19
Conception Médiathèque Médiathèque d’Aubenas • 1, rond-point des Ecoles • 07200 Aubenas • tel 04 75 35 01 94 • fax 04 75 35 34 95 www.bm-aubenas.fr conception graphique • www.crumbleshop.com Développement durable BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE nov 2009

Mois du film documentaire 2009 - Développement durable

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Notre sélection de documents sur le réalisateur Luc Moull et autour du thème du développement durable, à l'occasion du Mois du film documentaire 2009 en partenariat avec la Maison du documentaire de Lussas.

Citation preview

Page 1: Mois du film documentaire 2009 - Développement durable

Conception

Médiathèque

Médiathèque d’Aubenas • 1, rond-point des Ecoles • 07200 Aubenas • tel 04 75 35 01 94 • fax 04 75 35 34 95

www.bm-aubenas.fr

con

cep

tion

gra

phi

qu

e •

ww

w.c

rum

ble

shop

.com

Développement durableBIBLIOGRAPHIE SELECTIVE

nov 2009

Page 2: Mois du film documentaire 2009 - Développement durable

Luc Moullet

« Moullet, c'est Courteline revu et corrigé par Brecht » Jean Luc Godard

Né en 1937, cinéphile dès l'âge de huit ans, critique aux Cahiers du cinéma à dix-huit ans aux côtés de Truffaut, Rivette, Godard, Rohmer..., auteur d'une Politique des acteurs, d'essais sur Buñuel, Lang et King Vidor, cinéaste dès 1960, acteur à partir de 1966 en même temps que producteur (de ses propres films mais aussi d'Eustache ou de Duras)... Luc Moullet, en 2009, déploie encore tous ces talents.

À ce jour, il a signé trente-huit films de tous formats, du court au long métrage, et de tous genres : comédie (Brigitte et Brigitte), aventure (Les Contrebandières), western (Une aventure de Billy le Kid, avec Jean-Pierre Léaud), film érotique (Anatomie d'un rapport, coréalisé avec sa femme, avec lui dans le rôle principal), journal intime (Ma première brasse, Les Minutes d'un faiseur de films), road movie (Parpaillon), film criminel (...Au champ d'honneur), documentaire militant (Genèse d'un repas), géographique (Foix, La Cabale des oursins), pédagogique (Barres, Essai d'ouverture)... Tous sont reliés par un fil d'or et d'Ariane, tendu de bout en bout : le comique.

Luc Moullet est le seul cinéaste burlesque de la Nouvelle Vague. Pince-sans-rire comme Keaton, fin observateur de la comédie sociale de son temps comme Tati et Buñuel, pataphysicien et logicien de l'absurde comme Jarry, il lui suffit de poser son regard sur l'humanité et la société qui l'entourent pour en révéler les travers. Sa démarche parascientifique et sa rationalité emballée tiennent le monde à bonne distance.

Godard, qui disait vrai, n'a cependant pas tout dit...Le cinéma compte beaucoup d'historiens mais peu de géographes. Luc Moullet en est un. Originaire des Alpes du Sud, suivant sagement le conseil de Lubitsch (« pour savoir filmer des acteurs, il faut d'abord savoir filmer des montagnes »), il n'a cessé de filmer les reliefs. De là lui vient peut-être aussi son goût du dénuement. Entre littéralité et loufoquerie, son style simple et efficace, affûté à la pointe de son érudition cinéphile, est une ascèse pratiquée en pleine conscience.

Source : http://www.centrepompidou.fr (qui lui a consacré une rétrospective en mai 2009)

Page 3: Mois du film documentaire 2009 - Développement durable

Luc Moullet par Philippe Katerine

- Il dit qu’il a les ongles carrés et qu’il est grand.

- Il dit que les spectateurs ont peur des lions.

- Il dit qu’il a de la chance de ne pas avoir étranglé sa femme, de ne pas avoir violé sa fille. Il a de la chance de ne pas être fou, de ne pas s’être jeté du haut du sentier des bancs.

- Il dit qu’il est un homme des bois, un homme des cavernes.

- Il dit que ses endroits préférés au monde sont : Mariaud, New York et Majastres. Mariaud et Majastres, ce sont deux très petits hameaux perdus dans les roubines ; les roubines, c’est là d’où il vient et où il revient,c’est une région au sud-est de la France très aride et très sensuelle en même temps, c’est rocailleux, noir ou blanc, peu d’arbres. Mariaud et Majastres, on y accède très difficilement, c’est là qu’il a tourné Billy le Kid avec Jean-Pierre Léaud, Les Naufragés de la D17, Les Contrebandières et autres. Les roubines, « les autos passent à côté mais n’osent pas s’y risquer » dit-il.

- Il dit que les autos, c’est la barbarie et que le vélo, c’est la culture.

- Il dit qu’il veut vous vendre un pré qui ne sert à rien, de 55 pas de long et 38 pas de large.

- Il dit que c’est mieux d’entrer dans la maison par le fenestron (c’est une petite fenêtre).

- Il dit que sa grand-mère faisait manger sa merde à son frère.

- Il dit que Digne est la capitale de la France.

- Il dit que le cinéma, c’est la lutte contre la végétation, c’est la nudité, supprimer plutôt qu’accumuler.

- Il dit qu’on l’appelle «Moullet bout d’ ficelle» parce qu’il fait des films avec 3 fois rien.

- Il dit qu’il a installé sa maison de production à Saint-Cyrice, à 883 mètres d’altitude dans les roubines, c’est la production la plus élevée de France.

- Il dit qu’il pratique «la politique des hauteurs». Il a écrit un grand livre, Politique des acteurs, il est lui-même un grand acteur très enfant et très vieillard en même temps.

- Il dit qu’il sait mieux que personne tourner des scènes en éboulis. On fait un pas et plein de pierres tombent, c’est difficile de s’entendre.

- Il dit qu’il aime qu’un cinéaste aborde tous les genres. Un western (Billy le Kid), un documentaire (Genèse d’un repas), une comédie sentimentale et cinéphile (Les Sièges de l’Alcazar), un film d’aventure (Les Contrebandières), des courts-autofictions (Ma première brasse, Un steack trop cuit), un film-couple (Anatomie d’un rapport), un film-testament (Le Prestige de la mort), etc.

- Il dit qu’on est tous des cafards.

- Il dit qu’il vaut mieux prendre l’échelle.

