Morale (La) 03 Cours Moyen 160 Fiches de préparation Levesque-Leclercq 1961

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    LES PRPARATIONS DU MANUEL GNRAL

    L. LVESQUEInspecteurde, l'Enseignement primaire

    LA MORALEau cours moyen

    160 FICHES DE PRPARATION

    CLASSIQUES HACHETTE79, Boulevard Saint-Germain, Paris-6e

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    AVANT-PROPOS

    LA MORALE AU COURS MOYEN s'inspire des principes et s'inscrit dans lesperspectives de la MORALEAUCOURSPRPARATOIRE et AUCOURS LMENTAIRE .

    Comme les prcdents recueils, celui-ci se propose, en premier lieu, d'apporter auxmatres cent soixante thmes d'entretien, couvrant le programme traditionnel des habitudeslmentaires aux valeurs les plus hautes, du dressage banal l'appel des hros, de la moraleclose la morale ouverte.

    Malgr leur richesse, nos auteurs classiques sont parfois impropres poser leproblme moral dans une forme intelligible pour des enfants de dix ans. Certes, il est de

    beaucoup prfrable que la littrature rejoigne la morale. Mais si elle ne la rencontre pas, ilappartient l'ducateur de prsenter des situations sans le secours de l'crivain. C'est ce quenous avons fait dans une vingtaine de cas et, en outre, dans les leons du Code de la Route etde Scurit. Et quand nous avons eu recours l'art du littrateur, nous avons t souventconduit, afin de mieux cerner le problme, allger son texte et le dpouiller de tout ce quin'tait pas au cur de la question.

    Si, dans les classes de petits, le rcit domine l'entretien, au Cours Moyen la ncessits'impose de prciser le sens des termes, de rflchir, et, surtout de penser appliquer lesrgles reues. Ces exigences nous ont amen structurer plus nettement le plan de la leon.En gnral, celle-ci comportera cinq moments : la lecture d'un texte, des rflexions sur lalecture, des rflexions sur la vie, des actions et problmes, enfin une rsolution, aussi claireque possible, et ayant forme d'engagement.

    Au total, si l'on compte les lectures inductrices, c'est plus d'un millier de situations quisont offertes la rflexion des lves. Parmi elles, prs de deux cents font l'objet d'uneanalyse approfondie, les autres tant limites l'nonc d'un problme ou d'un thme d'action.

    En ce qui concerne le Code de la Route et les Rgles gnrales de la Scurit, cetouvrage est strictement conforme aux textes en vigueur, en particulier aux arrts du 31 juillet1959 pour le Code et du 17 juin 1960 pour la Scurit. Les leons ont t groupes la fin,mais il est conseill d'en traiter, chaque mois, deux pour le Code et une pour la Scurit.

    A propos de tous les sujets, nous avons cru devoir rechercher un constant appel auxconnaissances, la rflexion, au jugement de l'enfant afin de le mettre mieux mme de

    prolonger en actes les ides reconnues et admises, au cours de l'entretien.Puisse cette technique, dont le but n'est que de mettre un outil valable au service deshsitants, porter en elle quelque efficacit, la fois pdagogique pour les matres et morale

    pour les lves.

    1961, Librairie Hachette.

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    TABLE

    LA PROPRETE

    1. La propret du corps.2. La propret, l'ordre et le soin l'cole.3. L'ordre et le soin en classe.4. L'embellissement de la classe.5. La propret, l'ordre et le soin lamaison.6. La propret hors de chez soi.7. L'ordre et le soin. La ngligence.

    LA POLITESSE

    8. La politesse l'cole.9. La politesse envers les camarades.10. La politesse dans la rue.11. Je serai poli table.12. Le respect du pain.13. La politesse dans le train et dans unmagasin.

    14. Je serai poli au cinma et en visite.15. Etre poli, c'est penser aux autres.16. Le jour des Morts.

    L'ECOLE

    17. Les regrets du vieux berger.18. L'assiduit.19. L'exactitude.20. L'colier courageux.

    21. L'colier laborieux.22. L'colier honnte.23. Le bon camarade.24. Camarades riches et pauvres.25. Les bons camarades.26. Les bonnes camarades.27. Les taquins.28. La dernire querelle.29. Les rgles et le rglement de l'cole.30. L'Instituteur.

    LA FAMILLE

    La mre31. Le retour de la maman.32. Le travail de la mre.33. Maman qui nous soigne.34. Maman qui nous aime.35. L'indulgence de la maman.36. Le sacrifice d'une mre.

    Le pre

    37. Mon pre.38. Le pre affectueux.39. L'amour paternel.

    Frres et surs40. Christophe et ses frres.41. La grande sur.

    Nol42. Nol d'enfant.43. Soir de Nol.

    Les bons enfants44. Les chaussures neuves.45. Les rsolutions de Louis Bastide.46. Les mains de maman.47. Maman.48. L'charpe de laine.49. Le trsor de Louis Bastide.50. La faim de Christophe.

    Les grands-parents

    51. La bonne grand-mre.52. Mon grand-pre.

    Joies et peines de la famille53. Le nom de famille.54. Sparation.55. Soire en famille.

    LES DEVOIRS INDIVIDUELS56. La voix de la conscience.

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    La temprance57. Le retour de l'homme ivre.58. Misrable ivrogne !59. Le gourmand.

    La vrit60. Pour une galette.61. L'cureuil.62. Le fils et le pre.

    La modestie63. La grenouille et le buf.64. Gil Blas.65. Le chne et le roseau.66. Un tueur de lions.

    Faire attention67. La laitire et le pot au lait.

    L'conomie68. Les conomies.69. Un avare.70. Le savetier et le financier.

    LE COURAGE

    Vaincre la peur71. La peur de la nuit.72. La peur de l'inconnu.73. La peur de la douleur.74. La peur de tomber.

    Le courage des soldats75. Jeanne d'Arc Orlans.76. Dans la bataille.

    Le courage de chaque jour77. Une journe de travail.78. La.79. Une tudiante courageuse.

    La conscience professionnelle80. La rsistance du mcanicien.

    La volont des sportifs81. Victoire !82. La course cycliste.83. Maryse Basti.

    Les exploits84. Un sauvetage prilleux.85. Le dvouement de M. Madeleine.86. Un hros modeste.87. A l'assaut de l'Annapurna.

    Le courage civique88. Les bourgeois de Calais.

    LES DEVOIRS SOCIAUX

    Le respect de la parole donne89. Prisonnier sur parole.

    La probit

    90. Le portefeuille.91. Dans un pole.92. La poule.93. Le numro gagnant.94. Le respect des rgles.95. Justice et injustice.

    Ne pas mdire96. La mdisance.

    Ne pas calomnier97. Le ruban vol.98. La ficelle.

    La libert99. Le loup et le chien.

    La solidarit100. La journe d'un Parisien.101. Le devoir de solidarit.

    La coopration102. La voiture dans le foss.103. La construction de la cabane.104. Jour de fte.105. L'esprit d'quipe.106. La cooprative scolaire.

    La bont107. La bont des pauvres.108. La bonne boulangre.109. Le secret de Matre Cornille.

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    La charit110. Les pauvres gens.111. Une discrte charit.112. Mon frre.

    Les devoirs envers les animaux113. Lise et Miraut.114. Ouar, la lionne.115. La tourterelle.

    La nature et l'art116. Le printemps.117. Les belles choses.

    La patrie118. Les regrets du pays natal.

    119. La patrie en danger.120. La dernire classe.121. L'appel de la patrie.

    L'APPEL DES HEROS122. Jeanne d'Arc.123. L'hrosme du radiologue.124. Le docteur Schweitzer.125. L'hrosme d'une institutrice.126. Les hros obscurs.

    LA TOLERANCE127. Le respect de la pense.128. La comprhension des autres.

    LA FRATERNITE129. Les horreurs de la guerre.130. De vrais frres.

    LE CODE DE LA ROUTE

    Le piton131. (1C). Interdiction des jeux sur lachausse.

    132. (2 C). Traverse de la rue.133. (3 C). Les signaux lumineux.134. (4 C). Les signaux des agents.135. (5 C). Traverse des places etcarrefours.136. (6 C). Pitons sur les routes, en groupe,la nuit.

    Le cycliste137. ( 7 C). Ma bicyclette.138. ( 8 C). Je roule droite.139. ( 9C). Je serai prudent.140. (10 C). Je serai matre de ma vitesse.141. (11 C). Les piges de la route.142. (12 C). Je sais dpasser et me laisserdpasser.143. (13 C). Changer de direction S'arrter.144. (14C). La priorit.145. (15 C). La priorit (suite). Lessignaux.146. (16C). Les signaux (suite).147. (17 C). A bicyclette la nuit.

    148. (18C). La conduite des animaux.

    LA SECURITE149. (1 S). Danger des incendies.150. (2 S). Dangers des appareils dechauffage.151. (3 S). Dangers des mdicaments.152. (4 S). Dangers des appareils mnagers.153. (5 S). Dangers des outils et desmachines.

    154. (6 S). Les jeux brutaux et dangereux.155. (7 S). Dangers des explosifs.156. (8 S). Dangers des rivires et de la mer.157. (9 S). Dangers des chutes.

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    ERRATA

    Jeux complets de 157 Fiches

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    1. MORALE - C M.

    LA PROPRET DU CORPS

    1. Lecture et entretien.(Il est conseill, aprs la lecture de chaque cas, de demander ce qui est bien et ce

    qui est mal .)Nous avons vu, dit Henri sa sur, un film sur la propret. En voici les principales

    images : Jacques s'tait sali les mains en touchant la chane de sa bicyclette. Lorsqu'il s'en estaperu, il les a essuyes rapidement son tablier puis a pris, son livre... (Est-ce bien ?)

    Oh ! que tu es coquette ! a dit Monique Jacqueline qui, avec un petit appareil, senettoyait les ongles... (Est-ce vraiment de la coquetterie ?)

    Franois, au saut du lit, a touch l'eau qui coulait du robinet et a fait une grimace. Puisil a savonn un gant de toilette et se l'est pass sur le visage, c'est--dire sur le front, les yeux,le nez, les joues, la bouche et le menton. Ensuite il s'est rinc, coiff, habill. Sa toilette ne luiavait pas pris plus de trois minutes. (Qu'en pensez-vous ?)

    Celle de Patrick a dur plus longtemps. Il s'est servi de sa brosse dents, a nettoy sesoreilles, s'est lav les jambes et les pieds. (Est-ce bien ?)

    Enfin on a vu Ren, une serviette autour des reins, passer la douche o il s'estsavonn tout le corps ; il s'est mme lav les cheveux. Puis, se souvenant qu'il devait aller

    jouer, il est parti trs vite. Sa maman lui a dit : Toutes tes chaussettes sont troues la placedu gros orteil... (Pourquoi ? Qu'aurait-il d faire ?)

    Les dernires images montraient Janine qui avait un joli ruban dans les cheveux, levisage et les jambes propres et qui s'essuyait le nez avec la manche de son tablier !... (Que

    pensez-vous de Janine ? Qu'avait-elle oubli ?)

    2. Rflexions.1. Que dit celui qui ne se lave pas ou qui se lave mal ? (eau froide, temps perdu, on se

    salit trs vite).2. Pourquoi faut-il se laver ? (Rappeler le rle de la peau, des pores, le danger des

    parasites.) Beaucoup d'animaux font leur toilette quand ils sont sales. L'homme qui est

    suprieur aux animaux se doit de se laver.3. A quoi faut-il penser chaque matin ? Aux actes de propret : mains, visage, oreilles,dents, cheveux, jambes, pieds.

