31
N° 1962 LE MOCI Guide business Pologne Pologne Guide business 2014 Dossier spécial Serbie, un futur hub aux portes de l’Union européenne Publiscopie Turquie Un vrai marché porteur pour les entreprises françaises N° 1962 - Bimensuel - Du 1er au 14 mai 2014 - 10 - ISSN : 0026-9719

MO1962_Pologne.pdf

Embed Size (px)

Citation preview

  • N

    19

    62

    LE M

    OCI

    Gu

    ide

    bu

    sin

    ess P

    olo

    gn

    e

    PologneGuide business 2014

    Dossier spcial

    Serbie,un futur hub aux portes de lUnion europenne

    Publiscopie

    TurquieUn vrai march porteur pour les entreprisesfranaises

    N 1962 - Bimensuel - Du 1er au 14 mai 2014 - 10 - ISSN : 0026-9719

  • LE MOCI - N 1962 - 1er mai 2014 15

    PologneGuide business 2014La Pologne a su utiliser les fonds de cohsion pour rattraper unepartie de son retard conomique. Mais dans six ans la manne euro-penne sera rduite. Varsovie doit donc inventer un modle co-nomique, ne reposant pas seulement sur linvestissement tranger,mais aussi sur linnovation et le capital humain.

    EN COUVERTURE

    Il y a dix ans, la Pologne estentre de plain-pied danslUnion europenne (UE) avecneuf autres pays (Chypre, paysbaltes, etc.). Cest aujourdhui

    la success story de la vaguedadhsion de 2004 , assure Varsovie lambassadeur de FrancePierre Buhler. Il est vrai que leniveau de dveloppement de cepays par rapport la moyenneeuropenne est pass entre-tempsde 44 % 67 %. Pourtant la politique librale impri-me par Donald Tusk, Premierministre depuis 2007, naura paspermis de gommer de fortes dis-parits entre rgions de louest etde lest. Sil y a un chec de lapolitique conomique du gouver-nement, cest peut-tre lcart dedveloppement entre les rgionsoccidentales, les plus dveloppeset appeles Pologne A, et cellesqui restent pauvres lest, quali-fies de Pologne B. Cest pourquoijusquen 2020 plus dargent euro-pen va tre dvers sur lesrgions, ce qui signifie plus defonds aussi donns aux municipa-lits , explique Ignacy Niemczycki,Senior analyste pour les Affaireseuropennes au think tank PolitykaInsight (manation du journal Poli-tyka). Quand la Pologne a commenc bnficier des fonds de cohsioneuropens attribus aux tatsmembres dont le revenu national

    brut (RNB) est infrieur 90 % dela moyenne communautaire (12,9 milliards deuros entre 2004et 2006 et 67,3 milliards de 2007 2013), les disparits rgionalesexistaient dj. Nous ne pouvionspas tout concentrer sur les rgionspauvres, cest tout le pays quenous devions maintenir et dve-lopper. Cest pourquoi nous noussommes efforcs doffrir la popu-lation les conditions pour amlio-rer sa productivit au travail etdobtenir des services de qualiten matire dinfrastructures biensr, mais aussi de sant ou ddu-cation , plaide Piotr Popa, le porte-parole du ministre des Infrastruc-tures et du dveloppement (encharge notamment des fonds decohsion). Le 8 janvier, le Conseil des minis-tres Varsovie a adopt le projetdaccord de partenariat entre laPologne et la Commission euro-penne, ainsi que les programmesoprationnels pour les annes2014-2020, reprsentant uneenveloppe globale de 82,5 mil-liards deuros, rpartis entre sixprogrammes nationaux (45,6 mil-

    liards) et un rgional (31,2 mil-liards). Ces diffrents documentsfont maintenant lobjet de ngocia-tions avec lexcutif europen dontla dure est estime au plus sixmois. Nous avons dcid ausside dcentraliser la gestion desfonds. Elle tait de 35 % entre2007 et 2013 et sera de 40 % de2014 2020 , promet Piotr Popa,qui pointe aussi le fait que sonministre gre directement un petitplan de 2,1 milliards de fonds decohsion en faveur de la Pologneorientale. Toutefois, lchelon central, cesont les infrastructures, avec plusde 60 % du total, soit 27,5 milliardsdeuros, qui se taillent la part dulion. la demande de la Com-mission europenne, le chemin defer sera une priorit, mais monavis la route sera encore privilgie.Non pas quil sagisse de raliserde grands ouvrages, des auto-routes notamment, mais le pays aun besoin criant de voies express,de routes nationales, de ronds-points ou de priphriques ,observe Cezary Saganowski pr-sident du Conseil dadministration

    Le pays a un besoin criant de voiesexpress, de routes nationales, de ronds-points ou de priphriques

  • 16 LE MOCI - N 1962 - 1er mai 2014

    dEgis Poland, filiale du spcialistedingnierie franais Egis. Cer-taines infrastructures figureront plu-tt dans le programme de dve-loppement de la Pologne orientale.Un ouvrage attendu de tous lesacteurs conomiques est la routevers la Russie entre Varsovie etMoscou. Lors de la prcdente priode2007-2013, les fonds de cohsioneuropens ont t engags 97 % , pointe Konstancja Piat-kowska, directrice adjointe dudpartement en charge de coor-donner lengagement des fondseuropens au ministre des Infra-structures et du dveloppement(MID). Or, on estime que chaqueanne en moyenne 1 % de la crois-sance conomique a t gnrepar les fonds europens , rapporteIwona Chojnowska-Haponik, direc-trice des Investissements trangers lAgence polonaise dinformationet dinvestissement tranger(PAIiIZ). La ralisation dinfrastructures,synonymes de grands contrats, at un aimant incontestable pourles investissements directs tran-gers (IDE). Les oprateurs inter-nationaux sont venus ici pour pro-duire, exporter en Europe delOuest, puis en Europe de lEst etde plus en plus pour livrer le mar-ch domestique , se flicite la fran-cophone Iwona Chojnowska-Haponik. En 2012, les IDEcumuls ont dpass les 178 mil-liards deuros, dont 93,5 % en pro-venance de lUnion europenne,31,7 % dans la production et24,3 % dans le secteur financier. Parmi les grands projets lancsentre 2007 et 2013, figure le ter-minal portuaire de gaz naturel liqu-fi (GNL) de Winoujscie, lex-trme nord ouest, la frontireavec lAllemagne. Cet ouvrage envoie dachvement sinscrit dans lapolitique dindpendance nerg-tique du gouvernement Tusk. Dansle mix nergtique de la Pologne,le gaz est utilis pour le chauffageet la chimie et ne reprsente que4 %. Mais il est import 70 %,directement ou indirectement, de

    Russie, et, raison de 400 dollarspar 1 000 m3, il se rvle onreux,traduisant ainsi la politique de Mos-cou vis--vis dun pays souvent cri-tique et, de surcrot, proche dupouvoir actuel en Ukraine. Le reste, ce sont les nergies

    renouvelables et surtout 87 % lecharbon pour produire de llectri-cit, ce qui explique les interroga-tions au niveau de ltat sur lenuclaire et lutilisation du gaz deschiste, trs prsent, semble-t-il enPologne , expose Jean-MarcFenet, chef du Service cono-mique rgional pour lEurope cen-trale et balte. Avec son charbon,la Pologne est le mauvais lve delUE en matire de pollution. EtVarsovie bloque toujours les ambi-tions de ses partenaires de bais-ser les missions de carbone. Legouvernement a, dailleurs, indiququen 2060 60 % de son lectri-cit dpendra du charbon. Il yaura certainement des investisse-ments dans les nergies renouve-lables, mais pas autant quen Alle-magne, en France ou auRoyaume-Uni , prvoit doncIgnacy Niemczycki. En fait, toutesles options sont ouvertes, affirmeAdam Czerniak, chef conomiste Polityka Insight. Un jour, on ditvouloir investir dans le charbon,puis, un autre, dans le nuclaire.Or, tout est coteux et cest unevraie proccupation pour les soci-ts trangres . Aujourdhui, les 10 milliards deu-ros de fonds europens que reoitla Pologne chaque anne compte

    pour 50 % dans linvestissementpublic, ce qui fait dire certainsobservateurs conomiques que lemodle de dveloppement de cepays est peu innovatif . La main-duvre est bien forme, poly-glotte, pas chre. Les salaires aug-mentent de 3 % par an et le salairemoyen brut dans le secteur privatteignait 922 euros fin fvrier,selon lOffice des statistiques(GUS). Le salaire horaire chargest encore de 7,50 euros ,remarque Michel Oldenburg, directeur du bureau Ubifrance Varsovie. Toutefois, il nest que de2,50 euros en Roumanie. Donc, laPologne na dautre option quedaccrotre la recherche et le dve-loppement (R & D). Or, publiqueet prive cumule, elle contribuejuste 0,77 % du PIB, soit plusdeux fois moins que la moyenneeuropenne. Avec les diffrentsprogrammes nationaux de R & D(8,6 milliards de fonds europens),dapprentissage et formation(4,4 milliards) et de tlcommuni-cations et nouvelles technologies(2,3 milliards), le MID vise ainsi faire passer ce taux 1 % en2023, favoriser le rapproche-ment de lAdministration avec len-seignement et le secteur priv et faciliter laccs lInternet largebande ou des services publicsnumriques. Le tout pour aug-menter la productivit.

