représentent plus de 40 % de la production mondiale et détiennent à peu

près les quatre-cinquième des réserves prouvées : soit à peu près 1 193 Milliard de baril de

pétrole (fin 2010). Cette domination est d’autant plus raffermie avec la demande croissante

des nouveaux pays émergents en provenance de l’Asie et le déclin de la production de pétrole

dans la mer du Nord et au Mexique. Mais d’autres pays non membres de l’OPEP comme la

Chine, les Etats-Unis, la Russie, le Canada, la Norvège, le Mexique, … produisent aussi.

Figure 1: Part de l'OPEP sur les réserves pétrolières mondiales fin 2010

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Généralités sur le pétrole

8

ANDRIAMALALA Mbolanirina

Pays Réserves (en barils) Part mondial (en %) 1 Venezuela 296 500 000 000 24.8 2 Arabie Saoudite 264 600 000 000 19.00 3 Canada 178 200 000 000 12.58 4 Irak 143 500 000 000 12.00 5 Iran 137 600 000 000 9.88 6 Koweït 104 000 000 000 7.47 7 Emirats Arabes Unis 97 800 000 000 7.02 8 Russie 74 200 000 000 5.33 9 Lybie 47 000 000 000 3.38 10 Nigéria 36 500 000 000 2.69

Tableau 1: les 10 premiers pays ayant les plus grandes réserves prouvées de pétrole revendiqué dans le monde selon le CIA World Factbook (fin 2010)

Mais possédant les plus grandes réserves mondiales ne veut pas forcément dire plus

grands producteurs ou plus grands exportateurs. Le tableau ci-après montre le classement des

10 premiers pays producteurs et exportateurs de pétrole brut d’après l’Agence internationale

de l'énergie.

Producteurs Capacité (en Mt)

% par rapport à la production mondiale

Exportateurs Capacité (en Mt)

Russie Arabie Saoudite USA Iran Chine Canada Venezuela Mexique Nigéria Émirats Arabes Unis

502 471 336 227 200 159 149 144 130 129

12,6 11,9 8,5 5,7 5,0 4,0 3,8 3,6 3,3 3,2

Arabie Saoudite Russie Iran Nigéria Émirats Arabes Unis Iraq Angola Norvège Venezuela Koweït

313 247 124 114 100 94 89 87 85 68

Total 2447 61,6 Total 1321

Tableau 2: Les 10 premiers pays producteurs et exportateurs de pétrole selon l’AIE entre l’année 2009 et 2010

I.4.2 Pays consommateurs

Traditionnellement, ce sont les Etats-Unis et l’Europe qui sont les plus gros

consommateurs mondiaux en termes de pétrole. Mais depuis quelques années on a connu une

forte croissance de la consommation des nouveaux pays émergents comme la Chine, l’Inde et

le Brésil, et ce phénomène a tendance à se renforcer depuis les années 2000.

I.4.3 Prix du pétrole brut

Le prix d’un baril de pétrole est fixé sur un marché international qui réagit à l’offre et

à la demande mais ce prix doit prendre en compte la qualité du pétrole produit, de la

localisation du gisement et est basé sur un ou plusieurs cours de référence. On peut alors

obtenir le prix d’un pétrole brut quelconque à partir de la formule suivante :

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ANDRIAMALALA Mbolanirina

Prix du pétrole brut = prix du pétrole de réfé

Ce facteur d’ajustement ou différentiel est en fonction

- Du choix du prix de référence (cela dépe

vendu)

- Du type de brut vendu (conditionne l

ainsi que le coût du transport),

- De la localisation du point de vente (conditionne le coût du transport)

- De l’intervalle de temps entre la date de chargement et la date où le prix est

définitivement fixé,

Le graphe ci-dessous montre la vari

des mélanges de pétrole brut produit par les pays membre

2012. Notons qu’un baril de pétrole brut équivaut à 158.9873 l.

Figure 2:Prix moyen annuel du baril de pétrole brut de l'OPEP (en US $) entre 1999et 2012

17,48

27,6

23,12

24,36

0

20

40

60

80

100

120

1999 2000 2001 2002

Généralités sur le pétrole

Prix du pétrole brut = prix du pétrole de référence + facteur d’ajustement

Ce facteur d’ajustement ou différentiel est en fonction :

du prix de référence (cela dépend de la destination et de la qualité du brut

Du type de brut vendu (conditionne le coût de raffinage et les sous-produit

ainsi que le coût du transport),

ocalisation du point de vente (conditionne le coût du transport)

De l’intervalle de temps entre la date de chargement et la date où le prix est

dessous montre la variation de la moyenne pondérée de prix d’un baril

des mélanges de pétrole brut produit par les pays membres de l’OPEP entre l’année 1999 et

Notons qu’un baril de pétrole brut équivaut à 158.9873 l.

l du baril de pétrole brut de l'OPEP (en US $) entre 1999et 2012

28,1

36,05

50,64

61,08 69,08

94,45

61,06

77,45

107,46

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Généralités sur le pétrole

9

facteur d’ajustement

nd de la destination et de la qualité du brut

produits qu’on obtient

De l’intervalle de temps entre la date de chargement et la date où le prix est

moyenne pondérée de prix d’un baril

entre l’année 1999 et

l du baril de pétrole brut de l'OPEP (en US $) entre 1999et 2012

77,45

107,46

109,45

2011 2012

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Généralités sur le pétrole

10

ANDRIAMALALA Mbolanirina

II. PROPRIETES DU PETROLE BRUT

Le pétrole est un produit constitué d’une multitude de molécules formées

essentiellement par des atomes de carbone et d’hydrogène. Mais d’autres composés et

substances comme les gaz dissous, l’eau interstitielle et sédiment, qu’on classe parmi les

impuretés, entrent aussi dans sa composition mais à des proportions plus réduites par rapport à

celles des hydrocarbures.

II.1 Composition chimique

Provenant de la décomposition d'organismes marins, la composition des pétroles bruts

dépendent du milieu où ils sont extraits. Ils ont des compositions trop complexes pour être

décrites en détails mais on peut les classer suivant les trois catégories d'hydrocarbures:

- Les alcanes (CnH2n+2) ou à prédominance paraffines dont les teneurs varie entre 18 à 65 %,

- Les cycloalcanes (CnH2n) ou à prédominance naphtènes avec une teneur de 25 à 90 %,

- Les composés à prédominance aromatiques avec un teneur atteignant les 15 %.

Les pétroles contiennent aussi d'autres éléments comme le soufre, l'azote, le Chlorure

de Sodium, vanadium, mercure, et une très faible quantité d'oxygène. Le tableau suivant

montre la variation de la composition élémentaire des pétroles dont les limites sont assez

étroites.

C H S O N

80 – 90 10 – 14 0 – 3 0 – 2 0 – 1

Tableau 3: Pourcentage en poids des compositions élémentaires des pétroles bruts

II.2 Propriétés physiques

Nombreuses sont les facteurs mis en considération pour caractériser les propriétés

physiques des pétroles bruts, mais les plus utilisés sont :

II.2.1 Le degré API (°API)

Formule élaborée par l’American Petroleum Institute (API) et le National Institute of

Standards and Technology (NIST), elle est utilisée comme échelle permettant d’exprimer la

densité relative du pétrole brut. Elle est obtenue à partir de la formule suivante :

° ��� �141.5

�� ���é �������� à 60°�� 131.5

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Généralités sur le pétrole

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ANDRIAMALALA Mbolanirina

Appellation du pétrole brut °API Léger (Light) > 31.1 Moyen (Medium) [22,3 – 31,1[ Lourd (Heavy) [10 - 22,3[ Extra lourd (Extra heavy) < 10

Tableau 4: Densité API des différents types d’hydrocarbures

Nom du pétrole °API Brent 38 West Texas Intermediate (WTI) 36.4 Dubaï Light 31

Tableau 5: densité API des différents pétroles bruts de référence mondiale

A titre indicatif, un liquide dont le degré API est de 10°API à une température de 15

°C, a une densité relative égale à 1,00 soit celle de l'eau à la même température.

A partir de son degré API, les pétroles bruts sont classés aussi soit comme

conventionnels ou non conventionnels.

II.2.2 La teneur en soufre :

Le soufre est un composé naturellement présent dans le pétrole brut à proportions très

variées selon la provenance du brut. Or il est un polluant responsable des pluies acides, pour

cela la valeur marchande du pétrole dépend en partie de sa teneur en soufre.

Classification des bruts % en Soufre TBTS (très basse teneur en soufre) ≤ 0,5 BTS (basse teneur en soufre) ] 0,5 – 1,0] MTS (moyenne teneur en soufre) ] 1,0 – 2,0] HTS (haute teneur en soufre) ] 2,0 – 3,0] THTS (très haute teneur en soufre) > 3,0

Tableau 6: classification des pétroles bruts selon leur teneur en soufre

Nom du pétrole Teneur en soufre (en % du poids total) Appellation Brent 0,4 Léger doux (sweet) West Texas Intermediate (WTI) 0,48 Léger doux (sweet) Dubaï Light 2,0 Moyen sulfuré (sour)

Tableau 7: Teneur en soufre des principaux pétroles de référence mondiale

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Généralités sur le pétrole

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ANDRIAMALALA Mbolanirina

III. UTILISATIONS DES PRODUITS PETROLIERS

Le pétrole est présent dans tous les jours de notre vie, est l’utilisation de ses produits

dérivés dépend de la demande et de la spécificité du marché à satisfaire. En gros les pays

développés dédient en particulier le pétrole comme source d’énergie pour le transport, les

appareils ou machines de production que les pays en voie de développement car ce dernier

dédit plus le pétrole pour l’éclairage et éventuellement pour la cuisson.

- Environ 96 % du transport mondial dépend du pétrole pour leur bon fonctionnement.

- En 2011, seulement 8 % du pétrole mondial devient du plastique.

III.1 Sources d’énergie

Le pétrole reste la source d’énergie la plus utilisée au monde. En 2010, la

consommation mondiale d’énergie des produits de raffinage du pétrole a augmenté de 3,8 %.

Nombreux sont les produits à vocation énergétique obtenus à partir du raffinage du pétrole

brut, mais la quantité produite dépend de la capacité de la raffinerie et de la variation de la

demande. Le tableau ci après représente les plus grands pays consommateurs de pétrole en

terme d’énergie sur l’année 2010.

Pays Quantités consommées en Million de tonne Etats-Unis 781

Chine 406 Japon 183 Inde 152

Russie 129 Germany 103

Brésil 103 Arabie Saoudite 97

Canada 96 Mexique 91

Tableau 8: les 10 plus grands pays consommateurs d'énergie

III.1.1 Les Carburants

Ce sont les produits de raffinage du pétrole brut utilisés comme source d’énergie dans

les moteurs thermiques. Ces produits se présentent sous la forme:

- D’essences automobiles destinées aux transports terrestres, essentiellement pour les

voitures de tourisme. Ce type de carburant peut être obtenu à partir de 180°C et est

formé de 6 à 10 atomes de carbone.

- De Kérosène destiné aux transports aériens, ce type de carburant est formé de 10 à 14

atomes de carbone et peut être obtenu à partir de 250°C. Chaque année, les transports

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Généralités sur le pétrole

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ANDRIAMALALA Mbolanirina

aériens consomment à peu près 11 % de la consommation mondiale des produits

pétroliers destinés au transport.

- Du gazole, destiné essentiellement au transport terrestre comme l’essence, ce type de

carburant est obtenu à partir de 360°C et est composé de 14 à 19 atomes de carbone.

- De Fioul lourd, destiné aux transports maritimes qui n’utilisent que 9 % de la

production mondiale de produits pétroliers dédiés pour le transport. Ce type de

carburant est obtenu à partir de 550°C par distillation sous vide du pétrole brut.

Figure 3: Représentation de la distribution des quatre principaux carburants consommés au

monde.

III.1.2 Combustibles

- Butane et propane : obtenus à partir de 20°C ces gaz de pétrole sont destinés à l’usage

domestique (chaudière, gazinière, chauffe-eau, …),

- Fioul domestique : possédant à peu près la même caractéristique que le gazole et

obtenu à la même température que ce dernier, le fioul domestique n’est utilisé que dans

les chaudières pour le chauffage.

- fioul lourd, utilisé dans les centrales de chaufferies et centrales électriques ou four

industrielle.

III.2 Matières premières

Obtenues à partir de 180°C et composées à peu près de 6 à 10 atomes de carbone, le

naphta est la principale charge pour le vapocraquage pour l’obtention des hydrocarbures

oléfiniques (éthylène, propylène, butène et butadiène), et des hydrocarbures aromatiques

(benzène, toluène, xylène) qui sont les deux produits de bases pour la pétrochimie.

Essence et Gazole80%

Kérosène11%

Fioul lourd 9%

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Généralités sur le pétrole

14

ANDRIAMALALA Mbolanirina

III.3 Autre produit

Considéré comme le résidu de la distillation sous vide du pétrole brut, le bitume

est utilisé essentiellement dans le secteur de la construction routière pour le revêtement des

routes et les chaussées. On utilise également les bitumes comme matériaux d’étanchéités des

bâtiments, d’isolation ou encore comme anticorrosion.

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Généralités sur le pétrole

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IV. SYSTEME PETROLIER

IV.1 Mode de formation du pétrole

Déjà, au 18ème siècle le savant Russe Mikhaïl Vasilyevich Lomonosov avançait

l’hypothèse de l’origine biotique du pétrole. Mais au 19ème siècle, quelques imminents

chercheurs comme Alexander Von Humboldt, les chimistes Dmitri Ivanovitch Mendeleïev et

Marcellin Berthelot avançaient quand à eux la théorie sur l’origine abiotique du pétrole.

IV.1.1 Le pétrole abiotique

Cette hypothèse sur l’origine abiotique du pétrole a été spécialement mise en évidence

par les Soviétiques pendant la guerre froide, elle stipule que ce dernier se forme dans les

profondeurs de la terre à 100 km dans le manteau terrestre dans des conditions de très haute

température (supérieure à 2000°C) et de haute pression (supérieure à 30 kbar). Selon ces

chercheurs, le pétrole est un matériau primitif présent au moment de la formation de la Terre

il y 4,5 milliard d’années et qui s’est acheminé vers la croute terrestre sous haute pression par

l’intermédiaire des éruptions à froid. Mais la théorie du pétrole abiotique été rendue obsolète

au fur et à mesure que notre compréhension des phénomènes géologiques, biologiques et

biochimiques en jeu progressait.

IV.1.2 Le pétrole biotique

La théorie de l’origine organique du pétrole réunit actuellement l’unanimité des

scientifiques et des professionnels du secteur. Le pétrole biotique est le fruit d’une très longue

transformation chimique et biologique (plusieurs million d’années) des matières organiques

marines ou lacustres sous une certaine condition bien précise. Ce sont les organismes de petite

taille essentiellement les organismes unicellulaires comme les phytoplanctons, les

zooplanctons, les foraminifères et les larves qui ont eu le rôle le plus pondérant dans l’origine

du pétrole. Les photos ci-après sont des représentations au microscope de ces différents

organismes unicellulaires.

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Généralités sur le pétrole

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ANDRIAMALALA Mbolanirina

Photo 1: Représentation au microscope des différents organismes unicellulaires. De gauche à droite, Diatomées marines un des phytoplanctons les plus communs vu au microscope (de 2 µm à 1 mm), flagellés Algue verte du genre Chlamydomonas, Un copépode ou Calanoida, des Foraminifères benthiques (de 38 µm à 1 mm),

La transformation des matières organiques en hydrocarbure suivent une succession de

phase de diagenèse biochimique suivie d’une diagenèse biophysique :

- dépôt massif de matières organiques et de sédiments, pour qu’il y ait une

transformation ultérieure des matières organiques en hydrocarbure mais il faut qu’une

fraction importante de cette dernière atteigne le fond de la mer et s’y conserve,

- le sédiment doit être chargé en moyenne 1% de matières organiques, mais cela

peuvent varier selon le milieu de dépôt ; de 0,02 à 0,05 % de matières organiques pour

les profondeurs océaniques, de 0,3 à 1,5 % de matières organiques pour les grands fonds

et de 2 à 5 % de matières organiques pour les plateaux continentaux,

- présence des bactéries anaérobiques qui transforment les matières organiques en

kérogène,

- un milieu réducteur (dépourvu d’oxygène) favorable à l’évolution et à la conservation

de la matière organique comme les mers fermées, les lagunes, les baies séparées de la

haute mer.

- enfouissement (phénomène de subsidence) du sédiment chargé de matières organiques

et augmentation progressive de la température et pression qui favorise la décomposition

de la matière organique,

La figure ci après représente l’évolution de la matière organique en fonction de son

enfouissement au cours des âges géologiques.

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Généralités sur le pétrole

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ANDRIAMALALA Mbolanirina

Figure 4: diagramme décrivant schématiquement la transformation de la matière organique en pétrole, GN au cours de son enfouissement

Les kérogènes ainsi formés dans les bassins sédimentaires subissent un phénomène de

maturation (pyrolyse). Cette transformation n’a été possible que par des processus chimiques

et biologiques continuels, à des températures suffisantes mais pas trop élevées de 65°C à

150°C et sous forte pression.

IV.2 Migration et accumulation des hydrocarbures

Etant donné que les hydrocarbures sont des produits fluides et mobiles, ainsi que sous

l’action de la pression, ils ont toujours eu une tendance à s’échapper des assises où ils ont pris

naissance. Ces déplacements dans l’écorce terrestre sont mis en évidence par un certain

nombre de phénomènes naturels ou artificiels comme :

- les indices superficiels tels que les dégagements de gaz, les volcans de boues ou

encore les suintements d’hydrocarbure à la surface du sol,

- la réjuvénation des champs précédemment exploités et abandonnés,

Ce déplacement d’hydrocarbure dans l’écorce terrestre peut se présenter en plusieurs

étapes indépendantes les unes des autres :

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Généralités sur le pétrole

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ANDRIAMALALA Mbolanirina

Migration primaire appelée parfois migration transverse due aux déplacements des

hydrocarbures entre la roche mère et la roche magasin qui sont généralement contigües. Cette

migration a pour cause principale, le tassement des sédiments et des phénomènes de tension

superficielle entre l’eau et l’hydrocarbure.

Migration secondaire appelée aussi migration latérale, c’est la migration de

l’hydrocarbure au sein même de la roche réservoir. Cette nouvelle migration a pour cause, la

différence de densité de toutes les fluides de formation qui se trouvent dans le réservoir, le

tassement des sédiments, ainsi que la capillarité.

Dysmigration primaire arrivant à l’état diffus dans les roches magasin les

hydrocarbures peuvent ne jamais rencontrer sur leur chemin de piège provoquant leur

accumulation, ils migrent ainsi jusqu’à la surface du sol où ils seront plus ou moins fortement

oxydés et détruits.

Dysmigration secondaire cas particulier de migration des hydrocarbures, cette

dysmigration secondaire est due principalement suite à la fracturation ou à la diminution

d’épaisseur de la couverture du réservoir. Ainsi, les hydrocarbures déjà accumulés dans une

structure pourraient s’en échapper.

IV.3 Série sédimentaire

Pour avoir un gisement d’hydrocarbure économiquement viable, des conditions

géologiques bien précises doivent être présentes. Ces conditions géologiques se présentent

sous la forme d’une série sédimentaire composée d’une roche mère, roche magasin, roche

couverture ainsi qu’un piège. Ce type de série sédimentaire est appelée aussi séries

pétrolifères.

IV.3.1 La roche mère

La présence de roche mère est la première condition nécessaire à l’existence des

hydrocarbures. C’est une roche de faible granulométrie dont l’environnement de dépôt est

favorable à la conservation et à la transformation des matières organiques en hydrocarbure

sans être détruit par les actions oxydantes. Généralement ce sont des assises argileuses,

marneuses, calcaires fins ou encore des dolomies qui forment les roches mères.

