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Mort subite au LABM : le DSA à l'aide

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Page 1: Mort subite au LABM : le DSA à l'aide

Mort subi te au L A B M : [e D S A a [ 'aide

Un arrete du 4 fevrier 1999 (J.O. du 12.2.1999) definit la formation que dolt subir toute personne (medecin, paramedical ou non) amenee & utiliser un defibrillateur semi-automatique (DSA) pour ranimer un sujet venant de subir ou & risque d'arret cardiaque par fibrillation (trouble du rythme) et menace de mort subite (MSC).

L e nombre de MSC non recuperees sur la vole

publique ou sur des lieux ne comportant pas de possibilite d'intervention medicale d'ur- gence (entreprises, magasins, services hospitaliers non car- diologiques ou... LABM) justi- fie I'acces & ce type d'appareil pour que les gestes de secou- risme ne se limitent pas au bouche-&-bouche. Les DSA ,, presse-bouton >> les plus recents assurent & la lois le diagnostic et, s'il le faut, le traitement par choc electrique externe, evitant la delivrance d'un choc (defibrillation) pour un simple malaise cardiaque. Bouche-a-bouche et DSA (qui remplace le massage cardia- que externe) constituent la RCP (reanimation cardio-pul- monaire). La formation en est organisee par les SAMU regio- naux, sous la responsabilite de cardiologues, d'anesthesistes- reanimateurs, de m~decins militaires ou des sapeurs-pom- piers, avec des formateurs spe- cialises (medecins et parame- dicaux et secouristes). La formation initiale a. la RCP/DSA est de 8 heures, la formation continue annuelle de 4 heures au moins.

DSA et MSC Le DSA comprend une partie diagnostique : analyse de 1'61ectro-cardiogramme, et une partie traitement : delivrance du choc electrique & partir de piles au lithium (3 a 5 ans de duree de vie). Selon la Federation fran£aise de cardiologie, le taux de sur- vivants & un arret cardiaque en-dehors d'un site medical est de 2 %. Les raisons de ce bilan : ignorance des ,, gestes qui sauvent >,, erreur dans le signalement de I'alerte, arrivee tardive des secours. La cause la plus frequente

d'arret cardiaque est la fibrilla- tion ventriculaire, trouble du rythme mortel en I'absence de correction par choc electrique externe, qui peut survenir chez un sujet jeune, cardiaque connu (infarctus principale- ment, hypertension evoluee) ou non cardiaque ; dans ce cas, elle traduit une maladie myocardique. Sa frequence augmente avec t'age, son inci- dence avec le vieillissement de la population. La MSC survient en I'absence de defibrillation ou de defibril- lation trop tardive. Realisee

dans les premieres minutes (cinq au maximum), elle peut sauver jusqu'& 40 0/o des patients. Ohaque minute per- due r6duit les chances de res- suscitation de 10 °/0. Du fait que les secours, dans les meilleurs des cas, ne sont pas sur place avant une dizai- ne de minutes, le DSA est la solution entre les mains d'une personne habilitee, car la RCP de base (bouche-a-bouche et massage cardiaque externe) est rarement suffisante & res- taurer un rythme cardiaque satisfaisant.

D~fibrflfateur semi-automatique FirstSave de Survivalink : modeJe onde de choc bJphasique qui assure en principe 1 O0 °/0 de succes de la defibrillation.

II se produit environ 60 000 MSC en France sur quelque 100 000 infarctus. I~lectrocu- tions et noyades en sont ega- lement des causes.

J,-M. M,

Insuf f isance rena le chron ique : te suivi medicoo b io iog ique peut re tarder [ 'entree en hernodia lyse

L'insuffisance r#nale chronique (IRC) concernerait en France quelque 40 000 sujets de tous &ges (greff#s et h#modialys#s). On note une aug- mentation de I'incidence annuelle des IRC de 5 ~ 8 O/o selon les r~gions, notamment en raison du vieillissement de la population (50 °/o des patients ont plus de 65 ans).

L e diab~te de type 2 fournit ! ............................................... maladie renale differentes 30 & 40 0/0 des nouveaux ' mesures :

- eviter les prises de sang sur

Un poufcentage de greffes insuffisant (Doc. Dako).

me ineluctable, meme avec le meilleur suivi medical et bioio- gique, qui peut neanmoins permettre de retarder le pas- sage & I'hemodialyse et/ou & la greffe. On dolt associer au depistage et au suivi de la

cas annuels e ta le moins bon pronostic apres IRC, car justi- ciable moins souvent de la greffe, la mortalite atteignant dans certaines series jusqu'& 50 0/o dans les six mois du debut de la diatyse. Sont en cause : depistage trop tardif de I'atteinte renale, extension des complications cardiovas- culaires, observance et suivi imparfaits, etc.

Au~dela de [ 'h6modialyse La France n'est plus en penu- rie en reins artificiels. Un arr~- te du 27.7.1999 (J.O. du 6.8.1999) fixe les besoins en hemodialyse de I'adulte & 25 & 45 appareils par million d'habi- tantsde 1 5 & 4 9 a n s e t & 1 4 0 & 230 par million d'habitants de 60 ans et plus. Uevolution vers I'IRC est & ter-

les territoires ou seront pla- cees les fistules arterio-vei- neuses pour hemodialyse ; - suivre le regime de restric- tion proteique et sodee sous le contrSle d'une dieteticienne et parvenir & un niveau lipi- dique et glycemique optimal, en depistant le plus tet pos- sible un diabete de type 2 ; - tenir compte de la fonction renale residuelle Iors de la prescription de medicaments (l'&ge abaisse la filtration rena- le, d'ou risque de nephrotoxici- te m~me & posologies norma- les) et normaliser la tension arterielle ; - assurer un suivi medico-psy- chologique.

L'arrivee en dialyse L'enjeu est d'ameliorer la pre-

8 Revue Franoaise des Laboratoires, fevrier/mars 2000, N ° 320