    De notre envoy spcial en Pologne

    Franois Pargny

    PAYS & MARCHSGuide BusinessPologne

    CHIFFRES CLS

    Superficie : 312 679 km2

    Population : 38,533 millions dhabitants (au 1er janvier 2013)Produit intrieur brut (PIB) : 391 milliards deuros en 2013Croissance conomique : 1,6 % en 2013Inflation : + 0,7 % (fvrier 2014)Importations : 154, 436 milliards deuros en 2013Exportations : 152, 134 milliards deuros en 2013

    Sources : Office des statistiques (GUS), GTA/GTIS (Douanes polo-naises)

  • 87

    26

    20

    8

    7

    8

    9

    12

    8

    11

    11

    11

    13

    14

    14

    Terminal portuairede gaz naturel liqufien voie dachvement

    Wroclaw

    Katowice

    Gliwice

    Bytom

    CzestochowaKielce

    RadomLublin

    Rzeszw

    Bialystok

    Olsztyn

    Sosnowiec

    Nowa Huta

    Ld

    Ld

    Cracovie

    Pozna

    Zielona Gra

    Bydgoszcz

    Gdask

    Szczecin

    Swinouscie

    Gdynia

    VARSOVIE

    R P U B L I Q U ET C H Q U E

    B a s s e s C a r p a t e s

    P e t i t e P o l o g n eS i l s i e

    Opo l e

    Sa i n t e -

    C ro i x

    G r a n d e P o l o g n e

    Lubusz

    Cou i a v i e -

    Pom ran i e

    Pom ran i e

    Pom ran i e -

    Occ i den t a l eWa r m i e - M a z u r i e

    B a s s e S i l s i e

    L u b l i n

    M a z o v i e

    Pod l a ch i e

    S LO V A Q U I E

    U K R A I N E

    L I TUAN I EF D R A T I O ND E R U S S I E

    BI

    LO

    RU

    SS

    IE

    AL

    LE

    MA

    GN

    E

    ME R

    BA L

    T I QU E

    Croissance du PIB par habitant entre 2004 et 2010

    Produit intrieur brut (PIB) par habitant et par rgion. La moyenne de lUE 27 est de 100%

    71 102 59 71 48 59 42 48

    18 LE MOCI - N 1962 - 1er mai 2014

    PAYS & MARCHSGuide BusinessPologne

    Les disparits rgionales sont fortes. Seule vovo-die (rgion) parmi les 16 rgions affichant unniveau de dveloppement conomique quivalent la moyenne europenne, la Mazovie profite delattraction exerce par Varsovie, capitale du pays,ce qui se traduit aussi par llvation la plus fortedu niveau de dveloppement de cette rgiondepuis lentre de la Pologne dans lUnion euro-penne en 2004. Sans Varsovie, la Mazovie peut

    apparatre comme une zone aussi dfavorise quele reste de la partie orientale du pays, dite PologneB (en blanc sur la carte), par opposition laPologne A, la plus riche globalement louest de lacapitale, avec les ples de Katowice, Wroclaw, Poznan et Gdansk. noter que la Pomranie-Occi-dentale senrichit dun terminal de gaz naturelliqufi Swinouscie.

    Les 16 rgions polonaises : volution et niveau de dveloppement

  • Les entreprises franaises pen-sent souvent que si elles vendenten Allemagne et en Italie cest bon.Or, il faut sadapter aux prix prati-qus en Pologne, aux emballages,aux gots particuliers ou encore la mentalit des hommes daf-faires locaux , assne MonikaConstant, directeur gnral de laChambre de Commerce et dIn-dustrie franaise en Pologne(CCIFP). Non seulement les prixdoivent tre adapts aux revenusdes Polonais, mais les distribu-teurs polonais disposant djdune gamme darticles ne serontpas prts sintresser une nou-velle offre si la socit franaise nefait pas leffort de proposer unegamme de prix , explique la diri-geante de la CCIFP. Le professionnel polonais est trsanglo-saxon , affirme encore NadiaBouacid, directrice de lAppui auxentreprises la CCIFP. Il est trsrationnel et peut se montrer abruptau dpart , renchrit Monika

    Constant, selon laquelle enPologne, on parle business avantde faire la fte . Mais si le Polonaisest trs direct et ne mlange pasau dpart agrment et business ,en revanche, ds que la confianceest tablie, il se montre naturelle-ment ouvert et accueillant . Toutefois, avant de prospecter, ilfaut analyser son march. Do laparticipation des salons, commePolagra (agroalimentaire), Poleco(nergie), Boudma (BTP) ouencore Wiatr i Woda (nautisme).Et prsenter une brochure en polo-nais. Il faut mme prparer cedocument dans la langue localeavant de prospecter pour montrerson intrt rel pour ce march ,conseille Nadia Bouacid. Ensuite, quand deux commerciaux,franais et polonais, se rencontrent,ils parlent naturellement anglais, lalangue des affaires. Mais ds quela conversation devient plus tech-nique, il convient de recourir untraducteur bilingue.

    Enfin connatre les canaux de dis-tribution et les habitudes desconsommateurs est indispensable.Par exemple, les Polonais sonthabitus effectuer ses coursesrgulirement. Du coup, ils ach-tent des yaourts pot par pot et nonpas par pack de six. Lemballagedoit donc tre adapt. De mme,le got encore peut tre diffrent.De faon gnrale, les produitssucrs, quils soient solides ouliquides linstar dun vin allemand,sont les plus apprcis. Une bonne nouvelle en conclusion,les professionnels polonais cher-chant nouer des partenariats sontplus nombreux. Et Nadia Bouacidde citer le cas dun producteurpharmaceutique dsirant exporterson offre dans lHexagone. Cefabricant local serait prt gale-ment distribuer dans son paysdes produits qui ne figurent pas son catalogue mais auxquels ilcroit, en loccurrence des gouttespour les yeux et les oreilles.

    ENTREPRISES

    Comment ils russissent dans le paysCest en suivant les volutions, voire en les anticipant, que certainesPME ou ETI franaises savancent avec confiance pour conqurir despositions en Pologne. Reste quil faut comprendre la mentalit duconsommateur et de lhomme daffaires polonais, qui ne ressemble pasau comportement du Franais.

    20 LE MOCI - N 1962 - 1er mai 2014

    PAYS & MARCHSGuide BusinessPologne

    BTG La cible des pharmacies avec urgoFiliale 100 % de BTG (Viva-Sant), Bio-Profil est charg decommercialiser en Pologne lesmarques du holding de lafamille Le Lous : Mercurochrome(antiseptiques et pansements) etJuvamine (complments alimen-taires pour le bien-tre et labeaut) pour les produits de massmarket, cest--dire destins la

    grande distribution ; et Urgo (pan-sement et produits de premierssoins), une marque prsentedans les pharmacies. Traditionnellement, le Polonaisest habitu lautomdication et payer directement en pharmacie.Et comme le nombre de pharma-cies ne cesse de crotre, cest la marque Urgo qui constitue

    aujourdhui notre premier dbou-ch , expose Joanna Jeziorska,directeur gnral de la filiale deBTG. Si Urgo est aujourdhui dis-tribu, Juvamine devrait bientt sui-vre. Quant Mercurochrome,marque traditionnelle en France,elle est inconnue au pays de Cho-pin et son nom tant pour mescompatriotes difficile prononcer,

  • nous attendrons encore un peupour la lancer sur le march , pr-cise la dirigeante polonaise. Linnovation est importante, carBTG en Pologne commercialisedes produits premium, des prixplus levs que ses concurrentscomme Avene ou La Roche-Posay.Son offre sy adresse ainsi uneclasse moyenne en croissancecontinue. Par rapport aux420 euros du SMIC, un membrede la classe moyenne gagne prsde cinq fois plus (2 000 euros) etvit surtout dans les grandes villes.Dans le cas dune famille, les deuxparents travaillent. Ce sont lesfemmes qui achtent, mme pourles hommes. Lge varie de 35 60 ans. Comme innovation, Urgo propose,par exemple, un filmogel, cest--dire un pansement liquide qui,appliqu sur la peau, sche lescrevasses aux mains ou les bou-tons de fivre trs courants enhiver. En Pologne, la tempraturepeut descendre - 20 degrs etla nuit tombe 16 heures ennovembre et dcembre. Ce filmprotecteur est donc trs utile pourles climats rudes. Pour autant, Bio-Profil doit aussiadapter sa stratgie au contextelocal. Or, si la Pologne, contraire-ment dautres tats europens,na pas connu de rcession, lem-ploi a quand mme beaucoupsouffert de la crise conomiquemondiale et les habitants, tant Varsovie que sur le reste du terri-

    toire, sont devenus plus co-nomes. Du coup, la concurrencetant rude, les promotions se sontmultiplies. Nous sommes vi-demment, nous aussi, obligs deproposer des promotions, mais cenest pas le cur de notre strat-gie, insiste Joanna Jeziorska. Notreobjectif, cest dintroduire des inno-vations et de jouer la carte de laqualit. Cest pourquoi, explique-t-elle encore, Bio-Profil forme lespharmaciens et les mdecins. Len-treprise informe aussi les consom-mateurs finaux via les rseauxsociaux, qui sont en pleine expan-sion en Pologne .Historiquement, Bio-Profil tait une

    socit de distribution polonaise,fonde par quelques actionnairesprivs, dont Joanna Jeziorska quien tait la responsable principale,et un fonds de pension. Elle livraitdes produits de dermo-cosm-tique et de mdecine esthtique des chanes de distribution et desgrossistes dans de grandes villes En 2012, BTG, qui travaillaitencore avec des distributeurs, avoulu se renforcer sur le march.Bio-Profil, de son ct, avaitbesoin dun complment demarques et dun groupe interna-tional pour se dvelopper. Etcomme le groupe franais aaccept lpoque de reprendreles 60 personnes de Bio-Profil, ila t assez facile de se compren-dre , affirme la co-fondatrice fran-cophone de la socit de Varso-vie. Bio-Profil conservant les marques(Uriage, SVR, Auriga) que lasocit distribuait dj avant sareprise par BTG, des synergies ontt ralises. Joanna Jeziorska semontre particulirement heureusedu soutien affich par sa maisonmre depuis 2012. En loccur-rence, pour aider sa filiale, Viva-Sant vient de dpcher sur place

    Joanna Jeziorska,directeur gnralde Bio-ProfilPolska.