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Généralités sur le pétrole

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ANDRIAMALALA Mbolanirina

IV.3.2 La roche réservoir

La fluidité et la mobilité des hydrocarbures rendent la nécessité de la présence d’une

roche poreuse et perméable dite roche magasin ou roche réservoir dans lesquelles ils pourront

venir se loger. C’est une condition nécessaire à son accumulation en gisement, mais cette

condition n’est pas suffisante pour autant à une formation de gisement. La qualité d’un

réservoir dépend essentiellement de sa porosité qui régit la quantité totale d’huile et de gaz en

place dans la roche, de sa granulométrie où découle la quantité d’huile pouvant être extraite

du gisement compte tenue de la viscosité de l’huile et du mécanisme de drainage, ainsi que sa

perméabilité qui régit le rythme de production du gisement.

Le tableau ci après montre la valeur de la porosité totale en pourcentage et la

perméabilité en cm/s des principaux roches qu’on peut rencontrer.

Roches Porosités totales (%) Perméabilités (cm/s) (mD) Argilite 35 10-8 – 10-9

Craie 35 10-5

Calcaires 3 10-10 – 10-12

Dolomite 1 à 12 10-5 – 10-7

Grès 3 à 35 10-3 – 10-6

Marnes 27 10-7 – 10-9

Métaschistes 32 10-4 – 10-9

Tableau 9: Porosité et perméabilité de différentes roches (source : cours en ligne de géophysique de l’Université de Lausanne et de l’Institut Français du Pétrole)

IV.3.3 La roche couverture

La roche couverture est une roche imperméable, plastique et suffisamment épaisse

superposée à la roche réservoir et qui empêche le pétrole et le gaz de poursuivre leur remontée

vers la surface du sol. Ce sont les argiles qui fournissent les meilleures couvertures dans la

plupart des séries pétrolifères.

IV.4 Les pièges

La présence d’un piège par lequel l’hydrocarbure en voie de migration se trouvera

arrêté est la dernière condition nécessaire pour l’accumulation en quantités suffisantes de ce

dernier pour donner un gisement commercial. Ces pièges font suite à la combinaison de

plusieurs facteurs physiques qui favorisent l’accumulation et la conservation du pétrole. Les

pièges peuvent être structuraux, stratigraphiques ou mixtes, c'est-à-dire la combinaison des

deux.

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Généralités sur le pétrole

20

ANDRIAMALALA Mbolanirina

IV.4.1 Pièges structuraux

Ces types de pièges sont créés suite aux déformations des strates de roches dans la

croûte terrestre.

� les pièges anticlinaux

Pièges pliés en forme d’arche, les anticlinaux sont les pièges les plus courants. L'huile

qui trouve son chemin dans la roche réservoir ira à la crête de l'arc et piégée.

Figure 5: Piège anticlinal

� Les pièges par failles

La rupture et le déplacement des roches stratifiées se produisent en raison de la

contrainte verticale et horizontale. C’est alors que le piège est formé suite au déplacement ou

glissement des roches le long de la ligne de faille. Dans ces types de pièges, la roche-

réservoir a déménagé en face d'une couche de roche imperméable ou vice versa.

Figure 6: Piège par faille

IV.4.2 Les pièges stratigraphiques

Ce sont des pièges dans une au moins de leurs fermetures latérales sont constituées par

un changement de faciès. Contrairement aux pièges structuraux, ces pièges ne se produisent

pas comme un résultat du mouvement des strates.

Pétrole

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Généralités sur le pétrole

21

ANDRIAMALALA Mbolanirina

� Pièges par discordance

Ces pièges se sont formés à la suite de différences ou des variations entre les couches

de roches stratifiées ou dans les couches elles mêmes ainsi que la création d'un changement

ou une perte de la perméabilité d'une zone à une autre.

Figure 7: Piège stratigraphique par discordance

� Les lentilles sableuses

Ces types de pièges sont caractérisés par la présence d’une zone poreuse entourée par

des couches non-poreuses. Ils peuvent être formés d'anciens bancs de sable des rivières

enfouies ou des plages.

Figure 8: Lentille sableuse

IV.4.3 Les pièges mixtes

Ce sont des pièges formés par l’association du piège structural et du piège

stratigraphique. Ce type de piège se présente généralement sous forme de diapir ou de dôme

de sel.

Figure 9: Piège par dôme de sel

Pétrole

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Partie 2

PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

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Présentation de la zone d’étude

22

ANDRIAMALALA Mbolanirina

I. MILIEU PHYSIQUE

I.1 Délimitation géographique de la région et zone d’étude

Le bloc Sakaraha ou bloc 3113 dans le cadre de recherche pétrolier à Madagascar dont

la majeure partie de sa superficie totale (plus de 80%) se trouve dans la région d’Atsimo

Andrefana et le reste se trouve dans la région d’Ihorombe, est administrativement rattaché au

District de Sakaraha. Le bloc présente des richesses assez particulières par la présence des

deux parcs Nationaux d’Isalo et le Zombitse-Vohibasia avec ses zones sensibles mais aussi

des zones d’exploitation minière dont la répartition au sein du bloc est très aléatoire.

Le bloc est traversé par la route nationale 7 reliant Antananarivo et Toliara. A

l’intérieur du bloc, ce sont les pistes qui permettent la liaison entre les communes et elles sont

praticables pour une période assez longue (7 à 9 mois) dans l’année.

Le point de forage dénommé BKM-1 qui constitue la principale zone d’emprise du projet, objet du présent rapport est localisé dans le Fokontany Analantelo, Commune Rurale de Sakaraha, district de Sakaraha. Le District de Sakaraha est délimité :

- Au Nord par le District de Morombe et d’Ankazoabo-Sud, - A l’Est par celui d’Ihosy, - Au Sud-est par celui de Benenitra, - Au Sud par celui de Betioky Atsimo - A l’Ouest par celui de Toliara II

Le site de forage BKM-1 se trouve à 875 Km au Sud-Sud-ouest de la ville d’Antananarivo. La route nationale 7 dessert l’accès principal jusqu’à Sakaraha, l’accès au site de forage après Sakaraha suit la route d’intérêt provincial 104a (Sakaraha – Ankazoabo Sud) sur une distance de 60 Km environ.

Le tableau suivant récapitule le plan d’itinéraire d’Antananarivo au site :

Itinéraire Type Moyen de transport Distance (Km) Antananarivo – Sakaraha RN 7 Voiture 810 Sakaraha – Bifurcation RIP 104a Voiture 60 Bifurcation – BKM-1 Piste en terre Voiture 5

Antananarivo – BKM-1 875

Tableau 10: Plan d’itinéraire d’Antananarivo au site BKM-1

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ANDRIAMALALA Mbolanirina

I.2 Reliefs et paysages de la région de Sakaraha

Le relief de Sakaraha est caractérisé par la prédominance des plaines à très faibles

pentes, entrecoupées de petites vallées et collines. Elle culmine entre 545 à 580 mètres dans la

partie sud du district (village d’Analamary) et la partie nord (village d’Andranolava). Le point

le plus haut quand à lui culmine à 913 mètres et se trouve au niveau de la forêt

d’Analamahavelona. Mais on peut également apercevoir la présence des montagnes ou

massifs comme le célèbre massif d’Isalo, d’Analavelo ou de Mikoboka. Ces plaines sont

principalement couvertes d’une végétation herbeuse, alors que la plus part des vallées et des

bas-versants des collines sont recouverts de forêts ou de fourrés, quand ils ne sont pas encore

utilisés pour les cultures sur brûlis.

La photo ci-dessous montre le paysage général de la région de Sakaraha.

Photo 2: Plaine de savane arbustive

I.3 Géologie

Le bassin de Morondava localisé à l’Ouest et au Sud-ouest de Madagascar a une

superficie de l’ordre de 170 000 km². Notre zone d’étude se trouve quand à elle dans la partie

Sud-est du Bassin, à la frontière de la zone qui départage les deux formations contiguës de

Madagascar dont à l’Est la formation cristalline, le Sud et à l’Ouest, la formation

sédimentaire. Pour la zone d’étude, on assiste dans l’ensemble aux formations géologiques

caractéristiques des bassins sédimentaires malgaches:

- Le Karroo , dépôts essentiellement continentaux qui va du Carbonifère supérieur au

Lias. Ce système est subdivisé en trois groupes caractéristiques mais le puits BKM-1

ne traverse seulement que les deux principaux groupes, à savoir, l’Isalo II et les

groupes de Sakamena (cf. figure 12).

- Le Post-Karroo, présenté sous forme de faciès mixte, ces dépôts sont essentiellement

d’origine marine.

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ANDRIAMALALA Mbolanirina

I.4 Climat

Dans l’ensemble, avec une alternance de trois saisons bien distinctes, le climat dans le

district de Sakaraha peut être qualifié comme étant un climat tropical subhumide, humide et

chaud, à savoir :

- la saison pluvieuse ou l’Asara s’étalant du mois de novembre au mois de mars est une

saison chaude et humide.

- la saison fraîche ou l’Asotry, s’étend du mois d’avril au mois de juillet. Cette saison

est prédominée par le vent du Sud appelé « tsioky atimo » dans laquelle les pluies sont

devenues rares et sont remplacées par des brouillards et rosées matinaux.

- la saison sèche ou la Faosa est une véritable sécheresse. Cette saison débute au mois

d’août et se termine vers le mois d’octobre.

I.4.1 Température

Les températures moyennes annuelles sont relativement élevées (13-28°C). La

température moyenne du mois de janvier qui est le plus chaud est de 29°C tandis que celle du

mois de juillet qui est le plus frais est de 19°C.

I.4.2 Pluviométrie

La zone de Sakaraha est plus humide par rapport à l’ensemble de la Région d’Atsimo

Andrefana qui fait une moyenne annuelle de 200 mm/an en pluviométrie.

I.5 Hydrographie

Le District de Sakaraha est arrosé par une multitude de fleuve et rivière entre autre le

fleuve Fiherenana avec ses affluents Maninday, Andranolava et Ilovo, à l’Est par le fleuve

Taheza et ses affluents et dans le Sud du district par le fleuve Sakondry et la rivière Mido.

Pourtant ce réseau hydrographique existant ne permet pas une exploitation maximale des

surfaces cultivables et l’insuffisance d’eau reste un problème pour l’agriculture. Pour pallier à

cette insuffisance en eau, ce sont les eaux de sources ou « rano teraky » qui assurent les

besoins de la population pendant les autres périodes de l’année.

Commune Fleuve Sakaraha Sakaraha

Andranolava Fiherenana, Mangona, Andranolava Ambinany Fiherenana, Andranolava

Miary Teheza Taheza Mahaboboka Fiherenana Amboronabo Ilovo, Lona

Tableau 11: Fleuve traversant les communes du district de Sakaraha

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II. MILIEU BIOLOGIQUE

Le district de Sakaraha est constitué par des zones forestières qui sont bien

représentées par les Parcs nationaux Zombitse-Vohibasia, l’Isalo, la forêt Mangona

appartenant à la commune d’Andranolava au Nord, la forêt d’Analamahavelona et de l’Lera à

l’Ouest, ainsi que la forêt Hazoroa dans la partie Sud. Toutefois, deux types d’habitat peuvent

être différenciés dans le district et sur le site de forage:

- Les zones de cultures dont les cultures permanentes (maniocs, patates douces, riz,

cannes à sucre, coton, arachide, ainsi que d’autres cultures vivrières et arbres fruitiers)

sont installées à proximité des villages.

- Les savanes qui constituent en quelque sorte le stade ultime de la dégradation de la

couverture végétale due à la culture sur brûlis. On peut observer des savanes arborées

et arbustives parsemées de kily, de tsinefo, dominées par les bozaka, les ahidambo et

les vero.

Photo 3: Savane dans le district de Sakaraha

II.1 Espèces floristiques

La circonscription des eaux et forêts de Sakaraha possède 156 000 ha de forêts

naturelles dont 67 646 ha sont classés comme Parc National et aire protégée qui sont divisés

comme suit:

- Le Parc national de Zombitse Vohibasia géré par le MNP crée en 1997 par le décret

n°97/1454 du 18 novembre 1997, assure la conservation de quelques 36 308 ha de

forêts sèches caducifoliées. Ce complexe forestier est composé de la forêt de Zombitse

(16 845 ha), d’Isoky Vohimena (3 293 ha) et de Vohibasia (16 170 ha), faisant partie

du Global 200 des écorégions clés identifiés par le WWF dans le cadre de sa

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ANDRIAMALALA Mbolanirina

campagne « planète vivante » (WWF, 1998). Près de 250 variétés de plantes ont été

inventoriées pour l’ensemble du parc Zombitse-Vohibasia,

- L’Aire protégée d’Agnalavelona d’une superficie de 11 200 ha, gérée par le MBG

Madagascar.

II.2 La faune

II.2.1 Les mammifères

Quant aux mammifères, ils ont une diversité assez pauvre : des carnivores, une espèce

de primate et des rongeurs. Les espèces les plus représentées sont les Tenrec caudatus

(Trandraka), les Setiler setus (Sokina), les Potamochoerus porcus (Lambo), et les

Cryptoprocta ferox (Fosa). Les lémuriens sont représentés par cinq espèces : Lemur catta,

Lepilemur ruficaudatus, Microcebus marinus, Phaner furcifer et Propithecus verreauxi.

II.2.2 Les oiseaux

Les Parcs Nationaux de Zombitse et Vohibasia sont connus pour ses oiseaux rares et

endémiques avec 47 % des oiseaux endémiques de Madagascar comme le Ritrik’ala (Berneria

apperti), le Coua de Verreaux, le Monias de Bensch classé comme étant une espèce rare, le

Rollier terrestre à longue queue considéré également comme une espèce rare. Parmi les 201

espèces d’oiseaux nicheuses, 119 sont présentes dans la région. Plus de 80 espèces d’avifaune

ont été répertoriées dans le parc dont vingt sont endémiques de Madagascar et 9 endémiques à

ce Parc.

II.2.3 Les reptiles

Parmi les 257 espèces de reptiles connus à Madagascar, 26 se trouvent dans la région

de Toliara. Parmi les reptiles recensés dans ces forêts, on peut citer le Boa Dumerilii (Do),

l’Ithycyphus miniatus (Fandrefiala), la leioheterodon madagascariensis (Menaran).

Les photos ci-après montrent ces habitants célèbres du Parc national de Zombitse

Vohibasia.

Photo 4: Les habitants célèbres du Parc National de Zombitse-Vohibasia. De gauche à droite : Ritrik’ala ou Berneria apperti, Sifaka ou Propithecus verreauxi, et le Phaner furcifer pallescens

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ANDRIAMALALA Mbolanirina

III. MILIEU HUMAIN

Une population composée essentiellement à 85 % de paysans et à 15 % travaillant

dans les secteurs secondaire et tertiaire, le District de Sakaraha compte actuellement près de

133 023 habitants (Sources: Recensement monographique systématique 2011 District

Sakaraha). Cette population est composée essentiellement à 50,32 % de sexe masculin et

49,68 % de sexe féminin avec une densité moyenne de 10,93 hab/km².

III.1 Ethnologie et démographie

Territoire appartenant à l’ethnie Bara, les Bara dominent presque toutes les communes

composant le District avec un nombre estimé à 65 % de la population. Viennent ensuite les

autres ethnies venant de toutes les régions de Madagascar comme les Masikoro, les Antanosy,

les Betsileo, les Antesaka, les Merina, les Mahafaly, les Antandroy. Mais on note aussi la

présence massive des étrangers à peu près 0,3 % de la population comme les Sri-lankais, les

Thaïlandais, les Français et les Chinois attirés par le phénomène Saphir.

III.2 Religion

Comme dans tout le reste de l’île, le District de Sakaraha est aussi riche en us et

coutume qu’en religions. On y trouve entre autre de diverses organisations confessionnelles

comme les religions chrétiennes, la religion musulmane, les sectes, mais aussi les animistes.

III.3 Infrastructure sanitaire

Presque toutes les infrastructures sanitaires dans toutes les communes du District sont

dans un état assez déplorable. De ce fait, de nombreuses maladies qu’on peut prévenir comme

le paludisme, la diarrhée, la tuberculose, la pneumonie, la bilharziose, la rougeole, les

intoxications, les maladies sexuellement transmissibles, la déshydratation, ainsi que la

malnutrition sont les principales causes de la mortalité dans cette région. L’insuffisance du

personnel médical et le manque de médicament aggravent la situation. D’après l’étude

monographique RSO 2011 dans la région, on compte seulement 6 médecins, 1 dentiste, 3

sage femmes, 2 infirmières et 26 aides soignantes pour les 133 023 habitants du District.

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ANDRIAMALALA Mbolanirina

III.4 Enseignement et éducation

Malgré la présence de nombreux établissements publics et privés dans le district de

Sakaraha dont la répartition est représentée sur le tableau ci-dessous, le niveau de

scolarisation est encore très bas avec plus de 64,8 % des enfants qui n’ont jamais été

scolarisés. Les difficultés qu’éprouvent les ménages, l’insécurité, ainsi que le désir des parents

à faire travailler leurs enfants sont les principales causes de ce problème de taux de

scolarisation. D’après l’étude monographique 2011 faite auprès du SISCO Sakaraha, près de 8

EPP sont fermées à cause de l’insécurité.

Type d’enseignement Ecoles Primaires C.E.G Lycées Etablissements publics 118 4 1 Etablissements privés 9 3 2

Tableau 12: Répartition des établissements publics et privés dans le District de Sakaraha (source : monographie RSO 2011)

III.5 Services publics et parapublics

Presque tous les différents services publics sont présents à Sakaraha ainsi que quelques

projets et programme national qui agissent au service d’intérêt public et au développement de

la population:

- Circonscription scolaire

- Service de santé de district - Postes et télécommunications

- Services des impôts

- Radio télévision nationale

- Services des eaux et forêts

- Services élevages

- Services agricultures

- Commissariat de la police

- Groupement de la sécurité interne de la gendarmerie

- Brigade territoriale de la gendarmerie

- Compagnie militaire de l’unité 512ème

- Service de la JIRAMA (électricité)

- Service de la population et des affaires sociales

- MNP

- Services de Micro finances VOLA MAHASOA.

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IV. ECONOMIE

Malgré les potentialités économiques de la région, aucune banque n’est présente. Le

service de micro finance VOLA MAHASOA et la perception principale sont les seules

institutions représentées dans le District. Par contre, les stations services des grandes

compagnies de distribution pétrolière comme TOTAL, JOVENNA et GALANA sont

disponible au niveau du chef lieu de District. Les trois opérateurs de téléphonie mobile

ORANGE, Airtel, TELMA dont la connexion au réseau couvre toutes les communes au

niveau du District sont aussi présents.

IV.1 Production et activités

Dans la région, le nombre de la population active n’atteint que 56,87 % avec un ratio

de dépendance économique de 76 %.

IV.1.1 Agriculture

Selon les conditions du milieu, les agriculteurs peuvent pratiqués soit: les cultures

irriguées qui se concentrent essentiellement aux alentours du fleuve Fiherenana, de la rivière

Ilovo ainsi que de Taheza. D’autres pratiquent, les cultures de décrue dites de baiboho et les

cultures pluviales traditionnelles qui essaient d’utiliser au maximum les pluies de la saison

chaude. La culture du riz est la principale culture pratiquée et le reste du vivrier est

généralement assuré par la trilogie maïs, patate et manioc mais les cultures d’arachides, de

pois du cap et d’haricots sont aussi très courantes au sein des paysans. Le district de Sakaraha

possède environ 15 000 ha de surface cultivable avec 0,5 ha à 2 ha de rizière et 1 ha à 5 ha de

tanety par exploitant.

IV.1.2 Elevage

L’élevage bovin, porcin, ovin, caprin et des volailles occupent une place très

importante dans la vie socio-économique des populations du district. Les ethnies Bara ont un

attachement particulier pour l’élevage bovin dont ils ne considèrent pas seulement comme une

source de revenu mais joue aussi un rôle très important dans leur us et coutume. Le tableau ci-

dessous montre les nombres de zébus recensés entre 2009 et 2011 dans le district de Sakaraha.

