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Somme < Picardie < France Historial de la Grande Guerre Château de Péronne • BP 20063 • 80201 Péronne cedex T. 03 22 83 54 14 Fax 03 22 83 54 18 [email protected] www.historial.org Les dossiers pédagogiques Les dossiers pédagogiques Grâce aux dossiers pédagogiques, l’enseignant reste maître de son projet. Le dossier devient un outil de son approche muséographique. Ils sont modulables, et chaque enseignant adopte les thèmes qui s’adaptent le mieux à ses objectifs. Il n’y a pas de visite guidée pour les scolaires. Dossiers pédagogiques pour le premier degré • Pistes pour une visite des apprentis lecteurs, pour le cycle 2 • Démarche pour une visite de l’Historial, pour le cycle 3 Dossiers pédagogiques pour le second degré • L’Europe avant 1914 • Les grandes phases de la guerre • Sociétés en guerre et culture de guerre • La nation et la guerre • Une guerre totale • D’une guerre à l’autre Dossiers thématiques • Se repérer dans le musée • L’architecture d’Henri-Édouard Ciriani • “En Somme”, le film de l’Historial réalisé par Laurent Véray • La représentation du soldat pendant la Grande Guerre • Les enfants dans la Grande Guerre • Enquêtes au musée Euro anglais 1 er Degré Collège Lycée Les élèves peuvent travailler avec les fiches du dossier pédagogique téléchargeables sur notre site internet www.historial.org Il appartient alors à l’enseignant de faire le nombre de photocopies nécessaires. INFORMATIONS PRATIQUES © Historial de la Grande Guerre

Mise en page 1 - CANOPÉ Académie d'Amienscrdp.ac-amiens.fr/ressources-culture/pdf/FichesHistorialSE.pdf · explore largement la Première Guerre mondiale avec des bandes dessinées

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Historial de la Grande GuerreChâteau de Péronne • BP 20063 • 80201 Péronne cedexT. 03 22 83 54 14 • Fax 03 22 83 54 18 • [email protected] • www.historial.org

Lesdossierspédagogiques

Les dossiers pédagogiquesGrâce aux dossiers pédagogiques, l’enseignant reste maître de sonprojet. Le dossier devient un outil de son approche muséographique.Ils sont modulables, et chaque enseignant adopte les thèmesqui s’adaptent le mieux à ses objectifs. Il n’y a pas de visite guidéepour les scolaires.

Dossiers pédagogiques pour le premier degré• Pistes pour une visite des apprentis lecteurs, pour le cycle 2

• Démarche pour une visite de l’Historial, pour le cycle 3

Dossiers pédagogiques pour le second degré• L’Europe avant 1914

• Les grandes phases de la guerre

• Sociétés en guerre et culture de guerre

• La nation et la guerre

• Une guerre totale

• D’une guerre à l’autre

Dossiers thématiques• Se repérer dans le musée

• L’architecture d’Henri-Édouard Ciriani

• “En Somme”, le film de l’Historial réalisé par Laurent Véray

• La représentation du soldat pendant la Grande Guerre

• Les enfants dans la Grande Guerre

• Enquêtes au musée

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Les élèves peuvent travailler avecles fiches du dossier pédagogiquetéléchargeables sur notre site internetwww.historial.org

Il appartient alors à l’enseignant de fairele nombre de photocopies nécessaires.IN

FORM

ATIONS

PRATIQUE

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Historial et architectureMusée d’histoire, l’Historial est aussi une rencontre entre une architectureféodale et une architecture contemporaine. Cette dernière entretientune relation forte avec son contenu et son environnement.L’Historial est l’œuvre d’Henri Ciriani, architecte Néo moderniste s’inscrivantdans la filiation de Le Corbusier.

OBJECTIFS

• Sensibiliser et éduquer au jugement de l’architecture.

• Explorer, observer, nommer et qualifier l’espace architectural.

• Pratiquer : faire, assembler, construire.

PRINCIPE DE L’ATELIER

L’atelier se décline en trois thèmes, dissociables les uns des autres :

• Promenade architecturale. Dans un parcours ponctué d’échanges, les élèves observent, analysent ets’approprient l’espace construit.

• Jeu de construction. Cet atelier est une prolongation possible de la promenade architecturale. Les élèvesconstruisent par assemblage d’éléments modulaires. Ils analysent et échangent autour des réalisations pour com-prendre l’articulation des éléments constitutifs d’une architecture : l’espace, la lumière, la matière.

• Étude des maquettes du concours. En observant quelques-unes des maquettes réalisées par les architectes àl’occasion du concours pour la construction d’un Historial à Péronne, les élèves ont la possibilité de découvrir, decomparer et d’échanger autour de projets très différents de celui qui a été retenu.

EN SAVOIR PLUS

Musée d’histoire abritant un fragment particulièrement tragique de notre passé collectif, l’Historial de la GrandeGuerre de Péronne est aussi une architecture contemporaine s’inscrivant avec force dans notre patrimoine archi-tectural régional. Ancré dans les ruines d’un château de la fin du XIIe siècle, construit au bord d’un étang, ce lieu seveut, selon son auteur, un parcours symbolique de la guerre à la paix.

L’Historial de la Grande Guerre de Péronne est l’œuvre d’Henri Ciriani, architecte français d’origine péruvienne, néà Lima en 1936. Il s’inscrit dans un courant architectural appelé Nouveau modernisme en raison de sa filiation avecle modernisme du début du XXe siècle dont Le Corbusier fut l’un des actifs initiateurs et animateurs.

Pour l’édification de son musée, Ciriani met en œuvre une forte dialectique du contenant et du contenu pourlaquelle il déclare : ”L’architecture ne peut représenter la guerre. Elle n’a pas été inventée pourreprésenter l’absurde. Tout le travail ici était de produire un bâtiment qui accomplisse sa fonction muséo-graphique en donnant quand même la représentation de ce qui est contraire à la guerre, c’est-à-dire lapaix. (…) Par essence l’acte architectural est une œuvre de paix.“

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Otto dix, Der Krieg :la vision d’un artiste combattant

Der Krieg est une série de 50 eaux-fortes réalisées en 1924 par Otto Dix,peintre allemand.