    LE MOCI - N 1962 - 1er mai 2014 21

    F. P

    arg

    ny

    Notre stratgie, cest dintroduiredes innovations et de jouer la cartede la qualit.

  • un directeur du Marketing pourtoute la gamme. En dcembre2013, Bio-Profil a galementrachet la marque locale de com-plments alimentaires Polfa Lodz,proposant un bon rapport qualit-prix dans les pharmacies. Cettemarque est ancienne et bienconnue des habitants du pays, ce

    qui va nous aider vendre Urgoen pharmacie , se flicite le direc-teur gnral de Bio-Profil Polska. Or, en Pologne, les chanes depharmacies progressent au dtri-ment des pharmacies indpen-dantes, reprsentant aujourdhui lamoiti du march. Joanna Jeziorskaest optimiste. Laccs est plus

    facile, observe-t-elle, quand on estpaul par un groupe internationalqui possde un savoir-faire,connat la distribution et linterna-tional et dispose dun portefeuillediversifi de produits . Bio-Profilest donc bien plac pour ngocierson entre dans le rseau deschanes de pharmacies.

    dpassements de vitesse. Lescibles de Coyote Polska sontdabord les 300 installateurs polo-nais de radios dans les voitures. Chez nous, environ un million devhicules doccasion sont impor-ts chaque anne. Ils ne poss-dent ni radio, ni systme de navi-gation. Et ce chiffre, il faut ajouterles 3 000 nouvelles automobilesen circulation , expose Marek Kry-gier. Autre cible potentielle, le mil-lier de magasins et de revendeursde smartphones et daccessoiresde tlphonie mobile. ce jour, lafiliale du groupe franais reven-dique 100 points de vente, aux-quels sajoutent les 15 centresautomobiles en Pologne du leaderfranais Norauto, avec lequel elle aconclu un accord commercial. Le principal avantage de notresystme est la scurit. Et tel taitle message de notre premirecampagne de promotion en avril la tlvision, relate Marek Krygier.Nous avons expliqu au tlspec-tateur que sans Coyote il tait un

    peu aveugle et quavec notre sys-tme il pouvait tout voir et tout faireavec une scurit maximale .Dans un des pays en Europe lesplus touchs par les accidents rou-tiers, la campagne a t rpartiesur deux semaines. Quelque2 500 spots ont t diffuss surun total de 55 chanes TV, chaquemessage durant 30 secondes. Autre avantage mis en avant par lafiliale de Coyote, le fait que legroupe compte dj 2,5 millionsdutilisateurs dans huit pays euro-pens. Un argument de vente quinest pas sans intrt, dans unpays longtemps ferm et dont lesinfrastructures routires se dve-loppent aujourdhui grce auxfonds europens. Les liens com-merciaux sont intenses avec lAlle-magne et les Polonais commen-cent voyager, notamment pourskier en Autriche et en Italie. En2013, un conducteur polonais par-courait en moyenne 25 000 kilo-mtres. Il est prvu que ce chiffrecroisse encore cette anne pouratteindre la barre des 30 000 kilo-mtres , dlivre le directeur gn-ral de Coyote Polska. Dernier atout, le Polonais, commelAllemand, aime sa voiture, lesaccessoires et les gadgets. Pourautant, Marek Krygier estconscient que pour russir il fau-dra du temps, car un change-ment de mentalit ne se dcrtepas . Cest un long processus et cest pourquoi il sest fix troisans pour imposer dfinitivementCoyote en Pologne.

    Franois Pargny

    22 LE MOCI - N 1962 - 1er mai 2014

    PAYS & MARCHSGuide BusinessPologne

    Coyote Un message de scurit dlivr aux Polonais

    F. P

    arg

    ny

    Depuis mars 2013, le franais

    Coyote, spcialiste de lassis-

    tance la conduite communau-

    taire, a introduit sa technologie

    en Pologne. Dans ce pays, commeen France il y a vingt ans, cest lacommunication par CB (canaux deradio communication ouverts tous) qui est couramment utilisedans les vhicules de tourisme, parles conducteurs de camions, debus et les professionnels qui sillon-nent les routes. Vous regarderez la sortie de ce btiment la voi-ture de la police. Vous y verrez uneou plusieurs antennes larrire.Mme la police communique parCB , souligne, un peu amus,Marek Krygier, le directeur gnralde Coyote System Polska, PMEde 15 salaris installe la sortieouest de Varsovie. Dans tous les pays, Coyote offre,intgr au tableau de bord desvhicules ou sur un smartphone,un systme davertissement delocalisation des zones dange-reuses par change dinformationsentre utilisateurs grce un rseauGSM. En Pologne, Coyote Polskaa d crer la communaut des uti-lisateurs et donc recruter, formerdes chauffeurs de taxis, des com-merciaux dans les grandes villespuis dans le reste du pays. Ce nest quen juin finalement queCoyotte a pu lancer son systmedalerte en temps rel permettantaux utilisateurs non seulementdtre renseigns sur la prsencede radars mais aussi de recevoirdes informations trs diverses surles travaux routiers, le trafic ou les

    Marek Krygier,directeur gnral

    de Coyote SystemPolska

  • 1,3 milliard deuros, cest le chiffredu dficit commercial de la Franceavec la Pologne, tant en 2012quen 2013. Un rsultat, a priori,surprenant, et pourtant. Des cransplats lautomobile, en passant parllectromnager et le mobilier, lesproduits made in Poland sexpor-tent largement. En outre, le platpays dEurope centrale est rede-venu la grande puissance agricolequelle tait sous le rgime com-muniste. 10 000 12 000 entre-prises franaises exportent enEurope centrale et pas de faonrgulire et la moiti du dficit denos changes avec la Pologne pro-vient de lagroalimentaire , regretteJean-Marc Fenet, le chef du Ser-vice conomique Europe centraleet balte, bas Varsovie. LaPologne a pu effectuer son rattra-page dans lagriculture grce lapolitique agricole commune (Pac).Ce sont encore 32,1 milliards deu-ros qui lui seront verss dici 2020au titre de la Pac.De faon concrte dans lagroali-mentaire, la France affiche un soldengatif de ses changes pour toute

    une srie de produits : tabac,viande (volaille), poissons, pr-parations alimentaires, fruits etlgumes (pommes), etc. Unesituation qui a amen producteurset importateurs de produits fran-ais se runir pour la premirefois au dbut de lanne au seindune nouvelle structure, le Clubagroalimentaire. La solution idaleserait que la grande distributionfranaise, trs prsente enPologne, importe plus de produitsMade in France. Globalement, lan dernier, lesDouanes franaises ont not une

    stabilisation des changes bilat-raux, la France ayant accru sesexportations de 1,52 % 6,7 mil-liards et ses importations de1,39 % plus de 8 milliards. Maisforce est de constater que si lesexportations de lHexagone ont enmoyenne progress en Pologneces dernires annes (+ 14,44 %en 2010, + 11,75 % en 2011, - 0,55 % en 2012), le dynamismedes importations a t suprieur(+ 22 % en 2010, + 11,28 % en2011, + 2,1 % en 2012). Une autre raison du dficit com-mercial de la France est limplan-tation en Pologne de lensembledes membres du Cac 40 (lirepage suivante). Bonduelle, parexemple, exporte dans la rgion dePologne mais pas de France.Daprs la base de donnesGTA/GTIS, qui traite les donnesdes Douanes polonaises, la part demarch de lHexagone avec lanation dEurope centrale, la foisson 12e client et fournisseur dansle monde en 2013, est suprieure 4 %.

    Franois Pargny

    COMMERCE EXTRIEUR

    Dficit commercialconsquent pour la FranceLa Pologne fait preuve dun grand dynamisme, notamment dans lagroa-limentaire. Et les grands noms de lindustrie franaise sont implants surplace et nexportent pas de lHexagone.

    28 LE MOCI - N 1962 - 1er mai 2014

    PAYS & MARCHSGuide BusinessPologne

    Le foie gras nest pas un produit de grande consommation,lhuile dolive franaise subit la concurrence en provenancedItalie et de Grce, tout comme votre charcuterie qui estconfronte celle de la Pologne, de lItalie et de lEspagne .En outre, observe le Polonais Dariusz Kusnierz, directeur delagence de marketing alimentaire Sopexa, loffre franaiseest trs chre, nest pas toujours adapte au got local et souf-fre parfois dun dficit de notorit . Par exemple, le jambon de

    Parme est mieux peru en Pologne que le jambon deBayonne. Selon le dirigeant de Sopexa, Italiens et Espagnolsrcoltent aujourdhui les fruits de leurs efforts de promotion etmarketing engags dans lagroalimentaire dans les annes 90.Et aujourdhui nombre dentreprises franaises se retireraient,ne voulant pas investir sur place . Dariusz Kusnierz estime 100 000-200 000 euros linvestissement annuel raliser enmoyenne pendant cinq dix ans pour russir. F. P.

    Agroalimentaire : les dficits de loffre franaise

    F. P

    argny

    Jean-Marc Fenet,le chef du Service

    conomiqueEurope centrale

    et balte, bas Varsovie.

  • LE MOCI - N 1962 - 1er mai 2014 29

    La France figure parmi lesgrands investisseurs internatio-naux en Pologne tant en stock,avec un montant de 22 milliardsdeuros depuis 25 ans, quen flux,avec un volume de trois quatremilliards en 2013 , souligne Jean-Marc Fenet, chef du Service co-nomique rgional pour lEuropecentrale et balte, bas Varsovie. En cumul, cest lindustrie qui setaille la plus belle part, avec 29 %,prcise lAgence polonaise din-formation et dinvestissementtranger (PAIiIZ). Suivent les tl-communications (24 %), lnergie(14 %), la grande distribution(13 %) et les services financiers(6 %). Daprs la Banque nationale dePologne, en 2012, sur un montantglobal dinvestissements directstrangers (IDE) de 178,3 milliardsdeuros, la France, avec 21,9 %est devance par lAllemagne,avec une part de 26,9 %, et lesPays-Bas, avec 26 %.