Année 2009 2010 2011 Nombre de tête de zébus

recensés 103 700 111 752 102 030

Tableau 13: Nombre de têtes de zébus recensé entre 2009 et 2011 dans le district de Sakaraha (source : cabinet Fanjava Sakaraha, septembre 2011)

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IV.2 Exploitations minières

Le District de Sakaraha regorge de pierres précieuses telles que le saphir, le

chrysobéryl, le spinelle, l’émeraude. Toutefois, l’exploitation de ces gisements est entreprise

par des petits entrepreneurs souvent illégalement, de manière anarchique et archaïque. Cette

zone est aussi une zone potentielle à la recherche pétrolière qui bat son plein depuis quelques

années avec la présence des compagnies étrangères comme les compagnies Chinoises :

• Madagascar Southern Petroleum, détenteur du bloc 3112 qui a récemment fait la

découverte de gaz à Mahaboboka-Sakaraha (source : www.lexpressmada.com du jeudi

08 septembre 2011 par Judicaëlle Saraléa).

• Madagascar Energy International Ltd, détenteur du bloc 3113 qui a déjà entrepris des

travaux de campagne sismique mais aussi des travaux de campagne de forage.

IV.3 Source d’énergie

Seuls les chefs lieux de district et quelques chefs lieux de communes bénéficient de

l’électricité à base thermique fournie par le JIRAMA mais le reste de la région utilise le

pétrole lampant ou les bougies comme source d’éclairage. Par contre, la quasi-totalité de la

population satisfait en grande partie leur besoin en combustible par l’utilisation de charbon de

bois et de bois de chauffe. Aujourd’hui on remarque aussi que certaines entreprises privées

ont recouru à l’énergie solaire.

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Présentation de la zone d’étude

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ANDRIAMALALA Mbolanirina

V. PROBLEME SOCIO-ENVIRONNEMENTAL

Avec l’élevage extensif qui se pratique dans les savanes et les zones rurales peu

peuplées, ce sont les pâturages naturels qui assurent la majeure partie de la ration bovine.

Toutefois, pour favoriser la verdure des pâturages qui ne durent que pendant une courte durée,

pour supprimer les chaumes non comestibles par le zébu ainsi que pour lutter contre les

espèces nuisibles, les éleveurs font appel à la pratique intensive et fréquente du feu de

brousse. Cette pratique est la première cause de la dégradation de l’environnement et de

l’écosystème dans la région. Ajouté à ces problèmes environnementaux, c’est l’acte de

banditisme qui est fréquent sur les lieux ou sur les chemins d’exploitation de saphir. Vue

l’insécurité qui règne dans la région comme dans la commune d’Andranolava on l’a classé

zone rouge et l’a doté même d’une brigade de gendarmerie. Enfin, pour mener à bien les

travaux sur terrain, la présence d’agents de sécurité sont à recommander.

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Travaux de forage à Sakaraha

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ANDRIAMALALA Mbolanirina

VI. TRAVAUX DE FORAGE D’EXPLORATION A SAKARAHA

A l’heure actuelle, aucune méthode directe ont été mise au point pour déceler à coup sûr

à parti de la surface la présence d’une accumulation d’hydrocarbures alors que l’exploration

pétrolière a pour objet l’étude des structures internes, et les pièges dans lesquels les

hydrocarbures ont pu s’accumuler. De ce fait, les explorateurs sont réduits à procéder à une

enquête pour déterminer si les événements conduisant à la formation et à l’accumulation

suffisante des hydrocarbures se sont effectivement produits dans la zone considérée. Pour

cela, les travaux d’explorations commence toujours par une analyse critique des travaux

antérieurs et des documents géologiques existants qu’ils soient pétroliers ou non sur la région

choisie pour:

- Déterminer si les conditions géologiques sont favorables dans la région considérée

pour former un système pétrolier,

- Déterminer dans quelle partie de la région un secteur ou une zone où ces conditions

sont particulièrement bonnes,

- Déterminer et établir les travaux complémentaires destinés à vérifier les hypothèses

que les travaux antérieurs ont permis de formuler, mais aussi à palier les informations

manquantes.

Compte tenu des connaissances du moment, les forages restent les meilleures façons et

présentent les meilleures probabilités de découvrir du pétrole. L’exécution du forage est suivie

constamment par une équipe de géologues de chantier qui étudient les déblais (cutting) de

roche et font exécuter des mesures physiques complétant l’information sur les formations

traversés. Un soin particulier est apporté à l’étude des réservoirs possibles et à la détection des

traces de pétrole qu’ils peuvent contenir ; des essais sont alors réalisés afin de vérifier la

présence de ce dernier dans les réservoirs rencontrés.

VI.1 Consistance des travaux de campagne de forage pétrolier

Le forage est l’étape ultime et la clé de toute prospection pétrolière mais c’est une

activité complexe et très coûteuse exigeant du personnel hautement qualifié. Ce n’est pas une

activité sans risque tant sur la sécurité que sur l’environnement, mais la longue expérience des

activités d’exploration de par le monde a permis de définir les méthodes de travail à adopter et

les équipements adéquats qui promettent de réduire ce risque ou d’en maitriser les

conséquences.

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Travaux de forage à Sakaraha

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ANDRIAMALALA Mbolanirina

VI.2 Objectif de la campagne de forage

Après avoir mené des différentes études géologiques, géochimiques et géophysiques,

la campagne de forage pétrolier est entreprise pour confirmer les théories des experts sur

l’emplacement d’un piège, ainsi que la présence d’hydrocarbures. En effet, la connaissance du

sous-sol, acquise grâce à ces études ne permet qu’une évaluation globale de l’intérêt d’un

prospect. Pour cela, le forage est le seul moyen permettant d’avoir une liaison directe entre la

surface et la formation cible, en creusant les couches géologiques sur des profondeurs pouvant

atteindre plusieurs milliers de mètre.

VI.3 Préparation du site de forage

La préparation d’un site de forage pétrolier onshore ressemble vaguement à n’importe

quelle préparation d’un chantier de construction. Une fois l’emplacement pour le site établi, la

préparation consiste à :

- La réparation ou la création des voies d’accès au site,

- La mise à niveau du terrain,

- L’excavation pour la fosse à boue et autre,

- Forage d’un puits d’eau s’il n’existe pas une source d’eau à proximité du site.

VI.4 Mobilisation des équipements et installation du camp de base

La mobilisation des équipements consiste aux transports de tous les matériels et

équipements nécessaires à la campagne de forage par camion ainsi que tous les personnels.

Ces mobilisations ou acheminement des matériels sont suivis de l’installation de ces matériels

dans le site.

VI.5 Travaux de forage proprement dits (cas du forage à Sakaraha)

VI.5.1 Principe du « forage rotary »

Le « forage rotary » consiste à écailler la roche ou à détruire celle-ci en utilisant un

outil (trépan ou tricône), sur lesquels on appuie et que l’on fait tourner en même temps. Cette

rotation de l’outil est obtenue par la rotation de l’ensemble des tiges de forages, elles même

solidaire à une tige dite tige d’entrainement de section carré ou hexagonal qui s’engage dans

un logement fixé à la table de rotation. Par contre, le poids exerçant sur l’outil est obtenu

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Travaux de forage à Sakaraha

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ANDRIAMALALA Mbolanirina

grâce au force exercée par des tubes appelés « masses-tiges » qui sont placés directement au-

dessus du trépan et prolongées à la surface par les tiges de forages.

Le « forage rotary » est un processus quasi continu en raison du retrait des débris de

roche par la circulation ascensionnel du fluide de forage qui circule en permanence dans le

puits à travers le train de tige, l’outil de forage et l’espace annulaire tige-trou à la surface. Ce

fluide de forage dit aussi boue de forage sert également à refroidir et à lubrifier l’outil de

forage, à consolider les parois du trou ainsi qu’à exercer une contre pression dans le trou, afin

de contenir tout éventuel jaillissement de fluide de formation d’une couche traversée.

En outre, il faut préciser que le puits est régulièrement tubés et cimentés en fonction de

la profondeur et la section traversée. Un appareil de levage est nécessaire pour soutenir le

poids de la garniture et manœuvrer celle-ci : c’est le rôle du derrick, du crochet de forage et

du treuil. La figure suivante nous montre une description générale d’une tour de forage avec

ses appareils connexes.

Figure 10: Description général d'un appareil de forage

Crochet

Pompe à boue

Moufle fixe

Moufle mobile

Tête d’injection

Table de rotation

Treuil

Câble de forage

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Travaux de forage à Sakaraha

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ANDRIAMALALA Mbolanirina

VI.5.2 Programme de forage à Sakaraha

BKM1 est un puits foré par la société MEIL Ltd dans le bloc 3113. Les travaux de

forage ont commencé le 04 juin 2011 avec le forage de la section guide du puits et c’est

terminé le 1 août 2011, en tout, les travaux de forage ont duré à peu près 2 mois.

Carte 2: Localisation du puits (source YAPEC)

La mobilisation des équipements vers le site débute le 27 mai 2011 et a duré six jours.

C’est à partir du 1 juin 2011 que l’installation du camp de base a commencé et avec

l’installation des différentes machines cela a pris quatre jours avants de commencer le forage.

Les figures ci après nous montre les principales machines et installations utilisées par

la compagnie pour l’exécution de son travail.

Photo 5: pompe à boue

Photo 6: tour de forage du puits BKM-1

Le tour de forage

Type de machine ZJ50LDB

(ZPEB 5301) La pompe à boue Type de machine NLS

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Travaux de forage à Sakaraha

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ANDRIAMALALA Mbolanirina

Photo 7: Système de cimentation

Photo 8: Camion pour unité de diagraphie

Les tableaux suivants nous montrent le déroulement des opérations de forage avec la

profondeur et formations traversées des différentes sections du puits :

- Section guide

Début Fin Profondeur (en m) Formation 04 juin 2011 04 juin 2011 30 -

Tableau 14: forage de la section guide

- Section de surface

Début Fin Profondeur (en m) Formation 06 juin 2011 12 juin 2011 595,50 Isalo II

Tableau 15: forage de la section de surface

- Section technique

Début Fin Profondeur (en m) Formation

13 juin 2011 10 juillet 2011 2645 Isalo II

Sakamena Supérieur

Tableau 16: forage de la section technique

- Section de production

Début Fin Profondeur (en m) Formation

15 juillet 2011 1 août 2011 3250 Sakamena Supérieur Sakamena Moyen

Sakamena Inférieur

Tableau 17: forage de la section de production

En tout, le puits a atteint une profondeur totale de 3250 m et dont la représentation des

différentes sections et représenté par la figure ci après.

Le système de cimentation Type de machine GJC70-30/4017

L’appareil pour la diagraphie Type de machine 5700

(unité de diagraphie)

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Travaux de forage à Sakaraha

37

ANDRIAMALALA Mbolanirina

Figure 11: Le puits à Sakaraha avec les différentes formations traversées et leur profondeur respectives (source : YAPEC)

Isalo II

Sakamena Supérieure

Sakamena Moyenne

Sakamena Inférieure

H1

H2

H3

H4

Section de surface

Section technique

Section de production

Bemaraha 396 m

965 m

224 m

1 299 m

366 m

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Travaux de forage à Sakaraha

38

ANDRIAMALALA Mbolanirina

Section Hi Profondeur (H i en m) Section guide 1 30

Section de surface 2 565,50 Section technique 3 2049,5

Section de production 4 605

Tableau 18: Récapitulatif des différentes sections du puits et leur profondeur respectif (source : YAPEC)

Le tableau suivant montre les différentes formations traversées par le puits selon les

analyses des cuttings.

Depth (m) Formation Lithology

396 Bemaraha

Gray green shale, gray medium sandstone and pebbled medium sandstone, dark gray and brown shale, gray silstone and fine sandstone, light gray

marlstone, gray calcareous

390 to 1695 Isalo II Light gray and brown shale, offwhite and light gray pebbled coarse sandstone and glutinite, light gray

sandy shale, offwhite fine sandstone,

1695 to 2660 Upper sakamena Gray shale, offwhite fine sandstone, coarse sandston,

light gray pebbled sandstone,

2660 to 3026 Sakamena moyen Dark gray and gray shale, offwhite fine sandstone and

siltstone, shale offwhite sandstone and siltstone, siltstone, gray silty shale,

3026 to 3250 Lower sakamena Dark gray shale, gray silty shale, gray siltstone and

shaly siltstone, brown shale, siltstone.

Tableau 19: formations traversées par le puits

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Travaux de forage à Sakaraha

39

ANDRIAMALALA Mbolanirina

La figure suivante nous montre l’avancement du forage en fonction du temps.

Figure 12: Avancement du forage en fonction du temps (source : YAPEC)

Lors du forage du puits BKM-1, la compagnie MEIL a opté pour un mélange de boue

à base de bentonite ainsi que quelques additifs chimiques (cf. à l’annexe n°6). La composition

de la boue pour la section de surface et section technique est résumés par les tableaux

suivants :

- Section de surface

Intervalle de profondeur

(m)

Composition de la boue

MW (g/cm3) pH Pression de la

pompe (MPa) Débit de

boue (L/s)

30 – 595

Eau + Bentonite +KPAM + NH4-HPAN + ZN-100 + QS-2 + NaOH + Na2CO3

1,04-1,05 8,5-9 10-14 60

Tableau 20: Composition et caractéristique de la boue utilisée pour la section de surface

0

500

1 000

1 500

2 000

2 500

3 000

3 500

1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45 47 49 51 53 5557 59

Durée (en jour) P

rofo

nd

eu

r (e

n

m)

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Travaux de forage à Sakaraha

40

ANDRIAMALALA Mbolanirina

- Section technique

Intervalle de profondeur

(m)

Composition de la boue

MW (g/cm3) pH Pression de la

pompe (MPa) Débit de

boue (L/s)

595 – 2645

Boue utilisée dans la section de surface + KPAM + LVCMC + Na2CO3 + NaOH + NH4-HPAN + KCl + QS

1.07-1.08 8-9 6.5-15 52-60

Tableau 21: Composition et caractéristique de la boue utilisée pour la section technique

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Partie 3

EIE DU REPLI DE CHANTIER DU

FORAGE PETROLIER A SAKARAHA

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EIE du repli de chantier du forage pétrolier

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ANDRIAMALALA Mbolanirina

I. QUELQUES DEFINITIONS

Selon le décret N°99-954 du 15 décembre 1999 modifié par le décret N°2004-167 du

03 février 2004 relatif à la mise en compatibilité des investissements avec l’environnement

(décret MECIE) chapitre 1 article 2, les thermes suivants sont définis comme suit :

• Agrément environnemental ou Certificat de conformité : l’Acte administratif

délivré selon le cas par l’ONE (certificat de conformité) ou le Ministère de tutelle de

l’activité (agrément environnemental), après avis technique favorable du CTE pour

l’EIE ou de la Cellule Environnementale concernée pour le PREE.

• CTE ou Comité Technique d’Evaluation ad’hoc : le Comité Technique

d’Evaluation ad’hoc chargé de l’évaluation du dossier d’EIE.

• EIE ou Etude d’Impact Environnemental: l’étude qui consiste en l’analyse

scientifique et préalable des impacts potentiels prévisibles d’une activité donnée sur

l’environnement, et en l’examen de l’acceptabilité de leur niveau et des mesures

d’atténuation permettant d’assurer l’intégrité de l’environnement dans les limites des

meilleures technologies disponibles à un coût économiquement acceptable.

• Permis Environnemental : l’Acte administratif délivré par l’Office National de

l’Environnement sur délégation permanente du Ministre chargé de l’Environnement,

et à la suite d’une évaluation favorable de l’EIE par le CTE.

• PGEP : le Plan de Gestion Environnementale du Projet qui constitue le cahier de

charges environnemental dudit Projet et consiste en un programme de mise en œuvre

et de suivi des mesures envisagées par l’EIE pour supprimer, réduire et éventuellement

compenser les conséquences dommageables du projet sur l’environnement.

• Quitus environnemental : l’Acte administratif d’approbation par lequel l’organe

compétent qui avait accordé le permis environnemental reconnaît l’achèvement, la

régularité et l’exactitude des travaux de réhabilitation entrepris par le promoteur et le

dégage de sa responsabilité environnementale envers l’Etat.

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EIE du repli de chantier du forage pétrolier

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ANDRIAMALALA Mbolanirina

II. CHAMPS ET OBJECTIFS DE L’EIE

Conformément au décret MECIE n°99-954 amendé par le décret n°2004-167 du 03

février 2004, instituant les procédures à suivre pour la conduite et la réalisation de l’EIE.

Cette méthode est également basée sur la bonne pratique et sur une norme reconnue au niveau

international.

II.1 Méthodologie

Concrètement, l’élaboration d’une EIE comprend 3 grandes étapes :

Etape 1 : une étude bibliographique qui se rapporte à la compilation des données disponibles

sur la zone d’intérêt.

Etape 2 : les travaux sur terrain qui consiste à l’information des autorités locales et aux

vérifications de la précision des données bibliographiques.

Etape 3 : l’évaluation de l’impact social et environnemental du projet en incluant le plan de

gestion environnementale.

Mais l’EIE elle-même peut comporter différentes parties :

- Le cadre juridique, qui donne une revue générale de la législation nationale et

internationale, ainsi que les conventions qui sont relatives au projet,

- La description du projet, qui donne des informations précieuses sur les caractéristiques

techniques des différentes phases du projet,

- La description des composantes environnementales du site, qui comprend les détails

des caractères physiques, biologiques, sociaux-économiques et culturels de la zone

dans laquelle le projet sera entrepris.

- L’analyse des risques et dangers sur les évènements qui auront probablement des

effets sur l’environnement,

- L’identification, l’analyse et la caractérisation des effets des impacts du projet sur les

composantes de l’environnement,

- Des mesures préventives, d’atténuation, et correctives pour réduire les impacts à un

niveau acceptable ou mieux pour les éviter.

- Le plan de gestion environnemental qui comporte les mesures d’atténuation, de

réduction ou d’élimination des impacts environnementaux ou sociaux qui peuvent

survenir.

- Un système de contrôle pour que toutes les mesures proposées soient respectées.

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EIE du repli de chantier du forage pétrolier

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ANDRIAMALALA Mbolanirina

L’organigramme ci-après nous montre le schéma général du processus de l’élaboration

d’une EIE ;

SCHEMA GENERAL DU PROCESSUS D’EIE

Identification du projet

Etude préalable

Etude environnemental préalable

Pas d’EIE EIE nécessaire

Définition du champ d’étude d’impact

Analyse d’impact

Réduction et gestion des impacts

Rapport d’EIE

Contrôle

Prise de décision

Rejet Approbation

Modification

Mise en œuvre et suivi

Nouvelle décision

* Implication du public

* C’est généralement à ce stade qu’intervient l’implication du public. Mais elle peut intervenir à n’importe

quelle autre étape de l’EIE

* Implication du public

Les informations sur cette procédure peuvent servir pour améliorer les EIE futures

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EIE du repli de chantier du forage pétrolier

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ANDRIAMALALA Mbolanirina

II.2 Objectif de l’EIE

L’étude d’impact environnemental est un instrument privilégié institué par la loi et les

réglementations pour la planification du développement et pour la meilleure utilisation des

ressources et du territoire, tout en prenant en compte l’ensemble des composants et facteurs

environnementaux tant biophysiques que sociaux susceptibles d’être affectées par le projet.

Elle considère les intérêts et les attentes de toutes les parties prenantes d’un projet en vue

d’éclairer les choix et les prises de décision future dans le but de promouvoir le

développement durable.

