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Préparation de la navigation NAVIGATION Vincent HERAULT MEMO VOILE - http://memovoile.free.fr Garder à l’esprit dans quelles conditions cette préparation sera utilisée ! … voilier en mouvement avec un paysage qui défile, mauvais temps, navigateur qui a le mal de mer … Aller à l’essentiel, pas de superflu ! Simplicité et clarté ! Définir des zones SAINES ! 1 - Calculer les hauteurs d’eau Toute la navigation dépend de la hauteur qu’on a sous la quille ! « La terre la plus proche est toujours celle qu’on a sous la quille ». 2 – Voir l’orientation du vent et du courant (Vent-courant, dérive courant) Faut il tirer des bords ou pas ? S’il faut tirer des bords, il faut être capable de délimiter les cotés du louvoiement. Jusqu’où pourra t’ont aller sur bâbord amure, jusqu’où pourra t’ont aller sur tribord amure ? Ne pas oublier de prendre en compte le vent surface (vent réel plus vent du au déplacement du bateau sur l’eau par le courant). 3 – Préciser les plages horaires où les « passages obligés » sont accessibles (Seuil, écluse, hauts-fonds, forts courants renversiers bloquant le passage dans un sens, ...) Vu la précision des calculs de marée, et des cartes, se prendre un bon pied de pilote en particulier sur certaines zones douteuses des cartes (sondes anciennes, bancs de sable, … ). 4 – Préciser les dangers et les zones à éviter - Hauts-fonds, zone vent contre courant, courant contraire (en fonction du calcul de marée) - Zone de vents forts, zone de calme, zone avec mer croisée, mauvaise orientation du vent ... 5 - Préciser les points de repli possible Ports, mouillages, rester/partir au large, ... Un point de repli/abri ne doit pas devenir un abri dangereux le lendemain. Ouverture du port en fonction de la marée, état de la mer dans le chenal de sortie du port par rapport à la météo, éviter de se placer au vent d’une côte si la météo se détériore, … 6 - Repérer les amers facilement identifiables Ceux qui serviront pour les futurs points. Du a la petite taille de certains amers, en pratique on peut apercevoir : (portée géographique (limite de l’horizon) de 2h + 3 milles) - A 5 Milles un clocher, un château d’eau, un immeuble. A noter qu’il n’y a rien de plus ressemblant à un clocher/château d’eau qu’un autre clocher/château d’eau. Avant de se servir d’un tel amer, être bien sur et certain d’avoir identifier le bon ! - A 3 Milles une tourelle, à 2 Milles une bouée, une perche et encore moins si elle est confondu dans le paysage. Vérifier que chaque amer est bien visible par rapport à la hauteur du paysage devant ! 7 - Pour chaque passage difficile, détailler la préparation : Attention ! Adapter le niveau de détail au contexte. - Si les dangers sont visibles et francs, barrer à vue ou au pire un cap compas si le courant n’est pas trop traversier. NOTE : La visibilité et la notion de dangers est fonction de la hauteur d’eau. - Si les dangers ne sont pas visibles : o Soit chercher à délimiter une zone saine (alignements/relèvements à suivre pour parer les dangers). o Soit chercher à repérer les dangers (alignements/relèvement à garder ouvert pour parer les dangers). Une zone saine peut aussi être défini avec une ligne de niveau qui passe à l’extérieur de tout dangers (ex. 20m ). C’est une méthode simple, rapide à mise en oeuvre et qui donne de bonne marge de sécurité le temps d’affiner. Pour utiliser une ligne de niveau, il faut que la distance entre le franchissement de cette ligne et les dangers qu’elle délimite laisse assez de marge pour revenir en zone saine sans talonner ! 8 - Préparer votre observation du paysage !!! Pour chaque passage difficile, noter clairement les amers qui seront utilisés afin d’anticiper leur recherche sur l’eau. En navigation, on doit rechercher les amers qui serviront à faire les futurs points, et non en train de chercher où on est !!! Quand on sait où on est il est facile d’identifier les amers …. l’inverse prend du temps … tandis que le bateau avance !!