    Parmi les investissements quenous avons traits rcemment,prs de Cracovie Somfy va y crer800 1 000 emplois et Valeo yaccrotre sa production de picesdtaches , dvoile Iwona Choj-nowska-Haponik, directrice de lin-vestissement tranger PAIiIZ. Laprsence franaise est trs diver-sifie, y compris dans le secteurfinancier. Avec le rachat de labanque dtail BGZ, BNP Paribasentre dans le Top 10 en Pologne.

    Le fleuron de la prsence fran-aise est Orange, qui dtient plusde la moiti du march de la tl-phonie fixe et un tiers du mobile.Toute la grande distribution est prsente, tous les intervenantsdans les grands chantiers dinfrastructures financs avec des fonds europens, commeBouygues, Eiffage, Vinci, Colas,Systra, Egis ou Alstom, dont lePendolino command en 2011par la socit PKP Intercity devraitentrer en service avant la fin delanne. EDF est le troisime nergticiendans le pays, GDF le cinquimemais aussi le premier dans lesnergies renouvelables, grce sa prsence dans la biomasse.Dalkia gre le rseau de chaleurde Varsovie. De son ct, Sita aemport le contrat dincinrateur Poznan. Une affaire qui a faitlobjet du premier partenariat-public-priv (PPP).

    Franois Pargny

    INVESTISSEMENTS

    La France, un numrotrois trs diversifiEn matire dinvestissement direct tranger, la France se classe derrireles deux leaders, Allemagne et Pays-Bas. Elle est reprsente danstous les secteurs.

    F. P

    argny

    Michelin possde Olsztyn, dans lancienne Prusse orien-tale, une usine trois fois plus tendue en surface que celle deClermont-Ferrand , indique Jean-Marc Fenet, chef du Ser-vice conomique rgional en Europe centrale et balte. Le fabri-cant franais est install dans la rgion de Warmie-Mazurie,classe Zone conomique spciale (ZES). Dautres socitsfranaises sont tablies dans des ZES : Lafarge Ciment,Lemahieu, Faurecia, Federal Mogul, Onduline, Steria, SaintGobain Glass, Valeo, Air Liquide et Hutchinson. Cres au milieu des annes 90 pour aider les rgions chmage structurel et compenser la perte des industries tra-

    ditionnelles, comme les mines et la sidrurgie, les ZESdevaient tre fermes en 2017. Elles seront finalement main-tenues jusquen 2026. Au nombre de 14, elles ont dj permisla cration de 180 000 salaris et des investissements, mi-polonais, mi-trangers, de lordre de 20 milliards deuros ,indique Iwona Chojnowska-Haponik, directrice de linvestis-sement tranger en Pologne. Les avantages sont des exemp-tions dimpts, laccs des terrains prpars des prix com-ptitifs et lassistance gratuite dans les dmarches formelleslies linvestissement.

    F. P.

    Les ZES attirent une dizaine de socits franaises

    IwonaChojnowska-Haponik,directrice delinvestissementtranger PAIiIZ.

  • 30 LE MOCI - N 1962 - 1er mai 2014

    PAYS & MARCHSGuide BusinessPologne

    Questions Jean Rossi Il ny a pas une semaine o nous ne sommes contacts par une PME

    Jean Rossi,prsident de lasection Polognedes Conseillers du commerceextrieur de laFrance.

    LE MOCI. La France, grce ses grandes

    entreprises, est un investisseur majeur en

    Pologne, mais elle affiche aussi un dficit

    commercial de 1,3 milliard deuros, en rai-

    son de la faible prsence de ses PME.

    Comment remdier cette situation ?

    Jean Rossi. Les PME viennent peu enPologne. Ou elles sont venues et reparties. Cer-taines arrives dans les bagages de la grandedistribution nont pas russi se diversifier etsadapter. Les Conseillers du commerce ext-rieur de la France (CCEF) estiment quil fautaller chercher les PME en France grce auxChambres de commerce et dindustrie (CCI)en France. cette fin, la section ralise un filmde promotion sur les investissements enPologne, qui va tre sur les rseaux sociaux etmis la disposition des CCI en France pour lapromotion de la Pologne lors de sminairesauxquels assistera lun des membres des CCEPologne pour donner un tmoignage vcu.Autre axe stratgique, mettre en contact lesdirigeants des PME franaises avec les CCEFpour les aider structurer leur implantation cest du parrainage et leur donner les infor-mations indispensables sur le contexte rgle-mentaire, les bonnes pratiques, les chausse-trappes. Pour aborder la Pologne, uneentreprise doit absolument prparer son pro-jet en amont et penser moyen ou long terme.Pour cela, il est important de constituer unefiliale commerciale ou de disposer au moinssur place dun responsable de projet.

    LE MOCI. Finalement, les CCEF en Pologne,

    cest un peu le CAC 40 avec ses quarante

    membres

    J. R. Partiellement. Parmi nos membres audemeurant, 27 % de femmes il y a des PME,par exemple dans limmobilier, la tlphonie, ladcoration intrieure, les audio-livres. Il ny apas une semaine o nous ne sommes contac-ts par une PME. La Pologne reprsente ungrand march denviron 40 millions dhabitants,avec une croissance enviable de prs de 3 %attendue cette anne. La qualit de la main-duvre est avre, tout comme la stabilitconomique, juridique et fiscale. Limpt surles socits est de 19 %. Le point noir, cest lechmage, 14 % daprs les autorits, et mme20 % pour les moins de 25 ans. En matiredinvestissement direct tranger (IDE), il ny

    pas de discrimination lencontre des tran-gers. Il est frquent de rencontrer des gensqui parlent anglais et franais, ce qui favorisebien la communication. Une socit peutencore tre constitue en trois semaines, lecapital social exig est faible et laccueil estfavorable. Le niveau de vie va augmenter et dans une rgion parfois mouvemente regardez la crise ukrainienne la Polognereste stable et tient bien sa place dans les IDEmondiaux.

    LE MOCI. Quelles sont les aides accordes

    en matire dinvestissement ?

    J. R. Sil ny a pas de barrire linvestisse-ment, les autorits ne sont pas enclines lasurenchre en matire daides linvestisse-ment, comme la montr limplantation de Peugeot il y a quelques annes en Rpubliquetchque au dtriment de la Pologne. Audemeurant, entre aides rgionales et aideslocales, il y a plthore, ce qui peut paratrecompliqu pour les PME. La Pologne a gale-ment cr des zones conomiques spciales(ZES), qui offrent aux entreprises qui sy ins-tallent des exonrations dimpts et de chargessociales, mais ce nest peut-tre pas suffisant.Selon nous, les PME ont moins besoin daidefinancire que daccompagnement et dinfor-mations pratiques.

    LE MOCI. Conseilleriez-vous une PME de

    commencer par prospecter Varsovie avant

    le reste du pays. Et dans quel secteur ?

    J. R. Commencer par la capitale me parat, eneffet, indiqu, car il sagit du plus gros marchet les prix y tant plus levs, loffre franaise yest galement plus adapte. Pour autant, il y atant faire dans les autres grandes villes,comme Wroclaw, Katowice ou Gdansk, maisles prix y sont plus bas. Quant aux secteursdattaque, la concurrence internationale peuttre redoutable, sans parler de la comptitionavec les socits locales. Le Polonais est unentrepreneur dans lme, surtout dans la sous-traitance et les services. Cest pourquoi unePME franaise me paratrait a priori plus laisedans lindustrie, la chimie, les activits qui luipermettent dapporter sa qualit technique, soninnovation et de gnrer de la valeur ajoute.

    Propos recueillis parFranois Pargny

    D.R

    .

  • Dans un pays en expansion rapidecomme la Pologne, les opportuni-ts daffaires ne manquent pas. Defaon schmatique, on pourrait lesrpartir en quatre ples : 1/ les domaines de coopration,

    correspondant des enjeuxmajeurs pour les exportations, lesinvestissements et la politique fran-aise : armement, nuclaire (et

    plus largement nergie), domainessuivis par le Service conomiquergional et surtout, vu leur ampleur,par lambassadeur franais PierreBuhler.2/ les familles de produits, prio-rits de lancienne ministre duCommerce extrieur, Nicole Bricq,comme mieux se soigner et mieux se nourrir .

    3/ les champs nouveaux dex-

    ploration, comme linformatique,llectronique et le e-service.4/ et les secteurs, objets dunedemande ct polonais, linstardes infrastructures, qui bnficientdes fonds de cohsion europens,et laronautique.

    Pierre Buhler, lambassadeur de

    France en Pologne, la affirm en

    recevant Le Moci Varsovie : la

    France souhaite une coopration

    en matire de recherche et dve-

    loppement et veut essayer des

    pistes communes dans la

    dfense, larmement . Et de citer le cas de leuropen AirbusHelicopters, qui, rappelle-t-il, apropos la construction de sitesindustriels pour fabriquer des hli-coptres Lodz et Deblin , dufranais DCNS qui sest dclarprt cooprer avec les chantiersnavals de Gdynia pour produire lesous-marin Scorpne et de leu-ropen MDBA, qui, avec le fran-ais Thales, a constitu avec lepolonais PHO une offre conjointepour laborer un systme dedfense arienne et antibalistiqueet dvelopper des missiles de lafamille Aster .Lenjeu est de taille, car la Pologneest prte investir jusqu 6 mil-liards deuros dans lachat de dif-frents matriels, opposant sou-

    vent Franais et Amricains : 70hlicoptres multi-rles (versionstactique, navale et de sauvetage)pour 3 milliards, trois sous-marinset des systmes de dfense anti-ariens par missiles. Or, BarackObama se dplacerait le 4 juin pro-chain la clbration Varsovie du15e anniversaire de lentre de laPologne dans lOtan. Ct fran-ais, on ne cache pas son inqui-tude, car le prsident amricaindevrait en profiter pour pousser lesdossiers des champions de lar-

    mement aux tats-Unis. Du coup,la communaut franaise Varso-vie fait feu de tout bois pour que lechef dtat franais, Franois Hol-lande, fasse aussi le dplacement Varsovie. La patrie de Jean-Paul IIet de Lech Walesa est le seul paysdEurope consacrer 2 % de sonproduit intrieur brut la Dfenseet la crise entre lUkraine et laRussie pourrait acclrer lesfutures prises de dcision , estimeun bon connaisseur du dossierdans la capitale polonaise.