OBJECTIFS

• Découvrir une technique d’estampe : l’eau-forte.

• Questionner la notion d’art engagé et de pacifisme en analysant l’œuvre sérielle d’un artiste combattant.Otto Dix adhéra fortement à cette guerre avant d’en rejeter violemment son absurde violence.

PRINCIPE DE L’ATELIER

Les élèves observent in situ la série d’estampes et analysent la scénographie de la salle dans laquelle elle est expo-sée. En salle pédagogique, les élèves découvrent ensuite la technique de l’eau-forte à partir d’exemples concrets(plaques de cuivre ou de zinc et tirages d’épreuves). Ils étudient par groupe des fac-similés de la série Der Krieg etéchangent à partir des restitutions orales de leurs analyses. Un croisement de cette représentation de la violence deguerre avec des textes littéraires d’écrivains combattants est également proposé. L’atelier se termine par une ouver-ture sur l’art engagé.

Extension possibleExpérimentation d’une technique simple d’estampe : le monotype. Les élèves réalisent des monotypes à partirde notions telles que le chaos, le paysage, le mouvement, la gestualité, le portrait, le corps…

EN SAVOIR PLUS

Le peintre allemand Otto Dix, engagé volontaire dès 1914 fait partie de ces très rares artistes à avoir traduit sonexpérience de la Grande Guerre. Il est le seul à s’être interrogé à ce point sur la représentation de l’insupportable.La série de cinquante eaux-fortes intitulée Der Krieg, constitue une chronique visuelle unique à propos de laquelleDix écrivit : “J’ai étudié la guerre de très près (…). J’ai choisi de faire un véritable reportage sur celle-ci afinde montrer la terre dévastée, les souffrances, les blessures (…). Il me fallait y être à tout prix. Il faut avoir vul’homme dans cet état déchaîné pour le connaître un peu…”

Au croisement de l’Expressionnisme, du Futurisme, du Dadaïsme et de la Nouvelle Objectivité, Otto Dix est unartiste qui consacra son œuvre à la représentation de la violence de guerre et de son absurdité. Otto Dix fut déclaréartiste dégénéré par le pouvoir nazi.

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L’artisanat de tranchéeL’artisanat de tranchée est le reflet d’une culture matérielle engendrée par la guerre. Il est défini comme domaineenglobant n’importe quel objet fabriqué par quiconque à partir de quelque matériau que ce soit. Celui-ci doit resterlié au conflit armé ou à ses conséquences, dans le temps comme dans l’espace.

OBJECTIFS

Reflet d’une culture matérielle engendrée par la guerre, l’artisanat de tranchée est envisagé comme un domainequi englobe n’importe quel objet fabriqué par quiconque à partir de quelque matériau que ce soit, tant que cetobjet reste lié au conflit armé ou à ses conséquences, dans le temps comme dans l’espace.

Partant de cette définition, les élèves interrogent et interprètent ces objets culturels qui, dans des conditions deguerre totale, ont réussi à capter une étincelle d’humanité.Au-delà de l’instinct de survie (se chauffer, s’alimenter),les élèves vont découvrir ce réflexe, ce besoin de créer qu’ont éprouvé les soldats.

Cet atelier doit ainsi permettre à l’élève de comprendre comment les soldats et leurs contemporains ont vécu etappréhendé cette guerre, comment ils ont cherché à en témoigner.

PRINCIPE DE L’ATELIER

L’atelier commence par une présentation de l’artisanat de tranchée. Dans le musée, quelques objets sélectionnés sontexpliqués aux élèves: la mandoline, le crucifix, l’avion sont tous des exemples de ces témoignages matériels desconditions de guerre et de vie dans les tranchées.De retour en salle pédagogique, les élèves sont ensuite invités à mener leur propre réflexion à travers la manipula-tion d’objets et d’images et par un travail sur les matériaux: ils doivent transformer, juxtaposer, associer des maté-riaux bruts ou composites, des matériaux de récupération, des objets extraits du quotidien pour fabriquer leur propreobjet. À leur tour, ils repartent avec un objet témoin de leur vision de la Première Guerre mondiale.[Les classes se chargent de collecter et d’apporter les matériaux de récupération nécessaires, et en quantité suffisante]

EN SAVOIR PLUS

L’artisanat de tranchée fabriqué par les soldats était produit au front, derrière les lignes, par des soldats en acti-vité, par des blessés et par des prisonniers de guerre. Les soldats sculptaient la craie, le bois ou l’os et fabriquaientdes objets à partir de cartouches et de douilles d’obus. Tandis que certains objets, comme les bagues en aluminiumétaient façonnés dans les tranchées, d’autres comme les douilles d’obus complexes étaient fabriqués dans leszones plus sûres en arrière du front. Certains objets étaient créés par des artisans expérimentés à l’aide d’outilsprofessionnels, d’autre part des hommes dont le talent était limité ; certains furent fabriqués sur commande et des-tinés à la vente, d’autres pour le troc et l’échange, d’autres encore comme souvenirs. Les conditions effroyablesdans lesquelles se déroulaient les combats laissaient une impression durable sur l’esprit des soldats, la fabricationd’objets était alors un moyen d’y échapper et de rendre compte d’expériences et d’émotions que les civils ne pou-vaient pas comprendre. D’après “Objets de guerre” de Nicholas J. Saunders in Encyclopédie de la GrandeGuerre, 1914-1918, sous la direction de Stéphane Audoin-Rouzeau et Jean-Jacques Becker.

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Dans les pasde Jacques Tardi

Tardi est né en 1946 à Valence. Il passe son enfance dans l’Allemagne de l’après-guerre avec son père, un militairede carrière. Il a été élevé dans un environnement où tout avait un rapport à la guerre. Sa grand-mère lui raconte lesvisions d’horreur et les atrocités que son grand-père corse a vécues pendant la Grande Guerre.