L’EIE a pour objectifs de :

- prendre en compte les préoccupations environnementales à toutes les phases de

réalisation du projet,

- définir les composantes de l’environnement susceptibles d’être affectées par le projet,

- prévoir et déterminer les conséquences écologiques et sociales tant négatives que

positives du projet,

- s’assurer que les opérations soient conduites de façon à respecter la sensibilité et la

protection de l’environnement,

- définir les mesures d’atténuation ou de compensation afin de réduire les impacts du

projet,

- fournir aux décideurs des informations sur les conséquences des activités projetées

pour l’environnement ;

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EIE du repli de chantier du forage pétrolier

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ANDRIAMALALA Mbolanirina

III. CADRES JURIDIQUE ET REGLEMENTAIRE DES EIE D’UN PROJ ET

PETROLIER

Toutes les activités de recherche, de prospection et d’exploration pétrolière telles que

les opérations d’acquisitions sismiques et les campagnes de forage sur le territoire de la

République de Madagascar doivent être conduites dans le respect du cadre juridique et

réglementaire.

III.1 La Constitution

Dans son Préambule la Loi constitutionnelle n°2007 - 001 du 27 avril 2007 portant

révision de la constitution Malgache stipule l’importance exceptionnelle des richesses à fortes

spécificités dont la nature a doté Madagascar tant sur la faune, la flore que sur les ressources

minerais et qu’il importe de préserver pour les générations futures.

Article 35 : le Fokonolona est la base du développement et peut prendre des mesures

appropriées tendant à s'opposer à des actes susceptibles de détruire l'environnement, de le

déposséder de ses terres, d'accaparer les espaces traditionnellement affectés aux troupeaux de

bœufs ou son patrimoine rituel.

Article 39 : toute personne a l’obligation de respecter les valeurs culturelles, les biens publics

et l’environnement. L’Etat et les Collectivités territoriales décentralisées assurent la

protection, la conservation et la valorisation de l’environnement par des mesures appropriées.

III.2 La charte de l’environnement Malgache et ses modificatifs

Portant sur la Loi n° 90-033 du 21 décembre 1990 modifiée par les lois n° 97-012 du 06 juin 1997 et n° 2004-015 du 19 août 2004. Article 1 : La présente loi et son annexe constituent la Charte de l’Environnement malagasy.

Elle fixe le cadre général d’exécution de la politique de l’environnement.

Article 4 : La protection et le respect de l’environnement sont d’intérêt général. Il est du

devoir de chacun de veiller à la sauvegarde du cadre dans lequel il vit.

A cet effet, toute personne physique ou morale doit être en mesure d’être informée sur les

décisions susceptibles d’exercer quelque influence sur l’environnement et ce directement ou

par l’intermédiaire de groupements ou d’associations. Elle a également la faculté de participer

à des décisions.

Article 10 : Les projets d’investissements publics ou privés susceptibles de porter atteinte à

l’environnement doivent faire l’objet d’une étude d’impact, compte tenu de la nature

technique de l’ampleur desdits projets ainsi que de la sensibilité du milieu d’implantation.

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EIE du repli de chantier du forage pétrolier

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III.3 Le décret MECIE

Décret n° 99-954 du 15 décembre 1999 modifié par le décret n° 2004-167 du 03

février 2004 fixe les règles et procédures à suivre par les investisseurs publics ou privés en

vue de la mise en compatibilité des investissements avec l’environnement et de préciser la

nature, les attributions respectives et le degré d’autorité des institutions ou organismes

habilités à cet effet.

Selon l’article 4 , Les projets suivants, qu’ils soient publics ou privés, ou qu’ils

s’agissent d’investissements soumis au Droit Commun ou régis par des règles particulières

d’autorisation, d’approbation ou d’agrément, sont soumis aux prescriptions ci-après :

a) La réalisation d'une étude d’impact environnemental (EIE),

b) L’obtention d’un permis environnemental délivré à la suite d’une évaluation favorable

de l’EIE,

c) La délivrance d’un Plan de Gestion Environnementale du Projet (PGEP) constituant le

cahier de charge environnemental du projet concerné.

1. Toutes implantations ou modifications d’aménagements, ouvrages et travaux situés dans

les zones sensibles prévues par l’Arrêté n° 4355/97 du 13 Mai 1997 portant désignation

des zones sensibles.

2. Les types d’investissements figurant dans l’Annexe I du présent Décret.

Dans son annexe 1, le décret MECIE précise les projets susceptibles de porter atteinte

à l’environnement et qui doivent être faire l’objet d’une EIE :

- Tous aménagements, ouvrages et travaux pouvant affecter les zones sensibles ;

- Toute utilisation ou tout transfert de technologie susceptible d’avoir des conséquences

dommageables sur l’environnement ;

- Tout transport commercial régulier et fréquent ou ponctuel par voie routière,

ferroviaire ou aérienne de matières dangereuses (corrosives, toxiques, contagieuses ou

radioactives, etc.) ;

- Tout projet de construction et d'aménagement de route, revêtue ou non ;

- Tout stockage de produits dangereux ;

- Tout projet d’exploration du pétrole ou de gaz naturel utilisant la méthode sismique

et/ou forage.

Article 30 (nouveau) : Si par suite d’un bouleversement de l’équilibre environnemental, les

mesures initialement prises se révèlent inadaptées, l’investisseur est tenu de prendre les

mesures d’ajustement nécessaires en vue de la mise en compatibilité permanente de ces

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EIE du repli de chantier du forage pétrolier

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ANDRIAMALALA Mbolanirina

investissements avec les nouvelles directives et les normes environnementales applicables en

la matière.

Avant la fermeture du projet, le promoteur doit procéder à un audit environnemental

dont les modalités de mise en œuvre seront définies dans des directives techniques

environnementales. Cet audit est soumis à l’ONE pour évaluation et pour délivrance d’un

quitus environnemental.

III.4 Code Pétrolier

Selon la loi n°96-018 portant Code Pétrolier :

Article Premier : Sur le territoire de la République de Madagascar, la prospection, la

recherche, l'exploration, l'exploitation, la transformation et le transport des Hydrocarbures

liquides, solides ou gazeux, ainsi que les régimes fiscal et douanier de ces activités sont régis

par les dispositions du présent Code.

Article 12 : Toute activité "amont" dans le domaine minier national ne peut être entreprise qu'en vertu d'un contrat pétrolier passé avec la Société nationale.

Article 15 : Le contrat relatif au domaine minier national doit comporter obligatoirement les stipulations suivantes, sans qu'elles soient limitatives :

- Les règles et la procédure de décision dans la conduite des activités ;

- Les risques, périls et contraintes liés à la sauvegarde de l'environnement et aux

servitudes économiques et sociales supportés exclusivement par les sociétés ayant

passé un contrat avec la société nationale pendant la phase d'exploration et dont la

couverture par une police d'assurance est obligatoire ;

Art.28- Les sociétés contractantes, attributaires d'un titre minier, sont tenues pendant toute la

durée de leurs activités et à l'expiration de ce titre minier, de prendre toutes les mesures de

protection et de sauvegarde de l'environnement, conformément aux textes législatifs et

réglementaires en vigueur.

III.5 Code de l’Eau

Denrée de plus en plus rare en particulier dans la région Sud et Ouest de Madagascar,

le code de l’eau a été promulgué comme Loi n° 98-029 le 20 janvier 1999 pour définir les

réglementations dans lequel doivent s’inscrire toutes exploitations des ressources en eaux.

Les articles ci-après portant sur le code de l’eau concernent la présente étude sur le

repli de chantier et la réhabilitation d’un site de forage.

Article 12 : Toute personne physique ou morale, publique ou privée exerçant une activité

source de pollution ou pouvant présenter des dangers pour la ressource en eau et l'hygiène du

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ANDRIAMALALA Mbolanirina

milieu doit envisager toute mesure propre à enrayer ou prévenir le danger constaté ou

présumé.

Article 13 : Pour l'application du présent code, la "pollution" s'entend de tous déversements,

écoulements, rejets, dépôts directs ou indirects de matières de toute nature et plus

généralement de tout fait susceptible de provoquer ou d'accroître la dégradation des eaux, en

modifiant leurs caractéristiques physiques, chimiques, biologiques ou bactériologiques et

radioactives, qu'il s'agisse d'eaux de surface ou souterraines.

Article 15: Toute personne physique ou morale qui produit ou détient des déchets de nature à

produire des effets nocifs sur le sol, la flore et la faune, à polluer l'air ou les eaux et, d'une

façon générale, à porter atteinte à la santé de l'homme et à dégrader l'environnement est tenue

d'en assurer l'élimination ou le traitement.

Article 24 : Pour la protection des rivières, lacs, étangs, tout plan et cours d'eau, eaux

souterraines, il est interdit de jeter ou disposer dans les bassins versants des matières

insalubres ou objets quelconques qui seraient susceptibles d'entraîner une dégradation

quantitative et qualitative des caractéristiques de la ressource en eau.

Article 66 : Tout pollueur doit supporter les coûts de ses activités polluantes.

� Décret n°2003/464 du 15/04/03 : portant classification des eaux de surface et

réglementation des rejets d’effluents liquides.

Article 5 : afin de préserver les ressources en eau, les rejets d’eaux usées doivent être

incolores, inodores et respecter un certain nombre de qualités (cf. à l’Annexe n°3).

Article 10 : a) Les épandages de boues issues de traitement d'eaux usées ne peuvent se faire

que dans une certaine condition (cf. à l’Annexe n°3).

b) Après épandage de boues, le pH du sol ne doit pas être inférieur à 6.

III.6 Législation forestière

La gestion des forêts repose principalement sur les lois et décrets constituant l’arsenal

juridique de Madagascar en termes de législation forestière.

La loi n°97-017 du 08 août 1997 portant révision de la législation forestière définit le

terme forêt, le régime forestier, les catégories de forêt soumises au régime forestier, les

modalités d’exploitation et d’usage des forêts, les périmètres soumis à des régimes spéciaux,

ainsi que les dispositions transitoires et pénales.

Décret n°2000-383 du 07 juin 2000 relatif au reboisement.

Article 6 : En application de la politique environnementale relayée par la charte de

l’environnement, en vue d’un développement durable, le reboisement doit :

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49

ANDRIAMALALA Mbolanirina

- Préserver et améliorer l’environnement ; - Tendre vers une meilleure valorisation des ressources locales naturelles ;

III.7 Aire protégée

La loi n°2001-005 du 11 février 2003 portant code de gestion des Aires Protégées

stipule dans son article premier « qu’une Aire Protégée » (AP) est un territoire délimité,

terrestre, côtier ou marin, eaux larges saumâtres et continentales, aquatique, dont les

composantes présentent une valeur particulière et notamment biologique, naturelle,

esthétique, morphologique, historique, archéologique ou culturelle, et qui de ce fait, dans

l’intérêt général, nécessite une préservation contre tout effet de dégradation naturelle et contre

toute intervention artificielle susceptible d’en altérer l’aspect, la composition et l’évolution.

III.8 Zone sensible

L’ Arrêté interministériel nº 4355/97 portant définition et délimitation des zones sensibles

stipule, en son article 3, que sont considérées comme zones sensibles : les récifs coralliens,

les mangroves, les îlots, les forêts tropicales, les zones sujettes à l’érosion, les zones arides ou

semi-arides sujettes à la désertification, les zones marécageuses, les zones de conservation

naturelle, les périmètres de protection des eaux potables, minérales ou souterraines, … Les

zones abritant les espèces protégées et/ou en voie de disparition sont fusionnées avec les

zones de conservation naturelle à l’intérieur desquelles elles se trouvent.

III.9 Les conventions internationales relatives à l’environnement

La République de Madagascar est signataire d’un certain nombre de traités et

conventions internationales concernant la protection de l’environnement, et en particulier la

protection de la biodiversité (cf. Annexe N°4).

III.10 Directive de la banque mondiale

L’IFC a publié en avril 2007 des directives, hygiène, sécurité et environnement pour

les projets de développement pétrolier et gazier à terre. Ces directives incluent des

informations adaptées au forage d’exploration. Conformément à la loi n°99-021 du 19 août

1999, « en attendant la publication des normes environnementales nationales de référence et

les directives techniques pour les activités industrielles, les normes recommandées par les

organismes internationaux affiliés aux Nations Unies peuvent servir de standard de

référence ».

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EIE du repli de chantier du forage pétrolier

50

ANDRIAMALALA Mbolanirina

IV. ANALYSE DES RISQUES ET DANGERS

L’analyse des risques est une manière de présenter globalement les évènements

accidentels qui pourraient survenir pendant la phase de repli et fermeture de chantier de

forage pétrolier. Pour cela, la méthode HAZID est utilisée pour identifier les dangers

d’origine externe (environnement et risques naturels) et pour les dangers associés aux

activités du repli. Cette méthode est la première étape dans un processus d’analyse des risques

et comprend une liste des dangers souvent associés aux travaux liés aux activités « amont

pétrolier » et les évènements les plus redoutés.

IV.1 Identification des dangers

L’analyse de diverses sources potentielles de danger fait apparaître principalement les

risques inhérents au fonctionnement de tout chantier avec :

- Le risque d’incendie ;

- Le risque de déversement accidentel d’hydrocarbure;

- Le risque inhérent à la manutention des produits chimiques ;

- Le risque d‘accident de circulation ;

IV.1.1 Incendie

La présence des bozaka à proximité du camp et de la voie de circulation accentue

énormément le risque d’incendie. Ce risque existe bien pour un déclenchement dû aux

activités du projet que par une propagation d’un incendie extérieur (brûlis initié par les

villageois pour la préparation de la terre aux cultures, le renouvellement des pâturages, ou par

des personnes négligentes). C’est le risque principal externe auquel sont exposés le camp, les

alentours de la voie de circulation ainsi que le personnel travaillant pour le repli de chantier.

IV.1.2 Hydrocarbures liquides

L’hydrocarbure présent dans la cuve de stockage du site présente un risque d’incendie

ou d’explosion. La perte de confinement suivi d’incendie ou d’explosion fait partie des

évènements à craindre. Mais c’est le déversement accidentel de cet hydrocarbure, la fuite

d’huiles lubrifiantes sur un moteur de camion ou sur les engins de travaux publics qui

présentent le scénario le plus redouté.

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EIE du repli de chantier du forage pétrolier

51

ANDRIAMALALA Mbolanirina

IV.1.3 Produits chimiques

Les restes des différents produits chimiques entrant dans la composition de la boue de

forage (cf. à l’annexe n°6) présentent des dangers et risques pour les ouvriers qui les

manipulent et l’environnement. Ils peuvent être nocifs non seulement pour la santé des

ouvriers ainsi que pour celle de la population environnante du site et celle qui se trouve aux

alentours de la voie de circulation. Les événements les plus redoutés sont l’exposition

cutanée, l’ingestion accidentelle ou bien des projections dans les yeux.

IV.1.4 Accident de circulation

Pendant cette phase de fermeture et repli de chantier, le nombre de circulation des

véhicules et des engins augmente considérablement. Cette augmentation représente ainsi un

risque non négligeable dont la collision entre ces véhicules ou ces engins reste l’évènement le

plus redouté. Plusieurs facteurs contribuent aux risques d’accident, tels que l’état des

véhicules et de la route, la vitesse de circulation, l’environnement routier, l'expérience du

conducteur, mais aussi son comportement et son état physique.

IV.2 Conséquences potentielles des accidents

Bien que les scénarios d’accidents cités ci-dessus soient d’une probabilité

extrêmement faible, on doit établir une hiérarchisation des risques. Ce démarche nous

permette de comprendre les conséquences potentielles d’un tel évènement afin d’établir les

mesures de sécurité, les services et plans d’intervention d’urgence.

IV.2.1 Incendie

Etant donné la fragilité de l’écosystème dans la zone d’étude, un incendie qu’il soit

volontaire ou non entraîne la dégradation du sol, modifie le volume de la biomasse et

influence le cycle de vie des végétaux et animaux. Mais cela pourrait également mettre en

danger les personnels qui travaillent pour le chantier et les populations locales. Les incendies

sont souvent suivis par la colonisation et l'infestation d'insectes qui perturbent l'équilibre

écologique comme les criquets pèlerins.

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IV.2.2 Déversement des produits liquides dangereux

Les déversements accidentels des produits liquides potentiellement dangereux dans les

opérations de repli de chantier se limitent souvent à des volumes assez faibles, comparés aux

déversements qui pourraient se produire pendant la phase de forage pétrolier, mais le risque

demeure tout de même très élevé pour l’environnement. Les conséquences des déversements

sont fonctions des volumes déversés, de la nocivité du produit, de la sensibilité du milieu

récepteur au produit déversé et des utilisateurs de ce milieu. Mais étant donné le fort usage

ménager et agricole des eaux de sources et de ruissèlement dans la zone d’étude, un

déversement d’un produit liquide dangereux aurait un impact catastrophique sur la population

ainsi que sur l’écosystème local.

IV.2.3 Expositions à un produit chimique nocif

L’exposition à des produits chimiques nocifs n’aura pas des conséquences pour la

population locale vue l’éloignement du site par rapport aux zones d’habitations. En revanche,

la présence de plusieurs produits dangereux sur le site pourrait affecter les personnes qui

travaillent dans les activités de manutention, de transport, de stockage ainsi que dans les

activités d’élimination. Mais la gravité de la conséquence de cette exposition au produit nocif

dépend essentiellement de la durée d’exposition, de la nocivité et de la concentration du

produit, ainsi que la capacité d’assimilation de l’organisme envers ce produit, cela peut

résulter suite :

- à l’inhalation ; - à la projection cutanée ; - à la projection oculaire ; - à l’ingestion ;

IV.2.4 Accident de circulation

Les accidents de circulation engendrent des blessures, parfois fatals, certaines

personnes y trouvent la mort, d’autres en ont des séquelles à vie, ainsi que des dégâts

matériels. Mais cela peuvent être aussi responsables de la mort de nombreux animaux et d’un

grand nombre de pollutions telles que la fuite de carburant, d’huiles, pertes de cargaisons

polluantes, fumées toxiques libérées par les incendies de véhicules ou de carburants.

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IV.3 Maitrise des risques

La prévention et maitrise des risques seront basées sur l’organisation interne de la

société MEIL Ltd, et la désinstallation du camp de base, des infrastructures et leurs transports

seront entrepris selon les normes constructrices et les bonnes pratiques internationales.

La maîtrise des risques ainsi identifiés comprend l’ensemble des moyens mis en place

pour réduire la probabilité d’un accident à un niveau acceptable dont :

- Les différents équipements à utiliser pendant la phase de démontage des installations

sont choisis et utilisés selon les spécifications techniques normalisées et conformes

aux modes d’instruction ;

- La phase de repli de chantier tiendront compte des conditions climatiques de la région

et les risques naturels subséquents ;

- Les procédures d’opération internes seront élaborées et scrupuleusement suivies, les

opérateurs en seront formés ;

- Lors des travails de nuit, les installations doivent être éclairées selon les exigences du

chantier et de la circulation.

- Les véhicules servant au repli de chantier seront équipés d’un système de protection

contre l’incendie ;

- Des balises ou indications signalant les convois doivent être implantées le long de la

route allant du site à Sakaraha.

IV.3.1 Prévention et lutte anti-incendie

Un plan de prévention et de lutte contre les feux de brousse et les incendies accidentels

dans la zone du projet (pare-feu, équipements, procédures, formation du personnel et

sensibilisation des villageois) devra être préparé et mis en œuvre par le promoteur et ses sous-

traitants avant la phase de la démobilisation. Par contre, vu le climat et le type de végétation

se trouvant dans la zone d’étude, il est aussi avantageux d'effectuer un brûlage contrôlé

précoce pour empêcher les incendies accidentels destructeurs de se produire en fin de saison

sèche. Cette mesure n’est que préventive mais le responsable de l'organisation de lutte contre

les feux accidentels doit veiller à traiter avec soin les sites où naissent la plupart des incendies

accidentels tel que les accotements des voies de circulation, les abords des habitations, des

cultures et des défrichements nouveaux, mais aussi dans le camp de base elle-même.

