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Monica Djian Charbit ARTICULATION DU DISCOURS: L'EMBRAYEUR «ON» La réintroduction de l'homme dans la langue et du sujet dans ses énoncés, pose bien sûr la question de ce qu'il y a fait, et elle justifie alors notre propos d'une interprétation des discours, à partir d'une étude du rapport du signe et de l'utilisateur, pour autant que ce rapport produit des traces repérables. Il existe dans la langue des repères de subjectivité plus propres, plus spécifiques, qui témoignent et qui garantissent chaque énonciation particulière. Il est certain que l'on se trouve bien souvent dans l'impossibilité d'indiquer le sens d'un énoncé si l'on ne prend pas en considération les circonstances de l'énonciation. Ainsi, différents types d'éléments linguistiques présents dans l'énoncé servent à réfléchir son énonciation. Ils sont partie intégrante du sens de l'énoncé et il faut absolument chercher à savoir à quoi ils réfèrent si l'on tient à comprendre ce sens: on les a appelés embrayeurs^. Le rôle de l'énonciateur est alors d'utiliser des expressions pouvant isoler, identifier un objet ou un ensemble d'objets en excluant d'autres. C'est à cela que servent diverses classes d'expressions linguistiques, en particulier les embrayeurs, une catégorie de signes chargés d'embrayer le message sur la situation et dont le sens change avec la situation. A. Jaubert souligne effectivement que «premiers et nécessaires relais de la subjectivité parlante, leur usage n'est pas anodin: leur degré de présence ou leur défaut, le jeu de leurs co-occurrents et de leurs concurrents, les configurations syntaxiques qu'ils informent, définissent des modes d'énonciation»^. Nous nous attachons ici en particulier à une catégorie spécifique: celle de la personne et plus spécialement de la personne humaine, et dans le domaine de la personne humaine, «une forme indéterminée, conclusive du système en direction du plus général»^, le pronom ON, ce pronom au statut vraiment spécial. La fréquence et les particularités du pronom ON nous ont amenée à choisir l'étude de cette forme et à montrer ici son fonctionnement et ses valeurs en nous appuyant sur les théories de l'énonciation qui se chargent alors d'étudier de quelle façon l'acte d'énonciation permet de référer, de quelle manière l'individuel s'inscrit dans les structures de la langue. Pour étudier le fonctionnement du pronom ON, nous allons envisager les opérations de constitution des valeurs référentielles, et nous étudierons plus particulièrement les opérations de détermination des termes, de repérage des termes par rapport à la J. F. Corcuera, M. Djian y A. Gaspar, eds. La Lingüística francesa. Situación y perspectivas a finales del siglo XX, Zaragoza, 1994

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Monica Djian Charbit ARTICULATION DU DISCOURS: L'EMBRAYEUR «ON»

La réintroduction de l'homme dans la langue et du sujet dans ses énoncés, pose bien sûr la question de ce qu'il y a fait, et elle justifie alors notre propos d'une interprétation des discours, à partir d'une étude du rapport du signe et de l'utilisateur, pour autant que ce rapport produit des traces repérables.

Il existe dans la langue des repères de subjectivité plus propres, plus spécifiques, qui témoignent et qui garantissent chaque énonciation particulière. Il est certain que l'on se trouve bien souvent dans l'impossibilité d'indiquer le sens d'un énoncé si l'on ne prend pas en considération les circonstances de l'énonciation. Ainsi, différents types d'éléments linguistiques présents dans l'énoncé servent à réfléchir son énonciation. Ils sont partie intégrante du sens de l'énoncé et il faut absolument chercher à savoir à quoi ils réfèrent si l'on tient à comprendre ce sens: on les a appelés embrayeurs^. Le rôle de l'énonciateur est alors d'utiliser des expressions pouvant isoler, identifier un objet ou un ensemble d'objets en excluant d'autres. C'est à cela que servent diverses classes d'expressions linguistiques, en particulier les embrayeurs, une catégorie de signes chargés d'embrayer le message sur la situation et dont le sens change avec la situation. A. Jaubert souligne effectivement que «premiers et nécessaires relais de la subjectivité parlante, leur usage n'est pas anodin: leur degré de présence ou leur défaut, le jeu de leurs co-occurrents et de leurs concurrents, les configurations syntaxiques qu'ils informent, définissent des modes d'énonciation»^.