OBJECTIFS

Le but de cet atelier est de mener une réflexion historique originale basée sur ce moyen d’expression écrite et gra-phique populaire qu’est la bande dessinée. En s’inspirant de travaux d’auteurs de renom tel Jacques Tardi, lesélèves exercent leur curiosité et leur sens de l’observation, recherchent la maîtrise du geste et l’acquisition deméthodes de travail, et produisent leur récit illustré.

PRINCIPE DE L’ATELIER

Dans un premier temps, les élèves parcourent le musée et leur attention est attirée sur quelques objets phares quipourront ensuite servir de point de départ dans la phase créative.Ensuite, en salle pédagogique, quelques généralités sur la bande dessinée leur sont rappelées (la composition d’uneplanche, les différents plans utilisés, ce qu’elle permet de raconter…), avant une présentation de l’auteur de référencesur la Grande Guerre dans la bande dessinée, Jacques Tardi.Enfin, puisqu’il est important que les élèves “fassent” pour s’approprier, ils doivent à leur tour créer leur propreplanche, en s’inspirant de la démarche de Tardi et avec pour objectif de raconter des épisodes précis du conflit ou desmoments choisis.Pour ce faire, les élèves disposent d’un corpus composé de photos d’objets issus de la collection du musée et de pho-tographies d’époques dont ils pourront s’inspirer. Leur tâche consiste alors à mettre en scène l’un des objets choisisparmi ceux proposés. L’atelier s’achève par un bref commentaire des planches créées, et que les élèves conservent.

EN SAVOIR PLUS

Aujourd’hui, Jacques Tardi est devenu une référence incontournable dans le monde du neuvième art. Son œuvreexplore largement la Première Guerre mondiale avec des bandes dessinées telles que Adieu Brindavoine, Varlotsoldat, C’était la guerre des tranchées ou tout récemment, Putain de guerre!…

Il puise son inspiration dans les souvenirs de famille, les récits de guerre et chez des artistes comme Otto Dix,présenté à l’Historial. Il privilégie l’approche historique et choisit de s’entourer de son ami Jean-Pierre Verney, leplus grand collectionneur privé de la Première Guerre mondiale. Ensemble, ils se documentent et cultivent le sensdu détail dans le but d’être le plus précis possible. Dans son œuvre, l’artiste montre la souffrance et la mortaffichant ainsi son refus de la guerre. Il tient un discours pacifiste même si ses dessins sont des dessins “chocs”,à l’image de ce que l’on peut voir dans son dernier album Putain de guerre !

Comme il se plaît à le rappeler, sa principale motivation “c’est de témoigner de ce que ces pauvres types ont vécu.”(Cf. Tardi)

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Le cinéma pendant la Grande GuerreUne visite de l’Historial ne peut s’affranchir d’un visionnage du film présentéen salle audiovisuelle : “En Somme” de Laurent Véray, historien du cinéma.Pourtant, cette œuvre complexe mérite l’apprentissage du regard de l’élève.

OBJECTIFS

Cet atelier propose d’aborder la question de la Première Guerre mondiale à travers la vision particulière qu’en aofferte le cinéma, tantôt outil de propagande dans les mains des gouvernements belligérants, tantôt outil detémoignage et de diffusion des idées. Les thématiques abordées sont nombreuses : violence de masse, propagande,approche “internationale” et culturelle du conflit.

À la fin de l’atelier, les élèves sont capables d’appréhender la Première Guerre mondiale avec un point de vue“cinématographique” : à certains égards, les images sont parfois plus parlantes que les textes et le cinéma est iciexploité comme une source d’informations et d’apprentissage originale de la Première Guerre.

PRINCIPE DE L’ATELIER

Les élèves partent dans le musée pour trouver des objets relatifs à ces thèmes. Chaque groupe expose ensuite le fruitde ses recherches, et davantage d’informations sont données aux élèves sur le film de Laurent Véray et le cinémapendant la Grande Guerre. En classe, les élèves peuvent réaliser un petit “montage” vidéo à partir de photographiesnumériques des objets sur lesquels ils se sont appuyés et des films d’archives de 1914-1918.

Au collège, le principe est identique mais les bornes vidéos du musée sont mises en avant avec, en outre, unecomparaison avec des extraits de guerres plus contemporaines: un parallèle avec des images sur la première Guerredu Golfe met en avant les similitudes encore nombreuses dans la façon de témoigner de la guerre par les images.La question fondamentale peut être: comment le cinéma devient-il un support important pour “montrer” le conflit?

Au lycée, le principe est de montrer que le cinéma et plus généralement les médias ont un réel pouvoir sur l’opinionpublique. L’image à elle seule peut être un moyen de manipuler l’opinion. Les exemples sélectionnés sont très contem-porains, puisés notamment dans des reportages des journaux télévisés.

EN SAVOIR PLUS

En France, la Section Cinématographique de l’Armée est créée en mars 1915, en associant les grandes entreprisesd’actualités et le ministère de la Guerre. Elle apparaît avant même celle concernant la photographie (la SPA,Section Photographique de l’Armée, est fondée en avril 1915). Ce n’est qu’au début 1917 que les deux servicessont réunis sous le nom de SPCA (Section Photographique et Cinématographique de l’Armée). Les objectifs sontalors clairs : “permettre la réunion d’archives concernant les opérations militaires” et “rassembler pour la propa-gande française à l’étranger, des clichés et des films susceptibles de montrer la bonne tenue des troupes, leurentrain et les actions héroïques qu’elles accomplissent”. Des structures semblables sont fondées dans les autrespays européens comme la BUFA, Bureau du Film et de l’Image, en Allemagne.

Ainsi, de 1915 à 1919, la SPCA aurait tourné au moins 930 films. Par ailleurs, pour maintenir le moral des troupes,une structure dite de “cinéma aux poilus” est fondée. Quant à l’arrière, il n’est pas oublié puisque des “tournéescinématographiques” sont organisées avec des cinémas mobiles.

Ainsi, les objectifs du cinéma étaient nombreux : participer à la propagande, témoigner mais aussi maintenir lemoral des troupes du front et de l’arrière.