- Et moi je dis que l’homme qui dit tout ça est un grand homme. Il s’appelle Luc Moullet.

Source : http://www.centrepompidou.fr (qui lui a consacré une rétrospective en mai 2009)

Page 4: Mois du film documentaire 2009 - Développement durable

Luc Moullet - Entretiens > 19 mai 2009

La cinéphilie vit un "moment Luc Moullet" particulièrement intense en ce mois de mai. La rétrospective de ses 38 films au Centre Pompidou s’accompagne d’une actualité éditoriale foisonnante et de la projection de son dernier film, La Terre de la folie, à Cannes, ce mercredi 20 mai, dans le cadre de la Quinzaine des réalisateurs. Témoin de l’âge d’or de la critique et de la cinéphilie des années 1950, il reste un observateur attentif et curieux du cinéma contemporain. Ce qui impressionne lorsque l’on rencontre Luc Moullet, ce sont ses yeux perçants, desquels émerge un regard décalé, singulier et passionnant sur le cinéma et sur le monde.

UNE RÉTROSPECTIVE AU CENTRE

Voici un mois que la rétrospective au sein du vénérable Centre Pompidou a débuté, avec des salles très garnies, où l’on est notamment passé de la petite à la grande salle. Qu’est-ce que tout cela vous inspire ?C’est assez étrange, j’ai connu une évolution qui ne suit pas la ligne courante des cinéastes normaux, qui ont une trajectoire centrifuge. Pour ma part, j’ai une progression centripète, je suis parti de l’extérieur, de pays lointains. Et au bout d’une cinquantaine d’années, me voici au centre de Paris.

Quels sont les pays où vos œuvres ont fait l’objet de rétrospectives ?J’ai eu des rétrospectives à Prague, à Vienne en Autriche, à Pesaro en Italie, à Buenos Aires, à Montréal puis aux Etats-Unis.

Avec vos nombreux invités, vous êtes très présent pour accompagner et présenter vos films, est-ce une volonté de votre part ? Quel sens y donnez-vous ?On me l’a proposé, j’ai dit oui. C’est assez amusant, ça ne me gêne pas. Puis je me suis aperçu que j’avais pas mal de défenseurs parmi les cinéastes et critiques.

On vous connaît critique, réalisateur et acteur, vous avez eu aussi une activité de producteur, notamment de Duras ou Eustache. C’est peut-être une lacune de cette rétrospective que de ne pas avoir fait entrer ces films… J’ai évité de passer des films dont j’étais producteur, tout simplement parce que je n’ai eu guère d’influence sur eux, je fichais la paix aux cinéastes. J’en passe un tout de même, Le Cabot, parce qu’il a inspiré mon court métrage L’Empire de Médor. Le premier portait sur le meurtre d’un chien, et ça m’a amené à réfléchir sur l’attitude du milieu… euh non pas cinéphile, mais cynophile. Ce sont plutôt les circonstances qui m’ont amenées à devenir producteur, puisque je n’en trouvais pas après mes premiers films. Certains restaient inachevés, je les ai terminés par mes propres moyens, et j’ai donc sauté le pas. J’avais donc cette maison de production, ce qui fait des petits frais, j’ai alors accepté de couvrir des films. C’est-à-dire qu’ils avaient besoin, lorsqu’ils étaient déjà finis ou à la veille du mixage, d’un coup de tampon pour les organismes officiels. J’étais spécialiste du tamponnage, que je faisais moi-même, c’était des auto tamponnages…

C’est aussi ce qui vous fait dire dans Notre alpin quotidien que vous aviez peur de devenir un autre Claude Berri du cinéma français…Oui effectivement, c’était une de mes grandes angoisses, de passer de films qui me tenaient à cœur à des activités purement commerciales. Mais je me suis pas mal débrouillé... On me proposait des accords pour les chômeurs, des couvertures, qui m’auraient rapportés pas mal. Et tout compte fait, j’ai réussi à m’abstenir de ce genre de décadence.

CINÉASTE DE LA MARGE

Vous êtes catalogué comme étant seul cinéaste burlesque de la Nouvelle Vague. Au-delà de la très grande diversité de votre filmographie, comment définiriez-vous votre veine comique ? Qu’est-ce qui en fait l’essence ?C’est difficile à dire parce que je n’ai pas d’effort à faire pour être comique. Je suis un personnage décalé qui n’appartient pas à une société précise, une sorte de compromis entre les paysans bas-alpins et l’intelligentsia critique des Champs-Élysées.

Page 5: Mois du film documentaire 2009 - Développement durable

Étant dans ce no man’s land, j’ai un regard oblique sur la réalité, un peu comme Cyrus. C’est ce qui fait que je trouve des choses comiques dans tout ce que je vois.

Est-ce que l’on peut tenter un rapprochement avec Jacques Tati et son principe de la démocratie comique, de la drôlerie qui émerge du réel…J’ai bien sûr été influencé par Tati. La différence est qu’il est beaucoup plus fort que moi, puisqu’il n’a pas besoin de la parole, ou elle est inaudible. Alors que chez moi, le dialogue tient une grande importance. Mais nous avons la même volonté de mettre des gags dans nos films. Nous partageons également un souci particulier pour le son, mais aussi pour le vélo. Et bien évidemment le fait que nous jouons dans nos films.

Dans Genèse d’un repas, vous adoptez un ton toujours grinçant mais plus grave, moins comique…Effectivement, même s’il y a des percées. Pour ce film, j’étais porté par la réalité puisqu’il s’agit d’un documentaire. Comme dans mon dernier long métrage, La Terre de la folie, qui passe mercredi à Cannes, il y a une réalité qui est souvent dramatique. Mais beaucoup de moments tragiques sont traversés par une drôlerie, qui procède souvent du regard même du spectateur. Tragique et comique sont toujours mêlés dans la réalité. Le 11 septembre est un bon exemple. Je suis passé une fois à Wall Street, j’aurais pu être parmi les victimes. C’est forcément ressenti comme dramatique. D’un autre côté, il y a une dimension comique. Ce pays dispose de la bombe atomique et des armes les plus sophistiquées, puis ces mecs arrivent avec des cutters et bouleversent tout ; c’est le triomphe de David sur Goliath.

Pour revenir à Genèse d’un repas, il s’agit d’un film assez précurseur d’un genre aujourd’hui presque éculé, cette manière de suivre la chaîne alimentaire. Avez-vous vu ces films qui semblent hérités du vôtre ? J’en ai vu certains, mais je suis, moi aussi, l’héritier de quelqu’un comme René Dumont qui a beaucoup travaillé sur les rapports Nord-Sud dans les années 1960 et 1970. Mais c’était la première fois que l’on faisait une analyse objective et synthétique au cinéma.