    4. Quand faut-il prendre une douche ou un bain ? Tous les jours si c'est possible, outous les deux ou trois jours.

    3. Actions et problmes.1. Faisons nous-mmes notre visite de propret. Demandons un camarade de

    regarder notre visage.2. Comment faire sa toilette lorsqu'il s'agit des dents, des cheveux, des oreilles, des

    ongles, de la manire de se moucher ? (Rappel des entretiens du C.P. et du C.E. etdmonstrations.

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    3. Nicole se regarde longuement dans la glace, coiffe avec soin ses cheveux. Vousvous apercevez qu'elle a les ongles sales. Que lui dites-vous ?

    4. Tu as les mains sales , dites-vous votre petit frre. Pourtant je les ai laves cematin , rpond-il. Qu'ajoutez-vous ?

    5. Je n'ai pas pu me laver les jambes parce que l'eau tait froide , affirme votre

    sur. Que lui dites-vous ?

    4. Rsolution.Je serai propre, mme si l'eau est froide. Je penserai laver chaque matin, et

    chaque fois qu'ils seront sales, mon visage, mets dents, mon corps tout entier.

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    2. MORALE - C. M.

    LA PROPRET, L'ORDRE ET LE SOIN A L'COLE

    1. Lecture et entretien.(Le matre a fix au tableau plusieurs gravures. Ce que reprsentent ces gravures peut

    faire l'objet d'un rcit ou de la lecture des textes ci-dessous.)lre gravure. Une classe avec des tables bien alignes mais, sous quelques-unes, de la

    boue, des papiers, des taches d'encre et, l-bas, un morceau de pain par terre. (Quelle est laqualit de cette classe ? Et son dfaut ?)

    2e gravure. Une table seule, une collerette autour de l'encrier, pas une tache mais unnom : Andr , crit l'encre et un avion dessin. Dans le casier, des livres en dsordre, des

    cahiers, de la ficelle, un chiffon sale. (Qu'y a-t-il de bien ? Et de mal ?)3e gravure. Un cartable. Trois livres bien rangs, deux cahiers couverts, des billes,

    une toupie, un croton de pain, une balle. (Trouvez une qualit et un dfaut au possesseur ducartable.)

    4e gravure. Un vestiaire. Trois manteaux suspendus, un impermable par terre, uncartable accroch. (Qu'y a-t-il de bien ? Et de mal ?)

    5e gravure. Une cour d'cole. Un coin propre, balay, un petit garon qui jette lejournal de son goter, une fillette qui laisse tomber une peau de banane. (Que pensez-vous dela cour et des deux lves ?)

    2. Rflexions.1. Que disent ceux qui salissent leur classe ? crivent sur la table, ne rangent pas leur

    cartable, jettent des papiers dans la cour ? (Ils n'ont pas le temps, cela n'a pas d'importance.)2. Pourquoi n'ont-ils pas d'ordre ? (Paresse, ngligence...)3. Qu'est-ce qu'avoir de l'ordre, tre ordonn ? C'est prvoir une place pour chaque

    chose et mettre chaque chose sa place.4. Qu'arrive-t-il si l'on est dsordonn ? (Perte de temps et d'objets.)

    3. Actions et problmes.

    1. Entrons et sortons en ordre.2. Observons notre classe. Est-elle en ordre, en dsordre ? Que faire pour qu'elle soitpropre, que le mobilier soit ordonn ?

    3. Mettons de l'ordre dans nos casiers, nos cartables.4. Votre camarade lance un morceau de papier sur le sol de la classe. (Que lui dites-

    vous ?)5. Votre petit frre jette un morceau de pain. (Que lui dites-vous ?)

    4. Rsolution.Je veillerai ne pas salir une table et ne rien jeter dans la cour. Une place pour

    chaque chose et chaque chose sa place.

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    3. MORALE - C. M.

    L'ORDRE ET LE SOIN EN CLASSE

    1. Lecture - La visite des bureaux.Mme Gdon, la matresse, s'installa son bureau, en promenant sur nous un regard

    svre. Ouvrez vos bureaux , ordonna-t-elle...D'un seul coup, tous les bureaux furent ouverts, couvercles rabattus. Personne n'osait

    respirer. Ce fut un dsastre complet.Tous nos trsors cachs disparaissaient tour tour dans la poche profonde de son

    tablier...Calbrix, adroitement, put sauver de justesse ses deux botes de perles qui disparurent

    en un clin d'il dans la poche de sa culotte. Mais son beau porte-plume en os, celui o onmettait l'il pour voir les bateaux, fut confisqu. Ce n'est pas un porte-plume pour toi, dit Mme Gdon Calbrix... C'est bien trop

    lourd. Le cur gros, Calbrix donna son porte-plume...Moi je perdis un jeu de ds, de la ficelle dore et ma toupie.Au fur et mesure que l'inspection s'avanait, la poche engloutissait de nouveaux

    trsors et se gonflait vue d'il... La matresse s'approchait des tables du fond. Elle poussaitmaintenant des cris indigns.

    Oh ! Oh ! s'exclamait-elle, eh bien ! c'est du propre ! Des crotes de pain vnrables voisinaient avec des morceaux de chocolat fondu, des

    chiffons sales, des plumes casses... Vous n'avez pas honte ! criait la matresse. Allez, jetez tout au feu ! Lorsque ce fut fini, elle remonta sur son estrade. La poche, sur son ventre, tait

    bourre clater.Nous contemplions avec dsespoir les ruines de cette effroyable tempte. La classe

    tait jonche de papiers et d'objets de toute nature. Nous ne nous y reconnaissions plus. Ramassez-moi tout cela , ordonna-t-elle deux grands.Ce fut vite fait. Tout fut jet dans le pole et on y mit le feu. Nous coutions

    silencieusement le pole ronfler. Maintenant, nous allons mettra un peu d'ordre ici.

    Nous dmes ranger nos bureaux, vrifier et remplacer les couvertures de nos livres et

    de nos cahiers, nettoyer nos encriers dont l'encre tait plie force d'y fourrer des morceauxde craie- -

    Demain, vous apporterez tous une bote pour y mettre votre chiffon mouill, et unchiffon sec. Que je ne voie plus un seul d'entre vous cracher sur son ardoise, et l'essuyer avecsa manche !

    D'aprs GEORGESLESIDANER-A la Volette. Julliard

    2. Rflexions sur la lecture.1. Quels taient les dfauts de ces enfants ? (Dsordonns, peu soigneux, sales.)2. Qu'a fait la matresse pour supprimer le dsordre ?3. Que dcida-t-elle pour obtenir de l'ordre, du soin, de la propret ?

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    3. Rflexions sur la vie.1. Que disent les dsordonns ? (Oubli, perte de temps de ranger.)2. Quels sont les inconvnients du dsordre et du manque de soin ?3. Pour quelles raisons les bureaux et les cartables doivent tre rangs ? (Avantages

    de l'ordre et du soin.)

    4. Prfrez-vous un livre dchir un livre intact? Que faire pour protger les livres ?

    4. Actions et problmes.1. Montrez des livres et des cahiers sur une table, d'abord en dsordre, puis en ordre.

    Quelle est la plus belle prsentation ? (Veillez ce que le bureau du matre donne toujoursl'exemple.)

    2. Observez votre casier, votre cartable. Qu'y a-t-il en ordre ? en dsordre ?(Rangez-les si c'est ncessaire.)

    3. Apprenez couvrir livres et cahiers, tourner les pages sans les corner ou lesdchirer.

    4. Les yeux ferms, sachez o sont vos outils. (Rgle, crayon, livres, cahiers.)5. Henri, ton manteau est mal accroch ! a n'a pas d'importance , vous

    rpond-il. (Que lui dites-vous? Que lui montrez-vous?)6. Faire dsigner, tour de rle, des lves chargs de veiller la propret de la

    classe, des cartables, des casiers.

    5. Rsolutions.Les faire dcouvrir partir des mots :Cartable. Exemple : Je rangerai mes livres et mes cahiers dans mon cartable.Casier. Exemple : Mon casier sera toujours propre.Cahiers et livres. Exemple : Je veillerai ne pas arracher de pages aux livres et

    aux cahiers.

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    4. MORALE - C. M.

    L'EMBELLISSEMENT DE LA CLASSE

    1. Lecture.(Ce matin-l, le matre a fix au tableau deux gravures, l'une reprsentant une salle de

    classe voici environ cent ans, l'autre une classe dans une cole moderne. Puis, ayant donnaux lves deux minutes pour les regarder, il leur a demand d'crire sur l'ardoise ce qui leursemblait bien et ce qu'ils jugeaient tre mal . Ce que reprsentent ces gravures peutfaire l'objet d'un rcit ou de la lecture des textes ci-dessous.)

    La vieille cole. Qu'elle tait obscure, troite et salle ! Le soi tait en terre,

    poussireux l't, boueux l'hiver, les murs ne portaient que des traces de chaux, et une seulefentre ne laissait entrer qu'une troite bande de lumire. Les enfants taient assis sur des

    bancs sans dossiers devant des tables noires six places. Pas de tableau, aucune gravure,aucune carte.

    Comment on apprenait dans cette cole, un grand historien, Ernest Lavisse, l'a crit : ... Les coliers tenaient une planche sur leurs genoux, leur planche crire, perce en hautd'un petit trou o passait une ficelle qui la suspendait au mur, la classe finie... La disciplinetait svre ; pour les petites fautes, on tait puni par l'agenouillement simple ; pour lesgrandes par l'agenouillement avec une main leve portant une brique ou bien par des coups de

    baguette. E. LAVISSE - Souvenirs d'enfance. Calmann-Lvy

    La classe modem. Elle est bien diffrente des coles d'autrefois. Un sol carrel, desmurs peints, de vastes fentres, l'clairage lectrique. Un mobilier de couleur claire, des bancs dossiers deux places, souvent le chauffage central, des fleurs sur le bureau, des gravuresaux murs, une bibliothque, un cinma, etc.

    2. Rflexions sur la lecture.1. Qu'y avait-il de laid, d'inconfortable dans la vieille cole ?2. Pensez-vous que les coliers devaient s'y plaire ? Vous y plairiez-vous ?

    3. Comment le matre punissait-il les lves ?4. En quoi la classe moderne diffre-t-elle de l'ancienne ?

    3. Rflexions sur la vie.1. Pensez-vous que toutes les classes sont comme la plus belle ?2. De quoi a bnfici celle-ci ? (Nombreuses dcouvertes, changements dans les

    ides des Franais qui, depuis cent ans, ont voulu de belles coles.)3. Si votre cole n'est pas trs belle, ne pouvez-vous contribuer l'embellir ? (Apports

    individuels de fleurs, d'images, de livres.)4. Ce que quelques-uns ont apport est-il suffisant ? Au lieu d'attendre l'effort de

    quelques-uns seulement, n'y a-t-il pas un moyen de rendre tous

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    ensemble votre cole plus belle ? La cooprative scolaire. (La cooprative scolairefera l'objet d'une autre leon au chapitre de la coopration.)

    5. Que veulent dire les mots cooprer , cooprative ?

    4. Actions et problmes.1. Pendant quelques minutes rflchissez ce qui pourrait rendre votre classe, ouvotre cole, plus belles (gravures, rideaux, peinture, meubles, plantes, arbres, animaux). (Quedsireriez-vous ?)

    2. En se bousculant, deux petits ont fait tomber un sous-verre qui s'est abm. a nefait rien , dit l'un. (Que lui dites-vous ?)

