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Mémoire Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) Québec Arbres www.quebecarbres.org Juin 2011

Mémoire - WordPress.com · contre l’étalement urbain, rentabiliser le transport collectif et éventuellement lutter contre les changements climatiques. Cependant, à la lecture

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Mémoire Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) Québec Arbres www.quebecarbres.org

Juin 2011

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Avant-Propos Nous applaudissons à la volonté exprimée par la Communauté métropolitaine de Québec (CMQ) de protéger nos sources d’eau potables, nos paysages et nos milieux naturels d’intérêt. Nous applaudissons aussi à la volonté exprimée par la CMQ de densifier la trame urbaine pour lutter contre l’étalement urbain, rentabiliser le transport collectif et éventuellement lutter contre les changements climatiques. Cependant, à la lecture du projet, il nous apparaît que l’obligation de densification n’est pas suffisamment balisée pour lutter de façon appropriée contre les changements climatiques, maintenir et attirer la population vers ces noyaux de densification, maintenir et améliorer la sécurité et la qualité de vie des citoyens, attirer de nouveaux touristes et prolonger les séjours touristiques, attirer la main d’œuvre qualifiée et assurer la croissance économique optimale de la communauté dans une perspective de développement durable. Ce plan appliqué à long terme dans son libellé actuel aura pour effet de diminuer la compétitivité de la CMQ par rapport aux autres communautés métropolitaines qui auront fait le virage approprié vers le véritable développement durable et qui auront, d’ici quelques années si ce n’est déjà fait, plusieurs longueurs d’avance sur la CMQ. Pour contrer cette situation défavorable à l’ensemble de la CMQ, nous vous suggérons d’insérer dès maintenant dans le Plan métropolitain d’aménagement de développement (PMAD) les les balises et objectifs de développement durable contenus dans ce mémoire.

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Sommaire Des objectifs contraignants de densification sans être contrebalancés par des balises contraignantes de protection risquent d’entrîner une bétonisation à l’horizontale de toutes les surfaces en milieu urbain ce qui a pour conséquences la coupe à blanc de la forêt urbaine, la disparition des milieux naturels de la trame urbanisée, une pression de développement immobilier indue sur les sites patrimoniaux ce qui à leur tour se traduisent par une dégradation de la qualité de vie des citoyens résidants, une source de conflits constants entre la ville et les citoyens, une perte d’attraction pour les jeunes familles et la main d’œuvre compétente, une fuite de la population vers d’autres communautés urbaines de façon permanente ou ponctuelle (weekends et vacances). Comme solution, Québec Arbres propose une densification intelligente, en hauteur et en mixité, des surfaces déjà bétonnées et asphaltées et une protection de la forêt urbaine, des milieux naturels d’intérêt, des terres agro-forestières et des sites patrimoniaux en instaurant les balises contraignantes suivantes :

-Élaboration d’une carte des potentiels de densification des surfaces déjà bétonnées ou asphaltées par secteurs qui permettra de calculer le nombre de nouveaux logements créés par la densification afin de diminuer le nombre d’hectares demandés pour accueillir la croissance;

-Densification prioritaire des surfaces bétonnées et asphaltées (ex. power centers, parcs industriels à faible hauteur, terrains de stationnement à ciel ouvert), et ce, en hauteur avec mixité d’usage;

-Moratoire sur le changement de zonage des terres agro-forestières et milieux naturels jusqu’à ce que le plein potentiel de densification soit réalisé intra muros;

-Objectif minimal de protection de 8% du territoire urbanisé en milieux naturels d’intérêt insérés et répartis dans la trame urbaine;

-Soustraction de la superficie des milieux naturels et arrondissements historiques des calculs des obligations de densification;

-Élaboration et adoption d’une Charte des paysages;

-Élaboration et adoption d’une Politique de l’arbre soutenue par une règlementation appropriée;

-Objectif de couverture arborée d’au moins 25% sur l’ensemble du territoire urbanisé;

-Élaboration et mise en application d’un Plan de lutte contre les ilots de chaleur.

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Structurer

Par la densification Des objectifs contraignants de densification sans être contrebalancés par des balises contraignantes de protection entraîne une bétonisation à l’horizontale de toutes les surfaces en milieu urbain ce qui a pour conséquences la coupe à blanc de la forêt urbaine, la disparition des milieux naturels de la trame urbanisée, une pression de développement immobilier indue sur les sites patrimoniaux ce qui à leur tour se traduit par une dégradation de la qualité de vie des citoyens résidants, une source de conflits constants entre la ville et les citoyens, une perte d’attraction pour les jeunes familles et la main d’œuvre compétente, une fuite de la population vers d’autres communautés urbaines de façon permanente ou ponctuelle (weekends et vacances). Pour contrer les effets négatifs d’une densification aveugle à l’horizontale, il faut mettre en place des balises contraignantes pour densifier de façon intelligente, comme le font la plupart des villes occidentales modernes de taille moyenne : a. Densifier les surfaces de terrain qui sont déjà bétonnées ou asphaltées et non toute surface

située à côté d’un égout, d’une conduite d’eau, d’une ligne d’autobus, etc. car ceci met une pression indue de développement sur les boisés urbains, les milieux naturels insérés dans la trame urbaine et les sites patrimoniaux. De nombreux exemples de surfaces déjà minéralisées à densifier peuvent être donnés comme le quadrilatère Laurier-Vigerie-Hochelaga-Robert-Bourassa (1), Place Quatre-Bourgeois (2), Place Naviles (3), Place Duplessis (4), parcs industriels (5), rue du Marais, etc.. ;