On peut évoquer Franju aussi…Ses films sur les abattoirs ou les Invalides effectivement... Ils ressemblent à des films de commande, mais, au final, ils révèlent un tout autre aspect. L’art de Franju, celui d’Hôtel des Invalides, m’a été très utile pour Foix, qui a volontairement l’aspect d’un film institutionnel, mais qui n’en est pas du tout un.La grande attention portée sur les lieux est une de vos principales marques de fabrique, la géographie, l’inventaire… On pense évidemment à La Cabale des oursins.Dans le cadre des documentaires, je me fonde souvent sur des lieux, à partir desquels j’essaie de montrer tous les aspects. Pour que le film soit meilleur, je tente de ne rien oublier. Ce n’est pas toujours le cas dans les fictions. Quand j’adapte Henry James, les lieux ont leur importance, mais c’est un cadre assez secondaire.

Il y a chez vous cette volonté d’épuiser toutes les possibilités narratives, visuelles, comiques d’un lieu, d’une situation ou d’un objet. Vous êtes un grand marcheur, un arpenteur, y compris dans vos films, Essai d’ouverture en est un exemple probant.Pour ce dernier, il fallait en effet que j’exploite toutes les possibilités dans la mesure où le sujet est une personne qui tente d’ouvrir une bouteille de coca. Ce qui n’est pas un sujet très large, je devais donc faire le tour de la question.

Vous avez fait tourner Claude Melki à deux reprises, dans Brigitte et Brigitte et Parpaillon, c’est un acteur qui s’est fait malheureusement rare. Est-ce que vous pouvez nous parler de ce comédien ?Je l’avais découvert dans les films de Jean-Daniel Pollet, j’admirais beaucoup ce qu’il faisait. J’avais un projet de co-réalisation de films à sketchs, entre autres avec Pollet. Mais l’affaire traînait, alors je me suis mis à écrire les sujets de tout le monde, dont un pour Melki. Comme la production n’avançait pas, j’ai tout fait moi-même. L’avoir a été très intéressant et particulier. On ne peut pas lui demander de faire un cinéma dans les normes, dans la mesure où il change de comportement à chaque prise. Ce qui n’est pas évident pour les raccords, puisqu’il y avait toujours une multitude de propositions. Mais c’est ce qui fait son charme et son intérêt. Dès qu’il se trouve dans le champ, il se débrouille pour trouver quelque chose. C’est effectivement un des acteurs marquants du cinéma français, parmi Fernandel, Jouvet…

Page 6: Mois du film documentaire 2009 - Développement durable

Quel regard portez-vous sur les carrières des auteurs de la Nouvelle Vague ? Est-ce qu’il y a un cinéaste dont vous vous sentez particulièrement proche ? On a cité Jean-Daniel Pollet…Le rapprochement avec ce dernier ne me semble pas très évident. Nous avions Melki comme point commun. Pour une grande partie, le cinéma de Pollet est plus axé sur des images très travaillées au niveau de la lumière et du point, autour de la Méditerranée. Pour ma part, c’est beaucoup plus axé sur le dialogue. Pour l’anecdote, j’ai joué un petit rôle dans un de ses films, L’Amour c’est gai l’amour c’est triste.

Pour en venir à l’économie des films, on sent chez vous une sorte de pauvreté revendiquée et libératrice. Est-ce vraiment assumé ? Avez-vous rêvé un jour d’une super production ?Je me sens un peu dans la même position que Rohmer qui fait des films peu coûteux. Étant d’origine plébéienne, je n’ai pas l’habitude d’avoir des décors et des costumes fastueux, je mène une vie assez simple. Tourner avec peu de moyens ne me dérange absolument pas. Si je devais filmer deux milliers de figurants dans des palais, ça me serait sans doute difficile. Avoir trop d’argent peut être assez dangereux dans le cinéma. On s’aperçoit souvent que les films les mieux dotés financièrement sont aussi les plus mauvais de leurs réalisateurs. Il faut savoir maîtriser ces moyens, puis le cahier des charges devient alors très contraignant. Je me souviens de la phrase de Doillon à Brisseau : « évite de faire des films de plus de dix millions de francs, sinon on va te faire chier. »

Donc vous êtes particulièrement tranquille…Oui oui.

Et d’ailleurs, d’une certaine manière, cette économie vous rend hommage, puisque votre rétrospective a réuni plus de monde que celle qui est consacrée à Cecil B. De Mille à la Cinémathèque…Oui, et c’est assez scandaleux que je fasse plus de spectateurs que De Mille. Remarquez, il en a fait pas mal précédemment...

On a évoqué rapidement votre prochain film, La Terre de la folie, est-ce que vous pouvez le présenter ?Il s’agit d’un documentaire à propos de la folie dans les pré-Alpes françaises. Il est basé sur des entretiens de témoins de ces actes.

La folie est un thème assez transversal dans votre œuvre. Si je puis me permettre, quel rapport entretenez-vous avec elle ?Oh ! transversal, il ne faut pas exagérer... Il peut y avoir effectivement des références à la folie. Mais elle est très présente dans mon lieu d’origine, et comme j’ai des parents qui viennent de cette région, j’en ai subi des contrecoups, mon frère aussi d’ailleurs. C’est une forme de folie douce, bienfaitrice, sans laquelle j’aurais fait professeur de géographie, et non cinéaste. La Terre de la folie part d’un exemple dans ma famille ; un cousin, dont le garde champêtre avait déplacé sa chèvre de dix mètres, a pris sa pioche et tué cet inconvenant ainsi que le maire et la mairesse.

CRITIQUE ET CINÉPHILE D’HIER TOUJOURS EN PLACE

Dans le cadre d’une carte blanche vous avez choisi des films de Mikhaël Hers et Ismaël Ferroukhi. Qu’est-ce qui vous attire chez ces réalisateurs ? Sentez-vous une forme de filiation plus ou moins secrète ?Non, ce qui m’intéresse est justement le fait qu’il n’y ait aucun point commun. Hers est très fondé sur un tempo lent qui s’adapte tout à fait à la vie telle qu’elle est. Alors que mes films se basent sur le gag. Et le lieu est très différent puisqu’il s’agit de l’Ouest parisien, qui n’a rien à voir avec les Alpes du Sud, ou même le quartier d’Aligre, où je vis à Paris. Quant à Ferroukhi, qui est d’origine maghrébine, il développe des thématiques qui m’intéressent. Mais il se penche aussi sur la vieille France, comme son film sur Jean Renoir.