    3. J'aimerais qu'il y ait des fleurs dans ce coin, dit Nicole. A quoi a sert ? rpliqueAndr. (Etes-vous de cet avis ?)

    4. Un meuble de la classe devrait toujours tre fleuri , dit la matresse. (Lequel ?Que dcidez-vous de faire ?)

    5. C'est bien joli d'avoir des plantes ou des fleurs mais qui va les soigner ?

    remarque Franois. (Que lui rpondez-vous ?)

    5. Rsolution.Il est plus agrable de travailler dans une cole propre et claire que dans une

    cole obscure et sale. Je m'efforcerai de rendre mon cole plus belle et plus accueillante.

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    5. MORALE - C. M.

    LA PROPRET, L'ORDRE ET LE SOIN A LA MAISON

    1. Lecture et entretien. Maman, o sont mes chaussettes ? Tu n'as pas vu ma ceinture ? Jean-Pierre va d'une pice l'autre, ne trouve pas ce qu'il veut, s'nerve. Comment pourrais-je savoir o tu as mis tes vtements ? rpond la maman. Si tu en

    prenais soin, si tu les rangeais quand tu les quittes, tu les retrouverais au moment de lesmettre.

    Ces conseils, elle les a donns cent fois mais Jean-Pierre, toujours proccup de jouer,n'en tient pas compte.

    Et puis, je pense que ta chambre doit tre aussi propre que d'habitude , ajoute-t-elleun peu triste. En effet, de la boue sche, datant de la veille, est prs de la porte. (Qu'aurait dfaire Jean-Pierre ?)

    Des taches d'encre, d'aquarelle, des inscriptions la craie maculent sa table. Sescahiers, ses livres, ses outils d'colier ? Un vritable march aux puces. Le cartable gt ouvertsur le sol. Billes, toupies, ficelle voisinent avec une bote de peinture et des dcoupages.

    Pourquoi n'as-tu pas rang tes outils et tes jouets ? Je n'avais pas le temps et puis Ren m'a appel pour jouer... A ce moment on

    entend : Oh ! Oh !... Tu entends, dit Jean-Pierre, c'est encore Ren ; il faut que je reparte.

    Non, dit fermement la maman. Tu ne partiras pas en laissant ta chambre endsordre. Viens plutt voir celle de ta sur Franoise... Regarde le parquet et la table... Osont les livres, les cahiers, le cartable ? Elle a aussi des jouets, des cordes, des poupes. Qu'ena-t-elle fait ? Et ses vtements ? Elle ne me demande jamais o elle les a mis. Et comme elle atout mis en ordre, il lui reste encore du temps pour aller jouer. Quant toi, tu sais maintenantce qui te reste faire...

    2. Rflexions sur la lecture.1. Quels sont les dfauts de Jean-Pierre ?2. Quelle raison donne-t-il pour expliquer son dsordre ?

    3. A quoi pense-t-il surtout ?4. Quelles sont les qualits de Franoise?5. Que devra faire Jean-Pierre avant d'aller jouer ?

    3. Rflexions sur la vie.1. A qui est-il arriv de se conduire comme Jean-Pierre ?2. Qui, au contraire, pense avoir les qualits de Franoise ?3. Que disent ceux qui n'ont pas d'ordre la maison ? (Oubli, pas le temps, la maman

    ou la bonne rangera.)4. Quels sont les inconvnients du dsordre ? les avantages de l'ordre ?

    5. Entrez chez un mcanicien, un picier, un quincaillier, un pharmacien... Pourquoipeuvent-ils trouver facilement ce qu'on leur demande ?

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    4. Actions et problmes.1. Vous avez march dans la boue. Que ferez-vous de vos chaussures? (Mais vous

    avez laiss aussi des traces sur le parquet...)2. Votre petite sur rentre de l'cole avec son impermable tout mouill. Elle le pose

    sur la table de la salle manger. (Que lui dites-vous ?)3. Comment disposez-vous vos vtements quand vous vous dshabillez ?4. J'ai perdu mes billes, ma gomme et mon crayon , vous dit votre petit frre. (Que

    lui dites-vous ?)5. O et comment ranger vos outils d'colier, vos jouets ?

    5. Rsolution.Je m'efforcerai de ranger et de tenir propres mes vtements, mes outils, mes

    jouets.

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    6. MORALE - C. M.

    LA PROPRET HORS DE CHEZ SOI

    1. Lecture. Le bout de cigarette.(L'auteur sjourne dans un pays trs propre : la Hollande.)A l'extrmit de la digue, j'aperus un banc solitaire, un banc qui luisait si

    curieusement qu'on l'et dit tout humide encore d'une averse rcente. C'tait en vrit un bancbien peint, bien verni, bien propre. Je m'y assis pour fumer une cigarette et rver, face lamer...

    Ma cigarette fume, j'en jetai le bout par terre, comme nous faisons, nous autresfumeurs, quand nous sommes dans les champs ou dans la rue. Et puis je me levai pour m'en

    aller, pour continuer ma promenade.Je fis un pas, deux pas, trois peut-tre. Je n'en fis srement pas quatre. Ce qui m'arrta,

    ce fut une certaine gne, ou mieux une honte certaine. Le chemin, pav de briques, fuyaitjusqu' l'horizon perdu dans un brouillard bleu. Il n'y avait personne sur la digue, personneaux fentres des maisons lointaines et nulle barque en vue sur la mer. Mais je sentis fort bienque toute la Hollande regardait avec un affectueux reproche ce bout de cigarette que j'avais

    jet l sur le chemin si parfaitement propre. J'eus la certitude que, ce bout de cigarette, on levoyait de partout... (Commenter le texte qui prcde avant de lire la phrase qui suit.)

    Je revins sur mes pas, je ramassai le mgot sans trop en avoir l'air et je le cachai dansma poche.

    D'aprs Georges DUHAMEL - Gographie cordiale de l'Europe. Mercure de France

    2. Rflexions sur la lecture.1. O se trouvait l'auteur et qu'a-t-il fait ?2. Comment jeta-t-il son mgot ? Comme il avait l'habitude de le faire. Qu'prouva-t-

    il aussitt ?3. Quelqu'un l'avait-il vu ? Et cependant quelle certitude avait-il ?4. Quel problme moral se posa-t-il ? Avait-il mal agi en jetant son mgot ?

    Non ? Pourquoi ? Cela se fait dans beaucoup de pays.Personne ne l'avait vu.

    Est-ce trs important, un mgot sur le sol ?Oui? Pourquoi? Le chemin tait trs propre, la cigarette le salissait. Dans ce pays onfait attention de petits dtails. De plus l'auteur n'tait pas dans son pays.

    Concluons : II avait mal agi en jetant le mgot.5. Quelle solution auriez-vous apporte ce problme si vous aviez t la place de

    l'auteur ?(Lire la dernire phrase.)

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    3. Rflexions sur la vie.1. Est-il ncessaire d'aller l'tranger pour vouloir tre propre? O devez-vous l'tre?

    (Les rues, jardins, transports en commun, cinmas, lieux de camping, etc.)2. Que faire pour ne pas salir les rues ? (Ne pas jeter de papiers (corbeilles cet effet

    dans certaines villes), de botes, ne pas cracher, ni crire sur les murs, ni lacrer les affiches.)

    3. Que voit-on parfois crit l'entre des jardins publics ? Ils sont sous la protectiondes habitants. (Qu'est-ce que cela veut dire ?)4. Qu'avons-nous encore tous intrt trouver propres ? (Les gares, transports en

    commun, cinmas, htels-restaurants, W.-C. des tablissements publics, terrains de campingou de pique-nique, bois, bords de rivires, plages, piscines, etc.)

    5. Pourquoi tous ces lieux doivent-ils tre propres ? (Il ne serait pas digne d'unhomme de les laisser sales aprs son passage.)

    4. Actions et problmes.1. Votre camarade jette une boule de papier dans la rue. (Que lui dites-vous ?)

    2. Votre petit frre est tout heureux d'crire sur les murs des maisons, de dchirer lesaffiches. (Que lui dites-vous ?)

    3. Nicole a jet une peau de banane dans une alle du jardin public. (Qu'en pensez-vous ?)

    4. Vous avez pique-nique au bord d'une rivire. (Que ferez-vous des papiers,botes, dtritus ?)

    5. Vous vous asseyez, au cinma, sur un chewing-gum laiss par un spectateur.(Que pensez-vous de lui ?)

    6. Louis est fier d'avoir crit son nom sur le mur de l'Arc de Triomphe. (Etes-vous deson avis?)

    5. Rsolution.Je ne jetterai rien dans la rue. Je ne laisserai, nulle part, aucune trace de mon

    passage.

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    7. MORALE - C. M.

    L'ORDRE ET LE SOIN LA NGLIGENCE

    1. Lecture.Une porte mal ferme.Faute d'un verrou de peu de valeur, la porte d'une basse-cour qui donnait sur les

    champs se trouvait souvent ouverte. Chaque personne qui sortait tirait la porte, mais, commeil n'y avait aucun moyen extrieur de la fermer, la porte restait battante. Plusieurs animauxs'taient enfuis de cette manire.

    Un jour, un porc s'chappa et gagna les bois. Voil tous les gens la poursuite del'animal fugitif. Le jardinier fut le premier qui l'aperut, et, en sautant un foss pour lui barrerle passage, il se fit une dangereuse foulure qui le retint plus de quinze jours dans son lit. La

    cuisinire trouva brl du linge qu'elle avait abandonn prs du feu pour le faire scher, et unouvrier agricole ayant quitt ltable sans attacher les bestiaux, une des vaches, en sonabsence, cassa la jambe d'un poulain qu'on levait dans la mme curie.

    Les journes perdues du jardinier valaient cent cinquante francs ; le linge et le poulainen valaient bien autant. Voil donc en peu d'instants, faute d'une fermeture de quelques sous,une perte de trois cents francs supporte par des gens qui n'taient pas riches, sans parler nides souffrances causes par la maladie ni de l'inquitude...

    D'aprs J.-B. SAY - uvres diverses.

    2. Rflexions sur la lecture.

    1. Qu'est-il arriv et pourquoi ?2. Quelles raisons aurait donnes le fermier celui qui lui aurait reproch de ne pasavoir fait poser le verrou ?

    Qu'il aurait perdu du temps pour aller l'acheter. Que ce verrou ne servirait pas grand-chose.3. Est-ce que le verrou aurait cot cher ? Pourquoi le fermier ne l'a-t-il pas fait

    placer? (Il a t dsordonn, peu soigneux, ngligent.)4. Quelles sont les consquences de sa ngligence ?

    3. Rflexions sur la vie.

    1. Qu'est-ce que la ngligence ? (Le dfaut de celui qui manque de soin, d'ordre, quine s'applique pas, ne cherche pas mieux faire, oublie volontiers, ne cherche pas rparer cequi doit l'tre.)

    2. Qu'arrivera-t-il si maman n'arrte pas une maille son bas, ne coud pas unvtement dcousu, un bouton qui va se dcoudre ?

    3. Qu'arrivera-t-il si un cycliste ou un automobiliste, constatant qu'un crou s'estdviss, qu'un frein ne marche plus, ne les fait pas rparer ?

    4. Que regarde l'automobiliste avant de se servir de sa voiture ? (Huile, essence, eau,pression des pneus.)

    5. Que lit-on au pilote avant le dpart de l'avion ? (Une liste d'appareils divers quiinterviennent dans le fonctionnement de l'avion. Pourquoi cette lecture ? Que rpond le

    pilote?)

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    4. Actions1. A quoi dois-je penser le matin avant de partir en classe? (Toilette, leons, livres

    emporter, etc.)2. Que dois-je faire avant de me servir de ma bicyclette ? (Vrifier : freins,

    roulements, gonflage, etc.)