Nous nous attachons ici en particulier à une catégorie spécifique: celle de la personne et plus spécialement de la personne humaine, et dans le domaine de la personne humaine, «une forme indéterminée, conclusive du système en direction du plus général»^, le pronom ON, ce pronom au statut vraiment spécial. La fréquence et les particularités du pronom ON nous ont amenée à choisir l'étude de cette forme et à montrer ici son fonctionnement et ses valeurs en nous appuyant sur les théories de l'énonciation qui se chargent alors d'étudier de quelle façon l'acte d'énonciation permet de référer, de quelle manière l'individuel s'inscrit dans les structures de la langue.

Pour étudier le fonctionnement du pronom ON, nous allons envisager les opérations de constitution des valeurs référentielles, et nous étudierons plus particulièrement les opérations de détermination des termes, de repérage des termes par rapport à la

J. F. Corcuera, M. Djian y A. Gaspar, eds. La Lingüística francesa. Situación y perspectivas a finales del siglo XX, Zaragoza, 1994

situation dénonciation, en nous référant, pour ce, aux travaux de Antoine Culioli 4. ON est un pronom indéterminé de personne. Toujours en position de sujet, comme

les pronoms de première et deuxième personnes ainsi que ceux de troisième personne, avec lesquels il commute, il ne peut référer qu'à un être humain. ON peut s'interpréter comme un opérateur de parcours. On notera alors l'absence de détermination du procès. Cette valeur apparaît dans les formules générales, les maximes ou les proverbes, tels que: On n'est jamais si bien servi que par soi-même. L'origine nominale de ON lui confère parfois une valeur parcours, générique, atemporelle, sans repérage par rapport à la situation d'énonciation.

Nous pouvons avoir affaire par ailleurs à une opération d'extraction et ON peut évoquer un individu (ou un groupe d'individus) non précisé. Ce quelqu'un est cependant repéré par rapport à un terme du contexte, lui-même déterminé, à travers la relation construite par l'énoncé. Ainsi, dansO« m'a pris ma bicyclette , nous avons affaire à une valeur de type extraction, et l'embrayeur ON pourrait être repris au moyen du pronom personnel pluriel de troisième personne. Ce même exemple nous montre que, à partir du moment où l'indéfini ON est dans une relation contrastive avec un pronom personnel de la première personne, tels me ou nous, il est exclu qu'ils puissent avoir la même valeur référentielle et ON ne peut inclure l'énonciateur dans sa valeur référentielle

Notons que certains énoncés peuvent comporter des déterminations de type contextuel qui resserrent considérablement le champ des valeurs référentielles possibles de ON. C'est le cas dans: indique-t-on au Ministère des Affaires Etrangères

Ses divers déguisements contribuent à faire de ce pronom un des mots les plus utilisés, les plus fréquents de la langue française, derrière JE et IL, notamment comme sujet de verbes opérateurs. ON est susceptible d'interprétations diverses et nous essaierons de dégager les éléments contextuels qui déterminent telle ou telle interprétation. Et pour ce, nous allons considérer la circonstance suivante:

- les emplois de ON dans des constructions du type ON + verbe opérateur + que, nous référant également aux introductions de discours direct, pour lesquels nous envisagerons deux parties bien différenciées:

A. ON est sujet d'un verbe de dire et notamment de dire lui-même B. ON est sujet de la locution entendre dire

• A.- ON sujet d'un verbe de dire Etant donné que tout acte de discours combine simultanément et indissolublement

des relations de personne et un ancrage dans un espace et dans un temps déterminés, il est compréhensible que nous unissions l'expression linguistique du temps à celle des embrayeurs dans le cadre global de l'énonciation. L'actualisation du temps est un

composant essentiel du mode dénonciation, on a même dit qu'elle représentait le creuset de la force illocutoire. Le temps se présente comme un critère typologique des plus compétents. Il s'avère que «le temps, lieu d'inscription de la subjectivité, est solidaire de la personne, dont il partage le caractère nécessaire et renouvelable»5. Comme la personne, et avec la personne, il constitue un embrayeur.

Ainsi, nous constatons que ON sujet d'un verbe de dire introduisant une complétive objet est d'une très grande fréquence dans la langue. Cette fréquence de ON nous pousse à considérer trois groupes d'après le temps et le mode du verbe:

1. lorsque le verbe est à un temps du passé 2. lorsque le verbe est au présent 3. lorsque le verbe reçoit la modalisation du verbe pouvoir 1. Lorsque le verbe est à un temps du passé, l'acte de dire est déterminé dans le

temps, et on a affaire à du discours rapporté, le locuteur restant non-précisé. Il s'agit donc d'un locuteur, non-précisé sans doute, mais repéré par rapport à un procès de dire déterminé. Nous l'observons dans les exemples suivants:

(1) Les étudiants de maîtrise n ont pas assisté à la conférence, on leur avait dit qu elle avait été supprimée. (2) On a assez dit qu'il allait y avoir une grève des transports aériens. Certains énoncés renferment en plus une détermination temporelle. Ainsi les

exemples (3) et (4): (3) Pendant le couvre-feu, on disait que les gens restaient cloîtrés à la maison. ou encore (4) On disait récemment que les taux d'intérêt allaient baisser. renferment une détermination temporelle -pendant le couvre-feu, et tout

récemment, de type non-déictique-, et le ( 1 ) comporte, lui, un objet indirect,leur, facteur de détermination du procès dont ON est le premier terme.