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b. Densifier les terrains en hauteur et non pas à l’horizontale afin limiter les emprises et ainsi conserver de l’espace au sol pour la création de milieux de vie entre les immeubles et éviter les effets de muraille et d’entonnoir de vent (comme on le constate maintenant au nouveau siège social d’Hydro-Québec sur Laurier, aux condominiums l’Étoile sur l’ancien site de la chapelle des Franciscaines sur Grande-Allée ou encore, le nouveau siège social de La Capitale compagnie d’assurances au sud de l’édifice G). De nombreux exemples peuvent être donnés comme le quadrilatère Laurier-Vigerie-Hochelaga-Robert-Bourassa pour lequel le nombre maximal d’étages devrait être haussé à plus de 17 étages (il est présentement limité à 17 étages entre la Vigerie et de l’Église) avec un rehaussement du nombre minimal d’étages (il est présentement de 1 étage pour Place Laurier), même exercice pour de multiples autres secteurs comme Place Quatre-Bourgeois, Place Naviles, Village des Valeurs au coin de Duplessis et Quatre-Bourgeois, Place Duplessis, Place de la Capitale, parcs industriels, rue du Marais, etc.

c. Dans les districts à densifier, empêcher une augmentation du nombre de cases de stationnement à ciel ouvert par district en incitant les promoteurs à construire sur les terrains de stationnements existants, en favorisant la réduction du nombre de cases de stationnement par habitation et incitant à la construction de terrains de stationnements souterrains par une règlementation et des incitatifs appropriés;

d. Obliger une mixité d’usages non pas seulement à l’intérieur d’un territoire donné mais aussi favoriser la mixité d’usages à l’intérieur des édifices proprement dits. Par exemple, si nous reprenons l’exemple de densification en hauteur du quadrilatère Laurier-Vigerie-Hochelaga-Robert-Bourassa, obliger les promoteurs à insérer des étages de commerce, surmontés d’étages de bureaux et chapeautés d’étages de logements ou condos.

e. Obliger les promoteurs à insérer dans tout projet de construction d’édifices à logements multiples un pourcentage minimal de logements sociaux comme cela fait à Londres (Angleterre) par exemple;

f. Définir une approche holistique des futurs écoquartiers qui fera en sorte, par exemple, qu’on ne déménagera plus le lieu de travail de centaines de fonctionnaires d’un bout à l’autre d’une ville ou de la CMQ, augmentant ainsi le nombre et la longueur des déplacements tout en générant un besoin accru d’espaces de stationnement. Favoriser également les mesures d’insertion urbaine de ces écoquartiers avec les quartiers environnants, afin d’éviter de créer des ghettos, notamment par l’amélioration des liens piétonniers et de couloirs verts.

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Par la mobilité durable La mobilité durable n’implique pas seulement que les gens aient accès à des lieux de travail ou de services à proximité de chez eux mais aussi à des espaces verts, milieux naturels et circuits récréatifs à proximité de chez eux. C’est pourquoi les villes avant-gardistes se dotent d’objectifs de proximité pour chacun de leur citoyen afin d’orienter le déploiement des nouveaux quartiers ou la densification des quartiers déjà établis. Vancouver, par exemple, a comme objectif que chaque citoyen soit à au plus 5 minutes de marche d’un espace vert ou d’un milieu naturel1. Hambourg (Allemagne) s’est donné comme objectif que chacun de ses citoyens soit à au plus 500 mètres d’un espace vert ou d’un milieu naturel2. Ceci diminue les déplacements réguliers de milliers de citoyens pour avoir accès à ces sites qui répondent à un besoin fondamental. De plus, ces objectifs préviennent le dépeuplement des centres-villes vers les banlieues comme ce fut le cas de plusieurs grandes villes où le centre-ville fut bétonné mur-à-mur. On doit aussi viser que ces distances maximales de déplacement s’appliquent pour rejoindre les points de collecte pour le transport en commun ou le transport actif. En ce sens, il est indispensable de miser sur l’intermodalité des personnes afin d’encourager l’utilisation des différents modes de transport. Ces balises pour encourager la mobilité durable devraient être insérées dans le PMAD : - Développer la ville pour que chaque citoyen soit à au plus 500 mètres d’un espace vert ou d’un milieu naturel d’intérêt.

- Construire des parcs relais (stationnements incitatif) aux points d’entrées de la ville destinés à inciter les automobilistes à accéder au centre-ville en transport en commun.

- Créer un véritable réseau de pistes utilitaires (en ligne droite) de vélo sur les grandes artères.

- Obliger tous les édifices d’un certain nombre de logements à installer des supports à vélo.

- Maintenir et agrandir le réseau de sentiers piétonniers en s’assurant que les haies écrans existantes soient maintenues et entretenues et que les sentiers piétonniers soient déneigés.

- Moduler la grandeur des cases de stationnement et les tarifs de stationnement en fonction de la grosseur des voitures de façon à favoriser les petites voitures à faible consommation d’essence.