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IV.3.2 Lutte contre les déversements accidentels

Avant le début du repli, un plan de prévention et de lutte contre tout déversement

accidentel d’hydrocarbure ou autre produit dangereux, sera préparé. Ce plan doit prévoir les

mesures d’urgence à mettre en œuvre au cours des opérations de transport (Le Plan de Gestion

Environnemental et Social en présente les objectifs et le contenu). En plus, il faut assurer la

formation des nouveaux employés et le perfectionnement du personnel en place en fonction

de leurs tâches respectives. Tous les véhicules travaillants pour le repli doivent être équipés

d’un kit anti-pollution. Ces kits comprennent en général des produits absorbants, des boudins

gonflables pour contenir les hydrocarbures à la surface de l’eau. En cas de déversement ou de

fuite, on peut choisir les produits absorbants dans les trois catégories suivantes :

- matières absorbantes organiques : constituées par de la cellulose, mousse de

tourbe, paille, épis de maïs concassés, écailles d’arachides, liège ou du laine.

L’avantage avec ce type d’absorbant c’est qu’il peut absorber 1 à 5 fois leur poids

d’hydraulique ;

- matières absorbantes inorganiques : qui peuvent être soit de la perlite, de la

vermiculite ou de la laine de verre, mais ne conviennent généralement pas à

l’utilisation dans des zones difficiles d’accès parce qu’ils sont trop lourds à

transporter et encombrants. De plus ces types de matières absorbent facilement

l’eau ce qui rend leur utilisation moins intéressante avec un pouvoir d’absorption 1

à 3 fois leur poids d’huile ;

- matières absorbantes synthétiques : souvent conçues particulièrement pour avoir

des taux d’absorption élevés pour les hydrocarbures liquides, cette catégorie de

matière pourrait absorber entre 1 et 20 fois leur poids de substance liquide à base

d’hydrocarbure. Ces matières absorbantes synthétiques peuvent être des

polyuréthanes, de la fibre de nylon ou de la mousse de polypropylène.

IV.3.3 Mesure de prévention contre l’exposition aux produits dangereux

L’opérateur évalue les risques encourus pour la santé et la sécurité des travailleurs

pour toutes les activités susceptibles de présenter un risque d'exposition à des agents

chimiques dangereux. Il sera ensuite tenu de prendre les mesures de prévention nécessaires

pour réduire au minimum ou supprimer ces risques. L’opérateur est également tenu à veiller à

ce que les informations sur les agents chimiques dangereux et les informations relatives aux

mesures d’urgence soient aussi disponibles :

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- Par l'organisation des méthodes de travail et contrôles techniques appropriés;

- Procédures de travail adéquates, notamment dispositions assurant la sécurité lors de la

manutention, le stockage et le transport des agents chimiques dangereux et des déchets

contenant ces agents;

- En réduisant au minimum le nombre de travailleurs exposés ou susceptibles de l'être;

- En appliquant des mesures de protection individuelle comme le port de vêtements de

protection, d'équipements et matériels de sécurités spécifiques au produit ;

- En interdisant de boire, manger, fumer pendant la manutention et le transport des

produits ;

IV.3.4 Accident de circulation

Il n’existe pas un seul et unique approche pour maîtriser les risques d’accidents étant

donnée la complexité de ces événements au niveau des personnes impliquées, de leur

localisation et de leurs causes. La solution sera alors orienter aux préventions et consiste à

réglementer toutes les véhicules qui travailleront sur le chantier, les comportements des

conducteurs par le biais de la sensibilisation et éducation comme le respect de la vitesse

limite, de la distance de sécurité entre deux véhicules. Il faut aussi améliorer les

infrastructures routières avant le repli et assurer le bon état des véhicules et engins.

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V. ANALYSE DES IMPACTS

L’identification de ces impacts consiste à déterminer la nature du changement que

pourrait causer le programme de repli sur l’environnement. Par la suite, ces impacts sont

caractérisés en déterminant leurs intensités dans le temps et dans l’espace. Cette démarche

devra se faire sur la base d’une grille de caractérisation.

Eu égard à la nature des activités et à l’état général du milieu récepteur qui, dans son

ensemble ; comporte des infrastructures existantes (routes, village, terrain inhabité, espace de

savane) les travaux correspondants à chaque phase du repli ne devraient pas provoquer des

effets néfastes sur l’environnement, d’autant plus que ces travaux sont de nature temporaire.

Les risques de modification des équilibres de l’écosystème local ne sont pas préoccupants,

normalement, il n’y aura pas de déplacement involontaire ni de personnes ni de biens.

Les principaux enjeux environnementaux prévus liés à la phase de démobilisation

pendant la phase de repli, sont :

- Modification éventuelle par suite de l’engagement des accès ;

- Nuisances sonores liées au moteur et vibration des moteurs des camions ;

- Compactage du sol dû au passage des engins et des camions ;

- Déversement accidentel d’hydrocarbure ou de produit dangereux ;

V.1 Méthodologie

L’identification des impacts est une étape très importante dans le processus d’EIE et

social d’un projet. Elle se fait par confrontation entre les caractéristiques du milieu récepteur

et les composantes de chaque phase du projet. Cela permet d’identifier tous les impacts

probables pour chacune des interrelations entre les activités du projet et les composantes

pertinentes du milieu.

L’ensemble des différents impacts environnementaux et sociaux associés au

programme de fermeture de chantier est ainsi évalué pour toutes les phases du programme :

phase de démobilisation, phase de fermeture du chantier, phase de repli et réhabilitation du

site.

En tenant compte de la nature des activités et de ses effets potentiels sur les milieux

naturels, les infrastructures existantes et la population locale, la sévérité (S) de l’impact prend

en compte l’intensité (I ) de l’effet du programme et la sensibilité (Se) du milieu récepteur.

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Cette sévérité de l’impact est définie en multipliant la sensibilité du milieu et

l’intensité de chaque effet généré par le programme.

- L’intensité estimée de l’effet et la sensibilité du milieu récepteur est notée sur une

échelle de 1 à 4.

- La sévérité de l’impact résiduel du programme sera évaluée selon une échelle allant

d’un niveau négligeable (1, violet), mineur (2-4, bleu), modéré (6-9, orange) à majeur

(S>9, rouge). Toutefois, une intensité égale à 4, entrainera automatiquement un

classement au niveau majeur. Les impacts positifs sont notés séparément (vert).

Intensité de l’impact Classement (I) L’effet, en tenant compte de la dispersion possible, peut entraîner, sur une longue période, une perturbation majeure du milieu récepteur, ou avec des conséquences irréversibles et étendues. L’effet excède les standards généralement autorisés.

4

L’effet, en tenant compte de la dispersion possible, peut entraîner, sur une période moyenne, une perturbation majeure du milieu récepteur, ou avec des conséquences localisées irréversibles.

3

L’effet, en tenant compte de la dispersion possible, peut entraîner, sur une courte période, une perturbation mineure du milieu récepteur, ou avec des conséquences localisées réversibles.

2

L’effet, en tenant compte de la dispersion possible, n’entraîne par de changement détectable du milieu récepteur 1

Tableau 22: Définition de l’intensité de l’impact

Sensibilité du milieu Classement (Se) La zone d’influence du programme comprend un nombre important de population, d’espèces animales ou végétales ou d’écosystèmes, des zones très sensibles ou protégées ou des ressources d’importance nationale ou mondiale.

4

La zone d’influence du projet comprend un nombre important de population, d’espèces animales ou végétales ou d’écosystèmes sensibles ou protégés localement ou des ressources dont l’étendue est d’importance régionale.

3

La zone d’influence du projet comprend une proportion mineure ou modérée de populations, d’espèces animales ou végétales ou d’écosystèmes non protégés ou des ressources d’importances locale ou régionale.

2

La zone d’influence du projet comprend une proportion négligeable de populations, d’espèces animales ou végétales ou d’écosystèmes ou de ressources.

1

Tableau 23: Définition de la sensibilité du milieu

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Sévérité (S) de l’impact négatif

Intensité (I) de l’impact

4 3 2 1 1 2 3 4

Sensibilité (Se) du milieu Sévérité de l’impact

Impact majeur Impact modéré Impact mineur Impact négligeable Impact positif

Tableau 24: Sévérité de l’impact

V.2 Identification des impacts

Pour prévoir les caractéristiques des principaux impacts potentiels, il est indispensable

de procéder à une évaluation détaillée. Cette étape peut être divisée en trois phases qui se

recoupent partiellement :

- Identification des impacts liés à chaque phase du programme;

- Prévision de la nature, l’ampleur, l’étendue et la durée des principaux impacts ;

- Evaluation de l’importance des impacts résiduels (après avoir pris en compte la

réduction de l’impact par les mesures de réduction).

L’identification et la prévision des impacts sont réalisées en se basant sur des

références environnementales, souvent évaluées avec des indices et des indicateurs (air, eau,

bruit, fragilité écologique, biodiversité). Elle permet ainsi de s’assurer que l’EIE et social sera

concentrée sur les enjeux significatifs liés au projet.

V.2.1 Impacts sur l’air

Nombreux sont les polluants atmosphériques qui ont un impact sur la santé et

l’environnement à savoir les particules, l’ozone, le dioxyde de soufre, le dioxyde d’azote, le

dioxyde de carbone, le monoxyde de carbone généré par la circulation des véhicules et les

micropolluants. La combustion du gasoil pendant le transport mais aussi l’usure des pneus et

plaquettes de frein sont les principales sources de polluants atmosphériques. Ces émissions

atmosphériques seront également générées par :

- Les émissions de poussières dues au passage des camions, - L’incinération des déchets,

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Activité

Sévérité de

l’impact

potentiel

Mesures

d’atténuation

Sévérité de

l’impact résiduel Conclusion

Transport et engins de chantier

Environ 20 camions par jour emprunteront le réseau routier pour l’acheminement du matériel, et ce pendant 2 à 3 semaines.

Emissions faibles et rapidement diluées dans l’atmosphère

I=1 Zone d’influence

comporte une proportion

négligeable (le long de la route

du site à Sakaraha) à

modérer (Sakaraha) d’individus.

Se = 2 S=2

MINEUR

• Révision régulière des engins et véhicules de transport

• Enregistrement et suivi de la consommation de carburant.

• Circulation sur les routes avec règles strictes de vitesse de progression.

• Arrosage des voies d’accès en cas de nuisance à la traversée des villages.

Mesures prises pour minimiser les émissions. Impossibilité

d’éviter les zones peuplées

(Sakaraha) en vue des routes existantes.

I=1 Se=2 S=2

MINEUR

Environ 13 tonnes équivalent

CO2 de gaz à effet de serre (cf. calcul en encadré

A) seront émis par les activités de transport pour

l’acheminement du matériel : ce chiffre est très

faible.

Incinération de déchets.

Emission de dioxine et autre produits toxiques issus de la combustion des plastiques et des solvants.

Emissions rapidement diluées dans l’atmosphère

I=2

Zone d’influence comporte une

proportion mineur d’individus.

Se=2 S=4

MINEUR

• Solutions de tri des déchets, pour recyclage, stabilisation, enfouissement des déchets dangereux.

• Pas de brûlage des plastiques ;

• Utilisation d’une unité de brûlage des déchets performante pour minimiser la fumée et optimiser la combustion (durée limitée du brûlage)

Pas d’émissions de dioxine car pas

de brûlage de plastique.

Prise en compte du sens des vents

dominants.

I=1 Se=1 S=1

NEGLIGEABLE

Pas d’émission de gaz toxiques.

Eloignement de la fosse à déchets par rapport aux

habitations.

Tableau 25: Détermination des impacts sur la qualité de l’air

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Il en ressort que, pour le repli de chantier, en termes de quantité, le CO2 est le principal

gaz émis. Il est estimé qu’environ 13 tonnes y sont émises au total pendant toute cette phase.

A noter que l’IFC qualifie les émissions de gaz à effet de serre comme étant en grandes

quantités » dans les activités pétrolières à partir de 100 000 tonnes équivalent CO2 par an.

Mais du fait de la combustion incomplète du gasoil, de faibles quantités de gaz autre que le

CO2 sont rejetées sous forme de CO, CH4, N2O, NOX et du COV. Or contrairement au CO2,

les estimations des émissions de ces gaz nécessitent des informations détaillées sur la

connaissance de plusieurs facteurs liés les uns avec les autres, dont les conditions de

combustion, la taille et l’âge de la technique de combustion, l’entretien, les pratiques de

fonctionnement, les dispositifs de contrôle des émissions, ainsi que les caractéristiques des

combustibles. Ce qui rend l’estimation précise de leurs émissions très délicates.

V.2.2 Impacts sur l’eau

L’impact de la pollution sur l’eau est la contamination des cours d’eau et des nappes

phréatiques. L’infiltration dans le sol des liquides dangereux dus au déversement accidentel

ainsi que les boues de forage entraine la pollution de ces cours d’eau. De plus, les nappes

phréatiques du fait du lent renouvellement de ces eaux sont souvent contaminées pour une

longe durée.

Encadré A – Estimation des émissions atmosphériques

Les quantités de CO2 et de gaz à effet de serre émises par les activités de transport

routier sont estimées sur la base des hypothèses suivantes :

- Acheminement des matériels depuis le camp de base vers Sakaraha (environ 60 km); - 100 containers et un container par camion par voyage; - 20 camions qui consomment chacun en moyenne 40 L de gasoil pour 100 km ;

Gaz émis

Coefficient d’émission (tonnes de

CO2 émises par tonne de carburant

consommé ou d’hydrocarbure)

Emissions totales (en

tonne équivalent

carbone)

CO2 3,18 12,898

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Activité

Sévérité de

l’impact

potentiel

Mesures

d’atténuation

Sévérité de

l’impact résiduel Conclusion

Contamination des eaux par un

déversement accidentel des

produits dangereux

Des chocs pouvant se produire pendant la manutention ou de la corrosion peuvent altérer les réservoirs ou les équipements contenant les restes des produits chimiques et/ou des hydrocarbures.

Un déversement accidentel

d’hydrocarbures ou de produits chimiques peut entrainer une

perturbation de la nappe phréatique

ou des cours d’eau

I=3

La nappe phréatique et les cours d’eau sont

des sources d’importance

régionale

Se=2 S=6

MODERE

• Utilisation de bacs de stockages adéquats suivant les normes à chaque produit dangereux.

• Etablissement d’un plan anti-pollution avant le début de la démobilisation et application de ce plan en cas de déversement accidentel.

• Si des zones s’avèrent être souillées en phase finale du repli, elles seront excavées et stockées sur une zone étanche définie à cet effet, dans l’attente d’un traitement.

Stockage adéquates pour tous les produits

dangereux stockés

I=1 Se=2 S=2

MINEUR

Si les mesures de mitigation sont correctement

appliquées, il n’y a pas de rejet dans le milieu naturel dû aux activités

de repli.

Boues de forage

Contamination du milieu naturel par drainage des boues de forage vers le réseau hydrographique ou la nappe souterraine.

ressources en eau au niveau local ou

régional.

I = 4

Etendue des conséquences à

l’échelle du basin versant

Se = 3 S = 12

MAJEUR

En début de démobilisation : analyse de la qualité des boues, pour classer les boues comme déchet dangereux ou non en fonction de leur qualité. Si leur qualité le permet, les boues seront rejetées dans le milieu naturel. Si le rejet n’est pas autorisé (en cas de dépassement d’un des paramètres par

Fluide de forage à base d’eau non

toxique

I=1 Se=3 S=3

MINEUR

Sous réserve d’utilisation de fluide de forage

non toxique, l’impact résiduel

est mineur.

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Activité Sévérité de

l’impact potentiel

Mesures d’atténuation

Sévérité de l’impact résiduel

Conclusion

rapport au décret n°2003-464), les boues seront enfouies dans la fosse à déblais (fosse étanche) après stabilisation par ciment.

Tableau 26: Détermination des impacts sur la qualité de l’eau

V.2.3 Impact sur le sol

Activité Sévérité de

l’impact potentiel

Mesures d’atténuation

Sévérité de l’impact résiduel Conclusion

Rejet des huiles à base

d’hydrocarbure et stockage du fluide forage :

Déversement qui pourrait se produire pendant la phase de démantèlement des infrastructures et le transport des produits liquides dangereux

En cas de dépôt de boue toxique à même le sol, et/ou

déversement accidentel de

produits dangereux, cela affecteraient la fertilité du sol.

I = 3

étendue de la conséquence dans

le site et à ces voisinage

Se=2 S=6

MODERE

• Utilisation de bacs de retentions adéquates.

• Etablissement d’un plan anti-pollution.

• Excavation des zones souillées

• Analyse et traitement des boues de forage pour que ces qualités soient acceptables avant sont rejet dans le milieu naturel.

Retentions adéquates pour tous les produits

dangereux stockés.

La compagnie a utilisé des fluides de forage à base

d’eau.

I=1 Se=2 S=2

MINEUR

En appliquant convenablement

les mesures d’atténuation, les

risques de contamination du

sol seront minimes.

Tableau 27: Détermination des impacts sur le sol

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V.2.4 Impacts liés aux déchets

Activité Sévérité de l’impact potentiel

Mesures d’atténuation

Sévérité de l’impact résiduel

Conclusion

Déchets dangereux.

La plus part des déchets présents

en phase de démantèlement

sont liées au déchet produit

pendant la phase de travaux de forage. Ces

déchets peuvent être :

- Des déchets liquides huileux

- Des déchets médicaux (seringues, bandages, cotons),

- Des déchets solides (emballages pollués, piles, batteries, etc.), boues des fosses septiques ou des eaux usées,

- Sols contaminés,

Le principal risque est la dispersion de ces déchets dans

déchets dans l’environnement et la réutilisation des fûts vides ayant

contenu des produits dangereux par la population. Certains animaux

comme les chèvres, utilisent les

décharges ouvertes comme lieu de

nourriture (carton, etc.).

I=3 à 4 (suivant le

déchet et sa dispersion dans la

nature ou non)

Se=2 S=6 à 8

MODERER

à MAJEUR

Avant le début du démantèlement des

installations et matériels, il faut

procéder à la mise en place d’un plan de gestion des déchets

basé sur les principes de base suivant :

• Tri avant stockage des déchets dangereux,

• Stockage en fonction de la compatibilité des produits entre eux.

• Identification des modes de traitement spécifiques pour chaque type de déchet et identification des filières de traitement / élimination / valorisation existantes (cf. Encadré D).

• Brûlage de déchets dangereux formellement interdit.

• Non utilisation des points de décharge de Sakaraha ou des villages (non dimensionnés pour accueillir des déchets dangereux).

• Suivi et traçabilité pendant leur transport.

Considérant que toutes les

mesures de mitigation

relatives à la gestion des déchets sont

mise en place et suivi à la lettre,

les impacts résiduels restent

localisés aux installations de traitement ou

d’élimination de ces déchets.

L’impact lié aux déchets

dangereux est

MINEUR

Avec

I=2 Se=2 S=4

Suite à la mise en place d’un

plan de gestion des

déchets efficace, les

impacts résiduels de la

gestion des déchets sont MINEURS.

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Activité Sévérité de l’impact potentiel

Mesures d’atténuation

Sévérité de l’impact résiduel

Conclusion

Déchets non dangereux

Les déchets non dangereux

pouvant être présente sur le site pendant la

phase de démantèlement et

de repli de chantier sont les

suivants: • Déchets

métalliques, • Déchets

ménagères, • Plastiques non

souillés (emballages vides)

Les déchets non dangereux n’ont

pas de conséquence néfaste sur

l’environnement en terme de toxicité mais

peuvent impacter le paysage s’ils ne

sont pas correctement

gérés.

I=2 Se=2 S=4

MINEUR

Mise en place d’un plan de gestion des déchets basé sur les principes suivant :

• Tri avant stockage des déchets,

• Identification des modes de traitement spécifiques pour chaque type de déchet et identification des filières de traitement / élimination / ou valorisation.

• Suivi et traçabilité des déchets pendant leur transport.

Non toxicité de ces déchets

I=2

Se=2

S=4

MINEUR

Déchets de forage.