MemoVoile - Technique - Navigation - 1 Preparations de La Navigation

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Préparation de la navigation NAVIGATION

Vincent HERAULT MEMO VOILE - http://memovoile.free.fr

Garder à l’esprit dans quelles conditions cette préparation sera utilisée ! … voilier en mouvement avec un paysage qui défile, mauvais temps, navigateur qui a le mal de mer … Aller à l’essentiel, pas de superflu ! Simplicité et clarté ! ���� Définir des zones SAINES !

1 - Calculer les hauteurs d’eau Toute la navigation dépend de la hauteur qu’on a sous la quille ! « La terre la plus proche est toujours celle qu’on a sous la quille ».

2 – Voir l’orientation du vent et du courant (Vent-courant, dérive courant) Faut il tirer des bords ou pas ?

S’il faut tirer des bords, il faut être capable de délimiter les cotés du louvoiement. Jusqu’où pourra t’ont aller sur bâbord amure, jusqu’où pourra t’ont aller sur tribord amure ? Ne pas oublier de prendre en compte le vent surface (vent réel plus vent du au déplacement du bateau sur l’eau par le courant). 3 – Préciser les plages horaires où les « passages obligés » sont accessibles (Seuil, écluse, hauts-fonds, forts courants renversiers bloquant le passage dans un sens, ...) Vu la précision des calculs de marée, et des cartes, se prendre un bon pied de pilote en particulier sur certaines zones douteuses des cartes (sondes anciennes, bancs de sable, … ).

4 – Préciser les dangers et les zones à éviter - Hauts-fonds, zone vent contre courant, courant contraire (en fonction du calcul de marée) - Zone de vents forts, zone de calme, zone avec mer croisée, mauvaise orientation du vent ...

5 - Préciser les points de repli possible Ports, mouillages, rester/partir au large, ... Un point de repli/abri ne doit pas devenir un abri dangereux le lendemain. Ouverture du port en fonction de la marée, état de la mer dans le chenal de sortie du port par rapport à la météo, éviter de se placer au vent d’une côte si la météo se détériore, …

6 - Repérer les amers facilement identifiables

Ceux qui serviront pour les futurs points. Du a la petite taille de certains amers, en pratique on peut apercevoir : (portée géographique (limite de l’horizon) de 2√h + 3 milles) - A 5 Milles un clocher, un château d’eau, un immeuble. A noter qu’il n’y a rien de plus

ressemblant à un clocher/château d’eau qu’un autre clocher/château d’eau. Avant de se servir d’un tel amer, être bien sur et certain d’avoir identifier le bon !

- A 3 Milles une tourelle, à 2 Milles une bouée, une perche et encore moins si elle est confondu dans le paysage.

Vérifier que chaque amer est bien visible par rapport à la hauteur du paysage devant !

7 - Pour chaque passage difficile, détailler la préparation : Attention ! Adapter le niveau de détail au contexte. - Si les dangers sont visibles et francs, barrer à vue ou au pire un cap compas si le courant

n’est pas trop traversier. NOTE : La visibilité et la notion de dangers est fonction de la hauteur d’eau.

- Si les dangers ne sont pas visibles :

o Soit chercher à délimiter une zone saine (alignements/relèvements à suivre pour parer les dangers).

o Soit chercher à repérer les dangers (alignements/relèvement à garder ouvert pour parer les dangers).

Une zone saine peut aussi être défini avec une ligne de niveau qui passe à l’extérieur de tout dangers (ex. 20m ). C’est une méthode simple, rapide à mise en œuvre et qui donne de bonne marge de sécurité le temps d’affiner. Pour utiliser une ligne de niveau, il faut que la distance entre le franchissement de cette ligne et les dangers qu’elle délimite laisse assez de marge pour revenir en zone saine sans talonner !

8 - Préparer votre observation du paysage !!! Pour chaque passage difficile, noter clairement les amers qui seront utilisés afin d’anticiper leur recherche sur l’eau. En navigation, on doit rechercher les amers qui serviront à faire les futurs points, et non en train de chercher où on est !!! Quand on sait où on est il est facile d’identifier les amers …. l’inverse prend du temps … tandis que le bateau avance !!