- Évaluer toutes les possibilités de transport rapide collectif rapide entre Québec et Montréal, y compris l’implantation du TRENS Québec, un monorail suspendu coûtant 3 fois moins cher qu’un TGV.3

- Implanter rapidement le futur circuit de tramway urbain de la ville de Québec et l’arrimer avec un réseau de trains urbains légers vers les banlieues sur le réseau ferroviaire actuel;

- Inciter le gouvernement provincial à utiliser les $100 millions prévus pour l’élargissement des voies d’Henri IV à des infrastructures de transports collectifs.

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Attirer Pour attirer la main d’œuvre qualifiée, les professionnels, jeunes familles et retraités vers le territoire urbanisé, la ville doit pouvoir offrir un milieu de vie de qualité. La présence de paysages remarquables, d’arbres, d’espaces verts, de milieux naturels et de sites patrimoniaux sont tous des critères qui attirent cette clientèle4-5. Un sondage de plus de 1,200 professionnels de la haute technologie a révélé que la qualité de vie élevée d’une ville, constituée notamment par son potentiel en activités de plein air, augmente de 33% le pouvoir d’attraction d’une offre d’emploi5. De plus, il est reconnu que la présence des éléments précités augmente la valeur foncière des propriétés ce qui augmente par conséquent les revenus fonciers de la ville4-5. Ainsi la création de Central Park (New York, USA) au coût de US$13 millions a augmenté les revenus fonciers de la Ville de New York de $209 millions au cours des 17 ans qui ont suivi sa création5. La création de réseaux récréotouristiques reliant les sites d’intérêt majeur contribue à générer des revenus pour l’industrie du tourisme avec des retombées positives pour les commerces (augmentation des ventes et du prix de vente) et les différents paliers de gouvernement (augmentation des revenus de taxes)4-5. Ainsi, certains sites du Park Emscher, nouvellement créé en Allemagne, attirent plus de 500 000 visiteurs par an6. Le prix des produits vendus dans des quartiers avec arbres est en moyenne 11% plus élevé que dans les districts sans arbres5. On estime que la présence du East Bay Regional District (Oakland, Californie) génère annuellement US$250 millions en achats reliés au parc5. Le plein potentiel du pouvoir d’attraction de la communauté métropolitaine de Québec doit être préservé à tout prix pour que les générations actuelles et futures puissent en tirer le maximum de profit. Pour atteindre ce plein potentiel de rétention et d’attraction de citoyens ciblés, il faut mettre en place de toute urgence les balises protectrices suivantes : Sites patrimoniaux

a. Protéger les sites patrimoniaux et arrondissements historiques en soustrayant leur surface de territoire des calculs d’objectifs de densification et en ne comptabilisant pas la densification que certains pourraient être tentés de faire sur ces territoires dans l’évaluation de l’atteinte des objectifs de densification d’une municipalité. Ceci enlèvera une pression indue de développement immobilier sur ces territoires à développer de façon durable;

b. Reconnaître l’axe Grande Allée/Chemin Saint-Louis comme une artère patrimoniale historique et naturelle ayant droit à un statut élevé de protection pour son bâti, son tracé sinueux, ses arbres patrimoniaux et ses paysages naturels tel que demandé par 4 conseils de quartier (Sillery, St-Louis-de-France, Pointe-Sainte-Foy, Cap-Rouge) et la Société d’histoire de Sillery (annexe 1).

c. Préparer, de concert avec le MCCCF, le MDDEP, le MT, des groupes de citoyens et des experts indépendants un plan concerté de conservation, de mise en valeur et de développement durable pour chacun des arrondissements historiques situés sur le territoire de la CMQ.

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Milieux naturels

a. Fixer un objectif minimal de 8% du territoire urbanisé en milieux naturels d’intérêt protégés. Au niveau mondial, les villes avant-gardistes comme Montréal, Ottawa, Hambourg (Allemagne), etc., se sont fixé un objectif contraignant variant entre 8 et 12 % du territoire urbanisé.

b. Demander aux villes de préserver des milieux naturels d’intérêt insérés et répartis dans leur trame urbaine et non pas seulement en périphérie. Le schéma 1 à la page 49 du PMAD est à modifier pour refléter ce nouvel impératif et devrait être remplacé par le schéma 1b.

c. Imposer un moratoire pour tout développement en milieu naturel tant que la municipalité n’a pas fait l’inventaire et la classification de ses milieux naturels et défini un plan de conservation qui lui permette d’atteindre l’objectif minimal de 8%.

d. Imposer à la Ville de Québec de protéger intégralement les milieux naturels d’intérêt du Répertoire des milieux naturels d’intérêt de Québec grâce aux programmes gouvernementaux, aux fondations privées et aux investissements directs de la Ville, ce qui lui permettrait à la fois d’atteindre l’objectif de 8% et l’objectif d’insertion dans la trame urbaine. À cet effet, une déclaration pour la protection des milieux naturels d’intérêt de la Ville de Québec a été signée par 23 organismes environnementaux, citoyens ou sociaux-communautaires et déposée au Conseil de ville en juin 2010 (annexe 2).

e. Protéger les milieux naturels d’intérêt en soustrayant leur surface de territoire des calculs d’objectifs de densification et en ne comptabilisant pas la densification que certains pourraient être tentés de faire sur ces territoires dans l’évaluation de l’atteinte des objectifs de densification d’une municipalité. Ceci enlèvera une pression indue de développement immobilier sur ces territoires;

f. Protéger les milieux humides de 1 hectare et plus tel que prescrit par la règlementation provinciale.

g. Reconnaître que la superficie minimale pour protéger de façon optimale la biodiversité d’un milieu naturel d’intérêt est d’au moins 15 hectares.

h. Obliger les villes à faire réaliser des études de caractérisation de milieux naturels par des experts, tels que biologistes pour la faune, ingénieurs forestiers pour les massifs forestiers, etc.