Les déchets spécifiques aux

activités de forage sont les

déblais (cutting) et les boues de

forage. Pendant la phase de repli, la boue de forage

déjà séparé de ses déblais est

recyclée puis rejetées, après

vérification de la conformité de ce

rejet avec la réglementation malagasy (cf. annexe N°3).

Le dépôt des boues de forage se trouve à même le sol, et avec l’utilisation

de plusieurs produits chimique

dans la composition de ces

boues, la nappe phréatique et le sol

sont susceptible d’être contaminés par infiltration. L’impact sur les ressources en eau

serait local ou régional

I=4

Se=2 S=8

(Mais I=4)

MAJEUR

• Les déblais de

forage, seront réutilisés comme matériau de remblaiement des routes.

• Analyses préliminaires au rejet des boues de forage, pour valider la conformité du rejet avec la réglementation (décret n°20003-464),

• Possibilité d’enterrer les boues de forage dans la fosse à boue en cas de non-conformité du rejet (fosse étanche suffisamment dimensionnée) : enfouissement après stabilisation par du ciment.

Aucune substance

polluante n’étant rejetée dans

l’environnement, la sévérité de l’impact est

mineur pour le milieu

récepteur.

I=2

Se=2

S=4

MINEUR

Tableau 28: Détermination des impacts liés aux déchets

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Encadré B – gestion et traitement des déchets

Déchets dangereux :

Type Provenance Stockage Traitement et élimination

Huiles usagées Entretien des machines Fûts ou bidons sur

zone étanche, Filière de traitement

adaptée (à Antananarivo)

Déchets métalliques

Equipements métalliques, pièces

d’entretien, équipements en mauvais

état ou souillés, emballages divers,

boites de conserves, tubes, raccords, etc.

Aire délimitée Lavage si nécessaire, puis recyclage si possible. A défaut, enfouissement.

Piles, batteries, cartouches

d’imprimante Fournitures

Conteneurs spécifiques étanches

filière de traitement adaptée (à Antananarivo si existante). A défaut,

évacuation par le promoteur hors de

Madagascar.

Bidons vides souillés

Bidon ayant contenu des produits dangereux.

Aire étanche.

Recyclage (après lavage éventuel) ou renvoi au

fournisseur si possible. A défaut, enfouissement

(après lavage et compression).

Sols contaminés

Sols contaminés en cas de déversement

accidentel d’hydrocarbures

Aire étanche

Selon degré et type de pollution ; traitement

biologique sur le lieu de déversement ou filière de

traitement spécifique (exemple à

Antananarivo).

Déchets médicaux Déchets de l’infirmerie

du camp. Conteneurs appropriés.

Incinérateur spécialisé à Antananarivo.

Boues des fosses septiques

Fosses septiques du camp de base,

Bassin non couvert pour évaporation

Remblaiement du bassin après évaporation et

revégétalisation. Déchets non dangereux :

Type Provenance Stockage Traitement et élimination

Déchets ménagers Déchets alimentaires

biodégradables.

Fosse d’enfouissement

sur site.

Enfouissement suivi d’un remblayage.

Papiers, cartons, bois Fosse à déchets Brûlage sur site

Plastiques non souillés.

Emballages (bidons, bâches, bouteilles, etc.)

Tri par type de plastique,

stockage dans des fûts.

Evacuation hors site (vers Tuléar ou Antananarivo par exemple) pour les

types de plastiques pouvant bénéficier d’un

recyclage. A défaut : enfouissement.

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V.2.5 Impacts sur l’environnement sonore

Activité Sévérité de

l’impact potentiel

Mesures d’atténuation Sévérité de

l’impact résiduel

Conclusion

Bruits et vibrations lié à la circulation des véhicules

Bruits générés par la circulation des camions et

engins et par les travaux de

démantèlement du camp de base

Perturbation sur une courte

période

I=2

Zone d’influence comportant

une proportion mineure

d’individus

Se=2

S=4

MINEUR

• Circulation sur les routes

avec règles strictes de vitesse de progression.

• Choix des accès pistes qui traversent le moins de village possible.

• Optimisation du transport pour limiter le nombre d’aller/retour

• Révision et entretien des engins et véhicules : détection et réparation rapide de toute anomalie.

• Durée limitée des travaux de démantèlement : quelques jours.

Perturbation sur une courte

période

I=1

Choix de l’accès

minimisant le nombre de

villages touchés

Se=2 S=2

MINEUR

Augmentation du trafic routier, et

donc du bruit lié à la

circulation mais localisés.

Tableau 29: Détermination des impacts sur l’environnement sonore

Encadré B (suite)

Déchets de forage :

Type Provenance Stockage Traitement et élimination

Déblais Débris de roche des opérations de forage

Fosse à déblais étanche

Evaporation dans la fosse. Réutilisation en

matériau de remblaiement si

possible, ou à défaut enfouissement

(recouvrement et revégétalisation).

Boues de forage Phase aqueuse des

fluides forages Fosse à boue

étanche

Evaporation dans la fosse puis analyse. Si

qualité des boues conforme à la

réglementation : rejet, si non : enfouissement

(recouvrement et revégétalisation).

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V.2.6 Impacts socio-économiques

Activité Sévérité de

l’impact potentiel

Mesures d’atténuation

Sévérité de l’impact résiduel Conclusion

Réhabilitation des pistes d’accès :

Amélioration des infrastructures

existantes

Réhabilitation des routes

existantes (à certains points critiques) pour permettre le passage des camions.

Impact socio-économique

positif à l’échelle du

voie de desserte (entre le

Fokontany Analatelo et Sakaraha)

POSITIF

• Utilisation des

voies d’accès existantes, via leur réhabilitation.

• Concertation étroite avec les autorités concernées (DRTP), pour la planification des travaux routiers.

• Travaux routiers configurés de manière à être pérennes.

Impact à long terme. Pas

d’interférence avec les réseaux

existants.

POSITIF

La réhabilitation des pistes de la

région (état actuel fortement dégradé)

participera au désenclavement de

la région. La pérennité des voies

est tributaire de l’entretien qui sera

mis en place. Même si le

programme de repli utilisera les infrastructures routières d’une

manière importante sur une courte

durée, il contribuera

également à les améliorer pour une période de temps

plus large.

Recrutements de conducteurs de

camions et d’engin

Risque d’introduction

et d’augmentation

des cas de maladies

infectieuses (MST) et virus

exogène.

I=3

Sa position géographique

et administrative

• Programme de

formation des employés et sensibilisation des riverains sur le risque liés aux MST.

• Promotion et distribution de préservatif.

Prise de conscience des employés sur la

gravité des maladies transmi-

ssibles

I=1 Se=2 S=2

MINEUR

La sensibilisation des ouvriers

diminueront le risque de

contamination, mais qui restera

non négligeable au vu de la proximité

de la ville.

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Activité Sévérité de

l’impact potentiel

Mesures d’atténuation

Sévérité de l’impact résiduel Conclusion

entraine un afflux

important d’individus à Sakaraha en plus de la population

locale

Se= 3 S=9

MODERE

Travaux de démantèlement et de transports

Activités sur le site et les voies de

disserte

Risque d’accident de

travail pour les ouvriers :

chute, collision, exposition,

brûlure, coupure,

I=3

Se=1 S=3

MINEUR

• Encadrement

strict sur la santé et Sécurité.

• Equipement de protection Individuelle (EPI) obligatoire pour tout le personnel sur chantier

• Formation HSE pour tout nouvel employé travaillant sur le démantèlement du camp de base et le transport.

Mesure de prévention et de

protection pour la sécurité des employés.

I=2 Se=1 S=2

MINEUR

Le respect des règles de Sécurité

et de Santé minimise le risque

d’accident du travail.

Trafic routier en phases de

démobilisation.

Circulation d’engins et de

véhicules sur les voies publiques

Risque d’accident de la circulation pour la population locale : risque pour la santé publique et risque de dommage matériel.

Projection de poussières (en

dehors des périodes de

pluie)

• Vitesse de

circulations limitées, conformément au code de la route malagasy,

• Eclairage obligatoire de nuit.

• Compensation pour dommages à propriété privée si dégât matériel (par exemple :

Encadrement strict des

conditions de transport,

minimisant la probabilité d’accident.

I=1 Se=3 S=3

MINEUR

Le respect des règles de

circulation imposées par

MEIL minimise le risque d’accident

de la route.

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Activité Sévérité de

l’impact potentiel

Mesures d’atténuation

Sévérité de l’impact résiduel

Conclusion

et de cailloux, entrainant des dégâts ou des

blessures légères.

I=2

Trafic pour le

projet à l’échelle régionale.

Se=3 S=6

MODERE

drainage des terrains ou compactage des sols en zone rurale, animaux percutés, réseaux endommagés en zone urbaine) : procédure de compensation.

• Interdiction de circuler hors des routes et des zones désignées.

Tableau 30: Détermination des impacts socio-économiques et la santé public

Encadré C – Principes de la réhabilitation du site

Compte tenu du faible risque d’érosion lié aux travaux de terrassement, les mesures antiérosives se limiteront aux interventions suivantes :

- Décompactage de la couche supérieure cuirassée, par la technique de la scarification ;

- Remise de la couche de terre végétale originelle ; - Paillage afin de limiter l’effet de la battance des premières averses et la perte

d’eau par évapotranspiration des repousses.

Le décomptage de la couche supérieure du sol pourra être associé à un sous-solage de la couche sous-jacente. La terre végétale enlevée lors du terrassement de la plateforme est mise de côté, puis remise en place après le décompactage du sol. Cette terre ne doit pas être composite, c'est-à-dire le produit d’une recomposition avec d’autres matériaux additionnels (et notamment du ciment ou de la bentonite). Elle renferme en dose adéquate les éléments nutritifs nécessaires à la germination et à la repousse des herbacées sauvages.

A la fin de la réhabilitation (cf. détails en chapitre 6), le site devrait retrouver son aspect en période post-culturale (juste après la récolte), et évoluer progressivement en jachère.

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VI. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL

Le PGES facilite la réduction des impacts négatifs sur l’environnement et sur le milieu

socio-économique. Son objectif principal est de mettre en place les outils de gestion qui

permettent d’identifier les impacts environnementaux de chaque activité et d’appliquer

systématiquement les mesures d’éliminations, d’atténuations ou de compensations

appropriées aux impacts potentiels négatifs. Ce plan présente aussi l’ensemble de surveillance

environnementale et d’ordre institutionnel à prendre durant l’exécution du programme de repli

toute en maximisant autant que possible les impacts positifs du projet.

En somme, ce chapitre donne l’organisation à mettre en place pour assurer l’effectivité

des mesures de préventions et de corrections proposées dans l’étude d’impact (déclinées tout

au long du chapitre 5) ainsi que le suivi environnemental de la phase de démobilisation du

chantier.

La réussite d’une gestion environnementale est essentiellement fonction de

l’organisation mise en place. Celle-ci s’articule autour de six axes principaux:

- L’aspect organisationnel de la gestion environnementale et sociale du programme de

repli ;

- Communication avec les différentes instances administratives ;

- Plan d’action environnementale ;

- Plan d’action sociale ;

- Remise en état des sites et audit de fermeture ;

- Programme de suivi environnemental et social.

VI.1 Plan organisationnel

Les bases du succès de la gestion de l’environnement sont dans ses organisations

rationnelles. Elles doivent clarifier les voies hiérarchiques afin d’éviter les conflits d’intérêts

entre les différents intervenants du projet. Le PGE intègre donc la répartition des

responsabilités qui incombent à chacune des parties prenantes.

Trois entités sont impliquées dans la gestion environnementale et sociale du

programme de démobilisation :

- Le Promoteur – MEIL, qui assume l’entière responsabilité de l’ensemble des impacts

causés par la démobilisation du chantier ;

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ANDRIAMALALA Mbolanirina

- L’Entreprise de Forage qui est également l’entreprise de génie civil, qui mettra en

œuvre une partie du PGE. Cette entreprise est contrôlée contractuellement par MEIL,

mais elle doit également se conformer aux réglementations nationales et au PGE ;

- L’ONE, qui suit l’ensemble des travaux de démobilisation, pour en vérifier la

conformité avec le Cahier des Charges Environnementales.

VI.1.1 Chef d’Unité Environnementale

Les liens hiérarchiques seront définis de manières à éviter les conflits d’intérêt entre

les différents intervenants dans le projet. Pour ce faire, ce sont les mêmes personnes qui

travaillent au sein de « l’Unité Environnement » crée par le promoteur au début de la

campagne de forage qui assurent l’application du PGE. Cette unité environnementale est

composée par un Chef d’Unité Environnementale, lui-même sous l’autorité direct du Chef de

Projet de la campagne de forage. Le rôle du CUE est de mettre en œuvre les mesures

environnementales et de contrôler toutes les actions environnementales et sociales du

promoteur et de ses sous-traitants pendant la phase de démobilisation. Dans le détail, ses

tâches sont les suivantes :

- Participer aux négociations et à l’évaluation des offres avec les entreprises/sous-

traitants pour tous les aspects environnementaux et sociaux.

- Assurer le suivi et la coordination des obligations environnementales et sociales des

sous-traitants ;

- Jouer le rôle d’interface avec :

• les autorités environnementales (ONE), en particulier lors de la préparation des

rapports de suivi environnemental exigés par le CCE ;

• les autorités des travaux Publics (DRTP) pour les opérations touchant la route

publique ;

• le Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts et les ONG impliquées

dans la conservation de la biodiversité.

• les collectivités Décentralisées (Région, District, Communes Rurales), et les

communautés locales (Fokontany, lignées) en ce qui concerne les aspects

sociaux.

- Réaliser la documentation de l’état de la végétation avant, pendant et après la

démobilisation ;

- Réaliser la documentation de l’utilisation des engins et véhicules de transport ;

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ANDRIAMALALA Mbolanirina

- Réaliser la documentation de tout dommage aux zones adjacentes, aux voies d’accès et

au site.

- Assurer la mise en application des mesures d’atténuation des risques aux activités du

projet, et si nécessaire relever et rapport des non-conformités détectées au Chef de

Projet pour action corrective ;

- Appuyer et contrôler la mise en œuvre des mesures de réhabilitation sur les sites de

forage, les zones d’emprunt, et le long des voies d’accès.

Le CUE sera assisté d’un autre cadre, l’Agent de liaison. Cet Agent de liaison est basé

sur le terrain et dont le rôle est d’assurer le contact direct avec les Communautés locales pour

les questions environnementaux.

VI.1.2 Contrôleurs Environnementaux

Des Contrôleurs Environnementaux Locaux pourront être formé et mis en opération

selon le volume des travaux environnementaux à entreprendre pendant cette phase de

démobilisation. Ces CEL seront mobilisés à suivre les travaux sur les voies de circulation des

camions et veilleront à la bonne application des obligations environnementales et sociales.

VI.1.3 Responsable environnement

Pour la bonne marche de ces actions environnementales, et pour le respect de

l’ensemble des spécifications environnementales et sociales établies, les sous-traitants doivent

nommer un Responsable Environnement (RE) dont le rôle est de s’assurer que les activités

entreprises sur le terrain sont en conformité avec les obligations environnementales et sociales

du promoteur et de suivre ces activités sur les lieux des opérations. Le RE est à ce titre, appelé

à répondre aux non conformités relevées par le CUE et y appliqué les mesures correctives

nécessaires et à faire un rapport d’activité à remettre au CUE. En contre partie au poste de

CUE, chaque RE aura pour responsabilité :

- de s’assurer que les activités de leur entreprise sont en conformité avec les obligations

environnementales et sociales du promoteur;

- de répondre aux non-conformités émises par le CUE et de faire appliquer

immédiatement les corrections nécessaires ;

- de préparer un rapport d’activité qui est présenté au CUE.

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VI.2 Plan d’action environnementale

Pour une meilleure mise en œuvre des mesures préconisées, il est fortement

recommandé d’établir un Plan d’Action Environnemental (PAE) qui traite les mesures

suivantes :

- Gestion des déchets ;

- Gestion des produits chimiques

- Lutte contre les déversements accidentels ;

- Plan d’action pour la circulation des camions ;

VI.2.1 Gestion des déchets

Le promoteur fournira un plan directeur de gestion des déchets qui sera étayée par les

sous-traitants, chacun en ce qui le concerne. Ce plan directeur fixe les directives et

dispositions communes à mettre en place par ces sous-traitants, dans le but de :

- Promouvoir la prise de conscience du personnel et partenaires sur la pertinence de la

gestion de déchets et l’importance des procédures de gestion des déchets.

- Stocker et traiter les déchets de manières à ce que les opérations de stockage ou de

traitement affectent peu ou pas l’environnement.

L’ensemble du personnel bénéficiera d’une formation sur les déchets. Le système de

gestion se fondera sur un plan qui se composera de procédures, conforme aux réglementations

en vigueur relatives au transport, manutention, stockage, traitement et élimination des déchets.

Pour ce faire, une identification des divers déchets sera effectuée et des procédures de gestion

appropriée seront mise en place. Il y aura certainement un système d’enregistrement des

déchets générés en termes de nature et de quantité par chaque opération pendant la phase de

démobilisation et remise en état du lieu.

Il est jugé opportun de proposer ou recommander des méthodes de gestion des trois

principales catégories de déchets à savoir :

Déchets dangereux : déchets corrosifs, explosifs, toxiques, etc. constituant un degré de

danger élevé.

Déchets non dangereux : déches ne constituant pas un danger pour l’environnement tel que

papiers, cartons.

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Déchets inertes : déchets qui ne sont ni chimiquement ni biologiquement actifs dans

l’environnement.

1- Il est recommandé que le promoteur et les sous-traitants procèdent à un bon tri des

déchets suivant leurs catégories ;

2- L’ensemble du personnel chargé pour la gestion des déchets sera formé sur le principe

du triage et son importance ;

3- Pour chaque catégorie de déchet, un mode d’élimination sera défini.

Déchets dangereux Nature Mode d’élimination

Boues des fosses septiques

• A stocker dans un bassin non couvert pour permettre l’eau de s’évaporer.

• Après évaporation de l’eau, mélanger les déblais avec de la chaux et du ciment pour éviter que les contaminants soit lessivés.

• Remblayer le bassin avec une couche de matériau local propre.

• Revitalisation du sol pour éviter les phénomènes d’érosion.

Huiles usées et déversements accidentelles d’hydrocarbure

A récupérer dans des bidons ou des récipients adaptés en vue de recyclage.

Déchets plastiques (bidons, bouteilles, emballages …)

• A trier et à stocker dans des conteneurs adaptés avant de les envoyer vers les filières de recyclage

• Ne pas donner aux villageois les bidons qui ont contenu des substances toxiques.

• Compresser les bidons non réutilisables. • En cas de rinçage de ces bidons pour enlever

les résidus, veiller à ce que cette eau de rinçage ne provoque d’autre pollution.

Déchets médicaux

• A entreposer dans des conteneurs appropriés puis à éliminer convenablement dans un incinérateur spécialisé ou à envoyer vers les entreprises spécialisées dans le traitement de ces déchets.

Déchets métalliques (pièces mécaniques, équipements en mauvais état, emballages divers, câbles, vis, clou, papier aluminium, boites de conserve)

A trier et à nettoyer au besoin et à stocker sur une aire bien délimitée puis envoyer aux entreprises compétentes pour recyclages.

Déchets non dangereux Nature Mode d’élimination

Papiers, cartons et bois A stocker directement puis à incinérer ou à enterrer sur site

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Déchets inertes Nature Mode d’élimination

Déchets alimentaires biodégradables

A enterrer dans une fosse spéciale en utilisant les déblais pour le remblayage de la fosse de manière à éviter le développement de nuisibles.

Déblais des excavations des fosses, gravats et déblais de forage

A séparer pour réutilisation possible comme matériau de remblaiement.