    3. Le patin du frein de ma bicyclette est us. Tant pis... (Qu'en pensez-vous ?)4. La poigne de mon cartable se dcoud... (Que faire?)5. Un bouton de ma veste va tomber, le lacet de mon soulier va casser... a tiendra

    bien encore un jour , dit votre petite sur. (A-t-elle raison ?)

    5. Rsolution.Une petite ngligence peut avoir de graves consquences. Je rflchirai afin de ne

    pas avoir d'ennuis. Je ne remettrai pas plus tard ce que je pourrai faire le jour mme.

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    8 . MORALE - C. M.

    LA POLITESSE A L'COLE

    1. Lecture et entretien - Choses vues.a) En ce matin d'automne, les enfants, par petits groupes, se dirigent vers l'cole.

    Voici Henri qui te sa coiffure en passant devant M. Durand. Franois connat aussi M.Durand, mais a l'ennuie peut-tre de se dcouvrir, aussi tourne-t-il la tte de l'autre ct. Lematre se tient devant la porte de l'cole et tous les enfants se dcoiffent ou inclinent la tte endisant : Bonjour, monsieur ! (Qu'y a-t-il de bien dans les actes des enfants qui vont l'cole ? Et de mal ?)

    b) Jacques aperoit l'extrmit de la cour son camarade Ren. Il se prcipite vers lui. Alors, quoi jouons-nous ? Ren ne rpond pas. A quoi jouons-nous ? rpte

    Jacques. Bonjour, rpond Ren, comment vas-tu? Jacques a compris : Bonjour ,dit-il. (Qu'est-ce que Jacques a compris?)c) Jean-Paul a oubli son livre la maison. Monsieur, je vais la maison chercher

    mon livre , dit-il en passant rapidement devant le matre. Non ! rpond celui-ci. Jean-Paul s'arrte interdit.

    As-tu oubli ce qu'il faut dire ? demande le matre.Jean-Paul murmure des mots, le matre donne la permission et on entend cette fois

    Merci, monsieur ! (Quels mots devait dire Jean-Paul pour obtenir la permission ?)d) Les lves sont rentrs depuis quelques minutes et tout coup la porte s'ouvre.

    Toute rouge, Simone gagne sa place. Mais l'institutrice lui dit : Veux-tu sortir s'il teplat? Tout le monde s'attendait cela. (Pourquoi ?)

    Simone fait alors ce qu'il faut et la matresse dit : Entrez ! Simone va sa placemais l'institutrice la rappelle. (Qu'est-ce que Simone devait dire ?)

    2. Rflexions.1. Que faut-il faire quand on entre l'cole ou qu'on en sort ? (On rencontre le matre,

    des personnes connues, des camarades ?)2. Que doit-on dire quand on demande quelque chose ? (S.V.P., voulez-vous me

    permettre...)3. Que doit-on dire avant d'entrer dans une pice ?Quand on a fait une sottise ou que l'on drange quelqu'un ? ( Veuillez m'excuser ,

    Pardon ou Je vous demande pardon , plutt que je m'excuse .)4. Que signifient bonjour , bonne anne ?5. Que dit-on des gens qui font ces gestes ou disent ces mots ? (Ils sont polis.)6. Quelles raisons invoquent les impolis ? (Cela gne, oblige toujours faire attention

    aux autres alors qu'il est plus agrable de penser soi, fait perdre du temps.)7. Faut-il tre poli ? Pourquoi ? (Celui qui est poli se sent au-dessus de l'animal et de

    l'homme mal lev. Un homme digne de ce nom doit rendre la vie des autres et la sienne plusagrables.)

    3. Actions et problmes.1. Comment devenir poli ? (Penser se mettre la place des autres.)2. Apprenons saluer, avec et sans coiffure, le matre, un camarade.

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    3. Apprenons demander, dire S'il vous plat et S'il te plat , merci .4. Apprenons entrer dans une pice ferme. (Frapper discrtement, attendre.)5. Apprenons les formules que l'on emploie lorsqu'on passe devant quelqu'un ou que

    l'on doit s'excuser.

    4. Rsolution.Pour tre poli, je saluerai le matre et les personnes que je connais, je saurai

    demander, frapper une porte, dire pardon et m'excuser.

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    9. ORALE - CM.

    LA POLITESSE ENVERS LES CAMARADES

    1. Lecture et entretien.(Aprs la lecture de chaque cas, demander ce qui est bien mal .)et ce qui esta) Henri arrive l'cole, rejoint un groupe de camarades, dit Bonjour chacun

    d'eux et prend part la conversation. D'abord il interrompt Ren puis peu peu il s'anime,s'nerve, fait de grands gestes ; on n'entend plus que lui. J'ai fait ceci... je suis plus adroitque... moi... je...

    Ceux qui ne sont pas de son avis essaient de parler mais peine ont-ils ouvert labouche que des flots de paroles et de cris couvrent leur voix... (Qu'est-ce qu'Henri fait debien ? Et de mal ?)

    b) Dans le rang des lves qui entrent en classe, Franois s'aperoit soudain qu'il aoubli son cartable au pied d'un arbre. Pour aller le chercher, il se retourne brusquement etbouscule Jacques qui est plus fort que lui. Jacques le regarde d'un air mcontent ; alorsFranois s'excuse. Puis il marche sur les pieds de Pierre et fait tomber les cahiers de Jean-Paul. Ces deux-l ne sont pas satisfaits. Mais ils sont plus petits que Franois qui, ne songeantqu' ses affaires, n'a ni un mot ni un sourire pour personne. (Qu'est-ce que Franois n'a pasfait?)

    c) Jacqueline et Simone travaillent la mme table. Simone s'tale, se couche presquesur la table. Son coude dpasse le milieu ; elle gne sa petite camarade.

    Derrire elles, Jean mche constamment du chewing-gum, ce qui finit par agacer. EtRen fait toujours du bruit en se balanant sur son banc ou en bavardant mi-voix avec un

    autre ; on entend presque tout ce qu'il dit. Que c'est gnant ! (Quels sont les dfauts deSimone, de Jean, de Ren ?)

    d) A la rcration, la conversation est anime dans un groupe. D'abord les boiteuxne devraient pas jouer courir , lance Philippe. Il rougit... 11 y a l, prs de lui, Andr qui

    boite... (Qu'est-ce que Philippe a fait de mal ?)e) Annette, tu pourras me rendre le livre que je t'ai prt il y a un mois ? demande

    Brigitte. Oui, dans une quinzaine de jours,... je pense... (Que pensez-vous de la rponse

    d'Annette ?)

    2. Rflexions.1. Faut-il tre poli avec les grandes personnes seulement ?2. Pourquoi faut-il l'tre aussi avec nos camarades ? (Ils ont autant de droits que nous

    et souffrent du sans-gne et de l'impolitesse des autres.)3. Comment tre poli dans la conversation ?4. Comment tre poli dans le travail, les jeux ?5. Pourquoi est-on impoli ? Parce qu'on ne pense qu' soi, qu'on est goste . (La

    vie serait trs agrable si tout le monde tait poli.)

    3. Actions et problmes.1. Essayons de discuter calmement sur un sujet passionnant : jeu, film.

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    2. Paul raconte une histoire que je connais. J'ai bien envie de lui couper la parole...(Aurais-je raison de le faire ?)

    3. Votre petit frre prononce des mots grossiers qu'il a entendu dire. (Que faites-vous?)

    4. Je serais mieux si j'allongeais mon bras sur la table... Mais alors je gnerais

    Nicole... (Que faire ?)5. Louis bouscule souvent des camarades. Il s'excuse quelquefois... lorsqu'ils'agit d'un plus fort que lui. (Est-il poli?)

    4. Rsolution.Mes camarades sont mes gaux. Je serai poli envers eux. L'impoli est un goste

    qui ne pense qu' lui. Je saurai me gner pour ne pas gner les autres.

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    10. MORALE - C. M.

    LA POLITESSE DANS LA RUE

    1. Lecture et entretien.(Il est conseill, aprs la lecture de chaque cas, de demander ce qui est bien et ce

    qui est mal .)a) La classe se prsente en rangs la porte, chacun te sa coiffure et dit Bonjour,

    monsieur ! Cependant Louis, trs press de rentrer chez lui, bouscule Maurice qui proteste.Louis se sauve en faisant une grimace. Maurice pousse des cris, ameute ses camarades : Venez tous, on va le poursuivre ce mal lev. II russit entraner trois garons quitraversent la rue en courant, devant les bicyclettes et les automobiles, ramassent des caillouxet les lancent Louis. (Qu'est-ce que les enfants en rangs ont fait de bien ? Et quelques-uns de

    mal ensuite ?)b) Les filles sont heureusement plus calmes. Franoise et Jacqueline discutent

    gentiment et choisissent ce moment pour dbarrasser leur cartable de quelques morceaux depapier, d'un croton de pain, d'une peau de banane qu'elles abandonnent sur le trottoir.

    Trois grandes du cours moyen jouent la marelle sur le trottoir. Ce n'est pas commode: Nicole lance son palet sur la jambe d'une dame qui la regarde alors avec un air de reproche,et Genevive, en sautant, bouscule un monsieur. Celui-ci va-t-il se fcher ? (Qu'est-ce que lesfilles ont eu tort de faire?)

    c) Non, le monsieur ne se fche pas. Il demande, poliment, o se trouve la rue LaFontaine. C'est prcisment dans cette rue qu'habitent Nicole et Genevive. Celle-ci, nevoulant pas interrompre son jeu, dclare : Je ne sais pas. Nicole a honte pour sa camaradeet non seulement elle explique au passant le chemin qu'il doit suivre mais encore ellel'accompagne jusqu'au carrefour pour lui montrer la rue. (Que pensez-vous de la rponse deGenevive ? Et de l'attitude de Nicole ?)

    d) A la porte de leur immeuble, Guy et Bernard rencontrent un vieillard qui revient dumarch avec un lourd panier. Guy, pour passer le premier, se faufile entre le vieil homme et la

    porte et grimpe l'escalier en vitesse... (Approuvez-vous Guy ? Qu'auriez-vous fait si vousaviez t la place de Bernard ?)

    2. Rflexions.

    1. Que disent ceux qui sont impolis dans la rue ? (Nous ne connaissons pas lespassants et on ne nous connat pas. Beaucoup, parmi les passants, sont impolis.)2. Pourquoi faut-il tre poli dans la rue ? Les autres ont autant de droits que nous.

    Nous ne devons pas les gner. Dans la rue comme l'cole nous devons nous conduire enpersonnes bien leves.

    3. Comment tre poli dans la rue ? (Ce qu'il ne faut pas faire. Ce qu'il faut faire.)4. Pourquoi est-on impoli dans la rue? (Parce qu'on ne pense qu' soi.)

    3. Actions et problmes.1. Vous rencontrez au bord du trottoir une personne plus ge que vous Qui doit

    descendre sur la chausse ?

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    2. Vous arrivez la porte en mme temps qu'une personne plus ge Que devez-vousfaire? (Mimer.)

    3. Monique est trs presse. Elle se glisse entre plusieurs personnes, les tire, lesbouscule. Que lui dites-vous ?

    4. Vous cherchez une rue. Comment la demandez-vous ?

    4. Rsolution.Mme si je n'y suis pas connu, je serai poli dans la rue.

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    11. MORALE - C. M.