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Circuits récréotouristiques

a. Favoriser la création de réseaux récréotouristiques situés à proximité du corridor fluvial, principal pôle d’attraction de la région de par la présence du fleuve et de multiples lieux historiques d’intérêt. Ces circuits ont le potentiel de constituer produit touristique exceptionnel et inégalé dans le reste de la province. À cet effet, nous recommandons la création de deux circuits récréo-touristiques à saveur culturelle, historique et naturelle dans l’arrondissement Sainte-Foy/Sillery/Cap-Rouge, tous deux facilement accessibles par les transports publics et les transports actifs :

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Circuit ouest composé du boisé Neilson, emprise Hydro-Québec, parc de la plage Jacques-Cartier, marina de Cap-Rouge, tracel, maison Blanchette, parc linéaire de la Rivière-Cap-Rouge, maison Provancher, parc Cartier-Roberval, chemin Saint-Louis, boisé Marly, boisé des Compagnons.

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Réseau ouest (approximativement 6 km)

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1. Plage Jacques-Cartier2. Plage de Cap-Rouge3. Marina de Cap-Rouge4. Maison Blanchette5. Maison Léon Provancher6. Parc Cartier-Roberval7. Chemin Saint-Louis8. Boisé Marly9. Boisé des Compagnons10. Tunnel11. Boisé Neilson12. Emprise d’Hydro-QuébecNavette Métrobus Piste cyclable vertePaysage

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Circuit est composé du parc du Bois-de-Coulonge, villa Bagatelle, parc des Grands Domaines de Sillery, église Saint-Michel, promenade Samuel-de-Champlain, Aquarium, chemin Saint-Louis, villa Hamel-Bruneau, domaine Cataraqui.

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Réseau est (approximativement 10 km)

1. Bois-de-Coulonge2. Villa Bagatelle3. Chemin St-Louis4. Arbres remarquables5. Domaine Cataraqui6. Maison Hamel-Bruneau7. Côte Ross – Boisé Irving8. Promenade Samuel-de-Champlain9. Maison des Jésuites10. Église Saint-Michel11. Vieux-Sillery

Navette Paysage

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Ces circuits exceptionnels auraient l’avantage de bonifier l’offre touristique de la communauté métropolitaine de Québec, de prolonger le séjour touristique, de désengorger le Vieux-Québec tout en améliorant la qualité de vie des citoyens. Ils auraient de plus l’avantage d’attirer les populations-cibles des professionnels, jeunes familles et retraités actifs. Finalement, ces projets rencontrent une grande acceptabilité auprès de la population depuis le succès de la Promenade Samuel-de-Champlain. Cependant, leur réalisation et leur valorisation nécessitent :

a. La protection du boisé Neilson pour la création du circuit ouest.

b. La création du parc des Grands Domaines de Sillery pour la création du circuit ouest.

c. L’accès facilité les fins de semaine par des trajets écolobus qui iraient des terrains de stationnements libres les fins de semaines (ex. école Compagnon-de-Cartier), des quartiers résidentiels à forte densité et des grands hôtels de Sainte-Foy aux différents sites naturels et historiques des circuits proposés.

d. L’accès facilité les fins de semaine par une navette fluviale du port de Québec aux marinas de Sillery et Cap-Rouge.

e. La mise en valeur de ces sites par l’installation d’œuvres d’art extérieures, la création de centres d’interprétations et musées (Observatoire de l’industrie forestière, Fort de Jacques-Cartier) rappelant l’histoire de ces lieux, la mise en place de modules de jeux pour les enfants, l’installation de mobilier urbain permettant aux personnes âgées de se reposer, de kiosques de musique de chambre, de marché public sous le tracel, le recyclage des bâtisses en logements, technocentres, pépinières d’entreprises, locaux pour des compagnies et organismes ayant un lien avec l’histoire des lieux (ex. sièges sociaux de compagnies forestières ou de centre de recherche forestiers dans les bâtisses sises sur les domaines des « barons du bois », aussi appelés Grands Domaines de Sillery).

Un autre circuit exceptionnel à privilégier serait un corridor riverain pédestres sur la rive nord du fleuve de la chute Montmorency jusqu’au Cap Tourmente en misant particulièrement sur la protection des magnifiques saulaies qui bordent la rive à plusieurs endroits et la préservation du paysage formé par la bande de forêt urbaine qui recouvre l’escarpement situé au nord du boulevard Sainte-Anne.