    SECTEURS PORTEURS

    Armement, aronautique,nergie, routesDe larmement et laronautique aux infrastructures routires et ferroviaires, en passant par la pharmacie-cosmtique, lagroalimentaireet les hautes technologies, le monde des opportunits est vaste. Revue de dtail.

    32 LE MOCI - N 1962 - 1er mai 2014

    PAYS & MARCHSGuide BusinessPologne

    Armement Battre les concurrents amricains

    D.R

    .

    Leuropen AirbusHelicopters a

    propos laconstruction desites industriels

    pour fabriquer deshlicoptres

    Lodz et Deblin.

  • Pour les hlicoptres, Airbus Heli-copters, qui serait prt produireune bonne partie des appareilsavec son partenaire local WZL 1,serait bien plac, mais les concur-rents internationaux possdentaussi des atouts. En loccurrence,litalien AgustaWestland et lam-ricain Sikorsky sont implants delongue date sur place.Pour les missiles, leuropenMDBA serait aussi confront uneconcurrence internationale, notam-

    ment isralienne et surtout amri-caine. Le constructeur du VieuxContinent a propos la Polognede constituer avec elle une filireindustrielle, mais fort adroitement,constate linterlocuteur du Moci,Washington a propos Varsoviede ne pas attendre, en raison de lacrise ukrainienne, et dinstaller desPatriots tout de suite le long de lafrontire avec la Bilorussie .Enfin, sagissant des sous-marins,DCNS, avec son Scorpne, est

    confront un srieux comptiteuravec le groupe naval allemandThyssenKrupp Marine Systems(TKMS). Ltat-major polonais esttrs friand de matriel allemand,convient un homme daffaires fran-ais. Nos sous-marins pourraientcertes tre quips de missiles, cequi nous donnerait un avantage,mais est-ce justifi pour aller dansla Baltique , sinterroge ce Fran-ais, qui juge plutt minces leschances de DCNS de lemporter.

    Conseiller financier pour lEu-

    rope centrale et balte au Service

    conomique rgional de Varso-

    vie, Patrick Pillon accompagnaitlambassadeur de France PierreBuhler, lors de la visite organisepar lAssociation des entrepre-neurs de la Valle de laviation, la mi-avril, dans la rgion la plusmridionale de Pologne, la Pod-karpackie (Basses Carpates), lafrontire de lUkraine et la Slova-quie. Un appel trs clair auxentreprises franaises a tenvoy. Les autorits y sont prtes accueillir des PME pour raliser

    des projets, y compris sans avan-cer de capitaux , relate-t-il.Il est vrai qu ce jour sur les 115membres installs dans ce cluster,quelque 90 % sont amricains. LesPratt&Withney et autres Sikorskyproduisent des pices fortevaleur ajoute qui sont exportesaux tats-Unis. Une ligne arienneest mme ouverte entre Rzeszow,la capitale de Podkarpackie, et Gai-nesville en Floride. Seules socits franaises, le fabri-cant dautomatismes Crouzet etune filiale de Safran, Hispano-Suizaqui y ralise des pices de haute

    qualit destines la propulsionaronautique. Des produits qui luiassurent une avance technologiqueet dont elle garde prcieusementles secrets de fabrication. Dans le cadre de Rencontres professionnelles en Rpubliquetchque, Prague, le 5 mai, et enPologne, Rzeszow, les 6 et7 mai, Ubifrance donnera aux par-ticipants de lHexagone loccasiondaborder le premier cluster davia-tion dEurope centrale, lequelaffiche chaque anne une valeursuprieure deux milliards de dollars.

    LE MOCI - N 1962 - 1er mai 2014 33

    Aronautique Investir dans le premier cluster dEurope centrale

    La crise russo-ukrainienne a

    renforc la volont de la

    Pologne de sextraire de la

    dpendance du gaz russe ,

    explique un diplomate europenrencontr Varsovie. Do les dis-cours trs volontaristes du gou-vernement qui ne sont pas nou-veaux, mais qui sont encore plusappuys en faveur de lexploita-tion du gaz de schiste, dont cettenation dEurope centrale serait,aprs la France, la plus dote, avecdes rserves exploitables estimespar lInstitut national de gologiepolonais entre 346 et 768 milliardsde m3, ce qui correspond une

    fourchette de consommationvariant de 35 65 ans. Reste que le consensus nationalen faveur de cette source dner-gie ne suffit pas. Le gaz de schistepolonais, 3 000 mtres de pro-fondeur, est coteux, plus notam-

    ment quaux tats-Unis o lesrserves se trouvent moins 500mtres. Cest pourquoi le Premierministre Donald Tusk cherche convaincre les majors commeTotal, qui a dj une licence, etGDF mener des recherches.Paralllement, il voudrait quau ter-minal de gaz naturel liqufi (GNL)de Swinoujscie en voie dachve-ment sur les ctes de la Baltique,prs de la frontire allemande, soitlivr du gaz de schiste des tats-Unis. Varsovie ne se prive pas dele mettre dans la corbeille desngociations europennes pour lepartenariat transatlantique pour le

    Gaz de schiste, nuclairePour tre indpendant, surtout de la Russie

    D.R

    .

    Les rserves degaz de schisteexploitables enPologne sontestimes entre346 et 768milliards de m3.

  • Sagissant des fonds europens

    dvolus aux infrastructures, la

    route tait la priorit du pro-

    gramme prcdent entre 2007 et

    2013. Lautoroute Varsovie-Berlina ainsi t acheve la veille de lou-verture de lEuro 2012 de footballet celle entre Lodz et Gdansk est presque termine , indiqueainsi Michel Oldenburg, directeurPologne dUbifrance. Daprslagence polonaise dinformation et dinvestissement tranger(PAIiIZ), les fonds structurels ontnotamment permis de dvelopper11 044 km de routes, dont 1 355dautoroutes et de routes grandevitesse. Moins de 2 000 kilomtres, cenest pas gigantesque , commenteJean-Marc Fenet. En fait, au dpart,il a fallu raliser des tudes, labureaucratie sest dveloppe etcomme les erreurs de traductiondans les documents taient cou-rantes, les retards se sont accu-muls. En outre, les marchspublics ont t systmatiquementattribus aux moins-disant. LAdmi-nistration justifiait cette option parle souci dliminer toute corruption,mais lindustrie sest trouve ds-organise parce que des entre-prises sans exprience achetaientdes rfrences ltranger et cas-saient les prix pour lemporter. Lesfaillites ont t nombreuses et cer-tains chantiers mal ou non raliss.En 2011, la Direction gnrale desroutes nationales et des autoroutes(GDDKiA) a d rsilier un contratavec Covec, car les sous-traitants

    polonais nacceptaient plus les prixtrs bas imposs par ce donneurdordres chinois. Enfin, sy est ajoute linflexibilitde la GDDKiA. Plusieurs entre-prises connues mondialement(Alpina, Sisk et SRB) se sontretrouves en grande difficult, aupoint que six ambassadeurs(Autriche, France, Allemagne,Irlande, Pays-Bas, Portugal) ontcrit Elzbieta Bienkiowska, vice-Premier ministre en charge desInfrastructures et du dveloppe-ment qui venait dajouter il y aquelques mois les infrastructures son ministre du Dveloppementrgional, en charge des fondseuropens. Deux mois aprs avoirreu cette lettre, la vice-Premierministre, technocrate ayant effec-tu une carrire politique locale enSilsie, a remerci le directeurgnral des Routes, Lech Witecki, la tte de lagence depuis 2008.Dans le cadre de la dernire enve-loppe des fonds de cohsion euro-

    pens, la GDDKiA a lanc unesoixantaine dappels doffres pourla construction de plus de 800 kmsupplmentaires de voies rapideset de contournements de villes. Autotal, elle a prvu un volume de1 800 km raliser entre 2014et 2020. Nous apercevons lespremiers signes dun changement.Le prix ne semble plus devoir trele seul critre de slection. La qua-lit doit pouvoir tre un choixmajeur, mais, faute encoreaujourdhui de rsultat dans lesappels doffres passs, il faudrapatienter quatre cinq mois pourconfirmer dfinitivement le chan-gement dorientation de la Direc-tion gnrale des routes , estimeCezary Saganowski prsident duConseil dadministration dEgisPoland, filiale du spcialiste din-gnierie franais Egis. Un avis par-tag par un industriel polonais,selon lequel il faudra aussi atten-dre le troisime ou le quatrimetrimestre pour tre fix .

    Infrastructures routires En finir avec le moins disant

    34 LE MOCI - N 1962 - 1er mai 2014

    PAYS & MARCHSGuide BusinessPologne

    commerce et linvestissement(TTIP) , confie le diplomate euro-pen. Lmotion suscite par la criseukrainienne tant extrme, lner-gie nuclaire encore plus quepar le pass est aussi prsentedans tous les journaux comme unealternative au gaz russe , souligne,de son ct, un chef dentreprise

    polonais. Ce qui, en principe,devrait pousser le gouvernement acclrer la procdure pour lat-tribution de deux tranchesnuclaires sur la cte baltique auxenvirons de Gdansk. Mais fautedexprience, on ne sattend pasau lancement avant 2016 de lap-pel doffres, qui intresse Wes-tinghouse Toshiba, GE Hitachi ou

    F. P

    argny

    Au total, laGDDKiA a prvu

    un volume de1 800 km

    raliser entre2014 et 2020.

    encore EDF Areva, les Franaisayant opt pour une offre conjointede 2 EPR dune capacit unitairede 1 500 mgawatts. Selon cer-tains spcialistes actifs sur le ter-rain, la France aurait seschances , en raison de sa rpu-tation et de la coopration duCommissariat lnergie atomique(CEA).