    JE SERAI POLI A TABLE

    1. Lecture.Un grossier.Gnathon ne se sert table que de ses mains ; il manie les viandes, les dmembre, les

    dchire et il faut que les convis, s'ils veulent manger, mangent ses restes. Il ne leur pargneaucune de ces malproprets dgotantes, capables d'ter l'apptit aux plus affams ; les jus etles sauces lui dgouttent du menton et de la barbe ; s'il enlve un ragot de dessus un plat, il lerpand en chemin dans un autre plat et sur la nappe ; on le suit la trace. Il mange haut etavec grand bruit ; il roule les yeux en mangeant ; la table est pour lui un rtelier ; il cure sesdents et il continue manger...

    LA. BRUYRE -Les Caractres.

    2. Rflexions sur la lecture.1. Comment Gnathon mange-t-il les viandes ?2. Pense-t-il aux autres lorsqu'il se sert d'un ragot ?3. Mange-t-il discrtement, silencieusement ? Que fait-il de dgotant ?4. Que pensez-vous de sa manire de .manger ? Se comporte-t-il comme un homme

    poli ?

    3. Rflexions sur la vie.1. Pourquoi des gens sont-ils impolis ou mme grossiers table ? Ils ne pensent qu'eux, qu' satisfaire leur apptit.

    2. Pourquoi faut-il tre poli table ? (Les autres ont autant de droits que nous. Nousne devons pas les gner. Nous devons nous conduire en personnes bien leves.)

    3. Quelles prcautions faut-il prendre pour manger proprement ? Se tenir correctement assis sans se balancer, sans se baisser sur son assiette, sans

    gestes brusques, sans gner les autres, sans mettre les coudes sur la table ; Se servir correctement du couteau, de la fourchette, de la cuiller ; Ne pas boire

    la bouche pleine, ne pas salir son verre.4. Comment se servir d'un mets ? D'une viande ? (Prendre modrment de chaque plat

    et le morceau qui est devant soi, ne pas choisir.) D'un potage ? D'un gteau ? D'un fruit ?D'une crme ? (Comment manger la sauce de son assiette ?)

    5. A table, on mange, on boit et que fait-on encore ? On parle. Comment demander ce dont on a besoin ? Que devez-vous dire quand vous avez t servi ? A quoi faut-il faire attention dans la conversation ? (Ne pas lever la voix, ni crier,

    ni rire aux clats.)6. Comment jouer dans la maison ? Que pensez-vous des voisins qui :

    font du bruit ou de la musique le soir trs tard ? arrosent les fleurs et mouillent votre linge ? secouent leurs tapis au-dessus de votre tte ?

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    4. Actions et problmes.1. A la cantine, au besoin en rappelant l'exemple de Gnathon, mettre en pratique les

    gestes et attitudes voqus ci-dessus,2. Votre petit frre met les coudes sur la table. (Que lui dites-vous ?)3. Votre petite sur a choisi depuis longtemps le gteau qu'elle dsire. Mais ce gteau

    est le plus loign d'elle. Elle le prend tout de mme. (Que lui dites-vous ?)4. Quelqu'un de plus g que vous raconte une histoire qui ne vous intresse pas. (Quedevez-vous faire ?)

    5. Votre petit frre, que la conversation n'intresse pas, vous parle voix basse. (Quefaites-vous ?)

    6. Votre papa parle et vous avez tout coup envie de dire quelque chose... (Quefaire?)

    7. Comment se moucher table ? Et si l'on a envie de biller, d'ternuer ?

    5. Rsolution.

    A la maison, table, je ne suis pas seul. Je dois manger proprement et viter degner les autres.

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    12. MORALE - C. M.

    LE RESPECT DU PAIN

    1. Lecture - Le pain de Solange.Le pain de Solange ne ressemblait pas au pain de tout le monde.Tous les samedis, elle achetait neuf livres de farine... Elle humectait la farine, la mlait

    d'un peu de levain et ptrissait la pte qu'elle obtenait ainsi.Elle ajoutait mme la farine un peu de son, et elle en tait trs contente. Le son ne

    donne pas mauvais got, il est nourrissant puisquil sert engraisser les btes ; enfin il a sonpoids et permet avec neuf livres de farine d'obtenir un pain qui donnerait dix livres la pese.

    Fais attention, mon petit, disait-elle son fils Charles. On met sa main au-dessous deson morceau de pain quand on mange. Tu vois bien que les miettes vont tomber par terre. Et lorsque, comme on dit, il avait eu les yeux plus grands que le ventre et ne pouvait

    achever la tranche de pain que sa mre lui avait coupe, celle-ci recueillait pieusement ledbris que l'enfant n'avait pas mang et le rangeait avec soin pour qu'il pt le retrouver le joursuivant.

    Une terreur superstitieuse la prenait parfois. Elle entourait son pain d'une serviette. Ellel'enfermait dans la huche dont elle rabattait le couvercle, puis elle se demandait encore si lahuche tait bien close.

    Elle craignait beaucoup les souris qui ne sont pas grosses. Elle avait peur des chats quisont habiles. Il et suffi d'un rien pour que quelque bte s'introduist auprs du pain en son

    absence et, y mettant la dent, en dvort le meilleur. II est bien noir , rptait-elle.Elle mangeait un morceau de la crote : elle avait le got des pierres. Elle mangeait une

    poigne de mie : elle avait le got du sable.Elle disait alors : Si pourtant on en avait assez ! D'aprs Ch.-L. PHILIPPE - Charles Blanchard. Gallimard

    2. Rflexions sur la lecture.1. Solange tait-elle riche ? Qu'ajoutait-elle la farine ? Pourquoi ?2. Que disait-elle son fils ? Que faisait-elle du pain qu'il n'achevait pas ?

    3. De quoi avait-elle peur parfois ?4. Son pain tait-il bon ?5. Que veut dire la dernire phrase : Si, pourtant, on en avait assez ! >>6. Solange ne gaspillait pas le pain. Elle le respectait.

    3. Rflexions sur la vie.1. Connaissez-vous en France des gens qui mangent du pain aussi mauvais ?2. Croyez-vous qu'aujourd'hui, en France, on respecte le pain comme le faisait

    Solange? On mange moins de pain et davantage d'autres aliments.

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    3. Vous est-il arriv de jeter du pain ou de voir un enfant en gaspiller ?4. Que disent ceux qui jettent du pain ?

    Il est sec. Ils n'ont plus faim, ne savent plus o le mettre.

    Le mdecin a dit papa qu'il ne devait pas trop en manger.5. Pourquoi ne faut-il pas gaspiller le pain ? Il a cot beaucoup d'efforts. A qui ? Le pain est un symbole. Tant qu'ils ont eu du pain les hommes ont eu l'assurance de

    ne pas mourir de faim. Aussi Font-ils respect. Aujourd'hui, dans le monde, des centaines de millions d'hommes sont affams. Ce

    serait faire injure leur condition d'hommes que de jeter du pain.6. Que faire si nous avons trop de pain ? Le laisser, le rapporter, la prochaine fois en

    demander un morceau plus petit, maman en achtera moins, etc. Si nous consommions moinsde pain, nous pourrions offrir du bl aux peuples sous-aliments.

    4. Actions et problmes.1. Paul a mang le chocolat. Lise a mang la confiture. Tous deux ont jet ensuite leur

    pain parce qu'ils n'avaient plus faim. (Que leur dites-vous ?)2. A la cantine, Louis, qui n'aime pas la mie, en fait des boulettes qu'il lance ses

    camarades. (A-t-il raison ?)3. J'ai trop de pain , vous dit votre petit frre. Que lui dites-vous ? ( Coupe-le

    proprement, reporte-le la maison et demain demande un plus petit morceau. )4. Vous avez trop de pain et vous connaissez un petit garon qui n'en a pas assez.

    Comment vous y prendrez-vous pour lui faire accepter un morceau ? (Tact.)5. Si vous tiez tent de jeter un morceau de pain, qui devez-vous penser ?

    5. Rsolution.Les hommes travaillent pour se nourrir. Parmi eux, des centaines de millions

    souffrent de la faim. Je ne gaspillerai pas le pain.

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    13. MORALE - C. M.

    LA POLITESSE DANS LE TRAIN ET DANS UNMAGASIN

    1. Lecture.Quatre garons du cours moyen profitent du jeudi pour aller voir des bicyclettes dans

    un grand magasin. Ils connaissent bien la ville et les transports pour s'y rendre. Soyezprudents et polis , ont recommand les mamans.

    C'est Franois qui doit prendre les billets. Gentiment il se place dans la file d'attente.

    Mais il y a beaucoup de monde et certains s'impatientent. Bernard vient lui parler l'oreifle : Tu ne peux pas te dbrouiller mieux que cela ? Tu vas voir ! Et, faisant semblant d'aller voir l'heure, se glissant devant une vieille dame, bousculant

    un monsieur, Bernard gagne une place...Dans le train, Bernard, toujours press, s'assied droite mais, ne s'y .trouvant pas bien,

    se dplace gauche, marchant, sans s'excuser, sur les pieds d'une dame. Mais cette place nelui convient pas ; il se lve, froisse le journal d'un monsieur et trouve le moyen de murmurerde mcontentement.

    Heureusement, Jean-Paul est plus calme. 11 aurait bien voulu s'asseoir prs de lafentre... Il y tait presque lorsqu'il a vu une dame debout... Il lui a offert sa place...

    Ren n'a pas t aussi gnreux. Il a pris la dernire place disponible et maintenant il

    fait semblant de lire le journal d'un voyageur pour ne pas voir une dame portant dans ses brasune petite fille de deux ans...Enfin voici nos coliers dans le magasin. Franois flne devant les trains lectriques,

    mais se contente d'observer et de montrer du doigt ce qui l'intresse. Si seulement Ren setenait aussi bien ! Que fait-il l-bas au rayon de la parfumerie ? Il a bouscul deux ou trois

    personnes pour y arriver. Comme cela ne l'intresse pas, il court au rayon des jouets etenfourche une bicyclette. Le vendeur l'ayant rprimand il s'loigne en bougonnant,accrochant au passage une bote de perles qu'il fait tomber sur le sol...

    2. Rflexions sur la lecture.

    1. Qui a t poli la gare ? Qui a t impoli ? Qu'en pensez-vous ?2. Qui a t incorrect dans le train ? Qui a t poli ? Qu'a fait Ren ? Qu'en pensez-

    vous ?3. Qui s'est bien tenu dans le magasin ? Qui s'est mal tenu ?

    3. Rflexions sur la vie.1. Comment appelle-t-on ceux qui passent avant leur tour et parfois entrent sans payer?

    (Impolis, effronts, resquilleurs .)2. Que disent ceux qui essaient de passer avant les autres ? (Ils n'ont pas le temps

    d'attendre. Les employs sont trop lents...)3. Avez-vous remarqu dans les trains, mtros, autobus, des avis invitant tre poli.

    (Que disent-ils ?)

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    4. Avez-vous souffert du sans-gne, de l'impolitesse des autres dans le train oul'autobus ? (Dans quelles circonstances ?)

    5. Pourquoi faut-il tre poli dans le train, l'autobus, au magasin ? Il faut que chacun yagisse en homme, ne gnant pas les autres, soulageant les personnes ges.

    6. On vous recommande parfois d'tre ingnieux, de vous dbrouiller. Est-ce que celasignifie que vous devez tre impolis ?

    4. Actions et problmes.1. Qui a dj cd sa place dans le train ou l'autobus ?2. Comment procder pour cder sa place une personne dtermine ? ( Madame,

    veuillez prendre une place , ou un simple signe aux heures d'affluence.) Mimer.3. Voulez-vous, jeune homme, dit un monsieur Paul, me cder votre place ?

    Ah ! non, je suis fatigu, dit Paul. Alors, voici ma carte de mutil... Cette place m'est rserve... (Est-ce vrai ?)

    4. Votre petit frre se met debout sur la banquette du train, s'accroche au filet, monte etbaisse la glace... (Que lui dites-vous ?)