Page 7: Mois du film documentaire 2009 - Développement durable

Vous êtes très curieux du cinéma contemporain, votre approche n’est pas du tout passéiste. Comment découvrez-vous ces films ?J’ai découvert Hers car il était nominé pour le César du court métrage. J’ai été très intéressé car la réaction de la salle était très défavorable. Et quand ce n’est pas justifié, on prend violemment parti, par réaction, cela m’était déjà arrivé plusieurs fois. Plus globalement, ces films m’ouvrent des horizons, ils donnent à voir des mondes nouveaux, notamment l’approche de la réalité, aussi quant à la manière de tourner un film. Concernant Le Grand voyage de Ferroukhi, j’ai été attiré par des critiques positives, et le film m’a beaucoup étonné. On part sur l’itinéraire de deux personnages pendant 1h15, ça a l’air d’un road film intimiste, puis on aboutit à un plan où il y a 500 000 ou un million de personnes. Ce qui fait un grand effet.

Dans Notre alpin quotidien, vous dites que vous étiez le cinéphile le mieux documenté de Paris. C’est pour cette raison que vous êtes entré aux Cahiers du cinéma à l’âge de 18 ans. Quelle était cette documentation ? Comment l’avez-vous constituée ?Lorsqu’on est lycéen, on est amené à fréquenter les bibliothèques. Au lieu de faire mes versions latines ou grecques, j’allais y chercher les traductions, ça me faisait gagner beaucoup de temps pour aller au cinéma. Je savais donc me servir d’une bibliothèque, je pouvais y trouver la documentation sur les films, à Paris ou même ailleurs. Ce que d’autres ne faisaient pas. Paradoxalement, Truffaut, même s’il a une bibliothèque à son nom, est né d’une culture populaire et ne connaissait pas l’usage de ces lieux. Par contre, Rohmer les fréquentait, je l’ai rencontré plusieurs fois à la Nationale, mais il ne cherchait pas forcément à recueillir une documentation sur les films ou les réalisateurs. Puis il y avait un peu de paresse, ils étaient surtout intéressés par le fait de parler des films qu’ils aimaient. J’ai donc profité de cette carence. À l’époque, c’était très dur de savoir quels films avaient réalisé un cinéaste. C’est de cette façon que j’ai pu faire une filmographie de Ulmer, qui valait son pesant d’or. Et c’est ainsi que je suis entré aux Cahiers du cinéma.

Pouvez-vous évoquer l’atmosphère de cette rédaction des Cahiers ? Comment se faisait la répartition des films et des articles ?Pour ma part, ça a été peu à peu. Au départ, j’étais sur un strapontin, grâce aux filmographies que je constituais, aussi aux notules. Je fréquentais beaucoup la bibliothèque américaine, j’y trouvais de la documentation sur les grands cinéastes que je pouvais traduire, ce qui faisait une plus-value. Truffaut était rebelle aux langues étrangères… Les ténors de la rédaction n’avaient pas le temps ni l’envie de parler de tous les films. J’ai commencé avec les films et les réalisateurs secondaires ou inconnus, puis lorsqu’ils sont tous passés à la mise en scène, j’ai occupé les places vides. Par ailleurs, j’avais commencé à travailler pour d’autres revues, notamment Radio Cinéma, l’ancêtre de Télérama. Il y avait aussi des astuces pour être le premier, proposer un texte en passant devant les autres ; comme aller voir les films à Londres ou à Bruxelles trois ou six mois avant.

On a une idée de cette stratégie avec Les Sièges de l’Alcazar, dans lequel vous dressez un portrait de cette cinéphilie des années 1950…Oui, il y avait un côté compétitif. Il fallait trouver et découvrir les films intéressants. Parfois certains sortaient seulement en banlieue, et non à Paris. Il fallait éplucher les programmes. C’est ainsi que j’ai fait mes premières critiques dans Radio Cinéma, parce qu’il y avait des films oubliés.

Propos recueillis par Guillaume Morel et Arnaud Hée le 17 mai 2009, dans le cadre de l’émission « Vive le cinéma » sur Aligre FM (93,1). Un grand merci à Camille Pollas, qui a rendu cet entretien possible, et à Wissam El-Khayer, qui assurait la technique de cette émission.

Source : http://www.critikat.com

Page 8: Mois du film documentaire 2009 - Développement durable

Filmographie

Courts métrages (réalisateur)

1960 Un steack trop cuit1962 Capito ?1963 La Fille de Paname et le gars de Padoue 1981 Ma première brasse1982 Introduction1983 Barres1983 Les Havres 1983 Les Minutes d'un faiseur de films 1986 L'Empire de Médor 1987 La Valse des médias 1988 Essai d'ouverture - Cote : DVD CLE (Section Adulte)1989 Les Sièges de l'Alcazar1990 Aérroporrr d'Orrrrly1990 La Cabale des oursins 1990 La Sept selon Jean et Luc 1994 Foix1994 Imphy, capitale de la France1994 Toujours plus1994 Vesoul1995 Le Ventre de l'Amérique1996 Le Fantôme de Longstaff 1996 L'Odyssée du 16/9° 1997 Nous sommes tous des cafards1998 Au champ d'honneur2000 Le Système Zsygmondy 2006 Le Litre de lait

Longs métrages (réalisateur)

1961 Terres noires1965 Brigitte et Brigitte1967 Les Contrebandières 1970 Une aventure de Billy le Kid1975 Anatomie d'un rapport1977 Genèse d'un repas - Cote : 338.19 (Section Adulte)1987 La Comédie du travail 1992 Parpaillon2001 Les Naufragés de la D 17 - Cote : DVD NAU (Section Arts)2005 Le Prestige de la mort - Cote : DVD PRE (Section Arts)2008 La Terre de la folie

L'empire de Médor, un film de Luc Moullet / © Chalet Pointu / sur le site http://www.cinemashorscircuits.com

Extrait du film : La terre de la folie sur le site allociné.fr

Page 9: Mois du film documentaire 2009 - Développement durable

Producteur

1969 Au pays natal /Paul-Louis Martin1969 La Peau dure / Jean-Michel Barjol1970 Le Cochon / Jean Eustache et Jean-Michel Barjol1970 U.S.A.Mosco1972 Nathalie Granger / Marguerite Duras