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L’engagement britanniqueOrganisé par Lord Kitchener, l’engagement volontaire d’un million de Britanniqueset d’Irlandais en 1914 est l’un des miracles de la guerre : en décembre1915,quelque 2,5millions de volontaires ont rejoint les drapeaux.

OBJECTIFS

En adoptant la démarche de l’historien qui retrace l’itinéraire de trois soldats britanniques disparus lors de laBataille de la Somme, les élèves réfléchissent aux spécificités de l’engagement britannique dans la Première Guerremondiale. À l’issue de cet atelier, ils sont capables de répondre à ces questions : Qui est parti ? Pourquoi sont-ilspartis? Comment ont-ils vécu le conflit ? Quelle mémoire a-t-on conservé de cet engagement?

PRINCIPE DE L’ATELIER

Partagés en trois groupes, les élèves vont tenter de retracer l’histoire de William MacFadzean, de FrederickBlomeley et de Walter Pateman, trois soldats issus de trois milieux sociaux différents mais qui ont en commund’avoir combattu dans la Somme.

Munis de cartons indice, d’objets de fouille et de documents, les élèves se lancent dans une enquête historiquedans le musée afin d’établir la biographie de leur soldat.

En fin d’atelier, chaque groupe d’apprentis historiens expose le fruit de ses recherches qui, ajoutées les unes auxautres, permettent d’appréhender les spécificités de l’engagement britannique.

En classe, le travail peut être poursuivi par la rédaction de la biographie de chaque personnage à partir deséléments de correction fournis à l’enseignant.

Parfaitement adapté à l’enseignement en section européenne anglais, cet atelier peut de surcroît être conjointe-ment animé par un enseignant du service éducatif et par une guide britannique du musée. Il se déroule alors tota-lement (ou partiellement) en anglais et les élèves sont immergés dans l’univers mémoriel britannique.

L’engagement américain a lui aussi ses spécificités qui peuvent être abordées à travers l’histoire de William Ravin,soldat ayant fait partie des premières troupes envoyées sur le front français. En adoptant le même principe quepour les soldats britanniques, on comprend alors ce qu’a représenté la participation américaine à la guerre.

Cet atelier peut également être prolongé à l’occasion du “circuit du souvenir” : sur le mémorial de Thiepval, lesélèves retrouvent William MacFadzean, Frederick Blomeley et Walter Pateman. Sur les champs de bataille ou dansles cimetières, ils suivent l’itinéraire de ces soldats à la manière du public britannique qui commémore ainsi lamémoire de ses combattants.

EN SAVOIR PLUS

La campagne de recrutement tire parti des patriotismes locaux : des communautés entières sont autorisées à seregrouper pour former ce que l’on appelle les “bataillons de copains” (Pals’ Battalions) composés d’amis liés pardes relations professionnelles, éducatives ou récréatives. Se forment ainsi des bataillons de dockers, de footbal-leurs, d’employés de bureau, etc. Mais en contrepartie, lorsque des unités sont envoyées au combat, de lourdespertes plongent des villages et des quartiers de ville entiers dans le deuil .D’après Larousse de la Grande Guerre, sous la direction de Bruno Cabanes et Anne Duménil.

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Historial de la Grande GuerreChâteau de Péronne • BP 20063 • 80201 Péronne cedexT. 03 22 83 54 14 • Fax 03 22 83 54 18 • [email protected] • www.historial.org

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Une guerre totaleDès le début, cette guerre diffère des précédentes. Ellene concerne pas seulement les armées qui combattentsur les champs de batailles mais aussi la population civile ; pour la première fois, tout le monde est concerné.Dès lors, la vie au quotidien va être bouleversée. Plus le temps passe, plus cette guerre au départ envisagéecomme courte, s’installe dans la durée. Il faut donc s’adapter.

OBJECTIFS

Dans ce temps de travail avec les élèves, il s’agit de décortiquer les mécanismes de la guerre de propagande,d’appréhender et de comprendre certains aspects totalisants du conflit, le détournement des objets du quotidienpour banaliser la violence, pour finalement répondre à cette problématique : en quoi la Première Guerre mondialea-t-elle été une guerre totale?

PRINCIPE DE L’ATELIER

La guerre est totale parce qu’elle mobilise toutes les énergies et tous les moyens. Elle s’immisce dans tous lesdomaines de la société que l’on peut regrouper sous trois grands aspects :

• dans le domaine économique,

• dans le domaine scientifique et technologique,

• dans le domaine humain et psychologique.

Ceux-ci constituent les pistes d’étude que l’on propose aux élèves de suivre. Ils sont alors répartis en 3 groupes de4 ou 5 et chaque groupe traite d’un aspect de cette mobilisation. Dans le musée, leur tâche consiste à donner unepremière définition de leur thème d’étude en s’appuyant sur deux objets observés dans les vitrines ou les fosseset leur permettant d’étayer leur(s) hypothèse(s).

Dans un second temps, ils doivent vérifier leur première hypothèse en recherchant tous les objets pouvant êtrerelatifs au concept de départ.

L’atelier se conclut par une synthèse sur le concept de “guerre totale” à travers un parcours complémentaireencadré par l’animateur pédagogique du service éducatif à travers les salles du musée.

EN SAVOIR PLUS

Les nations en guerre mobilisent tous les hommes en âge de combattre. La guerre devient mondiale avec lamobilisation des soldats des empires coloniaux et par l’entrée en guerre de nations du monde entier comme lesÉtats-Unis, le Japon ou l’Empire Ottoman. Sur le plan économique, les nations mobilisent toutes les ressources etles industries au service de la guerre. “La guerre se gagne d’abord dans les usines”. Des armes nouvelles sontmises au point : gaz, avions, chars… Pour financer ces gigantesques dépenses, les États lancent des empruntsauprès de leur population. La guerre voit également le développement de la propagande, le bourrage de crâne. Lesgouvernements cherchent à maintenir le “moral” et la volonté de combattre des soldats et de l’arrière. La censuresupprime les mauvaises nouvelles. La guerre a donc aussi une indéniable dimension “psychologique”.