    5. Un coup de frein... Vous tombez sur une dame... (Que dites-vous ?)

    5. Rsolution.Dans le train ou l'autobus, je montrerai que je suis un garon poli en n'essayant

    pas de passer avant les autres et en cdant ma place aux personnes ges et auxmamans.

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    14. MORALE - C M.

    JE SERAI POLI AU CINMA ET EN VISITE

    1.Lecture.La maman de Nicole et d'Henri les a conduits jeudi au cinma. Un grand nombre de

    spectateurs attendent pour prendre leur billet. Lass d'attendre, Henri a voulu montrer qu'iltait plus habile que les autres. Profitant de ce que maman bavardait avec une voisine, il asouri une dame, s'est gliss entre deux messieurs et a retrouv un camarade prs duguichet... Il va avoir gagn six places... Mais une main ferme le saisit par le bras et le renvoieen arrire... A ton tour, comme tout le monde , dit une voix...

    Munis de leur billet, les spectateurs entrent dans la salle... Nicole, presse, n'attend pas

    l'ouvreuse, bouscule deux personnes, s'excuse et s'assied sur un sige d'o on la prie aussittde s'en aller car ce n'est pas le sien. Maman n'est pas plus contente de sa fille que de son fils.

    Ils ne sont pourtant pas les plus impolis. Derrire eux, deux garons se lvent,s'asseyent, appuient leurs pieds sur les siges d devant, gesticulent, rient aux clats,grognent, mastiquent du chewing-gum. Du moins sont-ils arrivs l'heure. Or, dix minutesaprs le dbut du film, voici des retardataires qui crasent des pieds, cpgnent des genoux,empchent de voir...

    Aprs le cinma, la maman et les enfants rendent visite des amis. Nicole a salu lespersonnes ges en tendant la main la premire. Henri, lui, n'aime pas la dame qui les reoit ;alors il profite de ce qu'elle parle pour ne pas la saluer... Un autre invit, Franois, a choisi le

    plus beau fauteuil pour lui, laissant une chaise une dame ge. La maman de Bernard n'estpas contente car son fils s'agite, passe sans cesse devant les dames sans dire le moindre mot...Heureusement, on passe les gteaux... Oh ! dit Nicole... Qu'a d faire Bernard ?

    2. Rflexions sur la lecture.1. Qu'a voulu faire Henri ? Que lui est-il arriv ? Qu'en pensez-vous ?2. Pourquoi maman n'est-elle pas plus contente de sa fille que de son fils ?3. Qui est encore plus impoli que Nicole et Henri ? (Que font-ils ?)4. Qu'est-ce que les enfants ont fait de mal en visite ?5. Qu'a d faire Bernard ? (Choisir le plus gros gteau.)

    3. Rflexions sur la vie.1. Avez-vous dj souffert de voir des gens qui voulaient passer avant leur tour ?2. Vous est-il arriv, au cinma, de vouloir trouver votre fauteuil sans l'aide de

    l'ouvreuse ?3. Avez-vous t gn par l'impolitesse de spectateurs qui se tiennent mal ou

    arrivent en retard au cinma ?4. Que disent ceux qui parlent au cinma ? Nous avons pay notre place. Nous

    sommes libres de juger le film. 5. Pourquoi faut-il tre poli au cinma ? (Les autres ont aussi pay leur place. Nous ne

    devons pas les gner.)

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    4. Actions et problmes.1. Votre camarade exprime tout haut son avis sur le film. (Que lui dites-vous ?)2. Votre petit frre se lve, s'assied, appuie ses pieds sur le fauteuil de devant. (Allez-

    vous le laisser faire ?)3. Le film n'intresse pas Jacques et Nicole. Ils en profitent pour bavarder. (Que leur

    dites-vous ?)4. Louis est arriv en retard. Il a drang dix personnes et s'est excus. (Que pensez-vous de lui ?)

    5. On vous prsente la dame qui vous reoit. (Que faire ? Que dire ?).6. Vous tes en visite. Deux dames parlent. Vous voulez aller jouer. (Que dites-vous ?

    Comment ?)

    5. Rsolution.Au spectacle ou en visite, je montrerai que je suis poli en ne gnant pas les autres

    et en m'excusant si je commets une maladresse.

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    15. MORALE - C. M.

    TRE POLI C'EST PENSER AUX AUTRES

    A. - L'IMPOLI NE PENSE QU'A LUI.

    1. Lecture - Un homme impoli.La cte est raide et brle de soleil, j'arrte la voiture et dis au passant : Voulez-vous

    monter prs de moi ? II rflchit, hoche les paules et rpond : C'est pour ne pas vousdsobliger !

    II se hisse la place libre avec ses paquets, et nous commenons de causer, ce quisignifie que le voyageur parle, et que je l'coute. Qu'est-ce que c'est que votre voiture ? Ah ! ah ! c'est une Citron... Moi, si j'avais une

    voiture, j'aimerais mieux une Bugatti. Au moins, les Bugatti, a marche. Dame, a cote assez cher. Ce n'est pas de la

    camelote. J'ai un beau-frre qui possde une belle voiture... Lui, il conduit bien. Ce n'est pas pour dire... non. Ah ! mais il est prudent... Attention!

    attention ! L'auto, a fait gagner du temps, surtout maintenant qu'on arrive sur le plateau. Mon

    beau-frre, lui, il va vite. C'est un gars qui sait conduire. Qu'est-ce qui fait ce petit bruit-l ?Comme c'est drle, ces voitures d'aujourd'hui : on ne sait pas o mettre ses jambes.

    Vaut mieux a que rien, bien videmment. Moi, d'ordinaire, je prends les raccourcis ; c'est plus agrable. M'y voil. Pourvuseulement que je n'oublie rien ! Je commenais d'avoir une petite courbature. Merci quandmme !

    D'aprs Georges DUHAMEL -Fables de mon Jardin. Mercure de France

    2. Rflexions sur la lecture.1. Qui a t poli dans ce rcit et en quoi ? (Invite monter, laisse parler.)2. En quoi le voyageur se montre-t-il impoli ? Il ne pense qu' lui.

    Il a l'air d'accepter pour faire plaisir l'auteur.

    Il dclare prfrer d'autres voitures. Vante les qualits de conducteur de son beau-frre. Se plaint de l'exigut de la voiture. Quel merci lance-t-il ? Tout cela peut-il faire plaisir l'auteur ?

    B. - PENSER A FAIRE PLAISIR AUX AUTRES.1. Lecture - Les cerises.L'auteur est all rendre visite aux grands-parents de son ami Maurice. Ceux-ci l'ont

    invit djeuner. C'est le moment du dessert. Un drame terrible se passait l'autre bout de la chambre, devant l'armoire. Il s'agissait

    d'atteindre l-haut, sur le dernier rayon, certain bocal de cerises l'eau-de-vie qui attendaitMaurice depuis dix arts et dont on voulait me faire l'ouverture. Malgr les supplications de

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    16. MORALE - C. M.

    LE JOUR DES MORTSNote. Par l'importance qu'on lui donne dans certaines familles et par le climat qu'il afait natre : recueillement, visites au cimetire, dcoration florale des tombes, le jour des morts

    peut mouvoir plus ou moins les enfants. Si dans certaines grandes villes il ne retient pastoujours l'attention, dans de nombreux villages il constitue un moment assez remarquablede la vie collective.

    Si le matre jugeait qu'un entretien sur ce sujet est utile, il pourrait y associer l'vocationdu monument aux morts et des sacrifices qu'il symbolise.

    En raison de la nature du sujet, le plan habituel de la leon est modifi.

    1. Entretien.Le 2 novembre, de nombreuses familles clbrent le jour des morts. En cette

    circonstance, des fleurs, le plus souvent des chrysanthmes, seront apportes sur les tombesde ceux qui ne sont plus. Les parents se recueillent au cimetire, voquent le souvenir destres chers aujourd'hui disparus.

    1. Pourquoi cette journe et que nous apprend-elle ?Nous oublions beaucoup de choses et, mme lorsque nous prouvons un grand chagrin,

    lors de la mort d'un parent, par exemple, peu peu la peine s'efface et disparat et, avec elle,s'estompent les images des tres chers. C'est cause de cela que l'on a choisi un jour au coursduquel chacun peut revoir en esprit les disparus et leur adresser quelques penses mues enfleurissant leur tombe.

    2. Que signifient ces fleurs que nous apportons sur des tombes ?Que :

    les morts ne sont pas compltement absents de notre esprit ; nous n'avons pas tout oubli de ce qu'ils ont fait pour nous de leur vivant ; nous leur sommes reconnaissants de leur tendresse, des soins qu'ils nous ont

    prodigus, de l'affection dont ils nous ont entours, du travail qu'ils ont fait pour nous ; nous regrettons qu'ils ne soient plus auprs de nous pour nous aimer, nous aider,

    nous guider.3. N'y a-t-il qu'au cimetire que l'on garde des traces matrielles de ceux qui ne

    sont plus ?Notre village n'a-t-il pas (votre ville n'a-t-elle pas) un monument aux morts ?

    A la. Mmoire de qui a-t-il t difi ? Quels noms porte-t-il ?En ce jour de novembre, c'est aussi vers ceux qui ont donn leur vie pour dfendre laFrance que doivent aller nos penses.

    4. Comment les enfants doivent-ils se comporter ce jour-l ?Les parents n'emmnent pas toujours leurs enfants au cimetire. Ceux qui y vont

    doivent se conduire en ce lieu comme des enfants polis, viter de courir, de crier, de jouer etde rire.

    2. Lecture.(Aprs la lecture du texte de Lamartine, tout commentaire est dconseill. Il suffit

    d'observer quelques secondes de silence pour laisser les enfants sur l'impression mouvantedu morceau.)

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    Le Jour des Morts.C'est aujourd'hui le 2 novembre, le Jour des Morts. Quand je suis libre, je passe ce jour

    dans le recueillement, le plus prs possible du petit cimetire de village sur lequel s'ouvre uneporte drobe de mon jardin. L repose, dans la terre qu'elle aimait, le cercueil de ma mre.

    Pendant cette courte et frissonnante journe de l'automne, je m'efforce de ne pas

    dtourner mon me de ceux qui ne sont plus. Je m'gare dans les sentiers les plus tnbreuxdes bois qui conservent encore assez de feuilles jaunissantes pour intercepter les ples rayonsdu soleil, et qui en laissent pleuvoir de mortes sous les pas... Je vais, je viens, je trane mes passur l'herbe mouille, sans autre but que de repasser sur les traces des tres chris quimarchaient nagure devant moi, derrire moi, ou ct de moi, dans ces mmes alles. Mes

    pieds s'arrtent d'eux-mmes et semblent me clouer chaque instant au sol, devant les grosarbres isols de la lisire du bois, au pied desquels le hasard ou l'habitude groupaitordinairement les vieillards, les mres, les enfants, les oncles, les tantes, les nices, les amisde la famille. Je crois encore entendre leurs voix confuses, graves ou enfantines, dans legazouillement tour tour sourd ou argentin de la source voisine.

    Hlas ! ils se sont levs pour jamais des racines o ils s'asseyaient dans les belles

    matines de septembre. Mais ils ont laiss l une telle prsence de souvenirs que je crois, parmoments, qu'ils ne se sont loigns que de quelques pas...

    LAMARTINE.

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    17. MORALE - C. M.