Tableau 31: Modes d’éliminations des différents déchets

VI.2.2 Gestion des produits chimiques

Chaque sous-traitant donnera le plan de gestion des produits chimiques sur la base des

directives du promoteur pour la démobilisation. Ce plan de gestion traitera alors :

- Les inventaires des produits restants en fin de forage (identification, classification,

quantification et mode de transport) ;

- Les propriétés des produits (ou fiches signalétiques : toxicité, procédures d’hygiène et

de sécurité) ;

- Mode de manipulation, de stockage et d’élimination de ces produits non utilisés ;

- Procédures en cas d’urgence ;

- Liste des possibilités de recyclage.

VI.2.3 Plan de lutte contre les déversements accidentels

Le promoteur et chaque sous-traitant intervenant dans les travaux de démobilisation du

chantier seront tenus d’élaborer un plan de lutte contre les déversements d’hydrocarbures. Ce

plan de lutte présentera les marches à suivre en cas de déversement, dont :

- Le choix des trousses d’intervention de taille adaptée aux déversements identifiés ;

- La documentation sur les marches à suivre appropriées pour les machines et

opérations à haut risque ;

- Le protocole de signalement d’intervention en cas de déversement (cf à l’Annexe n°5);

Le promoteur et ses sous-traitants sont ténus également à donner des séances de

formation à ses ouvriers avant touts travaux. Ils doivent ainsi assurer que les séances de

formation couvrent les sujets suivants :

- Les modes opératoires sécuritaires pour les divers équipements et tâches ;

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- Localisation du matériel d’intervention en cas de déversement, explication détaillée du

contenu de la trousse et instruction sur son utilisation, sa capacité et ses limites ;

- Directive de nettoyage ;

- Protocole de signalement d’intervention en cas de déversement ;

- Exigences en matière de suivi de tenue de dossiers ;

- Exigence pour la manipulation et l’élimination des matières contaminées.

VI.2.4 Plan d’action pour la circulation des engins

- Aviser tous les villages traversés par l’itinéraire des convois pour les dangers liés au

passage des camions ;

- Description du type, nombre, identification, affectation des engins et camions ;

- Programme d’information et sensibilisation des chauffeurs sur les risques potentiels de

leur conduite ;

VI.3 Plan d’action sociale

Le plan d’action sociale sera accès principalement sur le recrutement local et la

compensation des ayants-droits par :

- L’identification des postes ou taches pouvant être remplis par les gens locaux ;

- L’établissement de procédure de gestion des personnels stipulant la méthode de

paiement, l’assistance médicale pour les accidents de travail ;

- L’identification des ayants-droits sur la zone touchée et négociation de la procédure de

compensation ;

- La compensation de l’ensemble des pertes ou dégâts que le programme de

démobilisation pourrait causer ;

- Etablissement conjoint des états des lieux après remise en état.

VI.4 Remise en état des sites et audit de fermeture

VI.4.1 Remise en état de site

Sauf accord écrit avec les autorités et les principales parties prenantes (propriétaires

notamment), à la fin des travaux de forage, le site sera restitué dans un état le plus proche

possible de son état initial et toutes les installations seront démontées. Cette reconstitution

recouvre la totalité des actions nécessaires pour remettre en état puis rendre le site dans des

conditions qui satisfont les autorités, l’opérateur, les partenaires et les parties prenantes

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(communautés, propriétaires, …). Cela concerne principalement la plateforme de forage

(incluant le camp de base, la zone de forage, les zones de dépôts et de stockage, les fosses),

ainsi que les éventuelles zones d’emprunt.

Ces actions comprennent en particulier :

- Le démantèlement des installations de surface ;

- La restitution et la réintégration du site dans l’environnement ou dans un état

compatible avec l’usage envisagé (à savoir un usage agricole) ;

- La revégétalisation du site;

- Le remblayage des fossés et des bassins avec des matériaux propres, afin de les rendre

solides (un véhicule doit pouvoir circuler dessus) ;

- L’évacuation de tous les déchets restant sur le site ;

- Le décompactage de la couche supérieure, les zones compactées pendant les activités

de forage seront scarifiées sur 7 à 10 cm pour diminuer le compactage et scarifiées

pour ameublir le sol, avant d’étaler à nouveau la terre végétale.

- Remise de la terre végétale originelle. La terre végétale sera étalée uniformément sur

la surface reprofilée (épaisseur minimum de 10 cm). La terre arable ne doit pas être

étalée si elle est humide ou si le sous-sol est mouillé.

- Paillage.

VI.4.2 Audit de fermeture

Avant la fermeture du projet, le promoteur est assujetti par l’article 30 du décret

MECIE à procéder à un audit environnemental dont les modalités de mise en œuvre seront

définies dans des directives techniques environnementales. L’audit devra être réalisé une fois

les équipements démobilisés et le site réhabilité. Il aura pour objectif de décrire l’état général

de l’environnement du site après la réalisation du projet afin d’apprécier le niveau et

l’efficacité de la mise en application des mesures d’atténuation des impacts environnementaux

préconisées par le CCE et par le PGE, et d’avancer en conséquence les dispositions à prendre

et les recommandations.

Cet audit est soumis à l’ONE pour évaluation et pour délivrance d’un quitus

environnemental, dont l’obtention est nécessaire pour dégager la responsabilité

environnementale du promoteur envers l’Etat.

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ANDRIAMALALA Mbolanirina

VI.5 Plan de suivi environnemental

- Des audits internes seront effectués par le CUE pour vérifier l’effectivité et l’efficacité

des mesures préconisées, pour détecter et corriger les éventuelles non-conformités ou

dysfonctionnements ;

- Des audits spécifiques pourront également être effectués par thème, au besoin, pendant

toute la durée de la phase de démobilisation ainsi que pendant la durée de la

réhabilitation, cela peut être :

• Le suivi de la qualité de la ressource en eau communautaire dont les

paramètres mesurés sont : le pH, la conductivité, l’hydrocarbure total, les

germes pathogènes ;

• Le suivi des déversements accidentels dont l’unité de mesure est le (m3).

L’information concernant ce suivi inclura entre autre: le type de produit

déversé, la date et l’heure de déversement, l’origine de l’incident, la superficie

affectée, la description du milieu touché, la toxicité du produit déversé, les

actions correctives entreprises et les mesures d’accompagnement.

• Le suivi de la gestion des déchets dont l’unité de mesure est le (kg).

L’information concernant ce paramètre de suivi inclura : la nature des déchets,

le mode d’élimination (enfouissement, incinération, traitement externe), les

descriptions et localisations des sites d’enfouissement et d’incinération, la

destination et les autorisations environnementales des sociétés repreneuses

dans le cas d’un traitement.

• Le suivi des émissions de gaz à effet de serre avec la quantité en tonne-

équivalent en CO2 émis par les véhicules et engins du programme comme

indicateur. Les consommations de carburant seront suivies et consignées.

Il pourrait être envisageable de faire également un partenariat avec le MNP sur la

meilleure façon de préserver les aires protégées dans le bloc.

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ANDRIAMALALA Mbolanirina

CONCLUSION La Compagnie MEIL détenteur du permis d’exploration pétrolière dans le bloc 3113,

lequel appartient à la Circonscription Administrative de Toliary, Région d’Atsimo Andrefana,

District de Sakaraha et Benenitra a entrepris en 2006 des compagnes sismiques en 2D. Ces

acquisitions sismiques ont conduit au choix de la localisation du point de forage au Fokontany

d’Analatelo dans le Commune Rurale de Sakaraha dont le repli du chantier de forage fait

l’objet de cette présente étude.

La compagnie a utilisé des machines et engins en provenance de Chine répondant aux

normes et exigences internationales en matière d’industrie pétrolière et les textes

réglementaires en vigueur à Madagascar pour la réalisation de ces travaux de forage et de

génies civils.

L’enjeu environnemental de ce programme de démobilisation ressort de déversement

accidentel des polluants, les déchets et les incendies qui pourront affecter le milieu naturel.

Pourtant, le développement socio-économique apporté par ce programme, la proposition des

mesures d’atténuation, de compensation ou d’évitement des impacts négatifs, et la

valorisation des impacts positifs font partie intégrante de cette EIE et sont les preuves

palpables à la compatibilité de cette démobilisation avec l’environnement.

Par ailleurs l’analyse des impacts nous permet de classer les effets des travaux sur la

composante de l’environnement en positif ou en négatif mais aussi de les hiérarchiser en

fonction de leur sévérité qu’il soit majeur, modéré, mineur, négligeable ou positif.

Le PGE comprenant le plan d’action environnementale et sociale ainsi que du suivi

environnemental permet de s’assurer la réalité des prédictions dans l’étude pendant la mise en

œuvre de ce programme de démobilisation.

La réalisation de cette EIE a permis d’exposer les aspects de la démobilisation du

chantier de forage à Sakaraha aussi bien sur le cadre juridique que sur le milieu physique,

biologique et humain.

Etant donné que le pétrole constitue une ressource non renouvelable dont l’exploration

se fait au contact ou à proximité de la biosphère, qui elle apporte des ressources renouvelables

et comporte la biodiversité, il est donc plus que nécessaire de concilier la gestion durable de

l’environnement avec la ressource pétrolière.

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BIBLIOGRAPHIE [1]. Alconsult International Ltd : The Hydrocarbon Potential of Madagascar – 1997

[2]. Arrêté interministériel nº 4355/97 : Zone sensible

[3]. Décret n°2003/464 du 15/04/03 : classification des eaux de surface

[4]. Décret n°2000-383 du 07 juin 2000 : reboisement

[5]. Direction de l’Evaluation Environnementale/ONE : guide sectoriel pour la réalisation

d’une EIE des projets d'opérations pétrolières « amont » - 56 pages

[6]. IFC – Groupe de la Banque Mondiale : directives environnementales, sanitaires et

sécuritaires pour l’exploitation du pétrole et du gaz à terre – avril 2007

[7]. ISGIE Madagascar : EIE – Travaux de forage Bloc 3113 – novembre 2008 – 130

pages

[8]. Loi n°2001-005 du 11 février 2003 : Code de gestion des Aires Protégées

[9]. Loi n° 98-029 le 20 janvier 1999 : Code de l’eau

[10]. Loi n°97-017 du 08 août 1997 : législation forestière

[11]. Loi n°96-018 : Code Pétrolier

[12]. Ministère de l'environnement, des eaux et forets – Décret n° 99-954 du 15 décembre

1999 modifie par le décret n° 2004-167 du 03 février 2004: décret MECIE

[13]. Ministère de l'environnement, des eaux et forets – Loi n° 90-033 du 21 décembre

1990: Charte de l’environnement Malgache et ses modificatifs

[14]. Ministère de l'énergie et des mines – décret n° 2000 – 170 : Conditions d'application

de la Loi n° 99-022 du 19 Août 1999 portant code minier

[15]. Monographie du District de Sakaraha – 2011

[16]. Monographie de la RSO – 2011

[17]. Présidence de la République: Loi constitutionnelle n°2007 – 001 du 27 avril 2007

[18]. SOGREAH MAGELIS : EIE – forage d’exploration Bloc 1101 Ambilobe

Madagascar – Rapport version C – document 01 – Novembre 2010 – 200 pages

[19]. YAPEC : daily work report – août 2011

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SITE WEB

- http://www.enerdata.net - http://www.iea.org - http://www.instat.mg/pdf/rgph_1.pdf - http://www.mmh.mg - http://www.oleocene.org - http://www.omnis-madagascar.mg - http://www.opec.org - http://www.pnae.mg - http://www.parcs-madagascar.com

- http://www.planete-energies.com - http://www.unctad.org - http://fr.wikipedia.com

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ANNEXE

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Annexe I: Chronogramme des travaux de repli de chantier

La réalisation de ce programme de démobilisation se divise en trois phases différentes :

1ère Phase : A. Obturation et fermeture du puits ; B. Préparation des dossiers administratifs concernant la démobilisation;

2ème Phase : C. Démantèlement des installations et du camp de base ; D. Transport des matériels vers le dépôt temporaire à Sakaraha ;

3ème Phase : E. Réhabilitation du site et audit environnementale.

Semaine 1 Semaine 2 Semaine 3 Semaine 4 Jour 1 2 3 4 5 6 7 1 2 3 4 5 6 7 1 2 3 4 5 6 7 1 2 3 4 5 6 7

1ère phase A B

2ème phase C D

3ème phase E

: Durée des travaux

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Annexe II: Liste des puits forés à Madagascar de 1945 à 1993

Puits Compagnie Année de forage TD [m] Formation BEZAHA WEST-1BIS SPM 1952 2 714 UPPER SAKAMENA SALOANIVO WEST-1 SPM 1952 2 650 SAKAMENA

ANTSOKAIKY WEST-1 SPM 1953 1 139 BASEMENT LEOPOSA WEST-1 SPM 1953 716 BASEMENT LEOPOSA WEST-2 SPM 1953 843 BASEMENT

AMBALABE-1 SPM 1955 2180 LOWER SAKAMENA SIKILY-1 SPM 1955 2832 JURASSIC

AMPANDRAMITSETAKA-1 SPM 1956 2701 KAROO LAMBOSINA-1 SPM 1956 2589 SAKAMENA

ANDAVADOAKA-1 SPM 1957 3967 UPPER JURASSIC BEFANDRIANA-1 SPM 1957 1630 CRETACEOUS

BERAVY-1 SPM 1957 2250 MIDDLE JURASSIC TULEAR-1BIS SPM 1957 2195 CRETACEOUS

AMBATOIAHY-1 SPM 1958 2682 JURASSIC ANKAZOFOTSY-1 SPM 1958 2348 MIDDLE JURASSIC

MANDABE-1 SPM 1958 2749 JURASSIC MANERA-1 SPM 1958 3912 JURASSIC MANJA-1 SPM 1958 2870 MIDDLE JURASSIC

VOHIDOLO-1 SPM 1958 2733 BASEMENT BELINTA-1 SPM 1959 2529 BASEMENT

BEMOLANGA-1 SPM 1959 1501 SAKAMENA BEMOLANGA-CD1 SPM 1959 215 BASEMENT BEMOLANGA-CD3 SPM 1959 175 ISALO I BEMOLANGA-CD4 SPM 1959 273 ISALO II

CAP ST ANDRE-CD1 SPM 1959 450 ISALO II CAP ST ANDRE- CD3 SPM 1959 335 CAP ST ANDRE-CD4 SPM 1959 675 MIOCENE

MAROKOMOMY-CD1 SPM 1959 450 ISALO MAROKOMOMY-CD2 SPM 1959 350 ISALO II

TSIMIRORO-CD1 SPM 1959 450 ISALO VOHIDOLO-2 SPM 1959 3484 UPPER SAKAMENA

BELINTA-2 SPM 1960 2513 UPPER SAKAMENA BELINTA-3 SPM 1960 1201 BASEMENT

CAP-ST ANDRE-1 SPM 1960 1668 SAKAMENA CAP ST ANDRE-2 SPM 1960 2153 SAKAMENA MAROABOALY-1 SPM 1960 1958 BASEMENT VOHIDOLO-2BIS SPM 1960 3428 BASEMENT

IHOPY-1 SPM 1963 827 BASEMENT AMBILOBE-1 SPM 1964 2200 MIDDLE JURASSIC TUILERIE-1 SPM 1965 2659 ISALO

CHESTERFIELD-1 AGIP 1970 4774 TRIASSIC ANKAMOTRA-1 AMOCO 1971 3506 ISALO II

EPONGE-1 COPETMA 1971 4300 LOWER CRETACEOUS HELOISE-1 COPETMA 1971 4491 MIDDLE JURASSIC

MAHAJAMBA-1 AGIP 1971 3001 MIDDLE CRETACEOUS MARIARANO-1 AGIP 1971 5211 ISALO MOROMBE-1 CHEVRON 1971 3458 UPPER CRETACEOUS SERINAM-1 CONOCO 1971 3858 ISALO II

VAUCLUSE-1 COPETMA 1971 4027 APTIAN SOFIA-1 CONOCO 1972 3025 ISALO

ILE ST MARIE-1 TENNECO 1973 1770 MAMAKIALA-1 CHEVRON 1973 3153 KAROO

EAST SERINAM-1 CHEVRON 1974 2967 ISALO LAC-1 CHEVRON 1974 2450 UPPER SAKAMENA

SAKARAH-1 CHEVRON 1975 3812 LOWER SAKAMENA X.KIRINDY-1 CHEVRON 1975 2783 MIDDLE JURASSIC

MANAMBOLO-1 AMOCO 1985 3810 ISALO II MORONDAVA-1 MOBIL 1985 4004 JURASSIC

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NAMAKIA-1 AMOCO 1985 4480 ISALO I SARONANALA-1 AMOCO 1985 2385 BAJOCIAN

AMBANASA-1 OXY 1986 4670 UPPER SAKAMENA ANTAOTAO-1 AMOCO 1986 3906 LOWER SAKAMENA BETSIMBA-1 AMOCO 1987 2439 MIDDLE JURASSIC VOHIBASIA-1 OXY 1988 2878 LOWER SAKAMENA

W.MANAMBOLO-1 OMNIS 1988 2600 VALANGINIAN E.MANAMBOLO-1 AMOCO 1990 1676 UPPER JURASSIC MANANDAZA-1 SHELL 1991 2508 BASEMENT

ANKARA-1 SHELL 1992 3350 LOWER SAKAMENA MAROVOAY-1 SHELL 1992 4075 BASEMENT

MANANDAZA S-1 SHELL 1993 2223 LOWER SAKAMENA W.MANAMBOLO-2 OMNIS 1993 1890 CENOMANIAN

: Puits foré dans la région de Sakaraha entre 1945 et 1993

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Annexe III: Décret n° 2003/464 du 15/04/03 portant sur la classification des eaux de surface

Ministère de l’Environnement Décret n° 2003/464 du 15/04/03 : Portant classification des eaux de surface et réglementation des rejets d’effluents liquides.

Article 5 : Afin de préserver les ressources en eau (objectifs de qualité), les rejets d'eaux

usées doivent être incolores, inodores et respecter la qualité suivante:

PARAMETRES UNITE NORMES FACTEURS ORGANOLEPTIQUES ET PHYSIQUES

pH Conductivité Matière en suspension Température Couleur Turbidité

µs/cm

mg/l °C

échelle Pt/Co NTU

6,0 – 9,0 200 60 30 20 25

FACTEURS CHIMIQUES

Dureté totale comme CaCO3 Azote ammoniacal Nitrates Nitrites NTK (azote total Kjeldahl) Phosphates comme PO4

3- Sulfates comme SO4

-- Sulfures comme S-- Huiles et graisses Phénols et crésols Hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) Agents de surface (ioniques ou non) Chlore libre Chlorures

mg/l mg/l mg/l mg/l

mg/l-N mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l

180,0 15,0 20,0 0,2

20,0 10,0 250 1,0

10,0 1,0 1,0 20 1,0 250

FACTEURS BIOLOGIQUES Demande chimique en oxygène (DCO) Demande biochimique en oxygène (DBO5)

mg/l mg/l

150 50

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PARAMETRES UNITE NORMES FACTEURS INDESIRABLES

METAUX Aluminium Arsenic Cadmium Chrome hexavalent Chrome total Fer Nickel Plomb Etain Zinc Manganèse Mercure Sélénium

mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l

5,0 0,5

0,02 0,2 2,0

10,0 2,0 0,2

10,0 0,5 5,0

0,005 0,02

AUTRES SUBSTANCES Cyanures Aldéhydes Solvants aromatiques Solvants azotés Solvants chlorés Pesticides organochlorés Pesticides organophosphorés Pyréthrinoïdes Phénylpyrrazoles Pesticides totaux Antibiotiques Polychlorobiphényls

mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l

0,2 1,0 0,2 0,1 1,0

0,05 0,1 0,1

0;05 1,0 0,1

0,005

RADIOACTIVITE Bq 20 FACTEURS INDESIRABLES Coliformes totaux Escheriscia coli Streptocoques fécaux Clostridium sulfito-réducteurs

Colonies

500 100 100 100

Les paramètres de base pour chaque secteur d'activité seront extraits de ce tableau en fonction

des besoins de la situation.