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Les affiches, outils de propagandeL’affiche sert en temps de paix surtout pour la publicité. Elle est aussiun objet d’art et beaucoup d’artistes comme Toulouse-Lautrec s’y essaient.C’est un moyen d’expression mais aussi un outil de propagande politique.On se sert de ce support pour faire passer ses idées.

OBJECTIFS

Au cours de la Première Guerre mondiale, l’affiche est le support de propagande le plus utilisé. À travers cetatelier, les élèves vont comprendre pourquoi ce mode de communication, à la fois support populaire (publicité),objet d’art et de collection, a été privilégié par les nations impliquées dans le conflit pour servir leurs intérêts.

PRINCIPE DE L’ATELIER

L’atelier débute par une introduction sur l’histoire de l’affiche et les techniques d’impression, puis par une présen-tation du rôle de l’affiche en temps de guerre.

Après cet apport théorique, les élèves sont invités à choisir dans un corpus et des thématiques proposées (recru-tement, emprunts pour la nation, propagande anti allemande…) quelques reproductions pour les analyser engroupes. Il s’agit de décortiquer les affiches et d’en extraire le message, par une observation fine de l’image et deson rapport avec le texte, le slogan.

Après une restitution orale et une reprise croisant histoire et arts plastiques, ils sont finalement amenés àconstruire leur propre affiche (à partir d’un fond fourni) afin de véhiculer un message précis.

EN SAVOIR PLUS

L’affiche a pu se diffuser dès le XIXe siècle grâce à l’invention du procédé lithographique par l’Allemand AloysSenefelder en 1796. De plus, les villes s’agrandissent et offrent de nombreux espaces d’affichage pour toucherune population plus nombreuse. Enfin, la liberté d’expression fait des progrès.

L’affiche est un moyen de communication adé-quat pour toucher rapidement de nombreusespersonnes au temps où il n’y a pas encore ni latélévision, ni la radio. L’affiche est aussi trèspratique par son format (en général 50 x 60),son langage graphique (image facile à interpré-ter) et son texte généralement court sous formede slogan.

Justement, pendant la guerre, les États ont besoinde communiquer et de faire adhérer la populationà l’effort de guerre. On cherche à mobiliser lesesprits. C’est l’un des aspects de la guerre totale.

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Du grenier au musée, itinéraire d’objetsDans cet atelier, composé autour d’une mallette pédagogique, les élèves sontamenés à réfléchir sur les informations données par un objet et font preuvede déduction, de comparaison et de recherche.

OBJECTIFS

Cette mallette pédagogique contient des objets authentiques que l’Historial met à disposition des classes deprimaire et de collège, pour mener une réflexion sur le travail de mémoire. Son contenu exceptionnel permet auxélèves d’aborder l’Histoire du point de vue du chercheur par l’observation et le questionnement des traces dupassé. L’enseignant, en prenant appui sur le dossier pédagogique d’accompagnement, peut alors mettre en placeplusieurs séquences s’inscrivant dans une démarche archéologique et scientifique. Cette mallette permet égale-ment d’initier les élèves à la fonction première d’un musée, à savoir la sensibilisation au patrimoine.

PRINCIPE DE L’ATELIER

La proposition faite est de mettre les élèves en situation. À partir des objets de la mallette qui constituent lacollection temporaire de la classe, les élèves ont pour mission d’en prendre soin, et de la valoriser en organisantune petite exposition. Ce travail se fait en plusieurs étapes :• faire une sélection des objets d’après une thématique spécifique ou utilisation de la collection complète,• inventorier les objets,• stocker les “œuvres” déjà inventoriées et en attente d’être exposées, dans une réserve,• et mettre en place l’exposition (scénographie, réalisation de cartels…).

Ces étapes peuvent être travaillées par le biais d’une unité d’apprentissage composée de huit séquences.

NB : le nombre de séquences varie selon le profil de la classe.

EN SAVOIR PLUS SUR LES METIERS DU MUSEE

Le directeur | Il est chargé de l’ensemble du personnel, de la coordination des différents services, et de la gestiondu budget. Il représente également l’institution à l’extérieur.Le conservateur | Il est le responsable des collections. C’est lui qui décide de l’envoi ou non d’un objet en restau-ration. Il est aussi chargé de compléter ses collections en suivant une politique d’acquisition définie au préalable.Le documentaliste | Il est chargé d’inventorier les documents et de les stocker selon un classement permettant deles rendre accessibles au personnel du musée, mais aussi aux personnes extérieures.Le médiateur culturel | Il doit mener des actions qui permettent à un public varié d’accéder aux collections, de lescomprendre et d’y trouver du plaisir. Il est chargé d’ouvrir le musée à tout type de publics et de le faire vivre enproposant des animations (nuits des musées, expositions temporaires, journées du patrimoine, projets divers…)L’agent d’accueil | Il est polyvalent et est une pièce maîtresse dans l’accueil du public. Il garantit le bon déroule-ment des visites en renseignant sur les objets et en surveillant les salles.Le guide | Il effectue des visites “guidées” ou thématiques. Il sait s’adapter aux différents types de visiteurs enprenant en compte leurs centres d’intérêts et leurs demandes.L’attaché de presse | Il est chargé de la communication envers les journalistes. Il relaie l’information auprès desmédias en général (presse écrite, radio, télévision).

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1er

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Collège

©HistorialdelaGrandeGuerre

Somme < Picardie < France

Historial de la Grande GuerreChâteau de Péronne • BP 20063 • 80201 Péronne cedexT. 03 22 83 54 14 • Fax 03 22 83 54 18 • [email protected] • www.historial.org

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Pilette et Tournassoud,photographes de guerre?

Par un travail de comparaison de clichés d’un photographe amateur, René Pilette, avec ceux d’un soldat missionnépar l’armée, Jean-Baptiste Tournassoud, les élèves découvrent une vision possible de la guerre.

OBJECTIFS

En tentant de définir la notion de propagande inhérente à ces photographies, les élèves lisent et analysent lesimages tout en faisant preuve d’esprit critique pour s’interroger ainsi sur l’authenticité de ces clichés.