Interprète

1966 L'Attentat / Jean-François Davy1967 Les Encerclés / Christian Gion1968 L'amour c'est gai, l'amour c'est triste / Jean-Daniel Pollet1973 Une baleine qui avait mal aux dents / Jacques Bral1982 Liberty Belle / Pascal Kane1993 A la belle étoile / Antoine Desrosières1993 Petits arrangements avec les morts / Pascale Ferran1996 J'ai horreur de l'amour / Laurence Ferreira Barbosa1997 Maurel et Mardy mendient / Antoine Desrosières2000 Un jeu d'enfants / Laurent Tuel

Page 10: Mois du film documentaire 2009 - Développement durable

LE DEVELOPPEMENT DURABLE

Le développement durable (ou développement soutenable, anglicisme tiré de Sustainable development) est une nouvelle conception de l'intérêt public, appliqué à la croissance économique et reconsidéré à l'échelle mondiale afin de prendre en compte les aspects écologiques et culturels généraux d'une planète globalisée.

Autrement dit, c'est une doctrine politique visant à allier deux notions opposées et nécessaires : le développement des sociétés de façon équitable et la protection de l'environnement.

Selon la définition proposée en 1987 par la Commission mondiale sur l’environnement et le développement dans le Rapport Brundtland, le développement durable est :

« un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Deux concepts sont inhérents à cette notion : le concept de 'besoins', et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis à qui il convient d’accorder la plus grande priorité, et l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir. »

Face à l'urgence de la crise écologique et sociale qui se manifeste désormais de manière mondialisée (changement climatique, raréfaction des ressources naturelles, écarts entre pays développés et sous-développés, perte drastique de biodiversité, catastrophes naturelles et industrielles), le développement durable est une réponse de tous les acteurs (États, marché, société civile) pour reconsidérer la croissance économique à l'échelle mondiale afin de prendre en compte les aspects écologiques, environnementaux et sociaux humain du développement.

Il s’agit aussi, en s’appuyant sur de nouvelles valeurs universelles (responsabilité, participation et partage, principe de précaution, débat, innovation, …) d’affirmer une approche double :- dans le temps : nous avons le droit d’utiliser les ressources de la Terre mais le devoir d’en assurer la pérennité pour les générations futures,- dans l’espace : chaque humain a le même droit aux ressources de la Terre (principe de destination universelle des biens).

Tous les secteurs d'activité sont concernés par le développement durable : l'agriculture, l'industrie, l'habitation, l'organisation familiale, mais aussi les services (finance, tourisme,...) qui, contrairement à une opinion quelquefois répandue, ne sont pas immatériels.

Source : Wikipedia.fr

Page 11: Mois du film documentaire 2009 - Développement durable

LE DEVELOPPEMENT DURABLE− Bibliographie sélective -

Livres – section adulte

Effondrement : comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie / écrit par Jared Diamond. - Paris : Gallimard, 2009. - 648 p.

L'auteur propose une étude comparée des civilisations disparues pour démontrer qu'il n'existe aucun cas dans lequel l'effondrement d'une société serait attribuable aux seuls dommages écologiques. D'autres facteurs, au nombre de cinq, entrent toujours potentiellement en jeu. Prix du livre sur l'environnement 2007 (Veolia).

304.28 DIA

Les nouveaux utopistes de l'économie : produire, consommer, fabriquer... différemment / écrit par Sylvain Allemand. - Paris : Autrement, 2005. - 253 p. - (Frontières)

Ancrée dans la vie quotidienne, cette économie-là (développement durable, économie solidaire, commerce équitable et consommation éthique) participe à un nouvel engagement dans la vie sociale et politique. L'ouvrage en présente les fondements théoriques à travers des entretiens avec Jacques Généreux, économiste, et Jean-Louis Laville, sociologue.

334 ALL

Les sillons de la colère : la malbouffe n'est pas une fatalité / écrit par André Pochon ; préfacé par Jean-Marie Pelt. - Paris : La Découverte, 2006. - 146 p. - (La Découverte poche ; 238)

Cet essai est une vive dénonciation du libéralisme. Le productivisme a entraîné des ravages dans le domaine de l'agriculture. L'auteur fait des propositions pour sortir les paysans de la crise actuelle. Cette crise qui met à mal la confiance des consommateurs rend le débat sur l'environnement plus aigu. La polémique sur la malbouffe est devenue un enjeu mondial.

338.13 POC

Le développement durable au quotidien / écrit par Farid Baddache. - Paris : Eyrolles pratique, 2006. - 223 p.

Ce guide décrit la naissance et les principes fondamentaux du développement durable. Il donne au lecteur toute une série d'astuces pour participer à la sauvegarde de la planète.

338.91 BAD

Page 12: Mois du film documentaire 2009 - Développement durable

Le développement durable : maintenant ou jamais / écrit par Dominique Bourg et Gilles-Laurent Rayssac. - Paris : Gallimard, 2007. - 127 p. - (Découvertes Gallimard ; 495. Sciences et techniques)

Etat des lieux des problèmes environnementaux (épuisement des énergies fossiles, réchauffement climatique, pollution des milieux, désertification, accroissement des inégalités planétaires, etc.) et présentation des enjeux et stratégies du développement durable.

338.91 BOU

Vivre écolo pour les nuls / écrit par Liz Barclay et Michael Grosvenor ; adapté par Nelly Bonnefous et Franck Laval. - Paris : First, 2008. - 313 p. - (Pour les nuls)

Guide pour apprendre les astuces et techniques pour respecter l'environnement au quotidien, et savoir consommer en étant écoresponsable.

363.7 BAR

L'écologie pour les nuls / écrit par Franck Courchamp. - Paris : First, 2009. - 427 p. - (Pour les nuls)

Des informations relatives au réchauffement climatique ou au trou dans la couche d'ozone. Après avoir décrit les dangers de la situation, l'auteur propose des solutions pour le bien-être de tous. Des pistes pour retarder la disparition prévue dans les vingt prochaines années de 1.200 espèces vivantes ou de 850.000 hectares de forêt...

363.7 COU

Pour que la Terre reste humaine / écrit par Nicolas Hulot, Robert Barbault, Dominique Bourg et Jean-Louis Schlegel. - Paris : Seuil, 1999. - 170 p.