    LES REGRETS DU VIEUX BERGER

    1. Lecture - Les regrets du vieux berger.A la bergerie, on remarquait sur l'une des murailles blanchies la chaux, dans un cadre

    rougetre et plein de petits trous, une vieille gravure. Petiot, me dit le vieux ptre Boutignan, le jour o j'arrivai la bergerie, on m'a dit que

    tu savais lire ; est-ce que ce serait vrai ? Je lis un peu. Tu es all dans les coles ? Jamais.

    Et qui t'a appris ? Dans le temps que je gardais les pourceaux, un homme dans les nuits d'hiver,

    m'apprit le peu que je sais. ... Dis, est-ce que tu pourrais me lire ce qu'il y a d'crit sur ce tableau ? Et moi, dress sur la pointe des pieds, en redressant la tte, je lus : La Vengeance

    poursuivant le Crime. Oui, c'est bien a ! s'cria le ptre tout joyeux ; mon petit ami, tu es un homme, tu en

    sais plus que moi. Et alors, muet, Boutignan alla s'appuyer contre le manteau de la chemine. Les rides de

    son front se creusrent, ses sourcils se hrissrent ; puis, comme quelqu'un qui a assez rumince qu'il cherchait, il se leva, et, les yeux noys dans les immenses prairies, avec un grincementde dents, il lana ces paroles dans l'espace :

    Oh ! mon pre, mon pauvre pre, comme vous aviez raison de le dire : quelle bellechose c'est que la lecture ! Lire ! autant dire se fortifier l'esprit avec l'esprit des autres,s'imbiber le cur des sentiments qui vous plaisent, lutter avec ceux qui luttent, oublier sesmauvaises heures dans les tristesses d'un pote. Quelle consolation dans la vie ! Quelle bellechose tu sais l !... Est-ce que tu saurais crire ?

    Je connais un peu la grosse. La grosse ou la fine, qu'est-ce que a y fait ! Tu sais crire, faire parler le papier,

    que demandes-tu de plus ? Ah ! si j'avais su, si je savais ce que tu sais, qui sait ce que j'auraisdit, ce que j'aurais fait ?... Je ne serais pas l'ne porteur d'une figure humaine que je suis ; dans

    les livres, je verrais autre chose que le noir et le blanc ; je pourrais lire, penser, crire, jepourrais tre heureux dans ma vie de ptre, je pourrais firement dire : je suis un homme !Mais je ne sais ni a ni b ! Je suis un imbcile, un zro. Je suis un homme manqu.

    D'aprs Batiste BONNET - Vie d'enfant(Traduction d'A. Daudet). E. Dentu

    2. Rflexions sur la lecture.1. Qu'a lu le jeune berger ? Le titre de la gravure.2. Quels sentiments prouve le vieux berger ? D'abord joyeux, puis muet, il rflchit et

    rend hommage son pre.3. Est-ce que le jeune berger sait bien crire ? Et pourtant que dit le vieux ?

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    4. Que regrette le vieux berger ? Qu'aurait-il pu faire s'il avait su lire et crire ? Au lieude cela que dit-il qu'il est ?

    5. Pensez-vous que cette histoire s'est passe rcemment ? Pourquoi ?

    3. Rflexions sur la vie.1. Connaissez-vous des gens qui ne savent ni lire, ni crire ? En France, l'cole estobligatoire. Mais dans le monde ? 250 300 millions d'enfants ne vont pas l'cole.

    2. Peut-on vivre dans une ville ou un village sans savoir lire ? Noms des rues,enseignes des magasins, factures, tiquettes des commerants, bulletins de vote.

    3. Peut-on exercer un mtier sans savoir lire ?4. Un illettr, au milieu des autres hommes, serait-il heureux ? Imaginez sa vie. Un

    homme ignorant est comme un aveugle dans la vie : il marche ttons. (V. Sardbu.)5. Un analphabte (expliquer) devrait-il, comme Boutignan, se contenter de se lamenter

    ? Il n'est jamais trop tard. Penser aux cours d'adultes, au C.E.P. pour adultes, la promotionsociale, l'ducation de base dans les pays sous-dvelopps.

    6. Suffit-il aujourd'hui de savoir un peu lire et crire ? La vie est de plus en plusdifficile et il faut tre instruit pour tre heureux.

    7. Quelle leon nous donne le vieux berger ? S'instruire est un besoin, un devoir(l'homme instruit est plus homme que l'ignorant qui reste prs de la bte).

    8. Comment continuer nous instruire hors de la classe et aprs l'cole ?

    4. Actions et problmes.1. Pour ne pas tre ignorant, que faire ? Aller rgulirement l'cole, arriver l'heure,

    dcider d'y travailler du mieux possible.2. Je vais jouer , vous dit votre petit frre. (Que devez-vous lui demander ?)3. Je n'aime pas tudier , dit Marcel. Je prfre travailler la terre. (Que lui dites-

    vous ?)4. Je serai picire , dit Jacqueline. J'en sais assez pour ce mtier. (Que lui

    dites-vous ?)5. Ce n'est pas la peine de rester trs longtemps l'cole pour devenir riche , affirme

    Nicole. Ma tante, qui est coiffeuse, sait peine lire et gagne beaucoup d'argent. (Que luirpondez-vous ?)

    5. Rsolution.Les ignorants sont malheureux. Je travaillerai de mon mieux l'cole, pour

    devenir un homme instruit.

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    18 .MORALE - C. M.

    L'ASSIDUIT

    1. Lecture - L'cole buissonnire.Aprs le djeuner, comme nous retournions l'cole, Gilardin me dit : Si on n'y allait

    pas ? ...Un admirable aprs-midi commena... Nous allions travers les prs. Nous courions

    dans la libert... Nous finmes par nous arrter derrire une haie... Ce fut alors que nous fmesune grande dcouverte. Nous n'tions pas heureux comme nous aurions d l'tre...

    Il n'y avait pas .longtemps que nous avions entendu sonner deux heures... L'ennui nousprit. Il nous semblait avoir us tout le plaisir que pouvait contenir notre corps. Gilardin medemanda :

    Quelle leon avions-nous aujourd'hui ? Nous avions une leon de gographie. Nous n'en emes pas plutt parl que j'eus enviede la rciter Gilardin. Quand nous eumes rcit celle-ci, nous en rcitmes d'autres. Nous

    passmes de la gographie l'histoire. C'est ce jour-l que j'appris, de la bouche de Gilardin, quelles dates exactes avait commenc et fini la guerre de Cent Ans...

    Un mme sentiment finit par nous faire quitter le lieu o nous tions. Si nous retournions l'cole ?

    Nous en prmes le chemin.Nous n'osmes pas entrer, mais, par bonheur, le derrire de l'cole donnait sur un

    hangar. C'tait l't, les fentres taient ouvertes. Quand nous fmes auprs du mur, au-dessous d'elles, nous pouvions entendre tout ce qui se disait dans la classe.

    Nous restmes l, cachs comme des lpreux auxquels est interdite l'entre de la cit,mais nous ne perdmes pas un des bruits du lieu dans lequel, dfaut de nos corps, rsidaientnos mes. Nous reconnaissions des voix qui nous taient chres, et qui taient celles d'amisdont nous tions spars.

    C'est Bonnet qu'on interroge , disions-nous.Que n'eussions-nous donn pour tre sa place !A quatre heures, quand nos camarades sortirent de l'cole, nous les vmes dfiler.

    Quelle belle journe ils avaient d passer ! Et leur visage tous, mme celui des cancres, taitclair par une lumire qui nous semblait celle de la science. Peut-tre, pendant cet aprs-midi, avaient-ils appris des choses que nous ignorerions toujours. Ils seraient avant nous,maintenant nous ne les rattraperions jamais.

    D'aprs Ch.-L. PHILIPPE - Contes du matin. Gallimard

    2. Rflexions sur la lecture.1. Qu'ont fait ces deux enfants au lieu d'aller en classe ? Ont-ils rflchi ce qu'ils

    faisaient ? Qu'est-ce que faire l'cole buissonnire ?2. Qu'ont-ils tout d'abord prouv ? Ne connaissez-vous pas une histoire qui dbute un

    peu de la mme manire ? (La chvre de M. Seguin.)3. Quelle grande dcouverte firent-ils ? (L'ennui...)4. Que se passa-t-il alors ? (Ils rcitrent leurs leons, revinrent prs de l'cole,

    coutrent ce qui s'y disait, regrettrent de n'tre pas la place de Bonnet, etc.)

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    5. Est-ce par crainte de la punition qu'ils ne sont pas rentrs en classe ? (Ils avaienthonte.)

    6. Qu'prouvrent les deux enfants? (Du remords.) Pourquoi? (Ils avaient trompla confiance de leurs parents et de leur matre.) Finalement leur aprs-midi a-t-il t plusagrable que s'ils taient alls en classe?

    3. Rflexions sur la vie.1. Que disent ceux qui veulent faire l'cole buissonnire? (Besoin de libert, on

    apprend beaucoup de choses dans les champs, etc.)2. Est-ce que ce sont gnralement les bons lves qui font l'cole buissonnire ?

    Pourquoi? (Les mauvais lves s'ennuient en classe.)3. Pourquoi ne faut-il pas faire l'cole buissonnire? (C'est mal de tromper ses

    parents et son matre. On risque un accident.) Et surtout qu'prouve-t-on ?4. Est-il ncessaire de faire l'cole buissonnire ? N'y a-t-il pas assez de jours de

    vacances ?

    5. Comment appelle-t-on les enfants qui ne manquent pas la classe ? Et leur qualit ?l'assiduit. Pourquoi faut-il tre assidu ?

    4. Actions et problmes.1. Vous ne savez pas votre leon. Dehors il fait trs beau et vous tes tent d'aller dans

    les bois. Quelles ides vous viennent l'esprit?2. Un camarade veut vous entraner au cinma aux heures de classe. Que lui rpondez-

    vous ?3. Votre oncle, qui va passer plusieurs jours la maison, vous propose de

    l'accompagner un aprs-midi de classe. Que lui dites-vous ?4. Vous avez un peu mal la gorge. Maman veut vous garder la maison. Mais une

    composition est prvue l'cole. Composez le dialogue.5. Quels sont, votre avis, les seuls motifs d'absence valables ?

    5. Rsolution.Je ne manquerai pas la classe sans raison grave. Je ne ferai pas l'cole

    buissonnire, je serai assidu.

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    19. MORALE - C. M.

    L'EXACTITUDE

    1. Lecture - L'exactitude d'un matre.A dfaut d'autre vertu, j'avais celle de l'exactitude. Si dormeur que j'aie toujours t, la

    crainte d'arriver en retard me servait de rveille-matin. Je me levais rsolument et sans feu,n'ayant d'autre ressource, pour dgourdir mes doigts tout crevs d'engelures, que de soufflerdessus... L ne se bornait pas ma misre. Il faisait nuit noire quand je partais, une nuit souventredouble par le brouillard que les rverbres ne parvenaient pas percer. Si la neige taittombe la veille et que le froid ait repris vers le matin, c'tait pis encore. Les rues s'taientchanges en miroirs glissants. Je me souviens des difficults que j'avais remonter la penteraide de la rue Saint-Gilles.

    Un matin, n'y pouvant parvenir avec mes souliers tout constells, la semelle, de clousplats, selon la mode du temps, je fus oblig de les retirer et de faire toute la longueur de la rue peu prs pieds nus. Et nanmoins, j'tais exact...

    J'ai su depuis, de mes lves, qui pourtant m'aimaient beaucoup, que mon exactitude lesdsolait : C'tait si dur, me disaient-ils, de quitter un bon lit bien chaud, pour descendre dansune salle d'tude glace. Ils espraient toujours, dans ces matines sibriennes, qu'on allaitleur dire :

    Dormez une heure de plus, M. Michelet n'est pas venu. Ils ne se doutaient pas que cette petite fte de paresse qu'ils convoitaient pour eux, m'et

    t aussi bien douce.D'aprs MICHELET -Ma Jeunesse.