Il s’agit de comparer la manière de traiter, de relater la guerre à partir de photographies en prenant en compte lesnotions de témoignage et de point de vue (subjectivité).

PRINCIPE DE L’ATELIER

Les élèves sont répartis en groupe de 4 ou 5, pour travailler les uns sur les photographies de Pilette, les autres surcelles de Tournassoud. Leur tâche consiste alors à analyser les photos en répondant à un petit questionnaire d’aide àla lecture. Pour celles de Tournassoud, ils doivent retrouver le titre de chaque photo d’après la table des planches(sommaire). Il s’agit de mettre en évidence la déréalisation des personnages et le côté caricatural des situationsdramatiques. Pour les photos de Pilette, un classement peut être opéré avec comme critère de sélection de la pluscrédible à la moins crédible.

Ainsi, il sera mis en évidence que ce qui est montré par Tournassoud n’est pas réaliste, pas probable, dans le but defaire croire à l’arrière que tout va bien: on ne montre pas la brutalité de la guerre, ni la mort. Les clichés de Pilettetémoignent de scènes prises sur le vif : il n’y a pas de mise en scène. Ces photos sont ce qu’on appelle “des instanta-nés”.

L’atelier se termine par un échange autour des questions suivantes:• Sommes-nous de nos jours à l’abri de telle manipulation?• Tous les documents peuvent-ils être considérés comme authentiques?• Doit-on toujours croire une information?• A-t-on toujours moyen de la vérifier?• Peut-on dire “c’est vrai, je l’ai lu, je l’ai vu à la télévision, je l’ai appris sur internet…”?

EN SAVOIR PLUS

La photo et l’image de guerre en général connurent un réel succès car elle proposait un regard privilégié sur leconflit. Elle est par ailleurs, plus attractive que de simples illustrations. C’est pourquoi certaines revues (Le Miroir)cherchaient à en obtenir soit auprès de leurs reporters, de l’armée ou en s’adressant aux soldats eux-mêmes.

René Pilette est caporal-bombardier au 169e RI. Il est aussi photographe amateur de grande qualité. Il opère avecson folding, premier appareil photographique Kodak lancé en 1888, fixé sur un trépied et développe ses plaquesde verre lui-même, quand il est en permission. Il les laisse à sa femme qui les revend aux journaux, bien que celasoit alors interdit (censure et espionnage obligent).

Jean Tournassoud assure dès le début de la guerre, plusieurs missions photographiques pour le compte del’armée, notamment “l’album de la Grande Guerre”. En 1918, il est devenu le chef du service de renseignementscinématographique et photographique de Clémenceau. Il prend près de 3000 photos pendant le conflit.

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©YazidMedmoun

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Historial de la Grande GuerreChâteau de Péronne • BP 20063 • 80201 Péronne cedexT. 03 22 83 54 14 • Fax 03 22 83 54 18 • [email protected] • www.historial.org

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Sur les tracesde la Grande Guerre :la reconstruction à Péronne

Au lendemain de la guerre, Péronne est particulièrement affectée par les destructions : aux mains des Allemandspendant une large partie du conflit, au moment de leur retrait en 1917, ils ravagent cette ville qu’ils ne veulent pasrendre intacte à l’ennemi. La suite du conflit finit de ruiner la ville qui, au lendemain de l’armistice, est à reconstruiredans sa presque totalité.

OBJECTIFS

À travers l’itinéraire proposé, les élèves sont amenés à définir les grandes caractéristiques de la Reconstruction àPéronne : elle traduit la mentalité d’une petite ville bourgeoise tournée vers les modèles du XIXe siècle, et adopteun style éclectique, bien loin de la vision moderniste développée à Saint Quentin sur le modèle art déco.

PRINCIPE DE L’ATELIER

Les élèves, par 2 ou 3, sillonnent les rues de Péronne pour retrouver les traces du conflit. Pour cela, ils disposent d’undossier où sont associées cartes postales anciennes et photographies récentes prises à partir du même point de vue.Par l’observation, ils comparent alors la ville telle qu’elle était pendant la guerre avec les édifices et monumentshérités de la reconstruction.

Ce travail d’observation et de repérage a été conçu comme un jeu de piste ludique où les élèves s’amusent tout enmobilisant leur sens de l’observation.

EN SAVOIR PLUS

La Grande Guerre a laissé une trace profonde dans le pays tout entier. Le plus lourd tribut, toutefois, a été payépar les dix départements qui ont été le siège des combats, dont la Somme. À la fin de la guerre, dévasté et pillé,ce territoire était méconnaissable. Sur la carte tracée par le Bureau topographique de la Reconstruction foncière,cette zone, considérée comme irrécupérable, avait été marquée en rouge, d’où son nom de “Zone rouge”. Dans laSomme, près de 28000 hectares y figuraient. Le degré de destructions y était tel qu’en 1918 le préfet de la Sommeavait proposé aux maires de la Zone rouge le rachat de “terres incultivables pour longtemps, sinon pour toujours”.Les élus ont refusé cette dépossession et affirmé leur volonté de reconstruire. Il n’existe pas d’architecture carac-téristique de la Reconstruction, ni en matière de vocabulaire stylistique, ni moins encore au niveau des matériauxde construction. Toutefois, en Picardie, les architectes favorisent l’emploi de la brique qu’ils considèrent comme unmatériau à la fois local, économique et rationnel. D’après “Architectures de la Reconstruction dans l’est de laSomme”, Itinéraires du patrimoine, Inventaire du Patrimoine.

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Les circuits

Il s’agit de trois itinéraires vous proposant de sillonnerles principaux sites témoins des événements de la Première Guerre mondiale dans notre région.

Le circuit des champs de bataillesCette visite constitue un prolongement de l’historiographie proposée par le musée en faisant du cadre naturel etpatrimonial le témoin de ce qu’a été la Somme pendant le conflit : un espace mondial. Une trentaine de nations yont combattu. Elles sont encore présentes à travers les traces laissées. Ce circuit est une invitation à découvrir leslieux qui témoignent de ce même héritage de guerre et qui restituent une vision plus conforme à la réalitéhistorique.