  • LE MOCI - N 1962 - 1er mai 2014 35

    Dans lattribution des fonds de

    cohsion entre 2014 et 2020, la

    Commission europenne exigeque Varsovie mette aujourdhui unaccent particulier sur le rail. Leministre des Infrastructures et dudveloppement aurait indiqu que40 % des fonds dvolus au trans-port seront affects rhabiliter latoile daraigne trs dense que for-ment les lignes ferroviaires du pays.Sur place, Administration commeindustriels, chacun saccorde reconnatre que rnover un rseauferr trs ancien, donc prexistant,sera plus compliqu que deconstruire et moderniser le systmeroutier. Pour les routes, vous pouvez op-rer par tronon. Pour une ligne fer-roviaire, il nest pas possible dedcouper par tranche , pointeCezary Saganowski, prsident duConseil dadministration dEgisPoland, filiale du spcialiste ding-

    nierie franais Egis. Du coup, la partrelle attribue aux routes et aux liai-sons ferroviaires fait lobjet de sp-culations. Pour comprendre le for-cing de la Commission europenne, il faut savoir que la moiti durseau ne permet pas de rouler plus de 80 kilomtres heure et quesix heures et demie de train sontncessaires entre la capitale etGdansk sur la Baltique , annonce son tour Jean-Marc Fenet, chef duService conomique rgional (SER)pour lEurope centrale et balte. Toutefois, les Pendolino qui ont tcommands Alstom devraientlogiquement permettre datteindre

    en moyenne 160 km/h entre Varso-vie, Gdansk, Gdynia, Cracovie,Katowice et Wroclaw dici la fin delanne. Reste le poids, linertie deschemins de fer polonais, la socitdEtat PKP, dont lorganisation ensocits spcialises est complexeet la responsabilisation laisse dsi-rer , affirme, sous couvert de lano-nymat, un dirigeant polonais. Rformer la compagnie publiquenest pas simple. Elle na mme past capable de dpenser les fondsqui lui taient allous , complteAdam Czerniak, chef conomiste duthink tank Polityka Insight (mana-tion du journal Polityka).

    Rseau ferrUne demande forte de la Commission europenne

    Daprs Ubifrance, la monte

    dune classe moyenne sensible

    limage France doit alerter lesproducteurs dans la pharmacie etla cosmtique. De mme, les sp-cialistes de la sant sont incits suivre les nombreux projets dac-quisition de dispositifs mdicauxet de fondation de cliniques pri-ves. Toutefois, le gouvernementpolonais a dcid, officiellement

    pour des raisons budgtaires, dedrglementer des prix dj trsbas des produits pharmaceutiquesrembourss, ce qui pnalise desentreprises franaises djconfrontes des procduresfloues pour la mise sur le marchde produits innovants. linitiativede la Suisse et grce la coop-ration allemande trs toffe enPologne, plusieurs ambassades

    (Suisse, tats-Unis, France, Alle-magne, Isral, Royaume-Uni,Japon) ont adress un messageau vice-Premier ministre en chargede lconomie, Janusz Piecho-cinsky, qui na cependant pasboug. Une deuxime lettre a tenvoye la secrtaire dtat lconomie, Ilona Antoniszyn-Klik,qui serait intervenue. Sans succsjusqu prsent.

    Mieux se soigner Un potentiel brid pour les produits rembourss

    Comme dans le domaine de

    la pharmacie-cosmtique-

    parfumerie, la monte de la

    classe moyenne pourrait sav-

    rer payante pour les profession-nels franais de lagroalimentaire.

    Le prix est fondamental. SelonDariusz Kuznierz, qui dirigelagence de marketing alimentaireSopexa Varsovie, la France estconcurrence par le NouveauMonde dans le vin et la Bulgarie,

    leader dans le pays avec des bou-teilles qui peuvent afficher deux trois euros. Les grands noms duchampagne ou du cognac demeu-rent videmment des valeurs sres,mais la France globalement peine-

    Mieux se nourrir Convaincre la grande distribution

    Il faut savoir que la moiti du rseaune permet pas de rouler plus de 80kilomtres heure

  • rait rattraper les erreurs du pass, quand elle dversait en Polognedes bordeaux de mauvaise qua-lit , soutient Dariusz Kuznierz. Ledirecteur de Sopexa conseille auxTricolores de placer leurs produits Varsovie dans des supermarchsPiotr i Pawel et des magasinsAlma , une enseigne originaire deCracovie qui vend au dtail desproduits agroalimentaires haut degamme. Une autre alternative estde recourir la grande distributionfranaise, omniprsente en Polognedans tous les secteurs. Leclercorganise dj des vnements typesemaines franaises. Lide seraitquIntermarch, Auchan ou Carre-four contribue aussi la rductiondu dficit bilatral en matire agroa-limentaire. Carrefour semble le plus rtif, ayant orient ses hypermarchs la limite du hard discount , expliqueun observateur qualifi, selon lequelle groupe franais semble mal enpoint en Pologne , ce qui expli-querait aujourdhui sa volont decoller la demande croissante dela population pour une offre deproximit. Le groupe franais mul-tiplie ainsi les ouvertures de petitsformats Carrefour Express en cen-tre-ville. Globalement, les hyper-marchs seraient passs sous la

    barre des 50 % de part de marchlan dernier. La guerre des prix estsvre et, au moment o laconsommation des mnagesreprend, le portugais Jeronimo Mar-tins (2 125 magasins de discount lenseigne Biedronka) semble lemieux plac, avec le groupe dechanes franchises Eurocash.Auchan sest aussi dvelopp cesdernires annes, passant de 48 70 implantations en Pologne, aprsle rachat du rseau de Real dansles pays dEurope centrale et orien-tale (Peco), en Ukraine et Russie. Daprs Ubifrance, qui organisera

    des rencontres professionnellesdbut juin Varsovie (voir rubriquePratique pages suivantes), laPologne reste un des pays les plusattractifs de lUnion europenne avec une croissance moyenne struc-turelle de son produit intrieur brut(PIB) de 3 % par an dici 2020 alors que la valeur du commerce dedtail en Pologne sest leve 161 milliards deuros en 2012contre 153 milliards en 2011 .Le Service conomique rgional(SER) Varsovie incite aussi lesquipementiers franais exposer Agro Show (26 au 29 septem-bre 2014), le salon internationaldes produits et des machines agri-coles prs de Poznan. Les cam-pagnes polonaises se modernisenten Pologne, y fait-on remarquer, etdes fonds europens servent maintenant quiper des fermesperformantes . Selon Ubifrance,lindustrie polonaise a besoindquipements plus forte valeurajoute. En 2013, ses importationsde machines agricoles ont atteint1,3 milliard deuros.

    36 LE MOCI - N 1962 - 1er mai 2014

    PAYS & MARCHSGuide BusinessPologne

    Les transports urbains (tram-ways et autres) doivent tre par-ticulirement suivis par lesentreprises franaises, car lesmunicipalits polonaises vou-draient les doter de billetterieslectroniques. Daprs le Serviceconomique rgional (SER) Var-sovie, plusieurs ministres ouAdministrations dveloppent djdes systmes informatiques descurisation de leurs documents(ministre de lIntrieur) ou, plusspcifique, se dotent de systmesde carte puce et de mmoirelectronique pour une versionpolonaise de la carte vitale (Fonds

    national de sant). Paralllement,souligne le SER, 1,2 milliard deu-ros dargent europen va tre attri-bu le-Administration dans lecadre de la Pologne digitale(2,7 milliards avec la contributionpolonaise), qui figure parmi lesprincipaux axes pour lemploi desfonds de cohsion europens. Ministres comme offices munici-

    paux et hpitaux sont appels investir dans les logiciels, le mat-riel, linformatique en nuage (cloudcomputing) ou le-scurit. Dansce cadre, les entrepreneurs et lesorganisations non gouvernemen-tales (ONG) devraient aussi profi-ter de la manne europenne.

    Informations et tmoignages runis par Franois Pargny

    Informatique, lectronique, e-servicesDe nombreux secteurs sont concerns

    F. P

    arg

    ny

    la Pologne reste un des pays les plusattractifs de lUnion europenne

    1,2 milliard deuros dargent europen va tre attribu le-Administration.

    Pour offrir plus de proximit, legroupe franais

    Carrefour multiplieles ouvertures de

    petits formatsCarrefour Express

    en centre-ville.

  • 1/ Le cadre gnralSelon le rapport sur les investis-sements mondiaux pour 2013 dela Cnuced (Confrence desNations Unies sur le commerce etle dveloppement), la Pologne estle 14e pays le plus attractif pour lapriode 2013-2015. La Pologne atabli une relation commercialeintense avec la France qui figureparmi les trois premiers investis-seurs trangers. La Loi du19 novembre 1999 a mis un terme toutes les barrires pouvant limi-ter les investissements trangers.Et la Loi du 21 aot 2004 sur lalibert de lactivit conomique aaccord tous les ressortissantsde lUnion europenne une galitde traitement et une libert dac-tion.La Pologne est membre de lOr-ganisation mondiale du commerce(OMC) et de lUnion Europenne.Enfin, la Pologne et la France sontunies par la convention fiscale du20 juin 1975, laquelle est relative-ment favorable aux investisse-ments pour au moins deux rai-sons : (i) ltablissement stable estconstitu pour un chantier deconstruction ou de montage aprsune priode de 12 mois et (ii) lesprestations de services ne sontsoumises aucune retenue lasource, comme les intrts sur lesemprunts.