Article 10: a) Les épandages de boues issues de traitement d'eaux usées ne peuvent se faire

que dans les conditions suivantes:

Elément Concentration maximale dans la boue (mg/kg de

matières sèches) Apport maximal en

kg/ha/10 ans Cd 40 1.5 Cr 2.000 45 Cu 2.000 120 Hg 20 1 Ni 400 30 Se 200 1 Zn 6.000 300 Cr+Cu+Ni+Zn 8.000 120

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Toutefois, aucun épandage ne pourra plus être effectué sur un sol dont la concentration en

éléments de traces atteint déjà les seuils suivants:

Elément Concentration dans le sol (mg/kg de matières sèches) Cd Cg Cu Hg Ni Pb Se Zn

3 200 140 1.5 75

300 10

300

b) Après épandage de boues, le pH du sol ne doit pas être inférieur à 6.

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Annexe IV: Conventions et protocoles internationaux relatif à l’environnement

Texte de ratification Convention objet de ratification

Décret n° 2005-727 su 3 novembre 2005 convention internationale de la protection des

végétaux (CIPV)

Décret n° 2003-909 du 3 septembre 2003 Protocole de Kyoto de la Convention Cadre

des Nations Unies sur les changements climatiques

Décret n°2001-897 du 11 octobre 2001 Convention internationale sur la

responsabilité civile pour les dommages dus à la pollution par les hydrocarbures

Décret n°2001-896 du 11 octobre 2001

Convention internationale de 1990 sur la préparation de la lutte et la coopération en matière de pollution par les hydrocarbures

(OPRC, 1990)

Décret n°99-141 du 22 février 1999 Convention sur le contrôle des mouvements transfrontaliers de déchets dangereux et de leur élimination (Convention de BALE)

Décret n°98-1062 du 18 décembre 1998 Convention Cadre des Nations Unies sur les

changements climatiques

Décret n°98-261 du 24 mars 1998

Convention de RAMSAR relative aux zones humides d’importance internationale

particulièrement comme habitats des oiseaux d’eau

Décret n°97-772 du 10 juin 1997

Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays

gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique

Décret n°96-032 du 12 mai 1996 Protocole de Montréal relatif aux substances

qui appauvrissent la couche d’ozone

Décret n°95-695 du 3 novembre 1995 Convention sur la diversité biologique

(CDB)

Décret n°95-032 du 11 janvier 1995 Convention cadre de Vienne pour la

protection de la couche d’ozone

Ordonnance n°82-030 du 6 novembre 1982 Convention sur le patrimoine mondial de

l’humanité (UNESCO)

Ordonnance n° 75-014 du 5 août 1975 Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore menacées

d’extinction (CITES)

Loi n° 70-004 du 23 juin 1970 Convention africaine sur la conservation de

la nature

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Annexe V: Organigramme du protocole de signalement d’intervention en cas de déversements

� Organigramme du protocole de signalement d’intervention en cas de déversements

Non

Le déversement a-t-il atteint

un plan d’eau ?

Appelez les autorités

concernées, entreprises,

autre.

Si c’est sécuritaire, commencer le confi-

nement et le nettoyage

Si c’est sécuritaire, commencer le confinement

et le nettoyage par vos propres moyens

Préparez convenablement les matières contaminées

pour le transport et l’élimination

A l’arrivée des autorités, aidez-les au

besoin

Le Déversement

doit-il être déclaré au promoteur, au District

ou ONG et autre organisme

Remplissez le sommaire d’intervention en cas de

déversement

Signalez le déversement aux

organismes concernés

Remplacez le matériel utilisé de la trousse

d’intervention

Oui

Le déversement

nécessite-t-il de l’aide, confinement et

nettoyage ?

Non

Oui

DEVERSEMEN

Non

Oui

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� Contenue d’une trousse d’intervention en cas de déversement

Contenant de stockage

Composés d’obturation

Sont très utiles pour colmater une fuite dans un réservoir de carburant ou de liquide

hydraulique (avec une texture similaire à celle de la pâte à modeler, ces composés peuvent

être moulés à la forme et à la taille nécessaires pour réparer un réservoir. Une fois secs, ils

peuvent supporter le niveau de chaleur associés au déplacement de l’engin ou du camion

endommagée jusqu’au site de réparation ;

Ruban d’urgence pour flexibles

De fonction similaire à celle de la colle époxyde à deux composants, le ruban pour

flexibles sert de rapiéçage temporaire pour les conduites hydrauliques et de carburant.

Coussins, barrages et tubes absorbants

Matières absorbantes libres

- Doit être imperméable et étanche ; - Peut servir à intercepter les liquides avant qu’ils

atteignent le sol lors d’un déversement important ; - Doit convenir au milieu de stockage : sac de

plastique épais pour les espaces irrégulières et contenant rigide pour le stockage à l’extérieur.

- Forent le gros de la capacité d’absorption de la trousse d’intervention ;

- Les longs barrages ou tubes servent à contenir et à limiter le déplacement horizontal du liquide déversé sur le sol ou dans l’eau et sont généralement les premiers déployés.

- Les coussins rectangulaires sont placés dans le liquide déversé pour le recueillir avant qu’il migre dans la colonne de sol.

- Offrent une plus grande surface d’absorption en contact avec le liquide et recueillent les liquides plus rapidement que les barrages, coussins ou tubes ;

- Permettent de récupérer des liquides à des endroits qui ne sont pas facilement accessibles pour les coussins, barrages ou tubes, comme les terrains accidentés.

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Tapis absorbants

Sacs de plastique épais pour élimination

Pour transporter les matières absorbantes contaminées vers un lieu d’élimination après

le nettoyage.

Pelles

- Servent à construire des digues pour limiter le déplacement horizontal du liquide déversé et ainsi réduire la surface contaminée ;

- Utilisées pour retirer les particules de matières absorbantes contaminées et, dans les petits déversements, le sol contaminé.

Guides de l’utilisateur

- Présente les marches de base à suivre pour intervenir lors d’un déversement et décrit le bon usage du contenu de la trousse ;

- Donne des détails comme le volume de liquide qu’un élément particulier peut absorber, précise les caractéristiques des matières absorbantes spéciales et donne de l’information de sécurité ;

- Contient la liste des composantes, leur quantité et des formulaires de réapprovisionnement.

Liste des personnes-ressources en cas d’urgence

- Donne une liste du personnel de l’opérateur, du sous-traitant, des organismes gouvernementaux ou non gouvernementaux et des organismes d’intervention en cas d’urgence.

- Comprend une brève marche à suivre en cas de déversement et indique les délais de signalement aux différentes personnes ou organisations ressources, selo, la gravité et la nature du déversement.

- Servent au nettoyage final des surfaces des engins, à l’élimination du film de surface dans un plan d’eau ;

- Sont assez forts pour être manipulés même quand ils sont saturés de liquide ;

- Peuvent être utilisé pour localiser les sources des petites fuites difficiles à détecter.

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Annexe VI: Liste des produits chimiques présents sur le site entrant dans la composition du boue de forage

PRODUITS CARACTERISTIQUES

KPAM (polyacrylamide de Potassium)

Produit pouvant absorber jusqu’à 500 fois son poids en liquides, l’inhalation, l’ingestion ou la projection dans les jeux lorsque le produit et sec peut causer des troubles importants. Par contre, en gel, le risque serait nul.

NH4-HPAN (Polyacrylonitrile d’ammonium

hydrolysé)

• Exerce un bon effet de réducteur de filtrat sur le fluide de forage,

• Bonne stabilité thermique, • Peuvent réduire la viscosité de fluide de forage • Peuvent empêcher la capacité de l'hydratation d'argile et anti-

effondrement.

NaOH (hydroxyde de sodium)

La poussière est extrêmement corrosive et peut causer rapidement des brûlures graves.

• Risque de vomissement, diarrhée, douleurs abdominales, inflammation du larynx, et de lésions graves ou de perforation de l'œsophage et de la muqueuse gastrique, collapsus en cas d’ingestion.

• Peut provoquer des spasmes, une inflammation et un œdème du larynx et des bronches, une pneumonie chimique et un œdème pulmonaire en cas d’inhalation.

• y a risque de glaucome, de cataracte et de cécité permanente en cas de contact avec les yeux.

Na2CO3

(carbonate de sodium) • Pas toxique pour l'environnement, • Il peut être irritant sur la peau.

KCl (Chlorure de Potassium)

• Faible irritation, surtout sur les plaies ouvertes et les yeux • L’exposition à des concentrations élevées de poussière peut

causer l’irritation des membranes muqueuses, • Une grande charge corporelle peut causer du vomissement, de

la diarrhée, des crampes, des picotements dans les mains et les pieds, un pouls faible et des troubles de la circulation.

LV-CMC (Carboxyméthyl de cellulose)

1, degré de substitution élevé, une bonne uniformité de substitution. 2, une grande perte de transparence, de viscosité et de l'eau peut être contrôlée. 3, adapté à l'eau douce, eau de mer, liquide de saumure saturée. 4, de stabiliser la structure du sol mou, éviter l'effondrement de paroi d'un puits. 5, peut améliorer la boue de décision volum, de réduire les pertes filteration. 6, offre d'excellentes performances dans le forage de pétrole. application: Pétrole et forage de grade CMC utilisée dans fluide de fracturation, les fluides de forage et de cimentation des puits fluide régulateur de perte de fluide et collante. Il peut protéger la paroi de la cuve et éviter la perte de boue ainsi améliorer l'efficacité de récupération.

ZN-100 - QS-2 -

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Annexe VII: Cartes de la zone d’étude

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TABLES DES MATIERES

REMERCIEMENTS

LISTE DES ACRONYMES ..................................................................................................... i

LISTE DES ANNEXES .......................................................................................................... iii

LISTE DES CARTES ............................................................................................................. iii

INTRODUCTION .................................................................................................................... 1

Partie I: GENERALITES SUR LE PETROLE ........................................................................ 1

I. HISTORIQUE ..................................................................................................................... 4

I.1 Découverte du pétrole .................................................................................................. 4

I.2 Les dates marquantes de l’histoire du pétrole ............................................................. 4

I.3 Contexte pétrolier à Madagascar ................................................................................. 4

I.4 Marché mondial du pétrole .......................................................................................... 7

I.4.1 Pays producteurs et exportateurs ............................................................................. 7

I.4.2 Pays consommateurs ................................................................................................ 8

I.4.3 Prix du pétrole brut .................................................................................................. 8

II. PROPRIETES DU PETROLE BRUT .............................................................................. 10

II.1 Composition chimique ............................................................................................... 10

II.2 Propriétés physiques .................................................................................................. 10

II.2.1 Le degré API (°API) ........................................................................................... 10

II.2.2 La teneur en soufre : ........................................................................................... 11

III. UTILISATIONS DES PRODUITS PETROLIERS .......................................................... 12

III.1 Sources d’énergie ...................................................................................................... 12

III.1.1 Les Carburants .................................................................................................... 12

III.1.2 Combustibles ...................................................................................................... 13

III.2 Matières premières .................................................................................................... 13

III.3 Autre produit .............................................................................................................. 14

IV. SYSTEME PETROLIER .................................................................................................. 15

IV.1 Mode de formation du pétrole ................................................................................... 15

IV.1.1 Le pétrole abiotique ............................................................................................ 15

IV.1.2 Le pétrole biotique ............................................................................................. 15

IV.2 Migration et accumulation des hydrocarbures ........................................................... 17

IV.3 Série sédimentaire ..................................................................................................... 18

IV.3.1 La roche mère ..................................................................................................... 18

IV.3.2 La roche réservoir ............................................................................................... 19

IV.3.3 La roche couverture ............................................................................................ 19

IV.4 Les pièges .................................................................................................................. 19

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IV.4.1 Pièges structuraux .............................................................................................. 20

IV.4.2 Les pièges stratigraphiques ................................................................................ 20

IV.4.3 Les pièges mixtes ............................................................................................... 21

Partie 2 : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE ......................................................... 22

I. MILIEU PHYSIQUE ........................................................................................................ 22

I.1 Délimitation géographique de la région et zone d’étude ........................................... 22

I.2 Reliefs et paysages de la région de Sakaraha ............................................................ 23

I.3 Géologie ..................................................................................................................... 23

I.4 Climat ........................................................................................................................ 24

I.4.1 Température ........................................................................................................... 24

I.4.2 Pluviométrie ........................................................................................................... 24

I.5 Hydrographie ............................................................................................................. 24

II. MILIEU BIOLOGIQUE ................................................................................................... 25

II.1 Espèces floristiques ................................................................................................... 25

II.2 La faune ..................................................................................................................... 26

II.2.1 Les mammifères ................................................................................................. 26

II.2.2 Les oiseaux ......................................................................................................... 26

II.2.3 Les reptiles ......................................................................................................... 26

III. MILIEU HUMAIN ........................................................................................................... 27

III.1 Ethnologie et démographie ........................................................................................ 27

III.2 Religion ..................................................................................................................... 27

III.3 Infrastructure sanitaire ............................................................................................... 27

III.4 Enseignement et éducation ........................................................................................ 28

III.5 Services publics et parapublics .................................................................................. 28

IV. ECONOMIE ...................................................................................................................... 29

IV.1 Production et activités ............................................................................................... 29

IV.1.1 Agricultures ........................................................................................................ 29

IV.1.2 Elevages ............................................................................................................. 29

IV.2 Exploitations minières ............................................................................................... 30

IV.3 Source d’énergie ........................................................................................................ 30

V. PROBLEME SOCIO-ENVIRONNEMENTAL ............................................................... 31

VI. TRAVAUX DE FORAGE D’EXPLORATION A SAKARAHA .................................... 32

VI.1 Consistance des travaux de campagne de forage pétrolier ........................................ 32

VI.2 Objectif de la campagne de forage ............................................................................ 33

VI.3 Préparation du site de forage ..................................................................................... 33

VI.4 Mobilisation des équipements et installation du camp de base ................................. 33

VI.5 Travaux de forage proprement dits (cas du forage à Sakaraha) ................................ 33

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VI.5.1 Principe du forage rotary .................................................................................... 33

VI.5.2 Programme de forage à Sakaraha ....................................................................... 35

Partie 3 : EIE DU REPLI DE CHANTIER DU FORAGE PETROLIER A SAKARAHA ... 41

I. QUELQUES DEFINITIONS ............................................................................................ 41

II. CHAMPS ET OBJECTIF DE L’EIE ................................................................................ 42

II.1 Méthodologie ............................................................................................................. 42

II.2 Objectif de l’EIE ........................................................................................................ 44

III. CADRES JURIDIQUE DES EIE D’UN PROJET PETROLIER ..................................... 45

III.1 La Constitution .......................................................................................................... 45

III.2 La charte de l’environnement Malgache et ses modificatifs ..................................... 45

III.3 Le décret MECIE ....................................................................................................... 46

III.4 Code Pétrolier ............................................................................................................ 47

III.5 Code de l’Eau ............................................................................................................ 47

III.6 Législation forestière ................................................................................................. 48

III.7 Aire protégée ............................................................................................................. 49

III.8 Zone sensible ............................................................................................................. 49

III.9 Les conventions internationales relatives à l’environnement .................................... 49

III.10 Directive de la banque mondiale ............................................................................ 49

IV. ANALYSE DES RISQUES ET DANGERS .................................................................... 50

IV.1 Identification des dangers .......................................................................................... 50

IV.1.1 Incendie .............................................................................................................. 50

IV.1.2 Hydrocarbures liquides ...................................................................................... 50

IV.1.3 Produits chimiques ............................................................................................. 51

IV.1.4 Accident de circulation ....................................................................................... 51

IV.2 Conséquences potentielles des accidents ................................................................... 51

IV.2.1 Incendie .............................................................................................................. 51

IV.2.2 Déversement des produits liquides dangereux ................................................... 52

IV.2.3 Expositions à un produit chimique nocif ............................................................ 52

IV.2.4 Accident de circulation ....................................................................................... 52

IV.3 Maitrise des risques ................................................................................................... 53

IV.3.1 Prévention et lutte anti-incendie ......................................................................... 53

IV.3.2 Lutte contre les déversements accidentels.......................................................... 54

IV.3.3 Mesure de prévention contre l’exposition aux produits dangereux ................... 54

IV.3.4 Accident de circulation ....................................................................................... 55

V. ANALYSE DES IMPACTS ............................................................................................. 56

V.1 Méthodologie ............................................................................................................. 56

V.2 Identification des impacts .......................................................................................... 58

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V.2.1 Impacts sur l’air .................................................................................................. 58

V.2.2 Impacts sur l’eau ................................................................................................ 60

V.2.3 Impact sur le sol ................................................................................................. 62

V.2.4 Impacts liés aux déchets ..................................................................................... 63

V.2.5 Impacts sur l’environnement sonore .................................................................. 66

V.2.6 Impacts socio-économiques ............................................................................... 67

VI. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL .......................................... 70

VI.1 Plan organisationnel .................................................................................................. 70

VI.1.1 Chef d’Unité Environnementale ......................................................................... 71

VI.1.2 Contrôleurs Environnementaux .......................................................................... 72

VI.1.3 Responsable environnement ............................................................................... 72

VI.2 Plan d’action environnementale ................................................................................ 73

VI.2.1 Gestion des déchets ............................................................................................ 73

VI.2.2 Gestion des produits chimiques .......................................................................... 75

VI.2.3 Plan de lutte contre les déversements accidentels .............................................. 75

VI.2.4 Plan d’action pour la circulation des engins ....................................................... 76

VI.3 Plan d’action sociale .................................................................................................. 76

VI.4 Remise en état des sites et audit de fermeture ........................................................... 76

VI.4.1 Remise en état de site ......................................................................................... 76

VI.4.2 Audit de fermeture ............................................................................................. 77

VI.5 Plan de suivi environnemental ................................................................................... 78

CONCLUSION ....................................................................................................................... 79

BIBLIOGRAPHIE

SITE WEB

ANNEXE

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Auteur : ANDRIAMALALA Mbolanirina Tél. : +261 34 27 402 52 / +261 33 08 104 36 E-mail : [email protected]

Titre : « ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL D’UN REPLI DE CHANTI ER ET FERMETURE D’UN SITE DE FORAGE PETROLIER A SAKARAHA »

Encadreur professionnel: Madame RANDRIAFENO TOLOTRANDRY Rajo Daniella Encadreur pédagogique : Professeur RANDRIANJA Roger

Nombre de pages : 79 Nombres des annexes : 7 Nombre des cartes : 2 Nombre des figures : 12 Nombre des photos : 8 Nombre des tableaux : 31

RESUME

Le repli de chantier de forage est aussi source de polluant que le forage lui-même. Ce mémoire consiste à l’Etude d’Impact Environnemental du repli de Chantier de Forage à Sakaraha, dont l’objectif principal est de présenter les risques qu’encourt l’environnement local pendant cette phase.

Cette Etude d’Impact Environnemental a permis de connaitre la richesse et la fragilité de l’écosystème de la région et de comprendre l’étendue de son importance sur le plan socio-économique. Pourtant malgré les dangers que présentent cette phase de repli et son impact sur l’environnement, le plan de gestion environnemental et social a donné les mesures d’éliminations, d’atténuations et de compensations appropriées aux conséquences de cette phase.

Mots clés: pétrole, hydrocarbure, Etude d’Impact Environnemental, chantier de forage, Repli

ABSTRACT

The move out of wellsite is also a source of pollutant than drilling itself. This memory involves of Environmental Impact Assessment of the wellsite move out in Sakaraha, whose main objective is to present the risks that incurred the local environment during this phase.

The Environmental Impact Assessment has let to know the wealth and fragility of the ecosystem of the region and to understand the extent of its significance in the socio-economic point of view. Yet despite the hazards of this move out and its impact on the environment, the terms of environmental and social management have provided the measures of eliminations, mitigations and appropriate compensations to the consequences of this phase.

Key words: oil, hydrocarbon, Environmental Impact Assessment, wellsite, move out