Le circuit général passe par Rancourt, Beaumont Hamel, le trou de mine de la Boisselle et Thiepval. Mais dans lecadre de projets spécifiques, le service éducatif peut vous proposer d’autres sites majeurs tels que Frise, Etinehemou Maurepas, peu voire pas exploités dans le “circuit du souvenir”.

Sur le front britannique, le circuit du souvenir…Les sites majeurs du circuit sont marqués par un panneau signalétique illustré d’un coquelicot, fleur sauvagedevenue l’emblème du souvenir britannique. Ce circuit balisé vous propose donc de visiter les principaux sitesmémoriaux britanniques. Il relie les deux villes symboliques de la Grande Guerre dans la Somme: Albert où setrouvaient les troupes britanniques et Péronne, alors occupée par les Allemands et objectif des troupes françaises.

À travers les vestiges de combat, les cimetières ou les monuments commémoratifs, les élèves appréhendent mieuxles conditions de combat et les traumatismes engendrés par le conflit, et commémorent à la façon des Britanniquesen visite dans notre secteur.

Le circuit littéraireLe service éducatif peut également vous accompagner sur le circuitlittéraire. À la lecture des textes d’auteurs combattants comme BlaiseCendrars, Jean Cocteau ou Ernst Jünger, ce circuit permet de découvrirou de redécouvrir certains lieux de mémoire et des lieux inhabituels àtravers les descriptions de paysages de la Somme.

Cette activité allie pour les élèves, littérature, histoire et géographie. Uncircuit qui pose aussi les questions des traces du passé et de la mémoire.

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Historial de la Grande GuerreChâteau de Péronne • BP 20063 • 80201 Péronne cedexT. 03 22 83 54 14 • Fax 03 22 83 54 18 • [email protected] • www.historial.org

Lescircuits

Infos complémentairesLes conditions météorologiques régionalesne sont pas toujours estivales. Il est fortementrecommandé de prévoir des chaussuresadaptées à la randonnée et pour la périoded’octobre à fin mars, de prévoir desvêtements chauds.

Circuits possibles en anglais et en allemand.

Réservation obligatoire.

Durée indicative3 heures

TarifPar guide (1 guide par car) : 77 €

Circuit en langues étrangères : 92 €

Circuit littéraire : nous consulter

INFO

RMATIONS

PRATIQUE

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Euroanglais

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Les conditions de visite dans le musée

• Les visites scolaires ne sont pas guidées.

• Les groupes ne sont acceptés que sur réservation auprès du service éducatif : 2 ou 4 classes suivant lesdisponibilités.

• Si vous désirez passer votre journée à Péronne (visite musée + Circuit du Souvenir), nous pouvons vousmettre à disposition une salle de pique-nique suivant les disponibilités.

• Seuls les crayons de bois sont autorisés dans le musée.

• Pensez à prendre des supports pour écrire.

• Les sacs à dos ne sont pas autorisés à l’intérieur du musée ; ils doivent rester dans le car ou la salle depique-nique.

• Le matériel ainsi que les salles de pique-nique mises à votre disposition sont sous votre responsabilité.Les élèves ne doivent en aucun cas rester seuls dans ces salles, toute dégradation constatée sera à votrecharge.

• La direction de l’association “Historial de la Grande Guerre” décline toute responsabilité en cas de vols,pertes ou dégradations d’objet(s) personnel(s).

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Historial de la Grande GuerreChâteau de Péronne • BP 20063 • 80201 Péronne cedexT. 03 22 83 54 14 • Fax 03 22 83 54 18 • [email protected] • www.historial.org

Informationspratiques

OuvertureTous les jours de l’année.Fermé de la mi-décembre à la mi-janvier.

Horaires d’ouverturede 10h à 18h.

Durée moyenne de la visite2 heures

Durée des ateliersEntre 1h et 2h

Effectif maximum des ateliers15 élèves

CoûtEntrée du musée: 3,20 €

Gratuité pour les accompagnateurs.Tous les ateliers sont gratuits.

INFO

RMATIONS

PRATIQUE

S

©HistorialdelaGrandeGuerre

Les projetsEn relation avec la programmation culturelle du musée, le service éducatif propose aux enseignants de prendre partà des actions dont le but est, en plus d’acquérir des connaissances sur le plan historique, de favoriser une actioncréatrice. Ces actions spécifiques, appelées encore projets, permettent aux élèves de rencontrer des œuvres d’artet, par le processus de création artistique réfléchie, “…de développer leur sens de l’esthétique, la maîtrise du gesteet l’acquisition de méthodes de travail et de techniques.” BO hors-série n°3 du 19 juin 2008. Ces projets peuvent être menésà court ou à long terme, et en association avec d’autres partenaires. En voici deux exemples.

1918-2008 : DES NYMPHÉAS… AU LAND-ART

Ce projet correspondait à une volonté de l’Historial et de l’équipe de la circonscrip-tion de Péronne (Éducation Nationale) d’anticiper les demandes des partenairesinstitutionnels locaux sur le 90e anniversaire du 11 novembre 1918. L’objectif était defédérer les classes qui le souhaiteraient pour créer un événement donnant sens àcette commémoration ; une action porteuse de réels apprentissages et participant àla fondation d’une citoyenneté européenne autour de l’idée de paix.

Ce projet était symboliquement lié à la démarche de Claude Monet qui en 1918 offraità l’État Français avec les Nymphéas un “bouquet de paix”. 90 ans plus tard, dans unedémarche de Land-art, des élèves investissaient le site naturel de l’Historial de laGrande Guerre de Péronne pour offrir à leur tour un paysage de paix.

Cette action a réuni 47 classes d’écoles primaires et 8 classes de collège. Le budget prévisionnel s’élevait à39000 euros. D’autres partenaires (Conseil Régional de Picardie, l’association Pays Santerre Haute-Somme…) ontapporté leur soutien sur le plan financier et sur le plan humain. Sur le plan pédagogique, les enseignants et leursélèves ont été accompagnés par les membres du service éducatif du musée, les membres de l’équipe de circons-cription de Péronne et trois artistes plasticiennes, Marie-Lise Himpens, Catherine Bullot-Adam et SmalbeenStéphanie.