Une foule d'informations sur les menaces que les activités humaines font peser sur la Terre. Les auteurs expliquent les enjeux économiques, sociaux, scientifiques, philosophiques de la situation écologique actuelle. Ils montrent la complexité des problèmes et proposent des solutions qui nécessitent de nouveaux rapports entre l'homme et la nature.

363.7 HUL

Le syndrome du Titanic / écrit par Nicolas Hulot. - Paris : Calmann-Lévy, 2004. - 239 p. Comparant ses contemporains aux passagers du Titanic, Nicolas Hulot lance un cri d'alerte pour préserver la planète. Il plaide en faveur d'une action immédiate de tous, riches comme pauvres, afin de protéger les ressources environnementales et de mettre l'écologie au centre des préoccupations de chacun.

363.7 HUL

Le syndrome du Titanic, vol. 2 / écrit par Nicolas Hulot. - Paris : Calmann-Lévy, 2009. - 194 p.

Nicolas Hulot lance un nouveau cri d'alarme pour préserver la planète. Face à la crise économique, énergétique et climatique, il cherche à sensibiliser les sociétés mondialisées à trouver les moyens de prospérer sans faire croître la consommation en énergie et en matières premières. Il plaide pour un art de vivre ensemble fondé sur la frugalité et le partage.

363.7 HUL

Les nouveaux utopistes du développement durable. - Paris : Autrement, 2003. - 342 p. Quarante femmes et hommes, chefs d'entreprises, ingénieurs, experts, syndicalistes, journalistes, philosophes exposent leur position sur le thème du développement économique durable et son lien avec l'environnement : pas d'économie sans éthique, pas d'écologie sans égalité des droits, pas de consommation sans citoyenneté.

363.7 NOU

Page 13: Mois du film documentaire 2009 - Développement durable

L'humanité disparaîtra, bon débarras ! / écrit par Yves Paccalet. - Paris : Arthaud, 2006. - 198 p. Avec un humour fortement teinté de noir, Yves Paccalet prévoit que l'homme programme sa propre disparition en ne respectant pas son environnement, en saccageant terres et mers, en ne se préoccupant que de richesses et de pouvoirs. En fait, l'humanité n'obéit qu'à ses pulsions sexuelles, territoriales et hiérarchiques. Et quand elle aura disparu, la vie reprendra... Prix du pamphlet 2006.

363.7 PAC

Graines de possibles : regards croisés sur l'écologie / écrit par Pierre Rabhi et Nicolas Hulot ; interviewés par Weronika Zarachowicz. - Paris : Calmann-Lévy, 2006. - 282 p. Ecologistes passionnés et humanistes, N. Hulot et P. Rabhi, se retrouvent, malgré des trajectoires, des cultures et des univers différents, autour du rapport à la terre, à l'écologie, au progrès, au partage Nord-Sud et à l'urgence devant les périls qui menacent la planète et l'humanité. Au delà de certaines divergences ils rappellent la nécessité d'une solidarité pour préserver le monde.

363.7 RAB

Terre-Mère, homicide volontaire / écrit par Pierre Rabhi et Jacques Olivier Durand. - [Saint-Hippolyte-du-Fort] : Le Navire en pleine ville, 2007. - 122 p. - (Avis de tempête)

Les auteurs décrivent les menaces mettant la Terre en péril : les changements d'habitudes alimentaires, la civilisation de la combustion, l'agriculture productiviste, la surconsommation. Ils revisitent les notions de progrès, de travail, d'économie, d'écologie et présentent les choix qui s'offrent à l'homme, entre développement durable ou développement différent, croissance ou décroissance.

333.72 RAB

Pour sauver la planète, sortez du capitalisme / écrit par Hervé Kempf. - Paris : Seuil, 2009. - 151 p. - (L'histoire immédiate)

Hervé Kempf, journaliste spécialiste de l'environnement, dénonce le néolibéralisme, qu'il considère comme un péril pour la planète. Il remet en cause la nouvelle forme prise aujourd'hui par le capitalisme, qui privilégie le gaspillage, la consommation ostentatoire et les modèles de comportements nuisibles. Il montre que l'écologie et le social sont étroitement liés.

337.1 KEM

Mal de Terre / écrit par Hubert Reeves et Frédéric Lenoir. - Paris : Seuil, 2003. - 260 p. - (Science ouverte)

Ce livre montre que la vie sur Terre est menacée en raison des problèmes posés par le réchauffement de la planète, par l'épuisement des ressources naturelles, par les pollutions des sols et de l'eau que provoquent les industries, par la malnutrition des hommes et l'extinction de nombreuses espèces vivantes. Avec ce bilan sévère, il cherche à provoquer la responsabilité planétaire de l'humanité.

363.7 REE

Stop / écrit par Simon Retallack, photographies de Laurent de Bartillat. - Paris : Seuil, 2003. - 451 p.

Un constat de la situation écologique mondiale en quatre chapitres : air, eau, terre, espèces animales. Face aux risques qui pèsent sur l'environnement, ces textes ici réunis démontrent que des solutions et alternatives existent et sont appliquées avec succès dans de nombreux pays.

363.7 RET

Page 14: Mois du film documentaire 2009 - Développement durable

Homo disparitus / écrit par Alan Weisman ; traduit par Christophe Rosson. - Paris : Flammarion, 2007. - 396 p. Enquête qui s'appuie sur l'évolution des territoires vierges, des forêts entourant Tchernobyl et de la zone démilitarisée qui sépare les deux états coréens pour tenter de définir à quoi ressemblerait la Terre si l'homme venait à disparaître.

577.27 WEI

80 hommes pour changer le monde / écrit par Sylvain Darnil et Mathieu Le Roux. - Paris : J.-C. Lattès, 2005. - 280 p. Après avoir visité 38 pays et analysé 113 initiatives, les auteurs, tous deux diplômés d'écoles de commerce, ont sélectionné 80 réalisations en Europe, en Asie, en Amérique et en Afrique qui démontrent que le développement durable dans les domaines de la santé publique, du bâtiment, de la finance, etc. est possible.

658.11 DAR

La Terre perd la boule : trop chaude, trop plate, trop peuplée / écrit par Thomas L. Friedman ; traduit par Johan-Frédérik Hel-Guedj. - Paris : Saint-Simon, 2009. - 487 p.