    2/ Crer une socitDiffrentes formes de structuresont autorises en Pologne : le bureau de reprsentation est

    une structure simple qui demandelinscription sur la liste des bureauxde reprsentation du ministre delconomie (www.mg.gov.pl). Sonabsence de personnalit juridiqueet sa non-soumission la TVA lelimitent la publicit et la pro-motion de linvestisseur tranger.La taxe dinscription est de 1 000PLN ; la succursale permet de raliserune activit commerciale enPologne, ne dispose pas de la per-sonnalit morale, mais est assujet-tie la TVA. Elle na donc pasdexistence lgale distincte. Elleest enregistre auprs du registrede commerce (KRS) (600 PLN) ;

    la socit de capitaux/filiale :

    la forme la plus courante dinves-tissement pour un ressortissanttranger rsulte de la crationdune socit de capitaux dispo-sant de la personnalit morale soit Sp. z o.o. (SARL) dont le capi-tal est de 5 000 PLN, soit SA dontle capital est de 100 000 PLN. Lacration de ces deux types desocit est relativement simple. LaSp. z o.o. peut tre constituesous sa forme la plus simplecomme une EURL franaise. LaSA, qui entrane un fonctionne-ment plus formel, est requise dansle cadre dune activit rglemen-te (bancaire, boursire, etc.).

    RGLEMENTATION

    Ce quil faut savoir pour simplanter et exporterLa Pologne est membre de lUnion europenne et de lOrganisationmondiale du commerce, ce qui assure aux entreprises franaises dycommercer librement. Les restrictions aux investissements y sont ga-lement limites, explique un expert du cabinet White & Case, Varsovie.

    38 LE MOCI - N 1962 - 1er mai 2014

    PAYS & MARCHSGuide BusinessPologne

    1 LES ACTIVITS SOUMISES LICENCE/CONCESSION

    Certaines activits sont soumises en Pologne concession : recherche, reconnaissance et exploitation de minraux ; production et circulation des explosifs, armes et munitions ; production, transformation, stockage, transfert, distribution et cir-culation des combustibles ou de lnergie ; transfert ou stockage souterrain du bioxyde de carbone ; sauvegarde des personnes et des biens ; diffusion des programmes de radio et tlvision ; transport arien ; et casino.Lattribution de la concession fait lobjet dune dcision administrative,aprs vrification de la satisfaction des conditions requises et duneprocdure dappel doffres.Dautres activits sont soumises permis ou licence : activit bancaire (licence) ; vente de boissons alcoolises (permis) ; organisation de jeu bingo (permis) ; activit de pharmacie (permis) ; service de taxi (licence).Les permis et licences sont attribus par les autorits si les conditionssont runies.

  • Dlais pour la cration

    de socit

    La cration de Sp. z o.o. / SArequiert un formalisme extrme-ment rduit. Il convient cependantde signer les statuts devant unnotaire polonais et de procder lenregistrement de cette socitau registre du commerce (KRS),puis dobtenir successivement unnumro didentification (REGON)et un numro de TVA. Il nexisteaucune contrainte de nationalitdans ces diffrentes structures. Lacration de ce type de structure,selon le rapport de la Banque Mon-diale, requiert un dlai de 31 jours.

    Faut-il avoir recours un avocat

    ou un juriste ?

    La cration de ces socits rsulte

    du registre du commerce o offi-cient des juges en charge de len-registrement. Il ne sagit donc pasdun formalisme informatique. Il estdonc prfrable, notammentlorsquil y a des apports, spcifi-quement de biens immobiliers, derecourir un conseil. Celui-ci va,de plus, assurer une vrificationdes documents qui permettradviter un potentiel rejet du dos-sier par le Registre du commerce.

    3/ InvestirPrincipales restrictions aux inves-tissements directs trangers (IDE)La libert de lactivit conomiqueest le principe en Pologne, lex-ception de restrictions par objet(encadr 1) et de restrictions enraison de la nationalit.

    Principaux rgimes dincitation

    aux IDE

    Les incitations nationales : aides publiques aux investisseurs(50 % de linvestissement planifiet la cration demplois) ; exonrations fiscales lors de lins-tallation dans lune des 14 zonesconomiques spciales (ZES) ; aides de lAgence polonaise pour

    linformation et les investissementstrangers (PAIiIZ).Les aides europennes : fonds structurels et de cohsion ; Banque europenne dinvestis-sement (BEI) ; Fonds europen dinvestissement(FEI). Les offres de partenariat dUbi-france.

    4/ Rpondre un appeldoffres internationalLa Loi du 29 janvier 2004 disposeque lattribution de marchspublics en Pologne (travaux finan-cs ou cofinancs par des orga-nismes publics) intervient selonune procdure crite. Il sagit soitdappel doffres ouvert, soit duneprocdure ngocie ou dune pro-cdure de dialogue comptitif.Pour les travaux de construction,les avis des marchs sont publisen fonction de leur valeur, soit aubulletin des marchs publics pourles montants infrieurs 5 millionsdeuros), soit dans un supplmentau journal officiel.Le commissionnaire labore uncahier des charges et le met dis-position des soumissionnaires.

    LE MOCI - N 1962 - 1er mai 2014 39

    2 LA FRANCHISE

    La franchise reprsente 4,2 %du produit national brut (PNB)et concerne 50 000 franchi-ss. Le systme de franchisevient essentiellement delUnion europenne (72 %) etsest implant surtout dans larestauration, limmobilier, lesarticles de sport et la parfu-merie. La franchise ne fait paslobjet de dispositions lgalesspcifiques et se trouve doncsoumise aux rgles du droitcivil des contrats. Il sagitdune prestation soumise laTVA (23 %).

    3 ADMINISTRATIONS COMPTENTES POUR OBTENIRUN RGIME INCITATIF

    PAIiIZ : www.paiz.gov.plMinistre de lEconomie polonais : www.mg.gov.plUbifrance : http://www.ubifrance.fr/pologne/export-pologne-avec-notre-bureau.html

  • 40 LE MOCI - N 1962 - 1er mai 2014

    PAYS & MARCHSGuide BusinessPologne

    Notes de risque paysOCDE : NC (janvier 2014)Euler Hermes : risque faible (septembre 2013)Coface : A3 (avril 2014). Ducroire : court terme : 1/7 ; moyen/long terme :2/7 ; risque commercial : A ; risque de transfert :2/7 (avril 2014).

    2/ Obtenir des renseignements de notoritsur lacheteurComme dans de nombreux pays de lEst, il estencore trs difficile dobtenir des renseignementsfiables sur les entreprises en raison de la pauvretdes informations financires publies et du peudhistorique. Nanmoins, selon Coface Poland, laqualit des bilans samliore sensiblement. Parmiles rares sources disponibles, citons : Coface PolandTl. : +48 22 465 00 [email protected] Creditreform Polskahttp://www.creditreform.pl/Tl. : +48 22 440 15 [email protected]

    3/ Moyens de paiementMonnaie locale Zloty polonais (nouveau) (PLN). Taux de changeau 4 avril 2014 : 1 EUR = 4,16395 PLN ; 1 PLN = 0,24013 EURLventuelle entre de la Pologne dans leuro estrepousse au 1er janvier 2016, mais cela ne sem-ble gure plausible.

    Conseills Paiement davance, virement Swift, crdit docu-mentaire irrvocable et confirm. On commence pratiquer la lettre de crdit standby, dautant plusque les crdits documentaires sont souvent assezonreux et donc difficiles ngocier.DconseillsTous les autres. vitez plus particulirement un outiltrs utilis localement : wechsel in blanco , quiest tout sauf un rel moyen de paiement. Pas desupport juridique en cas de non-paiement, donc pasune relle garantie.

    4/ Conditions de paiementDlais de paiement habituelsLa pratique fait ressortir que 40 % des transactionsse font par paiement davance ou vue. Sinon, ledlai est de 30 jours maximum. Le paiementdavance ou au comptant est recommand. Locale-ment, la grande majorit des transactions se fontsoit par paiement davance, soit vue, do un dlaide paiement moyen trs court : 20 jours.Risques de retards de paiement Les retards sont trs frquents si les oprations nesont pas scurises. Selon Intrum Justitia, (Euro-pean Payment Index 2013), le retard de paiementatteint en moyenne 20 jours pour les entreprises pri-ves et 18 jours dans le secteur public.Acomptes la commandeFortement recommands.

    Extrait de la fiche Pologne de lAtlas 2013 des risquespays lusage des exportateurs du Moci, paru le 14 juin2013

    Les risques et pratiques de paiement

    Il existe une procdure de recourscontre les soumissionnaires.

    Ladministration comptente en matire dappel doffresPrsident de loffice des marchspublicsBureau des marchs publicsul. Postpu 17a - 02-676 [email protected]

    Les partenariats public-priv (PPP)Les partenariats public-priv, rgispar la loi du 19 dcembre 2008sur les PPP, ont suscit beaucoupdintrt de la part des autoritspubliques et des investisseurs. Malheureusement, ce mcanisme,en raison de la timidit des autori-ts polonaises, na pas donn lieu

    beaucoup de projets. Cepen-dant, depuis 2013, le nombre deprojets augmente.

    5/ ExporterDepuis ladhsion de la Pologne lUnion europenne (UE) le 1er mai2004, il ny a plus de frontiresdouanires et la Pologne est sou-mise aux mmes rgles que lesautres Etats membres. La Polognea ainsi adopt le Tarif douaniercommun (TDC) de lUE.

    La principale source dinforma-tion sur le rgime et les proc-dures douanires Ministre des Finances, dpartement des DouanesRglementation douanire,

    ul. witokrzyska 12, 00-916 VarsovieTl. : +48 22 694 5558Fax : +48 22 694 [email protected]

    Les principaux documents exi-gs limportationPour lintroduction de marchan-dises dorigine intracommunautaireen Pologne, limportateur doit rem-plir en fin de mois une dclarationdchange de biens (DEB) oudclaration intrastat . La dcla-ration en douane (DAU) est appli-cable pour les changes entre laPologne et les pays tiers.