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Paysages identitaires

a. Protéger par un moratoire les terres agro-forestières jusqu’à ce que le potentiel de densification intra-muros soit complété.

b. Concevoir et adopter une Charte des paysages soutenue par une règlementation appropriée à l’image de d’autres villes, comme Bordeaux, la ville-sœur de Québec en France7.

c. Reconnaître l’axe Grande Allée/Chemin Saint-Louis comme une artère patrimoniale historique et naturelle ayant droit à un statut élevé de protection pour son bâti, son tracé sinueux, ses arbres patrimoniaux et ses paysages naturels tel que demandé par 4 conseils de quartier (Sillery, St-Louis-de-France, Pointe-Sainte-Foy, Cap-Rouge) et la Société d’histoire de Sillery (annexe 1).

Milieux de vie

En ce qui a trait à la construction durable, nous invitons les municipalités de la Communauté métropolitaine de Québec à adhérer, comme Montréal l’a fait, au Sustainable Buildings and Climate Initiative du Programme des Nations Unies pour l’Environnement8.

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Durer Assurer la santé physique et psychologique de leurs citoyens est un élément fondamental des obligations des villes. En ces temps de changements climatiques, il est primordial de prémunir les citoyens des effets néfastes des perturbations climatiques engendrées par la hausse des émissions de gaz à effet de serre (GES) qui causent à leur tour apparition d’ilots de chaleur urbains et hausse de la pollution atmosphérique. Ces effets néfastes ont été amplement démontrés tant à Montréal qu’à Québec, tel que l’Institut national de santé publique du Québec a mis en place des programmes incitatifs visant à atténuer ces impacts en milieu urbain. Une gestion appropriée de la forêt urbaine, constituée par l’ensemble des arbres en terrains privés ou publics, est prioritaire. Une gestion appropriée de la forêt urbaine n’aura pas comme seul effet d’assurer la santé physique et psychologique des citoyens mais sera aussi source de profitabilité. Par exemple, une analyse réalisée par Washington (DC, ÉU) a démontré que la forêt urbaine a réduit les coûts d’entreposage de l’eau de tempêtes de pluie par US$4.7 milliards et a généré des économies de US$49.8 millions par an en contrôle de la qualité de l’air. Les autorités locales de Canberra (Australie) ont augmenté la qualité de vie urbaine en plantant 400,000 arbres. Les bénéfices générés par cette plantation, en tenant compte de tous les bénéfices procurés par les arbres, ont été estimés à US$20-67 millions pour la période 2008-20129. Santé, sécurité et bien-être Puisque l’importance des arbres urbains pour la santé et la sécurité des citoyens est généralement méconnue des élus québécois, nous voudrions faire un bref rappel de leurs bienfaits avant de faire la liste de nos recommandations10-12 : lls maintiennent la qualité de vie des citoyens en protégeant leur environnement : ► Les arbres réduisent la présence des gaz polluants et des polluants solides dans l’air; ils purifient l’air, ce qui améliore la qualité de vie des personnes atteintes de maladies respiratoires chroniques comme l’asthme, etc. ► Les espaces boisés sont considérés comme des puits de carbone c’est-à-dire qu’ils absorbent le CO² atmosphérique et l’emmagasine, l’empêchant ainsi d’être relâché dans l’atmosphère. ►Les espaces boisés agissent comme climatiseur naturel en diminuant la température des villes et en favorisant une meilleure ventilation. ►Les arbres améliorent et protègent la structure du sol et la qualité de l’eau; ils diminuent les risques d’inondation et les risques de débordement des égouts pluviaux qui contaminent plages et cours d’eaux. ►Les espaces boisés assurent le maintien de la biodiversité dans les villes par la présence d’une variété d’espèces végétales et animales et de milieux de vie. ►Les espaces boisés protègent la qualité des sources d’eau potable.

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Ils contribuent à l’amélioration de la santé physique et du bien-être psychologique des individus résidant en ville : ►Les boisés constituent un milieu recherché pour la tenue d’activité physique et de plein air. ►La présence des arbres crée un micro-climat plus confortable pour les résidents car ils aident à la ventilation de la ville. Ils luttent ainsi contre les îlots de chaleur néfastes pour les personnes âgées, les jeunes enfants et les gens atteints de maladies chroniques. ►Ils aident à réduire le nombre de jours de smog. ►Ils protègent le promeneur de la pluie et la grêle et contribuent localement à diminuer la vitesse des vents, diminuant le facteur de refroidissement éolien durant l’hiver. ►Les espaces boisés limitent la pollution sonore. ►Les plantations d’arbres en bordure des routes et avenues principales ou collectrices améliorent la qualité de conduite des automobilistes et diminuent leur vitesse, ce qui augmente la sécurité des quartiers.

Or, force nous est de constater que la forêt urbaine située sur le territoire de la Communauté métropolitaine de Québec n’a pas la protection qu’elle devrait avoir de par son rôle vital. C’est pourquoi nous proposons les objectifs et balises suivants qui ont été adoptés par d’autres villes dans le monde comme Montréal ou Chicago par exemple: a. Adopter une Politique de l’arbre qui permette de protéger adéquatement la forêt urbaine contre l’abattage abusif ou des lésions irréversibles entraînant la mort. Cette politique devra être appuyée par une règlementation permettant de protéger adéquatement les arbres de la forêt urbaine en accordant une protection particulière aux arbres remarquables, aux arbres patrimoniaux et aux espèces sensibles et faire en sorte que:

- les amendes pour les contrevenants soient proportionnelles à leurs capacités financières, particulièrement pour les personnes morales, tel que stipulé en 2008 par la Commission municipale sur l’économie et l’environnement de la Ville de Québec dans son rapport de consultation sur le règlement d’abattage.