L'auteur, éditorialiste au New York Times, alerte sur les dangers du déboisement qu'il juge être à l'origine d'une crise environnementale mondiale. Il émet une nouvelle stratégie de révolution verte afin de ralentir le réchauffement climatique, de stimuler l'économie américaine et d'augmenter la sécurité nationale.

363.7 FRI

Manifeste pour la Terre et l'humanisme / Pierre Rabhi, préf. de Nicolas Hulot. - Arles : Actes Sud, 2009. - 124 p.

Agriculteur, écrivain et penseur, l'auteur est un des pionniers de l'agriculture biologique et l'inventeur du concept Oasis en tous lieux. Il défend un mode de société plus respectueux des hommes et de la terre et nous livre ici ses réflexions : comment agir pour une sobriété heureuse et solidaire, comment préserver la Terre.

363.7 RAB

Page 15: Mois du film documentaire 2009 - Développement durable

F ilms documentaires – section adulte

Les Moissons de l'utopie / réalisé par Yves Billon, Jean-Marie Barbe et Yann Lardeau. - 53mn - Date du film : 1995

Le département de l'Ardèche connut à partir des années 68-70, l'arrivée d'une population d'origine urbaine en rupture avec la société capitaliste, fuyant la ville et la société de consommation. On les appela "hippies", "poilus", "bourrus", "babas". Venus dans notre département « vivre autrement », ils ont tenté de construire un mode de vie et des systèmes économiques alternatifs en accord avec leurs idées.

V 307.72 MOI (Salle de travail)

Les Glaneurs et la glaneuse – Deux ans plus tard / réalisé par Agnès Varda. - Date des films : 2000 et 2002

L'univers surprenant des récupérateurs, ramasseurs et autres trouvailleurs conté par la réalisatrice, qui s'identifie à ses sujets... Une véritable école de modestie. Deux ans plus tard, quel a été l'impact du film sur le public ? Que sont devenus ces glaneurs ?

305.568 GLA

Le Cauchemar de Darwin / réalisé par Hubert Sauper. - 107mn - Date du film : 2003

La perche du Nil, introduite dans le lac Victoria, en Tanzanie, dans les années 60, est un prédateur responsable d'une catastrophe écologique et économique. Un message accablant sur les rapports Nord-Sud.

337 CAU

Une vérité qui dérange : avertissement général / Davis Guggenheim - 93mn - Date du film : 2006

Quelles pourraient être les conséquences d'un dérèglement majeur du système climatique ? L'ancien vice-président démocrate Al Gore déroule un cours magistral implacable, clair, étayé et chiffré de ce qui nous attend si rien n'est fait pour freiner le réchauffement climatique. Pédagogique et édifiant.

363.7 VER

Paysages manufacturés / réalisé par Jennifer Baichwal. - 86mn - Date du film : 2006

Lors d'un voyage en Chine, le photographe canadien Edward Burtynsky filme les effets néfastes de la pollution et de l'industrialisation sur les paysages naturels. Une réflexion sur l'industrialisation, la mutation des paysages et la condition humaine. Près de la perfection plastique, un film envoûtant, saisissant, militant et primé.

951.06 PAY

Page 16: Mois du film documentaire 2009 - Développement durable

We feed the world : le marché de la faim / réalisé par Eric Wagenhofer. - 95mn - Date du film : 2007

Chaque jour à Vienne, la quantité de pain inutilisée et vouée à la destruction pourrait nourrir la seconde plus grande ville d'Autriche, Graz. Environ 35 000 hectares de terres agricoles, essentiellement en Amérique Latine, sont employés à la culture du soja destiné à la nourriture du cheptel des pays européens alors que près d'un quart de la population de ces pays souffre de malnutrition chronique.

338.17 WEF

Notre pain quotidien / réalisé par Nikolaus Geyrhalter. - 92 mn - Date du film : 2007

Pendant deux ans, Nikolaus Geyrhalter a placé sa caméra au coeur des grands groupes européens agro-alimentaires. Résultat : un documentaire autant fascinant qu'effrayant, qui ouvre une fenêtre sur l'industrie alimentaire de nos civilisations modernes et interroge sa déshumanisation et sa démesure.

338.1 NOT

Le Beurre et l'argent du beurre / réalisé par Philippe Baqué et Alidou Badini. - 62mn - Date du film : 2007

Alors que le commerce équitable est désormais en vogue, l'auteur se rend au Burkina Faso parcourir la filière du beurre de karité et lever quelques doutes. En quoi consiste le commerce équitable et comment est-il appliqué ? Les petits producteurs bénéficient-ils vraiment de la répartition de ces nouvelles richesses ?

337 BEU

Bonheur National Brut / réalisé par Sandra Blondel et Pascal Hennequin. - 65mn - Date du film : 2008

Rencontres avec des artisans, producteurs et salariés, qui remettent en cause notre mode de vie lié à une économie déshumanisée et dangereuse pour l'environnement. Avec les initiateurs du réseau des AMAP, l'équipe de la coopérative Ardelaine et celle de l'Eco-centre du Périgord.

338.91 BON

Le Monde selon Monsanto / réalisé par Marie-Monique Robin. - 109mn - Date du film : 2008

Monsanto (leader mondial des OGM) est l'une des entreprises les plus controversées de l'histoire industrielle. Depuis sa création, en 1901, la firme a accumulé les procès en raison de la toxicité de ses produits mais se dit aujourd'hui convertie aux vertus du développement durable. Une enquête exceptionnelle.

338.88 MON

Page 17: Mois du film documentaire 2009 - Développement durable

Livres - section jeunesse

L'Avenir de la Terre : le développement durable raconté aux enfants / écrit par Philippe J. Dubois et Valérie Guidoux ; photographie de Yann Arthus-Bertrand ; illustré par Sylvia Bataille. - Paris : Editions de la Martinière, 2003. - 75 p.

31 photographies extraites de « La Terre vue du ciel » sont réunies autour du thème du développement durable. Ces photos ont été choisies en priorité pour le message qu'elles délivrent : réchauffement climatique, problème de l'eau potable, désertification, pollutions diverses, urbanisation... Tous les grands problèmes écologiques actuels sont abordés et des solutions sont avancées.

J 363.7 DUB

Copains de la Terre / écrit par Robert et Hélène Pince. - Toulouse : Milan jeunesse, 2005. - 251 p.

Propose aux jeunes lecteurs de comprendre le monde qui les entoure, en utilisant les dernières connaissances historiques et scientifiques disponibles sur la Terre et la vie. Permet de faire le tri entre les peurs irrationnelles et les inquiétudes justifiées d'aujourd'hui.