    Jean Rossi - Partner

    Cabinet White & Case, Varsovie

    Avocat la Cour de Paris

  • Contacts utiles

    Service conomique rgional(SER)Tl. : +48 22 529 30 [email protected] Chambre de commerce etdindustrie franaise enPologne (CCIFP)[email protected]. : +48 22 690 68 80 Mission conomique Ubifrance [email protected]. : +48 22 529 31 00 Section Pologne desConseillers du commerceextrieur de la France (CCEF)[email protected]@listel.com.plTl. : +48 22 50 50 120Tl. : +48 22 851 00 18 Ministre des Infrastructureset du dveloppement (Mid) Tl. : + 48 22 273 70 00http://www.mir.gov.pl/english/Strony/main_mrr_eng.aspx

    Agence Polonaise delInformation et desInvestissements Etrangers(PAIiIZ)[email protected]. : +48 22 334 98 75 Cabinet White & Case Tl. : +48 22 50 50 [email protected] Polityka InsightTl. : +48 22 456 87 77http://[email protected]

    Programme France Export(2e semestre 2014)

    Saveurs de France2 au 13 juinRoyaume-Uni, Pays-Bas, Pologne,Londres, Amsterdam, VarsovieOrganisateur : Ubifrance ParisContact : [email protected]. : 01 40 73 36 43

    Rencontres daffaires dans ledomaine des quipements etsolutions pour le commerce3 au 4 juin - Pologne, VarsovieOrganisateur : bureau Ubifrancede VarsovieContact : [email protected]. : +48 22 529 31 17 Rencontres B to B dans ledomaine du sport et des loisirs 9 au 13 juin Hongrie, Pologne, Slovaquie, Varso-vie/Bratislava - Varsovie/BudapestOrganisateur : bureau Ubifrancede VarsovieContact : [email protected]. : +48 22 529 31 22 Prsentation du savoir-fairefranais aux filires bovinespolonaise et roumaine24 au 27 juin - Pologne, Roumanie,Bucarest, VarsovieOrganisateur(s) : bureau Ubifrancede BucarestContact : [email protected]. : +40 (0) 21 305 67 90

    Pratique

    42 LE MOCI - N 1962 - 1er mai 2014

    PAYS & MARCHSGuide BusinessPologne

    Le transport public est bien dvelopp en Pologne. Les bus(urbains et suburbains) oprent travers tout le pays. Destramways et des bus de nuit sont prsents dans les grandscentres urbains et le mtro de Varsovie fonctionne de 5 heures 12 heures environ. Le taxi peut tre un bon moyen de trans-port pour les dplacements en ville et il se commande engnral par tlphone auprs de multiples socits. Rensei-gnez-vous sur place concernant les numros de tlphonepour les contacter (affichs sur le toit ou le ct des taxis) etles diffrents prix pratiqus. Le rseau de transport arien estexcellent. Recommand pendant les mois dhiver.La flotte intrieure (LOT) est moderne. En hiver, les aroportsde province sont souvent ferms cause du brouillard.

    Se dplacer par ses propres moyensNos recommandationsLes routes polonaises sont relativement dangereuses notam-ment en raison de leur tat et des conditions gnrales decirculation (routes endommages, nids de poule, mauvaisesignalisation, faiblesse de lclairage, voies rapides traversant

    des petites villes, pitons et chevaux sur les voies). Les phares doivent tre allums de jour comme de nuit du1er octobre au 1er fvrier.

    ParlerLa langue officielle est le polonais.Les langues trangres les plus pratiques sont lallemand etlanglais, mais il est utile de matriser quelques mots de polo-nais pour voyager travers le pays, notamment hors desgrandes agglomrations.Selon le type dentreprise contacte, la localisation gogra-phique et le secteur dactivit, il peut tre difficile de trouver uninterlocuteur parlant anglais. La pratique insuffisante de lan-glais et de lallemand rend souvent ncessaire le recours un interprte. Toutefois, les nouvelles gnrations parlent deplus en plus souvent langlais.

    Retrouver lintgralit des informations pratiques pour prpa-rer votre dplacement au Pologne sur notre site Internetwww.lemoci.com, fiche pays Pologne .

    Se rendre en Pologne

  • LE MOCI - N 1962 - 1er mai 2014 43

    Issue de la fusion en 2003 des agences de lInformation etdes Investissements trangers, lagence de lInformation etdes investissements trangers (PAIiIZ) est constitue sousforme de socit anonyme, finance par le ministre de lco-nomie et dpendant du ministre du Trsor. PAIiIZ(http://www.paiz.gov.pl/fr) a, depuis, tendu ses activits lappui aux investisseurs polonais ltranger et lanc desprogrammes spciaux comme Go Africa et Go China.Lagence participe aussi des vnements cibls, comme lafuture Exposition universelle Milan. loppos, elle a aban-donn certaines missions, comme laccueil des investisseurs,dvolu de plus en plus aux rgions.Sur un total de 110 salaris, le dpartement des Investisse-ments trangers que chapeaute la francophone Iwona Choj-nowska-Haponik en compte 23. Promotion de la Pologne,assistance directe aux investisseurs, information, identifica-tion des fournisseurs et sous-traitants, contact avec les insti-

    tutions centrales et les autorits locales, visites demplace-ments potentiels, accompagnement des entreprises, la liste estlongue de services gratuits offerts aux oprateurs extrieurs.Lagence propose aussi un programme de subventions, dontlimportance varie en fonction des montants dinvestissementset des crations demplois annoncs. La dcision finale en lamatire revient un comit interministriel pilot par le minis-tre de lconomie , prcise Iwona Chojnowska-Haponik.En 2013, la direction des Investissements trangers a assist53 entreprises, reprsentant globalement 900 millions deurosdinvestissements et 19 000 emplois. mars 2014, elle pos-sdait aussi un portefeuille dinvestissements en cours de lor-dre de 3,3 milliards deuros avec 31 600 emplois, et 163 pro-jets notamment dans les services dexternalisation, lautomobileet la recherche et dveloppement. Par origine, les tats-Unis,lAllemagne, la Chine (fusions-acquisitions surtout) et leRoyaume-Uni seraient les pays les plus concerns. F. P.

    Pavillon France loccasion de

    Agro Show, salon des machines

    et matriels agricoles

    19 au 22 septembrePologne, BednaryOrganisateur : Ubifrance ParisContact : [email protected]. : 01 40 73 35 21 Vendre au groupe ptrolier

    Orlen

    1 au 2 octobrePologne, Plock, VarsovieOrganisateur : bureau Ubifrancede VarsovieContact : [email protected]. : +48 22 529 31 19 Rencontres B to B avec

    des grands comptes

    sur le Sial Paris

    19 au 23 octobre, ParisOrganisateur : Ubifrance ParisContact : [email protected]. : 01 40 73 38 04 Vendre lnergticien

    polonais PGE

    Salon ou rencontre B to B22 au 24 octobrePologne, Varsovie, Belchatow,LublinOrganisateur : bureau Ubifrancede VarsovieContact : [email protected]. : +48 22 529 31 19

    Souvent passe sous silence, lactivit de lobbying des CCI franaises ltranger peuttre intense, comme le montre lexemple de la Chambre de commerce et dindustriefranaise en Pologne (CCIFP). La loi sur les nergies renouvelables venant dtre adop-te prvoit la mise en place dun systme denchres controvers et fait la part belle aumoins-disant. Le point de vue des grands oprateurs franais, Veolia, EDG, GDF, quiveulent notamment tre rassurs sur les subventions offertes dans la biomasse et lesautres formes dnergies propres, a t transmis au ministre de lconomie , confie ainsiMonika Constant, directeur gnral de la CCIFP (420 membres, dont 40 % de Polo-nais). De mme, la compagnie consulaire, qui fte son 20e anniversaire cette anne, estintervenue dans le dbat sur le bon emploi des partenariats priv-public (PPP). Tant quily a des fonds europens, les collectivits locales ne sont pas pousses aller vers lesPPP. Cest pourquoi nous organisons des confrences pdagogiques auxquelles sont invi-ts des reprsentants des collectivits locales mais aussi franaises qui prsentent descas concrets dans lHexagone , explique aussi Monika Constant. La Chambre franaise sest dote aussi dun dpartement de lAppui aux entreprises.Nadia Bouacid indique que ce service quelle dirige a accompagn une cinquantainedentreprises en 2013 , parmi les lesquelles des sous-traitants. En 2007-2008, aveclentre dans lUnion europenne de la Roumanie et la Bulgarie, beaucoup se sont dpla-cs dans ces pays moins chers. Aujourdhui, ils reviennent, car la Pologne associe prix int-ressants, qualit et proximit gographique de la France, qui est deux heures davionseulement , constate la directrice du dpartement Appui aux entreprises.Autre dpartement de la CCIFP, analyse de march-recherche de partenaires-contacts.Les services sont la domiciliation (mise disposition dune adresse), la location de postesde travail (10 au total), le coaching de volontaires internationaux en entreprise (VIE).mais le recours des VIE nest pas trs dvelopp, sans doute pour des raisons linguis-tiques et de prise de contact un peu difficile pour un jeune avec des hommes daffairespolonais parfois trs directs et abrupts. La CCIFP a encore dvelopp le commercial temps partag , un service offert aprs la premire approche pour une dure de tempseffectif variant entre 10 et 50 heures, et le recrutement et la formation, notamment dansle domaine juridique, technico commerciale et les ressources humaines.Certaines CCI de lHexagone font appel leur socit sur en Pologne pour y organi-ser rgulirement des missions dentreprises, comme le Nord-Pas-de-Calais et surtout lAl-sace et Provence-Alpes-Cte dAzur (Paca). F. P.

    La CCI franaise fait un lobbying intense

    LA DIRECTION DES INVESTISSEMENTS TRANGERS A ASSIST 53 ENTREPRISES