- des experts reconnus, c’est-à-dire des ingénieurs forestiers, supervisent la gestion de la forêt urbaine. des personnes compétentes soient engagées pour évaluer les arbres à protéger lors d’un projet de construction et pour surveiller les chantiers.

-la destruction systématique du couvert boisé dans les nouveaux quartiers construits à même les territoires boisés soit interdite et que des programmes d’arborisation des quartiers dénudés soient mis en place. À ce chapitre, le Plan directeur de la forêt urbaine de Québec (2008) dénonce les pratiques de construction récentes entraînant la destruction systématique du couvert boisé. Il indique également un retard important dans l’arborisation des quartiers dénudés notamment ceux construits depuis 15 ans.

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b. Adopter un objectif minimal de 25% de couverture arborée sur l’ensemble du territoire urbanisé. Une couverture arborée est la surface du territoire couverte par les cimes d’arbres qui forment un parasol au-dessus des trottoirs, rues, cours, etc. Les MRC et les municipalités devront rendre compte, à tous les 5 ans suivant l’entrée en vigueur du PMAD, de l’atteinte de l’objectif minimal de 25%.

c. Concevoir et adopter un plan d’action pour lutter contre les îlots de chaleur actuels et prévenir de nouveaux îlots de chaleur, de concert avec l’Institut national de santé publique du Québec.

Consommation d’espace Les terres agricoles sont synonymes d’autosuffisance alimentaire et leur conservation est primordiale pour assurer l’avenir des générations futures. De plus, selon l’économiste Jeff Rubin, les futures hausses du prix du pétrole feront en sorte qu’il deviendra de plus en plus nécessaire pour les populations de s’alimenter localement à cause des futures hausses du coût des transports13. Encore faut-il que nous ayons préservé nos terres agricoles. Or, les données inscrites aux tableaux 19 et 20 du PMAD nous semblent fallacieuses. Puisqu’un véritable effort de densification devrait avoir lieu dans les prochaines années, nous considérons que les villes devraient établir des cartes précises de potentiel de densification, évaluer le nombre de nouveaux logements et bureaux créés par la densification et soustraire ces chiffres des besoins estimés pour la croissance de la population. Or, en aucune place dans ces tableaux, nous ne trouvons le nombre de nouveaux logements et bureaux créés par la densification. C’est pourquoi nous recommandons à la CMQ de : a. modifier les tableaux 19 et 20 du PMAD de façon à inclure dans le calcul les nouveaux logements créés par la densification afin de réduire le nombre d’hectares demandés.

b. pour soutenir les efforts de densification et protéger les terres agro-forestières, de ne pas autoriser de transfert d’hectares de terres agro-forestières aux zones urbanisées tant que le plein potentiel de densification ne sera pas réalisé pour chacune des MRC et municipalités.

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Monitorage : Ilots de chaleur, pollution atmosphérique et contamination des sources d’eau Puisque qu’une bonne partie de l’élaboration du Plan métropolitain d’aménagement et de développement repose sur le désir de lutter contre les changements climatiques en réduisant les émissions de gaz à effet de serre, il nous apparaît pertinent d’inclure dans la liste de paramètres à monitorer le calcul des émissions totales de GES pour chacune des municipalités situées sur le territoire de la communauté métropolitaine de Québec. Ce paramètre est le paramètre fondamental qui nous permettra d’évaluer le succès des mesures prises par les différentes municipalités pour lutter contre les gaz à effet de serre. À ce paramètre devrait s’ajouter la mesure des niveaux de polluants atmosphériques et des niveaux de contaminants dans les sources d’eau potable. De plus, les ilots de chaleur étant une menace émergente pour la population, le nombre et la superficie des ilots de chaleur sur le territoire urbain devraient être monitorés. L’objectif pour tous ces paramètres étant une diminution à long terme des valeurs actuelles. Carte des ilots de chaleur de la région de Québec14

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Conclusion

Nous croyons fermement que ces objectifs, balises et recommandations permettront de développer durablement l’ensemble de la CMQ en mettant en valeur les richesses et potentiels existants et ainsi maintenir le pouvoir d’attraction de la région en ce qui concerne le recrutement des nouveaux arrivants qualifiés et son industrie récréo-touristique.