J 550 PIN

Le dico de l'écologie / écrit par Philippe Godard ; illustré par Frédéric Malenfer. - Paris : Editions de la Martinière, 2006. - 126 p. - (Le dico de...)

Présente les problèmes liés à la détérioration de la planète, en parlant de la mise en péril de la faune et de la flore. Aborde les actions que les gouvernements, les associations, les citoyens mènent pour protéger l'environnement. Explique également ce que sont les biotopes et la biodiversité, l'intérêt de leur préservation, etc.

J 363.7 GOD

Regards partagés sur la terre et les hommes / photographie de Yann Arthus-Bertrand ; écrit par Albert Jacquard et Isabelle Delannoy. - Paris : Editions de la Martinière, 2006. - 285 p.

«Professeur d'humanistique», tel qu'il aime lui-même se définir, Albert Jacquard se saisit des images aériennes de Yann Arthus-Bertrand pour nous parler de la Terre et des hommes qui l'habitent. Isabelle Delannoy, spécialiste des questions sociétales et environnementales apporte des données souvent méconnues sur les hommes et la planète. À travers de nombreux dépliants, photographies, informations et réflexions dialoguent au gré des images prises aux quatre coins du monde : un bréviaire humaniste qui donne à voir, à réfléchir et à connaître : en un mot, à comprendre.

J 363.7 ART

Je ferme le robinet : pour économiser l'eau / écrit par Jean-René Gombert ; illustré par Joëlle Dreidemy. - Paris : L'Elan vert, 2006. - 21 p. - (Les pieds sur terre)

Pourquoi avons-nous besoin d'eau ? Comment l'eau est-elle polluée ? Qui gaspille l'eau ? Comment économiser l'eau ? À partir d'exemples de la vie quotidienne mis en scène avec humour, ce livre aborde le problème de l'eau et permet à l'enfant d'acquérir de bonnes habitudes pour économiser notre bien le plus précieux !

J 363.7 GOM

Page 18: Mois du film documentaire 2009 - Développement durable

Le Développement durable / écrit par Sylvain Allemand. - Paris : Autrement, 2006. - 95 p. - (Monde d'aujourd'hui)

Une synthèse qui présente les politiques impliquées, l'état écologique de la planète, l'enjeu du développement durable dans notre monde contemporain.

J 363.7 ALL

Ittuq, Noé, Saanan : trois contes sur le développement durable / écrit par Lenia Major, Pierre André Magnin et Jocelyne Yennenga Kompaoré ; illustré par Céline Chevrel - Bonneville : Grad, 2006. - 82 p. + 1 CD

Au pôle Nord, Ittuq, le vieux shaman, a fait un songe qui le tourmente. Sera-t-il compris par ses confrères ? En Europe, le Père Noé a laissé un testament à la famille qui achètera sa maison. Sera-t-il lu ? En Afrique, inquiet pour la forêt, le Grand Baobab convoque une assemblée des arbres. Trouvera-t-il un ambassadeur pour porter son message auprès des Hommes ?

Le réchauffement de la planète, l'appauvrissement de la biodiversité, la déforestation sont les thèmes abordés par ces trois contes. Ils portent tous les mêmes messages : notre belle planète est en danger et les êtres humains y sont bien pour quelque chose ! Il est urgent de préserver l'environnement pour le bien-être des générations actuelles et celui des générations futures.

J 363.7 ITT

Le Développement durable à petits pas / écrit par Catherine Stern ; illustré par Pénélope Paicheler. - Angers : Ademe : Actes Sud junior, 2006. - 48 p. - (A petits pas)

Après avoir établi un bilan de l'état des ressources de la planète, l'auteure propose sous la forme d'un guide, des gestes qui permettent de changer les choses : trier ses déchets, acheter des produits qui sont bons pour l'environnement, éviter de surconsommer, etc.

J 363.7 STE

Film - Section jeunesse

L'Homme qui plantait des arbres / réalisé par Frédéric Back ; adapté de Jean Giono ; raconté par Philippe Noiret. - 90mn – Date du film : 1987

Cet hymne écologique et lyrique est superbe : il a fait pousser des forêts entières au Québec, où les enfants imitent le héros de l'histoire...

DVDJ HOM

Page 19: Mois du film documentaire 2009 - Développement durable

S éries et films documentaires - Section jeunesse

Ma petite planète chérie, Tome 1 / réalisé par Jacques-Rémy Girerd. - 65mn – Date du film : 1995

Une approche sensible et concrète des questions liées à l'environnement : cycle de l'eau, animaux mal-aimés, urbanisation, équilibre biologique, une haie campagnarde, pollution de l'air, eaux usées, nuisances sonores, déchets, la forêt.

J 577 MAP

Ma petite planète chérie, Tome 2 / réalisé par Jacques-Rémy Girerd. - 65mn – Date du film : 1995

Second tome de cette série, consacré aux thèmes suivants : recyclage, énergie, pollution, protection des milieux, évolution des paysages, éco-citoyenneté, développement Nord-Sud, photosynthèse et chaînes alimentaires, l'iceberg, la mare.

J 577 MAP

C'est pas sorcier : Attention, planète fragile / avec Frédéric Courant, Jamy Gourmaud et Sabine Quindou. - 105mn - Date des film : 1996, 2002

Le célèbre magazine de sciences et découverte de France 3. Plusieurs thématiques autour de la préservation de notre planète : l'eau (cheminement et pollution), l'effet de serre, les énergies « vertes ».

J 363.7 ATT

C'est pas sorcier : Objectif Terre propre ! / avec Frédéric Courant, Jamy Gourmaud et Sabine Quindou. - 105mn - Date des film : 2007

Les « sorciers » ont concocté quatre reportages sur le thème de la pollution et de l'environnement : les transports en commun, « roulez plus propre ! », le bio-habitat, le recyclage (« une seconde vie pour nos poubelles »).

J 363.7 OBJ

Un jour sur Terre / réalisé par Alastair Fothergill et Mark Linfield. - 90mn - Date du film : 2007

Un voyage à travers les saisons, de l'océan Arctique au printemps à l'Antarctique en plein hiver. Un documentaire spectaculaire et souvent bluffant grâce à l'utilisation des dernières technologies cinématographiques. A vocation familiale, ce film alerte sur le réchauffement de la planète.

J 550 UNJ