L'embrayeur ON n'est pas à interpréter ici comme un opérateur de parcours. Il faudrait plutôt envisager une interprétation non-déictique de l'indéfini, tout en considérant qu ' il est possible d ' interpréter ON comme une identification à 1 'énonciateur, soit le locuteur du discours cité. En revanche, dans l'exemple (5):

(5) Les pensions alimentaires vont-elles être aussi importantes qu on a bien voulu le dire? ON ne peut être interprété comme une identification à l'énonciateur, étant donné

la remise en question du discours cité, et la modalisation du verbe opérateur (bien étant la trace d'une opération de ré-assertion, et voulu appartenant aux phénomènes de reprise).

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2. Lorsque le verbe est au présent et que le pronom ON est sujet du verbe dire , comme en (6), (7) et (8), il semble qu'il faille écarter l'interprétation déictique de l'indéfini. Le temps employé, en l'occurrence le présent, est à interpréter comme un aoristique, ou bien l'indéfini ON est à interpréter comme non-personne, ou l'on admet les deux interprétations. Notons qu'en (6) nous avons un objet indirect, facteur de détermination du procès dont ON est le premier terme.

(6) En conclusion on dit aux journalistes : « » (7) «[...]», dit-on sur les lieux du tournage. Si l'on retient de même quelques exemples avec d'autres verbes de dire: (8) Même problème à Antena 3, où Von affirme: «...» (9) Le délinquant -explique-t-on au commissaire- avait été arrêté pour tentative de viol. Dans tous ces énoncés apparaissent des déterminations de type contextuel qui

réduisent énormément le champ des valeurs référentielles possibles de l'indéfini en question et en écartent la valeur déictique.

3. Lorsque le verbe dire reçoit la modalisation du verbe pouvoir, comme dans les énoncés suivants:

(10) On peut dire qu ils parlent pour ne rien dire. (11) Toujours en résumant, on peut dire que les derniers combats ont été sanglants. (12) Encore un coup du gouvernement, pourrait-on dire.

Dans ces cas, nous n'avons pas affaire à du discours cité et on peut inclure l'énonciateur dans ON. En fait, on peut dire que le pronom indéfini s'interprète ici comme une première personne, c'est-à-dire le pronom personnel JE «dilaté au-delà de la personne stricte, à la fois accru et de contours vagues» 6. Le procès n'étant pas déterminé, il est permis alors d'envisager dans ce cas-là l'interprétation déictique de ON; la modalisation par pouvoir et le conditionnel permettent à l'énonciateur de dire ce qu'il dit sans l'asserter. A. Culioli fait remarquer que «le conditionnel, comme une décomposition morphologique (infinitif+avo/r à l'imparfait) le montrerait, construit une visée en même temps qu'une assertion fictive. L'opération dont le conditionnel est la trace particularise (fragmente et délimite parmi les occurrences envisageables) une certaine occurrence. Il y a donc validation fictive [...]»7. Quel est donc dans ce cas le statut de ON en position de sujet? Nous avons des énoncés repérés non pas par la situation d'énonciation mais par rapport à une situation fictive et l'embrayeur construit comme sujet d'assertions repérées par rapport à un repère fictif peut être tenu pour un sujet fictif.

•B.- ON sujet de entendre dire Lorsque l'indéfini ON est sujet de la locution entendre dire , comme dans les

exemples suivants: (13) Les courts de tennis de la Fédération seront terminés pour 1994, entend-on dire ça et là. (14) Au Palais de Justice, on entendait dire que la vie du juge était en danger. Le procès de dire, ou plutôt de entendre dire est déterminé dans l'espace. Ces

énoncés comportent des déterminations de type contextuel qui réduisent le domaine des valeurs référentielles de ON. ON, sujet de entendre dire, est interprété comme l'interlocuteur du discours rapporté, le sujet de dire étant un sujet vide. Soulignons au passage que le discours cité par ON ne s'adressait pas nécessairement à ON.