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Remerciements, crédits photo et contact

Remerciements Ce mémoire a été élaboré grâce à la collaboration de deux experts-conseils que nous tenons à remercier : Jean Bousquet, professeur titulaire, Faculté de foresterie, Université Laval Boris Meriskay, doctorant, Département de géographie, Université Laval. Crédits photos de la page couverture: Orme d’Amérique : Suzanne Hardy et Claire Morel, Enracinart Bois-de-Coulonge : André Desrochers Contact Johanne Elsener DMV MSc, présidente Québec Arbres Tél. 418-651-0505 Courriel : [email protected] www.quebecarbres.org

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Références

1. http://vancouver.ca/greenestcity/PDF/Vancouver2020-ABrightGreenFuture.pdf 2. http://ec.europa.eu/environment/europeangreencapital/docs/cities/2010-

2011/hamburg_application_collect.pdf 3. www.trensquebec.qc.ca 4. Wolf, 2004. Economics and public value of urban forests, UA Magazine, 31-33. 5. How cities use parks for economic development, 2002, American Planning Association,

www.planning.org. 6. Exposition internationale d’architecture et d’urbanisme Emscher Park, éd. Klartext

Verlag, 2008, 304 pages. 7. http://www.bordeaux.fr/ebx/portals/ebx.portal?_nfpb=true&_pageLabel=pgPresStand8&

classofcontent=presentationStandard&id=8351 8. www.unep.org/sbci/ 9. The economics of ecosystems and biodiversity for local and regional policy makers,

2010, Programme Environnemental des Nations Unies (PENU). 10. http://www.cifq.qc.ca/400/imports/pdf/role_arbre_en_ville.pdf 11. http://www.dovetailinc.org/reportsview/2010/sustainable-forestry/psteve-

bratkovichp/urban-forestry-evolving-discipline 12. Lafontaine-Messier et al, 2010. La contribution potentielle de la forêt urbaine au

développement durable des villes du Québec, Les cahiers de l’Institut EDS, série Stratégies du développement durable, 1 : 2-29.

13. Rubin, 2010. Demain, un tout petit monde, Éd. Hurtubise, 394 pages. 14. http://geoegl.msp.gouv.qc.ca/inspq_icu/

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Annexes Annexe 1.

Mémoire

Classement du chemin Saint-Louis comme bien patrimonial historique et naturel

Objectif : Obtenir auprès du Gouvernement du Québec le statut de bien patrimonial historique et naturel (au sens de la Loi sur les biens culturels) pour le Chemin Saint-Louis, de Grande-Allée au Parc Cartier-Roberval, afin d’assurer une meilleure signalisation des multiples sites historiques et naturels que l’artère relie et de conserver sa beauté paysagère là où elle est encore présente, et de la restaurer là où elle est disparue. Raisons invoquées : Le chemin Saint-Louis, artère aux allures boisée et sinueuse figurant parmi les plus anciennes au Québec, figure déjà sur les premières cartes géographiques de la région de Québec d’il y a 250 ans comme artère principale reliant Québec à ses faubourgs de Sillery et de Cap Rouge. En raison de cette fonction, cette artère portait le vocable de chemin de Cap-Rouge sur les cartes du début du XIXe siècle, au moment où l’artère rejoignait un grand nombre de vastes domaines dont certains ont survécu jusqu’à ce jour. Par ailleurs, le chemin Saint-Louis a été désigné Chemin du Roy sur une bonne partie de sa longueur. S’étalant sur huit kilomètres et plus de 300 ans d’histoire, l’artère relie une liste impressionnante de parcs, de sites et de maisons historiques, comme le Bois de Coulonge, Spencer Wood, Spencer Grange, la Villa Bagatelle, l’Arrondissement historique de Sillery et ses grands domaines conventuels anciennement occupés par les villas des marchands du bois du 19ème sièce, le domaine Cataraqui, la villa Beauvoir, la villa Sous-les-bois, le cimetière Mount-Hermon, le cimetière Saint-Patrick, la Maison Hamel-Bruneau, la maison O’Gallagher, l’entrée du Parc Aquarium et la vue panoramique sur le Pont de Québec, l’entrée du parc de la plage Jacques-Cartier, le parc Cartier-Roberval et son site archéologique. Depuis plusieurs années, cette artère historique a subi à certains endroits de son parcours une dégradation environnementale, architecturale et paysagère inacceptable qu’il faut stopper si la Ville de Québec et la province de Québec ne veulent pas perdre ce joyau historique unique. En assurant une continuité entre plusieurs sites historiques et récréatifs, et avec une protection de ses valeurs esthétiques et une meilleure signalisation, cette artère pourrait constituer en elle-même un attrait majeur pouvant faire l’objet du développement de circuits récréo-touristiques, en plus des fonctions de voie cyclable verte qu’elle assume déjà. Ce projet n’est pas inusité puisque d’autres villes comme Ottawa et Vancouver ont de tels chemins classés avec une mise en valeur de leurs aspects naturels, paysagers et panoramiques (ex. Sussex Drive à Ottawa, Marine Drive à Vancouver).

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Actions proposées à l’arrondissement de Sainte-Foy/Sillery/Cap-Rouge et à la Ville de Québec : 1. Moratoire sur tout nouvel abattage d’arbre ou toute nouvelle construction sur les propriétés bordant le chemin Saint-Louis jusqu’à ce que le chemin Saint-Louis soit classé comme un bien patrimonial naturel et qu’une nouvelle réglementation soit mise en place. 2. Restauration par la Ville du patrimoine arboricole en bordure du chemin Saint-Louis (zones d’emprise) là où les arbres ont disparu. Programmes incitatifs d’arborisation sur terrains privés pour les zones résidentielles et commerciales jouxtant le chemin Saint-Louis incluant le verdissement des zones de stationnements. 3. Liste des espèces d’arbres présentes historiquement et à encourager pour la plantation en bordure du chemin Saint-Louis: pin blanc (Pinus strobus), chêne rouge (Quercus rubra), tilleul d’Amérique (Tilia americana), frêne d’Amérique (Fraxinus americana), noyer cendré (Juglans cinerea), érable à sucre (Acer saccharum), orme d’Amérique (Ulmus americana) et pin rouge (Pinus resinosa). 4. Règles d’urbanisme moins libérales et réglementation de PIIA, notamment:

- Respect des marges historiques avant et des volumétries de secteur - Pour les terrains arborés, densification possible si elle n’entraîne pas d’abattage d’arbres pour une nouvelle construction ou pour des nouvelles cases de stationnement ou une rupture dans la trame paysagère de l’artère.