    1. Rflexions sur la lecture.1. Qu'est-ce qui rveillait l'auteur ? (La crainte d'arriver en retard.)2. Que supportait-il pour tre exact ? (Le froid, la nuit, le verglas...)3. Que lui arriva-t-il un matin ?4. De quoi ses lves taient-ils dsols ?5. N'aurait-il pas aim lui-mme rester au lit une heure de plus ? Pourquoi ne le faisait-

    il pas ?

    3. Rflexions sur la vie.1. Qu'est-ce qu'tre exact? Quelle est la qualit des gens exacts?2. Etes-vous arrivs en retard quelquefois ? Pour quelles raisons ?3. Quelles raisons donnent les enfants qui arrivent en retard ? (Pas rveills, pas

    djeun. Habitent loin. L'enfant inexact invente et cela se voit.)4. Quelle est, la plupart du temps, la vritable raison ? (Le jeu, la flnerie en route.)

    Vous souvenez-vous de la fable Le Livre et la Tortue ?5. Pourquoi ne faut-il pas arriver en retard l'cole ? (Perte de temps, dsordre,

    drangement de la classe, mensonge pour justifier le retard.)6. Quelle punition infligeriez-vous aux retardataires ?

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    7. N'y a-t-il que les coliers qui doivent tre exacts ? Dans quelles circonstances nefaut-il pas tre en retard ? (Tram, autobus, usine.)

    Importance des heures fixes dans notre vie : rveil, repas, travail, spectacles, etc.

    4. Actions et problmes.1. Vous aimez dormir ou rvasser quelques minutes aprs le rveil. Que devez-vousfaire pour n'tre pas en retard ?

    2. Demain matin vous devrez faire un dtour pour aller voir votre camarade fatigu.Que devez-vous calculer ? Que ferez-vous ensuite ?

    3. Un camarade vous a donn rendez-vous 15 heures. Il arrive 15 h 30 et n'aaucune excuse. Que lui dites-vous ?

    4. Jean s'est lev juste l'heure, mais le boulanger n'ayant pas apport le pain, Jean ad aller le chercher et il est arriv l'cole avec 15 minutes de retard. Le rglement prvoitque les retardataires seront punis. Pensez-vous que Jean doit entrer ?

    Non ? Pourquoi ? Il sera puni et n'est pas coupable. (Sa maman aurait d lui donner un

    mot d'excuses.)Oui ? Pourquoi ? S'il explique la situation au matre, celui-ci sera indulgent. (S'il

    n'entrait pas il perdrait toute la classe.)

    Concluons : II doit rentrer.5. Je voudrais aller voir le magasin de jouets , vous dit votre petite sur. Mais dans

    cinq minutes on va sonner la rentre. Que lui dites-vous ?

    5. Rsolution.L'exactitude est la qualit de l'colier qui arrive en classe quelques minutes avant

    l'heure. Je me rveillerai assez tt, je ne flnerai pas en route, je serai exact.

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    20. MORALE - C. M.

    L'COLIER TRAVAILLEUR

    1. Lecture - L'colier courageux.En passant devant la boutique, je m'entendis appeler ; c'tait Coretti, mon camarade de

    classe. Il tait tout en sueur et portait sur son paule une charge de bois. Que fais-tu, Coretti ? lui demandai-je.

    Tu le vois, je travaille, et en mme temps je repasse ma leon. Je me mis rire. Mais Coretti parlait srieusement, et en prenant le bois, il commena

    murmurer en courant vers la boutique : L'adjectif s'accorde en genre et en nombre... etjetant le bois tout en l'amoncelant : ... avec le nom qu'il qualifie. II rptait ainsi sa leonde grammaire.

    J'ai eu beaucoup de tracas aujourd'hui, reprit Coretti ; je fais mes devoirs par bribes etpar morceaux. Ce matin j'ai fait deux courses jusqu'au march au bois... Tout en parlant, il donnait un coup de balai pour enlever les feuilles sches qui

    couvraient le plancher. Dans un coin, sur une table, taient poss les livres et les devoirscommencs...

    Une charrette pleine de sacs noirs s'arrta devant la boutique, Coretti courut prendre lepremier sac sur son dos, recommena trotter de la boutique la charrette et de la charrette la boutique...

    Coretti, tu es plus heureux que moi ; tu tudies et tu travailles tout la fois ; tu es plusutile ton pre et ta mre, tu es plus courageux que moi...

    D'aprs E. DEAMICIS - Grands Curs. Delagrave

    2. Rflexions sur la lecture.1. Quels sont les deux travaux qu'accomplit Coretti ? Exigent-ils tous deux les mmes

    efforts ?2. Qu'appelle-t-on travail manuel et travail intellectuel ?3. Coretti a-t-il raison de mener de front ces deux travaux ? Que dit-il lui-mme de la

    manire dont il fait ses devoirs ? Par bribes et par morceaux.4. Pensez-vous que tout le monde pourrait f aire comme lui ? Quelles sont ses qualits?

    (Il est bon lve et courageux.)5. Pourquoi l'auteur dit-il : Coretti, tu es plus heureux que moi ?

    3. Rflexions sur la vie.1. Beaucoup d'entre vous aident souvent leur maman. Quand ? Comment ?2. Vous est-il arriv de rviser vos leons en mme temps que vous aidiez votre

    maman? Si vous ne les avez pas sues au moment de les rciter, qu'avez-vous dit au matre ?3. Faut-il faire deux travaux la fois? (On risque de n'en bien faire aucun, mais

    certains travaux manuels n'empchent pas de penser ou de rciter.)4. Mme si vous devez aider votre maman n'avez-vous pas, en dehors de ce travail, le

    temps de reviser vos leons ? (Il est conseill de sparer le temps du jeu, de celui du travail oude l'aide.)

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    4. Actions et problmes.1. Que puis-je faire pour aider mon papa, ou ma maman sans ngliger mes leons ?

    (Mettre le couvert, faire les commissions, garder mes plus jeunes frres.)2. Va faire les commissions chez l'picier , vous dit maman. Oh ! j'avais ma

    rcitation tudier , rpondez-vous. N'est-il pas possible de mener bien les deux choses ?

    Comment ?3. Tu ne sais pas ta table , a dit la matresse votre petit frre. Madame, c'estparce que j'ai gard ma petite sur. Que direz-vous votre petit frre ?

    4. Etudie tes leons , avez-vous dit votre petite sur. J'ai bien le temps, je vaisjouer... Mets le couvert , lui a dit maman. Oh ! je n'aurai pas le temps d'tudier ,rpond-elle. Que lui direz-vous ?

    5. Rsolution.Je ferai avec courage mon travail d'colier mme si je dois aider mes parents.

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    21. MORALE - C. M.

    L'COLIER LABORIEUX

    1. Lecture - Le jeune Drouot.Le petit Drouot alla en classe ds son plus jeune ge... Son pre tait boulanger. Rentr

    de l'cole, il lui fallait porter le pain chez les clients, se tenir dans le magasin avec tous lessiens et subir, dans ses oreilles et son esprit, les inconvnients d'une perptuelle distraction.

    Le soir, on teignait la lumire de bonne heure, par conomie, et le pauvre colierdevenait ce qu'il pouvait, heureux lorsque la lune favorisait par un clat plus vif la

    prolongation de sa veille. Ds les deux heures du matin, quelquefois plus tt, il tait debout :c'tait le temps o le travail la boutique recommenait la lueur d'une seule mauvaise

    lampe. Il reprenait aussi le sien, mais la lampe, teinte avant le jour, ne tardait point de luimanquer de nouveau : alors il s'approchait du four ouvert et enflamm et continuait ce rudesoleil l'tude de ses leons.

    Durant l't de 1793, de nombreux jeunes gens se pressaient, Chlons-sur-Marne,dans une des salles de l'cole d'artillerie pour subir un examen difficile en vue de devenirofficier. On voit alors entrer un paysan, l'air simple et naf, de gros souliers aux pieds et un

    bton la main. Un rire universel accueille le nouveau venu. L'examinateur, le savantLaplace, lui fait remarquer qu'il s'est certainement gar. Mais non, le jeune Drouot vientaussi pour l'examen.

    Ds les premires questions il rpond avec clart et prcision... Il est reu le premier.Laplace l'embrasse. L'cole se lve tout entire et accompagne en triomphe dans la ville le fils

    du boulanger de Nancy, qui deviendra un des meilleurs gnraux de Napolon.D'aprs LACORDAIRE -Eloge du gnral Drouot.

    2. Rflexions sur l lecture.1. Que faisait Drouot lorsqu'il rentrait de l'cole ? O travaillait-il ?2. Pourquoi n'avait-il pas de lumire chez lui ? (Ses parents n'taient pas riches.)3. Quand travaillait-il ? A quoi s'clairait-il ?4. Comment fut-il rcompens son examen ?5. Quelle tait la grande qualit de l'colier Drouot ? Pourquoi tudiait-il avec

    acharnement ?

    3. Rflexions sur la vie.1. Est-il arriv certains d'entre vous de travailler dans des conditions qui rappellent,

    de loin, celles de Drouot ? (petits appartements, coins de magasin.)2. Etudiez-vous beaucoup la maison aujourd'hui ?3. Que disent ceux qui n'ont pas le courage de travailler l'cole ? On peut tre bon

    lve et chouer aux examens. Mme si l'on russit on n'est pas certain d'tre plus riche ouplus heureux.

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    4. Pourquoi faut-il travailler l'cole ? (Les gens instruits ont une meilleure place dansla socit. S'ils ne sont pas toujours plus riches, du moins ils comprennent mieux ce qui se

    passe autour d'eux, ils mritent davantage le nom d' homme .)

    4. Actions et problmes.!.. Avez-vous une ide de ce que vous voudrez devenir plus tard ? Que faire ds

    maintenant? (Y penser et s'y prparer.)2. Je veux tre picier comme mon pre, dit Jean. A quoi me servira la rgle d'accord

    du participe pass ? (Vous lui rpondez.)3. Je veux tre couturire, dit Louise. A quoi bon apprendre la gographie ? (Que

    lui dites-vous ?)4. Ce n'est pas la peine que je me fatigue, je serai toujours dans les derniers , dit

    Andr. (Que pourriez-vous lui dire ? Ce n'est pas le classement qui compte, maisl'amlioration des moyennes.)

    5. Rsolution.Je n'oublierai pas l'exemple de Drouot. Je travaillerai de toutes mes forces

    l'cole pour devenir un homme meilleur.

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    22. MORALE - C. M.

    L'COLIER HONNTE

    1. Lecture - Copier c'est tricher.... La fin de mon devoir me manquait brusquement. Cette composition si bien prpare,

    je ne pourrais pas la finir ! Il faudrait me rsigner remettre une copie non termine.Adieu le prix ! Tout mon travail tait perdu, et cela pour quelques lignes.Je me pris le front deux mains, et je regardai avec dsespoir ma solution de problme

    inacheve. Lve ton coude , me souffla mon voisin. Et aussitt je vis un papier blanc qui passait

    lentement sous mon coude et s'talait devant mes yeux.Je levai tout doucement un coin du papier. Sur ce feuillet se trouvait la solution de notre

    problme.Il m'avait suffi d'une simple lecture pour comprendre la partie du devoir qui m'avait

    arrt tout l'heure.Je rendis la feuille mon voisin. Tu n'en veux pas ?

    Non, je n'en veux pas. Tu sais donc faire ta composition ? Oui. Tu mens ! me dit nettement une voix intrieure,