* * *

Nous avons pu constater que 1 'embrayeur ON fait partie de cette classe d 'éléments linguistiques qui ont pour mission d ' articuler le discours et le monde. Le fonctionnement de l'embrayage est en réalité complexe et une même forme linguistique peut prendre des valeurs différentes. Le jeu de la référence personnelle plutôt discrète, lorsque ON peut inclure l'énonciateur, biaisée par la non-personne, quand ON est à interpréter comme de la non-personne, apparaît toujours comme un lieu de choix significatifs. En règle générale dire d'un objet qu'il est hétérogène, c'est le dévaloriser. Pour ON, il en va tout autrement. La grande plasticité de l'embrayeur ON contribue à ce que sa valeur change énormément selon les contextes et les types de discours. Le référent de ce ON peut varier d'une énonciation à une autre, incluant ou non le locuteur, le destinataire et des ensembles de tiers plus ou moins larges. Le refuge dans la formulation indéfinie révèle sans doute combien écrire ou dire ON n'engage en aucune façon l'énonciateur, comme pourraient le faire les couples JE-TU ou JE-VOUS.

Ainsi, 1 ' étude présentée ici vise à montrer que ON répond à des usages très divers. L'embrayeur apparaît dans des énoncés qui renferment des déterminations de type contextuel, et ON est terme d'un procès pouvant être déterminé dans le temps ou dans l'espace. ON est interprété comme non-personne, c'est-à-dire qu'il y a une opération de rupture ou de non-repérage entre le locuteur et l'énonciateur. ON, même déterminé contextuellement conserve ce caractère insaisissable que ne posséderait aucunement une autre forme de troisième personne. ON peut en outre inclure l'énonciateur dans sa valeur référentielle, chose impossible avec la 3ème personne. Rappelons que ON réfère bien à tel ou tel mais sans jamais coïncider avec aucun. Tel que l'énonce E. Le Bel, «sous une forme unique, ON cache donc des potentialités énonciatives contradictoires qui lui confèrent d'extraordinaires possibilités stratégiques et qui le définissent donc, plus qu'en énonciateur énonciatif, en opérateur argumentatif»8.

J. F. Corcuera, M. Djian y A. Gaspar, eds. La Lingüística francesa. Situación y perspectivas a finales del siglo XX, Zaragoza, 1994

ON peut apparaître au contraire dans des énoncés qui ne comportent pas de traces d'opérations de déterminations du procès. Nous nous référons dans ce cas-là aux constructions du type «on peut dire que «ou «on pourrait dire que». Avec la modalisation par pouvoir ou le conditionnel, le procès de dire n'est qu'envisagé. Ce sont des énoncés dont la valeur modale est de type «parcours». Sans détermination contextuelle, ON a la valeur parcours et inclut par conséquent l'énonciateur, ON pouvant être interprété comme un sujet fictif. Ces constructions permettent à l'énonciateur de dire ce qu'il dit sans l'asserter, on évite un JE comme sujet du verbe modalisé et on recourt à un ON qui l'inclut.

On remarque finalement que lorsque ON est sujet de verbes de dire qui introduit une complétive objet, les déterminations spatio-temporelles contribuent à exclure l'interprétation parcours de l'indéfini au profit de la valeur non-personne. Dans les cas présents ON peut avoir en définitive diverses valeurs:

a. ON peut être interprété comme non-personne. b. ON peut se référer strictement à l'énonciateur. c. ON peut se référer aux co-énonciateurs.

Universidad de Zaragoza

NOTES

1 On les appelés ainsi à la suite de Jakobson (trad, de shifters), puis de logiciens comme Frege ou Russell, ainsi que de linguistes comme Jespersen. Dans la même acception on aura index ou signes indiciels chez Benveniste.

2 A. Jaubert¿a lecture pragmatique. Paris, Hachette, 1990, p.8. 3 G. Moignet, «Sur le système de la personne en français», in Travaux de linguistique et de

littérature, X, 1, 1972, p. 73. 4 Consulter à ce propos A. Culioli^owr une linguistique de V énonciation. Opérations et

représentations. Paris, Ophrys, 1990. 5 A. Jaubert, Op. cit., p. 35. 6 E. Benveniste,Problèmes de linguistique générale. Paris, Gallimard, 1966, p. 235. 7 A. Culioli, Pour une linguistique de V énonciation. Opérations et représentations. Paris,

Ophrys, 1990, p. 167. 8 E. Le Bel, «Le statut remarquable d'un pronom inaperçu», in La Linguistique, vol. 27, fasc.

2, 1991, pp. 91-109, p. 109.

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