5. Représentation de la Ville de Québec auprès du Ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine pour obtenir le classement du chemin Saint-Louis comme bien patrimonial historique et naturel et accès aux programmes de mise en valeur du MCCC incluant l’amélioration de la signalisation récréo-touristique. 6. Selon opportunités, enfouissement des fils dans la voie publique (et non à l’extérieur de celle-ci) selon des méthodes modernes et évitant ainsi les bris aux racines des arbres d’emprise déjà bien établis. 7. Selon opportunités, installation d’un éclairage d’ambiance qui limite la pollution lumineuse nocturne. 8. Ramassage de la neige en évitant le soufflage de la neige sur les arbres par les souffleuses. 9. Inventaire complet et exhaustif des sites patrimoniaux et historiques le long du chemin Saint-Louis. 10. Assujettissement de l’affichage commercial et récréotouristique à la réglementation d’un arrondissement historique. Signataires en date du 15 février 2010: Conseil de quartier de Pointe-de-Sainte-Foy Conseil de quartier de St-Louis Conseil de quartier de Sillery Conseil de quartier de Cap-Rouge Société d’histoire de Sillery Québec Arbres

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Annexe 2.

Déclaration pour la protection des milieux naturels d’intérêt de la ville de Québec À l’instar de nombreuses autres villes nord-américaines et européennes, Québec doit s’engager dans un développement durable de son territoire en densifiant les quartiers à revitaliser et en protégeant ses milieux naturels d’intérêt. Les villes aspirant au titre de villes vertes ont toutes comme objectif de protéger leurs milieux naturels d’intérêt en tenant compte du fait qu’ils doivent être répartis dans la trame urbaine de telle sorte que chaque habitant puisse en avoir à proximité de chez lui. À titre d’exemple, nous pouvons citer la ville d’Hambourg en Allemagne qui a obtenu récemment le prix convoité de Cité verte européenne pour 2011. Le bulletin de mise en candidature de la ville de Hambourg indique que 8% de son territoire est formé de milieux naturels d’intérêt dûment protégés, 9% de parcs publics et 5% de forêts à usage récréatif.1 De plus, une réglementation protégeant le paysage naturel couvre 19% de son territoire. Plusieurs des milieux inventoriés dans le Répertoire des milieux naturels d’intérêt de Québec publié en 2005 ne sont pas encore protégés, certains étant même menacés par des projets de développement immobilier. La Ville de Québec ne possède à l’heure actuelle que 5.7% de son territoire sous forme de milieux naturels d’intérêt protégés dont la moitié de cette superficie est constituée de battures. L’acquisition de tous les terrains privés situés dans les milieux naturels du Répertoire, soit environ 1,300 hectares à acquérir, lui permettrait d’atteindre la cible de 8% du territoire en milieux naturels d’intérêt protégés, cible que la ville de Québec s’est elle-même fixée dans son Plan directeur des milieux naturels et de la forêt urbaine. Nous considérons qu’il est de toute première importance de protéger la qualité de vie et l’environnement des citoyens de la ville de Québec en s’assurant qu’ils puissent vivre à proximité de milieux naturels d’intérêt. Pour ce faire, nous demandons à la Ville de Québec d’entamer son virage vert en faisant les démarches nécessaires en vue de l’acquisition de tous les milieux inscrits au Répertoire des milieux naturels d’intérêt de Québec. Signataires : Organismes environnementaux Organismes citoyens Nature Québec Coalition pour l’arrondissement historique de Sillery Équiterre Coalition Héritage Québec Greenpeace Comité des arbres de Charlesbourg Association forestière Québec métropolitain Comité des arbres de Sainte-Foy/Sillery Réseau de milieux naturels protégés Conseil de quartier de Pointe-de-Sainte-Foy Enracinart Conseil de quartier de Sillery Québec’ÈRE Forêt y voir Jour de la Terre Québec AmiEs de la Terre Groupe d'initiatives et de recherches appliquées au milieu (GIRAM) Organismes communautaires, sociaux ou politiques Collectif La ville que nous voulons Comité de coordination du Réseau du Forum social de Québec Chaudière-Appalaches Comité de pastorale sociale de la paroisse Bienheureux-Jean-XXIII Québec solidaire - Capitale-Nationale Québec solidaire – Charlesbourg Regroupement des femmes sans emploi du Nord de Québec, (ROSE du Nord) Référence : 1. http://ec.europa.eu/environment/europeangreencapital/docs/cities/2010-2011/hamburg_application_collect.pdf

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