LA BANDE DESSINÉE

L’objectif principal de cette action était de faire découvrir aux élèves un moyend’expression écrite et graphique autre que le dessin, le récit ou les textes clas-siques abordés pendant le cursus scolaire, à savoir la bande dessinée. Il nousparaissait essentiel que les élèves “fassent” pour s’approprier ce médium.Ils ont donc créé leur propre planche. Pour mener à bien cette entreprise, nousnous sommes entourés d’un artiste, Olivier Frasier (frasierolivier.blogspot.com)dont la mission était d’intervenir auprès de 3 classes (1 de collège, 1 d’écoleprimaire et 1 de lycée) dans le cadre d’ateliers sur la bande dessinée et laGrande Guerre.

Les enseignants qui ont participé à ce projet n’ont pas eu à assumer le coût desinterventions de l’artiste. Les seules dépenses qu’ils ont pu prendre en chargeconcernaient l’achat de matériel et le transport pour venir au musée.

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Historial de la Grande GuerreChâteau de Péronne • BP 20063 • 80201 Péronne cedexT. 03 22 83 54 14 • Fax 03 22 83 54 18 • [email protected] • www.historial.org

Lesprojets

Planche réalisée par une élève du lycéePierre Mendès-France de Péronne.

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Degré

Collège

Lycée

ARTS DE L’ESPACE

Promenade architecturale

THÈMES | espace, techniques

Extension architecturejeu de construction

THÈMES | espace, techniques

Sur les traces de la GrandeGuerre, la reconstruction

THÈMES | espace, techniques

L’architecture de Ciriani

THÈMES | espace, techniques, esthétique

Paysage et architecture

ARTS DU LANGAGE

Le circuit littéraire

THÈMES | pouvoir, historique et social

Dans les pas de Tardi (BD)

Correspondance de guerre

à venir

ARTS DU QUOTIDIEN

Détournement de l’objetet artisanat de tranchée

THÈMES | création, mythes, techniques,anthropologie, historique et social, esthétique

La mallette pédagogique

THÈMES | création, pouvoir, historique et social,techniques

Les affiches,outils de propagande

ART DU SON

Musique et sonsde la Grande Guerre

THÈMES | création, historique et social,esthétique

à venir

ART DE SPECTACLE VIVANT

Le théâtre et la Grande Guerre

THÈMES | création, espace, anthropologie,esthétique

à venir

ARTS VISUELS

Dans les pas de Tardi (BD)

THÈMES | création, pouvoir, historique et social,esthétique

Les affiches,outils de propagande

THÈMES | création, pouvoir, mythes, historiqueet social, techniques, esthétique

Le cinéma et la Grande Guerre

THÈMES | pouvoir, techniques

La photographie de guerre,Pilette et Tournassoud

Otto Dix, artiste combattant

THÈMES | création, ruptures, anthropologie,historique et social, techniques, esthétique

Promenade architecturale

THÈMES | espace, techniques

Sur les traces de la GrandeGuerre, la reconstruction

THÈMES | espace, techniques

Une guerre totale

THÈMES | pouvoir

Pilette et Tournassoud,la photographie de guerre

THÈMES | pouvoir, historique et social, techniques

Extension architecturejeu de construction

THÈMES | espace, techniques

L’architecture de Ciriani

THÈMES | espace, techniques, esthétique

En Somme

THÈMES | historique et social

1erDegré Collège Lycée

1erDegré Collège Lycée

Lycée

Lycée

Lycée

Lycée

Lycée

Lycée

Lycée

Lycée

Lycée

LycéeLycée

LycéeLycée

Lycée

Lycée

Lycée

Lycée

Lycée

Lycée1erDegré

Collège1erDegré

Collège1erDegré

Collège1erDegré

Collège

Collège

1erDegré

1erDegré

Collège

Collège

Collège

Collège

Collège

Collège

Collège

1erDegré

Collège1erDegré

Collège1erDegré

Collège

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Collège1erDegréCollège1er

Degré

Collège1erDegré

1erDegré

Collège1erDegré

Collège

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Collège1erDegré

L’histoire des arts et l’Historial de la Grande Guerre“La formation artistique et culturelle des jeunes est fondée sur l’exercice d’une pratique effective, éclairée parla rencontre avec des œuvres associés à des apprentissages techniques.” Extrait du B.O. n° 32 du 28 août 2008.

Ressource locale incontournable pour l’étude de la Première Guerre mondiale, l’Historial permet également dedépasser le cadre strict de ce conflit par un contact direct avec des œuvres d’art multiples : peintures, dessins,gravures, cinéma, objets du quotidien, architecture, paysage… permettent d’inscrire les apprentissages dans cevolet histoire des arts.

Ainsi, les outils pédagogiques que nous avons conçus et que nous vous proposons ambitionnent “d’offrir auxélèves des situations de rencontres, sensibles et réfléchies, avec des œuvres relevant de différents domainesartistiques (…), de leur permettre d’accéder progressivement au rang d’amateurs éclairés (…) et de les aiderà franchir spontanément les portes d’un musée”. Extrait du B.O. n° 32 du 28 août 2008

Les tableaux ci-contre présentent donc, par niveaux, quelques-unes de ces ressources pédagogiques en lien avecles grands domaines et thèmes définis dans les instructions officielles.

dossiers pédagogiques

ateliers pédagogiques

circuits

conçus pour le 1er degré

conçus pour le collège

conçus pour le lycée

LÉGENDE

Historial de la Grande GuerreChâteau de Péronne • BP 20063 • 80201 Péronne cedexT. 03 22 83 54 14 • Fax 03 22 83 54 18 • [email protected] • www.historial.org

1erDegré

Collège

Lycée

©Historiald

ela

Grand

eGue

rre

Andre Mare, portrait cubiste